PROJET D`ACCUEIL DE LA CRECHE ROYALE LE NID

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PROJET D`ACCUEIL DE LA CRECHE ROYALE LE NID
PROJET D’ACCUEIL DE LA
CRECHE ROYALE LE NID
11, rue du Nid à 1050 Ixelles
Tel: 02/515.79.81/ Fax : 02/515.79.85/ [email protected]/ site : www.creche-lenid.be
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IDENTIFICATION DU MILIEU D’ACCUEIL ET DE SON POUVOIR
ORGANISATEUR :
ASBL CRECHE ROYALE LE NID.
STATUT ASBL déposé au greffe du tribunal le 21/12/2005.
MATRICUE ONE : 63.21009.01
La crèche est agréée et subventionnée par l’ONE :
Depuis avril 1973 pour une capacité de 76 places, en octobre 1974 pour une capacité de 96
places et actuellement pour une capacité de 110 places EQTP (équivalent temps plein).
N° d’ENTREPRISE : 409 307138
COMPOSITION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION :
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Président :
Monsieur Yves DE JONGHE D’ARDOYE
Vice Présidente : Madame J. DE BIE
Trésorier :
Monsieur R. VANNUVEL
Administrateurs :
Mesdames J. GHION, N. GILSON, C. LEBLANC, J. GOETVRINDT, D. SERRA.
Monsieur M. VANDERBIST.
COMPOSITION DU PERSONNEL :
Encadrement :
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Josiane DELEUZE : Directrice
Sandrine ELEK
:
Infirmière en santé communautaire
Alice NDJEKA
:
Infirmière en santé communautaire
Manoëlle KERVYN de MEERENDRE : Infirmière pédiatrique
Anne POUSSEUR
:
Psychomotricienne
Puéricultrices: Margarita ALVAREZ Y PRIETRO, Metty AHMETINSKI, Sanae AZZAHID, Amel
BENBELAID, Stéphanie BRANDERS, Kelly BRUNNEL, Cindy CORBEEL, Zakia DABHI,
Virginie DEBECKER, Laetitia DELACROIX, Muriel DEMAREZ, Patricia DEVROEDE, Pascale
DE PRETER, Anaïs FORTIN, Laetitia GASPAR, Sophie HOBIN, Raquel IBANEZ MARTINEZ,
Saïda IKKEN, Karima MANDIL , Myriam MONHONVALLE, Katia MOUGAN, Michèle
TILQUIN, Monique VANDERBEEK, Mylène VANDERHEYDEN, Stéphanie VANOUDENHOVE,
Jenny WITTON.
Homme d’entretien : Abdelhak AKELDRAOUI.
Lingère : Salama ZOBAIR.
Cuisinière: Isabelle VINCENT
Technicienne de surface: Nassira
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SOMMAIRE :
PRINCIPES DE BASE ET D’ACTION DE L’ACCUEIL A LA CRECHE
I.
II. ORGANISATION GLOBALE DE LA CRECHE
1. Où est la place de l’enfant accueilli au quotidien ?
2. Les adultes avec et autour des enfants.
3. Réunions et formations.
4. Relation et accueil des parents.
III.
ACCUEIL QUOTIDIEN DES ENFANTS
A) la période « sensorielle », jusqu’ aux alentours de 9 mois.
1. le temps de familiarisation.
2. le temps d’accueil du bébé.
3. les temps d’éveil.
4. les repas.
5. les soins quotidiens.
6. le sommeil.
B) la période « d’exploration », de 9 à 18 mois.
1. le temps d’accueil.
2. les temps d’exploration et d’activités.
3. les repas.
4. le temps du change.
5. le temps du repos.
C) la période d « l’affirmation de soi et du jeu symbolique », de 18 à 36 mois.
1. le temps de l’accueil.
2. le temps d’activités.
3. l’habillage et le déshabillage.
4. les repas.
5. l’acquisition de la propreté.
6. le sommeil
D) Quelques repères de base pour les jeux et activités chez les moyens et grands.
IV.
V.
I.
OBJECTIFS SPECIFIQUES Année par année…
ANNEXES
PRINCIPES DE BASES ET D’ACTION DE L’ACCUEIL A LA CRECHE :
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Les principes psychopédagogiques de notre accueil s’inspirent principalement de 2 sources :
 Les travaux réalisés par le Dr Emmi PICKLER avec son équipe à la pouponnière de
LOCKZY et les résonnances de cette approche, notamment au niveau des crèches.
 Les courants relevant de l’approche psychocorporelle et relationnelle du
développement du jeune enfant.
Ces références, expression de pratiques quotidiennes, peuvent soutenir notre travail
d’accompagnement des enfants et de formation d’équipe.
Les bases du projet actuel sont en place depuis une vingtaine d’années.
Le centre de notre projet d’accueil est l’enfant dans tous les aspects de son
développement (moteur, affectif, cognitif et relationnel).
Notre souci est de veiller à son bien-être global.
Cette finalité s’inscrit au carrefour de notre vision de l’enfant et de la structure
organisationnelle de la crèche. Notre travail s’inscrit dans la qualité de la continuité, une
dynamique qui se nourrit des échanges dans et à l’extérieur de l’équipe, à la recherche de
l’accordage.
Placer l’enfant au centre de notre accueil signifie pour nous de l’accompagner en respectant
toutes les étapes de son processus de développement.
En nous appuyant sur les références, notre expérience de l’accueil, nous définissons trois
« temps » dans ce processus :
 La période sensorielle où l’enfant construit sa sécurité de base, élabore profondément
son sentiment d’exister (6-9 premiers mois de vie de l’enfant).
 La période d’exploration où l’enfant éprouve sa découverte de l’environnement
extérieur. Les expériences faites lui donneront le chemin de comment « être au monde
lui-même avec les autres » (9-18 mois).
 La période de l’affirmation et du jeu symbolique où l’enfant accède à l’imaginaire
et au symbolique. C’est également le temps pour lui de tester les limites et les règles
rencontrées (18 mois-3ans).
Cette approche du développement implique d’être attentif :
 Au vécu de ce processus, qui est propre à chaque enfant, au respect du rythme de
chacun.
 A l’enfant dans sa globalité, sujet acteur de son développement pour chacune des
étapes.
Globalement, les principes d’action de la crèche sont :
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 Envers l’enfant :
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Veiller à l’observation de ses étapes de développement, au soutien relationnel et à
l’attention à aménager l’environnement en fonction de ses compétences.
-
Favoriser le développement de la sécurité de base, dans les gestes quotidiens, dans les
aménagements,… ce qui va de pair avec le développement de la confiance en soi.
-
Rendre possible la prise de conscience de lui-même et de son environnement en lui
permettant d’être acteur de ses découvertes et en donnant l’accompagnement verbal
nécessaire. C’est par l’expérience vécue et par le soutien reçu que l’enfant accède petit
à petit à son autonomie.
-
Promouvoir son bon état de santé.
-
Veiller à la continuité dans la relation et dans les situations vécues afin que l’enfant
puisse trouver ses repères.
 Envers l’adulte :
-
Permettre une continuité dans l’accompagnement.
Cela se traduit principalement par la continuité d’une équipe, de notre pratique de
gestes quotidiens, du même groupe d’enfants pendant la durée du parcours de l’enfant
à la crèche, par la définition de la place de la puéricultrice de référence et celle du
relais, appelée à évoluer quand l’enfant grandit, ainsi que par une gestion du staff
encadrant.
-
Favoriser l’aspect professionnel de l’accompagnement en lien avec l’expérience
acquise dans le quotidien, par des réunions, des formations… ;
-
Réfléchir l’organisation en tenant compte tant des besoins individuels des enfants que
collectifs de la crèche. Les possibilités d’organisation de la crèche sont liées aux
réalités d’accueil au quotidien; le contrat d’accueil le définit.
-
S’inscrire dans une démarche participative avec les parents.
Ces principes sont appelés à être traduits et mis à l’épreuve quotidiennement.
Ils servent de repères à notre regard sur la réalité du vécu des enfants et sur
l’organisation concrète de la crèche.
II.
ORGANISATION GLOBALE DE LA CRECHE.
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1. Où est la place de l’enfant accueilli au quotidien ?
La crèche accueille en moyenne une centaine d’enfants chaque jour, se répartissant par
tranche d’âge, en six sections.
Rôles de la référence, du relais et du groupe
Chaque enfant trouve sa place dans un groupe référent du même âge, dont le nombre évolue
lorsqu’ils grandissent (de 5 à 8 enfants par groupe). Chaque section est composée de trois
groupes d’enfants, accueillis par une équipe de puéricultrices.
L’enfant va partager son temps de vie à la crèche avec une équipe de trois puéricultrices
EQTP (équivalent temps plein). Chacune est référente d’un groupe et assure la continuité par
sa présence et son attention particulière aux enfants. Les deux autres puéricultrices
soutiennent la puéricultrice de référence et la relaient lors de son absence (horaires, pauses,
congés…).
La crèche, dans la mesure du possible, tente de préserver cette stabilité relationnelle.
De même, l’organisation gère un nombre limité de passages, de visites avec une invitation à
une présence discrète pour ne pas modifier la dynamique du groupe.
