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attendiez ». J’étais, il faut bien le dire, assez bouleversé par ce qui venait de se passer et je racontais à madame MARIN, fort étonnée par nos réactions, toute l’histoire qu’elle n’avait pu entendre en raison du bruit qui régnait dans la salle. A noter aussi que l'image ne figurait pas la sainte aïeule de notre Seigneur mais bien un édifice qui lui était dédié, une église construite en son honneur. Je rentrais donc de Lourdes convaincu qu’il fallait construire une nouvelle église pour notre paroisse et que sainte Anne nous accompagnerait jusqu’au bout de cette aventure et, bien sûr, après. Au cours d’un autre pèlerinage diocésain à Lourdes je fais connaissance d’une paroissienne du Cannet-des-Maures, Jeannette MULLERKE. Nous sympathisons et elle souhaite me faire connaître son mari. Retraité, il se consacre totalement et avec passion à la sculpture de fresques en bois. Cet autodidacte possède beaucoup de talent et il vibre littéralement dès qu’il prend ses outils en mains. Il représente des scènes de la vie quotidienne, travaux dans les vignes, portraits, scènes de la vie des saints, chemin de croix…. c’est lui qui a réalisé les très belles portes sculptées de l’église du Vieux-Cannet. Répondant à une invitation à déjeuner chez eux, je fais donc connaissance avec Marius, personnage délicieux. Il m’entraîne dans son atelier où je découvre plusieurs de ses œuvres. Puis il m’en montre une représentant sainte Anne. Il me dit l’avoir réalisée en action de grâces pour la protection dont sa fille, qui se prénomme Anne, a bénéficié par l’intercession de la Mère de la Vierge Marie. Je lui parle alors du projet de la nouvelle église de Six-Fours et j’ose lui demander de bien vouloir sculpter un tableau qui honorerait la nouvelle sainte patronne de la paroisse. Il accepte immédiatement. C’est cette œuvre qui est aujourd’hui exposée dans le baptistère de l’église Sainte-Anne de Six-Fours. Il a fait ce travail gratuitement. Bien d’autres signes encore me furent accordés, mais j’en retiendrai un particulièrement significatif. Quatre ans après mon arrivée à SixFours mon évêque me demanda de quitter cette paroisse pour prendre en charge la paroisse Saint-Pie X à Toulon. Le projet pour la nouvelle église avançait, un terrain appartenant à la mairie nous était proposé tout proche de Notre-Dame de l’Assomption ; cet emplacement coïncidait avec le projet d’aménagement que monsieur le maire envisageait pour cette partie du centre ville, et il correspondait aussi à celui désiré par sainte Anne dont la bannière portait la mention « Paroisse Reynier ». Mais voilà, j’allais devoir partir avant la concrétisation de ce rêve qui m’animait depuis plusieurs années. Sa réalisation reviendrait à mon successeur, le Père Jean-Michel TERRADE, qui durant sept ans s’y consacra corps et âme. Je fus heureux cependant de continuer de suivre ce dossier en tant que vicaire général, puisque, finalement, je ne devais rester que trois semaines à la paroisse Saint-Pie X. Les travaux étant bien avancés, il fallut bien un jour s’intéresser de près à ce qui est au cœur même de toute église : l’autel. L’attention du Père TERRADE avait été attirée par le nouvel autel du sanctuaire de Notre-Dame de Grâces à Cotignac. Il y rencontra donc le recteur qui le renseigna sur les tailleurs qui avaient su tirer d’une très belle pierre le magnifique autel installé dans l’église entièrement rénovée. Le Père TERRADE entendait bien obtenir les mêmes services et aussi la même pierre pour l’autel de l’église Sainte-Anne de Six-Fours. « Comment s’appelle cette catégorie de pierre ? » demande-t-il au recteur. Et l’autre de lui répondre : « C’est de la pierre de Sainte-Anne. » « Pardon ? » s’exclame le curé de Six-Fours. « Mais oui, elle vient de la carrière de Sainte-Anne qui se trouve dans les gorges d’Ollioules. Seulement cette