de la Santé - Le cardiologue
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de la Santé - Le cardiologue
n°337 – Décembre 2010 ISSN 0769-0819 Le nouveau tandem de la Santé Page 8 Fenêtre sur en pages centrales La fibrillation atriale Les antithrombotiques dans la FA non valvulaire Les antiarythmiques dans la fibrillation atriale L’ablation dans la fibrillation atriale : résultats et indications Les nouvelles recommandations dans la fibrillation atriale Qcm d’évaluation d ’ de FMC numéro 336 n u Démographie é hi Restera-t-il un cardiologue en ville ? Télétransmission obligatoire : des sanctions dès le 1er janvier 2011 ! Etablissements hospitaliers privés Les missions de la CME sans aucun moyen ! HTA ESSENTIELLE CHEZ LES PATIENTS DONT LA PRESSION ARTÉRIELLE N'EST PAS SUFFISAMMENT CONTRÔLÉE PAR L'OLMESARTAN MEDOXOMIL OU L'AMLODIPINE EN MONOTHÉRAPIE 2AXE02609/10 - Document établi en septembre 2010 Quand l’EXPERIENCE de l’amlodipine s’associe à la PUISSANCE de l’olmesartan DENOMINATION DU MEDICAMENT AXELER 20 mg/5 mg, comprimé pelliculé - AXELER 40 mg/5 mg, comprimé pelliculé et AXELER 40 mg/10 mg, comprimé pelliculé. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE AXELER 20 mg/5 mg : olmésartan médoxomil : 20,00 mg / amlodipine : 5,00 mg / sous forme de bésilate d’amlodipine : 6,944 mg. AXELER 40 mg/5 mg : olmésartan médoxomil : 40,00 mg / amlodipine : 5 mg / sous forme de bésilate d’amlodipine : 6,944 mg. AXELER 40 mg/10 mg : olmésartan médoxomil : 40,00 mg / amlodipine : 10 mg / sous forme de bésilate d’amlodipine : 13,888 mg. pour un comprimé pelliculé. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique « Liste des excipients ». FORME PHARMACEUTIQUE : Comprimé pelliculé. AXELER 20 mg/5 mg Comprimé pelliculé blanc, rond, marqué d’un « C73 » sur l’une des faces. AXELER 40 mg/5 mg Comprimé pelliculé crème, rond, marqué d’un « C75 » sur l’une des faces. AXELER 40 mg/10 mg Comprimé pelliculé rouge-brunâtre, rond, marqué d’un « C77 » sur l’une des faces. DONNEES CLINIQUES • Indications thérapeutiques : Traitement de l’hypertension artérielle essentielle. Axeler est indiqué chez les patients dont la pression artérielle n’est pas suffisamment contrôlée par l’olmésartan médoxomil ou l’amlodipine en monothérapie (voir rubriques « Posologie et mode d’administration » et « Propriétés pharmacodynamiques »). • Posologie et mode d'administration : CTJ : 0,90 € en boîte de 30 cp et 0,77 € en boîte de 90 cp. Adultes : La posologie recommandée d’Axeler est d’un comprimé par jour. AXELER 20 mg/5 mg peut être administré chez les patients dont la pression artérielle n’est pas suffisamment contrôlée par 20 mg d’ olmésartan médoxomil ou 5 mg d’amlodipine seuls, AXELER 40 mg/5 mg peut être administré chez les patients dont la pression artérielle n’est pas suffisamment contrôlée par AXELER 20 mg /5 mg, AXELER 40 mg/10 mg peut être administré chez les patients dont la pression artérielle n’est pas suffisamment contrôlée par AXELER 40 mg/ 5 mg. Une adaptation progressive de la dose de chacun des composants est recommandée avant de passer à l’association à dose fixe. Le passage direct de la monothérapie à l’association à dose fixe peut être envisagé s’il est cliniquement justifié. Pour des raisons de commodité, les patients qui prennent de l’olmésartan médoxomil et de l’amlodipine séparément sous forme de comprimés peuvent prendre à la place le dosage d’Axeler comprimé correspondant aux mêmes doses de ces deux composants. Mode d’administration : Le comprimé doit être avalé avec une quantité suffisante de liquide (par exemple un verre d’eau). Le comprimé ne doit pas être mâché et doit être pris au même moment chaque jour. Axeler peut être pris au cours ou en dehors des repas. Sujets âgés (65 ans et plus)* Insuffisance rénale* Insuffisance hépatique* Enfants et adolescents* • Mises en garde spéciales et précautions d'emploi* • Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions* • Grossesse et allaitement* • Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines* • Effets indésirables* : Effets indésirables fréquents (≥ 1/100 à < 1/10) Etourdissements, céphalées ; œdème périphérique, œdème, œdème prenant le godet, fatigue. • Surdosage* PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES • Propriétés pharmacodynamiques* antagonistes de l’angiotensine II et inhibiteurs calciques, code ATC : C09DB02 • Propriétés pharmacocinétiques* • Données de sécurité préclinique* DONNEES PHARMACEUTIQUES • Liste des excipients* • Durée de conservation 4 ans • Précautions particulières de conservation* • Nature et contenu de l'emballage extérieur* • Précautions particulières d’élimination et de manipulation* TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE LABORATOIRES MENARINI INTERNATIONAL OPERATIONS LUXEMBOURG SA 1, Avenue de la Gare 1611 Luxembourg LUXEMBOURG EXPLOITANT DE L’AMM A. MENARINI FARMACEUTICA INTERNAZIONALE S.R.L via Sette Santi n°1 FIRENZE ITALIE NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE : Comprimés sous plaquettes thermoformées (Polyamide / PVC / Aluminium) Boîtes de 30 : AXELER 20 mg /5 mg 388 538-7 ou 34009 388 538 7 2, AXELER 40 mg/5 mg 388 544-7 ou 34009 388 544 7 3, AXELER 40 mg/10 mg 388 541-8 ou 34009 388 541 8 3. Boîtes de 50 : AXELER 20 mg/5 mg 573 840-8 ou 34009 573 840 8 1, AXELER 40 mg/5 mg 573 837-7 ou 34009 573 837 7 0, AXELER 40 mg/10 mg 573 838-3 ou 34009 573 838 3 1 Boîtes de 90 : AXELER 20 mg /5 mg 388 540-1 ou 34009 388 540 1 5, AXELER 40 mg/5 mg 388 547-6 ou 34009 388 547 6 3, AXELER 40 mg/10 mg 388 543-0 ou 34009 388 543 0 5 DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION : 3/10/2008 DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE : 25/08/2010 CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE : Médicament soumis à prescription médicale. Liste I. Coll. et Remb.Sec.Soc. 65%. PRIX : Boîtes de 30 : 26,94 €. Boîtes de 90 : 69,38 €. *Pour une information complète, consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit disponible sur le site internet de l’AFSSAPS sur www.afssaps.fr. Editorial n°337 – Décembre 2010 Jean-François Thébaut n°337 – Décembre 2010 ISSN 0769-0819 Paiement à l’acte Le nouveau tandem de la Santé Page 8 Fenêtre sur Démographie en pages centrales La fibrillation atriale Les antithrombotiques dans la FA non valvulaire Y aura-t-il un cardiologue en ville ? Les antiarythmiques dans la fibrillation atriale L’ablation dans la fibrillation atriale : résultats et indications Les nouvelles recommandations dans la fibrillation atriale Télétransmission obligatoire : des sanctions dès le 1er janvier 2011 ! Zoom sur… Risque cardiaque en chirurgie non cardiaque : Les nouvelles recommandations de la SFAR de FMC Qcm d’dd’évaluation n u numéro 336 Etablissements hospitaliers privés Les missions de la CME sans aucun moyen ! Pascal Wolff/Ministère Travail Solidarité CARDIOLOGUE PRESSE 13 rue Niepce – 75014 Paris Tél. : 01.45.43.70.76 – Fax : 01.45.43.08.10 Président et directeur de la publication : Dr Christian Aviérinos Directeur adjoint : Dr Serge Rabenou Rédacteur en chef FMC : Dr Gérard Julllien Rédacteur en chef Socio-Pro : Dr Jean-François Thébaut Rédacteur en chef adjoint : Dr Pierre Marette Rubrique nomenclature : Dr Vincent Guillot EDITEUR DÉLÉGUÉ Régifax – 45-47 rue d’Hauteville – 75010 Paris Tél. : 01.47.70.00.96 – Fax : 01.48.24.15.05 Directeur : Renaud Samakh Publicité : François Bondu Coordination de la rédaction : Renaud Samakh Directeur artistique : Pascal Wolff Responsable de la stratégie : Alain Sebaoun Crédits photo : Pascal Wolff/Fotolia ABONNEMENT Gestion des abonnements : Annick Le Bohec – SNSMCV 13, rue Niepce – 75014 Paris Tél. : 01.45.43.70.76 – Fax : 01.45.43.08.10 Email : [email protected] TARIF 2011 – 1 an, 10 numéros France : 100 € CEE (hors France) : 120 € Tout autre pays : 275 € Prix « Spécial adhérent » au syndicat, à jour de cotisation : 50 € Prix unitaire : 20 € Adhérent au Cessim et au SNPM. Mensuel réservé au corps médical Impression : Barbou Impressions 8, rue Marcel-Dassault, Bondy RCS Bobigny B 572 188 357 Dépôt légal : à parution Commission partitaire : 0114 G 81182 ISNN : 0769-0819 Recommandations importantes (dépôts des manuscrits) - les articles originaux, rédigés en français, sont à adresser au rédacteur en chef de la revue : Docteur Gérard Jullien, Le Cardiologue, 13, rue Niepce, 75014 Paris - Présentation - Les auteurs pourront s’en procurer les lignes générales par simple demande auprès du Cardiologue. Les opinions émises dans la revue n’engagent que leurs auteurs. Les indications éventuelles de marques, adresses ou prix figurant dans les pages rédactionnelles sont soumises à titre d’information. La reproduction des textes et illustrations imprimés dans Le Cardiologue est soumise à autorisation pour tous pays. la rédaction n’est pas tenue de retourner les manuscrits, illustrations et photos non sollicités. la fin d’un dogme ? Depuis plusieurs années la rumeur circule. Certains syndicats de médecins généralistes affichaient ostensiblement leur volonté affirmée de modifier le mode de rémunération des omnipraticiens, qui vers la capitation, qui vers la forfaitisation voire même le salariat pour les plus extrémistes d’entre eux. Il y a moins de dix-huit mois, le Directeur Général de l’UNCAM, à la suite de la loi HPST, prônait lui-même la diversification en trois types de rémunération. Les actes devaient rester prépondérants, mais il y associait deux autres niveaux : celui d’une forfaitisation des frais de « structures » (comprenez tâches administratives) et celui d’une rémunération à la performance (comprenez CAPI). Même la CSMF et le SML, partisans sans équivoque du maintien de l’exercice libéral, proposaient, parmi les cent propositions de la plate-forme de la « Commission pour l’Avenir Libéral de la Médecine » (voir n° 336), cette multiplicité des modes de ressources : pas moins de 6 propositions vont dans ce sens. La principale motivation de ces propositions ne doit pas être vue comme un changement de dogme politique, mais comme une simple adaptation pragmatique. Jugez-en : en cinq ans de la dernière convention, seulement 1 € d’augmentation de la consultation de généraliste ! Parce que force est bien de constater que, pour obtenir des revalorisations, les syndicats de médecins se doivent d’explorer d’autres pistes. Faute de quoi, nos tutelles, pernicieusement, saupoudreront çà et là des petites gratifications comme a su le faire Frédéric Van Roekeghem avec le CAPI : 50 millions d’€ de distribution sélective aux bons élèves au lieu des 250 millions d’€ pour 1€ de plus sur le C, promis depuis 2007. Les comptes sont vite faits ! Mais cette fois la feuille de route est bien tracée : c’est le Chef de l’Etat luimême qui a confié cette mission à son nouveau Ministre en ces termes « Il faut complètement repenser le statut et la rémunération des médecins libéraux » (Congrès des maires de France) ; puis peu de temps après à Orbec, il a clairement envisagé plusieurs niveaux de rémunération « la porte est ouverte, il n’y a plus de tabous ». Le Syndicat National des Spécialistes des Maladies du Cœur et des Vaisseaux a déjà fait plusieurs propositions dans ce sens : le deuxième Livre Blanc proposait déjà en 2000 la création d’un « secteur d’excellence » et le troisième en 2008, celle d’un « contrat qualité plus ». Le temps est donc venu pour le Syndicat d’entamer une large concertation depuis les régions afin que la cardiologie libérale puisse faire très rapidement des propositions utiles, efficaces et concrètes pour nos patients sur la base de ses valeurs d’engagement au service d’un exercice de qualité, comme elle toujours su le faire. “ *Pour une information complète, consulter le texte intégral du résumé des caractéristiques du produit, soit sur le site internet de l’Afssaps si disponible, soit sur demande auprès du laboratoire.” t le e b i n o rsé Disp mbou e br -re non er octo au 1 2010 1ère et seule trithérapie antihypertensive en 1 comprimé par jour Traitement de l’hypertension artérielle essentielle en tant que traitement de substituttion chez les patients adultes pour lesquels la pression artérielle est suffisamment contrôlée par l’association de l’amlodipine, du valsartan et de l’hydrochlorothiazide (hctz), pris soit sous forme de trois composants seuls, soit sous forme d’un composant double et d’un composant seul. U05124 - Octobre 2010 EXFORGE HCT® 5 mg /160 mg/12,5mg ; 10 mg/160 mg/12,5 mg 5mg/160mg/25mg et 10 mg / 160 mg/ 25 mg comprimés pelliculés (amlodipine sous forme de bésylate d’amlodipine/ valsartan/hydroclorothiazide). FORME, PRÉSENTATION ET COMPOSITION : Boîtes de 30 ou 90 comprimés pelliculés dosés à 5 mg/160 mg/12,5 mg ; 10mg/160mg/12,5mg ; 5 mg/160mg/25 mg ; 10 mg/160mg/25mg d’amlodipine sous forme de bésylate d’amlodipine de valsartan et hydrochlorothiazide. INDICATIONS : Traitement de l’hypertension artérielle essentielle en tant que traitement de substitution chez les patients adultes dont la pression artérielle est suffisamment contrôlée par l’association de l’amlodipine, du valsartan et de l’hydrochlorothiazide (HCTZ), pris soit sous forme de trois composants seuls soit sous forme d’un composant double et d’un composant seul. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION* : La dose recommandée d’Exforge HCT® est d’un comprimé par jour, à prendre de préférence le matin. Avant de passer à Exforge HCT® les patients doivent être contrôlés par des doses stables de monothérapie prises en même temps. La dose d’Exforge HCT® doit être basée sur les doses des composants individuels de l’association au moment du passage à Exforge HCT®. La dose maximale recommandée d’Exforge HCT® est de 10 mg/320 mg/25 mg. Populations particulières : Altération de la fonction rénale : Exforge HCT® est contre-indiqué chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère. Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une altération de la fonction rénale légère à modérée. Chez les patients présentant une altération modérée de la fonction rénale, il est conseillé de surveiller les taux de potassium et de créatinine. Altération de la fonction hépatique : cf contre-indications. Insuffisance cardiaque et coronaropathies : Prudence en cas d’insuffisance cardiaque et de coronaropathies, notamment en cas d’utilisation de la dose maximale d’Exforge HCT® 10 mg/320 mg/25 mg. Sujets âgés (65 ans et plus) : Contrôles plus fréquents de la pression artérielle, notamment en cas d’utilisation de la dose maximale d’Exforge HCT® 10 mg/320 mg/ 25mg, car les données disponibles dans cette population sont limitées. Population pédiatrique : pas d’indication chez la population pédiatrique. CONTRE-INDICATIONS : Hypersensibilité aux substances actives, aux autres sulfamides, aux dérivés de la dihydropyridines ou à l’un des excipients. 2ème et 3ème trimestres de grossesse (cf. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi et Grossesse et allaitement). Altération de la fonction hépatique, cirrhose biliaire ou cholestase. Altération sévère de la fonction rénale (DFG < 30 ml/min/1,73 m2) et patients sous dialyse. Hypokaliémie réfractaire, hyponatrémie, hypercalcémie, et hyperuricémie symptomatique. MISES EN GARDE SPECIALES ET PRECAUTIONS D’EMPLOI* : Modifications des électrolytes sériques : Amlodipine/valsartan/hydrochlorthiazide. Dans l’étude contrôlée d’Exforge HCT®, les effets contraires de 320 mg de valsartan et de 25 mg d’hydrochlorothiazide sur la kaliémie se sont à peu près compensés mutuellement chez de nombreux patients. Chez d’autres patients, l’un ou l’autre effet peut être dominant. Les électrolytes sériques doivent être contrôlés régulièrement à des intervalles appropriés afin de détecter un éventuel déséquilibre électrolytique. Altération de la fonction rénale : Il est recommandé de surveiller régulièrement la kaliémie, la créatinémie et le taux d’acide urique. Sténose de l’artère rénale : Aucune donnée n’est disponible. Transplantation rénale : Il n’existe à ce jour aucune expérience de la sécurité d’emploi. Insuffisance cardiaque et coronaropathie : Du fait de l’inhibition du système rénineangiotensine-aldostérone, des modifications de la fonction rénale sont à prévoir chez les individus à risque. Prudence en cas d’utilisation de la dose maximale d’Exforge HCT® 10 mg/320 mg/25 mg, puisque les données disponibles pour cette population de patients sont limitées. Grossesse : (cf contre indications grossesse et allaitement). Générales : Antécédents d’hypersensibilité à d’autres ARA II. Les patients allergiques et asthmatiques sont plus susceptibles de présenter des réactions d’hypersensibilité à l’hydrochlorothiazide. Sujets âgés (65 ans et plus) : (cf posologie). INTERACTIONS AVEC D’AUTRES MEDICAMENTS ET AUTRES FORMES D’INTERACTION* : Tenir compte du fait qu’Exforge HCT® peut majorer l’effet hypotenseur des autres agents antihypertenseurs. Grossesse et allaitement : Les ARA II sont déconseillés pendant le 1er trimestre de grossesse. Les ARA II sont contre-indiqués pendant les 2ème et 3ème trimestres de grossesse. Si grossesse en vue, passer à des traitements antihypertenseurs alternatifs ayant un profil de sécurité établi, à moins que la poursuite des ARA II soit considérée comme essentielle. Si diagnostic de grossesse, les ARA II doivent être arrêtés immédiatement et démarrer un traitement alternatif. En cas d’exposition aux ARA II à partir du 2ème trimestre de la grossesse il est recommandé de faire une échographie afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne de l’enfant. Les nouveaux-nés de mères traitées par ARA II doivent être étroitement surveillés sur le plan tensionnel. Allaitement non recommandé. EFFETS SUR L’APTITUDE A CONDUIRE DES VEHICULES ET A UTILISER DES MACHINES * : Risque de sensations vertigineuses ou de fatigue. EFFETS INDESIRABLES* : Le profil de sécurité d’emploi d’Exforge HCT® est basé sur les études cliniques conduites avec Exforge HCT® et sur le profil de sécurité connu de chaque