Changements d’espace
En effet, chaque enfant est amené à évoluer dans 6 salles différentes durant son parcours à la
crèche.
Il y a une attention particulière au travail d’aménagement des salles qui essaye d’être en
résonance avec les compétences de l’enfant.
2. Les adultes avec et autour des enfants
Les parents sont présents au quotidien auprès de leur enfant et sont reconnus comme
premiers intervenants. Leurs échanges avec l’équipe accueillante sont primordiaux.
Les puéricultrices ont la première place dans le quotidien des enfants à la crèche. Elles
accompagnent tous les moments d’éveil de l’enfant et gèrent le déroulement de la journée
pour toute la section.
L’équipe médico-sociale
Deux infirmiers(ières) en santé communautaire EQTP ( équivalent temps-plein),
référent(e)s chacun(e) de trois sections, assurent le suivi de la santé et le dossier social de
l’enfant (présences, calcul de la participation financière des parents).
Les infirmiers(ères) gèrent l’organisation, le soutien des équipes et peuvent inviter les parents
à les rencontrer.
Le pédiatre assure les consultations dans le cadre fixé par l’ONE.
La directrice (temps plein) infirmière et licenciée en sciences hospitalières et enseignement,
assure la gestion globale d’encadrement (engagement du personnel et suivi des dossiers, cadre
pédagogique, gestion financière et administrative, inscriptions des enfants, représentation à
l’extérieur…)
Une psychomotricienne( ½ temps) présente à certains moments dans les groupes d’enfants,
accompagne l’observation et la réflexion des puéricultrices.
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Le personnel de cuisine prépare quotidiennement les repas à la crèche ; les menus sont
élaborés en adéquation avec les normes ONE.
Le personnel d’entretien et la lingère permettent de répondre aux besoins d’intendance.
Ce personnel est aussi amené à participer indirectement au projet à travers sa réalisation et son
attention au respect des groupes et de leur rythme.
Des stagiaires puériculteurs/trices sont présent(e)s auprès des enfants dans le cadre de leur
formation. Accompagné(e)s par les puéricultrices et leur professeur de stages, ils sont attentifs
à s’intégrer dans la démarche de travail des équipes dans le respect du projet. Dans cet
objectif, un travail de collaboration plus étroit se réalise entre l’Institut Reine Fabiola et la
Crèche, afin d’assurer une cohérence entre leurs besoins de formation selon leur progression
dans leur cursus, notamment par une prise de connaissance et des échanges préalables sur le
projet d’accueil.
L’équipe éducative et les professeurs de pratique s’accordent pour qu’un travail et un
apprentissage cohérent puissent être menés au mieux. Le contexte d’accueil des stagiaires
varie en fonction de leur année d’étude.
En 5è année, l’élève preste 250 périodes et exerce son observation et l’aide indirecte à la
puéricultrice.
En 6è année, l’élève preste 350 périodes et exerce en plus de l’observation, l’analyse des
pratiques professionnelles et l’aide directe.
En 7è année, l’élève preste 400 à 500 périodes et s’approprie une identité professionnelle.
La crèche participe à l’évaluation des stages et à des épreuves de qualification.
Un stagiaire agent(e) médico-social(e) est accompagné dans l’exercice des fonctions
d’accueil et administratives.
Des stagiaires infirmiers de 1ère et 2ème année sont accueillis durant l’année scolaire. Les
objectifs sont spécifiques à leur niveau de formation, mais visent surtout à découvrir un milieu
professionnel extra hospitalier, avec l’observation d’un jeune enfant sain (3 jours) et la
découverte du rôle infirmier (60h).
La puéricultrice encadrante participe à l’évaluation des stages avec le professeur et l’élève.
Des stagiaires assistants en psychologie, section psychomotricité ou clinique, de l’Institut
Marie Haps ont l’occasion de venir à la crèche durant une période de 2 semaines
pour les 2è années ou de 6 mois à mi-temps pour les 3è années.
Dans le cadre de leur formation, leur présence dans les groupes de vie leur permet d’aborder :
- L’observation d’enfants, et sauf exception, leur développement psychomoteur
harmonieux ;
- La relation à ces enfants avec tout le travail de présence et de distance nécessaire à la
place de stagiaire.
Pour les 3è années, un projet propre à chaque étudiant s’élabore en lien avec le travail d’une
équipe.
Le staff, et plus particulièrement la psychomotricienne, accompagne cette démarche formative
et fait le lien avec l’école.
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3. Réunions et formations
Les différentes réunions soutiennent le travail d’accueil quotidien.
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Les réunions d’équipe menées par l’infirmière de référence, sont organisées deux
fois par trimestre pour chaque équipe en présence du staff.
Les réunions générales, destinées à aborder les questions de fonctionnement et les
projets plus globaux, sont planifiées deux fois par trimestre. Un professionnel de
chaque section au minimum doit y être présent.
Deux journées pédagogiques sont fixées par an.
Des temps de rencontre, par équipe ou plus spécifiquement avec un membre de
l’équipe, s’organisent ponctuellement (ex : pour faire le point sur le vécu d’un enfant,
par rapport aux séances de psychomotricité, pour un travail d’observation,…).
La réunion d’accueil est organisée avec tous les parents d’un groupe d’enfants avant
leur entrée à la crèche.
Les réunions de staff et de supervision permettent de coordonner, de gérer les points
soulevés dans la gestion quotidienne, d’élaborer ensemble des pistes d’action pour
accompagner et soutenir les professionnels.
Politique de formation
Chaque membre de l’équipe est invité à s’inscrire à des formations individuelles
extérieures.
Pour les deux journées de formation collective :
* soit nous invitons des formateurs extérieurs à la crèche pour nous accompagner lors
de la mise en place ou le développement d’axes de travail dans notre projet d’accueil.
*soit nous nous inscrivons à un colloque invitant à travailler un thème ciblé dans notre
projet d’accueil.
4. Relation et accueil des parents
Les parents, références premières et primordiales auprès de l’enfant, ont leur place à différents
niveaux :
La démarche d’inscription se concrétise lors de deux rencontres (souvent aux 3è et 7è
mois de grossesse) aménagées avec la directrice. Au cours de la première, le projet
d’accueil est au centre de l’échange et une visite de la crèche est proposée avec
l’infirmière. Les parents reçoivent le projet d’accueil et le règlement d’ordre
intérieur.
Le contrat d’accueil finalise l’inscription de l’enfant lors du 7è mois de la grossesse.
Avant la mise en route des familiarisations, les parents sont invités à une réunion
d’accueil avec l’équipe encadrante et les puéricultrices du groupe.
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La familiarisation laisse une grande place au dialogue avec chacun des parents ;
Pendant le temps d’accueil, il existe des outils quotidiens et occasionnels pour
l’échange, l’interpellation.
Les rencontres journalières lors de l’arrivée et du départ de l’enfant.
Le « cahier de communication » où les puéricultrices et les parents notent les
informations et les observations qui soutiennent la vie de l’enfant dans son accueil.
La disponibilité, dès l’ouverture et jusqu’à la fermeture, d’un membre de l’équipe
médico-sociale qui, outre les nécessités administratives, se marque par une attention
aux rencontres et interpellations.
La réflexion de l’équipe peut amener ponctuellement à mettre en place une rencontre
individuelle avec les parents.
Cela permet d’arriver à des échanges qui vont vers un véritable soutien dans l’accueil
et un travail d’ouverture d’équipe.
A des moments clés de l’évolution du groupe d’enfants pour chaque section, seront
proposés deux temps de rencontre collective avec l’ensemble des parents. Nous
ciblerons les thèmes : le développement psychomoteur de l’enfant, l’intégration des
repères, l’apprentissage et l’acquisition des limites.
…Des moments festifs tels que la fête de fin de groupe.
Une grande attention est manifestée par les puéricultrices et l’équipe encadrante pour
« traduire » aux parents le vécu de leur enfant et les observations faites.
III.
L’accueil quotidien des enfants à la crèche
Afin que l’accueil des enfants à la crèche puisse se faire et continuer à se réfléchir de façon à
essayer d’être au plus proche de ses besoins, il importe de définir les aspects essentiels de
notre vision sur son processus de développement, ainsi que l’implication dans les gestes
quotidiens.
Phase de développement…, mais dans une vision continue
Si pour le besoin de notre réflexion, nous scindons dans le texte plusieurs étapes de l’éveil de
l’enfant, nous tenons à souligner que le développement de chaque enfant s’inscrit à la fois
dans une continuité (les repères dans les étapes étant une « photo » instantanée d’un moment
dans le processus de développement) et est propre à chaque histoire particulière.
Il s’agit donc de mettre en place un accompagnement qui tienne compte de cette progression.
On peut lire, par exemple, cette progression dans l’aspect de l’accueil de l’enfant, lors de son
arrivée à la crèche le matin.
Sécurité de base et importance de nos actes quotidiens
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Dans notre attention à l’enfant, nous soulignons l’importance pour lui de rencontrer un
accompagnement qui favorise un développement de sa sécurité de base et qui essaye donc
d’être au plus près de ses compétences motrices et relationnelles.
