ECHO 112:NEW ECHO - Écho du Pas-de
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ECHO 112:NEW ECHO - Écho du Pas-de
www.echo62.com 112 Octobre 2010 - n o ISSN 1254-5171 Photo Bernard Queste Tout ch’qui barloque, i n’ké pont toudis… p. 9 Un “saur” aux poissons p. 19 p. 25 Couloirs et longueurs DOSSIER en pages 16 et 17 Photo © pantherfoto Portes ouvertes dans les ateliers d’artistes Photo A. Top La décentralisation à l’article de la mort e 360° L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 x p r e s s L’abbaye du Mont-Saint-Éloi, discrète sur ses origines Sainte-Beuve et le giratoire À la fin du mois, le giratoire aménagé au croisement du boulevard Sainte-Beuve et de la rue d’Ambleteuse à Boulogne-sur-Mer sera opérationnel. Il fluidifiera une circulation particulièrement périlleuse dans la descente de ce grand boulevard aux heures de pointe. Il poussera aussi les automobilistes à lever le pied. L’opération a été financée à 40 % (84000 €) par le Département qui procèdera dans la foulée à la réfection de la chaussée jusqu'au rond-point de la Crèche pour un montant de 320000 €. Enfin au printemps, débuteront les travaux de réalisation d’une piste cyclable qui fera la jonction entre celle de Wimereux et le parking de la plage. Il s’est fait la Manche Parti de Folkestone le matin, le nageur Philippe Croizon a rallié le cap Gris-Nez le samedi 18 septembre dernier à 21h15, treize heures et trente minutes plus tard. Un véritable exploit pour cet athlète… amputé des quatre membres en 1994 après avoir été victime de plusieurs décharges électriques. Il s’était promis de gagner ce pari fou alors qu’il était sur son lit d’hôpital. Prochain défi: relier l’Europe à l’Afrique! « Ils ont retroussé la Manche » à télécharger sur http://pdf.echo62.fr/101TAP.pdf Les Échos du Pas-de-Calais BP 139 – 5, place Jean-Jaurès 62194 Lillers Cedex Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89 http://www.echo62.com courriel [email protected] Directeur de publication : Roland Huguet Directeur de la rédaction : Jean-Yves Vincent Rédacteur en chef : Philippe Vincent-Chaissac Rédacteur en chef Internet : Christian Defrance Rédactrice en chef adjointe/coordination : Géraldine Falek Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon Rédactrice graphiste : Magali Crombez Rédacteur graphiste sur le web : Jérôme Pouille Secrétaire de rédaction : Claude Henneton Journaliste stagiaire : A. Top Rédacteur : Bernard Queste A également participé : Philippe Accart Directeur commercial-communication : Fabien Rollin, 03 21 54 34 94 Assistante commerciale : Angélique Marien Assistante d’édition : Élisabeth Colle Secrétaire de direction : Murielle Fossier Les textes des publicités sont rédigés sous la responsabilité des annonceurs et n’engagent en aucun cas L’Écho du Pas-de-Calais Ce numéro a été imprimé à 621 008 exemplaires Impression Léonce Déprez, Ruitz Une délégation du conseil général emmenée par ses président et vice-présidente, Dominique Dupilet et Françoise Rossignol, a visité le site avant qu’il ne soit refermé. Les journées du patrimoine ont été l’occasion pour les amateurs d’archéologie de visiter le chantier de fouilles ouvert au pied des tours de l’abbaye de Mont-Saint-Éloi. Tours dont le conseil général est propriétaire depuis le 1er janvier 2008. Celui-ci souhaite restaurer et valoriser le site, d’où l’intervention du Centre départemental d’archéologie, durant six semaines. Les archéologues se sont attachés à mettre au jour les fondations de l’abbaye moderne, celle qui a été reconstruite au XVIIIe dans un style classique, puis fermée à la Révolution et progressivement démantelée. Ils ont également fouillé le chœur, la nef et clairement identifié les contours des chapelles rayonnantes, constatant que les plans et relevés d’époque ne sont pas conformes. En revanche, les fondations de l’abbaye gothique ne sont pas apparues de façon certaine. Au-delà des données nécessaires à la compréhension du site, cette campagne a permis de mettre au jour un bâtiment conventuel voûté dont il conviendra de préciser l’utilisation; des tombes et des squelettes que les études en laboratoire devront dater; et – pour l’anecdote - des bouteilles de vin vides jetées dans les fosses par les démolisseurs. Après les journées du patrimoine, l’ensemble du chantier a été refermé en attendant une nouvelle campagne de fouilles qui permettra d’en savoir encore un peu plus. Une semaine à vivre en bleu Chaque année, la Semaine Bleue donne un coup de projecteur sur l’utilité sociale et culturelle des retraités et personnes âgées, sur leurs problèmes et sur les réalisations de leurs associations. Ce sera encore le cas du 18 au 24 octobre avec le comité départemental d’entente du Pas-de-Calais chargé de la coordination des comités locaux en liaison avec le comité national et les services officiels dont le conseil général du Pas-de-Calais, la préfecture, l’académie… Parmi les nombreux rendez-vous proposés on retiendra particulièrement le spectacle « La Belle époque » offert par le conseil général, le 12 octobre à Calais ; le 13 à Hesdin ; le 14 à Avesnes-leComte ; le 18 octobre à Courcelles-lès-Lens ; le 19 à Bomy et à Divion ; le 20 à l’Ehpad de Caffiers ; le 22 octobre à Laventie ; le 24 à Arras ; le 28 à Angres ; le 4 novembre à Desvres ; le 16 novembre à Boulogne. Et bien d’autres manifestations sont au programme à travers tout le Pas-de-Calais comme un baptême de l’air offert à vingt personnes âgées de Berck le 28 octobre, un défilé de mode à la polyclinique de Riaumont à Liévin le 20 octobre, un spectacle interprété par les résidents d’un Ehpad et des personnes âgées vivant à domicile au Phénix d’Outreau le 21 octobre, un festival de chants et de danses créé par les personnes âgées à Berck le 18 octobre, un forum « vivre avec Alzheimer » à Vitry-en-Artois le 21 octobre… il y en aura pour tous les goûts. Rens. auprès de Marc Legros, secrétaire du comité départemental d’entente, 4, rue Anatole-France, 62217 Achicourt Tél. 03 21 60 12 15 - courriel [email protected] Les villes et villages du Pas-de-Calais qui figurent dans les livres d’histoire - ceux de nos collégiens, lycéens - se comptent sur les doigts d’une main. Arras, Vimy, Azincourt, Calais… Un cercle très fermé auquel désormais Wismes peut se vanter d’appartenir. Ce village du canton de Lumbres apparaît sur deux pages dans une récente édition d’un manuel d’histoire-géo de 5e publié chez Hatier. On découvre la seigneurie de Wismes au XVe siècle. Une seigneurie qui, au fil des siècles, est tombée… dans les pommes. Wismes s’est mué en capitale de la pomme. Rendez-vous du 30 oct. au 1er nov. avec 350 variétés. Un livre d’histoire, des livres de pommes. Chr. D. Sucré. Salé. Le RSA jeunes est entré en vigueur le 1er septembre, annoncé comme une mesure phare du plan « Agir pour la jeunesse » de Nicolas Sarkozy. Inciter les moins de 25 ans au travail tout en évitant l’assistanat… Avec des campagnes de pub sur les radios « djeunes ». Dans le Pas-de-Calais, on estimait que 2 % des 18-24 ans étaient concernés, soit 3000 jeunes. Fin septembre, 20 seulement avaient demandé le RSA à la CAF d’Arras! L’État a multiplié les garde-fous: il faut avoir déjà travaillé au moins deux ans à temps complet au cours des trois dernières années! La mesure phare n’est pas près de capter les signaux de détresse envoyés par les jeunes, premières victimes de la crise et du chôChr. D. mage. Photo Philippe Vincent-Chaissac 2 360° 3 L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 e 112, le rural en ligne d’eau n°1 Voilà le thème de notre dossier qui nous conduit directement aux résultats sportifs d’un été durant lequel notre département a frappé fort. Sortant de l’eau, ce n°112 de l’Écho du Pas-de-Calais s’est attaché à parler du milieu rural : recensement agricole, arboriste à Saint-Venant, festival des soupes et des pains, fête du Parc. La campagne vit, elle qui doit être très attentive à cette fameuse réforme territoriale qui Le talent de Ludivine Debailleul À 26 ans, Ludivine Debailleul, diplômée de l’institut de Genech, titulaire d’un CAP de boucher, fille d’agriculteur à Farbus, village situé entre Lens et Arras, a ouvert son commerce de produits régionaux (fruits et légumes, boucherie, charcuterie, fromages…) début 2010 avec les conseils de la Boutique de gestion Espace. Le succès de la Halte Farbusienne ne s’est pas fait attendre et, après avoir reçu un prix régional à l’occasion du concours Talents à l’échelon régional (3 000 €) dans la catégorie « Dynamiques rurales », voici qu’elle vient d’être désignée lauréate nationale avec à la clé un coup de pouce de 8 000 €, prix qu’elle recevra en novembre, à Paris. Plusieurs autres créateurs d’entreprise du Pas-de-Calais ont également été récompensés au niveau régional et ont reçu une aide de 3 000 € : Raphaëlle Duquesnoy, pour son studio d’enregistrement Le Noize Maker, à Billy-Montigny (catégorie Services) ; Dominique Delepierre, pour sa ferme-auberge La Table d’antan, à Offin (catégorie Dynamiques rurales) ; Mickaël Roger, pour son garage Mike Moto, à Billy-Montigny (catégorie Création Talents des cités). www.bge.asso.fr Les gens qui doutent Le débat sécuritaire, le débat sur la retraite, le débat sur la réforme territoriale… pourquoi employer le mot débat puisque de toute façon les choses sont vulgarisées à grands coups d’annonces avant même que nos élus aient eu le temps de s’exprimer et, temps de parole dépassé, de s’incliner ! Aux décideurs décidés, nous devrions préférer les hésitants. Ceux qui prennent le temps d’écouter avant d’éventuellement se tromper. Notre société est menacée par une sorte de sauvagerie à l’emporte-pièce qui finira par mettre les gens dans la rue ! « J’aime les gens qui doutent, les gens qui trop écoutent leur cœur se balancer »… dit la chanson ! Les poètes sont bien plus lucides qu’il n’y paraît. Rien de bon ne sortira de la démesure, des raisonnements péremptoires et du refus de l’autre. J.-Y. Vincent p r e s s Arts et Lettres pour Mighette Pruvost risque bien de la toucher de plein fouet et de la plomber alors que les villes s’appuyant sur des projets structurants ambitieux, comme le Louvre – Lens, paraissent mieux armées pour faire face à un avenir qui s’annonce difficile. Enfin, parmi les multiples rendez-vous que nous vous proposons, soulignons les Portes ouvertes dans les ateliers d’artistes avec un zoom sur Verra Carlota. Le patrimoine, une valeur sûre Photo A. Top Encore beaucoup trop d’enfants – et d’adultes - ne savent pas nager. Quoi de plus normal, puisque le Pas-deCalais est sous-équipé en nombre de piscines. Mais il réagit, et plutôt bien. Après Béthune, arrivent Marquise, Bapaume, Hesdin. De quoi combler une partie du retard. Et qui sait si demain, parmi tous ces enfants qui font leurs premières brasses, il n’y a pas un futur grand champion. x Adjointe au maire de 1983 à 2001, Mighette Pruvost a œuvré, toujours dans sa commune de Frévent, pour mettre la culture sur le devant de la scène (originaire de la Martinique elle est arrivée à Frévent avec son mari Roger Pruvost, ancien maire et conseiller général). On lui doit notamment le musée Ducatel, le moulin-musée Wintenberger, une histoire de Frévent rédigée en commun avec d’autres passionnés et bien d’autres initiatives. Cette énergie dépensée en faveur de la culture lui a valu d’être élevée au grade de chevalier des Arts et Lettres. En piste… olympique ! Le château de Verchin a reçu près de 1 400 visiteurs en deux jours. Près de 1 400 visiteurs à la Citadelle de Montreuil, à peu près autant au château de Verchin, plus de 400 au Moulin de Lugy, les parkings arrageois complets dans le centre-ville et à proximité des édifices remarquables du chef-lieu, plus de 400 personnes aux Promenades spectaculaires du Louvre-Lens, le théâtre de Béthune - et ses nouveaux fauteuils - très fréquenté, du monde au 9/9bis de Oignies agrémenté d’une exposition consacrée à Edmond Tanière, nombre de curieux à l’écluse de Marquion exceptionnellement ouverte, une dernière visite à la crypte de la basilique de Boulogne avant sa restauration… il n’y a pas à dire, dans le Pas-de-Calais comme partout ailleurs, les Journées européennes du patrimoine (18 et 19 septembre derniers) restent une valeur sûre en terme de fréquentation, que ce soit dans les édifices publics ou privés. C’est la tournée des collèges ! Depuis le 28 septembre et jusqu’au 12 décembre, l’Année de toutes les musiques s’invite dans douze collèges du Pas-deCalais pour amener la musique et les arts de la scène au cœur des établissements scolaires, pour offrir une proximité unique entre les artistes et les jeunes. Pour aller à la rencontre des collégiens, Élo et Kordian ainsi que Presque Oui, artistes régionaux, ont été choisis pour leur talent, leur jeunesse et l’originalité de leur travail. Les prochains concerts : 7 octobre, 15 h 30, collège Jean-DeSaint-Aubert, Libercourt, Élo et Kordian ; 19 octobre, 14 h 30, collège Paul-Verlaine, Saint-Nicolas-lès-Arras, Élo et Kordian ; 20 octobre, 10h, collège du Caraquet, Desvres, Élo et Kordian ; 17 novembre, 10 h 30, collège Jean-Rostand, Auchy-lès-Hesdin, Presque Oui ; 18 novembre, 10h, collège Charles-Péguy, Arras, Presque Oui ; 1er décembre, 10 h 30, collège Jean-Monnet, Coulogne, Presque Oui ; 9 décembre, 14 h 30, collège PaulLangevin, Sallaumines, Presque Oui ; 14 décembre, 14 h 40, collège Martin-Luther-King, Calais, Élo et Kordian ; 16 décembre, 15h, collège Salengro, Saint-Pol-sur-Ternoise, Presque Oui ; 17 décembre, 9 h 35, Fauquembergues, collège Monsigny, Élo et Kordian. Commencé début septembre, le chantier de la piste de BMX de Lumbres, aux normes internationales en vue des J.O. 2012 avec sa rampe de huit mètres, sera terminé pour la fin du mois d’octobre. Sur trois cents mètres de long et six de large, ce sera la seule piste olympique en France, avec en prime la possibilité d’entraînements et de compétitions en nocturne. Il en coûtera 472 175 €, le conseil général et le conseil régional prenant chacun 40 % du total à leur charge, la commune supportant le reste de la dépense. Nouveau centre de secours à Harnes Le 17 septembre, le nouveau centre de secours, implanté derrière l’usine Mc Cain, sur la zone industrielle, près de la route de Lille, a été inauguré par Christophe Pilch, président du Sdis (service départemental d’incendie et de secours) qui a rappelé l’investissement de 1,7 million d’euros. Avec ses 74 sapeurs-pompiers, le centre intervient sur une zone de six communes pour 23 000 habitants (Harnes, Annay-sous-Lens, Estevelles, Pont-à-Vendin, Courrières et Courcelles-lès-Lens) et de nombreux établissements industriels. 4 L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 « T’in souvyin tu ? », la parole des matelots berckois son élocution parfaite, ses Montreuil • mots choisis, sa culture évidente, Georges Baillet pourrait passer pour un intellectuel de salon. Eh bien non ! Sa passion à lui c’est le picard, la langue qu’il a apprise auprès de ses grandspères marins-pêcheurs, bien avant de fréquenter les bancs de l’école publique pendant la seconde guerre mondiale. Aussi, une fois à la retraite, a-t-il créé en 1998, avec quelques amis passionnés comme lui, l’association T’in souvyin tu ? « pour ne pas perdre l’écriture et le parlé des matelots berckois ». Après plusieurs mois d’écriture, l’association a rapidement souhaité partager son plaisir avec la population à travers le théâtre. Ainsi chaque année depuis lors ont été présentés des spectacles où se mêlent sketches, humour, chansons et danses folkloriques. « Le picard que nous parlons dans nos spectacles est à l’image du matelot berckois, sans grossièreté ni vulgarité » s’empresse de préciser Georges Baillet qui, aux débuts de l’association, a dispensé des cours de grammaire picarde avant de constater que la meilleure façon de faire perdurer la langue de chez lui passait par le spectacle. « Mais il faudra bien un jour qu’on se mette d’accord sur l’écriture du picard » insiste celui qui est l’auteur de la plupart des textes composant les spectacles. Il s’inspire bien entendu des histoires narrées autrefois dans sa famille, dans le milieu marin local ou par les membres de l’association. Il n’hésite pas non plus à adapter à la sauce berckoise des anecdotes collectées un peu partout y compris à Paris où il a travaillé durant trente ans, ou même des chansons de Brel, Brassens et autres auteurs qu’il affectionne. Traduites en picard, ces histoires gar- Photo B. Queste Berck-sur-Mer A VEC Alain Quenehen, à gauche, en discussion avec le président Georges Baillet et son épouse, la couturière de l’association. dent toute leur saveur pour le plus grand plaisir des spectateurs. Deux représentations par mois « Nous donnons en moyenne deux représentations par mois, surtout le week-end. C’est pourquoi nous avons du mal à attirer des jeunes au sein de l’association » poursuit Alain Quenehen, le responsable des spectacles, qui évoque un noyau dur d’une douzaine de personnes pour un effectif de cinquante membres environ. Et particulièrement MarieJeanne Pointier qui, à 91 ans et demi, monte encore sur scène « avec un excellent parler picard ». Sans oublier toutes celles et ceux qui œuvrent dans l’ombre pour les décors ou les costumes, à l’image de Mme Baillet dont les capes traditionnelles berckoises équiperont bientôt les dames de l’association. Actuellement, deux spectacles sont à l’affiche, « Riyon tartou insann » et « O som koèr lo ». Ils seront d’ailleurs donnés lors du Festi Pikar en octobre. Des spectacles composés de sketches n’excédant pas un quart d’heure « car au-delà, les gens ne suivent plus » explique Alain Quenehen qui annonce cependant pour l’année prochaine, sans doute lors de l’inauguration du Kursaal en septembre, un nouvel opus « Cho ché Berck », sous forme d’un spectacle non-stop avec des saynètes, chansons et danses s’enchaînant sur un rythme continu, histoire de le rendre plus dynamique encore. Par ailleurs, « T’in souvyin tu ? » participe tout au long de l’année à diverses manifestations, comme par exemple les balades picardes, le marché de Noël, les veillées picardes à Berck, Étaples et Équihen avec les Bons Z’enfants et Soleil boulonnais. Bernard Queste Pour rejoindre l’association « T’in souvyin tu ? », réunions les 2e et 4e mercredis du mois, de 14 h 30 à 16 h 30, résidence Mendès-France à Berck. Tél. 03 21 09 28 02 ou 06 76 83 27 60 [email protected] www.lepicarddeberck.org Du 15 au 24 octobre, Festi Pikar en Opale sud Festival de la culture picarde Berck. V. 15 oct, 20h salle Régina, Les tribulations d’Eugène et Alphonsine par Sylvie and Co(q)S. Groffliers. S. 16 oct, 15h30 salle La Grange, Mauri7 en selle par Mauricette Cheval. Rang-du-Fliers. S. 16 oct, 20h30 salle Le Fliers, Une vie dans notre port par les Bons Z’enfants d’Étaples. Verton. D. 17 oct, 15h30 salle polyvalente, Tèt eud gogneuse par les Garnoulles. Airon-Notre-Dame. L. 18 oct, 20h30 salle des fêtes, O som koèr lo par T’in souvyin tu? Colline-Beaumont. Ma. 19 oct, 20h30 salle des fêtes, Ch’dur é pi ch’mo par Demucher. Tigny-Noyelle. Me. 20 oct, 20h30 salle des fêtes, Histoères a ch’coin du fu par Ti Pi Mi et T’in souvyin tu? en première partie. Airon-Saint-Vaast. J. 21 oct, 20h30 salle des fêtes, Ramintuveries pis sintimints par Tertous Gadrus. Waben. V. 22 oct, 20h30 salle polyvalente, Tartous insemb par les Bocaïences. Conchil-le-Temple. S. 23 oct, 20h30 salle des fêtes, On dit ça… on dit rien par les Clappes. Berck-sur-Mer. D. 24 oct, 15h30 salle Regina, Riyon tartou insann par T’in souvyin tu? Prix 6 €. Pass pour 5 spectacles : 25 € Tél. 03 21 09 28 02 - 06 76 83 27 60 www.lepicarddeberck.org L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 5 Festival des soupes et des pains Avec le concours de Lépine de la soupe ça fait grandir ! Le village de Lépine aurait-il envie de passer largement la Montreuil • barre des trois cents habitants ? Il n’y a malheureusement aucun lien de cause à effet entre la consommation de soupes, veloutés, bouillons, potages et la taille des enfants ou des communes… Pourtant le dimanche 24 octobre, la population de Lépine devrait largement tripler, quadrupler, voire plus encore, avec le renfort des visiteurs, consommateurs du « Festival des soupes et des pains » servi par le comité des fêtes. M Lépine ANGER Un comité d’une trentaine de personnes qui a justement vu le jour pour préparer aux petits oignons ce sixième festival quand la municipalité a relevé le défi d’accueillir un événement traditionnellement implanté à Montreuilsur-Mer. « Les créateurs, Arsène Pousset – un citoyen lépinois d’ailleurs – du restaurant Cocquempot à Montreuil et le Club hôtelier du Montreuillois souhaitaient décentraliser leur manifestation une année sur deux dans une commune de la Communauté de communes du Montreuillois », explique Pierre Plateau, le « chargé de com’ » du comité. Lépine a sauté sur l’occasion, assuré et rassuré d’avoir à sa disposition toute la logistique montreuilloise du rendez-vous. « Notamment les marmites et les chaudrons pour réchauffer les soupes, au bain-marie pour ne pas laisser attacher », sourit Édith Willart, la présidente du comité des fêtes. Tout est bon dans la soupe Présente sur tous les continents, vieille comme le monde, la soupe est synonyme de chaleur humaine, de simplicité, de plaisir aussi. Nous avons tous, gravées dans nos sens l’odeur exquise, la saveur inimitable d’une soupe à l’oseille ou au cerfeuil, d’une soupe au cresson servies par une mère, une grand-mère. Et la soupe toute bête, poireaux pommes de terre qui nous redonnait des forces après un méchant rhume! Recettes d’antan et grains de folie seront de la partie à Lépine où un concours de la meilleure soupe est ouvert à tous les particuliers. Il suffit de préparer au minimum 15 litres de soupe… Tous les goûts sont permis. Les seules contraintes sont « ni crème ni lait, rappelle É. Willart. Par contre, on peut ajouter tous les poissons, toutes les viandes que l’on veut… » Des soupes aux cailloux aussi*? Le public désignera alors la meilleure soupe. L’an dernier, près de deux mille litres ont été consommés à la citadelle de Par ici la bonne soupe et la belle histoire ! Le Festival sera l’occasion de découvrir quinze panneaux consacrés au passé de Lépine. Un village qui est en fait composé de trois hameaux séparés par la « Route royale » (la route nationale 1): Lépine avec l’église, Puits-Bérault avec la mairie, l’école et le château d’eau, et Ébruyères où les archéologues mirent au jour en 1972 une villa gallo-romaine et une statuette en bronze de Sucellus, dieu de l’agriculture, des forêts et de la cervoise… Statuette qui se trouve au musée de Berck mais une copie sera présentée le 24 octobre. Outre Sucellus, les panneaux regrouperont des documents, tirés d’archives, sur le château de la Houplière (converti en