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Sur la route,
je gère
ma sécurité
que
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p
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s
o
D
IÈME
NANTS DU TROIS
S ENSEIG
A L’INTENTION DE
ONDAIRE
IGNEMENT SEC
DEGRÉ DE L’ENSE
Table des matières
1— Introduction
5
1.0— Les objectifs éducatifs
5
1.1— Les liens avec les compétences terminales
6
1.2— La méthodologie
8
2— Les accidents
2.0— Introduction
9
9
2.1— L’accident de voiture
10
2.1.1— Introduction
10
2.1.1.1— Séquence introductive
10
2.1.1.2— Enquête
11
2.1.2— Extrait du film : de l’accident jusqu’au témoignage
de Lucas inclus
11
2.1.3— Analyse par les élèves sur base de questions types
12
2.1.4— Extrait du film : le point de vue des experts
13
2.1.5— Analyse par les élèves sur base de questions types
15
2.1.6— Autres pistes
15
2.1.7— Informations complémentaires : les facteurs
de risques
2.1.8— Synthèse : comment éviter ce type d’accident ?
2.2— L’accident à vélo
2.2.1— Introduction
17
17
18
18
2.2.2— Extrait du film : de l’accident jusqu’au témoignage
d’Hugo inclus
2.2.3— Analyse par les élèves sur base de questions types
20
21
2.2.4— Extrait du film : le point de vue de l’expert
22
2.2.5— Analyse par les élèves sur base de questions types
22
2.2.6— Autres pistes
22
2.2.7— Informations complémentaires : les facteurs
de risques
2.2.8— Synthèse : comment éviter ce type d’ accident ?
23
24
2.3— L’accident en scooter
25
2.3.1— Introduction
25
2.3.2— Extrait du film : de l’accident jusqu’au témoignage
d’Isabelle inclus
25
2.3.3— Analyse par les élèves sur base de questions types
26
2.3.4— Extrait du film : le point de vue de l’expert
28
2.3.5— Analyse par les élèves sur base de questions types
30
2.3.6— Autres pistes
30
2.3.7— Informations complémentaires : les facteurs
de risques
2.3.8— Synthèse : comment éviter cet accident ?
Fiches de travail et annexes
32
34
35
5
Chapitre 1
Introduction
1.0— LES OBJECTIFS ÉDUCATIFS
« Prendre des risques : une réalité quotidienne. »
Prendre certains risques nous fait avancer dans la vie. Par exemple, il faut accepter le risque de ne pas
être choisi quand on passe un entretien d’embauche ou d’être rejeté par la personne à qui on déclare ses
sentiments amoureux. Il s’agit de risques dits « utiles ». Par contre, il existe aussi des risques démesurés qui
nous procurent un sentiment agréable au moment même mais dont les conséquences peuvent s’avérer très
graves. C’est le cas dans la circulation. Les élèves doivent pouvoir apprendre à distinguer ces deux types
de risques.
En outre, certains jeunes vont essayer d’éprouver le plus souvent possible des sensations liées aux risques et
ce, pour diverses raisons (sentiment de liberté, d’invincibilité...). En tant qu’enseignant, vous pouvez inciter
vos élèves à exprimer pourquoi ils recherchent ces sensations et les inciter à les éprouver en pratiquant par
exemple des activités sportives.
« Prendre des risques dans la circulation, ce n’est ni cool ni courageux. »
Dans le film, les accidents sont présentés de telle sorte que les élèves ne puissent établir un lien entre le fait
de prendre des risques et être valorisé par le groupe d’amis.
« Je peux aussi être victime d’un accident. »
Dans les situations mises en scène dans le film, ce ne sont pas des prises de risques inconsidérées (dépasser
les limites de vitesse de façon excessive ou rouler sous l’influence de l’alcool) qui ont provoqué l’accident.
Ce sont davantage les moments d’inattention ou de « petits » risques, qui peuvent sembler sans importance,
qui sont à l’origine des accidents montrés. Pourtant, ces accidents décrits et analysés sont typiques de ceux
qui touchent les jeunes.
Il faut donc amener ceux-ci à prendre conscience qu’ils sont confrontés quotidiennement à des risques routiers. Et en tant que conducteurs de voiture, de cyclomoteur et de vélo, ils doivent apprendre à anticiper les
dangers pour les éviter.
« Plusieurs causes sont généralement à l’origine d’un accident. »
Un accident peut être le résultat de plusieurs facteurs. Par conséquent, en éliminant au maximum ces causes
potentielles, on réduit le risque de voir un accident se produire.
« Des conseils pour éviter ces accidents. »
Un des objectifs de ce outil pédagogique est également de fournir aux jeunes des conseils pratiques pour
éviter un accident ou, en tout en cas, en diminuer les conséquences. Pour ce faire, les élèves peuvent répondre à une série de questions à partir de l’analyse des accidents et réfléchir eux-mêmes aux meilleures
stratégies pour éviter ou pour atténuer leurs conséquences.
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 1—Introduction
6
L’objectif de cet outil pédagogique n’est pas d’attirer les jeunes pas des scènes « chocs » et des images
violentes en jouant sur la peur. En effet, les jeunes (et peut-être particulièrement les jeunes hommes) ne sont
guère sensibilisés par de telles images. Ils risquent de les rejeter en pensant « cela ne risque pas de m’arriver,
je suis quand-même un bon pilote ! ».
1.1— LES LIENS AVEC LES COMPÉTENCES TERMINALES
Le tableau repris dans ce paragraphe reprend, à titre d’exemple, quelques compétences qui peuvent être
travaillées dans le cadre des cours du dernier cycle de l’enseignement secondaire. Ce tableau n’est pas
exhaustif, vous pouvez établir d’autres liens avec les compétences terminales en fonction de vos cours. Si
la sécurité routière n’est pas à proprement parler une matière pour laquelle des compétences doivent être
atteintes, elle peut être un thème très porteur pour en exercer et en acquérir d’autres.
Cours
Section
Compétences
terminales travaillées
Activités
Français
Humanités générales
et technologiques
Ecouter : exercer son
sens critique ; exprimer ses sentiments ;
être réceptif aux sentiments de l’autre.
Toutes les séquences
où les élèves doivent
écouter et analyser
le récit des témoins
et protagonistes des
accidents.
Français
Humanités générales
et technologiques
Utiliser à l’oral des
techniques de la
conviction : utiliser
des techniques à bon
escient susceptibles
d’emporter la conviction de l’auditeur.
Jeux de rôle proposés
dans la partie
« Autres pistes » dans
le chapitre consacré à
l’accident de voiture.
Sciences
Humanités générales
et technologiques
Vivre en famille –
Sécurité routière :
trajectoire, vitesse,
accélération, distance
de freinage et dérapages...
Réflexions sur les effets
d’une vitesse inadaptée ou excessive dans
les chapitres consacrés aux accidents de
voiture et de scooter.
Sciences
Humanités générales
et technologiques
Vivre avec son corps :
équilibre général de
l’organisme humain
dans son unité anatomique, physiologique
et biochimique.
Analyse des blessures
dues à un équipement
insuffisant dans les
chapitres sur l’accident
de scooter et de vélo.
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 1—Introduction
7
Cours
Section
Compétences
terminales travaillées
Activités
Sciences économiques
et sociales
Humanités générales
et technologiques
Recueillir et traiter des
informations en fonction d’une recherche.
Ecouter et analyser
des commentaires des
experts dans les trois
chapitres.
Langues modernes
(néerlandais)
Humanités générales
et technologiques
Compréhension
de messages écrits
de contenus variés
(informatifs, émotionnels...) de types variés
(publicité).
Création d’une campagne de sécurité
routière sur base de
l’activité proposée
dans la partie « Autres
pistes » dans le chapitre sur l’accident de
voiture.
Compétences et
savoirs communs
Humanités professionnelles et techniques
Prendre conscience
des implications de
leurs choix (apprendre à vivre avec les
autres, apprendre à se
protéger, connaître ses
réactions dans différentes situations...).
Rédaction d’une
synthèse visant à
résumer les mesures
à prendre pour éviter
les accidents types tels
que présentés dans ce
dossier. Voir les parties
« Synthèse : comment
éviter cet accident ? »
dans trois chapitres.
Compétences et
savoirs communs
Humanités professionnelles et techniques
Se situer par rapport
aux technologies
(capacités d’utiliser
des modèles techniques et scientifiques
en vue de prévenir des
accidents).
Activités de prolongement possibles sur
base de la fiche thématique « Fiche 3- La
vitesse ».
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 1—Introduction
8
1.2— MÉTHODOLOGIE
Trois accidents types, qui arrivent fréquemment aux jeunes entre 16 et 20 ans, ont été décrits et analysés
dans le film. Les risques propres à trois modes de déplacements sont ainsi passés au crible via un accident
en voiture, un accident à vélo et un accident en scooter.
« Sur la route, je gère ma sécurité » vise à faire identifier par les jeunes les différents facteurs susceptibles
d’avoir provoqué l’accident. Les élèves peuvent ainsi comprendre que, même s’il y a un acteur responsable
de l’accident, c’est une multitude de causes qui sont à l’origine de l’accident.
Chaque chapitre consacré à un accident constitue une unité en soi. Il est par conséquent préférable de
l’analyser globalement avant de passer à l’exploitation de l’accident type suivant. Bien entendu, l’ordre de
présentation des accidents peut différer de celui proposé dans le film.
Le film peut être visionné en une seule fois (dans le menu, cela correspond à la vision « film ») ou en séquences (dans le menu, voir la division « chapitres »). Il est ainsi possible d’arrêter le film après la scène
de l’accident, ce qui permet aux jeunes d’expliquer quelles sont les causes de l’accident selon eux. Le film
peut également être stoppé après le témoignage des différents protagonistes, ce qui permet aux jeunes de
confronter leurs premières impressions aux faits décrits par les témoins. Enfin, le film peut aussi être arrêté
après l’analyse des experts. Les élèves ont alors la possibilité de compléter leur perception de l’accident
avec des éléments objectifs.
Enfin, les suggestions de développements supplémentaires proposées dans les paragraphes intitulés « Autres
pises » faciliteront l’intégration de nouvelles informations par les élèves.
> Les trois accidents types
L’ACCIDENT DE VOITURE
L’ACCIDENT À VELO
L’ACCIDENT EN SCOOTER
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 1—Introduction
9
Chapitre 2
Les
accidents
2.0— INTRODUCTION
Les données issues des statistiques d’accidents analysées par l’Observatoire pour la Sécurité Routière peuvent vous permettre d’introduire le thème de la sécurité routière auprès de vos élèves.
Le graphique ci-dessous reprend le nombre de blessés graves et de décédés dans les 30 jours
parmi les jeunes âgés de 15 à 19 ans en 2007.
BLESSÉS GRAVES ET DÉCÉDÉS 30 JOURS EN 2007
PARMI LES JEUNES ENTRE 15 ET 19 ANS
piéton
14%
cycliste
31%
8%
cyclomotoriste
motocycliste
6%
conducteur de voiture
4%
passager de voiture
20%
autres
17%
Source : SPF Economie DG SIE/Mise en forme : IBSR¹
Dans ce groupe d’âge, la majorité (31%) des tués et blessés graves se retrouve parmi les cyclomotoristes (classe A et B). Par ailleurs, 20% des usagers de la route qui décèdent ou sont blessés
le sont en tant que passagers de voitures et 17% en tant que conducteurs de voitures. Enfin, 14%
des 15-19 ans tués ou gravement blessés sur la route sont des cyclistes.
Le film « Sur la route, je gère ma sécurité » analyse plus en détail certains accidents types qui concernent les principales catégories de victimes.
¹
Les données statistiques sont mise à jour sur le site : http://bivvweb.ipower.be/observ/observatorium_fr.htm
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
10
2.1— L’ACCIDENT DE VOITURE
Durée de la leçon :
50 minutes.
Répartition du temps :
Vision d’un extrait du film pendant 10 minutes
et 40 minutes d’analyse en classe.
Matériel :
Photocopies, lecteur DVD ou PC, articles de journaux…
2.1.1— Introduction
Les jeunes entre 15 et 19 ans sont vulnérables en tant que conducteurs
de voiture (17 % des tués et des blessés graves dans cette tranche
d’âge sont des conducteurs de voiture). Cependant, c’est aussi en tant que passagers de voiture
qu’ils décèdent ou sont gravement blessés (20 % des tués et des blessés graves dans cette tranche
d’âge sont des passagers de voiture).
La plupart des occupants de voitures (conducteurs et passagers) qui perdent la vie sur la route le
sont dans un accident qui n’implique pas d’autres usagers, c’est-à-dire dans des accidents dits
unilatéraux (61% des victimes décédées). Dans 30 % des cas, la voiture a quitté la route sans avoir
heurté le moindre obstacle. Dans 80 % des cas, le conducteur a perdu le contrôle de son véhicule
et dans un tiers des accidents, le conducteur a moins de 25 ans. 86% de ces conducteurs sont
des hommes.
2.1.1.1— Séquence introductive
Pour préparer cette leçon, vous pouvez demander aux élèves de rechercher des articles de presse relatant
des accidents survenus le week-end. Dans les annexes de ce dossier, vous en trouverez également quelques
exemples. Sur base de ces articles, vous pouvez poser les questions suivantes à vos élèves :
>
Quelles sont les causes possibles des accidents décrits dans les articles ?
>
Quand les accidents décrits dans ces articles se sont-ils produits ?
>
Qui sort parfois en voiture ? Par qui vous faites-vous conduire ? Vos parents ? Des amis ?
Cet exercice introductif permet de visionner directement la séquence sur l’accident de voiture. Dans ce cas,
l’analyse n’a pas lieu durant le film, mais essentiellement après la vision.
voir > annexe 01 — COUPURES DE PRESSE - ACCIDENTS DU WEEKEND p.65
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
2.1.1.2— Enquête
11
L’enquête dont le questionnaire est repris en annexe vous fournira plus d’informations sur les idées que se
font fréquemment les jeunes concernant la conduite d’une voiture ou sur les comportements à adopter en
tant que passager. En annexe, vous trouverez également des informations sur l’influence de l’alcool et des
drogues sur la conduite. Après avoir montré l’extrait du film, vous pourrez vérifier si vos élèves perçoivent
certains aspects différemment.
voir > fiche de travail L’ACCIDENT DE VOITURE - L’ENQUÊTE annexe
p.36
2.1.2— Extrait du film : de l’accident jusqu’au témoignage de Lucas inclus
Après l’accident, vous pouvez regarder les témoignages d’Alex, de Yasmine et de Lucas.