composant individuel amlodipine, valsartan et hydrochlorothiazide. La sécurité d’emploi d’Exforge HCT® a été évaluée à la dose maximale de 10 mg/320 mg/25 mg. Profil de sécurité d’emploi d’Exforge HCT®. Fréquent : Hypokaliémie, Maux de tête, sensations vertigineuses, Hypotension, Dyspepsie, Pollakiurie, Fatigue. Peu fréquent : Anorexie, Hypercalcémie, Hyperlipidémie, Hyperuricémie, Hyponatrémie, insomnie/ Troubles du sommeil, Troubles de la coordination, sensations vertige et à l’effort, dysgueusie, léthargie, paresthésie, neuropathie, somnolence, syncope, troubles visuels, vertiges, tachycardie, hypotension orthostatique, phlébite, thrombophlébite, toux dyspnée, irritation de la gorge, douleurs abdominales hautes, halitose, diarrhées, sécheresse buccale, nausées, vomissements, hyperhidrose, prurit, douleur dorsale, gonflement articulaire, spasmes musculaires, faiblesse musculaire,myalgie, douleur aux extrémités, élévation de la créatinémie, insuffisance rénale aiguë, dysfonction érectile, abasie, troubles de la marche, asthénie, malaise, douleur thoracique non cardiaque, élévation de l’azote uréique du sang, élévation du taux d’acide urique, hypokaliémie,prise de poids. Surdosage* : PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES* : Propriétés pharmacodynamiques* : Classe pharmacothérapeutique : antagonistes de l’angiotensine II, simples (valsartan), associations avec des dihydropyridines (amlodipine) et diurétiques thiazidiques (hydrochlorothiazide) code ATC : C09DX01 valsartan, amlodipine et hydrochlorothiazide. DONNEES PHARMACEUTIQUES* : Durée de conservation : 18 mois. Précautions particulières de conservation : A conserver à une température ne dépassant pas 30°C. A conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de l’humidité. Liste I Exforge HCT® 5 mg / 160 mg/ 12,5 mg : EU/1/09/569/003 (16 Octobre 2009) ; CIP : 34009 397 327 56 – boîte de 30. Exforge HCT® 5 mg / 160 mg / 12,5 mg : EU/1/09/569/005 (16 Octobre 2009) ; CIP : 34009 397 329 85 – boîte de 90. Exforge HCT® 10 mg / 160 mg / 12,5 mg : EU/1/09/569/015 (16 Octobre 2009) ; CIP : 34009 397 330 67 – boîte de 30. Exforge HCT® 10 mg / 160 mg / 12,5 mg : EU/1/09/569/017 (16 Octobre 2009) ; CIP : 34009 397 332 96 – boîte de 90. Exforge HCT® 5 mg / 160 mg / 25 mg : EU/1/09/569/027 (16 Octobre 2009) ; CIP : 34009 397 333 57 – boîte de 30. Exforge HCT® 5 mg / 160 mg / 25 mg : EU/1/09/569/029 (16 Octobre 2009) ; CIP : 34009 397 335 86 – boîte de 90. Exforge HCT®10 mg / 160 mg / 25 mg : EU/1/09/569/039 (16 Octobre 2009) ; CIP : 34009 397 336 47– boîte de 30. Exforge HCT® 10 mg / 160 mg / 25 mg : EU/1/09/569/041 (16 Octobre 2009) ; CIP : 34009 397 338 76 – boîte de 90. Non Remb. Séc.soc.- Non Agréé Collect. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE : Novartis Pharma S.A.S - 2 et 4, rue Lionel Terray 92500 Rueil-Malmaison - Tél : 01.55.47.60.00 - Information et Communication Médicales : Tél : 01.55.47.66.00 [email protected] - FMI092-3 Sommaire n°337 – Décembre 2010 AU SOMMAIRE 8 Profession 8. Gouvernement : La santé en tandem 10. Télétransmission obligatoire : Des sanctions dès le 1er janvier 2011 ! 11. Rapport Hubert : La feuille de route du Gouvernement 12. Pr Jacques Beaune : « Un plan cœur s’impose » 13. Fiscalité : Le régime BNC sur la sellette Le nouveau tandem de la Santé Page 8 14 Actualité en bref 15 Fenêtre sur Démographie : restera-t-il un cardiologue en ville ? 19 Hôpital Etablissements hospitaliers privés : Les missions de la conférence médicale d’établissement sans aucun moyen ! 20 Nomenclature Codes d’association 4 et 5 : Des possibilités d’association d’actes à taux plein à bien connaître 24 Technologie Transférer les données en pages centrales La fibrillation atriale Les antithrombotiques dans la FA non valvulaire Les antiarythmiques dans la fibrillation atriale L’ablation dans la fibrillation atriale : résultats et indications Les nouvelles recommandations dans la fibrillation atriale Qcm d’évaluation de FMC – numéro 336 25 Les cardiologues œnophiles Champagne Roland Sage 1990 26 Le coup de cœur du cardiologue L’icône de la Trinité de l’Ancien Testament d’Andrei Roublev 28 Les nouvelles de l’industrie 30 Les petites annonces 30 Abonnement 1ère audience des mensuels chez les cardiologues libéraux et mixtes Enquête CESSIM 2010, validée par le CESP 1er mensuel socio-professionnel en audience moyenne au numéro Enquête IPSOS, février 2007 1er mensuel cité lu par 87 % des cardiologues libéraux Enquête SOFRES, février 2006 C’est à vous, chers lecteurs, que s’adressent ces remerciements, à vous qui avez placé notre journal à l’honneur. Les données du CESSIM*, qui est l’organe officiel de mesure de notoriété de la presse médicale, viennent juste d’être publiées pour l’année 2010. Avec un pourcentage de 61,1 % Le Cardiologue obtient, cette année, la meilleure audience de tous les mensuels cardiologiques auprès des cardiologues libéraux et mixtes (c’est-à-dire avec activité hospitalière) qui sont le cœur de cible de la revue. En outre, avec un ratio de 0,69 qui mesure le rapport audience-lecture des 12 derniers mois, Le Cardiologue est crédité de la meilleure régularité dans son audience. Ces bons résultats ne doivent rien au hasard. Ils sont le fruit de l’implication et du talent de toute l’équipe rédactionnelle et éditoriale qui, jour après jour, cherche à améliorer la qualité et la ponctualité de la revue. Il nous faut à présent poursuivre nos efforts pour continuer à mériter ce classement. Soyez sûrs que nous nous y emploierons avec toute la force de notre conviction. Merci de votre fidélité. Docteur Christian Aviérinos Directeur de la Publication (*) Créée en 1972, l’association dénommée Centre d’Etudes sur les Supports Spécialisés de l’Information Médicale (CESSIM) a pour but la réalisation et la diffusion pour la collectivité de ses membres de toutes études sur les médias de l’information médicale destinées au corps médical et, plus généralement, aux professions de santé. Les résultats de l’enquête CESSIM cardiologie 2010 ont été validés par le CESP (Centre d’Etude des Supports de Publicité), créé dès 1957 pour mesurer l’audience de la presse écrite. 6 Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 ® Ivabradine Traitement symptomatique de l'angor stable chronique chez l’adulte coronarien en rythme sinusal Procoralan est indiqué : • chez les adultes présentant une intolérance ou une contre-indication aux bêtabloquants ; • ou en association aux bêtabloquants chez des patients insuffisamment contrôlés par une dose optimale de bêtabloquants, et dont la fréquence cardiaque reste supérieure à 60 bpm.** 2 comprimés par jour 1 le matin et 1 le soir SI/DTC - 11 PA 02 P / 11-10- Photo : Frédéric Joly Après 1 mois de traitement, en fonction de la réponse thérapeutique, la dose peut être augmentée à 7,5 mg deux fois par jour (cf. rubrique Poso. et administration) PROCORALAN 5 mg : comprimés pelliculés sécables. PROCORALAN 7,5 mg : comprimés pelliculés. Composition : Ivabradine 5 mg ou 7,5 mg. EEN : lactose. Indication : Traitement symptomatique de l’angor stable chronique chez l’adulte coronarien en rythme sinusal. L’ivabradine est indiquée : - chez les adultes présentant une intolérance ou une contre-indication aux bêtabloquants, - ou en association aux bêtabloquants chez des patients insuffisamment contrôlés par une dose optimale de bêtabloquants, et dont la fréquence cardiaque reste supérieure à 60 bpm. Poso. et administration* : La poso. initiale recommandée est de 5 mg d’ivabradine 2 fois/j par voie orale, une prise le matin et une le soir au cours des repas. Après 3 à 4 semaines de trait., la poso. peut être augm. à 7,5 mg 2 fois/j, selon la réponse thérap. CTJ : 2,28 €. Si la fréq. card. de repos descend en dessous de 50 bpm ou si symptômes liés à la bradyc., la dose doit être diminuée à 2,5 mg 2 fois/j. Le trait. doit être interrompu si la fréq. card. reste < 50 bpm ou si symptômes liés à la bradyc. persistent (cf. Mises en garde et préc. d’emploi). Initier le traitement à 2,5 mg 2 fois/j chez le sujet âgé. Utiliser avec précaution chez l’insuffisant hépatique modéré et l’insuffisant rénal si Clcréat<15ml/min. Pas de données disponibles chez les enfants de moins de 18 ans. Contre-indications (CI) : Hypersensibilité connue à la substance active ou à l’un des excipients ; Fréquence cardiaque de repos < 60 bpm avant le traitement ; Choc cardiogénique ; Infarctus aigu du myocarde ; Hypotension sévère (< 90/50 mmHg) ; Insuffisance hépatique sévère ; Maladie du sinus (« sick sinus syndrome ») ; Bloc sino-auriculaire ; Insuffisance cardiaque des classes NYHA III-IV ; Patient pacemaker-dépendant ; Angor instable ; Bloc auriculo-ventriculaire du 3ème degré (BAV III) ; Association à des inhibiteurs puissants du cytochrome P450 3A4 tels que les antifongiques azolés (kétoconazole, itraconazole), les antibiotiques de la famille des macrolides (clarithromycine, érythromycine per os, josamycine, télithromycine), les inhibiteurs de protéases (nelfinavir, ritonavir) ou la néfazodone (voir Interactions et propriétés pharmacocinétiques) ; Grossesse, allaitement. Mises en garde et préc. d’emploi* : arythmie ; patients avec BAV II ; patients présentant une bradyc. (cf. CI) ; Assoc. avec inhibiteurs calciques réduisant la fréqu. card. (vérapamil/diltiazem) ; insuf. card. chronique ; AVC ; fonction visuelle ; patients hypotendus (cf. CI) ; fibrillations auriculaires ; patients présentant un QT long congénital ou traités par des médic. allongeant le QT (cf. Interactions) ; contient du lactose. Interactions* : Assoc. contre-indiq. : inhibiteurs puissants du CYP3A4 (cf. CI). Assoc. déconseillée : Inhibiteurs modérés du CYP3A4 : diltiazem/vérapamil ; Médic. allongeant le QT (cf. Mises en garde et préc. d’emploi). Assoc. nécessitant des préc. d’emploi : autres inhibiteurs modérés du CYP3A4 ; Jus de pamplemousse ; Inducteurs du CYP3A4. Grossesse et allait.* : Contre-indiq. Conduite et utilisation de machines* : prise en compte de possibles phosphènes (cf. Effets indésirables). Effets indésirables* : Très fréq. : Phosphènes ; Fréq. : Bradyc., BAV I – allongement de l’intervalle PQ à l’ECG, extrasystoles ventric., vision trouble, céphalées, sensations vertigineuses ; Peu fréq. : Hyperuricémie, éosinophilie, élévation de la créatininémie, palpitations, extrasystoles supraventric., nausées, constipation, diarrhée, vertiges, dyspnée, crampes muscul. Propriétés* : ATC : C01EB17. L’ivabradine agit en réduisant uniquement la fréq. card., par inhibition sélective et spécifique du courant pacemaker I f qui contrôle la dépolarisation diastolique spontanée au niveau du nœud sinusal et régule la fréq. card. LISTE I. Procoralan 5 mg : 34009 371 676 2 8, EU/1/05/316/003 (56 cp) Prix : 63,92 € - 34009 567 208 1 1, EU/1/05/316/006 (100 cp, modèle hosp.). Procoralan 7,5 mg : 34009 371 679 1 8, EU/1/05/316/010 (56 cp) Prix : 63,92 € - 34009 567 209 8 9, EU/1/05/316/013 (100 cp, modèle hosp.) – Remb. Séc. Soc 65% dans le traitement symptomatique de l’angor stable chronique chez l’adulte coronarien en rythme sinusal présentant une intolérance ou une contre-indication aux bêtabloquants. Agréé Coll. **Non remboursable à la date du 01/11/2010 en association aux bêtabloquants chez des patients insuffisamment contrôlés par une dose optimale de bêtabloquants, et dont la fréquence cardiaque reste supérieure à 60 bpm. Amélioration du Service Médical Rendu modérée (ASMR III) chez les patients ayant un angor stable chronique avec une contre-indication ou une intolérance aux bêtabloquants et ayant une dysfonction ventriculaire gauche (FEVG<45%) asymptomatique contre-indiquant l’emploi des inhibiteurs calciques bradycardisants (Avis de la Commission de la Transparence du 29/11/2006). *Info. Compl., cf. RCP sur www.ema.europa.eu. Info. méd. : Biopharma – 35 rue de Verdun – 92284 Suresnes Cedex. Tél. 01 55 72 60 00 – Titulaire/Exploitant : Les Laboratoires Servier - 22 rue Garnier - 92578 Neuilly-sur-Seine Cedex. Profession Catherine Sanfourche Gouvernement La santé en tandem Bénéficiant d’un ministère à part entière depuis 2002, la santé est de nouveau comme par le passé entre un ministre, Xavier Bertrand, et une secrétaire d’Etat, Nora Berra. Le premier, Xavier Bertrand, est un familier du secteur. Secrétaire d’Etat à l’Assurance Maladie en 2004-2005, c’est lui qui a assuré le « servicee après vote » et la mise enn œuvre de la réforme porrtée par son ministre de laa pe Santé de tutelle, Philippe Douste-Blazy, auquel il a succédé avenue de Ségur jusqu’en 2007. Jovial, maniant volontiers l’humour, mais connaissant parfaitement ses dossiers, Xavier Bertrand ne ménage pas sa peine quand il s’agit de faire de la pédagogie pour faire Solidarité uf ! A quelques jours près, le Gouvernement Fillon remanié serait arrivé en même temps que le beaujolais nouveau ! Et d’aucuns n’auraient pas manqué de faire des rapprochements entre les deux événements, faisant remarquer, par exemple, que la nouveauté du breuvage célébré ne rime pas toujours avec qualité… Qu’en sera-t-il du nouveau Gouvernement, et en particulier du tandem qui remplace Roselyne Bachelot à la Santé ? Entre les mains d’un même ministre depuis 2002, voici la santé à nouveau scindée entre un ministre et un secrétaire d’Etat, Nora Berra. Ministère Travail O En charge également du travail et de l’emploi, Xavier Bertrand sera sans doute moins disponible pour la Santé qu’il ne l’a été par le passé La composition du Gouvernement Fillon 2 La composition du nouveau Gouvernement, compte 20 ministres et 10 secrétaires d’Etat Chantal Jouanno Ministre des Sports Maurice Leroy François Baroin Ministre de la Ville Ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, porte-parole du Gouvernement Roselyne Bachelot-Narquin Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale Frédéric Mitterrand Ministre de la Culture et de la Communication Christine Lagarde Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie Luc Chatel Ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative Michèle Alliot-Marie Bruno Le Maire Ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire Alain Juppé Nathalie Kosciusko-Morizet Ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens Combattants Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement Brice Hortefeux Valérie Pécresse Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Xavier Bertrand François Fillon Premier Ministre Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé Michel Mercier Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Libertés 8 Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 Profession Pascal Wolff accepter les choses. Il a ainsi réussi à faire passer en douceur l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Chez les médecins, il a plutôt laissé un bon souvenir. Il est vrai que c’est lui qui a initié la procédure de qualification de spécialiste en médecine générale puisqu’il s’était déclaré favorable au droit pour les généralistes à coter CS. Les syndicats médicaux le voient donc revenir aux commandes avec un a priori favorable, tout particulièrement la CSMF qui a fait ouvertement campagne en faveur de ce retour. Que le dialogue reprenne entre le ministre et les médecins, nul doute à cela. Qu’ils obtiennent satisfaction sur toutes leurs revendications, c’est moins sûr. On voit mal Xavier Bertrand mettre en pièce la loi HPST, et si les généralistes sont assurés de voir passer le C à 23 euros au 1er janvier prochain, les spécialistes n’ont, par voie de conséquence et en ces temps de disette, pas grandchose à espérer en terme de revalorisation. Par ailleurs, en charge également du travail et de l’emploi, Xavier Bertrand sera sans doute moins disponible pour la Santé qu’il ne l’a été par le passé. Hospitalière, ayant travaillé plusieurs années dans l’industrie pharmaceutique, Nora Berra, 46 ans, a commencé sa carrière politique à Lyon, avant d’être nommée en 2009 secrétaire d’Etat aux personnes âgées. Elle y a acquis une solide connaissance de… la dépendance, qui revient aujourd’hui dans l’escarcelle de Roselyne Bachelot ! Quant à sa marge de manœuvre, il y a peu de chance qu’elle en ait plus que ses prédécesseurs au secrétariat d’Etat à la Santé. ■ Mouvements dans les cabinets Marguerite Bérard-Andrieu, 33 ans, conseillère emploi, formation, protection sociale de Nicolas Sarkozy depuis 2007, devient la directrice de cabinet de Xavier Bertrand et directrice adjointe du cabinet de Norra Berra par souci de coordination et d’efficacité François-Xavier Selleret, 38 ans, est le directeur de cabinet de Nora Berra et également directeur adjoint de Xavier Bertrand. Directeur d’hôpital hors classe, il a été conseiller technique de Xavier Bertrand, chargé du pôle-hôpital de septembre 2006 à mai 2007. ■ Ces nominations peuvent laisser entrevoir une réelle coordination entre les différents ministères et les conseillers de l’Elysée, ce qui était loin d’être le cas dans le Gouvernement précédent où les représentants des médecins étaient trop souvent obligés de monter « au château » pour être entendus ! Ministres suite de la composition du Gouvernement Secrétaires d’Etat Patrick Ollier Pierre Lellouche Ministre auprès du Premier Ministre, chargé des relations avec le Parlement Secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé du commerce extérieur Eric Besson Ministre auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique Henri de Raincourt, ministre auprès de la ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé de la coopération Nora Berra Philippe Richert Secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé du logement Ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, chargé des collectivités territoriales Laurent Wauquiez Ministre auprès de la ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé des affaires européennes Secrétaire d’Etat auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de la santé Benoist Apparu Georges Tron Secrétaire d’Etat auprès du ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, chargé de la fonction publique Marie-Anne Montchamp Nadine Morano Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale Ministre auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de l’apprentissage et de la formation professionnelle Thierry Mariani Marie-Luce Penchard Secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé des transports Ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, chargée de l’outre-mer Frédéric Lefèbvre Secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation Jeannette Bougrab Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, chargée de la jeunesse et de la vie associative. Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 9 Profession Catherine Sanfourche Télétransmission obligatoire Des sanctions dès le 1er janvier 2011 ! A l’intention de tous ceux qui pouvaient i t encore douter de la dangerosité dee la Loi HPST, en voici un nouvel exemple. La rédaction tion s’est procuré la circulaire, reproduite ci-contre, adressée par une caisse primaire de Haute-Normandie die aux médecins de sa circonscription. Elle témoigne ne de la volonté des caisses d’appliquer les sanctions tions financières prévues dans la loi Bachelot pourr non-télétransmission dès le 1er janvier prochain ! Exemple à l’appui, pour une activité ité annuelle de 6 000 actes le tarif pour les récalcitrants citrants (même s’ils sont de bonne foi) sera donc le suivant : ■ ■ ■ ■ Pas de télétransmission : amende de 2 250 €/an ; 50 % de FSE : Amende de 750 €/an et aucune aide financière (0,07 €/FSE) ; Entre 70 % et 75 % : possibilitéé de saisine de la CPL pour attribution éventuelle tuelle de l’aide (0,07 €) ; 80 % de FSE : Aide financière dee 586 €/ an (contre 336 € auparavant). A bon entendeur. ■ 1 10 Le Cardiologue 337 – Décembre Décem mbre 2010 2 Profession Rapport Hubert La feuille de route du Gouvernement « C e rapport est un tout », souligne Elisabeth Hubert dans le préambule de son rapport à propos des mesures qu’elle préconise ; mesures immédiates, et mesures structurelles, à moyen et long terme (dont les effets seront acquis dans 8 à 10 ans). Parmi les mesures à moyen terme se range la reconstruction du mode de rémunération des médecins. Elisabeth Hubert propose un dispositif à trois étages. Le paiement à l’acte en constitue le socle, mais selon une grille tarifaire établie « selon la complexité des situations rencontrées », dont « les valeurs pourraient aisé- ment s’échelonner de la valeur d’un demi C actuel à 69-70 euros pour une consultation longue et difficile », suggère Elisabeth Hubert. Les spécialités médicales autres que la médecine générale, et « dont l’apport est plus intellectuel que technique seraient soumises aux mêmes grilles tarifaires, l’usage en toute logique étant centré sur les situations les plus complexes ». Le second étage du dispositif proposé concerne la rémunération de certaines prises en charge pluridisciplinaires de patients, autrement dit, la rémunération « d’une activité comprenant temps de coordination Je vous ai compris… Le Président de la République n’a guère attendu pour lancer un signal aux médecins. Quelques jours après la remise du rapport Hubert, lors d’une visite au pôle de santé d’Orbec (Calvados), Nicolas Sarkozy a précisé le plan du Gouvernement pour préserver une offre de santé en exercice libéral, annonçant plusieurs mesures concernant la formation des généralistes, la simplification administrative et la rémunération des médecins, reprenant pour cette dernière le système à trois étages préconisé par le rapport Hubert. Le chef de l’Etat a également annoncé pour le début de l’année prochaine un projet de loi instaurant « un nouveau véhicule juridique adapté à la situation des pôles de santé », avec, notamment, un guichet unique à tous les professionnels de santé au sein des ARS afin de faciliter la création de structures d’exercice regroupé. « Vous n’aurez pas longtemps à attendre, a-t-il dit aux médecins. Nous n’aurons pas tout fait d’ici à la fin décembre, mais en 2011, si », a lancé Nicolas Sarkozy. Par quel miracle ce qui n’était pas possible économiquement depuis des années semble brusquement le devenir ? Le miracle de l’électoralisme ? Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 Pascal Wolff Nicolas Sarkozy a clairement désigné le rapport Hubert comme le programme d’actions de Xavier Bertrand et Nora Berra. Un rapport riche de préconisations intéressantes, mais dont la faisabilité n’est pas évaluée, et qui laisse de côté les spécialistes libéraux, pourtant constitutifs, eux aussi, de la médecine de proximité. Elisabeth Hubert : « le développement des systèmes d’information et de la télémédecine constitue un enjeu pour les dix prochaines années. » et interventions de plusieurs professionnels », et qui ne concerneraient que les professionnels de maisons ou Pôles de Santé Pluridisciplinaires (MSP et PSP) signataires, via ces structures, d’un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens avec les ARS. Enfin, troisième étage du dispositif, le « financement structure » des MSP et PSP, dont le montant serait fonction de la population couverte et du nombre de professionnels inclus, et versé sous condition de respect du cahier des charges national des MSP et PSP et du CPOM. A moyen terme toujours, il convient de « recentrer les médecins sur leur cœur de métier et transférer certaines tâches à d’autres professionnels de santé ». Ces coopérations doivent s’appuyer sur la redéfinition des métiers à partir de référentiels, la clarification des responsabilités de chacun, et doivent, bien sûr, être rémunérées. Elles vont de pair avec le développement des MSP et des PSP qui doit être favorisé et harmonisé, selon « une méthodologie identique pour toutes les régions ». Au chapitre des mesures à long terme, Elisabeth Hubert préconise la réforme de la formation initiale des généralistes, et le développement des systèmes d’information et de la télémédecine. Il constitue , selon elle, « le second enjeu des dix prochaines années », et appelle un « plan ambitieux rapidement mis en œuvre ». Enfin, réorganiser la PDS, dont le pivot doit être la régulation téléphonique, faciliter et sécuriser l’investissement des professionnels dans leur outil de travail, favoriser les évolutions de carrière des médecins, leur donner de l’autonomie pour assumer leur DPC, améliorer leur protection sociale et réformer durablement leur système d’Assurance Vieillesse, sont autant de mesures conjoncturelles à prendre immédiatement, et qui, selon Elisabeth Hubert, « témoigneraient d’une vraie prise de conscience de la situation délétère du monde de la santé ». ■ 11 Profession Catherine Sanfourche Pr Jacques Beaune « Un plan cœur s’impose » Le Président de la Fédération française de cardiologie, explique pourquoi les pathologies cardiovasculaires, deuxième cause de décès et premier poste de dépenses de santé en France, nécessitent l’instauration d’un plan cœur. Pour quelles raisons la Fédération Française de Cardiologie (FFC), que vous présidez, ainsi que la Société Française de Cardiologie (SFC), réclament-elles un « plan Cœur » ? Pr Jacques Beaune : Avec 147 000 morts par an et une dépense annuelle de 28 milliards d’euros, les maladies cardiovasculaires sont un fléau social et économique. Ces maladies représentent la première dépense de santé en France, loin devant le cancer qui ne représente que 11 milliards d’euros. Certes, la Jacques Beaune « Dans le plan cœur, la place des cardiologues libéraux est essentielle.» mortalité par cancer est plus forte – 30 % – mais la mortalité par maladie cardiaque arrive en seconde position avec un taux de 29 %, et laisse loin derrière les autres pathologies. Quant à la morbidité des maladies cardiovasculaires, elle est largement supérieure à celle de la pathologie cancéreuse. Loin de nous de remettre en question le plan cancer, mais nous estimons que la réalité que recouvrent ces chiffres justifie largement la création d’un plan cancer. Il faut absolument développer la recherche, 12 notamment en épidémiologie et en prévention. En épidémiologie, nous ne sommes pas bons du tout. Par exemple, on ne connaît pas avec précision le nombre annuel d’arrêts cardiaques en France ; on l’évalue entre 40 000 et 50 000, mais sans certitude. Quant à la prévention, il faut absolument la développer. On sait qu’elle est utile. La prévention a un coût, certes, mais moindre que celui de la recherche dans les technologies de pointe. On sait que le rapport coût/efficacité est bon. Quelles seraient les priorités de ce plan cœur en matière de prévention ? J. B.: Une des priorités est la prévention et la gestion de l’arrêt cardiaque. Pour l’instant, il est très mal géré en France, où le taux de survie est de l’ordre de 2 % à 3 % quand dans les pays scandinaves, en Suède, par exemple, il est de 7 %, ou de 30 % à Seattle, aux EtatsUnis. Pourquoi ? Parce que ces pays ont mis en œuvre un véritable plan national de gestion des arrêts cardiaques avec une formation de la population et des défibrillateurs astucieusement répartis sur le territoire. Un véritable plan de santé publique, pas de soins ! Le tabagisme est la seconde motivation pour un plan cœur. C’est une véritable catastrophe : avec 14 millions de fumeurs réguliers et 6 millions de fumeurs occasionnels, 66 000 décès annuels, le tabac arrive en première position, en termes de morbidité cardiovasculaire. Contrairement aux pays qui Une des priorités, malheureusement très mal gérée en France, est la prévention et la gestion de l’arrêt cardiaque. ont décrété l’interdiction brutale de fumer, en France, où cette interdiction a mis des années à être totale, on ne peut pas dire qu’elle ait infléchi notablement la courbe des accidents cardiovasculaires. Enfin, une alimentation saine et l’exercice physique constituent la troisième priorité. C’est un enjeu majeur. Si l’on réduisait la consommation quotidienne moyenne par personne de sel en France, qui est actuellement de 8,5 grammes, à 6 grammes, on sauverait entre 10 000 et 15 000 vies et l’on éviterait un nombre considérable d’AVC. La FFC mène déjà beaucoup d’actions – les Parcours du cœur, Donocoeur, des actions de prévention en milieu scolaire, la formation de la population à la gestion de l’arrêt cardiaque en liaison avec la Croix-Rouge et les SAMU – mais c’est insuffisant au regard des besoins de prévention qui ont considérables, et doivent faire l’objet d’une politique générale qui mobilise toute la société. C’est pour cela qu’un d’un plan cœur fédérateur s’impose. Dans ce plan cœur, quelle serait la place des cardiologues libéraux ? J. B.: Essentielle ! Il faut travailler avec eux, bien évidemment. La consultation de prévention que le SNSMCV a mise en place en collaboration avec trois compagnies d’assurance est une excellente initiative, que la FFC a d’ailleurs soutenue, et qui doit avoir toute sa place dans un plan cœur. ■ Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 Profession Fiscalité Le régime BNC sur la sellette Le ministère des Finances envisage de supprimer le régime fiscal des BNC et celui des BIC pour les remplacer par un seul régime inspiré de celui des BIC. Cela obligerait les médecins libéraux à tenir une comptabilité d’engagement et à avoir recours à un expert-comptable. « U ne nouvelle atteinte portée à l’exercice libéral par le Gouvernement ». C’est ainsi que la CSMF a dénoncé le projet de réforme fiscale que Bercy a pensé inscrire dans la loi de finances rectificative de fin d’année, et qui consistait à supprimer le régime des bénéfices non commerciaux (BNC) et celui des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) pour les fondre en un seul régime, dont on ignore à cette heure le contenu exacte mais qui s’inspirerait fortement du régime BIC. Une comptabilité complexe… En clair, cela signifierait que les professionnels en BNC, qui ont aujourd’hui une comptabilité simplifiée, basée sur les encaissements et les décaissements, devraient tenir demain une comptabilité d’engagements, plus complexe, nécessitant notamment de dresser un bilan des actifs et des passifs. « Les conséquences de cette mesure sont particulièrement lourdes pour les médecins libéraux qui devront, si elle était votée, confier obligatoirement la gestion de leur comptabilité à un expert-comptable, ce qui ne manquerait pas de générer des frais supplémentaires », tempête la CSMF. Le ministère des Finances a décidé de ne pas inscrire ce projet dans le texte budgétaire de fin d’année, mais sans y renoncer pour autant. « Il y a dix ans qu’on en parle, commente Michel Giordano, vice-président du Conseil supérieur de l’ordre des experts comptables ainsi que de l’UNAPL. Et de nombreux professionnels de santé ont déjà une comptabilité d’engagement, c’est “ le cas des médecins en SEL et des pharmaciens, et ce sera le cas de ceux qui se mettront en EIRL. C’est une tendance européenne qui vise à estomper nos particularités française et à aller vers un régime fiscal applicables à toutes sortes de professions. Mais je comprends parfaitement la réaction des médecins à cette annonce faite, sans aucune concertation préalable, par le ministère des Finances, qui n’a donné aucune précision sur le contenu de la réforme. C’est un procédé intolérable, mais c’est une réforme qui se fera et à laquelle on doit se préparer. » … dans une version simplifiée Michel Giordano explique que si cette réforme voit le jour, une version simplifiée est prévue qui consisterait en la tenue d’une trésorerie type BNC tout au long de l’année, avec la reprise par une écriture comptable des créances et des dettes au 31 décembre pour l’obtention du résultat. « Un peu plus compliquée, la comptabilité d’engagement peut avoir certains avantages. D’une part, elle permet de constituer des provisions. D’autre part, dans la comptabilité de commerce, une charge est déductible lorsqu’elle est utile, alors qu’en comptabilité de profession libérale, une charge n’est déductible que lorsqu’elle est nécessaire : la nuance est de taille ! » Reste que le futur régime fiscal pourrait entraîner un lourd désavantage pour les médecins libéraux s’il devait supprimer les abattements spécifiques liés au conventionnement en secteur 1 comme l’évaluation forfaitaire de certains frais. « Cela reviendrait à supprimer un avantage conventionnel sans aucune contrepartie », souligne la CSMF, qui « s’élève contre cette mesure de complexification administrative, financièrement lourde et qui remet en cause les modestes avantages liés au contrat conventionnel. » ■ Sans concertation ni précision quant au contenu de la réforme, un procédé intolérable de la part du ministère pour une réforme qui se fera de toute manière. Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 ” Michel Giordano 13 En bref Catherine Sanfourche FMC : Feuilleton médical continu Lors de son intervention au cours du congrès national du SML qui s’est tenu fin novembre à Lyon, la directrice de la DGOS, Annie Podeur, a annoncé le démarrage prochain d’une nouvelle concertation afin de mettre un terme au projet de DPC, qui faisait l’unanimité contre lui ! Le syndicat présidé par Christian Jeambrun, et la CSMF qui avait demandé à Xavier Bertrand de stopper la parution des textes et décrets d’application sur le DPC peuvent se féliciter d’avoir été entendus. « La réouverture du dossier du DPC serait un geste fort symbolique du changement de cap politique initié par le Président de la République, et du dialogue retrouvé entre le Gouvernement et les médecins libéraux libé », déclarait dé l it lla confédération. fédé Le geste est fait, le dialogue renoué, c’est même pour cela que Xavier Bertrand a été chargé de la santé. Reste qu’avec la concertation qui va s’ouvrir, le dispositif FMC des médecins libéraux – l’appellation DPC sera-t-elle conservée ? – entrera dans sa quinzième année de gestation ! On ose croire que 2011 verra la fin de ce « feuilleton médical continu »… Lors de leur dernier comité directeur, les spécialistes confédérés ont décidé de donner « cent jours au Gouvernement pour concrétiser la ligne politique définie par le Président de la République et la position de l’UMP exprimée par Xavier Bertrand lui-même lors des universités d’été de la CSMF à Cannes au mois de septembre ». Pour « redonner confiance aux médecins spécialistes libéraux, l’UMESPE attend notamment, dès 2011, une première étape de la réforme des consultations, avec valorisation d’un certain nombre de situations spécifiques pour toutes les spécialités cliniques ainsi que l’élargissement du C2 prévu depuis trois ans ». Le syndicat souhaite également qu’ordre soit donné aux ARS de « favoriser l’émergence de regroupement à travers des plateaux cliniques », seul moyen « d’éviter la désertification et la disparition des spécialistes dans les villes moyennes ». Fotolai - Pascal Wolff - DR Les 100 jours de l’UMESPE Le jeu de chaises musicales à l’Elysée 14 La rémunération à la performance dans la convention Dans la version définitive du PLFSS, adoptée le 24 novembre dernier par l’Assemblée nationale, comporte l’intégration de la rémunération à la performance pour les médecins libéraux dans la convention. Le CAPI est maintenu, assorti d’un amendement qui prévoit l’obligation de fournir un bilan annuel des économies générées par ce contrat, ainsi qu’une analyse des objectifs retenus par les signataires, le taux d’atteinte de ces objectifs, les critères d’attribution de la rémunération versée et son montant moyen. Insécurité : la CSMF reçue par Brice Hortefeux Ministère de l'intérieur Lors de l’examen en première lecture du projet de loi de finances par l’Assemblée nationale, un amendement a été voté par les députés autorisant les communes à aggraver la contribution économique territoriale (CET), qui a remplacé la taxe professionnelle supprimée cette année. Ainsi, toutes les entreprises dont le chiffre d’affaires serait inférieur à 100 000 euros devraient s’acquitter de ce nouvel impôt fixé entre 100 et 6 000 euros. Après avoir obtenu – au côté de l’UNAPL – le retrait du projet « inique » de surtaxation des professionnels libéraux conçue par le Gouvernement dans le cadre de la réforme de la taxe professionnelle, la CSMF s’étrangle de rage. « Il est aujourd’hui incohérent de reprendre d’une main ce qui a été donné de l’autre », estime la confédération, qui exige le retrait d’une mesure « scélérate », qui relèverait de la « pure provocation » dans le contexte d’honoraires médicaux gelés depuis trois ans. Pascal Wolff Taxe professionnelle masquée, le retour Après la nomination du nouveau Gouvernement, Jean Castex remplace Raymond Soubie comme conseiller santé direct du Président et Thomas Fatome remplace Sybille Weil qui avait elle-même brièvement succédé à Raphaël Radanne. Rappelons que Xavier Bertrand connaît bien ces deux hommes puisque le premier a été son directeur de cabinet et le second son adjoint avant de devenir numéro deux de la CNAM sous la direction de Frédéric Van Roekeghem qui est lui-même à l’origine de la réforme de l’Assurance Maladie de 2004 portée par Philippe Douste-Blazy et l’omniprésent Xavier Bertrand. Après la mort d’un généraliste à Lyon il y a quelques semaines, retrouvé ligoté dans son cabinet qui avait été mis à sac, Michel Chassang avait alerté le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, sur l’aggravation des violences dont sont victimes les médecins, et demandé qu’une réunion de travail se tienne en urgence. Cette réunion s’est tenue le 8 décembre dernier. La CSMF a rappelé ses propositions faites dès 2003. Le ministère a fait cinq propositions concrètes comme la pose de caméras aux abords des cabinets les plus exposés et des maisons médicales de gardes, la nomination d’un référent sécurité dans chaque département, la diffusion d’un fascicule d’information mis à jour avec le CNPS, l’extension du protocole existant entre les établissements hospitaliers comportant, par exemple, une ligne directe avec le commissariat et la création d’un numéro d’urgence 17bis réservé aux médecins. Ces mesures devraient faire l’objet de groupes de travail dès le début de l’année prochaine. Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 Fenêtre sur Catherine Sanfourche Démographie Restera-t-il un cardiologue en ville ? En nombre suffisant aujourd’hui, les cardiologues devront être plus nombreux dans les années à venir pour répondre aux besoins d’une population croissante et vieillissante. Il faudra aussi inverser la tendance actuelle qui voit les jeunes praticiens déserter l’exercice de la cardiologie en cabinet de ville. S elon les dernières estimations de l’INSEE, si les tendances démographiques actuelles se prolongent, la France métropolitaine comptera plus de 73,6 millions d’habitants au 1er janvier 2060, soit 11,8 millions de plus qu’en 2007, date du dernier recensement. Ces projections sont basées sur un scénario dit « central », qui suppose la continuation des tendances actuelles, à savoir : 1,95 enfant par femme, un solde migratoire de 100 000 habitants de plus par an et une progression de l’espérance de vie se poursuivant au même rythme que les années passées. Le nombre des moins de 20 ans augmenterait légèrement jusqu’en 2060 mais leur part dans l’ensemble de la population diminuerait, passant de 25 % à 22 %. Le nombre des personnes entre 20 et 59 ans se situerait aux alentours de 33,1 millions, à la baisse jusqu’en 2035, puis à la hausse pour se fixer à 33,7 % en 2060. De 54 % en 2007, leur part dans la population générale passerait à 46 % dans cinquante ans. Le nombre des personnes de plus de 60 ans augmentera à lui seul de plus de dix millions, s’établissant ainsi à 23,6 millions, soit une hausse de 80 % en 53 ans. Quelles que soient les hypothèses de fécondité retenues, c’est jusqu’en 2035 que la progression des plus de 60 ans sera la plus forte, correspondant au passage à cette tranche d’âge des générations du baby-boom. Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 En 2060, une personne sur trois en France aura donc plus de 60 ans. Mais c’est parmi les plus âgés que la progression serait la plus forte, puisque les plus de 75 ans passeraient de 5,2 millions en 2007 à 11,0 millions en 2060, et les plus de 85 ans de 1,3 million à 5,4 millions. On voit que le problème de la dépendance a de l’avenir et que l’instauration du « troisième risque » s’impose. Et que de pathologies cardiovasculaires à prendre en charge pour les cardiologues de demain ! Leur démographie leur permettra-t-elle de faire face ? 9 Une répartition qui pose problème Selon la dernière étude démographique du Conseil national de l’ordre des médecins, qui vient de paraître, la spécialité de cardiologie et maladies cardiovasculaires compte aujourd’hui, en France métropolitaine, 5 892 praticiens en activité régulière, dont presque 21 % sont des femmes. Après avoir redouté une forte diminution des effectifs en 2010, la situation s’avère moins catastrophique que prévu, quantitativement parlant (voir entretien avec le Pr Jean-Claude Daubert en page 17). Mais comme dans toutes les autres spécialités médicales, c’est la répartition des praticiens qui pose problème. La carte de France de la densité des cardiologues est explicite à cet égard (voir ci-dessous), 15 Démographie : restera-t-il un cardiologue en ville ? Figure 3. Densité des médecins spécialistes en cardiologie et maladies vasculaires en activité régulière. <]fkal^YaZd] ,+! <]fkalegq]ff] *)! <]fkal^gjl] +*! Pas-deCalais Figure 1. Mode d’activité en cardiologie. 136 DaZjYd KYdYja 123 93 80 67 80 50 43 83 83 67 82 73 58 67 62 65 61 61 63 49 20 20 36 32 25 62 50 49 53 52 49 44 44 44 7 Source CNOM – 01-01-2010 88 82 Figure 2. Pyramide des âges des cardiologues. Hommes Femmes 52 ans – 80 % 46 ans – 20 % 224 60-64 ans 878 55-59 ans 978 50-54 ans 934 45-49 ans 732 40-44 ans 491 < 40 ans 567 14 89 151 217 193 200 374 Source CNOM – 01-01-2010 ≥ 65 ans Figure 4. Densité régionale des médecins inscrits au Tableau de l’Ordre en acvtivité régulière au 1er janvier 2010. <]fkal^YaZd] 0! <]fkalegq]ff] /! <]fkal^gjl] /! Nord 131 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 qui montre qu’à côté des régions privilégiées (Ile-de-France, PACA, Aquitaine, Alsace…), d’autres sont largement sous-dotées, le grand écart étant entre Paris, qui comptabilise un peu plus de 22 cardiologues pour 100 000 habitants, et la Mayenne qui n’en a que trois pour 100 000 habitants. Globalement, 41 % des cardiologues exercent en libéral, 26,17 % ont un exercice mixte et 32,47 % sont salariés. Mais ce qui est préoccupant, c’est la désertion de ce mode d’exercice observée chez les jeunes installés. Le phénomène n’est certes pas propre à la cardiologie : l’Ordre indique que sur l’ensemble des nouveaux inscrits, toutes spécialités confondues, au tableau ordinal au 1er janvier dernier, 66,8 % ont fait le choix du salariat, 8,6 % seulement ayant opté pour la médecine libérale exclusive. Cependant, la tendance est encore plus marquée en cardiologie, où seuls 4,7 % des nouveaux inscrits ont choisi le secteur libéral, et 85,30 % le salariat, aucun n’ayant déclaré une activité mixte. A titre de comparaison, en médecine générale, spécialité dans laquelle la crise démographique est aiguë, comme on le sait, 15,10 % des nouveaux inscrits se sont installés en libéral, 42,70 % ont choisi le salariat, et 40,80 % sont remplaçants, quand seuls 10 % des jeunes cardiologues se déclarent remplaçants. Plus que le nombre de cardiologues, leur répartition sur le territoire, et surtout, la disparition annoncée des cardiologues de ville, suscite l’inquiétude : les patients souffrant d’une pathologie cardiovasculaire seront-ils contraints dans l’avenir d’être suivis à l’hôpital ? A l’heure où le Président de la République se préoccupe d’assurer à tous les Français une médecine de proximité, il est surprenant de constater que le rapport Hubert est muet en ce qui concerne les spécialités cliniques. Faut-il en déduire que dans l’esprit de nos dirigeants la médecine de proximité se réduit à la médecine générale ? ■ Nord-Pas-de-Calais Somme SeineMaritime Ardennes Aisne Picardie HauteNormandie Oise Eure Manche Val-d'Oise Calvados Moselle Meuse Marne Yvelines Orne Essonne Finistère Eure-etLoir Côtes-du-Nord Ile-etVilaine LoireAtlantique Sarthe Loiret Vienne Pays de la Loire Doubs Allier Franche-Comté Centre Bourgogne HauteSavoie Ain Charente Alsace Bretagne Jura Creuse CharenteMaritime Lorraine Saône-et-Loire Indre DeuxSèvres ChampagneArdenne Belfort Saone (Haute) Nièvre Cher Vendée HautRhin Cote-d'Or Indre-et-Loire Ile-de-France HauteMarne Yonne Loiret-Cher Maineet-Loire Basse-Normandie Vosges Aube Mayenne Morbihan BasRhin Meurthe-etMoselle Seineet-Marne HauteVienne Loire Poitou-Charentes Rhône Limousin Auvergne Savoie Puy-de-Dôme Rhône-Alpes Isère SeineHautsSaint-Denis de-Seine Paris Cantal Haute-Loire Dordogne Ardèche Gironde Lot Gard Tarn Gers Hérault Aquitaine Vaucluse Bouchesdu-Rhone HauteGaronne PyrénéesAtlantique Alpes (Haute) AlpesAlpes de Haute-Provence Maritimes Aveyron Tarn-etGaronne Landes Drome Lozère Lot-etGaronne Val-de-Marne Provence-AlpesCôte d’Azur LanguedocRoussillon Midi-Pyrénées Var Aude HautesPyrénées Ariège PyrénéesOrientales HauteCorse Corse Corsedu-Sud 16 Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 Source CNOM – 01-01-2010 Corrèze Fenêtre sur Fenêtre sur Des esquisses de solution Pour répondre aux besoins d’une population croissante et vieillissante, on peut accroître le nombre de cardiologues, bien sûr. Ce qui nécessiterait que le numerus clausus soit revu à la hausse dans les années à venir. Mais, outre que les pronostics sont hasardeux en ce domaine, il ne faut sans doute pas envisager une large ouverture du numerus clausus tant que ne sera pas réglée la question de la répartition des praticiens sur le territoire. Il ne sera pas plus facile d’inciter des cardiologues à s’installer dans des zones désertifiées que ça ne l’est aujourd’hui pour les généralistes. L’exercice regroupé est sans doute un atout majeur, et il y a déjà un moment que l’UMESPE plaide pour une aide au développement de maisons de santé de spécialistes. D’autres pistes sont à explorer, notamment la délégation de tâches, dont le SNSMCV avait faite une des dix propositions pour l’avenir de la cardiologie libérale dans le Livre Blanc publié en 2000. Elle s’exercerait entre un cardiologue « chef d’équipe » et des paramédicaux formés aux techniques de l’échographie, du doppler vasculaire, de la rythmologie, ainsi qu’à l’éducation thérapeutique du patient et au suivi des maladies chroniques. Il s’agit là d’un vaste projet qui nécessite, comme le souligne Jean-Claude Daubert, d’élaborer de nouvelles formations pour ces nouveaux métiers, des rémunérations supplémentaires, et un encadrement juridique qui définisse les responsabilités des uns et des autres. Quant à la télémédecine, des expérimentations de télésurveillance ont fait la démonstration de son intérêt dans le suivi de certains malades chroniques ou porteurs de prothèses cardiaques. La téléconsultation et la télé expertise pourraient abolir les distances entre les centres experts et des cabinets isolés. Le décret d’application de la loi HPST paru cet été relatif à la télémédecine a été salué comme une avancée majeure. Mais beaucoup d’inconnues demeurent concernant notamment le cadre juridique et, surtout, la rémunération de ces nouveaux actes. La délégation de certaines tâches à des paramédicaux formés aux techniques de cardiologie est l’une des solutions à la crise démographique. Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 Entretien Jean-Claude Daubert « L’avenir des débouchés est en libéral » Le Président du Collège national des enseignants de cardiologie estime qu’une importante sensibilisation à l’exercice en cabinet libéral doit être faite auprès des jeunes cardiologues, dont l’avenir réside plus dans ce secteur qu’à l’hôpital où les postes vont se raréfier. On sait le problème que pose aujourd’hui la démographie médicale, en particulier concernant les généralistes. Cette crise de la démographie concerne-t-elle également les Jean-Claude Daubert cardiologues ? « Il faut relancer Jean-Claude Daubert. On a la réflexion beaucoup craint une crise de la sur les coopérations démographie chez les cardioloet les nouveaux gues. Aujourd’hui, on est moins métiers inquiet sur un plan quantitatif. en cardiologie. » En 2001, la DREES prévoyait une diminution de 24 % des effectifs de cardiologues à l’horizon de 2010. Mais progressivement, ce scénario a été revu dans un sens plus positif. En 2004, le déficit n’était plus que de 12 %, et en 2009, on était à peu près à l’équilibre, avec un déficit de l’ordre de 3 % à 4 %. A quoi tient cette relative embellie ? J-C. D. Cela tient à deux facteurs. D’une part, on avait oublié l’apport que constituent les médecins étrangers – qualifiés par l’Ordre des médecins. Ces dix dernières années, il y en a eu en moyenne trente-cinq par an, ce qui n’est pas rien. La seconde raison de cette « embellie » concerne les flux de formation qui étaient très contraints à la fin des années 1990 et au début des années 2000, parce que certaines spécialités, dont la cardiologie, mais aussi la dermatologie par exemple, étaient excédentaires. Les projections faites alors pour la démographie en cardiologie prenaient donc en compte cette pénurie de formation, qui s’est améliorée depuis 2000. Enfin, nous sommes maintenant dans un système de filiarisation où chaque spécialité se voit attribuer un quota pour la formation de ses futurs praticiens. Pour les cinq prochaines années, ce sont 817 cardiologues qui seront formés, soit environ 170 par an. A la fin des années 1990, il y avait 140 cardiologues formés annuellement ; ce chiffre est descendu à 120-125, puis est remonté pur s’établir entre 140 et 150 ces dernières années. Les 170 17 Démographie : restera-t-il un cardiologue en ville ? cardiologues annuellement formés dans les cinq ans à venir représentent une augmentation de 23 % des effectifs pour la discipline, ce qui constitue une embellie, et l’on ne peut pas dire que la cardiologie soit desservie par la filiarisation. On recense actuellement en France quelque 6 200 cardiologues, et l’on devrait pouvoir maintenir ce niveau . Mais ce nombre continuera-t-il d’être suffisant au regard de l’augmentation de la population française ? J-C. D. Les quotas de formation par spécialité seront revus tous les cinq ans. Celui fixé pour la période 2010-2015 est plutôt favorable à la discipline. Au-delà de 2015, nous rentrons dans l’inconnu. Tout dépendra si le numerus clausus sera revu à la hausse ou à la baisse. S’il est maintenu aux alentours de 7 100, il ne devrait pas y avoir trop de changement pour la période suivante. Mais si, comme peuvent le laisse craindre certaines rumeurs, le numerus clausus devait être revu à la baisse, la situation serait plus problématique pour les périodes suivantes. Mais pour l’heure, après une période de grande inquiétude, nous pouvons afficher un optimisme mesuré. Si la situation démographique de la cardiologie n’est pas trop inquiétante quantitativement, la dernière étude ordinale de la démographie médicale montre que les cardiologues sont inégalement répartis sur le territoire, et que les jeunes praticiens optent massivement pour l’exercice salarié. Que vous inspirent ces données ? J-C. D. Deux secteurs sont en effet inquiétants dans la discipline ; d’une part, la cardiologie libérale en cabinet de ville, et d’autre part l’exercice de la cardiologie dans les établissements de proximité, c’est-à-dire dans les hôpitaux de petites villes. Il est aujourd’hui très difficile de trouver des candidats à la relève pour l’exercice en cabinet et dans les hôpitaux de petites villes, ce qui est inquiétant pour assurer la couverture cardiologique de ces villes. Des plateaux techniques limités et de lourdes contraintes rendent peu attractifs ces lieux d’exercice pour les jeunes praticiens. C’est pourquoi depuis quatre ou cinq ans, le Collège des enseignants de cardiologie, avec Jean-François Thébaut, organise deux séminaires par an sur les modalités pratiques du métier de cardiologue ; nous voyons ainsi tous les internes en cardiologie. Mais il serait bon de sensibiliser davantage encore les jeunes à la cardiologie de ville. A cette fin, Jean-François Thébaut souhaiterait le développement de stages dans les établissements hospitaliers privés. Personnellement, j’y suis moins favorable, car cela équivaut à des stages en hôpital public. Les jeunes cardiologues –et les femmes en particulier, puisque la profession se féminise- aspirent à une activité régulée, c’est la raison pour laquelle ils choisissent l’exercice salarié. Mais je doute fort que l’on continue à créer de nombreux postes à l’hôpital, et je suis persuadé qu’à l’avenir, les débouchés seront plus importants en libéral. Je pense qu’il faudrait intéresser les jeunes cardiologues à l’exercice libéral en cabinet ; ils connaissent mal le monde libéral et font peu 18 de remplacements. La cardiologie libérale traverse une période difficile, mais je pense que le Collège des enseignants en cardiologie et les syndicats peuvent trouver des solutions pour sensibiliser les jeunes à ce mode d’exercice. L’exercice regroupé, la télémédecine et les coopérations interprofessionnelles peuvent-ils, selon vous, aider à surmonter cette crise de la cardiologie libérale ? J-C. D. Les regroupements en pôles de spécialités sont évidemment une piste. Mais on voit encore aujourd’hui que parmi les jeunes cardiologues qui s’installent, beaucoup choisissent encore d’exercer seuls, alors que cela fait dix ans que l’on dit que c’est aberrant. Les maisons de spécialistes sont l’avenir, mais nous devons faire beaucoup de pédagogie à leur sujet auprès des jeunes. La télémédecine peut évidemment être utile, en particulier dans les zones mal couvertes. Mais elle se développe aujourd’hui davantage dans les secteurs