TOM SAWYER » CONTE MUSICAL

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TOM SAWYER » CONTE MUSICAL
« LES VÉRITABLES AVENTURES DE TOM SAWYER »
CONTE MUSICAL
Livret et musique : Pierre Feillens
TANTE POLLY :
« Tom ! »
Pas de réponse
« Tom ! »
Pas de réponse
« Je me demande où a bien pu passer ce garçon… je n’ai jamais vu un garnement pareil…me faire ça à moi sa tante Polly…
-si je mets la main sur toi, je te jure que… » 20’’
§§§
Chant :
« Mais où est ce garçon? »4mn
air de tante Polly
Mais où'est ce garçon?
Sacré polisson!
Il a encore filé d'la maison!
Mais ou’est cet enfant ?
Sacré garnement !
Il a encore pris la clef des champs !
Mais ou’est ce gredin ?
Sacré galopin !
Il a encore filé ce vaurien !
Choisira-t-il le chemin des écoliers ou alors celui des buissonniers ?
Moi sa tante Polly, depuis que je l’ai recueilli,
lui qui n’avait ni père ni mère, tel un oisillon hors du nid, depuis il a grandi.
Je ne ménage pas ma peine, pour bien l’éduquer c’est un sacré problème, c’est un vrai métier.
Quelle affaire, il m’épuise, à ne faire, qu’des bêtises…
Je crois pourtant qu’un jour, il finira par comprendre.
Elevé dans l’Amour, il trouvera la joie d’apprendre un peu chaque jour.
§§§
RECITANT :
Ce samedi matin, Tom fit l’école buissonnière, une fois de plus.
Comme à son habitude, il battait la campagne sans se soucier de rien. Il faisait un temps magnifique…20’’
§§§
Chant :
« Moi, j’aime l’école ! » 3mn
Air de Tom
REFRAIN : Moi j’aime l’école, l’école, l’école,
Moi j’aime l’école buissonnière!
J’ai le cœur frivole, l’âme printanière,
Oui quand je fais l’école buissonnière!
COUPLET :C’est moi le chef de file d’une armée en campagne ; Napoléon Hannibal ou Charlemagne.
Je suis un président, un génial inventeur, un écrivain célèbre ou un grand compositeur
!
A travers les cultures, je vis mes aventures et tout le temps, je prends le temps de prendre mon temps.
Et la littérature nourrit ma démesure et bien souvent je prends au vent la vie d’un roman.
Réviser son histoire, c’est pas la mer à boire !
Rien ne se sait par hasard !
AU REFRAIN
§§§
RECITANT :
En cours de route, Tom rencontra le jeune paria de Saint-Petersbourg : Huckleberry Finn. Toutes les mères détestaient et
redoutaient Huckleberry parce qu’il était méchant, paresseux et mal élevé, et parce que leurs enfants l’admiraient et ne pensaient
qu’à jouer avec lui. Tom l’enviait et bien qu’on le lui défendit, le fréquentait aussi souvent que possible.
Les vêtements de Huckleberry, trop grands pour lui, lui conféraient une allure très particulière.
Une seule bretelle retenait son pantalon, dont le fond pendait comme une poche basse et vide, et dont les jambes, toutes
effrangées, tombaient dans la poussière… 45’’
§§§
Chant :
« Huckleberry » 3mn
Air de Huckleberry
REFRAIN : Je suis Huck ‘l’ berry Finn, l’ami de Tom !
Je suis vagabond comme tous les mauvais garçons !
Ni Dieu ni maître, je n’obéis à personne !
Vagabonder c’est ma routine, moi Huck’ l’ Berry Finn
Et le meilleur ami de Tom !
COUPLET : Je suis le fils d’un ivrogne,
oui mais je fais ce qu’il me plaît.
Chiper, voler sans vergogne,
ça permet de subsister.
Habillé comme un gavroche,
Je n’ai pas l’air si misérable.