Témoignage DU PASSAGER, ALEX
”
Alex a 19 ans. Comme il a consommé du cannabis et bu trois bières,
il donne ses clés de voiture à Lucas.
« Je ne faisais pas du tout attention à ce qui se passait sur la route. J’étais
content que Lucas conduise à ma place. Je rigolais avec Yasmine.
Le premier choc contre la bordure, je ne l’ai même pas vu venir. Tout
de suite après, on a en eu un deuxième, plus violent. Sans ceinture, on
serait d’office passé à travers le pare-brise. J’avais super mal au cou.
Lucas est sorti et moi, je suis resté à l’intérieur de la voiture. J’étais mal.
Finalement, c’est Yasmine qui a appelé les secours. »
Témoignage DE LA PASSAGÈRE, YASMINE
”
Yasmine a le même âge qu’Alex. Elle a son permis de conduire. Elle
n’a pas encore de voiture.
« En fait, moi aussi, j’aurais pu conduire parce que j’avais rien bu.
Mais bon, tout le monde sait que Lucas conduit bien. Et c’est lui qui a
pris les clés. Il roulait un peu trop vite mais j’ai rien dit. C’était quandmême pas si grave. On se connaît bien tous les trois. Et dans la voiture,
ça rigolait pas mal. Puis tout d’un coup, j’ai senti un grand choc dans
le tournant. Je vois encore Lucas qui essayait de redresser le volant mais
c’était trop tard. Tout de suite après, la voiture est arrivée dans le fossé
et les airbags se sont ouverts. J’avais très mal à l’épaule et Lucas, lui, il
avait mal au cou. J’ai directement appelé l’ambulance. »
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
12
Témoignage DU CONDUCTEUR, LUCAS
”
Lucas a 20 ans et son permis depuis un an. Il conduit régulièrement la voiture de ses parents mais travaille pour s’en acheter une.
« Je me sens tellement coupable. Je croyais tout contrôler. Bon, je roulais un
peu vite, d’accord. Mais la route était large et toute droite, alors je me suis
dit que je pouvais un peu accélérer.
Je m’étais levé à 8 heures du matin pour aller travailler. Pendant la soirée,
j’ai bu quelques bières et ça, je l’ai senti en conduisant. En plus, il y avait
pas mal de bruit dans l’auto : on discutait, on riait et moi, j’avais du mal à
suivre. Alors j’ai baissé le son de la radio et quand j’ai relevé les yeux, je
me suis rendu compte qu’on avait quitté la route. J’ai essayé de redresser le
volant mais je ne pouvais plus rien faire. La voiture a atterri directement dans
le fossé. Je me suis tout de suite retourné vers Alex et Yasmine pour voir s’ils
allaient bien. Heureusement, ils n’avaient pas l’air trop mal. Je suis ensuite
sorti pour voir l’état de la voiture. J’étais vraiment sous le choc. Ce n’est
qu’après que j’ai vu qu’Alex avait mal au cou. Mais Yasmine était déjà en
train d’appeler les secours. »
2.1.3— Analyse par les élèves sur base de questions types
Quelles sont les causes de cet accident ?
u
La fatigue, l’alcool (même si Lucas n’avait pas dépassé la limite de 0,5‰ d’alcool dans le sang), la
vitesse excessive (90 km/h au lieu de 70 km/h), la distraction (bavardages, rires, musique, réglage de
la radio), le manque d’expérience (un an d’expérience ne fait pas de Lucas un conducteur expérimenté
qui pourrait faire face à la plupart des situations inattendues sur la route).
Selon vous, Lucas est-il un conducteur imprudent ?
u
Non. Il a commis une faute par rapport au code de la route en ne contrôlant pas sa vitesse. Il a pris
également le volant alors qu’il était fatigué, mais c’est loin d’être un fou du volant. Le cas de Lucas démontre que ce ne sont pas uniquement les « mauvais » conducteurs qui prennent des risques au volant.
On peut tous courir certains risques sans s’en rendre vraiment compte.
Fallait-il laisser Lucas conduire ?
u
Oui et non. Alex risquait beaucoup plus d’avoir un accident vu qu’il avait consommé de l’alcool et du
cannabis. Cependant, Lucas avait bu également deux bières et manquait de sommeil. Ils auraient donc
pu demander à Yasmine de conduire malgré son manque d’expérience car elle n’avait pas bu. Lucas
aurait pu également dormir un peu avant de reprendre le volant.
L’accident aurait-il pu avoir d’autres conséquences ?
u
Oui, si quelqu’un n’avait pas porté sa ceinture. Dans ce cas, cette personne aurait été soit éjectée de
la voiture, soit projetée à l’intérieur de celle-ci contre les parois ou contre les autres occupants. Ceux-ci
risquaient dans ce cas d’être blessés mortellement. Par ailleurs, le choc aurait pu être plus violent si la
voiture avait heurté un arbre, un poteau ou une voiture venant en sens inverse.
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
A votre avis, pourquoi Alex a-t-il mal au cou ?
u
13
Alex a probablement subi le coup du lapin. Son appuie-tête n’étant pas correctement réglé en fonction
de sa taille, sa tête n’a pas été suffisamment soutenue durant l’impact.
Yasmine a vu que Lucas roulait trop vite. Auriez-vous fait une remarque à Lucas
dans la même situation ?
u
Les passagers ont le droit de dire au conducteur que son style de conduite ne leur plaît pas. C’est leur
vie qui est entre les mains du conducteur, ce n’est pas négligeable. Bien entendu, les passagers doivent
aussi s’exprimer de manière positive, non agressive... bref d’une façon appropriée.
2.1.4— Extrait du film : le point de vue des experts
Le point de vue DE BENOIT GODART,
”
porte-parole de l’IBSR, concernant la vitesse et le rôle des passagers
« Ne pas respecter les limitations de vitesse, ce n’est jamais une bonne
idée. Pourquoi ? Tout simplement, parce que la vitesse peut provoquer
des accidents. C’est d’ailleurs la principale cause d’accidents en Belgique. Il faut savoir que chaque année, plus de 300 personnes meurent
sur nos routes dans des accidents dus à la vitesse. Mais en plus, elle
augmente les conséquences des accidents. En d’autres termes, plus le
conducteur roule vite, plus les blessures de ses passagers seront graves.
Alors pourquoi la vitesse est-elle si dangereuse ? Tout simplement, parce
qu’en roulant trop vite, le conducteur ne peut observer correctement ce
qui se passe sur la route et donc lorsqu’une situation va le surprendre, il
réagira moins efficacement et moins rapidement que s’il respecte les limitations de vitesse. Sans compter que les distances nécessaires pour s’arrêter
augmentent avec la vitesse. Et un seul exemple : à 90 km/h, il faut 60 m
pour s’arrêter, et 60 m c’est quoi ? C’est plus de la moitié de la longueur
d’un terrain de football, donc c’est vraiment énorme.
Dans l’accident que nous venons de voir, on a constaté que les rires et la discussion ont également joué un
rôle négatif en distrayant le conducteur qui, du coup, n’a vu le virage qu’au dernier moment. Alors le conseil
que l’on peut donner au conducteur, c’est de ne pas hésiter à faire la remarque à ses passagers, quand
ceux-ci sont un peu trop turbulents pour qu’ils se calment. Et, à l’inverse, les passagers peuvent également
participer activement à la sécurité dans la voiture, d’une part, en essayant de ne pas trop distraire le conducteur, et, d’autre part, en n’hésitant pas à faire une remarque gentille mais ferme lorsqu’ils constatent par
exemple, que le conducteur a tendance à prendre trop de risques en roulant trop vite. »
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
”
14
Le point de vue D’ALAIN VERSTRAETE,
professeur à l’Université de Gand sur les effets
de l’alcool et du cannabis sur la conduite
”
« Lucas avait également consommé quelques bières. Sa concentration
d’alcool dans le sang atteignait la moitié de la limite légale mais les
jeunes sont plus sensibles à l’alcool, même à faible dose.
Premièrement, les jeunes conducteurs résistent moins bien aux effets de
l’alcool.
Deuxièmement, vu leur manque d’expérience, la conduite d’une voiture
leur demande plus d’efforts. L’alcool a donc d’autant plus d’impact sur
leur conduite.
Troisièmement, les jeunes ont tendance à sous-estimer leur degré d’intoxication alcoolique.
Enfin, ils prennent plus de risques et appuient plus facilement sur l’accélérateur par exemple.
Un conducteur sous l’influence de cannabis éprouve des problèmes de concentration et ne voit plus clairement les signaux routiers. Il ne peut se concentrer que sur une seule chose (par exemple sur la plaque
d’immatriculation de la voiture qui le précède). Les sons semblent venir de loin, les couleurs s’estompent. Il
prend des risques sans vraiment s’en rendre compte. Il a également l’impression d’être plus “cool”, moins
stressé et plus concentré, ce qui augmente le danger étant donné qu’il ne tient pas compte des effets négatifs
du cannabis sur ses capacités de conduite.
Par ailleurs, une personne qui conduit sous l’influence de l’alcool combinée à la consommation de cannabis
court un risque d’accident 14 fois plus élevé. »
Le point de vue DE RAYMOND CLUYDTS,
”
professeur à la VUB concernant l’influence de la fatigue
sur la conduite
« Au cours de l’adolescence, on remarque un important glissement du début du cycle de sommeil vers une heure plus avancée.
L’horloge biologique semble, en d’autres termes, être quelque peu
“retardée”.
Pour ce qui concerne plus spécifiquement les accidents du weekend, on constate que les jeunes n’éprouvent aucune peine à rester
éveillés très longtemps. Ceci est une caractéristique de leur cycle
de sommeil. Mais ensuite, la fatigue se manifeste brutalement. L’accumulation du manque de repos fait que l’on tombe soudain dans
un sommeil très profond auquel il est particulièrement difficile de
résister. Sur le chemin du retour, entre 2, 3, 4, 5 h du matin, le jeune
risque donc d’être victime, sans s’en rendre compte, de micro-sommeils de 20 secondes pendant lesquels il ne se concentre plus sur la
route. Ceci explique les nombreux accidents où seuls une voiture ou
un vélo sont impliqués. »
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
2.1.5— Analyse par les élèves sur base de questions types
15
Quelles sont les causes de l’accident selon les experts ?
u
u
u
u
u
L’influence de l’alcool
La fatigue
La distraction
La vitesse
Le manque d’expérience
Quelles sont les bonnes décisions qu’ont prises Lucas, Alex et Yasmine ?
u
Porter la ceinture
u
Confier les clés de la voiture à un autre conducteur qu’Alex
2.1.6— Autres pistes
Pour toutes les activités proposées dans cette partie, vous trouverez des activités supplémentaires dans les
fiches thématiques (voir 2.1.7). Vous trouverez également sur le site www.ibsr.be des brochures et dépliants
téléchargeables sur les différents facteurs de risques que vous pouvez également utiliser avec vos élèves.
u
Défendre sa cause. Il est impossible de déterminer quelle est la cause qui a provoqué la perte de contrôle
de Lucas. Toutefois, vous pouvez demander aux élèves de préparer en petits groupes une argumentation
sur une des causes potentielles de cet accident et de la présenter aux autres élèves à la manière d’une
plaidoirie d’avocat. Ils peuvent de cette manière résumer de façon succincte et pertinente des informations et les assimiler plus facilement.
u
Approfondir les effets d’une cause. Les élèves recherchent, individuellement ou en groupe (maximum 4-5
élèves par groupe), des informations complémentaires concernant :
> Un facteur de risque déterminé : par exemple l’alcool.
Quel est l’impact de l’alcool sur les capacités de conduite ?
Sur la possibilité d’éviter un accident ? Sur la nature et la
gravité d’un accident ? Le même travail peut être effectué
sur les autres causes : l’influence des drogues, de la vitesse,
du mauvais réglage de l’appuie-tête...
> Les équipements de sécurité : par exemple l’airbag.
Quelle protection exerce-t-il ? Comment fonctionne-t-il ? Le
même travail de recherche peut être fait sur les thèmes de
la ceinture de sécurité, les zones de déformation des voitures, les mesures envisagées dans le futur...
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
16
Les fiches reprises à la fin de ce dossier peuvent aider les élèves à répondre à ces questions mais la consultation de sites
internet spécialisés peut également s’avérer utile :
www.ibsr.be, www.securite-routiere.fr,
www.preventionroutiere.asso.fr
Pour un travail dans le cadre du cours de néerlandais :
www.bivv.be, www.mobiel21.be,
www.steunpuntmowverkeersveiligheid.be
u Créer une campagne de prévention.
En groupe,
les élèves travaillent sur un facteur de risque déterminé ou une mesure de protection et développent une campagne de sécurité routière mettant
en scène des jeunes de leur propre tranche d’âge
en tant que groupe cible. Le résultat final est un
projet de spot télévisé, de spot radio ou d’affiche.
Ils imaginent une bande son et/ou une succession
d’images, un message, un slogan et rédigent un
communiqué de presse. Chaque groupe présente
ensuite sa campagne au reste de la classe.
Des exemples de campagnes se trouvent sur les sites
suivants :
www.ibsr.be, www.preventionroutiere.asso.fr
Pour le cours de néerlandais :
www.bivv.be, http://wegen.vlaanderen.be/communicatie/
voir > annexe 03 — METTRE SUR PIED UNE BONNE CAMPAGNE D’INFORMATION p. 69
Jeux de rôle
>
Les élèves essayent de se mettre à la place de Lucas et de
Yasmine. Yasmine tente d’expliquer à Lucas qu’il roule trop vite
et qu’il dépasse les limitations de vitesse (90 km/h au lieu de
70 km/h). Quels sont les arguments efficaces que Yasmine peut
utiliser ? Les autres élèves peuvent suggérer des idées.
>
Alex sort avec Lucas et Yasmine. Il désire boire durant cette
soirée et demande à l’avance qui veut être BOB à sa place.
Yasmine et Lucas n’ont pas envie d’y réfléchir. Les élèves se
mettent dans la situation et tentent de résoudre ce problème.