Cela signifie :
 Au niveau moteur :
-
-
La même pratique des gestes quotidiens : portage, soins, repas.
Nos repères viennent d’une lecture psycho-corporelle du développement et
principalement de la notion du mouvement qui part de la base de l’enfant soit de son
bassin, avec un soutien du tronc et qui se déploie dans les mouvements d’enroulement,
de torsion et, à certains moments, d’extension.
La manière de tenir, de déplacer, de changer, de poser l’enfant va favoriser (ou non)
une sensation de soutien et permettre de trouver de « justes appuis, d’abord pour lui et
puis de lui-même.
C’est également un accordage tonique qui demande à l’adulte une attention
particulière aux manifestations corporelles, motrices et émotionnelles de chaque
enfant.
L’aménagement des espaces participe à donner un message de « sécurité» et de
«stimulation » pour un éveil en accord avec les possibilités de mouvements et
d’exploration de l’enfant.
 Au niveau relationnel :
Le soutien corporel est en résonance directe avec le soutien psychique de l’enfant. Cela se
traduit dans un essai d’écoute et d’accompagnement de chaque enfant dans la manifestation
de ses émotions et de ses affects. Cela touche les notions d’attachement (indispensable et à
situer en tant que professionnel), d’empathie et de confiance. Cela demande également que
l’adulte puisse faire cheminer les manifestations de l’enfant vers plus d’apaisement et de
sécurité intérieure. Avec le soutien des gestes et de l’attitude corporelle, c’est aussi le soutien
de la parole qui est significatif pour l’enfant.
Comment cela se traduit-il dans la vie concrète et quotidienne de l’enfant ? C’est ce que nous
allons décrire dans les aspects principaux tels que la familiarisation, l’accueil, les jeux, les
soins, les repas et les temps de repos.
A) La période « sensorielle » : jusqu’aux alentours de 9 mois.
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1. Le temps de familiarisation : L’accueil de l’enfant est un moment qui se prépare.
Les rendez-vous se coordonnent avec les infirmières qui vous inviteront à fixer
l’agenda pour des temps de 45 minutes débutant de préférence à 09h30(juste après
l’accueil).
Pour l’enfant :
Il est important de reconnaître pour lui et avec lui que c’est un changement avec des
implications dans la réalité.
Il faut appréhender la familiarisation d’une manière progressive, avec le soutien de la
puéricultrice pour aider le parent à « faire » la séparation. Reconnaître concrètement ce
passage est un premier pas vers une entrée sereine.
Tout d’abord, accordons l’importance aux repères qui vont permettre à l’enfant de trouver
une sécurité dans l’accueil :
- Les repères dans l’espace sont des lieux fixes pour le grand matelas qu’il retrouve
dans ses temps d’éveil, pour son lit qui-s’il est personnalisé-devient pour lui une
enveloppe, un contenant sécurisant (doudou, foulard de maman, tour de lit comme à la
maison…), un espace défini pour les repas et un espace particulier où il est changé,
soigné.
- Les repères par rapport à l’adulte sont la puéricultrice de référence qui, par la
régularité de sa présence dans les soins et les temps d’éveil, va permettre à l’enfant de
trouver un point d’appui, une sécurité pour se « poser » à la crèche. Il y a également
les puéricultrices relais qui, en l’absence de la puéricultrice de référence,
accompagnent l’enfant avec la même pratique dans les gestes quotidiens lors des
soins, des repas, de l’accueil…
Pour les parents :
La familiarisation est une préparation à la séparation. La qualité du contact établi et des
explications données permettent aux parents de comprendre le projet d’accueil de la crèche et
d’y accorder leur confiance. Ainsi, l’accueil est un moment de passage où l’enfant vit
l’espace du tapis comme la transition, où le parent confie son enfant à la puéricultrice (à
privilégier au passage de bras en bras : voir plus loin, l’accueil en trois temps).
Nous tentons d’établir un climat de confiance qui sera déterminant pour accompagner
positivement l’accueil de l’enfant.
Les parents se trouvent rassurés de sentir leur enfant accueilli individuellement. Ils expriment
parfois certaines craintes quant à un attachement trop « fort » à une personne. Le travail de la
puéricultrice est de signifier que cette approche n’est pas synonyme d’exclusivité et que
l’enfant est appelé à rencontrer d’autres adultes, au fur et à mesure qu’il grandit à la crèche.
Pour l’équipe :
Le temps de familiarisation permet de créer un cadre positif pour les premiers contacts avec
l’enfant, ses parents et la puéricultrice. La création de ces liens et la confiance établie sont
déterminants pour la qualité de l’accueil.
Ce temps permet aussi de prendre connaissance des rythmes et habitudes de l’enfant et de
s’initier à deux outils clés la feuille de rythme et le cahier de communication.
Afin de laisser le temps aux parents « d’arriver » à la crèche, nous ne remplissons la feuille de
renseignements que vers la fin de la familiarisation.
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2. Le temps d’accueil de bébé
Le bébé a besoin d’un contact proche, d’une présence et de retrouver ses repères dans
l’espace. Il sera donc accueilli sur « son » tapis. En effet, un matelas/tapis est aménagé pour
chaque groupe et la puéricultrice trouve sa place pour donner une certaine continuité de
présence à tous les enfants du groupe (notamment quand elle est seule au temps de l’ accueil).
Une attention à la régulation entre proximité et distance se « joue » et ceci dès l’arrivée de
chaque enfant et tout au long de la journée : le contact corporel, la posture de l’adulte, la
voix,… sont autant d’éléments qui aident ce travail relationnel.
Accueil en trois temps
Il est également important de reformuler aux parents le sens de cette manière d’accueillir :
- Reconnaître la relation enfant/parent ;
- Ouvrir cette relation à trois : la présence de la puéricultrice, sans oublier l’enfant
dans notre dialogue avec son parent
- La faire passer à la relation enfant/puéricultrice.
L’enfant peut alors vivre chaque moment différencié. Aussi, lorsque son parent quitte la
section, il est déjà en lien avec un autre adulte et ainsi, il n’y a pas de vide relationnel.
Cela se traduit concrètement par la proposition de poser l’enfant sur le tapis et non
automatiquement dans les bras (sauf besoin réel de l’enfant) pour qu’il ait le temps de prendre
son espace et ses repères.
3. Les temps d’éveil
L’aménagement est adapté : matelas de densités différentes, entourés de coussins ou de
« colonnes », une lumière douce et éventuellement de la musique, pourvu qu’elle soit
adaptée aux petits.
C’est favoriser au maximum une ambiance posée et « cocoon » avec des espaces assez larges
et protecteurs, même quand l’enfant commence à se mettre en mouvement dans l’espace.
L’idée est de transformer l’environnement en résonance avec les compétences des enfants.
*Quand l’enfant accède progressivement au redressement, on veille à donner des petits
modules qui favorisent les appuis bas et progressifs (matériel bas, caisse retournée…).
*Au besoin, on utilise des relax.
*Favoriser au maximum la position couchée sur les matelas et tapis est l’option à privilégier
car elle donne à l’enfant la possibilité de vivre son développement psychomoteur le plus
harmonieusement possible. Il est en effet reconnu que c’est à partir de la position en couché
dorsal, en favorisant le relâchement et les appuis, que l’enfant va petit à petit se mobiliser à
son rythme et mettre en route toutes ses compétences de mouvements et de manipulations :
l’enfant accède à ces acquisitions par lui-même. Outre la richesse de l’expérience motrice qui
se fait, c’est tout le développement psychique de l’enfant qui est concerné : son « vouloir », le
sentiment d’efficacité et de confiance.
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Matériel :
Au niveau des jeux/jouets, c’est le sensoriel qui est souligné (tissus, hochets légers et variés)
puis après, tous les objets qui favorisent la manipulation et l’exploration. Lors de la
manipulation, l’enfant porte l’objet à sa bouche. La bouche est le berceau de la perception.
Les portiques « transformés » peuvent être utilisés en fonction des besoins des enfants (jamais
trop longtemps).
Présence de l’adulte
Au niveau relationnel, l’objectif est de permettre à chaque enfant d’être bien avec luimême afin qu’il puisse exercer ses compétences et être dans son rythme.
Cela demande à l’adulte :
- Une qualité de présence et d’attention en « jouant » sur la proximité/distance ;
- Un travail particulier au niveau de l’accompagnement psycho-corporel des enfants :
qualité du « portage », repères dans les gestes. C’est le travail d’accordage qui se met
à l’écoute du langage non-verbal du bébé.
Les points essentiels de cette approche sont :
 Une attention à « l’accès de la détente » pour que l’enfant puisse se relâcher dans les
bras aux moments de portage et du biberon et également lors du passage de la mise sur
le tapis, dans un relax ou dans son lit.
 Des possibilités de prise d’appuis avec un environnement qui aide très
progressivement le redressement (tapis plus durs, caisses et matériel psychomoteurs de
hauteurs variées).
 Des gestes qui, au départ de l’appui, favorisent les mouvements de torsion du
tronc (dans la « prise » de l’enfant, dans les changes,…).