Et ma vie serait plus moche,
si je portais un cartable !
Une seule bretelle à mon pantalon,
je connais un millier de jurons !
Faut pas me chercher, faut pas m’énerver,
sinon ça va cogner !
Vagabonder c’est ma routine,
moi Hucl’l’berry finn,
Et le meil-leur ami de Tom !
AU REFRAIN : Je suis Huck ‘l’ berry Finn, l’ami de Tom !
Je suis vagabond comme tous les mauvais garçons !
Ni Dieu ni maître, je n’obéis à personne !
Vagabonder c’est ma routine, moi Huck’ l’ Berry Finn
Faut pas me chercher, faut pas m’énerver,
sinon ça va cogner !
Vagabonder c’est ma routine,
moi Hucl’l’berry finn,
Et le meil-leur ami de Tom !
CODA : Je suis Huck ‘l’ berry Finn, l’ami de Tom ! (bis)
Oui son meilleur ami !
§§§
HUCKLEBERRY
- Oui son meilleur ami !
TOM
-eh Huck !
HUCK
-Salut Tom, regarde ça ! fit Huckleberry en brandissant son bras avec au bout bien tenue par la queue, le cadavre d’un chat.
TOM
-qu’est-ce que tu fais avec ce chat mort ?
HUCK
-ça sert à soigner les verrues ! La méthode la plus efficace qui soit !
TOM
-et qu’est-ce qu’il faut faire ?
HUCK
-Voilà ; Tu prends ton chat et tu vas au cimetière, vers minuit quand on vient d’enterrer quelqu’un qui a été méchant.
Quand minuit sonne, un diable arrive, ou bien deux, ou bien trois. Tu ne peux pas les voir, mais tu entends quelque chose qui
ressemble au bruit du vent. Quand ils emportent le type qu’on a enterré, tu lances ton chat mort à leurs trousses et tu dis :
« Diable, suis le cadavre, chat suis le diable, verrue suis le chat, toi et moi, c’est fini ! »
TOM
- Dis donc Huck, quand vas-tu faire une expérience avec ton chat ?
HUCK
-Cette nuit. Je pense que les diables vont venir chercher le vieux Hoss Williams enterré ce matin très tôt.
TOM
-Tu me laisses aller avec toi ?
HUCK
-Bien sûr, si tu n’as pas peur…
TOM
-Peur, moi ? Il n’y a pas de danger !
HUCK
- Bon Ok, je viendrais miauler sous tes fenêtres cette nuit pour te donner le signal »
Ainsi, un peu avant minuit, les 2 compères arrivèrent au cimetière.1’20’’
§§§
Chant :
« au cimetière 1» 2mn
HUCK
Au cimetière, fais ta prière, si tu veux pas que l’au-delà,
vienne jusqu’ici, t’attraper la nuit, la mort t’aura refroidi…
TOM
Ne traînons pas , brûlons ce chat, pour conjurer le mauvais sort.
Si ça lui convient, elle nous fera rien de minuit jusqu’à l’aurore.
Mais quel est ce bruit on entend des coups frapper !?
HUCK
C’est peut-être un mort qui essaie de s’échapper ?
TOM
Non ! Ce sont des bruits de pioche et conversations !
Je reconnais la voix du docteur Robinson.
HUCK
Et avec le docteur, j’aperçois Muff Potter
ENSEMBLE
Et le troisième me fait peur…
C’est Joe l’indien !!!
§§§
RECITANT :
Les étranges visiteurs avaient fini de creuser. Ils exhumèrent le cadavre et le déposèrent dans une brouette qu’ils avaient
apportée. Le visage du mort sortit de son linceul sous le regard de la lune qui venait de se débarrasser d’un nuage, ainsi que
celui des garçons figés de terreur.
« Allons, ça y est déclara Joe l’indien en regardant le docteur. Seulement, vous allez nous refiler 5 dollars de plus, sans quoi
votre cadavre reste en panne.