ferme), les Templiers, la maladrerie, le passage de la comète de Halley en 1531 qui effraya beaucoup les habitants croyant qu’un dragon se cachait le jour dans le bois du Puits-Bérault et « portait la nuit la colère du Seigneur ». © oto Ph Montreuil (et cinq mille visiteurs, huit mille en 2008). Pour corser la fête, un trophée (un chaudron en cuivre) de la meilleure soupe des vingt-etune communes du Montreuillois sera mis en jeu. L’épouse du maire de Lépine, Frédéric Carré, a déjà sa petite idée. Soupes et pains étant indissociables, des boulangers fourniront tartines et quignons. Histoire de « ronguer » ou saucer les assiettes. La soupe sera servie de 10 heures à 18 heures, à consommer sans modération tout en appréciant les animations concoctées par le comité lépinois : théâtre, musique, chanson avec entre autres « La Fabrique », le « Petit Théâtre de Montreuil », le duo « Les Mains Liées », les choristes « Les Montrejoie », les enfants du RPI et leur « Ronde des P’tits légumes ». Ajoutez une pincée de tours à poney, un marché de produits du terroir, une exposition sur l’histoire de Lépine: le « Festival des soupes et des pains » ne sera jamais fade et n’aura guère le temps de refroidir. Il se déroulera au cœur du village dans la rue de la Salle au hameau du Puits-Bérault. La salle des fêtes, un champ, un chapiteau, des bénévoles prêts à s’arracher les cheveux (pas dans la soupe) pour que tout se passe bien, accueilleront petits et grands. Petits qui ne le resteront pas longtemps : la bonne soupe de Lépine ça fait grandir. Christian Defrance ly Ve Entrée : 5 euros, gratuite pour les enfants. Pour s’inscrire au concours de la meilleure soupe, contacter avant le 15 octobre Édith Willart : 26 rue de la Mairie 62170 Lépine – 03 21 05 38 60 * Cette soupe cuit très longtemps sur le coin d'une cuisinière, et le caillou, « agissant en accumulateur de chaleur, maintient une température efficace en écrêtant les pics de température, sur un long terme. La soupe au caillou est servie comme un retirage, potage, légumes et viande servis séparément, agrémentés le plus souvent de crème fraîche ». Source Wikipedia 6 L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 Le canton de Fruges Photo x « retrouve des ailes » N « vent nouveau » souffle sur la communauté de communes du canton de Fruges. Un vent capable Montreuil • de chasser les nuages sociaux et économiques ? Les élus locaux y croient dur comme fer, dur comme pale d’éolienne. Les 70 « moulins du XXIe siècle » que le canton a accueillis, contre vents et marées, donnent aujourd’hui une belle farine et la communauté de communes mange son pain blanc. Avec l’impact sonnant et trébuchant de ces machines, avec la conviction indéboulonnable du président de l’intercommunalité Jean-Jacques Hilmoine et le soutien de la Région, du Département, de l’État, le canton fait un sacré bond en avant. Un triple saut si l’on se réfère à deux récentes coupures de ruban et à la pose d’une première pierre à Fruges. Rue des Digues, un ancien bâtiment de stockage s’est mué en maison de la solidarité (épicerie et vestiaire solidaires), des services et de l’insertion. Une mue exemplaire, cette friche industrielle ayant été réhabilitée dans le cadre d’un chantier d’insertion de dixhuit mois avec l’association Cipres. Allée Georges-Pompidou, la maison de la petite enfance ouverte en 2008 a désormais une grande sœur : la Maison de l’innovation et des jeunes. Cet espace Guy-Lyon, du nom du fondateur de la Fédération départementale des foyers ruraux du Pas-deCalais décédé en août dernier, est « un centre de ressources de nouvelles technologies ». Deux salles de seize postes, la Wifi, un petit studio d’enregistrement portable pour les jeunes… et les aînés (ceux du béguinage voisin par exemple). Avenue François-Mitterrand s’élèvera fin 2011 la maison de santé pluriprofessionnelle avec médecins, infirmiers, kinés… On pourra y consulter des spécialistes venus du centre hospitalier de l’arrondissement de Montreuil, de la clinique des SeptVallées d’Hesdin. On y fera de la prévention, on y tiendra des permanences. L’association locale frugeoise de développement sanitaire pilotera cette structure « pour inciter des jeunes professionnels de la santé à s’installer en milieu rural, pour créer un mode d’exercice différent et le développement d’une politique de santé publique plus axée sur la prévention. » Le canton de Fruges « retrouve des ailes » et la santé ! Chr. D. Pour en savoir plus : www.echo62.com oise…). , Four N rch’Trio e M x a x (M es locau s group e pour le ié g é il v ri scène p ste une al qui re iv st fe n U Mamet’zic ou le son rock de la campagne IEN sûr il y a le Main Square, Rock en Stock, Boul’Rock, les Enchanteurs. Imposantes scènes mobilisant les énergies et les foules à Arras, Étaples, Boulogne-sur-Mer, dans l’agglomération lensoise. Mais entendezvous dans les campagnes résonner les petits festivals ? Petites grenouilles qui ne veulent pas se faire aussi grosses que les bœufs, parvenant, sans courir mais en partant à point, à instiller les musiques actuelles dans les oreilles du monde rural. Saint-Omer • Mametz Fruges U B Parfaites illustrations sonores avec Roque en fête à Roquetoire, W’Ecques up à Ecques, Bill’s Rock Show à Tatinghem, Mamet’zic à Mametz : quatre festivals portés par l’association Musiczac et sa dizaine de membres très actifs qui sont à la fois des musiciens, des passionnés, des organisateurs. Le président, le Roquestorien Florent Thorel, est aussi le batteur des Cate’s. L’Ecquois Maxime Merchier tient la trésorerie et les cordes des guitares dont il joue avec talent sur scène et dans son studio d’enregistrement (Extudio). Julien Barrois, le Mametzien, soigne la communication et sa batterie chez Four Noise, groupe spécialisé dans les reprises « de qualité » (Muse, Franz Ferdinand). Indéniablement, tous ont été marqués par le « travail » de l’association L’Alter-native qui créa le festival d’Ecqu’ouvertes à Ecques en 2004. « Des pionniers du système », commente Julien. Pour Musiczac, tout a démarré en 2008 avec un premier Roque en fête. « Maxime avait du matériel de sonorisation, nous nous sommes lancés. » Tout simplement. En invitant quelques têtes d’affiche régionales aux côtés des rockeurs locaux. Et un beau succès. Dans la foulée, la bande de copains parvint à réunir 350 personnes à Mametz pour un concert de solidarité. La maison d’Arnaud Barrois, guitariste des Four Noise, avait été détruite par les flammes… Ses copains voulaient le soutenir. Une soirée réussie qui fit dire à l’association : « Il y aura un festival à Mametz chaque année ! » Mamet’zic est né en 2009, avec 350 entrées. Musiczac ayant eu la bonne idée d’organiser avant le concert une après-midi de découverte des instruments à l’école communale. Un petit coup de pub et des enfants ravis. D’ailleurs, ils remettent ça cette année - le jeudi 4 novembre - avant la deuxième édition de Mamet’zic, le samedi 6 novembre à partir de 20 heures dans la salle du Millenium. Salle mise à disposition par la municipalité ; le maire Jacques Delmaire soutenant mordicus les organisateurs. Le comité des fêtes sera de la partie, Musiczac battant le rappel des bénévoles. « Nous avons trouvé des sponsors pour communiquer dans un magazine toutes boîtes de l’Audomarois », ajoute Julien, soucieux de remplir la salle. Quatre groupes se partagent le plateau de ce Mamet’zic 2010. Éclectisme total avec du blues pour commencer sous la houlette du MaxMerch’Trio. Rock anglais ensuite repris par Four Noise. Les réputés Lillois de J-Funk et leurs cuivres doperont la soirée au jazz groovy funk. Le festival se terminera en beauté avec Conqueror Zion, la référence du reggae chez les Ch’tis. Entrée fixée à 7 euros, 5 en achetant sa place au Gibolin à SaintOmer ou chez les Frangines à Mametz, 3 euros en passant par la mairie de Mametz ! Trois festivals et un tremplin (cinq soirées dans les cafés de Roquetoire) cette année : Musiczac « ne s’épuise pas » et reste fidèle à sa ligne de conduite musicale, « faire quelque chose qui ressemble à quelque chose ». Chr. D. 7 Photos B. Queste L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 VEC son environnement exceptionnel, le marais de Lumbres a servi de cadre à la fête du parc naturel des Caps et Marais d’Opale le 12 septembre dernier. Une manifestation qui, comme de coutume, a drainé des milliers de visiteurs tout au long d’une journée baignée de soleil. Petits et grands y ont découvert les missions et surtout les richesses du parc, entre Boulonnais et Audomarois. A Lumbres Saint-Omer • Dès le milieu de matinée, alors que les élus effectuaient la visite inaugurale, les animations ont pris leur élan à la vitesse grand V pour se poursuivre sans discontinuer jusqu’en fin de journée. Affluant de toutes parts, en autocar depuis le vaste parking d’un hypermarché, par le train touristique, en covoiturage ou en navette hippomobile pour certaines, les familles ont déferlé sur une place Jean-Jaurès particulièrement dédiée à l’habitat et à l’écoconstruction. Quelques dizaines de mètres plus bas, sur le site du marais, les villages thématiques avaient affiché Fête du parc des Caps et Marais d’Opale Une vitrine grandeur nature leurs spécificités. Ici on parlait des loisirs au naturel et des jeux anciens, des idées de promenades dans la région. Un peu plus loin, les amateurs de bonne chère avaient investi le marché gourmand où légumes, fruits et produits du terroir rivalisaient d’originalité pour se mettre en évidence. Les artisans d’art étaient eux aussi très sollicités, comme d’ailleurs les exposants du village des traditions où le vieux matériel, la forge, les anciennes cartes postales et bien d’autres curiosités attirant un public toujours avide de se replonger dans le Une médiathèque au cœur de Lumbres Mettre un équipement culturel au cœur d’un village ou d’un bourg, est un bon moyen pour en renforcer son attractivité commerciale… La ville de Lumbres l’a bien compris et vient de lancer le projet de création d’une médiathèque à deux pas de la mairie. Projet présenté récemment en présence de Dominique Dupilet, président du conseil général, et de Jean-Claude Leroy, conseiller général du canton, qui ont souligné l’originalité et la pertinence d’un renouvellement urbain à partir d’une bibliothèque. En fait, il s’agit de réhabiliter un ancien local commercial dont la structure est saine mais qui doit être complètement déshabillée avant restructuration. Au passage, c’est tout un carrefour qui changera de visage à cette occasion. Le nouvel équipement pourrait être livré à l’automne 2011, le temps de déposer le permis de construire, de lancer les appels d’offres et de faire les travaux dont le montant annoncé est de 450 000 €, hors matériels, mobilier et autres aménagements intérieurs. Didier Rouzé, architecte, est allé un peu plus loin dans le détail, expliquant qu’il fallait tenir compte de l’existant, des différences de niveaux, tout en intégrant l’accessibilité aux handicapés. L’opération est soutenue par le conseil général qui débloque une enveloppe de 191 544 €, parce qu’elle entre dans une politique de maillage du territoire pour la lecture publique. En clair, la médiathèque travaillera avec d’autres équipements culturels du secteur qui n’attendent que ça. De quoi satisfaire Joëlle Delrue, maire de la commune, qui sait pouvoir compter sur les 600 lecteurs fréquentant déjà chaque mois l’actuelle bibliothèque. Ph. V. passé et les traditions. Après un détour instructif dans le secteur consacré à l’entretien, la gestion de la nature et des jardins, beaucoup se sont attardés sur le village agricole, le spectacle des chevaux boulonnais, la tonte des moutons… sans omettre un petit détour vers l’espace restauration et le podium du conseil général où Françoise Patsch et la compagnie du Tire Laine assuraient l’animation. Année de toutes les musiques oblige. B. Q. Parc naturel des Caps et Marais d’Opale Tél. 03 21 87 90 90 www.parc-opale.fr 8 L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 Photo B. Queste Pleins gaz sur un chalumeau révolutionnaire Wierre-Effroy Boulogne • HALUMEAU. Il suffit de taper ce mot sur le moteur de recherche Google pour tomber, en première page, sur le site d’une société de vente en ligne de WierreEffroy, basée au lieu-dit « Le trou de l’enfer ». En fait un petit coin de paradis au cœur du Boulonnais où Ludovic et Fabienne Chochoy ont créé en 2004 leur petite entreprise. Avec Onlygaz, le couple commercialise le chalumeau-décapeur que cet ancien responsable de production chez Bic à Samer a breveté en 2003, après presque deux années de mise au point. Sur ses heures de loisirs, cela va de soi. C Révolutionnaire le chalumeau de Ludovic Chochoy est pourtant si simple qu’au début de l’aventure « beaucoup de professionnels étaient sceptiques. C’était tellement innovant que les gens n’y croyaient pas ». Il faut dire qu’effectuer des soudures ou soudo-brasures sans oxygène ni acétylène, avec une bouteille de gaz du commerce et une alimentation électrique, relevait pour certains du miracle. Le principe, découvert par notre homme à l’occasion d’une panne d’oxygène sur un appareil classique, apparaît pourtant bien simple puisqu’il consiste, en résumé, au couplage d’un décapeur thermique et d’un chalumeau. « Il suffit de préchauffer les gaz de 60° à 650°, grâce à une molette de réglage avant de les brûler pour atteindre de hautes températures, jusqu’à 2 300° » explique Ludovic Chochoy dont l’invention, primée à plusieurs reprises ces dernières années (Concours Lépine, médaille de l’INPI…), permet de souder et braser des pièces jusqu’à 40 mm de diamètre, sans bien sûr pouvoir être utilisée pour de gros travaux industriels. « Cet appareil, qui fait aussi office de décapeur thermique, est complémentaire des techniques de soudure aérogaz à l’arc » poursuit M. Chochoy qui sait que son produit s’adresse en priorité aux plombiers, chauffagistes, frigoristes, garagistes et aux particuliers bricoleurs. D’autant plus que l’investissement reste raisonnable, entre 180 et 195 € selon le conditionnement (carton ou valisette). Assemblés sur place Dans leur ancien garage à ULM, les époux Chochoy ont donc installé l’atelier où ils assemblent les appareils, à raison de vingt à trente par semaine. « Nous faisons fabriquer les pièces par des sous-traitants et nous réalisons l’assemblage avant de les vendre sous deux conditionnements, dans une boîte carton ou une valisette » raconte Ludovic en précisant que s’il a pu développer son activité pour arriver à un millier d’exemplaires écoulés en 2009 et sans doute le double cette année, internet y est pour beaucoup. Surtout que s’est constituée une vraie interactivité entre le site et la trentaine de distributeurs (quincailleries, moyennes surfaces de bricolage…) disséminés en France et même en Algérie où la demande est très forte. Mais les débuts n’ont guère été faciles, d’autant plus qu’un grand distributeur a fait faux bond aux époux Chochoy au moment de commercialiser les premiers exemplaires en 2004. Ils se sont retrouvés avec leur produit sur les bras et Fabienne salariée de l’entreprise, mais sans aucun client. Fabienne et Ludovic Chochoy commencent à tirer profit de l’invention mise au point en 2003. Heureusement, Ludovic avait gardé son emploi et le couple a décidé de parcourir chaque week-end les foires et salons partout en France afin de faire connaître leur chalumeau. Une grande dépense d’énergie et un coût de revient très important. « On arrivait à vendre, mais pas à gagner de l’argent » estime le créateur d’Onlygaz dont le site internet, lancé en 2003, a fini, à force de travailler dessus, par être correctement référencé en 2007 et porter réellement ses fruits. Depuis, le chiffre d’affaires de la société a été multiplié par deux chaque année. C’est bien pourquoi la petite entreprise de Wierre-Effroy (qui développe aussi une activité de vente et d’installation de pompes à chaleur) envisage de s’installer dans des locaux mieux adaptés, du côté de Marquise. Car si aujourd’hui, on ne trouve pas le chalumeau Onlygaz dans les grandes enseignes de bricolage, Ludovic Chochoy, dont l’appareil n’a pas de concurrent sur le marché, en est persuadé, « tôt ou tard, ça va arriver car on va toucher les particuliers ». Mieux vaut donc prévoir de pouvoir satisfaire la demande. On comprend pourquoi l’entreprise figure parmi les lauréats du prix Stars et Métiers 2010. Bernard Queste Onlygaz, 2596 rue de Beaucamp, lieu-dit « Le trou de l’enfer » à Wierre-Effroy. Tél. 03 21 30 95 26 [email protected] www.onlygaz.com La pêche à Boulogne : Deux livres dans les filets La 17e fête de la Beurière le 18 septembre dernier à Boulogne-sur-Mer a été le « port de départ » de la nouvelle aventure éditoriale de François Guennoc. Après deux ouvrages sur la pêche boulonnaise « Du temps des chalutiers à vapeur, de 1894 au début des années cinquante » parus en 2000 et 2002, ce spécialiste des « affaires » maritimes et halieutiques boulonnaises publie – à compte d’auteur - une suite très attendue. En deux tomes, soit 240 pages et plus de 400 photographies, cartes, plans, « La pêche à Boulognesur-Mer du temps des chalutiers classiques » présente les bateaux, les lieux de pêche, les équipements après la seconde guerre mondiale. En vente (19,90 € par tome) dans les librairies du Boulonnais, chez l’auteur: François Guennoc B5 La Digue – rue des Tennis 62179 Wissant [email protected] L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 9 H cette bonne odeur de poisson fumé! Si à Boulogne on la capte facilement dans la zone portuaire compte tenu du nombre d’usines de transformation, c’est moins vrai à Calais. Sauf dans la rue Mouron où est implantée la société Émile Fournier et fils depuis des décennies, la dernière de la ville (il y en avait encore une quarantaine après la seconde guerre mondiale). La petite maison de salaisons maritimes créée en 1901 par Marie Blondel-Fournier (dont le mari était patron pêcheur), est devenue une entreprise d’une bonne vingtaine de salariés. Et ce sont aujourd’hui ses arrière-petits-fils, les jumeaux Christophe et Stéphane, qui en sont les dirigeants depuis 1993, après avoir travaillé avec leur père, Émile Fournier. Une quatrième génération qui perpétue la tradition familiale. A Calais • Calais Photos B. Queste Chez Fournier, on fait un « saur » aux poissons depuis 1901 Depuis plus d’un siècle maintenant, la maison Fournier, véritable institution calaisienne, occupe donc le même emplacement, rue Mouron, à deux pas du bassin Carnot et de la zone industrielle des Dunes. Marie Blondel puis ses deux filles Germaine et Marguerite ne s’imaginaient certainement pas l’essor qu’allait prendre la petite entreprise calaisienne sous l’impulsion d’Émile Fournier, comptant jusqu’à trente salariés dans les années soixante-dix. Aujourd’hui, les fils emploient vingt-deux personnes sur place, dont un ingénieur qualité « parce que nous visons une qualité alimentaire et sécuritaire irréprochable avec la norme IFS*, ce qui se fait de mieux au niveau mondial et inspire pleine confiance à nos clients », et disposent d’un réseau de huit représentants à travers la France, avec des disparités de goûts d’une région à l’autre. « Les kippers et les rollmops sont très prisés dans le Nord et l’Est, beaucoup moins ailleurs ». Quant au label régional « Saveur en’ Or », il s’applique à pratiquement toute la gamme, sauf bien sûr au saumon qui provient du Canada ou d’Écosse et à quelques produits importés. Christophe et Stéphane Fournier évoquent aussi la gamme des grilladins (des bar- quettes micro-ondables contenant du hareng ou du saumon aux épices) lancée il y a quatre ans, et surtout le conditionnement sous atmosphère protectrice de trois fois 1 kilo des kippers et maquereaux permettant une DLC (date limite de consommation) de vingt-sept jours en offrant beaucoup plus de souplesse aux grossistes. Chargé de la partie administrative de l’entreprise, Christophe, par ailleurs président du Syndicat national des saleurs-saurisseurs de poissons (basé à Boulogne), annonce un chiffre d’affaires de quatre millions d’euros réalisé avec un personnel relativement jeune et formé sur place (il y a même un examen interne officieux), sachant que l’on retrouve souvent, de génération en génération, les membres d’une même famille. Marie Blondel, la fondatrice Christophe et Stéphane Fournier dirigent la dernière entreprise calaisienne de salaisons maritimes. Une tradition… modernisée Côté atelier (1 800 mètres carrés), c’est le domaine de Stéphane. Il est intarissable sur le saumon qui représente à lui seul une grosse partie de la production d’Émile Fournier et fils, « surtout avant les fêtes de fin d’année quand la demande est vraiment très forte. C’est pour cela que nous avons investi dans du matériel pour augmenter notre capacité de fumage ». Le salage, le filetage, le fumage traditionnel mais réalisé dans de vastes cellules électriques « qui nous font gagner beaucoup de temps et de manipulation », le tranchage automatique, le conditionnement sous toutes ses formes… n’ont pas de secret pour lui qui a vécu et supervisé la modernisation des lieux. Il est tout aussi loquace sur ce qui reste l’activité originelle de la maison, le hareng fumé au bois de hêtre, à l’huile, en ballotins ou sous vide, et sur les autres produits maison tels que bouffis, maquereaux, haddock, kippers, marinades et bien sûr les sprats, une spécialité dont les Fournier sont les derniers fabricants en France. « À 90 %, nos produits sont commercialisés sous notre nom, en restauration hors foyer, dans les supermar- chés et auprès des centrales d’achat » fait remarquer Christophe. Expédition et vente sur place Avec l’arrivée des poissons avant transformation en provenance de Boulogne-sur-Mer et les cinq expéditions quotidiennes (dont deux avec les camions de l’entreprise et le reste par transporteur), il y a une certaine animation tout au long de la semaine dans la petite entreprise calaisienne. Surtout que le point de vente directe, ouvert là dès 1901 par Marie Blondel, a ses fidèles. Une clientèle locale appréciant les produits proposés et aussi des habitués « qui viennent de toute la région, de Paris et même de plus loin quelquefois » dit avec un brin de fierté Stéphane en présentant un étal bien achalandé où le hareng trône en roi. Tradition oblige. Bernard Queste *IFS : International Food Standard. Magasin ouvert de 8h à 12h30 et de 14h à 17h du lundi au vendredi, de 8h à 12h le samedi. Salaisons maritimes Émile Fournier et fils, 53 rue Mouron à Calais. Tél. 03 21 96 49 36 www.emilefournierfils.fr 10 L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 Recensement général agricole Photo B. Queste L’heure des comptes de campagne EPUIS 2005, quand on parle Ternois, on pense immédiatement à l’entité Pays du Ternois créée