Les moyens alternatifs pour adopter un animal de compagnie
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Les moyens alternatifs pour adopter un animal de compagnie
D’après : http://assurances-animaux.org/les-moyens-alternatifs-pour-adopter-un-animal-de-compagnie/ Les moyens alternatifs pour adopter un animal de compagnie Pourquoi ne pas effectuer une bonne action pour le monde animal en adoptant plutôt qu’en achetant son animal de compagnie ? En effet, acheter un animal avec un pedigree venant d’un élevage est un choix personnel, mais avez-vous pensé à tous ces animaux abandonnés qui attendent un nouveau foyer ? Il existe de nombreuses manières d’effectuer une bonne action pour le monde animal comme adopter un animal abandonné, adopter un animal réhabilité de laboratoire ou encore de faire profiter à un vieil animal d’une retraite bien méritée. En effet, un animal adopté en sauve deux autres puisque celui qui a été adopté libère une place en refuge pour un autre. Plusieurs associations œuvrent aujourd’hui pour faire connaître leurs actions auprès des particuliers. Nous sommes partis à la rencontre de ces personnes qui consacrent de leur temps et de leur énergie pour donner à ces animaux une seconde chance, celle de trouver une nouvelle famille qui les aimera. Au travers de leurs expériences et de leurs conseils, nous allons vous faire voir les refuges d’un autre regard, peut-être celui d’un futur adoptant. Ces animaux sont parfois abandonnés par des propriétaires qui se rendent compte qu’une fois arrivés à l’âge adulte, les animaux de compagnie demandent une attention, des exercices physiques et des soins vétérinaires réguliers. En effet, de nombreux propriétaires achètent, par exemple, un chiot Husky pour la beauté de l’animal. Néanmoins, Nicolas Dumas, Directeur Général Adjoint de la Société Protectrice des Animaux (SPA) nous rappelle que « le physique « avantageux » ne fait pas tout ! Il existe des phénomènes de mode qui sont terriblement destructeurs pour les animaux ! » Ces propriétaires ne comprennent pas que ce sont des chiens très dynamiques qui ont besoin d’espace et d’une alimentation adaptée pour s’épanouir. Ainsi, lorsque sont passés quelques mois, ils abandonnent l’animal, se retrouvant dos au mur. Les animaux d’élevage ne sont pas en reste non plus, puisque certains éleveurs font primer le nombre « d’animaux-produits » sur la qualité de vie et l’équilibre mental de ceux-ci. Tonio Ruiz, Secrétaire de l’association Sos Vieux Chiens (une association qui vient en aide aux vieux chiens abandonnés), nous raconte une de ses expériences avec des chiens sauvés d’élevages : « Ce n’est pas si simple que cela, comme c’était des chiens qui ont toujours vécus en élevage, ils ne connaissaient rien, ils étaient apeurés notamment par la laisse pour aller se promener et donc il y a eu un travail là-dessus. » En effet, ces animaux n’ont parfois jamais été manipulés ou correctement sociabilisés, le travail des associations va donc au-delà du placement d’animaux : « On a aussi choisi les adoptants par rapport au fait qu’ils soient conscients que ces chiens-là même s’ils étaient très beaux avaient aussi besoin de reprendre contact avec la vie réelle. » ajoute Tonio Ruiz. L’histoire de chacun est différente mais les résultats restent malheureusement les mêmes : plus de 100 000 animaux sont abandonnés chaque année, l’équivalent de 11 animaux abandonnés chaque heure en France. Heureusement les chiffres de l’adoption sont quant à eux en hausse, mais la route reste encore longue pour éviter à de nombreux animaux de compagnie de subir un abandon et de risquer une euthanasie alors qu’ils sont en parfaite santé. De nombreuses associations luttent pour alerter l’opinion publique sur les abandons d’animaux de compagnie en France et sur les clichés dont souffrent les animaux de refuges. Les animaux adoptables en refuges ne sont pas forcément des « bâtards » ou des animaux âgés mais ils peuvent être de race, jeunes, en bonne santé et très équilibrés dans leur tête : « C’est une idée reçue que nous combattons chaque jour. Il faut savoir que nos animaux restent en moyenne 60 jours dans nos refuges, ce n’est donc pas dans notre structure qu’ils ont le temps de vieillir ! » s’indigne Nicolas Dumas. De son côté, Tonio Ruiz exprime son point de vue : « L’avantage quand on a un croisé… C’est un chien qui est quasiment unique, il y a sa portée qui lui ressemble, mais il ne ressemble à personne d’autre. » Alors pensez-y avant d’acheter un animal et renseignez-vous sur les animaux prêts à l’adoption dans les refuges autour de chez vous. Comment se passe une adoption en refuge ? Vous pouvez