-Mais dites donc, qu’est-ce que ça signifie ? réagit le docteur. Vous m’aviez demandé de payer d’avance et je l’ai fait, je ne vous
dois plus rien.
-Peut-être mais il y a 5 ans, vous m’avez chassé de la cuisine de votre père parce que j’étais venu demander un bout de pain. Et
quand j’ai juré que je me vengerais, votre père m’a fait arrêter pour vagabondage. Vous croyez que j’ai oublié, hein ? Ce n’est
pas pour rien que j’ai du sang indien dans les veines. Maintenant je vous tiens et vous allez me payer ça. »
Il brandissait son poing sous le nez du docteur ; Celui-ci recula et, d’un crochet magistral, envoya le métis rouler sur le sol.
Potter, lâchant son couteau, s’écria :
« Hé ! Dites, ne touchez pas à mon copain ! »
Il s’avança et saisit le docteur à bras le corps. Les 2 hommes basculèrent et engagèrent une lutte farouche. Les yeux brillants, Joe
l’indien se releva, s’empara du couteau de Potter et se mit à tourner autour des combattants, attendant le moment favorable pour
frapper son ennemi. Le docteur ne tarda pas à avoir le dessus. Il se dégagea, empoigna la lourde stèle en bois de Williams et s’en
servit pour assommer Potter qui s’abattit sur le sol. Joe profita de l’occasion et planta son couteau dans la poitrine du jeune
homme. Le docteur tomba en avant et inonda Potter de son sang. A ce moment, un gros nuage masqua la lune et l’obscurité
enveloppa cet atroce spectacle.2 mn
§§§
Chant :
« au cimetière 2» suite 2mn
HUCK
Du cimetière, faudra se taire,
Si tu veux pas que ce type là,
Vienne jusqu’ici, te tuer la nuit, pour sûr il t’aura refroidi…
TOM
Restons pas là, laissons le chat !
Coquin de sort, on n’est pas mort !
Moi ça me convient, fichons le camp d’ici, avant que ne pointe l’aurore.
HUCK
Si jamais l’indien apprend qu’on était ici,
Il tentera pour sûr de nous tuer aussi !
TOM
Il vaut mieux s’enfuir pour ne jamais revenir,
J’entends d’ici la voix du juge de l’état,
HUCK
Pour la mort du docteur, condamner Muff Potter !
ENSEMBLE
mais le vrai nom du tueur :
c’est Joe l’indien !!!
§§§
RECITANT :
En effet, il ne fut pas difficile aux autorités locales de retrouver et d’arrêter l’assassin présumé. Joe l’indien avait pris soin de
mettre l’arme du crime dans la main de Muff Potter alors qu’il était encore évanoui. A son réveil, celui-ci s’agita et laissa
échapper une sorte de grognement. Sa main se referma sur le couteau. Il en examina la lame et la repoussa avec horreur. Il se
dégagea du corps du docteur, se dressa sur son séant et s’enfuit en laissant sur place, les preuves de sa culpabilité.
Le lendemain, vers midi, on avait retrouvé le couteau ensanglanté auprès du cadavre.
Son arrestation fut rapide et aisé, car Potter était resté prostré dans sa cabane en pleurant sur son sort, gémissant qu’il n’y
comprenait rien et qu’il était innocent.
Dés l’après-midi, on fit une reconstitution publique sur les lieux du crime. Tout le village était présent, même les enfants, à qui le
maître d’école avait donné quartier libre pour la journée tant la nouvelle était exceptionnelle.
Muff Potter, dans sa déposition, avait évoqué le nom de Joe l’indien. Celui-ci convoqué aussi au cimetière, avait perfidement
déclaré que Potter était bien l’auteur du crime.
Tom et Huckleberry avaient donc assisté à la reconstitution sans pouvoir dire un seul mot, ni oser se regarder l’un, l’autre, de
peur que Joe l’indien ne se douta de quelque chose.
