Saison de chasse en Sologne

Transcription

édito
de Marie-Zélie MOSER
Saison de  
chasse
en Sologne
Les chasseurs ne viennent pas en
Sologne par hasard. S’ils découvrent
ce territoire, ils apprendront vite à
l’aimer. S’ils s’y sont attachés, c’est
parce que cette affection date souvent
de plusieurs générations. Chasse et
Sologne riment avec passion. Au sommaire de ce nouveau numéro spécial
consacré à la chasse, vous trouverez les
informations pratiques et indispen-
Chasse et
Sologne riment
avec passion.
sables sur le tableau de chasse détachable, les bonnes adresses…Vous partirez à la rencontre des acteurs locaux
qui facilitent et encadrent la chasse en
Sologne. Mais aussi de celles et ceux
qui font de la chasse en Sologne un art
de vivre.
Bonne lecture
L’art et la matière
Style solognot
Restauration
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sologne
journal de la
le
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I 2010 I
Gratuit, ne peut être vendu.
Spécial chasse
Gestion de la faune sauvage en Sologne
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5
Des chasseurs qui comptent
Environnement : Éducation
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9
Les chasseurs dans les écoles à travers l’éducation et l’environnement
Bonne Pratique : Chiens de chasse
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13
Un chien avertit en vaut deux
Métier : Armurier à Salbris
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17
L’art d’accommoder les chasseurs
Artisan : Trompes de chasse
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23
Les trompes de chasse Cornelius,
vers la note fondamentale
Actualité : Les fédérations
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31
Après l’Assemblée Générale,
« il faut travailler à l’unité des chasseurs »
Portraits : Femmes chasseresses
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34
Fabienne et Muriel
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Cahier pratique
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Supplément gratuit
du Journal de la Sologne
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Scoop Communication
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Marc Moser-Tordeur
Secrétariat : Christelle Jouanne
Rédaction
Rédactrice en chef : Marie-Zélie Moser
Assistants de rédaction : Benjamin Vasset,
Marie-Sophie de Sairigné
A participé à ce numéro : Fabien Jacquet.
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Conception maquette, mise en pages, gravure :
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Directeur artistique : Alexandre Pelletier
Impression : Imprimerie Léonce Déprez
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© Fabien Jacquet
©Fabien Jacquet
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Gestion commerciale : Sandrine Robbé
Gestion clientèle : Virginie Minc
Date de parution : Juin 2010
Dépôt légal : 2e trimestre 2010
N° commission paritaire : 0608 K 82364
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Les textes et photographies
ne peuvent être reproduits qu’avec
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La Ferté-Saint-Aubin
I Gestion de la faune sauvage en Sologne I
Des
chasseurs
qui comptent
Pascal Bardeau
Quel gibier peuple la Sologne et quel est le rapport des forces entre
les espèces ? C’est naturellement aux chasseurs qu’est revenu le
soin de dresser l’inventaire, non exhaustif, de la faune solognote.
Les deux fédérations de chasseurs de Sologne, le Loiret et le Loir-etCher, collaborent sur le territoire commun pour la mise en œuvre de
comptages parfois lourds et difficiles à réaliser. Où l’on voit que le
chasseur responsable sait laisser le fusil pour le stylo et les jumelles
dans l’intérêt d’une bonne gestion des cervidés en particulier.
D
eux fédérations se partagent la gestion du
territoire cynégétique
de Sologne : le Loiret et le Loiret-Cher. Une collaboration mise
en œuvre principalement sur
le Bassin du Cosson permet un
suivi de ce territoire giboyeux
représentatif de toute la Sologne.
Pour le reste du territoire, chaque
fédération organise ses différents
recensements. André Lutun,
directeur de la Fédération des
chasseurs du Loiret, a le soin de
préciser : « La Sologne n’étant pas
une entité administrative propre,
elle ne bénéficie pas non plus de
statistiques propres à l’intégralité de son territoire. » Précision
également évoquée par Serge
Bourdais, technicien fédéral de la
FDC 41 qui rajoute : « La Sologne
ne représentant qu’une partie
de nos territoires cynégétiques,
nous n’avons pas de chiffres purement “Sologne”, mais d’une
partie représentative de celle-ci. »
L’activité de comptage en Sologne
sera essentiellement pertinente
sur le grand gibier : cerfs et chevreuils. L’évaluation du chevreuil
est quelque peu négligée en ce
Le Journal
moment, les personnels étant accaparés par le problème des dégâts
de gibier selon Serge Bourdais.
Le Loiret maintient par contre
un bon niveau de suivi pour le
chevreuil.
Ouvrir l’œil et le bon !
Les pratiques et la fréquence
des comptages sont à la discrétion
des Fédérations départementales.
À l’échelle des départements,
tout se compte : grand gibier,
perdrix, lièvre, renard, oiseaux
d’eau, pigeon ramier, et selon les
spécificités territoriales, les FDC
de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 5
345354
I Gestion de la faune sauvage en Sologne I
Les IKA
s’avèrent
d’une grande
utilité
participent aux différents réseaux
de surveillance mis en place par
l’ONCFS (voir encadré). Le sanglier
reste, à ce jour, le seul gros gibier
à ne pas être comptabilisé de
son vivant, faute d’une méthode
applicable : peu visible le jour,
filant la nuit, le sanglier n’a de
surcroît pas les yeux qui brillent !
Le tableau de chasse reste alors
le seul indicateur de population,
et l’on sait que le nombre de prélèvements n’a pas grand-chose à
voir avec la densité réelle de cette
espèce. Les Fédérations s’appuient
sur la bonne volonté et le sens des
responsabilités des chasseurs pour
effectuer les comptages. La présence de nombreux Groupements
d’Intérêt Cynégétiques (GIC) favorise le recrutement de troupes
équipées de véhicules adéquats,
car bien entendu les parcours
de surveillance sont semés d’embûches naturelles. Le comptage
revêt différentes formes selon les
espèces concernées, mais c’est en
définitive toujours l’observation
visuelle du vivant qui prévaut.
Depuis 2002, le Loir-et-Cher privilégie les comptages de nuit « aux
phares », c’est-à-dire en voiture
sur des itinéraires choisis, plusieurs fois par an. Le Loiret fait de
même depuis 2007. Rien ne serait
possible sans l’apport des GIC :
tous les comptages sont le fait de
ces groupements, la fédération
apportant le soutien technique et
administratif.
Des grandes
battues aux IKA
Depuis longtemps, les cervidés
font l’objet de recensements de
grande envergure, mobilisant des
centaines voire des milliers d’observateurs sur de grands territoires
et à 5 ans ou plus d’intervalle. La
méthode affût / approche combinés a prévalu jusqu’au début des
années 2000 et réclamait la participation de près de 400 personnes
pour une journée de comptage
« cerfs ». Ces comptages ne sont
plus réalisés qu’une fois tous les
4 ans depuis 2002 au profit d’interventions annuelles de petits
groupes d’observateurs motorisés
sur des circuits d’une vingtaine de
kilomètres. Les interventions nocturnes à l’aide de phares se sont révélées aussi fructueuses et précises
tout en étant économes en « maind’œuvre ». De fin février à la mimars, la zone du Cosson (Villeny,
Blois, Chaumont-sur-Tharonne,
La Ferté-Saint-Cyr, Saint-LaurentNouans…) est ainsi explorée quatre
fois par les mêmes intervenants.
Les véhicules sont occupés par
des volontaires et un agent fédéral. Il est tiré une moyenne des
observations de ces quatre sorties
identiques. Ce modèle s’appelle
l’Indice Kilométrique d’Abondance
(nombre d’animaux observés au
km éclairé) et s’avère d’une grande
utilité pour la gestion de la faune
sauvage, en particulier du cerf.
Pour les fédérations, ce type de
comptage est moins lourd à mettre
en œuvre, mais Serge Bourdais
Des comptes
en réseau
Les fédérations participent aux réseaux nationaux, en partenariat
avec l’Office National de la Chasse
et la Faune Sauvage :
• Réseau Bécasse : baguage d’oiseaux
• Réseau ACT (oiseaux de passage) :
point d’écoute et d’observation
• Réseau Ongulés sauvages : suivi
des tableaux de chasse nationaux
• Réseau Perdrix Faisan : suivi des
densités et indices de reproduction
• Réseau Oiseaux d’eau Zone humide : suivi des populations d’anatidés (hivernage, nidification)
• Réseau SAGIR : suivi sanitaire de la
faune sauvage
Pour en savoir plus :
FDC Loiret : 02 38 69 76 20
FDC Loir-et-Cher : 02 54 50 01 60
Le Journal
relève malgré tout que : « avec nos
trois circuits du Cosson et quatre
autres sur la périphérie du massif
forestier de Boulogne, nous totalisons 28 nuits de comptage annuel,
et encore nous délaissons la forêt
de Vierzon faute de personnel.
L’avantage, c’est la demande réduite en intervenants pour chaque
passage, l’inconvénient c’est la nécessité de la répétition ». Les données récoltées s’ajoutent à d’autres
formes d’indications essentielles
comme le suivi des prélèvements
et les circuits d’écoute lors du
brame.
Les grands cervidés de
Sologne à la hausse
La finalité de ces comptages
est importante. Pour Céline
Lesage, responsable technique
FDC 45 : « les observations et les
statistiques que nous obtenons
sont riches d’enseignements pour
l’aval et l’amont. Nous pouvons
vérifier d’une année sur l’autre
la bonne réalisation des plans de
chasse et ainsi corriger les plans
futurs. En Sologne, le nombre de
bracelets cervidés découle directement des éléments collectés ».
Serge Bourdais atteste : « Nous
assistons à une nette recrudescence des grands cervidés dans
le Loir-et-Cher en général et dans
la partie Sologne en particulier. »
Les chasseurs sont conviés chaque
année en fin de saison à participer à l’exposition des trophées
qui a lieu, pour le Loir-et-Cher,
à l’orangerie du château de
Cheverny où l’on se rend compte
de la qualité de la population de
cerfs par la quantité et l’aspect
des trophées. La progression des
attributions est en effet très nette
pour les cerfs de moins de 8 cors :
937 en 2007/2008 contre 695 en
2005/2006. Mais on pourrait parler
aussi du chiffre impressionnant
que donne la FDC 45 en terme de
prélèvements de sangliers, comptage post mortem donc : 6 835 en
2004/2005 et 12 574 en 2007/2008 !
