ECHO 112:NEW ECHO - Écho du Pas-de

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ECHO 112:NEW ECHO - Écho du Pas-de
www.echo62.com
112
Octobre 2010 - n o
ISSN 1254-5171
Photo Bernard Queste
Tout ch’qui
barloque,
i n’ké pont toudis…
p. 9
Un “saur”
aux poissons
p. 19
p. 25
Couloirs
et longueurs
DOSSIER
en pages 16 et 17
Photo ©
pantherfoto
Portes ouvertes
dans les ateliers d’artistes
Photo A. Top
La décentralisation
à l’article de la mort
e
360°
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
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p
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s
L’abbaye
du Mont-Saint-Éloi,
discrète sur ses origines
Sainte-Beuve
et le giratoire
À la fin du mois, le giratoire
aménagé au croisement du
boulevard Sainte-Beuve et de
la rue d’Ambleteuse à Boulogne-sur-Mer sera opérationnel. Il fluidifiera une circulation
particulièrement
périlleuse dans la descente de
ce grand boulevard aux
heures de pointe. Il poussera
aussi les automobilistes à lever
le pied. L’opération a été
financée à 40 % (84000 €)
par le Département qui procèdera dans la foulée à la
réfection de la chaussée
jusqu'au rond-point de la
Crèche pour un montant de
320000 €. Enfin au printemps, débuteront les travaux
de réalisation d’une piste
cyclable qui fera la jonction
entre celle de Wimereux et le
parking de la plage.
Il s’est fait la Manche
Parti de Folkestone le matin, le
nageur Philippe Croizon a
rallié le cap Gris-Nez le samedi
18 septembre dernier à 21h15,
treize heures et trente minutes
plus tard. Un véritable exploit
pour cet athlète… amputé des
quatre membres en 1994 après
avoir été victime de plusieurs
décharges électriques. Il s’était
promis de gagner ce pari fou
alors qu’il était sur son lit
d’hôpital. Prochain défi: relier
l’Europe à l’Afrique!
« Ils ont retroussé la Manche »
à télécharger sur
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Les Échos du Pas-de-Calais
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L’Écho du Pas-de-Calais
Ce numéro a été imprimé
à 621 008 exemplaires
Impression Léonce Déprez, Ruitz
Une délégation du conseil général emmenée par ses président et vice-présidente, Dominique Dupilet et Françoise Rossignol, a visité le site avant qu’il ne soit refermé.
Les journées du patrimoine ont été l’occasion pour les amateurs d’archéologie de visiter le chantier de fouilles ouvert au pied des tours
de l’abbaye de Mont-Saint-Éloi. Tours dont le conseil général est propriétaire depuis le 1er janvier 2008. Celui-ci souhaite restaurer et
valoriser le site, d’où l’intervention du Centre départemental d’archéologie, durant six semaines. Les archéologues se sont attachés à
mettre au jour les fondations de l’abbaye moderne, celle qui a été reconstruite au XVIIIe dans un style classique, puis fermée à la Révolution
et progressivement démantelée. Ils ont également fouillé le chœur, la nef et clairement identifié les contours des chapelles rayonnantes,
constatant que les plans et relevés d’époque ne sont pas conformes. En revanche, les fondations de l’abbaye gothique ne sont pas apparues de façon certaine. Au-delà des données nécessaires à la compréhension du site, cette campagne a permis de mettre au jour un bâtiment conventuel voûté dont il conviendra de préciser l’utilisation; des tombes et des squelettes que les études en laboratoire devront dater;
et – pour l’anecdote - des bouteilles de vin vides jetées dans les fosses par les démolisseurs. Après les journées du patrimoine, l’ensemble
du chantier a été refermé en attendant une nouvelle campagne de fouilles qui permettra d’en savoir encore un peu plus.
Une semaine à vivre
en bleu
Chaque année, la Semaine Bleue donne un coup de projecteur sur
l’utilité sociale et culturelle des retraités et personnes âgées, sur
leurs problèmes et sur les réalisations de leurs associations. Ce sera
encore le cas du 18 au 24 octobre avec le comité départemental
d’entente du Pas-de-Calais chargé de la coordination des comités
locaux en liaison avec le comité national et les services officiels dont
le conseil général du Pas-de-Calais, la préfecture, l’académie…
Parmi les nombreux rendez-vous proposés on retiendra particulièrement le spectacle « La Belle époque » offert par le conseil
général, le 12 octobre à Calais ; le 13 à Hesdin ; le 14 à Avesnes-leComte ; le 18 octobre à Courcelles-lès-Lens ; le 19 à Bomy et à
Divion ; le 20 à l’Ehpad de Caffiers ; le 22 octobre à Laventie ; le
24 à Arras ; le 28 à Angres ; le 4 novembre à Desvres ; le 16
novembre à Boulogne.
Et bien d’autres manifestations sont au programme à travers tout
le Pas-de-Calais comme un baptême de l’air offert à vingt personnes âgées de Berck le 28 octobre, un défilé de mode à la polyclinique de Riaumont à Liévin le 20 octobre, un spectacle interprété par les résidents d’un Ehpad et des personnes âgées vivant
à domicile au Phénix d’Outreau le 21 octobre, un festival de chants
et de danses créé par les personnes âgées à Berck le 18 octobre, un
forum « vivre avec Alzheimer » à Vitry-en-Artois le 21 octobre…
il y en aura pour tous les goûts.
Rens. auprès de Marc Legros, secrétaire du comité départemental
d’entente, 4, rue Anatole-France, 62217 Achicourt
Tél. 03 21 60 12 15 - courriel [email protected]
Les villes et villages
du Pas-de-Calais qui figurent dans les livres d’histoire - ceux de nos collégiens, lycéens - se comptent
sur les doigts d’une main.
Arras, Vimy, Azincourt,
Calais… Un cercle très
fermé auquel désormais
Wismes peut se vanter d’appartenir. Ce village du
canton de Lumbres apparaît sur deux pages dans
une récente édition d’un
manuel d’histoire-géo de 5e
publié chez Hatier. On
découvre la seigneurie de
Wismes au XVe siècle. Une
seigneurie qui, au fil des siècles, est tombée… dans les
pommes. Wismes s’est mué
en capitale de la pomme.
Rendez-vous du 30 oct. au
1er nov. avec 350 variétés.
Un livre d’histoire, des
livres de pommes. Chr. D.
Sucré.
Salé. Le RSA jeunes est entré
en vigueur le 1er septembre,
annoncé comme une mesure
phare du plan « Agir pour la
jeunesse » de Nicolas
Sarkozy. Inciter les moins de
25 ans au travail tout en évitant l’assistanat… Avec des
campagnes de pub sur les
radios « djeunes ». Dans le
Pas-de-Calais, on estimait que
2 % des 18-24 ans étaient
concernés, soit 3000 jeunes.
Fin septembre, 20 seulement
avaient demandé le RSA à la
CAF d’Arras! L’État a multiplié les garde-fous: il faut
avoir déjà travaillé au moins
deux ans à temps complet au
cours des trois dernières
années! La mesure phare
n’est pas près de capter les
signaux de détresse envoyés
par les jeunes, premières victimes de la crise et du chôChr. D.
mage.
Photo Philippe Vincent-Chaissac
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360°
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L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
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112, le rural en ligne d’eau n°1
Voilà le thème de notre dossier
qui nous conduit directement
aux résultats sportifs d’un été
durant lequel notre département a frappé fort.
Sortant de l’eau, ce n°112 de
l’Écho du Pas-de-Calais s’est
attaché à parler du milieu
rural : recensement agricole,
arboriste à Saint-Venant, festival des soupes et des pains, fête
du Parc. La campagne vit, elle
qui doit être très attentive à cette
fameuse réforme territoriale qui
Le talent de Ludivine Debailleul
À 26 ans, Ludivine Debailleul, diplômée de l’institut de
Genech, titulaire d’un CAP de boucher, fille d’agriculteur à
Farbus, village situé entre Lens et Arras, a ouvert son commerce de produits régionaux (fruits et légumes, boucherie,
charcuterie, fromages…) début 2010 avec les conseils de la
Boutique de gestion Espace. Le succès de la Halte Farbusienne
ne s’est pas fait attendre et, après avoir reçu un prix régional
à l’occasion du concours Talents à l’échelon régional (3 000 €)
dans la catégorie « Dynamiques rurales », voici qu’elle vient
d’être désignée lauréate nationale avec à la clé un coup de
pouce de 8 000 €, prix qu’elle recevra en novembre, à Paris.
Plusieurs autres créateurs d’entreprise du Pas-de-Calais ont
également été récompensés au niveau régional et ont reçu une
aide de 3 000 € : Raphaëlle Duquesnoy, pour son studio d’enregistrement Le Noize Maker, à Billy-Montigny (catégorie
Services) ; Dominique Delepierre, pour sa ferme-auberge La
Table d’antan, à Offin (catégorie Dynamiques rurales) ;
Mickaël Roger, pour son garage Mike Moto, à Billy-Montigny
(catégorie Création Talents des cités).
www.bge.asso.fr
Les gens
qui doutent
Le débat sécuritaire, le débat sur la retraite, le débat
sur la réforme territoriale… pourquoi employer le
mot débat puisque de toute façon les choses sont vulgarisées à grands coups d’annonces avant même que
nos élus aient eu le temps de s’exprimer et, temps de
parole dépassé, de s’incliner ! Aux décideurs décidés,
nous devrions préférer les hésitants. Ceux qui prennent le temps d’écouter avant d’éventuellement se
tromper. Notre société est menacée par une sorte de
sauvagerie à l’emporte-pièce qui finira par mettre les
gens dans la rue ! « J’aime les gens qui doutent, les
gens qui trop écoutent leur cœur se balancer »… dit
la chanson ! Les poètes sont bien plus lucides qu’il
n’y paraît. Rien de bon ne sortira de la démesure, des
raisonnements péremptoires et du refus de l’autre.
J.-Y. Vincent
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Arts et Lettres pour
Mighette Pruvost
risque bien de la toucher de
plein fouet et de la plomber alors
que les villes s’appuyant sur des
projets structurants ambitieux,
comme le Louvre – Lens, paraissent mieux armées pour faire
face à un avenir qui s’annonce
difficile.
Enfin, parmi les multiples
rendez-vous que nous vous proposons, soulignons les Portes
ouvertes dans les ateliers d’artistes avec un zoom sur Verra
Carlota.
Le patrimoine, une valeur sûre
Photo A. Top
Encore beaucoup trop d’enfants – et d’adultes - ne savent
pas nager. Quoi de plus
normal, puisque le Pas-deCalais est sous-équipé en
nombre de piscines. Mais il
réagit, et plutôt bien. Après
Béthune, arrivent Marquise,
Bapaume, Hesdin. De quoi
combler une partie du retard.
Et qui sait si demain, parmi
tous ces enfants qui font leurs
premières brasses, il n’y a pas
un futur grand champion.
x
Adjointe au maire de 1983
à 2001, Mighette Pruvost a
œuvré, toujours dans sa
commune de Frévent, pour
mettre la culture sur le
devant de la scène (originaire de la Martinique elle
est arrivée à Frévent avec
son mari Roger Pruvost,
ancien maire et conseiller
général). On lui doit
notamment
le
musée
Ducatel, le moulin-musée
Wintenberger, une histoire
de Frévent rédigée en
commun avec d’autres passionnés et bien d’autres initiatives. Cette énergie
dépensée en faveur de la
culture lui a valu d’être
élevée au grade de chevalier des Arts et Lettres.
En piste… olympique !
Le château de Verchin a reçu près de 1 400 visiteurs en deux jours.
Près de 1 400 visiteurs à la Citadelle de Montreuil, à peu près
autant au château de Verchin, plus de 400 au Moulin de Lugy,
les parkings arrageois complets dans le centre-ville et à proximité
des édifices remarquables du chef-lieu, plus de 400 personnes
aux Promenades spectaculaires du Louvre-Lens, le théâtre de
Béthune - et ses nouveaux fauteuils - très fréquenté, du monde au
9/9bis de Oignies agrémenté d’une exposition consacrée à
Edmond Tanière, nombre de curieux à l’écluse de Marquion
exceptionnellement ouverte, une dernière visite à la crypte de la
basilique de Boulogne avant sa restauration… il n’y a pas à dire,
dans le Pas-de-Calais comme partout ailleurs, les Journées européennes du patrimoine (18 et 19 septembre derniers) restent une
valeur sûre en terme de fréquentation, que ce soit dans les édifices publics ou privés.
C’est la tournée des collèges !
Depuis le 28 septembre et jusqu’au 12 décembre, l’Année de
toutes les musiques s’invite dans douze collèges du Pas-deCalais pour amener la musique et les arts de la scène au cœur
des établissements scolaires, pour offrir une proximité unique
entre les artistes et les jeunes. Pour aller à la rencontre des
collégiens, Élo et Kordian ainsi que Presque Oui, artistes
régionaux, ont été choisis pour leur talent, leur jeunesse et
l’originalité de leur travail.
Les prochains concerts : 7 octobre, 15 h 30, collège Jean-DeSaint-Aubert, Libercourt, Élo et Kordian ; 19 octobre, 14 h 30,
collège Paul-Verlaine, Saint-Nicolas-lès-Arras, Élo et Kordian ;
20 octobre, 10h, collège du Caraquet, Desvres, Élo et Kordian ;
17 novembre, 10 h 30, collège Jean-Rostand, Auchy-lès-Hesdin,
Presque Oui ; 18 novembre, 10h, collège Charles-Péguy, Arras,
Presque Oui ; 1er décembre, 10 h 30, collège Jean-Monnet,
Coulogne, Presque Oui ; 9 décembre, 14 h 30, collège PaulLangevin, Sallaumines, Presque Oui ; 14 décembre, 14 h 40, collège Martin-Luther-King, Calais, Élo et Kordian ; 16 décembre,
15h, collège Salengro, Saint-Pol-sur-Ternoise, Presque Oui ; 17
décembre, 9 h 35, Fauquembergues, collège Monsigny, Élo et
Kordian.
Commencé début septembre, le chantier de la
piste
de
BMX
de
Lumbres, aux normes
internationales en vue des
J.O. 2012 avec sa rampe
de huit mètres, sera terminé pour la fin du mois
d’octobre. Sur trois cents
mètres de long et six de
large, ce sera la seule piste
olympique en France,
avec en prime la possibilité d’entraînements et de
compétitions en nocturne.
Il en coûtera 472 175 €, le
conseil général et le
conseil régional prenant
chacun 40 % du total à
leur charge, la commune
supportant le reste de la
dépense.
Nouveau centre de
secours à Harnes
Le 17 septembre, le nouveau centre de secours,
implanté derrière l’usine
Mc Cain, sur la zone industrielle, près de la route de
Lille, a été inauguré par
Christophe Pilch, président du Sdis (service
départemental d’incendie
et de secours) qui a rappelé
l’investissement de 1,7 million d’euros. Avec ses 74
sapeurs-pompiers, le centre intervient sur une zone
de six communes pour
23 000 habitants (Harnes,
Annay-sous-Lens, Estevelles,
Pont-à-Vendin, Courrières
et Courcelles-lès-Lens) et
de nombreux établissements industriels.
4
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
« T’in souvyin tu ? »,
la parole des matelots berckois
son
élocution
parfaite, ses
Montreuil
•
mots choisis, sa
culture évidente,
Georges Baillet
pourrait passer pour un
intellectuel de salon. Eh
bien non ! Sa passion à
lui c’est le picard, la
langue qu’il a apprise
auprès de ses grandspères marins-pêcheurs,
bien avant de fréquenter
les bancs de l’école
publique pendant la
seconde guerre mondiale. Aussi,
une fois à la retraite, a-t-il créé
en 1998, avec quelques amis
passionnés comme lui,
l’association T’in souvyin tu ?
« pour ne pas perdre l’écriture et
le parlé des matelots berckois ».
Après plusieurs mois d’écriture,
l’association a rapidement souhaité
partager son plaisir avec la
population à travers le théâtre.
Ainsi chaque année depuis lors ont
été présentés des spectacles où se
mêlent sketches, humour, chansons
et danses folkloriques.
« Le picard que nous parlons dans
nos spectacles est à l’image du
matelot berckois, sans grossièreté ni
vulgarité » s’empresse de préciser
Georges Baillet qui, aux débuts de
l’association, a dispensé des cours de
grammaire picarde avant de constater
que la meilleure façon de faire perdurer la langue de chez lui passait par le spectacle.
« Mais il faudra
bien un jour
qu’on
se
mette d’accord sur
l’écriture
du picard »
insiste
celui qui est
l’auteur de
la plupart des
textes composant les spectacles.
Il s’inspire bien entendu des histoires
narrées autrefois dans sa famille,
dans le milieu marin local ou par les
membres de l’association. Il n’hésite
pas non plus à adapter à la sauce
berckoise des anecdotes collectées un
peu partout y compris à Paris où il a
travaillé durant trente ans, ou même
des chansons de Brel, Brassens et
autres auteurs qu’il affectionne.
Traduites en picard, ces histoires gar-
Photo B. Queste
Berck-sur-Mer
A
VEC
Alain Quenehen, à gauche, en discussion avec le président Georges Baillet et son épouse, la couturière de l’association.
dent toute leur saveur pour le plus
grand plaisir des spectateurs.
Deux représentations
par mois
« Nous donnons en moyenne deux
représentations par mois, surtout le
week-end. C’est pourquoi nous avons
du mal à attirer des jeunes au sein de
l’association » poursuit Alain
Quenehen, le responsable des spectacles, qui évoque un noyau dur d’une
douzaine de personnes pour un
effectif de cinquante membres
environ.
Et particulièrement MarieJeanne Pointier qui, à 91 ans et demi,
monte encore sur scène « avec un
excellent parler picard ». Sans
oublier toutes celles et ceux qui
œuvrent dans l’ombre pour les décors
ou les costumes, à l’image de Mme
Baillet dont les capes traditionnelles
berckoises équiperont bientôt les
dames de l’association.
Actuellement, deux spectacles sont à
l’affiche, « Riyon tartou insann » et
« O som koèr lo ». Ils seront d’ailleurs
donnés lors du Festi Pikar en
octobre. Des spectacles composés de
sketches n’excédant pas un quart
d’heure « car au-delà, les gens ne suivent plus » explique Alain Quenehen
qui annonce cependant pour l’année
prochaine, sans doute lors de l’inauguration du Kursaal en septembre, un
nouvel opus « Cho ché Berck », sous
forme d’un spectacle non-stop avec
des saynètes, chansons et danses s’enchaînant sur un rythme continu, histoire de le rendre plus dynamique
encore.
Par ailleurs, « T’in
souvyin tu ? » participe tout au long
de l’année à
diverses manifestations,
comme par
exemple les
balades
picardes, le
marché
de
Noël, les veillées
picardes à Berck,
Étaples et Équihen
avec les Bons Z’enfants et Soleil
boulonnais.
Bernard Queste
Pour rejoindre l’association « T’in
souvyin tu ? », réunions les 2e et 4e
mercredis du mois, de 14 h 30 à 16 h
30, résidence Mendès-France à
Berck.
Tél. 03 21 09 28 02 ou 06 76 83 27 60
[email protected]
www.lepicarddeberck.org
Du 15 au 24 octobre,
Festi Pikar en Opale sud
Festival de la culture picarde
Berck. V. 15 oct, 20h salle Régina,
Les tribulations d’Eugène et
Alphonsine par Sylvie and Co(q)S.
Groffliers. S. 16 oct, 15h30 salle La
Grange, Mauri7 en selle par
Mauricette Cheval.
Rang-du-Fliers. S. 16 oct, 20h30
salle Le Fliers, Une vie dans notre
port par les Bons Z’enfants d’Étaples.
Verton. D. 17 oct, 15h30 salle polyvalente, Tèt eud gogneuse par les
Garnoulles.
Airon-Notre-Dame. L. 18 oct,
20h30 salle des fêtes, O som koèr lo
par T’in souvyin tu?
Colline-Beaumont. Ma. 19 oct,
20h30 salle des fêtes, Ch’dur é pi
ch’mo par Demucher.
Tigny-Noyelle. Me. 20 oct, 20h30
salle des fêtes, Histoères a ch’coin du
fu par Ti Pi Mi et T’in souvyin tu?
en première partie.
Airon-Saint-Vaast. J. 21 oct, 20h30
salle des fêtes, Ramintuveries pis sintimints par Tertous Gadrus.
Waben. V. 22 oct, 20h30 salle polyvalente, Tartous insemb par les
Bocaïences.
Conchil-le-Temple. S. 23 oct,
20h30 salle des fêtes, On dit ça… on
dit rien par les Clappes.
Berck-sur-Mer. D. 24 oct, 15h30
salle Regina, Riyon tartou insann
par T’in souvyin tu?
Prix 6 €.
Pass pour 5 spectacles : 25 €
Tél. 03 21 09 28 02 - 06 76 83 27 60
www.lepicarddeberck.org
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
5
Festival des soupes et des pains
Avec le concours de Lépine
de la soupe ça fait grandir !
Le village de Lépine aurait-il
envie de passer largement la
Montreuil
•
barre des trois cents habitants ? Il n’y a
malheureusement aucun lien de cause à
effet entre la consommation de soupes,
veloutés, bouillons, potages et la taille des
enfants ou des communes… Pourtant le
dimanche 24 octobre, la population de Lépine
devrait largement tripler, quadrupler, voire plus
encore, avec le renfort des visiteurs,
consommateurs du « Festival des soupes et des pains »
servi par le comité des fêtes.
M
Lépine
ANGER
Un comité d’une trentaine de
personnes qui a justement vu
le jour pour préparer aux
petits oignons ce sixième festival quand la municipalité a
relevé le défi d’accueillir un
événement traditionnellement implanté à Montreuilsur-Mer. « Les créateurs,
Arsène Pousset – un citoyen
lépinois d’ailleurs – du restaurant Cocquempot à
Montreuil et le Club hôtelier
du Montreuillois souhaitaient décentraliser leur
manifestation une année sur
deux dans une commune de
la Communauté de communes du Montreuillois »,
explique Pierre Plateau, le
« chargé de com’ » du
comité. Lépine a sauté sur
l’occasion, assuré et rassuré
d’avoir à sa disposition toute
la logistique montreuilloise
du rendez-vous. « Notamment les marmites et les
chaudrons pour réchauffer
les soupes, au bain-marie
pour ne pas laisser attacher », sourit Édith Willart,
la présidente du comité des
fêtes.
Tout est bon
dans la soupe
Présente sur tous les continents,
vieille comme le monde, la
soupe est synonyme de chaleur
humaine, de simplicité, de
plaisir aussi. Nous avons tous,
gravées dans nos sens l’odeur
exquise, la saveur inimitable
d’une soupe à l’oseille ou au
cerfeuil, d’une soupe au cresson
servies par une mère, une
grand-mère. Et la soupe toute
bête, poireaux pommes de terre
qui nous redonnait des forces
après un méchant rhume!
Recettes d’antan et grains de
folie seront de la partie à Lépine
où un concours de la meilleure
soupe est ouvert à tous les particuliers. Il suffit de préparer au
minimum 15 litres de soupe…
Tous les goûts sont permis. Les
seules contraintes sont « ni
crème ni lait, rappelle
É. Willart. Par contre, on peut
ajouter tous les poissons, toutes
les viandes que l’on veut… »
Des soupes aux cailloux aussi*?
Le public désignera alors la
meilleure soupe. L’an dernier,
près de deux mille litres ont été
consommés à la citadelle de
Par ici la bonne soupe et la belle histoire ! Le Festival sera
l’occasion de découvrir quinze panneaux consacrés au
passé de Lépine. Un village qui est en fait composé de trois
hameaux séparés par la « Route royale » (la route nationale 1):
Lépine avec l’église, Puits-Bérault avec la mairie, l’école et
le château d’eau, et Ébruyères où les archéologues mirent
au jour en 1972 une villa gallo-romaine et une statuette en
bronze de Sucellus, dieu de l’agriculture, des forêts et de la
cervoise… Statuette qui se trouve au musée de Berck mais
une copie sera présentée le 24 octobre. Outre Sucellus, les
panneaux regrouperont des documents, tirés d’archives, sur
le château de la Houplière (converti en ferme), les Templiers,
la maladrerie, le passage de la comète de Halley en 1531
qui effraya beaucoup les habitants croyant qu’un dragon se
cachait le jour dans le bois du Puits-Bérault et « portait la
nuit la colère du Seigneur ».
©
oto
Ph
Montreuil (et cinq mille visiteurs, huit mille en 2008).
Pour corser la fête, un trophée
(un chaudron en cuivre) de la
meilleure soupe des vingt-etune communes du Montreuillois sera mis en jeu.
L’épouse du maire de Lépine,
Frédéric Carré, a déjà sa petite
idée. Soupes et pains étant
indissociables, des boulangers
fourniront tartines et quignons.
Histoire de « ronguer » ou
saucer les assiettes.
