le porte conteneur - American Breizh Car
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le porte conteneur - American Breizh Car
- LE PORTE CONTENEUR des conteneurs plus larges dits conteneurs europalettes destinés à pouvoir charger 2 palettes de dimension standard européenne en largeur. 1) LE CONTENEUR Les types de conteneurs Le texte de référence en matière de transport maritime en conteneurs est la Convention Internationale sur la sécurité des Conteneurs (CSC) de 1972. En fonction des besoins, il est apparu une gamme de types de conteneurs adaptés aux diverses marchandises transportées. - Le conteneur de base est le conteneur fermé muni d’une porte verrouillable à deux battants à une extrémité et d’anneaux de saisissage à l’intérieur (general purpose container 20’GP ou 40’GP). Son principe consiste à soumettre la fabrication de tout type de conteneur à une procédure d’agrément par l’administration. Celle-ci délègue en fait cette tâche à des sociétés de classification. - S’il fait 9’6’’ de haut, il s’agira d’un conteneur High Cube 40’HC. Pour être agréé, un conteneur doit satisfaire à certains essais : - gerbage - levage - sollicitations transversales et longitudinales - pressions sur les parois - étanchéité Si les essais sont conformes, il est apposé une plaque d’agrément, la plaque CSC. Le conteneur devra subir avant 5 ans puis tous les 30 mois au plus un examen approuvé. - Le conteneur peut être ventilé mécaniquement et protégé contre la mouille (ventilated container 20’VH). - Le conteneur réfrigéré permet le transport de marchandises sous température . Il est équipé d’une centrale frigorifère (électrique ou diesel) et de moyens de régulation et de contrôle de la température. (refrigerated containers 20’RE, 40’RE ou 40’RH s’il s’agit de conteneur high cube.) La CSC définit le conteneur comme étant un engin de transport permanent, assez résistant pour permettre un usage répété, spécialement conçu pour faciliter le transport des marchandises, sans rupture de charge, pour un ou plusieurs modes de transport et conçu pour être assujetti et manipulé, des pièces de coin étant prévues à cet effet. - Il peut être à toit ouvert; (open top) pour pouvoir être chargé par le haut ou conventionnellement par la porte arrière. Le toit peut être recouvert par une bâche. 20’OT et 40’OT - Le conteneur demi-hauteur (4 pieds de haut) est conçu pour les marchandises de fortes densités, il est dépourvu de toit. Deux “demi-hauteurs” occupent la place d’un conteneur standard. Les dimensions - Le conteneur du type plate-forme est utilisé pour des colis hors-gabarit qui ne craignent pas la mouille. Il est muni de deux parois d’extrémité rabattables (pour le stockage à vide) ou non. 20’ PF et 40’ PF. Il existe également des conteneurs plates-formes sans parois d’extrémité. Les 20’PL et 40’PL. Ces conteneurs qui en général ne sont pas prévus pour accomplir de transport routier peuvent supporter des charges pouvant aller jusqu’à 45 tonnes. Les premiers conteneurs transportés par mer faisaient 35’ de long. Rapidement, des normes se sont imposées. Actuellement, les normes internationales sont Longueur 20’ (6,05 m), 40’ (12,19 m) Largeur: 8‘ (2,44 m) Hauteur: 8’6” (2,60 m) (Les conteneurs de 8’ de haut ont quasiment disparu) - Le conteneur citerne a pour fonction de transporter des produits liquides ou gazeux (sous pression) inoffensifs ou dangereux (classe 3). Selon le produit, l’équipement sera plus ou moins complet (soupape de sûreté). La masse brute maximum est de 30 480 kg (limite due à la charge maximale des chemins de fer en Europe). La tare étant d’environ 2,3 t pour les 20’ et 3,7 t pour les 40’ ). Le volume intérieur approximatif est de : - 32 m3 pour les 20 pieds; - 65 m3 pour les 40 pieds. - Le conteneur de vrac sec évite l’utilisation de sacs: ils sont munis d’opercules sur le toit pour le chargement et de trémies de vidanges (en plus des portes d’extrémités). La protection contre la condensation est renforcée par des feuilles de polyéthylène. Le volume intérieur et la charge utile varient selon le type de conteneur et les aménagements intérieurs. Il existe d’autres conteneurs spécialisés dans le transport d‘animaux vivant, de voitures, de tabacs, etc... On assiste depuis quelques années à un éclatement des ces normes. Sont arrivés successivement sur le marché: - des conteneurs de 9’6’’ de haut, les High Cubes. (Il s’agit en général de 40’) - des conteneurs de toutes tailles en longueur ( 22’, 24’, 45’, 48’ ou 49’ de long). Le standard 45’ semblant être le plus courant. 