Ce qu’il faut retenir de tout
cela, au-delà des chiffres propres
à chaque espèce, c’est la forte
implication d’une partie des chasseurs au sein des GIC et aussi de
contributions individuelles, dans
la démarche responsable pour une
gestion responsable de la faune
sauvage.◗
Fabien Jacquet
de la Sologne
- Hors
série chasse
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I Environnement I éDUCATION
Les chasseurs dans les écoles
l’éducation
à l’environnement
à travers
Dans le cadre du Schéma Départemental de Gestion cynégétique, la
FDC 41 a décidé de valoriser ses deux sites : la maison de la Chasse
et de la Nature à Montrieux et la réserve de faune sauvage de l’Étang
de Malzoné. Pour cela, il a été créé un poste d’animatrice occupé par
Marie Doyen, dont les attributions sont aussi de faire découvrir la
nature, les biotopes, aux enfants dans un cadre scolaire. Découverte.
M
l’environnement n’est pas naturel
et c’est tout à fait compréhensible.
C’est justement mon premier
travail : communiquer et faire
découvrir au public la mission
que se donnent les chasseurs, à
travers mon action, d’éduquer
petits et grands à comprendre les
milieux naturels et les enjeux de
leur gestion. Auparavant, il était
organisé des actions de formations
ponctuelles et plutôt dans les
structures scolaires spécialisées,
C’est une expérience assez
neuve pour une fédération que de
communiquer vers le grand public
et les scolaires en s’interdisant
de faire du prosélytisme, pour ne
parler que du socle commun aux
chasseurs et non-chasseurs : la nature. Marie Doyen a depuis un an
eut fort à faire avec sa double mission : « Je suis chargée de proposer
des interventions d’éducation à
l’environnement à la fois en milieu scolaire et à la fois sur les sites
de la Fédération. Il se trouve que
notre réserve de faune sauvage de
Malzoné et également la Maison
de la Chasse de Montrieux sont des
endroits parfaits pour l’observation et l’organisation de manifestations éducatives, la Fédération
m’a aussi confié la mise en valeur
de ces sites auprès du grand
public. » Embauchée seulement
depuis avril 2009, l’animatrice a
déjà mis en place un calendrier
de manifestations dense appelé
« Instants de Nature ». Mis en place
sur 2010, ce programme est à lui
seul une proposition pédagogique
de connaissance de la nature,
des territoires, mais aussi de l’action gestionnaire des chasseurs
puisqu’il est offert de participer
à des comptages de faisans et
d’observer l’outarde canepetière,
oiseau migrateur protégé, ou encore de quêter les indices de présence lors du brame. Marie Doyen
a conçu ce programme comme
une découverte transversale de la
faune, des milieux et de la chasse
aux quatre coins du Loir-et-Cher.
Créer une relation
« naturelle »
La difficulté lorsque l’on porte
l’étiquette « chasseur », c’est
d’arriver à faire passer le rôle
d’acteur gestionnaire de la nature
avant celui de tueur de petites
bêtes : « En effet, s’adresser à nous
pour des actions d’éducation à
Le Journal
© FDC41
Valoriser Montrieux,
Malzoné et… tout
le département !
© FDC41
a r i e Doyen a été
recrutée il y a un an
pour occuper un poste
dédié entièrement à l’éducation
à l’environnement et à la communication. Pour répondre aux
objectifs que s’était fixée la fédération dans le SDGC, la création
d’un plein temps s’imposait. Avec
une formation supérieure dans
le domaine de l’environnement
et un brevet d’État d’Animateur
technique, Marie Doyen s’est aussi
rapprochée du monde cynégétique
par goût et a suivi des formations
spécifiques.
de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 9
339744
I Environnement I éDUCATION
© FDC41
propose d’apporter dans un cursus
d’enseignement conventionnel. »
Mais tous les espoirs sont permis,
puisqu’en peu de temps, plusieurs
demandes ont été formulées par
des enseignants bien informés.
Marie Doyen fait aussi le constat
que des interventions au-delà de
l’école primaire sont plus difficiles à mettre en place en raison
de la multiplicité des enseignants
et donc de la complexité des emplois du temps. La tâche n’est pas
aisée mais le jeu en vaut la chandelle pour les chasseurs qui ont
tout à gagner en communiquant
sur leur implication positive
dans la préservation des milieux
naturels. ◗
Contact :
en sortie routière. Il y a beaucoup
de gens réceptifs et je suis déjà
intervenue en milieu scolaire,
mais il y a encore du travail pour
que cette relation devienne naturelle, que les enseignants fassent
un lien entre nous, fédérations,
et la plus-value éducative que je
En savoir plus :
sur le site de la fédération FDC 41
www.chasseursducentre.fr/site41
© FDC41
comme les lycées agricoles, qui
étaient demandeur d’une information tout de même liée à la chasse.
Depuis un an je communique vers
les établissements scolaires en
leur proposant des activités éducatives de proximité, pour que la
sortie nature ne se transforme pas
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Le Journal
de la Sologne
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série chasse
2010 I 11
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DE CHASSE
© Fabien Jacquet
I Bonnes pratiques I CHIENS
Un chien
averti en vaut deux
À l’heure du repos pour les hommes et les bêtes, et avant
que ne reprenne une nouvelle saison de chasse, il est utile
de s’interroger sur les bonnes pratiques concernant la
préparation sanitaire et alimentaire des chiens de chasse,
puis de mettre en œuvre les moyens adaptés en cas de
problème durant la saison. Olivier Reineau, vétérinaire, a
bien voulu guider nos pas et rappeler quelques principes
simples pour garder en bonne santé son chien de chasse.
L
e vieil adage, « il vaut mieux
prévenir que guérir », a
encore de belles saisons de
chasse devant lui, tant il se révèle
pertinent dans le soin que tout
chasseur doit porter à son ou ses
compagnons de quête. Et qui dit
prévention, dit préparation, car le
chien de chasse est un sportif sollicité selon une saisonnalité très
marquée. Il va de soi que, selon les
races, le caractère, les habitudes et
l’état de santé général du chien,
il faut adapter les principes généraux. C’est particulièrement vrai
pour l’alimentation, qui doit être
surveillée, et dosée précisément
hors saison (printemps/été) et au
contraire augmentée, enrichie
énergétiquement en période de
travail. Bon sens oblige.
Anticiper la reprise,
pour le chasseur aussi !
Avec la reprise du sanglier dès
le mois d’août et par de grandes
chaleurs en général, il est encore
plus important de bien démarrer
la préparation physique. Olivier
Reineau conseille donc de « commencer la préparation physique
au plus tard deux mois avant
Le Journal
de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 13
338464
339977
l’ouverture car il y a du travail :
le chien s’est empâté, le maître
parfois également, il est donc très
utile pour tout le monde de battre
un peu la campagne, de retrouver
les fondamentaux du dressage…
bref, de réhabituer le corps à des
efforts, mais progressivement. On
portera une attention particulière
aux coussinets des chiens qui se ramollissent hors saison. Il existe des
solutions tannantes qui ont pour
effet de durcir ces coussinets. Un
apport nutritionnel complémentaire à base de vitamines, d’oligoéléments et surtout de carnitine
peut être nécessaire : à commencer 15 jours avant l’ouverture et
à utiliser durant toute la période
d’exercice. » Pour le maître, un peu
moins de charcuterie et un peu de
jogging feront l’affaire.
Préparation
médicale : un enjeu
DE CHASSE
Dans la trousse de secours,
et à la fin de la journée
Il est utile de composer une trousse de secours pour les humains autant que pour
les chiens qui tolèrent les mêmes désinfectants : BétadineTM ou HibitaneTM. Toujours accompagner cela de compresses stériles pour l’application. En revanche,
les chiens profiteront plus de pansements réalisés à l’aide d’elastoplastes doublés
bandes type « Velpeau » , étant donné leur pilosité et leurs gabarits. Enfin, l’outil hygiénique indispensable de tout retour au chenil et à la maison : le crochet tire-tique
qui permet d’ôter efficacement la rostre, bien pratique pour l’Homme également. Il
peut apparaître aussi, chez certains chiens des réactions autour et dans les yeux,
provoquées par le contact avec des végétaux et les épines de ronces, une solution
oculaire de nettoyage suffira. A ce propos, la fin de la journée sera l’occasion de
contrôler quelques points importants pour la bonne santé du chien :
• l’absence de blessures, notamment au niveau des coussinets
• l’absences de parasites externes, surtout les tiques
• l’absence de corps étrangers type « épillet » entre les doigts ou a l’entrée des
oreilles
• la récupération de l’effort
préventif de taille
rongeurs notamment, la piroplasmose, la maladie de Lyme et
autres ehrlichioses par piqûre de
tiques, bref, l’inventaire est peu
engageant » indique le vétérinaire
qui, à l’occasion de la consultation
annuelle vaccinale va aussi faire le
point sur la santé de votre animal,
surtout si il commence à prendre
de l’âge : l’insuffisance cardiaque,
arthrose, affections ostéo-articulaires sont hélas des pathologies
assez fréquentes en fonction de
© Fabien Jacquet
Réhabituer
le chien
progressivement
à l’effort.
Une déambulation répétée et
sportive dans les biotopes solognots comporte de nombreux
risques. Il importe que vos chiens
soient vaccinés régulièrement :
« Plus que tout autre, le chien
de chasse est exposé à des contaminations dont voici les principales : la parvovirose, la maladie
de carré, l’ hépatite de Rubarth
par contact avec d’autres chiens,
la leptospirose par contact avec
Le Journal
de la Sologne
- Hors
série chasse
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la race, de l’âge et de l’activité du
chien. Il faut les dépister le plus
tôt possible.
Parasites, les ennemis
héréditaires
La deuxième catégorie est plus
invasive, il s’agit des vers qui se
développent dans les intestins.
Préconisation d’Olivier Reineau :
« Vermifugation tous les 3 mois
conseillée, car le risque est plus
important au contact d’autres
chiens et du gibier, surtout avec le
renard, le risque d’échinococcose
est maximal. Je tiens d’ailleurs à
rappeler qu’il ne faut pas toucher
un renard sans gants. Préférer un
vermifuge à base de Praziquantel,
seule molécule efficace contre
Echinococcus. » Il va sans dire que
l’intime connaissance du chien
par son maître est importante
dans le dépistage de problèmes
éventuels, mais le recours au vétérinaire reste une précaution de
bon sens si l’on aime son ou ses
compagnons de quête. ◗
Fabien Jacquet
Blessures,
la conduite
à tenir
Bobologie ou blessures graves, les
chiens de battue sont particulièrement concernés par les risques de
blessures liés à l’environnement végétal et le contact avec le gros gibier.