La soupe sera servie de
10 heures à 18 heures, à
consommer sans modération
tout en appréciant les animations concoctées par le comité
lépinois : théâtre, musique,
chanson avec entre autres « La
Fabrique », le « Petit Théâtre
de Montreuil », le duo « Les
Mains Liées », les choristes
« Les Montrejoie », les enfants
du RPI et leur « Ronde des
P’tits légumes ». Ajoutez une
pincée de tours à poney, un
marché de produits du terroir,
une exposition sur l’histoire de
Lépine: le « Festival des soupes
et des pains » ne sera jamais
fade et n’aura guère le temps de
refroidir.
Il se déroulera au cœur du village dans la rue de la Salle au
hameau du Puits-Bérault. La
salle des fêtes, un champ, un
chapiteau, des bénévoles prêts
à s’arracher les cheveux (pas
dans la soupe) pour que tout se
passe bien, accueilleront petits
et grands. Petits qui ne le resteront pas longtemps : la bonne
soupe de Lépine ça fait grandir.
Christian Defrance
ly
Ve
Entrée : 5 euros, gratuite
pour les enfants.
Pour s’inscrire au concours de
la meilleure soupe, contacter
avant le 15 octobre Édith
Willart : 26 rue de la Mairie
62170 Lépine – 03 21 05 38 60
* Cette soupe cuit très longtemps sur le coin d'une cuisinière, et le caillou, « agissant en
accumulateur de chaleur, maintient une température efficace
en écrêtant les pics de température, sur un long terme. La
soupe au caillou est servie
comme un retirage, potage,
légumes et viande servis séparément, agrémentés le plus souvent de crème fraîche ».
Source Wikipedia
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L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
Le canton de Fruges
Photo x
« retrouve des ailes »
N « vent nouveau » souffle sur la
communauté de communes du
canton de Fruges. Un vent capable
Montreuil
•
de chasser les nuages sociaux et
économiques ? Les élus locaux y croient
dur comme fer, dur comme pale d’éolienne.
Les 70 « moulins du XXIe siècle » que le canton a
accueillis, contre vents et marées, donnent
aujourd’hui une belle farine et la communauté de
communes mange son pain blanc.
Avec l’impact sonnant et trébuchant de ces machines, avec la
conviction indéboulonnable du président de l’intercommunalité Jean-Jacques Hilmoine et le soutien de la Région, du
Département, de l’État, le canton fait un sacré bond en avant.
Un triple saut si l’on se réfère à deux récentes coupures de
ruban et à la pose d’une première pierre à Fruges. Rue des
Digues, un ancien bâtiment de stockage s’est mué en maison de
la solidarité (épicerie et vestiaire solidaires), des services et de
l’insertion. Une mue exemplaire, cette friche industrielle ayant
été réhabilitée dans le cadre d’un chantier d’insertion de dixhuit mois avec l’association Cipres.
Allée Georges-Pompidou, la maison de la petite enfance ouverte
en 2008 a désormais une grande sœur : la Maison de l’innovation et des jeunes. Cet espace Guy-Lyon, du nom du fondateur
de la Fédération départementale des foyers ruraux du Pas-deCalais décédé en août dernier, est « un centre de ressources de
nouvelles technologies ». Deux salles de seize postes, la Wifi,
un petit studio d’enregistrement portable pour les jeunes… et
les aînés (ceux du béguinage voisin par exemple).
Avenue François-Mitterrand s’élèvera fin 2011 la maison de
santé pluriprofessionnelle avec médecins, infirmiers, kinés…
On pourra y consulter des spécialistes venus du centre hospitalier de l’arrondissement de Montreuil, de la clinique des SeptVallées d’Hesdin. On y fera de la prévention, on y tiendra des
permanences. L’association locale frugeoise de développement
sanitaire pilotera cette structure « pour inciter des jeunes professionnels de la santé à s’installer en milieu rural, pour créer
un mode d’exercice différent et le développement d’une politique de santé publique plus axée sur la prévention. » Le canton
de Fruges « retrouve des ailes » et la santé !
Chr. D.
Pour en savoir plus : www.echo62.com
oise…).
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rch’Trio
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U
Mamet’zic
ou le son rock de la campagne
IEN sûr il y a le Main Square, Rock
en Stock, Boul’Rock, les
Enchanteurs. Imposantes scènes
mobilisant les énergies et les foules à
Arras, Étaples, Boulogne-sur-Mer, dans
l’agglomération lensoise. Mais entendezvous dans les campagnes résonner les petits
festivals ? Petites grenouilles qui ne veulent pas
se faire aussi grosses que les bœufs, parvenant,
sans courir mais en partant à point, à instiller les
musiques actuelles dans les oreilles du monde
rural.
Saint-Omer
•
Mametz
Fruges
U
B
Parfaites illustrations sonores avec Roque en fête à
Roquetoire, W’Ecques up à
Ecques, Bill’s Rock Show à
Tatinghem, Mamet’zic à
Mametz : quatre festivals
portés par l’association
Musiczac et sa dizaine de
membres très actifs qui sont à
la fois des musiciens, des passionnés, des organisateurs.
Le président, le Roquestorien
Florent Thorel, est aussi le
batteur des Cate’s. L’Ecquois
Maxime Merchier tient la trésorerie et les cordes des guitares dont il joue avec talent
sur scène et dans son studio
d’enregistrement (Extudio).
Julien Barrois, le Mametzien,
soigne la communication et sa
batterie chez Four Noise,
groupe spécialisé dans les
reprises « de qualité » (Muse,
Franz Ferdinand). Indéniablement, tous ont été marqués par le « travail » de l’association L’Alter-native qui
créa le festival d’Ecqu’ouvertes à Ecques en 2004. « Des
pionniers du système », commente Julien. Pour Musiczac,
tout a démarré en 2008 avec
un premier Roque en fête.
« Maxime avait du matériel
de sonorisation, nous nous
sommes lancés. » Tout simplement.
En
invitant
quelques têtes d’affiche
régionales aux côtés des
rockeurs locaux. Et un beau
succès. Dans la foulée, la
bande de copains parvint à
réunir 350 personnes à
Mametz pour un concert de
solidarité. La maison d’Arnaud Barrois, guitariste des
Four Noise, avait été détruite
par les flammes… Ses
copains voulaient le soutenir.
Une soirée réussie qui fit dire
à l’association : « Il y aura un
festival à Mametz chaque
année ! » Mamet’zic est né en
2009, avec 350 entrées.
Musiczac ayant eu la bonne
idée d’organiser avant le
concert une après-midi de
découverte des instruments à
l’école communale. Un petit
coup de pub et des enfants
ravis. D’ailleurs, ils remettent ça cette année - le jeudi
4 novembre - avant la
deuxième
édition
de
Mamet’zic,
le
samedi
6 novembre à partir de 20
heures dans la salle du
Millenium. Salle mise à disposition par la municipalité ;
le maire Jacques Delmaire
soutenant mordicus les organisateurs. Le comité des fêtes
sera de la partie, Musiczac
battant le rappel des bénévoles. « Nous avons trouvé
des sponsors pour communiquer dans un magazine
toutes boîtes de l’Audomarois », ajoute Julien, soucieux de remplir la salle.
Quatre groupes se partagent
le plateau de ce Mamet’zic
2010. Éclectisme total avec
du blues pour commencer
sous
la
houlette
du
MaxMerch’Trio. Rock anglais ensuite repris par Four
Noise. Les réputés Lillois de
J-Funk et leurs cuivres doperont la soirée au jazz groovy
funk. Le festival se terminera
en beauté avec Conqueror
Zion, la référence du reggae
chez les Ch’tis. Entrée fixée
à 7 euros, 5 en achetant sa
place au Gibolin à SaintOmer ou chez les Frangines à
Mametz, 3 euros en passant
par la mairie de Mametz !
Trois festivals et un tremplin
(cinq soirées dans les cafés de
Roquetoire) cette année :
Musiczac « ne s’épuise pas »
et reste fidèle à sa ligne de
conduite musicale, « faire
quelque chose qui ressemble
à quelque chose ».
Chr. D.
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Photos B. Queste
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
VEC son
environnement
exceptionnel, le
marais de Lumbres
a servi de cadre à la
fête du parc naturel des
Caps et Marais d’Opale le
12 septembre dernier. Une
manifestation qui, comme
de coutume, a drainé des
milliers de visiteurs tout au
long d’une journée baignée
de soleil. Petits et grands y ont
découvert les missions et surtout
les richesses du parc, entre
Boulonnais et Audomarois.
A
Lumbres
Saint-Omer
•
Dès le milieu de matinée, alors que les
élus effectuaient la visite inaugurale, les
animations ont pris leur élan à la
vitesse grand V pour se poursuivre sans
discontinuer jusqu’en fin de journée.
Affluant de toutes parts, en autocar
depuis le vaste parking d’un hypermarché, par le train touristique, en
covoiturage ou en navette hippomobile
pour certaines, les familles ont déferlé
sur une place Jean-Jaurès particulièrement dédiée à l’habitat et à l’écoconstruction. Quelques dizaines de
mètres plus bas, sur le site du marais,
les villages thématiques avaient affiché
Fête du parc des Caps et Marais d’Opale
Une vitrine grandeur nature
leurs spécificités. Ici on parlait des
loisirs au naturel et des jeux anciens,
des idées de promenades dans la
région. Un peu plus loin, les amateurs
de bonne chère avaient investi le
marché gourmand où légumes, fruits
et produits du terroir rivalisaient
d’originalité pour se mettre en évidence. Les artisans d’art étaient eux
aussi très sollicités, comme d’ailleurs
les exposants du village des traditions
où le vieux matériel, la forge, les
anciennes cartes postales et bien
d’autres curiosités attirant un public
toujours avide de se replonger dans le
Une médiathèque
au cœur de Lumbres
Mettre un équipement culturel au cœur d’un village ou d’un bourg, est un bon
moyen pour en renforcer son attractivité commerciale… La ville de Lumbres
l’a bien compris et vient de lancer le projet de création d’une médiathèque
à deux pas de la mairie. Projet présenté récemment en présence de
Dominique Dupilet, président du conseil général, et de Jean-Claude Leroy,
conseiller général du canton, qui ont souligné l’originalité et la pertinence
d’un renouvellement urbain à partir d’une bibliothèque. En fait, il s’agit de
réhabiliter un ancien local commercial dont la structure est saine mais qui
doit être complètement déshabillée avant restructuration. Au passage, c’est
tout un carrefour qui changera de visage à cette occasion.
Le nouvel équipement pourrait être livré à l’automne 2011, le temps de
déposer le permis de construire, de lancer les appels d’offres et de faire
les travaux dont le montant annoncé est de 450 000 €, hors matériels,
mobilier et autres aménagements intérieurs.
Didier Rouzé, architecte, est allé un peu plus loin dans le détail, expliquant
qu’il fallait tenir compte de l’existant, des différences de niveaux, tout en
intégrant l’accessibilité aux handicapés.
L’opération est soutenue par le conseil général qui débloque une enveloppe de 191 544 €, parce qu’elle entre dans une politique de maillage du
territoire pour la lecture publique. En clair, la médiathèque travaillera avec
d’autres équipements culturels du secteur qui n’attendent que ça. De quoi
satisfaire Joëlle Delrue, maire de la commune, qui sait pouvoir compter sur
les 600 lecteurs fréquentant déjà chaque mois l’actuelle bibliothèque.
Ph. V.
passé et les traditions. Après un
détour instructif dans le secteur
consacré à l’entretien, la gestion de la
nature et des jardins, beaucoup se
sont attardés sur le village agricole, le
spectacle des chevaux boulonnais, la
tonte des moutons… sans omettre un
petit détour vers l’espace restauration et le podium du conseil général
où Françoise Patsch et la compagnie
du Tire Laine assuraient l’animation.
Année de toutes les musiques oblige.
B. Q.
Parc naturel des Caps et Marais d’Opale
Tél. 03 21 87 90 90
www.parc-opale.fr
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L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
Photo B. Queste
Pleins gaz sur
un chalumeau
révolutionnaire
Wierre-Effroy
Boulogne
•
HALUMEAU. Il suffit de taper ce mot sur le moteur de
recherche Google pour tomber, en première page, sur
le site d’une société de vente en ligne de WierreEffroy, basée au lieu-dit « Le trou de l’enfer ». En fait un
petit coin de paradis au cœur du Boulonnais où Ludovic et
Fabienne Chochoy ont créé en 2004 leur petite entreprise.
Avec Onlygaz, le couple commercialise le chalumeau-décapeur
que cet ancien responsable de production chez Bic à Samer a
breveté en 2003, après presque deux années de mise au point. Sur
ses heures de loisirs, cela va de soi.
C
Révolutionnaire le chalumeau
de Ludovic Chochoy est pourtant si simple qu’au début de
l’aventure « beaucoup de professionnels étaient sceptiques. C’était
tellement innovant que les gens n’y
croyaient pas ». Il faut dire qu’effectuer des soudures ou soudo-brasures
sans oxygène ni acétylène, avec une
bouteille de gaz du commerce et une alimentation électrique, relevait pour certains du miracle. Le principe, découvert
par notre homme à l’occasion d’une
panne d’oxygène sur un appareil classique, apparaît pourtant bien simple
puisqu’il consiste, en résumé, au couplage d’un décapeur thermique et d’un
chalumeau. « Il suffit de préchauffer les
gaz de 60° à 650°, grâce à une molette
de réglage avant de les brûler pour
atteindre de hautes températures,
jusqu’à 2 300° » explique Ludovic
Chochoy dont l’invention,
primée à plusieurs reprises ces dernières années (Concours Lépine,
médaille de l’INPI…), permet de souder
et braser des pièces jusqu’à 40 mm de
diamètre, sans bien sûr pouvoir être utilisée pour de gros travaux industriels.
« Cet appareil, qui fait aussi office de
décapeur thermique, est complémentaire des techniques de soudure
aérogaz à l’arc » poursuit
M. Chochoy qui sait que
son produit s’adresse
en priorité aux plombiers,
chauffagistes, frigoristes,
garagistes et aux
particuliers
bricoleurs.
D’autant plus
que l’investissement reste
raisonnable,
entre 180 et
195 € selon le
conditionnement
(carton ou valisette).
Assemblés sur place
Dans leur ancien garage à ULM, les
époux Chochoy ont donc installé l’atelier où ils assemblent les appareils, à
raison de vingt à trente par semaine.
« Nous faisons fabriquer les pièces par
des sous-traitants et nous réalisons l’assemblage avant de les vendre sous deux
conditionnements, dans une boîte
carton ou une valisette » raconte
Ludovic en précisant que s’il a pu développer son activité pour arriver à un
millier d’exemplaires écoulés en 2009 et
sans doute le double cette année,
internet y est pour beaucoup. Surtout
que s’est constituée une vraie interactivité entre le site et la trentaine de distributeurs (quincailleries, moyennes surfaces de bricolage…) disséminés en
France et même en Algérie où la
demande est très forte.
Mais les débuts n’ont guère été faciles,
d’autant plus qu’un grand distributeur
a fait faux bond aux époux Chochoy au
moment de commercialiser les premiers
exemplaires en 2004. Ils se sont
retrouvés avec leur produit sur les bras
et Fabienne salariée de l’entreprise,
mais sans aucun client.
Fabienne et Ludovic Chochoy commencent à tirer profit de l’invention mise au point en
2003.
Heureusement, Ludovic avait gardé son
emploi et le couple a décidé de parcourir
chaque week-end les foires et salons partout en France afin de faire connaître
leur chalumeau. Une grande dépense
d’énergie et un coût de revient très
important. « On arrivait à vendre, mais
pas à gagner de l’argent » estime le
créateur d’Onlygaz dont le site internet,
lancé en 2003, a fini, à force de travailler dessus, par être correctement
référencé en 2007 et porter réellement
ses fruits. Depuis, le chiffre d’affaires
de la société a été multiplié par deux
chaque année. C’est bien pourquoi la
petite entreprise de Wierre-Effroy (qui
développe aussi une activité de vente et
d’installation de pompes à chaleur)
envisage de s’installer dans des locaux
mieux adaptés, du côté de Marquise.
Car si aujourd’hui, on ne trouve pas le
chalumeau Onlygaz dans les grandes
enseignes
de
bricolage,
Ludovic Chochoy, dont l’appareil n’a pas de concurrent
sur le marché, en est persuadé, « tôt ou tard, ça va
arriver car on va toucher
les particuliers ». Mieux
vaut donc prévoir de pouvoir satisfaire la demande.
On comprend pourquoi
l’entreprise
figure
parmi les lauréats du
prix Stars et Métiers
2010.
Bernard Queste
Onlygaz, 2596 rue de Beaucamp,
lieu-dit « Le trou de l’enfer » à
Wierre-Effroy. Tél. 03 21 30 95 26
[email protected]
www.onlygaz.com
La pêche
à Boulogne :
Deux livres
dans les filets
La 17e fête de la Beurière
le 18 septembre dernier à
Boulogne-sur-Mer a été le
« port de départ » de la
nouvelle aventure éditoriale
de
François
Guennoc. Après deux
ouvrages sur la pêche
boulonnaise « Du temps
des chalutiers à vapeur,
de 1894 au début des
années cinquante » parus
en 2000 et 2002, ce spécialiste des « affaires »
maritimes et halieutiques
boulonnaises publie – à
compte d’auteur - une
suite très attendue. En
deux tomes, soit 240
pages et plus de 400 photographies, cartes, plans,
« La pêche à Boulognesur-Mer du temps des
chalutiers classiques »
présente les bateaux, les
lieux de pêche, les équipements après la seconde
guerre mondiale.
En vente (19,90 € par
tome) dans les librairies
du Boulonnais, chez
l’auteur: François Guennoc B5 La Digue – rue
des Tennis 62179 Wissant
[email protected]
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
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H cette bonne odeur de poisson fumé!
Si à Boulogne on la capte facilement
dans la zone portuaire compte tenu du
nombre d’usines de transformation, c’est
moins vrai à Calais. Sauf dans la rue Mouron
où est implantée la société Émile Fournier et fils
depuis des décennies, la dernière de la ville (il y en
avait encore une quarantaine après la seconde guerre
mondiale). La petite maison de salaisons maritimes
créée en 1901 par Marie Blondel-Fournier (dont le mari
était patron pêcheur), est devenue une entreprise
d’une bonne vingtaine de salariés. Et ce sont aujourd’hui ses
arrière-petits-fils, les jumeaux Christophe et Stéphane, qui en
sont les dirigeants depuis 1993, après avoir travaillé avec leur
père, Émile Fournier. Une quatrième génération qui perpétue la
tradition familiale.
A
Calais
•
Calais
Photos B. Queste
Chez Fournier,
on fait un « saur »
aux poissons
depuis 1901
Depuis plus d’un siècle maintenant, la maison Fournier, véritable institution calaisienne,
occupe donc le même emplacement, rue Mouron, à deux pas
du bassin Carnot et de la zone
industrielle des Dunes. Marie
Blondel puis ses deux filles
Germaine et Marguerite ne
s’imaginaient certainement pas
l’essor qu’allait prendre la
petite entreprise calaisienne
sous l’impulsion d’Émile
Fournier, comptant jusqu’à
trente salariés dans les années
soixante-dix.
Aujourd’hui, les fils emploient
vingt-deux personnes sur
place, dont un ingénieur qualité « parce que nous visons
une qualité alimentaire et
sécuritaire irréprochable avec
la norme IFS*, ce qui se fait de
mieux au niveau mondial et
inspire pleine confiance à nos
clients », et disposent d’un
réseau de huit représentants à
travers la France, avec des disparités de goûts d’une région à
l’autre. « Les kippers et les
rollmops sont très prisés dans
le Nord et l’Est, beaucoup
moins ailleurs ». Quant au
label régional « Saveur en’
Or », il s’applique à pratiquement toute la gamme, sauf bien
sûr au saumon qui provient du
Canada ou d’Écosse et à
quelques produits importés.
Christophe
et
Stéphane
Fournier évoquent aussi la
gamme des grilladins (des bar-
quettes micro-ondables contenant du hareng ou du saumon
aux épices) lancée il y a quatre
ans, et surtout le conditionnement sous atmosphère protectrice de trois fois 1 kilo des kippers
et
maquereaux
permettant une DLC (date
limite de consommation) de
vingt-sept jours en offrant
beaucoup plus de souplesse
aux grossistes.
Chargé de la partie administrative
de
l’entreprise,
Christophe, par ailleurs président du Syndicat national des
saleurs-saurisseurs de poissons
(basé à Boulogne), annonce un
chiffre d’affaires de quatre
millions d’euros réalisé avec
un personnel relativement
jeune et formé sur place (il y a
même un examen interne officieux), sachant que l’on
retrouve souvent, de génération en génération, les membres d’une même famille.
Marie Blondel, la fondatrice
Christophe et Stéphane Fournier dirigent la dernière
entreprise calaisienne de salaisons maritimes.
Une tradition…
modernisée
Côté atelier (1 800 mètres
carrés), c’est le domaine de
Stéphane. Il est intarissable
sur le saumon qui représente
à lui seul une grosse partie de
la
production
d’Émile
Fournier et fils, « surtout
avant les fêtes de fin d’année
quand la demande est vraiment très forte. C’est pour
cela que nous avons investi
dans du matériel pour augmenter notre capacité de
fumage ». Le salage, le filetage, le fumage traditionnel
mais réalisé dans de vastes
cellules électriques « qui nous
font gagner beaucoup de
temps et de manipulation »,
le tranchage automatique, le
conditionnement sous toutes
ses formes… n’ont pas de
secret pour lui qui a vécu et
supervisé la modernisation
des lieux.
Il est tout aussi loquace sur ce
qui reste l’activité originelle de
la maison, le hareng fumé au
bois de hêtre, à l’huile, en ballotins ou sous vide, et sur les
autres produits maison tels
que bouffis, maquereaux,
haddock, kippers, marinades
et bien sûr les sprats, une spécialité dont les Fournier sont
les derniers fabricants en
France. « À 90 %, nos produits sont commercialisés sous
notre nom, en restauration
hors foyer, dans les supermar-
chés et auprès des centrales
d’achat » fait remarquer
Christophe.
Expédition
et vente sur place
Avec l’arrivée des poissons
avant transformation en provenance de Boulogne-sur-Mer
et les cinq expéditions quotidiennes (dont deux avec les
camions de l’entreprise et le
reste par transporteur), il y a
une certaine animation tout au
long de la semaine dans la
petite entreprise calaisienne.
Surtout que le point de vente
directe, ouvert là dès 1901 par
Marie Blondel, a ses fidèles.
Une clientèle locale appréciant
les produits proposés et aussi
des habitués « qui viennent de
toute la région, de Paris et
même de plus loin quelquefois » dit avec un brin de fierté
Stéphane en présentant un
étal bien achalandé où le
hareng trône en roi. Tradition
oblige.
Bernard Queste
*IFS : International Food Standard.
Magasin ouvert de 8h à
12h30 et de 14h à 17h du
lundi au vendredi, de 8h à
12h le samedi.
Salaisons maritimes Émile
Fournier et fils, 53 rue Mouron
à Calais. Tél. 03 21 96 49 36
www.emilefournierfils.fr
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L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
Recensement général agricole
Photo B. Queste
L’heure des comptes de campagne
EPUIS 2005, quand on parle Ternois, on pense
immédiatement à l’entité Pays du Ternois
créée au début de cette année-là par cinq
communautés de communes : le Saint-Polois, le
Pernois, la Région de Frévent, le Pays d’Heuchin et
l’Auxilois. Un ensemble de 104 communes autour
de la « capitale » Saint-Pol-sur-Ternoise, rassemblant 38 000
habitants sur un territoire fortement marqué par
l’agriculture. La fiche signalétique du conseil régional,
actualisée en décembre 2009, annonce d’ailleurs que
« 84,8 % du sol correspond à des terres cultivées ou des
prairies contre 73,2 % pour le Nord – Pas-de-Calais ». C’est
dire si le secteur est directement concerné par le
recensement agricole qui vient d’être lancé à l’échelon
national.
D
Avant même que les nouveaux chiffres ne soient
connus (en principe à partir
de septembre 2011), on peut
déjà dégager quelques tendances générales sur l’état de
l’agriculture dans le Pays du
Ternois où l’élevage et la production laitière restent les
activités prédominantes.
En 2000, lors du précédent
recensement, il apparaissait
que les 870 exploitations en
activité sur le territoire
concerné avaient une taille
moyenne de 57 ha. Quant aux
49 800 ha cultivés, ils se
répartissaient entre la production de céréales pour
44 % (22 000 ha), les prairies
pour 23 %, la production de
maïs pour 10 %, les betteraves pour 4 %, les pommes
de terre pour 1 % et les
autres cultures pour 18 %.
Avec à la clé une forte activité
laitière liée à la présence de
nombreuses ceintures vertes
autour des communes et près
de 33 % de la surface agricole
consacrée à l’élevage avec
48 600 bovins, 14 400 vaches
laitières, 5 400 vaches allaitantes. Tout cela avec un
nombre d’emplois à temps
complet de 1 420.
Qu’en est-il dix ans après ?
