Alice de Lewis Carroll
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Alice de Lewis Carroll
15 · 16 décembre 2012 © Elmar Stolpe samedi 18h · dimanche 17h Alice d’après Lewis Carroll par la Troupe acrobatique de Tianjin Saison 2012-2013 | Dossier de presse Benoît Frachebourg · chargé de communication | [email protected] | +41 (0)32 717 82 05 Théâtre du Passage | 4, passage Maximilien-de-Meuron · CP 3172 · 2000 Neuchâtel | www.theatredupassage.ch ALICE DE LEWIS CARROLL d’après ALICE AU PAYS DES MERVEILLES un cirque -‐ poème en 18 tableaux c r é a t i o n Spectacle pour adultes à parIr de 4/6 ans Note d’inten*on de Fabrice Melquiot, dramaturge Alice au pays des merveilles suscite souvent chez les me/eurs en scène de théâtre le désir d’une adapta8on scénique. Davantage que la fable d’Alice – au fond décousue, morcelée, née au fil de l’eau du récit à voix haute de Lewis Carroll à la pe8te Alice Liddell, lors de promenades en barque -‐ ce sont sans doute ses personnages, les rela8ons qu’ils entre8ennent, et le langage qui fonde ces rela8ons qui intéressent le théâtre. Ici, chaque personnage est un monde en soi. Ici, la langue est un spectacle, avec ses mystères, ses jeux – labyrinthes où pe8ts et grands ont plaisir à se perdre, emportés par la polysémie des proposi8ons carrolliennes. Tout le monde connaît Alice. Tout le monde possède ses propres clichés d’Alice. Tout le monde en a au moins une représenta8on, une « idée ». Alice existe en nous comme un conte complexe, impossible à résumer, impossible à raconter. Chacun a une impression d’Alice. Une empreinte. C ’est à par8r de ces impressions, ces empreintes, que nous souhaitons élaborer notre projet. Moins raconter l’histoire d’Alice que donner à voir l’Alice que nous partageons, au temps présent, presque hors du livre. Alice, aujourd’hui. Alice, en Chine, aujourd’hui. Alice, dans une ville chinoise, aujourd’hui. Qui serait-‐elle, ce/e pe8te fille chinoise qu’on nomme Alice ? Qui serait le Lapin blanc dans une ville chinoise aujourd’hui -‐ cet animal mondain, vissé à sa montre, toujours pressé, qui cherche la prochaine soirée où faire le beau ? Qui seraient le Lièvre de Mars, le Loir, le Chapelier fou, ces trois clochards célestes qui se 8ennent chaud dans la boisson ? Qui serait la Reine de Cœur, qui veut trancher la tête du premier venu ? Et comment le cirque peut-‐il traduire en corps et en mouvements, dans la grâce, la magie circassienne de leur rencontre, le langage de Carroll ? Qu’est-‐ce que ce/e Alice mue/e, qui ne parle qu’en prenant l’espace, pour y inventer une autre poé8que ? C ’est une Alice urbaine, contemporaine, une Alice des grandes villes chinoises, qui nous intéresse. Car la ville est devenue le centre de la terre, nombril du monde, lieu de tous les possibles. Alors oui à ses grands murs, si nombreux qu’on les dirait mobiles ; dans la scénographie que nous avons imaginée, ils le seront, mul8pliant les rues et les impasses, réduisant les espaces ou les agrandissant. Oui aux enseignes aux néons (stylisées), base de lumière, empreintes du livre, traces écrites : idéogrammes et mots en anglais pourront s’y mêler (pour indiquer la direc8on du Lièvre de Mars, de la maison du Lapin, les noms de certains personnages, une ou deux répliques embléma8ques). Oui aux espaces étranges, indéfinis, qui deviennent bar de nuit, discothèque ou casino. Oui aux valets qui jonglent avec de la peinture et taguent les murs. Ainsi espérons-‐nous nous éloigner de l’imagerie carrollienne, usée par les représenta8ons théâtrales et cinématographiques existantes, comme d’une forme de folklore chinois, qui nous intéressent moins que la capacité du cirque à concentrer le flux li/éraire en images ; Nous sommes convaincus que le talent des acrobates chinois doit leur perme/re de raconter, à travers Alice, quelque chose de chacun dans la Chine d’aujourd’hui. L’Equipe de créaIon Renaud Cohen me/ra en scène le spectacle, aux cotés de Julie Vilmont. Grand connaisseur de la Chine, il possède une maîtrise de chinois et de cinéma. Il est diplômé de la Fémis et a réalisé plusieurs documentaires en Chine diffusés sur Arte et Canal+. Il a collaboré avec de nombreux ar8stes chinois et par8cipé à la mise en scène de spectacles acroba8ques à Dalian, à Canton et à Chongqing. Sa longue expérience en Chine aux côtés d’ar8stes en fait un partenaire privilégié pour pénétrer au coeur de la ville chinoise. Le travail autour du jeu d’acteur, essen8el dans notre vision du projet, sera confié à Julie Vilmont, comédienne, professeur d’art drama8que et coach professionnel, pour le théâtre et le cinéma. Ecrivain de théâtre, Fabrice Melquiot assurera le suivi dramaturgique du projet. Il fournira les références li/éraires, théâtrales, cinématographiques, nécessaires à une compréhension élargie d’Alice et de l’univers de Lewis Carroll. L’univers sonore et musical sera imaginé par Nicolas Lespagnol-‐Rizzi et Chris>an Boissel : un sculpteur de son et un musicien. L’un pourra ajouter aux ritournelles de l’autre une dimension urbaine. Créa8on sonore construite sur des prises de sons directes, transformées, traduites elles-‐aussi. Sons du grand estomac des villes d’aujourd’hui, sons des intes8ns de béton livrés au trafic. Voix de passants, paroles de fantômes, en plusieurs langues, car la ville est aussi le lieu des mélanges. La lumière, imaginée par Pascale Bongiovanni, sera créatrice d’espaces, complément essen8el d’une scénographie simple, mobile, légère. Car le premier espace poé8que du projet estcelui des corps et des tensions entre eux, qui font leur lien et leur sépara8on. Une a/en8on par8culière sera portée sur le travail de chœur, le travail chorégraphique qui pourra éventuellement être soutenu par un chorégraphe local de danse contemporaine. Ce que nous souhaitons dire, c’est que chacun est Alice, ou l’a été ; voilà pourquoi ce projet s’adresse à tous : enfants, adolescents, adultes -‐ véritable objet intergénéra8onnel. Ce que nous savons, c’est que le cirque sait concentrer dans ses techniques, sa virtuosité magique, les mouvements d’une langue li/éraire ; nous chercherons les chemins qui nous mènent d’une poé8que à l’autre. Ce que nous souhaitons comprendre collec8vement et partager dans l’assemblée du spectacle vivant, c’est ce parcours ini8a8que d’une pe8te fille qui va devenir une adolescente. Ce voyage au pays des merveilles est un voyage dangereux ; la mort y rôde avec son sourire de chat. Pièges, menaces et tenta8ons a/endent Alice à chaque tournant. L’enfance ne se qui/e pas sans blessure. Introduction C’est au cœur de l’été, le 4 juillet 1862, que Lewis Carroll invente pour la jeune Alice Liddell les aventures d’Alice au Pays des Merveilles. Imaginée au fil de l’eau, lors de promenades en barque, tandis que Lewis ensorcèle l’enfant de fables et de devinettes, l’histoire d’Alice sera fixée par l’auteur à l’invitation de son sujet et sera publiée en 1865. L’ouvrage deviendra l’un des livres les plus populaires de la littérature anglo-saxonne. Curieuse, Alice est la plus curieuse des enfants. Quand elle s’ennuie, elle ouvre de grands livres d’images, où chaque chose, chaque animal, chaque être a son langage. C’est en suivant le Lapin Blanc dans son terrier qu’elle va découvrir le plus étrange des pays, celui des Merveilles. Pays mal nommé, puisque c’est à un cauchemar que Lewis Carroll invite la petite Alice, cauchemar peuplé de créatures troublantes, adeptes du non-sens, du paradoxe, de l’absurde, du bizarre. Lapin, chenille, chien, reine de cœur, valets, chat souriant et bébé cochon sont les habitants de ce monde sous la terre. Le monde de Lewis Carroll est un monde qui vibre des pulsions du désir, un monde troublé par l’amour et l’impossible. Un monde instable, où sans cesse il tente d’ajuster Alice à sa propre taille (ainsi, nous imaginerons deux Alice – Petite Alice et Grande Alice). L’acrobatie - dans sa quête de vertiges –, la contorsion – dans son défi au corps -, la jonglerie – dans son goût virtuose pour le risque -, renvoient aux pulsions qui animent le texte un miroir peuplé de métaphores. Nous ne dirons presque rien. Les corps, le mouvement, les actions, le jeu des interprètes, organiseront la caisse de résonance que nous espérons pour l’Alice originelle. Ici, il s’agit moins de raconter l’histoire d’Alice que d’en saisir l’univers sensoriel originel. La bande son, la musique composée pour le spectacle, les lumières seront des éléments à part entière de la narration en images. Alice de Lewis Carroll Un cirque -‐ poème en 18 tableaux Notes de mise en scène 1/ La barque boule. Elle voudrait y apercevoir des réponses à ses questions, qui sont grandes. Lewis aimerait qu’Alice soit suffisamment petite pour entrer dans sa boule ; qu’il puisse la garder sur lui, avec lui, toujours, comme une statue dans une boule à neige. Petite Alice voudrait prendre la boule dans ses mains, mais Lewis l’en empêche, par jeu, pour l’agacer, pour qu’elle trépigne, pour qu’elle veuille davantage. Enfin, elle la saisit, parce qu’il lui tend, avec ce sourire qu’elle connaît sans le connaître. Elle regarde la boule et c’est comme appeler le sommeil, alors elle s’endort, l’objet contre elle, comme un doudou. 2 / La machine à écrire Garçons et filles, toujours accroupis : ce sont des enfants, des adolescents, disposés comme selon les touches du clavier d’une machine à écrire. Lewis entre, pressé, fiévreux, porté par ce qu’il doit écrire, à l’invitation de la petite Alice. Il s’assoit à son bureau, tire sur une pipe, commence à taper à la machine. Quand le premier doigt frappe le clavier, retentit le tchic familier de la mécanique et un acrobate, portant la lettre A (lumineuse) - comme une tête au bout d’une pique – bondit. Deuxième doigt, deuxième touche et deuxième lettre surgissante : L. Puis I, C, E. Le titre du spectacle est ainsi donné par le chœur bondissant des acrobates. 3 / Descente dans le terrier du lapin Premier plan : couloir de lumière épousant le tranchant de la scène, estivale et douce. Derrière : garçons et filles, en tailleur, formant chœur silencieux. Dans la lumière, à jardin, apparaît une barque tirée par le Lapin Blanc endimanché, solennel, corde par-dessus l’épaule et les gants usés par l’effort. A bord : Lewis et Alice. A l’entrée de la barque, Petite Alice découvre le public comme s’il était paysage. Lewis joue, en magicien hypnotique, avec une boule de cristal, qu’il fait glisser dans ses doigts. Petite Alice l’observe, intriguée. Elle voudrait saisir la Barque et lapin se sont évanouis. Alice a couru, couru, couru contre la montre et après l’animal, jusqu’à tomber dans un terrier, celui du Temps et de l’Animal. Chute, chute, chute, longue chute vers le centre de la Terre. La chute est si longue qu’elle est déjà un voyage. Longue comme le ruban de Grande Alice ; long trait de vide au centre de la scène. Tissu magique dans lequel elle se drape, disparaît, revient, se tord, danse, s’immobilise pour observer. Curieuse, craintive, trafic de corps et d’autres véhicules. Cascades d’acrobaties dans les vies modernes et l’urbain paysage des tréfonds. Démesures, détournements, métamorphoses ; pour dire que l’enfance s’est emparée des lieux et que l’imaginaire roule, libre. A chaque fois que le feu passe au rouge, tout le monde s’arrête, sauf Alice qui poursuit le Lapin Blanc, tenace, convaincue qu’il a la clef de sa présence dans ce nouveau monde. Son petit cirque à elle dans l’immobilité alentour. Enfin, le Chat atteint un promontoire sur lequel il se hisse, bientôt délogé par Alice qui prend sa place pour voir la Ville d’en haut ; les enfants ont l’impolitesse de leur audace et de toute façon, tous les mondes sont à eux. Quand elle aperçoit le Lapin, c’est pour se jeter sur lui. Au milieu de tout ça, quelqu’un ramasse les poubelles : Lewis Carroll, en clochard tombé du ciel souterrain, sa boule à sa ceinture, traverse la scène en diagonale, étranger et présent, comme les écrivains. Il guette Alice, parce qu’il ne peut faire autrement que la guetter. Elle est l’aimant et le pivot de chaque instant. Personne ne note