Les nombreuses sorties de traque au
sanglier sur une saison donnent lieu
à des blessures profondes, des éventrations qui engagent rapidement le
pronostic vital du chien. Olivier Reineau insiste : « La première chose
à faire est d’évaluer rapidement le
chien, une blessure importante, mais
mécaniquement superficielle, sera
évidemment moins grave que si le
ventre est perforé laissant remarquer
une hémorragie continue, l’éviction
des intestins. Les plaies thoraciques
et abdominales nécessitent de mobiliser le moins possible le chien. Dans
ce cas-là, on ne perd pas de temps
avec le nettoyage, l’urgence est de
stopper l’hémorragie par compression manuelle ou avec un tampon
relais efficace fait de tissu épais, et
diriger l’animal chez un vétérinaire de
garde est primordial. Pour les blessures de peau, voire de muscle, un
nettoyage s’impose et bien entendu
la mise au repos de l’animal. Ce qui
ne dispense évidemment pas de
consulter dès que possible. Je rappelle qu’il est fortement recommandé
de transporter un chien blessé ou
accidenté en “decubitus latéral”,
autrement dit, sur le côté et qu’il faut
prendre garde aux morsures car le
chien blessé peut être agressif. »
Un grand merci au docteur Olivier
Reineau de la clinique de St-Gervais-laForêt pour ses conseils professionnels
© Fabien Jacquet
Une prise préventive de traitement antiparasites reste l’attitude
à privilégier. On distingue les
parasites externes et les parasites
internes. La première catégorie
est bien connue, elle compte les
tiques, risques de piroplasmose
et maladie de Lyme, et les puces,
dermatose allergique et transmission d’un petit ténia répondant
au doux nom de dipylidium canis.
Le docteur Reineau préconise de
« préférer les traitements antiparasitaire en pipettes : les traitements sont plus efficaces, mieux
dosés, plus facile d’utilisation,
avec une durée d’efficacité d’environ 1 mois et moins toxique ».
DE CHASSE
© Nicolas DERRE
Le Journal
de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 17
345356
338232
I Métier I ARMURIER
À SALBRIS
L’art d’accommoder
les chasseurs
L’armurerie du Chasseur Solognot est une des plus anciennes
de Sologne. Situé au cœur de la « capitale de la chasse »,
le magasin a suivi, depuis 1934, les évolutions techniques
matérielles de pointe en matière d’armement et d’équipement
de chasse. Catherine et Jean-Luc, animés d’une grande
passion pour leur métier, mettent tout en œuvre pour faire
rêver : armes prestigieuses, équipements d’excellence mais
aussi le conseil et les valeurs cynégétiques qui vont avec une
approche à la fois hédoniste et responsable de la chasse.
Des centaines
de références.
© DR
S
urtout ne vous fiez pas au
côté un tantinet désuet
de l’enseigne qui rappelle
que l’on a affaire à une maison
d’un âge respectable : 76 ans. Si la
boutique a des proportions extérieures normales, on est d’emblée
surpris par la profondeur de cet
espace qui rassemble en un point
tout ce que le chasseur peut porter
avant, pendant et après la chasse.
Catherine est aux manettes du catalogue des effets, tandis que JeanLuc assure les prestations armurières. Au fil des ans, le nombre et
la diversité des références a considérablement augmenté : « Dans les
années 1940 et jusqu’aux années
1970, nous proposions essentiellement les produits classiques de
qualité et la chasse n’était pas
encore un domaine où les fabricants rivalisaient d’inventions.
Actuellement, entre les vêtements
et équipements techniques spécialisés, et les gammes “Autour de la
chasse”, nous avons des centaines
de références. On peut dire qu’il
s’est créé un “style chasse”, une
façon d’être habillé qui rejoint un
certain art de vivre où la nature
joue un grand rôle », remarque
Catherine.
Chasseurs avant tout
et fiers de l’être
C’est Catherine qui est la petitefille du créateur de l’armurerie
d’une taille bien plus modeste
alors et qui ne vendait que des
armes, des munitions et quelques
accessoires canins… Ensuite ce
sont ses parents qui ont fait entrer la magasin dans une ère plus
moderne où le style et les produits
dérivés ont commencé à compter.
En 2002, le couple saisit l’opportunité de pérenniser l’enseigne, cela
tombe bien, Jean-Luc est armurier
de formation et Catherine a cela
dans le sang ! Mais c’est d’abord
la chasse qui les a décidés : « Nous
sommes des chasseurs avant tout
et il nous est apparu évident que
cette passion était l’atout majeur
Le Journal
pour un succès. Très rapidement
nous avons compris aussi que tout
cela nous permettrait de contribuer à notre niveau à la conservation d’une idée, d’une image de la
chasse en Sologne. Plus que toute
autre région giboyeuse, la Sologne
a développé et soigné une esthétique propre. Pour aller encore
plus loin, il s’agit aussi d’éthique.
Nous défendons au quotidien une
pratique responsable de la chasse,
et c’est parfois difficile quand il
est mis l’accent dans les médias
sur les pratiques de quelques-uns.
Mais l’armurerie et le stand de tir
nous permettent de transmettre
des valeurs dans un contexte
d’apprentissage où de perfectionnement. Bien souvent nos clients
sont des interlocuteurs passionnés
de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 19
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et de ses environs
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Le Jour
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Chambord
à l’époque
des charbonniers et des couâm
elles
( Exclusif
Alain Souchon
à Monthou-sur-Bièvre
( Village en images
Saint-Viâtre
( Dossier
Chambord,
un domaine à part
paysans, bûcherons, chasseurs…
( Fait-il bon vivre ?
La Ferté-Saint-Aubin
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À SALBRIS
© Fabien Jacquet
I Métier I ARMURIER
qui nous inspirent les progrès
éventuels à réaliser, et à qui nous
suggérons aussi des idées. » Un dialogue constant qui guide le couple
dans certains de ses choix commerciaux. Ainsi, le développement
progressif de l’usage d’optiques
sur les armes a été l’occasion pour
Jean-Luc d’enrichir son bagage
technique avec des formations spécifiques en optique et balistique.
Bien entendu, Catherine et JeanLuc ont une pratique cynégétique
régulière avec une préférence marquée pour la plume, avec un chien
et devant soi. Ce qui n’exclut pas la
participation à des battues au gros
gibier où ils recherchent les sensations mais aussi la convivialité
généralement indissociable de ce
type de chasse.
Le choix délibéré
de l’authenticité
Inspirés par une pratique de la
chasse la plus naturelle possible
en Sologne, Catherine et Jean-Luc
défendent aussi une idée du commerce spécialisé à visage humain.
Ils sont d’abord les héritiers d’une
entreprise qui a une âme : « Ce
n’est pas un hasard si l’entreprise
est encore bien vivante, car même
si le contenu du magasin n’a plus
rien à voir avec ce qu’il a pu être,
il est resté de tous temps l’envie
de vendre d’abord la chasse, et
ensuite la chasse en Sologne dont
nous avons une conception très
précise. L’apparence et le style y
ont une grande place sans pourtant masquer que ce sont les valeurs qui comptent le plus. Le minimum que nous puissions faire,
c’est de proposer des produits authentiques quand notre discours
cynégétique fait la part belle aux
notions de respect, de convivialité,
de passion…Nous aurions pu aller
dans le sens d’un développement
quantitatif en prenant un magasin
entrepôt dans la zone industrielle
et perdre du coup ce qui fait notre
force : la proximité et l’engagement qualitatif. » La création du
stand de tir avec sanglier courant
est apparue comme une évidence
d’après Jean-Luc qui y trouve un
outil pertinent pour le choix
d’une arme : « Le client peut essayer son arme avant de l’acheter
et dans des conditions d’action
de chasse. C’est aussi un moment
où je donne des conseils pour le
Le Journal
confort et la sécurité à la clientèle
débutante. Cet endroit me permet
d’être vraiment dans le concret
de l’armurerie. » L’armurerie est
aussi un poste d’observation privilégié pour observer l’évolution
de la population des chasseurs.
Jean-Luc a d’ailleurs remarqué que
« ces dernières années, si l’on voit
le nombre de jeunes chasseurs stagner, celui des vocations tardives
est en nette progression, beaucoup
de trentenaires viennent s’équiper
ici pour la première fois. Plus de
femmes également se prennent de
passion pour la chasse. Nous avons
d’ailleurs un rayon féminin en
plein essor. »
À l’image des artisans d’art qui
préservent des techniques et des
savoir-faire uniques, l’armurerie
Simon perpétue cette idée que
le client est une vraie personne,
qu’un acte d’achat n’est pas forcément anodin, et qu’être chasseur
en Sologne cela a encore du sens
en 2010. ◗
Fabien Jacquet
Plus d’infos :
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de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 21
345354
À quelques pas des Halles...
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DE CHASSE
© Fabien Jacquet
I Artisan I TROMPES
© Fabien Jacquet
Les trompes de chasse
Cornelius, vers la note fondamentale
Les trompes de chasse, d’abord
créées pour communiquer en
vénerie, ont depuis longtemps
ouvert leurs notes aux simples
mélomanes. L’attrait pour cet
instrument ne se dément pas et
plusieurs facteurs de trompes
existent. Nous avons rencontré
Frédéric Verplancke, jeune et
talentueux artisan, fils spirituel
de Gilbert Cornelius, et patron
depuis 2009 des trompes du même
nom, bien décidé à perpétuer
un savoir-faire déjà reconnu par
les plus grands sonneurs.
Le Journal
de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 23
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un paysage boisé tout en relief.
C’est dans cet écrin de verdure
que Frédéric Verplancke a choisi
d’œuvrer à l’accomplissement des
trompes Cornelius. Depuis 2009,
Frédéric préside à sa destinée et
à celle des instruments de musique mis au point par Gilbert
Cornelius, le maître, parti cultiver
son jardin sous d’autres latitudes
après 10 ans de collaboration, de
formation et, cela est palpable,
d’affection.