1 EN CALE Le marquage des conteneurs Les conteneurs sont maintenus en place, empilés les uns sur les autres (jusqu’à 9 hauteurs) dans des cellules constituées de 4 glissières verticales fixées à la structure du navire. Des plate-formes intermédiaires peuvent être intercalées au sixième plan pour ne pas dépasser la charge maximale sur les conteneurs inférieurs. Les glissières sont évasées au plan du pont pour faciliter le chargement. Les premiers porte-conteneurs étaient construits avec des cales à cellules 20’ et des cales à cellules 40’. On manquait alors de flexibilité et il fallait que le rapport 20’/40’ reste relativement stable. On a ensuite conçu sur certains navires des glissières adaptables (plus cher et fragile). Aujourd’hui, la plupart des navires n’ont que des cales à glissières 40’ dans lesquelles ont peut charger des 20’ (que l’on recouvrira avec des 40’) jusqu’à une certaine hauteur. Cette méthode de chargement (Russian stowage) est également possible en pontée. - Le code BIC ou code ISO : L’identification du conteneur et de son propriétaire se fait à l’aide du code proposé par le bureau International des conteneurs en 1969 et normalisé par l’ISO en 1972. Il est constitué d’un code propriétaire/opérateur de 4 lettres, la dernière étant un U, d’un numéro de série de 6 chiffres et d’un septième chiffre qui sert de caractère de contrôle. Ce code garantit que l’identification du conteneur est unique. - Le code taille- type était jusqu’en 1996 un code de 4 chiffres. Il compte toujours 4 caractères mais peut maintenant être alphanumérique. Le premier caractère indique la longueur du conteneur, le deuxième la largeur, les troisième et quatrième caractères indiquent le type de conteneur. De plus, apparaîtront les masses net et brut, la plaque CSC ainsi que diverses autres plaques ( Société de classification, plaque propriétaire, agrémént douanier). EN PONTEE Méthode classique: Les conteneur sont maintenus en place par du matériel de saisissage plus ou moins élaborés: Sur le pont (et les panneaux): on trouve des sabots d’ancrage destinés à recevoir les pièces de coin des conteneurs et des boucles ou des pièces de saisissage pour la fixation par des chaînes ou des barres de saisie qui sont reliées aux pièces de coin du conteneur par des crocs, des “oeils” ou des cornes. Le saisissage est raidi par des “raidisseurs à chaîne", à “cliquet” ou par des ridoirs ou des vérins hydrauliques ou pneumatiques. Les conteneurs sont saisis entre eux par des cônes doubles ou simple, verrouillable ou non. Les cônes verrouillables sont appelés twistlocks. Pour des raisons de sécurité, l’utilisation des twistlocks automatiques est maintenant généralisée. Le matériel de saisissage à utiliser selon le chargement est spécifié par le manuel d’assujetissement (Cargo securing manual). LE M ARQUAGE DES CONTENEURS 1 chif f re d’autocontrôle agréments div ers numéro de série (6 f re) codechif propriétaire société de classif ication code pay s code dimension et ty pe CGMU 222 020 2 FR 2200 GROSS WT 20320 KGS TARE WT 2230 KGS NET WT 18090 KGS plaque C.S.C plaque propriétaire LE PORTE CONTENEUR SANS PANNEAUX DE CALE agrément douanier Quelques navires ont été conçus sans panneaux de cale. (Navires Nedlloyd de 3100 EVP début des années 90) 2) L’ARRIMAGE DES BORD Les cales, sauf les cales avant, sont dépourvues de panneau de cales. Les glissières de cales sont prolongées au-delà du pont et permettent aussi l’arrimage de la “pontée”. Un système de pompage à grande capacité (quatre fois la capacité normale) évacue les eaux de ruissellement en fond de cale. Des cloisons verticales disposées sur le plafond de ballast réduisent les effets de carènes liquides. Cette technique très séduisante puisqu’elle