Haka - Collège et lycée international de Saint-Germain-en-Laye
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Haka - Collège et lycée international de Saint-Germain-en-Laye
Saint-Germain en Laye, le 17 novembre 2015 DNB session 2016 Exemplaire à consulter sur place uniquement… Saint-Germain en Laye, le 17 novembre 2015 Histoire des Arts DNB session 2016 Partie FRANCAISE Thème 3 (arts / création / culture) Haka d’Angelin Preljocaj Saint-Germain en Laye, le 17 novembre 2015 « Histoire des Arts » DNB session 2016 Partie 3 Française Angelin PRELJOCAJ Haka Selon la mythologie māori, Tama-nui-to-ra, le dieu soleil, avait deux épouses : Hine-raumati, dame de l’été, et Hine-takurua, dame de l'hiver. L’enfant né de Tama-nui-to-ra et de Hine-raumati s’appelait Tane-rore. Il fut crédité de l’origine de la danse. Tane-rore est le tremblement de l’air vu lors des journées chaudes de l’été et est représenté par le tremblement des mains lors de la danse. Haka est un nom générique pour toutes les danses māori. Etymologiquement, le mot haka signifie « faire ». Et ce type de danse se pratiquait dans toute l'Océanie polynésienne. Il n'était pas rare de trouver dans les paroles des haka des mots crus, et des insultes à destination de l'ennemi. Aujourd’hui, le haka est défini comme la partie du répertoire de danse où les hommes sont à l’avant et les femmes à l'arrière pour le support vocal. La plupart des haka présentés aujourd’hui sont des haka taparahi ou haka sans armes. Plus que tout autre aspect de la culture māori, cette danse complexe est une expression de la passion, de la vigueur et de l'identité de ce peuple. Le haka, plus qu'un passe-temps, était une coutume d'importance, particulièrement au moment de souhaiter la bienvenue lors de rencontres sociales. La réputation des tribus reposait en partie sur leur habileté à faire le haka (hamana mahuika). Le haka est donc une danse chantée, interprétée à l’occasion de cérémonies, de fêtes de bienvenue lors des rencontres sociales ou avant de partir à la guerre. Elle est une expression de la passion, de la vigueur et de l’identité du peuple. Depuis 1905, l’équipe de rugby de Nouvelle Zélande – les All Blacks – interprète cette danse en début de rencontre afin d’impressionner les adversaires. Elle est menée par un joueur d’origine māori et est scandée par des paroles ayant une signification bien précise. En 2007, à l’occasion de la coupe du monde de rugby en France, Angelin Prejlocaj, danseur et chorégraphe contemporain, a souhaité créer un « HAKA » avec ses danseuses, en hommage à la venue de l’équipe des All Blacks. Haka dansé par les ALL BLACKS 1. Les caractéristiques du HAKA māori reprises par Prejlocaj : L’équipe est en tenue de match (short et tee-shirt noirs), fait face aux adversaires et s’avance progressivement vers eux afin de les intimider. Tous les gestes sont réalisés à l’unisson, ce qui donne de la force au groupe. Les joueurs s’ancrent au sol par une posture très gainée et fléchissent exagérément leurs jambes. Ceci peut évoquer un enracinement à la terre et la force qui peut en émaner. Les joueurs ouvrent des yeux exorbités vers leurs adversaires pour leur faire peur. La gestuelle est réalisée avec les bras et est rythmée par des frappes sur les épaules, les cuisses et le buste. Les gestes sont explosifs et saccadés pour exprimer de la colère ou de la violence. 2. La création d’une contemporaine chorégraphie par l’utilisation des paramètres propres à la danse A/ Le décalage et l’évocation Les danseuses sont en tee-shirt noirs long et en talons aiguilles. Ainsi, l’ambiance guerrière du Haka s’associe – ou s’oppose – au raffinement et la sensualité féminine évoquée par les talons hauts. De même, l’enracinement recherché par les joueurs s’oppose à l’élévation provoquée par les talons. Les danseuses sont maquillées, coiffées, cheveux tirés vers l’arrière alors que les joueurs sont ébouriffés après un échauffement digne d’un niveau international. En même temps qu’une recherche d’esthétisme, ces éléments scénographiques accentuent l’évocation et créent le décalage avec la danse Maori. B/ L’utilisation de l’espace scénique : Un début, un développement et une fin : En début et fin de chorégraphie, les danseuses sont toutes placées en lignes au fond de la scène. Au cours du développement, elles envahissent progressivement l’espace avant par ligne successives d’une extrême précision. Elles sont principalement orientées face au public sauf à un moment ou elles reculent, dos aux spectateurs. Un espace symbolique : L’espace laissé vide évoque l’immensité du stade. La progression des danseuses vers l’espace avant évoque l’occupation du territoire ainsi que celle du terrain de rugby. C/ Une gestuelle composée et d’une parfaite précision : Angelin Prejlocaj reprend les principaux gestes effectués durant le Haka mais utilise certains modes de composition de la danse contemporaine. Il s’agit de l’UNISSON, du CANON, de la REPETITION et de la QUESTION/REPONSE. Ces procédés chorégraphiques se lisent entre les diverses lignes qui évoluent au sein de l’espace scénique. Les lignes étant elles même toujours à un parfait l’unisson. Dans le haka māori, l’unisson est recherché et quasiment atteint mais si l’on regarde avec une grande attention, il peut y avoir de légers décalages. En danse, l’a peu près n’a pas sa place. 3. Les compétences attendues de l’élève : L’élève doit être capable : d’analyser la chorégraphie étudiée. de détailler la façon dont chacun a organisé sa chorégraphie collective, en fonction des aspects décrits ci-dessus. Angelin Preljocaj (Preljoçaj en albanais, qui se prononce « preliotchaï »), né le 19 janvier 1957 à Sucy-en-Brie (Seine-et-Oise, France), est un danseur et chorégraphe français de danse contemporaine. Son travail chorégraphique est très imprégné de l'histoire des ballets classiques, mais est, néanmoins, résolument contemporain. Entré au répertoire du Ballet de l'Opéra national de Paris au début des années 1990, Angelin Preljocaj dirige depuis 1985 la compagnie Preljocaj, renommée par la suite Ballet Preljocaj en 1996 lors de son arrivée à Aix-en-Provence, et qui est installé au Pavillon Noir d'Aix-en-Provence inauguré en 2006. Il est considéré comme l'un des chorégraphes les plus importants alliant fréquemment des recherches formelles originales et des collaborations avec de nombreux autres artistes contemporains de tout horizon sans totalement s'éloigner de la tradition du ballet classique.
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