opter pour une adoption en refuge, ces centres sont répartis sur toute la France et prennent à la fois en charge les animaux abandonnés et rejetés par la fourrière, mais également les conseils aux particuliers désireux d’adopter un animal en refuge. Nicolas Dumas, Directeur Général Adjoint de la SPA, nous parle du passé de ses protégés : « Nous recevons dans nos refuges des animaux (…) qui ont tous une histoire différente : abandonnés petits ou à l’âge adulte, récupérés suite au décès de leurs propriétaires ou victimes de maltraitance, issus de réquisitions judiciaires ou encore en sortie de fourrière. Nos agents animaliers passent le temps nécessaire à résoudre au mieux leurs traumatismes et œuvrent à leur socialisation. » Les chiens de ces refuges sont réhabilités quand c’est nécessaire, avant d’être déclarés aptes à la vie en famille par des vétérinaires agréés. Les démarches administratives sont assez simples pour une adoption en refuge (un justificatif d’identité et de domicile) mais l’engagement moral est quant à lui très important. Il ne faut pas oublier qu’un animal est doué de sentiments et d’émotions : « L’adoption implique d’aller au-delà de l’animal de compagnie fantasmé. Nous connaissons nos animaux, nous pouvons donner aux adoptants des indications sur leur caractère, leur mode de vie, leurs attentes. » nous rappelle Nicolas Dumas. Si vous avez craqué pour un petit rescapé, rendez-vous régulièrement au refuge avant l’adoption définitive pour passer du temps avec l’animal. Observez-le et en quelques visites, vous saurez si vous êtes compatibles ou pas : « Adopter est un acte sérieux qui implique la famille et l’engage dans la durée, (…) notre rôle est de les aiguiller vers l’animal qui correspond le mieux [à leur] style de vie et à leurs contraintes personnelles comme professionnelles. » note le Directeur Général Adjoint de la SPA, Nicolas Dumas. Cette étape est extrêmement importante pour éviter les retours en refuge après quelques jours passés à la maison et perturber encore plus ces animaux qui ont déjà beaucoup trop subis. Si vous avez des craintes, Nicolas Dumas Vous rassure : « Les équipes des refuges se tiennent à la disposition des adoptants pour les aider face aux éventuelles difficultés rencontrées lors des premiers temps de l’adoption, et mettent tout leur savoir-faire au service d’une adoption pérenne. » En échange d’une somme d’argent fixée par le refuge, l’animal vous sera confié et sera à votre nom : « La SPA demande en effet une participation financière : 150 euros pour un chien, 200 euros pour un chien de moins de 6 mois et 90 euros pour un chat » nous renseigne Nicolas Dumas et il ajoute que « La SPA donne à l’adoption des animaux vaccinés, identifiés et stérilisés » ce qui réduit grandement les soins de base que doit dépenser un particulier pour son animal de compagnie. Accueillir un animal adopté chez soi ne demande pas forcément une certaine expérience et Nicolas Dumas nous rappelle que l’important est « d’établir la confiance et la tendresse » et de prendre le temps « d’installer son animal, de lui faire prendre ses repères » pour que l’adoption se passe le plus sereinement possible pour l’adopté comme pour l’adoptant. Et pourquoi ne pas adopter un senior ? De nombreux animaux de compagnie, lorsqu’ils vieillissent, se retrouvent sans famille et sans foyer. Nous sommes partis à la rencontre d’une petite association, Sos Vieux Chiens qui lutte pour trouver une famille aux chiens seniors trop souvent oubliés des adoptants. Tonio Ruiz, Secrétaire de l’association, nous raconte le parcours de ses « pépères » : « Ce sont des particuliers qui nous contactent, avec en général, deux grandes raisons. Le maître qui entre en maison de retraite, son chien ne peut pas le suivre ou alors le maître est (…) décédé et (…) il n’y a pas de famille et / ou les enfants ne veulent pas récupérer le chien. » L’association travaille avec d’autres organismes plus connus comme la Fondation Bardot, La Patte de l’Espoir, Rottweiler Adoption, etc : « Ils proviennent de certains refuges qui les acceptent (…) mais qui ont quand même du mal à les placer (…), beaucoup de chiens que l’on a récupérés, normalement, auraient dû être euthanasiés dans un délai plus ou moins bref. » Ces chiens se retrouvent sans foyer après le décès ou l’entrée en maison de retraite de leur maître et comme celui-ci était le point de repère de ces animaux, ils vivent souvent très mal cette séparation brutale. Malheureusement abandonnés à cause de leur âge, ils sont en danger car ces « papys » sont souvent les derniers choix des adoptants et risquent donc beaucoup plus d’être euthanasiés que les