sa présence. Il est le seul à se voir dans son propre rêve. inconsciente, Alice passe par toutes les couleurs de la découverte. Elle entre dans un rêve qu’on écrit pour elle ; preuve d’amour fou. 4 / La ville La Ville, comme noyau du monde. Au centre des enjeux humains, leur regroupement. Dans le terrier du Lapin Blanc comme dans nos sociétés, il faut bien vivre ensemble. Qui vit là ? Dès lors qu’elle a posé le pied au sol, sitôt son drap de fugueuse envolé, Alice se laisse happer par la rue. Le Lapin surgit, fait face à Alice ; dans le regard, une chose se noue. C’est le rêve qui se diffuse, comme un effluve ou comme un sort, de l’un à l’autre. Si fort que le Lapin s’enfuit, perturbé, répétant « la Duchesse, la Duchesse, je vais être en retard, en retard, la Duchesse, la Duchesse ». Une policière règle la circulation, soudain très dense. Passants dans l’urgence des rendez-vous ; il faut aller à l’hôpital parce qu’on s’est blessé et on boite, il faut suivre celui qu’on aime, il faut pousser son caddie au supermarché. Sur un vélo-taxi, une cliente maquille ses cils interminables. Une petite fille donne la main à sa mère et fait des sauts périlleux tout en léchant la glace que tient sa Maman. Le Chat du Cheshire, valeureux, traverse la Ville des humains ; il est souvent empêché, refoulé, troublé par l’agressivité du 5 / Alice, le Lapin et Lewis Carroll Avec ses personnages, l’écrivain cherche toujours le dialogue. Peutêtre de peur qu’ils ne s’affranchissent de sa présence en eux ? Lewis n’échappe pas à la règle, qui veut promener Alice dans son monde, lui indiquer la droite et la gauche, la grande taille et la petite taille. Ainsi la pousse-t-il vers le Lapin Blanc, encore. Il veut qu’elle le retienne. Peutêtre parce que le désir pressé, pressant, du Lapin Blanc ressemble à celui qui l’anime, de raconter son histoire et de guider les rêves d’Alice jusqu’à sa compagnie d’homme trop vieux. En amoureux sans vie, voyeur de l’amour qu’il ne peut pas donner, il oblige Alice et le Lapin à se prendre par la main et les emmène vers le ruban de soie comme au lit nuptial. Alice semble heureuse ; le Lapin est le seul être familier de sa solitude, il est l’ami des petites filles. Au cœur du cauchemar qui commence, sa fourrure est douce. Le Lapin, lui, aurait d’autres chats à fouetter et ne voudrait pas finir étêté par la Duchesse ou la Reine. Il obéit à Lewis, à contrecœur, pas certain que l’écrivain ne lui évite pour autant la décapitation. Sur le ruban, spectacle des rapprochements, évitements, caresses, sous le regard contenté de Lewis. Quand Lewis s’adresse enfin à Alice, comme pour la féliciter et la gronder en même temps, le Lapin en profite pour détaler. Lewis disparaît également, abandonne Alice, pour la punir de ce qu’il vient d’inventer. Elle reste seule, pleine d’incompréhension. Saut périlleux arrière, cri, circonvolutions sur le ruban désabusé, Alice met en scène sa solitude renfrognée.Triste, de plus en plus, jusqu’à redevenir la Petite Alice éperdue, magiquement surgie du corps de la Grande. Elle aperçoit le Chat du Cheshire. Elle se dit : c’est bien aussi, un chat. Elle s’en approche, le regarde ; l’animal lui sourit, descend de son promontoire et accepte de jouer avec elle. Duo d’acrobatie tendre, à priori. Jusqu’à ce que le Chat ne soit gagné par le cauchemar et griffe Alice, la repousse, s’enfuit. Dans ce monde, Alice ne sait plus ; c’est terrible pour les enfants qui savent tout. 6/ Le bar Un bar en ville. Bar à filles et longues nuits. Lewis a bu, pour oublier qu’il écrit, pour oublier qu’il écrit Alice, pour oublier le Lapin qu’il n’est pas, pour oublier l’impossible amour des livres et des petites filles. Dans ce bar comme dans sa tête, des filles font leur numéro. Les yeux de Lewis balaient l’espace, phares posés sur chaque corps, chaque geste. Affalé sur sa machine à écrire, Lewis est entouré de bouteilles vides. Sa boule est posée près de lui. Il est réveillé par une jeune fille en jupe plissée, pressante.Tout est pressant, quand on écrit ou quand on rêve. Il tente de résister, mais se lève finalement et cède à la demoiselle sa place à la table ; ça promet. La voilà qui commence à jongler avec. Avec sa table, oui oui. Antipodiste, toujours plus rapide. Une autre jeune fille en petite tenue fait du hula-hoop sur le comptoir. Lewis la reluque, elle lui offre un verre qu’il avale cul-sec. Elle lui indique des cerceaux, qu’il lui tend. Elle dégrafe sa jupe, reprend son petit jeu avec 20 cerceaux autour d’elle. Là-bas, deux jeunes femmes prennent un verre, assises à une table. Il suffit d’un regard de Lewis pour qu’elles jettent leurs jambes vers le ciel et entament un numéro de contorsion complice. Maintenant, c’est vers la magicienne que Lewis se tourne ; elle change de visage en un claquement de doigts. Un masque fait tomber l’autre, dans ce monde d’illusions. Lewis craint ce qu’il produit lui-même, recule et heurte Petite Alice qu’on n’a pas vue débarquer. La gamine est hagarde ; cerceaux, tables qui tournent, masques qui découvrent les masques, corps qui se tordent, et pardessus le marché, la voilà qui picole. « Drink me », lui souffle une petite bouteille posée là. Petite Alice se jette à son tour dans ce jeu qui corps qui vont à leurs limites, les repousser sans cesse. Bientôt, elle est suivie de trois autres contorsionnistes. A quatre, elles finissent par s’entendre et voir loin dans les combinaisons de torsions. Soudain, la magicienne fait s’envoler une table sur laquelle est posé un gâteau. Petite Alice s’en saisit et le croque. Effet immédiat : Petite Alice se transforme en Grande Alice. Numéro de magie ; Grande Alice sur des échasses. Chamboulée, Alice pleure, pleure, pleure. Plic ploc, larmes de pluie, qu’on entend. Averse salée. Longtemps, de grosses larmes de grande fille qui serait bien restée petite à manger des gâteaux normaux. Une mare de larmes se forme dans le bar. Profonde, de plus en plus. A tel point que bientôt, chacun est contraint de nager pour fuir la crue. Les meubles glissent, flottent, disparaissent. Les jeunes filles, pleines de peur, se croisent en pleine brasse. Le Lapin Blanc traverse l’espace, nageant de toutes ses forces ; la Duchesse, ah la Duchesse. Lewis regarde Alice, recule, titube, tombe, sort en rampant, pas beau à voir. Grande Alice reste seule, dans son bar aquatique. Les pleurs d’Alice se changent en chagrin polyphonique ; on croirait que pleurent ensemble toutes les Alice du monde. 7/ Les oiseaux de la course au Caucus Apparition des oiseaux de la course au Caucus : météores et diabolos, qui portent dans leurs mains des tourbillons. Acrobatie : métaphore des envols, des chutes retenues, des glissades, de la cohue ailée. Comme tout coureur de fond qui se respecte, ils portent des dossards et s’ébrouent. Les météores, en tant qu’objets volants, représentent d’autres oiseaux. La Souris trouve sa place au centre de ce chœur de mouvements déchaînés. Course absurde, contre soi-même. On court parce qu’il faut courir. Course très contemporaine en fait. Course de ceux qui courent parce que la course est dans l’air des villes. Espace affolé de cris de toutes sortes ; toucher au vacarme d’un poulailler rempli d’invités ou d’intrus. Grande Alice assiste à la course. Le Lapin Blanc apparaît ; Alice le poursuit, sans l’attraper. Ils passent, repassent, dans la forêt d’oiseaux, dans la ville qui bat, dans les rues animales. Des plumes ! Encore des plumes ! Le Lapin échappe encore à Alice, qui reste seule, dans le chaos qui résonne jusque dans les montres. Dans les mains d’Alice, on découvre l’éventail et les gants de chevreau du Lapin Blanc. 8/ L’immeuble du Lapin 9/ Le chien Au loin, le chien aboie. Chien trop grand pour la Petite Alice, chien chinois revisité façon Carroll, il aboie tantôt en chinois, tantôt en anglais. Alice voudrait passer par la petite porte, mais le chien l’en empêche. Gardien facétieux, il porte la clef en pendentif. Jeu à deux, le chien et la gamine – je passerai, je passerai, non tu ne passeras pas, warf, warf. Alice s’amuse puis s’agace, y prend goût, y perd son temps ; rien n’est jamais d’un bloc au Pays des Merveilles. Enfin, elle trompe la vigilance du toutou et lui dérobe la clef. Clef dans la serrure, la porte s’échappe et Alice avec elle, emportée. La maison du Lapin : écran à travers lequel on aperçoit Alice, qui s’évente, en ombre chinoise. Le Lapin Blanc s’agace de voir chez lui cette demoiselle qu’il prenait pour sa servante. Pas gênée, curieuse plus que de raison, Alice boit le contenu d’une petite bouteille qu’on devine en ombre et elle grandit, grandit, grandit. Jeu de lumières et de distance, ombre qui parle sans mot de sa croissance extraordinaire. Bill le Lézard rejoint le Lapin Blanc ; à deux, comment faire ? Comment passer derrière l’écran ? Comment entrer ? Et à trois ? Voici Pat le Jardinier qui vient filer un coup de main. Puis d’autres les rejoignent ; Alice, en contorsion gigantesque, c’est l’attraction du quartier. On dirait quand même que tout le monde n’a qu’un souhait : mater la gamine de plus près. Pyramide de clowns gaillards, se déchirant pour le trou de la serrure. Le Lapin voudrait prendre le dessus, mais on l’éjecte. Simulacre de lapidation, on jette à Alice de petits gâteaux. Elle les croque et rapetisse ; la routine, quoi. Fin de scène dans un grand fracas de verre. 10/ Le champignon Un ballon translucide ; comme si la boule de Lewis avait commencé une croissance surprenante. Il est là, il fume sa pipe, il gamberge, il tape à la machine. Clapotis du clavier, des lettres qui viennent après les lettres, des mots qui font les phrases, les idées, les images. Lewis bosse. Quand il tire sur sa pipe, c’est l’arbre qui recrache la fumée. Attirée par le bruit de la machine, Alice apparaît. Elle découvre tout autour de Lewis des femmes serpents. Contorsionnistes jouant avec la boule de Lewis. Elle ne voit pas l’écrivain, mais traverse son fantasme. Elle voudrait saisir la boule, mais les femmes serpents l’absorbent, la cachent, provoquent la gamine avec cet air spécial qu’ont les serpents qui se moquent. Alice entre malgré elle dans la danse ; elle ajoute sa contorsion à celle des autres. La boule finit par rouler, portée par le mouvement des corps, jusqu’au pied de Lewis qui la ramasse. Alice se précipite pour la récupérer ; elle découvre enfin l’écrivain, sous l’arbre et dans la fumée. Il lui montre ce qu’il est en train d’écrire. Il lui indique un champignon, au sommet de l’arbre. Il lui demande de le manger. Comment monter jusqu’à la cime de l’arbre ? Elle est trop petite, Alice. Lewis l’aide, la porte, est heureux de la porter. Il prend son temps, il sent son poids sur ses bras, il aime qu’elle soit tout juste assez lourde pour la sentir peser. L’arbre est trop haut. Aux ordres d’Alice, Lewis apporte des chaises, qu’il empile jusqu’à ce qu’elle puisse atteindre le champignon. Chaque geste de la gamine témoigne de sa curiosité, de son envie de croquer, pour rien, pour voir, pour que l’histoire avance encore vers d’autres histoires, et Alice vers une autre Alice. Jeu de masques, auquel elle a pris goût. L’un tombe, l’autre repousse. Lewis semble inquiet. Pendant l’ascension d’Alice vers le faîte de l’arbre, les femmes serpents se sont approchées de la pile de chaises. Elles ont cet air spécial qui serpents qui vont piquer. Alice croque dans le champignon et s’évanouit, c’est pratique pour oublier. Elle chute de l’arbre, les serpents la cueillent. Mais c’est Grande Alice qui est tombée – tour de passe-passe derrière le tronc, un masque tombe, l’autre repousse. Lewis constate, presque effrayé de la voir grande, lui qui la préfère petite. Les femmes serpents, dans un cercle gonflant doucement vers l’extérieur, finissent par disparaître, avec cet air spécial des serpents qui se souviennent d’Adam et Eve. Lewis embrasse Alice. A moins que ce ne soit Alice qui embrasse Lewis. Bref, ils s’embrassent. La gamine ne sait pas très bien ce que c’est un baiser, un baiser comme celui-là. Lewis, lui le sait, et il détale comme un Lapin Blanc. L’arbre tousse, un peu gêné. Par les humains, ou bien par la fumée. 