C’est tout l’enjeu du recensement agricole dont on peut
déjà dire que sur le Ternois il
devrait mettre en évidence
une relative baisse du nombre
Le Pays du Ternois reste avant tout une terre d’élevage laitier et bovin.
des exploitations et des
emplois, même si le secteur
est un peu moins touché par
le phénomène que d’autres, et
une légère augmentation de la
taille de chacune d’elles, à
près de 58 ha (47,2 ha en
moyenne sur la région). À la
même époque, les agriculteurs représentaient encore
6,2 % de la population active,
soit un poids beaucoup plus
Agriculteurs, où êtes-vous ? Qui êtes-vous ?
Le saviez-vous ? Les agriculteurs ont leur propre recensement, qui vient de
débuter en septembre et se poursuivra jusqu’en avril 2011. Tous les dix ans, le
RGA (recensement général agricole) offre une photographie complète et détaillée
de l’agriculture française. Les données recueillies donnent aux différents acteurs
concernés (agriculteurs, organisations professionnelles, pouvoirs publics) des
éléments essentiels à leur action, permettent de définir les orientations d’un secteur économique très important et sont prises en compte dans l’aménagement
du territoire. C’est aussi un moyen de faire mieux connaître aux Français les
femmes et les hommes qui pratiquent l’agriculture, trop souvent méconnus de la
société.
Jusqu’en avril 2011, près de 500 000 exploitations agricoles, de la plus grande à
la plus petite, vont donc être recensées. Une opération qui va mobiliser quelque
3 000 enquêteurs chargés d’aller à la rencontre des agriculteurs et de s’entretenir avec eux, en face à face, pour remplir le questionnaire commun à toutes les
régions. Par rapport au recensement de 2000, de nouvelles thématiques ont été
intégrées en lien avec l’évolution de l’agriculture : la production d’énergies renouvelables, la diversification de l’activité, les nouveaux modes de commercialisation
(vente directe et circuits courts)…
Selon des données qui remontent à 2007/2008, les chiffres-clés de l’agriculture
française sont les suivants : 54 % de la surface nationale, 527 350 exploitations
(dont 20 400 dans les DOM), 3,9 % de l’emploi total en France, 1 020 000 actifs
permanents.
www.agriculture.gouv.fr/recensement-agricole-2010
important que la moyenne
régionale établie à 1,1 %,
même si la baisse constante
des effectifs observée entre les
recensements de 1979 à 1988
puis à 2000 se poursuit inexorablement.
L’élevage a la cote
Quant au type de culture,
dans les grandes lignes il est
resté le même avec une forte
prédominance de l’élevage et
de la production laitière, la
culture des céréales toujours
en bonne place et de nouveaux créneaux liés à la
diversification. « Dans notre
secteur il y a encore beaucoup d’installations qui portent sur l’élevage laitier et
bovin, notamment dans le
cadre de GAEC* ou EARL* »
confirme-t-on du côté du
GRDA* en précisant que peu
de jeunes s’installent seuls
sur des fermes de cultures
sans élevage. Alors qu’en cultures proprement dites, une
certaine progression est
constatée sur la pomme de
terre et quelques légumes,
côté diversification, les
volailles et chevaux en pension se développent peu à
peu, rejoignant ainsi la
cohorte des points de vente
directe (que ce soit en produits laitiers, viande, cueillette à la ferme…). Certains
exploitants, pour leur part,
ont décidé de jouer la carte
des fermes pédagogiques et du
tourisme vert avec les
vacances à la ferme, les gîtes
ruraux et les chambres
d’hôtes. Quand ils ne font pas
tout en même temps d’ailleurs.
Sur le Pays du Ternois, ils
sont aussi cinq à s’être
tournés vers l’agriculture biologique qui enregistre une
lente évolution.
On notera aussi que le
Ternois, terre d’agriculture,
est logiquement le siège de
plusieurs grosses entreprises
agro-alimentaires, particulièrement sur Saint-Pol avec
Herta (charcuterie préemballée, plus de 900 personnes), Ingredia (transformation de lait, 250) et Bigard
(abattoir, environ 200).
Enfin, du point de vue environnemental, la lutte contre
l’érosion des sols est une
préoccupation sur le territoire concerné où des plantations de haies et la mise en
place de fascines se sont
intensifiées ces dernières
années.
Bernard Queste
*GAEC : groupement agricole
d’exploitation en commun.
*EARL : entreprise agricole à
responsabilité limitée.
GRDA : groupement régional de
développement agricole.
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
11
Maxence Terrier
Photo Maxence Terrier
Il arbore un air heureux et naturel
Saint-Venant
G
Qu’il soit
au pied de
l’arbre ou dans l’arbre,
Maxence travaille avec
raison, bon sens et passion.
Ne comptez pas sur lui pour
élaguer, couper, abattre,
éclaircir, émonder, débiter à
tour de bras. « Un arbre n’a
pas besoin d’être taillé, il est
capable de se protéger luimême ! Un arbre n’est pas
dangereux tant qu’il n’est pas
maltraité. » Adepte des
méthodes raisonnées, du bon
sens, de l’écologie en tant que
« logique de vie », l’homme
qui ouvre « La Rouge Porte »
vit heureux auprès de son
arbre, et très souvent, dans
son arbre. Maxence Terrier
est un arboriste grimpeur
« voltigeant de branche en
branche », comme les oiseaux,
son autre passion. Mais on ne
devient pas par hasard arboriste
grimpeur.
Chez
Maxence, les racines sont profondes.
En passant
par l’ONF
Attiré très tôt par la nature, il
dut céder à la pression paternelle qui réclamait des études
longues. Deux ans de « prépa »
et « bac + 5 » avec au bout du
compte une école forestière à
Nancy formant des ingénieurs. Suite logique des
choses, Maxence décrocha un
boulot à l’Office national des
forêts. « Dix ans à l’ONF, soupire-t-il. Avec des postes techniques à dominante naturaliste dans l’aménagement des
forêts, la gestion de la chasse,
la culture des arbres… Postes
idéaux pour m’épanouir. » Il
a travaillé dans les grandes
EORGES Brassens s’en était éloigné et
le regrettait amèrement. Maxence
Béthune
•
Terrier ne le quitte pas des yeux.
Auprès de son arbre il vit heureux.
Heureux en lettres capitales. « Je me suis
toujours senti bien dans les bois, les bosquets,
même dans les friches de la banlieue lilloise. Les
arbres sont des protecteurs, des piliers du
paysage », avoue Maxence, 35 ans, originaire de
Pérenchies, installé depuis quelques mois à SaintVenant où il vient de créer « La Rouge Porte »,
entreprise individuelle spécialisée dans les soins
aux arbres, la conception et la restauration de
jardins. Mais attention, comme il existe des
arbres extraordinaires, Maxence est un
entrepreneur singulier…
forêts de l’est (Vosges,
Ardennes) ; effectué un grand
nombre de formations à travers la France « verte ». « Je
me suis nourri de tous ces
milieux naturels avant d’être
rattrapé par le côté administratif de l’ONF et son productivisme. » Rattrapé et démoralisé. Il y a quatre ans, il
laissait tout tomber se raccrochant toutefois à une
branche : ces arboristes grimpeurs qu’il avait admirés lors
d’un chantier supervisé dans
la Meuse. Maxence entama
une formation de huit mois à
Besançon avec le gratin (un
prof’ champion de France !)
de l’élagage nouvelle génération ! Adoptant immédiatement leur philosophie : non à
la taille sévère. « L’arbre est
là, il peut gêner certes, mais il
faut avant tout savoir comment ne pas mettre en péril sa
santé, sa sécurité à long
terme. » Attestation de formation en poche, Maxence fila
dans le Limousin où il avait
entendu parler d’élagueurs
proches de sa conception du
métier, considérant « chaque
arbre comme un individu ».
Arboriste
et art-boriste
Notre ingénieur voltigeur s’est
retrouvé cogérant de « De
branche en branche » à
Favars en Corrèze. « Nous
étions quatre associés. Une
expérience humaine très
riche. Ça m’a reconstruit. »
Ces élagueurs hors norme ont
développé les soins aux arbres
- en travaillant souvent au sol
autour des besoins alimentaires -, la biodynamie et… la
sculpture à la tronçonneuse
par le truchement d’une association baptisée « Artboriste ». Un tronc, une
œuvre d’art. Et soudain,
« l’étincelle Nord – Pas-deCalais a ressurgi ». Maxence
et sa belle petite famille sont
« remontés » à Saint-Venant,
s’installant dans une maison
bordée d’arbres évidemment.
« La Rouge Porte » (une idée
puisée dans un livre pour
enfants) a poussé, elle donnera accès - bien au-delà de
l’élagage -, « à des solutions
globales pour faire du bien
aux gens et aux jardins ». Se
basant sur une complémentarité avec paysagistes et élagueurs, Maxence Terrier veut
se faire connaître auprès des
particuliers en mettant en
exergue son expertise et sa
« différence ». Lecteur et
décodeur du végétal, il voit
des jardins en harmonie avec
leurs propriétaires, des jardins productifs, des jardins
où « rentre vraiment » la
nature… Auprès des collectivités aussi : « Il faut laisser
rentrer l’arbre dans la cité ! »
Dans les villes et dans les
champs, pour vivre heureux,
vivons auprès des arbres !
Christian Defrance
La Rouge Porte : 48 rue des
Amuzoires à Saint-Venant.
Tél. 09 54 85 28 35
« Soigner un arbre malade que vous ne comprenez pas,
c’est comme essayer de taper sur une Rolls avec un marteau pour la faire démarrer. » L’Américain Alex Shigo
(1930-2006) est considéré comme le père de l’arboriculture moderne. Un scientifique qui à force de le disséquer,
observer, toucher, comprendre, a instauré une « nouvelle
biologie » de l’arbre. Petit à petit, dans les années 80 et
dans le monde entier, Alex Shigo a convaincu une grande
majorité dʼarboristes (Francis de Jonghe en France) que
« la tronçonneuse, les griffes (pour grimper), les pots de
mastic et les muscles » nʼétaient pas suffisants pour soigner des arbres. Peu à peu, on a vu arriver la taille douce,
lʼélagage correct des branches, la plantation correcte des
arbres, les plans de gestion à long terme, la technique du
mulching (végétaux broyés étalés au pied dʼautres végétaux)… Avec harnais, cordes, mousquetons et tronçonneuses légères, les arboristes grimpeurs sont à la fois des
acrobates, des artistes et des chirurgiens. Des hommes
libres ! Une liberté que goûte Maxence Terrier et dont il faut
parfois payer le prix. Pas facile de convaincre un « client »
que lʼon peut se passer de couper des branches et mettre
en transparence pour laisser passer le vent ou le soleil.
12
Photos Chr. D.
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
Et les enfants
seront bien gardés
Arras
Arras
•
NE super nounou chez vous ! Diplômée, expérimentée, capable
d’assurer du soutien scolaire, disponible 7 jours sur 7 et 365 jours
sur 365, protégeant la toile du cocon familial… Ça n’existe pas que
dans les rêves les plus fous des parents débordés par leur emploi du
temps, dépités devant les crèches complètes ou les assistantes maternelles
trop prises. La nounou rare est apparue chez Family Sphere…
U
L’agence arrageoise de
ce franchiseur spécialisé depuis 2006 dans la garde
d’enfants à domicile a ouvert
ses portes le
15 juin dernier, rue
Méaulens
à deux pas
de la
cathédrale. « La première
agence du Pas-de-Calais pour
le moment, souligne Virginie
Guillemant, la gérante. La
France en compte plus de 90. »
Se glissant dans la niche des
services à la personne, Family
Sphere joue la carte de la complémentarité, de l’adaptabilité
à côté de structures publiques –
crèches, haltes-garderies, assistantes maternelles, etc. – « souvent saturées, mais nous
n’avons pas pour vocation de
prendre la place des autres »
ajoute Virginie, une maman qui
elle aussi a rencontré « des difficultés de garde ». Après avoir
travaillé dix-neuf années dans
le commerce,
cette
Arrageoise a ressenti « le grand
besoin » de se tourner vers une
activité « aux valeurs
humaines ». Sa rencontre avec
Family Sphere fut déterminante. Séduite par des engagements prônant qualité, proximité dans « le paysage varié de
la famille », elle a monté son
projet, soutenue par Arras
Initiative et Inséraction 62 en
obtenant des prêts d’honneur.
Garde partagée
Bien accueillie par la municipalité, l’agence arrageoise est
agréée par l’État: agrément
simple pour les enfants de plus
de trois ans, agrément qualité
pour les moins de trois ans. En
attendant le label Qualicert.
Très concrètement, pour
assurer des gardes au domicile
des familles, emmener l’enfant à
l’école, le récupérer l’aprèsmidi, le déposer à son activité
extrascolaire, Virginie Guillemant recrute des intervenants,
« un choix très strict », elle les
présente aux familles. Family
Virginie Guillemant, gérante de l’agence arrageoise de Family Sphere.
Sphere est l’employeur légal et
prend tout en charge (fiches de
paie, assurances, formations…). Des devis « sur
mesure » sont établis avec les
familles en fonction des volumes
horaires, de l’âge des enfants.
« Le coût de l’heure peut varier
de 1,43 à 9 euros », précise la
gérante. Les familles sont bien
renseignées sur les aides éventuelles de la caisse d’allocations
familiales, sur la déduction fiscale. Et toujours sous le signe de
la souplesse. « Nous pouvons
apporter beaucoup de petites
choses, des activités adaptées à
chaque âge. Nous gardons
certes à domicile, mais nous
veillons à ne pas tomber dans
l’isolement et côtoyer le monde
extérieur en toute sécurité. »
Family Sphere prône également
la garde partagée, deux familles
mettant en commun leur inter-
Confort Mousse, entreprise en éveil
matelas pour bébé en mousse
haute résilience ; un oreiller
ergonomique dont la forme est
conçue pour la nuque, la mousse viscoélastique s'adaptant à la morphologie du
dormeur… On se détend rien qu’en
consultant le catalogue de dormezbien.fr : des
matelas, des sommiers et même la découpe sur
mesure d’une belle petite mousse pour le
canapé ! Ou encore le matelas postural pour
éviter les problèmes de circulation dans les
jambes. Achat en ligne ou directement au
magasin d’usine de Confort Mousse.
U
Christian Cappon à la tête de l’usine à la fin de l’année 2009.
Nicolas Girault souhaitait depuis longtemps reprendre une
entreprise et « le modèle économique » de Confort Mousse était
exactement celui qu’il recherchait : développer, autour d’une
entreprise de type industriel maîtrisant un savoir-faire technique spécifique et travaillant à 100 % en business to business,
« une activité business to consumer pour laquelle il existe un
marché à développer ». En clair passer du producteur au
consommateur… Et consacrer 30 % de l’activité à vendre localement. Récemment récompensé lors la deuxième édition des
Victoires de l’initiative (concours régional des repreneurs d’entreprise) dans la catégorie « victoire écocitoyenne et développement durable » (pour la valorisation des déchets), Nicolas
Girault ne s’endort toutefois pas sur ses lauriers. Il a de nomCette entreprise bapalmoise fait le pari de travailler avec les par- breux projets, comme « renforcer la prospection de nouveaux
ticuliers sans pour autant délaisser les industriels qui lui font clients fabricants de meubles » ou « favoriser l’innovation disconfiance depuis plus d’un demi-siècle. Qu’elles soient « haute count de qualité ».
résilience » - à froid -, visco-élastiques (à mémoire de forme) ou
hydrofuges; qu’elles soient destinées au rembourrage, au calage, Confort Mousse : Zone industrielle de la Vallée du Bois à
à la confection ou au capitonnage… les mousses polyuréthanes Bapaume - 03 21 50 73 54
n’ont plus aucun secret pour Nicolas Girault qui a succédé à http://www.dormezbien.fr
N
Bapaume
Arras
•
venant. Les enfants sont gardés
alternativement au domicile des
deux familles et les frais sont
divisés par deux. Astucieux.
L’agence arrageoise de Family
Sphere rayonne sur 135 communes de l’Arrageois et s’appuie sur onze intervenants.
Virginie ne lésine pas sur la
communication « pour se faire
connaître » et espère embaucher une coordinatrice petite
enfance. « Les enfants constituent un public fragile qui
demande du sérieux, du savoirfaire. » Pour que ça tourne
rond dans la sphère familiale.
Chr. D.
Ouverture du lundi au vendredi
de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h.
Family Sphere – 28 rue
Méaulens 62000 Arras
03 21 50 01 01
www.family-sphere.fr
D’ici à 2013, la France comptera
300 000 PME « potentiellement à
céder ». Dans le Nord - Pas-deCalais, plus de 20 000 chefs d’entreprise sont concernés par le
départ en retraite dans les 15 prochaines années. Afin de renforcer
le tissu économique régional, Nord
– Pas de Calais Initiative a mis en
place les « Victoires de l’Initiative ».
Ce concours est aussi le moyen de
montrer au grand public qu’il existe
aujourd’hui des moyens humains
et financiers pour accompagner
ces projets. La « victoire au
féminin » a été attribuée à Florence
Leroy (le bar à vin L’Étiquette à
Lens) ; Éric Coquart (hôtel-restaurant La Gare des années folles à
Sailly-sur-la-Lys) glanant la « victoire de Nord - Pas-de-Calais
Initiative » ; enfin la « victoire du
jeune repreneur » est revenue à
Johanna Guillemant, fleuriste (La
Rose du Marais) à Éperlecques.
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
13
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Festival int
Ozon, Luchini, Pierre et le loup…
ANNES, Deauville et Arras ! Avec ses 23 115 spectateurs l’an dernier
pour sa 10e édition, le Festival international du film d’Arras cher à
Plan-Séquence peut sans aucune honte jouer dans la cour des
grands… écrans. La progression de la fréquentation est constante (+ 14 %
par rapport à 2008), le public de plus en plus fidèle, les invités de plus en plus
prestigieux. Le « Fif » 2009 fut marquant avec 101 longs métrages de fiction, 24
pays représentés, 179 projections, 111 séances décentralisées, 95 invités, 233
professionnels ! Mais déjà le cru 2010 s’annonce encore plus gouleyant.
Arras
Arras
•
C
Une comparaison œnologique que n’aurait reniée Claude Chabrol, le grand cinéaste disparu le
12 septembre 2010 et pour lequel le 11e festival aura forcément une ou plusieurs pensées « bourgeoises ». Chabrol était venu au festival en 2006, il avait été frappé par la beauté de la ville, « par
l’humanité des gens, leur capacité à s’entendre et à comprendre les autres ». Le « Fif » 2010 s’ouvrira le vendredi 5 novembre avec la projection de « Potiche » le nouveau film de François Ozon, en
présence du réalisateur et de l’immense Fabrice Luchini. « Potiche » est l’adaptation cinématographique d’une pièce de théâtre de Barillet et Grédy. Suivront « dix jours intenses de cinéma » avec
près de 100 films dont une cinquantaine d’inédits et avant-premières, 180 projections et des invités
d’honneur : Jerzy Skolimowski (un des grands du cinéma polonais), Anna Karina (égérie de la
Nouvelle Vague, la voix de « Sous le soleil exactement » la magnifique chanson de Gainsbourg),
Olivier Assayas (le talentueux réalisateur de « Carlos »)… Au programme encore des rétrospectives :
sur la Révolution française, sur le cinéma de science-fiction des années 70 ; des rencontres professionnelles ; un colloque international sur « la lettre au cinéma » à l’université d’Artois ; la compétition européenne ; le festival des enfants avec un ciné-concert exceptionnel le 10 novembre : « Pierre
et le loup » de Suzie Templeton et l’accompagnement musical du Jeune Orchestre symphonique
d’Arras et de l’Ensemble instrumental d’Arras.
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L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
Louvre-Lens
Pour que le musée
« fonctionne »
OUT le monde en parle depuis au moins
six
ans. En 2004, l’État et le musée du
Lens
•
Louvre choisissaient d’implanter une
antenne provinciale du musée parisien à
Lens. À deux pas de la gare et du stade
Bollaert, sur le site d’une ancienne fosse. Le
sourire de Mona Lisa et la joie des Ch’tis.
Courageusement, la Région a pris la maîtrise
d’ouvrage du projet, le musée du Louvre
conservant la maîtrise d’œuvre scientifique et
culturelle. En 2005, le conseil général du Pas-de-Calais, la
communauté d’agglomération de Lens-Liévin et la ville de
Lens s’engageaient dans l’aventure.
Lens
T
Un protocole d’accord signé entre tous
les partenaires avait alors fixé la participation financière du Département à hauteur de 10 % des dépenses d’investissement et de fonctionnement. Cinq ans
plus tard, alors que les murs des soussols du Louvre-Lens sont pratiquement
terminés et que 130000 mètres cubes de
terre ont été « déplacés », le conseil
général du Pas-de-Calais s’est prononcé
- le lundi 20 septembre dernier - sur la
création d’un EPCC, traduisez
Établissement public de coopération culturelle. Né officiellement à Paris le
13 juillet, cet EPCC fonctionnera dès
2011 et ses tâches seront essentielles. Il
accueillera en dépôt une sélection d’œuvres de collections nationales confiées au
musée du Louvre, il présentera des expositions temporaires, il mettra en œuvre
un programme d’actions d’éducation
artistique et culturelle. L’auditorium
sera géré par l’EPCC qui définira également et mettra en place la politique
visant à accueillir le public le plus large
possible. Sans oublier la coopération
avec les collectivités publiques et les
organismes de droit privé « poursuivant
des objectifs répondant
à sa vocation ».
Pour ces missions, il
faut des sous ! Le
budget annuel de fonctionnement de l’EPCC
sera soutenu « solidairement » par la Région Nord - PasCalais pour 8/10e, par le Département
du Pas-de-Calais pour 1/10e, et 1/10e
pour la CommunAupôle.
Les conseillers généraux du Pas-deCalais ont regardé à la loupe ce dixième
qui devrait correspondre à une somme
estimée entre 1,2 et 1,5 million d’euros
par an, « avec un premier impact budgétaire dès 2011 » a précisé Thérèse
Guilbert, vice-présidente du conseil
général chargée de la culture.
Les élus communistes - Bruno Troni,
Dominique Watrin - ont déploré l’absence de l’État dans le financement de
l’EPCC: « ils ont deux représentants
dans le conseil d’administration sans
mettre un centime ! » Il n’est « pas
juste » selon eux « de demander encore
plus à la population! » Le groupe communiste souhaitait que la part départe-
Hall Liliane-Berton
à Bully-les-Mines
Bully-les-Mines a rendu hommage
le 2 octobre dernier à la cantatrice
Liliane Berton, décédée le 22 avril
2009, en donnant son nom au hall
de l’Espace François-Mitterrand.
Liliane Berton avait vu le jour rue
Fidéli à Bully-les-Mines le 11 juillet
1924. Son père, originaire de
Belgique, était maçon ; sa maman
une Nœuxoise. Liliane obtint son
brevet au cours complémentaire
des filles. Sélectionnée pour un
concours
de
diction
au
Conservatoire de Lille, elle se
trompa de porte et se retrouva
dans une salle de chant ! Elle
devint une grande voix des années
cinquante et soixante. Soprano
colorature, Liliane Berton avait fait
ses débuts à l’Opéra Comique en
1952 avant d’intégrer l’Opéra de
Paris avec qui elle signa un contrat
à vie. Liliane Berton, inoubliable
Sœur Constance du Dialogue des
Carmélites de Francis Poulenc,
parcourut le monde entier. Elle prit
sa « retraite » à 42 ans, continuant
sa carrière comme professeur de
chant à l’opéra et se produisant
dans des opérettes aux côtés
d’André Dassary ou Armand
Mestral.
mentale soit précisée par
« un chiffre plafond:
1,2 million d’euros ».
Dominique Dupilet, le président du conseil général, a proposé que la part du Pas-de-Calais
reste à 1/10e mais en précisant dans
l’article 20 des statuts de l’EPCC que
« cette charge tiendra compte des possibilités financières des collectivités et de
l’évolution législative liée à l’organisation territoriale ». Une proposition
adoptée à l’unanimité. Le président
Dupilet ajoutant que le président de la
Région, Daniel Percheron, s’est engagé
à renégocier la participation de l’État:
« Il y aura peut-être un grand courant
d’air en 2012 et des portes s’ouvriront… »
Il faut rappeler qu’au titre de l’investissement le Département du Pas-de-Calais
a
déjà
versé
plus de huit
millions d’euros
à la Région… Il restera encore près d’un
million et demi à solder à l’issue des travaux. Sur le chantier, les murs de verre
et d’aluminium anodisé vont prochainement faire leur apparition. Tout le
monde parle d’une possible inauguration
à la Sainte-Barbe 2012 (le 4 décembre).
Et tout le monde espère pour le LouvreLens le succès immédiat du Centre
Pompidou-Metz. Entre Lens et Metz, il
n’y aura pas que le foot en commun.
Chr. D.