 L’enfant est toujours mis dans les positions où il est compétent et, si possible, dans
une posture qu’il sait acquérir de lui-même. Si, par habitude, l’enfant connaît une
situation stimulée par l’adulte « mises en positions ventrale ou assise », nous
repartirons de ce repère pour proposer progressivement un retour aux compétences
acquises (ex : au départ de la position assise amenée par l’adulte trop vite par rapport à
ses compétences, nous l’invitons à retrouver le plaisir de la position couchée au sol).
-
Une nécessité de prévenir l’enfant de ce qui va lui arriver et de verbaliser à propos
des évènements qui le concerne (le prendre, le moucher, s’éloigner,…).
D’être attentif à ce que vit l’enfant individuellement, tenant compte de son « état » de
l’instant, de son rythme, de ses compétences et de ses demandes. La puéricultrice de
référence affine une connaissance plus pointue à tous ces niveaux, tout en étant
professionnelle( attentive à ne pas créer une dépendance), elle relaye les informations
à ses collègues (relais ou remplaçante) pour permettre la continuité.
Les outils
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Quatre outils servent à accompagner l’accordage de la puéricultrice au rythme d’éveil de
l’enfant :
- La feuille des « repères » est un document professionnel, à l’usage de l’équipe. Elle
donne les repères, chaque fois actualisés, dans les soins de base : façon de dormir, de
manger…
- Le cahier d’observation est aussi à usage interne ; la puéricultrice y note au minimum
une observation par mois d’un temps d’éveil de l’enfant (en activité libre, au moment
du repas,…).
- La « feuille de rythme » est remplie conjointement par les parents et l’équipe.
Elle est d’une grande utilité pour les repères par rapport à l’enfant (repas, temps
d’éveil/de repos,…) pour l’échange avec les parents et avec les relais dans les
remplacements des puéricultrices.
- Le cahier de l’enfant est un appui à l’échange oral, sert de lien entre les parents et
l’équipe. Y sont notées les observations et communications nécessaires à l’accueil
quotidien.
Il permet également de transcrire des informations importantes telles que la
température, des remarques éventuelles concernant la demande de motivation pour les
retards, les vaccins ou le rappel des jours de fermeture de la crèche,...
4. Les repas
a. Les biberons
La puéricultrice est à la fois attentive à respecter le rythme de l’enfant et aussi à l’aider à
structurer ses temps de repas. Il est parfois nécessaire d’anticiper les choses pour pallier « au
trop de tensions pour l’enfant et le groupe ».
Il importe que l’adulte veille à sa propre installation, son confort et à une possibilité d’être à la
fois présente à l’enfant nourri et au groupe.
Le bébé est lui aussi dans une position qui lui permet de se relâcher et d’être dans ses appuis.
La puéricultrice est attentive à sa qualité de présence et de relation.
b. Les repas à la cuillère
Ce passage se fait en accordage avec les compétences de l’enfant, en accord avec les parents
qui initient cet apprentissage et selon la prescription du pédiatre.
Le repas se donne en général dans un relax puis dans la chaise.
L’installation peut être progressive (passage par les bras), suivant la réalité de la maison et les
besoins manifestés par l’enfant.
C’est un apprentissage qui doit être fait en douceur, avec un temps nécessaire d’alimentation
« mixte » (cuillère et biberon).
c. L’hydratation
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version 2012
Tout au long de la journée, l’enfant peut recevoir à boire.
Dans la matinée, l’enfant reçoit un petit gobelet de potage. Il reçoit également de l’eau lors du
repas, au goûter, vers 17h et à la demande.
L’hydratation est plus importante lors des périodes de forte chaleur.
5. Les soins quotidiens
Les changes, le portage, l’habillage et le déshabillage,… sont autant de moments privilégiés
dans la relation individuelle. La qualité des gestes, l’accordage aux compétences de l’enfant
et la possibilité de donner un « message » sécurisant et une présence attentive sont des
éléments importants à favoriser lors des soins (voir « principes de base »).
6. Le sommeil
Le respect de temps de repos permet à l’enfant d’être, ensuite, dans une meilleure qualité
d’éveil.
Le contrat d’accueil de la crèche invite les parents à s’inscrire dans le cadre d’accueil afin de
respecter les besoins collectifs du groupe:
- arrivée avant 09h30 pour respecter la dynamique du groupe dans les activités d’éveil
et
- pas de passages prévus dans les lieux de sieste entre 12h30 et 14h30 pour respecter la
qualité sommeil du groupe d’enfants.
Les parents sont amenés à participer à l’aménagement du lit de leur enfant afin qu’il soit le
plus sécurisant et contenant possible (tour de lit, doudou,…).
On part des habitudes de l’enfant dès son arrivée à la crèche, avec l’idée de lui permettre de
pouvoir s’endormir seul, dans son lit, dans la chambre.
Ce passage se fait parfois très progressivement pour certains enfants ; la puéricultrice peut
proposer à l’enfant de se reposer dans le hamac, sur le matelas, dans le landau ou leur lit peut
être placé dans le local de vie, … La puéricultrice s’appuie sur l’observation des compétences
de l’enfant pour lui permettre de franchir les étapes vers plus d’indépendance et accéder au
sommeil.
Les chambres sont séparées de l’espace d’éveil. Elles ont chacune un nombre plus ou moins
important de lits.
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B)La période d’exploration : de 9 mois à environ 18 mois
1. Le temps d’accueil
Au début, les repères spatiaux, accompagnés par les repères relationnels, sont toujours là : un
espace défini, notamment avec un matelas, par un groupe d’enfants.
L’évolution se fait au départ des compétences de l’enfant ; elle se calque sur le degré de
mobilité des enfants du groupe. Le besoin de poser l’enfant en début de journée dans un
espace défini s’estompe petit à petit. Cela reste cependant toujours un repère à pouvoir
proposer si l’enfant a besoin d’être sécurisé (même s’il n’y a plus qu’un seul grand matelas
dans la pièce).
Lors de l’accueil du matin, l’enfant a besoin d’un temps de transition, avec parfois la
nécessité d’un contact corporel avec la puéricultrice. Les jeux et les propositions
d’exploration motrice dans l’espace sont aussi sources d’intérêt pour faire le passage.
Souvent, quand l’accrochage avec son parent se manifeste fortement, un travail se fait tant du
côté de l’enfant que de celui qui l’accompagne. Comprendre le sens de ce passage permet
d’ajuster progressivement, avec la participation de chacun, la séparation.
Avec la place de la référente, la parole prend une place plus importante ; cela se fait sans
artifice (confiance des parents… et de l’enfant) et nous observons la possibilité de pouvoir
accueillir plusieurs enfants à la fois (car il y a une possibilité d’investir plus directement
l’espace pour l’enfant).
Les parents à l’extérieur de la salle retirent les vêtements (sauf pull et body). Cela a du sens,
outre le côté pratique, comme préparation à la séparation.
Activité et accueil :
Conformément au contrat d’accueil, le temps d’accueil se passe avant 09h30 afin de ne pas
interférer lors des activités.
Si une activité est en cours au moment de l’arrivée de l’enfant, la dynamique du groupe ne
peut subir d’interférence par un parent. C’est pourquoi, l’accueil sera fait par la puéricultrice
se trouvant dans la section. La lecture du cahier de l’enfant se fera à un moment possible par
rapport à la demande du groupe (notamment quand il n’y a pas besoin d’une présence proche
et soutenue, pendant la sieste p.ex.). Ce temps sert à recueillir les informations nécessaires.
L’aménagement de la salle du point de vue moteur et des jeux se fait dès l’ouverture afin que
les enfants puissent « nourrir » directement leurs besoins d’exploration. Cet aménagement
peut être anticipé, réfléchi la veille.
2. Les temps d’exploration et d’activités
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Dans la salle, il est nécessaire de mettre en place, ceci de façon permanente, des espaces
d’exploration motrice où chaque enfant peut s’expérimenter suivant ses compétences et ses
besoins du moment : matelas mous et tapis, appuis à hauteurs différentes, matelas « vagues »,
espaces où grimper, se cacher,…
De la même façon, la mise à disposition de jeux variés permet de nourrir les besoins
d’exploration, de découverte et d’association. Une attention particulière est faite dans la
manière de poser et disposer les jeux afin de les rendre « vivants » et attrayants. C’est aussi
par l’observation des enfants dans leurs jeux que nous pouvons voir ce qui les intéresse et le
rythme dans lequel nous allons proposer des changements.
Jusqu’à l’âge de +/- 2 ans, l’activité est proposée par groupe avec la puéricultrice de
référence (ou sa remplaçante).L’accent est mis principalement sur les manipulations qui
peuvent se faire au maximum au niveau du sol. Chaque expérimentation est appelée à être
vécue dans une ambiance détendue, sans attente de performance, afin que l’enfant puisse
apprivoiser la proposition et la découvrir à son rythme.
Si une activité plus définie est proposée, les enfants doivent trouver d’autres possibilités de
jeux d’exploration en même temps et dans le même espace (ex : un espace moteur dans un
coin en plus d’un bac de manipulation).
Le type d’activité est déterminé par ce que l’on observe de l’enfant et du groupe d’enfants. Il
est intéressant de permettre d’avoir accès à un matériel varié ou de pouvoir quitter l’espace
quand l’enfant n’y a plus son compte. C’est un travail de concilier le cadre et les besoins
individuels...
