Chapitre III - Isped - Université de Bordeaux

Transcription

Chapitre III - Isped - Université de Bordeaux
La rédaction bibliographique et
ses règles
Évelyne Mouillet
Sauf mention contraire le contenu de ce document est sous contrat creative
commons accessible à : http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/deed.fr
La référence de ce document est à présenter comme suit :
Mouillet E. La rédaction bibliographique et ses règles. Bordeaux : Université de Bordeaux,
ISPED ; 2015.
I. Les références
I.1. Une référence, qu’est ce que c’est ?
C’est premièrement un repère, et donc pour que le lecteur se repère à coup sûr, il
faut que la référence présente le document auquel elle renvoie le plus clairement
possible grâce à une notice descriptive.
Cette notice est composée, selon le type du document (article de périodique,
ouvrage, chapitre d'ouvrage, thèse, résumé de congrès, etc.), d'un ensemble
d'éléments, organisés en zones, le décrivant de façon unique, permettant de
l'identifier sans ambiguïté.
Son format le plus courant comporte trois champs : auteur, titre du document,
source, c’est le format qui est exigé par les éditeurs scientifiques.
Ce format peut être plus informatif et présenter un résumé, des mots-clés, les
adresses professionnelles des auteurs, etc., c’est le format utilisé par les catalogues
et bases de données.
Ces différences de présentation sans doute rendent la notion de rédaction
bibliographique complexe. Essayons d’y voir un peu plus clair.
I.2. Une référence et ses différentes "versions"
Voici les avatars d’une référence d’un même article de périodique selon la base de
données qui l’indexe et selon le style de rédaction bibliographique demandé par les
éditeurs scientifiques.
I.2.1. Selon les bases de données
Les bases de données ont leur propre style de présentation, en voici un exemple à
partir d’une même référence d’article de périodique :
Base PubMed/MEDLINE :
Language barriers and bibliographic retrieval effectiveness: use of MEDLINE
by French-speaking end users
Mouillet E.
J Med Libr Assoc. 1999 Oct;87(4):451-5
Base Library, Information Science & Technology Abstracts (LISTA) :
Language barriers and bibliographic retrieval effectiveness: use of MEDLINE
by French-speaking end users
MOUILLET, E.
Bulletin of the Medical Library Association. 1999 vol. 87 (4) : pp. 451 - 455
Base Francis
Language barriers and bibliographic retrieval effectiveness : use of MEDLINE
by French-speaking end users
MOUILLET, E. [b1]
Bulletin of the Medical Library Association. 1999 vol. 87 (4) : pp. 451 - 455
[article]
I.2.2. Selon le style de rédaction bibliographique
Le format de présentation des références varie selon les systèmes de rédaction
scientifique (et bibliographique !), là aussi, toujours à partir du même article de
périodique voilà ci-dessous les différents styles d’écriture que vous pouvez
rencontrer.
a).Le style Vancouver (http://www.nlm.nih.gov/bsd/uniform_requirements.html)
1.
Mouillet E. Language barriers and bibliographic retrieval effectiveness: use
of MEDLINE by French-speaking end users. Bull Med Libr Assoc. 1999;87(4):451-5.
La rédaction bibliographique
Page 2
b).Les styles Auteur Date
Chicago Manual of Style
(http://www.chicagomanualofstyle.org/tools_citationguide.html)
Mouillet, Evelyne. "Language Barriers and Bibliographic Retrieval
Effectiveness: Use of Medline by French-Speaking End Users."
Bulletin of the Medical Library Association 87, no. 4 (1999): 451-55.
Voir aussi : https://owl.english.purdue.edu/owl/resource/717/04
APA (American Psychological Association) http://apastyle.apa.org > Tutoriel
Mouillet, E. (1999). Language barriers and bibliographic retrieval
effectiveness: use of MEDLINE by French-speaking end users. Bulletin
of the Medical Library Association, 87, 451-455.
Voir aussi : http://guides.bib.umontreal.ca/disciplines/20-Citer-selon-les-normes-de-lAPA?tab=106
MLA (Modern Language Association of America) / Style Manual and Guide
to Scholarly Publishing http://www.mla.org/style_faq
Mouillet, Evelyne. "Language Barriers and Bibliographic Retrieval
Effectiveness: Use of Medline by French-Speaking End Users." Bulletin of the
Medical Library Association 87.4 (1999): 451-55. Print
Voir aussi : https://owl.english.purdue.edu/owl/resource/747/07
c).Le style Alpha-numérique
[1]
Mouillet E. Language barriers and bibliographic retrieval effectiveness: use
of MEDLINE by French-speaking end users. Bulletin of the Medical Libraries
Association 1999; 87 451-5
I. 3. Des références pourquoi ?
Les références sont là, pour, à la fois :
 Justifier vos hypothèses et votre recherche ;
 Permettre à vos lecteurs de localiser et consulter les documents (c'est-à-dire
l’information originale) que vous avez vous-mêmes étudiés et jugés
pertinents.