Gilbert Cornelius,
iconoclaste de génie
Q u a n d Fr é d é r i c p a r l e d e
Gilbert, il parle d’un homme que
rien n’arrête et surtout pas les a
priori. Gilbert Cornelius a d’abord
fait parler de lui comme carrossier, en Suisse. Passionné depuis
toujours par la trompe de chasse
et inlassable chercheur, Cornelius
en vient à se demander ce qui
rend les instruments modernes
beaucoup moins qualitatifs que
leurs ancêtres, de la période préindustrielle, très recherchés sur
le marché de l’occasion à l’instar
de violons, orgues et clavecins célèbres. Frédéric relate : « Cornelius
a cherché dans la bonne direction ! Là où tout le monde croyait
que le geste du facteur créait
l’excellence, le sacro-saint “savoir-faire”, eh bien en fait, c’est
plus sur les caractéristiques des
matériaux employés qu’il faut
chercher. Cornelius a financé luimême ses recherches, tout en travaillant chez un célèbre facteur
de trompes. » Avec un caractère
bien trempé, Cornelius s’attache
à remettre en cause les certitudes,
il veut comprendre et cherche
les sonorités idéales qui sont
l’apanage des trompes anciennes.
Cela passe par la découverte des
éléments décisifs dans la création
du son, et des leviers sur lesquels
s’appuyer pour affiner, perfectionner la facture.
Cornélius
a cherché
dans la
bonne
direction
La rencontre
© Fabien Jacquet
Le Journal
La suite de l’histoire n’est pas
banale non plus car rien ne destinait particulièrement les deux
hommes à se rencontrer. Gilbert
Cornelius est prêt à se mettre à
son compte mais il sait déjà que
son plaisir et son but réel tiennent
tout entiers dans la conception de
l’instrument et la recherche précise de tout ce qui fera progresser
le facteur vers l’accomplissement
d’un instrument parfait. La partie
fabrication pure l’intéresse beaucoup moins : il doit trouver un
élève. Une petite annonce dans un
journal local tombe sous les yeux
de Frédéric, frais bachelier, mais
sans but très précis, sauf celui
de ne pas continuer un cursus
étudiant. « Cherche apprenti facteur d’instrument type cuivre… »
Frédéric pratique déjà le saxophone à un bon niveau, il aimerait
faire quelque chose de ses mains,
il répond à l’annonce sans grande
conviction. Gagné. Ce qui plaît à
Cornelius : sa connaissance de la
musique et son envie d’apprendre
malgré une méconnaissance des
techniques de facture d’instrument. Cornelius était à l’époque
installé à Blancafort : « Dès que
j’ai mis les pieds dans l’atelier
j’ai senti qu’il se passait quelque
chose d’important pour moi.
L’entreprise débutait, les commandes n’affluaient pas encore,
mais Cornelius avait une marge de
sécurité qui lui a permis de me former sans prendre trop de risques.
Dix ans ont passé avant que
Gilbert ne me passe le relais, et ce
relais c’est celui de la continuité.
de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 25
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DE CHASSE
© Fabien Jacquet
Ce qui ne m’empêche pas à mon
tour d’imprimer ma personnalité
sur les instruments et aussi sur la
façon de les montrer, d’en parler.
Je vais beaucoup sur les concours,
au contact des musiciens, et pas
forcément pour prendre des commandes, surtout pour écouter. »
Huit pointures
d’instrument
La trompe de chasse est un
instrument naturel, c’est-à-dire
que les notes sont produites par
la bouche du sonneur, et non par
des pistons. Techniques et embouchures déterminent la pointure
adaptée au sonneur : « Il y a des
sonneurs qui préfèrent une certaine retenue dans l’échappement
du souffle, d’autres auront au
contraire à cœur de vider plus
librement leurs poumons. La
Le Débuché de Paris,
un laboratoire humain !
Si le « jusqu’au-boutisme » et la science de Gilbert Cornelius ont été déterminants, il n’en
demeure pas moins que c’est le sonneur qui sera le dernier juge de son instrument. Le Débuché de Paris est l’un des groupes les plus fameux. Constitué en 1927 à l’initiative de Jules
Romary, il regroupait six sonneurs, tous champions qui n’ont pas tardé à s’imposer comme
une référence européenne. C’est grâce au groupe actuel que Gilbert Cornelius a pu peaufiner l’élaboration de ses instruments, bénéficiant du retour d’expérience de ces musiciens
virtuoses. La diversité des gabarits au sein du groupe a donné au concepteur autant de
sujets d’étude. De la petite femme au colosse, il a fallu adapter l’instrument à des configurations physiologiques et des exigences personnelles très diverses. Chacun des sonneurs
sonne sur sa propre Cornelius, réalisée sur mesure. Aujourd’hui, avec une quinzaine de
sonneurs, le groupe est composé de champions de trompe arrivés de toute la France mais
aussi de Hollande et de Belgique. Une répétition par mois, éloignement des membres oblige,
est placée sous la houlette d’un directeur musical, Sylvain Oudot. La séance mensuelle est
aussi sérieuse que le repas qui suit est convivial, car toutes et tous sont avant tout des amis.
Le Journal
de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 27
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La qualité
des matériaux
est essentielle.
sensation de confort est importante. La pression envoyée et le
mouvement des lèvres forment le
son. Étant donné que je privilégie
un vrai contact avec l’acheteur, il
vient essayer cette gamme pour
trouver ce qui lui correspond. Les
dimensions de la partie qui n’est
pas conique sur l’instrument sont
le principal facteur d’évolution
pour la capacité à retenir plus ou
moins la pression. La possibilité de
venir ici essayer les instruments
est pour moi très importante,
j’aime bien savoir dans quelles
mains passent les trompes et
je tiens à avoir des retours sur
l’adéquation ou non du musicien
et de l’instrument. C’est une habitude que m’a laissée Gilbert :
ne jamais perdre de vue que l’on
peut toujours faire mieux et que
le sonneur, en donnant sa vérité,
améliore à chaque fois un peu
plus la connaissance du métier. À
ce titre, nos expériences avec Le
Débuché de Paris (voir encadré)
et Pierre Charpentier, champion
de France 1999 et responsable de
l’École des Trompes de Chambord,
sont absolument fécondes. » Ainsi,
le jeune artisan compte pas mal de
ses instruments dans les mains de
champions actuels. Il a également
confiance en l’avenir car le secteur
est dynamique, à en juger par la
présence toujours plus massive de
sonneurs lors des concours.
Tout en finesse
Pour revenir sur les particularités de cet instrument, on est très
étonné de voir que contrairement
à une apparente robustesse, la
trompe est fragile. La section de
métal utilisée ne dépasse pas les
5/10 de millimètre pour la plus
épaisse, 3/10 pour les autres modèles. Les formes ou plutôt les
feuilles sont découpées avec une
simple paire de ciseaux. Cela en
fait un instrument assez fragile,
sensible aux chocs, contrairement à ses cousins saxophones.
L’importance du matériau est
capitale pour la sonorité, et dans
le cas présent, l’épaisseur est déterminante pour la qualité du son.
Une trompe simple est déjà jolie à
La trompe de chasse,
un « sport » entre poésie
musicale et vénerie
Bien que physique, la pratique de la trompe n’est tout de même pas dans le catalogue des activités olympiques. Toutefois, les sonneurs se mesurent toute l’année
entre eux, en groupe ou en solistes au cours de championnats régionaux, interrégionaux, nationaux… La confrontation s’appelle une épreuve, il y a des sélections,
autant de termes affiliés aux compétitions sportives. La pratique elle-même est
soumise à l’obtention de qualifications par degrés : les 5 catégories correspondant
à l’avancement du sonneur dans la pratique de l’instrument et la connaissance des
partitions. C’est bien la vénerie qui est à l’origine de tout cela et la notion de performance est compréhensible en ce que les sonneries, lors des actions de chasse
à courre, se doivent d’atteindre leur but : communiquer efficacement. Frédéric
Verplancke indique cependant que « la population des sonneurs n’est pas forcément celle que l’on retrouve dans les rallyes. Il y a énormément de sonneurs qui ne
s’attachent qu’à la pratique de l’instrument et son aspect poétique. Les sonneries
sont harmonisées, les solos permettent de s’exprimer plus personnellement, c’est
une musique très aboutie, les mélomanes s’y retrouvent. Je connais même un sonneur… de jazz ! »
© Fabien Jacquet
regarder, mais à l’instar des fusils
de chasse, le sonneur peut personnaliser son instrument en lui octroyant une « guirlande », sorte de
bandeau en argent qui vient courir
le long de l’extrémité du pavillon
pour en faire le tour. Ce bandeau
est gravé par des spécialistes. Il représente généralement des scènes
de vénerie, du gibier ou toutes
commandes spéciales, comme la
réplique d’un bâtiment…La gravure peut être fine ou en relief,
dans les deux cas l’objet atteint
les dimensions d’une œuvre d’art.
Il faut une trentaine d’heures
pour mettre en forme une trompe
classique et, curieusement, assez
peu de matériel. L’importance des
gabarits est capitale. Le laiton est
appliqué autour de cette forme
qui figure la trompe droite pour
sa partie pavillon. Il est ensuite
travaillé et soudé délicatement
avant d’être cintré. La trompe mesure par convention 4 m 545 et est
différemment enroulée selon les
modèles. ◗
Plus d’infos www.trompes-cornelius.com
Le Journal
de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 29
l Publireportage l
Immobilière
Remangeon
« Ce n’est pas nous qui
choisissons les propriétés,
mais ce sont elles qui nous
choisissent… » Jean-Pierre Leman
L’Immobilière Remangeon a été fondée
en 1935 à Vierzon. Rapidement, cette
agence a acquis une notoriété de professionnalisme et de sérieux qui perdure
bien au-delà de cette ville aujourd’hui.
Les secrets de l’éthique de l’Immobilière Remangeon ont toujours été:
discrétion absolue, écoute, courtoisie et temps consacré aux vendeurs et
aux acheteurs. Ces critères essentiels,
qu’observent tous les collaborateurs de
cette agence, lui valent une notoriété et
une confiance sans faille.
L’équipe de Vierzon
En 2000, un repreneur, Jean-Pierre
Leman, a insufflé à cette institution
un sang nouveau. Jean-Pierre Leman,
amoureux de la nature et de chasse,
connaît particulièrement bien la Sologne. L’acquisition de l’Immobilière
Remangeon lui a donné la chance de
faire de sa passion, un métier.
Après avoir restructuré le pôle de
Vierzon, Jean-Pierre Leman a implanté
une deuxième agence à LamotteBeuvron, ce village situé en plein cœur
de Sologne, boosté par la sortie de
l’autoroute A20, et l’établissement de
la Fédération Française d’équitation.
Deux axes sont particulièrement représentés à l’Immobilière Remangeon.
L’habitat particulier, comme maison,
fermette, appartement, terrain à bâtir
ou de loisirs et commerce dans le Cher
et le Loir et Cher.
Les propriétés, qu’elles soient de chasse
ou d’agrément, les longères, les châteaux, les forêts, les étangs sur la Sologne du Cher, du Loir et Cher et du
Loiret.