11/ Chez la Duchesse Feu dans lampe-tempête, à la main d’Alice, qui avance, prudente dans l’obscurité du plateau. La cuisine de la Duchesse s’installe en silence. Une porte, qu’Alice pousse prudemment. Rai de lumière de la cuisine qui zèbre l’espace. Nouvelle image : Lewis, la Duchesse et la Cuisinière remuent dans des jarres une mixture mystérieuse au moyen de longues, longues, cuillères de bois. Le Poivre vole. Tout le monde éternue. Si fort que les murs tremblent et la vaisselle tinte. Sur le dos de la Duchesse, un Bébé accroché, morback qui braille tout ce qu’il peut. La Duchesse s’en débarrasse violemment ; puis, le Bébé est battu, conspué par les trois compères toqués. Ainsi traite-t-on les bébés au Pays des Merveilles. Dans les jarres, c’est l’Enfance qui cuit, qu’on cuisine, qu’on assaisonne. Alice, horrifiée, se précipite pour protéger le Bébé, qui l’esquive et préfère s’exposer aux coups des grandes personnes. Le Temps adulte est trop fort ; il marche, son uniforme ajusté, et les enfants lui cèdent ce qu’ils doivent céder. Les jarres deviennent des armes qu’on brandit, auxquelles on invente un air menaçant, ce sont des grenades qu’on dégoupille, des sabres qui tournoient, des bombes qu’on lâche, des cailloux pour lapider : figures de jonglage. Et puis le poivre excite ce petit monde ; éternuer dégage les neurones et éclaire la folie du groupe. Le Bébé morfle et prend des coups dès qu’un coup peut être donné. Alice voudrait s’enfuir avec lui ; mais le Bébé préfère hurler à la mort. La Duchesse brandit une jarre à l’effigie d’Alice ; elle la projette au sol. La jarre se brise. Sang et cervelle se répandent dans un moment grandguignolesque, d’autant que le Bébé trouve ça très bon et s’en lèche les babines, qui rougissent. Lewis, la Duchesse et la Cuisinière brandissent maintenant trois grandes jarres, qui semblent trois têtes coupées d’Alice.Vaincue par l’effroi, la gamine détale. Numéro de jonglage avec les têtes d’Alice, le Bébé persévère dans son attachement à fréquenter les durs, et les adultes s’entêtent à le rejeter. A la fin de la scène, le Bébé est abandonné à lui-même. Il pleure, seul au centre du plateau. Au Pays des Merveilles, l’enfance est le lieu qu’on doit quitter et c’est une rupture de tous les muscles, un gâchis des organes, une défaite du Temps. Aimantée par les sanglots du Bébé, Alice revient. Attendrie, elle prend le Bébé dans ses bras. Le voilà qui se transforme en Cochon ! Enfance contaminée, malade, enivrée par les métamorphoses. Le Cochon s’enfuit, fier de son groin. Alice se retourne et découvre le chat sur la table de la cuisine, qui la fixe en souriant. L’animal, souple, gracieux, descend de la table, traverse la pièce et va se percher sur son mât. 12/ Le Chat Contorsions du Chat du Cheshire, sous le regard hypnotisé d’Alice. C’est le mystère d’un corps dont l’étrangeté est si grande qu’on se demande s’il existe. Illusion ou idée, le Chat remplit l’espace et console Alice de toute sa délicatesse complice. De l’orteil, il se gratte le sommet du crâne. Alice rit comme rient les petites filles qui regardent les chats faire des trucs de chat et des trucs d’idée. C’est le rire le plus simple et le plus complexe. 13/ La course du Lapin Course circulaire du Lapin Blanc rappelant le hamster dans sa roue. La pauvre bête est prisonnière de sa propre montre, captive du Temps. Cinq arbres sont représentés par des individus qui tiennent une branche à la main. Les arbres, doucement, se rapprochent du Lapin. Lumière et son balisent les moments clefs d’un jour entier, donnés à voir en accéléré. Le Lapin Blanc se lève, s’étire, se lave le visage, se brosse les dents, se coiffe, s’habille… A la fin de cette course du quotidien, les arbres ont fini d’encercler le Lapin ; prison de branches. En contre-jour, la lumière laisse deviner un arbre en ombre chinoise, dessiné par les individus qui lèvent leur branche vers le haut et improvisent une forêt miniature. Le Lapin Blanc est effacé par les feuillages ; avalé, il disparaît. 14/ Le thé chez les fous Le Temps est l’invité du Thé chez les Fous. Un malappris, un voyou, qui n’en fait qu’à sa tête et ralentit, et accélère, et dérègle les échanges. En cadeau, le Temps offre un tourniquet avec aiguilles folles. Ce que nous voyons, c’est six êtres perturbés qui boivent du thé en jouant avec des chapeaux de paille, sur lesquelles sont dessinées des tasses de thé. Deux Loirs, deux Chapeliers Fous, deux Lièvre de Mars, qui changent de place, régulièrement. Au centre, une grosse théière. Qui voit double ? Le Temps ou bien les hommes ? Ceux-là, qui puisent tant la boisson, qui s’enivrent, comme si c’était un alcool fort. Le Temps voit doubles les hommes qui voient double le Temps. Au sein de chaque paire, les deux personnages jouent en miroir. Petite Alice essaie de s’asseoir avec eux, mais il ne lui cède aucun espace. Déçue, elle va se plaindre à Lewis, qui fait de la balançoire, l’air de rien, tu parles. En garnement, il lui conseille de leur piquer leur chapeau : seul moyen de les faire se lever. Elle s’exécute. Ils bondissent, lui courent après. Elle leur lance leur chapeau, qu’ils attrapent au vol, pour engager une chorégraphie avec jonglage. Les chapeaux tournoient, tandis que Petite Alice s’empare seule du tourniquet. Elle essaie toutes les places, se contorsionne, se renverse d’un côté puis de l’autre, elle se voudrait plus grande pour occuper tout l’espace. Ainsi, elle a l’impression de tenir tête à Lewis, ou bien d’être sa complice : les deux possibles lui conviennent. C’est de toute façon comme un jeu, un jeu qui l’effraie et l’excite. Elle regarde les chapeaux qui volent comme des têtes. Elle pense à la Duchesse, à la Reine de Cœur. Elle voudrait voir tourner sa tête. Elle la voit. Elle l’oublie. Elle aussi, elle est ivre. Frénésie générale dans les tournoiements d’Alice, des chapeaux, des têtes et du Temps ajouté au Temps pour oublier le Temps. Un tic-tac les rattrape ; soudain, le Temps est compté. Les Loirs, les Chapeliers, les Lièvres de Mars réalisent que Petite Alice leur a volé leur place dans l’ivresse. Ils veulent être ivres encore. Comment être ivre ? On va se venger, pensent-ils, on va la virer. Non, on va lui tant la faire tourner que sa tête va se décrocher. Course folle du tourniquet, vertige d’Alice dessus, des autres autour et de tous ceux qui observent la ronde infernale, au cœur de laquelle s’opère une nouvelle métamorphose : Petite Alice devient grande, car le Temps accélère, accélère, accélère. Est-ce Lewis qui commande à chacun ? Est-ce le Temps qui commande à Lewis ? Quand le tourniquet s’arrête soudain, la grande robe d’Alice le recouvre tout entier, comme un sablier éventré. haut que la royauté. L’autre bande s’en mêle : bagarre générale. Les bandes se cherchent. La Reine, soudain, apparaît. Elle accuse Alice d’être la vandale de son Pays et celle qui a sali son nom. 16/ Les homards 15/ Les trois valets Un mur au centre du plateau. Une première bande de jeunes, bien mis, à l’aise : jeunesse dorée. S’en viennent coller une affiche. Propagande officielle, adoubée. On découvre le mot « QUEEN » sur le mur où ils officient. Fiers de leur reine et de l’affiche qui la vante et la vend, ils disparaissent. Grande Alice surgit, se plante devant l’affiche, avant d’entendre du bruit et de s’éclipser. Une bande de jeunes déboule, l’air clando. Coups d’œil à droite, à gauche, à droite encore. Ambiance nocturne, urbaine, tendue. On sent que ça pourrait mal tourner. Ils s’attaquent à la « QUEEN », au gros feutre ou à la peinture, et la recouvre d’un étincelant « DEMOCRATY ». Puis décampent, frondeurs, victorieux. Alice s’extirpe de sa cachette, s’approche de l’affiche vandalisée. Etonnement de la gamine, à qui le mot « DEMOCRATY » ne veut pas dire grand-chose. Est-ce une autre de ces créatures étranges que l’on rencontre au Pays des Merveilles ? La première bande de jeunes fait irruption à nouveau, Alice est prise la main dans le sac ; on la soupçonne illico de porter la démocratie plus Street Battle, sans pitié. Regards dangereux, muscles saillants, jointures des doigts qui craquent ; on fait les beaux pour impressionner. Face à face, les deux bandes : la jeunesse dorée, chère à la Reine de Cœur / les militants démocrates. Chaque bande provoque l’autre à coup d’acrobatie – une pirouette, un salto, une danse improvisée, un mouvement de hip-hop. A chaque fois, quelqu’un se dégage du groupe pour ajouter sa provocation à la provocation générale. Quolibets, cris, altercations, coups de gueule : ça fuse, ça jase, ça insulte, ça menace, ça va cogner, ça cogne. Energie, enthousiasme, adrénaline de la baston. Alice est la spectatrice passionnée des échanges. Elle ne prend pas parti ; elle observe les humains qui chargent comme des taureaux ou fanfaronnent comme des singes. Enfin, on jette l’un contre l’autre, les champions des sangles, homards lancés dans une danse à la vie à la mort. Enfants grandis sans grandir, ils ont les muscles les plus secs, les plus durs, trempés dans l’air qu’ils habitent de leurs circonvolutions. Duel. Les sangles claquent, les corps se tordent, se jettent dans le vide, se rattrape in extrémis pour repartir vers les hauteurs. Qui sera le vainqueur ? 17/ La Reine de Cœur La Reine de Cœur a plus d’un tour dans son sac. Pas de hache, pas de scie, pour couper les têtes, mais des cartes par centaines qui jaillissent de sa robe, cartes coupantes, cartes sanglantes, qu’elle projette sur qui l’agace ne serait-ce qu’un brin. Geyser magique. Alice, accusée, assise sur un banc bien peu confortable. Peur. Incompréhension. Que de choses étranges elle vit depuis qu’elle a sauté dans le terrier du Lapin Blanc. Autour d’elle, les habitants du Pays des Merveilles forment une assemblée oppressante, un tribunal à pique, à trèfle, à carreaux, mais surtout à cœur. 18/ La tête perdue Lewis Carroll pousse son chariot d’éboueur amateur, fouineur de poubelles aux habits crades. Il regarde Alice, plein d’amour, de compassion, de rancœur, de crainte aussi. Elle est belle, elle est la plus belle, la plus belle des petites filles qu’il aimerait voir plus grande, afin de l’embrasser plus cool. Sauf que si elle était plus grande, ce ne serait plus l’Alice de son cœur, et donc pas cool. Autant en perdre la tête immédiatement, se dit-il, et d’ailleurs il la perd. Magie d’un mécanisme caché : sa tête se décroche de son cou, il la récupère dans ses deux mains, la dépose dans son chariot. Il fallait bien que quelqu’un soit décapité ! Alice grandit enfin, elle s’élève encore, dommage, oh non, se dit Lewis, dépassé par sa propre main. Oh non, la voilà qui fait cinq mètres au moins, la gamine. Cinq mètres d’enfance moins innocente qu’au début, plus désirante, plus désirable. Quand elle a fini son ascension, tous les personnages du Pays des Merveilles sortent de sa robe immense en exécutant de brefs numéros. Marche avant, puis marche arrière ; c’est ainsi que l’on grandit – caprices de la croissance. Le Pays des Merveilles agite sa fourmilière. L’Enfance prend tout le monde à la gorge. C’est un sauvage. Ne saluent que ceux qui en réchappent. Les autres sont terrassés. Et recomptent leurs premiers jours, la vie durant. Noir. Les personnages Les numéros acrobaIques Acroba>e Lewis Carroll He Han Jonglage avec jarres Wang Lei -‐ He Han -‐ Wang Song Grande Alice Wang Shaoman Equilibre sur une main Bi Jingyi Pe>te Alice Hao Shan ou Chen Jiangyun Sangles de cuir Zhang Guosheng Liu Tenglong Zhang Guangxin -‐ Jia Xukun Le Lapin blanc Le Chat du Cheshire Bi Jingy Ruban de soie ( solo ) Wang Shaoman Les oiseaux Wang Peng, Wei Xun, Qin Fengsheng, Rubans de soie ( duo ) Wang Shaoman et Liu Tenglong You Yichuan, Tian Kaï, He Guowei Hula hoop Dong Yin Sun Shu Ling -‐ Liu Sicong An8podiste table Wang Na Pat le jardinier Wang Lei Contorsion Dong Yin -‐ Sun Chengsheng -‐ Zhang Qian Bill le Lézard Wang Song Hao Shan, Chen Jiangyun La Cuisinière Wang Lei Météores Wang Peng, You Yichuan, Wei Xun, La Duchesse Wang Song Qin Fengsheng, Tian Kaï, Le Chapelier fou Wang Peng Diabolos Sun Shu Ling -‐ Liu Sicong Le Loir Wei Xun Jonglage avec chapeaux Wang Peng, You Yichuan, Wei Xun, Tian Le lièvre de Mars Qin Fengsheng Kaï, Qin Fengsheng, Zhang Guosheng Le Roi de Cœur Liu Fang Pyramide de chaises Hao Shan, Chen Jiangyun La Reine de Cœur Liu Miao Miao boule de cristal He Han Les Homards Zhang Guosheng Zhang Guangxin ou Jia Xukun Liu Miao Miao Les souris Magie Magie des cartes Changement de visages Liu Fang un cirque-‐poème en 18 tableaux Travail acrobaEque GUO Qingli et les professeurs de la Troupe acroba?que de Tianjin Dramaturgie Fabrice MELQUIOT Coordinateur du projet LIU Shen Brigi3e GRUBER Sur une idée de Brigi3e GRUBER Scénographie ZHAO Shupeng, ZHANG Ce, LIU Aihui REALISATION NOUVEAU CIRQUE NATIONAL DE CHINE Troupe acroba?que de Tianjin ArEstes Durée 25 ar?stes et acrobates TITRE ALICE DE LEWIS CARROLL Directeurs : 1 heure 30 sans entracte HOU Qian Gen, GUO Qingli CréaEon en Chine 1er septembre 2012 à Tianjin, Chine en collabora5on avec GRUBER BALLET OPÉRA Mise en scène Renaud COHEN CréaEon en France Première représentaEon ère 1 tournée en France Cirque Théâtre d’Elbeuf, en associa?on avec le Fes?val Automne en normandie. le 22 novembre 2012 à par?r du 22 novembre 2012 Jeu de l’acteur Julie VILMONT Dimensions plateau idéal : env. 14 x 12 / adaptable Musique Chris?an BOISSEL Univers sonore Nicolas LESPAGNOL-‐RIZZI Lumière Pascale BONGIOVANNI ProducEon GBO en co-‐produc?on avec l‘ l’Académie des Arts du cirque de Tianjin et le sou?en du bureau culturel de la ville de Tianjin Costumes Laë??a OGGIANO LES CRÉATEURS Diffusion exclusive GRUBER BALLET OPÉRA France et Europe Béatrice GRUBER : 01 43 57 30 60 LES CRÉATEURS Fabrice MELQUIOT écrivain Parcours 2011 directeur du Théâtre AM STRAM GRAM, Genève. 