C’est pourquoi vos références doivent être correctes, précises et renvoyer
directement à des documents accessibles à tous. Imposez-vous donc de toujours
les vérifier et demandez-vous si à partir des informations que vous avez présentées
vous récupérez bien les documents concernés.
Un exercice ?
Question
A partir des informations présentées dans une liste de références, récupérez les
documents et…réécrivez correctement les références
 Troubles psychiatriques chez les étudiants universitaires de première année.
InVS n° 29.
 OMS : Communiqué de presse conjoint OMS/FNUAPI3. 12 décembre 2006
(http://www.who.int)
La rédaction bibliographique
Page 3
Réponse
Guagliardo V, Gilbert F, Rouillon F, Kovess-Masfety V, Verger P. Troubles
psychiatriques chez les étudiants universitaires de première année :
prévalence annuelle, retentissement fonctionnel et recours aux soins en
région Paca, France. BEH 2009 (29) : 317-321.
 OMS. De nouveaux vaccins contre le cancer du col de l'utérus très
prometteur pour le monde en développement [Consulté le 20 juillet 2009].
URL : http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2006/pr73/fr/index.html
I. 4. Des références, comment ?
La présentation des références fait partie d’un ensemble plus vaste de règles de
rédaction bibliographique, appelées système de référence, elles-mêmes internes
aux règles de rédaction scientifique imposées aux auteurs par les éditeurs.
Nous allons vous les présenter avec explications et illustrations en développant plus
largement le système Vancouver qui est celui couramment en vigueur dans les
sciences biomédicales.
Les règles communes aux différents systèmes sont que :
 La référence est appelée le plus tôt possible après l’énoncé de l’idée dans la
phrase ;
 Une même référence peut être citée plusieurs fois ;
 Les références figurent dans les parties Introduction, Matériel et Méthodes et
Discussion, elles peuvent paraître dans les figures et les tableaux ; mais
jamais dans la partie Résultats (structure IMReD du texte scientifique) ;
 Par ailleurs elles ne figurent jamais dans le titre et dans le résumé de
l’article, ces deux éléments ayant, dans les outils bibliographiques, une vie
indépendante du texte.
II. Dans la famille systèmes de références :
 Le grand père, le système Auteur-Date ;
 Le père, le système Alpha-numérique ;
 Le fils, le système Vancouver.
II.1. Le système Auteur-Date ou système Harvard (Name and Year System,
Harvard System) est surtout utilisé dans les sciences humaines et sociales, il a été
élaboré par l’APA (http://apastyle.apa.org) dès 1929, il est préconisé depuis 1985
par la MLA (http://www.mla.org).
Il est pratique à l'élaboration du manuscrit, difficile à la lecture, onéreux à l'édition,
largement utilisé dans les domaines autres que les sciences biomédicales.
II.1.1. Dans le texte (Tableau I)
 Le(s) auteur(s) et l’année de publication sont cités entre parenthèses :
(Smith and Jones, 1950) ;
 Si les auteurs sont trois, lister les trois la première fois qu'ils sont cités,
ensuite ne citer plus que le premier suivi de et al. : (Smith, Jones, and
Higginbotham, 1948) ;
 Si les auteurs sont plus de trois, ne citer que le premier suivi de et al dès le
premier appel de référence : (Smith et al, 1948) ;
 Si plusieurs articles des mêmes auteurs ont été publiés la même année,
ajouter les lettres a, b, c ,etc après l’année de publication : (Smith and
Jones, 1950a), (Smith and Jones, 1950b).
La rédaction bibliographique
Page 4
II.1.2. Dans la liste des références (Tableau II)
 Les références sont présentées par ordre alphabétique du premier auteur ;
 S'il y a plusieurs références du même premier auteur, elles sont classées par
ordre alphabétique du deuxième auteur ;
 S'il y a plusieurs références des mêmes auteurs, elles classées par l'ordre
chronologique en commençant par l'année la plus ancienne ;
 S'il y a plusieurs références des mêmes auteurs publiés la même année,
ajouter les lettres a, b, c, etc. après l’année de publication ;
 Le nom du dernier auteur doit être précédé de and.