carrière est maintenant fermée» continue le recteur. Par quel prodige a-t-on pu retrouver le propriétaire de cette carrière ? Par quel autre prodige ce dernier a-t-il autorisé que l’on puisse récupérer un bloc de pierre déjà extrait du gisement et qui correspondait au besoin du sculpteur ? Nous n’en savons rien… ou plutôt oui : sainte Anne voulait vraiment nous faire entendre qu’elle désirait très fort nous accompagner pas à pas et jusqu’au bout de cette aventure. Le Père TERRADE me confiera plus tard qu’il n’avait jamais cru aux signes qui m’avaient amené à donner le nom de Sainte-Anne au nouveau sanctuaire ; mais là, il l’avait pour ainsi dire touché du doigt et il se rendait à l’évidence. « Aujourd’hui, je suis bien obligé de le reconnaître » conclut-il alors. Pour terminer, je dois dire que si je n’avais pas eu ces différents signes je n’aurais jamais eu l’idée de choisir le patronage de sainte Anne pour la nouvelle église paroissiale. Aujourd’hui je suis persuadé qu’elle s’est vraiment manifestée à nous pour obtenir le patronage de notre paroisse. Pourquoi ? C’est ce qu’il faut découvrir par la prière et l’étude de ce que représente sainte Anne maman de Marie et grand-mère de Notre Seigneur Jésus-Christ dans l’Histoire du Salut. Cela est sans doute en lien avec l’importance de la famille et le rôle que doivent tenir les parents et les grands-parents dans l’enseignement de la foi. Père Jean-Yves MOLINAS Sainte Anne, Dirigez nos efforts, fortifiez notre espérance et assurez-nous dans la foi, afin de toujours mieux servir la gloire de Dieu et d’œuvrer dans la charité pour le bien des âmes. Paroisse Six-Fours-les Plages - Sainte-Anne Centre paroissial Jean-Paul II - 132 rue Bouillibaye 83140 Six-Fours-les-Plages Tel 04 94 25 60 49 - Fax 04 94 25 33 17 Anne Pourquoi sainte Paroisse Sainte -Anne à Six-Fours La bannière trouvée dans la sacristie Je me renseignais donc auprès des quelques habitués de la sacristie : personne n’avait jamais vu cette bannière ! Je posais la question à Jeannot Pastourely, âgé de plus de 80 ans, né à Six-Fours, enfant de chœur dés son plus jeune âge, mémoire vivante de la paroisse et de la commune. Il n’avait jamais vu la bannière dédiée à sainte Anne. Je téléphonais à l’un des anciens curés de Six-Fours, le Père Dumontet, resté durant plus de vingt ans sur la paroisse. Lui aussi ignorait totalement l’existence de cette bannière. Et pourtant c’était bien pour la paroisse de Reynier qu’elle avait été spécialement confectionnée. Comment se faisait-il que personne n’ait jamais eu connaissance de son existence, et comment et d’où avait-elle pu surgir ainsi du jour au lendemain ? Je ne croyais pas encore forcément à une intervention céleste, mais je demeurais très étonné. D és mon arrivée à Six-Fours, au mois de septembre 1995, il m’est apparu évident que l’église paroissiale de Notre-Dame de l’Assomption était trop petite. Lors de ma visite protocolaire au nouveau maire de Six-Fours, monsieur Jean-Sébastien VIALATTE, je faisais part à ce dernier de mon désir de faire construire une nouvelle église pour cette commune en expansion démographique continue. Il manifesta un grand intérêt pour ce dessein qui pourrait s’inclure dans un projet plus vaste de remodelage du centre urbain de la cité. Quelques semaines plus tard, mon vicaire, le Père Jean-François MARMIER, m’informe d’une découverte qu’il vient de faire dans un tiroir de rangement des vêtements sacerdotaux de la sacristie. Il s’agit d’une très belle bannière, paraissant comme neuve, dédiée à sainte Anne. La maman de Marie y est représentée, debout, enseignant l’Ecriture Sainte à sa fille. Les personnages y sont joliment brodés. Au verso, on trouve, les lettres entrelacées S et A (pour Sainte Anne) avec l’inscription « Paroisse de Reynier ». Reynier est la dénomination de ce quartier de Six-Fours qui fut sans doute l’embryon originel de la localité