au début de cette année-là par cinq communautés de communes : le Saint-Polois, le Pernois, la Région de Frévent, le Pays d’Heuchin et l’Auxilois. Un ensemble de 104 communes autour de la « capitale » Saint-Pol-sur-Ternoise, rassemblant 38 000 habitants sur un territoire fortement marqué par l’agriculture. La fiche signalétique du conseil régional, actualisée en décembre 2009, annonce d’ailleurs que « 84,8 % du sol correspond à des terres cultivées ou des prairies contre 73,2 % pour le Nord – Pas-de-Calais ». C’est dire si le secteur est directement concerné par le recensement agricole qui vient d’être lancé à l’échelon national. D Avant même que les nouveaux chiffres ne soient connus (en principe à partir de septembre 2011), on peut déjà dégager quelques tendances générales sur l’état de l’agriculture dans le Pays du Ternois où l’élevage et la production laitière restent les activités prédominantes. En 2000, lors du précédent recensement, il apparaissait que les 870 exploitations en activité sur le territoire concerné avaient une taille moyenne de 57 ha. Quant aux 49 800 ha cultivés, ils se répartissaient entre la production de céréales pour 44 % (22 000 ha), les prairies pour 23 %, la production de maïs pour 10 %, les betteraves pour 4 %, les pommes de terre pour 1 % et les autres cultures pour 18 %. Avec à la clé une forte activité laitière liée à la présence de nombreuses ceintures vertes autour des communes et près de 33 % de la surface agricole consacrée à l’élevage avec 48 600 bovins, 14 400 vaches laitières, 5 400 vaches allaitantes. Tout cela avec un nombre d’emplois à temps complet de 1 420. Qu’en est-il dix ans après ? C’est tout l’enjeu du recensement agricole dont on peut déjà dire que sur le Ternois il devrait mettre en évidence une relative baisse du nombre Le Pays du Ternois reste avant tout une terre d’élevage laitier et bovin. des exploitations et des emplois, même si le secteur est un peu moins touché par le phénomène que d’autres, et une légère augmentation de la taille de chacune d’elles, à près de 58 ha (47,2 ha en moyenne sur la région). À la même époque, les agriculteurs représentaient encore 6,2 % de la population active, soit un poids beaucoup plus Agriculteurs, où êtes-vous ? Qui êtes-vous ? Le saviez-vous ? Les agriculteurs ont leur propre recensement, qui vient de débuter en septembre et se poursuivra jusqu’en avril 2011. Tous les dix ans, le RGA (recensement général agricole) offre une photographie complète et détaillée de l’agriculture française. Les données recueillies donnent aux différents acteurs concernés (agriculteurs, organisations professionnelles, pouvoirs publics) des éléments essentiels à leur action, permettent de définir les orientations d’un secteur économique très important et sont prises en compte dans l’aménagement du territoire. C’est aussi un moyen de faire mieux connaître aux Français les femmes et les hommes qui pratiquent l’agriculture, trop souvent méconnus de la société. Jusqu’en avril 2011, près de 500 000 exploitations agricoles, de la plus grande à la plus petite, vont donc être recensées. Une opération qui va mobiliser quelque 3 000 enquêteurs chargés d’aller à la rencontre des agriculteurs et de s’entretenir avec eux, en face à face, pour remplir le questionnaire commun à toutes les régions. Par rapport au recensement de 2000, de nouvelles thématiques ont été intégrées en lien avec l’évolution de l’agriculture : la production d’énergies renouvelables, la diversification de l’activité, les nouveaux modes de commercialisation (vente directe et circuits courts)… Selon des données qui remontent à 2007/2008, les chiffres-clés de l’agriculture française sont les suivants : 54 % de la surface nationale, 527 350 exploitations (dont 20 400 dans les DOM), 3,9 % de l’emploi total en France, 1 020 000 actifs permanents. www.agriculture.gouv.fr/recensement-agricole-2010 important que la moyenne régionale établie à 1,1 %, même si la baisse constante des effectifs observée entre les recensements de 1979 à 1988 puis à 2000 se poursuit inexorablement. L’élevage a la cote Quant au type de culture, dans les grandes lignes il est resté le même avec une forte prédominance de l’élevage et de la production laitière, la culture des céréales toujours en bonne place et de nouveaux créneaux liés à la diversification. « Dans notre secteur il y a encore beaucoup d’installations qui portent sur l’élevage laitier et bovin, notamment dans le cadre de GAEC* ou EARL* » confirme-t-on du côté du GRDA* en précisant que peu de jeunes s’installent seuls sur des fermes de cultures sans élevage. Alors qu’en cultures proprement dites, une certaine progression est constatée sur la pomme de terre et quelques légumes, côté diversification, les volailles et chevaux en pension se développent peu à peu, rejoignant ainsi la cohorte des points de vente directe (que ce soit en produits laitiers, viande, cueillette à la ferme…). Certains exploitants, pour leur part, ont décidé de jouer la carte des fermes pédagogiques et du tourisme vert avec les vacances à la ferme, les gîtes ruraux et les chambres d’hôtes. Quand ils ne font pas tout en même temps d’ailleurs. Sur le Pays du Ternois, ils sont aussi cinq à s’être tournés vers l’agriculture biologique qui enregistre une lente évolution. On notera aussi que le Ternois, terre d’agriculture, est logiquement le siège de plusieurs grosses entreprises agro-alimentaires, particulièrement sur Saint-Pol avec Herta (charcuterie préemballée, plus de 900 personnes), Ingredia (transformation de lait, 250) et Bigard (abattoir, environ 200). Enfin, du point de vue environnemental, la lutte contre l’érosion des sols est une préoccupation sur le territoire concerné où des plantations de haies et la mise en place de fascines se sont intensifiées ces dernières années. Bernard Queste *GAEC : groupement agricole d’exploitation en commun. *EARL : entreprise agricole à responsabilité limitée. GRDA : groupement régional de développement agricole. L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 11 Maxence Terrier Photo Maxence Terrier Il arbore un air heureux et naturel Saint-Venant G Qu’il soit au pied de l’arbre ou dans l’arbre, Maxence travaille avec raison, bon sens et passion. Ne comptez pas sur lui pour élaguer, couper, abattre, éclaircir, émonder, débiter à tour de bras. « Un arbre n’a pas besoin d’être taillé, il est capable de se protéger luimême ! Un arbre n’est pas dangereux tant qu’il n’est pas maltraité. » Adepte des méthodes raisonnées, du bon sens, de l’écologie en tant que « logique de vie », l’homme qui ouvre « La Rouge Porte » vit heureux auprès de son arbre, et très souvent, dans son arbre. Maxence Terrier est un arboriste grimpeur « voltigeant de branche en branche », comme les oiseaux, son autre passion. Mais on ne devient pas par hasard arboriste grimpeur. Chez Maxence, les racines sont profondes. En passant par l’ONF Attiré très tôt par la nature, il dut céder à la pression paternelle qui réclamait des études longues. Deux ans de « prépa » et « bac + 5 » avec au bout du compte une école forestière à Nancy formant des ingénieurs. Suite logique des choses, Maxence décrocha un boulot à l’Office national des forêts. « Dix ans à l’ONF, soupire-t-il. Avec des postes techniques à dominante naturaliste dans l’aménagement des forêts, la gestion de la chasse, la culture des arbres… Postes idéaux pour m’épanouir. » Il a travaillé dans les grandes EORGES Brassens s’en était éloigné et le regrettait amèrement. Maxence Béthune • Terrier ne le quitte pas des yeux. Auprès de son arbre il vit heureux. Heureux en lettres capitales. « Je me suis toujours senti bien dans les bois, les bosquets, même dans les friches de la banlieue lilloise. Les arbres sont des protecteurs, des piliers du paysage », avoue Maxence, 35 ans, originaire de Pérenchies, installé depuis quelques mois à SaintVenant où il vient de créer « La Rouge Porte », entreprise individuelle spécialisée dans les soins aux arbres, la conception et la restauration de jardins. Mais attention, comme il existe des arbres extraordinaires, Maxence est un entrepreneur singulier… forêts de l’est (Vosges, Ardennes) ; effectué un grand nombre de formations à travers la France « verte ». « Je me suis nourri de tous ces milieux naturels avant d’être rattrapé par le côté administratif de l’ONF et son productivisme. » Rattrapé et démoralisé. Il y a quatre ans, il laissait tout tomber se raccrochant toutefois à une branche : ces arboristes grimpeurs qu’il avait admirés lors d’un chantier supervisé dans la Meuse. Maxence entama une formation de huit mois à Besançon avec le gratin (un prof’ champion de France !) de l’élagage nouvelle génération ! Adoptant immédiatement leur philosophie : non à la taille sévère. « L’arbre est là, il peut gêner certes, mais il faut avant tout savoir comment ne pas mettre en péril sa santé, sa sécurité à long terme. » Attestation de formation en poche, Maxence fila dans le Limousin où il avait entendu parler d’élagueurs proches de sa conception du métier, considérant « chaque arbre comme un individu ». Arboriste et art-boriste Notre ingénieur voltigeur s’est retrouvé cogérant de « De branche en branche » à Favars en Corrèze. « Nous étions quatre associés. Une expérience humaine très riche. Ça m’a reconstruit. » Ces élagueurs hors norme ont développé les soins aux arbres - en travaillant souvent au sol autour des besoins alimentaires -, la biodynamie et… la sculpture à la tronçonneuse par le truchement d’une association baptisée « Artboriste ». Un tronc, une œuvre d’art. Et soudain, « l’étincelle Nord – Pas-deCalais a ressurgi ». Maxence et sa belle petite famille sont « remontés » à Saint-Venant, s’installant dans une maison bordée d’arbres évidemment. « La Rouge Porte » (une idée puisée dans un livre pour enfants) a poussé, elle donnera accès - bien au-delà de l’élagage -, « à des solutions globales pour faire du bien aux gens et aux jardins ». Se basant sur une complémentarité avec paysagistes et élagueurs, Maxence Terrier veut se faire connaître auprès des particuliers en mettant en exergue son expertise et sa « différence ». Lecteur et décodeur du végétal, il voit des jardins en harmonie avec leurs propriétaires, des jardins productifs, des jardins où « rentre vraiment » la nature… Auprès des collectivités aussi : « Il faut laisser rentrer l’arbre dans la cité ! » Dans les villes et dans les champs, pour vivre heureux, vivons auprès des arbres ! Christian Defrance La Rouge Porte : 48 rue des Amuzoires à Saint-Venant. Tél. 09 54 85 28 35 « Soigner un arbre malade que vous ne comprenez pas, c’est comme essayer de taper sur une Rolls avec un marteau pour la faire démarrer. » L’Américain Alex Shigo (1930-2006) est considéré comme le père de l’arboriculture moderne. Un scientifique qui à force de le disséquer, observer, toucher, comprendre, a instauré une « nouvelle biologie » de l’arbre. Petit à petit, dans les années 80 et dans le monde entier, Alex Shigo a convaincu une grande majorité dʼarboristes (Francis de Jonghe en France) que « la tronçonneuse, les griffes (pour grimper), les pots de mastic et les muscles » nʼétaient pas suffisants pour soigner des arbres. Peu à peu, on a vu arriver la taille douce, lʼélagage correct des branches, la plantation correcte des arbres, les plans de gestion à long terme, la technique du mulching (végétaux broyés étalés au pied dʼautres végétaux)… Avec harnais, cordes, mousquetons et tronçonneuses légères, les arboristes grimpeurs sont à la fois des acrobates, des artistes et des chirurgiens. Des hommes libres ! Une liberté que goûte Maxence Terrier et dont il faut parfois payer le prix. Pas facile de convaincre un « client » que lʼon peut se passer de couper des branches et mettre en transparence pour laisser passer le vent ou le soleil. 12 Photos Chr. D. L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 Et les enfants seront bien gardés Arras Arras • NE super nounou chez vous ! Diplômée, expérimentée, capable d’assurer du soutien scolaire, disponible 7 jours sur 7 et 365 jours sur 365, protégeant la toile du cocon familial… Ça n’existe pas que dans les rêves les plus fous des parents débordés par leur emploi du temps, dépités devant les crèches complètes ou les assistantes maternelles trop prises. La nounou rare est apparue chez Family Sphere… U L’agence arrageoise de ce franchiseur spécialisé depuis 2006 dans la garde d’enfants à domicile a ouvert ses portes le 15 juin dernier, rue Méaulens à deux pas de la cathédrale. « La première agence du Pas-de-Calais pour le moment, souligne Virginie Guillemant, la gérante. La France en compte plus de 90. » Se glissant dans la niche des services à la personne, Family Sphere joue la carte de la complémentarité, de l’adaptabilité à côté de structures publiques – crèches, haltes-garderies, assistantes maternelles, etc. – « souvent saturées, mais nous n’avons pas pour vocation de prendre la place des autres » ajoute Virginie, une maman qui elle aussi a rencontré « des difficultés de garde ». Après avoir travaillé dix-neuf années dans le commerce, cette Arrageoise a ressenti « le grand besoin » de se tourner vers une activité « aux valeurs humaines ». Sa rencontre avec Family Sphere fut déterminante. Séduite par des engagements prônant qualité, proximité dans « le paysage varié de la famille », elle a monté son projet, soutenue par Arras Initiative et Inséraction 62 en obtenant des prêts d’honneur. Garde partagée Bien accueillie par la municipalité, l’agence arrageoise est agréée par l’État: agrément simple pour les enfants de plus de trois ans, agrément qualité pour les moins de trois ans. En attendant le label Qualicert. Très concrètement, pour assurer des gardes au domicile des familles, emmener l’enfant à l’école, le récupérer l’aprèsmidi, le déposer à son activité extrascolaire, Virginie Guillemant recrute des intervenants, « un choix très strict », elle les présente aux familles. Family Virginie Guillemant, gérante de l’agence arrageoise de Family Sphere. Sphere est l’employeur légal et prend tout en charge (fiches de paie, assurances, formations…). Des devis « sur mesure » sont établis avec les familles en fonction des volumes horaires, de l’âge des enfants. « Le coût de l’heure peut varier de 1,43 à 9 euros », précise la gérante. Les familles sont bien renseignées sur les aides éventuelles de la caisse d’allocations familiales, sur la déduction fiscale. Et toujours sous le signe de la souplesse. « Nous pouvons apporter beaucoup de petites choses, des activités adaptées à chaque âge. Nous gardons certes à domicile, mais nous veillons à ne pas tomber dans l’isolement et côtoyer le monde extérieur en toute sécurité. » Family Sphere prône également la garde partagée, deux familles mettant en commun leur inter- Confort Mousse, entreprise en éveil matelas pour bébé en mousse haute résilience ; un oreiller ergonomique dont la forme est conçue pour la nuque, la mousse viscoélastique s'adaptant à la morphologie du dormeur… On se détend rien qu’en consultant le catalogue de dormezbien.fr : des matelas, des sommiers et même la découpe sur mesure d’une belle petite mousse pour le canapé ! Ou encore le matelas postural pour éviter les problèmes de circulation dans les jambes. Achat en ligne ou directement au magasin d’usine de Confort Mousse. U Christian Cappon à la tête de l’usine à la fin de l’année 2009. Nicolas Girault souhaitait depuis longtemps reprendre une entreprise et « le modèle économique » de Confort Mousse était exactement celui qu’il recherchait : développer, autour d’une entreprise de type industriel maîtrisant un savoir-faire technique spécifique et travaillant à 100 % en business to business, « une activité business to consumer pour laquelle il existe un marché à développer ». En clair passer du producteur au consommateur… Et consacrer 30 % de l’activité à vendre localement. Récemment récompensé lors la deuxième édition des Victoires de l’initiative (concours régional des repreneurs d’entreprise) dans la catégorie « victoire écocitoyenne et développement durable » (pour la valorisation des déchets), Nicolas Girault ne s’endort toutefois pas sur ses lauriers. Il a de nomCette entreprise bapalmoise fait le pari de travailler avec les par- breux projets, comme « renforcer la prospection de nouveaux ticuliers sans pour autant délaisser les industriels qui lui font clients fabricants de meubles » ou « favoriser l’innovation disconfiance depuis plus d’un demi-siècle. Qu’elles soient « haute count de qualité ». résilience » - à froid -, visco-élastiques (à mémoire de forme) ou hydrofuges; qu’elles soient destinées au rembourrage, au calage, Confort Mousse : Zone industrielle de la Vallée du Bois à à la confection ou au capitonnage… les mousses polyuréthanes Bapaume - 03 21 50 73 54 n’ont plus aucun secret pour Nicolas Girault qui a succédé à http://www.dormezbien.fr N Bapaume Arras • venant. Les enfants sont gardés alternativement au domicile des deux familles et les frais sont divisés par deux. Astucieux. L’agence arrageoise de Family Sphere rayonne sur 135 communes de l’Arrageois et s’appuie sur onze intervenants. Virginie ne lésine pas sur la communication « pour se faire connaître » et espère embaucher une coordinatrice petite enfance. « Les enfants constituent un public fragile qui demande du sérieux, du savoirfaire. » Pour que ça tourne rond dans la sphère familiale. Chr. D. Ouverture du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Family Sphere – 28 rue Méaulens 62000 Arras 03 21 50 01 01 www.family-sphere.fr D’ici à 2013, la France comptera 300 000 PME « potentiellement à céder ». Dans le Nord - Pas-deCalais, plus de 20 000 chefs d’entreprise sont concernés par le départ en retraite dans les 15 prochaines années. Afin de renforcer le tissu économique régional, Nord – Pas de Calais Initiative a mis en place les « Victoires de l’Initiative ». Ce concours est aussi le moyen de montrer au grand public qu’il existe aujourd’hui des moyens humains et financiers pour accompagner ces projets. La « victoire au féminin » a été attribuée à Florence Leroy (le bar à vin L’Étiquette à Lens) ; Éric Coquart (hôtel-restaurant La Gare des années folles à Sailly-sur-la-Lys) glanant la « victoire de Nord - Pas-de-Calais Initiative » ; enfin la « victoire du jeune repreneur » est revenue à Johanna Guillemant, fleuriste (La Rose du Marais) à Éperlecques. L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 13 ras r ’A d m il f u d l a n io t a n r e Festival int Ozon, Luchini, Pierre et le loup… ANNES, Deauville et Arras ! Avec ses 23 115 spectateurs l’an dernier pour sa 10e édition, le Festival international du film d’Arras cher à Plan-Séquence peut sans aucune honte jouer dans la cour des grands… écrans. La progression de la fréquentation est constante (+ 14 % par rapport à 2008), le public de plus en plus fidèle, les invités de plus en plus prestigieux. Le « Fif » 2009 fut marquant avec 101 longs métrages de fiction, 24 pays représentés, 179 projections, 111 séances décentralisées, 95 invités, 233 professionnels ! Mais déjà le cru 2010 s’annonce encore plus gouleyant. Arras Arras • C Une comparaison œnologique que n’aurait reniée Claude Chabrol, le grand cinéaste disparu le 12 septembre 2010 et pour lequel le 11e festival aura forcément une ou plusieurs pensées « bourgeoises ». Chabrol était venu au festival en 2006, il avait été frappé par la beauté de la ville, « par l’humanité des gens, leur capacité à s’entendre et à comprendre les autres ». Le « Fif » 2010 s’ouvrira le vendredi 5 novembre avec la projection de « Potiche » le nouveau film de François Ozon, en présence du réalisateur et de l’immense Fabrice Luchini. « Potiche » est l’adaptation cinématographique d’une pièce de théâtre de Barillet et Grédy. Suivront « dix jours intenses de cinéma » avec près de 100 films dont une cinquantaine d’inédits et avant-premières, 180 projections et des invités d’honneur : Jerzy Skolimowski (un des grands du cinéma polonais), Anna Karina (égérie de la Nouvelle Vague, la voix de « Sous le soleil exactement » la magnifique chanson de Gainsbourg), Olivier Assayas (le talentueux réalisateur de « Carlos »)… Au programme encore des rétrospectives : sur la Révolution française, sur le cinéma de science-fiction des années 70 ; des rencontres professionnelles ; un colloque international sur « la lettre au cinéma » à l’université d’Artois ; la compétition européenne ; le festival des enfants avec un ciné-concert exceptionnel le 10 novembre : « Pierre et le loup » de Suzie Templeton et l’accompagnement musical du Jeune Orchestre symphonique d’Arras et de l’Ensemble instrumental d’Arras. LA MAISON D’ÉDITION DES “ÉCHOS DU PAS-DE-CALAIS” LIVRES HISTORIQUES OUVRAGES RÉGIONALISTES ROMANS RÉGIONAUX .... ex. de À l’école .... ex. de Fred Personne .... ex. de La révolte des Gueux .... ex. de GUINES .... ex. de Tiot père du siècle dernier 50 ans de cour à jardin... ma vie d’acteur en Flandre, Artois et Hainaut Des origines à nos jours de Michel Guillon 6€ 16 € 20 € de € + 2,50 de port de frais 16 € +4€ de port de frais +4€ port frais de 24 € +4€ de port de frais +4€ de port de frais 140 pages format de poche : 110 x 170 mm .... ex. de Chroniques posthumes de Gilles Warembourg 84 p. – format : 210 x 285 mm Nombreuses photos et docs N&B 208 p. – format : 170 x 240 mm 292 pages format : 165 x 240 mm .... ex. de Le Pluviôse, une tragédie calaisienne .... ex. de Patrice Bergues .... ex. de Fred Personne .... ex. de Mes Rencontres Y’a quelqu’un ? Non, y’a personne ! 