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340276
I Actualité I FéDéRATION
LOIR-ET-CHER
Une fédération mobilisée
autour de son président
© FDC41
Le 30 avril 2010, l’assemblée générale des chasseurs du Loir-et-Cher
s’est déroulée à Vendôme. Une mobilisation des chasseurs en très
nette augmentation a donné un caractère un peu exceptionnel à cette
assemblée qui était également spéciale pour le président Hubert Louis
Vuitton qui mettait sa place en jeu au terme de six années de mandat.
C
omme c’est la coutume
depuis six ans, ce sont les
présidents de commission
qui ont parlé de leurs sujets de
prédilection respectifs, et les préoccupations sont nettement tournées
vers des dossiers importants pour
la gestion cynégétique, comme le
Plan de Maîtrise Sanglier, initié
par une circulaire de Jean-Louis
Borloo, et l’étude nationale perdrix
grise, Pégase. Le rendez-vous était
tout de même un peu fébrile pour
un président qui allait mesurer,
par les urnes, la considération des
adhérents pour son action. En guise
de campagne, M. Vuitton a fait un
bilan des acquis et des actions engagées durant ce mandat : « J’ai donc
énuméré ce que nous avons fait :
remise en route des commissions
qui n’existaient plus, création du
schéma départemental de gestion
cynégétique, extension des zones
en plan de chasse faisan naturel
et lièvre, mise en place d’un plan
de gestion sanglier, participation
active aux différentes études techniques nationales sur le faisan, la
perdrix et le pigeon, simplification
des imprimés de demande de plan
de chasse, création des Comités de
Gestion Cynégétique en Sologne,
multiplication des revues d’informations, mise en place du guichet
unique pour la validation du permis
de chasse, maintien du tarif de la cotisation fédérale, mise en place d’un
tarif préférentiel sur 3 ans pour les
jeunes chasseurs, mise en place des
formations “hygiène et venaison” et
“sécurité”, clôture du contentieux
avec l’ONCFS et création d’un poste
d’éducation à l’environnement
(ndlr : voir notre article dans ce
numéro). Outre le fait que j’ai été
conforté dans cette action générale
par les chasseurs, la mobilisation
de Vendôme a été très satisfaisante
et les débats sereins. » Le Conseil
d’administration qui s’est réuni le
17 mai a réélu le bureau dans son
intégralité.
La perdrix grise
au cœur des
préoccupations
fédérales
Pour ce nouveau mandat, le président réélu aura encore fort à faire,
et les trois années à venir seront
déjà bien occupées par l’évolution
du Plan de Maîtrise Sanglier, la
mise en place du nouveau Schéma
Départemental début 2011 et
l’étude Pégase. Cette étude est sans
précédents par les moyens engagés.
Mise en place avec l’ONCFS, l’étude
nationale mobilise 12 fédérations
du Centre-Nord qui offrent leurs
moyens humains, matériels et
financiers pour étudier précisément le phénomène dramatique
de surmortalité chez la perdrix
grise, animal sauvage très apprécié.
Trouver le pourquoi du comment
avec un suivi télémétrique des oiseaux, équipés d’émetteurs, choisis
et étudiés dans un territoire donné.
Localisés quotidiennement, les
oiseaux devraient livrer beaucoup
d’informations sur leurs comportements. Parallèlement, les territoires
Le Journal
agricoles attenants verront leurs
itinéraires techniques et surtout
phytosanitaires enregistrés, puisque
l’on soupçonne les traitements
d’avoir une part de responsabilité
dans cette mortalité excessive. Les
cadavres seront récupérés et analysés. L’étude, qui a commencé au
mois de mars 2010, doit s’étendre
sur deux années.Le bilan de la saison cynégétique en petit gibier se
singularise donc par l’effondrement
de la perdrix, tandis que faisans
et lièvres se maintiennent bien.
L’évolution normale des effets du
Plan de Maîtrise Sanglier et du plan
de gestion se font sentir avec un
prélèvement de 13 000 individus au
lieu de 15 000 : « On va continuer
à faire des efforts pour atteindre
un chiffre autour de 10 /12 000 sangliers. À ce moment-là les dégâts de
gibier seront déjà plus gérables. Les
cibles de nos efforts seront les territoires où l’on ne chasse pas ou peu
et ceux où les concentrations sont
excessives. L’objectif de la fédération
est affirmé : un gibier naturel et pas
de concentration. Pour ce qui est
du grand gibier, les réalisations de
plans de chasses se sont soldées par
peu de prélèvements, et comme les
attributions avaient été volontairement fortes notamment sur le massif du Cosson, l’écart paraît d’autant
plus grand. La présence abondante
de fruits forestiers un peu partout a
fait que les animaux ne se sont pas
déplacés. On va revenir cette année
à des ratios plus normaux. » À suivre
donc. ◗
Fabien Jacquet
Renseignements
Pour suivre pas à pas l’étude perdrix
grise vous pouvez consulter le blog
accessible depuis le site de la FDC 41 :
http://www.chasseursducentre.fr/
Site41/
de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 31
De
ma
gnif
À O iques
livres
FFR
IR
À découvrir
Textes et photographies
de Pierre Aucante
De l’usine de Camille
Berthier, il ne reste
aujourd’hui que
le bâtiment administratif,
transformé en logements,
et une rue de la Tuilerie.
La tuiLerie mécanique
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28
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La dictature des matériaux
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I Actualité I FéDéRATION
LOIRet
Après l’Assemblée générale,
« il faut travailler à l’unité
des chasseurs »
L’Assemblée générale de la FDCL, qui s’est déroulée le 24 avril
dernier à Sully, promettait d’être houleuse pour les administrateurs,
en raison d’une grogne orchestrée par l’association de Claude
Bébéar, ACC 45. En cause, la politique financière de l’équipe
en place et un manque de transparence. On retiendra que
l’orage est passé sans trop de dégâts et que la mobilisation des
adhérents a été exceptionnelle, avec 7 422 adhérents présents
ou représentés. Pascal Drouin commente l’événement…
I
l était attendu au tournant,
le président Pascal Drouin…
Entre un rassemblement à
Châteauneuf fort suivi cet hiver
et la promesse de présenter des
candidats réformistes à l’AG, on
pouvait présager d’une réunion
houleuse à Sully. Il n’en fut rien.
L’association ACC 45 s’est exprimée à travers Claude Bébéar qui
s’est demandé, en constatant les
3,99 millions d’euros de réserve
financière : « Oui, mais pour quoi
faire ? » Ce dernier a donc réclamé
que la FDCL cesse de gonfler son
magot et qu’elle baisse le coût de
la chasse, notamment pour les
jeunes. De plus, il a été procédé
au renouvellement de 7 postes
d’administrateurs. 13 candidats
s’étaient présentés.
Partir sur des
bases nouvelles
Concernant les données financières, Pascal Drouin a déclaré :
« Claude Bébéar entretient le
doute en mélangeant volontairement le compte dégâts et le
compte général. Quoi qu’il en soit,
cet argent est là pour parer aux
crises. La FNC recommande d’avoir
entre 50 et 100 % d’une année de
dégâts d’avance. Nous sommes à
52 % et nous aimerions même être
sensiblement au-dessus. Il nous
faut prévoir le prix des céréales
presque 18 mois à l’avance, c’est
assez périlleux. En ce qui concerne
la demande de baisse des coûts,
nous avons réduit de 5 euros le bracelet de sanglier, supprimé la taxe
à l’hectare… Mais nous avons eu
depuis l’occasion de nous parler et
je crois qu’il faut continuer, parce
que ce n’est pas dans notre intérêt
de nous déchirer et parce que nous
avons finalement le même but :
mieux gérer pour pérenniser. »
Quant à ACC 45, l’association a publié un communiqué dans lequel
ses dirigeants déplorent « ne pas
être représentés au CA », mais où
ils se félicitent d’avoir obtenu la
suppression de la taxe à l’hectare,
la baisse du bracelet de sanglier
et la communication des comptes
avant l’AG. ACC 45 réclame malgré
tout un vrai changement de politique financière et plus de transparence et de démocratie en général.
Ils regrettent aussi que « les votes
à main levée n’aient pas tenu
compte des voies représentées ».
ACC 45 conclut en assurant vouloir rechercher « le consensus et
l’union, seuls moyens de défendre
la pratique de la chasse, trop fréquemment menacée ».
une moyenne très encourageante.
Nous devons nous pencher sur ce
qui peut attirer les jeunes et, à ce
titre, aller vers une chasse plus naturelle. Bien souvent, la difficulté
est de trouver des territoires et de
pouvoir financièrement supporter
une action. Nous avions mis en
route il y a quelques années des
journées offertes à des jeunes,
mais c’est très difficile à gérer. Le
groupe de travail aura la tâche,
compliquée, d’imaginer des solutions. » Tâche ardue en effet, qui
devra sans doute passer par des
efforts financiers de la part des
fédérations. ◗
Fabien Jacquet
Plus d’infos sur l’AG http://www.chasseursducentre.fr/
site45/IMG/pdf/6-7.pdf
Un groupe de travail
sur l’avenir de la chasse
Conforté à son poste par les
suffrages du conseil d’administration, Pascal Drouin souhaite
mettre en place un groupe de
réflexion au sujet de l’avenir de
la chasse dans le département :
« On aimerait trouver des idées
pour améliorer le service aux
chasseurs et attirer plus de jeunes.
Le Loiret est dans la moyenne nationale en pourcentage de baisse
des effectifs, mais ce n’est pas
Le Journal
de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 33
I Portrait I FEMMEs
CHASSERESSEs
Muriel, la chasse
experte au féminin
Qui ne connaît pas Muriel Mercadier dans
le Loiret ? Fraîchement réélue au conseil
d’administration de la FDCL, Muriel poursuit
avec ferveur son engagement cynégétique
à plein temps. Conductrice de chien de sang
pour la recherche des animaux blessés,
elle est aussi impliquée dans de multiples
associations. Son credo : combattre les
mauvaises pratiques cynégétiques…
M
© Karine Cole
uriel Mercadier est
militante. Passionnée
de chasse et de grand
gibier, elle est devenue une vraie
référence locale et nationale par la
force de son engagement. Impliquée
dans la fédération départementale
du Loiret et également au plan national avec l’Union Nationale pour
l’Utilisation des Chiens de Rouge et
l’Association Nationale de la Chasse
Féminine, Muriel est particulièrement attachée à communiquer sur
la chasse, et est d’ailleurs responsable de la commission communication de la FDCL. Mais elle est surtout
impliquée dans la recherche des
gibiers blessés à l’aide des « chiens
34 I Le Journal
de la Sologne
de rouge ».