Pendant une semaine, Tom fut tellement rongé par le remords que son sommeil s’en ressenti. A chaque fois que le sujet était
évoqué par sa tante ou une connaissance, cela lui était insupportable. Retrouvant Huck qui souffrait des mêmes symptômes
malgré sa désinvolture légendaire, ils prirent la décision de s’échapper de cette pression en s’enfuyant sur l’île Jackson au milieu
du Mississipi pour y vivre une vie de piraterie…2mn
§§§
Chant :
« les pirates » 3mn
REFRAIN : Nous sommes des, nous sommes des pirates, de vrais de vrais, oui de vrais acrobates !
COUPLET 1 : Vx 1 : Partir à la chasse au trésor
COUPLET 2 :
Vx 2 : A la chasse au trésor
1-Sur les bords du mississipi
2-Sur le Mississ-pi
1-Drapeau noir et tète de mort
1-dans notre île c’est le paradis
2-Drap noir, tête de mort
2-sur l’île paradis
1-Oeil de verre et jambe de bois
1-chaque nuit à la belle étoile
2-Oeil vert, jambe de bois
2-chaque nuit la belle étoile
1-Parer à sauter sur sa proie
1-chaque jour on hisse les voiles
2-Et sauter sur sa proie
2-chaque jour hisse les voiles
1-La vigie crie en du mat
1-les contraintes par-dessus bords
2-vigie en haut du mat
2-contraintes par-dessus bord
1-Navire à l’horizon là-bas
1-pas de plainte, aucun remord
2-Na-a-vire par là-bas
2-sans plainte et sans remord
1-Moussaillon prêt à l’abordage
1-plus de devoirs et plus d’école
2-Mousse prêt! A l’abordage!
2-Sans devoir sans école
TUTTI : Aux armes et courage!
TUTTI : Ici on rigole !
§§§
RECITANT :
Les jours passèrent sur leur île pour les garçons pirates et lorsque les vivres qu’ils avaient emmenés, vinrent à manquer, le jeu
commença à être beaucoup moins intéressant.
Pendant ce temps, les recherches pour les retrouver avaient été menées. On avait d’abord pensé qu’ils s’étaient noyés en se
baignant, puis on s’était aperçu de la disparition du petit radeau qu’ils avaient chipé à d’autres gamins du village.
Les gens sages recueillirent tous les renseignements et en conclurent qu’ils avaient fait une fugue et qu’on les retrouverait au
prochain village. Cependant, le mercredi vers midi, on avait découvert le radeau en aval, sur la rive et l’on avait tout de suite
pensé que les fugitifs s’étaient noyés, sans quoi la faim les aurait ramenés depuis longtemps.
Le dimanche, il fallait renoncer à tout espoir et célébrer l’office des morts.
Le révérend de la paroisse de Saint-Petersbourg, lors de son sermon fit alors un tableau des vertus, de la gentillesse des jeunes
disparus et des promesses exceptionnelles qu’ils laissaient entrevoir. Au point que chaque fidèle présent, conscient de la justesse
de ces paroles, se reprocha son aveuglement devant ce qu’il avait pris pour des défauts et des lacunes graves chez ces pauvres
garçons.1’20 mn
§§§
Chant :
« gospel » suivi de « les revoilà, alléluia !!!» 5mn
LE PASTEUR
L’ASSEMBLEE
Mes amis, aujourd’hui nous pleurons
LE PASTEUR
L’ASSEMBLEE
Mes amis nous pleurons 2 garçons
LE PASTEUR
L’ASSEMBLEE
Deux gentils garnements disparus tragiquement,
LE PASTEUR
L’ASSEMBLEE
victimes incomprises de notre aveuglement.
LE PASTEUR
L’ASSEMBLEE
Leurs grandes qualités nous ont bien échappées,
LE PASTEUR
L’ASSEMBLEE
Aujourd’hui, nous pleurons 2 garçons.