Exemple tiré de European Journal of Neuroscience 2008;27:1432-1440
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/ejn.2008.27.issue-6/issuetoc
Tableau I : Texte rédigé avec le système Harvard
(Appel des références)
[...] The olfactory epithelium contains a large panel of olfactory receptors that can number up to 1000 in
some rodent species (Buck & Axel, 1991). At the molecular level, each olfactory receptor is tuned to one
particular structural feature of a molecule (Zhao et al., 1998; Malnic et al., 1999; Hallem & Carlson, 2006).
Olfactory sensory neurons expressing the same olfactory receptor project their axons onto one or very
few glomeruli in the olfactory bulb (OB) (Vassar et al., 1994; Mombaerts et al., 1996; Mori et al., 2006).
Thus, specific odor stimulations will elicit specific patterns of glomerular activation. This has been
confirmed by studies based on several techniques, such as optical imaging (Rubin & Katz, 1999; Uchida
et al., 2000; Belluscio & Katz, 2001) or 2-deoxyglucose uptake (Jourdan et al., 1980; Johnson et al.,
1998).
Many consider the glomerulus to be the entry point into an activity-dependent functional unit organized in
columns (Buonviso & Chaput, 1990; Buonviso et al., 1992; Willhite et al., 2006). One would therefore
expect a reproduction of the glomerular spatial map onto the mitral/tufted cell layer. Consistent with this
view, Mori's group showed that individual mitral/tufted cells respond to a range of odors that share a
specific combination of molecular features (Imamura et al., 1992; Mori et al., 1992; Katoh et al., 1993).
However, the secondary dendrites of mitral/tufted cells extend over long distances in the external
plexiform layer. This extension allows mitral/tufted cells from distant glomeruli to communicate via
reciprocal synapses on granular interneurons (Rall et al., 1966; Mori et al., 1983; Shepherd & Greer,
1998). [...]
Tableau II : Liste des références rédigée avec le système Harvard
(Liste en fin de texte)
References
Belluscio, L. & Katz, L.C. (2001) Symmetry, stereotypy, and topography of odorant representations in
mouse olfactory bulbs. J. Neurosci., 21, 2113–2122.
Buck, L. & Axel, R. (1991) A novel multigene family may encode odorant receptors: a molecular basis for
odor recognition. Cell, 65, 175–187.
Buonviso, N. & Chaput, M.A. (1990) Response similarity to odors in olfactory bulb output cells presumed
to be connected to the same glomerulus: electrophysiological study using simultaneous single-unit
recordings. J. Neurophysiol., 63, 447–454.
Buonviso, N., Chaput, M.A. & Berthommier, F. (1992) Temporal pattern analyses in pairs of neighboring
mitral cells. J. Neurophysiol., 68, 417–424.
Buonviso, N., Amat, C., Litaudon, P., Roux, S., Royet, J., Farget, V. & Sicard, G. (2003) Rhythm
sequence through the olfactory bulb layers during the time window of a respiratory cycle. Eur. J.
Neurosci., 17, 1811–1819.
Buonviso, N., Amat, C. & Litaudon, P. (2006) Respiratory modulation of olfactory neurons in the rodent
brain. Chem. Senses, 31, 145–154.
Chaput, M.A. (2000) EOG responses in anesthetized freely breathing rats. Chem. Senses, 25, 695–701.
Friedrich, R.W. & Laurent, G. (2001) Dynamic optimization of odor representations by slow temporal
patterning of mitral cell activity. Science, 291, 889–894.
Friedrich, R.W., Habermann, C.J. & Laurent, G. (2004) Multiplexing using synchrony in the zebrafish
olfactory bulb. Nat. Neurosci., 7, 862–871.
Hallem, E.A. & Carlson, J.R. (2006) Coding of odors by a receptor repertoire. Cell, 125, 143–160.
Hartigan, J.A. & Wong, M.A. (1979) A K-means clustering algorithm. Appl. Stat., 28, 100–108. [...]
La rédaction bibliographique
Page 5
II. 2. Le système alpha-numérique (Alphabet-Number System)
C'est un essai d'adaptation du système Harvard pour concilier auteurs et éditeurs
(aspect pratique et coût).
II.2.1. Dans le texte L'appel des références dans le texte se fait à partir du
numéro attribué à celles-ci dans la liste alphabétique des références (Tableau III).
II.2.2. La liste des références se présente par ordre alphabétique d'auteurs et
leurs numéros d'ordre leur sont attribués selon ce classement (Tableau IV).