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Par notre intermédiaire, vous pouvez recevoir des propositions d’au-tres sociétés. Si vous ne le souhaitez pas, il vous suffit de nous écrire en nous indiquant vos nom, prénom et adresse. L ’Écho d’octobre – no 112 Rens. www.plan-sequence.asso.fr L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 Louvre-Lens Pour que le musée « fonctionne » OUT le monde en parle depuis au moins six ans. En 2004, l’État et le musée du Lens • Louvre choisissaient d’implanter une antenne provinciale du musée parisien à Lens. À deux pas de la gare et du stade Bollaert, sur le site d’une ancienne fosse. Le sourire de Mona Lisa et la joie des Ch’tis. Courageusement, la Région a pris la maîtrise d’ouvrage du projet, le musée du Louvre conservant la maîtrise d’œuvre scientifique et culturelle. En 2005, le conseil général du Pas-de-Calais, la communauté d’agglomération de Lens-Liévin et la ville de Lens s’engageaient dans l’aventure. Lens T Un protocole d’accord signé entre tous les partenaires avait alors fixé la participation financière du Département à hauteur de 10 % des dépenses d’investissement et de fonctionnement. Cinq ans plus tard, alors que les murs des soussols du Louvre-Lens sont pratiquement terminés et que 130000 mètres cubes de terre ont été « déplacés », le conseil général du Pas-de-Calais s’est prononcé - le lundi 20 septembre dernier - sur la création d’un EPCC, traduisez Établissement public de coopération culturelle. Né officiellement à Paris le 13 juillet, cet EPCC fonctionnera dès 2011 et ses tâches seront essentielles. Il accueillera en dépôt une sélection d’œuvres de collections nationales confiées au musée du Louvre, il présentera des expositions temporaires, il mettra en œuvre un programme d’actions d’éducation artistique et culturelle. L’auditorium sera géré par l’EPCC qui définira également et mettra en place la politique visant à accueillir le public le plus large possible. Sans oublier la coopération avec les collectivités publiques et les organismes de droit privé « poursuivant des objectifs répondant à sa vocation ». Pour ces missions, il faut des sous ! Le budget annuel de fonctionnement de l’EPCC sera soutenu « solidairement » par la Région Nord - PasCalais pour 8/10e, par le Département du Pas-de-Calais pour 1/10e, et 1/10e pour la CommunAupôle. Les conseillers généraux du Pas-deCalais ont regardé à la loupe ce dixième qui devrait correspondre à une somme estimée entre 1,2 et 1,5 million d’euros par an, « avec un premier impact budgétaire dès 2011 » a précisé Thérèse Guilbert, vice-présidente du conseil général chargée de la culture. Les élus communistes - Bruno Troni, Dominique Watrin - ont déploré l’absence de l’État dans le financement de l’EPCC: « ils ont deux représentants dans le conseil d’administration sans mettre un centime ! » Il n’est « pas juste » selon eux « de demander encore plus à la population! » Le groupe communiste souhaitait que la part départe- Hall Liliane-Berton à Bully-les-Mines Bully-les-Mines a rendu hommage le 2 octobre dernier à la cantatrice Liliane Berton, décédée le 22 avril 2009, en donnant son nom au hall de l’Espace François-Mitterrand. Liliane Berton avait vu le jour rue Fidéli à Bully-les-Mines le 11 juillet 1924. Son père, originaire de Belgique, était maçon ; sa maman une Nœuxoise. Liliane obtint son brevet au cours complémentaire des filles. Sélectionnée pour un concours de diction au Conservatoire de Lille, elle se trompa de porte et se retrouva dans une salle de chant ! Elle devint une grande voix des années cinquante et soixante. Soprano colorature, Liliane Berton avait fait ses débuts à l’Opéra Comique en 1952 avant d’intégrer l’Opéra de Paris avec qui elle signa un contrat à vie. Liliane Berton, inoubliable Sœur Constance du Dialogue des Carmélites de Francis Poulenc, parcourut le monde entier. Elle prit sa « retraite » à 42 ans, continuant sa carrière comme professeur de chant à l’opéra et se produisant dans des opérettes aux côtés d’André Dassary ou Armand Mestral. mentale soit précisée par « un chiffre plafond: 1,2 million d’euros ». Dominique Dupilet, le président du conseil général, a proposé que la part du Pas-de-Calais reste à 1/10e mais en précisant dans l’article 20 des statuts de l’EPCC que « cette charge tiendra compte des possibilités financières des collectivités et de l’évolution législative liée à l’organisation territoriale ». Une proposition adoptée à l’unanimité. Le président Dupilet ajoutant que le président de la Région, Daniel Percheron, s’est engagé à renégocier la participation de l’État: « Il y aura peut-être un grand courant d’air en 2012 et des portes s’ouvriront… » Il faut rappeler qu’au titre de l’investissement le Département du Pas-de-Calais a déjà versé plus de huit millions d’euros à la Région… Il restera encore près d’un million et demi à solder à l’issue des travaux. Sur le chantier, les murs de verre et d’aluminium anodisé vont prochainement faire leur apparition. Tout le monde parle d’une possible inauguration à la Sainte-Barbe 2012 (le 4 décembre). Et tout le monde espère pour le LouvreLens le succès immédiat du Centre Pompidou-Metz. Entre Lens et Metz, il n’y aura pas que le foot en commun. Chr. D. Mazingarbe et la Grande Guerre Quatre membres du Comité historique de Mazingarbe - Liliane Dambrine, Gérard Delporte, Michel Duteriez, Georges Minche - ont travaillé deux années pour récolter toutes les informations sur les 203 soldats de Mazingarbe morts pour la France et victimes civiles tombées durant le premier conflit mondial. De nombreuses démarches ont été entreprises auprès des habitants de Mazingarbe, des descendants des soldats concernés, des centres d’archives locaux, départementaux et nationaux, mais aussi dans les cimetières militaires de la commune dont trois Britanniques. C’est grâce aussi aux nouvelles technologies que ces quatre historiens locaux ont pu également retrouver de nombreuses sources de données et d’informations et avoir accès notamment aux archives militaires de Fontainebleau par exemple… Un travail colossal, mais le résultat est la réalisation d’un ouvrage passionnant de 175 pages qui s’intitule « Mazingarbe, hommage aux Victimes de 1914-1918 ». Cette publication (20 euros) sera en vente lors de l’exposition sur la Grande Guerre organisée le samedi 9 octobre de 14 h à 19 h et le dimanche 10 octobre de 10 h à 19 h par le même Comité historique dans la salle des fêtes et la salle Briquet. Entrée : 2 euros Photo Sébastien Jarry/CG62 14 15 Photos B. Queste L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 Chez ma Loute et Dotie, le bon art est dans le jardin d’une ambiance japonaise à un espace d’inspiration africaine en quelques pas, découvrir des fleurs et plantes exotiques au détour d’un sentier, être Hénin-Beaumont • surpris par une œuvre d’art intégrée dans un décor bucolique, tout est possible au « Jardin de ma Loute et Dotie », à Courcelles-lès-Lens. Sur les bords de la Gare d’eau, la petite maison et son jardin de mille mètres carrés sont dans la famille de Dorothée et Jérôme Houriez depuis 1925. Y retrouvant avec plaisir l’atmosphère de leur enfance, ils en ont fait un havre de paix, un espace de nature préservée, un musée de plein air à quelques pas seulement de l’ancien site Métaleurop. Symbolique de la renaissance des lieux. P Courcelles-lès-Lens ASSER La proximité du canal de la Deûle, l’étang de pêche, le petit port de plaisance, le restaurant, des sentiers de promenade… la base de loisirs de Courcelles-lès-Lens offre de nombreuses possibilités de détente auxquelles est venu s’ajouter depuis quelques années le « Jardin de ma Loute et Dotie ». Un hommage au grand-père Joseph, propriétaire des lieux, disparu en 2008, qui appelait tous ses amis « ma Loute » et un sympathique diminutif de Dorothée. C’est d’ailleurs elle, Dotie, sa petite-fille qui reçoit les visiteurs tout au long de l’année pour leur présenter le jardin, ses curiosités, ses secrets, ses nouveautés. Initiée au jardinage (elle affectionne particulièrement les fleurs) par son frère, la jeune Dorothée a aussi profité des conseils avisés de ce grand-père qui peu à peu a cédé un morceau de potager pour permettre à ses petits-enfants d’assouvir leur passion. Une passion qui les a d’abord poussés à ouvrir leur coin de paradis une fois l’an dans le cadre de « Bienvenue au jardin ». Ils ont aussi créé une association dont l’objectif est « l’éducation à l’environnement et à la culture par le biais d’un jardin familial » précise Dorothée qui lance un appel aux bénévoles. « On a besoin de bras et on est ouvert à tout le monde sauf ceux qui arriveraient avec leur désherbant ou avec de l’engrais chimique. Ici on arrache l’herbe à la main et le seul apport c’est le fumier des cochons ». Dépaysement Grâce à l’association, aujourd’hui les visites sont possibles tous les jours, individuellement ou en groupe. Lors de la dernière journée porte ouverte, quelque 396 curieux se sont succédé, à la recherche d’un certain dépaysement. Sitôt le portail franchi, première surprise avec les photos de famille en noir et blanc qui s’affichent sur les troncs ou parmi les fleurs. « Je voulais rendre hommage aux membres de la famille qui ont fréquenté les lieux » glisse Dorothée avant de nous emmener vers l’espace japonais où glycines, pivoines, rosier vert… et chemin d’eau entourent un bouddha symbole de paix et sérénité. Un peu plus loin, après un coup d’œil aux animaux de la ferme (chèvres, poules, cochons…), nous voici arrivés dans le jardin africain avec ses huttes, ses quinze baobabs (de taille réduite certes), son mil, ses surprenantes plantes aux œufs, ses oiseaux de paradis, ses flamboyants, ses grewias… « Je rêve de me rendre en Afrique, c’est un continent qui me fascine » précise la maîtresse des lieux en montrant une série de photos prêtées par une amie, affichées sur un panneau. Pour se procurer les espèces rares ou exotiques, Dotie ne jure que par internet dont elle exploite toutes les possibilités pour également s’informer sur les plantes. Elle n’en cultive pas moins un potager traditionnel où l’on retrouve les incontournables de son grand-père. Tomates, haricots, salades, carottes… y sont choyés par les membres de l’association De l’art au jardin Le land art (art paysager) est omniprésent dans le Jardin de ma Loute et Dotie. La jeune fille est une plasticienne dont les œuvres y trouvent logiquement leur place, étonnant les visiteurs qui ne s’attendent pas toujours à se trouver face à une fée de tulle juchée sur un vélo stylisé, des arbres peints qui se détachent du décor verdoyant ou encore un totem à la fois cadran solaire et point de rencontre du jardin. Bientôt le jardin s’enrichira d’ailleurs d’une carcasse de Renault 4L destinée à accueillir, avec d’autres éléments de récupération, des plantes premières, c’est-à-dire n’ayant subi aucune manipulation. Pour les autres projets dont Dorothée et son frère Jérôme ne manquent guère, il faudra attendre l’extension du jardin sur un terrain communal tout proche. Quelques centaines de mètres carrés supplémentaires seront les bienvenus… au jardin. Bernard Queste Visite guidée sur rendez-vous. Adulte 1 €, enfant de 3 à 12 ans 0,50 € Jardin de ma Loute et Dotie, chemin de la Gare d’eau à Courcelles-lès-Lens. Tél. 06 61 72 76 49 [email protected] http://le-jardin-de-ma-loute-etdotie.over-blog.com Au centre Effel de Carvin Ch’garchon y s’appl’lo Edmond Tanière Dans la programmation du centre Effel de Carvin, un événement retiendra l’attention de tous ceux qui ont apprécié, dans les années 70/80, l’accordéon et les chansons de l’inoubliable Edmond Tanière (1939-1991). La Société de recherches historiques, à travers l’exposition « Un garchon qui s’appl’lo Edmond Tanière » rendra hommage à celui qui était devenu la coqueluche des corons et de toute la région. Avec leurs paroles pleines de bon sens et d’humour ses chansons, « Les tomates », « M’lampiste », « L’cordéoneux » et surtout « Tout in haut de ch’terril », avaient su toucher le cœur d’une population encore très marquée par l’empreinte de l’exploitation charbonnière. En plus de cette exposition où musique, vidéo, photos, coupures de presse évoquent la carrière de cet artiste en bleu d’fosse, un livret consacré à l’étude des chansons et du petit monde d’Edmond Tanière va être publié prochainement (rens. auprès de la Société de recherches historiques, Caroline Sobanski, tél. 03 21 74 68 84). À voir absolument, du 15 au 29 novembre, à la galerie du centre Effel de Carvin (9h30 à 12h30, 14h à 18h, visites guidées à 11h et 15h). Accès libre. D’ici là, la programmation culturelle carvinoise connaîtra quelques moments forts. Comme le concert Chopin donné par Frédéric Volanti, pianiste soliste, premier prix du conservatoire de Lille, le vendredi 15 octobre à 20 h 30 à l’hôtel de ville. Ce sera aussi, du 16 au 24 octobre à la salle des fêtes, la programmation Tiot Loupiot (pour l’éveil des petits) en partenariat avec l’association Droit de Cité ; la lecture spectacle « Sacré Silence », à partir de 6 ans, le 3 novembre au centre Effel ou encore une conférence-débat, le 5 novembre à 20 h 30 à l’hôtel de ville, consacrée à « Martha Desrumaux, une femme engagée », grande figure du monde ouvrier. Programme complet sur www.carvin-culture.com 16 Dossier L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 Dossier réalisé par A. Top Les pis LLES sont une quarantaine dans le département du Pas-de-Calais. Qui donc ? Les piscines, investissement irrémédiablement déficitaire, mais équipement indispensable à un sport de base. Savoir nager, quoi de plus normal et pourtant. Le président du conseil général Dominique Dupilet ne cesse de le marteler, l’apprentisssage de la natation est essentiel, encore trop de collégiens ne savent pas évoluer en milieu aquatique… Pour y remédier, il faut construire, rénover des équipements coûteux. Sous l’impulsion du Département, le bassin d’apprentissage de Marquise vient d’être inauguré, ceux d’Hesdin (Marconne) et de Bapaume vont suivre. C’est le prix à payer pour d’une part garder nos jeunes nageurs dans le département, d’autre part permettre à des athlètes du Pas-deCalais de rêver aux plus hautes compétitions internationales. Même si le département est en retard en matière d’équipement (il ne compte que deux piscines olympiques à Béthune et à Lens), les choses évoluent dans le bon sens. L’offre en matière de natation, que ce soit en loisir ou en club, n’est pas réduite à une peau de chagrin. Entre l’Aqualud au Touquet, l’étonnante piscine Art-Déco de Bruay-la-Buissière - la dernière de France - actuellement en rénovation, il est des exemples atypiques. Celui de Marquion n’est pas le moins surprenant. Côté clubs, la fréquentation est en hausse. La moisson de médailles des nageurs français à Budapest ne devrait pas inverser la tendance. E Photo A. Top Investissement p La piscine Hippolyte-Damette : « l’exemple Marquion » un village d’à peine mille âmes avec commerces de proximité, hypermarché, école primaire… et un collège dans lequel il y aurait une salle de sport, un terrain de football et une piscine couverte bien sûr, autant pousser le rêve à son paroxysme. Seulement ce petit paradis pour collégiens existe bien: « C’est Marquion ». Petite phrase empruntée au principal du collège, Jean-Marie Toulouse. Ici, c’est « à part ». I MAGINEZ Très fier de « sa » piscine, conscient d’être « superbement doté », il est un chef d’établissement heureux : « Nous sommes un des rares établissements à posséder sa propre piscine. Je ne connais pas d’autre exemple ». Difficile de généraliser le « cas Marquion ». Une piscine couverte dans l’enceinte même d’un collège, ce pourrait être la règle, elle n’est qu’exception. Historique et visite guidée En face de l’église, une allée menant au collège Des Marches de l’Artois. On peine à croire que derrière ce hall d’entrée, se cache une enceinte accueillant plus de 700 élèves et cette piscine, dont l’histoire débute en 1961. Le centre aéré de la ville d’Arras utilise à cette époque les locaux de ce qui est au départ un centre scolaire, puis un collège. L’été, 350 enfants débarquent quotidiennement, encadrés par une quarantaine de moniteurs. Julien Olivier, maire de la commune et conseiller général se souvient : « Les enfants se baignaient dans le marais ! » Naît alors Une salle de sport et une piscine dans l’enceinte même du collège. Une dotation exceptionnelle pour l’établissement et les environs. l’idée de la construction d’un bassin d’apprentissage de la natation sous l’impulsion de Mme Guy Mollet. Une piscine découverte de vingt-cinq mètres de long, huit de large, agrémentée de vingt cabines de douche. Une nécessité pour les jeunes des environs. Le maire reprend : « Beaucoup d’entre nous chassaient, pêchaient ou utilisaient la barque. Savoir nager était une nécessité ». Si les faïences et les sanitaires sont d’origine, la piscine Hippolyte-Damette a néanmoins connu des modifications. La révolution est intervenue en 1984 avec la couverture, élément essentiel pour l’accueil des scolaires. Depuis 10 ans, une vaste campagne de rénovation s’opère sous l’impulsion du conseil général. Nouveau système de chauffage (un échangeur à plaque en nid d’abeilles dernier cri), de filtrage (par débordement, un système qui remplace la trop dangereuse aspiration), de traitement de l’air… les équipements s’améliorent, en attendant la dernière « tranche », prévue pour juin 2011, la réfection des douches et sanitaires… un investissement de 600 000 euros qui n’est pas un luxe compte tenu de la fréquentation. Piscine « débordée » Une piscine à cet endroit est une aubaine, pour tout le monde. Si comme le rappelle Julien Olivier, il n’y a pas d’accès libre au public, le club d’aquagym, les pompiers de Marquion, les enfants des écoles maternelles et primaires voisines profitent largement des 300 m3 d’eau chauffée à 28 °C. Le planning est chargé, pour ne pas dire plus. La récente fermeture de la piscine de Biache-Saint-Vaast, n’arrange rien. De 8 h le matin à 20 h le soir, tous les jours sauf le samedi, le bassin est occupé, à raison de 50 personnes « dans l’eau », par heure : « C’est un bien d’État, il faut que cela tourne », lance JeanMarie Toulouse. Le mardi soir, place à « l’AS », l’association sportive du collège, chère à Pascale Cuny, professeur d’éducation physique et sportive à Marquion depuis plus de 20 ans. Ancienne nageuse, elle témoigne des bienfaits d’un tel équipement : « Les élèves progressent énormément et atteignent un niveau intéressant. Ils sont plus de 40 à chaque entrainement, le soir après les cours, et certains continuent en club par la suite ». Cela dit il existe encore au collège de Marquion des élèves ne sachant pas nager. Jean-Marie Toulouse le regrette : « La part de non nageurs diminue, mais à mes yeux, c’est toujours trop ». Les piscines L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 scines L'essor de la natation dans le Pas-de-Calais résultats chez les jeunes nageurs du département au plan national, effectifs en constante hausse… la natation dans le département se porte de mieux en mieux. En retard, au même titre que l'ensemble de la région Nord - Pas-de-Calais en terme d'infrastructures, le Pas-de-Calais comble peu à peu son manque de piscines. Une nécessité pour apprendre à nager d'abord, former ensuite, et enfin conserver nos jeunes talents dans le département. B ONS pour nos jeunes Photo Ph. Vincent-Chaissac liers de nageurs, il faut mettre en exergue les 30 % de licences jeunes… Tout simplement la meilleure statistique nationale! Tous les signaux sont au vert. Plus de piscines Dans le Pas-de-Calais, 30 % des effectifs ont moins de 10 ans. Les écoles de natation se portent bien. Il y a des signes qui ne trompent pas. Il y a des chiffres surtout, témoignant de la bonne santé de la natation dans le Pas-deCalais. Pas de champion d'Europe issu d'un des vingtcinq clubs du département à Budapest cet été, mais au comité départemental de natation et plus largement au comité régional, on s'attèle à former des champions. Le potentiel est là, le nombre aussi, puisque le 17 Nord - Pas-de-Calais est la seconde région provinciale en terme de licenciés mais le souci actuel est de réussir à conserver ses talents, résister à l'appel des sirènes marseillaises par exemple. Le Pas-de-Calais comptait 5638 licenciés en fin de saison dernière, une légère progression d'un peu plus de 3 % par rapport à l'exercice 2008-2009, mais surtout, parmi ces quelques mil- Jean-Paul Vidor, président du comité départemental de natation explique cette tendance : « Depuis 8 à 10 ans, il y a eu l'effet Manaudou, avec des inscriptions en constante hausse. Parallèlement à cela, le comité départemental a fourni des efforts sur les cotisations des enfants de moins de 10 ans, en reversant trois euros à chaque club, par licence jeune enregistrée ». Une politique d'incitation qui porte ses fruits, « mais il y a encore des efforts à faire, notamment en terme d'équipements. Le projet Mille piscines de Joseph Comiti érigé par le ministère de la Jeunesse et des Sports dans les années 70 est à refaire », poursuit celui qui est par ailleurs le président du club de Boulogne-sur-Mer. Un président heureux de voir la proche piscine de Marquise fraîchement inaugurée, symbole, au même titre que les futures piscines de Bapaume et Hesdin, de la prise de conscience des élus, le conseil général en tête. La piscine Solaris de Saint-Omer devrait suivre avec, d'ici un an et demi, l'aboutissement d'un projet de bassin de 25 m à huit couloirs, peut-être dix… Équipements déficitaires, mais nécessaires Jean-Paul Vidor est bien entendu conscient de la manne financière que représentent de tels équipements: « Une piscine est toujours déficitaire on le sait, avec un coût annuel s'élevant environ à 6/7 % de l'investissement ». Mais le jeu n'en vaut-il pas la chandelle ? Le président du conseil général Dominique Dupilet s'insurge depuis longtemps de voir des collégiens ne sachant pas nager, Jean-Paul Vidor évoque, lui, l'intérêt d'un apprentissage dès l'école maternelle, à raison de douze séances trimestrielles… Considéré à juste titre comme un sport « de base », la natation est dans le Pas-de-Calais une des seules disciplines qui augmentent son nombre de licenciés… avec pourquoi pas en 2016, des nageurs du département aux Jeux olympiques de Rio. Ce sera peut-être un peu court, mais c'est bel et bien l'objectif espéré. Photo A. Top Dossier Le pouvoir d’attraction du centre aquatique de Béthune E centre aquatique de Béthune est l’exemple le plus probant de l’intérêt d’un équipement de premier choix. Six longues années de fermeture qui auraient pu coûter la vie au Stade béthunois Pélican club… « ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort »… dès sa réouverture en 2008, les inscriptions ont explosé pour culminer à 869 licenciés pour l’exercice 20092010. Le club a progressé pour devenir le club phare du département. Des emplois ont été créés. L Jean-Bernard Pouillier est un président satisfait. À la tête du Stade béthunois Pélican club depuis huit ans, il peut se targuer de voir évoluer ses nageurs « dans un espace confortable » comme il dit, même si le succès actuel incite à toujours demander plus. « Un deuxième bassin ne poserait aucun problème d’occupation… » Insatiable, l’homme ne cache pas ses ambitions: faire entrer le club dans le top 50 national… Béthune occupe actuellement la 78e place, avec une équipe masculine en nationale 1B qui entamera sa deuxième saison à ce niveau, une minime des plus prometteuse, Clémence Carpentier, 15 ans, vicechampionne de France du 100 m brasse, et enfin une recrue de premier plan chez les seniors messieurs: Xavier Leprêtre, 22 ans, natif de Béthune… médaillé de bronze aux derniers championnats de France du 1500 m… « Un nageur de l’élite qui possède des qualités lui permettant de nourrir des ambitions » témoigne le président Pouillier. La renaissance d’un équipement Il y a huit ans la situation était tout autre. Une double catastrophe vient frapper de plein fouet la natation béthunoise. Le décès de Lucien Monnier, alors président, et la fermeture de la piscine pour travaux. Les trois quarts des effectifs sont perdus. Restent un peu moins de 130 nageurs sans bassin, disséminés dans les piscines voisines de Beuvry, Nœux-les-Mines, Auchel, Divion et occasionnellement Lens et Dunkerque. Un enfer. Le club, créé en 1922 - au même titre que les clubs d’Arras et de Lillers – se restructure en coulisses et prépare sa renaissance. Construite en 1969, la piscine est fermée La marque automobile Peugeot a choisi la piscine de Béthune comme décor de sa campagne de pub pour la Ion, voiture 100 % électrique. En plus d’être vecteur d’animation, le centre aquatique de Béthune jouit d’indéniables qualités esthétiques. en 2002 en raison d’un état de vétusté avancé. Elle renaît de ses cendres en janvier 2008 avec l’ouverture d’un centre aquatique flambant neuf comprenant notamment un espace aquatique de premier plan: un bassin olympique de 50 m, un bassin « balnéo-forme » de 170 m2, un bassin d’apprentissage, une pataugeoire, un toboggan et un solarium… Un espace où athlètes et public cohabitent, grâce à une cloison amovible séparant le bassin en deux. Les retombées Les subventions de l’État, de la Région, du Département et de la municipalité n’ont pas été vaines. Le centre aquatique, géré par un organisme privé (VertMarine), accueille des nageurs de 6 à plus de 70 ans, de tout le territoire de la com- munauté de communes Artois Comm. (et au-delà), encadrés par six entraineurs (dont trois emplois pérennes) mais permet également de recevoir des compétitions de premier plan. En effet, le mois de juillet a été marqué par l’organisation à Béthune des championnats de France jeunes… Bilan des six jours de compétition, 1200 personnes sur place par obligation, et des retombées économiques estimées à 430 000 €… À Jean-Bernard Pouillier le mot de la fin: « Nous faisons vivre, nous animons un territoire et nous permettons à une jeunesse de vivre mieux ». Du côté de Béthune, on attend les prochains championnats de France interclubs en novembre… et une sollicitation sans doute dans le cadre de « Pas-de-Calais, base arrière de Londres 2012 ». 