2009/2010 Auteur associé au Théâtre de la Ville de Paris (direc8on Emmanuel Demarcy-‐Mota). Mises en scène par Fabrice Melquiot de deux de ses textes : -‐ Tarzan Boy au Théâtre Na8onal de Bordeaux Aquitaine -‐ Hart-‐Emily au Théâtre du Préau de Vire avec 5 adolescents dans les rôles principaux. 2008 Prix Théâtre de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre 2006/2007 Reprise de Marcia Hesse au Théâtre des Abbesses pour cause de succès, tournée en France -‐ Deux nomina8ons aux Molières. 2003/2004 Créa8on de Bouli Miro par La Comédie Française (premier spectacle jeune public à être présenté au Français, autre créa8on de Bouli redéboule en 2005 -‐ 2006). 2003 Prix SACD de la meilleure pièce radiophonique. Prix Jean-‐Jacques Gauthier du Figaro. Deux prix du Syndicat Na8onal de la Cri8que : révéla8on théâtrale de l’année, et pour Le diable en partage : meilleure créa8on d’une pièce en langue française. 2002/2007 Auteur associé à la Comédie de Reims. Mises en scène de plusieurs de ses textes par Emmanuel Demarcy-‐Mota : L’inaBendu, Le diable en partage, Ma vie de chandelle, Marcia Hesse, Exeat, Bouli redéboule, Wanted Pétula...) 1998 Publica8on des premiers textes pour enfants Les pe5ts mélancoliques et Le jardin de Beamon à l’Ecole des Loisirs et diffusés sur France Culture (Grand Prix Paul Gilson de la Communauté des radios publiques de langue française et, à Bra8slava, le Prix européen de la meilleure œuvre radiophonique pour adolescents) Avant 1998 Acteur avec Emmanuel Demarcy-‐Mota et la compagnie Théâtre des Millefontaines Mises en scène FORMATION Emmanuel Demarcy-‐Mota, Dominique Ca/on, Mélodie Berenfeld, Vincent Goethals, Reynald Robinson, Franck Berthier, Chris8an Gonon, Michel Belletante, Philippe Lagrue, Eva Doumbia, Michel Dydim, Ben Yalom aux Etats-‐Unis, Victor Carrasco au Chili, le Thalia Theater en Allemagne, Manuel Ulloa au Mexique, Gilles Chavassieux, Paul Desveaux, Chris8an Duchange, Marion Lévy, Stanislas Nordey ... 1997 / 98 Prix de Rome, lauréat de la Villa Médicis -‐ sec*on cinéma 1992 Diplômé de la F.E.M.I.S. -‐ sec8on réalisa8on. 1988 Maîtrise de Chinois -‐ Ins8tut Na8onal des Langues et Civilisa8ons Orientales. Maîtrise de Cinéma Paris VII. 1984 / 86 Quinze mois passés en Chine Populaire et à Taïwan. 1984 Deug de Sociologie -‐ Paris X. Textes publiés -‐ Plus de 30 pièces ainsi que des recueils de poèmes chez L’Arche Éditeur. -‐ Trois pièces jeune public à l’École des loisirs. -‐ Histoires célèbres et inconnues, recueil de nouvelles pour enfants et adolescents aux Edi8ons Gallimard. -‐ Les sales histoires de Félicien Moutarde, roman graphique réalisé en collabora8on avec l’illustrateur Ronan Badel, aux édi8ons de L’Elan Vert en mai 2010. -‐ Les textes de Fabrice Melquiot sont traduits en plusieurs langues et ont été représentés dans de nombreux pays : Allemagne, Grèce, Mexique, Etats-‐Unis, Chili, Espagne, Italie, Japon, Québec, Russie... Renaud COHEN me1eur en scène Renaud Cohen est réalisateur et scénariste. FILMOGRAPHIE 2012 Sor8e prévue en juillet de AU CAS OÙ JE N’AURAIS PAS LA PALME D’OR long métrage de fic8on, 1h25. Produc8on : Les Films de la Bosse -‐ distribu8on : Jour2Fête, sélec8onné au Fes8val de Cannes des internautes 2012, au Fes8val de Cabourg 2012, aux Rencontres Buissonnières, au Fes8val Juif de San Francisco et par Film France pour les rencontres de Pékin. 2010/11 COMMENT JE ME SUIS REVEILLE moyen métrage de fic8on, 58’. Produc8on : Les Films de la Bosse -‐ diffusion Arte 2007 BIENVENUE AU VILLAGE MODÈLE documentaire 52' tourné en Chine. Produc8on Gloria Films -‐ diffusion sur Arte en Mai 2008 2005/ 2007 Écriture du long métrage de fic8on UNE FEMME DU MONDE Produc8on Gloria Films, coproduc8on et diffusion sur France 3, La Cinquième et France Supervision. Diffusion sur 15 chaînes de télévision étrangères. 2003/2004 Écriture du long métrage de fic8on LA LUTTE DES CLASSES 2002/2003 Écriture du long métrage de fic8on QUE DIEU ME PARDONNE 2000/2001 QUAND ON SERA GRAND... long métrage de fic8on, 1h42’. Produc8on : Gloria Films Distribu8on : Océan films Sor8e en salle le 25 Avril 2001. Diffusion : Canal +, Arte France. Sélec8onné dans une quinzaine de fes8vals dans le monde dont le Fes8val de San Sebas8en (Espagne) Prix du Public au Fes8val Premier Plan d'Angers, Prix d'interpréta8on masculine pour Mathieu Demy au Fes8val du film de Paris, Prix du public au Fes8val du film de Cinemania au Canada, Prix du Public et Prix "graines d'images" au Fes8val Mamers en Mars, Prix du Public au Fes8val de Luchon 1999 LES PETITS PAINS DU PEUPLE, documentaire 52’, tourné en Chine. Produc8on Gloria Films, Diffusion sur ARTE, soirée Théma sur la Chine. 1999 L’HOTEL DES RÉFUGIÉS documentaire de 52’ -‐ Produc8on Gloria Films. 1996 LE MAITRE DES SINGES documentaire 52’ tourné en Chine, (16mm). 1993 PORTEURS D'OMBRES ELECTRIQUES documentaire 26’ tourné en Chine, (16 mm). Produc8on Les Films Grain de Sable, diffusion : Canal +. Primé aux fes8vals de Oberhausen, Leipzig et Monte Ca8ni (Italie) Sélec8onné au FIPA, au Fes8val du Réel, au Fes8val de Sydney et au Fes8val de New York. 1992 REFLEXIONS D'UN GARCON court métrage de fic8on, 20’, ( 35 mm), Produc8on FEMIS. Prix Spécial du Jury au Fes8val d'Edimbourg, Grand Prix de la jeunesse au Fes8val Côté Court de Seine-‐St-‐Denis, Prix du Public au Fes8val de Genève, Prix du Jury et Prix du Public BNP. MISE EN SCÉNE DE SPECTACLES ACROBATIQUES Entre 2007 et 2012, plusieurs collabora8ons à la mise en scène avec différentes troupes acroba>ques chinoises dont celles de Dalian, Chongqing et Canton. ENSEIGNEMENT 2012 Intervenant réalisateur sur les tournages des étudiants de la FEMIS, 1ére année. 2001 à 2007 Intervenant régulier en scénario et en réalisa8on sur les films des étudiants de la FEMIS 2002 à 2009 Correc8on des concours d’entrée à la FEMIS 2003 Intervenant scénario pour le GREC, Groupe de Recherche et d’Études cinématographiques Amateur de comédie burlesque, Renaud Cohen cite Woody Allen, Nanni More•, Ernst Lubitsch et Charlie Chaplin parmi ses cinéastes préférés. PRODUCTION EXÉCUTIVE 2011 -‐ 2012 Producteur exécu8f avec Les Films de la Bosse du feuilleton chinois, UNE HISTOIRE CHINOISE, tourné à Paris pour la chaîne de télévision chinoise, CCTV1. ChrisIan Boissel musicien et compositeur Chris8an Boissel est né en 1951 à Casablanca – Maroc. Après des études classiques au cours desquelles il reçoit sept premiers prix de conservatoire, il rejoint en 1977 le groupe de rock progressif Vortex.Il crée et dirige l’ensemble de musique médiévale Loïnhdana, puis par8cipe à différentes créa8ons théâtrales, dont le Peer Gynt de Patrice Chéreau, en 1981. En 1989, il orchestre l’opéra Malcom de Gérard Maimone et Georges Lavaudant pour l’Opéra de Lyon. En Grèce, à par8r de 1986, il collabore dans le domaine de la chanson populaire avec Mikis Théodorakis, avec qui il réalise plus de 11 disques à Athènes, Oslo, Berlin ainsi que plusieurs tournées mondiales. Autre collabora8on déterminante, celle avec Angélique Ionatos : orchestra8on de Sappho de My5lène -‐ Grand Prix de l’Académie Charles Cros 91 -‐, créa8on du nouveau cycle de chansons de Mikis Théodorakis, Mia Thalassa en 1994, orchestra8on de l’Opéra La Statue Merveilleuse en 1997. Chris8an Boissel collabore également avec des grandes voix féminines à dominante méditerranéenne comme Maria Farandouri, Néna Venetsanou, Houria Aïchi, Maria Del Mar Bonet, ainsi qu’avec Cheb Mami, Catherine Delasalle et Véronique Pestel (Grand Prix de l’Académie Charles Cros 95). En tant que directeur ar8s8que, il réalise en 2001 le disque de la grande chanteuse de fado Misia Ritual, ainsi que Marmuladas, du groupe de chanteuses galiciennes Ialma. À par8r de 1996, Chris8an Boissel se consacre à la composi8on et collabore plus ac8vement avec le théâtre : créa8on ce/e année-‐là, d’Un étrange Voyage sur des textes de Nazim Hikmet, mise en scène de Stanislas Nordey au Théâtre de la Ville à Paris. En 99, Corrida, mise en scène de Wladyslaw Znorko, au Fes8val d’Avignon. En 2003, il crée au Théâtre de la Ville le spectacle musical Alas pa’ volar à par8r des textes de Frida Kahlo, chantés par Angélique Ionatos mis en scène par Omar Porras et enregistre le disque chez Naïve. Pour le théâtre, il compose en 2005 la musique de El Don Juan mis en scène au Théâtre de la Ville par Omar Porras, ainsi que celle de La pi5é dangereuse de Stefan Sweig dont la mise en scène est de Philippe Faure, avec Sylvie Testud dans le rôle principal. En 2006, il compose pour la Comédie Française la musique de Pedro et le Commandeur de Lope de Vega, mis en scène par Omar Porras et en 2008 il crée Ode à Ganesh avec le musicien indien Dhruba Ghosh et l´orchestre de chambre de Romans. Pour le Théâtre du Centaure, il compose et interprète sur scène la musique de OBo WiBe, texte de Fabrice Melquiot, créa8on à Marseille en février 2009 et par8cipe à la musique de Flux, installa8on cinéma/son et performances réalisées dans des villes portuaires : Marseille, Istambul, Ro/erdam, Terschelling, Odessa... Julie VILMONT jeu de l’acteur FORMATION 1969 1969-‐1971 1969-‐1973 1977 Etudes de psychologie de l’enfant à l’Université de Lyon Forma8on de comédienne à l’Ecole Jacques Lecoq et E8enne Decroux Théâtre : Stages de forma8on de l’acteur avec Miguel Demuynck. Cinéma: Diplôme de réalisa8on à NYU (Mar8n Scorcese, Nick Tanis) COMÉDIENNE Théâtre 1969-‐1973 Théâtre de la Clairière (Miguel Demuynck). -‐ Créa8ons présentées au Fes8val d’Avignon dans le cadre du Théâtre pour jeunes spectateurs : Le Pêcheur d’images, Chez moi, dans mon quar5er, Soleil aux trousses -‐ Jeu drama8que avec des enfants dans les Ecoles de Choisy-‐le-‐Roi -‐ Enseignement du jeu drama8que auprès d’enseignants et médecins, stages CEMÉA, dirigés par Miguel Demuynck. 1974 Co-‐fondatrice de la Compagnie du Sablier avec Michel Dieuaide. 1973-‐1975 Théâtre du Soleil (Ariane Mnouchkine) L’Âge d’or. Rôle de Madame Langrenier. 1976 Post-‐synchronisa8on pour le film Comment Yukong déplaça les montagnes (Joris IVENS) Cinéma 1970 L’Enfant sauvage (François Truffaut). 1971 Raphaël, ou le Débauché (Michel Deville). Jour d’été (Raymond Pécou). 1972 L’Annonce faite à Marie (Pierre Main8gneux). Télévision 1975 Les Aventures de Pierre et Julie, feuilleton (Jean Bataille). Rôle de Julie. MISE EN SCÈNE ET RÉALISATION Théâtre 1983 Le Double, adapté du roman de Dostoïevski, Théâtre des Amandiers, Paris. 