Exemple tiré de Injury 2009; 40: 362–36
Tableau III : Texte rédigé avec le système alpha-numérique
(Appel des références)
Background. Recent reports of polytrauma in older adults are limited and the subject has previously been
given only cursory attention.With an aging, increasingly active older population it is likely that such
26
patients will be seen with increasing frequency. . Traditional trauma protocols have been established
and proven in the treatment of younger accident victims. Older people with diminished physiological
reserve, often in association with significant co-morbidities, require special consideration. The distribution
of injuries and type of injurymechanism is likely to be different in a population with a high incidence of
21
osteoporosis. . Older patients can become multiply injured following low energy trauma and these
24
injuries may have worse outcomes. . Whilstlow energy falls have been reported to account for only 9–
11% of injury related deaths in the general population, they comprise more than 50% of traumatic deaths
3,13
in persons over 65 years old. . Patients with limited mental or physical capacity are also more likely to
15,16,25
be involved in accidents as they are slower to identify and respond to dangerous situations.
. One
must also consider the likelihood of a medical emergency such as a myocardial infarction or stroke
precipitating an accident, making it necessary to treat this pathology alongside the patient’s injuries.
Mental and physical incapacity can make assessment of these patients troublesome. Older patients may
become confused and uncooperative during comparatively minor physiological derangements, often
5,7
compromising their investigation or treatment.
For these reasons it is important to accurately document
the pattern of injuries and clinical course of older patients with severe injuries. [...]
Tableau IV : Liste des références rédigée avec le système alpha-numérique
(Liste en fin de texte)
References
[...]
11. Green M, Turner C, Purdie DM, McClure R. Injury related risk behavior—a study of Australian
skydivers. J Sci Med Sport 2003;6:166–75.
12. Guralnik JM, Balfour JL, Volpato S. The ratio of older women to men: historical perspectives and
cross-national comparisons. Aging (Milano) 2000;12:65–76.
13. Hogue CC. Injury in late life. Part I. Epidemiology. J Am Geriatr Soc 1982;30: 183–90.
14. Horst HM, Obeid FN, Sorensen VJ, Bivins BA. Factors influencing survival of elderly trauma patients.
Crit Care Med 1986;14:681–4.
15. Kallin K, Jensen J, Olsson LL, et al. Why the elderly fall in residential care facilities, and suggested
remedies. J Fam Pract 2004;53:41–52.
16. Krueger PD, Brazil K, Lohfeld LH. Risk factors for falls and injuries in a long-term care facility in
Ontario. Can J Public Health 2001;92:117–20.
17. Lam LT. A neglected risky behavior among children and adolescents: underage driving and injury in
New South Wales, Australia. J Saf Res 2003;34: 315–20.
18. LEAD-Tools. SPSS. 12.0.1 ed: LEAD Technologies, Inc. 2003.
19. Lecky F, Woodford M, Yates DW. Trends in trauma care in England and Wales 1989–97. UK Trauma
Audit and Research Network. Lancet 2000;355: 1771–5.
20. O’Jile JR, Ryan LM, Parks-Levy J, et al. Sensation seeking and risk behaviors in young adults with
and without a history of head injury. Appl Neuropsychol 2004;11:107–12.
21. O’Neill TW, Roy DK. How many people develop fractures with what outcome? Best Pract Res Clin
Rheumatol 2005;19:879–95.
22. Oreskovich MR, Howard JD, Copass MK, Carrico CJ. Geriatric trauma: injury patterns and outcome. J
Trauma 1984;24:565–72.
23. Redeker NS, Smeltzer SC, Kirkpatrick J, Parchment S. Risk factors of adolescent and young adult
trauma victims. Am J Crit Care 1995;4:370–8.
24. Shortt NL, Robinson CM. Mortality after low-energy fractures in patients aged at least 45 years old. J
Orthop Trauma 2005;19:396–400.
25. Uden G. Inpatient accidents in hospitals. J Am Geriatr Soc 1985;33:833–41.
26. www.statistics.gov.uk. Mid-year population estimates. Office for National Statistics.
La rédaction bibliographique
Page 6
II.3. Le système Vancouver, numérique séquentiel (Citation Order System,
Vancouver System).
Un groupe d'éditeurs de revues scientifiques, le Groupe de Vancouver, réuni pour la
première fois en 1978 dans cette ville de l'Ouest canadien et devenu depuis Comité
International de Rédacteurs de Journaux Médicaux, International Committee of
Medical Journal Editors (ICMJE) a établi des règles internationales de présentation
des manuscrits : Uniform Requirements for Manuscripts (URM) Submitted to
Biomedical Journals: Writing and Editing for Biomedical Publication (Exigences
uniformes
pour
les
manuscrits
présentés
aux
revues
biomédicales),
(http://www.icmje.org) Les recommandations portent sur l'ensemble de la
rédaction des manuscrits, le chapitre "V.A.9. References" est entièrement
consacré à la rédaction bibliographique. Facile à lire, gain de place à l'édition,
préconisé par le Groupe de Vancouver donc largement pratiqué dans les sciences
biomédicales.