18 Vécu L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 Avelosolex : Photos A. Top le tour du monde utile de Paul-Henri et Ophélie AINT-OMER, place Foch, samedi 21 août. Ophélie et Paul-Henri Vanthournout viennent d’achever leur incroyable défi : un tour du monde à solex ! T-shirts souillés par les 18 000 km de voyages et 14 mois d’aventure, les cheveux longs pour lui, les pieds abimés pour elle, les deux jeunes Audomarois sont allés au bout du monde, au bout d’euxmêmes et de leurs vieilles machines pour un travail qui ne fait que commencer. Ils s’apprêtent à entamer, dès janvier, un cycle de conférences dont les bénéfices serviront à financer des opérations de microcrédit. Récit d’une aventure inédite à travers une vingtaine de pays, de la cordillère des Andes à l’Allemagne de l’Est en passant par le Népal, la Thaïlande, la Serbie ou encore l’Argentine. S Paul-Henri a envie de découvrir le monde, à vélo, avec un ami. Le projet de trois ans d’âge est presque ficelé, mais ne peut se concrétiser. Les deux ans prévus à bicyclette tombent à l’eau. Alors il propose à Ophélie, de l’accompagner… la petite sœur adhère, sans l’ombre d’une hésitation, à condition cependant de mettre le biclou au placard et de trouver un autre moyen de locomotion, original autant que possible. Peu consommateur d’énergie fossile, le Solex apparaît comme l’allié idéal. Nous sommes en septembre 2008, le départ est fixé en juillet de l’année suivante. Dix mois pour finaliser, transposer le « projet vélo » en « projet Solex » et surtout dénicher les partenaires. Pas un exercice aisé. Personne ou presque ne connaît le duo. Les curriculum vitae sont certes solides, mais ce tour du monde à Solex est inédit, questionne. Michel Lefait, conseiller général et député du Pas-de-Calais, se présente comme un soutien de poids. Des portes s’ouvrent. Sans l’aide du département et de certains sponsors privés convaincus du bien-fondé de l’odyssée, rien n’était possible. Subsiste une nécessité : apprendre les rudiments de la mécanique… avant le grand départ. « Il ne faut pas avoir peur » Les premiers kilomètres et la descente vers l’Espagne relèvent de l’exercice pratique… Pompe à essence ou gicleur bouchés, mauvais serrage, panne de carburant… tous les pépins basiques pointent le bout du nez. Un rodage avant le grand saut, par la voie des airs, entre Madrid et Buenos Aires. L’Amérique du Sud se dévoile sous leurs roues, et déjà, un soulagement pour l’aîné des deux globe-trotters : « Quand tu passes la cordillère des Andes, non seulement c’est magnifique, mais tu te dis en plus qu’il ne peut plus rien t’arriver. Amener un Solex à 3 800 m d’altitude, de mémoire, c’est du jamais vu ». Les Solex tiennent le choc, à l’instar de leurs pilotes. L’état d’esprit est celui du sportif en compétition. Physiquement et mentalement - l’un ne va pas sans l’autre – mieux vaut être armé. Les conditions climatiques changent : pluie, chaleur, neige… les kilomètres défilent, les frontières se franchissent tour à tour non sans difficultés. Leur expérience en matière de voyage est mise à profit. PaulHenri et Ophélie savent à qui donner le bakchich, quand et comment louvoyer face aux douaniers, « toujours border line », pour reprendre les propos de Paul-Henri. Géopolitique et gastronomie La mécanique a tenu la distance, mais les cadres ont souffert. Les deux Solex sont « bons pour le musée ». Les obstacles ne prennent pas toujours des allures de séparation de territoires nationaux. Les voyages forment la jeunesse… et forgent une solide culture en géopolitique. Ophélie voulait découvrir le MoyenOrient… pas la région du monde la plus stable qui soit… mais la surprise est venue d’une Thaïlande en proie aux émeutes, et du Tibet, en pleine guerre civile. Trop peu pour freiner les deux jeunes gens. « Le monde est un livre, celui qui ne voyage pas reste à la première page » Paul-Henri et Ophélie incitent chacun à vivre ses rêves. Très attendues en revanche, les découvertes culinaires. Chien, chat, cochon d’Inde, fleur, scarabée, grenouille ou encore fœtus de poussin… bon ou pas, il fallait répondre à des besoins nutritifs. Dix kilos de perdus pour Paul-Henri et une dent cassée, sans doute en raison d’une carence alimentaire. Raconté de la sorte, le périple prend des airs de calvaire mais on ne peut occulter la grandeur et la beauté des rencontres effectuées, des paysages rencontrés : « Nous n’avons que très peu sorti la tente », raconte Paul-Henri. « Nos Solex ont servi de visas, les gens étaient surpris, curieux de nous voir en pleine jungle évoluer sur des pistes défoncées. On ne faisait pas envie avec nos mains et nos T-shirts pleins de cambouis ! On a été très bien accueillis. Nous avons dormi dans une maison sur pilotis, tenté d’apprendre les rudiments du Khmer, vu des rizières magnifiques ». Un concentré de souvenirs dont la totalité repose dans les quelque 10 000 photos et la trentaine d’heures de vidéos. Elles serviront de support à un projet qui ne fait que commencer, le financement d’opérations de microcrédit. Des conférences, un film, un livre Rentrés le 21 août à Saint-Omer, le frère et la sœur Vanthournout étaient très attendus. Journalistes, élus, la famille et surtout les amis ont porté en triomphe le duo de choc. Le retour à la réalité a été rapide. Ophélie a repris ses études en Belgique, Paul-Henri vit, lui, comme un sous-marin : « J’ai prévenu, il va être difficile de nous voir. Désormais, il faut travailler et rester concentrés sur le projet. Nous réapparaîtrons en décembre ». En effet, le projet de l’association Avelosolex n’est pas une entreprise « dans le vent ». Ces quatorze mois de voyage sont une introduction à des opérations de microcrédit. Paul-Henri explique : « Dans les pays du Sud, 50 euros suffisent à monter une entreprise. Trois poulets et l’on peut démarrer un élevage, nourrir sa famille… mais 50 euros c’est parfois beaucoup, tout le monde ne jouit pas d’une telle somme. L’idée n’est pas de donner du poisson, mais d’apprendre à pêcher. Dans chaque pays, nous avons rencontré une association qui s’occupe de cela ». En janvier débutera un cycle de conférences dans les établissements scolaires, les maisons de retraite, associations culturelles, clubs services ou les collectivités qui le souhaitent. Par le truchement de ces conférences, des bénéfices devraient apparaître, destinés au microcrédit. En attendant, nos deux jeunes Audomarois sont à la recherche d’un producteur et réalisateur bénévole, ainsi que d’un éditeur. Un livre retraçant l’aventure est en cours de rédaction. Un récit qui s’annonce passionnant. A. Top www.avelosolex.com [email protected] Identité L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 Département et réforme territoriale La décentralisation « à l’article 35 de la mort » ? n peut affirmer sans se tromper qu’une très grande majorité des habitants du Pas-de-Calais ignore tout de l’article 35 de la réforme des collectivités territoriales… Dans le tourbillon de la rentrée, entre le rush des fournitures scolaires et la retraite qui n’est plus pour demain, l’adoption de l’article 35 par l’Assemblée nationale est passée inaperçue. Enfin presque, les élus locaux étaient aux aguets… Et ce vote est tombé comme un couperet : les conseillers généraux socialistes, communistes et républicains ne décolèrent plus. Une colère entourée d’un immense point d’interrogation. O « Le brouillard s’épaissit de jour en jour », a commenté Dominique Dupilet, lors de la séance plénière de rentrée du conseil général du Pas-deCalais le 20 septembre dernier. Une séance qui débuta par des questions d’actualité et l’article 35 était bien un sujet brûlant pour le Département. Dans le cadre de la réforme territoriale voulue par le président de la République, les députés de la majorité présidentielle ont donc supprimé, rayé des cadres, la clause de compétence générale. « Dans une indifférence médiatique totale », a regretté le président Dupilet. En ne tenant absolument pas compte du Sénat qui prônait le maintien de cette clause permettant aux départements, aux régions de mener des politiques volontaristes, de soutenir le sport, la culture, le monde rural… « Sa suppression aura des effets terribles, néfastes, a souligné JeanLouis Cottigny, élu socialiste de l’Arrageois. Ce coup porté au département risque d’être fatal à la jeunesse, aux associations, aux bénévoles! » Demain, le Département se retrouvera avec des compétences exclusives: « sans connaître ces compétences, a renchéri D. Dupilet. On pourrait intervenir sur des compétences liées à l’initiative locale? Que restera-t-il? Nous n’en savons rien! » Le fameux brouillard. Les communes rurales risquent d’avoir une visibilité très réduite de leur avenir puisque la réforme des collectivités territoriales annonce la fin des finance- ments croisés. Il faudra qu’une petite commune mette autant d’argent sur le tapis que la Région ou le Département pour bâtir, construire, avancer. Ce n’est pas gagné… Le président du Département est allé beaucoup plus loin: « C’est la fin de l’aménagement du territoire au profit des grandes métropoles. Comment continuer à aider? Je n’en sais rien. Le Département, échelon protecteur et conducteur, c’est fini. C’est la remise en cause de la décentralisation. » Des collèges “ trinquent ” ! L’impossibilité d’engager de nouvelles dépenses « faute de lisibilité » a obligé l’exécutif du conseil général à repousser la reconstruction de plusieurs collèges. André Delcourt, député communiste du canton de Divion, a attiré l’attention de l’assemblée départementale lors de la séance plénière de septembre sur le cas du collège de CalonneRicouart « inau-guré en 1964 » et identique selon lui aux « Pailleron avec ossature métallique » de sinistre mémoire. La vice-présidente Françoise Rossignol lui a répondu que l’établissement calonnois est « en parfaite conformité au niveau de la sécurité » et qu’il sera bien reconstruit (18 millions d’euros). Elle a ensuite précisé qu’il n’y a pas de collège type Pailleron dans le Pas-deCalais, « cinq collèges ont des structures métalliques et un plancher béton ». De La Coupole à Delta 3 Cantonales en vue Tous les articles (42 au total) de cette réforme donnent le tournis aux conseillers généraux… appelés à devenir en 2014 des conseillers territoriaux, siégeant à la fois au Département et à la Région. Le Pas-de-Calais en compterait 57, « soit un conseiller territorial pour 22000 habitants alors que nous avons actuellement un conseiller général pour 11000 habitants. » Les élus socialistes, communistes et républicains ne décolèrent 19 Le conseil général du Pas-de-Calais n’est pas le seul à craindre les effets de la réforme territoriale ! Dans les Bouches-du-Rhône ou les Pays de la Loire par exemple, les élus de Gauche battent le rappel des troupes… vraiment plus: la « contrainte légale » s’ajoutant à « l’asphyxie financière ». « L’État nous doit 975 millions d’euros », a redit le président Dupilet. « 550 euros par habitant! » Le conseil général du Pas-de-Calais doit économiser 100 millions d’euros sur son budget 2011 pour avoir les moyens de poursuivre ses politiques volontaristes. Porte-parole du groupe Union@ction62 – des élus soutenant l’action du Gouvernement -, Michel Petit a voulu calmer le jeu, misant sur la future répartition des compétences et réclamant un rassemblement de tous les élus du Nord et du Pas-de-Calais pour « anticiper cette répartition ». M. Petit a aussi ajouté « que 65 conseillers territoriaux seraient demandés… » Dire que cette séance plénière s’est déroulée dans un climat tendu est un doux euphémisme. Pas de langue de bois mais des langues couvertes d’échardes. Les deux députés UMP du Pas-de-Calais ont été montrés du doigt… Le poing serré, Dominique Dupilet est plus que jamais décidé à combattre un État à qui il ne veut plus rien demander. Un combat politique : « Nous devons être collectivement au rendez-vous de 2012 – élection présidentielle évidemment. Nous reviendrons sur cette réforme territoriale si la Gauche revient au pouvoir. » Avant 2012, il y aura des élections cantonales en 2011; avec le renouvellement de la moitié de l’assemblée départementale (Dominique Dupilet est concerné dans le canton de Boulogne Nord-Ouest). « Une répétition pour le changement à la tête de l’État », a lâché le président du conseil général. Indéniablement, la campagne est lancée, sur fond d’article 35. Christian Defrance Cette séance de rentrée du conseil général du Pas-deCalais a encore permis aux élus d’examiner les rapports d’activités 2009 des établissements publics et organismes associés, dépendant du Département. Ils sont dix-neuf, d’Adevia au Service départemental d’incendie et de secours du Pas-de-Calais en passant par le Centre d’histoire et de mémoire (La Coupole), la plateforme multimodale de Dourges (Delta 3) ou Maisons & Cités que Jean-Pierre Kucheida en personne est venu présenter aux conseillers généraux. Vive le camping-car L’assemblée a adopté à l’unanimité les nouvelles modalités d’aides départementales en faveur de l’accueil des campingcars (créations d’aires de services et de stationnement). Actuellement, une dizaine de projets sont inscrits dans les Contrats territoriaux de développement durable que le Département a signés avec les Epci - Établissements publics de coopération intercommunale. 20 L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 Apprivoiser les eaux pluviales en milieu urbain Photo X Fin septembre, Douai a accueilli le forum sur la gestion durable des eaux pluviales devenue une obligation légale depuis 2006 pour enrichir les connaissances et les pratiques de maîtrise des eaux pluviales par les techniques alternatives ou compensatoires. Comment mieux intégrer l’eau pluviale dans le paysage urbain ? Telle est la problématique centrale pour les élus confrontés à la gestion des eaux pluviales et aux inondations en particulier. Les solutions et les méthodes proposées s’orientent de plus en plus vers une gestion naturelle de l’eau pluviale en milieu urbain. Ainsi, certaines collectivités ont choisi de la gérer en surface plutôt qu’en réseau enterré. Cela représente d’autres avantages : celui de dynamiser les espaces publics en intégrant l’eau, élément naturel, en ville, mais également une facilité d’entretien. L’idée est finalement d’admettre les inondations comme phénomène naturel, de tolérer l’eau de pluie dans les villes et d’habituer les habitants à sa présence limitée dans le temps. Car derrière la volonté de mieux gérer les eaux pluviales, l’objectif est à la fois de diminuer les risques d’inondation mais aussi de maîtriser la pollution induite par le ruissellement de l’eau. Ce forum s’est également déroulé « sur le terrain », les participants se rendant par exemple dans la communauté d’agglomération d’Hénin-Carvin pour visiter la zone d’activités de la Chênaie avec sa gestion des eaux pluviales, les différents types de noues, et la résidence des Peupliers avec sa voirie réhabilitée et ses tranchées drainantes. Le code de la route s'applique-t-il sur le parking d’une grande surface ? Vie pratique Qualité de l’eau : des aides pour les agriculteurs Dans le cadre du programme eau et agriculture 2010-2012, les agriculteurs du bassin Artois-Picardie peuvent bénéficier, dans le cadre des nouvelles mesures agro-environnementales, d’aides financières pour leur contribution à l’amélioration de la qualité de l’eau, notamment en diminuant l’utilisation des intrants sur une durée de cinq ans. Des participations qui pour la protection intégrée en blé vont de 71 euros par hectare et par an (avec en plus 30 euros au titre des aides de minimis) à 164 euros selon le niveau d’intervention ; ou 113 euros sur le maïs, 168 sur les betteraves, 200 sur les légumes. Par ailleurs, toujours sur le bassin Artois-Picardie et en zone « enjeu eau potable », un appel est lancé pour la création et l’entretien de couverts herbacés, c’est-à-dire en remettant en herbe des parcelles cultivées. La participation financière peut aller jusqu’à 450 euros par hectare/an. Après dépôt des dossiers les projets seront sélectionnés en fonction de leur efficacité environnementale et économique, l’Agence de l’eau accordant ses aides sur la base des estimations de coûts supplémentaires et pertes de revenu. Pour plus d’informations, www.eau-artois-picardie.fr Sclérose en plaques et groupes de parole E circule et je me gare sur le parking d’un supermarché. Des signalisations sont présentes, suis-je obligé de les respecter ? Puis-je être sanctionné en cas d’infraction ? Avez-vous connaissance de la nature de la voie sur laquelle vous vous situez ? Interrogée régulièrement sur ces questions Boulogne Infoconso, association de consommateurs à vocation citoyenne a mené l’enquête. J On distingue traditionnellement trois types de voies. La voie privée « voit » son propriétaire interdire l’accès au public en mettant à ses extrémités des grilles, des chaînes ou des barrières, les conducteurs ne pouvant y accéder que s’ils obtiennent une autorisation. La voie publique rejoint le réseau des routes nationales, départementales et communales. La troisième voie est privée mais ouverte à la circulation publique, car d’après la jurisprudence de la Cour de cassation, « les chemins qui sont affectés à un usage public et dont l’accès n’est pas interdit par une pancarte ou par un obstacle physique doivent être présumés ouverts à la circulation publique des véhicules ». Ainsi, beaucoup d’automobilistes ignorent que les parkings des supermarchés, hypermarchés et autres grandes surfaces appartiennent à ce troisième type de voie. Qui est compétent pour mettre en place la signalisation ? Lorsqu’il s’agit d’une voie privée, il appartient uniquement au propriétaire de déterminer les règles de circulation et de stationnement. Dans le cas d’une voie privée ouverte à la circulation publique, c’est le maire qui prend les décisions dans le cadre de ses pouvoirs de police. Il peut autoriser les travaux et constater la conformité de la signalisation avec les prescriptions légales ou réglementaires. En fin de compte, il faut savoir que le code de la route est applicable sur cette voie, avec pénalisation en cas d’infraction. En cas d’infraction justement sur ces parkings de grandes surfaces, qui est amené à sanctionner ? Gendarmerie nationale ou police interviennent dans deux cas : pour constater un accident corporel, pour constater « un usage au mépris flagrant des dispositions générales du code de la route » : mise en danger de la vie d’autrui, conduite en état d’ivresse ou encore vitesse excessive. Boulogne Infoconso : du lundi au samedi de 9 h à 19 h et sur rendez-vous, tél. 03 21 92 37 09 22 rue des Carreaux - BP 166 62203 Boulogne-sur-Mer cedex [email protected] - www.infoconso.org En France, 80 000 personnes sont aujourd’hui touchées par la sclérose en plaques (SEP), maladie dont l’origine reste encore inconnue. Avec 2 000 malades de plus chaque année. Aucun traitement n’est capable de guérir la sclérose en plaques qui est la première cause de handicap chez l’adulte jeune (de 20 à 40 ans), après les accidents de la route. La SEP est une maladie neurologique inflammatoire et dégénérative qui affecte le système nerveux central. L’Afsep – Association française des sclérosés en plaques - regroupe depuis 1962 les personnes atteintes de cette maladie insidieuse, leur famille et leurs proches. Elle représente, renseigne et défend ses adhérents. Le soutien à la personne malade et à ses proches passe par un service social spécialisé, un service juridique, 130 délégués départementaux bénévoles qui se mobilisent sur le terrain, des groupes de parole. L’Afsep participe à la création et à la gestion d’établissements spécialisés dans l’accueil et le soin des personnes atteintes de SEP ; elle soutient la recherche clinique et fondamentale en collaboration avec le comité médico-scientifique de l’Association de recherche sur la sclérose en plaques (Arsep). Enfin, l’Afsep est membre fondateur de l’Unisep, regroupement de plusieurs associations unies pour combattre la sclérose en plaques. Dans le Pas-de-Calais, la délégation de l’Afsep tient des permanences à la mairie de Wimille (les lundis 8 novembre et 6 décembre de 10 h 30 à 12 h). Des groupes de parole, animés par Christian Taffin, psychologue, se réunissent les mercredis 6 octobre, 3 novembre, 8 décembre de 15 h à 17 h, à la maison des associations 19, rue de Wicardenne à Boulognesur-Mer. Rens. Madeleine Poidevin 06 84 11 07 28 Vie pratique Le SIAL 2010 et la bière Le Nord - Pas-de-Calais, 3e région agroalimentaire française, affirme sa position de leader français en matière d’exportations en participant au Salon