L’activité piscine est avant tout une découverte de l’eau.
L’atelier musique ne se structure véritablement que vers 18-24 mois.
Une exploration des instruments et des sons est proposée progressivement et de manière assez
« libre ».
3. Les repas
*Le passage à la chaise puis à la table se fait progressivement en lien avec les compétences de
chaque enfant.
Le repas à table est d’abord expérimenté individuellement, puis partagé à 2, puis à 4. Il y a
donc en finalité plusieurs services par groupe, avec une personne relais auprès des enfants qui
sont dans la salle.
*De même par rapport à la consistance des aliments : progression de la purée lisse au stoemp,
puis aux morceaux, de la panade à la diversité des goûters.
Le schéma de la démarche pourrait se traduire comme suit : temps d’observation de l’enfant,
partage avec l’équipe, puis essais auprès de l’enfant, avec possibilité de revenir à l’étape
précédente.
*Il semble important de veiller à donner souvent à boire aux enfants.
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*Pour les goûters, nous sommes attentifs à la position de l’enfant: l’assise est en appui et
contenante. Quand cela est nécessaire, on utilise la mise à table.
*Au niveau de l’organisation, l’attention est mise sur une qualité d’ambiance pour chaque
enfant qui mange. Les puéricultrices sont donc « libérées » de l’accompagnement du groupe
grâce à la présence d’une personne relais dans la salle de vie (une puéricultrice ou un membre
du staff). Celle-ci propose aux enfants qui vont manger plus tard ou à ceux qui reviennent de
leur repas un aménagement intéressant par les jeux et le soutien de leur intérêt (ex : chant,
lecture,…).
Cette organisation ne peut se faire lors des goûters. Il convient donc de proposer une forme
pour ces goûters qui reste stable dans le temps.
4. Le temps du change
Le change d’un enfant est un moment privilégié dans la relation individuelle.
Dans ces moments de change, il est important de veiller à ce qu’une puéricultrice reste
présente et disponible auprès du groupe (il n’y a d’ailleurs que 2 coussins de change dans les
salles). Les enfants dans la salle ont souvent besoin à ce moment de sentir la présence et la
disponibilité de l’adulte et d’être « re-nourris » de nouveaux jeux à explorer.
5. Le temps du repos
L’arrivée dans les espaces des « moyens » implique des changements pour la sieste de mijournée des enfants :
- Ils passent d’un lit à barreaux à un hamac.
- Les adultes sont présents dans l’espace de la sieste.
Lors de ce passage, nous veillons à être attentifs aux enfants qui ont besoin d’une habituation
plus douce (besoin de repos le matin, besoin d’un lit à barreaux, besoin de garder le tour de lit
« contenant »…).
C)La période « de l’affirmation de soi et du jeu symbolique »,
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de 18 à 36 mois.
1. Le temps d’accueil
L’enfant grandit, ses compétences aussi et celles-ci peuvent être valorisées dès l’accueil du
matin. Il peut, dans ce moment de passage, manifester ses possibilités d’être acteur et
autonome.
Avant son entrée dans la salle, le parent aura accompagné son enfant pour enlever les
survêtements et les mettre dans son casier.
L’accueil se découpe en plusieurs phases :
 L’enfant arrive dans le groupe, c’est d’abord lui qui est accueilli : soit il se dirige de
lui-même (réellement ou par le regard) vers la puéricultrice, le groupe ou un jeu, soit
c’est la puéricultrice qui marque l’accueil.
C’est à l’enfant que l’on peut s’adresser pour avoir un retour du temps passé à la
maison. L’accueil du parent se marque dans un 2ème temps et ainsi s’ensuit un échange
sur les informations nécessaires à transmettre.
Le temps de l’au revoir à son parent peut être soutenu par la puéricultrice, il sera plus
rapide (les enfants sont à cet âge dans une dynamique beaucoup plus directe).
 La puéricultrice aide, si besoin, l’enfant à se tourner vers son lieu de vie, en lien avec
les grandes possibilités d’ouverture qu’il peut mettre en route à cet âge.
C’est avec une écoute de chaque situation particulière qu’on cherche l’équilibre entre
ce besoin d’accueil individuel et cet élan de l’enfant vers ce qu’il est appelé à
découvrir dans sa section.
 L’adulte référent est appelé à « s’effacer » progressivement au profit de la collectivité,
dans une attitude soutenante à l’ouverture de l’enfant vers les autres adultes/enfants
présents.
L’organisation entre membres de l’équipe permet aussi de marquer ce passage. Une
fois que 2 puéricultrices sont présentes, l’une d’elle met en place une activité et reste
présente aux enfants qui l’investissent. Sa collègue fait alors l’accueil pour tous les
enfants qui arrivent sans distinction de référence.
A ce niveau, cela demande souvent un temps d’explication avec les parents sur le
sens de l’évolution dans cette attitude d’accueil : accepter que son enfant peut
être accueilli par la personne disponible, et de là, ne pas interférer dans l’activité
proposée.
2. Les temps d’activités
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Le rythme des activités et occupations des enfants est dépendant des espaces de vie
quotidienne (les salles et « annexes »), de leur organisation et de l’horaire d’arrivée de chaque
enfant.
Le temps le plus effectif pour l’enfant est occupé par son « activité libre ». Ce sont les
moments où il exerce, par le jeu, toutes ses capacités de pensée imaginaire qu’il met
concrètement en scène et son accès progressif à la symbolisation. C’est également les
moments où il observe, il erre sans but apparent et où il se pose et se repose.
Cela demande que l’enfant trouve une place où, par sa structuration et par l’ambiance qui y
règnent, plusieurs aspects sont présents simultanément :
 Nous lui proposerons une pièce structurée en différents « coins » que l’enfant reconnaît et où il peut lui-même aller trouver ce qui l’occupera (par hasard ou par
projet). C’est l’adulte qui met et remet la structure dans laquelle l’enfant va à la fois
prendre ses repères et pouvoir bouger ou non les choses, les transformer. L’adulte
détermine de disposer la dinette dans un endroit fixe et approprié « petite cuisine » et
l’enfant ne peut pas déménager les meubles mais par contre, il peut employer le
matériel de l’armoire de cuisine dans les différents lieux et de la façon dont il le désire
(ex : dans un coin en-dessous du module où il a déjà mis quelques petites voitures).
 Trouver dans le matériel moteur une grande variété d’exploration, toujours avec
permanence, variable dans la grandeur que cela prend suivant les possibilités de
l’espace et la dynamique du groupe. Il y a des modules fixes, avec des possibilités
notamment de grimper haut, de sauter, ... et des modules moteurs mobiles qui
permettent aux enfants de bouger, créer avec du gros matériel et de prendre aussi des
risques (importance d’expérimenter le déséquilibre). Les notions de dedans (comme
dans une grande caisse) et de dessous (comme dans un tunnel) sont aussi importantes.
 L’usage du petit vélo est aussi une activité libre qui est permanente
 Il faut prévoir dans le matériel (global et plus fin) une permanence des aspects
suivants : les objets qui sont plus doux (matelas, coussins, peluches, tissus,…), les
objets qui amènent à la manipulation (boîtes de récupération, petits objets,…), les jeux
de construction (gros cubes, Duplo,…) et des objets qui touchent plus l’aspect du jeu
représentatif et symbolique (dînette, poupées, garage,…).
 La présence de l’adulte est un aspect important car l’enfant doit pouvoir faire son
activité pour lui-même (même à l’abri du regard de l’adulte) et pouvoir compter sur
l’attitude soutenante et stimulante des puéricultrices… qui se traduit par une
possibilité de restructurer et redynamiser les propositions de matériel et par un
échange personnel avec l’enfant. C’est par les variétés des expériences de
manipulation et de jeux que l’enfant augmente ses compétences motrices et cognitives.
 Dans l’aspect du jeu libre des enfants s’inscrit aussi très fortement le travail des
limites et de l’accompagnement à ce niveau. C’est une belle opportunité d’accorder en
équipe des règles cohérentes.
 Ces temps de jeux libres sont aussi l’occasion pour chaque enfant de vivre la rencontre
avec ses pairs : dans le jeu, les interactions et les confrontations. C’est entre eux qu’ils
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mettent en scène et apprennent les relations, soutenues par ce qui a été vécu avec les
adultes.
Les « activités organisées » ont elles aussi tout leur sens. Les enfants ont besoin d’exercer
leurs compétences dans un cadre plus défini et plus structuré. C’est un temps où l’expression
individuelle peut être favorisée, tant grâce à la réduction du nombre d’enfants pendant
l’activité que par l’attention donnée par l’adulte (ce qui n’empêche pas les échanges souvent
très riches entre enfants).
Ce cadre d’activité doit toujours être libre d’accès pour l’enfant (pas d’obligation de « faire »)
tout en laissant une marge importante à ce qui vient de l’initiative de l’enfant (ex : que
l’enfant puisse utiliser ses doigts lors d’une activité peinture à l’éponge).