II.3.1. Dans le texte (Tableau V)
 Les références sont numérotées en chiffres arabes, par ordre d'apparition
dans le texte et citées entre parenthèses ;
 Si une référence est appelée plusieurs fois, elle conserve le même numéro ;
 Si plusieurs références sont citées dans la même parenthèse, elles sont
présentées par ordre croissant et séparées par une virgule : (1, 3, 7) ;
 Si plusieurs références consécutives sont citées dans la même parenthèse,
la première et la dernière sont seules présentées, séparées par un tiret : (39).
II.3.2. Dans la liste des références (Tableau VI)
Les références sont classées dans l'ordre numérique croissant de leurs numéros
d'appel.
Exemple tiré de BMC Public Health 2008; 8: 401.
Tableau V : Texte rédigé avec le système Vancouver
(Appel des références)
[...] Background. In the year 2000, the member countries of the United Nations agreed to reduce the
mortality rate of children younger than five years of age by two-thirds and maternal mortality rate by three
quarters by 2015 as part of the Millennium Development Goals (MDGs) [1]. However, these goals are
unlikely to be achieved due to the inability of current maternal and child health programmes to reach the
poorest households. Achieving the health MDGs will be a major challenge in the years ahead, and yet
these goals must be attained if we are to succeed in reversing the global HIV/AIDS epidemic [2].
Women account for half of the 33.2 million people living with HIV-1 in 2007. Sub-Sahara Africa remains
the most affected region where more than two-thirds (68%) of HIV-infected people live with females
constituting 61% of those infected [3]. Thus; high levels of maternal mortality co-exist with high levels of
HIV prevalence among women of childbearing age [4]. In this context, there are important disparities with
respect to access to health care for women [5]. Data from the World Bank shows that in the poorest 20%
of households in most developing countries, more than 90% of deliveries take place at home [6].
Consequently, each year more than 60 million women worldwide deliver without the assistance of skilled
care [7].
With such high maternal mortality rates in resource-poor settings, priority interventions through the 'Safe
Motherhood Initiative' have been proposed and implemented. This public health strategy emphasises safe
delivery through the provision of skilled birth attendants, improved basic obstetric services in health
facilities, development of prenatal care, access to emergency obstetric care in hospitals, and family
planning as key interventions to reduce neonatal and maternal mortality [8]. It is now 20 years since the
Safe Motherhood initiative was launched and little progress has been reported [9,10]. Accomplishments
have been achieved concerning greater knowledge about what works and what does not, but overall the
reduction in maternal mortality has been modest with a decline of 5.4% between 1990 and 2005. The
regions of Sub-Saharan Africa, western Asia and south Asia have shown little progress [11,12]. [...]
La rédaction bibliographique
Page 7
Tableau VI : Liste des références rédigée avec le système Vancouver
(Liste en fin de texte)
References
1.
United Nations. United Nations Millennium Declaration. Resolution adapted by the General
Assembly, 55th Session of the United Nations General Assembly, New York.
2.
Sach JD, McArthur JW. The Millennium Project: a plan for meeting the Millennium Development
Goals. Lancet. 2005;365:347–353.
3.
UNAIDS. Report on the global HIV/AIDS epidemic 2007. Geneva: UNAIDS; 2007.
4.
Graham WJ, Newell ML. Seizing the opportunity: collaborative initiatives to reduce HIV and
maternal mortality. Lancet. 1999;353:836–839. doi: 10.1016/S0140-6736(98)12374-7.
5.
Houweling TA, Ronsmans C, Campbell O, Kunst AE. Huge poor-rich inequalities in maternity
care: an international comparative study of maternity and child care in developing countries. Bull World
Health Organ. 2007;85:745–754.
6.
Gwatkin D, Bhuiya A, Victora C. Making health systems more equitable. Lancet. 2004;364:1273–
1280. doi: 10.1016/S0140-6736(04)17145-6.
7.
Knippenberg R, Lawn JE, Darmstadt GL, Begkoyian G, Fogstad H, Walelign N, Paul VK., Lancet
Neonatal Survival Steering Team. Systematic scaling up of neonatal care in countries. Lancet.
2005;365:1087–1098.
8.
Koblinsky MA, Campbell O, Heichelheim J. Organizing delivery care: what works for safe
motherhood? Bull World Health Organ. 1999;77:399–406.
9.