Mazingarbe et la Grande Guerre
Quatre membres du Comité historique
de Mazingarbe - Liliane Dambrine,
Gérard Delporte, Michel Duteriez,
Georges Minche - ont travaillé deux
années pour récolter toutes les informations sur les 203 soldats de
Mazingarbe morts pour la France et victimes civiles tombées durant le premier
conflit mondial. De nombreuses
démarches ont été entreprises auprès
des habitants de Mazingarbe, des descendants des soldats concernés, des
centres d’archives locaux, départementaux et nationaux, mais aussi dans les
cimetières militaires de la commune
dont trois Britanniques. C’est grâce
aussi aux nouvelles technologies que
ces quatre historiens locaux ont pu également retrouver de nombreuses
sources de données et d’informations
et avoir accès notamment aux archives
militaires de Fontainebleau par
exemple… Un travail colossal, mais le
résultat est la réalisation d’un ouvrage
passionnant de 175 pages qui s’intitule
« Mazingarbe, hommage aux Victimes
de 1914-1918 ». Cette publication
(20 euros) sera en vente lors de l’exposition sur la Grande Guerre organisée
le samedi 9 octobre de 14 h à 19 h et le
dimanche 10 octobre de 10 h à 19 h par
le même Comité historique dans la salle
des fêtes et la salle Briquet.
Entrée : 2 euros
Photo Sébastien Jarry/CG62
14
15
Photos B. Queste
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
Chez ma Loute et Dotie,
le bon art est dans le jardin
d’une ambiance japonaise à un espace
d’inspiration africaine en quelques pas, découvrir des
fleurs et plantes exotiques au détour d’un sentier, être
Hénin-Beaumont
•
surpris par une œuvre d’art intégrée dans un décor
bucolique, tout est possible au « Jardin de ma Loute et
Dotie », à Courcelles-lès-Lens. Sur les bords de la
Gare d’eau, la petite maison et son jardin de
mille mètres carrés sont dans la famille de
Dorothée et Jérôme Houriez depuis 1925. Y
retrouvant avec plaisir l’atmosphère de leur
enfance, ils en ont fait un havre de paix, un espace
de nature préservée, un musée de plein air à
quelques pas seulement de l’ancien site
Métaleurop. Symbolique de la renaissance des lieux.
P
Courcelles-lès-Lens
ASSER
La proximité du canal de la
Deûle, l’étang de pêche, le
petit port de plaisance, le restaurant, des sentiers de promenade… la
base de loisirs de Courcelles-lès-Lens
offre de nombreuses possibilités de
détente auxquelles est venu s’ajouter
depuis quelques années le « Jardin de
ma Loute et Dotie ». Un hommage au
grand-père Joseph, propriétaire des
lieux, disparu en 2008, qui appelait tous
ses amis « ma Loute » et un sympathique
diminutif de Dorothée. C’est d’ailleurs
elle, Dotie, sa petite-fille qui reçoit les
visiteurs tout au long de l’année pour
leur présenter le jardin, ses curiosités,
ses secrets, ses nouveautés.
Initiée au jardinage (elle affectionne particulièrement les fleurs) par son frère, la
jeune Dorothée a aussi profité des
conseils avisés de ce grand-père qui peu à
peu a cédé un morceau de potager pour
permettre à ses petits-enfants d’assouvir
leur passion. Une passion qui les a
d’abord poussés à ouvrir leur coin de
paradis une fois l’an dans le cadre de
« Bienvenue au jardin ». Ils ont aussi créé
une association dont l’objectif est « l’éducation à l’environnement et à la culture
par le biais d’un jardin familial » précise
Dorothée qui lance un appel aux bénévoles. « On a besoin de bras et on est
ouvert à tout le monde sauf ceux qui arriveraient avec leur désherbant ou avec de
l’engrais chimique. Ici on arrache l’herbe
à la main et le seul apport c’est le fumier
des cochons ».
Dépaysement
Grâce à l’association, aujourd’hui les
visites sont possibles tous les jours, individuellement ou en groupe. Lors de la
dernière journée porte ouverte, quelque
396 curieux se sont succédé, à la
recherche d’un certain dépaysement.
Sitôt le portail franchi, première surprise avec les photos de famille en noir et
blanc qui s’affichent sur les troncs ou
parmi les fleurs. « Je voulais rendre
hommage aux membres
de la famille qui ont fréquenté les lieux » glisse
Dorothée avant de nous
emmener vers l’espace
japonais où glycines, pivoines, rosier
vert… et chemin d’eau entourent un
bouddha symbole de paix et sérénité. Un
peu plus loin, après un coup d’œil aux
animaux de la ferme (chèvres, poules,
cochons…), nous voici arrivés dans le
jardin africain avec ses huttes, ses
quinze baobabs (de taille réduite certes),
son mil, ses surprenantes plantes aux
œufs, ses oiseaux de paradis, ses flamboyants, ses grewias… « Je rêve de me
rendre en Afrique, c’est un continent qui
me fascine » précise la maîtresse des
lieux en montrant une série de photos
prêtées par une amie, affichées sur un
panneau. Pour se procurer les espèces
rares ou exotiques, Dotie ne jure que
par internet dont elle exploite toutes les
possibilités pour également s’informer
sur les plantes. Elle n’en cultive pas
moins un potager traditionnel où l’on
retrouve les incontournables de son
grand-père. Tomates, haricots, salades,
carottes… y sont choyés par les membres de l’association
De l’art au jardin
Le land art (art paysager) est omniprésent dans le Jardin de ma Loute et Dotie.
La jeune fille est une plasticienne dont
les œuvres y trouvent logiquement leur
place, étonnant les visiteurs qui ne s’attendent pas toujours à se trouver face à
une fée de tulle juchée sur un vélo stylisé, des arbres peints qui se détachent
du décor verdoyant ou encore un
totem à la fois cadran solaire et point
de rencontre du jardin. Bientôt le
jardin s’enrichira d’ailleurs d’une carcasse de Renault 4L destinée à
accueillir, avec d’autres éléments de
récupération, des plantes premières,
c’est-à-dire n’ayant subi aucune manipulation.
Pour les autres projets dont Dorothée
et son frère Jérôme ne manquent guère,
il faudra attendre l’extension du jardin
sur un terrain communal tout proche.
Quelques centaines de mètres carrés
supplémentaires seront les bienvenus… au jardin.
Bernard Queste
Visite guidée sur rendez-vous. Adulte
1 €, enfant de 3 à 12 ans 0,50 €
Jardin de ma Loute et Dotie, chemin
de la Gare d’eau à Courcelles-lès-Lens.
Tél. 06 61 72 76 49
[email protected]
http://le-jardin-de-ma-loute-etdotie.over-blog.com
Au centre Effel de Carvin
Ch’garchon y s’appl’lo
Edmond Tanière
Dans la programmation du centre Effel de Carvin, un événement retiendra l’attention de tous ceux qui ont apprécié, dans les années 70/80, l’accordéon et les
chansons de l’inoubliable Edmond Tanière (1939-1991). La Société de
recherches historiques, à travers l’exposition « Un garchon qui s’appl’lo
Edmond Tanière » rendra hommage à celui qui était devenu la coqueluche des
corons et de toute la région. Avec leurs paroles pleines de bon sens et d’humour
ses chansons, « Les tomates », « M’lampiste », « L’cordéoneux » et surtout
« Tout in haut de ch’terril », avaient su toucher le cœur d’une population encore
très marquée par l’empreinte de l’exploitation charbonnière. En plus de cette
exposition où musique, vidéo, photos, coupures de presse évoquent la carrière
de cet artiste en bleu d’fosse, un livret consacré à l’étude des chansons et du
petit monde d’Edmond Tanière va être publié prochainement (rens. auprès de
la Société de recherches historiques, Caroline Sobanski, tél. 03 21 74 68 84).
À voir absolument, du 15 au 29 novembre,
à la galerie du centre Effel de Carvin (9h30 à 12h30, 14h à 18h,
visites guidées à 11h et 15h). Accès libre.
D’ici là, la programmation culturelle carvinoise connaîtra quelques moments
forts. Comme le concert Chopin donné par Frédéric Volanti, pianiste soliste,
premier prix du conservatoire de Lille, le vendredi 15 octobre à 20 h 30 à
l’hôtel de ville. Ce sera aussi, du 16 au 24 octobre à la salle des fêtes, la programmation Tiot Loupiot (pour l’éveil des petits) en partenariat avec l’association Droit de Cité ; la lecture spectacle « Sacré Silence », à partir de 6 ans,
le 3 novembre au centre Effel ou encore une conférence-débat, le 5 novembre
à 20 h 30 à l’hôtel de ville, consacrée à « Martha Desrumaux, une femme
engagée », grande figure du monde ouvrier.
Programme complet sur www.carvin-culture.com
16
Dossier
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
Dossier réalisé par A. Top
Les pis
LLES sont une quarantaine dans le département du Pas-de-Calais. Qui donc ? Les
piscines, investissement irrémédiablement déficitaire, mais équipement indispensable
à un sport de base. Savoir nager, quoi de plus normal et pourtant. Le président du
conseil général Dominique Dupilet ne cesse de le marteler, l’apprentisssage de la natation
est essentiel, encore trop de collégiens ne savent pas évoluer en milieu aquatique… Pour
y remédier, il faut construire, rénover des équipements coûteux. Sous l’impulsion du
Département, le bassin d’apprentissage de Marquise vient d’être inauguré, ceux d’Hesdin
(Marconne) et de Bapaume vont suivre. C’est le prix à payer pour d’une part garder nos
jeunes nageurs dans le département, d’autre part permettre à des athlètes du Pas-deCalais de rêver aux plus hautes compétitions internationales. Même si le département est
en retard en matière d’équipement (il ne compte que deux piscines olympiques à Béthune
et à Lens), les choses évoluent dans le bon sens. L’offre en matière de natation, que ce soit en loisir ou en club, n’est pas réduite à une peau de chagrin.
Entre l’Aqualud au Touquet, l’étonnante piscine Art-Déco de Bruay-la-Buissière - la dernière de France - actuellement en rénovation, il est des exemples
atypiques. Celui de Marquion n’est pas le moins surprenant. Côté clubs, la fréquentation est en hausse. La moisson de médailles des nageurs français à
Budapest ne devrait pas inverser la tendance.
E
Photo A. Top
Investissement p
La piscine Hippolyte-Damette :
« l’exemple Marquion »
un village d’à peine mille
âmes avec commerces de proximité,
hypermarché, école primaire… et un
collège dans lequel il y aurait une salle
de sport, un terrain de football et une
piscine couverte bien sûr, autant
pousser le rêve à son paroxysme.
Seulement ce petit paradis pour
collégiens existe bien: « C’est
Marquion ». Petite phrase empruntée
au principal du collège, Jean-Marie
Toulouse. Ici, c’est « à part ».
I
MAGINEZ
Très fier de « sa » piscine, conscient
d’être « superbement doté », il est un
chef d’établissement heureux : « Nous
sommes un des rares établissements à
posséder sa propre piscine. Je ne
connais pas d’autre exemple ». Difficile
de généraliser le « cas Marquion ». Une
piscine couverte dans l’enceinte même
d’un collège, ce pourrait être la règle,
elle n’est qu’exception.
Historique
et visite guidée
En face de l’église, une allée menant au
collège Des Marches de l’Artois. On
peine à croire que derrière ce hall d’entrée, se cache une enceinte accueillant
plus de 700 élèves et cette piscine, dont
l’histoire débute en 1961.
Le centre aéré de la ville
d’Arras utilise à cette
époque les locaux de ce
qui est au départ un
centre scolaire, puis un
collège. L’été, 350 enfants
débarquent quotidiennement, encadrés par une
quarantaine de moniteurs. Julien Olivier,
maire de la commune et
conseiller général se souvient : « Les enfants se
baignaient dans le
marais ! » Naît alors
Une salle de sport et une piscine dans l’enceinte même du collège. Une dotation exceptionnelle pour l’établissement et les environs.
l’idée de la construction d’un bassin
d’apprentissage de la natation sous
l’impulsion de Mme Guy Mollet. Une
piscine découverte de vingt-cinq mètres
de long, huit de large, agrémentée de
vingt cabines de douche. Une nécessité
pour les jeunes des environs. Le maire
reprend : « Beaucoup d’entre nous
chassaient, pêchaient ou utilisaient la
barque. Savoir nager était une
nécessité ».
Si les faïences et les sanitaires
sont d’origine, la piscine
Hippolyte-Damette a
néanmoins connu des
modifications. La révolution est intervenue en
1984 avec la couverture, élément essentiel
pour l’accueil des scolaires. Depuis 10 ans,
une vaste campagne de
rénovation s’opère sous
l’impulsion du conseil
général. Nouveau système de chauffage
(un échangeur à plaque en nid
d’abeilles dernier cri), de filtrage (par
débordement, un système qui remplace
la trop dangereuse aspiration), de traitement de l’air… les équipements
s’améliorent, en attendant la dernière
« tranche », prévue pour juin 2011, la
réfection des douches et sanitaires… un
investissement de 600 000 euros qui
n’est pas un luxe compte tenu de la fréquentation.
Piscine « débordée »
Une piscine à cet endroit est une
aubaine, pour tout le monde. Si comme
le rappelle Julien Olivier, il n’y a pas
d’accès libre au public, le club
d’aquagym, les pompiers de Marquion,
les enfants des écoles maternelles et primaires voisines profitent largement des
300 m3 d’eau chauffée à 28 °C. Le planning est chargé, pour ne pas dire plus.
La récente fermeture de la piscine de
Biache-Saint-Vaast, n’arrange rien. De
8 h le matin à 20 h le soir, tous les jours
sauf le samedi, le bassin est occupé, à
raison de 50 personnes « dans l’eau »,
par heure : « C’est un bien d’État, il
faut que cela tourne », lance JeanMarie Toulouse.
Le mardi soir, place à « l’AS », l’association sportive du collège, chère à
Pascale Cuny, professeur d’éducation
physique et sportive à Marquion depuis
plus de 20 ans. Ancienne nageuse, elle
témoigne des bienfaits d’un tel équipement : « Les élèves progressent énormément et atteignent un niveau intéressant. Ils sont plus de 40 à chaque
entrainement, le soir après les cours, et
certains continuent en club par la
suite ».
Cela dit il existe encore au collège de
Marquion des élèves ne sachant pas
nager. Jean-Marie Toulouse le regrette :
« La part de non nageurs diminue,
mais à mes yeux, c’est toujours trop ».
Les piscines
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
scines
L'essor de la natation dans le Pas-de-Calais
résultats chez les jeunes nageurs du département au plan national, effectifs en constante hausse… la natation dans le département se porte de mieux en mieux. En retard, au
même titre que l'ensemble de la région Nord - Pas-de-Calais en terme d'infrastructures, le
Pas-de-Calais comble peu à peu son manque de piscines. Une nécessité pour apprendre à nager
d'abord, former ensuite, et enfin conserver nos jeunes talents dans le département.
B
ONS
pour nos jeunes
Photo Ph. Vincent-Chaissac
liers de nageurs, il faut mettre en
exergue les 30 % de licences
jeunes… Tout simplement la
meilleure statistique nationale!
Tous les signaux sont au vert.
Plus de piscines
Dans le Pas-de-Calais, 30 % des effectifs ont moins de 10 ans. Les écoles de
natation se portent bien.
Il y a des signes qui ne trompent
pas. Il y a des chiffres surtout,
témoignant de la bonne santé de
la natation dans le Pas-deCalais. Pas de champion
d'Europe issu d'un des vingtcinq clubs du département à
Budapest cet été, mais au
comité départemental de natation et plus largement au comité
régional, on s'attèle à former
des champions. Le potentiel est
là, le nombre aussi, puisque le
17
Nord - Pas-de-Calais est la
seconde région provinciale en
terme de licenciés mais le souci
actuel est de réussir à conserver
ses talents, résister à l'appel des
sirènes marseillaises par
exemple.
Le Pas-de-Calais comptait 5638
licenciés en fin de saison dernière, une légère progression
d'un peu plus de 3 % par rapport à l'exercice 2008-2009, mais
surtout, parmi ces quelques mil-
Jean-Paul Vidor, président du
comité départemental de natation explique cette tendance :
« Depuis 8 à 10 ans, il y a eu
l'effet Manaudou, avec des inscriptions en constante hausse.
Parallèlement à cela, le comité
départemental a fourni des
efforts sur les cotisations des
enfants de moins de 10 ans, en
reversant trois euros à chaque
club, par licence jeune enregistrée ». Une politique d'incitation qui porte ses fruits, « mais
il y a encore des efforts à faire,
notamment en terme d'équipements. Le projet Mille piscines
de Joseph Comiti érigé par le
ministère de la Jeunesse et des
Sports dans les années 70 est à
refaire », poursuit celui qui est
par ailleurs le président du club
de Boulogne-sur-Mer.
Un président heureux de voir la
proche piscine de Marquise
fraîchement inaugurée, symbole, au même titre que les
futures piscines de Bapaume et
Hesdin, de la prise de
conscience des élus, le conseil
général en tête. La piscine
Solaris de Saint-Omer devrait
suivre avec, d'ici un an et demi,
l'aboutissement d'un projet de
bassin de 25 m à huit couloirs,
peut-être dix…
Équipements
déficitaires,
mais nécessaires
Jean-Paul Vidor est bien
entendu conscient de la manne
financière que représentent de
tels équipements: « Une piscine
est toujours déficitaire on le
sait, avec un coût annuel s'élevant environ à 6/7 % de l'investissement ». Mais le jeu n'en
vaut-il pas la chandelle ? Le
président du conseil général
Dominique Dupilet s'insurge
depuis longtemps de voir des
collégiens ne sachant pas nager,
Jean-Paul Vidor évoque, lui,
l'intérêt d'un apprentissage dès
l'école maternelle, à raison de
douze séances trimestrielles…
Considéré à juste titre comme
un sport « de base », la natation
est dans le Pas-de-Calais une
des seules disciplines qui augmentent son nombre de licenciés… avec pourquoi pas en
2016, des nageurs du département aux Jeux olympiques de
Rio. Ce sera peut-être un peu
court, mais c'est bel et bien l'objectif espéré.
Photo A. Top
Dossier
Le pouvoir d’attraction
du centre aquatique de Béthune
E centre aquatique de Béthune est l’exemple le plus probant de l’intérêt
d’un équipement de premier choix. Six longues années de fermeture qui
auraient pu coûter la vie au Stade béthunois Pélican club… « ce qui ne
nous tue pas nous rend plus fort »… dès sa réouverture en 2008, les
inscriptions ont explosé pour culminer à 869 licenciés pour l’exercice 20092010. Le club a progressé pour devenir le club phare du département. Des
emplois ont été créés.
L
Jean-Bernard Pouillier est un président
satisfait. À la tête du Stade béthunois
Pélican club depuis huit ans, il peut se
targuer de voir évoluer ses nageurs
« dans un espace confortable » comme il
dit, même si le succès actuel incite à toujours demander plus. « Un deuxième
bassin ne poserait aucun problème d’occupation… »
Insatiable, l’homme ne cache pas ses
ambitions: faire entrer le club dans le
top 50 national… Béthune occupe
actuellement la 78e place, avec une
équipe masculine en nationale 1B qui
entamera sa deuxième saison à ce
niveau, une minime des plus prometteuse, Clémence Carpentier, 15 ans, vicechampionne de France du 100 m brasse,
et enfin une recrue de premier plan chez
les seniors messieurs: Xavier Leprêtre,
22 ans, natif de Béthune… médaillé de
bronze aux derniers championnats de
France du 1500 m… « Un nageur de
l’élite qui possède des qualités lui permettant de nourrir des ambitions »
témoigne le président Pouillier.
La renaissance
d’un équipement
Il y a huit ans la situation était tout autre.
Une double catastrophe vient frapper de
plein fouet la natation béthunoise. Le
décès de Lucien Monnier, alors président,
et la fermeture de la piscine pour travaux.
Les trois quarts des effectifs sont perdus.
Restent un peu moins de 130 nageurs sans
bassin, disséminés dans les piscines voisines de Beuvry, Nœux-les-Mines, Auchel,
Divion et occasionnellement Lens et
Dunkerque. Un enfer. Le club, créé en
1922 - au même titre que les clubs d’Arras
et de Lillers – se restructure en coulisses et
prépare sa renaissance.
Construite en 1969, la piscine est fermée
La marque automobile Peugeot a choisi la piscine de Béthune comme décor de sa campagne de pub
pour la Ion, voiture 100 % électrique. En plus d’être vecteur d’animation, le centre aquatique de
Béthune jouit d’indéniables qualités esthétiques.
en 2002 en raison d’un état de vétusté
avancé. Elle renaît de ses cendres en janvier 2008 avec l’ouverture d’un centre
aquatique flambant neuf comprenant
notamment un espace aquatique de premier plan: un bassin olympique de 50 m,
un bassin « balnéo-forme » de 170 m2, un
bassin d’apprentissage, une pataugeoire,
un toboggan et un solarium… Un espace
où athlètes et public cohabitent, grâce à
une cloison amovible séparant le bassin
en deux.
Les retombées
Les subventions de l’État, de la Région,
du Département et de la municipalité
n’ont pas été vaines. Le centre aquatique,
géré par un organisme privé (VertMarine), accueille des nageurs de 6 à plus
de 70 ans, de tout le territoire de la com-
munauté de communes Artois Comm. (et
au-delà), encadrés par six entraineurs
(dont trois emplois pérennes) mais
permet également de recevoir des compétitions de premier plan.
En effet, le mois de juillet a été marqué
par l’organisation à Béthune des championnats de France jeunes… Bilan des
six jours de compétition, 1200 personnes
sur place par obligation, et des retombées
économiques estimées à 430 000 €…
À Jean-Bernard Pouillier le mot de la
fin: « Nous faisons vivre, nous animons
un territoire et nous permettons à une
jeunesse de vivre mieux ». Du côté de
Béthune, on attend les prochains championnats de France interclubs en
novembre… et une sollicitation sans
doute dans le cadre de « Pas-de-Calais,
base arrière de Londres 2012 ».
18
Vécu
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
Avelosolex :
Photos A. Top
le tour du monde utile de Paul-Henri et Ophélie
AINT-OMER, place Foch, samedi 21 août. Ophélie et Paul-Henri
Vanthournout viennent d’achever leur incroyable défi : un tour du
monde à solex ! T-shirts souillés par les 18 000 km de voyages et 14
mois d’aventure, les cheveux longs pour lui, les pieds abimés pour elle, les
deux jeunes Audomarois sont allés au bout du monde, au bout d’euxmêmes et de leurs vieilles machines pour un travail qui ne fait que
commencer. Ils s’apprêtent à entamer, dès janvier, un cycle de conférences
dont les bénéfices serviront à financer des opérations de microcrédit. Récit
d’une aventure inédite à travers une vingtaine de pays, de la cordillère des
Andes à l’Allemagne de l’Est en passant par le Népal, la Thaïlande, la
Serbie ou encore l’Argentine.
S
Paul-Henri a envie de découvrir le
monde, à vélo, avec un ami. Le projet
de trois ans d’âge est presque ficelé,
mais ne peut se concrétiser. Les deux
ans prévus à bicyclette tombent à l’eau.
Alors il propose à Ophélie, de l’accompagner… la petite sœur adhère, sans
l’ombre d’une hésitation, à condition
cependant de mettre le biclou au placard et de trouver un autre moyen de
locomotion, original autant que possible. Peu consommateur d’énergie fossile, le Solex apparaît comme l’allié
idéal. Nous sommes en septembre 2008,
le départ est fixé en juillet de l’année suivante. Dix mois pour finaliser, transposer le « projet vélo » en « projet
Solex » et surtout dénicher les partenaires. Pas un exercice aisé. Personne
ou presque ne connaît le duo. Les curriculum vitae sont certes solides, mais ce
tour du monde à Solex est inédit, questionne. Michel Lefait, conseiller général
et député du Pas-de-Calais, se présente
comme un soutien de poids. Des portes
s’ouvrent. Sans l’aide du département
et de certains sponsors privés
convaincus du bien-fondé de l’odyssée,
rien n’était possible. Subsiste une nécessité : apprendre les rudiments de la
mécanique… avant le grand départ.
« Il ne faut pas
avoir peur »
Les premiers kilomètres et la descente
vers l’Espagne relèvent de l’exercice
pratique… Pompe à essence ou
gicleur bouchés, mauvais serrage,
panne de carburant… tous les pépins
basiques pointent le bout du nez. Un
rodage avant le grand saut, par la
voie des airs, entre Madrid et Buenos
Aires. L’Amérique du Sud se dévoile
sous leurs roues, et déjà, un soulagement pour l’aîné des deux globe-trotters : « Quand tu passes la cordillère
des Andes, non seulement c’est
magnifique, mais tu te dis en plus
qu’il ne peut plus rien t’arriver.
Amener un Solex à 3 800 m d’altitude, de mémoire, c’est du jamais
vu ».
Les Solex tiennent le choc, à l’instar
de leurs pilotes. L’état d’esprit est
celui du sportif en compétition.