urbains, et ses applications restent à préciser. Quant aux coopérations, elles nécessitent une définition très précise des contours des métiers des uns et des autres, ainsi que l’émergence de nouveaux métiers de techniciens de cardiologie, qui impliquent eux-mêmes des formations complémentaires nouvelles, et des rémunérations supplémentaires. Je constate qu’après un enthousiasme pour ce sujet il y a une dizaine d’années, on est un peu en retrait à l’heure actuelle, et je pense qu’il faut relancer la réflexion sur les coopérations et les nouveaux métiers en cardiologie. ■ Jean-Claude Daubert : « On voit encore aujourd’hui beaucoup des jeunes cardiologues qui s’installent pour exercer seuls, alors que cela fait dix ans que l’on dit que c’est aberrant. » Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 Hôpital al Les cardiologues au cœur de l’hôpital Catherine Sanfourche Etablissements hospitaliers privés Les missions de la CME sans aucun moyen ! Une série de décrets d’application de la loi HPST détermine les nouvelles missions des CME (Conférence Médicale d’Etablissement) dans les établissements privés. Missions que les médecins sont prêts à assumer, mais qui ne font l’objet, pour l’instant, d’aucune valorisation. D eux décrets sont parus au Journal Officiel des 7 et 16 novembre dernier relatifs, pour le premier à « la conférence médicale d’établissement des établissements des santé privés », le second à « la lutte contre les événements indésirables associés aux soins dans les établissements de santé ». Avec un précédent texte en date du 30 août dernier, et qui concernait la « politique du médicaments et des dispositifs médicaux stériles » dans lesdits établissements, ils constituent un triptyque fixant le rôle et les missions de la CME. « Nous sommes globalement assez satisfaits de ces textes, et tout particulièrement de celui relatif à la lutte contre les événements indésirables, commente Jean-Luc Baron, président de la Conférence nationale des présidents de CME de l’hospitalisation privée. En effet, la CME est étroitement impliquée dans l’organisation de cette lutte, et pour nous, cela représente une grande avancée, au même titre que le rôle dévolu à la CME en ce qui concerne la politique du médicament dans les établissements. LA CME se vit confier une mission De larges missions La conférence médicale d’établissement contribue, notamment à « l’élaboration de la politique d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins », notamment en ce qui concerne le plan de DPC des personnels. Elle contribue également à l’élaboration de « projet relatifs aux conditions d’accueil et de prise en charge des usagers », ce qui inclut l’évaluation de la prise en charge des patients, « et le cas échéant des urgences et des admissions non programmées », la politique de soins palliatifs, éventuellement, la PDS, et l’organisation du parcours de soins. Enfin, la CME « propose un programme d’actions qui prend en compte les bilans d’analyse des événements indésirables ». Il s’agit de répondre aux recommandations du rapport de certification, et de mettre en œuvre les engagements fixés par le contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens de l’établissement. Concernant le médicament, la CME élabore la liste des médicaments et dispositifs médicaux stériles dont l’utilisation est préconisée dans l’établissement, préconisations dont elle est également chargée. Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 nfé à diverses modificatiorence médicale d’é tabliss ns du code de la santé ement NOR : SAS H1007718D publique Le Premier ministre, Sur le rappor t de la min istre de la san Vu le code té et des spo de la santé rts, publique, not Le Conseil amment son d’Etat (sectio article L. 616 n sociale) ent 1-2 ; endu, Décrète : Art. 1 er. chapitre IV − Au titre VI du livr er e ainsi rédigé I de la six : ième partie du code de la santé pub lique, il est ajouté un « CHAPITRE IV « Conférence « Art. R. 616 mé 4-1. Ŧ I. – dicale d’étab « 1 o La pol La conférenc liss em ent e médicale pluriannuel itique médicale de d’établissem d’obje l’établ « 2 o Tout con ctifs et de moyens qui issement, notamment ent est consultée sur les le projet mé trat ou avenan s’y rapporten public ; dical et les matières suivantes : t; t prévoyant éléments du l’ex ercice par l’ét « 3 o Le règ contrat ablissement lem d’une ou plu « 4 o Les pré ent intérieur de l’établ sieurs missio issement ; visions annuel ns de servic les d’activité de e « Art. R. 616 l’ét abl 4-2. Ŧ La con issement. « 1 o Les férence survenus danbilans d’analyse des évé médicale d’établissem ent s l’établisse nements ind ment ; ésirables, not est informée sur les ma « 2 o La pro grammatio amment ceu tières suivan d’avoir un x mentionné tes : impact sur n de travaux, l’aména s à l’article la qualité et gem L. 6161-2, la sécurité des ent de locaux ou l’ac « Art. R. quisition d’é soins. d’amélioratio 6164-3. Ŧ La conférenc quipements n e con sus mé tinu cep dic e ale tibles de la qualité d’établiss « 1 o La ges prévenir et tion globale et coordo et de la sécurité des ement contribue à l’él soins, notam traiter l’iatro nné aboration de me génie et les e des risques visant « 2 o Les dis à lutter contre nt en ce qui concerne la politique aut positifs de : les infection vigilance des res événements indésirab « 3 o La pol s ass tinés à garant itiq les liés aux activités de ociées aux soins et à ir « 4 o La prise ue du médicament et l’établisseme des dispositif la sécurité sanitaire ; en charge de nt ; s médicaux « 5 o Le la dou stériles ; pharmaceutiqplan de développeme leur ; nt professio ue salarié de nnel du per l’ét abl isse ment. sonnel médic « Art. R. 616 4-4 al, . Ŧ La confér maïeutique, conditions d’a ence mé odontologiqu ccu e et « 1 o La réflex eil et de prise en cha dicale d’établissement rge des usa gers, notam contribue à l’élaborati « 2 o L’éval ion sur l’éthique liée à on de projets ment : l’accueil et programmées uation de la prise en relatifs aux à la prise en charge des ; cha rge o pat médicale ; ients, et le « 3 L’évaluat cas échéant des urgences « 4 o Le fon ion, le cas échéant, de ctio et des admissi la « 5 o L’organis nnement, le cas échéan mise en œuvre de la ons non politique de t, de la per ation des par ma soins palliat cou nen rs de soi ce des soins FFI CIEL DE LA « Art. R. 616 ifs ; ns. au sen RÉ 4-5. Ŧ La con s du 1o de PUBLIQU E l’ar « 1 o Propos FR fér AN ticl enc e L. 6112-1 ÇAISE e mé ; mentionnés e un programme d’actio dicale d’établissement Texte 8 sur à l’article R. : ns qui prend 47 rapport de cer tification et 6164-2. Il comprend les en compte les bilans d’objectifs et mettre en d’analyse actions prend égalem de moyens de l’établ œuvre les objectifs nécessaires pour répond des événements indési avec les usa ent en compte les inf issement en matière deet les engagements fix re aux recommandationrables és dan ormatio gers sécuri s du « 2 o Elabore et de la qualité de la ns contenues dans le té des soins et d’amé s le contrat pluriannue pri lioratio un rapport l rapport annuel annuel d’activ se en charge. Il est ass de la commis n de la qualité. Il « Le représ ort ité présentan du directeur entant légal de l’établ t notamment i d’indicateurs de suivi sion des relations isse général de l’évolution ; l’agence rég ment tient le progra des indicateu mme d’actio ionale de san Art. 2. − L’a rs de suivi. ns et le rap té. » rticle R. 111 port annuel 2-20 du cod à la dispositio Art. 3. − e de la san n té publique publique inti I. – La section 3 du est supprimé chapitr tulée « Fonctio . nnement de e II du titre VI du livr er l’institut Gu II. – L’artic stave Rousse I de la sixième partie le D. 6162-1 l’article D. 616 y 0 » du de dev cod la sec ient la section e de 2-13 et l’ar ticle D. 616 tion intitulée « Fonctio 4 du même la santé 2-11 de cet Art. 4. − nnement de chapitre. te section dev l’in au Journal La ministre de la santé ient l’article stitut Gustave Rouss officiel de la et y » devient D. 6162-14. République des sports est chargé e de l’exécu française. Fait à Paris, tion du présen le 5 novem bre 2010. t décret, qui sera publié Par le Premie r ministre : La ministre de la santé et des sports, ROSELYNE BACHELOT-N ARQUIN FRANÇOIS F ILLON d’évaluation, et l’élaboration de la liste des médicaments et dispositifs médicaux. C’est important, car cela introduit un vrai regard médical sur cette politique. Coresponsables de la politique du médicament dans l’établissement, bien évidemment, les médecins vont devoir apprendre à gérer économiquement les choses ; il en va de la pérennité de l’établissement, qui peut être mise en cause par une mauvaise gestion. » Le décret relatif exclusivement à la conférence médicale d’établissement du secteur privé – et qui concerne le privé à but lucratif comme le privé à but non lucratif – apporte une ombre au tableau. « Un paragraphe a sauté qui concernait l’élaboration par la CME de son règlement intérieur, explique Jean-Luc Baron. Selon la version définitive, elle ne l’élaborera pas, et cela nous contrarie, car c’était une façon pour la CME de s’affirmer face à la direction. » Enfin, Jean-Luc Baron souligne que la question de la rémunération des missions attribuées à la CME reste posée et… sans réponse pour l’instant. « Il faudra bien parler de la valorisation de ces missions, assumées sur le temps médical. Que ce soit au travers de la convention ou des MIGAC, pourquoi pas, il faudra valoriser cette nouvelle gouvernance. Le bénévolat ne peut plus suffire ; il est à la rigueur envisageable tant qu’il s’agit d’expérimenter des nouvelles missions, mais dès lors qu’elles sont inscrites dans la loi, elles doivent être rémunérées. » ■ 19 Nomenclature Vincent Guillot Codes d’association 4 et 5 Des possibilités d’association d’acte En cas d’association d’actes, la règle générale impose une demi-cotation pour l’un des deux (code d’association 2), voire une absence de possibilité de tarification pour le troisième, ou même pour le second en cas d’actes d’échographie pratiqués dans le même temps. Il existe néanmoins dans les dispositions générales de la CCAM quelques situations où il est possible de facturer deux actes à taux plein. Ce sont les codes d’association 4 et 5, qui ne sont pas toujours bien connus des cardiologues. Code d’association 4 Code d’association 5 Il est défini par l’article III-3-B-2-g des dispositions générales de la CCAM et son annexe 2. Il concerne les patients bénéficiant d’une surveillance monitorée continue (forfaits de cardiologie niveau 1 et 2). Les codes YYYY001 et YYYY002 peuvent être associés et facturés à taux plein à un seul des trois actes suivants : - choc électrique externe quel qu’en soit le nombre, - pose ou changement de cathéter endocavitaire pour stimulation électrosystolique, - pose de cathéter endocavitaire pour prise de pression dans les cavités droites. Le code d’association est 4 pour chacun des deux actes facturés à taux plein. Ce code concerne des actes différents pratiqués dans une même journée Il est défini par l’article III3-B-2-h des dispositions générales de la CCAM et son annexe 2. Exemple : malade hospitalisé en USIC devant bénéficier d’une sonde d’entraînement. YYYY002 ............... Code 4................... 57,60 € DELF011 ................. Code 4................100,79 € Total ..................................................................158,39 € Si la montée de sonde se fait en urgence la nuit (entre 20H et 8H), il est possible d’y ajouter le modificateur U (25,15 €) 20 Plusieurs conditions : ■ ces actes doivent être réalisés « pour des raisons médicales ou dans l’intérêt du patient » ; ■ ils doivent être faits à « des moments différents et discontinus de la même journée » ; ■ le malade ne doit pas être hospitalisé dans une unité de réanimation ou de soins intensifs cardiologiques ; ■ le médecin qui pratique cette association d’actes doit « le justifier dans le dossier médical du patient qui est tenu à la disposition du contrôle médical. » Remarques : ■ la première condition est un peu curieuse, car elle laisse supposer qu’il y a des circonstances, où elle pourrait ne pas être remplie. ■ la dernière condition, qui est assez formelle, laisse entendre qu’il faut mentionner dans le dossier, ou la lettre au médecin traitant, le raisonnement qui a conduit à l’indication des actes dans la même journée. Combien d’actes peut-on associer dans la même journée avec le code 5 ? La réponse est apportée par l’annexe 2. On peut associer : ■ soit deux actes ; ■ soit deux associations d’actes. Comment coder ? 1. Actes réalisés lors d’une même journée. L’acte de tarif le plus élevé prend le code d’association 1, et l’autre le code 5. Cas clinique : Monsieur X est suivi pour un diabète ancien et une HTA sévère. Il consulte le Dr Y, cardiologue, pour des douleurs thoraciques litigieuses et une légère dyspnée d’effort. Le Dr Y lui propose de programmer un échocardiogramme et une épreuve d’effort. Pour des raisons professionnelles, M. X souhaite que les deux examens soient regroupés le même jour. Le Dr Y, qui assure sa vacation hebdomadaire d’épreuves d’effort le jeudi après-midi lui propose donc la réalisation de l’échocardiogramme un jeudi matin à son cabinet, et celle de l’épreuve d’effort l’après-midi du même jour à la clinique. La codification se fera ainsi : DZQM006 ................................................... Code 1 .......................................................95,66 € DKRP004 .................................................... Code 5 .......................................................76,80 € Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 Nomenclature es à taux plein à bien connaître Remarques : ■ Il s’agit là d’actes nécessairement réalisés de par leur nature à « des moments différents et discontinus de la même journée » car ils doivent se faire dans des lieux différents avec des matériels différents. ■ le texte ne donne aucune limitation minimale du temps qui sépare ces deux «moments», la seule obligation étant qu’ils soient discontinus. Si le malade de l’exemple précédent avait été hospitalisé, on aurait très bien pu concevoir que l’échocardiogramme ait été réalisé peu de temps après l’épreuve d’effort, le temps de conduire le patient d’une salle à l’autre et de le préparer. ■ la discontinuité doit être due à des raisons médicales. Dans l’exemple choisi, il est évident que l’on ne peut pas faire l’épreuve d’effort dans la salle d’échocardiographie, et qu’il y a forcément un délai entre les deux actes. Par contre, un cardiologue, qui s’organiserait pour donner systématiquement aux mêmes malades deux rendez-vous dans la même journée avec le code 5, se verrait probablement demander des explications par sa caisse. 2. Association d’actes pratiqués la même journée S’il est pratiqué, à deux moments différents d’une même journée un acte isolé et une association de deux actes, ou deux associations d’actes, l’acte le plus important de la première séquence prend le code d’association 1, facturé à taux plein, et l’acte le plus important de la deuxième séquence prend le code d’association 5, également facturé à taux plein. Le deuxième acte de chaque séquence prend le code d’association 2, facturé à 50 %. Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 Cas clinique : Un patient est hospitalisé pour une phlébite qui nécessite la réalisation d’un échodoppler veineux par un cardiologue. Quelques heures plus tard (peu importe le délai), il présente une dyspnée qui fera évidemment rechercher une embolie pulmonaire. Il bénéficiera d’une scintigraphie pulmonaire, codée par le médecin de médecine nucléaire, et d’un échocardiogramme associé dans le même temps à un électrocardiogramme, pratiqués et codés par le même cardiologue. Dispositions générales de la CCAM annexe 2 Règles d’association (article III-3 B du Livre III) 2-g Les forfaits de cardiologie, de réanimation, les actes de surveillance postopératoire d’un patient de chirurgie cardiaque avec CEC (chapitre 19) et les actes d’accouchements (chapitre 9) peuvent être associés à taux plein à un seul des actes introduits par la note « facturation : éventuellement en supplément ». Le code est 4 pour chacun des deux actes. Annexe 2 Celui-ci codera ainsi : EJQM003.......... Code 1 ..............75,60 € DZQM003........ Code 5 ..............95,66 € DEQP003 .......... Code 2 ................. 6,76 € Total ........................................................ 178,02 € Remarque : On voit par cet exemple que le code d’association 5 peut s’appliquer aux actes d’échographie. On sait qu’l est interdit de facturer deux actes d’échographie pratiqués dans le même temps, par exemple un échocardiogramme et une échographie vasculaire. Par contre, si ces actes sont faits à des moments discontinus d’une même journée, ils peuvent être codés tous les deux à taux plein, l’un avec le code 1, et l’autre avec le code 5. Attention : là aussi, la discontinuité doit se justifier médicalement. La complexité de cette réglementation ne doit pas dissuader le cardiologue de l’appliquer à bon escient. Elle n’est d’ailleurs pas intégrée dans les systèmes informatiques de facturation de certains établissements, et il faut exiger dans ce cas une mise jour. ■ Règles d’association (article III-3 B du Livre III) 2-h Si pour des raisons médicales ou dans l’intérêt du patient, un médecin réalise des actes à des moments différents et discontinus de la même journée, à l’exclusion de ceux effectués dans une unité de réanimation ou dans une unité de soins intensifs en cardiologie en application des articles D. 712-104 et D. 712-115 du code de santé publique, sur un même patient et qu’il facture ces actes à taux plein, il doit le justifier dans le dossier médical. Deux cas se présentent : ■ Deux actes sont réalisés à des moments différents et discontinus de la même journée : Le code association est « 1 » pour l’acte de tarif le plus élevé, hors modificateurs, et « 5 » pour l’autre acte, dont le tarif est à taux plein. ■ Une association d’actes est réalisée dans un premier temps et une association d’actes est réalisée dans un deuxième temps, à un moment différent et discontinu de la même journée : La première séquence d’actes comporte les codes association habituels, en application des règles définies à l’article III-3 du livre III et dans les paragraphes de cette annexe. La deuxième séquence d’actes comporte le code association « 5 » au lieu de« 1 » pour l’acte de tarif le plus élevé, hors modificateurs, et les codes association habituels pour les autres actes de l’association. 