Hill K, Thomas K, AbouZahr C, Walker N, Say L, Inoue M, Suzuki E., Maternal Mortality Working
Group. Estimates of maternal mortality worldwide between 1990 and 2005: an assessment of available
data. Lancet. 2007;370:1311–1319. doi: 10.1016/S0140-6736(07)61572-4.
10.
AbouZhar C, Wardlaw T. Maternal mortality at the end of a decade: signs of progress? Bull
World Health Organ. 2001;79:561–568.
11.
Hussein J. Roundtable: Celebrating Progress toward Safer Pregnancy. Reprod Health Matter.
2007;15:216–218. doi: 10.1016/S0968-8080(07)30316-9.
12.
Lawn E, Tinker A, Munjanja SP, Cousens S. Where is maternal and child health now? Lancet.
2006;36:1474–1477. doi: 10.1016/S0140-6736(06)69387-2. [...]
II. 4. Les instructions aux auteurs
Les revues préconisant les règles de Vancouver peuvent toutefois demander à leurs
auteurs quelques variantes dans la présentation des références (sur la forme mais
pas sur le fond). Les auteurs de se reporter à la partie "références" des
"instructions aux auteurs" propres à chaque revue car bien que les éditeurs se
réfèrent à un système de rédaction bibliographique spécifique, ils gardent toutefois
quelques "touches" de style personnelles (parenthèses, virgule, gras, italique, etc.).
Ces Instructions fournissent (entre autres) les règles de rédaction bibliographique
c'est-à-dire comment appeler les références dans le texte [citation] et comment
présenter la liste de ces références à la fin du document.
La rubrique s'intitule en français "Instructions aux Auteurs" ou "Recommandations
aux Auteurs". En anglais : Advice to Authors, Guidance for Authors, Guide for
Authors, Guide to Authors, Guidelines for Authors, Informations for Authors,
Informations for Readers and Authors, Instructions for Contributors, Instructions to
Authors, Notice to Contributors. Et même très élégamment, par exemple : Writing
for The Lancet (http://www.thelancet.com/for-authors).
La rédaction bibliographique
Page 8
Quelques illustrations
Il peut donc y avoir des variantes de présentation d'une revue à l'autre, comme
l’illustrent les exemples présentés ci-dessous (Figures 1, 2 et 3).
Nous pouvez également vous appuyer pour votre rédaction bibliographique sur :
 Les pages web de la Mulford Health Science Library, bibliothèque de
University of Toledo (Ohio, USA) présente un répertoire de titres de
périodiques des sciences de la santé avec un lien sur leurs instructions aux
auteurs : http://mulford.utoledo.edu/instr ;
 EndNote dans son répertoire de styles (Edit > Output Styles > Open Style
Manager) donne l’URL des journaux pour vérifier précisément les règles
imposées. A télécharger également : http://endnote.com/downloads/styles ;
 Zotero, plus de 7000 styles à télécharger : https://www.zotero.org/styles
 La bible de la rédaction bibliographique selon Vancouver est : Citing
medicine: the NLM style guide for authors, editors, and publishers
(http://www.nlm.nih.gov/citingmedicine).
Figure 1 : Exemple de la revue Nature (pdf)
La rédaction bibliographique
Page 9
Figure 2 : Exemple de la Revue d’Epidémiologie et de Santé Publique
(html)
Figure 3 : Exemple de la revue AIDS (pdf)
La rédaction bibliographique
Page 10
III. Le Vancouver abrégé
Nous avons traduit et discuté ici plus spécifiquement les paragraphes 9a (General
Considerations Related to References) et 9b (Reference Style and Format) du
chapitre IV (Manuscript Preparation and Submission) des exigences uniformes pour
les manuscrits présentés aux revues biomédicales (http://www.icmje.org).
La version française, complète, datée de décembre 2014 est disponible à cette
adresse : http://www.icmje.org/recommendations/translations
III.1. La règle générale demande de (General Considerations Related to
References) :
 Citer le document source (original paper) ;
 Savoir qu’un petit nombre de références clés (key original papers) est
préférable à une longue liste ;
 Éviter de citer des résumés de présentation orale ou affichée (Avoid using
abstracts as references) (les communications étant de plus en plus
accessibles en ligne le respect cette règle se fait moins strict) ;
 Éviter de citer des communications personnelles (personal communication),
si c'est inévitable, le nom de l'auteur et la date de la communication doivent
être précisés entre parenthèses dans le texte. L’accord écrit des auteurs est
nécessaire ;
 Écrire et vérifier les références à partir du document source ;
 Citer les articles « acceptés » mais pas encore publiés avec la mention sous
presse (in press) ou bien à paraître (forthcoming). L’accord écrit des auteurs
est nécessaire ;
 Citer les articles « soumis » dans le texte et non pas dans la liste des
références, en tant que résultats non publiés (unpublished observations).