supprime tout saisissage et entraîne des gains de productivité tout en améliorant la sécurité ne s’est toutefois pas généralisée pour des navires de taille importante. CONTENEURS A Les conteneurs sont arrimés dans le sens longitudinal, les portes tournées vers l’arrière ou vers le milieu de la baie. Ils peuvent être placés en pontée ou en cale. Le nombre de conteneurs en pontée ne doit bien sûr pas gêner la visibilité depuis la passerelle. Sur les gros porteconteneurs modernes, on peut atteindre 7 hauteurs en pontée. Le saisissage des conteneurs à bord Les contraintes mécaniques subies par le conteneur pendant le transport par mer sont énormes. Le conteneur subit des contraintes statiques provoquées par le saisissage et des contraintes dynamiques provoquées par les mouvements du navire à la mer. Le navire ayant un horaire à respecter, il choisit la route la plus courte (pas toujours la plus reposante) et sauf raison de sécurité, il n’est pas question de ralentir dans le mauvais temps. 2 Le TIER (PLAN) localise le conteneur dans le sens vertical; le numérotage se fait de bas en haut en utilisant normalement des chiffres pairs. En cale, la numérotation commence à 02 (plan situé immédiatement sur le plafond de ballast. En pontée, la numérotation commence à 82. Tous les conteneurs situés à un même niveau par rapport à la quille ont le même de N° de tier. Dans le cas de "FLAT" n'utilisant qu'une demi-hauteur, le flat inférieur gardera le même N° que le conteneur classique alors que le flat supérieur prendra le N° impair suivant. SAISISSAGE DES CONTENEURS EN PONTEE Pontet réglable Cône intermèdiaire double Oeil Un conteneur est donc localisé dans le plan d'arrimage du navire par une série de 6 chiffres: - les deux premiers désigne la BAY; - les deux suivants, la ROW; - les deux derniers la TIER; Corne Cône intermèdiaire v errouiilable Tirants 3) L’EXPLOITATION La stabilité à quai Un angle de gîte supérieur à 3° rend le chargement du conteneur en cellule problématique sinon impossible. Les cadences de chargement pouvant atteindre un conteneur toute les deux minutes par portique, il est impératif de mettre au point un système de redressement efficace et rapide. La technique de ballastage automatique consiste généralement en deux ballasts reliés par une traverse. Un souffleur, fonctionnant en permanence, injecte la pression d’air nécessaire pour effectuer le transfert d’un bord à l’autre. Une vanne télécommandée est placée sur la traverse. Le tout est commandée par un capteur d’angle (gyroscope) et maintient la gîte en deçà du degré. Ridoir à v is Sabot d’ancrage De même, l’assiette du navire devra être maintenue dans des limites raisonnables. La localisation des conteneurs à bord La stabilité en mer Un système de numérotation standard est utilisé sur tous les porte-conteneurs pour localiser les conteneurs. Les navires sont pour la plupart équipés de systèmes stabilisateurs de roulis qui permettent de garder le navire droit et de ne pas réduire la vitesse dans le mauvais temps. On retrouve les systèmes de ballasts passifs ou actifs, mais le plus efficace est le système à ailerons. Ce dernier a l’inconvénient de freiner le navire et d’être plus coûteux à l’achat et à l’entretien. Les ailerons peuvent être rentrants ou pivotants: dans les deux cas, ne pas oublier de les rentrer avant d’accoster... (ils ont jusqu’à 6 m de long). La cale et la pontée sont divisées en: - BAY (section transversale), - ROW (rangée), - TIER (niveau), afin de localiser de façon précise chaque emplacement (slot) d'un conteneur sur le pont ou dans la cale . La BAY localise le conteneur dans le sens longitudinal. Les "BAYS" sont numérotées de l'avant vers l'arrière; les numéros impairs (01, 03, 05 etc...) correspondent à des emplacements de 20’. Pour chaque emplacement de 40’, qui prend la place de deux 20’, on a fait correspondre le chiffre pair "situé" entre les deux chiffres impairs définissant l'emplacement de ces deux 20’: 02, 06, 10, n+4, etc.... On ne peut pas, au moins en cale, placer un 40 pieds dans la bay 04 ou 08, quand celle-ci correspond à l'emplacement d'une cloison transversale. Le