Physiquement et mentalement - l’un
ne va pas sans l’autre – mieux vaut
être armé. Les conditions climatiques
changent : pluie, chaleur, neige… les
kilomètres défilent, les frontières se
franchissent tour à tour non sans difficultés. Leur expérience en matière
de voyage est mise à profit. PaulHenri et Ophélie savent à qui donner
le bakchich, quand et comment louvoyer face aux douaniers, « toujours
border line », pour reprendre les
propos de Paul-Henri.
Géopolitique
et gastronomie
La mécanique a tenu la distance, mais les
cadres ont souffert. Les deux Solex sont
« bons pour le musée ».
Les obstacles ne prennent pas toujours des allures de séparation de territoires nationaux. Les voyages forment la jeunesse… et forgent une
solide culture en géopolitique.
Ophélie voulait découvrir le MoyenOrient… pas la région du monde la
plus stable qui soit… mais la surprise
est venue d’une Thaïlande en proie
aux émeutes, et du Tibet, en pleine
guerre civile. Trop peu pour freiner
les deux jeunes gens.
« Le monde est un livre, celui qui ne voyage pas reste à la première page » Paul-Henri et Ophélie
incitent chacun à vivre ses rêves.
Très attendues en revanche, les
découvertes culinaires. Chien, chat,
cochon d’Inde, fleur, scarabée, grenouille ou encore fœtus de poussin…
bon ou pas, il fallait répondre à des
besoins nutritifs. Dix kilos de perdus
pour Paul-Henri et une dent cassée,
sans doute en raison d’une carence
alimentaire. Raconté de la sorte, le
périple prend des airs de calvaire
mais on ne peut occulter la grandeur
et la beauté des rencontres effectuées, des paysages rencontrés :
« Nous n’avons que très peu sorti la
tente », raconte Paul-Henri. « Nos
Solex ont servi de visas, les gens
étaient surpris, curieux de nous voir
en pleine jungle évoluer sur des
pistes défoncées. On ne faisait pas
envie avec nos mains et nos T-shirts
pleins de cambouis ! On a été très
bien accueillis. Nous avons dormi
dans une maison sur pilotis, tenté
d’apprendre les rudiments du
Khmer, vu des rizières magnifiques ». Un concentré de souvenirs
dont la totalité repose dans les
quelque 10 000 photos et la trentaine
d’heures de vidéos. Elles serviront
de support à un projet qui ne fait que
commencer, le financement d’opérations de microcrédit.
Des conférences,
un film, un livre
Rentrés le 21 août à Saint-Omer, le
frère et la sœur Vanthournout étaient
très attendus. Journalistes, élus, la
famille et surtout les amis ont porté
en triomphe le duo de choc. Le
retour à la réalité a été rapide.
Ophélie a repris ses études en
Belgique, Paul-Henri vit, lui, comme
un sous-marin : « J’ai prévenu, il va
être difficile de nous voir.
Désormais, il faut travailler et rester
concentrés sur le projet. Nous réapparaîtrons en décembre ». En effet,
le projet de l’association Avelosolex
n’est pas une entreprise « dans le
vent ». Ces quatorze mois de voyage
sont une introduction à des opérations de microcrédit. Paul-Henri
explique : « Dans les pays du Sud,
50 euros suffisent à monter une
entreprise. Trois poulets et l’on peut
démarrer un élevage, nourrir sa
famille… mais 50 euros c’est parfois
beaucoup, tout le monde ne jouit pas
d’une telle somme. L’idée n’est pas de
donner du poisson, mais d’apprendre à pêcher. Dans chaque
pays, nous avons rencontré une
association qui s’occupe de cela ».
En janvier débutera un cycle de
conférences dans les établissements
scolaires, les maisons de retraite,
associations culturelles, clubs services ou les collectivités qui le souhaitent. Par le truchement de ces
conférences, des bénéfices devraient
apparaître, destinés au microcrédit.
En attendant, nos deux jeunes
Audomarois sont à la recherche d’un
producteur et réalisateur bénévole,
ainsi que d’un éditeur. Un livre retraçant l’aventure est en cours de rédaction. Un récit qui s’annonce passionnant.
A. Top
www.avelosolex.com
[email protected]
Identité
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
Département et réforme territoriale
La décentralisation
« à l’article 35 de la mort » ?
n peut affirmer sans se tromper qu’une très grande
majorité des habitants du Pas-de-Calais ignore tout
de l’article 35 de la réforme des collectivités
territoriales… Dans le tourbillon de la rentrée, entre le
rush des fournitures scolaires et la retraite qui n’est plus
pour demain, l’adoption de l’article 35 par l’Assemblée
nationale est passée inaperçue. Enfin presque, les élus
locaux étaient aux aguets… Et ce vote est tombé comme
un couperet : les conseillers généraux socialistes,
communistes et républicains ne décolèrent plus. Une colère
entourée d’un immense point d’interrogation.
O
« Le brouillard s’épaissit de
jour en jour », a commenté
Dominique Dupilet, lors de la
séance plénière de rentrée du
conseil général du Pas-deCalais le 20 septembre dernier.
Une séance qui débuta par des
questions d’actualité et l’article 35 était bien un sujet brûlant pour le Département. Dans
le cadre de la réforme territoriale voulue par le président de
la République, les députés de la
majorité présidentielle ont donc
supprimé, rayé des cadres, la
clause de compétence générale.
« Dans une indifférence médiatique totale », a regretté le président Dupilet. En ne tenant
absolument pas compte du
Sénat qui prônait le maintien de
cette clause permettant aux
départements, aux régions de
mener des politiques volontaristes, de soutenir le sport, la
culture, le monde rural… « Sa
suppression aura des effets terribles, néfastes, a souligné JeanLouis Cottigny, élu socialiste de
l’Arrageois. Ce coup porté au
département risque d’être fatal
à la jeunesse, aux associations,
aux
bénévoles!
»
Demain, le Département
se retrouvera avec des
compétences exclusives:
« sans connaître ces compétences, a renchéri D.
Dupilet. On pourrait
intervenir sur des compétences liées à l’initiative
locale? Que restera-t-il?
Nous n’en savons rien! » Le
fameux brouillard. Les
communes rurales risquent
d’avoir une visibilité très
réduite de leur avenir
puisque la réforme des collectivités
territoriales
annonce la fin des finance-
ments croisés. Il faudra qu’une
petite commune mette autant
d’argent sur le tapis que la
Région ou le Département pour
bâtir, construire, avancer. Ce
n’est pas gagné… Le président
du Département est allé beaucoup plus loin: « C’est la fin de
l’aménagement du territoire au
profit des grandes métropoles.
Comment continuer à aider? Je
n’en sais rien. Le Département,
échelon protecteur et conducteur, c’est fini. C’est la remise en
cause de la décentralisation. »
Des collèges
“ trinquent ” !
L’impossibilité d’engager de
nouvelles dépenses « faute
de lisibilité » a obligé l’exécutif du conseil général à
repousser la reconstruction
de plusieurs collèges.
André Delcourt, député
communiste du canton de
Divion, a attiré l’attention de
l’assemblée départementale lors de la séance plénière de septembre sur le
cas du collège de CalonneRicouart « inau-guré en
1964 » et identique selon lui
aux « Pailleron avec ossature métallique » de sinistre
mémoire. La vice-présidente Françoise Rossignol
lui a répondu que l’établissement calonnois est « en
parfaite conformité au
niveau de la sécurité » et
qu’il sera bien reconstruit
(18 millions d’euros). Elle a
ensuite précisé qu’il n’y a
pas de collège type
Pailleron dans le Pas-deCalais, « cinq collèges ont
des structures métalliques
et un plancher béton ».
De La Coupole
à Delta 3
Cantonales en vue
Tous les articles (42 au total) de
cette réforme donnent le
tournis aux conseillers généraux… appelés à devenir en
2014 des conseillers territoriaux, siégeant à la fois au
Département et à la Région. Le
Pas-de-Calais en compterait 57,
« soit un conseiller territorial
pour 22000 habitants alors que
nous avons actuellement un
conseiller général pour 11000
habitants. » Les élus socialistes,
communistes et républicains ne
décolèrent
19
Le conseil général du Pas-de-Calais n’est pas le seul à craindre les effets de
la réforme territoriale ! Dans les Bouches-du-Rhône ou les Pays de la Loire par
exemple, les élus de Gauche battent le rappel des troupes…
vraiment plus: la « contrainte
légale » s’ajoutant à « l’asphyxie financière ». « L’État
nous doit 975 millions
d’euros », a redit le président
Dupilet. « 550 euros par habitant! » Le conseil général du
Pas-de-Calais doit économiser
100 millions d’euros sur son
budget 2011 pour avoir les
moyens de poursuivre ses politiques volontaristes.
Porte-parole
du
groupe
Union@ction62 – des élus soutenant
l’action
du
Gouvernement -, Michel Petit a
voulu calmer le jeu, misant sur
la future répartition des compétences et réclamant un rassemblement de tous les élus du
Nord et du Pas-de-Calais pour
« anticiper cette répartition ».
M. Petit a aussi ajouté « que
65 conseillers territoriaux
seraient demandés… »
Dire que cette séance plénière
s’est déroulée dans un climat
tendu est un doux euphémisme. Pas de langue de bois
mais des langues couvertes
d’échardes. Les deux députés
UMP du Pas-de-Calais ont été
montrés du doigt… Le poing
serré, Dominique Dupilet est
plus que jamais décidé à combattre un État à qui il ne veut
plus rien demander. Un
combat politique : « Nous
devons être collectivement au
rendez-vous de 2012 – élection
présidentielle évidemment.
Nous reviendrons sur cette
réforme territoriale si la
Gauche revient au pouvoir. »
Avant 2012, il y aura des élections cantonales en 2011; avec
le renouvellement de la moitié
de l’assemblée départementale
(Dominique
Dupilet
est
concerné dans le canton de
Boulogne Nord-Ouest). « Une
répétition pour le changement
à la tête de l’État », a lâché le
président du conseil général.
Indéniablement, la campagne
est lancée, sur fond d’article 35.
Christian Defrance
Cette séance de rentrée du
conseil général du Pas-deCalais a encore permis aux
élus d’examiner les rapports d’activités 2009 des
établissements publics et
organismes associés, dépendant du Département.
Ils sont dix-neuf, d’Adevia
au Service départemental
d’incendie et de secours du
Pas-de-Calais en passant
par le Centre d’histoire et
de mémoire (La Coupole),
la plateforme multimodale
de Dourges (Delta 3) ou
Maisons & Cités que
Jean-Pierre Kucheida en
personne est venu présenter aux conseillers
généraux.
Vive le camping-car
L’assemblée a adopté à
l’unanimité les nouvelles
modalités d’aides départementales en faveur de
l’accueil des campingcars (créations d’aires de
services et de stationnement). Actuellement, une
dizaine de projets sont
inscrits dans les Contrats
territoriaux de développement durable que le Département a signés avec
les Epci - Établissements
publics de coopération
intercommunale.
20
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
Apprivoiser les eaux pluviales
en milieu urbain
Photo X
Fin septembre, Douai a accueilli le forum sur
la gestion durable des eaux pluviales devenue une obligation légale depuis 2006 pour enrichir les connaissances et les pratiques de maîtrise des eaux pluviales par les
techniques alternatives ou compensatoires.
Comment mieux intégrer l’eau pluviale dans
le paysage urbain ? Telle est la problématique
centrale pour les élus confrontés à la gestion
des eaux pluviales et aux inondations en particulier. Les solutions et les méthodes proposées s’orientent de plus en plus vers une gestion naturelle de l’eau pluviale en milieu
urbain. Ainsi, certaines collectivités ont
choisi de la gérer en surface plutôt qu’en
réseau enterré. Cela représente d’autres
avantages : celui de dynamiser les espaces
publics en intégrant l’eau, élément naturel,
en ville, mais également une facilité d’entretien. L’idée est finalement d’admettre les
inondations comme phénomène naturel, de
tolérer l’eau de pluie dans les villes et d’habituer les habitants à sa présence limitée dans le
temps. Car derrière la volonté de mieux gérer
les eaux pluviales, l’objectif est à la fois de
diminuer les risques d’inondation mais aussi
de maîtriser la pollution induite par le ruissellement de l’eau.
Ce forum s’est également déroulé « sur le terrain », les participants se rendant par
exemple dans la communauté d’agglomération
d’Hénin-Carvin pour visiter la zone d’activités de la Chênaie avec sa gestion des eaux
pluviales, les différents types de noues, et la
résidence des Peupliers avec sa voirie réhabilitée et ses tranchées drainantes.
Le code de la route s'applique-t-il
sur le parking d’une grande surface ?
Vie pratique
Qualité de l’eau :
des aides
pour les agriculteurs
Dans le cadre du programme eau et agriculture 2010-2012, les
agriculteurs du bassin Artois-Picardie peuvent bénéficier, dans
le cadre des nouvelles mesures agro-environnementales, d’aides
financières pour leur contribution à l’amélioration de la qualité
de l’eau, notamment en diminuant l’utilisation des intrants sur
une durée de cinq ans. Des participations qui pour la protection
intégrée en blé vont de 71 euros par hectare et par an (avec en
plus 30 euros au titre des aides de minimis) à 164 euros selon le
niveau d’intervention ; ou 113 euros sur le maïs, 168 sur les betteraves, 200 sur les légumes.
Par ailleurs, toujours sur le bassin Artois-Picardie et en zone
« enjeu eau potable », un appel est lancé pour la création et l’entretien de couverts herbacés, c’est-à-dire en remettant en herbe
des parcelles cultivées. La participation financière peut aller
jusqu’à 450 euros par hectare/an. Après dépôt des dossiers les
projets seront sélectionnés en fonction de leur efficacité environnementale et économique, l’Agence de l’eau accordant ses
aides sur la base des estimations de coûts supplémentaires et
pertes de revenu.
Pour plus d’informations, www.eau-artois-picardie.fr
Sclérose en plaques
et groupes de parole
E circule et je me gare sur le parking
d’un supermarché. Des signalisations
sont présentes, suis-je obligé de les
respecter ? Puis-je être sanctionné en cas
d’infraction ? Avez-vous connaissance de la
nature de la voie sur laquelle vous vous
situez ? Interrogée régulièrement sur ces
questions Boulogne Infoconso, association
de consommateurs à vocation citoyenne a
mené l’enquête.
J
On distingue traditionnellement trois types de
voies. La voie privée « voit » son propriétaire
interdire l’accès au public en mettant à ses
extrémités des grilles, des chaînes ou des barrières, les conducteurs ne pouvant y accéder
que s’ils obtiennent une autorisation. La voie
publique rejoint le réseau des routes nationales, départementales et communales. La
troisième voie est privée mais ouverte à la circulation publique, car d’après la jurisprudence de la Cour de cassation, « les chemins
qui sont affectés à un usage public et dont
l’accès n’est pas interdit par une pancarte ou
par un obstacle physique doivent être présumés ouverts à la circulation publique des
véhicules ». Ainsi, beaucoup d’automobilistes
ignorent que les parkings des supermarchés,
hypermarchés et autres grandes surfaces
appartiennent à ce troisième type de voie.
Qui est compétent pour mettre en place la
signalisation ? Lorsqu’il s’agit d’une voie
privée, il appartient uniquement au propriétaire de déterminer les règles de circulation et
de stationnement. Dans le cas d’une voie
privée ouverte à la circulation publique, c’est
le maire qui prend les décisions dans le cadre
de ses pouvoirs de police. Il peut autoriser les
travaux et constater la conformité de la signalisation avec les prescriptions légales ou réglementaires. En fin de compte, il faut savoir que
le code de la route est applicable sur cette
voie, avec pénalisation en cas d’infraction.
En cas d’infraction justement sur ces parkings
de grandes surfaces, qui est amené à sanctionner ? Gendarmerie nationale ou police
interviennent dans deux cas : pour constater
un accident corporel, pour constater « un
usage au mépris flagrant des dispositions
générales du code de la route » : mise en
danger de la vie d’autrui, conduite en état
d’ivresse ou encore vitesse excessive.
Boulogne Infoconso :
du lundi au samedi de 9 h à 19 h
et sur rendez-vous, tél. 03 21 92 37 09
22 rue des Carreaux - BP 166
62203 Boulogne-sur-Mer cedex
[email protected] - www.infoconso.org
En France, 80 000
personnes sont
aujourd’hui touchées par la sclérose en plaques
(SEP),
maladie
dont l’origine reste
encore inconnue. Avec
2 000 malades de plus
chaque année. Aucun traitement n’est capable de guérir la sclérose en plaques qui est la
première cause de handicap chez l’adulte jeune (de 20 à 40
ans), après les accidents de la route. La SEP est une maladie
neurologique inflammatoire et dégénérative qui affecte le système nerveux central. L’Afsep – Association française des
sclérosés en plaques - regroupe depuis 1962 les personnes
atteintes de cette maladie insidieuse, leur famille et leurs
proches. Elle représente, renseigne et défend ses adhérents.
Le soutien à la personne malade et à ses proches passe par
un service social spécialisé, un service juridique, 130 délégués
départementaux bénévoles qui se mobilisent sur le terrain, des
groupes de parole. L’Afsep participe à la création et à la gestion d’établissements spécialisés dans l’accueil et le soin des
personnes atteintes de SEP ; elle soutient la recherche clinique
et fondamentale en collaboration avec le comité médico-scientifique de l’Association de recherche sur la sclérose en plaques
(Arsep). Enfin, l’Afsep est membre fondateur de l’Unisep,
regroupement de plusieurs associations unies pour combattre
la sclérose en plaques.
Dans le Pas-de-Calais, la délégation de l’Afsep tient des permanences à la mairie de Wimille (les lundis 8 novembre et
6 décembre de 10 h 30 à 12 h). Des groupes de parole, animés
par Christian Taffin, psychologue, se réunissent les mercredis
6 octobre, 3 novembre, 8 décembre de 15 h à 17 h, à la
maison des associations 19, rue de Wicardenne à Boulognesur-Mer.
Rens. Madeleine Poidevin 06 84 11 07 28
Vie pratique
Le SIAL 2010 et la bière
Le Nord - Pas-de-Calais, 3e région agroalimentaire française,
affirme sa position de leader français en matière d’exportations
en participant au Salon international de l’alimentation de Paris,
du 17 au 21 octobre à Villepinte avec 48 entreprises, 25 exposant
sous le pavillon régional accompagnées par le Comité de
Promotion. Quatre de ces entreprises sont finalistes ou lauréates du concours de l’innovation agroalimentaire Nord - Pasde-Calais et dix-neuf adhèrent à la marque collective Saveurs
en’Or. Pour la première fois sur le salon, à l’instar de ce qui a
été réalisé pour le vin ou le thé, les organisateurs ont souhaité
dédier un espace à… la bière. Quatre brasseries régionales Castelain (Bénifontaine), Duyck (Jenlain), Saint Germain (AixNoulette) et Saint Sylvestre (Saint-Sylvestre-Cappel) seront présentes sur le stand des Brasseurs de France.
Des cours d’art floral
L’association Art Opale Fleurs propose des cours d’art floral à
Berck. Ils sont dispensés par Violette Debuiche, professeur
diplômé et se déroulent le jeudi de 15 h à 17 h ou de 20 h à 22 h
une fois par mois (20 euros le cours de deux heures), le mercredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h soit un ministage de deux
cours consécutifs pendant les vacances scolaires (35 euros) dans
la salle n°1 de la Maison des associations, boulevard de
Boulogne à Berck. L’inscription aux cours implique obligatoirement l’adhésion à l’association (15 euros). Premier cours le 14
octobre : bouquet rond… Décoration de table et buffet le 18
novembre, décoration de Noël le 9 décembre.
Rens. et inscriptions au 03 21 84 05 27. Art Opale Fleurs : 12, impasse du Pont de l’Arche 62600 Berck-sur-Mer
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
21
L’Esprit Village, à lire
et à mettre en pratique
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les
bonnes pages aussi cet automne ! Celles de
L’Esprit Village par exemple, « le seul magazine au cœur de la campagne ». On apprend
dans le numéro 105 de ce trimestriel que les
feuilles mortes valent de l’or… pour enrichir
la terre, ou pour s'ajouter aux composts.
Le Pas-de-Calais est également au sommaire
de ce numéro avec un reportage sur le
Germoir, installé à Ambricourt, « une des
premières pépinières agricoles et rurales de
France ». L’Esprit Village et Patricia
Hanssens ont rencontré Jean-Louis
Robillard, initiateur du projet, Philippe
Bru, Fanny Vasseur, Sylvain Blarel et ses
« petites éoliennes », Christine Boutin la fille
de Marc militant de « l’écologie et de la solidarité au vert » depuis belle lurette.
Toujours dans ce numéro 105, des témoignages de ruraux qui ont créé leur emploi à
domicile : travail à distance, internet haut
débit et le tour est joué ; comment choisir son
vélo, réutiliser ses chaussettes…
C’est quoi L’Esprit Village ?
Sylvie Le Calvez et Claire Lelièvre ont créé
L’Acteur Rural, société de presse installée
dans l'Orne, en 1993. Avec un groupe d'amis,
professionnels de la communication et du
développement local, tous passionnés par la
campagne, elles ont lancé l'Acteur Rural, un
magazine national dont la vocation était de
montrer que la campagne est certes lieu de
mémoire, de culture, de savoir et de savoirfaire mais aussi lieu de création, d’innovation. En 1995, elles ont élargi la diffusion du
magazine devenu Village Magazine en
kiosque. « Un magazine pour partager les
expériences de ceux qui vivent et souvent travaillent au quotidien à la campagne, découvrir des savoir-faire spécifiques au milieu
rural, s'imprégner des modes de vie des différentes régions pour mieux les habiter, participer aux grandes mutations du milieu
rural, imaginer des activités nouvelles et
tisser un réseau de relations… » En septembre 2009, à l’occasion du numéro 100,
Village Magazine s’est transformé en L'Esprit
Village, un magazine plus pratique, plus
nature, plus économe, valorisant les parcours, les territoires, les savoirs et savoirfaire et mettant en réseau tous ceux qui innovent et inventent de nouvelles façons de vivre
sur les territoires.
http://www.village.tm.fr/
22
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
Textes et photos Ph. Vincent-Chaissac
216 au disc-golf
3 000 au trail
Vainqueur du Grand prix de Lillers en 2009, Aleksejs Saramotins du Team HTC-Columbia a remporté
la 64e édition du Grand prix cycliste d’Isbergues – Pas-de-Calais, au terme d’une course marquée par
l’échappée fleuve, dont il faisait partie avec Morgan Kneisky (Roubaix Dalkia), Johan Monbaerts (Big
Mat – Auber 93) et le Nordiste David Boucher (Landbouwkrediet). Partis quelques kilomètres seulement après le départ, les quatre fuyards ont eu jusqu’à 10 minutes d’avance sur le peloton. Mombaerts
ayant engrangé les points du classement des sprints, Boucher, lui, passait en tête de tous les sommets…
Et l’avance restait substantielle jusqu’aux faubourgs d’Isbergues où le peloton fondait sur les quatre
hommes. Tiendra, tiendra pas. Chacun y allait de son pari. En fait, seul Saramotins était en mesure
de résister, peut-être parce qu’il avait moins souvent mené durant toute la journée. Il l’emportait
donc avec deux secondes d’avance sur le Russe Denis Galimzyanov et le Français Romain Feillu qui
réglaient le sprint d’un peloton venu mourir sur ses talons. Boucher, lui, collectionnait les prix, celui
des monts, de la combativité… mais ne cachait pas sa déception. “Je ne tire pas mon chapeau au vainqueur du jour… mais il a été le plus malin”.
216 joueurs venus de toute
l’Europe ont disputé fin
août à Wingles et Olhain, les
championnats d’Europe de
disc golf. La compétition a
duré quatre jours. Les parcours aux espaces ouverts et
fermés étaient extrêment
techniques et laissaient très
peu de place à une surprise
de taille pour l’attribution
du titre qui est revenu à un
Suédois, Jesper Lundmark.
Un Allemand Simon Lizotte
et un Danois Karl Joan Hoj
Nybo complétaient le podium.
Le trail Côte d’Opale en Pasde-Calais continue de battre
des records: 3000 inscrits…
Pour cette quatrième édition, le
Corrézien Thierry Breuil se
devait de finir dans le top 3 du
58,5 km concocté par l’organisation pour s’adjuger un troisième titre de champion de
France consécutif. En s’imposant, il a une nouvelle fois
démontré sa supériorité, avec
un peu moins de treize minutes
d’avance sur son dauphin
Patrick Bringer. À noter, côté
dames, la belle victoire de la
Rémoise Laurence Klein (10e).
Photo A. Top
Saramotins a été le plus malin
Illustration de la course,
à Pernes : trois hommes
qui mènent l’échappée
(Boucher, Mombaerts et
Kneisky) sous les yeux
de Saramotins qui s’est
avéré être le plus malin.