L’accord écrit des auteurs est nécessaire.
III.2. Style et format de présentation des références (Reference Style and
Format) demande de :
 Présenter les références d’après le style de l’American National Standards
Institute, utilisé par la National Library of Medicine (NLM) des Etats-Unis.
Les informations complètes sont disponibles, mises à jour régulièrement et
téléchargeables à partir de http://www.nlm.nih.gov/citingmedicine ;
 Numéroter les références en chiffres arabes et entre parenthèses, de façon
consécutive, par ordre d'apparition, dans le texte, dans les tableaux et dans
les légendes des figures (Voir plus loin § Appel des références dans le
texte) ;
 Abréger les titres de périodiques selon la liste des journaux indexés par
PubMed/MEDLINE, voir NLM Catalog: Journals referenced in the NCBI
Databases (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/nlmcatalog/journals).
La rédaction bibliographique
Page 11
III.3. Quelques exemples à la loupe
III.3.1. Article de périodique (Standard journal article).
La référence présente trois zones : auteur, titre, source.
Petitti DB, Crooks VC, Buckwalter JG, Chiu V. Blood pressure levels
before dementia. Arch Neurol. 2005 Jan;62(1):112-6.
1. Auteur : nom et initiales des prénoms des auteurs, séparés par une virgule.
Si l'article comporte plus de six auteurs, sont notés les six premiers auteurs suivis
de la mention et al abréviation de l'expression latine et alii qui signifie "et les
autres". (Les autres abréviations latines rencontrées en bibliographie sont
résumées dans le Tableau 2). La plupart des revues ont néanmoins conservé les
anciennes normes à savoir : plus de six auteurs, citer les trois premiers suivis de la
mention et al.
Rose ME, Huerbin MB, Melick J, Marion DW, Palmer AM, Schiding JK,
et al.
Un article peut paraître sans auteur, il est considéré comme anonyme, auquel cas
la référence comporte uniquement les zones titre et source et, si nécessaire,
l'article est classé alphabétiquement au premier mot pertinent de son titre.
21st century heart solution may have a sting in the tail. BMJ.
2002;325(7357):184.
Un organisme, une collectivité peuvent être auteurs
Diabetes Prevention Program Research Group. Hypertension, insulin,
and proinsulin in participants with impaired glucose tolerance.
Hypertension. 2002;40(5):679-86.
2. Titre : titre de l'article dans sa langue d’origine tel qu'il se présente sur le
document.
3. Source : N Engl J Med. 2002 Jul 25;347(4):284-7.
Plusieurs éléments la composent, en premier lieu
3.1. l'abréviation du titre du périodique dans lequel l'article se trouve,
tel qu'il est présenté dans la liste des périodiques de l'Index Medicus (List of
Journals
indexed
in
Index
Medicus)
à
vérifier
si
nécessaire
:
http://www.nlm.nih.gov/tsd/serials/lji.html.
Ainsi : Journal s'abrège en : J ; Annales, Annals en : Ann ; Revue, Review en :
Rev ; Médecine, Medicine en : Med ; Internal en : Intern (mais "Interne" reste tel
quel) ; International en : Int ; American en : Am ; British en : Br, mais Bristish
Medical Journal s'abrège en BMJ ; Français(e) en : Fr.
Les spécificités médicales se terminant par -logie, -logy telles Epidémiologie,
Epidemiology, Dermatologie, Dermatology, Pathologie, Pathology s'abrègent en
Epidemiol, Pathol, Dermatol ; mais Santé et Health restent entiers.
Aucun signe diacritique des langues non anglaises n'est conservé. Les éléments non
pertinents du titre du périodique (articles, prédéterminants) sont ignorés : The
Lancet = Lancet
Chaque élément du titre abrégé commence par une majuscule, il n'y a pas de point
après la forme abrégée qu'elle soit lettre, portion de mot ou mot : The New England
Journal of Medicine = N Engl J Med ; La Revue de Médecine Interne = Rev Med
Interne ; The American Journal of Epidemiology = Am J Epidemiol
Si le titre du périodique n'est composé que d'un seul mot, ce mot n'est pas abrégé :
Science = Science ; Cancer = Cancer
3.2. après le titre du périodique abrégé, viennent : l'année de publication
de l'article suivie d'un point-virgule ;
3.3. le numéro du volume du périodique ; le numéro du fascicule entre
parenthèses, cette information n'est pas obligatoire ; la première et la dernière
pages de l'article précédées de deux points.