21 Numéro 23 z1er décembre 2010 Comité éditorial : Ariel Cohen, Jean-Pol Durand, Christian Ziccarelli Développer la prévention dans les services d’urgence Une étude randomisée américaine a évalué l’efficacité d’une séance d’éducation sur les accidents vasculaires cérébraux prodiguée à des patients et visiteurs présents dans la salle d’attente d’un service d’urgence. L’accent était mis sur les signes et symptômes, les facteurs de risque, les modifications comportementales et l’importance de consulter rapidement. L’information comportait des vidéos, des conseils et des documents écrits. Un test de contrôle des connaissances acquises à 13 items était effectué après la séance, puis 1 mois et 3 mois plus tard. À toutes ces étapes, les scores ont été meilleurs dans le groupe interventionnel (n = 178) que dans le groupe témoin (n = 151), mais ils ont baissé progressivement avec le temps. L’intervention a renforcé la motivation à réduire le tabagisme sans avoir radicalement diminuer le nombre de cigarettes consommées par jour, cependant, elle n’a eu aucune influence positive sur l’alimentation ou l’activité physique. zYvonne Chan YF, et al. Effectiveness of stroke education in the emergency department waiting room. J Stroke Cerebrovasc Dis. 2010;19:209-15. Medline Accident ischémique Transitoire Trop op ssouvent ouv méconnu ! La plupart des directives (guidelines) recommandent de prendre en charge dans les 24 heures les patients qui présentent un accident ischémique transitoire (AIT) ou un accident vasculaire cérébral mineur (AVCm). Une étude de population britannique portant sur 1 000 participants (459 AIT et 541 AVCm) montre que c’est loin d’être toujours le cas. En effet, 70 % des patients environ méconnaissent la nature de leur pathologie, et 30 % ne demandent un avis médical qu’après plus de 24 heures, et cela indépendamment de l’âge, du sexe, de la classe sociale et du niveau d’éducation. Il en résulte qu’environ 30 % des récidives précoces d’AVCm surviennent sans que le premier épisode ait attiré l’attention. Ces résultats laissent à penser qu’un gros effort d’éducation reste nécessaire dans l’ensemble de la population pour assurer une prévention efficace des AVC. zChandratheva A, et al. Population-based study of behavior immediately after transient ischemic attack and minor stroke in 1000 consecutive patients: lessons for public education. Stroke. 2010;41:1108-14. Medline Autogestion des soins Bénéfices économiques d’un programme d’intervention téléphonique Une vaste étude randomisée américaine a testé l’hypothèse selon laquelle le U rrecours aux ressources médicales et les coûts médicaux pourraient diminuer grâce à un programme d’intervention téléphonique ciblé permettant de favoriser l’autogestion des soins par le patient et d’améliorer la communicav ttion médecin-malade. Les 174 120 participants provenaient de sept régions distinctes, exerçaient des professions diverses et avaient des assurances privées, bien que la majorité des sujets âgés de 65 ans et plus soient couverts v par Medicare. Ils ont été classés en fonction du coût estimé de leur maladie p et randomisés pour bénéficier soit d’un suivi habituel, soit d’un suivi renforcé par l’intervention d’une équipe composée d’infirmières, de diététiciens, de p k kinésithérapeutes et de pharmaciens. Cette équipe de soignants leur enseignait l’autogestion des soins à différents niveaux, s’assurait que les patients comprenaient et observaient leur protocole thérapeutique, leur conseillait des modifications de leurs comportements – alimentaires en particulier – et lles impliquait dans une prise de décision partagée. L’estimation des coûts était basée sur les demandes de remboursement, et la comparaison entre les deux groupes a été effectuée à l’aide d’une analyse en intention de traiter. Réduction du coût des soins de santé en faveur du programme d’intervention téléphonique A départ, les coûts médicaux et l’utilisation des ressources de santé étaient Au ssimilaires dans les deux groupes. Après 12 mois de suivi, le coût mensuel global moyen des soins par patient était inférieur de 3,6 % (7,96 $ ; 213,82 $ verb ssus 221,78 $ ; p = 0,05) dans le groupe de suivi renforcé par rapport à celui du groupe de suivi habituel (bien que les dépenses pharmaceutiques aient été llégèrement supérieures, ce qui était dû essentiellement à une diminution de 10,1% du taux annuel d’hospitalisations [p < 0,001]), sachant néanmoins que lle coût du programme de suivi renforcé se montait à un peu moins de 2 dollars par patient et par mois. La figure ci-dessous résume les différences en dollars p pour les principaux postes budgétaires (hospitalisations, admissions en service p d’urgence, soins hospitaliers ambulatoires, dépenses pharmaceutiques). Cette d éétude présente cependant quelques limites dues à la disparité des pathologies médicales ou chirurgicales que présentaient les participants, et à l’exclusion des m ssujets qui souffraient de pathologies lourdes telles que le Sida, l’insuffisance rénale terminale, les transplantations d’organes, ou les fasciites nécrosantes (pour n llesquelles les patients recevaient des prestations complémentaires), de sorte que cces résultats ne peuvent être extrapolés à la population générale. Figure. Différences entre le groupe de suivi habituel et le groupe de suivi renforcé concernant différents postes budgétaires. Différences portants sur les coûts mensuels moyens (dollars) Accident vasculaire cérébral 1,00 - 0,52 0,00 - 0,05 -1,00 -1,61 -2,00 -3,00 Hospitalisations Admissions en service d’urgence Soins hospitaliers ambulatoires Dépenses pharmaceutiques -4,00 -5,00 -6,00 z Les différences sont en faveur du groupe de suivi renforcé, sauf pour les dépenses pharmaceutiques qui ont légèrement augmenté dans ce groupe. - 6,04 -7,00 Postes budgétaires zWennberg DE, et al. A randomized trial of a telephone care-management strategy. N Engl J Med. 2010;363:1245-55. Medline Numéro 23 z1er décembre 2010 Risque coronarien Faut-il iinformer les patients ? Quel est l’intérêt d’informer les patients sur leur risque coronarien global ? La question a été abordée lors d’une revue systématique des articles en langue anglaise publiés entre 1980 et 2008. Au total, vingt études pertinentes ont été recensées dans les banques de données électroniques, dont dix-huit de qualité satisfaisante (y compris quatorze études comparatives randomisées). Il est apparu qu’une information, seule ou associée à un programme d’éducation, améliore la perception du risque par le patient et renforce probablement l’intention de commencer un traitement chez les sujets dont le risque est modéré à sévère. Cependant, les informations procurées à une seule reprise semblent inefficaces, et les effets à long terme d’un programme d’information ne sont pas évidents, et ils dépendent sans doute de l’intensité des interventions complémentaires. zSheridan SL, et al. The effect of giving global coronary risk information to adults: a systematic review. Arch Intern Med. 2010;170:230-9. Medline Informations écrites Les patients i savent-ils les lire et les comprendre ? Il est sûrement utile de donner aux patients des informations écrites sur leurs problèmes de santé, mais encore faut-il s’assurer qu’ils sont capables de les lire et de les comprendre. Une revue des articles en langue anglaise publiés entre 1969 et 2010 a recensé dix études prospectives pertinentes concernant des patients âgés d’au moins 18 ans. Trois études ont montré que le recours à plusieurs instruments évaluant la compréhension des patients est moyennement performant. Néanmoins, les autres études ont montré qu’il est possible de s’en faire rapidement une idée grâce à des questions à un seul item portant par exemple sur le degré de confiance des patients dans leur capacité de remplir des formulaires médicaux ou sur la nécessité de faire appel à une tierce personne pour leur lire les textes qui leur ont été remis. z Powers BJ, et al. Can this patient read and understand written health information? JAMA. 2010;304:7684. Medline Hypertension artérielle Comment améliorer le contrôle ? Le contrôle de la Pression Artérielle (PA) des patients hypertendus reste trop ssouvent inadéquat, ce qui a incité une équipe irlandaise à déterminer l’efficacité de diverses interventions visant à l’améliorer. Pour ce faire, elle a anallysé 72 Essais Comparatifs Randomisés (ECR) publiés après 1980 et figurant dans les banques de données électroniques Cochrane, Medline et Embase. Un vaste ECR, l’Hypertension Detection and Follow-Up study, a montré qu’un U système de suivi régulier associé à un traitement antihypertenseur intensif s permet de réduire à la fois les Pressions Artérielles Systolique (PAS) et Diasp tolique (PAD) et aussi de réduire de 1,4 % la mortalité globale à 5 ans (6,4 % t versus 7,8 %). Les effets d’autres types d’intervention sont variables : l’autosurv veillance v s’accompagne d’une réduction modérée de PAS et PAD, tandis que les l divers programmes d’éducation destinés aux patients ou au personnel de santé semblent incapables d’entraîner à eux seuls d’importantes diminutions s de la PA. Les interventions pilotées par les infirmières ou les pharmaciens semblent prometteuses, et il conviendrait sûrement de poursuivre leur évaluation. b zGlynn LG, et al. Interventions used to improve control of blood pressure in patients with hypertension. Cochrane Database Syst Rev. 2010;3:CD005182. Medline Insuffisance cardiaque Organisation des programmes d’éducation U revue méthodique de la littérature par voie électronique a cherché à saUne voir comment structurer les interventions éducatives destinées à améliorer v ll’aptitude des patients en insuffisance cardiaque à une autogestion des soins. Au total, 12 articles pertinents publiés entre 1966 et mai 2009 ont été recensés. A L’aptitude personnelle était le principal critère de jugement dans 7 études, et constituait un critère secondaire dans les 5 autres. Il est apparu que les interventions à court terme comme à long terme peuvent être efficaces ; en fait, les v preuves recueillies laissent à penser que l’intensité du programme d’éducation p (nombre et durée des séances) n’est pas seule en cause, mais que d’autres factteurs encore méconnus interviennent également. En pratique, les résultats de cette étude incitent à explorer diverses voies de recherche visant par exemple à définir les coûts des programmes d’éducation, leur flexibilité et leur capacité d’intégrer facilement les progrès récents, ou à y incorporer des activités éducattives permettant de promouvoir des modifications comportementales dans le cadre des interventions de soutien actuellement en usage. zYehle KS, Plake KS. Self-efficacy and educational interventions in heart failure: a review of the literature. J Cardiovasc Nurs. 2010;25:175-88. Medline Diabète de type 2 Impact des interventions “sur mesure” La prévention et la prise en charge de l’obésité reposent essentiellement sur des interventions visant à modifier les comportements liés à l’alimentation, ll’activité physique et la gestion du poids. Cette revue de la littérature effecttuée dans les banques de données électroniques a évalué l’impact des interventions de deuxième génération prodiguées individuellement et « sur mev ssure » par l’intermédiaire d’internet. La disparité des études n’a pas permis d’effectuer une méta-analyse formelle, mais il a été possible de réaliser une analyse multidisciplinaire de 23 études dont 21 essais comparatifs randomisés. La pratique d’interventions « sur mesure » s’est avérée plus efficace m ssur les habitudes alimentaires que sur l’activité physique – pour laquelle les rrésultats étaient mitigés – ou sur la gestion du poids. Cependant, les études analysées comportaient de possibles biais liés à une évaluation basée sur lles seules déclarations des patients, ou à l’absence de groupes témoins ne bénéficiant d’aucune intervention : il s’agit là de points dont il faudra tenir b compte dans la conception des prochaines études et la réalisation de futures méta-analyses. z Enwald HP, Huotari ML. Preventing the obesity epidemic by second generation tailored health communication: an interdisciplinary review. J Med Internet Res. 2010;12:e24. Medline Technologie Jean-François Thébaut - Pascal Wolff Transférer des documents vers iPhone ou iPad L’iPhone et l’iPad sont de merveilleux outils de communication et de présentation. L’utilisation d’un raccord vidéo permet également de projeter à l’aide d’un vidéoprojecteur divers documents de différents types : photo, pdf ou L es documents issus des iPad/Iphone sont liés aux applications. Cela rappellera sans doute des souvenirs aux utilisateurs du Macintosch des années 1980 ;-). Il faut donc user de subterfuges pour transférer ces fichiers. Trois solutions possibles 1. Adresser le document en pièce jointe d’un mail à un compte identifié sur la tablette ou l’iPhone. Un double clic suffira pour l’ouvrir dans un format supporté par votre appareil. 2. Utiliser une application dédiée à ce type de transfert comme Air Sharing. Cela nécessite un réseau wifi accessible concomitamment par les deux parties PC/Mac et iPhone/iPad, puis de créer dans votre navigateur l’adresse IP de l’application que vous trouverez dans le menu « aide », rubrique « Mac OS X en détail », l’échange de fichier se faisant alors par la page activée du navigateur. Il existe trois versions de cette application une simple à 2,39 €,une version dite « pro » à 5,49 € et une version compatible iPad à 7,99 €. présentation power-point ou keynote. Mais ces deux dispositifs n’ont pas d’espace interne de stockage indépendant permettant un transfert des documents par un simple copier/coller ou glisser/déposer. 3. Les versions 4 de l’iOS permettent une troisième solution qui paraît à ce jour la plus simple. Mais elle nécessite d’abord de connecter physiquement par câble le Mac et l’iphone/iPad et ensuite d’avoir téléchargé préalablement des applications dont les documents peuvent être importés comme par exemple Keynote, Page, Numbers, Quickoffice et Air Sharing sus-cité (liste bien sur non exhaustive). Q Lancer iTunes et connecter votre iPad ou iPhone. W Sélectionner son icône dans la colonne de gauche E Cliquer sur l’onglet « Apps » dans le bandeau menu et faite descendre la fenêtre par l’ascenseur jusqu’en bas. La liste des applications compatibles apparaît alors. Il suffit de sélectionner l’application correspondante, puis de rechercher et sélectionner le document à importer dans la fenêtre de dialogues habituelle et de cliquer sur « ajouter » Puis terminer par « synchroniser » pour importer dans l’iPhone ou l’iPad les documents chargés. ■ Air Sharing Mise à jour : 27 novembre 2010 Version : 2.4.4 (testé pour l’iOS4) Editeur : Avatron Software 2,39 € Remarque : Necessite un réseau Wifi 24 Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 Champagne Roland Sage 1990 51530 Chouilly R oland Sage est décédé il y a deux ans. C’était un ami, aussi ma proposition de célébrer, avec des bulles, les fêtes de fin d’année va être teintée de tristesse. A la tête d’une petite production à Chouilly, village emblématique de la Côte des Blancs, Roland Sage produisait exclusivement, en millésimé, du grand cru blanc de blanc de Chardonnay. Il a toujours refusé la publicité, l’inscription dans les guides œnologiques et, en fait, s’occupait peu du côté commercial de son entreprise, car il avait toujours entretenu un vaste réseau d’amitié lui permettant de vendre, sans difficulté, sa belle production, notamment dans le milieu médical. Avouons qu’il était efficacement aidé par son frère Roger, cadre d’un grand laboratoire pharmaceutique, avec lequel nombre de cardiologues maintenant un peu âgés avaient sympathisé, notamment en tant que co-organisateur avec le regretté Roger Wittlin, des dynamiques et exotiques séminaires d’échocardiographie dans les années 1980. Roger Sage ne manquait jamais d’amener à une époque, maintenant malheureuse- ment obsolète, où les relations avec l’industrie pharmaceutique étaient empreintes d’amitié et de convivialité, les flacons de son frère Roland lors de toute réunion médicale… La recette secrète des Maisons Sage L’élaboration du Champagne Roland Sage était parfaitement classique avec quelques particularités : outre la grande qualité des raisins des terroirs Grands Crus de la Côte des Blancs, Roland Sage pratiquait un remuage et un dégorgement manuels jusque dans les années 2000, et surtout il utilisait une liqueur de dosage selon une recette secrète des Maisons Sage – Champion permettant un brut faiblement dosé à 10 g/l. En outre, les millésimés vieillissaient plus de quatre ans dans ses belles caves crayeuses. Roland Sage était un bon vivant, un épicurien dans toute l’acception du terme et je le verrai toujours, lors du mariage de sa nièce, sabrer un nombre incroyable de ses très vieux flacons et, à chaque flûte, nous affirmer d’une lippe gourmande « ça, c’est du vin ! ». Ce Brut Sage 1990, malgré son âge ca canonique pour un Champagne, Et pourtant qu’est-ce que le p présente une corpulence étonnante e une vigueur primesautière. Les et Champagne ? Deux fois rien. Des b bulles s’égrènent toujours aussi bulles avec de la lumière autour. Mais n nombreuses et pétillantes que celles “ L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération quelle lumière ! D’une blondeur