À Olhain, le parcours dans les bois s’avé- Thierry Breuil au pied du phare du
rait très technique
Gris-Nez
Née le 9 décembre 1989 au Lamentin
(Martinique)
Domiciliée : à Arras
Club actuel : Arras - Pays d’Artois
En décembre dernier, Marielle Amant était élue meilleure espoir féminine de l’année à l’occasion des Talents du sport organisés par le
conseil général du Pas-de-Calais. Il faut croire que ses électeurs
avaient vu juste, puisqu’elle a été retenue en équipe de France de
basket pour participer à une série de stages et de tournois préparatoires aux championnats du monde (23 septembre - 3 octobre).
Malgré une préparation perturbée par une spectaculaire blessure à la
lèvre lors d’un match contre le Sénégal, fin août, la joueuse arrageoise qui avait été écartée du groupe, a finalement été rappelée pour
jouer le Tournoi de Picardie, dernier rendez-vous, avant l’envol pour
la République tchèque où elle était accompagnée d’une autre
Arrageoise, Johanne Gomis, appelée de dernière minute.
Sortie du pôle espoir de Martinique en 2004, Marielle Amant a fait ses
armes au centre fédéral avant de renforcer la raquette d'Arras où elle
a confirmé ses qualités entrevues dans les sélections nationales jeunes.
Championne d'Europe espoir en 2009, elle a aussi réalisé une très
belle saison sous le maillot d'Arras - Pays d'Artois, avec qui elle s'est
qualifiée pour la coupe d'Europe 2010-2011. « Marielle Amant possède un bon shoot dans la zone intermédiaire, en plus d'être un vrai
point de fixation dans la raquette ».
Octobre 2010
))) ) octobre 2010
Rink hockey
Marielle Amant
L’équipe du mois
) ))
Ça n’était pas arrivé depuis 1932, l’équipe de France de rink
hockey a remporté la médaille de bronze des championnats
d’Europe. Un résultat qui rejaillit sur le Skating club de la région
audomaroise puisque les tricolores sont entraînés par Fabien
Savreux, l’entraîneur du Scra, qu’ils comptent parmi eux
Kevin Guilbert et Guirec Henry qui évoluent sous les couleurs
du Scra ; Nicolas Guilbert, autre Audomarois qui vient de poser
ses valises à Coutras ; sans parler de Sébastien Furstenberger
et Florian Tessier qui étaient encore sous le maillot du Scra la
saison dernière.
Les choses avaient mal débuté pour les Français étonnamment battus
par la Suisse et fort logiquement par l’Espagne. Une victoire contre
l’Autriche (8-0) leur ouvrait toutefois les portes des quarts de finale où
ils causaient une énorme surprise en éliminant l’Italie (2-1). À nouveau
battus par l’Espagne en demi-finale, il restait l’espoir d’obtenir une
troisième place face à l’Allemagne qui avait l’énorme avantage de jouer
chez elle, mais qui a dû laisser le bronze aux tricolores à l’issue de
l’épreuve des tirs au but.
Photo FFRS
Les grands du Pas-de-Calais
Équipe de France de rink hockey
Médaillée de bronze aux championnats d’Europe
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
23
Eté 2010 : le Pas-de-Calais a frappé fort
D
’ÉVIDENCE, l’approche des Jeux olympiques de 2012 excite les appétits sportifs du Pas-de-Calais. Dans notre dernier numéro, nous évoquions déjà les
performances de Romain Barras, Thomas
Simart et Matthieu Goubel, auxquelles il faut
ajouter celles de Christophe Rambert, Alice
Arutkin, tous médaillés lors de championnats
d’Europe ou du monde… tous licenciés dans un
club du Pas-de-Calais et tous membres de
l’équipe Olympique Pas-de-Calais. Ce qui explique qu’ils aient été officiellement reçus à
l’Hôtel du département, lors de la séance de
rentrée du conseil général. En remettant à
chacun d’eux, la médaille du département en
présence de leur capitaine Marie Delattre, le
président Dupilet soulignait que : « Bien loin
des vicissitudes et des excès du sport professionnel, ces sportifs témoignent de leur capacité à mener de front une carrière d’athlète de
haut niveau et une insertion professionnelle ».
En « sport co » aussi
Derrière ces belles réussites individuelles, celles
de Thomas Hamon et Mélanie Lesaffre, absents
pour cause de compétition ou d’opération, il y
a eu aussi durant cet été quelques beaux résultats dans les sports par équipe, avec des gens
du Pas-de-Calais présents dans les équipes de
France de football, basket, volley, kayak-polo,
etc.
D’évidence, le sport est en train de prendre une
place importante dans la vie de notre département, et pas seulement en matière de football…
Des équipements de grande qualité seront inaugurés dans les prochaines semaines : salle de
lutte à Marquise, salle de gymnastique à
Arques, piste de BMX à Lumbres, salle de badminton à Aire-sur-la-Lys. Et de grands rendezvous s’annoncent déjà pour 2011 avec les
championnats de France de tennis de table à
Arras, en mai ; ceux de cyclisme, à Boulognesur-Mer, en juin.
La salle de la Calypso à Calais a accueilli la deuxième journée du tournoi de
France de volley-ball. L’occasion de voir Nicolas Maréchal, sous le maillot de
l’équipe de France, parti à Poitiers.
Profitant du forfait de la Villeneuvoise Emilie Gomis, l’Arrageoise Johanne
Gomis (sans lien de parenté) est la dernière à être montée dans l’avion pour
la République tchèque.
Dominique Dupilet remet la médaille du département à Christophe Rambert, vice-champion du monde de tir handisport
à 50 mètres, individuel et par équipe, sous les yeux de Thomas Simart, Mathieu Goubel, Romain Barras, Alice Arutkin et
Marie Delattre.
Sous le maillot trico lore
Guirec Henry, Kevin
Guilbert, Nicolas Guilbert,
et Fabien Savreux (entraîneur), médaillés de bronze
aux championnats d’Europe
de rink hockey (lire p. 22)
Romain Barras,
champion d’Europe du
décathlon
Thomas Simart,
vice-champion du monde de
canoë
Anaïs Cattelet, championne
d’Europe junior de canoë
Julie Sauvage, championne du
monde - 21 ans de kayak-polo
Virginie Brackez et Gaëlle
François, médaillées de
bronze aux championnats du
monde de kayak-polo
Matthieu Goubel, vice-champion d’Europe de canoë
Matthieu Bataille (natif de
Cucq) médaillé de bronze
aux championnats du
monde de judo
Thomas Hamon, vice-champion d’Europe de BMX
Mélanie Lesaffre, médaillée
de bronze des championnats
d’Europe de lutte
Christophe Rambert, vicechampion du monde de tir
handisport
Marielle Amant et Johanne
Gomis, membres de l’équipe
de France de basket
Nicolas Maréchal (formé à
Harnes) et Édouard
Rowlandon (formé au
Touquet), membres de
l’équipe de France de
volley-ball
Nando De Colo (originaire
d’Arras), membre de
l’équipe de France de
basket, 1/4 de finaliste des
championnats d’Europe
Céline Deville (née à
Berck-sur-Mer) membre de
l’équipe de France de football qualifiée pour la
Coupe du monde 2011
... en attendant les résultats des championnats du
monde de canoë-kayak
marathon et ceux des
championnats du monde de
char à voile
Retrouvez les résultats et les portraits des sportifs du Pas-de-Calais sur le site
http://echo62.com/blogs/sport
24
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
Photos Rue… Mots, cour et jardin
Rue…
Mots, cour et jardin
L aurait fallu « un tremblement de terre » pour que
Françoise Demory n’allât pas jusqu’au bout de sa
passion : le théâtre. Après avoir concilié durant quelques
années enseignement spécialisé et planches, elle a
« basculé » vers la scène « pour vivre quelque chose
d’autre ». Une aventure qui est loin d’être solitaire,
intérieure, pour cette Douaisienne installée à Rumaucourt
où elle est devenue la responsable artistique de
l’association « Rue… Mots, cour et jardin ».
I
Une grande et belle maison à
Rumaucourt, celle où vécut le
docteur Schekter - déporté à
Auschwitz, il retrouva son village après la guerre et marqua
fortement les esprits. « Il y a de
bonnes ondes ici », clame
Françoise. Trois chambres
d’hôtes et un projet de jardin
pédagogique autour du développement durable. Si « Le
relais de l’Hirondelle » est le
paradis des hirondelles, des
poules, des poussins il est aussi
le refuge des arts! Fin 2007,
sans trop savoir où elle allait,
mais avec la totale confiance de
la municipalité, la comédienne
a créé cette association,
ouvrant des ateliers de pratique
théâtrale pour les enfants, les
ados et les adultes. Des ateliers
axés sur le corps, la présence,
le regard, la voix, la respiration. Diplômée en sciences de
l’éducation, master 1 de théâtre
à l’université de Lille 3, bardée
de formations et de stages,
Françoise apporte sa patte…
qui n’a pas de fil contrairement
à la pièce de Feydeau qu’elle a
adaptée pour « ses » adultes.
Improvisation, boulevard ou
contemporain, tous les « trois
coups » sont permis, l’essentiel
étant « de se détendre, se
changer les idées, s’oublier
comme dans un rêve tout en
restant éveillé! »
Après deux années de bénévolat pur et dur, Françoise a
professionnalisé son activité
mais le « fond » des ateliers n’a
pas changé d’un iota. Depuis
2009, petits et grands acteurs
en herbe sont accueillis dans la
belle maison des associations.
Un projet collectif a donné
naissance au « Printemps théâtral », manifestation qui se
déroule au mois d’avril à
Rumaucourt. « En juin, avant
les vacances, nous jouons ailleurs: école maternelle, maison
de retraite, villages voisins »,
explique la responsable artis-
L’Hirondelle fait
le printemps et le théâtre
Du Feydeau pour les grands ; “apprendre à bouger” pour les enfants et ados.
tique. Sans oublier « Un fil à la
patte », le Feydeau que
« Rue… Mots, cour et jardin »
est prêt à « vendre ».
Insatiable, Françoise anime
également deux ateliers sur
Lille et poursuit une formation
en art-thérapie - une « méthode » qui trouvera vraisemblablement sa place au « Relais de
l’Hirondelle ».
En attendant, « Rue… Mots,
cour et jardin » a fait sa rentrée, le thème de l’année étant
le cinéma. « J’aime casser les
codes », sourit Françoise. Les
enfants (de 5 à 11 ans) se
retrouvent à la maison des associations, rue Clemenceau, tous
les mercredis de 14 h à 15h30
(40 euros par trimestre). Les
ados (11-16 ans) ont rendezvous le vendredi de 18 h à
19h45 (45 euros par trimestre).
Les adultes prennent le relais le
vendredi de 20 h à 22 h (50 euros par trimestre). Enfin Françoise Demory est très attachée
à son atelier intergénérationnel
du mercredi, théâtre en famille
de 8 à 88 ans, de 15h30 à 17 h
(40 euros par trimestre).
Et seul un tremblement de terre
pourra l’empêcher de mener à
bien tous ses projets, même
ceux dont elle rêve la nuit!
Comme monter une troupe et
jouer les pièces qu’elle a écrites
et qui attendent sagement dans
l’ordinateur dont un « Boulevard du chti » qui fait la part
belle au patois.
Chr. D.
Rens. et inscriptions
au 06 60 41 89 62
Rue… Mots, cour et jardin
976 rue Clemenceau
62860 Rumaucourt
Inutile d’avoir recours aux célèbres
prédictions de Paul le poulpe !
Victoire nette et sans bavure pour le
Poulpaphone dans le domaine des
musiques actuelles, très actuelles…
voire de demain. Pour sa sixième
édition, le festival s’installe du 8 au
10 octobre sur la zone d’activités
Garromanche entre Boulogne-surmer et Outreau. Concerts et performances artistiques tous azimuts, du
hip-hop de DJ Dee Nasty au hardcore death metal de Netfastcore - des
Boulonnais - en passant par les étonnants mélanges du quatuor hollandais et déjanté C-Mon & Kypski.
Quelque part entre Beck, Fela Kuti et
Justice, C-Mon & Kypski est le
« coup de cœur » de la programmation 2010, le vendredi 8 octobre à
23 h 45.
La grande nouveauté du festival sera
le ciné concert proposé le dimanche
10 octobre à 18 h avec un film culte
de 1920 « Docteur Jekyll et
M. Hyde » auquel Sleepers apportera
une musique nerveuse et angoissante.
À voir aussi le vendredi 8 à 0 h 30, la
saisissante performance de Portable
Palace, un duo d’artistes plasticiens,
Evelina Domnitch et Dmitry
Gelfandils, qui scannera des bulles
en mouvement avec un rayon laser !
Entrée : 6 euros, 4 euros pour les
moins de 18 ans. Fermeture des
portes à deux heures du matin…
Programme complet sur
www.poulpaphone.com
Photos Le Poulpaphone
Le Poulpaphone jette l’ancre à Garromanche
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
25
Photo A. Top
Verra Carlota, coup de jeune sur la création
Cadot est une jeune créatrice en art verrier. Sous le nom de
Verra Carlota elle travaille le verre dans son atelier flambant neuf
pour donner naissance à des bijoux, mais surtout à des vitraux
contemporains, figuratifs ou abstraits. Son art est à découvrir mi-octobre
lors des journées portes ouvertes des ateliers d’artistes.
C
HARLOTTE
Toute jeune, Charlotte arpente les
musées, les églises, les expositions en
tout genre… sensibilisée à l’art et la culture, amoureuse du travail manuel,
c’est tout naturellement qu’elle opte,
une fois le bac scientifique en poche,
vers une formation artistique. Direction
l’École des métiers d’arts d’Arras pour
trois ans… elle se confronte à la céramique, la sculpture, la scénographie et
le vitrail, sa spécialité. En 2007, diplôme
universitaire acquis, cap sur la Lorraine
et le Centre européen de recherches et
de formation aux arts verriers (Cerfav)
de Vannes-le-Châtel. Un CAP « décoration sur verre » et un diplôme de compagnon verrier européen plus tard,
Charlotte Cadot n’a pas trouvé l’atelier
qu’elle désire, l’atelier où le sens de la
créativité est développé, respecté. On
n’est jamais mieux servi que par soimême, la jeune femme se jette à l’eau et
crée Verra Carlota en mai 2010, sa
propre entreprise de vitraux décoratifs
contemporains et de création de bijoux à
base de perles de verre notamment,
filées au chalumeau.
Elle s’installe à Sailly-Labourse, dans
l’ancienne grange de la demeure familiale. Un endroit calme, chaleureux et
coloré, composé en partie d’un espace
création, le reste étant dévoué à l’exposition. Les vitraux trônent en bonne
place, ils ont sa préférence. La discipline
allie peinture sur verre, travail de la
matière « en volume » et le dessin, base
de ses créations. Les bijoux plaisent au
public et donnent à la créatrice la joie
d’un résultat souvent inattendu, mais
c’est un autre pan du métier que
Charlotte veut explorer.
Sensibiliser la population
au bien-être
« Il n’y a quasiment plus de verre coloré
dans les habitations en France ».
Charlotte déplore cet état de fait avant
de reprendre: « En Allemagne, dans les
pays nordiques et au Canada, c’est
beaucoup plus répandu. À mon sens, le
vitrail peut donner une valeur ajoutée
à la maison car les couleurs influent sur
l’état d’esprit. Mais pour cela, il faudrait intégrer le verre au moment même
où le bâtiment est pensé. C’est dans ce
sens que je souhaite évoluer ». Se mettre
en lien avec les architectes d’intérieur et
autres designers, prochaine étape à
franchir pour la jeune artiste et elle y
croit. Le bien-être est tendance c’est
indéniable. Se sentir mieux grâce au
positionnement des meubles, grâce aux
odeurs… et à la lumière… la chromothérapie, ou soigner le mal par les faisceaux lumineux. La lauréate du défi
jeunes au jury régional « envie d’agir »
mise sur ce créneau.
Son inspiration, Charlotte la puise
autant dans les modèles vivants, le corps,
le mouvement que dans la nature ou l’ar-
Les dessins de Charlotte Cadot réapparaissent dans le vitrail grâce au fil de plomb, comme ici dans
« Végétal ». Un aspect essentiel de ses créations.
chitecture. Armée d’un petit marteau,
d’un mètre, de son couteau à plomb et
d’un coupe-verre, l’artiste assemble les
pièces colorées sur fond de musique classique, minutieusement, mais rapidement. Deux heures à peine pour réaliser
la pièce du jour: un vitrail sur socle destiné à une boutique « bio », dans lequel
elle espère faire entrer le propriétaire
dans une sorte de méditation.
Talent qui s’expose
Depuis le mois de juillet, Verra Carlota
propose d’accueillir le public lors de
stages découverte pour apprendre les
rudiments de cet art, découvrir la technique ou simplement se perfectionner en
petits comités. Présente au salon des
Métiers d’art de Lens début octobre,
Charlotte Cadot sera également au salon
Talents de Femmes les 13 et
14 novembre à Béthune, animé par plus
de 100 exposantes. Elle ne comptait pas
non plus passer à côté des toutes proches
journées portes ouvertes des ateliers
d’artistes, une première. Elle attend le
public nombreux pour partager avec lui
un de ses moments de créativité.
A. Top
www.verracarlota.fr
À deux pas de chez vous,
les artistes ouvrent leurs portes
es 15, 16 et 17 octobre, les départements du Nord et du Pas-de-Calais organisent, avec la Province
de Flandre occidentale, les « portes ouvertes des ateliers d’artistes ». Pour le seul département du
Pas-de-Calais 178 communes sont concernées.
L
Pour cette septième organisation conjointe, qu’ils soient
débutants ou chevronnés, amateurs ou professionnels,
les artistes ont encore répondu massivement à l’appel et
ouvriront leurs portes, le temps d’un week-end. Un
moment privilégié pour découvrir leurs univers, partager une passion. Restaurateurs de meubles anciens,
peintres, sculpteurs, photographes, école d’arts plastiques ou d’art « tout court », associations culturelles…
la foule d’artistes installés dans le Pas-de-Calais a été
répartie en neuf zones géographiques: Arrageois, Artois,
Audomarois, Boulonnais, Calaisis, Hénin-Carvin, LensLiévin, Montreuillois et Ternois. Ainsi, et à titre
d’exemple, le public aura le loisir de rencontrer parmi la
pléthore de personnages, des artistes aux disciplines surprenantes: Michel Macquet de Wimille et ses peintures
rupestres contemporaines; Jean-François Robiquet à
Monchy-au-Bois, artiste professionnel travaillant et
sculptant la terre pour lui faire prendre la forme de
bulles légères ou de visages étranges qu’il appelle « ses
affreux gentils ». Tout aussi surprenant, Isabelle Brent,
artiste peintre et illustratrice spécialisée dans l’utilisation de l’or dans ses aquarelles. Célèbre aux États-Unis
depuis les années 90, elle a exposé dans des galeries prestigieuses à Londres, Paris, Tokyo ou New-York. Son atelier, situé sur la commune de Caumont (Montreuillois)
vous est grand ouvert.
Pour être assuré de faire le bon choix, il est conseillé de
se procurer le carnet de route rassemblant l’ensemble
des artistes participants sur le site internet du conseil
général du Pas-de-Calais: www.pasdecalais.fr
26
Écoute-voir
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
Rubrique tenue par Jean-Yves Vincent
Livres…
recouvrait plus de dix hectares de terre… aujourd’hui
il reste des briques et tous ces
arbres semés du ciel par les
oiseaux !
Éditions La Contre allée, prix 16 €
ISBN 978-2-917817-06-3
WINOC
Réédition : Sur les pas
de Mariette
HENRI KOVAL
À l’origine une commande Disparue
pour faire découvrir aux
élèves du lycée Mariette de
Boulogne-sur-Mer qui était ce
« fondateur de l’égyptologie
moderne » qui a donné son
nom à l’établissement et en
bout de course une sympathique BD historico-aventureuse qui relate la vie d’un
savant singulièrement attachant ! Jolie façon de
raconter la grande Histoire !
ISBN 2-9521389-0-7, prix 10 €
Chaque année, des milliers de
disparitions en France laissent désemparés les familles
et les proches. Et une question taraude : pourquoi ?
L’auteur qui a connu un tel
drame témoigne après plus de
quinze années écoulées de
l’impossibilité
d’oublier,
« car le faire serait ne plus
aimer ».
Les éditions de l’officine
ISBN 978-2-35551-103-5
prix 18,50 €
D’azur et d’acier
COLLECTIF
Éditions Mon petit éditeur,
ISBN 978-2- 7483-5572-7,
prix 16 €
a tout lu, tout jugé avant
les autres…
Travail de fourmi, Michèle
Mouret-Rougier a joué la
déchiffreuse et offre une
riche contribution à la
mémoire du poète.
ISBN 978-2-9536696-0-2.
Chez l’auteur 22B rue GeorgesPompidou, 62930 Wimereux,
prix 18 € + 5 € port
ARMAND POUILLE
CENTRE HISTORIQUE MINIER
Connaître et
comprendre
la franc-maçonnerie
Héros ou martyrs
Éditions Véga, prix 24 €
ISBN 978-2 85829-593-7
Geste éditions, prix 9,90 €
ISBN 978-84561-691-2
AMANDINE DHÉE
Du bulgom
et des hommes
Premier roman. Lui est un
Je ne sais pas lire la poésie, je la lis
vers à vers, un mot souvent me
suffit et du reste je ne sais que
faire. Mais c’est ce mot qui
compte, son pouvoir d’évocation
et de rêve. Ce mot, ces mots, la
poétesse a passé une vie à les briquer, en bonne ménagère qui
lustre ses couverts. J’aime ses
chemins bouffons, le visage
champêtre de son passé, je fréquente ces personnages créés au gré des
nuages. J’aime ces mamies qui « jouent au fil et au chas
et qui s’astreignent, nom d’un chas, à présenter le fil qui
tout à coup s’enfile ». C’est le fil de la vie !
Éditions La Contre allée, prix 14 €
ISBN 978-2-917817-05-6
Rubriques pratiques, contes,
légendes, histoires drôles,
remèdes de grands-mères…
tous les ingrédients de l’almanach y sont. À découvrir
au fil des saisons.
Cinoque
L’ombre Bleue
grand dans une ville passée
au crible : métro, verte ville,
vieille ville… Il y a des
gamins bulgomés, des vieux
armés, des conseillers municipaux inspirés… un patchwork qui parle de lien social.
Surprenant…
Le grand almanach
des ch’tis
NOÉMIE WAHNOUN
LÉONE KUSOSKY-SCHEERS
Mon Petit Éditeur, prix 16€
www.monpetitediteur.com
ISBN 978-2-7483-5348-8
De ses origines réelles et
mythiques à son fonctionnement et son pouvoir, la francmaçonnerie ne cesse depuis
près de trois siècles de susciter des questions. Projet
humaniste et universaliste
pour les uns et voie initiatique ; un réseau d’influence
pour les autres.
LUCIEN SUEL
Un écrivain quitte son village, son bureau ; il prend le
TER à Isbergues (l’ex-cité
métallurgique) et pose ses
valises à Fives (l’ex-cité des
locomotives). Il va y passer
un hiver à la recherche d’une
histoire. À saute décennies
dans les bottes du géant
Degeyter (auteur de la
musique de l’Internationale),
les pas mis dans « les pas des
fantômes des ouvriers ». « Tu
marches au milieu des années
passées, tu traverses les souvenirs »… Et voilà que la
cité,
heureuse
qu’on
l’écoutât, se laisse entendre :
le ronron bruyant de la vieille
usine, les cadences des
machines, le potin des locomotives qui traversaient la
mer pour rejoindre le Far
West ou l’Argentine. La
fabrique de locomotives
peintre incapable d’œuvre ;
sa Katel aimée et haïe l’a
largué ; il marche au bord
du vide puis décide de
prendre la voiture et de
partir au long cours. Un
hérisson décide de tout :
coup de frein pour ne pas
l’écraser et c’est la rencontre avec l’homme à la
brouette. Une clef déposée
au creux de la main… Une
vieille maison dans un village du Pas-de-Calais et
dans un tiroir, le journal
d’une femme malade qui
serait morte dans cette
maison. Cinoque, signifie
fou, et là sera le refuge.
Ça commence par une écriture sans virgule, alors on
retient sa respiration et le
rythme trouvé, tout s’enchaîne et fait des phrases un
peu comme un enfant se souvient de tout collé bout à
bout et pouf au deuxième
chapitre on est redevenu
MICHÈLE MOURET-ROUGIER
Angellier,
l’amie perdue
Professeur d’anglais à Douai,
Auguste Angellier (18481911) fait la connaissance en
1881 d’une jeune femme et
avoue son amour au pied
d’un seringat à l’Amie
perdue : « Et que ton cœur
fermé jusqu’alors, s’entrouvrit / C’est pourquoi je
reviens dans ce jardin pensif
/Où près d’un banc verdâtre
un seringat fleurit ».
La dame est mariée, mère de
deux enfants… elle quittera
son mari, retournera vivre
chez ses parents… Ils ne cesseront de s’écrire et pour
préserver le secret établiront
un code chiffré dans leurs
correspondances.