numéro de la cale n'est pas utilisé. La planification Le problème majeur est lié à la vitesse des rotations et aux impératifs d’horaire. En mer, les routes choisies sont les plus courtes (orthodromies), les vitesses élevées, les escales courtes ce qui, compte tenu des réductions d’équipage, ne facilite pas l’entretien du navire. Le ROW (RANGEE) localise le conteneur dans le sens transversal. Le Row 00 correspond aux conteneurs se trouvant dans l'axe du navire. S'il n'y en a pas, la numérotation exclut le row 00 et les emplacements sont numérotés à partir de l'axe central de façon paire à bâbord et de façon impaire à tribord. A quai, la brièveté des escales ne laisse pas de place pour l’improvisation. En quelques heures il faut: - effectuer la relève de l’équipage; - embarquer les vivres, les soutes, etc...; - effectuer l’entretien des équipements; 3 - surveiller les opérations commerciales; - contrôler la stabilité et le ballastage. Un premier plan est utilisé pour le déchargement, un second pour le chargement. Les conteneurs à shifter sont également portés sur ces plans. Les gros porte-conteneur sont intégrés dans des services regroupant souvent plusieurs armateurs. Les horaires sont réguliers et prévus longtemps à l’avance. Le plan de chargement, effectué par la terre, est établi selon les mêmes critères que sur les autres navires. Les conteneurs lourds vont en fond de cale et les légers (ou les vides) sur le dernier plan de la pontée. Les différents poids sont répartis de façon symétrique sur la largeur. Les caractéristiques des conteneurs doivent être prises en compte (20’, 40’, dangereux, frigo). Le poids maximum par pile est limité en fonction du manuel d’assujettissement. Un planificateur central, travaillant pour un centre opérationnel est chargé du suivi du navire. Selon les cas, il sera chargé du suivi de l’horaire et de l’élaboration du plan de chargement. Le plan de chargement préparé par le CO sera soumis au Second Capitaine pour approbation. Il s’agira en règle générale d’un préplan par port de destination et par groupe de poids indiquant précisément les positions de tous les spéciaux ( marchandises dangereuses, conteneurs réfrigérés à brancher). Le plan définitif avec tous les numéros de conteneurs et leurs poids exacts est de manière générale finalisé par l’entreprise de manutention. Le chargement en pontée est limité en fonction de la visibilité sur l’avant. Il existe pour certains canaux des restrictions plus importantes en matière de visibilité ( Panama). Les informations concernant les opérations commerciales sont maintenant transmises par fichiers informatiques. Pour pouvoir être lus par les différents logiciels utilisés à bord , dans les centres opérationnels ou chez les manutentionnaire, la transmission se fait par messages Baplie. Il s’agit d’un langage Edifact (Electronic data interchange for administration commerce and transport) standardisé répondant à une norme ISO. La planification précisera également l’ordre des opérations commerciales en fonction des contraintes liées au navire et de celles liées au stockage sur le terminal. Le plan de chargement Des mises à jours sont nécessaires en cours d’escale. Le plan de chargement définitif est réalisé à la fin de l’escale. L’informatique permet d’avoir une meilleure connaissance du chargement et de calculer plus sérieusement les éléments de stabilité et de prévoir le ballastage en conséquence. Elle a également facilité les relations entre la terre et le bord. Le plan de chargement est constitué par les vues transversales des baies dans lesquelles sont notés les numéros des conteneurs, leurs poids, leurs destinations. Ce plan précise évidemment leurs caractéristiques principales (20’/40’, hors-norme/ frigo/ dangereux). Navire Année Longueur Largeur Tirant d’eau PEL EVP Puissance Vitesse KORRIGAN HANNOVER EXPRESS CGM NORMANDIE OOCL SHENZEN 1971 288 m 32,30 m PANAMAX 10,90 m 49000 t 2960 evp 88000CV 27 nds 1989 294 m 32,30 m PANAMAX 11,85 m 64500 t 4409 evp 48900 CV 23 nds 4 1992 261 m 37,10m 2003 323 m 42,80 m 12,42 m 62000 t 4419 evp 43500 CV 24 nds 14,52 m 99158 t 8063 evp 93160 CV 25 nds