international de l’alimentation de Paris, du 17 au 21 octobre à Villepinte avec 48 entreprises, 25 exposant sous le pavillon régional accompagnées par le Comité de Promotion. Quatre de ces entreprises sont finalistes ou lauréates du concours de l’innovation agroalimentaire Nord - Pasde-Calais et dix-neuf adhèrent à la marque collective Saveurs en’Or. Pour la première fois sur le salon, à l’instar de ce qui a été réalisé pour le vin ou le thé, les organisateurs ont souhaité dédier un espace à… la bière. Quatre brasseries régionales Castelain (Bénifontaine), Duyck (Jenlain), Saint Germain (AixNoulette) et Saint Sylvestre (Saint-Sylvestre-Cappel) seront présentes sur le stand des Brasseurs de France. Des cours d’art floral L’association Art Opale Fleurs propose des cours d’art floral à Berck. Ils sont dispensés par Violette Debuiche, professeur diplômé et se déroulent le jeudi de 15 h à 17 h ou de 20 h à 22 h une fois par mois (20 euros le cours de deux heures), le mercredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h soit un ministage de deux cours consécutifs pendant les vacances scolaires (35 euros) dans la salle n°1 de la Maison des associations, boulevard de Boulogne à Berck. L’inscription aux cours implique obligatoirement l’adhésion à l’association (15 euros). Premier cours le 14 octobre : bouquet rond… Décoration de table et buffet le 18 novembre, décoration de Noël le 9 décembre. Rens. et inscriptions au 03 21 84 05 27. Art Opale Fleurs : 12, impasse du Pont de l’Arche 62600 Berck-sur-Mer L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 21 L’Esprit Village, à lire et à mettre en pratique Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les bonnes pages aussi cet automne ! Celles de L’Esprit Village par exemple, « le seul magazine au cœur de la campagne ». On apprend dans le numéro 105 de ce trimestriel que les feuilles mortes valent de l’or… pour enrichir la terre, ou pour s'ajouter aux composts. Le Pas-de-Calais est également au sommaire de ce numéro avec un reportage sur le Germoir, installé à Ambricourt, « une des premières pépinières agricoles et rurales de France ». L’Esprit Village et Patricia Hanssens ont rencontré Jean-Louis Robillard, initiateur du projet, Philippe Bru, Fanny Vasseur, Sylvain Blarel et ses « petites éoliennes », Christine Boutin la fille de Marc militant de « l’écologie et de la solidarité au vert » depuis belle lurette. Toujours dans ce numéro 105, des témoignages de ruraux qui ont créé leur emploi à domicile : travail à distance, internet haut débit et le tour est joué ; comment choisir son vélo, réutiliser ses chaussettes… C’est quoi L’Esprit Village ? Sylvie Le Calvez et Claire Lelièvre ont créé L’Acteur Rural, société de presse installée dans l'Orne, en 1993. Avec un groupe d'amis, professionnels de la communication et du développement local, tous passionnés par la campagne, elles ont lancé l'Acteur Rural, un magazine national dont la vocation était de montrer que la campagne est certes lieu de mémoire, de culture, de savoir et de savoirfaire mais aussi lieu de création, d’innovation. En 1995, elles ont élargi la diffusion du magazine devenu Village Magazine en kiosque. « Un magazine pour partager les expériences de ceux qui vivent et souvent travaillent au quotidien à la campagne, découvrir des savoir-faire spécifiques au milieu rural, s'imprégner des modes de vie des différentes régions pour mieux les habiter, participer aux grandes mutations du milieu rural, imaginer des activités nouvelles et tisser un réseau de relations… » En septembre 2009, à l’occasion du numéro 100, Village Magazine s’est transformé en L'Esprit Village, un magazine plus pratique, plus nature, plus économe, valorisant les parcours, les territoires, les savoirs et savoirfaire et mettant en réseau tous ceux qui innovent et inventent de nouvelles façons de vivre sur les territoires. http://www.village.tm.fr/ 22 Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 Textes et photos Ph. Vincent-Chaissac 216 au disc-golf 3 000 au trail Vainqueur du Grand prix de Lillers en 2009, Aleksejs Saramotins du Team HTC-Columbia a remporté la 64e édition du Grand prix cycliste d’Isbergues – Pas-de-Calais, au terme d’une course marquée par l’échappée fleuve, dont il faisait partie avec Morgan Kneisky (Roubaix Dalkia), Johan Monbaerts (Big Mat – Auber 93) et le Nordiste David Boucher (Landbouwkrediet). Partis quelques kilomètres seulement après le départ, les quatre fuyards ont eu jusqu’à 10 minutes d’avance sur le peloton. Mombaerts ayant engrangé les points du classement des sprints, Boucher, lui, passait en tête de tous les sommets… Et l’avance restait substantielle jusqu’aux faubourgs d’Isbergues où le peloton fondait sur les quatre hommes. Tiendra, tiendra pas. Chacun y allait de son pari. En fait, seul Saramotins était en mesure de résister, peut-être parce qu’il avait moins souvent mené durant toute la journée. Il l’emportait donc avec deux secondes d’avance sur le Russe Denis Galimzyanov et le Français Romain Feillu qui réglaient le sprint d’un peloton venu mourir sur ses talons. Boucher, lui, collectionnait les prix, celui des monts, de la combativité… mais ne cachait pas sa déception. “Je ne tire pas mon chapeau au vainqueur du jour… mais il a été le plus malin”. 216 joueurs venus de toute l’Europe ont disputé fin août à Wingles et Olhain, les championnats d’Europe de disc golf. La compétition a duré quatre jours. Les parcours aux espaces ouverts et fermés étaient extrêment techniques et laissaient très peu de place à une surprise de taille pour l’attribution du titre qui est revenu à un Suédois, Jesper Lundmark. Un Allemand Simon Lizotte et un Danois Karl Joan Hoj Nybo complétaient le podium. Le trail Côte d’Opale en Pasde-Calais continue de battre des records: 3000 inscrits… Pour cette quatrième édition, le Corrézien Thierry Breuil se devait de finir dans le top 3 du 58,5 km concocté par l’organisation pour s’adjuger un troisième titre de champion de France consécutif. En s’imposant, il a une nouvelle fois démontré sa supériorité, avec un peu moins de treize minutes d’avance sur son dauphin Patrick Bringer. À noter, côté dames, la belle victoire de la Rémoise Laurence Klein (10e). Photo A. Top Saramotins a été le plus malin Illustration de la course, à Pernes : trois hommes qui mènent l’échappée (Boucher, Mombaerts et Kneisky) sous les yeux de Saramotins qui s’est avéré être le plus malin. À Olhain, le parcours dans les bois s’avé- Thierry Breuil au pied du phare du rait très technique Gris-Nez Née le 9 décembre 1989 au Lamentin (Martinique) Domiciliée : à Arras Club actuel : Arras - Pays d’Artois En décembre dernier, Marielle Amant était élue meilleure espoir féminine de l’année à l’occasion des Talents du sport organisés par le conseil général du Pas-de-Calais. Il faut croire que ses électeurs avaient vu juste, puisqu’elle a été retenue en équipe de France de basket pour participer à une série de stages et de tournois préparatoires aux championnats du monde (23 septembre - 3 octobre). Malgré une préparation perturbée par une spectaculaire blessure à la lèvre lors d’un match contre le Sénégal, fin août, la joueuse arrageoise qui avait été écartée du groupe, a finalement été rappelée pour jouer le Tournoi de Picardie, dernier rendez-vous, avant l’envol pour la République tchèque où elle était accompagnée d’une autre Arrageoise, Johanne Gomis, appelée de dernière minute. Sortie du pôle espoir de Martinique en 2004, Marielle Amant a fait ses armes au centre fédéral avant de renforcer la raquette d'Arras où elle a confirmé ses qualités entrevues dans les sélections nationales jeunes. Championne d'Europe espoir en 2009, elle a aussi réalisé une très belle saison sous le maillot d'Arras - Pays d'Artois, avec qui elle s'est qualifiée pour la coupe d'Europe 2010-2011. « Marielle Amant possède un bon shoot dans la zone intermédiaire, en plus d'être un vrai point de fixation dans la raquette ». Octobre 2010 ))) ) octobre 2010 Rink hockey Marielle Amant L’équipe du mois ) )) Ça n’était pas arrivé depuis 1932, l’équipe de France de rink hockey a remporté la médaille de bronze des championnats d’Europe. Un résultat qui rejaillit sur le Skating club de la région audomaroise puisque les tricolores sont entraînés par Fabien Savreux, l’entraîneur du Scra, qu’ils comptent parmi eux Kevin Guilbert et Guirec Henry qui évoluent sous les couleurs du Scra ; Nicolas Guilbert, autre Audomarois qui vient de poser ses valises à Coutras ; sans parler de Sébastien Furstenberger et Florian Tessier qui étaient encore sous le maillot du Scra la saison dernière. Les choses avaient mal débuté pour les Français étonnamment battus par la Suisse et fort logiquement par l’Espagne. Une victoire contre l’Autriche (8-0) leur ouvrait toutefois les portes des quarts de finale où ils causaient une énorme surprise en éliminant l’Italie (2-1). À nouveau battus par l’Espagne en demi-finale, il restait l’espoir d’obtenir une troisième place face à l’Allemagne qui avait l’énorme avantage de jouer chez elle, mais qui a dû laisser le bronze aux tricolores à l’issue de l’épreuve des tirs au but. Photo FFRS Les grands du Pas-de-Calais Équipe de France de rink hockey Médaillée de bronze aux championnats d’Europe Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 23 Eté 2010 : le Pas-de-Calais a frappé fort D ’ÉVIDENCE, l’approche des Jeux olympiques de 2012 excite les appétits sportifs du Pas-de-Calais. Dans notre dernier numéro, nous évoquions déjà les performances de Romain Barras, Thomas Simart et Matthieu Goubel, auxquelles il faut ajouter celles de Christophe Rambert, Alice Arutkin, tous médaillés lors de championnats d’Europe ou du monde… tous licenciés dans un club du Pas-de-Calais et tous membres de l’équipe Olympique Pas-de-Calais. Ce qui explique qu’ils aient été officiellement reçus à l’Hôtel du département, lors de la séance de rentrée du conseil général. En remettant à chacun d’eux, la médaille du département en présence de leur capitaine Marie Delattre, le président Dupilet soulignait que : « Bien loin des vicissitudes et des excès du sport professionnel, ces sportifs témoignent de leur capacité à mener de front une carrière d’athlète de haut niveau et une insertion professionnelle ». En « sport co » aussi Derrière ces belles réussites individuelles, celles de Thomas Hamon et Mélanie Lesaffre, absents pour cause de compétition ou d’opération, il y a eu aussi durant cet été quelques beaux résultats dans les sports par équipe, avec des gens du Pas-de-Calais présents dans les équipes de France de football, basket, volley, kayak-polo, etc. D’évidence, le sport est en train de prendre une place importante dans la vie de notre département, et pas seulement en matière de football… Des équipements de grande qualité seront inaugurés dans les prochaines semaines : salle de lutte à Marquise, salle de gymnastique à Arques, piste de BMX à Lumbres, salle de badminton à Aire-sur-la-Lys. Et de grands rendezvous s’annoncent déjà pour 2011 avec les championnats de France de tennis de table à Arras, en mai ; ceux de cyclisme, à Boulognesur-Mer, en juin. La salle de la Calypso à Calais a accueilli la deuxième journée du tournoi de France de volley-ball. L’occasion de voir Nicolas Maréchal, sous le maillot de l’équipe de France, parti à Poitiers. Profitant du forfait de la Villeneuvoise Emilie Gomis, l’Arrageoise Johanne Gomis (sans lien de parenté) est la dernière à être montée dans l’avion pour la République tchèque. Dominique Dupilet remet la médaille du département à Christophe Rambert, vice-champion du monde de tir handisport à 50 mètres, individuel et par équipe, sous les yeux de Thomas Simart, Mathieu Goubel, Romain Barras, Alice Arutkin et Marie Delattre. Sous le maillot trico lore Guirec Henry, Kevin Guilbert, Nicolas Guilbert, et Fabien Savreux (entraîneur), médaillés de bronze aux championnats d’Europe de rink hockey (lire p. 22) Romain Barras, champion d’Europe du décathlon Thomas Simart, vice-champion du monde de canoë Anaïs Cattelet, championne d’Europe junior de canoë Julie Sauvage, championne du monde - 21 ans de kayak-polo Virginie Brackez et Gaëlle François, médaillées de bronze aux championnats du monde de kayak-polo Matthieu Goubel, vice-champion d’Europe de canoë Matthieu Bataille (natif de Cucq) médaillé de bronze aux championnats du monde de judo Thomas Hamon, vice-champion d’Europe de BMX Mélanie Lesaffre, médaillée de bronze des championnats d’Europe de lutte Christophe Rambert, vicechampion du monde de tir handisport Marielle Amant et Johanne Gomis, membres de l’équipe de France de basket Nicolas Maréchal (formé à Harnes) et Édouard Rowlandon (formé au Touquet), membres de l’équipe de France de volley-ball Nando De Colo (originaire d’Arras), membre de l’équipe de France de basket, 1/4 de finaliste des championnats d’Europe Céline Deville (née à Berck-sur-Mer) membre de l’équipe de France de football qualifiée pour la Coupe du monde 2011 ... en attendant les résultats des championnats du monde de canoë-kayak marathon et ceux des championnats du monde de char à voile Retrouvez les résultats et les portraits des sportifs du Pas-de-Calais sur le site http://echo62.com/blogs/sport 24 Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 Photos Rue… Mots, cour et jardin Rue… Mots, cour et jardin L aurait fallu « un tremblement de terre » pour que Françoise Demory n’allât pas jusqu’au bout de sa passion : le théâtre. Après avoir concilié durant quelques années enseignement spécialisé et planches, elle a « basculé » vers la scène « pour vivre quelque chose d’autre ». Une aventure qui est loin d’être solitaire, intérieure, pour cette Douaisienne installée à Rumaucourt où elle est devenue la responsable artistique de l’association « Rue… Mots, cour et jardin ». I Une grande et belle maison à Rumaucourt, celle où vécut le docteur Schekter - déporté à Auschwitz, il retrouva son village après la guerre et marqua fortement les esprits. « Il y a de bonnes ondes ici », clame Françoise. Trois chambres d’hôtes et un projet de jardin pédagogique autour du développement durable. Si « Le relais de l’Hirondelle » est le paradis des hirondelles, des poules, des poussins il est aussi le refuge des arts! Fin 2007, sans trop savoir où elle allait, mais avec la totale confiance de la municipalité, la comédienne a créé cette association, ouvrant des ateliers de pratique théâtrale pour les enfants, les ados et les adultes. Des ateliers axés sur le corps, la présence, le regard, la voix, la respiration. Diplômée en sciences de l’éducation, master 1 de théâtre à l’université de Lille 3, bardée de formations et de stages, Françoise apporte sa patte… qui n’a pas de fil contrairement à la pièce de Feydeau qu’elle a adaptée pour « ses » adultes. Improvisation, boulevard ou contemporain, tous les « trois coups » sont permis, l’essentiel étant « de se détendre, se changer les idées, s’oublier comme dans un rêve tout en restant éveillé! » Après deux années de bénévolat pur et dur, Françoise a professionnalisé son activité mais le « fond » des ateliers n’a pas changé d’un iota. Depuis 2009, petits et grands acteurs en herbe sont accueillis dans la belle maison des associations. Un projet collectif a donné naissance au « Printemps théâtral », manifestation qui se déroule au mois d’avril à Rumaucourt. « En juin, avant les vacances, nous jouons ailleurs: école maternelle, maison de retraite, villages voisins », explique la responsable artis- L’Hirondelle fait le printemps et le théâtre Du Feydeau pour les grands ; “apprendre à bouger” pour les enfants et ados. tique. Sans oublier « Un fil à la patte », le Feydeau que « Rue… Mots, cour et jardin » est prêt à « vendre ». Insatiable, Françoise anime également deux ateliers sur Lille et poursuit une formation en art-thérapie - une « méthode » qui trouvera vraisemblablement sa place au « Relais de l’Hirondelle ». En attendant, « Rue… Mots, cour et jardin » a fait sa rentrée, le thème de l’année étant le cinéma. « J’aime casser les codes », sourit Françoise. Les enfants (de 5 à 11 ans) se retrouvent à la maison des associations, rue Clemenceau, tous les mercredis de 14 h à 15h30 (40 euros par trimestre). Les ados (11-16 ans) ont rendezvous le vendredi de 18 h à 19h45 (45 euros par trimestre). Les adultes prennent le relais le vendredi de 20 h à 22 h (50 euros par trimestre). Enfin Françoise Demory est très attachée à son atelier intergénérationnel du mercredi, théâtre en famille de 8 à 88 ans, de 15h30 à 17 h (40 euros par trimestre). Et seul un tremblement de terre pourra l’empêcher de mener à bien tous ses projets, même ceux dont elle rêve la nuit! Comme monter une troupe et jouer les pièces qu’elle a écrites et qui attendent sagement dans l’ordinateur dont un « Boulevard du chti » qui fait la part belle au patois. Chr. D. Rens. et inscriptions au 06 60 41 89 62 Rue… Mots, cour et jardin 976 rue Clemenceau 62860 Rumaucourt Inutile d’avoir recours aux célèbres prédictions de Paul le poulpe ! Victoire nette et sans bavure pour le Poulpaphone dans le domaine des musiques actuelles, très actuelles… voire de demain. Pour sa sixième édition, le festival s’installe du 8 au 10 octobre sur la zone d’activités Garromanche entre Boulogne-surmer et Outreau. Concerts et performances artistiques tous azimuts, du hip-hop de DJ Dee Nasty au hardcore death metal de Netfastcore - des Boulonnais - en passant par les étonnants mélanges du quatuor hollandais et déjanté C-Mon & Kypski. Quelque part entre Beck, Fela Kuti et Justice, C-Mon & Kypski est le « coup de cœur » de la programmation 2010, le vendredi 8 octobre à 23 h 45. La grande nouveauté du festival sera le ciné concert proposé le dimanche 10 octobre à 18 h avec un film culte de 1920 « Docteur Jekyll et M. Hyde » auquel Sleepers apportera une musique nerveuse et angoissante. À voir aussi le vendredi 8 à 0 h 30, la saisissante performance de Portable Palace, un duo d’artistes plasticiens, Evelina Domnitch et Dmitry Gelfandils, qui scannera des bulles en mouvement avec un rayon laser ! Entrée : 6 euros, 4 euros pour les moins de 18 ans. Fermeture des portes à deux heures du matin… Programme complet sur www.poulpaphone.com Photos Le Poulpaphone Le Poulpaphone jette l’ancre à Garromanche Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 25 Photo A. Top Verra Carlota, coup de jeune sur la création Cadot est une jeune créatrice en art verrier. Sous le nom de Verra Carlota elle travaille le verre dans son atelier flambant neuf pour donner naissance à des bijoux, mais surtout à des vitraux contemporains, figuratifs ou abstraits. Son art est à découvrir mi-octobre lors des journées portes ouvertes des ateliers d’artistes. C HARLOTTE Toute jeune, Charlotte arpente les musées, les églises, les expositions en tout genre… sensibilisée à l’art et la culture, amoureuse du travail manuel, c’est tout naturellement qu’elle opte, une fois le bac scientifique en poche, vers une formation artistique. Direction l’École des métiers d’arts d’Arras pour trois ans… elle se confronte à la céramique, la sculpture, la scénographie et le vitrail, sa spécialité. En 2007, diplôme universitaire acquis, cap sur la Lorraine et le Centre européen de recherches et de formation aux arts verriers (Cerfav) de Vannes-le-Châtel. Un CAP « décoration sur verre » et un diplôme de compagnon verrier européen plus tard, Charlotte Cadot n’a pas trouvé l’atelier qu’elle désire, l’atelier où le sens de la créativité est développé, respecté. On n’est jamais mieux servi que par soimême, la jeune femme se jette à l’eau et crée Verra Carlota en mai 2010, sa propre entreprise de vitraux décoratifs contemporains et de création de bijoux à base de perles de verre notamment, filées au chalumeau. Elle s’installe à Sailly-Labourse, dans l’ancienne grange de la demeure familiale. Un endroit calme, chaleureux et coloré, composé en partie d’un espace création, le reste étant dévoué à l’exposition. Les vitraux trônent en bonne place, ils ont sa préférence. La discipline allie peinture sur verre, travail de la matière « en volume » et le dessin, base de ses créations. Les bijoux plaisent au public et donnent à la créatrice la joie d’un résultat souvent inattendu, mais c’est un autre pan du métier que Charlotte veut explorer. Sensibiliser la population au bien-être « Il n’y a quasiment plus de verre coloré dans les habitations en France ». Charlotte déplore cet état de fait avant de reprendre: « En Allemagne, dans les pays nordiques et au Canada, c’est beaucoup plus répandu. À mon sens, le vitrail peut donner une valeur ajoutée à la maison car les couleurs influent sur l’état d’esprit. Mais pour cela, il faudrait intégrer le verre au moment même où le bâtiment est pensé. C’est dans ce sens que je souhaite évoluer ». Se mettre en lien avec les architectes d’intérieur et autres designers, prochaine étape à franchir pour la jeune artiste et elle y croit. Le bien-être est tendance c’est indéniable. Se sentir mieux grâce au positionnement des meubles, grâce aux odeurs… et à la lumière… la chromothérapie, ou soigner le mal par les faisceaux lumineux. La lauréate du défi jeunes au jury régional « envie d’agir » mise sur ce créneau. Son inspiration, Charlotte la puise autant dans les modèles vivants, le corps, le mouvement que dans la nature ou l’ar- Les dessins de Charlotte Cadot réapparaissent dans le vitrail grâce au fil de plomb, comme ici dans « Végétal ». Un aspect essentiel de ses créations. chitecture. Armée d’un petit marteau, d’un mètre, de son couteau à plomb et d’un coupe-verre, l’artiste assemble les pièces colorées sur fond de musique classique, minutieusement, mais rapidement. Deux heures à peine pour réaliser la pièce du jour: un vitrail sur socle destiné à une boutique « bio », dans lequel elle espère faire entrer le propriétaire dans une sorte de méditation. Talent qui s’expose Depuis le mois de juillet, Verra Carlota propose d’accueillir le public lors de stages découverte pour apprendre les rudiments de cet art, découvrir la technique ou simplement se perfectionner en petits comités. Présente au salon des Métiers d’art de Lens début octobre, Charlotte Cadot sera également au salon Talents de Femmes les 13 et 14 novembre à Béthune, animé par plus de 100 exposantes. Elle ne comptait pas non plus passer à côté des toutes proches journées portes ouvertes des ateliers d’artistes, une première. Elle attend le public nombreux pour partager avec lui un de ses moments de créativité. A. Top www.verracarlota.fr À deux pas de chez vous, les artistes ouvrent leurs portes es 15, 16 et 17 octobre, les départements du Nord et du Pas-de-Calais organisent, avec la Province de Flandre occidentale, les « portes ouvertes des ateliers d’artistes ». Pour le seul département du Pas-de-Calais 178 communes sont concernées. L