Une solution pourrait être de choisir au hasard un BOB. Les
deux autres veillent à ce que celui qui a été désigné ne boive
pas durant la soirée.
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
2.1.7— Informations complémentaires : les facteurs de risques
17
La fiche sur le thème de la distraction se trouve dans la partie sur l’accident de vélo.
voir > fiche 01 — L’ALCOOL ET LES DROGUES AU VOLANT annexe p. 41
voir > fiche 02 — LA FATIGUE AU VOLANT annexe p. 45
voir > fiche 03 — LA VITESSE annexe p. 47
voir > fiche 04 — LE MANQUE D’EXPÉRIENCE annexe p. 49
voir > fiche 05 — LA CEINTURE DE SÉCURITÉ, LES AIRBAGS ET LES APPUIE-TÊTES annexe p. 51
voir > fiche 06 — LE RÔLE DU (DES) PASSAGER(S) annexe p. 54
2.1.8— Synthèse : comment éviter ce type d’accident ?
Comment cet accident aurait-il pu être évité ? Réfléchissez à ce qu’ils auraient pu
faire après leur sortie mais également avant celle-ci.
>
Les jeunes auraient pu désigner en début de soirée un BOB. BOB est celui qui ne boit pas et qui
veille à reconduire les autres. Si on tire au sort, chacun a la chance de devenir, une fois de temps
en temps, le BOB de la soirée !
>
Si cela existe dans la région, Lucas, Alex et Yasmine auraient pu reprendre un bus ou un taxi en fin
de soirée.
SUR LA ROUTE, JE GERE
GÈRE MA SECURITE
SÉCURITÉ
>
Yasmine aurait pu prendre le volant.
>
Lucas aurait pu dormir un petit peu (15 minutes
suffisent) dans la voiture avant de partir.
>
Lucas aurait pu s’arrêter pour dormir un petit peu
quand il s’est rendu compte qu’il était fatigué.
>
Lucas aurait pu demander à Yasmine et Alex de
faire un peu moins de bruit et Alex aurait pu
diminuer le son de la radio.
>
Lucas aurait pu mieux contrôler sa vitesse.
>
Yasmine aurait pu dire à Lucas qu’il dépassait les
70 km/h autorisés.
chapitre 2—Les accidents
18
2.2— L’ACCIDENT À VÉLO
Durée de la leçon :
50 minutes.
Répartition du temps :
Vision d’un extrait du film pendant 10 minutes
et 40 minutes d’analyse en classe.
Matériel :
Photocopies, lecteur DVD ou PC, statistiques, quiz ...
2.2.1— Introduction
Les jeunes peuvent aussi être victimes d’accident à vélo. Parmi les jeunes de 10 à 15 ans qui
décèdent ou sont gravement blessés sur la route, 42% l’ont été en tant que cyclistes. Chez les 1519, ans cette proportion est moindre, mais on dénombre toutefois 14% de cyclistes parmi les tués
et les blessés graves.
BLESSÉS GRAVES ET DÉCÉDÉS
30 JOURS EN 2007
PARMI LES JEUNES DE 10 A 15 ANS
3%
7%
piéton
�
2%
30%
16%
cycliste
�
�
�
�
�
cyclomotoriste
motocycliste
conducteur de voiture
passager de voiture
autres
42%
Source : SPF Economie DG SIE/Mise en forme : IBSR
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
6%
BLESSÉS GRAVES ET DÉCÉDÉS
30 JOURS EN 2007
PARMI LES JEUNES DE 15 A 19 ANS
8%
�
20%
14%
�
�
�
�
17%
31%
�
piéton
cycliste
cyclomotoriste
motocycliste
conducteur de voiture
�
4%
passager de voiture
autres
Source : SPF Economie DG SIE/Mise en forme : IBSR
Si on compare les chiffres issus des statistiques officielles avec ceux provenant des formulaires
d’admission dans les hôpitaux, on constate qu’une petite partie seulement des accidents cyclistes
avec lésions est reprise dans les statistiques officielles. Ce phénomène serait dû en partie aux
nombreuses chutes où seul le cycliste est impliqué.
L’accident présenté dans le film est un cas courant où le cycliste n’est pas vu par le conducteur de
la voiture.
Questions pour les élèves
>
Qui utilise parfois son vélo ? Pour effectuer quel(s) trajet(s) ?
Qui porte un casque vélo ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?
>
A votre avis, le casque vélo a-t-il une utilité réelle pour le cycliste ?
>
Un accessoire réfléchissant (chasuble, brassard, sac...)
peut-il être intéressant pour le cycliste ?
Qui a déjà utilisé ce type d’accessoire ?
Si vous deviez rouler à vélo, utiliseriez-vous une chasuble ou
un autre accessoire réfléchissant ? Si non, pourquoi ?
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
19
20
2.2.2— Extrait du film : de l’accident jusqu’au témoignage d’Hugo inclus
Après le passage de l’accident, vous pouvez regarder les témoignages de Laurette, Kevin et Hugo.
Témoignage DE LAURETTE,
qui marchait sur le trottoir au moment de l’accident.
”
« Je venais juste de sortir avec mon chien quand l’accident est arrivé. Il faisait encore clair et j’ai donc très bien vu tout ce qui s’est
passé. Un cycliste venait dans ma direction, alors j’ai raccourci la
laisse de mon chien. Et puis, il y a eu cette voiture qui a tourné à
gauche. Je ne comprends pas. Le vélo continuait tout droit mais la
voiture n’a pas freiné. J’ai crié mais ils ne m’ont pas entendue. A
mon avis, l’automobiliste n’a pas du tout vu le cycliste et là, c’était
trop tard. Le conducteur a littéralement renversé le garçon qui a
volé par-dessus le capot et cogné le toit de la voiture avec la tête.
J’ai vu qu’il saignait à la tête et avait très mal à la jambe. »
Témoignage DU CONDUCTEUR DE LA VOITURE, KEVIN
Kévin a 25 ans et travaille en tant que représentant.
Il prend souvent la route avec sa voiture de société.
« Je n’arrive toujours pas à comprendre comment cela
a pu se passer. Je roulais vraiment relax. J’étais au
téléphone avec un client. Au carrefour, je tourne tranquillement à gauche. Et ce n’est qu’au bout du dernier
moment que je vois le cycliste en face, j’ai essayé de
freiner mais c’était trop tard. Il était déjà tout près et je
vois le cycliste arriver sur mon capot et venir se cogner
contre le pare-brise. J’ai eu un choc, ça je peux vous le
dire ! Je suis sorti de la voiture. Je l’ai vu allongé sur le
sol. Il saignait à la tête et avait très mal à la jambe. Il se
tordait de douleur. J’ai appelé tout de suite les secours,
j’étais vraiment paniqué. »
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
Témoignage DU CYCLISTE, HUGO
”
Hugo aime rouler à vélo et le fait souvent. Il a 17 ans.
« Je rentrais chez moi,. Donc cette route, je la connaissais bien. Je suis
arrivé au carrefour. J’ai vu une voiture qui s’apprêtait à tourner mais
comme j’avais la priorité, j’ai cru qu’elle allait s’arrêter. En fait, elle ne
s’est pas arrêtée, elle a foncé sur moi. Le type ne m’avait pas vu, ça je
l’ai compris trop tard. J’ai été renversé et ma tête a été projetée contre
la carrosserie. Tout est devenu noir. J’ai ouvert les yeux et je me suis
rendu compte que j’étais couché par terre. J’avais très mal à la tête et
à la jambe. Le conducteur de la voiture et une dame sont arrivés près
de moi mais je les entendais à peine. »
2.2.3. Analyse par les élèves sur base de questions types
Quelles sont les causes de cet accident ?
u
Hugo n’était pas très visible. Kevin téléphonait en conduisant et ne respectait pas les distances de
sécurité entre les voitures. Il « collait » littéralement la voiture précédente.
Selon vous, Kevin est-il un chauffeur imprudent ?
u
u
Oui et non.
u
Non, car Kevin utilisait un kit mains libres, ce qui est autorisé par la loi (mais n’est pas recommandé). Par
ailleurs, Kevin n’a pas cédé la priorité de manière involontaire. Il n’avait pas vu Hugo.
Oui, car Kevin téléphonait en conduisant, ne respectait pas les distances de sécurité entre les voitures et
n’a pas cédé la priorité.
Selon vous, le comportement d’Hugo a-t-il eu une influence sur l’accident ?
u
Oui, car il roulait trop près des voitures garées (moins de 1 m), il portait des vêtements sombres, ce qui
le rendait moins « visible » et il ne portait pas de casque.
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
21
22
2.2.4— Extrait du film : le point de vue de l’expert
Le point de vue DE JEAN-LUC LEGRAND,
”
porte-parole de Pro Velo, association de promotion du vélo
« Dans cette situation, le cycliste aurait pu se mettre davantage en
sécurité lui-même. Et nous, chez Pro Velo, on insiste beaucoup sur la
nécessité d’être le plus visible et prévisible possible. Prévisible dans
ses changements de trajectoire et dans sa direction. Et visible, c’est
bien occuper sa place sur la chaussée à un mètre des voitures en
stationnement ou du trottoir. Et visible, c’est aussi avoir les vêtements
les plus clairs ou même les plus fluo possibles. Le port du casque est
aussi hautement conseillé. Pour le cycliste, c’est aussi très important
de prévoir et de voir les dangers le plus longtemps possible à l’avance et donc d’avoir une conduite défensive et anticipative. Et quand
on est au volant d’une voiture, c’est naturellement très important de
laisser la priorité aux cyclistes quand c’est nécessaire. »
2.2.5— Analyse par les élèves sur base de questions types
D’après Jean-Luc Legrand,
quelles sont les causes de l’accident ?
> Kevin n’a pas cédé la priorité au cycliste.
> Le fait que le cycliste n’était pas suffisamment visible pour le conducteur
de la voiture. Hugo ne portait pas de vêtements clairs et n’occupait pas
sa place sur la chaussée à 1 mètre des voitures en stationnement.
> Le fait que le cycliste n’était pas prévisible. N’étant pas vu par Kevin,
Hugo n’a pas pu lui communiquer son attention de continuer tout droit
(en cherchant un contact visuel par exemple).
2.2.6— Autres pistes
QUIZ : LE CODE DE LA ROUTE POUR LES CYCLISTES¹.
Pour chaque question, une seule réponse est correcte. Vous pouvez poser les questions à l’ensemble de
la classe ou faire travailler vos élèves en petits groupes ou de manière individuelle.
voir > fiche de travail L’ACCIDENT À VÉLO — LE QUIZ annexe p.39
¹
Pour des informations supplémentaires sur le code de la route, voir « Les cyclistes et le code », brochure téléchargeable IBSR, 2008.
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
23
Voir et être vu
u Les
élèves analysent les causes à l’origine d’une mauvaise visibilité des usagers « doux » comme les
cyclistes et les piétons. Comment améliorer cette situation ? Comment convaincre les jeunes de « se faire
remarquer » dans la circulation ?
u Les élèves peuvent également créer un nouveau support de visibilité différents des chasubles et brassards
classiques : un nouveau vêtement ? Un nouvel accessoire ?
Téléphoner ou conduire... il vaut mieux choisir
u Les élèves se souviennent-ils de cette campagne de 2009² ? Quels étaient les principaux messages de
cette campagne ?
Influence sur la conduite d’un coup de téléphone même avec un kit mains libre.
u
Que pensent les élèves du message et des supports visuels de cette campagne ?
2.2.7— Informations complémentaires : les facteurs de risques
Voir les fiches suivantes
voir > fiche 07 — COMMENT SE FAIRE VOIR ? annexe p.55
voir > fiche 08 — LA PRIORITÉ annexe p.58
voir > fiche 09 — LA DISTRACTION annexe p.59
voir > fiche 10 — LE CASQUE VÉLO annexe p.61
²
Sur le site de l’IBSR, il est possible de retrouver des informations sur les campagnes les plus récentes.
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
24
2.2.8— Synthèse : comment éviter ce type d’accident ?
>
Kevin aurait pu mieux anticiper tout ce qui se passe sur la route et donc aussi la présence de
cyclistes.
>
Hugo aurait pu être plus visible.
1— En journée, Hugo peut porter des
vêtements clairs ou fluo. Et, quand il
commence à faire sombre, un
vêtement (chasuble, veste) avec des
parties réfléchissantes.
2— Il aurait pu porter un casque vélo aux
couleurs claires ou vives qui lui aurait
permis d’être mieux vu.
3— Il aurait dû rouler à 1 mètre des voitures garées, ce qui l’aurait placé dans
le champ visuel de Kevin.
>
Kevin aurait pu s’arrêter pour téléphoner ou laisser fonctionner sa messagerie.
>
Kevin aurait pu (dû !) céder la priorité. Mais Hugo aurait pu anticiper que Kevin ne le voyait pas
et donc ne pas continuer sa route sans vérifier que Kevin s’arrêtait.
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
25
2.3— L’ACCIDENT EN SCOOTER
Durée de la leçon :
50 minutes.
Structure :
10 minutes de vision du film et
40 minutes d’analyse et d’activités en classe.
Matériel :
Lecteur DVD ou PC, et fiches 11 et 12.
2.3.1— Introduction
Les 15-19 ans sont particulièrement vulnérables en tant que cyclomotoristes. En effet, 31%¹ des jeunes (263 adolescents) de cette
tranche d’âge, tués ou gravement blessés dans un accident de la route en 2007, sont des cyclomotoristes. Dans ce groupe, ce sont particulièrement les jeunes garçons qui adoptent des conduites
risquées (dépassement des limites de vitesse, conduite sous influence...).
2.3.2— Extrait du film : de l’accident jusqu’au témoignage d’Isabelle inclus
Après avoir visionné le déroulement de l’accident, il est possible d’écouter les témoignages de Catherine, la
conductrice de la voiture, d’Isabelle qui a secouru Tom et enfin de Tom.
Témoignage DE LA CONDUCTRICE, CATHERINE
”
Catherine a 40 ans et se rend chaque jour en ville pour son travail.
Elle roule dans une petite voiture de type « citadine ».