1990 Foutu bonheur, pièce de Fabrice Melquiot. 2008 Casse-‐NoiseBe «Made in China», avec la Troupe Acroba8que de Dalian (produc8on Gruber Ballet Opéra). Tournée dans toute la France et à l’étranger pendant cinq ans. Cinéma 1975 Tchembe Red (avec Alain Landau). 1977 Sept court métrages à New York University. FORMATION ET ENTRAÎNEMENT DE L’ACTEUR Forma>on 1983-‐1989 Forma8on et entraînement d’acteurs à l’Atelier Interna8o-‐ nal de théâtre de Blanche Salan/ et Paul Weaver à Paris. 1990-‐1994 Fondatrice et directrice de l’Atelier A de Théâtre -‐ centre de forma8on et d’entraînement de l’acteur -‐, à Paris, en collabora8on avec Philippe Naud. -‐ Prépara8on aux concours na8onaux -‐ Entraînement des professionnels -‐ Stages AFDAS -‐ Échanges d’élèves avec le Dar8ngton College of Arts (Devon, Royaume-‐Uni) -‐ Collabora8ons régulières avec des intervenants extérieurs : Frederico Strachan (chorégraphe), Jorge Lopez (musicothérapeute), Miguel Demuynck (drama8cien), Pierre Dugowson (cinéaste), Dominique Lecour (philosophe). Depuis 1995 Fondatrice de l’Associa8on du Cercle B.S. – forma8on et entraînement de l’acteur. 2002-‐2003 Stages de forma8on de l’acteur à Paris et au Théâtre de la Comédie de Reims. Direc8on d’acteurs au Théâtre de la Comédie de Reims : Emmanuel Demarcy-‐Mota, Fabrice Melquiot. COACH D’ACTEURS AU CINÉMA ET À LA TÉLÉVISION 1992 Luca Vellani pour le film Lunes de fiel (Roman Polanski). 1992-‐1993 Mathieu Kassovitz, Julie Mauduech et Hubert Koundé pour le film Mé5sse (Mathieu Kassovitz). 1998-‐2001 Série H, Canal + (Jean-‐Pierre Ramsay, Fit Produc8on), quatre saisons. Coach de comédiens dont : Jamel Debbouze, Eric et Ramzy, Jean-‐Luc Bideau. 2002 Monica Bellucci pour le film Astérix & Obélix: Mission Cléopâtre (Alain Chabat). 2003-‐2004 Monica Bellucci pour le film Agents secrets (Frédéric Schoendoerfer). 2005 Série Homicide (Jean-‐Pierre Ramsay). 2005 Monica BELLUCI pour le film Le Concile de Pierre (Guillaume Nicloux). 2006 Jamel DEBBOUZE pour le film Indigènes (Rachid Bouchareb) – Prix d’interpréta8on masculine, Fes8val de Cannes 2006. 2007-‐2008 François-‐Xavier DEMAISON pour le film Coluche, l’histoire d’un mec (Antoine de Caunes). 2011 Omar SY pour le film Les Intouchables -‐ César du meilleur acteur A notamment entraîné (depuis 1990) Sylvie AUDCOEUR Monica BELLUCCI Carla BRUNI Philippe CARIOU Amira CASAR Vincent CASSEL Anthony DELON Marine DELTERME Emma DE CAUNES Hélène DE FOUGEROLLES Eugénie DE LOZADA François Xavier DEMAISON Marie DESGRANGES Jamel DEBBOUZE Léa DRUCKER Virginie EFIRA Julie FOURNIER, Valéria GOLINO Nathalie GUETTA, Camélia JORDANA, Mathieu KASSOVITZ Hubert KOUNDÉ LAM, Chloé LAMBERT Philippe LEROY-‐BEAULIEU Jean-‐Pierre LORIT Eric & Ramzy Julia MARAVAL Julie MAUDUECH Fabrice MELQUIOT Géraldine NAKACHE, Elodie NAVARRE Omar & Fred Manu PAYET Elisa SEDAOUI Isabella ORSINI Julien PELGRANG Marie-‐José PEREC Ariel WIESMAN Pascale BONGIOVANNI concepteur lumière Compétences acquises : Concep8on lumière spectacle vivants et court métrage, direc8on technique, régie générale, régie lumière, enseignements aux techniques du spectacle. Parcours professionnel : J’ai commencé mon parcours professionnel à 17 ans en 1982 à la maison de la danse à Lyon (direc8on Guy Darmet), et au TNP de Villeurbanne, sous la direc8on de Roger Planchon et Patrice Chéreau puis Gérard Lavaudant, où j’ai débuté en tant que machiniste. En 1983 j’ai basculé en lumière et suis devenu électricienne de scène. J’ai ensuite travaillé sur ces deux structures et le théâtre du 8ème -‐ direc8on Jérôme Savary, actuel théâtre de l’Europe -‐. Pendant 2 ans. Je collabore alors, avec des éclairagistes comme André Diot, Alain Poisson, Daniel Delannoy. De retour à Marseille en 1985 j’ob8ens le poste de régisseur lumière du théâtre de Lenche. Il ferme pour travaux en 1986 et s’ensuit pour moi une collabora8on intermi/ente en régie lumière avec les structures et prestataires de Marseille : théâtre du Merlan scène na8onal, théâtre du Gymnase, théâtre Na8onal de Marseille la Criée, Texen Sud régie, Espace julien, théâtre du Moulin, Friche de la belle de mai, théâtre d’art et d’essais des Bernardines. Ce/e période me permet de collaborer avec différentes compagnies en danse, théâtre et concerts, passant ainsi de pe8tes forme à des concerts d’envergure : David Bowie, Rolling stones, Jean Michel Jarre...) ; tout ceci me donnant une solide expérience de plateau. Apres 10 ans de course effrénée d’un lieu à l’autre et de mul8ples tournées na8onales et européennes, de 90 à 93 je reprends un poste de régisseur lumière au théâtre Toursky à Marseille et commence en parallèle mes premières créa8ons lumière avec de jeunes compagnies puis pour Richard Mar8n directeur du Toursky. En 1993, je rencontre Hubert Colas (auteur, me/eur en scéne, scénographe, créateur du lieu d’écriture contemporaine le Montévidéo à Marseille et du fes8val Actoral, Marseille Paris Nantes) et deviens son créateur lumière. Je suis en parallèle l’assistante de Jean Marie Prouveze, l’éclairagiste du cirque Archaos et pars en tournée interna8onale pendant deux ans. En 2010 me seront confiées les créa8ons d’Archaos. Depuis 1995 mon travail s’oriente exclusivement en créa8on lumière pour la danse, le théâtre, l’opéra, le nouveau cirque, le théâtre équestre et l’installa8on vidéo. De 2001 à 2004, 3 mois par an, je suis missionnée par le Ministère des Affaires Etrangères en Bolivie pour former de jeunes techniciens du spectacle. Mon parcours, qui n’est pas fait d’étude, s’est construit sur les plateaux et m’a donné, très jeune, une grande expérience. Il a fait de moi un créateur lumière aiguisé aux réalités techniques du plateau et d’une grande proximité avec les équipes. Ma Passion pour la lumière est resté Totale, physique et sensuelle, ce qui m’a amené à faire mon premier spectacle personnel le 14 juin 2010 au Montévidéo «Burn Out» entre l’installa8on lumière et la performance où, seule en scène, je donne à goûter ce qui anime la créa8on Lumière. CREATIONS LUMIERE ET AUTRES AVENTURES Août 2010 Another piece of Monster -‐ cie La Paloma -‐ (théatre et mul8média) en résidence à la scène numérique Ars Numérice de Montbéliard. Juin 2010 Burn Out -‐ installa8on lumière performance premier projet personnel présenté au Montévidéo de Marseille. Mai 2010 Requiem -‐ Compagnie La Zampa (danse) -‐ résidence de créa8on à Prato (Italie) dans le cadre de la Fabrica Europa. Janvier 2010 Tarzan Boy de Fabrice Melquiot (théâtre) créa8on au théatre na8onal Bordeaux Aquitaine. Décembre 2009 Daisy CuBer -‐ cie La Zampa (danse) créa8on au théatre de l’Odéon à Nimes. Août -‐ septembre 2009 In Vitro 09 -‐ Cirque Archaos créé à Rio de Janeiro en collabora8on avec l’Ecole Na8onale de Cirque de Rio. Juillet 2009 Le Livre d’Or de Yann de Hubert Colas crée au Cloîtres des Carmes au Fes8val d’Avignon. Mai 2009 Flux -‐ Théâtre du Centaure : poème, déambulatoire, perfor-‐ mances équestre, film crée dans la base sous-‐marine de Saint-‐Nazaire. Février 2009 OBo WiBe texte de Fabrice Melquiot -‐ mise en scène Théâtre du Centaure -‐ pièce pour un acteur et un baudet du Poitou créé au théâtre du Gymnase à Marseille. Août 2008 à Mars 2009 suite du tournage des 8 court métrages du théâtre du Centaure pour Flux filmé à Ro/erdam, Istambul, Marseille, Thershelling. Octobre 2008 Chto de Sonia Chiambre/o -‐ mise en scène Hubert Colas crée au Théâtre Na8onal de Marseille La Criée. Septembre 2008 LeBre à la Mère de la poétesse Lilianne Giraudont, mise en scène Hubert Colas, créé à la Friche Belle de Mai dans le cadre d’Actoral Marseille. Juin 2008 La Tombe du Plongeur -‐ cie La Zampa créé pour le Fes8val Interna8onal Chorégraphique de Seine-‐St-‐Denis. Mars 2008 Sans Faim 1 et 2 de Hubert Colas, crée au Théâtre Na8onal de la Colline à Paris. Janvier 2008 Inaugura8on d’Ars Numerica, scène des arts numériques. Nicolas LESPAGNOL-‐RIZZI ar*san du son Nicolas Lespagnol-‐Rizzi est musicien, issu d’une forma8on scien8fique. Dans son travail de créa8on se mêlent, se mélangent, se répondent, s'interrogent, des matériaux dénichés, chassés, des voix, des musiques, des bruitages … De manière générale, hormis certaines musiques pré-‐ existantes, il travaille exclusivement avec des sons qu’il a enregistré et des sons qu’il crée avec l'assistance de machines électroniques. « Chasser, dénicher, concevoir puis arranger, modeler, monter, confronter, mélanger, mixer, rêver les sons. Je conçoit le son d'un spectacle comme son agissant, comme un ensemble écrit dont les premiers éléments sont le silence du lieu de représenta8on et les voix des acteurs. Les éléments techniques, la créa8on des bandes, les sons live, les musiques enregistrées, les voix enregistrées, les voix live sont autant d'instruments qui me perme/ent d'aborder la créa8on de l'espace sonore d'un spectacle comme un compositeur élabore une par88on. » NLR, juin 2010 FORMATION 1999 -‐ 2002 ENSATT (Ecole Na8onale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre) -‐ Obten8on du diplôme de Réalisa8on son avec les félicita8ons du jury 1998 -‐ 1999 DEUG de Physique (obten8on en 1999) 1996 -‐ 1998 Classes Préparatoires de Physique-‐Chimie Der Misanthrope Molière, Goëthe, Bataille, S. Delétang, Théâtre Les Ateliers, Lyon 2010 Le 20 Novembre L. Noren, S. Delétang, Théâtre Les Ateliers, Lyon Influx Théâtre du Centaure, performance, Tarbes Burn Out P. Bongiovanni, Montévidéo, Marseille Secret Théâtre du Centaure, performance, Zürich Manque S. Kane, S. Delétang, Comédie de Reims Tarzan Boy F. Melquiot, F. Melquiot, Théâtre Na*onal de Bordeaux 2009 Faire l'amour est une maladie mentale qui gaspille du temps et de l'énergie F. Melquiot, G. Chavassieux, Théâtre Les Ateliers, Lyon Oio Wiie F. Melquiot, T. du Centaure, T. du Gymnase, Marseille Froid L. Noren, S. Delétang, Théâtre Les Ateliers, Lyon Flux F. Melquiot, Théâtre du Centaure, Base sous marine, Le Fanal, St Nazaire For ever Müller H. Müller, S. Delétang, Théâtre Les Ateliers, Lyon 2008 ObservaIon, sur les marches de Cannes Mise en son de l'exposi*on photo de S. Kossmann, Pierrevert On est les champions M. Becker, S. Delétang, Comédie de Valence, Valence 2007 Cross Mise en son de l'exposi*on photo de S. Kossmann, New York Shopping and Fucking M. Ravenhill, S. Delétang, Théâtre Les Ateliers, Lyon Obten8on du Baccalauréat, men8on Bien 2006 PeIt Camp S. Delétang, Théâtre de l’Elysée, Lyon Grues Bleues Théâtre du Centaure, performance, fes*val Arborescence, Aix en Provence 2011 Risorgimento Théâtre du Centaure, Teatro a Corte, Turin Pars Pars, J-‐B. André, F. Melquiot, Scénes du Jura, Théâtre des Céles*n, Lyon Programme E. Arlix, concep*on Nicolas Lespagnol-‐Rizzi, Groupe Sans Discon*nu, Théâtre Les Ateliers, Lyon 2005 Cargo Théâtre du Centaure, Gymnase Marseille, Printemps des comédiens, Montpellier Le cri d’AnIgone H. Bauchaux, G. Bénichou, Théâtre de la Croix Rousse, Lyon Hydrocarbure Exposi*on, Galerie 200RD10 à Vauvenargues, Fes*val Arborescence, Aix en Provence 1996 CREATIONS 2004 Woyzek S. Delétang, Théâtre du Point du Jour, Lyon Herr Paul G. Chavassieux, Théâtre Les Ateliers, Lyon 2003 Fairy Queen O. Cadiot, S. Delétang, Théâtre de l'Elysé, Lyon DéfiniIf Bob A. Portugal, Eric Vautrin Théâtre des Ateliers, Lyon Sextuor Banquet A.Llamas, Th. de la Tempête, La Cartoucherie, Paris 2002 Othello W. Shakespeare, E.Mérieux, Th. de la Croix Rousse, Lyon Alexandre Le Grand Racine, F. Rousselle, Nuits de Fourvière, Théâtre des Céles*ns, Lyon 2004 -‐ 2011 … Professeur vacataire à l’ENSATT (ex Rue Blanche), comédiens 3éme année, Lyon CINEMA-‐AUDIOVISUEL 2010 Tournage, design sonore et mixage du documentaire La leçon de danse Made IN Produc*on, Paris, Bali 2007 -‐ 2008 Tournage, CréaIon de musiques, design sonore et mixage d'une série de 10 courts métrages, Théâtre du Centaure, Terschelling (NL), Ro1erdam, Istanbul, Marseille. Dans ce1e série, le film Marseille a obtenu le Prix spécial du jury, catégorie film expérimental, Fes*val interna*onal du film Goldenboll Film Fes*val, Turquie 2005 -‐ 2006 Taniko P. Vincent et P. Grange, Lyon Cargo 52 minutes, Equidia, Théâtre du Centaure, Marseille 2004 -‐ 2005 Dinu Lippap prises de sons, montage, mixage, documentaire de P. Roger, Lyon Fatzer B. Brecht, design sonore, long métrage 35mm, P. Vincent, Lyon, Marseille, Berlin REGIES 2007 -‐ 2008 Cargo tournée européenne, Autriche, Allemagne, Hollande, Espagne, Italie, Belgique ... 