La famille du poète avait
confié à la bibliothèque de
Boulogne-sur-Mer les quelque 2500 lettres échangées
entre le poète et l’Amie
perdue. Celle qui fut l’égérie,
la muse, la critique ; celle qui
Identités, conditions et statuts
des mineurs du Nord - Pas-deCalais.
Le Centre historique minier
vient de publier le 10e numéro
de sa collection « Mémoires de
Gaillette » qui reprend le
contenu de l’exposition proposée au Centre jusqu’au 31
décembre 2010. Tous les
aspects de la question sociale
dans les mines du Nord - Pasde-Calais, abordés dans l’exposition temporaire, sont donc
désormais conservés de façon
pérenne. La descente dans les
entrailles de la Terre font du
mineur un ouvrier hors du
commun. Sa condition a toujours beaucoup marqué l’opinion et a beaucoup évolué selon
les époques, les lieux et les
métiers: compagnies privées ou
entreprise nationalisée, travail
au jour ou au fond, hommes,
femmes, enfants ou cadres de
l’entreprise… Elles dépendent
de rapports complexes entre
patronat et ouvriers, rapports
bientôt régulés par les interventions de l’État et des syndicats.
L’histoire de l’extraction du
charbon débute en 1720 dans le
Nord – Pas-de-Calais, le statut
du mineur a été obtenu en 1946
par l’ensemble de la corporation. Il fixe les droits des
ouvriers: embauche, licencie-
Écoute-voir
ment, durée du travail, rémunération,
droit syndical, sécurité sociale et avantages acquis.
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
27
VOTRE AGENDA PAS-DE-CALAIS
En vente à la boutique du Centre
Historique Minier de Lewarde, prix 18 €
2011
« LE PAS-DE-CALAIS A BON GOÛT »
JESS KAAN
Investigations
avec un triton
Shell Eidonius n’est pas un détective
comme les autres. Épicurien, ce triton
accro aux moules hallucinogènes est le
spécialiste des enquêtes biscornues! Si
vous voulez savoir ce que sont une amulette antidragonmorphose ou un ferveuromètre et autres… Si vous en avez
assez des héros canons…
Éditions Mille saisons, prix 20 €
ISBN 978-291828707-0
Agenda semainier présentant plus de 50 photos
et légendes des produits du Pas-de-Calais :
ail, andouille, moule, soupe, confiture, tarte,
fromage, bière, choux-fleur, dinde, hareng,
cassonade, lait battu, produits polonais
et maghrébins, frites, salicorne, veau, chicorée,
fraise, topinambour, cresson, bonbons, miel...
ROBERT GODDARD
Par un matin d’automne
Fin des années 1990. Leonora Galloway
entreprend un voyage en France avec sa
fille et visite le mémorial franco-britannique de Thiepval qui honore les soldats
décédés durant la bataille de la Somme.
Le père de Leonora est tombé durant
cette bataille. Curieusement la date de sa
mort gravée sur le mur du mémorial, 30
avril 1916, ne colle pas. Leonora est née
trop tard!
Une idée de cadeau originale
aux saveurs du Pas-de-Calais
Éditions Sonatine, prix 22 €
ISBN 978-2-355840-487
Agenda relié sous couverture cartonnée.
Je commande …… ex. de l’agenda du Pas-de-Calais.
De : 1 à 3 ex. : 18 € l’agenda + 4 € de frais d’envoi
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Au-delà, nous contacter au 03 21 54 35 75. Personnalisation du marque-page possible dès 10 ex.
Les Échos du Pas-de-Calais - BP 139 – 62190 Lillers
CHRISTINE DUTHOIT
Lexique du Moyen Âge
Du mot abbaye à ysopet (recueil de
fables d’Esope), de Dagobert 1er à Louis,
de la quête du Graal à la coupe
d’Hypocras… ce lexique en 600 entrées
est un petit mode d’emploi de ces dix siècles d’histoire!
Éditions Ellipses, prix 18,50 €
ISBN 978-2-7298-5492-8
Chèque à libeller à l’ordre des Échos du Pas-de-Calais
Retournez votre commande sans affranchir en précisant à l’emplacement du timbre : « libre réponse n° 10038 ».
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28
agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
Oct.
Pour l’Agenda de L’Écho n 113
o
envoyez vos infos avant le 14 octobre
expos, salons…
« + 10 ». 10 expositions sur
l’Audomarois. « N° 36 »
jusqu’au 11 déc, espace 36 à
Saint-Omer. Du 1er au 22 oct,
« séquence art vidéo », OCiné à
Saint-Omer. Du 8 oct au 5 nov,
« Ils sont passés par là », maison
du Rivage à Saint-Martin-auLaërt. Du 9 oct au 6 nov, « Au
café de Gontran » au SaintO à
Saint-Omer. Du 15 oct au 10
nov, « Les œuvres ont la
parole » à l’hôtel de la Caso à
Longuenesse.
Rens. 03 21 88 93 70 ;
http://espace36.free.fr
Aire-sur-la-Lys
Jusqu’au 31 oct, galerie du
Bailliage et passage des
Hallettes, exposition Jean Parsy
« Dans la profondeur du
temps » Collection particulière
Claude
Spina
(1976-2010),
œuvres récentes.
Rens. 03 21 39 65 66
Les 23 et 24 oct, 9 h-18 h,
salle des sports, lycée SainteMarie, salon des animaux de
basse-cour et de volière (plus
de 1 000 animaux).
Attin
Du 8 oct au 14 nov, ferme de
l’Abbiette (3 rue de la Culbute)
exposition Le monde agricole en
1900. Les ven, sam et dim
13 h 30-19 h.
Jusqu’au 16 oct, bibliothèque,
exposition sur le développement durable, les mer, ven et
sam de 14 h 30 à 18 h.
bibliotheque-attin.over-blog.fr
Du 29 oct au 1er nov, salle
Paul-Dupuich, salon peinture.
Œuvres de 40 artistes du Pas-deCalais, Nord, Somme, Hollande
et Belgique. Ouvert ven 14 h-18 h,
sam, dim et lun 10 h-12 h et
14 h 30-18 h (entrée libre).
Aubigny-en-Artois
Les 16 et 17 oct, salle des fêtes,
salon des métiers d’art et de la
gastronomie.
Rens. 03 21 59 68 07
Avion
Jusqu’au 19 nov, espace exposition Résonances, Georges
Simenon : avec ou sans Maigret ?
L’exposition marie différents
supports : écrit, audio, vidéo et
présente les multiples facettes
de l’écrivain.
www.resonances-culturelles.fr
Arques
Jusqu’au 9 oct, médiathèque
municipale, La faune et la
flore. Ouvert (sauf lun) les mar
et sam 9 h / 12 h et 13 h 30 /
17 h 30.
Mer 9 h / 12 h et 13 h 30 / 19 h.
Jeu 13 h 30 / 17 h 30.
Ven 13 h 30 / 19 h.
Oct. Maison du tourisme, exposition d’histoires naturelles de
la région (minéraux et fossiles)
par Olivier Fumery.
Rens. 03 21 88 59 00
[email protected]
Jusqu’au 5 nov, centre
Balavoine,
Pour
Pina.
Hommage à Pina Bausch, chorégraphe allemande. Photos
noir et blanc de Guy Delahaye.
Rens. 03 21 88 94 80
Arras
Jusqu’au 6 oct, galerie de
l’office culturel, Les sauvages
blanches, photographies de
Paul Von Borax.
Rens. 03 21 15 09 19. www.incarnat.fr
Du 6 au 22 oct, 9 h-18 h 30
(sauf week-end), espace culturel de l’IUFM Nord - Pas-deCalais (37 rue du Temple),
Anges et superhéros dans la
bande dessinée.
Rens. 03 21 60 49 49
Du 15 oct au 14 nov, Quai de
la batterie, hôtel de Guînes, Un
automne portugais (premier
volet), avec Francisco Tropa,
Maria Loura Esteväo, Isabel
Baraona + restitution de résidence d’artiste de Joana Matos.
Rens. 03 21 23 43 11
http://www.quaidelabatterie.fr
Jusqu’au 21 nov, musée des
Beaux-Arts, L’Or du Japon,
laques anciens des collections
publiques françaises. Tous les
jours (sauf mar, les 1er et 11 nov)
9 h 30-12 h et 14 h-17 h 30.
Rens. 03 21 71 26 43
Berck-sur-Mer
Jusqu’au 31 oct, espace
Térébenthine/galerie Talents,
Equinoxe, Jocelyne Boudart,
Jenny Verplanke, Astrid Genette, Monique Celestri, Saireo,
Philippe Fougère, Patricia Doliger, Camille Fourmaintraux,
Jacques Pentel, Marjan Smit.
Tous les jours 10 h-12 h et 15 h19 h.
Rens. 03 21 94 59 28
www.galerie-talents.fr
Jusqu’au 31 janv, musée
d’Opale-Sud, Eugène Blot (18301899), statuaire des bords de
mer.
Rens. 03 21 84 07 80
Les 23 et 24 oct, congrès philatélique régional à la mairie
de Berck. Exposition philatélique salle des sports à Verton
(entrée gratuite).
Béthune
Jusqu’au
17
oct,
LabLabanque, Des neuf sortes de
territoire par François Andes
(costume, vidéo, photographie,
son, lumière, musique, arts du
cirque). Les pieds dans le tapis
de Marie Ducaté (création pour
une montée d’escalier). Du lun
au dim 14 h-19h.
Rens. 03 21 63 04 70
www.lab-labanque.fr
Jusqu’au 12 déc, chapelle SaintPry, Des corps des fins. 14 h-18 h
sauf mar et jours fériés.
www.ville-bethune.fr
Billy-Berclau
Les 16 et 17 oct, centre culturel F.-Dolto, 14 h à 18 h, portes
ouvertes des ateliers d’artistes.
Rens. 03 21 37 53 16 ; 06 84 06 98 20
Blendecques
Les 16 et 17 oct, 10 h 30-18 h
salle L.-Lagrange, salon du livre
Conteurs en campagne
14
Jusqu’au 6 novembre
AN 2
010
Date
limite :
Lire en ville. Auteurs locaux et
régionaux. Séances de dédicaces
les sam et dim, brocante du
livre. Présentation par les
enfants de l’école J.-Zay de leur
travail d’écriture et d’illustration
de conte,…
Boulogne-sur-Mer
V. 15 oct (16 h-20 h) et S. 16
oct (10 h 30-18 h) au n° 100, 1er
étage, rue Beaurepaire, portes
ouvertes des ateliers d’artistes.
Véronique Liénard, créatrice
d’accessoires
textiles
et
Catherine Speckens, céramiste.
Rens. 06 60 89 00 16
Jusqu’au 27 nov, bibliothèque
municipale des Annonciades, La
vie, l’espace, le temps, les
livres… et l’art ? ! les livres de
sciences illustrés, et les peintures
de Philippe Manière.
Rens. 03 21 87 73 21
Calais
Jusqu’au 17 oct, Cité internationale de la dentelle et de la
mode, Installation Art postal :
exposition de créations internationales d’art postal sur le
thème Effet dentelle, mode,
design.
Rens. 03 21 00 42 30. www.cite-dentelle.fr
Du 7 au 30 oct, centre GérardPhilipe, Make me dance de
Stéphane Cabée.
Rens. 03 21 46 90 47
[email protected]
Jusqu’au 20 oct, École d’art du
Calaisis, Sables émouvants…
exposition et installations de
Thomas Sabourin, plasticien
sculpteur.
Rens. 03 21 19 56 60
www.agglo-calaisis.fr
Du 23 oct au 27 fév, musée
des Beaux-Arts, Quand je serai
petite, œuvres récentes de
Françoise Petrovitch, Anthony
Freestone, Marie Hendriks,
Laura
Henno
et
Muriel
Rodolosse.
Rens. 03 21 46 48 40. www.musee.calais.fr
Courset
Les 15, 16 et 17 oct, 10 h-19 h,
porte ouverte de l’atelier d’artiste Flo (18 rue du Bois Julien).
Œufs peints, natures mortes,
trompe-l’œil.
Rens. 03 21 91 60 81
Cucq
S. 23 oct, 14 h 30-17 h 30, salle
Les près l’enclos, expo de
tableaux et atelier de dessins,
aquarelles, calligraphie, graphismes avec le groupe Les
Créatifs et Ainés et P’tites Mains.
Rens. 03 21 94 78 59 ; 06 25 88 28 09
Harnes
Du 12 au 27 oct, au Prévert,
Solidarnosc… 30 ans. Origines,
interdiction et renaissance du
syndicat ; action du Comité
régional solidarité avec Solidarnosc, affiches, vignettes,…
Rens. 03 21 79 42 87
Hesdin
Du 30 oct au 7 nov, hôtel de
ville, salle Mendès-France, salon
des Photographes.
Rens./insc. www.salondesphotographes.fr
OCTOBRE
Aubigny-en-Artois. Me. 19, 20 h 30
Festubert. Ma. 5, 19 h 30 salle des
salle des fêtes, Nicole Bockem
D’épines et de velours (A).
Hoymille. J. 21, 19 h Institut d’enseignement tech., Nicole Bockem
D’épines et de velours (A).
Radinghem. J. 21, 20 h lycée agricole, Catherine Gendrin Algéria (A).
Steenbecque. V. 22, 20 h salle des
fêtes, Catherine Gendrin Algéria
(A).
Tincques. V. 22, 20 h salle polyvalente, Nicole Bockem D’épines et de
velours (A).
Béalencourt. S. 23, 20 h 30 salle des
fêtes, Nicole Bockem D’épines et de
velours (A).
Acq. S. 23, 20 h église, Catherine
Gendrin Sous l’olivier (F).
Frémicourt. D. 24, 17 h 30 salle
annexe de la mairie, Catherine
Gendrin Sous l’olivier (F).
Steenwerck. D. 24, 16 h salle du
Temps libre, Nicole Bockem Brins
d’histoires pour (JP).
Labeuvrière. L. 25, 20 h 15 salle du
CCAS, Pierre Deschamps Sur le sentier des ours (JP).
Coupelle-Neuve. Ma. 26, 19 h salle
communale, Pierre Deschamps Sur
le sentier des ours (JP).
Locon. Ma. 26, 18 h 30 restaurant
scolaire, Keyba Natar Les contes du
Kou’ndou (F).
Villers-au-Bois. Ma. 26, 16 h salle
communale, M.-France Painset
Encore un peu de thé ? (JP).
Neuf-Berquin. Me. 27, 16 h 30 salle
des fêtes, Pierre Deschamps Sur le
sentier des ours (JP).
Potelle. Me. 27, 19 h 30 salle des fêtes,
Keyba Natar Les contes du
Kou’ndou (F).
Noordpeene. J. 28, 15 h Prairies du
Schoubrouck, Pierre Deschamps
Sur le sentier des ours (JP).
Wailly-les-Arras. J. 28, 20 h salle du
foyer rural, Keyba Natar Les contes
du Kou’ndou (F).
Agnez-les-Duisans. V. 29, 20 h salle
du gîte communal, Keyba Natar Les
contes du Kou’ndou (F).
Staple. V. 29, 20 h 30 café de la
Couronne, Pierre Deschamps
Veillée conte surprise (A).
Cassel. S. 30, musée de Flandre,
Chemins de traverse (A).
Cassel. D. 31, musée de Flandre,
Chemins de traverse (A).
fêtes, Olivier Cariat Racontée du
jour (A).
Aire-sur-la-Lys. Me. 6, 19 h 30 lycée
agricole Ste-Marie, Olivier Cariat
Racontée du jour (A).
Wargnies-le-Grand. J. 7, 20 h salle
des fêtes, Olivier Cariat Racontée du
jour (A).
Avesnes-le-Comte. V. 8, 20 h 30 La
Bergerie, Olivier Cariat Racontée du
jour (A).
Roquetoire. V. 8, 20 h salle des fêtes,
Sophie Wilhelm J’ai tant rêvé de toi (A).
Blangerval-Blangermont. S. 9, 20 h
église, Olivier Cariat Racontée du
jour (A).
Noordpeene. S. 9, 20 h 30 salle PaulHazard, Sophie Wilhelm J’ai tant
rêvé de toi (A).
Magnicourt-en-Comté. D. 10, 16 h
salle polyvalente, Olivier Cariat
Racontée du jour (A).
Fresnicourt-le-Dolmen. Ma. 12,20 h
église, Fiona Macleod Derrière les
brumes (A).
St-Sylvestre-Cappel. Ma. 12, 19 h
salle des fêtes, Huile d’Olive &
Beurre Salé À la recherche des
biquets (JP).
La Longueville. Me. 13, 20 h salle des
fêtes, Fiona Macleod Derrière les
brumes (A).
Diéval. Me. 13, 19 h salle
Deladiennée, Huile d’O. & Beurre S.
Histoires de perdre la tête (F).
Poix-du-Nord. J. 14, 20 h Keighley
Hall, Fiona Macleod Derrière les
brumes (A).
Coulomby. V. 15, 20 h 30 salle des
fêtes, Huile d’O. & Beurre S. Histoires
de perdre la tête (F).
Valhuon. V. 15, 20 h 30 salle du Rietz,
Fiona Macleod Derrière les brumes (A).
Hazebrouck. V. 15, 20 h 30 espace
Flandre, Cie Gale d’Imaginaire
[Dukoné ?] (A).
Steenwerck. S. 16, 20 h 30 musée de
la Vie rurale, Fiona Macleod
Derrière les brumes (A).
Cavron-St-Martin. S. 16, 20 h 30 salle
Verts Loisirs, Huile d’O. & Beurre S.
Histoires de perdre la tête (F).
Buysscheure. D. 17, 16 h 30 salle Tisje
Tasje, Huile d’O. & Beurre S. Histoires
de perdre la tête (F).
Lumbres. D. 17, 17 h rotonde de
l’école S. Lacorre, Fiona Macleod
Derrière les brumes (A).
Louvignies-Quesnoy. Ma. 19, 20 h
salle des fêtes, Nicole Bockem
D’épines et de velours (A).
Novembre
Steenwerck. S. 6, musée de la Vie
rurale, Les 10 h de conte.
Rens. 03 21 54 58 58 - http://www.foyersruraux5962.fr
*A
A : adultes et ados - F : familial - JP : jeune public
Agenda
retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com
On y va ?
L’Écho du Pas-de-Calais n o112
Billy-Berclau
Hersin-Coupigny, exposition, marché
Du 2 au 7 nov, salle Vivre, la semaine de la mine des mineurs et de leur langage. S. 6 nov, 19 h, gala patoisant « Patrick Collon ». D. 7 nov, 9 h-18 h,
salle des sports Vivre, marché régional du Ch’ti. Artistes, peintres, chanteurs,
écrivains, auteurs, compositeurs, troupes de théâtre, éditeurs, réalisateurs de
films,… Entrée gratuite.
Rens. 03 21 45 61 36. [email protected]
V. 29 oct, 19 h 30, espace F.-Mitterrand,
Aremberg, comédie musicale sur l’histoire de la mine et la vie des mineurs de
notre région.
Rens./rés. 03 21 74 79 02
Bully-les-Mines
D. 10 oct, 15 h, espace F.-Mitterrand, tap
jazz’n’co.
Rens. 03 21 44 18 00
Calais
Dourges, musique
V. 22 oct, 20 h, salle Monnet, l’Orchestre national de Lille. Au programme
Haydn, Hummel, Chostakovitch. Direction Michael Stern.
Rens. 03 21 69 87 81
Le Portel
Saint-Venant
Jusqu’au 24 oct, galerie d’Art et
d’Essais, Couleur « Pastels » de Danielle
Cauchois. Tous les jours 11 h-12 h et
15 h 30-19 h et sur rdv. S. 16 oct, 15 h 3019 h, démonstration et initiation au
pastel par l’artiste.
Du 9 au 17 oct, La Poudrière 1669 (724
Chemin de ceinture), Entre-vues de
Valérie Grimbert. Présence de l’artiste les
sam et dim 14 h 30-17 h 30.
Rens. 03 21 33 90 01 ; 03 21 31 92 18
Louches
S. 16 oct (14 h-19 h) et D. 17 oct (10 h18 h), salle des fêtes, les 10 ans de l’atelier des Petites Croix. Sélection d’ouvrages brodés + nouveautés.
Marck-en-Calaisis
S. 16 oct (14 h-19 h) et D. 17 (10 h-19 h),
complexe municipal des sports et des loisirs (rue du Stade), 1er week-end du Bienêtre, du Bio et de l’Environnement.
Présence d’exposants, conférences en
médecine douce, essai de voitures électriques, démonstrations de disciplines
relaxantes, animations… fabrication de
bonbons à l’ancienne,… Gratuit.
www.lapoudriere.fr
Wissant
D. 31 oct, 9 h-18 h, salle des fêtes, foire
aux livres et collections (CP, disques, timbres, monnaies, capsules…).
Rens. 03 21 82 32 71
V. 8 oct, 20 h 30, centre G.-Philipe, Gush
+ 1973 (pop). S. 16 oct, 20 h 30, tremplin
groupies locaux : Art.19 + Dark Preachers
+ Amnesya + Badscape (rock-métal).
S. 23 oct, 20 h 30, Soan + MeLL (chanson
décoiffée). S. 6 nov, 20 h 30, Ben l’Oncle
Soul + Delbi (soul, blues).
Rens./rés. 03 21 46 90 47
[email protected]
Ma. 12 oct, 20 h 30, théâtre municipal,
Une Diva à Sarcelles, comédie musicale
écrite et mise en scène par Virginie
Lemoine. D. 24 oct, 16 h, La vie parisienne.
Rens./rés. 03 21 36 58 65
V. 22 oct, 20 h 30, le Channel, Christophe
(chanson, rock, électro). S. 6 nov, 20 h 30,
bal folk avec Shillelagh.
Rés. 03 21 46 77 00. www.lechannel.org
Carvin
musique
Aire-sur-la-Lys
S. 9 oct, 20 h 15, espace Area, récital de
piano de Samuel Ternoy (dans le cadre du
festival international Albert-Roussel).
Arques
V. 5 nov, 20 h 30, centre Balavoine,
Marcel Amont.
V. 15 oct, 20 h 30, hôtel de ville (salon
d’honneur), « Chopin » par Frédéric
Volanti, piano.
S. 16 oct, 17 h, espace Ronny-Coutteure,
Le Larron + Presque Oui (chanson). Dans
le cadre du 6e Son de l’Arc-en-Ciel.
Rens. 03 21 45 69 50
http://ronnycoutteure.grenay.fr/
Radinghem
Rens. 03 21 88 94 80. www.centreculturelbalavoine.fr
Arras
Lillers
L. 18 oct, 20 h, théâtre, Daniel Mille
Quintet (jazz).
V. 15 oct, café-musiques l’Abattoir,
Saint-Étienne-au-Mont
Rens./rés. 06 20 01 93 20
Saint-Omer
Rens./rés. 03 21 71 66 16
Auchel
S. 6 nov, 20 h 30, l’Odéon (auditorium),
Une demoiselle électromagnétique,
Jacques Offenbach, par la Cie Le Rêveur
d’Eux (création).
Belle-et-Houllefort
Jusqu’au 7 nov, NL (Naninck &
Lengaigne), espace peinture contemporaine, huiles sur toile de Thierry Carton.
D. 10 oct, 15 h salle polyvalente, concert
de Lucile.
Rens. 03 21 38 23 08
Rens. 03 21 87 05 19 ; 06 17 58 15 59
Du 16 au 24 oct, hôtel de ville, La première guerre mondiale par l’association Devoir de Mémoire. Week-end et
mer 9 h-12 h et 13 h 30-18 h. La sem 13 h18 h.
Béthune
Du 30 oct au 1er nov, 10 h-18 h 30, salle
Léo-Lagrange, salon des antiquaires.
V. 8 oct, 20 h 45, Le Poche, Mustang.
V. 15 oct, 20 h 45, Eddy La Gooyatsh +
Joe et la Machine.
V. 5 nov, 20 h 30, théâtre municipal,
Frédéric Chopin Mes Correspondances
par François-René Duchâble et Alain
Carré.
Rens. 03 21 03 52 72
Rens./rés. 03 21 64 37 37. www.theatre-bethune.fr
Saint-Pol-sur-Ternoise
Du 11 au 23 octobre
« Les 15 jours pour entreprendre dans le Pays du Ternois »
Frévent. L. 11 oct, 14 h-16 h « Les 100 premiers jours du chef d’entreprise. Quels sont les
pièges à éviter au démarrage de l’entreprise ? ».
Auxi-le-Château. Ma 12 oct, 18 h 30-20 h, « Créer une activité touristique dans le Ternois ».
Saint-Pol-sur-Ternoise. V. 15 oct, 20 h « Cédants, candidats à l’installation, l’importance
d’anticiper sa transmission ».
Saint-Pol-sur-Ternoise. L. 18 oct, 20 h-21 h 30 « Faciliter l’accès collectif et solidaire au
foncier, pour une agriculture de proximité ».
Bours. Ma. 19 oct, 19 h 30-21 h 30 « Ader initiative : développer son entreprise en étant responsable ».
Anvin. J. 21 oct, 19 h 30 « Créer et développer votre activité par le e-commerce ».