légère, d’un jeunot de quelques années. En bouche, déferlent des arômes d’agrumes citronnés, de fleur blanche, de noix fraîche, à peine teintés d’un léger nez d’oxydation, champignon et gibier. Roland Sage a certainement signé avec ce millésime magnifique, l’une de ses plus grandes réussites. Ce splendide flacon, malheureusement le dernier de ma cave, fut dégusté en apéritif lors d’une récente fête familiale, mais je regrette ne pas lui avoir offert un plat de prestige, tel un turbot au champagne ou un croustillant de bar au foie gras… Le Champagne Roland Sage a disparu depuis le décès de son propriétaire, mais son neveu, avec lequel il collaborait depuis de nombreuses années, garde sous le label Roland Champion, une qualité très proche, notamment pour les millésimés, de celle que Roland Sage avait atteinte et ses vins sont hautement recommandables. Par ailleurs, je vous rappelle l’excellent rapport qualité/prix du Margaine Spécial Club (voir Le Cardiologue 327) ou, si vous cherchez le haut de gamme, je vous conseille fortement le Billecart Salmon Brut réserve, élu meilleur Brut du monde par Decanter, qui honorera splendidement toutes vos fêtes. Roland, où que tu sois, nous continuerons à célébrer le culte de l’amitié grâce aux bulles de Champagne en ayant toujours une pensée pour toi… ■ légère… d’une transparence aérienne presque musicale. Un autre air de Mozart, peut-être celui de la Reine de la Nuit. Où ? Mais dans la « Flûte Enchantée. ” Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 Pierre-Jean Rémy 25 le coin des cardiologues œnophiles J. Helen le coup de cœur du cardiologue Christian Ziccarelli L’icône de la Trinité de l’Ancien Réalisée vers 1425-1427, il s’agit probablement de la plus célèbre icône religieuse, un des symboles de l’Orthodoxie russe. Marquant l’apogée de la peinture de la Haute-Moscovie, aussi bien que de toute la peinture russe ancienne, elle mérite une place majeure dans l’histoire de la peinture universelle. Un Iconographe de génie Au début du XVe siècle apparaît à Moscou un peintre de génie, reconnu comme tel par ses contemporains : Andrei Roublev (vers 1350/1360 – 1427/1430). On ne sait rien de ses origines, ni de son nom de famille. Andrei est son nom de moine et Roublev son surnom. On ne connaît ni la date, ni lieu exact de sa naissance (sans doute proche de Moscou). Deux de ses œuvres nous sont parvenues : les peintures de la cathédrale de la Dormition de la ville de Vladimir (1408) et l’icône de la Trinité de l’Ancien Testament du monastère de la Trinité Saint Serge. Quoique nous n’ayons aucune preuve qu’il ait été son élève, on le considère parfois comme le « continuateur » de Théophane le Grec. Sa vie et son œuvre sont liées à l’école de Moscou. « Si l’on ne peut parler d’un art serein, son climat lumineux et accueillant laisse place à une certaine mélancolie et à une certaine fragilité ». « La joie d’une pieuse tristesse », cette expression d’un contemporain exprime à la perfection cet aspect de l’œuvre de Roublev. tie intégrante de l’iconostase, elles aident le pratiquant à comprendre le sens des différents moments de la liturgie, la logique de l’office, les liens entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Avant de peindre, les artistes se préparent par une méditation marquant le passage de l’art à l’art sacré, comme le prêtre l’iconographe est l’interprète de Dieu. « Tout commence par la lecture de la Bible et de la vie des Saints, par le jeûne et la prière. Le peintre doit être humble, doux, respectueux, pieux, silencieux, il lui est interdit de rire, d’être mécontent, envieux, de s’enivrer, voler, tuer, il doit garder l’âme et le corps pur, vivre dans la crainte de Dieu…. » (Concile des Cent Chapitres, Moscou 1551) Une réalisation technique minutieuse Le maître utilisait une planche de tilleul ou de peuplier, mais aussi du cyprès ou de l’olivier (Grèce) ou du pin et du sapin (Russie du Nord). La surface plane est creusée légèrement en retrait (kovtcheg). Au dos on mettait des cales ou des lattes encastrées dans l’épaisseur de la planche pour l’empêcher de se déformer. On la couvrait ensuite d’une toile de lin pour la consolider. Il appliquait ensuite une dizaine de fines couches de fond blanc (levkas) à base de colle de poisson ou d’animaux, puis la surface était polie. L’artiste traçait un dessin préparatoire (ocre jaune) à l’aide d’un fin pinceau (souvent gravé à la pointe sèche : graphia). Suivaient les couches de peinture à la détrempe en utilisant des couleurs minérales et organiques (blanc de plomb pour le blanc, combustion de charbon de bois pour le noir...). Afin d’obtenir des nuances, les pigments étaient mélangés, entre autres du blanc de céruse et de la suie ajoutés. L’artiste procédait par « clarification progressive » : en traitant un visage l’artiste le recouvre d’abord d’un ton sombre, puis il met par dessus une teinte plus claire obtenue par l’addition au mélange précédent d’une certaine quantité d’ocre jaune, c’est-à-dire de lumière. Il répétait plusieurs fois cette superposition de tons de plus en plus illuminés… Enfin il versait par dessus l’olifa chaude, un vernis préparé en chauffant de l’huile de lin et en y ajoutant des poudres (résines) qui servaient de siccatif. Les icônes les plus vénérées sont recouvertes par une « riza » (plaque d’argent incrustée de pierres précieuses), ne laissant à découvert que La cathédrale de la Dormition de la ville de Vladimir L’icône, une image sacrée Le terme d’icône vient du grec EIKON qui signifie image, ressemblance. Les plus anciennes seraient datées du Ve siècle de notre ère (Monastère Sainte-Catherine du Sinaï). Les origines de la peinture d’icône en Russie remontent à l’an 988, quand le prince Vladimir de Kiev adopta la foi chrétienne. L’icône joue un grand rôle dans la liturgie orthodoxe, les théologiens estiment qu’elle a un contenu symbolique, sacré. Elle est un moyen utile pour permettre au fidèle de s’élever à la contemplation de Dieu (un intermédiaire entre l’homme et Dieu). Par26 Le L e Car Cardiologue C Ca ardio ar diio d iolog llo ogue og ue 337 33 3 37 37 – D Déc Dé Décembre éce éc emb em mb m bre re 2010 20 201 2 01 0 10 L’icône de la Trinité de Roublev les visages, confirmant leur force divine et leur sainteté. La Trinité de l’Ancien Testament, parti pris antifilioquiste, manifeste iconophile Que voit l’observateur ? Une image possédant des caractéristiques plastiques, mais aussi un objet nourri de références culturelles et placé dans un contexte liturgique spécifique (l’icône a été peinte lors de la reconstruction de la laure de la Trinité St Serge, en vue de figurer sur l’iconostase de la basilique dédiée à la Trinité) Sans entrer dans le détail de l’analyse plastique, l’icône est obtenue en fait par la superposition d’un carré dans lequel s’inscrit un cercle (invisible mais clairement exprimé, symbole du ciel, Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 du divin) et une bande supérieure horizontale linéaire (espace terrestre). La ligne ondulée des ailes crée à la fois plastiquement et figurativement une zone intermédiaire transitoire où s’inscrit le visage de la figure centrale. Les trois anges, conformément à la coutume de la Russie Médiévale, symbolisent la Sainte Trinité (Père, Fils et Saint-Esprit), tels qu’ils sont apparus, selon un récit de la Genèse, à Abraham et Sarah. L’ange du centre, dont le visage se situe entre la temporalité terrestre et le paradigme du salut, hors du temps divin, est conforme à la figuration du Christ, à la fois fils de l’homme et fils de Dieu, envoyé sur terre pour sauver les hommes. La position centrale de la coupe, concrète préfiguration de l’Eucharistie, dessinant avec le visage et l’arbre un axe vertical très marqué renforce cette attribution. L’arbre figuré derrière l’ange du milieu indique que l’action se déroule à l’ombre du chêne de Mambré. Le Rocher rappelle le Sacrifice d’Isaac. Au loin, on perçoit un bâtiment avec colonnes, la demeure du Patriarche ? Un temple ? La Jérusalem Céleste ? Chaque ange est vêtu de couleur différente, la couleur bleue commune aux trois anges a comme signification symbolique la marque du divin. L’ange central ajoute au bleu la couleur pourpre, qui est celle du sacrifice, du fils crucifié. Le personnage de droite ajoute au bleu la couleur verte, couleur de la vie et de la grâce vivifiante, celle du souffle de l’Esprit. Enfin le personnage de gauche est habillé de bleu et d’une couleur irisée difficilement définissable, symbole du mystère et de l’insondable de l’invisibilité du Père. A cette symbolique des couleurs, s’ajoute une symbolique des gestes et des vêtements, le Fils notamment a une main sur la table, symbole de l’incarnation, les deux doigts écartés en signe de sacrifice, et porte l’entre manche du messager. Le fils et l’Esprit ont le visage incliné dans la direction du Père. Toutefois c’est l’impression générale de ressemblance qui domine. « Ceci est conforme avec la doctrine de la Trinité renvoyant en même temps à la diversité (trois personnes) et à l’unité (un seul Dieu). Pour Roublev l’unité de Dieu et l’unité des personnages de la Trinité sont la même unité, cette ressemblance et cette autonomie respective des trois anges sont caractéristiques d’un parti pris antifilioquiste et rendent compte d’une théologie proprement orientale de la Trinité ». Le Christ, par sa double nature humaine et divine, participe à l’histoire du monde, fondement pour les iconophiles de la possibilité des images saintes (au XVe, un courant désigné sous le nom de « judaïsant » relance la question de leurs représentations). « L’icône de la Trinité de Roublev sera perçue comme un véritable manifeste contre l’iconoclasme, d’autant que la Trinité ne se justifie que par l’incarnation et son rôle dans le salut des hommes ». ■ [1] Histoire de l’art Russe des origines à la fin du XVIIe siècle. Michel Alpatov. Flammarion 1975 [2] Les Icônes russes. Irina Soloviova et coll. Softcover édition (printed and bound in Russia) [3] Lecture de la Trinité d’Andrei Roublev. Jean Marie Floch, Jérôme Collin. Formes sémiotiques. 27 le coup de cœur du cardiologue n Testament d’Andrei Roublev Maurice Hildesheim Médiator® : points d’actualité Le Médiator®, retiré du marché le 30/11/2009 suite à l’évaluation de données établissant le risque d’atteintes valvulaires, se retrouve en cette fin 2010 au cœur de l’actualité. 1°) Communiqués de l’AFSSAPS du 16 novembre 2010 Lorsque les fenfluramines (isoméride et ponderal) ont été retirées du marché, il n’y avait, pour le Médiator® aucune donnée comparable en termes d’HTAP ou de valvulopathie. En revanche la présence d’un métabolite commun a généré, pour le Médiator®, un suivi de pharmacovigilance mis en place en 1998 lié à la possibilité de risque d’HTAP qui n’a, à ce jour, pas été identifié. Le premier cas d’insuffisance mitrale rapporté au Médiator® a été identifié en 2006, un deuxième en 2008 qui ont justifié une actualisation du bilan de pharmacovigilance : c’est ainsi que, à la date de novembre 2009, l’identification de 42 cas de valvulopathies, dont 15 opérées, a justifié la suspension des AMM du Médiator® et la réalisation par la CNAMTS d’une étude complémentaire sur le produit. 2°) Comme il a été rappelé récemment : l’AMM des génériques du Médiator® a été octroyée deux mois seulement avant le retrait du produit, ce qui illustre l’absence de données négatives avérées de pharmacovigilance avant cette date ; ■ l’AFSSAPS n’a déclenché aucun signal d’alerte de valvulopathie de pharmacovigilance avant la fin 2008 ; ■ les chiffres annoncés dans les médias résultent de rapprochements statistiques qui ne concordent pas avec ceux relatés dans le suivi de pharmacovigilance du médicament ; ■ le Médiator® n’a jamais été disponible sur le marché américain et son retrait d’Espagne et d’Italie provient de l’absence de demande de renouvellement d’AMM par le laboratoire en raison du faible nombre de patients traités ; ■ l’étude REGULATE, mise en place à l’initiative du groupe Servier, seule étude contrôlée à ce jour, a porté sur 847 patients diabétiques dont 51 % présentaient des anomalies valvulaires organiques préexistantes ; l’étude, dont le dernier patient a été inclus en 2009, a montré une différence significative dans l’aggravation de ces anomalies, ce qui a contribué au signal d’alarme qui a entraîné le retrait de l’AMM. ■ 3°) En pratique Pour l’AFSSAPS « le risque de développer une complication valvulaire apparaît principalement dans les deux premières années d’utilisation, persiste deux ans après l’arrêt et devient très faible au-delà. L’agence recommande aux patients qui ont consommé le produit depuis 2006 de consulter leur médecin traitant. » C’est au médecin traitant s’il constate des signes évocateurs de valvulopathie qu’il appartient d’adresser son patient au cardiologue qui jugera de l’utilité d’une échocardiographie. Lancement du Bipreterax® 10/2,5 mg Avec la mise à disposition de ce nouveau dosage du Bipreterax® contenant 10 mg de Coversyl® et 2,5 mg d’indapamide, le laboratoire Servier renforce la gamme Preterax® sur le plan de l’efficacité tensionnelle et sur le plan de la protection cardiovasculaire, permettant d’optimiser le contrôle tensionnel encore insuffisant d’après toutes les études d’observation. Une série d’études dans différents domaines apporte les preuves de la réduction de la morbimortalité au-delà de la réduction des chiffres tensionnels par le Bipreterax®. L’étude PROGRESS (2001) a montré que le Bipreterax® 10/2,5 mg 28 versus placebo chez des sujets hypertendus ou non, ayant des antécédents d’AVC/AIT, sous traitement conventionnel, diminuait la pression artérielle de 12/5 mmHg, et réduisait le risque d’AVC de 43 %, avec un bénéfice identique chez les sujets hypertendus ou non hypertendus. L’étude ADVANCE (2007) dans une population d’hypertendus diabétiques, traités par Bipreterax® 2,5/0,625 mg, puis après 3 mois par Bipreterax® 5/1,25 mg versus placebo et sous traitement conventionnel, a montré une réduction supplémentaire des chiffres tensionnels de 5,6/2,2 mmHg, une diminution des événements cardiovasculaires de 9 % (p = 0,04), une réduction de la mortalité cardiovasculaire de 18 % (p = 0,03), et une réduction de la mortalité globale de 14 % (p = 0,03). L’étude HYVET (2008) a montré que le traitement chez des hypertendus (PAS ≥ 160 mmHg) âgés de 80 ans ou plus par indapamide 1,5 mg associé au Coversyl® si besoin (2,5 - 5 mg) pour obtenir l’objectif tensionnel de 150/80 mmHg obtenait une réduction tensionnelle moyenne de 15/6,1 mmHg, une tendance à la réduction du critère principal de réduction des AVC fatals ou non de 30 % (p = 0,06), et des réductions significatives de la mortalité cardiovasculaire, de la mortalité toutes causes, et une réduction très significative de l’incidence de l’insuffisance cardiaque. Enfin, chez des sujets hypertendus à haut risque, les études rétrospectives PICXEL (hypertendus avec HVG) et PREMIER (hypertendus avec néphropathie diabétique), le Bipreterax® 10/2,5 mg, versus l’énalapril 10 à 40 mg, a montré une meilleure protection des organes-cibles avec une réduction significative de l’HVG et de l’albuminurie indépendante de la baisse des chiffres tensionnels, avec une tolérance clinique et biologique remarquables. Le Bipreterax® 10/2,5 mg offre au total une meilleure efficacité pour les sujets hypertendus nécessitant un traitement renforcé, et en substitution chez les patients déjà contrôlés par le périndopril et l’indapamide pris simultanément aux mêmes posologies. ■ Conférence de Presse du 29 octobre 2010 du laboratoire Servier, avec la participation de J-J. Mourad (Bobigny). Fibrillation auriculaire Sanofi-aventis annonce un partenariat avec un nouveau consortium européen de recherche Le consortium obtient une subvention de 5 ans de l’Union européenne pour mener des recherches sur la fibrillation auriculaire. Sanofi-aventis annonce aujourd’hui son partenariat avec un nouveau consortium de recherche pluridisciplinaire baptisé « European Network for Translational Research in Atrial Fibrillation » (EUTRAF), qui vient d’obtenir une subvention de 12 millions d’euros pour la conduite de recherches sur la Fibrillation Auriculaire (FA). Ce consortium européen est sur le point de lancer un projet de 5 ans dans le but de mener des recherches interactives faisant appel à un large groupe experts spécialisés dans la recherche, au nombre desquels figure sanofi-aventis, pour améliorer la prise en charge de la FA, son diagnostic, sa prévention et son traitement. L’EUTRAF est une structure matricielle organisée en domaines de recherche et d’expertise dont les membres possèdent des compétences technologiques et scientifiques étendues et complémentaires. Cette structure permettra d’optimiser la production de connaissances scientifiques au travers de l’ensemble du consortium. Le consortium EUTRAF, mené par le Professeur John Camm de St-George’s University of London (Royaume-Uni), réunit 18 partenaires : ■ St George’s University of London (Royaume-Uni), ■ Université de Maastricht (Pays-Bas), Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ Université Pierre Marie Curie - Paris 6 (France), Technische Universitat Dresden - (Dresde, Allemagne), Université de Medecine de Graz (Autriche), Medical Information Technology Solutions (Turquie), Université d’Oxford (Royaume-Uni), UK Health & Environment Research Institute (Royaume-Uni), Centre Hospitalier Universitaire - Bordeaux (France), Westfalische Wilhelms – Université de Berne (Suisse), Universitat Münster - (Munster, Allemagne), Hôpital universitaire de Magdebourg (Allemagne), Sanofi-aventis Deutschland GmbH (Allemagne), Osypka AG (Allemagne), Xention Ltd (Royaume-Uni), les nouvelles de l’industrie ■ Ruprecht-Karls Universitat - Heidelberg (Heidelberg, Allemagne), Philipps Universitat - Marburg (Marbourg, Allemagne), ■ Ernst-Moritz-Arndt Universitat - Greifswald (Greifswald, Allemagne) Sanofi-aventis sera responsable de