La rédaction bibliographique
Page 12
Chaque volume est composé de plusieurs fascicules ou livraisons (issue), leur
nombre varie suivant la périodicité de la revue. Dans le cas le plus fréquent (une
revue mensuelle : à une année correspond un seul volume qui contient douze
fascicules paginés en continu, le numéro du volume va de pair avec l'année et le
numéro du fascicule correspond au mois, le fascicule 5 est donc celui du mois de
mai) la mention de fascicule est une information redondante qui n’est pas
présentée dans la référence.
La mention de fascicule est quelquefois difficile à saisir car elle peut subir divers
avatars. Les cas les plus fréquents, volume avec supplément ou bien volume avec
partie se présentent comme suit: Headache. 2002;42(Suppl 2):S93-9. ; Int J
Psychoanal. 2002;83(Pt 2):491-5.
3.4. la pagination. La présentation la plus courante en matière de
pagination est la pagination inclusive, c'est-à-dire que seuls les chiffres significatifs
sont répétés dans le numéro de la dernière page. La pagination d'un texte compris
entre la page 234 et 238 se présentera de la manière suivante : 234-8 ; un texte
compris entre les pages 234 et 258 : 234-58.
III.3.2. Ouvrage (Book)
La référence présente quatre zones : auteur, titre, numéro d'édition, adresse
d'édition.
Murray PR, Rosenthal KS, Kobayashi GS, Pfaller MA. Medical microbiology.
4th ed. St. Louis: Mosby; 2002.
Ces informations figurent sur la page de titre (recto et verso) des ouvrages et non
sur leurs couvertures.
1. Auteur,
2. Titre : leur présentation est identique à celle des articles de périodique.
3. Numéro d'édition : il n'est porté que si celui-ci figure sur la page de titre de
l'ouvrage : 2ème éd. ; 2nd ed. Les mentions "nouvelle édition", "nouvelle édition
augmentée", "nouveau tirage" qui figurent quelquefois sur la page de titre ne sont
pas à relever.
4. Adresse d'édition : St. Louis: Mosby; 2002. Elle comporte trois éléments :
4.1. la ville d'édition suivie de deux points, puis
4.2. l'éditeur commercial (publisher) suivi d'un point-virgule et enfin
4.3. l'année de publication suivie d'un point.
L’année de publication se trouve au verso de la page de titre, elle est précédée du
symbole © du copyright (droits d'exploitation de l’œuvre) : © 2002. C'est cette
date qu'il convient de faire paraître sur la référence. Si plusieurs éditions sont
mentionnées, la plus récente est à retenir (date qui correspond au numéro de
l'édition de l'ouvrage consulté).
III.3.3. Ouvrage édité (Edited Book).
L'éditeur scientifique (editor) est présenté en tant qu'auteur :
Gilstrap LC, Cunningham FG, VanDorsten JP, editors. Operative obstetrics.
2nd ed. New York: McGraw-Hill; 2002
III.3.4. Chapitre d'ouvrage (Book Section).
La référence présente sept zones (il faut identifier d'abord le chapitre puis
l'ouvrage): auteur du chapitre, titre du chapitre, préposition latine In (dans),
éditeur scientifique (editor), titre général de l'ouvrage, numéro d'édition, adresse
d'édition, nombre de pages du chapitre qui a été lu.
Meltzer PS, Kallioniemi A, Trent JM. Chromosome alterations in human solid
tumors. In: Vogelstein B, Kinzler KW, editors. The genetic basis of human
cancer. New York: McGraw-Hill; 2002. p. 93-113.
La rédaction bibliographique
Page 13
III.3.5. Document web. (Material on the Internet)
Nom de l'auteur ou de l'organisme éditeur des pages, titre de la page ou du site,
entre crochets la mention Internet, si nécessaire : l’édition, l’éditeur scientifique
date de consultation et URL
InVS. Les accidents de la vie courante [Internet]. St Maurice: InVS; 2003
[cited 2009 June 29;]. Available from: http://www.dsi.univ-paris5.fr/AcVC
Ce qu’il faut retenir
•
Le système de références Vancouver est celui en vigueur dans les sciences
biomédicales ;
•
Montrez que vous avez compris le pourquoi d’une bibliographie :
sélectionnez les documents pertinents, soyez rigoureux dans leur présentation,
écrivez correctement les références ;
•
Vous avez lu le texte complet des références que vous citez ;
•
Vous les présentez donc avec leurs titres dans leur langue de publication
(PubMed > Display Settings > Format > MEDLINE > code TT) ;
•
Pour vos juges, une bonne bibliographie est un signe qui ne trompe pas sur
vos capacités à mener à bien votre travail.
La rédaction bibliographique
Page 14