jeunes chiens et les chiots. Ces animaux ont juste besoin d’un nouveau foyer et d’affection, mais ils sont souvent exclus des choix des futurs adoptants à cause de leur âge ou de leurs problèmes de santé. Les associations Sos Vieux Chiens, Animaux Senior ou encore Seconde Chance tentent d’alerter les particuliers sur ces seniors trop souvent oubliés alors qu’il est évident que chacun d’eux mérite une retraite paisible et pleine d’amour : « Un chien peut vivre facilement jusque 14-15 ans, donc à 10 ans, il n’est plus tout jeune mais il a encore 2 ou 3 ans à vivre en forme surtout si, après, son maître l’entretient… » note Tonio Ruiz. Il est évident qu’adopter un animal senior n’est pas du tout la même chose qu’adopter un chiot. En effet,vous adoptez un vieux chien pour 5 ans maximum alors qu’au contraire, vous adoptez un chiot pour au moins 15 ans. Vous devez donc savoir pourquoi vous faites cette adoption. Néanmoins, comme nous le confie Tonio Ruiz, adopter un senior peut se révéler une très belle surprise : « Les gens après (…) disent : « Le chien adopté vous est reconnaissant, beaucoup plus qu’un chien que vous auriez pris petit et qui ne comprend pas bien ce qui lui est arrivé. » » Il faut savoir que l’on adopte pas un animal pour soi dans ces cas-là mais pour lui. Adopter un animal senior, c’est faire preuve d’un véritable altruisme et de mettre de côté ses envies pour donner à ces boules de poils une seconde chance et surtout une retraite paisible et aimante. Ne vous attendez pas au même fonctionnement de la vie quotidienne avec un animal senior : les coûts de santé seront parfois lourds, il aura besoin de repos et ne sera pas aussi fringuant qu’un jeune chiot. Vous serez donc un accompagnant pour ces animaux âgés, mais eux aussi auront beaucoup à vous apporter, peut-être bien plus qu’un jeune animal adopté. « Faire l’essai une fois d’une adoption, (…) peut-être vraiment une belle expérience. » Tonio Ruiz, Secrétaire de l’association Sos Vieux Chiens. Adopter un animal senior ne demande pas forcément de l’expérience, c’est un cliché que combat Sos Vieux Chiens tous les jours : « Ce n’est pas plus compliqué d’éduquer ou de rééduquer un chien adulte que d’éduquer un jeune chiot. » En effet, un animal senior sera déjà propre, ne griffera pas les fauteuils et ne tirera pas en laisse : « Une adoption présente un autre intérêt, c’est que l’on a tout de suite le physique et le caractère du chien. Il y a plein de gens qui achètent un chiot et (…) même s’ils savent de quelle race il est, sont surpris car le chien n’évolue pas tout à fait comme ils le voudraient et surtout au niveau du caractère… » Néanmoins, adopter un animal vivant reste quand même une opération qui engage sur le long terme et Tonio Ruiz, insiste sur les questions essentielles que doivent se poser tous les adoptants avant de s’engager : « Et-ce que c’est le chien que vous voulez (…), est-ce que vous allez pouvoir correspondre à ce que lui va demander ? » Adopter un rescapé de laboratoire Le déroulement des expériences pratiquées à l’intérieur des laboratoires, notamment lors d’expériences sur les animaux, était jusqu’à une récente période, complètement inconnu de l’opinion publique. Le Gouvernement a récemment mis en place un article de loi sur l’éthique à adopter lors d’expérimentations animales pour sortir « d’un vide juridique, puisqu’il y a 10 ans, la réhabilitation n’existait pas, [elle] n’était même pas inscrite dans les textes. » souligne MarieFrançoise Lheureux et permettre ainsi à des associations de donner une seconde vie aux animaux de laboratoire. A ce jour, il n’existe que deux associations qui prennent en charge la réhabilitation de ces animaux et leur placement en refuge et ensuite en adoption. Marie-Françoise Lheureux, Présidente de l’association le GRAAL (Groupement de Réflexion et d’Action sur l’Animal), a accepté de nous parler de son combat : « Nous réhabilitons des primates, des chevaux, des animaux de ferme, des poissons et même des oiseaux… Tous types d’animaux utilisés en expérimentation. (…) Nous réhabilitons des chiens qui ont 2 ans, 3 ans, 5 ans (…) Même à cette âge-là, (…) ils restent chiots, il faut tout leur apprendre. » Ces animaux méritent amplement de profiter d’une seconde vie après une vie parfois passée en cage. L’association le GRAAL travaille, depuis plusieurs années, pour inciter les laboratoires à réhabiliter leurs animaux : « Nous leurs disons : « Essayez (…) de réformer vos animaux, de les réhabiliter à un âge de retraite qui soit raisonnable, c’est-à-dire 5 ou 6 ans. » (…) La réglementation prêche en notre sens puisqu’à la date d’aujourd’hui, les laboratoires sont