Une devise :
« jusqu’au bout »
Muriel découvre il y a plus de
15 ans la recherche de gibiers
blessés grâce à des chiens dressés
pour cela : « Ça s’est fait tout seul,
au départ je chassais, beaucoup, le
gros gibier principalement et un
jour dans l’est de la France j’ai rencontré des conducteurs de teckels,
j’ai été séduite. De retour dans le
Loiret, ma décision était prise, j’ai
fait l’acquisition d’un teckel à poil
dur, j’ai suivi les stages qui se déroulaient en Moselle ou en Alsace
à l’époque il y a 25 ans ; d’ailleurs
j’étais la seule femme ! J’aime cette
pratique autant que la chasse, alors
petit à petit après mon agrément
de conductrice j’ai souhaité populariser la recherche et, grâce à
l’ONF, nous avons pu organiser des
stages en forêt d’Orléans… C’était
une période exaltante, tout était à
faire dans la région et les candidats
conducteurs étaient nombreux ! » La
pratique régulière voire intensive de
la chasse au gros gibier a mis Muriel
devant l’évidence que trop de chasseurs ne se soucient pas du devenir
des animaux qu’ils blessent. Très
impliquée dans l’UNUCR, Muriel
se fait fort de crier à qui veut l’entendre que les équipages de chiens
de rouge sont là pour être dérangés
en toutes circonstances si un gros
gibier est blessé : « Les chasseurs ne
doivent même plus hésiter, c’est un
devoir : si une bête a été blessée, s’il
y a quelques traces visibles (sang,
poils, morceaux d’os, chairs), il faut
appeler un conducteur absolument.
- Hors
série chasse
2010
Association
Nationale
de le Chasse
au Féminin :
de vraies missions
L’ANLCF est le bras armé de la chasse féminine responsable, et Muriel Mercadier est secrétaire de cette association qui s’est donné
les missions que voici décrites par Martine
Pion, présidente : « Créer une dynamique féminine dans le monde de la chasse. Défendre
notre passion, en nous regroupant, et apporter notre soutien aux instances cynégétiques
lors des différentes manifestations visant à
la pérennité de la chasse. Sensibiliser l’opinion publique sur le fait que les femmes sont
peut-être, par leur différence, plus aptes à
faire comprendre aux non-chasseurs ce que
représente la chasse dans un monde rural,
actuellement si menacé, et à expliquer cette
convivialité qui permet de rassembler les générations. Veiller et dénoncer les démarches
antichasse de certaines revues féminines.
Que vous pratiquiez la chasse en plaine, au
gibier d’eau, au bois, que vous soyez veneur
ou autoursier, cette association est la vôtre ! »
Tout est dit.
Contacts
Association Nationale
de la Chasse au Féminin
http://la.chasse.au.feminin.free.fr/
La recherche c’est notre passion,
c’est notre éthique, nous aimons le
faire et nous ne sommes jamais dérangés de partir, même un contrôle
c’est intéressant à faire car pendant
ce temps là nos chiens travaillent… »
Et le conducteur, en l’occurrence
la conductrice, aussi ! La détermination de Muriel devait forcément
la mener à adopter la devise des
équipages de l’UNUCR : « jusqu’au
bout ». ◗
Fabien Jacquet
Contacts
Les références et contacts pour les
recherches au sang en Sologne sont
disponibles sur les sites des fédérations
départementales ou sur le site de
l’UNUCR : http://unucr.fr/
I Portrait I FEMMEs
CHASSERESSEs
Fabienne
ou la chasse au naturel
Depuis quelques années il semblerait que la chasse attire de plus en
plus d’adultes accomplis, séduits par une activité naturelle, conviviale
et source de vraie détente. Fabienne Faussillon est de ces femmes
modernes qui ont abordé la chasse tranquillement, par étapes,
mais dont l’engagement apparaît solide, durable et responsable.
Fabienne Faussillon, conceptrice
et rédactrice de publicité, est une
femme très active, plutôt urbaine,
quand elle fait la connaissance de
Jacques, son futur époux, chasseur
de toujours. Propriétaire d’un
petit territoire en Brenne avec un
bel étang, Jacques fait découvrir à
Fabienne la poésie d’une levée de
plumes matutinales et des passées
non moins charmantes : « J’ai vraiment subi un choc esthétique et
commencé à vivre intensément la
quête du gibier. Mais c’est d’abord
une rencontre avec la nature que
je n’aurais pas eu sans la chasse,
je n’aurais jamais eu l’idée de me
lever à 5 heures du matin pour
me poster sur un étang. Et puis
Jacques m’a emmenée à la chasse
devant soi avec le chien, j’ai tout
de suite ressenti que cette activité
m’apportait beaucoup, mais je
n’avais pas encore imaginé chasser
moi-même. »
© Fabien Jacquet
Et puis il y eut
la Sologne…
L
es fédérations de chasseurs
s’arrachent les cheveux
pour recruter de jeunes
nemrods, c’est une constante depuis des années. Parallèlement, la
chasse s’enrichit chaque saison de
nouveaux adeptes dont le mode de
recrutement est difficile à reproduire. Une alchimie semble à l’origine de ce qui ressemble à une rencontre plutôt qu’à une éducation.
De moins en moins parisien, le
couple va saisir l’opportunité de
gérer un territoire assez confortable qu’un ami leur confie en
pleine Sologne berrichonne. Les
week-ends chasseurs s’enchaînent
et Fabienne a du mal à préparer
ses repas de chasse et à accompagner les traques : « Jusque-là, je
ne pensais pas passer le permis
mais au fur et à mesure l’envie
devenait réelle de passer derrière
le fusil plutôt que derrière le
chasseur. Le fait de découvrir la
diversité et les différentes situations de chasse m’ont décidée. Le
permis m’a demandé du travail,
car même si j’avais un peu d’expérience passive, il y a quand même
beaucoup de choses à découvrir et
à apprendre. Cela m’a confortée
Le Journal
dans l’opinion que la chasse et les
chasseurs sont assez éloignés des
caricatures que l’on en fait et qui
sont inspirées par une poignée de
mauvais éléments. » En quelques
années, Fabienne va vivre fusil en
main tout ce que la Sologne offre
comme situations de chasse. Avec
toujours une prédilection pour
la chasse d’approche, elle ne dédaigne pas d’être postée : « C’est
toujours une vraie émotion d’entendre le gros gibier approcher
sans savoir où il va déboucher,
il y a une espèce de fébrilité que
j’adore. Et puis les battues sont
toujours l’occasion d’une franche
convivialité qui m’est aussi indispensable que l’acte de chasser. »
Une première bécasse…
avant son mari !
Fabienne en est fière, Jacques en
est vert ! Sa première bécasse elle
l’a tuée à Clémont, avant son mari
alors que Jacques chasse depuis
son adolescence. N’insistons pas, il
s’est rattrapé depuis. Depuis l’obtention de son permis Fabienne a
un tableau de chasse qui, sans être
excessivement quantitatif, est régulier et très divers : « En quelques
années j’ai expérimenté tous les
types de gibier solognot et j’ai pris
autant de plaisir à prélever du
petit que du gros gibier. Ce que je
n’aime pas par contre, c’est beaucoup tirer, j’aime que l’acte de
chasse soit hasardeux et surtout le
plus naturel possible. C’est un peu
ce qu’il y aurait à améliorer aujourd’hui dans certaines portions
du territoire. » À bon entendeur…
Il est en tous cas rassurant de voir
émerger une génération, presque
spontanée, de chasseurs tardifs
mais constants et durables. ◗
de la Sologne
Fabien Jacquet
- Hors
série chasse
2010 I 35
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Le Journal
de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 37
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Domaine de Beauvais
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02 48 58 07 18
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300 € TTC la journée par fusil
(groupe de 6 fusils)
Chasse en battue (12 fusils min.) :
500 € TTC la journée par chasseur
Chasse à la carte (12 fusils min.) :
Un devis est établi selon
le tableau demandé
Domaine de la Theau
18700 Aubigny-sur-Nère
02 48 58 39 13
Chasse petit gibier
300 € la chasse devant soi
Grand gibier
235 € la journée ou
1 350 € les 5 journées
Les repas sont compris
Domaine du Boulay
18380 Presly
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Chasse au petit gibier
Chasse devant soi :
350 € la journée
Chasse en battues : battue mixte
(faisans, perdreaux, canard) :
625 € par fusil et par jour
Battue de perdreaux :
580 € par fusil et par jour
Chasse en battues à l’anglaise :
à partir de 850 € la journée
pour 20 oiseaux tués par fusil
Chasse au grand gibier
Chasse à l’approche et
individuelle : 150 € par jour (plus
taxe
d’abattage et venaison)
Chasse en battue en parc
Formule groupe de 6 à 20 fusils :
de 4 400 € à 17 200 €
Chasse à l’arc
1 journée au petit gibier : 150 €
1 journée au grand gibier (gibier
non inclus) : 150 €
38 I Le Journal
de la Sologne
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3 fusils 205 €/jour
5 fusils 195 €/jour
Bécasse devant soi
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Approche et affût
1 sortie : 155 €
Taxes de tir ; cerf daguet :
nous contacter.
4 à 6 cors : 800 €
7-8 cors : 1 100 €
Loir-et-Cher
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week-end : 600 €/fusil + 70 €
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Pour groupe constitué,
- Hors
série chasse
2010
possibilité de chasse en
semaine. Nous consulter.
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Spéciale en battue
« La Royale » : Prix perdrix :
nous consulter, prix
faisan : nous consulter.
Minimum 8 fusils
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Journée : 345 €/fusil.
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Chasseurs sans chien,
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un accompagnateur et ses chiens.
(Prévoir un supplément
tarifaire. Nous consulter.)
Bourriche à disposition.
Pour groupe constitué, possibilité
de chasse en semaine.
Nous consulter.
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minimum trois chasseurs,
prix : 220 € + 35 € (Pdj repas),
35 € l’oiseau supplémentaire.
Bourriche disponible.