2006 Hamlei W. Shakespeare, H. Colas, Théâtre Na*onal de Chaillot, Paris, La Criée, Marseille 2005 -‐ 2006 Cheek to cheek C. Germser, Théâtre de la Renaissance, Lyon 2004 -‐ 2005 La Sublime Revanche C. Germser, Théâtre de la Renaissance, Lyon 2003 La Tragédie de Macbeth Théâtre du Centaure, Marseille Le syndrome de Taylor C. Germser Théâtre de la Renaissance, Lyon LaëIIa OGGIANO créa*on costumes FORMATION 2003 Obten8on du baccalauréat op8on «arts plas8ques» (Lycée Jean Jaurès, Reims) 2003/2004 Année de mise à niveau en «arts appliqués» (Lycée Marc Chagall, Reims) 2004 à 2006 Stylisme, modélisme (Académie Royale des Beaux-‐Arts d’Anvers, Belgique -‐ département mode) EXPERIENCE PROFESSIONNELLE 2007 Design et confec8on d’un costume pour «L’ina/endu» de Fabrice Melquiot, pièce de théâtre contemporaine, mise en scène par Jeanne Roualet (Théâtre du vieux balancier, Avignon). 2008/2009 Design et confec8on de pièces de couture sur mesures pour des par8culiers. 2010 Design et confec8on des costumes pour «Tarzan Boy» de Fabrice Melquiot, pièce de théâtre contemporaine, mise en scène par Fabrice Melquiot (Théâtre na8onal de Bordeaux en Aquitaine) 2010 Exposi8on de peinture, créa8on d’une série de 15 toiles « GRRR CREEPY » ( l’ Appart, Reims ) -‐ Exposi8on de peinture, ( Le Bateau Ivre, Reims ) -‐ Exposi8on de peinture, ( Fes8val Art et Jazz dans ma cour, Hermenonville ) 2011 Illustra8ons pour «Le monde Inouï» roman graphique jeunesse, écrit par Fabrice Melquiot, imaginé par Jeanne Roualet ( projet en cours ). LIU Shen coordinateur général et traducteur du projet Etudes supérieures de sciences poli8ques et de langue française à l’Ins8tut Na8onal de Diploma8e de Chine à PÉKIN . Traducteur des oeuvres choisies du Président MAO ( chinois/français ) . Fonc8onnaire de l’UNESCO, direc8on de la Culture et de la Communica8on . Directeur Général des rela8ons interna8onales au Ministère de la culture à Pékin. . Diplomate qualifié : Ministre Conseiller Culturel de l’Ambassade de Chine au Canada, en Belgique, en Algérie . 2001 -‐ 2006 Ministre conseiller culturel à l’Ambassade de Chine en France et pendant les années croisées FRANCE / CHINE 2003 -‐ 2004 . Responsable de plusieur missions dans le cadre d’échanges culturels. Nommé officier des Arts et Le/res en 2006. Troupe acrobaIque de Tianjin, Chine HOU QuanGen, GUO Xingli, directeurs Elle contribue au développement de l’art acroba8que en Chine grâce à la compétence et à l’encadrement des entraîneurs et managers qui se sont succédés depuis sa créa8on en 1948 ainsi qu’au talent indéniable de ses ar8stes. La troupe, composée au total de 200 acrobates dont 70 juniors, possède à son répertoire 44 numéros. Depuis 1980 elle a remporté de nombreux prix en par8cipant aux grands concours d’acroba8e. A l’échelon na8onal, ce sont 13 médailles d’or, 13 médailles d’argent et 9 médailles de bronze que la compagnie a remportées. A l’échelon interna8onal : 8 médailles d’or, 4 d’argent et 1 de bronze. En France, plusieurs numéros ont été primés : Equilibre sur une main a obtenu le prix du Président de la République et la médaille d’or au 19ème fes8val Mondial du Cirque à Paris ainsi qu’au 10ème fes8val interna8onal du cirque de demain. Météores avec eau a obtenu un Lion d’or au 4ème concours des arts acroba8ques. Pole juggling a obtenu la médaille d’argent au 10ème fes8val interna8onal du cirque de demain. Flying upword, un extraordinaire numéro de haute vol8ge déployant de nouvelles techniques acroba8ques, a obtenu le Prix du Lion d’or au 6ème concours des arts acroba8ques. Three monks, Jar juggling, un imposant numéro de jonglage avec jarres créé au 7ème concours des arts acroba8ques, a obtenu la Médaille d’or. Au Fes8val Interna8onal du cirque de Monte-‐Carlo, la troupe a été récompensée par : -‐ Le Clown d’argent au 13ème fes8val avec le numéro Sangle de cuir -‐ Le Clown d’argent au 21ème fes8val pour Equilibre sur une main. Récemment en Chine, un Lion d’Or a récompensé les numéros Sangles de cuir et Jarres en terre cuite lors du 5ème concours d’acroba8e à Wuqiao. Le Prix Wenhua d’or a récompensé le numéro Sangles de cuir au 5ème concours junior des arts acroba8ques. La Troupe acroba8que de Tianjin a pour principal o b j e c 8 f l a c r é a 8 o n d e numéros d’excellence, tout en axant ses efforts sur sa par8cipa8on aux concours acroba8ques interna8onaux. Parallèlement, elle oeuvre à développer et à promouvoir ses spectacles sur un plan na8onal et interna8onal. Ses tournées l’ont menée dans une quarantaine de pays é t r a n g e r s s u r l e s c i n q con8nents. Ces dernières années, pour répondre à la demande du marché na8onal et interna8onal, la compagnie s’est orientée vers le développement d’une stratégie plus performante ainsi que vers la créa8on de plusieurs spectacles à thème réalisés par de nouveaux ar8stes. New Acrobats et Yi Hai Qi Gong en font par8e. Ils présentent un nouvel art acroba8que comprenant plusieurs disciplines : danse, théâtre, acroba8es , Kungfu … Deux créa8ons : Marco Polo en Chine et Buddha ont été conçus pour le public européen qui les a chaleureusement accueillis, d’où une tournée de 2 ans dans 10 pays d’Europe avec plus de 300 représenta8ons. Dans le monde en8er, l’art acroba8que chinois remporte un succès considérable auquel la Troupe de Tianjin par8cipe à travers des programmes toujours plus innovants. Elle jouit d’une reconnaissance interna8onale dans le milieu de l’art acroba8que et a été encensé notamment par la presse française. NOUVEAU CIRQUE NATIONAL DE CHINE Académie des Arts du Cirque de Tianjin C r é a t i o n Alice de Lewis Carroll d’après ALICE AU PAYS DES MERVEILLES Un cirque -‐ poème en 18 tableaux -‐ Durée 1 heure 35 sans entracte … j’ai parlé du texte avec l’équipe de création, des problématiques inhérentes à la transposition « en cirque » d’une œuvre littéraire complexe. Il ne s’agissait pas pour moi de raconter l’histoire d’Alice, mais de s’abandonner à des évocations, d’inventer un cirque -‐ poème, ouvert, digressif, une rêverie autour de Lewis Carroll et en sa compagnie, puisqu’il est représenté au plateau. C’était «l’Alice en lui» qui m’intéressait. Sa présence en son monde. Son regard sur elle. Ici, il n’y a pas de texte. Mais des paysages, des actions, des images. On a versé le texte dans les corps, dans l’espace entre les corps, dans leur mouvement en scène. Un auteur doit aussi apprendre à écrire du silence …. C’est la contradiction, l’ambivalence, l’ambiguïté, la nuance, qui, au théâtre, m’émerveillent. C’est l’instant juste qui est magie. La question véritable. Le mystère qu’on accepte. L’ellipse au cœur de laquelle on trouve sa place. Le saut dans le vide qui me contient … Fabrice Melquiot P R O G R A M M E Rôles principaux ( par ordre d’entrée en scène ) Petite Alice Hao Shan ou Chen Jiangyun Lewis Carroll He Han Le Lapin blanc Liu Tenglong Grande Alice Wang Shaoman Le Chat Bi Jingyi Bill le Lézard Wang Song Pat le Jardinier Wang Lei La Duchesse La cuisinière Le bébé Le Chapelier Le Lièvre de Mars Le Loir La Reine de cœur Le Roi de cœur Wang Song Wang Lei Wei Xun Wang Peng Qin Fengsheng Wei Xun Liu Miaomiao Liu Fang 1 / LA BARQUE ( 2’27 ) Lewis Carroll, petite Alice, le Lapin blanc Lewis fascine petite Alice avec une boule de cristal qu’il manipule. Petite Alice, hypnotisée s’endort. 2 / LA MACHINE À ÉCRIRE ( 1’25 ) Lewis Carroll, 12 lettres Qin Fengsheng, Wang Lei, Wang Na, Liu Miao Miao, You Yichuan, Zhang Guosheng, Zhang Qian, Shang Guangxin ou Jia Xiukun, Sun Shuling, Liu Sicong, Wang Peng, Wei Xun. Lewis, inspiré, commence à rédiger « les Aventures d’Alice ». 3 / DESCENTE DANS LE TERRIER DU LAPIN ( 3’05 ) Grande Alice Grande Alice apparaît au sommet d’un ruban de soie et tombe au sol. On évoque ici la descente dans le terrier du lapin, pour découvrir la ville chinoise. 4 / LA VILLE ( 2’24 ) Grande Alice, le Lapin blanc, le chat, le ramasseur d’ordures He Han, l’agent de police Wang Na, le feu tricolore Liu Sicong, une petite fille Hao Shan ou Chen Jiangyun, sa maman Liu Miao miao, une balayeuse Dong Yin, une danseuse à vélo Liu Fang, une souris Sun Shuling, une écolière Sun Shengsheng, une acrobate à vélo Zhang Qian, un petit marin Shang Guangxin ou Jia Xiukun, un groom Zhang Guosheng, Dodo à vélo, Pat le jardinier avec 1 oiseau, la Duchesse perdue, le Chapelier à vélo, le Loir homme d’affaire, le Lapin de Mars en ouvrier, Duck jogger. Grande Alice cherche à suivre le lapin, qui tente de se débarrasser d’elle. Poursuite dans la ville en mouvement. 5 / ALICE, LE LAPIN ET LEWIS CARROLL ( 9’10 ) Lewis Carroll, le Lapin blanc, grande Alice, petite Alice, le Chat Grande Alice demande au lapin de l’initier à son monde. La course du temps presse le Lapin qui s’enfuit. La solitude et la tristesse font rapetisser Alice. Première rencontre avec le Chat du Cheshire. 6 / LE BAR ( 9’12 ) Lewis, petite Alice et les filles du bar : une antipodiste Wang Na, une fille avec hula hoop Dong Yin, deux contorsionnistes Zhang Qian, Sun Shengsheng, une barmaid Liu Miaomiao, deux écolières Sun Shuling, Liu Sicong, une magicienne Liu Fang, grande Alice. Lewis, ivre, est livré à ses fantasmes. Petite Alice boit un verre de vin, mange une part de gâteau qui la fera grandir. Grande Alice pleure tant et tant que tout le monde évolue dans sa mare de larmes. 7 / LES OISEAUX DE LA COURSE AU CAUCUS ( 5’25’ ) Grande Alice, le Lapin blanc, 2 souris Sun Shuling, Liu Sicong -‐ les oiseaux : Eaglet Wang Peng, Canary Qin Fengsheng, Chicken Wei Xun, Duck You Yichuan, Dodo Tian Kai, Lory Zhang Guosheng, Birdy Shang Guangxin ou Jia Xiukun Pour se sécher, une course est organisée. Une course totalement absurde. Charivari des météores et des diabolos. Alice aperçoit le Lapin et se met à courir derrière lui pour le rattraper. Grande Alice reste seule à courir derrière lui qui s’échappe. Elle ramasse l’éventail qu’il vient de perdre. 8 / L’IMMEUBLE DU LAPIN ( 6’10 ) Grande Alice Sun Shengsheng, le Lapin blanc, Bill le Lézard, Pat le Jardinier, Dodo, Eaglet, Duck, petite Alice Grande Alice apparaît en ombre chinoise derrière l’écran dans un numéro de contorsion. Elle boit et se met à grandir. Le Lapin veut faire sortir Alice de son appartement. Il demande l’aide de Pat le Jardinier et Bill le Lézard, rejoints par trois des oiseaux. Ils tentent d’entrer dans la maison pour la faire sortir. Ils échouent. Alice rapetisse. 9 / LE CHIEN ( 2’52 ) Petite Alice, le chien Wang Song et Wang Lei La porte que doit ouvrir petite Alice pour se rendre au jardin mystérieux est gardée par un c hien terrifiant. Petite Alice déjoue son attention et parvient à franchir la porte. 10 / LEWIS CARROLL ET LE CHAMPIGNON ( 7’14 ) Lewis Carroll, petite Alice, 3 serpents Zhang Qian, Sun Shengsheng, Dong Yin, grande Alice Lewis continue d’écrire son histoire. Petite Alice découvre trois serpents jouant avec sa boule, qu’elle cherche à reprendre. Ce jeu l’amène à Lewis qui lui demande d’aller chercher un champignon dans l’arbre. Elle en mange un morceau qui la fait grandir. Lewis, troublé par la jeune fille tente de l’embrasser, puis affolé s’enfuit. 11 / CHEZ LA DUCHESSE ( 7’07 ) Lewis Carroll, la cuisinière, la Duchesse, grande Alice, le bébé, le Chat Grande Alice pousse une porte prudemment. On entend un bébé crier. La cuisinière touille dans une grande jarre. Lewis, tient une jarre -‐ sur laquelle est peint le visage d’Alice -‐ à bout de bras, comme un bourreau après la décapitation. La Duchesse tient également une jarre en équilibre sur sa tête. Soudain, Lewis dans un geste violent brise au sol la jarre qui contient de la cervelle que le bébé s’empresse de manger. Le bébé se transforme en cochon. Alice reste seule et se retourne vers le Chat du Cheshire. 