« Comme tous les jours à cette heure-là, j’allais au travail et y avait
beaucoup de circulation. Donc, j’ai décidé de prendre un autre chemin. A un moment, j’ai voulu me rabattre sur la bande de droite. Donc,
j’ai mis mon clignotant et j’ai regardé dans mon rétroviseur et j’ai vu
que j’avais le temps de changer de bande, donc j’ai pas hésité. Mais
je n’avais absolument pas vu arriver ce scooter. D’où est-il sorti ? Je sais
pas. J’ai senti un choc et j’ai entendu un énorme bruit ... Horrible. Et,
ce n’est que quand je suis sortie de ma voiture que j’ai vu ce qui s’était
¹
Statistiques 2007, SPF Economie et IBSR.
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
26
passé. Le garçon a heurté ma portière et il est tombé. J’ai craint le pire, quoi. Et puis alors j’ai commencé à
me faire des reproches. Pourquoi est-ce que je n’avais pas mieux regardé ? Comment cela pouvait-il encore
m’arriver après autant d’années de conduite ? »
Témoignage D’ISABELLE
”
Isabelle a 20 ans. Elle utilise de temps en temps la voiture de ses parents
pour faire des courses.
« J’ai tout vu de l’accident. Un scooter a heurté une voiture qui changeait
de bande de circulation. Tout s’est passé très vite. Ca m’a fait un choc.
Je suis vite sortie de ma voiture et j’ai couru près du garçon. Après le
choc, il avait atterri juste devant ma voiture. Il était conscient mais se
plaignait d’avoir mal au bras. J’ai aussi remarqué que ses mains étaient
écorchées. La conductrice de la voiture est très vite arrivée. Elle était
paniquée mais pas blessée. J’ai tout de suite appelé les secours. Je leur
ai communiqué le lieu de l’accident et je leur ai dit qu’un jeune homme
était blessé au bras. »
Témoignage DE TOM
”
Tom a 19 ans et a son permis de conduire A 3 pour rouler avec un
cyclomoteur de classe B (vitesse maximale 45 km/h) depuis ses 16
ans.
« Je traversais la ville pour aller chez des amis. Bon, quand j’ai vu
les files, je me suis naturellement faufilé entre elles. Il y avait assez de
place. Evidemment, aucun problème, avec mon scooter, rien de plus
facile. Mais j’aurais dû ralentir. Parce que, quand l’automobiliste
a changé de bande, j’ai paniqué. J’ai freiné de toutes mes forces
mais c’était trop tard. Une fraction de seconde, un grand choc et
je me suis retrouvé allongé sur la route. J’ai tout de suite senti une
forte douleur au bras. Et mes mains, toutes éraflées, brûlaient. Une
femme s’est alors approchée pour voir dans quel état j’étais. J’ai
essayé de me relever. Mais je n’y suis pas arrivé. J’avais tellement
mal à la cheville. J’étais vraiment mal en point. »
2.3.3— Analyse par les élèves sur base de questions types
Quelles sont les causes de l’accident ? Sont-elles dues à la manière dont Tom
roulait en scooter ?
u
Les causes sont multiples.
1— Tom remontait une file de voitures par la droite.
Remonter une file à l’arrêt est très tentant pour les deux-roues. Cependant, il s’agit d’une manœuvre
dangereuse dans la mesure où les conducteurs de voiture s’attendent à être dépassés mais uniquement
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
par la gauche (voir « Ce qu’en dit la loi »). Ils sont dès lors toujours surpris par une moto, un cyclo ou un
vélo qui arrivent sur leur droite. La plupart des conducteurs ne tiennent pas compte de l’arrivée possible
d’un deux-roues de ce côté-là lorsqu’ils décident de changer de direction. En plus, en roulant trop à
proximité des voitures, Tom se plaçait dans leurs angles morts.
Ce qu’en dit la loi
C’est l’article 16 du code de la route qui règle le dépassement. Cet article stipule que le dépassement
n’est à envisager que pour les véhicules en mouvement. Le dépassement en tant que tel s’effectue par la
gauche.
Par conséquent, les deux-roues peuvent « remonter » une file de voiture par la droite dès que celle-ci est
à l’arrêt. Mais à partir du moment où la file se remet en mouvement, le deux-roues doit, soit réintégrer la
file en mouvement, soit aller se placer à sa gauche pour continuer à la dépasser.
Dépasser par la droite quand c’est interdit est une infraction du deuxième degré. Le conducteur peut être
amené à payer une amende de 100 €².
2— Tom roulait à une vitesse inadaptée au contexte.
Tom roulait à 40-45 km/h pour dépasser la file de voitures. Il n’était donc pas en excès de vitesse puisque la vitesse maximale autorisée avec un cyclomoteur de classe B est 45 km/h. Tom n’avait cependant
pas adapté sa vitesse au contexte. Dépasser une file de voitures à l’arrêt à plus de 10 km/h (ou à une
vitesse de 10km/h supérieure à la vitesse de la file de voiture si la file est en mouvement) est dangereux.
Si la vitesse est plus élevée, il devient en effet difficile de réagir à temps face à un obstacle. De plus, la
gravité des blessures augmente également en fonction de la vitesse.
3—
Catherine n’a pas vérifié suffisamment à
temps ses rétroviseurs et a été surprise par le
cyclomoteur qui se trouvait dans son angle
mort.
Le conducteur d’une voiture a une bonne vision de
ce qui se passe devant et derrière lui grâce aux rétroviseurs de la voiture. Par contre, ce qui se passe
sur les côtés est moins bien perçu ou est tout à fait
invisible. Le conducteur ne voit pas directement ce
qui s’y passe et les rétroviseurs ne reflètent pas l’ensemble de cet espace. Ce sont ces zones invisibles
pour le conducteur qui sont appelées « angles morts ».
Un cyclomoteur ou un vélo se trouvant dans une de
ces zones ne peut pas être vu par le conducteur de la
voiture. C’est ce qui se passe dans l’accident de Tom.
Catherine, la conductrice de la voiture, ne le voit pas
arriver et elle change de direction sans l’apercevoir.
²
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
Ces données correspondent aux informations disponibles en 2010.
chapitre 2—Les accidents
27
28
4— Qu’aurait pu faire la conductrice de la voiture pour éviter l’accident ?
Bien que Tom se trouve dans l’angle mort à droite de la voiture de Catherine, celle-ci n’a pas vérifié
suffisamment à l’avance que la voie était libre dans son rétroviseur extérieur droit. Si elle l’avait fait plus
tôt, elle aurait vu Tom remontant la file de voitures et elle aurait pu anticiper son arrivée près de sa
voiture.
5— Qu’est-ce que Tom aurait pu faire pour que ses blessures soient moins graves ?
Tom aurait dû porter un équipement plus adapté à la conduite d’un cyclomoteur. (voir la partie
« Commentaire de l’expert » et la Fiche 12 – « L’équipement du scooter : pratique et pas cher », p. 63 ). En
cyclomoteur, la peau est une carrosserie bien fragile... Il faut donc la protéger !
2.3.4— Extrait du FILM : le point de vue de l’expert
Benoît Matthys est membre de l’asbl Fédémot. Cette association de défense des deux roues-motorisés organise également des formations de prévention routière dans les écoles.
Commentaire DE BENOÎT MATTHYS DE FEDEMOT
« Le manque de visibilité est la cause principale de cet accident. Se
faufiler entre les voitures est une manœuvre périlleuse. On se trouve
généralement dans l’angle mort des voitures et donc celles-ci ne
peuvent pas nous voir. Pour s’assurer d’être bien vu, il faut éviter de
se mettre dans cet angle mort. Il est également conseillé de mettre
des vêtements de couleurs vives.
Son équipement ne protégeait pas suffisamment Tom. Bien entendu, il portait un casque puisque c’est obligatoire. Il avait également une veste à longues manches. Mais il n’avait pas de gants
pour protéger ses mains. S’il avait porté des bottines fermées et
montantes, il aurait eu moins de blessures aux chevilles.
La vitesse a également joué un rôle important dans cet accident. En plus des limitations de vitesse, il faut
toujours tenir compte des circonstances et prévoir suffisamment de place pour s’arrêter en cas de nécessité.
Lors de la remontée d’une file de voitures arrêtés ou avançant lentement, le cyclo ne devrait pas dépasser
de plus de 10 km/h la vitesse de la file.
Les conducteurs de voiture devraient être attentifs aux deux-roues dans la circulation. Avant de changer de
file ou de direction, le conducteur devrait signaler ses intentions suffisamment longtemps à l’avance et clairement en utilisant son clignotant. Le conducteur devrait toujours savoir ce qui se passe derrière lui, y compris
dans les angles morts. Il utilise pour cela tous ses rétroviseurs et n’hésite pas à jeter un petit coup d’œil audessus de son épaule si nécessaire. On pourrait ainsi éviter pas mal d’accidents. »
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
”
> L’équipement du cylomotoriste
29
L’équipement du cyclomotoriste est un des éléments essentiels
pour limiter les conséquences en cas d’accident.
L’équipement idéal est composé des éléments suivants :
1— Le casque
>
Le casque (si possible de couleur vive, pour que le cyclomotoriste soit mieux vu dans le trafic) est un
élément indispensable et obligatoire. Les conducteurs et les passagers de cyclomoteurs de classe B
(vitesse maximale limitée à 45 km/h) et de classe A (vitesse maximale limitée à 25 km/h) doivent
porter un casque moto.
>
Un bon casque est un casque homologué et qui n’a pas subi de choc ou
d’accident. Un casque homologué porte ce label.
E...
‘E’ signifie conforme à la norme européenne.
Le chiffre indique le numéro du pays
qui a procédé à l’homologation.
05...
Numéro d’homologation. Il doit commencer par
05 pour satisfaire à la norme la plus récente.
>
Le meilleur choix est un casque intégral : il protège mieux la tête en cas de choc.
2— Le blouson
>
Heureusement, Tom avait un bon blouson en cuir, ce qui lui a évité d’être égratigné ou brûlé aux
bras, au dos et au torse. Une veste aux manches longues en jean ou coton épais auraient également
pu convenir.
3— Les gants
>
Même en été, les gants en cuir ou en matière synthétique renforcés aux articulations sont nécessaires
pour protéger les mains. Les mains sont souvent exposées en cas d’accident, car par réflexe, le
cyclomotoriste les place devant lui en cas de chute.
4— Le pantalon
>
Tom portait un jean. Cela lui a évité d’être égratiqué et brûlé aux jambes. Il existe également des
pantalons spécialement conçus pour la conduite d’un cyclomoteur et d’une moto.
>
A éviter : les shorts et les jupes !
5— Les chaussures, les bottes
>
Tom portait de simples chaussures non montantes. Ses chevilles n’étaient pas protégées et il a été
blessé à cet endroit. Des bottines ou des chaussures montantes l’auraient mieux protégé.
>
A éviter : les sandales, les tongs...
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
30
2.3.5— Analyse par les élèves sur base de questions types
Quelles sont les principales causes de l’accident de Tom
d’après Benoît Matthys ?
> Tom s’est faufilé entre les voitures ce qui est une manœuvre dangereuse car elle
implique que le cyclomotoriste se retrouve à un moment donné dans l’angle mort
d’un automobiliste.
> Tom roulait trop vite par rapport au contexte (files de voitures pouvant redémarrer
à tout moment). Il aurait dû adapter sa vitesse et ne pas rouler trop vite par rapport à la vitesse des voitures.
> Catherine, la conductrice de la voiture, aurait dû, avant de changer de direction,
vérifier bien à l’avance dans ses rétroviseurs que la voie était libre.
Les conséquences de l’accident de Tom auraient pu être plus
graves. Qu’a fait Tom pour prévenir certains risques ?
Tom portait des équipements qui lui ont évité d’être blessé à la tête, aux bras et
aux jambes :
> un casque (obligatoire) ;
> une veste et un pantalon adaptés à la conduite d’un cyclomoteur.
2.3.6— Autres pistes
2.3.6.1— Evaluer les situations à risques
L’adolescence est souvent associée aux conduites à risques sur la route. Dans certaines situations, les risques
sont pris volontairement : le jeune cherche à éprouver des sensations ou à se valoriser auprès de ses amis.
Dans d’autres circonstances, l’adolescent se met en danger de manière inconsciente. Le prolongement qui
vous est présenté dans cette partie vise à aider les jeunes à prendre des décisions mesurées et réfléchies
dans la circulation.
En classe
u
Les jeunes doivent apprendre que pour comprendre les autres, pouvoir anticiper leurs réactions est
essentiel sur la route. Ce sont ces capacités de compréhension qui les mettront en sécurité bien plus
que leurs capacités de pilotage.
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
Deux exemples de prises de risques potentielles sont présentées aux élèves. Dans un premier temps, les
élèves donnent leurs avis spontanés sur ces exemples de prises de risques. Ensuite, sur base des questions
reprises ci-dessous, ils les analysent individuellement.
1— Tu roules en cyclomoteur et tu te retrouves à proximité d’un carrefour. La signalisation t’indique
(illustration de la situation) que tu as la priorité sur les voitures venant de droite. Tu es relativement
pressé(e) car tu as rendez-vous avec tes amis pour aller au cinéma. Tu te demandes si tu vas
accélérer pour gagner du temps.
Analyse
>
Qu’observes-tu ?
Un carrefour avec ce signal qui te donne la priorité. Des voitures arrivent au
carrefour et ne sont pas encore arrêtées.
>
Qu’évalues-tu ?
La vitesse des voitures. Roulent-elles suffisamment lentement pour pouvoir
s’arrêter au carrefour ?
Les automobilistes voient-ils le cyclomotoriste ?
Le cyclomotoriste a-t-il le temps de passer si les voitures ne s’arrêtent pas ?
>
Que peux-tu prévoir ?
Comment vont réagir les automobilistes ? Vont-ils s’arrêter ?
2— Tu roules en cyclomoteur et une voiture devant toi roule très lentement. Tu hésites à la dépasser
(vu la vitesse de cette voiture, ton dépassement ne durera pas trop longtemps), mais tu dois alors franchir
une ligne blanche continue.
Analyse
>
Qu’observes-tu ?
La vitesse du véhicule qui précède le cyclomoteur mais également la vitesse des voitures qui arrivent
en sens inverse.
L’infrastructure routière : une ligne blanche continue ne peut être franchie. Pourquoi cette interdiction ?
Cela signifie-t-il qu’il y a un danger à proximité que le cyclomotoriste ne peut voir (carrefour, montée,
etc.) ?
>
Qu’évalues-tu ?