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Journée : 200 €. Repas : 40 €
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Petits gibiers
Fermeture fin janvier
I Cahier pratique I
Chasse de Clermoy
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02 54 83 38 18
41300 La Ferté-Imbault
06 87 19 40 79
Chasse des Atelleries
Le Grand Villegomblain
41300 Selles-Saint-Denis
02 54 96 13 84
http://perso.orange.fr/
caroline.quintin/
Chasse devant soi avec chiens
d’arrêt pour groupe de 3 à 6 fusils
(faisans, perdreaux, canards,
lapins, bécasses, pigeons…)
Tarif 2008 : 240 €/chasseur
Chasse en battue pour groupe
de 8 à 12 fusils
Tarif 2008 : 260 €/chasseur
Épiais - 41290 Oucques
02 54 81 03 05
240 € (HT) la journée
Chasse Tradition
Sologne
Chasse de Cendray
Loiret
Events Chasse et Pêche
Association
de chasse du domaine
de la Marnière
La Marnière - 45240 Sennely
45370 Jouy-le-Potier
01 72 72 91 91
La Chotardière
45600 Viglain
02 38 36 28 60
41140 Mehers
02 54 75 37 49
Domaine de Champs
45140 Bucy-Saint-Liphard
02 38 74 87 99
Champs - 45620 Isdes
02 38 29 13 89
Petits gibiers devant soi
260 € par fusil avec le repas
compris et pièce du garde (pour
12 pièces de gibiers faisans et
perdreaux ) c’est un groupe
d’au moins 4 fusils
Gros gibiers en battues
de 17 fusils aux sangliers et
chevreuils pour 320 € par fusil
tout compris avec un tableau
d’environ 12 animaux petits
gibiers en battues possible.
41150 Chouzy-sur-Cisse
06 67 98 83 41
http://perso.orange.fr/
domaine.pepiniere
Chasse à l’arc aux lapins
de Garenne : journée :
40 € (individuel)
30 € (gpe de 5 et +) / 1 journée
60 € (ind) - 50 € (gpe 5 et +)
Chasse à l’arc au chevreuil : 5 jours
de chasse, taxe et venaison : 380 €
Domaine de la Chaurie
Domaine des Bordes
45250 Ouzouer-sur-Trézée
02 38 29 61 73
www.domainedelachaurie.com
41210 Neung-sur-Beuvron
02 54 83 68 58
LE JOURNAL DE LA
100, bd de la Salle
45760 Boigny-sur-Bionne
02 38 65 02 87
Orée des Chênes
45240 La Ferté-Saint-Aubin
06 28 90 08 23
La Garenne
aux Bruyères
Route des Châtaigniers.
45600 Sully-sur-Loire
06 82 28 12 19
lapins de garenne :
135-160 € la journée
petit gibier à plume :
150-200 € la journée
Hors-série
Journal de la Sologne
Le Journal de la Sologne Hors-série • 8,00 €
SOLOGNE
d’hier et
d’aujourd’hui
art de la table / recetteS au fil deS SaiSonS / atelierS cuiSine / adreSSeS gourmandeS
Solognots
Pierre Aucante
Produits & recettes
de Sologne
CahierS reCetteS
ÉDITIONS SEPP
Solognots d’hier et d’aujourd’hui
SEPP •
Pierre Aucante • Éditions
?
ONF de Boigny
Retrouvez nos livres
et nos magazines
consacrés à la Sologne
www.themaguide.com
Mais qui sont les Solognots
Chasse à la journée sur une
dizaine de territoires en Sologne
Chasse devant soi, en battue, petit
et gros gibier, tir sélectif, tir à l’arc
Ferme de la Lande
45240 La Ferté-St-Aubin
02 38 44 19 76 / 06 98 26 25 03
www.eventschasseetpeche.com
Faisanderie
des Rochettes
Chasse la Buffière
Domaine
de la Pépinière
Marron,
Pierre Aucante vit à Yvoy-le
olognot d’origine contrôlée,
Solognot
qu’il a choisi de bâtir lui-même.
dans une maison en bois
d’un œil
son pays et ceux qui l’habitent
pratiquant, il sait regarder
de tendresse. Pierre
aussi avec beaucoup
parfois critique mais
nous raconter
son bâton de pèlerin pour
Aucante a de nouveau pris
et nous offre
à la rencontre des Solognots
sa terre natale. Il est parti
de beaux textes.
de portraits étayée par
sont
une magnifique galerie
sont emblématiques, d’autres
Certains de ces personnages
célèbres aux
de la Sologne. Des Solognots
inscrits dans l’histoire
ce pays, Pierre Aucante
façonnent
qui
anonymes d’aujourd’hui
la Sologne au
les mots de ceux qui vivent
nous livre les visages et
de cette
on découvre l’âme plurielle
quotidien. Au fil des pages
Les personnalités
au passé et au présent.
Sologne qui se conjugue
l’œil attentif du
au détour d’une pose sous
de chacun se détachent
l’appartenance
mots de l’auteur qui narre
des
l
fi
au
photographe,
pareil. « Solognots
à ce territoire à nul autre
individuelle et collective
non sans quelques
nous dire Pierre Aucante,
je vous aime ! » semble
mérités !
reproches parfois bien
Domaine de la Chaise
45620 Isdes
06 84 82 26 78
La Gaulardière.
41600 Souvigny-en-Sologne
02 54 88 47 59
S
Chasse au gibier d’eau
en battue : 450 €
Chasse devant soi :
de 320 € à 400 €
Chasse en battue : de 400 à 580 €
Grand gibier : de 275 à 5 600 €
Hiver
Printemps
Été
Automne
www.lejournaldelasologne.com
leS bonneS adreSSeS
Ateliers cuisine
Produits de Sologne
artS de la table
Tendances 2010
07/10/09 17:03
et de ses environs
Le Journal
de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 39
© CHG - Fotolia
I Cahier pratique I
Stands de tir
Ball-Trap Club
Vallée du Loir
Les Soudris
41170 Sarge-sur-Braye
02 54 72 73 33
www.btcduloir.sports.office.com
École de tir et de
chasse de Sologne
Domaine de Courgenou
41600 Chaumont-sur-Tharonne
02 54 76 12 72
www.domainedecourgenou.fr
Ball-Trap du Rabot
RN 20
41600 Vouzon
02 54 88 09 17
Aux Bécassiers
Élevage des Varennes
Le Chêne Rond
336, rue Neuve
45400 Chanteau
02 38 75 11 41
41230 Soings-en-Sologne
02 54 98 74 31
45720 Coullons - 02 38 29 20 75
http://lechenerond.canlablog.com
Barbary Damien
Vouzelaud
Route de Beaugency
41210 La Marolle-en-Sologne
02 54 83 65 95
Les fédérations
de chasse
8, place de la Halle - 28160 Brou
02 37 47 05 95 - www.vouzelaud.fr
Aménagement
de propriétés
Route de Villemurlin
45600 Saint-Aignan-le-Jaillard
02 38 36 41 97
www.etang-bourgeois.fr
Exeau Centre
Le Bois Chesneau
45460 Bouzy-la-Forêt
02 38 58 30 56 - 02 48 58 91 61
www.exeau-centre.fr
Garavoglia Clément
Les Rois
12, route de Montargis
45260 Noyers - 02 38 92 34 95
Abrahamse EURL
Le Taillevert
41210 La Marolle-en-Sologne
02 54 83 70 18
15, bd Carnot
41700 Cour-Cheverny
02 54 79 24 19
Le Capucin
23, route de Chilleurs
45300 Courcy-aux-Loges
02 38 34 12 47
Éleveurs
de gibiers
Faisanderie
des Rochettes
Les Rochettes
45140 Bucy-Saint-Liphard
02 38 74 87 99
Fédération
départementale
des chasseurs
de Loir-et-Cher
36, rue Laudières BP 30068
41353 Vineuil Cedex
02 54 50 01 60
Fédération
des chasseurs du Cher
Les Places
18220 Morogues
02 48 64 88 09
Les Barres
45260 Lorris
02 38 92 32 60
Chasse Pêche nature
de La Buffière SARL
Taxidermistes
Hoffbourg Alain
Berrue SA
Route d’Orléans
45240 Ligny-le-Ribault
02 38 45 44 34
La Petite Rivière
02 54 83 62 79
de la Sologne
Rue Paul Langevin
45100 Orléans
02 38 69 76 20
Faisanderie des Barres
La Buffière
45600 Viglain
02 38 36 34 57
40 I Le Journal
Fédération
départementale
des chasseurs du Loiret
- Hors
série chasse
2010
© NICOLAS LARENT
Patrick Bourgeois
Augé et Fils
I Cahier pratique I
Les
associations
Amicale des gardes
de Sologne
Association de
vénerie sous terre
Les Angliers
45600 Villemurlin
02 38 36 46 98
50, rue Bellevue
45460 Les Bordes
02 38 29 01 65
Association nationale
des chasseurs
de gibier d’eau
de la chasse au féminin
Fédération internationale
des trompes de France
Haras d’Aigremont
45260 Montereau
02 38 87 73 24
Didier de Martimprey
43, rue de la Bretonnerie
45000 Orléans
02 38 77 08 56
[email protected]
Association française
des équipages
de vénerie
10, rue de Lisbonne 75008 Paris
01 44 70 03 55
Association
départementale
des chasseurs de
grand gibier du Loiret
Philippe Dulac
Hôtel de Guénégaud
60, rue des Archives
75003 Paris
01 47 53 93 93
[email protected]
J.-J. Beaubois
Rue Paul Langevin
45100 Orléans-La Source
06 87 12 35 54
[email protected]
Association française
des équipages de
vénerie sous terre
des chasseurs
de grand gibier
Frédéric Herbet
71210 Montchanin
03 85 78 03 21
[email protected]
Alain François
33, rue Haute 55000 Bussy-la-Côte
03 29 45 33 04
[email protected]
© Greg
Philippe Bettig
5, avenue des Chasseurs
75017 Paris
01 47 64 64 90
[email protected]
Association
des lieutenants
de louveterie de France
Entretenir
son territoire de chasse
ACT
Bauchery
JVB Nature
Route d’Orléans
02 54 83 76 76
[email protected]
Alimentation, couveuses, volières,
abreuvoirs, filets, projecteurs
Place de l’Église
41220 Croguy-sur-Cosson
02 54 87 51 02
[email protected]
Spécialiste des haies champêtres
et cynégétiques
Astrid de Sologne
Comptoir Solognot
ZA de la Pillardière
45600 Sully-sur-Loire
02 38 36 21 46
[email protected]
Agrainoirs, abris, clôtures, jardins,
attractifs, répulsifs, santé du
gibier
ZI 13 bis, rue de Papin
45240 La Ferté-Saint-Aubin
02 38 76 62 67
[email protected]
Alimentation, couveuses, volières,
abreuvoirs
Le Rabot 41600 Vouzon
02 54 95 88 88
[email protected]
Agrainoirs, abris, clôtures,
miradors d’affût, de battue,
attractifs, répulsifs, appeaux
Le Journal
Vitex
ZA du Bigot - 45120 Corquilleroy
02 38 98 73 23
[email protected]
Agrainoirs, spécialités à base
de sel, répulsifs, goudrons pour
sangliers
de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 41
I Cahier pratique I
Élevage de chiens
de Chasse
Cher
©CALLALLOO Canis - Fotolia
Loiret
Domaine Clairière
aux loups