On peut définir différents types d’activités :
 Les manipulations de base (plasticine, pâte à sel, riz, frigolite, bouchons, capsules,…)
restent de première importance, correspondant au besoin de pouvoir exercer la
manipulation avec la globalité de la main. Le sable, l’eau et leur association gardent
leur intérêt.
- dans le temps de ces activités (au début ou au milieu), il est riche de pouvoir
introduire d’autres types de jeux (poupées, dînettes, garage,…) afin de donner des
ouvertures du côté de l’imaginaire et de la symbolisation.
- Lors de ces activités, il est intéressant de favoriser au maximum une liberté de
mouvement : l’enfant peut jouer debout, assis au sol. L’assise sur une chaise n’est utile
qu’en cas de besoin pour l’enfant de se sentir contenu pour les besoins de
manipulation plus fine (ex : enfilage de perles).
 L’expression créative de la peinture, le pastel, le crayon,… L’évolution pour l’enfant
va toujours du plus grand au plus petit (ou plus limité dans l’espace), du global au plus
fin… et avec des allers retours. Cela guide le choix des matériaux (dont la variété peut
de plus en plus s’élargir), des dispositions dans l’espace du support au sol et/ou
vertical au plan horizontal…
Si la trace laissée par l’enfant lui importe de plus en plus, elle n’est pas le but en soi. Il
n’y a dès lors pas besoin de lui demander ce qu’il a voulu représenter, ni de vouloir
qu’elle reste (ex : autorisation à recouvrir une première peinture par toute une autre
couleur uniforme). Cette non attache à la « production » est un aspect dont il faut
souvent expliquer le sens aux parents.
 Les jeux définis (puzzles, perles, domino…) : Il est intéressant pour les enfants de
faire les choses au maximum debout ou assis au sol (pas automatiquement à
« table »).
 L’activité lecture, avec manipulation et lecture des livres, magasines…
Préparation :
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Dans la gestion des activités organisées, il y a un accordage d’équipe et un équilibre entre
l’anticipation pour la préparation et la spontanéité qui tient compte de la dynamique du
groupe au moment même.
Les fêtes :
Nous évitons au maximum des activités liées aux temps de fêtes (Noël, fête des pères et
mères,…) dans le sens d’une « production ».
Il arrive qu’une expression de groupe soit suscitée. Il importe alors de veiller à ce que cela ne
provoque pas de crainte trop forte pour les enfants et que la proposition soit en juste
adéquation avec les compétences de tous les enfants.
Activités hebdomadaires :
Il y a aussi 2 activités « fixes » proposées chaque semaine ou tous les 15 jours : la piscine et
l’éveil musical.
Une séance de psychomotricité, animée par un professionnel et en collaboration avec une
puéricultrice du groupe, est proposée chaque semaine au groupe le plus « âgé » de la crèche.
3. L’habillage et le déshabillage
L’accompagnement des enfants dans la mise des vêtements est d’une certaine importance.
Tant dans la gestion du groupe que dans le temps consacré individuellement à chaque enfant.
Dans cet accompagnement, nous pouvons veiller à ce que l’enfant acquiert progressivement
une certaine indépendance ; nous n’avons pas de critères précis quant aux acquisitions à faire
(notamment par rapport au passage à l’école).
Il est important que les enfants passent beaucoup de temps pieds nus, essentiellement pour
l’éveil de leur marche ( leur proprioception) et pour la sécurité entre eux. S’il y a un réel
problème de contact du froid pour des raisons médicales ou de confort, nous proposons aux
parents d’apporter des chaussons antidérapants.
Ces temps d’accompagnement de chaque enfant questionnent aussi l’organisation plus globale
du groupe. Il s’agit d’être attentif à laisser des jeux disponibles aux enfants qui ne sont pas
occupés par leur habillage.
Cette « activité » se déroule principalement lors des sorties au jardin et de l’activité piscine.
Il y a parfois un questionnement par rapport au rangement. La suggestion est de mettre de plus
gros jeux (poupées, paniers,…) qui peuvent être rangés directement ou rapidement en
revenant dans la salle.
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4. les repas
C’est progressivement que les enfants acquièrent plus d’autonomie dans leur repas.
Quelques repères :
- Tout en laissant à l’enfant un espace où il peut prendre de plus en plus en charge son
alimentation, il a encore besoin d’une présence attentive et soutenante de l’adulte.
Chaque puéricultrice trouve donc sa place proche des tables des enfants.
- Dès que cela est possible, on laisse le choix du couvert à l’enfant : cuillère ou
fourchette.
- Une fois le repas terminé, l’enfant va porter son assiette à l’endroit convenu et va
mettre son bavoir dans un bac prévu à cet effet.
- Le « self-service » semble provoquer plus d’inconvénient que de plaisir pour l’enfant :
le temps d’attente pour avoir son tour peut être long, le trajet à faire avec une assiette
remplie est difficile, l’enfant est seul pour se réinstaller à table,…
- L’eau est accessible pendant tout le repas.
5. L’acquisition de la propreté
Dans cette étape de maturation et de nouvelle compétence de l’enfant, nous essayons
d’envisager notre accompagnement comme un soutien et une reconnaissance de son propre
rythme.
Il arrive que dans un groupe, certains enfants montrent des signes de possibilité de
commencer cet apprentissage assez tôt( section des moyens). Nous reconnaissons le rythme
individuel et donnons la possibilité à l’enfant d’aller sur le « petit pot ». En général, les
propositions régulières d’aller sur le pot ou la petite toilette ne se font pas avant les 2 ans de
l’enfant et sans pression ni obligation, malgré la demande faite parfois de la part des parents.
Nous remarquons que moins il y a de pression et de « volonté » de la part de l’adulte, plus
l’enfant arrive à la maîtrise de cet apprentissage au « bon moment » pour lui et avec rapidité
et sérénité.
De notre part, nous veillons à avoir une attitude soutenante qui ne serait ni en excès de
félicitations, ni en manifestations négatives (déception, réprimandes,…).
Notre travail est donc d’essayer au maximum de responsabiliser les parents… devant prendre
leur part de responsabilité dans l’accompagnement de leur enfant (important pour l’enfant que
ses parents ne « déchargent » pas tout sur la crèche) et aussi de responsabiliser l’enfant( cet
apprentissage lui appartient).
Dans les autres moments de soins, les enfants prennent de plus en plus leur part, comme dans
le lavage des mains et du visage.
6. Le sommeil
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Le temps de sieste est un moment indispensable qui permet à chaque enfant de se « poser » et
de se « reposer » dans le cours de sa journée d’éveil.
L’équipe cherche à trouver un équilibre entre un cadre clair (ex : les enfants se couchent sur
leur lit) et une écoute du rythme individuel (ex : permettre à l’enfant de quitter son lit lorsqu’il
n’a plus besoin de repos). Il importe donc de veiller à amener ce temps d’apaisement grâce à
une dynamique et des repères adaptés à l’âge des enfants (prendre soi-même son doudou, aller
seul dans son lit,…), sans tensions trop grandes.
Chaque enfant a son lit individualisé et ses objets personnels, au besoin un objet de la crèche
(ex : manne à peluches dans la montée d’escaliers de la mezzanine).
Les adultes sont proches et attentifs au repos des enfants.
Quant à l’usage des tétines et du doudou pendant les temps d’éveil, il convient de considérer
chaque enfant dans son individualité et dans ses besoins du moment.
Certains se demandent comment et quand l’enfant arrivera à se sécuriser, sans rester
accroché de façon permanente et restrictive à ses objets personnels ?
Lui faire confiance dans l’accès à son doudou, sa tétine,… lui permet de gérer son besoinquand et combien il en a besoin. L’expérience de laisser à l’enfant l’accès permanent au
doudou, de lui laisser une gestion autonome de ses objets personnels mérite une observation
fine de l’enfant.
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D. Quelques repères de base pour les jeux et les activités des groupes moyens
et grands.
Avoir des espaces où nous disposons une variété d’activités en même temps.
Globalement, il s’agit de veiller à ce qu’il y ait :
des espaces moteurs,
du matériel de manipulation, qu’il soit représentatif ou non, de formes et tailles
variées,
des objets “doux”,
des jeux qui permettent la construction.
Veiller à ce que l’on propose soit en lien avec les compétences des enfants, sachant que
celles-ci sont différentes pour chacun et évoluent dans le temps, c’est souvent trouver un
équilibre entre sécurité et risques/découvertes .Cela fait appel à notre travail d’observation et
à notre créativité.
Il convient de :
installer un environnement adapté et des objets dès l’ouverture ce qui permet aux
enfants d’être dans leurs jeux dès leur arrivée à la crèche. La même chose est vraie
pour la fin de journée.
Proposer les jeux de manière “vivante”: que cela éveille l’intérêt de l’enfant grâce à
notre façon de poser et de disposer le matériel et les jeux.
Etre attentif à notre place auprès des enfants : le lieu où nous posons, la mobilité que
nous avons, la présence que nous manifestons et l’accompagnement que nous
proposons
“Jeux libres, oui. Jeux seuls, non! »
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IV.