La vitesse des véhicules ainsi que l’infrastructure routière. Est-on autorisé à dépasser un peu plus loin ?
>
Que peux-tu prévoir ?
Si les véhicules en sens inverse se déplacent trop rapidement, le dépassement ne pourra se faire qu’en
prenant le risque d’un choc frontal. De plus, le véhicule qui précède le cyclomoteur peut accélérer
subitement, ce qui rendrait le dépassement plus long et plus difficile. Par ailleurs, en franchissant une
ligne blanche, le cyclomotoriste commettrait une infraction du 3e degré et risquerait une amende de
150 €³.
³
Ces données correspondent aux informations disponibles en 2010.
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
31
2.3.6.2— Transporter un passager en cyclomoteur
32
Transporter un passager en cyclomoteur est évidemment très attractif pour les jeunes mais ce n’est pas toujours autorisé.
u
u
En effet, plusieurs conditions sont nécessaires pour pouvoir
transporter un passager :
>
le cyclomoteur doit être conçu pour le transport de deux passagers : il doit comporter, en plus de
l’équipement pour le conducteur, une place et des repose-pieds pour le passager ainsi qu’une
poignée de maintien ;
>
le conducteur du cyclomoteur doit avoir au moins 18 ans ;
>
le passager doit, comme le conducteur, porter un casque.
En classe :
A partir de ces trois règles, les élèves cherchent ensemble les meilleurs façons d’expliquer à un ami ou
une amie qu’ils ne peuvent pas le raccompagner car une des conditions n’est pas respectée : l’humour
est permis !
2.3.7— Informations complémentaires : les facteurs de risques
2.3.7.1— L’angle mort
Tom s’est retrouvé, juste avant son accident, dans l’angle mort de Catherine. A partir de ce moment, il est
devenu invisible pour Catherine. Il s’agit bien là d’une des causes de l’accident.
voir > fiche 11 — ATTENTION AUX ANGLES MORTS annexe p. 62
2.3.7.2— L’équipement du cyclomotoriste et de son cyclomoteur
Un équipement adapté aurait certainement contribué à minimiser les conséquences de l’accident de Tom.
Sur base de la fiche 12 « L’équipement du scooter : pratique et pas cher » , p 63, les élèves qui roulent en
scooter peuvent vérifier s’ils possèdent l’équipement adéquat.
voir > fiche 12 — L’ÉQUIPEMENT SCOOTER : PRATIQUE ET PAS CHER annexe p. 63
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
33
2.3.7.3— Les scooters trafiqués
La loi belge est très claire : les cyclomoteurs de classe A ne peuvent pas dépasser la vitesse de 25 km/h et
les cyclomoteurs de classe B, les 45 km/h. Si un scooter dépasse ces vitesses, on parle alors d’un scooter
trafiqué.
Conduire un scooter trafiqué,
c’est commettre plusieurs infractions :
> le cyclomoteur n’est plus conforme au règlement technique ;
> l’assurance du cyclomoteur n’est plus valable vu qu’il ne correspond plus
à la catégorie pour laquelle il était assuré ;
> le conducteur commet une infraction par rapport à l’enregistrement de
son véhicule ;
> le conducteur devrait être en possession d’un permis valable pour la
conduite d’une moto.
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
chapitre 2—Les accidents
« Gonfler son scooter » implique des risques sur le plan de la
sécurité routière. Le cyclomotoriste prend également des risques
car en cas d’accident son scooter ne correspondra plus aux
critères de son assurance. Il peut par ailleurs être contrôlé
par la police.
34
> La modification des scooters trafiqués engendre une surcharge électrique à
laquelle les ampoules des phares ne résistent pas toujours. De tels scooters se
retrouvent donc fréquemment sans éclairage. De plus, les freins et les pneus des
scooters ne sont pas adaptés pour rouler à des vitesses élevées. Le risque
d’accident augmente donc.
> Si la compagnie d’assurance peut prouver que le moteur d’un scooter était
trafiqué, elle indemnisera les victimes mais se « retournera » contre le conducteur.
> Si la police constate qu’un scooter est trafiqué, elle peut saisir les pièces qui
ont permis de modifier le scooter. La police peut également saisir le scooter et
l’immobiliser pour une période de 30 jours. Les dégâts éventuels que pourrait
subir le scooter durant cette période de 30 jours sont entièrement à charge du
propriétaire.
Des informations supplémentaires sur la conduite d’un cyclomoteur : brochure “ En scooter, en mob... Comment rouler sans casse?” et le DVD “ Code S.
Séquences de sécurité routière pour les jeunes – n°2 – Spécial Cyclomoteur” de l’IBSR.
2.3.8— Synthèse : comment éviter cet accident ?
Comment cet accident aurait-il pu être évité ? Réfléchissez aux règles du code de la
route, mais également aux « bons » comportements qu’auraient pu adopter Tom et
Catherine.
>
Tom aurait pu décider que le temps gagné en se faufilant entre les voitures ne serait pas si important.
Il serait alors resté dans la file et n’aurait pas percuté la voiture de Catherine. De plus, Tom aurait
pu prendre en compte le fait qu’en dépassant la file de voitures par la droite, il risquait de ne pas
respecter le code de la route. En effet, le code de la route stipule que des véhicules en mouvement
ne peuvent être dépassés que par la gauche...
>
Tom aurait pu adapter sa vitesse au contexte et donc rouler plus lentement. De cette manière, il aurait
pu freiner quand Catherine a changé de direction subitement.
SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ
>
Catherine aurait pu vérifier une dernière fois que la voie était
libre en regardant dans son rétroviseur et tournant la tête pour
voir ce qui se passait dans son angle mort. Elle aurait alors vu
Tom arriver.
>
Tom aurait pu porter des chaussures montantes ainsi que des
gants. De cette manière, il aurait évité d’être blessé à la cheville et aux mains.
chapitre 2—Les accidents
fiches de travail
et annexes
Fiche de travail
L’ACCIDENT DE VOITURE - L’ENQUÊTE
36
Fiche de travail
L’ACCIDENT À VÉLO - LE QUIZ
39
FICHE—01
L’alcool et les drogues au volant
41
FICHE—02
La fatigue au volant
45
FICHE—03
La vitesse
47
FICHE—04
Le manque d’expérience
49
FICHE—05
La ceinture de sécurité, les airbags et les appuie-têtes
51
FICHE—06
Le rôle du (des) passager(s)
54
FICHE—07
Comment se faire voir ?
55
FICHE—08
La priorité
58
FICHE—09
La distraction
59
FICHE—10
Le casque vélo
61
FICHE—11
Attention aux angles morts
62
FICHE—12
L’équipement scooter : pratique et pas cher
63
ANNEXE—01
Coupures de presse « accidents de week-end »
65
ANNEXE—02
Chiffres issus de l’étude du CRIOC
68
ANNEXE—03
Mettre sur pied une bonne campagne d’information
69
fiche
de travail
L’ACCIDENT DE VOITURE
ENQUÊTE— L’objectif de cette enquête n’est pas de gagner ou de perdre des points. Le but
est de réfléchir à nos comportements sur la route. Répondez donc le plus spontanément possible et choisissez la réponse qui vous correspond le mieux et se rapproche le plus de votre
opinion.
1 — Vous portez la ceinture de sécurité.
a.
Surtout lors de longs trajets, pour des trajets courts, ce n’est pas utile.
b.
Surtout lors de trajets courts, pour des trajets longs, ce n’est pas très confortable.
c.
Chaque fois que vous êtes en voiture.
d.
Seulement quand il n’y a pas d’airbag.
2 — Quand vous êtes à vélo, en scooter ou en voiture, vous faites attention.
a.
Surtout aux autres sur la route, ils sont parfois dangereux !
b.
A bien respecter le code de la route.
c.
A vous comporter le mieux possible, à avoir les meilleurs réflexes possibles.
d.
A vous comporter correctement mais vous êtes également attentif à la manière dont les
autres se comportent.
3 — En scooter ou à vélo, vous êtes...
a.
Plus fragile que les autres sur la route, car vous n’avez pas de carrosserie et vous êtes plus
petit.
b.
Plus fragile, car vous vous faufilez partout et vous roulez souvent moins vite que les autres.
c.
Aussi fragile que les autres, les avantages et les inconvénients de rouler en scooter ou à
vélo se compensent.
d.
Fragile seulement quand il y a des camions et ou des bus dans les environs.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—36
fiche
de travail
L’ACCIDENT DE VOITURE
4 — Nous sommes vendredi soir et vous discutez encore un peu avec vos amis
autour d’un verre. On sert des boissons alcoolisées. Vous voulez rentrer
chez vous.
a.
Vous commencez à chercher un autre moyen pour rentrer chez vous à partir du moment
où vous ne parvenez plus à monter sur votre vélo ou scooter ou quand vous n’arrivez plus à
mettre la clé de votre voiture dans la serrure de votre voiture.
b.
Vous ne buvez pas plus de trois verres car c’est votre limite personnelle. Si vous buvez plus,
vous ne pouvez plus conduire correctement.
c.
Vous vous faites raccompagner par un Bob qui a été désigné en début de soirée ou vous
prenez un taxi ou le bus.
d.
Vous ne buvez pas et vous rentrez chez vous.
e.
Vous reprenez votre vélo, parce qu’à vélo, ce n’est pas grave si on a bu.
5 — Consommer du cannabis
a.
a très certainement une influence négative sur votre conduite ;
b.
a surtout des effets négatifs sur votre conduite si vous buvez en plus de l’alcool ;
c.
a un effet plutôt positif sur votre conduite, car le cannabis annule les effets de l’alcool ;
d.
n’a aucun effet sur votre conduite.
6 — Nous sommes samedi soir. Vous êtes en voiture avec un(e) ami(e) qui a
eu une journée difficile. Il/elle est fatigué(e), cela se voit tout de
suite, car il/elle baille, se frotte les yeux. Vous allez ensemble à une fête.
Vous lui conseillez :
a.
de s’arrêter un moment au bord de la route, de fermer les yeux et de se reposer durant un
petit quart d’heure ;
b.
d’ouvrir la fenêtre, d’augmenter le son de la radio et de chanter ;
c.
de s’arrêter un moment et d’aller boire un café ;
d.
de continuer, ce n’est plus très loin ;
e.
de continuer à rouler. Ce n’est pas parce qu’on est fatigué qu’on conduit moins bien.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—37
fiche
de travail
L’ACCIDENT DE VOITURE
7 — Vous êtes avec des amis et vous vous installez à l’arrière de la voiture.
a.
Vous mettez spontanément votre ceinture de sécurité.
b.
Vous n’utilisez pas la ceinture. Les sièges avant vous protègent en cas d’accident.
c.
Vous verrez bien. Finalement porter ou non la ceinture de sécurité est une décision
personnelle.
d.
Vous mettez la ceinture uniquement si le conducteur vous le demande.
8 — Rouler plus vite que la vitesse maximale autorisée...
a.
est possible, si le conducteur maîtrise suffisamment son véhicule ;
b.
est justifié, si on est pressé ;
c.
est possible, s’il n’y a pas beaucoup de circulation ;
d.
n’est jamais possible quelles que soient les circonstances. Les risques sont trop importants.
9 — La consommation d’amphétamines (speed), d’xtc et/ou de cocaïne...
a. a très certainement une influence négative sur votre conduite ;
b. a surtout des effets négatifs sur votre conduite si vous buvez en plus de l’alcool ;
c. a un effet plutôt positif sur votre conduite, car l’effet négatif de l’alcool est ainsi annulé ;
d. n’a aucun effet sur votre conduite.
10 — Quand vous êtes en voiture avec des amis...
a.
Vous oubliez plus facilement de porter votre ceinture, de respecter les limites de vitesse,
etc.
b.
Vous mettez toujours votre ceinture, vous respectez les limites de vitesse mais vous ne
dites pas à vos amis de faire la même chose.
c.
Vous mettez toujours votre ceinture, vous respectez les limites de vitesse et vous dites aux
autres qu’ils devraient faire la même chose.
d.
Vous pensez que si vous ne mettez pas toujours votre ceinture, que si vous dépassez les
limites de vitesse, bref si vous ne respectez pas toujours les règles, vous serez plus
apprécié(e).
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—38
fiche
de travail
L’ACCIDENT À VÉLO
> QUIZ « LES RÈGLES DU CODE DE
LA ROUTE POUR LES CYCLISTES »
1 — Le cycliste :
a.
peut continuer car la dame n’est pas
encore en train de traverser ;
b.
peut continuer car ce sont seulement
les voitures qui doivent céder le
passage aux piétons ;
c.
doit ralentir, voire s’arrêter, comme
les autres conducteurs, pour laisser la
dame traverser.
2—
Qui a priorité ?
a.
la voiture ;
b.
le cycliste ;
c.
le cycliste parce que la voiture
s’est arrêtée.
3 — Le cycliste :
a.
doit céder la priorité à l’automobiliste ;
b.
a priorité sur l’automobiliste.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—39
fiche
de travail
L’ACCIDENT À VÉLO
4—
Au passage pour cyclistes :
a.
les cyclistes ont toujours priorité
lorsqu’ils traversent et quand ils montrent
qu’ils ont l’intention de traverser ;
b.
avant d’entamer leur traversée, les
cyclistes doivent céder la priorité aux
conducteurs qui circulent sur la chaussée, par
contre, une fois qu’ils ont commencé à
traverser, les autres conducteurs doivent les
laisser passer ;
c.
les cyclistes doivent toujours céder la
priorité aux autres conducteurs qui arrivent,
même quand ils sont en train de traverser.
5 — Qui peut passer en premier ?
a.
Le cycliste, ensuite la voiture
grise et enfin la voiture blanche.
b.
La voiture grise, ensuite le
cycliste et puis la voiture
blanche.
c.
Le cycliste, ensuite la voiture
blanche et puis la voiture grise.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—40
L’alcool et les drogues
au volant
FICHE—01
L’ALCOOL
La plupart des jeunes se rendent compte que boire et conduire ne font pas bon ménage. Mais connaissent-ils réellement les effets de l’alcool sur leurs capacités de conduite ? A partir de quelle dose
a-t-on trop bu ? Arrive-t-il que l’alcool fasse oublier certains dangers ? Doit-on éviter de boire, même
un verre, avant de conduire ?