12 / LE CHAT DU CHESHIRE ( 7’10 ) Grande Alice, le Chat Grande Alice observe les équilibres et la contorsion du Chat, se constituant ainsi en relais du regard du spectateur. Disparition du Chat à l’instant même où revient le Lapin. 13 / LA COURSE DU LAPIN ( 2’24 ) le Lapin blanc, 5 arbres Wang Na, Liu Fang, Liu Sicong, Wang Song, Wang Lei Le Lapin court en rond, comme prisonnier du cadran de sa propre montre et de la peur qu’on lui coupe la tête. Contraint par des arbres qui l’emprisonnent, le Lapin tourne jusqu’à l’étouffement. 14 / LE THÉ CHEZ LES FOUS ( 6’11 ) Lewis Carroll, petite Alice, le Chapelier, son double Tian Kaï, le Lièvre de Mars, son double You Yichuan, le Loir, son double Zhang Guosheng Le Chapelier Fou, le Loir et le Lièvre de Mars boivent le thé jusqu’à s’en rendre ivres. Petite Alice veut s’asseoir à leur table mais est rejetée brutalement. Jonglage avec chapeaux transformés en tasses à thé. Petite Alice arrive à s’imposer et va grandir à nouveau. 15 / LES TROIS VALETS ( 2’ 10 ) 3 valets de la Reine Qin Fengsheng, Wang Lei, Sun Shuling, grande Alice, le Chapelier, le corbeau Wang Na, Dodo, Duck, Bill le Lézard Les trois valets de la Reine collent 1 affiche. Le Chapelier accompagné d’un autre groupe surgit, tague l’affiche et se pose en bande rivale. Surgit la Reine de Cœur qui voyant Alice la rend responsable du méfait. La Reine devient chef de bande. Dans son clan, on reconnaît le Lapin. 16 / LES HOMARDS ( 7’ 35 ) la Reine de cœur, le Roi de cœur, grande Alice, le Chapelier, 1 homard noir Zhang Guosheng, 1 homard rouge Shang Guangxin ou Jia Xiukun L’équipe de la Reine : Le Roi de cœur, le Lièvre de Mars, le Lapin blanc, Bill le lézard, Pat le Jardinier, 1 souris noire, 1 souris marron L’équipe du Chapelier : Dodo, le Loir, 1 souris noire, 1 lièvre, le corbeau, 1 souris grise, 1 lapin de garenne On sent qu’il va y avoir affrontement. «Street battle» entre les deux bandes, à coups d’acrobaties. Suspens. Arrivent deux petits catcheurs en costumes rouge et noir. Ce sont les Homards, semblables à deux coqs de combat. Duel aux sangles. Hourras des bandes. Cris. Arrivée de la Reine de Cœur. 17 / LA REINE DE CŒUR ( 5’05 ) Alice, la Reine de cœur et tous les personnages Numéro de magie avec cartes à jouer. Les cartes volent sur la tête de grande Alice, assise sur le banc des accusés. Procès. Partout, des cartes jaillissent. Tout le monde part sous la pluie de cartes, sauf les deux Alice, qui restent assises, immobiles sur le banc. 18 / LA TÊTE PERDUE ( 1’20 ) Lewis Carroll, Alice, petite Alice Les deux Alice se regardent. Lewis Carroll revient. Il traverse la scène en les regardant. Soudain, il perd la tête : elle se décroche littéralement de son cou. SALUT FINAL ( 2’20 ) Tous les artistes P R O D U C T I O N Dramaturgie Mise en scène Mise en scène acrobatique Sur une idée de Musique originale Univers sonore Composition, orchestration Enregistrement Lumière Costumes Régisseur général Réalisation Décors, accessoires Réalisation costumes Coordinateurs du projet Artistes Création en Chine Première en France Coproduction Interprètes Chef de production Chargée de production Photos Equipe en tournée Diffusion Internationale Fabrice MELQUIOT Renaud COHEN Julie VILMONT pour le jeu de l’acteur GUO Xingli et les professeurs de l’Académie des Arts du cirque de Tianjin Brigitte GRUBER Christian BOISSEL et LESPAGNOL-‐RIZZI Nicolas LESPAGNOL-‐RIZZI Christian BOISSEL Orchestre national d’instruments traditionnels de Tianjin sous la direction de Christian BOISSEL Pascale BONGIOVANNI Laëtitia OGGIANO Cyril GIVORT Académie des Arts du Cirque de Tianjin, HOU Qian Gen directeur en collaboration avec GRUBER BALLET OPÉRA ZHAO Shupeng, ZHANG Ce, LIU Aïhui et les Ateliers de L’Académie des Arts du cirque de Tianjin XIN JIA LI JIE culture and art Limited Company, Pékin LIU Shen, Brigitte GRUBER 25 acrobates de l’Académie des arts du cirque de Tianjin 1er septembre 2012 à Tianjin, Chine le 22 novembre 2012, Cirque Théâtre d’Elbeuf, en association avec le Festival Automne en Normandie, Gruber Ballet Opéra / Académie Nationale des arts du Cirque de Tianjin avec le soutien du bureau culturel de la ville de Tianjin LIU Shen, LYU Tong, ZHAO Jia, SUN Xiangtao LI Xiaohui LYU Tong LI Xiaohui – Elmar Stolpe HOU Quan Gen directeur général GUO Qingli co-‐directrice LYU Tong interprète LI Xiao hui régisseur général ZHAO Shupeng directeur technique SUN Zhiping responsable des entrainements Cyril GIVORT directeur technique et régisseur son Christian LE MOULINIER régisseur lumière Fabienne BARDEAU régisseur lumière Valérian COPEAUX régisseur son Vanary HUOT administratrice de tournée Cyrielle PERILHON administratrice de tournée Béatrice GRUBER / Gruber Ballet Opéra 01 43 57 30 60 -‐ [email protected] FABRICE MELQUIOT Fabrice Melquiot est né à Modane en 1972. Écrivain, il débute d’abord comme acteur avec Emmanuel Demarcy-‐Mota et la compagnie Théâtre des Millefontaines. En 1998, ses premiers textes pour enfants Les petits mélancoliques et Le jardin de Beamon sont publiés à l’École des loisirs et diffusés sur France Culture. En 2001, il publie chez l’Arche Éditeur L’inattendu, Percolateur Blues et La semeuse. L’année suivante, Kids et Perlino Comment inaugurent la collection jeunesse chez le même éditeur. Également en 2002 paraît Bouli Miro qui devient le premier spectacle jeune public à entrer au répertoire de la Comédie-‐Française. Fabrice Melquiot publie par la suite Le diable en partage (2002), Autour de ma pierre il ne fera pas nuit et The ballad of Lucy Jordan (2003), Ma vie de chandelle (2004), un recueil de trois monologues -‐ C’est ainsi mon amour que j’appris ma blessure, Le laveur de visages et L’actrice empruntée (2004) -‐, puis Exeat, Je rien Te deum, Marcia Hesse (2005)... De nombreux textes de Fabrice Melquiot sont mis en scène. Pendant six ans, il est associé au metteur en scène Emmanuel Demarcy-‐Mota au Centre Dramatique National de Reims qui crée L’inattendu, Le diable en partage puis Ma vie de chandelle (2004). Cette collaboration se poursuit désormais au Théâtre de la Ville à Paris où Fabrice Melquiot est auteur associé (Marcia Hesse, 2005 ; Wanted Petula, 2009 ; Bouli Année Zéro, 2010...). D’autres metteurs en scène se confrontent à son écriture, Dominique Catton, Mélodie Berenfeld, Vincent Goethals, Stanislas Nordey, Eva Doumbia, Michel Dydim, Ben Yalom aux États-‐Unis, Victor Carrasco au Chili... Les textes de Fabrice Melquiot sont traduits dans une douzaine de langues et représentés à travers le monde. En 2003, il se voit décerner le prix SACD de la meilleure pièce radiophonique, le prix Jean-‐Jacques Gauthier du Figaro et deux prix du Syndicat National de la Critique (révélation théâtrale de l’année, meilleure création d’une pièce en langue française) pour Le diable en partage. Il met lui-‐même en scène ses pièces Tarzan Boy et Hart-‐Emily. Il reçoit en 2008 le Prix Théâtre de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre En 2010, il réalise Les sales histoires de Félicien Moutarde, un roman graphique en collaboration avec l’illustrateur Ronan Badel. Fabrice Melquiot vient de prendre la direction du Théâtre Am Stram Gram de Genève. RENAUD COHEN Réalisateur et scénariste, Renaud Cohen obtient une maîtrise de chinois à l’Institut national des langues et civilisations orientales et sort diplômé de la Fédération européenne pour les métiers de l’image et du son (F.E.M.I.S.). En 1997, il reçoit le prix de Rome à la Villa Médicis (section cinéma). Dans les années 90, il signe essentiellement des do-‐ cumentaires, Le Maître des Singes (1996), L’Hôtel des réfugiés (1999), Le Petit pain du peuple (1999). En 2000, il présente le long métrage Quand on sera grand... et reçoit plusieurs prix (Prix du Public au Festival du film de Cinemania au Canada, Prix du public au festival de Luchon...). Suivent notamment Bienvenue au village modèle, un documentaire sorti en2007, Comment je me suis réveillé en 2010. Son dernier long-‐métrage Au cas où je n’aurai pas la palme d’Or (2012) a été sélectionné au festival de Cabourg et au festival de Cannes des internautes 2012. NOUVEAU CIRQUE NATIONAL DE CHINE / Académie des arts du cirque de Tianjin Créée en 1948, l’Académie se compose aujourd’hui de 200 acrobates dont 70 juniors. Avec un répertoire de 44 numéros, elle contribue au développement de l’art acrobatique en Chine. Son principal objectif est la création de numéros d’excellence, tout en axant son travail sur la participation aux concours acrobatiques internationaux. Depuis 1980, la troupe a remporté de nombreux prix, plus de trente récompenses à l’échelle nationale et une quinzaine à l’étranger. En France, plusieurs numéros ont été primés. Parmi eux, Equilibre sur une main, Météores avec eau, Flying upword, Jonglage avec jarres... Ces dernières années, la compagnie s’est orientée vers la création de spectacles à thème réalisés par de nouveaux artistes. New acrobats et Yi Hai Qi Gong présentent ainsi un nouvel art acrobatique comprenant plusieurs disciplines : danse, théâtre, acrobaties, kung-‐ fu... Suivent les spectacles Marco Polo en Chine et Buddha présentés dans une dizaine de pays européens avec plus de 300 représentations. LEWIS CARROLL De son vrai nom Charles Lutwidge Dodgson, naît en 1832 à Daresbury, près de Manchester. En 1851, il est admis au collège d’Oxford et y réside jusqu’à sa mort. Il débute l’écriture par des poèmes et des nouvelles qu’il publie, sous le pseudonyme de Lewis Carroll, dans le magazine The Train. Passionné par la photographie, encore balbutiante, il tire de nombreux portraits des enfants du doyen de son collège, Liddell, et s’attache à la petite Alice. Illustré par John Tenniel, caricaturiste alors célèbre, Alice au pays des merveilles est publié en juillet 1865. Le livre emporte un succès immédiat et en 1871, paraît De l’autre côté du miroir. En 1876, il écrit Chasse au Snark dont le succès est presque aussi grand. Parallèlement, il poursuit son métier de professeur et mathématicien avant d’y renoncer en 1881. Dès lors, il publie une œuvre d’imagination Sylvie et Bruno mais l’essentiel de sa production se concentre sur les mathématiques. Il meurt en janvier 1898, à l’âge de 66 ans. Pour autres biographies, voir dossier de présentation. Texte commandé pour le festival Automne en Normandie CORPS POÉTIQUES CONTRE COUPEURS DE TÊTE Entretien avec Fabrice Melquiot / propos recueillis par isabelle barbéris Vous avez écrit la pièce Alice au pays des merveilles, qui est une réécriture du célèbre récit de Lewis Carroll. Votre écriture est parcourue de miroitements. L’auteur anglais était-‐il déjà pour vous une source d’inspiration ? Fabrice Melquiot: Il y a quelques années, j’ai écrit, à l’invitation d’un metteur en scène, une adaptation libre d’Alice, que j’avais intitulée Alice et autres merveilles. Il s’agissait d’une relecture très buissonnière du roman de Carroll. Je transformais l’histoire d’Alice en « auberge espagnole», sorte de fable idéale et ouverte, monde fantasmatique appelant l’invasion – y apparaissaient tout un surplus de héros enfantins: Blanche-‐Neige, le Petit Chaperon Rouge, la poupée Barbie, E.T., Pinocchio... qui cherchaient eux-‐aussi, à leur manière, une clef dans l’univers carrollien. Travailler avec la Troupe Acrobatique de Tianjin réclamait de revenir au livre, en choisissant d’autres chemins. Ce que j’ai écrit, c’est un canevas dramaturgique, une structure permettant d’imaginer les transpositions circassiennes des scènes du livre, et insistant sur une Alice déplacée du centre de la terre au centre des villes, une Alice urbaine, une petite fille perdue dans la grande ville chinoise d’aujourd’hui, un terrier à ciel ouvert. Comment le projet de collaboration a-‐t-‐il été noué avec le metteur en scène Renaud Cohen et les artistes circassiens de Tianjin ? Le projet a été initié par Gruber Ballet Opéra, dont je connais les directrices depuis de longues années. Mon travail, comme c’est souvent le cas, est antérieur au temps des répétitions. J’ai été associé à la première partie du processus : rencontre avec