Pour cette septième organisation conjointe, qu’ils soient débutants ou chevronnés, amateurs ou professionnels, les artistes ont encore répondu massivement à l’appel et ouvriront leurs portes, le temps d’un week-end. Un moment privilégié pour découvrir leurs univers, partager une passion. Restaurateurs de meubles anciens, peintres, sculpteurs, photographes, école d’arts plastiques ou d’art « tout court », associations culturelles… la foule d’artistes installés dans le Pas-de-Calais a été répartie en neuf zones géographiques: Arrageois, Artois, Audomarois, Boulonnais, Calaisis, Hénin-Carvin, LensLiévin, Montreuillois et Ternois. Ainsi, et à titre d’exemple, le public aura le loisir de rencontrer parmi la pléthore de personnages, des artistes aux disciplines surprenantes: Michel Macquet de Wimille et ses peintures rupestres contemporaines; Jean-François Robiquet à Monchy-au-Bois, artiste professionnel travaillant et sculptant la terre pour lui faire prendre la forme de bulles légères ou de visages étranges qu’il appelle « ses affreux gentils ». Tout aussi surprenant, Isabelle Brent, artiste peintre et illustratrice spécialisée dans l’utilisation de l’or dans ses aquarelles. Célèbre aux États-Unis depuis les années 90, elle a exposé dans des galeries prestigieuses à Londres, Paris, Tokyo ou New-York. Son atelier, situé sur la commune de Caumont (Montreuillois) vous est grand ouvert. Pour être assuré de faire le bon choix, il est conseillé de se procurer le carnet de route rassemblant l’ensemble des artistes participants sur le site internet du conseil général du Pas-de-Calais: www.pasdecalais.fr 26 Écoute-voir L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 Rubrique tenue par Jean-Yves Vincent Livres… recouvrait plus de dix hectares de terre… aujourd’hui il reste des briques et tous ces arbres semés du ciel par les oiseaux ! Éditions La Contre allée, prix 16 € ISBN 978-2-917817-06-3 WINOC Réédition : Sur les pas de Mariette HENRI KOVAL À l’origine une commande Disparue pour faire découvrir aux élèves du lycée Mariette de Boulogne-sur-Mer qui était ce « fondateur de l’égyptologie moderne » qui a donné son nom à l’établissement et en bout de course une sympathique BD historico-aventureuse qui relate la vie d’un savant singulièrement attachant ! Jolie façon de raconter la grande Histoire ! ISBN 2-9521389-0-7, prix 10 € Chaque année, des milliers de disparitions en France laissent désemparés les familles et les proches. Et une question taraude : pourquoi ? L’auteur qui a connu un tel drame témoigne après plus de quinze années écoulées de l’impossibilité d’oublier, « car le faire serait ne plus aimer ». Les éditions de l’officine ISBN 978-2-35551-103-5 prix 18,50 € D’azur et d’acier COLLECTIF Éditions Mon petit éditeur, ISBN 978-2- 7483-5572-7, prix 16 € a tout lu, tout jugé avant les autres… Travail de fourmi, Michèle Mouret-Rougier a joué la déchiffreuse et offre une riche contribution à la mémoire du poète. ISBN 978-2-9536696-0-2. Chez l’auteur 22B rue GeorgesPompidou, 62930 Wimereux, prix 18 € + 5 € port ARMAND POUILLE CENTRE HISTORIQUE MINIER Connaître et comprendre la franc-maçonnerie Héros ou martyrs Éditions Véga, prix 24 € ISBN 978-2 85829-593-7 Geste éditions, prix 9,90 € ISBN 978-84561-691-2 AMANDINE DHÉE Du bulgom et des hommes Premier roman. Lui est un Je ne sais pas lire la poésie, je la lis vers à vers, un mot souvent me suffit et du reste je ne sais que faire. Mais c’est ce mot qui compte, son pouvoir d’évocation et de rêve. Ce mot, ces mots, la poétesse a passé une vie à les briquer, en bonne ménagère qui lustre ses couverts. J’aime ses chemins bouffons, le visage champêtre de son passé, je fréquente ces personnages créés au gré des nuages. J’aime ces mamies qui « jouent au fil et au chas et qui s’astreignent, nom d’un chas, à présenter le fil qui tout à coup s’enfile ». C’est le fil de la vie ! Éditions La Contre allée, prix 14 € ISBN 978-2-917817-05-6 Rubriques pratiques, contes, légendes, histoires drôles, remèdes de grands-mères… tous les ingrédients de l’almanach y sont. À découvrir au fil des saisons. Cinoque L’ombre Bleue grand dans une ville passée au crible : métro, verte ville, vieille ville… Il y a des gamins bulgomés, des vieux armés, des conseillers municipaux inspirés… un patchwork qui parle de lien social. Surprenant… Le grand almanach des ch’tis NOÉMIE WAHNOUN LÉONE KUSOSKY-SCHEERS Mon Petit Éditeur, prix 16€ www.monpetitediteur.com ISBN 978-2-7483-5348-8 De ses origines réelles et mythiques à son fonctionnement et son pouvoir, la francmaçonnerie ne cesse depuis près de trois siècles de susciter des questions. Projet humaniste et universaliste pour les uns et voie initiatique ; un réseau d’influence pour les autres. LUCIEN SUEL Un écrivain quitte son village, son bureau ; il prend le TER à Isbergues (l’ex-cité métallurgique) et pose ses valises à Fives (l’ex-cité des locomotives). Il va y passer un hiver à la recherche d’une histoire. À saute décennies dans les bottes du géant Degeyter (auteur de la musique de l’Internationale), les pas mis dans « les pas des fantômes des ouvriers ». « Tu marches au milieu des années passées, tu traverses les souvenirs »… Et voilà que la cité, heureuse qu’on l’écoutât, se laisse entendre : le ronron bruyant de la vieille usine, les cadences des machines, le potin des locomotives qui traversaient la mer pour rejoindre le Far West ou l’Argentine. La fabrique de locomotives peintre incapable d’œuvre ; sa Katel aimée et haïe l’a largué ; il marche au bord du vide puis décide de prendre la voiture et de partir au long cours. Un hérisson décide de tout : coup de frein pour ne pas l’écraser et c’est la rencontre avec l’homme à la brouette. Une clef déposée au creux de la main… Une vieille maison dans un village du Pas-de-Calais et dans un tiroir, le journal d’une femme malade qui serait morte dans cette maison. Cinoque, signifie fou, et là sera le refuge. Ça commence par une écriture sans virgule, alors on retient sa respiration et le rythme trouvé, tout s’enchaîne et fait des phrases un peu comme un enfant se souvient de tout collé bout à bout et pouf au deuxième chapitre on est redevenu MICHÈLE MOURET-ROUGIER Angellier, l’amie perdue Professeur d’anglais à Douai, Auguste Angellier (18481911) fait la connaissance en 1881 d’une jeune femme et avoue son amour au pied d’un seringat à l’Amie perdue : « Et que ton cœur fermé jusqu’alors, s’entrouvrit / C’est pourquoi je reviens dans ce jardin pensif /Où près d’un banc verdâtre un seringat fleurit ». La dame est mariée, mère de deux enfants… elle quittera son mari, retournera vivre chez ses parents… Ils ne cesseront de s’écrire et pour préserver le secret établiront un code chiffré dans leurs correspondances. La famille du poète avait confié à la bibliothèque de Boulogne-sur-Mer les quelque 2500 lettres échangées entre le poète et l’Amie perdue. Celle qui fut l’égérie, la muse, la critique ; celle qui Identités, conditions et statuts des mineurs du Nord - Pas-deCalais. Le Centre historique minier vient de publier le 10e numéro de sa collection « Mémoires de Gaillette » qui reprend le contenu de l’exposition proposée au Centre jusqu’au 31 décembre 2010. Tous les aspects de la question sociale dans les mines du Nord - Pasde-Calais, abordés dans l’exposition temporaire, sont donc désormais conservés de façon pérenne. La descente dans les entrailles de la Terre font du mineur un ouvrier hors du commun. Sa condition a toujours beaucoup marqué l’opinion et a beaucoup évolué selon les époques, les lieux et les métiers: compagnies privées ou entreprise nationalisée, travail au jour ou au fond, hommes, femmes, enfants ou cadres de l’entreprise… Elles dépendent de rapports complexes entre patronat et ouvriers, rapports bientôt régulés par les interventions de l’État et des syndicats. L’histoire de l’extraction du charbon débute en 1720 dans le Nord – Pas-de-Calais, le statut du mineur a été obtenu en 1946 par l’ensemble de la corporation. Il fixe les droits des ouvriers: embauche, licencie- Écoute-voir ment, durée du travail, rémunération, droit syndical, sécurité sociale et avantages acquis. L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 27 VOTRE AGENDA PAS-DE-CALAIS En vente à la boutique du Centre Historique Minier de Lewarde, prix 18 € 2011 « LE PAS-DE-CALAIS A BON GOÛT » JESS KAAN Investigations avec un triton Shell Eidonius n’est pas un détective comme les autres. Épicurien, ce triton accro aux moules hallucinogènes est le spécialiste des enquêtes biscornues! Si vous voulez savoir ce que sont une amulette antidragonmorphose ou un ferveuromètre et autres… Si vous en avez assez des héros canons… Éditions Mille saisons, prix 20 € ISBN 978-291828707-0 Agenda semainier présentant plus de 50 photos et légendes des produits du Pas-de-Calais : ail, andouille, moule, soupe, confiture, tarte, fromage, bière, choux-fleur, dinde, hareng, cassonade, lait battu, produits polonais et maghrébins, frites, salicorne, veau, chicorée, fraise, topinambour, cresson, bonbons, miel... ROBERT GODDARD Par un matin d’automne Fin des années 1990. Leonora Galloway entreprend un voyage en France avec sa fille et visite le mémorial franco-britannique de Thiepval qui honore les soldats décédés durant la bataille de la Somme. Le père de Leonora est tombé durant cette bataille. Curieusement la date de sa mort gravée sur le mur du mémorial, 30 avril 1916, ne colle pas. Leonora est née trop tard! Une idée de cadeau originale aux saveurs du Pas-de-Calais Éditions Sonatine, prix 22 € ISBN 978-2-355840-487 Agenda relié sous couverture cartonnée. Je commande …… ex. de l’agenda du Pas-de-Calais. De : 1 à 3 ex. : 18 € l’agenda + 4 € de frais d’envoi 4 à 6 ex. : 17 € l’agenda + 4 € de frais d’envoi Au-delà, nous contacter au 03 21 54 35 75. Personnalisation du marque-page possible dès 10 ex. Les Échos du Pas-de-Calais - BP 139 – 62190 Lillers CHRISTINE DUTHOIT Lexique du Moyen Âge Du mot abbaye à ysopet (recueil de fables d’Esope), de Dagobert 1er à Louis, de la quête du Graal à la coupe d’Hypocras… ce lexique en 600 entrées est un petit mode d’emploi de ces dix siècles d’histoire! Éditions Ellipses, prix 18,50 € ISBN 978-2-7298-5492-8 Chèque à libeller à l’ordre des Échos du Pas-de-Calais Retournez votre commande sans affranchir en précisant à l’emplacement du timbre : « libre réponse n° 10038 ». Nom : Prénom : Adresse : Code postal : Ville : Conformément à la loi “Informatique et Libertés” du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux données personnelles vous concernant. Par notre intermédiaire, vous pouvez recevoir des propositions d’au-tres sociétés. Si vous ne le souhaitez pas, il vous suffit de nous écrire en nous indiquant vos nom, prénom et adresse. 28 agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 Oct. Pour l’Agenda de L’Écho n 113 o envoyez vos infos avant le 14 octobre expos, salons… « + 10 ». 10 expositions sur l’Audomarois. « N° 36 » jusqu’au 11 déc, espace 36 à Saint-Omer. Du 1er au 22 oct, « séquence art vidéo », OCiné à Saint-Omer. Du 8 oct au 5 nov, « Ils sont passés par là », maison du Rivage à Saint-Martin-auLaërt. Du 9 oct au 6 nov, « Au café de Gontran » au SaintO à Saint-Omer. Du 15 oct au 10 nov, « Les œuvres ont la parole » à l’hôtel de la Caso à Longuenesse. Rens. 03 21 88 93 70 ; http://espace36.free.fr Aire-sur-la-Lys Jusqu’au 31 oct, galerie du Bailliage et passage des Hallettes, exposition Jean Parsy « Dans la profondeur du temps » Collection particulière Claude Spina (1976-2010), œuvres récentes. Rens. 03 21 39 65 66 Les 23 et 24 oct, 9 h-18 h, salle des sports, lycée SainteMarie, salon des animaux de basse-cour et de volière (plus de 1 000 animaux). Attin Du 8 oct au 14 nov, ferme de l’Abbiette (3 rue de la Culbute) exposition Le monde agricole en 1900. Les ven, sam et dim 13 h 30-19 h. Jusqu’au 16 oct, bibliothèque, exposition sur le développement durable, les mer, ven et sam de 14 h 30 à 18 h. bibliotheque-attin.over-blog.fr Du 29 oct au 1er nov, salle Paul-Dupuich, salon peinture. Œuvres de 40 artistes du Pas-deCalais, Nord, Somme, Hollande et Belgique. Ouvert ven 14 h-18 h, sam, dim et lun 10 h-12 h et 14 h 30-18 h (entrée libre). Aubigny-en-Artois Les 16 et 17 oct, salle des fêtes, salon des métiers d’art et de la gastronomie. Rens. 03 21 59 68 07 Avion Jusqu’au 19 nov, espace exposition Résonances, Georges Simenon : avec ou sans Maigret ? L’exposition marie différents supports : écrit, audio, vidéo et présente les multiples facettes de l’écrivain. www.resonances-culturelles.fr Arques Jusqu’au 9 oct, médiathèque municipale, La faune et la flore. Ouvert (sauf lun) les mar et sam 9 h / 12 h et 13 h 30 / 17 h 30. Mer 9 h / 12 h et 13 h 30 / 19 h. Jeu 13 h 30 / 17 h 30. Ven 13 h 30 / 19 h. Oct. Maison du tourisme, exposition d’histoires naturelles de la région (minéraux et fossiles) par Olivier Fumery. Rens. 03 21 88 59 00 [email protected] Jusqu’au 5 nov, centre Balavoine, Pour Pina. Hommage à Pina Bausch, chorégraphe allemande. Photos noir et blanc de Guy Delahaye. Rens. 03 21 88 94 80 Arras Jusqu’au 6 oct, galerie de l’office culturel, Les sauvages blanches, photographies de Paul Von Borax. Rens. 03 21 15 09 19. www.incarnat.fr Du 6 au 22 oct, 9 h-18 h 30 (sauf week-end), espace culturel de l’IUFM Nord - Pas-deCalais (37 rue du Temple), Anges et superhéros dans la bande dessinée. Rens. 03 21 60 49 49 Du 15 oct au 14 nov, Quai de la batterie, hôtel de Guînes, Un automne portugais (premier volet), avec Francisco Tropa, Maria Loura Esteväo, Isabel Baraona + restitution de résidence d’artiste de Joana Matos. Rens. 03 21 23 43 11 http://www.quaidelabatterie.fr Jusqu’au 21 nov, musée des Beaux-Arts, L’Or du Japon, laques anciens des collections publiques françaises. Tous les jours (sauf mar, les 1er et 11 nov) 9 h 30-12 h et 14 h-17 h 30. Rens. 03 21 71 26 43 Berck-sur-Mer Jusqu’au 31 oct, espace Térébenthine/galerie Talents, Equinoxe, Jocelyne Boudart, Jenny Verplanke, Astrid Genette, Monique Celestri, Saireo, Philippe Fougère, Patricia Doliger, Camille Fourmaintraux, Jacques Pentel, Marjan Smit. Tous les jours 10 h-12 h et 15 h19 h. Rens. 03 21 94 59 28 www.galerie-talents.fr Jusqu’au 31 janv, musée d’Opale-Sud, Eugène Blot (18301899), statuaire des bords de mer. Rens. 03 21 84 07 80 Les 23 et 24 oct, congrès philatélique régional à la mairie de Berck. Exposition philatélique salle des sports à Verton (entrée gratuite). Béthune Jusqu’au 17 oct, LabLabanque, Des neuf sortes de territoire par François Andes (costume, vidéo, photographie, son, lumière, musique, arts du cirque). Les pieds dans le tapis de Marie Ducaté (création pour une montée d’escalier). Du lun au dim 14 h-19h. Rens. 03 21 63 04 70 www.lab-labanque.fr Jusqu’au 12 déc, chapelle SaintPry, Des corps des fins. 14 h-18 h sauf mar et jours fériés. www.ville-bethune.fr Billy-Berclau Les 16 et 17 oct, centre culturel F.-Dolto, 14 h à 18 h, portes ouvertes des ateliers d’artistes. Rens. 03 21 37 53 16 ; 06 84 06 98 20 Blendecques Les 16 et 17 oct, 10 h 30-18 h salle L.-Lagrange, salon du livre Conteurs en campagne 14 Jusqu’au 6 novembre AN 2 010 Date limite : Lire en ville. Auteurs locaux et régionaux. Séances de dédicaces les sam et dim, brocante du livre. Présentation par les enfants de l’école J.-Zay de leur travail d’écriture et d’illustration de conte,… Boulogne-sur-Mer V. 15 oct (16 h-20 h) et S. 16 oct (10 h 30-18 h) au n° 100, 1er étage, rue Beaurepaire, portes ouvertes des ateliers d’artistes. Véronique Liénard, créatrice d’accessoires textiles et Catherine Speckens, céramiste. Rens. 06 60 89 00 16 Jusqu’au 27 nov, bibliothèque municipale des Annonciades, La vie, l’espace, le temps, les livres… et l’art ? ! les livres de sciences illustrés, et les peintures de Philippe Manière. Rens. 03 21 87 73 21 Calais Jusqu’au 17 oct, Cité internationale de la dentelle et de la mode, Installation Art postal : exposition de créations internationales d’art postal sur le thème Effet dentelle, mode, design. Rens. 03 21 00 42 30. www.cite-dentelle.fr Du 7 au 30 oct, centre GérardPhilipe, Make me dance de Stéphane Cabée. Rens. 03 21 46 90 47 [email protected] Jusqu’au 20 oct, École d’art du Calaisis, Sables émouvants… exposition et installations de Thomas Sabourin, plasticien sculpteur. Rens. 03 21 19 56 60 www.agglo-calaisis.fr Du 23 oct au 27 fév, musée des Beaux-Arts, Quand je serai petite, œuvres récentes de Françoise Petrovitch, Anthony Freestone, Marie Hendriks, Laura Henno et Muriel Rodolosse. Rens. 03 21 46 48 40. www.musee.calais.fr Courset Les 15, 16 et 17 oct, 10 h-19 h, porte ouverte de l’atelier d’artiste Flo (18 rue du Bois Julien). Œufs peints, natures mortes, trompe-l’œil. Rens. 03 21 91 60 81 Cucq S. 23 oct, 14 h 30-17 h 30, salle Les près l’enclos, expo de tableaux et atelier de dessins, aquarelles, calligraphie, graphismes avec le groupe Les Créatifs et Ainés et P’tites Mains. Rens. 03 21 94 78 59 ; 06 25 88 28 09 Harnes Du 12 au 27 oct, au Prévert, Solidarnosc… 30 ans. Origines, interdiction et renaissance du syndicat ; action du Comité régional solidarité avec Solidarnosc, affiches, vignettes,… Rens. 03 21 79 42 87 Hesdin Du 30 oct au 7 nov, hôtel de ville, salle Mendès-France, salon des Photographes. Rens./insc. www.salondesphotographes.fr OCTOBRE Aubigny-en-Artois. Me. 19, 20 h 30 Festubert. Ma. 5, 19 h 30 salle des salle des fêtes, Nicole Bockem D’épines et de velours (A). Hoymille. J. 21, 19 h Institut d’enseignement tech., Nicole Bockem D’épines et de velours (A). Radinghem. J. 21, 20 h lycée agricole, Catherine Gendrin Algéria (A). Steenbecque. V. 22, 20 h salle des fêtes, Catherine Gendrin Algéria (A). Tincques. V. 22, 20 h salle polyvalente, Nicole Bockem D’épines et de velours (A). Béalencourt. S. 23, 20 h 30 salle des fêtes, Nicole Bockem D’épines et de velours (A). Acq. S. 23, 20 h église, Catherine Gendrin Sous l’olivier (F). Frémicourt. D. 24, 17 h 30 salle annexe de la mairie, Catherine Gendrin Sous l’olivier (F). Steenwerck. D. 24, 16 h salle du Temps libre, Nicole Bockem Brins d’histoires pour (JP). Labeuvrière. L. 25, 20 h 15 salle du CCAS, Pierre Deschamps Sur le sentier des ours (JP). Coupelle-Neuve. Ma. 26, 19 h salle communale, Pierre Deschamps Sur le sentier des ours (JP). Locon. Ma. 26, 18 h 30 restaurant scolaire, Keyba Natar Les contes du Kou’ndou (F). Villers-au-Bois. Ma. 26, 16 h salle communale, M.-France Painset Encore un peu de thé ? (JP). Neuf-Berquin. Me. 27, 16 h 30 salle des fêtes, Pierre Deschamps Sur le sentier des ours (JP). Potelle. Me. 27, 19 h 30 salle des fêtes, Keyba Natar Les contes du Kou’ndou (F). Noordpeene. J. 28, 15 h Prairies du Schoubrouck, Pierre Deschamps Sur le sentier des ours (JP). Wailly-les-Arras. J. 28, 20 h salle du foyer rural, Keyba Natar Les contes du Kou’ndou (F). Agnez-les-Duisans. V. 29, 20 h salle du gîte communal, Keyba Natar Les contes du Kou’ndou (F). Staple. V. 29, 20 h 30 café de la Couronne, Pierre Deschamps Veillée conte surprise (A). Cassel. S. 30, musée de Flandre, Chemins de traverse (A). Cassel. D. 31, musée de Flandre, Chemins de traverse (A). fêtes, Olivier Cariat Racontée du jour (A). Aire-sur-la-Lys. Me. 6, 19 h 30 lycée agricole Ste-Marie, Olivier Cariat Racontée du jour (A). Wargnies-le-Grand. J. 7, 20 h salle des fêtes, Olivier Cariat Racontée du jour (A). Avesnes-le-Comte. V. 8, 20 h 30 La Bergerie, Olivier Cariat Racontée du jour (A). Roquetoire. V. 8, 20 h salle des fêtes, Sophie Wilhelm J’ai tant rêvé de toi (A). Blangerval-Blangermont. S. 9, 20 h église, Olivier Cariat Racontée du jour (A). Noordpeene. S. 9, 20 h 30 salle PaulHazard, Sophie Wilhelm J’ai tant rêvé de toi (A). Magnicourt-en-Comté. D. 10, 16 h salle polyvalente, Olivier Cariat Racontée du jour (A). Fresnicourt-le-Dolmen. Ma. 12,20 h église, Fiona Macleod Derrière les brumes (A). St-Sylvestre-Cappel. Ma. 12, 19 h salle des fêtes, Huile d’Olive & Beurre Salé À la recherche des biquets (JP). La Longueville. Me. 13, 20 h salle des fêtes, Fiona Macleod Derrière les brumes (A). Diéval. Me. 13, 19 h salle Deladiennée, Huile d’O. & Beurre S. Histoires de perdre la tête (F). Poix-du-Nord. J. 14, 20 h Keighley Hall, Fiona Macleod Derrière les brumes (A). Coulomby. V. 15, 20 h 30 salle des fêtes, Huile d’O. & Beurre S. Histoires de perdre la tête (F). Valhuon. V. 15, 20 h 30 salle du Rietz, Fiona Macleod Derrière les brumes (A). Hazebrouck. V. 15, 20 h 30 espace Flandre, Cie Gale d’Imaginaire [Dukoné ?] (A). Steenwerck. S. 16, 20 h 30 musée de la Vie rurale, Fiona Macleod Derrière les brumes (A). Cavron-St-Martin. S. 16, 20 h 30 salle Verts Loisirs, Huile d’O. & Beurre S. Histoires de perdre la tête (F). Buysscheure. D. 17, 16 h 30 salle Tisje Tasje, Huile d’O. & Beurre S. Histoires de perdre la tête (F). Lumbres. D. 17, 17 h rotonde de l’école S. Lacorre, Fiona Macleod Derrière les brumes (A). Louvignies-Quesnoy. Ma. 19, 20 h salle des fêtes, Nicole Bockem D’épines et de velours (A). Novembre Steenwerck. S. 6, musée de la Vie rurale, Les 10 h de conte. Rens. 03 21 54 58 58 - http://www.foyersruraux5962.fr *A A : adultes et ados - F : familial - JP : jeune public Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com On y va ? L’Écho du Pas-de-Calais n o112 Billy-Berclau Hersin-Coupigny, exposition, marché Du 2 au 7 nov, salle Vivre, la semaine de la mine des mineurs et de leur langage. S. 6 nov, 19 h, gala patoisant « Patrick Collon ». D. 7 nov, 9 h-18 h, salle des sports Vivre, marché régional du Ch’ti. Artistes, peintres, chanteurs, écrivains, auteurs, compositeurs, troupes de théâtre, éditeurs, réalisateurs de films,… Entrée gratuite. Rens. 03 21 45 61 36. [email protected] V. 29 oct, 19 h 30, espace F.-Mitterrand, Aremberg, comédie musicale sur l’histoire de la mine et la vie des mineurs de notre région. Rens./rés. 03 21 74 79 02 Bully-les-Mines D. 10 oct, 15 h, espace F.-Mitterrand, tap jazz’n’co. Rens. 03 21 44 18 00 Calais Dourges, musique V. 22 oct, 20 h, salle Monnet, l’Orchestre national de Lille. Au programme Haydn, Hummel, Chostakovitch. Direction Michael Stern. Rens. 03 21 69 87 81 Le Portel Saint-Venant Jusqu’au 24 oct, galerie d’Art et d’Essais, Couleur « Pastels » de Danielle Cauchois. Tous les jours 11 h-12 h et 15 h 30-19 h et sur rdv. S. 16 oct, 15 h 3019 h, démonstration et initiation au pastel par l’artiste. Du 9 au 17 oct, La Poudrière 1669 (724 Chemin de ceinture), Entre-vues de Valérie Grimbert. Présence de l’artiste les sam et dim 14 h 30-17 h 30. Rens. 03 21 33 90 01 ; 03 21 31 92 18 Louches S. 16 oct (14 h-19 h) et D. 17 oct (10 h18 h), salle des fêtes, les 10 ans de l’atelier des Petites Croix. Sélection d’ouvrages brodés + nouveautés. Marck-en-Calaisis S. 16 oct (14 h-19 h) et D. 17 (10 h-19 h), complexe municipal des sports et des loisirs (rue du Stade), 1er week-end du Bienêtre, du Bio et de l’Environnement. Présence d’exposants, conférences en médecine douce, essai de voitures électriques, démonstrations de disciplines relaxantes, animations… fabrication de bonbons à l’ancienne,… Gratuit. www.lapoudriere.fr Wissant D. 31 oct, 9 h-18 h, salle des fêtes, foire aux livres et collections (CP, disques, timbres, monnaies, capsules…). Rens. 03 21 82 32 71 V. 8 oct, 20 h 30, centre G.