Les jeunes roulent moins souvent sous influence de l’alcool que les plus de 40 ans. C’est surtout les nuits de
week-end, quand ils reviennent d’un café ou d’une discothèque, qu’ils conduisent en ayant bu.¹
Il ressort d’une étude du CRIOC² (le Centre de recherche et d’information des Organisations de Consommateurs) que 94% des jeunes entre 10 et 17 ans pensent que conduire en ayant consommé de l’alcool
augmente le risque d’accident. Cet avis est plus partagé par les jeunes de 3e et de 4e année secondaire
(97%) que parmi les jeunes de 1er et de 2e année du secondaire (86%). 85% des jeunes entre 10 et 17
ans pensent que le premier verre n’est pas problématique, qu’il suffit de pouvoir s’arrêter à temps. Or, il est
reconnu que les jeunes sont plus sensibles que les adultes à l’alcool : un taux d’alcool dans le sang supérieur
à 0,2‰ influence déjà leur capacité de conduite de façon négative.
u
Qui est BOB³ ?
Les élèves connaissent-ils BOB ? En utilisent-ils le
principe ? Selon eux, quelle est la quantité d’alcool
que BOB peut consommer ?
u
Boire et conduire. Quels sont les risques ?
Conduire en ayant bu :
les sanctions sont sévères !
> Les amendes vont de 125 à 10 000 euros.
> On risque de perdre son permis de conduire (parfois pour toujours) et donc, pour certains,
également leur travail.
¹
Chiffres issus de l’étude « Conduite sous influence de l’alcool » de l’IBSR, Observatoire de la Sécurité Routière, Bruxelles, 2009.
²
Jeunes et boissons alcoolisées, CRIOC, Bruxelles, 2009.
³
Plus d’informations concernant BOB ? Consultez le site www.bob.be.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—41
L’alcool et les drogues
au volant
u
u
FICHE—01
Comment reconnaît-on un conducteur sous influence de l’alcool et comment se
rendre compte qu’il n’est plus en état de conduire ?
>
il sent l’alcool ;
>
il a des mouvements brusques : il fait « craquer » les vitesses ;
>
il prend des risques qu’il ne prendrait pas autrement :
il effectue des dépassements rapides et inutiles par exemple.
Que faire si quelqu’un qui a visiblement trop bu veut tout de même conduire ?
Conseils à l’attention des élèves :
>
Ne montez surtout pas dans sa voiture.
>
Proposez-lui de rentrer à pied, en bus ou d’appeler un taxi.
>
Proposez-lui de conduire à sa place (si vous avez votre permis et que
vous n’avez pas bu, évidemment !) ;
>
Proposez-lui d’appeler quelqu’un qui pourra venir vous chercher (parent,
frère ou sœur, ami...) ;
>
Eventuellement : cherchez d’autres personnes qui pourront vous aider à
la convaincre de ne pas conduire.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—42
L’alcool et les drogues
au volant
FICHE—01
LES DROGUES
Les drogues ont toutes un impact négatif sur la conduite, même le cannabis ! Le conducteur qui roule
sous l’influence de cannabis, de speed, d’xtc, d’héroïne, de cocaïne... risque en outre une amende
de 1 100 à 11 000 euros, un retrait de permis de conduire, voire une déchéance du droit de conduire 4.
Les médicaments ont également un impact sur les capacités de conduite. Ceux qui consomment des médicaments ayant une influence sur les fonctions cérébrales, et donc la capacité de conduite, courent un risque
entre 2 et 5 plus élevé de subir un accident. Quand on doit prendre des médicaments, mieux vaut donc
toujours bien lire la notice avant de prendre le volant.
u Alcool + cannabis = cocktail explosif
> Des études montrent qu’environ un quart des jeunes entre 15 et 17 ans ont
un jour essayé le cannabis. Des recherches françaises ont montré que le risque
d’accident est 2 fois plus important quand on a consommé du cannabis. Mais, si en
plus, on consomme de l’alcool, le risque de subir un accident est 14 fois plus élevé.
> Par conséquent, il est important de parler des risques liés à cette double consommation avec les jeunes sans penser que tous les jeunes consomment du cannabis.
> On constate également une augmentation de la consommation de cocaïne parmi
les adolescents. L’image positive associée à cette drogue ainsi que la chute des prix
ont rendu la cocaïne plus attractive. Cependant, les risques liés à la conduite sous influence de cocaïne sont importants : surestimation de ses capacités, prise de risques
(manœuvres de dépassement dangereuses, excès de vitesse...).5 ...
4
Voir le dépliant de l’IBSR : « Roulé drogué, c’est parti pour un mauvais trip », IBSR, 2008.
5
« Vrai ou faux » sur www.infordrogues.be; « Alcool, cannabis et conduite. Support d’aide à l’animation de débat », La Prévention Routière,
Paris, 2006.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—43
L’alcool et les drogues
au volant
u
FICHE—01
Les principaux effets des drogues sur la conduite
Les études montrent que les drogues influencent la conduite. Pour certaines d’entre elles, mais seulement pour certaines, l’influence dépend de la dose consommée.
>
Le cannabis peut avoir une influence sur certaines capacités psychomotrices et de réflexion essentielles
pour conduire : allongement du temps de réaction, mauvaise coordination des mouvements, problème
pour maintenir la trajectoire de la voiture...
>
Des études ont montré que les effets de l’alcool sur la conduite sont davantage exacerbés si le conducteur consomme en plus certaines drogues comme le cannabis.
>
L’utilisation chronique de drogues peut également entraîner des dommages sur les compétences psychomotrices et intellectuelles telles que la capacité de conduire est définitivement diminuée.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—44
La fatigue
au volant
FICHE—02
Selon certaines estimations, l’état de fatigue du conducteur serait une des causes d’accidents graves
dans 10 à 15 % des cas. Les conséquences de ces accidents sont généralement graves, car le conducteur n’a pas freiné ou pas freiné assez rapidement. On retrouve deux groupes à risques particulièrement vulnérables face à la fatigue : les moins de 25 ans et les personnes qui circulent la nuit¹.
u
Comment reconnaît-on qu’un conducteur est trop fatigué pour prendre le volant ?
> sa tête « tombe » sur le côté ou devant lui (dodelinements) ;
> il baille souvent ;
> il ferme les yeux ;
> il ne fait pas attention à la signalisation ;
> il se frotte le visage, le cou
> ...
¹
Voir le dépliant « Dormir ou conduire, il faut choisir », IBSR, Bruxelles, 2005.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—45
La fatigue
au volant
u
FICHE—02
Quelles sont les conséquences de la fatigue sur la conduite ?
> Une moins bonne vigilance ;
> des temps de réaction plus longs : par conséquent,
les distances d’arrêt s’allongent également ;
> les pensées sont incohérentes ;
> une moins bonne coordination des mouvements et une
assimilation des informations plus lente. De ce fait, le conducteur
réagit moins efficacement, il dévie souvent, il peut « mordre »
sur l’accotement, il peut aussi faire des mouvements brusques
pour essayer de « redresser » ;
> une plus grande agressivité.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—46
La vitesse
FICHE—03
Certains jeunes perçoivent positivement la vitesse. Pourtant, celle-ci reste un des principaux facteurs
à l’origine d’accidents. Des études pointent d’ailleurs la vitesse comme cause principale de presque
30% des accidents mortels.
La vitesse aggrave aussi les conséquences d’un accident. La vitesse intervient au carré dans le calcul de
l’énergie libérée lors d’un accident (E= m.v²/2). Si on multiplie la vitesse par 2, l’énergie de l’impact est
quadruplée ! Plus la vitesse est élevée, plus la force d’impact le sera aussi. Par conséquent, plus la vitesse
est élevée, plus grave sera l’accident.
19 e étage (57 m)
120 km/h
11e étage (32 m)
90 km/h
6 e étage (19 m)
70 km/h
3e étage (10 m)
50 km/h
1er étage
(3,5 m)
30 km/h
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—47
La vitesse
FICHE—03
La vitesse augmente les risques d’accident vu l’allongement des distances d’arrêt. Le conducteur peut moins
facilement éviter d’éventuels obstacles. En outre, rouler vite implique de moins bien percevoir son environnement. A 120 km/h, un conducteur ne dispose plus que d’un champ visuel de 35°. Ce phénomène est
appelé l’« effet tunnel ».
180°
45°
35°
Source: IBSR
En résumé :
1— La vitesse provoque des accidents car :
>
Distance d’arrêt plus longue (on parcourt plus de distance avant de réagir et la distance de freinage
est plus longue).
>
On perçoit moins bien les obstacles (effet tunnel).
2— La vitesse aggrave les conséquences d’un accident quand il survient (énergie de l’impact).
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—48
Le manque
d’expérience
FICHE—04
Les jeunes n’ont pas conscience que le manque d’expérience peut également être à l’origine
d’accidents. Ils pensent que c’est la vitesse et la conduite sous influence (principalement d’alcool mais
aussi de drogue) qui sont les principales causes des accidents du week-end. Ceci est vrai. Mais les
jeunes ne placent le manque d’expérience qu’en sixième position dans les facteurs de risque, alors
que les experts considèrent cette inexpérience comme la troisième cause de ce type d’accident..
Normalement, les conducteurs débutants ont les capacités nécessaires pour maîtriser les principales tâches
que requiert la conduite d’une voiture : maîtrise du véhicule, connaissances des règles du code de la route,
etc. Mais rien n’est encore automatisé. Le jeune conducteur doit donc encore énormément se concentrer
sur ces tâches au détriment d’autres éléments importants (l’attention aux autres conducteurs et aux piétons,
la prise en compte des spécificités de son environnement, la détection des dangers potentiels...). Au fur et
à mesure, l’expérience fera du jeune un conducteur de plus en plus apte à prendre en considération ces
éléments.
Fait significatif : les jeunes sont proportionnellement plus impliqués dans des accidents où aucune autre partie n’est impliquée. Il s’agit souvent d’une perte de contrôle du véhicule qui provoque une sortie de route ou
d’un choc contre un objet qui n’a pas été vu suffisamment à temps. Les jeunes ont de bons réflexes et une
bonne connaissance du code de la route, mais ils n’ont pas encore acquis beaucoup d’expérience, n’ayant
pas été en contact avec de nombreuses situations routières.
En outre, les statistiques montrent que les passagers
risquent plus de décéder dans une voiture conduite
par un(e) jeune. Ce risque est 3,5 plus important
avec une jeune conductrice et 6,5 fois plus élevé si
le jeune conducteur est un homme.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—49
Le manque
d’expérience
FICHE—04
Les causes liées au manque d’expérience et au jeune âge peuvent
être résumées comme suit :
> le développement mental et physique : les parties du cerveau impliquées dans
le contrôle des impulsions, la régulation des émotions ne sont pas totalement
développées ;
> une acceptation plus élevée des risques;
> une exposition au risque plus importante : les jeunes hommes en particulier roulent
dans des conditions plus risquées (la nuit et le week-end) ;
> un style de vie particulier : les jeunes sont à un âge où on aime la confrontation,
la prise de risque, l’intégration dans un groupe d’amis...
> la prise d’alcool et de drogues
> la fatigue ;
> le manque d’automatismes au volant ;
> une certaine difficulté à traiter l’ensemble des informations provenant de la
circulation ;
> la confrontation à de nouvelles situations ;
> une capacité limitée pour repérer les dangers ;
> une surestimation de ses propres capacités et une sous-estimation de la
complexité des situations routières.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—50
La ceinture de sécurité, les airbags
et les appuie-têtes
FICHE—05
LES APPUIE-TÊTES
Le coup du lapin (entorse cervicale) est la blessure la plus fréquente en cas d’accident de voiture,
surtout en cas de choc à l’arrière ou lors d’accidents à faible vitesse.
Pendant l’impact, les occupants de la voiture continuent, pendant quelques secondes, juste avant l’impact,
à se déplacer à la même vitesse que celle à laquelle roulait la voiture. Lors d’un choc à 50 km/h, le corps
subit une force équivalente à 35 fois son poids. La nuque de la victime est alors soumise à une force très importante. En plus d’une forte compression, la nuque subit également une flexion, une extension ainsi qu’une
rotation ou inclinaison latérale. Si la flexion de la nuque est supérieure à des paramètres normaux, certaines
parties du cou peuvent être endommagées, particulièrement les tissus mous. Ce type de blessures entraîne
des semaines voire des mois d’inactivité forcée.
Le bon positionnement de l’appuie-tête
La partie supérieure de l’appuie-tête doit au moins correspondre au bord supérieur des oreilles, mais elle doit
de préférence être positionnée plus haut.
Si l’appuie-tête possède un réglage horizontal, il faut laisser un espace équivalent à deux doigts entre l’appuie-tête et l’arrière de la tête.
Appuyer sa tête contre l’appuie-tête quand on conduit est fatigant, car les mouvements de la voiture sont
transmis à la tête¹.
LA CEINTURE DE SÉCURITÉ
La ceinture de sécurité a fêté ses 40 ans d’existence
en 2009. Il s’agit de l’équipement de sécurité qui a
sauvé le plus de vies dans la circulation. La ceinture
protège les occupants de la voiture de deux risques :
elle évite l’éjection des passagers de la voiture en
cas d’accident d’une part, et d’autre part, elle empêche les occupants d’être projetés contre les parois du
véhicule.
¹
Voir pour plus d’informations le manuel « Physique et sécurité routière. Lois fondamentales de la physique appliquées à la sécurité routière »,
(IBSR,2009), téléchargeable sur le site www.ibsr.be
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—51
La ceinture de sécurité, les airbags
et les appuie-têtes
FICHE—05
Bien que l’efficacité de la ceinture de sécurité soit reconnue et bien identifiée, elle n’a pas encore convaincu
tout le monde. En 2008, 80,3% des conducteurs et des passagers avant la portaient. A l’arrière de la voiture, seuls... 46% des passagers la portaient. Or, la ceinture à l’arrière protège également les occupants
avant : une étude japonaise a démontré que 80% des personnes tuées à l’avant auraient pu survivre si les
occupants arrière avaient porté leur ceinture. Ils n’auraient alors pas percuté les passagers avant. En outre,
le port de la ceinture est une obligation et ceux qui ne la portent pas risquent une amende de 50€.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—52
La ceinture de sécurité, les airbags
et les appuie-têtes
FICHE—05
LES AIRBAGS
Les airbags ne remplacent pas la ceinture, ils la complètent. Si vous ne portez pas la ceinture de sécurité, vous risquez de glisser le long de l’airbag et il ne pourra plus jouer son rôle de protection. La
ceinture non seulement vous maintient en place, mais elle ralentit également votre mouvement au moment de l’impact, ce qui fait que votre tête touchera l’airbag au moment où il sera totalement gonflé et
pourra donc vous protéger. Vous éviterez ainsi d’être percuté par l’airbag quand il se déploie à une
vitesse de... 200 km/h. Quand on ne porte pas la ceinture, l’airbag peut, provoquer des blessures à
la tête, aux yeux pour ceux qui portent des lunettes et des fractures du nez, des bras et des doigts.