soumis à une réglementation (…) qui précise en effet, que les animaux de laboratoire peuvent avoir une seconde vie. » confie la Présidente du GRAAL. « Les chiens qui sortent d’un laboratoire, sont des chiens qui s’attachent très, très fortement à leurs adoptants, (…) ils ont besoin d’un référent. (…) Je dirais surtout que c’est une aventure très gratifiante. » Marie-Françoise Lheureux, Présidente de l’association le GRAAL. Ces animaux vivent des expériences différentes : « Ils restent en laboratoire le temps de l’expérimentation, cela peut aller de quelques jours à quelques mois, à quelques années… » nous informe Marie-Françoise Lheureux. Après un travail de plusieurs années, les associations ont réussi à mettre en place un dialogue avec les laboratoires qui, en général, ont une mauvaise réputation auprès des particuliers. Ainsi, le travail de l’association s’effectue « sur les deux plans : un travail administratif d’une part, c’est-à-dire que nous sommes le chef d’orchestre (…) et le lien entre les laboratoires, les centres d’accueil, les autorités de tutelle, […] Et nous avons en notre sein des éthologues qui travaillent pour les cas un petit peu plus compliqués [et] on intervient également dans des colloques, dans des forums, on tient des stands. On a une communication très active sur ces sujets-là. » explique Marie-Françoise Lheureux. « Un chien de laboratoire, dès le moment, où il sort de son laboratoire devient un chien tout à fait standard. » MarieFrançoise Lheureux, Présidente de l’association le GRAAL. Vous vous sentez prêt à accueillir un petit rescapé ? Chez le GRAAL, les animaux sont proposés à l’adoption dans des refuges classiques qui accueillent tous les animaux abandonnés, ainsi, les démarches sont les mêmes que dans un refuge classique : « Les particuliers se présentent en refuge comme ils le font pour un chien classique et, soit, ils adoptent en connaissance de cause (…) sinon le particulier qui va en refuge, va adopter un chien de laboratoire mais ne le saura pas. » note Marie-Françoise Lheureux. Accueillir un animal réhabilité ne demande pas forcément de compétences particulières, pour MarieFrançoise Lheureux, il est quand même mieux « que le foyer ait déjà un autre chien, parce qu’évidemment, dans ce cas-là, le chien réhabilité fera des progrès beaucoup plus vite. » Néanmoins, pour la Présidente de l’association, le plus important est « qu’il y ait de la patience et de la disponibilité. » En somme, de la même manière qu’un animal que l’on accueille pour la première fois chez soi. Merci aux intervenants des différentes associations de nous avoir accordé de leur temps pour nous parler de leurs actions et de leurs protégés. L’association le GRAAL (Groupe de Réflexion et d’Action pour l’Animal) a été créée en 1997. Elle lutte pour le sauvetage, la protection et l’adoption d’animaux maltraités, abandonnés ou rescapés de laboratoires. Elle travaille en collaboration avec plusieurs associations pour permettre la réhabilitation des animaux sauvés. Marie-Françoise Lheureux est la Présidente de l’association, elle est à l’origine de sa fondation et coordonne toutes les actions menées depuis 1997. Pour plus d’informations cliquer ici : Le GRAAL La Société Protectrice des Animaux a été créée en 1845. C’est une association de protection animale reconnue fondation d’utilité publique en 1860. Elle recueille les animaux abandonnés et maltraités dans ses refuges en France et lutte au quotidien contre la maltraitance. Nicolas Dumas était responsable de plusieurs refuges avant de prendre, il y a un an, le rôle de Directeur Général Adjoint de l’association. Pour plus d’information cliquer ici : La SPA L’association Sos Vieux Chiens existe depuis deux ans et se consacre au sauvetage, à la protection et à l’adoption des chiens seniors. Ils travaillent également avec d’autres associations. Tonio Ruiz est le Secrétaire de cette petite association qu’il a fondé avec sa femme. Ils souhaitent tous les deux apporter leur aide aux animaux âgés. Pour plus d’informations cliquer ici : Sos Vieux Chiens L’association White Rabbit est créée en 2014, pour favoriser la réhabilitation des lapins utilisés en expérimentation animale. Elle prend en charge ces animaux afin de leur ofrir une retraite paisible chez des adoptants sélectionnés. Doris Lou Demy, la Présidente de l’association, a cofondé celle-ci pour améliorer les conditions de vie des animaux de laboratoire et y limiter les euthanasies d’animaux en bonne santé. Elle y consacre beaucoup de son temps et est également bénévole pour d’autres organismes de la protection animale. Pour plus d’informations cliquer ici : White Rabbit