Pernes-en-Artois. S. 23 oct, forum de la création d’entreprise de 10 h à 15 h, salle Cosec
(chemin du Forestel). Ce Forum s’inscrit dans le cadre du Programme régional de création
transmission reprise d’entreprise mis en place par l’État et la Région.
Retrouvez le programme complet sur www.artisanat-npdc.fr
ou contactez Mme Sylvie Dufour au 03 21 03 27 21
ou par mail : [email protected]
Courir les Rues. Ma. 26 oct, Gaétan
Leclerc.
Rens. 03 21 64 07 65. http://abattoirlillers.fr/
Lumbres
S. 9 oct, 20 h, salle Léo-Lagrange,
Festival de la musique par Free Sons.
Noyelles-Godault
V. 5 nov, 20 h 30, salle des sports LéoLagrange, Les Anniversaires, hommage
au travail de la mine par l’Orchestre de
Douai, avec la Chorale des mineurs polonais, la Maîtrise boréale région Nord Pas-de-Calais, l’Atelier opéra du collège
Robert-Desnos de Masny, récitant
Philippe Murgier.
Rens. 03 21 13 97 77
Outreau
S. 23 oct, 20 h 30 au Phénix, l’harmonie
municipale. D. 31 oct, 15 h 30, l’orchestre
des jeunes de la Fédération régionale des
sociétés musicales.
Gratuit
Robecq
S. 16 oct, 19 h, église, 3e Musicotonale
par l’Union musicale Mont-Bernanchon
- Robecq, avec la participation de l’harmonie de Beuvry.
Rens. 03 21 27 71 92
Saint-Omer
V. 22 oct, 19 h, hôtel de ville, Les dessous
d’une cantatrice par la Cie Mots en
Musique (confidence musicale).
Rés. 03 21 74 52 42
Grenay
S. 9 oct (14 h-18 h) et D. 10 oct (10 h-18 h),
salle des fêtes (mairie), exposition de
jouets Playmobil et Siku (collections privées).
D. 24 oct, salle de la Cachaine, 10 h-19 h,
salon du Rock’n’roll. Foire aux disques,
BD, DVD… Entrée gratuite.
29
théâtre
Arras
J. 14 oct (20 h). V. 15 oct (20 h 30),
théâtre à l’italienne, Beaucoup de bruit
pour rien de William Shakespeare, par la
Cie 26000 Couverts.
Rens./rés. 03 21 71 66 16
30
agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
Du 5 au 21 novembre,
Festival de la Parole
Troupes de théâtre, conteurs,
auteurs-compositeurs-interprètes.
Escalles. V. 5 nov, 20 h mairie,
lecture spectacle Les Mots
Migrants par la Cie Avec vue sur
la mer.
Peuplingues. S. 6 nov, 20 h salle
Guy-Moins, In Vino Veritas par la
Cie Home Théâtre.
Nielles-lès-Calais. D. 7 nov, 16 h,
église, la Cie des Contes
d’Opale et d’ailleurs.
Les Attaques. Me. 10 nov, 20 h
salle polyvalente, concert et
poésie avec Freddy Holleville
alias Memo, entouré de Sonia
Rekis (accordéon), Éric Legrand
(guitare) et Yann Gérardin (basse).
Saint-Tricat. V. 12 nov, 20 h salle
des fêtes, 3 vers… bonjour les
dégâts par la troupe L’Orange
Bleue.
Hames-Boucres. S. 13 nov, 20 h
salle des fêtes, concert hip-hop
jazz avec Bazz-Phaz.
Pihen-lès-Guines. D. 14 nov, 16 h
salle des fêtes, Françoise
Hautfenne.
Fréthun. V. 19 nov, 20 h salle des
fêtes, Aime le mot dit de et par
Jean-Claude Duquesnoit.
Bonningues-lès-Calais. D. 21
nov, 16 h, espace Futurum,
Comme à la maison avec
Richard Gotainer.
Tarif: 3 € (sauf Gotainer, 10 €).
15 € le pass-festival donnant accès
à tous les spectacles.
Gratuit le 7 novembre
à Nielles-lès-Calais pour les contes.
Programme disponible sur
www.myspace.com/festivaldelaparole
Avion
Ma. 5 oct, 20 h, espace
Résonances, lecture théâtralisée
par la Cie À livre ouvert, pour
une autre façon de partir à la
découverte du roman noir.
Rens. 03 21 20 61 21
www.resonances-culturelles.fr
V. 8 oct, 20 h 30, salle L.-Aragon,
Traîne pas trop sous la pluie…
lecture poétique par Richard
Bohringer.
Chaque mois, les voix des amateurs et des professionnels se
mêleront pour divertir, raconter,
chanter les aventures des
Invisibles de Grenay et des environs.
Rens./rés. 03 21 45 69 50
d’honneur l’ensemble Mały l sk
de Pologne. 10 groupes venant
de France et de Belgique.
Rens. la Maison de la Polonia de France
03 21 49 20 92
Givenchy
D. 31 oct, 16 h- 21 h, salle des
fêtes, bal de tango argentin et
danses de salon.
http://www.chtitango.fr
danse
Lens
Rens./rés. 03 21 79 44 89
Bully-les-Mines
V. 5 nov, 20 h 30, espace F.Mitterrand, Zip (théâtre hiphop).
Rens. 03 21 44 18 00
Calais
Les 5, 6, 7 et 8 oct (20 h 30), les
9 (19 h 30) et 10 (12 h 30), le
Channel, Cucinéma, théâtre culinaire avec Laika, Peter De Bie et
Circo ripopolo. Les 14 et 15 oct
(20 h 30), les 16 (19 h 30) et 17
(17 h), Spartacus par le Théâtre
La Licorne, Claire Dancoisne.
Rés. 03 21 46 77 00
Carvin
V. 8 oct, 20 h 30, salle des fêtes
(rue du 8-Mai 1945), Heureux
qui comme Ulysse par la Cie les
fous à réactions (rés. conseillée
03 21 74 52 42). Me. 3 nov, 16 h,
galerie du centre Effel, Sacré
silence par la Cie BVZK.
Théâtre/lecture spectacle (dès 6
ans). Accès libre.
Grenay
Ma. 2 nov, 18 h 30, espace
Ronny-Coutteure, Cent voix
pour le dire par le Théâtre de
l’Aventure (théâtre/chanson).
Arques
Jusqu’au 19 oct, centre
Balavoine, les fêtes de la danse.
Ma. 5, 20 h 30, le collectif
Delgado-Fuchs. S. 9, 20 h 30, la
Cie Carolyn Carlson (jeune
public dès 6 ans). Ma. 12,
20 h 30, la Cie Teatri del vento. V.
15, 20 h 30, la Cie 29x27 ; la Cie
Artopie. S. 16, 15 h, les résidents de l’Ehpad ; la Cie Artopie.
Ma. 19, 20 h 30, la Cie Leila
Haddad (danse orientale).
Rens. 03 21 88 94 80
www.centreculturelbalavoine.fr
Calais
Jusqu’au 19 nov, première édition
du
festival
Danses
d’Automne. Carolyn Carlson
(marraine du festival), Hakim
Ghorab, Hervé Koubi, Laurent
Touret.
Spectacles,
expos,
cinéma ou soirées pour danser
ou voir danser. Danse de salon,
danse
classique,
urbaine,
contemporaine….
D. 10 oct, centre social A.Dumas, 12 h 30 auberge espagnole. 15 h 30-21 h bal de tango
argentin.
http://www.chtitango.fr
Hénin-Beaumont
Rens. Droit de Cité 03 21 49 21 21.
www.droitdecite.com
Avion
S. 23 oct, 20 h 30, centre F.Léger, la Foire aux contes proposée par les Naufragés du T.
Rens. 03 21 79 44 89
Calais
V. 22 oct, 19 h 30, théâtre municipal, Emmène ta famille au
Théâtre :
«
Les
contes
d’Andersen ». Tout public.
Rens./rés. 03 21 36 58 65
humour
Béthune
D. 10 oct, 18 h, théâtre municipal, Charlatans ! par les Ashton
Brothers. J. 4 nov, 20 h 30,
Panique au Ministère de Jean
Franco et Guillaume Mélanie
(théâtre de Boulevard).
Rens./rés. 03 21 64 37 37
www.theatre-bethune.fr
Bully-les-Mines
V. 15 oct, 20 h 30, espace F.Mitterrand, Audrey Lamy.
Rens. 03 21 44 18 00
patois
Bruay-la-Buissière
D. 17 oct, 15 h 30, salle
Marmottan, Eun’question d’heritache par les Desplanches (au
profit de l’association Vaincre la
mucoviscidose).
Rens./rés. 03 21 62 32 59 ; 06 70 15 17 19
Étaples-sur-Mer
S. 30 oct, 21 h, salle polyvalente
La Corderie, soirée patoisante
Ch’tite love story.
Rens. 03 21 09 56 94
[email protected]
Programme complet sur www.calais.fr
S. 30 oct, 19 h 30, espace F.Mitterrand, Polska’dance, gala
de folklore polonais. Invité
vraies) d’Archibald le lutin par
Pierre Delye. Familial dès 7 ans.
Gratuit. Vermelles. 5 nov, 20 h,
stade Léo-Lagrange, Autour des
marais par Anne Leviel et
Philippe Leroy. Familial dès 6
ans.
conte
Les vendredis du conte. Auchel.
15 oct, 20 h, l’Odéon, Les aventures incroyables (et pourtant
Merck-Saint-Liévin
S. 30 oct, 20 h salle polyvalente,
Cher Édouard par la Cie Les
Boute en train. Sketches patoi-
Agenda
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sants et chansons après l’entr’acte.
Rés. souhaitée 03 21 39 51 31
Pihem
S. 23 oct (20 h 30) et D. 24 (16
h), Cher Édouard par la Cie Les
Boute en train, suivi de
sketches en patois.
Rés. en mairie le 9 oct, 14 h à 17 h
Molinophilie, expo de 30 moulins à vent en miniature, atelier
de céréaline, expo photos et
peinture, vente de produits du
terroir, artisanaux, végétaux et
du bien-être,…
Doudeauville
D. 24 oct, randonnée pédestre
départ 8 h 30 pour 20 km ou 9 h
pour 13 km. Rdv salle des fêtes.
Rens. 06 70 09 70 85. http://pagespersoorange.fr/amisdessentiers/
jeune public
Aire-sur-la-Lys
Du 26 au 31 oct, espace Area,
« Petites formes pour petits
bouts ». Ma. 26 oct, 14 h 30, 16
h, 17 h 30, 19 h, Zusammen –
Ensemble par la Cie Myriam
Dooge. Dès 5 ans. Me. 27 oct,
15 h 30 et 17 h, J’ai descendu
dans mon jardin par Véronique
Deroide. Dès 3 ans. J. 28 oct,
15 h 30, Piste and love par Le
Cirque inachevé. Dès 5 ans.
V. 29 oct, 15 h 30, La Mélodie
du monde par la Cie Poly-Sons.
Dès 3 ans. Les 30 et 31 oct,
15 h 30, Les Nouvelles aventures de Munk, Lemmy et cie.
Ciné enfants dès 3 ans.
Rens. 03 21 39 78 78
www.ville-airesurlalys.fr
Avion
conférences,
rencontres
Arras
L. 11 oct, 19 h au Petit Rat
Porteur (11 rue de la Taillerie),
café littéraire avec Carole Fives
et Carl Norac.
Avion
S. 9 oct, espace Résonances, la
Librairie (2/4 bd G. Péri),
Thierry Maricourt et la littérature
policière
nordique
(10 h 30-12 h). Toute la journée
rencontre et dédicace.
Rens. 03 21 20 61 21
www.resonances-culturelles.fr
Rens./rés. 03 21 79 44 89
www.escalesdeslettres.com
Me. 20 oct, 16 h, espace
Faïencerie, Little red riding and
all that jazz, comédie musicale
en anglais, par la compagnie
OZ. À partir de 7 ans
Rens./rés. 03 21 87 37 15
regiespectacles@
ville-boulogne-sur-mer.fr
Carvin
Du 16 au 24 oct, salle des
fêtes (rue du 8-Mai 1945), festival Tiot Loupiot. Au programme : Feuillette un peu à la
folie et Visite du Jardin de
livres, balade en musique dans
le salon par la Cie Caméléon.
Un petit tour et puis revient,
comptines et musique par la
Cie Café Crème. Impro mômes,
histoires improvisées par la
Ligue
d’improvisation
de
Marcq-en-Barœul.
Bas
les
pattes, conte rock ! par
Franz ;... Accès libre sur réserv.
Nombre de places limité.
Rés. 03 21 74 74 30
Outreau
Me. 6 oct, 16 h au Phénix, T’es
où t’es là par la Cie de Cirque
méli mélo (spectacle bénéficiant de l’aide à la diffusion du
département du Pas-de-Calais).
Rens. 03 21 80 49 53
nature,
randonnées
Coquelles
D. 24 oct, 10 h-18 h, salle polyvalente, journée de la Nature
La nature et le bien-être.
Peinture, œuvres sur papier,
photographie, sculpture, gravure. Dépôt des œuvres avant
le 6 janv.
Rens. et insc. à la galerie d’Art
et d’Essais de Le Portel
(11 h-12 h et 15 h 30-19 h)
ou 03 21 33 90 01 ; 03 21 31 92 18,
par courrier au
29 bd du Général-de-Gaulle
62480 Le Portel.
Avant le 1er fév, concours de
poésie, thème « Jardins ».
Ouvert à tous.
Règlement à La Lyre Fréventine
62 rue du Gal de Gaulle,
62270 Frévent
Tél. 03 21 03 78 98
chantiers
S. 6 nov sur la RNR du Val de
Sambre, chantier d’automne
par le Conservatoire des sites
naturels du Nord et du Pas-deCalais, avec le Groupe des
naturalistes
de
l’Avesnois
(GNA). Ouvert à tous.
Rens./insc. 06 84 24 12 67
(demander Sandrine ou Simon).
www.conservatoiresitesnpc.org
Béthune
D. 17 oct, 15 h 30, salle L.Aragon, Cendrillon et la pantoufle de vair.
Boulogne-sur-Mer
31
www.escalesdeslettres.com
Me. 13 oct, 19 h au QuilitQuilit
(74
rue
Ludovic
Boutleux), café littéraire avec
Carole Fives et Carl Norac.
Me. 6 oct, 16 h 30, espace
Faiëncerie, Souris dit le chat
par le Théâtre astral. À partir
de 4 ans. Texte et mise en scène
Denis Lefrançois.
L’Écho du Pas-de-Calais n o112
Calais
V. 15 oct, 18 h 30, musée des
Beaux-Arts, conférence La
Résistance à Calais de février
1943 à la Libération par JeanHenri Gardy. Le 16 février 1943
l’ennemi instaure le STO
(Service du travail obligatoire)
qui obligera les travailleurs
français
à
partir
vers
l’Allemagne. De très nombreux
Français décident de se
dérober. Beaucoup intègreront
très activement la Résistance
dans diverses régions. JeanHenri Gardy développera cette
période glorieuse de la résistance à l’ennemi. Entrée gratuite.
Carvin
V. 5 nov, 20 h 30, hôtel de ville
(salon d’honneur), Martha
Desrumaux,
une
femme
engagée.
Merlimont
V. 29 oct, 18 h 30, salle des
associations, Écologie (déchets,
eaux usées).
ateliers
Cucq
Les 16 et 30 oct, 15 h-17 h,
salle les Près Lenclos, atelier de
danses country et de salon
intergénérations tous niveaux.
Les 7, 14, 21 et 28 oct, 14 h18 h, ateliers de peinture sur
soie.
Rens. 03 21 94 78 59 06 25 88 28 09
Lugy
V. 22 oct, atelier poterie 11
rue principale, 10 h 30-16 h,
journée de création et formation pour adultes : modelage et
sculpture d’un visage et V. 5
nov, tournage et décors festifs.
Du 28 au 29 oct, stage de
création poterie enfants et
adultes. Thème Léger comme
une plume : volume, comombins, modelage, couleurs.
Rens./insc. 03 21 41 70 07
ou [email protected]
Saint-Pol-sur-Ternoise
Jusqu’en juin, au 10 place
Lebel (2e étage) atelier de pratiques artistiques en Ternois.
Atelier dirigé (dessin, peinture,
toutes techniques) les mar de
14 h 30 à 16 h 30. Atelier libre
les mer de 17 h 30 à 19 h 30.
concours
Règlement complet sur
www.escalesdeslettres.com
Jusqu’au 30 nov (date de clôture), concours littéraire Arts et
lettres de France. Poésie, prose.
+ une section jeunes (– de 18
ans) poésie, prose.
Règlement (contre enveloppe timbrée)
à Jean-Claude Fournier,
6 allée des Mésanges, 62630 Étaples
ou sur www.artsetlettresdefrance.fr
Concours d’expression artistique Premiers Essais 2011.
Lespesses-Fauquenhem
Du 11 au 17 oct, « La semaine
du goût ».
Rens. www.legout.com
Arques
Rens. 06 37 48 83 36 (Yvelise)
Jusqu’au 25 oct (date limite),
concours de poésie sur le
thème À côté.
divers
sports
Hénin-Beaumont
S. 9 oct (14 h-18 h) et D. 10
oct (9 h-12 h), espace F.Mitterrand, Hénin judo ju-jitsu,
portes ouvertes. Démonstrations et essais (judo dès 4 ans.
Ju-jitsu dès 8 ans. Taïso dès 12
ans). Entrée gratuite.
Le Touquet
D. 31 oct, Touquet Bike & Run
Pas-de-Calais. Course 15 km.
Bike & Run Kid (10-15 ans - 4
km).
Rens./insc. www.touquetbikeandrun.com
06 22 99 17 14
06 24 14 32 56
Les 16 et 17 oct, festival de
l’Étrange. Du 12 au 16, médiathèque, expo Jeux d’esprit et
visions magiques. S. 16, 11 h,
15 h et 16 h, médiathèque, À la
rencontre du peuple fée par la
Cie Satara. D. 17, 11 h, 15 h,
16 h 30 et 18 h, salle des fêtes,
La Zoétie : voyage au pays des
petits êtres par la Cie Métalu à
chahuter.
Billetterie en mairie
03 21 12 62 30
S. 29 oct, 20 h 30, centre
Balavoine, Laurent Beretta
(magie et illusion).
Rens. 03 21 88 94 80
www.centreculturelbalavoine.fr
Arras
J. 21 oct, à partir de 18 h 30, Le
Japon d’hier et d’aujourd’hui
en direct du Quartier des Arts.
Visite de l’expo L’Or du Japon +
apéritif japonais + projection
film d’animation japonais +
after festif avec un musicien de
la scène électronique japonaise
Shouhei Matsushita.
Rens./rés. 03 21 71 66 16
Conchy-sur-Canche
S. 9 oct, 10 h-18 h dans et
autour de la scierie, fête des
Jardins d’Automne du Pas-deCalais. Plus de 35 exposants,
pépiniéristes, paysagistes, producteurs, artisans…, démonstrations, conférences à 10 h 30
(le compostage) et 15 h (les
animaux auxiliaires), découverte du village en calèche, restauration sur place.
Couin
Les 30, 31 oct et 6 nov, 20 h
et 22, spectacle nocturne Le
destin du château de Couin.
Restauration possible.
Rés. 03 21 58 98 67 ; 06 08 50 64 07.
www.chateaudecouin.com
Essars
D. 24 oct, 10 h-18 h, salle des
sports (rue du 8-Mai). Salon
d’automne, fête du houblon.
Dégustations avec brasseurs,
nombreuses animations. Restauration sur place.
V. 22 oct, « Retraite aux flambeaux » avec la participation
de J.-Y. Vincent et de son complice musicien. Rdv salle des
fêtes à 19 h 30.
Rens./rés. 03 21 02 26 83
Lens
Ma. 19 oct, 18 h 30 Maison du
projet, Festival audio vidéo
numérique Les Droits de
l’Homme et la Paix (dans le
cadre de la semaine de la paix).
Présentation Danièle et Alain
Pruvot de la Ligue des Droits
de l’Homme.
www.ldh-lens.org/
Lumbres
S. 16 oct, Saveurs d’automne.
14 h, rdv au local 13 rue du Dr
Broncquart.
Cueillette
de
champignons et fruits d’automne pour l’exposition. D. 17
oct, 9 h salle Léo-Lagrange,
marché bio, troc de plantes,
exposition Baies & Champignons, ateliers découverte.
Montreuil-sur-Mer
D. 7 nov, 8 h-18 h, Cosec (salle
de sport en face de la piscine),
marché artisanal et paysan
(associé à une brocante).
Rens./rés. 03 21 90 45 71
du mer. soir au dim. soir
Ramecourt
Les 30 et 31 oct, pépinièrejardin
Antoine
Breuvart,
journée à thème Un jardin
pour l’hiver.
Rens. 03 21 04 49 45
www.plante-vivace.com
Saint-Omer
Visites découverte : D. 10 oct,
15 h 30, La rue d’Arras. Rdv
chapelle des Jésuites (rue du
Lycée). D. 31 oct, 15 h 30, Tictac : les secrets de l’horlogerie.
Rdv
musée
de
l’hôtel
Sandelin.
Thiembronne
D. 10 oct, 14 h-19 h au 17 rue
du Marais, journée découverte
d’un camp indien des plaines
d’Amérique du Nord. Tipis,
cabane du trappeur, peaux de
bisons, arcs et lances. Entrée
gratuite.
Rens. 06 12 62 67 48
www.larbreareves.com
32
Paysage
L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010
le château Vaudryfontaine
Photo Philippe Vincent-Chaissac
à découvrir
SAINT-LAURENT-BLANGY
Élégante villa en milieu humide
Le château de Vaudryfontaine détruit en 1917 a été reconstruit au milieu des années 20. Aujourd’hui, propriété de la ville de Saint-Laurent-Blangy, il abrite la médiathèque. À 100 mètres de la base de canoëkayak, il est le point de départ d’une très agréable promenade dans un parc connu pour être un milieu humide à préserver et, avec la fontaine à Mouscrons, un lieu classé Site pittoresque, depuis 1963.
terre de Vaudryfontaine a
connu trois châteaux. Les
guerres, celle de 14-18 en particulier, ont eu raison de ce
riche patrimoine bâti, mais
pas du parc magnifique où
figuiers et vignes faisaient
partie des essences présentes
lorsqu’il a été planté. Ce n’est
certes plus le cas aujourd’hui,
mais la présence permanente
de l’eau fait de l’endroit un
«espace naturel sensible».
C’est d’ailleurs à ce titre que
les terres ont été acquises par
le conseil général du Pas-deCalais et ouvertes au public.
Dans ce cadre naturel, où il
fait bon se promener l’été à
l’ombre des arbres, l’on
remarquera la fontaine à
Mouscrons, le canal du déversoir qui relie ladite fontaine à
la Scarpe et bien sûr la bibliothèque Jean-Paul-Flanquin.
L’édifice actuel remonte aux
années 20, mais il a été édifié
sur les fondations de la «jolie
maison de campagne dans le
style Louis XIII» que Mme
Bonnival avait fait élevée en
1874. Financée avec les dommages de guerre, la reconstruction est fidèle à la villa
La
fontaine
à
Mouscrons
connue
depuis le
XIVe siècle a
été
aménagée
et
édifiée en
fontaine
monumentale, au XVIIIe siècle
pour servir de pièce d’eau à un
château aujourd’hui disparu.
Fortement endommagée durant la Grande Guerre, sa restauration s’est poursuivie
jusqu’en 1956. Le bassin en
eau est remarquable par ses
reflets bleu-vert.
d’origine au moins pour la
façade et la tourelle. L’année
1932, marquait la renaissance
de Vaudryfontaine avec l’organisation d’une belle fête
dans l’esprit de la vie mondaine florissante qui animait le
lieu au XIXe siècle.
Philippe Accart
Les Amphibiens et reptiles
du Nord de la France
En partenariat avec le CPIE du Val d'Authie - Tél. 03 21 04 05 79
La Rainette verte
Illustration : CPIE du Cotentin
I
l ne faut pas très longtemps au promeneur qui
entre dans le parc du château de Vaudryfontaine pour
se rendre compte qu’il y a ici
une ambiance, un esprit qui
cachent une histoire très
riche. Et comme le château est
le siège de la médiathèque, il
n’y a pas loin à aller, pour
comprendre ce lieu original
dont l’histoire figure parmi les
nombreux ouvrages prêtés aux
lecteurs. Siège d’une prévôté
installée là au XVIIe siècle, la
Où l’observer ?
Dans les eaux ensoleillées, assez riches en végétation aquatique et riveraine (herbacée et arbustive), au sein de nombreux
milieux littoraux tels que les dunes et pannes dunaires, les
marais, ...
Quand l’observer?
De mars à août de préférence fin avril. Les mâles peuvent
s'entendre de très loin lorsqu'ils chantent.
Le saviez-vous ?
La Rainette verte est mentionnée dans la Liste Rouge mondiale des espèces menacées d'extinction.