qui devait s’étendre au long des siècles dans la plaine côtière située au pied de ce qui fut le véritable village, bien plus ancien, situé sur la colline où se trouve la collégiale de Saint-Pierre-es-liens. Cette découverte était pour le moins surprenante, car avec le Père Marmier, dés notre arrivée, nous avions fait l’inventaire de tout ce qui se trouvait dans la sacristie. Or, nous n’avions pas remarqué la présence de cette bannière, pourtant bien en vue, dans un tiroir que nous ouvrions quasiment quotidiennement depuis notre arrivée. Quelques semaines plus tard, un dimanche après la messe, notre sacristain, monsieur René GIRONA me remet une statue en bois assez grossièrement taillée, mais cependant belle. C’est une représentation de sainte Anne avec Marie. Monsieur GIRONA m’explique que cette statue m’est offerte par une dame qui réside à la maison de retraite voisine de la paroisse. Je connais cette personne et, le dimanche suivant, je la remercie pour ce don. Elle m’explique que, vieillissant, elle commence à mettre de l’ordre dans ses affaires. Comme elle possède plusieurs statues de saints, elle préfère les distribuer à des personnes qui en prendront soin plutôt que de les laisser en héritage à ses enfants qui ne sont absolument pas croyants et qui risqueraient fort de s’en débarrasser de la manière la plus expéditive. Elle avait donc donné toutes les autres statues, conservant pour elle une statue de la Sainte Vierge et me réservant celle de sainte Anne. Pourquoi celle de sainte Anne ? Je lui parlais alors de la découverte de la bannière, mais elle n’en avait pas eu connaissance. Partant du principe que le hasard n’existe pas, je commençais à penser que si un jour une nouvelle église voyait le jour à SixFours, elle devrait être consacrée à sainte Anne. Le mois de juillet suivant je suis à Lourdes pour le pèlerinage diocésain, avec des paroissiens de mon ancienne paroisse, Barjols, et des paroissiens de Six-Fours. Au cours d’un repas de midi dans la salle de restaurant de l’hôtel Notre-Dame de Lourdes où nous logions tous, j’ai comme voisin de table, sur ma gauche, le bon Père Prosper DENIS originaire d’Alger comme moi, en face de moi monsieur GIRONA et, sur ma droite, des paroissiennes de Barjols. La salle remplie de pèlerins enthousiastes résonne d’un tel brouhaha qu’il faut hausser le ton de sa voix pour se faire entendre. Malgré ces conditions peu favorables à la conversation, je me mets à raconter au Père DENIS ce que je considère désormais comme étant des signes de sainte Anne pour la construction de la nouvelle église. Il est vrai que ces petits signes me renforçaient dans l’idée qu’il fallait bien une nouvelle église pour Six-Fours. Je termine mon récit en disant : « J’attends maintenant un troisième signe. S’il se produit, cela voudra dire que sainte Anne veut vraiment une église à son nom à Six-Fours ». Quelques minutes plus tard, une paroissienne de Barjols, madame MARIN, qui se trouve sur ma droite et de qui j’avais dû me détourner pour me faire entendre du Père DENIS, me touche le bras pour capter mon attention et me dit : « Père, j’ai un petit cadeau à vous faire de la part de madame MISTRE (une autre paroissienne de Barjols que je connaissais bien mais qui n’avait pu se joindre à nous à Lourdes). Elle a fait un voyage au Canada et, sachant que je vous verrai, elle m’a demandé de vous remettre une image ramenée du Québec ». Madame MARIN prend son sac posé à terre, l’ouvre et en sort une image de la basilique de Sainte-Anne de Beaupré. Le troisième signe !!! Je l’avais entre les mains. Je n’en croyais pas mes yeux mais je dis simplement : « Eh bien ça alors ! » Je montre l’image au Père Denis et à monsieur Girona qui s’écrie : « Le troisième signe, le troisième signe ! Père, c’est le troisième signe que vous Image de la basilique de Sainte-Anne de Beaupré au Québec La statue en bois de sainte Anne