la Troupe, découverte des espaces de travail, auditions des acrobates. Puis, j’ai parlé du texte avec l’équipe de création, des problématiques inhérentes à la transposition « en cirque » d’une œuvre littéraire complexe. Il ne s’agissait pas pour moi de raconter l’histoire d’Alice, mais de s’abandonner à des évocations, d’inventer un cirque-‐ poème, ouvert, digressif, une rêverie autour de Lewis Carroll et en sa compagnie, puisqu’il est représenté au plateau. C’était «l’Alice en lui» qui m’intéressait. Sa présence en son monde. Son regard sur elle. L’univers du cirque est-‐il proche de votre imaginaire dramatique ? Comment l’avez-‐vous intégré dans le processus d’écriture ? Le fait d’adresser votre texte à des acrobates et non à des comédiens a-‐t-‐il changé quelques choses ? J’ai animé il y a quelques années des ateliers d’écriture au CNAC. Je collabore régulièrement avec l’acrobate Jean-‐ Baptiste André. Nous avons conçu ensemble deux lectures mouvementées. Ici, il n’y a pas de texte. Mais des paysages, des actions, des images. On a versé le texte dans les corps, dans l’espace entre les corps, dans leur mouvement en scène. Un auteur doit aussi apprendre à écrire du silence. Outre son interculturalité, quelle portée politique voyez-‐vous à ce spectacle ? Puisque l’édition 2012 d’Automne en Normandie est sous l’égide de l’histoire et des conflits politiques... Alice est un texte éminemment subversif. La Reine veut couper les têtes, mais Alice réduit la figure du pouvoir à une carte parmi les cartes dans un jeu qu’elle défait, qu’elle refuse. C’est le voyage de l’enfance inquiète dans l’absurdité du monde adulte. Alice, c’est le jouet qu’on traîne d’une pièce à l’autre, l’objet de tous les fantasmes, toutes les menaces. Ce que j’entends dans le cri d’Alice : « you’re nothing but a pack of cards ! », c’est la parole de l’objecteur, l’appel lancé à la cité, non pas contre l’ordre mais contre le désordre en place. Dans une société sous contrôle, le texte et ses figures ont évidemment des résonances fortes. L’expression corporelle est-‐elle plus expressive et plus universelle que l’écrit ? Ce qui compte, c’est d’avoir quelque chose à dire. Avec son corps, avec de la lumière, avec du son, avec des mots. Qu’on use de son corps ou qu’on lui préfère les phrases, il faut toujours chercher l’écriture, et inventer des formes à partir de soi et en dehors de soi, des formes qui soient au plus près de ce que l’on cherche à dire et qu’on ne saura jamais dire. Le théâtre a-‐t-‐il à voir avec l’émerveillement et la magie ? Oui. Si l’on s’accorde sur l’idée selon laquelle une phrase voyageant dans un espace est source d’émerveillement. Si l’on s’accorde sur l’idée selon laquelle le corps d’un contorsionniste est un berceau magique. C’est la contradiction, l’ambivalence, l’ambiguïté, la nuance, qui, au théâtre, m’émerveillent. C’est l’instant juste qui est magie. La question véritable. Le mystère qu’on accepte. L’ellipse au cœur de laquelle on trouve sa place. Le saut dans le vide qui me contient. LA TERRASSE - Publié le 29 octobre 2012 - N° 203 FOCUS -203-AUTOMNE EN NORMANDIE Elbeuf / Alice au pays des merveilles / d’après Lewis Carroll / dramaturgie et scénographie de Fabrice Melquiot FABRICE MELQUIOT / LE CIRQUE AU PAYS DES MERVEILLES Traversant l’œuvre de Lewis Carroll, Fabrice Melquiot plonge dans la Chine d’aujourd’hui et compose un « cirque-poème » avec la troupe acrobatique de Tianjin. Portraits de Fabrice Melquiot © DR « Une transposition de l’histoire d’Alice dans la Chine d’aujourd’hui. » Que trouve l’écrivain hors du royaume des mots ? Fabrice Melquiot : Je laisse souvent les accidents choisir pour moi. Le hasard, ça s’écoute. Et ça peut mener un auteur de théâtre à écrire du silence. Depuis quelque temps, je me laisse emmener et ça réveille, ça élargit l’horizon, ça ouvre le geste. Et puis l’écriture pour le théâtre contient espace, corps et mouvement. Le royaume, c’est la scène. Mais ce n’est pas un royaume. Plutôt un espace de nature sauvage. Comment avez-vous travaillé à partir de l’œuvre de Lewis Carroll ? F. M. : Quand Brigitte Gruber, une amie de vingt ans, m’a invité à participer au projet, j’ai rencontré les acrobates de l’Académie de Tianjin. Une fois déterminés les interprètes et leurs spécialités, j’ai écrit un canevas dramaturgique qui réponde à une transposition de l’histoire d’Alice dans la Chine d’aujourd’hui, celle des villes tentaculaires, terrier du lapin à ciel ouvert. J’ai assisté aux premières répétitions, puis, comme souvent, je laisse les clés au metteur en scène. Le cirque est un art de la métaphore et du merveilleux, comme le conte… F. M. : Le cirque est évocation, plus près du poème que de la narration. Nous avons tous en tête des représentations d’Alice, à travers l’illustration, le cinéma, le dessin animé. La dramaturgie montre le chemin d’un poème, d’une forme ouverte, elliptique, pour que le spectateur soit activé durant la représentation, qu’il raccommode lui-même les paysages. Les personnages et les scènes du livre sont presque tous là mais transposés. L’enjeu est moins de raconter une histoire que de partager des climats, des sensations, une vibration. Parce qu’un livre, c’est aussi de l’énergie pure. Propos recueillis par Gwénola David Journal LIBERTÉ DIMANCHE – 17 octobre 2012 UN CIRQUE POEME Le festival Automne en Normandie présente en fin de semaine Alice au pays des merveilles, une création mondiale inspirée de l’œuvre revue et corrigée de Lewis Carroll. Julie Vilmont a participé à cette création en travaillant le jeu d’acteurs et en collaborant à la mise en scène. Julie Vilmont, comment peut-on définir ce spectacle, cirque, théâtre…? C’est tout cela. Il y a une vraie partie cirque avec des acrobaties incroyables, mais il y a aussi un jeu poétique exceptionnel, c’est pourquoi avec Fabrice Melquiot qui a écrit ce spectacle, et Renaud Cohen qui le met en scène, on parle de cirque poème. En quoi ce spectacle n’est pas une version de plus du fameux «Alice» ? Ce n’est pas qu’une transposition de l’œuvre de Lewis Carroll version cirque. Non, l’idée c’est de proposer une rêverie autour de l’écrivain qui d’ailleurs est présent sur scène, et on voit les choses à travers son point de vue à lui, lui qui était tellement bouleversé par son héroïne, lui qui avait un rapport tellement affectueux avec elle. Pour reprendre les mots de Fabrice qui aime à dire qu’un auteur doit aussi savoir écrire du silence, ce spectacle est un voyage de l’enfance inquiète dans l’absurdité du monde adulte. Cela veut dire que c’est un spectacle grave ? Non, c’est une poésie qui mélange des moments effrayants et puis des tableaux où on rit beaucoup. La magie de ce spectacle en 18 tableaux, c’est d’inviter les spectateurs à un voyage, les inviter à regarder avec des yeux de gamins et d’être étonnés tout simplement. Pour arriver à cela, il a fallu avoir des comédiens acrobates, ou des acrobates comédiens plutôt ? Une fois le casting effectué, il a fallu effectivement que tous les acrobates très toniques dans leur domaine, le soit aussi dans le jeu. Et ça, c’était nouveau pour eux. Il a fallu travailler sur leur pudeur, sur leur inhibition, on a donc fait beaucoup d’exercices de jeu, d’improvisations… C’était très différent de ce qu’ils faisaient avant. Au final, êtes-vous satisfaite du travail accompli ? Je crois qu’on va offrir des instants magiques, et cela grâce au rythme qu’on a souhaité très tonique. Lors des filages en Chine, on a recherché le maximum de justesse dans le jeu et dans les acrobaties bien sûr. Mais vous savez, quand on créé un spectacle, on est toujours en quête de mieux jusqu’au dernier moment. Toutefois soyez rassuré, on va vous emmener dans un monde imaginaire, universel, dans un rêve. C’est une première en Europe, la pression est-elle plus forte ? Je ne sais pas, ce qui est sûr c’est que c’est génial de se mettre en danger, c’est oser. Oser faire un saut dans le vide, oser permettre aux spectateurs de sortir la tête hors de l’eau et de montrer que la vie n’est pas forcément désespérée. On vous convie à un voyage imaginaire dans l’univers d’Alice, et comme disait un de mes maîtres Jacques Lecoq : le but du voyage, c’est le voyage. Propos recueillis par Sébastien ALIOME Tout le monde connait l’héroïne de Lewis Carroll, ses aventures et ses errances dans un pays des merveilles marqué par l’absurde et la prolifération des langages fantaisistes. C’est cette vie de l’œuvre et son caractère intergénérationnel que tend à exprimer Alice au pays des merveilles, fruit de la collaboration entre l’écrivain Fabrice Melquiot, le metteur en scène Renaud Cohen et les artistes prodiges de la troupe acrobatique de Tianjin. Ce «cirque-poème», tel qu’il se revendique, renouvelle le récit en le transposant dans la Chine urbaine actuelle, lieu de tous les mélanges, de tous les rêves et de toutes les déconvenues. Acrobaties multiples, jonglage, magie sous toutes ses formes remplacent les mots de l’histoire. Cette Alice issue d’un travail artistique commun transpose la parole en mouvements. PLANNING DE TOURNÉE 12/13 NOUVEAU CIRQUE NATIONAL DE CHINE Académie des arts du cirque de Tianjin ALICE au pays des Merveilles DE LEWIS CARROLL SEPTEMBRE 2012 01 à 20h00 TIANJIN Thonghua Theater 02 à 20h00 TIANJIN Thonghua Theater 03 à 20h00 TIANJIN Thonghua Theater 04 à 20h00 TIANJIN Thonghua Theater NOVEMBRE 2012 22 à 14h30 ELBEUF Cirque -‐ Théâtre 22 à 19h30 ELBEUF Cirque -‐ Théâtre 23 à 14h30 ELBEUF Cirque -‐ Théâtre 23 à 20h30 ELBEUF Cirque -‐ Théâtre 24 à 20h30 ELBEUF Cirque -‐ Théâtre 25 à 16h30 ELBEUF Cirque -‐ Théâtre 27 à 20h30 NANCY Ensemble Poirel 28 à 20h30 SAINT-‐LOUIS La Coupole 30 à 20h30 THAON LES VOSGES la Rotonde DÉCEMBRE 2012 02 à 14h30 VITRY Théâtre Jean Vilar 02 à 18h00 VITRY Théâtre Jean Vilar 04 à 20h30 MIRAMAS la Colonne 07 à 19h30 VOIRON Grand Angle 08 à ... MORGES Beausobre 09 à ... MORGES Beausobre 11 à 20h00 NEVERS Maison de la Culture 12 à 20h00 NEVERS Maison de la Culture 13 à 20h30 SOCHAUX La Mals 14 à 20h30 BULLE CO2 15 à 18h NEUCHÂTEL le Passage 16 à 17h NEUCHÂTEL le Passage 18 à 20h00 LYON Théâtre des Céles8ns 19 à 16h00 LYON Théâtre des Céles8ns 19 à 20h00 LYON Théâtre des Céles8ns 20 à 20h00 LYON Théâtre des Céles8ns 21 à 20h00 LYON Théâtre des Céles8ns 22 à 16h00 LYON Théâtre des Céles8ns 22 à 20h00 LYON Théâtre des Céles8ns 23 à 16h00 LYON Théâtre des Céles8ns 23 à 20h00 LYON Théâtre des Céles8ns 25 à 16h00 LYON Théâtre des Céles8ns 26 à 16h00 LYON Théâtre des Céles8ns 26 à 20h00 LYON Théâtre des Céles8ns 27 à 20h00 LYON Théâtre des Céles8ns 29 à 16h00 LYON Théâtre des Céles8ns 29 à 20h00 LYON Théâtre des Céles8ns 30 à 16h00 LYON Théâtre des Céles8ns 30 à 20h00 LYON Théâtre des Céles8ns 31 à 20h00 LYON Théâtre des Céles8ns FEVRIER 2013 JANVIER 2013 01 à 16h00 LYON Théâtre des Céles8ns 03 à 20h00 LE HAVRE Le Volcan 04 à 20h00 LE HAVRE Le Volcan 04 à 20h00 LE HAVRE Le Volcan 05 à 20h00 LE HAVRE Le Volcan 05 à 20h00 LE HAVRE Le Volcan 06 à 16h00 VERNON Espace .Philippe Augustre 08 à 20h30 PONTOISE L’ Apostrophe 09 à 20h30 PONTOISE L’ Apostrophe 10 à 20h30 SAINT-‐MICHEL SUR ORGE Espace Marcel Carné 12 à 21h05 MARSEILLE Théâtre Toursky 13 à 21h05 MARSEILLE Théâtre Toursky 15 à 20h45 NARBONNE Le Théâtre 16 à 20h45 NARBONNE Le Théâtre 17 à 20h00 BÉZIERS Zinga Zanga 18 à 20h RODEZ Amphithéâtre 19 à 20h30 PAU Zénith 22 à 20h30 PERPIGNAN l’Archipel sc. nat 23 à 19h00 PERPIGNAN l’Archipel sc. nat 25 à 21h00 VILLEBON SUR YVETTE Centre Culturel Jacques Brel 26 à 20h30 ISSY Palais des Congrès 27 à 17h00 CHÂTEAUROUX Équinoxe 29 à 20h30 MÉRIGNAC Le Pin Galant 30 à 20h30 NIORT Moulin du Roc sc.nat. 01 à 20h45 CARQUEFOU La Fleuriaye 02 à 20h30 BEAUPRÉAU La Loge 05 à 20h30 LE MANS Palais des Congrès 06 à 20h30 LA ROCHE/YON Vendéspace 07 à 17h00 ALENÇON Scène Na8onale 61 08 à 21h00 Vélizy-‐Villacoublay L’Onde 09 à 21h00 Vélizy-‐Villacoublay L’Onde 10 à 15h00 Evry L’Agora MAI 2013 du 2 au 25 Tournée en EUROPE Contact GRUBER BALLET OPÉRA Béatrice GRUBER 6, rue rampon 75011 PARIS Tel. 01 43 57 30 60 [email protected] www.gruberballetopera.com