l’exploitation du projet. Les questions d’exploitation proprement dites seront coordonnées par le comité de pilotage du projet formé d’un coordonnateur, de responsables techniques, du responsable du consortium et du responsable de l’exploitation. Les décisions du comité seront appuyées par un conseil d’administration formé d’un représentant de chacun des établissements participants. Sanofi-aventis aura aussi la responsabilité d’apporter au projet son expertise scientifique, et notamment de nouvelles molécules candidates. ■ ■ ■ Communiqué de Presse, le 10 novembre 2010 L’UFCV et vos associations locorégionales, en partenariat avec le Collège des Cardiologues d’Ile-de-France, vous proposent vos sessions de formation. Récapitulatif des conditions séminaires FPC-OGC - Un tthème hème hè me - uunn jo jour ur : U thèm èmee se sera ra ttraité raititéé pa ra parr jo jour urné néee de sséminaire émin ém inai aire re ; Unn th thème journée l’inscription sur deux jours vous permet donc d’aborder deux thèmes différents. - Crédits de FMC : 8 crédits par journée soit 16 crédits pour deux jours. - Indemnisation : Spécialistes : 1 jour = 345 euros (15 Cs) – 2 jours = 690 euros (30 Cs) – Généralistes : 1 jour = 330 euros (15 C) – 2 jours = 660 euros (30 C). - Frais de déplacement et d’hôtellerie pris en charge à hauteur de 100 euros maximum si votre cabinet médical est distant de plus de 150 km et SEULEMENT pour l’inscription aux deux journées consécutives (envoi de justificatifs originaux obligatoires). - Possibilité de remplacement. Thèmes FPC-OGC 2011 41 thèmes agréés par l’OGC pour 2011 dont 6 nouveaux thèmes - Antiagrégants plaquettaires en pathologie coronaire hors syndromes coronaires aigus - Bilan d’une HTA résistante ou secondaire - Cardiopathies congénitales de l’adulte - Cardiopathies et grossesses - Cardiopathies et pathologies rh rhumatismales NO - Cœur et dysfonction érectilee UVEAU - Cœur et voyages - Dépistage et suivi de l’insuffisance coronaire stable bl N - ECG d’effort et mesure de la VO2 en cardiologiee OUVEAU - Echocardiographie 1 : valvulopathies aortiques - Echocardiographie 2 : insuffisance mitrale et prothèses valvulaires - Echocardiographie 3 : fonction VG et insuffisance cardiaque - Echocardiographie 4 : sources cardiaques d’embolie et fibrillation auriculaire - Echocardiographie 5 : pathologie coronaire - Echocardiographie 6 : cœur droit et péricarde - Echocardiographie 7 : HVG/cardiomyopathies hypertrophiques et restrictives Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 - Echocardiographie 8 : échocardiographie en réanimation, chirurgie et cathétérisme interventionnel - Explorations non invasives à visée coronaire - Identification et prise en charge des complications spécifiques après IDM - Imagerie en coupe dans les pathologies cardiaques et des gros vaisseaux - Ischémie silencieuse chez le diabétique de type 2 - Le diabète de type II à haut risque cardiovasculaire - Maladie veineuse thromboembolique om N - Pathologie de l’aortee OUVEAU - Pathologie iatrogène médicamenteuse chez le sujet âgé en cardiologie édic - Pathologies cardiovasculaires et syndrome d’apnée hypopnée obstruciov NO tive du sommeill UVEAU - Péricardites et endocardites infectieuses ar - Prescription de l’activité physique dans les pathologies cardiovasculaires - Prescription des statines - Prévention du risque cardiovasculaire en chirurgie non cardiaque - Prévention secondaire après infarctus du myocarde non compliqué - Prise en charge ambulatoire de l’insuffisant cardiaque par le cardiologue - Prise en charge cardiologique ambulatoire de l’insuffisant cardiaque âgé - Prise en cha charge de l’artériopathie chronique oblitérante des membres NO inférieurss UVEAU - Prise en chargee de l’HTA essentielle du sujet adulte - Prise en charge des tachycardies supra-ventriculaires - Prise en charge des troubles du rythme ventriculaire - Prise en charge d’un patient sous antivitamines K - Sténoses carotidiennes et prévention des accidents vasculaires cérébraux - Suivi ambulatoire des patients porteurs d’un stimulateur ou d’un défibrillateur cardiaque simple ou double chambre NOU - Télémédecine un nouvel enjeu pour les professionnels de santéé VEAU Les dates des sessions vous sont communiquées sur le site de l’UFCV www.ufcv.org 29 les petites annonces Associations et cessions AC-337-1 - LES SABLES D’OLONNE (85). Cardiologue avec très grosse clientèle cherche associé. Plateau technique non invasif complet. Possibilité temps partiel hospitalier. Tél 06 03 01 11 67. AC-337-2 HAUTE MARNE (52). Cabinet secteur 2 bien situé, informatisé, SMC 2 cardiologues, cherche remplaçant et successeur pour 2011 – clientèle importante, ttes techniques non invasives, bilan pré-op et EE dans clinique chirurgicale (contrat d’exclusivité), possibilité activité hospitalière, conditions de reprise raisonnables. Tél 06 87 94 72 22. AC-336-1 - BOUCHES DU RHÔNE (13). Cardiologue cherche successeur, retraite printemps 2012. SCM 3 cardios. Centre médical pluridisciplinaire informatisé. Toutes investigations. Pas de garde. Tél 06 86 49 08 02. AC-333-2 - LE MANS (72). Groupe de 14 cardiologues, exercice en SELARL, cherche 2 associés compétents en techniques non invasives avec possibilité temps partiel et cardiologie pédiatrique. Tél 06 66 42 53 83. Accès en polyclinique de 270 lits comme les associés. Tél 06 07 36 34 28 ou 04 76 54 77 64 (heures de travail). AC-335-1 - GRENOBLE (38). Cause maladie cession de clientèle gratuite dans cabinet de cardiologie dans groupe de 5 cardiologues, cession par vente de 1/5 des parts de la SCI ou location mensuelle à la SCI. Possibilité d’activités et d’hospitalisations en clinique de 270 lits avec 1 garde de cardiologie non invasive tous les 10 jours. Tél 06 07 36 34 28 ou 04 76 54 77 64 (heures de travail). AC-335-4 - NORD. Cardiologue libéral, toutes techniques non invasives, cherche successeur cause retraite en 2011. Tél 03 268 64 22 29. AC-335-2 - OUEST Ville universitaire. 2 cardiologues cherchent successeurs cause retraite 211. Cabinet proche CHU. Clinique CV interventionnelle. Tél : 06 09 67 40 56. AC-335-3 - GRENOBLE (38). Recherche angéiologue (ou cardiologue) dans une association de 5 cardiologues en SC pour compléter les investigations cardiovasculaires. Pas de cession de clientèle. Accès dans la SCI par achat de 1/5 des parts de la SCI (1/5 des murs). Immeuble partiellement médicalisé (gynécos, dentistes, kinés). Recherche remplaçant(e) RR-334-1 - Région parisienne nord-est. Cardiologue libéral, toutes techniques non invasives, recherche remplaçant pour jours réguliers et vacances. Tél 06 07 12 58 43 Vente matériel VM-337-1 Cause retraite cède Echo G E Vivid 3 de 2002, avec soft neuf déc 2008 (VTI), sonde cœur 3 S neuve déc 2008, sonde vasculaire barrette 7.5 jamais servi,pedoff,2 repro NB et Couleur. Pour le prix, factures disponibles, 12 k€. Diasys Integra avec batterie neuve offert en sus. Tél 06 20 55 16 46. Situé dans un environnement exceptionnel à quelques minutes à pied de la station de métro Pont de Neuilly (ligne N°1) Centre Hospitalier de Courbevoie t/FVJMMZTVS4FJOF Contacter, pour plus d’information : Dr G. Pochmalicki – chef de Pôle Tél.: 01 40 88 63 43 [email protected] Service de Spécialités Médicales Hôpital de Neuilly-sur-Seine 36 Bd du Général Leclerc 92205 Neuilly-sur-Seine Le Centre hospitalier Courbevoie-Neuilly-sur-Seine, en plein essor, recherche pour son Pôle de Spécialités Médicales pour compléter son équipe un Cardiologue à temps plein (Assistant ou PH) Poste disponible immédiatement Service dynamique de 45 lits et 6 lits d’USC. Plateau technique non invasif complet : (ETT, ETO, Stress, EE, MAPA, Holter ECG, Scanner 64 barrettes, IRM, etc.). Possibilité d’activité libérale statutaire pour les PH ✃ Je souhaite m’abonner à la revue Le Cardiologue ❍ Prix spécial adhérents au syndicat, à jour de cotisation : 40 € (Joindre un justificatif d’adhésion à votre réglement) ❍ Tarifs normaux : France : 80 € ❍ CEE hors France : 100 € ❍ Tout autre pays : 275 € Le chèque doit être établi à l’ordre de Cardiologue Presse Nom ................................................................................................................... Prénom....................................................................................................................................... Votre cachet 332 – 05/2010 et/ou Société.......................................................................................................................................................................................................................................................... Adresse.......................................................................................................................................................................................................................................................................... ................................................................................................................................................................................................................................................................................................... E-mail................................................................................................................@ ....................................................................................................................................................... 30 Le Cardiologue 337 – Décembre 2010 les petites annonces En alternance et en complément de la revue Le Cardiologue, Cardionews est une lettre socioprofessionnelle envoyée par email. Véritable espace de communication avec des interviews régulières de présidents de régions, Cardionews offre également une revue de presse, des chroniques politiques, professionnelles ou syndicales, un baromètre de personnalités, etc. POUR VOUS ABONNER Communiquez votre adresse mail au Syndicat : [email protected] Vous êtes intéressé par une petite annonce ? Les petites annonces du Cardiologue sont réservées aux cardiologues à titre personnel. Elles sont offertes pour trois passages maximum aux cardiologues abonnés ou adhérents au SNSMCV à jour de cotisation, sous réserve qu’elles n’aient pas un caractère commercial. Pour les SCM, sociétés commerciales, cliniques ou établissements, les rubriques annonces classées, offres d’emploi, formation, immobilier, sont facturées sur devis. Non-adhérent Non-abonné Adhérent Abonné Nous ne pouvons en aucun cas vous communiquer l’adresse des confrères. Nous serions, par ailleurs, reconnaissants à tous les médecins de bien vouloir répondre aux lettres qui leur sont adressées, même si l’affaire a déjà été conclue. ✃ Merci de bien vouloir rédiger une lettre pour chaque annonce vous intéressant (sans oublier de la mettre sous enveloppe cachetée sur laquelle vous indiquez le numéro de référence), adresser vos réponses au « Service Petites Annonces ». Il est aussi possible de joindre directement l’auteur de l’annonce grâce au contact précisé. Une ligne = 30 caractères (signes et espaces) Nom................................................................................................................... Prénom........................................................................................................... ............................................................................... Vos petites nt annonces doive avant ir en rv pa us no pour le 20 du mois le n tio ru pa e un mois suivant Adresse ............................................................................................................................................................................................................................................. ............................................................................... Forfait jusqu’à 6 lignes ❍ Je suis abonné/adhérent I_____________________I 80 € TTC Offert Mon numéro d’abonnée/adhérent La ligne supplémentaire ❍ Je joins un chèque de I_______I euros à l’ordre de Cardiologue rdiologue Presse. 18 € TTC Offert ❍ Je désire une facture. Domiciliation à la revue 40 € TTC 40 € TTC Encadré de l’annonce Coupon à renvoyer à Le Cardiologue – 13 rue Niepce - 75014 Paris 40 € TTC 337 – Décembre 40 € TTC 2010 Le Cardiologue 31 H TA* E S S E N T I E L L E 2 NOUVEAUX DOSAGES I RÉSULTATS CoOLMETEC® 20 mg/12,5 mg, 20 mg/25 mg, 40 mg/12,5 mg et 40 mg/25 mg, comprimés pelliculés. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE*. Olmésartan médoxomil 20 mg et hydrochlorothiazide 12,50 mg ou olmésartan médoxomil 20 mg et hydrochlorothiazide 25 mg ou olmésartan médoxomil 40 mg et hydrochlorothiazide 12,50 mg ou olmésartan médoxomil 40 mg et hydrochlorothiazide 25 mg par cp. Excipient à effet notoire : lactose monohydraté. DONNEES CLINIQUES*. Indications thérapeutiques. Traitement de l’hypertension artérielle essentielle. CoOLMETEC® 20 mg/12,5 mg et 20 mg/25 mg sont des associations fixes indiquées chez des patients dont la pression artérielle n’est pas suffisamment contrôlée par olmésartan médoxomil seul. CoOLMETEC® 40 mg/12,5 mg et 40 mg/25 mg sont des associations fixes indiquées chez des patients dont la pression artérielle n’est pas suffisamment contrôlée par 40 mg d’olmésartan médoxomil seul. Posologie et mode d’administration*. Adultes. Un comprimé par jour. CoOLMETEC® 20 mg/12,5 mg et 20 mg/25 mg : utiliser chez des patients dont la pression artérielle n’est pas suffisamment contrôlée par 20 mg d’olmésartan médoxomil seul. Adaptation progressive des doses recommandée : CoOLMETEC® 20 mg/12,5 mg chez des patients dont la pression artérielle n’est pas suffisamment contrôlée par 20 mg d’olmésartan médoxomil, CoOLMETEC® 20 mg/25 mg chez des patients dont la pression artérielle n’est pas suffisamment contrôlée par CoOLMETEC® 20 mg/12,5 mg. CoOLMETEC® 40 mg/12,5 mg : patients dont la pression artérielle n’est pas suffisamment contrôlée par 40 mg d’olmésartan médoxomil seul. CoOLMETEC® 40 mg/25 mg : patients dont la pression artérielle n’est pas suffisamment contrôlée par CoOLMETEC® 40 mg/12,5 mg. Sujets âgés (65 ans et plus). Insuffisance rénale. Insuffisance hépatique. Enfants et adolescents. Contre-indications. Hypersensibilité à l’une des substances actives, à l’un des excipients ou à d’autres substances dérivées des sulfamides (l’hydrochlorothiazide étant une substance dérivée des sulfamides). Hypokaliémie réfractaire, hypercalcémie, hyponatrémie et hyperuricémie symptomatique. Cholestase et obstruction des voies biliaires. 2ème et 3ème trimestres de la grossesse. CoOLMETEC® 20 mg/12,5 mg et 20 mg/25 mg. Insuffisance rénale sévère (ClCr < 30 ml/min). Insuffisance hépatique sévère. CoOLMETEC® 40 mg/12,5 mg. Insuffisance rénale. Insuffisance hépatique modérée à sévère. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi*. Hypovolémie. Autres affections liées à la stimulation du système rénine-angiotensine-aldostérone. Hypertension rénovasculaire. Insuffisance rénale et transplantation rénale. Insuffisance hépatique. Sténose des valves aortique et mitrale, cardiomyopathie hypertrophique obstructive. Hyperaldostéronisme primaire. Effets métaboliques ou endocriniens. Déséquilibre hydro-électrolytique. Lithium. Différences ethniques. Test antidopage. Grossesse. Autres précautions. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions*. Associations déconseillées. Lithium. Médicaments modifiant la kaliémie. Grossesse et allaitement*. Grossesse. 1er trimestre : utilisation déconseillée. 2ème et 3ème trimestres : utilisation contre-indiquée. L’utilisation des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II est déconseillée au 1er trimestre de la grossesse. L’utilisation des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II est contre-indiquée aux 2ème et 3ème trimestres de la grossesse. Allaitement. Utilisation déconseillée. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines*. Effets indésirables*. CoOLMETEC® 20 mg/12,5 mg et 20 mg/25 mg. Evénement indésirable le plus fréquent : sensations vertigineuses (2,6% sous olmésartan médoxomil/hydrochlorothiazide et 1,3% sous placebo). CoOLMETEC® 40 mg/12,5 mg et 40 mg/25 mg. Evénements indésirables fréquents : sensations vertigineuses, céphalées, fatigue, asthénie, œdème périphérique, douleurs thoraciques. Surdosage*. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES*. Propriétés pharmacodynamiques*. Antagonistes de l’angiotensine II et diurétiques, code ATC : C09DA08. Propriétés pharmacocinétiques*. Données de sécurité préclinique*. DONNEES PHARMACEUTIQUES*. Durée de conservation. Nature et contenu de l’emballage extérieur. NUMEROS D’AMM. CoOLMETEC® 20 mg/12,5 mg. 372 210-7 : 30 comprimés. 372 211-3 : 90 comprimés. CoOLMETEC® 20 mg/25 mg. 372 213-6 : 30 comprimés. 372 214-2 : 90 comprimés. CoOLMETEC® 40 mg/12,5 mg. 34009 350 245 2 7 : 30 comprimés. 34009 350 246 9 5 : 90 comprimés. CoOLMETEC® 40 mg/25 mg. 34009 350 247 5 6 : 30 comprimés. 34009 350 248 1 7 : 90 comprimés. DATE DE PREMIERE AUTORISATION. CoOLMETEC® 20 mg/12,5 mg et 20 mg/25 mg. 8 février 2006. CoOLMETEC® 40 mg/12,5 mg et 40 mg/25 mg. 10 mars 2010. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE. CoOLMETEC® 20 mg/12,5 mg et 20 mg/25 mg. 24 décembre 2009. CoOLMETEC® 40 mg/12,5 mg. 21 avril 2010. CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE. Liste I. PRIX. CoOLMETEC® 20 mg/12,5 mg et 20 mg/25 mg. 22,37 € (30 cp). CTJ : 0,75 € - 58,30 € (90 cp). CTJ : 0,65 €. Remb. Séc. Soc. à 65%. Agréé Coll. CoOLMETEC® 40 mg/12,5 mg et 40 mg/25 mg. 22,74 € (30 cp). CTJ : 0,76 €. - 59,16 € (90 cp). CTJ : 0,66 €. Remb Séc Soc à 65%. Agréé Coll. TITULAIRE DE L’AMM/EXPLOITANT. DAIICHI SANKYO FRANCE SAS – 1, rue Eugène et Armand Peugeot – 92500 Rueil-Malmaison – Tél. : 01 55 62 14 60. *Pour une information complète, consulter le site Internet de l’Afssaps (http://www.afssaps.fr/). CoOML/MLA/092010bis - CoOLM/10/142/AP - Date de diffusion : septembre 2010 * Hypertension Artérielle