Tague ton prénom
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Tague ton prénom Fiche technique Graffiti Histoire Le graffiti tel qu’on le connaît apparaît à la fin des années 1960. Mais les hommes écrivent ou dessinent sur les murs depuis des siècles. Contrairement au graffeurs modernes, il s’agit de pratiques isolées. Mais tous ont au moins en commun ceci : les murs sont pour eux de grandes pages plus ou moins blanches, leur permettant d’exprimer ce qu’ils peuvent ou ne veulent pas dire ailleurs… Le mot graffiti a des origines multiples. En grec, graphein signifie dessiner, et en latin, graffiare veut dire griffer. Le graffiti (dans le sens de traces laissées clandestinement sur les murs) est d’ailleurs une pratique très ancienne qui était courante déjà dans l’antiquité, à Pompéi notamment. Artistes Taki est le premier tagueur à être médiatisé, en 1971, le New York Times lui consacre un article intitulé « Taki 183 lance une nouvelle mode ». Contrairement à la plupart des autres tagueurs, qui restent plutôt cantonnés dans leur quartier. Taki traverse toute la ville. Il est coursier et emprunte régulièrement les transports en commun. C’est ce qui lui permet de laisser sa marque partout sur son passage. Avec l’article c’est le début d’une compétition entre les ados et une course vers la célébrité, ils s’inventent un pseudo. Comme les rues de New York portent un numéro, ils ajoutent souvent le leur à la suite de leur pseudo : Barbara 62, Stay High 149, Trease 158, Cliff 159. Julio 204 fut le premier à avoir l’idée d’associer le numéro de sa rue au pseudo, c’est un moyen d’affirmer son origine géographique quand on va taguer loin de chez soi. Keith Haring, artiste graffeur en 1980 est passé des couloirs du métro au musée. L’histoire du graffiti est un peu comme un grand mur tagué, recouvert de centaines de traces, plus ou moins grandes, superposées ou effacées par le temps, et en perpétuel changement. Ce n’est pas facile d’en résumer les grandes lignes. Pour mieux comprendre ce phénomène, on peut néanmoins remonter jusqu’à ses origines, aux Etats-Unis. On distingue le graffiti writing qui rassemble les tags (simples signatures) et les graffs (plus élaborés et colorés). Les premiers graffeurs apparaissent à Philadelphie au milieu des années 1960, ils ne cherchent pas à s’approprier un territoire ou faire la révolution. Ce sont juste des pseudonymes, écrits à travers toute leur ville. A la fin des années 1960, à New York, les taggeurs sont principalement des adolescents vivant dans des quartiers défavorisés. Ils n’ont pas de message ni de revendications à faire passer : le graffiti leur permet de dire qu’ils existent, de se démarquer et se faire connaître au sein du quartier. Ils ne songent pas encore à l’ampleur que le mouvement graffiti prendra bientôt. Style Démarche Les graffeurs sont passés maîtres dans l’art de la calligraphie et de la typographie. On peut distinguer quelques grandes tendances, comme le buble style avec ses formes gonflées, le wild style dans lequel les lettres sont en enchevêtrées les unes dans les autres, ou encore le block letter fait de lettres carrées et compactes. 1. Commencer le graff par un dessin préparatoire sur du papier croquis. C’est une recherche préliminaire indispensable, qui permet de définir la composition générale et le style de lettres. 2. Sur une feuille de papier dessin, esquisser au crayon très légèrement le graff. 3. Faire le contour des lettres avec un feutre et ensuite peindre l’intérieur des lettres, et les mettre en 3D. 4. Faire le fond du graff, c.à.d. tout ce qui est en dehors des lettres : un aplat de couleur, un décor, des personnages… 5. Tracer un trait tout autour des lettres pour donner au graff du contraste et le rendre lisible. Styles d’écritures Letter graffiti Block letter WILD STYLE Buble style Graffiti
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