-Philipe, Gush + 1973 (pop). S. 16 oct, 20 h 30, tremplin groupies locaux : Art.19 + Dark Preachers + Amnesya + Badscape (rock-métal). S. 23 oct, 20 h 30, Soan + MeLL (chanson décoiffée). S. 6 nov, 20 h 30, Ben l’Oncle Soul + Delbi (soul, blues). Rens./rés. 03 21 46 90 47 [email protected] Ma. 12 oct, 20 h 30, théâtre municipal, Une Diva à Sarcelles, comédie musicale écrite et mise en scène par Virginie Lemoine. D. 24 oct, 16 h, La vie parisienne. Rens./rés. 03 21 36 58 65 V. 22 oct, 20 h 30, le Channel, Christophe (chanson, rock, électro). S. 6 nov, 20 h 30, bal folk avec Shillelagh. Rés. 03 21 46 77 00. www.lechannel.org Carvin musique Aire-sur-la-Lys S. 9 oct, 20 h 15, espace Area, récital de piano de Samuel Ternoy (dans le cadre du festival international Albert-Roussel). Arques V. 5 nov, 20 h 30, centre Balavoine, Marcel Amont. V. 15 oct, 20 h 30, hôtel de ville (salon d’honneur), « Chopin » par Frédéric Volanti, piano. S. 16 oct, 17 h, espace Ronny-Coutteure, Le Larron + Presque Oui (chanson). Dans le cadre du 6e Son de l’Arc-en-Ciel. Rens. 03 21 45 69 50 http://ronnycoutteure.grenay.fr/ Radinghem Rens. 03 21 88 94 80. www.centreculturelbalavoine.fr Arras Lillers L. 18 oct, 20 h, théâtre, Daniel Mille Quintet (jazz). V. 15 oct, café-musiques l’Abattoir, Saint-Étienne-au-Mont Rens./rés. 06 20 01 93 20 Saint-Omer Rens./rés. 03 21 71 66 16 Auchel S. 6 nov, 20 h 30, l’Odéon (auditorium), Une demoiselle électromagnétique, Jacques Offenbach, par la Cie Le Rêveur d’Eux (création). Belle-et-Houllefort Jusqu’au 7 nov, NL (Naninck & Lengaigne), espace peinture contemporaine, huiles sur toile de Thierry Carton. D. 10 oct, 15 h salle polyvalente, concert de Lucile. Rens. 03 21 38 23 08 Rens. 03 21 87 05 19 ; 06 17 58 15 59 Du 16 au 24 oct, hôtel de ville, La première guerre mondiale par l’association Devoir de Mémoire. Week-end et mer 9 h-12 h et 13 h 30-18 h. La sem 13 h18 h. Béthune Du 30 oct au 1er nov, 10 h-18 h 30, salle Léo-Lagrange, salon des antiquaires. V. 8 oct, 20 h 45, Le Poche, Mustang. V. 15 oct, 20 h 45, Eddy La Gooyatsh + Joe et la Machine. V. 5 nov, 20 h 30, théâtre municipal, Frédéric Chopin Mes Correspondances par François-René Duchâble et Alain Carré. Rens. 03 21 03 52 72 Rens./rés. 03 21 64 37 37. www.theatre-bethune.fr Saint-Pol-sur-Ternoise Du 11 au 23 octobre « Les 15 jours pour entreprendre dans le Pays du Ternois » Frévent. L. 11 oct, 14 h-16 h « Les 100 premiers jours du chef d’entreprise. Quels sont les pièges à éviter au démarrage de l’entreprise ? ». Auxi-le-Château. Ma 12 oct, 18 h 30-20 h, « Créer une activité touristique dans le Ternois ». Saint-Pol-sur-Ternoise. V. 15 oct, 20 h « Cédants, candidats à l’installation, l’importance d’anticiper sa transmission ». Saint-Pol-sur-Ternoise. L. 18 oct, 20 h-21 h 30 « Faciliter l’accès collectif et solidaire au foncier, pour une agriculture de proximité ». Bours. Ma. 19 oct, 19 h 30-21 h 30 « Ader initiative : développer son entreprise en étant responsable ». Anvin. J. 21 oct, 19 h 30 « Créer et développer votre activité par le e-commerce ». Pernes-en-Artois. S. 23 oct, forum de la création d’entreprise de 10 h à 15 h, salle Cosec (chemin du Forestel). Ce Forum s’inscrit dans le cadre du Programme régional de création transmission reprise d’entreprise mis en place par l’État et la Région. Retrouvez le programme complet sur www.artisanat-npdc.fr ou contactez Mme Sylvie Dufour au 03 21 03 27 21 ou par mail : [email protected] Courir les Rues. Ma. 26 oct, Gaétan Leclerc. Rens. 03 21 64 07 65. http://abattoirlillers.fr/ Lumbres S. 9 oct, 20 h, salle Léo-Lagrange, Festival de la musique par Free Sons. Noyelles-Godault V. 5 nov, 20 h 30, salle des sports LéoLagrange, Les Anniversaires, hommage au travail de la mine par l’Orchestre de Douai, avec la Chorale des mineurs polonais, la Maîtrise boréale région Nord Pas-de-Calais, l’Atelier opéra du collège Robert-Desnos de Masny, récitant Philippe Murgier. Rens. 03 21 13 97 77 Outreau S. 23 oct, 20 h 30 au Phénix, l’harmonie municipale. D. 31 oct, 15 h 30, l’orchestre des jeunes de la Fédération régionale des sociétés musicales. Gratuit Robecq S. 16 oct, 19 h, église, 3e Musicotonale par l’Union musicale Mont-Bernanchon - Robecq, avec la participation de l’harmonie de Beuvry. Rens. 03 21 27 71 92 Saint-Omer V. 22 oct, 19 h, hôtel de ville, Les dessous d’une cantatrice par la Cie Mots en Musique (confidence musicale). Rés. 03 21 74 52 42 Grenay S. 9 oct (14 h-18 h) et D. 10 oct (10 h-18 h), salle des fêtes (mairie), exposition de jouets Playmobil et Siku (collections privées). D. 24 oct, salle de la Cachaine, 10 h-19 h, salon du Rock’n’roll. Foire aux disques, BD, DVD… Entrée gratuite. 29 théâtre Arras J. 14 oct (20 h). V. 15 oct (20 h 30), théâtre à l’italienne, Beaucoup de bruit pour rien de William Shakespeare, par la Cie 26000 Couverts. Rens./rés. 03 21 71 66 16 30 agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 Du 5 au 21 novembre, Festival de la Parole Troupes de théâtre, conteurs, auteurs-compositeurs-interprètes. Escalles. V. 5 nov, 20 h mairie, lecture spectacle Les Mots Migrants par la Cie Avec vue sur la mer. Peuplingues. S. 6 nov, 20 h salle Guy-Moins, In Vino Veritas par la Cie Home Théâtre. Nielles-lès-Calais. D. 7 nov, 16 h, église, la Cie des Contes d’Opale et d’ailleurs. Les Attaques. Me. 10 nov, 20 h salle polyvalente, concert et poésie avec Freddy Holleville alias Memo, entouré de Sonia Rekis (accordéon), Éric Legrand (guitare) et Yann Gérardin (basse). Saint-Tricat. V. 12 nov, 20 h salle des fêtes, 3 vers… bonjour les dégâts par la troupe L’Orange Bleue. Hames-Boucres. S. 13 nov, 20 h salle des fêtes, concert hip-hop jazz avec Bazz-Phaz. Pihen-lès-Guines. D. 14 nov, 16 h salle des fêtes, Françoise Hautfenne. Fréthun. V. 19 nov, 20 h salle des fêtes, Aime le mot dit de et par Jean-Claude Duquesnoit. Bonningues-lès-Calais. D. 21 nov, 16 h, espace Futurum, Comme à la maison avec Richard Gotainer. Tarif: 3 € (sauf Gotainer, 10 €). 15 € le pass-festival donnant accès à tous les spectacles. Gratuit le 7 novembre à Nielles-lès-Calais pour les contes. Programme disponible sur www.myspace.com/festivaldelaparole Avion Ma. 5 oct, 20 h, espace Résonances, lecture théâtralisée par la Cie À livre ouvert, pour une autre façon de partir à la découverte du roman noir. Rens. 03 21 20 61 21 www.resonances-culturelles.fr V. 8 oct, 20 h 30, salle L.-Aragon, Traîne pas trop sous la pluie… lecture poétique par Richard Bohringer. Chaque mois, les voix des amateurs et des professionnels se mêleront pour divertir, raconter, chanter les aventures des Invisibles de Grenay et des environs. Rens./rés. 03 21 45 69 50 d’honneur l’ensemble Mały l sk de Pologne. 10 groupes venant de France et de Belgique. Rens. la Maison de la Polonia de France 03 21 49 20 92 Givenchy D. 31 oct, 16 h- 21 h, salle des fêtes, bal de tango argentin et danses de salon. http://www.chtitango.fr danse Lens Rens./rés. 03 21 79 44 89 Bully-les-Mines V. 5 nov, 20 h 30, espace F.Mitterrand, Zip (théâtre hiphop). Rens. 03 21 44 18 00 Calais Les 5, 6, 7 et 8 oct (20 h 30), les 9 (19 h 30) et 10 (12 h 30), le Channel, Cucinéma, théâtre culinaire avec Laika, Peter De Bie et Circo ripopolo. Les 14 et 15 oct (20 h 30), les 16 (19 h 30) et 17 (17 h), Spartacus par le Théâtre La Licorne, Claire Dancoisne. Rés. 03 21 46 77 00 Carvin V. 8 oct, 20 h 30, salle des fêtes (rue du 8-Mai 1945), Heureux qui comme Ulysse par la Cie les fous à réactions (rés. conseillée 03 21 74 52 42). Me. 3 nov, 16 h, galerie du centre Effel, Sacré silence par la Cie BVZK. Théâtre/lecture spectacle (dès 6 ans). Accès libre. Grenay Ma. 2 nov, 18 h 30, espace Ronny-Coutteure, Cent voix pour le dire par le Théâtre de l’Aventure (théâtre/chanson). Arques Jusqu’au 19 oct, centre Balavoine, les fêtes de la danse. Ma. 5, 20 h 30, le collectif Delgado-Fuchs. S. 9, 20 h 30, la Cie Carolyn Carlson (jeune public dès 6 ans). Ma. 12, 20 h 30, la Cie Teatri del vento. V. 15, 20 h 30, la Cie 29x27 ; la Cie Artopie. S. 16, 15 h, les résidents de l’Ehpad ; la Cie Artopie. Ma. 19, 20 h 30, la Cie Leila Haddad (danse orientale). Rens. 03 21 88 94 80 www.centreculturelbalavoine.fr Calais Jusqu’au 19 nov, première édition du festival Danses d’Automne. Carolyn Carlson (marraine du festival), Hakim Ghorab, Hervé Koubi, Laurent Touret. Spectacles, expos, cinéma ou soirées pour danser ou voir danser. Danse de salon, danse classique, urbaine, contemporaine…. D. 10 oct, centre social A.Dumas, 12 h 30 auberge espagnole. 15 h 30-21 h bal de tango argentin. http://www.chtitango.fr Hénin-Beaumont Rens. Droit de Cité 03 21 49 21 21. www.droitdecite.com Avion S. 23 oct, 20 h 30, centre F.Léger, la Foire aux contes proposée par les Naufragés du T. Rens. 03 21 79 44 89 Calais V. 22 oct, 19 h 30, théâtre municipal, Emmène ta famille au Théâtre : « Les contes d’Andersen ». Tout public. Rens./rés. 03 21 36 58 65 humour Béthune D. 10 oct, 18 h, théâtre municipal, Charlatans ! par les Ashton Brothers. J. 4 nov, 20 h 30, Panique au Ministère de Jean Franco et Guillaume Mélanie (théâtre de Boulevard). Rens./rés. 03 21 64 37 37 www.theatre-bethune.fr Bully-les-Mines V. 15 oct, 20 h 30, espace F.Mitterrand, Audrey Lamy. Rens. 03 21 44 18 00 patois Bruay-la-Buissière D. 17 oct, 15 h 30, salle Marmottan, Eun’question d’heritache par les Desplanches (au profit de l’association Vaincre la mucoviscidose). Rens./rés. 03 21 62 32 59 ; 06 70 15 17 19 Étaples-sur-Mer S. 30 oct, 21 h, salle polyvalente La Corderie, soirée patoisante Ch’tite love story. Rens. 03 21 09 56 94 [email protected] Programme complet sur www.calais.fr S. 30 oct, 19 h 30, espace F.Mitterrand, Polska’dance, gala de folklore polonais. Invité vraies) d’Archibald le lutin par Pierre Delye. Familial dès 7 ans. Gratuit. Vermelles. 5 nov, 20 h, stade Léo-Lagrange, Autour des marais par Anne Leviel et Philippe Leroy. Familial dès 6 ans. conte Les vendredis du conte. Auchel. 15 oct, 20 h, l’Odéon, Les aventures incroyables (et pourtant Merck-Saint-Liévin S. 30 oct, 20 h salle polyvalente, Cher Édouard par la Cie Les Boute en train. Sketches patoi- Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com sants et chansons après l’entr’acte. Rés. souhaitée 03 21 39 51 31 Pihem S. 23 oct (20 h 30) et D. 24 (16 h), Cher Édouard par la Cie Les Boute en train, suivi de sketches en patois. Rés. en mairie le 9 oct, 14 h à 17 h Molinophilie, expo de 30 moulins à vent en miniature, atelier de céréaline, expo photos et peinture, vente de produits du terroir, artisanaux, végétaux et du bien-être,… Doudeauville D. 24 oct, randonnée pédestre départ 8 h 30 pour 20 km ou 9 h pour 13 km. Rdv salle des fêtes. Rens. 06 70 09 70 85. http://pagespersoorange.fr/amisdessentiers/ jeune public Aire-sur-la-Lys Du 26 au 31 oct, espace Area, « Petites formes pour petits bouts ». Ma. 26 oct, 14 h 30, 16 h, 17 h 30, 19 h, Zusammen – Ensemble par la Cie Myriam Dooge. Dès 5 ans. Me. 27 oct, 15 h 30 et 17 h, J’ai descendu dans mon jardin par Véronique Deroide. Dès 3 ans. J. 28 oct, 15 h 30, Piste and love par Le Cirque inachevé. Dès 5 ans. V. 29 oct, 15 h 30, La Mélodie du monde par la Cie Poly-Sons. Dès 3 ans. Les 30 et 31 oct, 15 h 30, Les Nouvelles aventures de Munk, Lemmy et cie. Ciné enfants dès 3 ans. Rens. 03 21 39 78 78 www.ville-airesurlalys.fr Avion conférences, rencontres Arras L. 11 oct, 19 h au Petit Rat Porteur (11 rue de la Taillerie), café littéraire avec Carole Fives et Carl Norac. Avion S. 9 oct, espace Résonances, la Librairie (2/4 bd G. Péri), Thierry Maricourt et la littérature policière nordique (10 h 30-12 h). Toute la journée rencontre et dédicace. Rens. 03 21 20 61 21 www.resonances-culturelles.fr Rens./rés. 03 21 79 44 89 www.escalesdeslettres.com Me. 20 oct, 16 h, espace Faïencerie, Little red riding and all that jazz, comédie musicale en anglais, par la compagnie OZ. À partir de 7 ans Rens./rés. 03 21 87 37 15 regiespectacles@ ville-boulogne-sur-mer.fr Carvin Du 16 au 24 oct, salle des fêtes (rue du 8-Mai 1945), festival Tiot Loupiot. Au programme : Feuillette un peu à la folie et Visite du Jardin de livres, balade en musique dans le salon par la Cie Caméléon. Un petit tour et puis revient, comptines et musique par la Cie Café Crème. Impro mômes, histoires improvisées par la Ligue d’improvisation de Marcq-en-Barœul. Bas les pattes, conte rock ! par Franz ;... Accès libre sur réserv. Nombre de places limité. Rés. 03 21 74 74 30 Outreau Me. 6 oct, 16 h au Phénix, T’es où t’es là par la Cie de Cirque méli mélo (spectacle bénéficiant de l’aide à la diffusion du département du Pas-de-Calais). Rens. 03 21 80 49 53 nature, randonnées Coquelles D. 24 oct, 10 h-18 h, salle polyvalente, journée de la Nature La nature et le bien-être. Peinture, œuvres sur papier, photographie, sculpture, gravure. Dépôt des œuvres avant le 6 janv. Rens. et insc. à la galerie d’Art et d’Essais de Le Portel (11 h-12 h et 15 h 30-19 h) ou 03 21 33 90 01 ; 03 21 31 92 18, par courrier au 29 bd du Général-de-Gaulle 62480 Le Portel. Avant le 1er fév, concours de poésie, thème « Jardins ». Ouvert à tous. Règlement à La Lyre Fréventine 62 rue du Gal de Gaulle, 62270 Frévent Tél. 03 21 03 78 98 chantiers S. 6 nov sur la RNR du Val de Sambre, chantier d’automne par le Conservatoire des sites naturels du Nord et du Pas-deCalais, avec le Groupe des naturalistes de l’Avesnois (GNA). Ouvert à tous. Rens./insc. 06 84 24 12 67 (demander Sandrine ou Simon). www.conservatoiresitesnpc.org Béthune D. 17 oct, 15 h 30, salle L.Aragon, Cendrillon et la pantoufle de vair. Boulogne-sur-Mer 31 www.escalesdeslettres.com Me. 13 oct, 19 h au QuilitQuilit (74 rue Ludovic Boutleux), café littéraire avec Carole Fives et Carl Norac. Me. 6 oct, 16 h 30, espace Faiëncerie, Souris dit le chat par le Théâtre astral. À partir de 4 ans. Texte et mise en scène Denis Lefrançois. L’Écho du Pas-de-Calais n o112 Calais V. 15 oct, 18 h 30, musée des Beaux-Arts, conférence La Résistance à Calais de février 1943 à la Libération par JeanHenri Gardy. Le 16 février 1943 l’ennemi instaure le STO (Service du travail obligatoire) qui obligera les travailleurs français à partir vers l’Allemagne. De très nombreux Français décident de se dérober. Beaucoup intègreront très activement la Résistance dans diverses régions. JeanHenri Gardy développera cette période glorieuse de la résistance à l’ennemi. Entrée gratuite. Carvin V. 5 nov, 20 h 30, hôtel de ville (salon d’honneur), Martha Desrumaux, une femme engagée. Merlimont V. 29 oct, 18 h 30, salle des associations, Écologie (déchets, eaux usées). ateliers Cucq Les 16 et 30 oct, 15 h-17 h, salle les Près Lenclos, atelier de danses country et de salon intergénérations tous niveaux. Les 7, 14, 21 et 28 oct, 14 h18 h, ateliers de peinture sur soie. Rens. 03 21 94 78 59 06 25 88 28 09 Lugy V. 22 oct, atelier poterie 11 rue principale, 10 h 30-16 h, journée de création et formation pour adultes : modelage et sculpture d’un visage et V. 5 nov, tournage et décors festifs. Du 28 au 29 oct, stage de création poterie enfants et adultes. Thème Léger comme une plume : volume, comombins, modelage, couleurs. Rens./insc. 03 21 41 70 07 ou [email protected] Saint-Pol-sur-Ternoise Jusqu’en juin, au 10 place Lebel (2e étage) atelier de pratiques artistiques en Ternois. Atelier dirigé (dessin, peinture, toutes techniques) les mar de 14 h 30 à 16 h 30. Atelier libre les mer de 17 h 30 à 19 h 30. concours Règlement complet sur www.escalesdeslettres.com Jusqu’au 30 nov (date de clôture), concours littéraire Arts et lettres de France. Poésie, prose. + une section jeunes (– de 18 ans) poésie, prose. Règlement (contre enveloppe timbrée) à Jean-Claude Fournier, 6 allée des Mésanges, 62630 Étaples ou sur www.artsetlettresdefrance.fr Concours d’expression artistique Premiers Essais 2011. Lespesses-Fauquenhem Du 11 au 17 oct, « La semaine du goût ». Rens. www.legout.com Arques Rens. 06 37 48 83 36 (Yvelise) Jusqu’au 25 oct (date limite), concours de poésie sur le thème À côté. divers sports Hénin-Beaumont S. 9 oct (14 h-18 h) et D. 10 oct (9 h-12 h), espace F.Mitterrand, Hénin judo ju-jitsu, portes ouvertes. Démonstrations et essais (judo dès 4 ans. Ju-jitsu dès 8 ans. Taïso dès 12 ans). Entrée gratuite. Le Touquet D. 31 oct, Touquet Bike & Run Pas-de-Calais. Course 15 km. Bike & Run Kid (10-15 ans - 4 km). Rens./insc. www.touquetbikeandrun.com 06 22 99 17 14 06 24 14 32 56 Les 16 et 17 oct, festival de l’Étrange. Du 12 au 16, médiathèque, expo Jeux d’esprit et visions magiques. S. 16, 11 h, 15 h et 16 h, médiathèque, À la rencontre du peuple fée par la Cie Satara. D. 17, 11 h, 15 h, 16 h 30 et 18 h, salle des fêtes, La Zoétie : voyage au pays des petits êtres par la Cie Métalu à chahuter. Billetterie en mairie 03 21 12 62 30 S. 29 oct, 20 h 30, centre Balavoine, Laurent Beretta (magie et illusion). Rens. 03 21 88 94 80 www.centreculturelbalavoine.fr Arras J. 21 oct, à partir de 18 h 30, Le Japon d’hier et d’aujourd’hui en direct du Quartier des Arts. Visite de l’expo L’Or du Japon + apéritif japonais + projection film d’animation japonais + after festif avec un musicien de la scène électronique japonaise Shouhei Matsushita. Rens./rés. 03 21 71 66 16 Conchy-sur-Canche S. 9 oct, 10 h-18 h dans et autour de la scierie, fête des Jardins d’Automne du Pas-deCalais. Plus de 35 exposants, pépiniéristes, paysagistes, producteurs, artisans…, démonstrations, conférences à 10 h 30 (le compostage) et 15 h (les animaux auxiliaires), découverte du village en calèche, restauration sur place. Couin Les 30, 31 oct et 6 nov, 20 h et 22, spectacle nocturne Le destin du château de Couin. Restauration possible. Rés. 03 21 58 98 67 ; 06 08 50 64 07. www.chateaudecouin.com Essars D. 24 oct, 10 h-18 h, salle des sports (rue du 8-Mai). Salon d’automne, fête du houblon. Dégustations avec brasseurs, nombreuses animations. Restauration sur place. V. 22 oct, « Retraite aux flambeaux » avec la participation de J.-Y. Vincent et de son complice musicien. Rdv salle des fêtes à 19 h 30. Rens./rés. 03 21 02 26 83 Lens Ma. 19 oct, 18 h 30 Maison du projet, Festival audio vidéo numérique Les Droits de l’Homme et la Paix (dans le cadre de la semaine de la paix). Présentation Danièle et Alain Pruvot de la Ligue des Droits de l’Homme. www.ldh-lens.org/ Lumbres S. 16 oct, Saveurs d’automne. 14 h, rdv au local 13 rue du Dr Broncquart. Cueillette de champignons et fruits d’automne pour l’exposition. D. 17 oct, 9 h salle Léo-Lagrange, marché bio, troc de plantes, exposition Baies & Champignons, ateliers découverte. Montreuil-sur-Mer D. 7 nov, 8 h-18 h, Cosec (salle de sport en face de la piscine), marché artisanal et paysan (associé à une brocante). Rens./rés. 03 21 90 45 71 du mer. soir au dim. soir Ramecourt Les 30 et 31 oct, pépinièrejardin Antoine Breuvart, journée à thème Un jardin pour l’hiver. Rens. 03 21 04 49 45 www.plante-vivace.com Saint-Omer Visites découverte : D. 10 oct, 15 h 30, La rue d’Arras. Rdv chapelle des Jésuites (rue du Lycée). D. 31 oct, 15 h 30, Tictac : les secrets de l’horlogerie. Rdv musée de l’hôtel Sandelin. Thiembronne D. 10 oct, 14 h-19 h au 17 rue du Marais, journée découverte d’un camp indien des plaines d’Amérique du Nord. Tipis, cabane du trappeur, peaux de bisons, arcs et lances. Entrée gratuite. Rens. 06 12 62 67 48 www.larbreareves.com 32 Paysage L’Écho du Pas-de-Calais n o112 – Octobre 2010 le château Vaudryfontaine Photo Philippe Vincent-Chaissac à découvrir SAINT-LAURENT-BLANGY Élégante villa en milieu humide Le château de Vaudryfontaine détruit en 1917 a été reconstruit au milieu des années 20. Aujourd’hui, propriété de la ville de Saint-Laurent-Blangy, il abrite la médiathèque. À 100 mètres de la base de canoëkayak, il est le point de départ d’une très agréable promenade dans un parc connu pour être un milieu humide à préserver et, avec la fontaine à Mouscrons, un lieu classé Site pittoresque, depuis 1963. terre de Vaudryfontaine a connu trois châteaux. Les guerres, celle de 14-18 en particulier, ont eu raison de ce riche patrimoine bâti, mais pas du parc magnifique où figuiers et vignes faisaient partie des essences présentes lorsqu’il a été planté. Ce n’est certes plus le cas aujourd’hui, mais la présence permanente de l’eau fait de l’endroit un «espace naturel sensible». C’est d’ailleurs à ce titre que les terres ont été acquises par le conseil général du Pas-deCalais et ouvertes au public. Dans ce cadre naturel, où il fait bon se promener l’été à l’ombre des arbres, l’on remarquera la fontaine à Mouscrons, le canal du déversoir qui relie ladite fontaine à la Scarpe et bien sûr la bibliothèque Jean-Paul-Flanquin. L’édifice actuel remonte aux années 20, mais il a été édifié sur les fondations de la «jolie maison de campagne dans le style Louis XIII» que Mme Bonnival avait fait élevée en 1874. Financée avec les dommages de guerre, la reconstruction est fidèle à la villa La fontaine à Mouscrons connue depuis le XIVe siècle a été aménagée et édifiée en fontaine monumentale, au XVIIIe siècle pour servir de pièce d’eau à un château aujourd’hui disparu. Fortement endommagée durant la Grande Guerre, sa restauration s’est poursuivie jusqu’en 1956. Le bassin en eau est remarquable par ses reflets bleu-vert. d’origine au moins pour la façade et la tourelle. L’année 1932, marquait la renaissance de Vaudryfontaine avec l’organisation d’une belle fête dans l’esprit de la vie mondaine florissante qui animait le lieu au XIXe siècle. Philippe Accart Les Amphibiens et reptiles du Nord de la France En partenariat avec le CPIE du Val d'Authie - Tél. 03 21 04 05 79 La Rainette verte Illustration : CPIE du Cotentin I l ne faut pas très longtemps au promeneur qui entre dans le parc du château de Vaudryfontaine pour se rendre compte qu’il y a ici une ambiance, un esprit qui cachent une histoire très riche. Et comme le château est le siège de la médiathèque, il n’y a pas loin à aller, pour comprendre ce lieu original dont l’histoire figure parmi les nombreux ouvrages prêtés aux lecteurs. Siège d’une prévôté installée là au XVIIe siècle, la Où l’observer ? Dans les eaux ensoleillées, assez riches en végétation aquatique et riveraine (herbacée et arbustive), au sein de nombreux milieux littoraux tels que les dunes et pannes dunaires, les marais, ... Quand l’observer? De mars à août de préférence fin avril. Les mâles peuvent s'entendre de très loin lorsqu'ils chantent. Le saviez-vous ? La Rainette verte est mentionnée dans la Liste Rouge mondiale des espèces menacées d'extinction.