16 voie Romaine d’Acquebouille
45 480 Faronville
06 80 59 87 90
Jack Russel
Élevage de la Bruyère
des Gâtines Elevage
des Bruyères de Henrys
Les Henrys
18380 Ennordres
02 48 58 39 08
Golden, Labrador
Earl les Juliennes
Les Terriers de Solachri
Lieu dit Soulas
45240 Marcillt en Villette
02 38 41 08 84
Drahtaar, Springer
Élevage De Geguis
Élevage de la
Voute Azurée
La Mivoie
45 290 Nogent sur Vernisson
02 38 97 60 77
Labrador, Jack Russel
Mas Solachri
10 allée des Charmes
18570 Le Subpay
02 48 25 53 54
Jagd Terrier, Jack Russel, Teckel
Élevage de la Vallée
de l’Ysieux
©The Dragon - Fotolia
La Place
45290 Ouzouer Deschamps
02 38 94 92 15
Teckel
Les hures
Ferme la Baraguiere
45370 Cléry st André
02 38 41 04 23
Epagneul bleu de Picardie
45 420 Dammarie en Puisaye
02 38 31 92 49
Epagneul Breton, Braque
Allemand, Braque de Weimar
© LAURENT VICENZOTTI - Fotolia
Les Experts
Forestiers en région centre
42 I Le Journal
de la Sologne
Angenault Jean-Pierre
Richard Anne
30 Bd Lamartine
45 000 Orléans
02 38 70 03 98
[email protected]
19 rte Chaussée St Victor
41000 Villebarou
02 54 78 44 25
[email protected]
Bechon Frédéric
Ragis
18700 Oizon
02 48 58 08 02
[email protected]
65 av de Romorantin
41 300 Salbris
02 54 96 81 79
[email protected]
Grange Bruno
La Grande Béole 41200 Villeherviers
[email protected]
- Hors
série chasse
2010
Robert Baby Didier
I Cahier pratique I
Chasser à l’étranger
Afrique Cameroun
(Eléphant, Buffle)
Écosse
Afrique du Sud –
Zimbabwe (Elephant,
Léopard, Buffle…)
© Sobreton - Fotolia
Helios Destinations
(Lilian Ruet)
95 rue Pouilly Loché
ZA Mâcon Loché
71000 Mâcon Loché
09 65 27 31 30/ 06 18 43 04 34
[email protected]
www.helios-destinations-chasse.com
Niwa Safari
Gararua Cameroun
Vitex (Eric Meens)
za du bigot
45120 Corquilleroy
02 38 98 73 23 (France)
[email protected]
Espagne (petit gibier)
ASouth Africa Wildlife Safari
(Christophe Corre)
06 08 24 72 49
[email protected]
Argentine (Gibier d’eau)
Veracruz Colonia California
(Luis Infante Da Camara)
San Javier
3005 Santa Fé
(00 54) 05 424 624 (argentine)
[email protected]
Canada
Coto Santa Marta
(Jose Luis Garcia Daza)
Avenida de Extremadura
10198 Santa Marta de Magasca
(Caceres)
02 38 36 67 56 / 06 17 23 92 87
[email protected]
www.cotosantamarta.com
Irlande (petit Gibier)
West Irlande Holidays
(Jean-Jacques Daux)
06 87 68 76 69
[email protected]
www.westirlandeholidays.com
Île Maurice
(cerf de Java)
Séladang
(Renaud Desgrées du Loû)
8 Rue des capucines
75002 Paris
01 42 97 13 12/ 06 11 89 15 51
[email protected]
www.seladang.com
(Lionel Berthault)
Manick Lane
Palma road / Quatre Bornes
(00 230)746 83 70
[email protected]
www.lechasseurmauricien.com
Colombie Britanique
Mali (petit gibier)
Club Faune
(Jean-Pierre Bernon)
14 rue de Siam
75116 Paris
01 42 88 31 32
[email protected]
www.voyagesdechasse.com
Sarl Mali Chasse
(Robert Durand)
04 90 92 12 73/ 06 86 21 38 99
[email protected]
www.chasseaumali.com
Maroc (petit
et gros gibier)
Khady Tours Passion Srl
(Giancarlo Borghini)
Rue Agdal - Villa 79 riad Essalam
40 000 Marrakech
00 212 661 386 531
(00 39) 328 542 22 54 (Italie)
© Bernhard Bekker - Fotolia
Namibie (Gnou, Eland)
Grand Safari et Etosha
Conservancy - (Christophe Beau)
Po box 2633 - Becon Bay
5205 East London
(00 27) 43 748 61 28
(00 27) 82 893 83 89
[email protected]
www.grand-safari.com
Le Journal
Nouvelle-Zélande
(Cerf Elaphe, Wapiti)
Abakhozi Safari
(Patrick et Michaël Clauwaert)
BP 3019
98 846 Nouvelle Calédonie
(00 687) 76 96 07
[email protected]
www.abakhozi-safari.com
Pologne
(mouflon, daim)
Foret-Pol
(Katarzyna Buniowska)
(00 48) 62 588 12 86
(00 48) 602 606 631 626
[email protected]
www.foretpol.pl
Quebec (chasse
de l’Ours noir)
Chasse Events
(Jean-Marc Leduc)
Route de Marcilly
Ferme de la lande
45250 la Ferté St aubin
02 38 44 19 76 ou 06 98 26 25 03
(France)
www.eventschasseetpeche.com
Sénégal (phacochères,
francolins)
(Jacky Richaudeau)
67 Rue de la Vallée
18 230 St Doulchard
02 48 69 26 89
06 82 69 72 29
[email protected]
www.senegal-chasse-international.
com
Uruguay (petit gibier)
Uruguay Chasse Passion
Domaine de la Boulay
18380 Presly
02 48 58 00 66
[email protected]
de la Sologne
- Hors
série chasse
2010 I 43
Redécouvrez les numéros du Journal
de la Sologne traitant de la chasse
Hors série
Histoire
Regards sur la chasse
en Sologne.........................................97/HS
Des cerfs solognots en Italie...............95
L a Sologne, l’ouverture
et les braconniers :
souvenirs d’un enfant
du siècle...........................................104/105
Le vieil homme et le chevreuil. ..............35
Reportages
Métier
Le garde-chasse. ..................................... 133
Nature
sologne
I Hiver 2006-2007
n° 136 I
le
journal
de la
| Dossier |
Que reste-t-il de
nos commerces ?
Chasse à courre :
à vélo, à pied, à cheval
Blois
Contres
Lamotte-Beuvron
Ménétréol
Montrichard
Nançay
Orléans
Sandillon
-
L a bécasse des bois. ..................................87
L a Maison du Braconnage à Chaon.100
Dans l’antre des bracos. ......................100
Sécurité à la chasse :
une affaire de bon sens......................104
Les femmes et la chasse........................115
L’arc en triomphe......................................117
Le piégeage..................................................123
Chiens de sang, recherche
du grand gibier blessé. ..........................128
L a vénerie sous terre. .......................... 129
Les chasseurs ont-ils
un moral d’acier ?.................................131
Dry : la vie de château
des gardes fédéraux............................132
Les chasseurs vieillissent.
Que faire ?............................................... 133
À compte courant................................... 134
L a chasse à courre, à pied,
à cheval, à vélo......................................136
L’été des chevreuils...................................45
Le cerf au pivot fracassé........................63
Chasseurs d’images :
photographie animalière. .......................66
Mieux gérer les cerfs en Sologne.......78
Portraits de faune en Sologne............94
Robert Hainard,
l’animal sauvage et libre.....................97
Tout savoir sur le sanglier..................115
Vous en voulez du brame ? En v’là...123
L a guernazelle, espèce menacée ?.... 134
L e j o u r n a l d e l a S o l og n e N ° 1 3 6 • Tr i m e s t r i e l • h i v e r 2 0 0 6 - 2 0 0 7 • 6 €
L’armurier franc-tireur de
L a Ferté Saint-Aubin............................32
Panneautage à Chambord......................34
« Le rapport » « chasse »
du P.A.R. Sologne. ....................................42
Le braconnage en Sologne
(1) et (2) .......................................... 43 et 44
L a chasse à courre à la loutre............50
Qui sont les nouveaux chasseurs ?....54
L a chasse à courre, des origines
à la Belle Époque....................................59
L a vénerie solognote
de la Belle Époque..................................60
Les chasses à courre du xxe siècle......62
Chasses nocturnes en Sologne ..........64
Chasse à courre..........................................64
Rouget le braconnier,
de Gilles Cousin . ....................................65
Portraits
L a recherche du grand gibier blessé..67
Bonne chasse : le livre du braconnier..67
L’irrésistible ascension du chevreuil ..70
Cerfs ou chevreuils ?
Prémices d’un débat. .............................71
Faisan de tir, faisan de chasse.............74
L a chasse à courre et aux idées
reçues..........................................................75
Une dynastie de marchands
et d’éleveurs de petit gibier ...............82
Les pionniers du commerce
de petit gibier............................................82
Bon de commande
Anciens numéros
Spécial chasse 8 € le n°
❏ Je désire recevoir le(s) numéro(s) suivant(s).
(indiquez le(s) no(s) de référence)
Soit.. ........ exemplaires à 8e
Total de ................................... e (port inclus)
Hubert-Louis Vuitton,
nouveau président
de la Fédération des chasseurs.........128
Spécialiste du film animalier..............116
Ressources
Élevage de cerfs à Allogny..................115
Les animaux éternels
d’Alain Hoffbourg. ..............................124
Témoignages
Souvenirs d’un vétérinaire
en Sologne-Berry...................................92
Total de ma commande . ........... e (port inclus) Le Journal de la Sologne - BP 80625 - 45166 Olivet Cedex
Nom.. ................................................ Adresse.......................................................................................
Code postal..............................................Ville.......................................................................................
Carte bancaire N°
Expire le :
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Chèque bancaire ou postal (à l’ordre de la Scoop Communication)

Saison de chasse en Sologne

Transcription

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