Objectifs spécifiques
L’observation de l’enfant
L’accompagnement des enfants au quotidien demande aux puéricultrices de, sans cesse,
affiner leurs compétences d’observation. C’est en effet dans la relation proche et à distance,
dans le rapport individuel à l’enfant et au groupe d’enfants que se met en place tout le soutien
donné à l’éveil des enfants. Ces relations sont d’autant plus adéquates lorsqu’elles s’appuient
sur une observation de la réalité et si nous pouvons rendre conscient ce que nous observons.
C’est ainsi que l’équipe s’est engagée à travailler sur ce thème.
Pour l’année 2000-2001, cela s’est fait par :
-
-
Un travail individuel d’observation d’un enfant, d’une situation et du décodage de
cette observation, accompagnée par la psychomotricienne. L’observation pouvait être
écrite ou filmée. Un canevas élaboré avec les éléments reçus lors de précédentes
formations (notamment sur le langage corporel dans la communication) sert de support
au décodage et à l’analyse.
Quand cela a est utile, ce travail individuel est partagé avec les collègues et sert de
repères pour une rencontre avec certains parents.
Des participations à des formations extérieures à la crèche : formation sur
l’observation au FRAJE, colloque à Avignon ;
Une matinée pédagogique sur l’observation ;
La mise en route, dans un groupe de bébés et à l’initiative des puéricultrices,
d’observations écrites régulières de chaque enfant. Il a été décidé de reprendre ce
projet lors du démarrage de chaque nouveau groupe.
Pour l’année 2001-2002 :
-
-
Poursuivre le travail de l’année précédente : l’observation régulière (minimum une
fois par mois) de chaque enfant et de permettre à chaque fois que cela est nécessaire
un partage individuel de décodage (avec ou sans support vidéo), ceci avec la
psychomotricienne.
Travailler autour de ces observations lors des réunions animées par le centre de
guidance d’Ixelles.
Il est proposé qu’à chaque réunion d’une équipe concernée, chacune des puéricultrices
partage une observation faite et que l’équipe puisse s’engager dans la résonance et le
décodage de ces observations. 1/2h est possible pour chaque observation. Le but étant
d’affiner nos compétences d’observation et de les confronter positivement à l’écoute et
au regard des collègues pour essentiellement travailler notre approche de l’enfant avec
un regard nouveau et aussi voir comment nous transmettons cela aux parents
(verbalement et/ou par écrit dans le cahier).
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version 2012
Pour l’année 2002-2003 :
-
-
-
Continuer à exercer le travail d’observation tel qu’il a été mis en route l’année
précédente.
Dans le cadre de projet « Bout’Chemin », l’équipe s’engage à travailler la question de
« la création du lien » avec l’enfant et ses parents.
Ce thème est choisi en résonance avec notre organisation de l’accompagnement, la
puéricultrice de référence et avec les questions-réflexions qui découlent de la réalité
du travail.
Dans le cadre du projet, sont organisés :
 Une journée pédagogique ;
 Deux temps de réunions avec un animateur extérieur par équipe ;
Lors de ces temps, sera principalement abordé le thème de l’attachement qui se crée
entre l’enfant et la puéricultrice, avec une place donnée à l’expression personnelle des
adultes… afin d’aller vers une meilleure définition de la place de l’accompagnement
professionnel en lien avec les objectifs de la crèche.
Pour l’année 2003-2004 :
-
-
Suite à l’évaluation du travail sur les observations, nous continuons ce thème en
favorisant :
 La structure : une observation par mois, par enfant, notée dans une farde qui
appartient à la puéricultrice.
 L’encadrement des observations : l’infirmier(e), référent lit les documents et en
donne un retour écrit qui parfois aboutit à un échange oral.
Ceci afin de rendre le travail d’observation vivant et régulier pour, dans la présence
quotidienne, affiner le regard sur l’enfant.
Il nous semble important également que ce travail soit reconnu et aboutisse à une
réflexion sur le travail.
Afin de continuer à s’accorder aux objectifs liés à la sécurité de base des enfants, des
réunions pour chaque membre de l’équipe seront organisées sur le thème du
« portage ».
L’attention à la relation dans les expressions corporelles et motrices participe aux
fondements de la relation aux enfants.
Il nous est apparu important de remettre cet aspect en avant pour rendre nos gestes
quotidiens présents à l’enfant et veiller à un accordage dans le travail d’équipe.
Pour l’année 2004-2004 :
-
Le thème de la « création du lien » et de « l’attachement » est suivi par :
 Une journée de conférence du FRAJE : « Papa, maman, ma puéricultrice et
moi »
 Une journée pédagogique avec Mme Dethier.
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-
-
Il nous semble important que ce travail concerne une recherche d’ensemble de
l’équipe, avec ensuite des liens, des aspects qui peuvent être abordés lors de réunions
régulières.
Ce thème est fondamental et récurent dans la réflexion de l’équipe.
Avec l’ONE, chaque membre de l’équipe participe aux réunions sur les « repères
pour un accueil de qualité.
Le travail des observations se poursuit tel qu’il a été mis en place précédemment.
Pour l’année 2005-2006 :
-
Pour aller plus loin dans le travail de réflexion et de soutien des équipes, nous
restructurons les réunions sous 2 aspects :
 Les réunions tous les 15 jours avec 2 personnes de Centre de Guidance
d’Ixelles (une psychologue et une pédopsychiatre) seront consacrées à 2
équipes pendant une période de +/- un an.
Ceci afin d’approfondir le suivi des enfants et la mise en place, par chaque
puéricultrice et l’ensemble de leur équipe, des pistes de travail élaborées.
Ceci affine aussi l’accompagnement de l’équipe encadrante.
 Lors de chaque réunion d’équipe et aussi lors des changements d’espaces pour
les groupes, nous mettons notre attention sur le contenu du projet d’accueil :
faire le lien avec le projet, préparer un passage en s’appuyant sur le projet,
remettre d’actualité un aspect,…
-
Elaborer une brochure du projet d’accueil pour les parents, ceci au départ du projet
lui-même, en rendant lisibles les objectifs qui sous-tendent l’accompagnement de
l’enfant au quotidien.
Participation aux réunions ONE « repères pour un accueil de qualité » (suite).
C’est ainsi que nous remettrons d’actualité le projet d’aménager l’espace des jeux
extérieur (aménagements, choix des jeux et présence des adultes au jardin).
-
Pour l’année 2006-2007 :
-
-
Continuation du thème « la création du lien, l’attachement » : 2journées
pédagogique sont prévues dont une avec Mme Dethier.
Affiner le contenu et l’utilisation du « Carnet de communication » entre la
puéricultrice et les parents.  une stagiaire AS a fait une enquête auprès de toute les
puéricultrices en 2006. Il s’agit, à partir de cela, de travailler par équipe les points qui
en ressortent et d’élaborer un cadre plus défini pour ces carnets.
Observation et objectifs généraux du projet restent des aspects à prendre de manière
générale dans chaque équipe, notamment lors des réunions.
Ceci sera d’autant plus d’actualité lors du « déménagement » probable de janvier
2007.
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version 2012
Pour l’année 2007-2008 :
-
Une année de transition :
Déménagement vers la crèche Les Petits Poneys et réintégration des locaux rue du
Nid après une année de travaux importants.
Pour l’année 2008-2009 :
-
Deux objectifs seront poursuivis durant l’année 2009 :
 Ancrage du projet d’accueil dans la vie des groupes d’enfants ;
 Elaboration et mise en place du « plan de formation ».
-
Le projet d’accueil :
Au vu de la réinstallation de toutes les personnes de la crèche dans le bâtiment de la
rue du Nid et aussi des changements vécus dans la structure des équipes, nous mettons
l’accent sur une « réappropriation » du projet d’accueil par chacun.  les moyens mis
en place sont :
 Une relecture du projet, dans les aspects qui concernent concrètement la vie
quotidienne des enfants, avant chaque réunion d’équipe et des échanges et
interpellations quant à l’intégration des ces aspects.
 Un soutien de l’équipe encadrante pour permettre aux équipes d’être plus près
de la structure et du sens donné par le projet.
Cela peut concerner, pour ces moyens, aussi bien l’organisation pratique (ex :
aménagements des espaces) que l’attitude relationnelle entre la puéricultrice et
l’enfant (ex : la parole donnée à l’enfant, la qualité du portage,…)
-
Le « plan de formation »
Afin de pouvoir continuer à permettre à chacun de s’inscrire dans une démarche de
formation continuée et que celle-ci soit élaborée en lien avec le projet de la crèche et
les compétences individuelles (et/ou d’équipe), nous mettons en route le « plan de
formation ».
Plusieurs étapes sont suivies :
 La définition de fonction de chaque « poste » exercé à la crèche.
 L’élaboration d’un référentiel de compétences.  Il sera un appui pour
permettre à chacun de se situer dans son parcours de professionnel, aussi pour
accueillir et former toute nouvelle personne intégrant l’équipe.
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version 2012
De là, le projet est de mettre en route le plan de formation pour le début 2010.
Pour ce travail, nous mettons en place un « comité de pilotage » où participent la
direction, des encadrants et des puéricultrices.
Le relais est fait à l’ensemble des équipes.
Et nous sommes accompagnés, pour cette démarche, par un formateur extérieur.
Tout ce travail s’élabore en lien direct avec le projet d’accueil.