SANS ceinture, l’airbag,
c’est comme un COUP DE POING!
AVEC ceinture, l’airbag,
PROTÈGE le passager
En outre, la ceinture continue d’agir après le premier choc alors que l’airbag se dégonfle immédiatement.
Ceci est d’autant plus important dans le cas de chocs successifs ou lorsque la voiture effectue plusieurs tonneaux.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—53
Le rôle du (des)
passager(s)
FICHE—06
La brochure « La parole aux passagers »¹ peut vous aider à traiter le thème de l’assertivité en tant que
passager de voiture, c’est-à-dire la manière d’exprimer ses besoins en tant que passager auprès du
conducteur clairement, posément et de façon positive.
Une enquête menée à Malines indique que 63% des garçons et 49% des filles entre 17 et 19 ans acceptent
d’être raccompagnés par un automobiliste qui a trop bu mais qui a encore l’ « air bien ». Trois garçons sur
quatre acceptent également que leur BOB boive un verre. En outre, 40% des garçons ne font aucune remarque si le conducteur roule trop vite tandis que seulement 17% des filles adoptent le même comportement.
Apparemment, il est plus difficile pour les garçons de s’opposer à un comportement à risque..
Le thème des passagers a fait l’objet d’une campagne en Irlande intitulée « He Drives, she Dies » (il conduit,
elle meurt). En effet, de nombreuses passagères décèdent car elles montent à bord d’une voiture alors que
le conducteur masculin a trop bu ou a consommé de la drogue. La campagne incite les femmes à oser dire
« non » si le chauffeur a trop bu.
Cette thématique peut idéalement être travaillée par
un jeu de rôle : en tant que passager, que pourriezvous dire au conducteur qui conduit après avoir
trop bu, qui dépasse les limites de vitesse... ?
¹
Brochure téléchargeable à partir du site de l’IBSR www.ibsr.be : « La parole aux passagers », IBSR, Bruxelles, 2007.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—54
Comment
se faire voir ?
FICHE—07
UN CONDUCTEUR NE PEUT PAS TOUT REMARQUER
Comment se fait-il que les automobilistes ne voient pas toujours les cyclistes (ni les
autres deux-roues par ailleurs) ?
Notre cerveau ne peut analyser qu’un certains nombres d’informations visuelles en même temps. Pour compenser cette capacité « limitée », nous nous fions à ce que nous imaginons se trouver dans notre environnement. Comme les cyclistes ne représentent pas pour l’automobiliste un danger réel (un cycliste ne peut pas
vraiment blesser un automobiliste), les conducteurs de voiture ne « recherchent » pas les deux-roues mais se
concentrent sur la présence ou non d’autres véhicules motorisés. De plus, comme les cyclistes roulent sur le
bord de la chaussée, ils ne sont pas facilement perçus et repérés par l’automobiliste même s’il les a vus (c’est
le phénomène du « aperçu mais pas vu » - « looked-but-failed-to-see »). C’est pourquoi, on recommande aux
cyclistes de ne pas « coller » le bord droit de la chaussée afin de mieux se faire voir.
MAUVAISE VISIBILITÉ DU CYCLISTE
u
Le cycliste roule trop près des voitures garées ou du bord de la route.
Une distance de sécurité d’1 m est nécessaire entre le vélo et le bord de la route ou les
voitures stationnées. En roulant à cet endroit,
le cycliste sera mieux placé dans le champ
visuel des autres conducteurs et il pourra, en
outre, éviter une portière qui s’ouvrirait devant
lui.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—55
Comment
se faire voir ?
u
FICHE—07
Porter des vêtements sombres : mauvaise idée...
Les couleurs fluorescentes (rouge, orange, jaune) permettent aux cyclistes d’être vus de plus loin. Même sans
être fluorescent, le blanc permet aux cyclistes d’être vu plus rapidement et de plus loin la nuit. En journée,
le rouge et l’orange rendent également plus visible que les
couleurs grises et noires.
De plus, la nuit ou par mauvais temps, porter des vêtements
avec des réfléchissants (parties grises brillantes) permet également d’être mieux vu par les autres.
VISIBILITÉ DES PIÉTONS LA NUIT
OU PAR TEMPS GRIS
Source : Pro Velo
avec des vêtements clairs,
avec une matière refléchissante,
vous êtes vu à une
vous êtes vu à une
vous êtes vu jusqu’à une
distance de 20 m
distance de 50 m
distance de 150 m
avec des vêtements sombres,
20m
50m
150m
DISTANCE D’ÂRRET MINIMALE
50 km/h
90 km/h
120 km/h
D’UNE VOITURE
26 m
64 m
102 m
Source : IBSR
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—56
Comment
se faire voir ?
FICHE—07
Ci-dessous, l’équipement obligatoire
(d’un vélo ordinaire) qui permet
au cycliste de se faire voir ...
> un catadioptre blanc à l’avant ;
> un catadioptre rouge à l’arrière ;
> des catadioptres jaunes ou orange sur les pédales ;
> des catadioptres orange ou jaunes double face sur les rayons
et/ou une bande réfléchissante blanche de part et d’autre
de chaque pneu ;
La nuit et quand la visibilité est réduite
à moins de 200 m, l’équipement suivant
est également obligatoire pour les cyclistes :
> un feu blanc ou jaune à l’avant et un feu rouge à l’arrière.
Les feux peuvent être fixés sur le vélo ou directement sur le cycliste
(sur ses vêtements, son sac...). Des feux fixes ou clignotants
sont autorisés.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—57
La priorité
FICHE—08
PRIORITÉ NON RESPECTÉE
u
Le cycliste doit respecter les règles de priorité, comme les autres conducteurs.
Si nécessaire, il doit donc céder le passage aux autres usagers de la route.
Des études montrent que les cyclistes ne cèdent pas souvent la priorité dans des cas où ils devraient le faire.
Parfois, le cycliste ne voit pas forcément les autres. Mais parfois aussi, le cycliste ne veut pas s’arrêter car
redémarrer lui demande un effort supplémentaire.
u
Plus de 70% des automobilistes qui commettent une infraction ne cèdent pas la
priorité.
u
Plus de 7O% d’infractions commises par des automobilistes vis-à-vis des cyclistes sont
des refus de priorité.
Souvent, cette infraction n’est même pas consciente. L’automobiliste regarde, mais ne voit pas le cycliste.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—58
La
distraction
FICHE—09
INTRODUCTION
Quand on fait autre chose tout en conduisant, l’attention à la conduite se relâche. Bon nombre de
choses peuvent distraire le conducteur : manger, changer le poste de radio, discuter avec les passagers... Parmi toutes les causes de distraction, téléphoner en conduisant est probablement l’activité la
plus risquée.
TÉLÉPHONER EN CONDUISANT
Téléphoner (ou envoyer des SMS) distrait le conducteur. La distraction est à la
fois physique mais également mentale.
> Distraction physique
Il faut prendre le téléphone, chercher le numéro... L’impact de ce type de distraction
est encore plus fort si on envoie des SMS.
> Distraction mentale
Le conducteur doit partager son attention entre sa conversation téléphonique et la route.
Il s’agit du risque principal. L’utilisation d’un kit mains libres ne diminue pas vraiment ce type de distraction
puisque que la conversation continue de déconcentrer le conducteur. Donc, même si on peut légalement
utiliser un kit mains libres, il vaut mieux éviter de s’en servir.
Il semble que téléphoner en conduisant cause encore plus de problème que le fait de conduire en ayant bu
de l’alcool. (Mais bien sûr, une fois la communication terminée, les dangers liés au GSM disparaissent ,ce
qui n’est pas le cas d’une conduite sous l’influence de l’alcool puisque les effets de celui-ci s’estompent très
lentement.)
L’impact du téléphone au volant est encore plus important chez les jeunes que chez les adultes expérimentés.
Par conséquent, les risques d’accidents, déjà plus important pour ce groupe d’âge, augmentent donc encore
fortement.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—59
La
distraction
FICHE—09
Discuter avec un passager est naturellement nettement moins risqué qu’une communication téléphonique. Le
passager est conscient de la situation alors que l’interlocuteur au téléphone ne sait peut-être même pas qu’il
téléphone avec quelqu’un qui conduit.
Conseils :
>
même avec un kit mains libres, il est préférable d’éviter de téléphoner en
conduisant. Prenez l’habitude de ne téléphoner que lorsque vous êtes garé de
manière réglementaire (pas sur bande d’arrêt d’urgence par exemple) ;
>
utilisez votre messagerie : vous pourrez ensuite rappeler vos interlocuteurs
une fois arrêté.
Pour ceux, qui malgré tout, qui ne peuvent s’empêcher de
téléphoner en conduisant.
>
N’appelez jamais quelqu’un si vous conduisez sauf si vraiment urgent
(c’est rarement le cas...).
>
Utilisez au maximum la programmation de votre téléphone : il vaut mieux
appuyer sur une seule touche plutôt que 10 !
>
Dites d’emblée que vous êtes au volant ainsi votre interlocuteur sera au
courant de la situation.
>
Essayer de vous concentrer un maximum sur la circulation. Soyez doublement
prudent et évitez les manœuvres trop difficiles.
>
Evitez les discussions émotionnelles ou compliquées, elles engendrent un
stress trop important.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—60
Le casque
vélo
u
FICHE—10
Les études montrent que le casque vélo protège efficacement la tête en limitant les
blessures à la tête et au cerveau.
Selon une étude de 1989, le casque vélo permet de réduire de 85 % le nombre de lésions à la tête et
de 88% le nombre de lésions cérébrales¹.
Depuis plusieurs années, différentes recherches sont menées sur les effets protecteurs du casque vélo en
comparant les lésions de cyclistes ne portant pas de casque et celles de cyclistes portant un casque. Ces
études montrent que les risques de lésions à la tête et au cerveau diminuent de 45% quand on porte un bon
casque vélo de façon adéquate. Les lésions cérébrales peuvent avoir d’énormes implications sur la vie de
tous les jours : perte de mémoire, mauvaise coordination des mouvements...
¹
THOMPSON et al 1989., « A case control study of the effectiveness of bicycle safety helmets » (Une étude de contrôle de cas sur l’efficacité des
casques vélos”, New England Journal of Medecine, US (P139), p. 1361-7.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—61
Attention aux
angles morts
FICHE—11
ATTENTION AUX ANGLES MORTS
Les « angles morts » sont des zones autour des véhicules qui sont invisibles pour le conducteur. Ce
n’est qu’en se retournant pour regarder derrière lui que le conducteur peut voir ce qui se passe dans
ces angles morts. Les camionneurs, eux, ne peuvent voir ce qui se passe dans leurs angles morts
même s’ils se retournent. Les schémas ci-dessous reprennent les principaux angles morts d’une voiture
et d’un camion. Les angles morts varient en fonction des dimensions du véhicule et de la manœuvre
qu’il effectuée.
ANGLES MORTS d’une voiture
ANGLES MORTS d’un camion
Conseils aux conducteurs de scooters/motos/...
pour mieux se faire voir
> Vérifiez que vous voyez bien le visage du conducteur dans son rétroviseur.
Si vous le voyez, c’est qu’il peut vous voir aussi. Si vous croisez son regard,
alors vous êtes certain qu’il vous a vu.
> Allumer ses feux est obligatoire en scooter : cela vous aide évidemment à être
mieux vu.
> En portant des vêtements clairs ou une veste fluorescente, vous serez
également mieux vu.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—62
L’équipement scooter :
pratique et pas cher
u
FICHE—12
L’équipement obligatoire et recommandé du scooter et de son conducteur.
Les équipements obligatoires sont repris en gras.
Il est intéressant d’utiliser
deux rétroviseurs.
A l’arrière, un feu stop
et un feu de position rouges.
Un avertisseur sonore.
A l’arrière,
un feu rouge en
fonctionnement
permanent.
Un catadioptre blanc avant.
Deux freins,
un pour la roue avant et
un pour la roue arrière.
Un feu de croisement
blanc ou jaune
à l’avant en
fonctionnement
permanent.
Une plaque
jaune à
l’arrière si
le cyclo est
limité à
25 km/h.
Un catadioptre
rouge.
Deux repose-pieds par place assise
(pour le conducteur,
les pédales suffisent).
Un pot
d’échappement
d’origine ou
homologué.
Les rainures des pneus d’une
profondeur de 1mm minimum.
Sur les cotés,
deux catadioptres orange.
Des garde-boue à l’avant et à l’arrière.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—63
L’équipement scooter :
pratique et pas cher
Un casque
(de préférence
un intégral).
FICHE—12
Une veste en cuir ou
spécialement conçue
pour les cyclomotoristes
et les motards.
Des gants spécialement
conçus pour les cyclomotoristes et les motards.
Un jeans ou un pantalon
spécialement conçu pour les
cyclomotoristes et les motards.
De bonnes chaussures
qui protègent aussi
les chevilles.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—64
Coupures de presse
« accidents de week-end » ANNEXE—01
U N JE U N E C O N
D U C TE U R
H U TO IS TU É D A
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A C C ID EN T À A
M AY
Un jeune conduc
teur hutois a ét
é
victime d’un accid
ent mor tel sur la
RN 90 à Ombret
(Amay) durant la
nuit de dimanch
e à lundi, a-t-o
n
appris lundi aupr
ès de la police lo
cale. Vers 5h30,
un habitant de H
uy
âgé de 25 ans
circulait sur la RN
90 en direction
de Liège lorsqu’il
a
perdu le contrôle
de sa Ford Fiesta
.