Pour l'année 2009-2010 :
-
Poursuite et réalisation du plan de formation, il est finalisé pour couvrir la période
d'octobre 2009 à juin 2011.
-
Temps de rencontre pour chaque professionnelle de l'équipe (puéricultricesinfirmières-psychomotricienne) sur les "besoins individuels" en terme de formation.
-
Organisation "planifiée" des formations continuées.
Pour l'année 2010-2011 :
-
Continuation du plan de formation.
-
Mise en route de "supervisions pour les encadrants"
Le projet est planifié de juin 2010 à décembre 2011, il a pour objectif de:
 Identifier nos fonctionnements dans nos tâches respectives.
 explorer des alternatives résolutoires à partir des ressources (y compris dans la
communication).
 préparer le changement de direction.
 accueil de la nouvelle direction en décembre 2010 pour une entrée en fonction en
janvier 2011.
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version 2012
Pour l'année 2011- 2012
-
Participation à la "Quinzaine de la Petite Enfance" organisée par la Commune
d'Ixelles.
Ce partenariat avec le Musée d'Ixelles et l'asbl "Le Maître Mot" a permis à des
enfants de la crèche et à leurs parents de s'ouvrir au monde du Musée (Exposition
Dubuffet).
-
Continuation des supervisions d'encadrants et stabilisation de l'équipe.
-
Mobilisation autour de la question du rythme:
 une journée pédagogique à Lille le 12.10.2011 sur le thème "Quand l'accueil du
tout petit…interroge les rythmes".
-
Ajustements aux besoins des enfants:
 Travail dans les équipes, et surtout en réunion, autour des ajustements recherchés :
*Le besoin de continuité dans la relation d’accompagnement dès la formation
d’une section de bébés, pour l’entrée de septembre 2012 ( supprimer la séparation
des trois groupes de 6 enfants dans deux lieux différents) et permettre de débuter
l’accompagnement à trois groupes de 5 enfants dans le même espace.
* le besoin de sécurité par la confiance laissée à l’enfant dans l’accès à ses objets
transitionnels et sa gestion : observer et réfléchir sur la place de la poche à
doudous,…
* le respect de leur rythme éveil/sommeil et le respect des possibilités du cadre
collectif de la crèche, des contraintes liées aux dispositions des espaces de vie
notamment des moyens et de la circulation… : réfléchir en équipe et s’accorder
avec le parent, dans le respect du contrat d’accueil.
*l’élaboration de règles relationnelles dans le respect mutuel entre collègues pour
respecter la place de chacune des fonctions « maman et puéricultrice au sein de la
crèche ».
De janvier 2012 à juin 2012: "Plan Qualité"
-
Supervision de la coordonnatrice ONE avec la directrice et le staff : processus,
échéancier, accompagnement étape par étape.
Création d'un groupe de travail pour soutenir le processus d'auto-évaluation du projet
d'accueil.
Participation de chaque membre de l'équipe à l'évaluation (consultation écrite).
Journée pédagogique du 6.06.2012, animée par deux formatrices du FRAJE, en vue de
définir ensemble et pour les trois années à venir, les objectifs et les perspectives du
Plan Qualité.
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version 2012
V.
ANNEXES
ANNEXE 1: ORGANISATION DES ACTIVITES DE LA SANTE:
COMPLEMENT
Organisation propreté et hygiène :
Au niveau des sections :
 Poubelle à linge et à déchets avec couvercle + sac poubelle changé plusieurs fois sur la
journée ;
 Usage de produits désinfectant pour les mains et les surfaces de changes ;
 Désinfection régulière des jouets ;
 Linge à usage unique pour les mains, les changes… pris en charge par la lingère ;
 Nettoyage quotidien des sols par une firme extérieure.
Au niveau de la crèche :
 Nettoyage quotidien de l’ensemble de la crèche par une société extérieure ;
 Papier jetable pour s’essuyer les mains.
Alimentation :
 Qualité : le menu est réalisé sur base des recommandations de l’ONE par le personnel
de cuisine (qui suit des formations régulièrement) venant d’une firme extérieure.
Une diététicienne de l’ONE est parfois contactée ou rencontrée.
 Hygiène : le travail en cuisine suit au maximum les normes HACCP. Une nouvelle
cuisine a été aménagée afin d’améliorer l’organisation de travail.
Sécurité :
 Le bâtiment répond aux normes de sécurité en vigueur. Il est équipé d’extincteurs qui
sont régulièrement vérifiés par une firme extérieure. Des portes coupe-feu ont été
ajoutées selon les demandes des pompiers. Les portes extérieures s’ouvrent
automatiquement uniquement sur les adultes. Des portes latérales permettent
d’évacuer la crèche rapidement en cas de besoin.
Les problèmes de santé :
 Une consultation ONE est intégrée à la crèche et permet un suivi préventif des enfants
selon le schéma prévu. Les vaccins peuvent être administrés à la crèche selon le choix
des parents.
 L’équipe encadrante est toujours présente et peut intervenir selon les besoins (risque
individuel ou collectif). Elle suit les recommandations de l’ONE concernant la
promotion de la santé en collectivité
 La crèche peut orienter en cas d’urgence ver l’IMC d’Ixelles et pratiquer certains
prélèvements pour le laboratoire laissé au choix des parents.
 La promotion de la santé des enfants est assurée via divers outils : brochures à
disposition des parents, campagnes ciblées (dépistage visuel,…)…
 Le personnel reçoit chaque année la visite de la médecine du travail, réalise une
radiographie, participe à des formations en lien avec la santé au travail (école du
dos,…).
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ANNEXE 2: ROLE DES AUTRES ACTEURS COMPLEMENTAIRES AUX
PUERICULTRICES
Rôle de la directrice :
 Gestion du personnel (horaire, salaire, recrutement,…) ;
 Gestion financière ;
 Orientation psychopédagogique ;
 Gestion administrative (subsides,…)
 Relais avec l’extérieur (commune, ONE,…) ;
 Encadrement des équipes (réunions, entretiens individuels,…) ;
 Encadrement des stagiaires puéricultrices = contact avec l’école ;
 Gestions des demandes d’inscriptions, des contrats d’accueil et des entrées enfants.
Rôle de l’équipe médico-sociale :
 Gestion des dossiers sociaux (cotisation) et médicaux (visites médicales, vaccins,…) ;
 Organisation de la consultation ONE ;
 Suivi et encadrement des équipes (réunion, présence en section, discussion,…);
 Suivi des enfants (présence en section, rencontre de parents) ;
 Suivi des familles (situations particulières, réunions de parents,…);
 Travail informatique (programme spécifique, traitements de texte,…);
 Contact avec l'extérieur (TMS, CPAS, ORBEM,…);
 Logistique (gestion et distribution des langes, organisation du travail, des
remplacements,…);
 Suivi diététique.
Rôle de la psychomotricienne:
 Présence régulière dans chaque groupe d'enfants et prises de connaissances du vécu
quotidien;
 Attention et observation des aspects du développement psychomoteur pour chaque
enfant et pour le groupe;
 Soutien, partage et interpellation des puéricultrices dans leur travail
d'accompagnement des enfants: aménagement des espaces, des jeux et des activités,
présences et relation aux enfants et au groupe, présence et relation aux parents, vécu et
organisation dans l'équipe;
 Avec le staff d'encadrement, participation à la réflexion et aux réunions d'équipe;
 Attention et organisation, avec le staff, du cadre des formations continuées;
 Participation à des rencontres avec certains parents.
Rôle de la cuisinière :
 Réaliser les repas quotidiens
 gestion et réception des commandes, des stocks
 hygiène de la cuisine
 conservation des aliments
Rôle de la lingère:
 Assurer la gestion du linge au quotidien (ramassage, lavage, séchage, distribution dans
les sections) + travail de couture (réparation,…)
Rôle de l'homme d’entretien:
 Réparation, bricolage, entretien spécifique,…
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ANNEXE 3: PRATIQUE DE FORMATIONS EN COURS D'EMPLOI.
La formation continuée, depuis de nombreuses années, a toute sa place dans le travail de
chacun à la crèche.
Un accent particulier est mis sur la formation du "langage corporel" dans la relation au jeune
enfant, avec une base acquise en formation externe et un relais au soutien interne (projet
d'accueil, partage lors des réunions avec la psychomotricienne, avec le staff, réunion
spécifique- ex: le portage,…)
De nombreuses autres formations sont investies, telles celles proposées par le FRAJE, les
CEMEA, "Ressources Enfances",…
La crèche donne l'occasion à chaque membre du personnel de s'inscrire à des formations
externes (en 2006/2007: une formation chacune) et a mis en place un dispositif pour partager
le contenu à l'équipe (notes, synthèse en réunion générale,…).
En avril 2009, nous avons mis en route les repères d'un plan de formation afin d'essayer de
faire correspondre les attentes de formations avec les besoins ressentis dans le travail d'accueil
(en référence au cadre de l'APEF).
Ponctuellement, certains membres de l'équipe participent à des colloques et conférences sur
des thèmes qui touchent l'accueil et l'éveil du jeune enfant.
En formation interne, la crèche met en place deux journées pédagogiques par année, avec, si
possible, un suivi des thèmes abordés.
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
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