Le véhicule a pe
rcuté un poteau
à
hauteur d’Ombret
. Le conducteur re
spirait encore à l’a
rrivée des secour
s,
mais il est décédé
quelques minutes
plus tard. La rout
e a été fermée à
la
circulation durant
plusieurs heures,
mais la situation
a depuis été réta
blie.
RTL- INFO, le 3 ma
i 2010.
19 ans, qui était sous
nuit, un jeune âgé de
la
de
urs
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jou
Tou
voitures sur l’autoroute
a été écrasé par deux
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it en voiture avec des
Havré. La victime revena
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9
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t pas bien, le jeune a
cothèque. Ne se sentan
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ne
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brusquement le frein à
sur l’autoroute en tirant
le
icu
véh
le
é
ilis
ob
imm
et a été fauché.
itamment de la voiture
main. Il est sor ti précip
re 2008.
RTBF- INFO, le 9 novemb
WEEK-END MORTEL
SUR LES ROUTES BELGES
Au moins dix personnes sont décédées et
une onzième a été portée disparue à la suite des nombreux accidents de la route qui
ont eu lieu au cours du week-end écoulé.
On dénombre également une dizaine de
blessés. Deux de ces accidents sont clairement liés à l’alcool.
A Sauvenière (Gembloux), cinq piétons ont
été renversés dans la nuit de vendredi à samedi, vers 02h50, par une voiture dont le
conducteur avait trop bu. Un adolescent de
17 ans, originaire de Corroy-le-Château, a
été tué sur le coup. Un autre jeune homme,
âgé de 19 ans, est décédé peu de temps
après les faits, des suites de ses blessures.
Les trois autres piétons ont été blessés et
transportés vers des hôpitaux de la région
qu’ils ont pu quitter dans la journée de samedi.
Le conducteur du véhicule, un étudiant âgé
de 23 ans, présentait un taux d’alcoolémie
de 2,54 grammes par litre de sang. Inculpé
d’homicide involontaire, coups et blessures
et conduite en état d’ivresse, il a été remis
en liberté.
(...)
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—65
Tard
à bo
sonn
dan
aprè
chie
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âgé
ann
Touj
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l’alc
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Coupures de presse
« accidents de week-end » ANNEXE—01
Plusieurs mor tsweek-end
sur nos routes ce
res ce weekété bien meurtriè
u
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Nos routes on
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end. Le bilan fait
cident, à Auvelais.
dans le même ac
mars 2010
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décédé.
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DIMANCHE,
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ses blessures. Il
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grièvement blessé
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accident impliq
s voitures
véhicules. Une de
sser une
essayait de dépa
persons
autre. Deux autre
.
nes sont blessées
QUATRE PERSONNES ONT
PERDU LA VIE SUR LES ROUTES
Le week-end a égale- À Pecq, près de Tournai,
ment été particulièrement samedi vers 6 h, la vitesse
meurtrier sur les routes de excessive et l’alcool ont
Wallonie picarde. À Ghis- provoqué la mort d’une
lenghien, samedi, une em- jeune Française, Camille
bardée aux conséquences Delbe, 20 ans, une habidramatiques s’est produite tante de Forest-sur-Marque,
peu après 17h30 le long près de Lille (F). La jeune
de la chaussée de Soi- femme était passagère.
gnies, à quelques centai- Trois autres personnes ont
nes de mètres du zoning été blessées grièvement
de Ghislenghien. Une VW dans cet accident.
Golf au volant de laquelle
se trouvait M. Tanguy Mar- De nombreux autres aclier, 29 ans, de Stambru- cidents ont provoqué des
ges, a brusquement quitté dégâts matériels importants
sa trajectoire pour aller comme ici, à Couillet.
finir sa course folle contre
un arbre. Le conducteur a La Nouvelle Gazette, le 14
été tué sur le coup. Son décembre 2009
passager a été grièvement
blessé.
ACCIDENT DE LA ROUTE À HOTTON: QUATRE JEUNES TUÉS ET SEPT BLESSÉS
Un terrible accident de la route
a coûté la vie à quatre personnes et blessé sept autres, samedi
soir, sur la Nationale 86. Il était
21h, entre Bourdon et Hotton,
quand une collision frontale est
survenue entre deux véhicules.
Un premier accrochage avait eu
lieu quelques secondes auparavant. Les quatre occupants
de l’une des voitures, une Ford
Fiesta jaune, ont été tués sur le
coup. Trois d’entre eux étaient
domiciliés à la cité militaire des
Quatre Vents, à Waha (Marcheen-Famenne). (...). Trois des quatre jeunes étaient âgés entre 17
et 20 ans.
Sept autres personnes, occupant
trois autres véhicules, ont également été blessées. L’une d’entre
elles a été héliportée vers un hôpital liégeois.
On ignore encore les circonstances exactes de cet accident
survenu en début de soirée mais
la pluie pourrait avoir causé un
premier accident, qui en aurait
entraîné un second.
Selon la RTBF radio, un centre
de crise a été mis sur pied et les
services communaux de Hotton
ont été mobilisés pour assister les
familles des victimes.
Le parquet de Marche est descendu sur les lieux. La route est
restée fermée à la circulation jusqu’à 3H du matin.
La Nouvelle Gazette, le 2 août 2009.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—66
Coupures de presse
« accidents de week-end » ANNEXE—01
Un conducteur éjecté et
grièvement blessé à Braives
Un “week-end noir”
supplémentaire sur les routes
Imprudences, oubli de la ceintu
re, délit de
fuite : neuf morts (au moins) da
ns le pays.
A Aalter (Gand) un conducteur a perdu le contrôle
de sa voiture dans un virage. Le véhicule a touché
un arbre avant de percuter
un semi-remorque. Si le
conducteur de ce dernier
a été légèrement blessé,
celui de l’auto, un homme
de 24 ans - qui n’avait pas
bouclé sa ceinture - a été
éjecté de son véhicule et
tué sur le coup.
(...) Baudour où une jeune
montoise de 22 ans a été
tuée dans une collision
frontale avec un camion,
vers 8 heures. Le conducteur du camion a dit avoir
remarqué la trajectoire
anormale de l’auto et avoir
klaxonné
d’abondance,
mais en vain.
Ensuite, c’est une habitante de Menin, âgée de
28 ans, qui est décédée
samedi matin. Sa voiture a
raté un virage en terminant
sa course contre un arbre.
Elle est mor te sur le coup.
n s’est produit dans
Un grave accident de la circulatio
Braives, en Hesbaye
la nuit de vendredi à samedi à
rès des pompiers de
liégeoise, a-t-on appris samedi aup
la voiture ont été
de
ts
Hannut. Deux des trois occupan
blessé.
ent
vem
éjectés. Le conducteur a été griè
trois jeunes circulaient
Samedi, peu après 4h du matin,
la rue de Tirlemont, à
à bord d’une voiture le long de
a perdu le contrôle. Le
Braives, lorsque le conducteur en
re un poteau.
véhicule a terminé sa course cont
es occupants du véhiLe conducteur et l’un des deux autr
Hannut sont inter vede
s
cule ont été éjectés. Les pompier
Huy a été appelée
de
s
nus et une ambulance des pompier
en renfort.
été blessés et transporLes trois occupants de la voiture ont
ur a été très grièvement
tés au CHR de Huy. Le conducte
blessé.
Vers l’Avenir, 17 avril 2010
La Libre Belgique, le 26 novembre
2007.
Au moins six tués sur les routes belges ce week-end
AU MOINS SIX PERSONNES ONT PERDU LA VIE SUR LES ROUTES BELGES AU
COURS DU WEEK-END ÉCOULÉ. Une
personne a été mortellement fauchée sur
l’E411, dans la nuit de vendredi à samedi, à hauteur de Corroy-le-Grand.
Au moment du choc, elle était couchée
sur l’autoroute. Un premier véhicule
avait réussi à l’éviter. Mais un second
conducteur, surpris par cette présence
inhabituelle, n’a pu éviter l’impact. La
même nuit, un jeune homme de 20 ans
a été tué après que sa voiture se soit
renversée dans la région d’Anvers.
(...)
Dimanche matin, des accidents mortels
ont été rapportés à Anvers, Westerlo,
Wezemaal et Evergem. A Evergem, un
jeune homme de 20 ans a été tué dans
la collision de son véhicule avec un poteau d’éclairage. A Wezemaal, c’est le
jeune conducteur d’une motocyclette,
âgé de 16 ans, qui a perdu la vie après
avoir heurté une voiture.
A Anvers, le conducteur d’une Lamborghini, qui roulait à grande vitesse, a
manqué un virage et heurté une bordure
en béton. Il a été tué sur le coup.
(...)
Vers l’avenir, 13 septembre 2009
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—67
Chiffres issus de l’étude
du CRIOC,
ANNEXE—02
le Centre de recherche et d’information des Organisations de Consommateurs¹
u
Pour une majorité de jeunes, l’alcool n’est pas directement associé à la détente et au plaisir. Néanmoins,
1 jeune sur 3 pense que l’alcool aide à se détendre et 1 sur 4 estime que l’alcool est nécessaire pour
mettre une bonne ambiance.
u
1 jeune sur 5 estime que consommer de l’alcool n’est pas tellement dangereux pour les jeunes.
u
Un peu plus d’1 jeune sur 6 éprouve des difficultés à s’arrêter quand il commence à boire.
u
Pratiquement tous les jeunes pensent qu’il est normal de boire par habitude ou pour se détendre.
u
Imiter les autres est une raison pour consommer de l’alcool pour 1 jeune sur 3.
u
Vouloir se sentir adulte, vouloir être ivre sont considérés comme des raisons valables pour boire par
moins d’un tiers des jeunes.
u
Plus de1 jeune sur 3 déclare que, durant le semestre écoulé, il a bu plus de 6 verres de boissons
alcoolisées lors du même événement.
u
Plus de 1 jeune sur 7 déclare, durant le semestre écoulé, ne plus s’être souvenu au moins une fois de ce
qui s’est passé le soir avant car il avait trop bu.
u
Les jeunes qui, durant le semestre écoulé, ont bu plus de 6 verres en une seule occasion l’ont fait en
moyenne 5,6 fois.
¹
Jeunes et boissons alcoolisées, CRIOC, Bruxelles, 2009.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—68
Mettre sur pied
une bonne campagne
d’information
ANNEXE—03
CI-DESSOUS SONT REPRIS LES PRINCIPAUX CRITÈRES
POUR ORGANISER UNE CAMPAGNE DE PRÉVENTION ROUTIÈRE¹.
— 1 Objectifs
Que souhaitons-nous précisément comme résultats ?
Souhaitons-nous
>
modifier la manière dont notre public cible (où une partie de celui-ci) considère certaines attitudes
par rapport à des comportements inadaptés dans la circulation : par exemple, convaincre le public
que rouler trop vite n’est pas synonyme de prestige mais est dangereux non seulement pour eux mais
aussi pour les autres ;
>
informer le public d’un point précis du code de la route : par exemple, informer les jeunes de
l’obligation de porter un casque tant lorsqu’ils conduisent un cyclo (A ou B) ou sont transportés
comme passagers.
— 2 Groupe cible :
Qui voulons-nous toucher par notre campagne ?
— 3 Message :
Le message doit répondre aux questions
suivantes : quoi ? Comment ? Par qui ?
>
Quoi ?
Sur quel
travailler ?
>
comportement
souhaitons-nous
Comment ?
Soyez concrets : essayez de donner des
informations qui peuvent réellement être utiles
pour votre public cible. Votre message apporte-t-il une solution efficace et facile à mettre en œuvre ?
Où allez-vous diffuser votre message : dans les écoles, chez les médecins, dans les restaurants, lors
de fêtes...Comment votre campagne pourrait-elle renforcer d’autres actions déjà réalisées ?
¹
DELHOMME, P., DE DOBBELEER, W. et a., CAST, Manual for designing Impelenting and evaluating road safety communication campaigns,
IBSR, 2009.
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—69
Mettre sur pied
une bonne campagne
d’information
>
ANNEXE—03
Par qui ?
Qui allez-vous impliquez dans votre campagne ? Les parents, la famille, les amis, les médecins, les
enseignants, des personnes connues ?
Adoptez vous-même les bons comportements, en tant que concepteur du message, vous devez
donner le bon exemple.
— 4 Test préliminaire
Testez préalablement votre message et vos slogans auprès de votre groupe cible. Le message est-il
compris ? Le message, tant du point de vue de la forme que du contenu, est-il compréhensible par le
groupe cible ?
— 5 Média(s)
Quel(s) est(sont) le(s) média(s) le(s) plus adapté(s) pour porter votre message ?
> Les médias de masse
>
Les grands médias classiques : presse, radio, télévision... et les médias internet : e-mails,
réseaux sociaux, sites internet.
>
Choisir un lieu porteur d’une « atmosphère » sont susceptibles de renforcer le message (par
exemple : un magasin de vélos est un bon endroit pour sensibiliser les cyclistes à porter un
casque).
>
Les « events » (les événements) : une conférence de presse, des shows...
> La communication ciblée : des canaux de diffusion qui ciblent directement
certains publics sont utiles pour renforcer l’impact d’une campagne grand
public (sites internet spécifiques, envoi d’un courrier ciblé...)
> La communication interpersonnelle : on communique directement avec une
personne par le téléphone, par mail, chat...
— 6 Le plan média ou plan de diffusion
Le plan média reprend la fréquence, la périodicité (par exemple : il vaut mieux communiquer sur la visibilité
en automne et en hiver, quand les journées sont courtes et les conditions climatiques mauvaises), la longueur
du message, le lieu de diffusion.
— 7 L’évaluation de la campagne
L’évaluation peut porter sur le processus lui-même : a-t-on pu effectuer des tests préliminaires ? Combien de
personnes ont été atteintes ? Mais également sur les résultats : par exemple, plus de jeunes portent leur ceinture de sécurité pour venir à l’école, plus de conducteurs de scooter de l’école portent des gants...
annexe de SUR LA ROUTE, JE GÈRE MA SÉCURITÉ—70
Crédits
Editeur responsable
Martin Van Houtte, Chaussée de Haecht 1405, 1130 Bruxelles
Rédaction
Kirsten De Mulder, Marie-Noëlle Collart et Sarah Martens
Mise en page
www.camu.be
Année d’édition
2010
Juillet 2010 — Editeur responsable: M. Van Houtte — D/2010/0779/67