LE PASTEUR
L’ASSEMBLEE
Nous pleurons
Nous pleurons
LE PASTEUR
L’ASSEMBLEE
2 garçons
2 garçons
L’ASSEMBLEE
Nous voilà réunis pour prier mes amis, redonnons le salut à 2 âmes perdues
LE PASTEUR
L’ASSEMBLEE
Aujourd’hui nous prions pour nos chers disparus
LE PASTEUR
L’ASSEMBLEE
Mes amis, aujourd’hui nous pleurons
RECITANT : (pendant les « ah !! »)
Le pasteur releva la tête et regarda du côté de la porte. Il parut soudain pétrifié. Quelqu’un se retourna pour voir ce qui le
troublait tant. Une autre personne fit de même, et bientôt tous les fidèles, debout et médusés. Les 2 garçons apparurent soudain
dans l’allée centrale nimbés de la lumière « céleste » des rayons du soleil qui inondaient le seuil de l’église.
§§§
Chant : « Les revoilà, alléluia ! »
Les revoilà, merci Seigneur Alléluia !
O quelle joie, les revoilà, de l’au-delà !
Les revoilà, merci Seigneur Alléluia !
O quelle joie, les revoilà, Alléluia !
Alléluia ! (X 4)
Comme Jésus, ressuscité et revenu,
Rechantons tous Alléluia !
Les revoilà, merci Seigneur Alléluia !
O quelle joie, les revoilà, de l’au-delà !
Les revoilà, merci Seigneur Alléluia !
O quelle joie, les revoilà, Alléluia !
Alléluia ! (X 4)
Comme Jésus, ressuscité et revenu,
Rechantons tous Alléluia !
Les revoilà, merci Seigneur Alléluia !
O quelle joie, les revoilà, de l’au-delà !
Les revoilà, merci Seigneur Alléluia !
O quelle joie,
[les revoilà, Alléluia !]X4
Alléluia ! (X 2)
RECITANT :
Tante Polly et nombre de paroissiens se jetèrent sur les 2 enfants, les étouffèrent de baisers et se répandirent en actions de grâce
tandis que le pauvre Huck, peut habituer à tant de démonstrations physiques et amicales, se sentait de plus en plus gêné.
La vie reprit son cours dans le petit village de Saint-Petersbourg. Tom reprit le chemin de l’école buissonnière, tante Polly son
rôle de gouvernante mais avec encore plus de complaisance qu’à l’accoutumé. « Avec ce que venait de subir ce pauvre
garçon… » Un élément impatiemment attendu vint enfin secouer pour de bon cette torpeur relative ; Muff Potter allait être jugé
devant le tribunal du pays.30’’
§§§
Chant : « le procès 1 » 4mn
Arriva enfin le jour du procès.
La salle d’audience était pleine à craquer.
Une rumeur plana dans l’assemblée,
quand on fit enfin entrer l’accusé.
Ensuite, on appela tous les témoins,
pour conter leur version des faits, un à un.
Le premier déclara qu’il avait surpris
Potter, au ruisseau, qui lavait ses habits,
tachés du sang de sa pauvre victime,
afin d’effacer les traces de son crime.
LE PROCUREUR : (parlé) Avez-vous des questions Monsieur l’ avocat de la défense ?
L’AVOCAT : (parlé) Non Monsieur e président, continuons l’audience !
Le second dit qu’auprès du corps du docteur,
il avait trouvé le couteau de Potter.
Ce que confirma le suivant, à la barre,
rendant Muff Potter, de plus en plus hagard.
C’est alors, que l’on fit entrer en cette heure,
le dernier témoin dénommé : TOM SAWYER !!!
TOM
Moi j’ai les guiboles guiboles guiboles
Moi j’ai les guiboles buissonnières…
§§§
L’AVOCAT : (parlé)
Alors jeune homme où étiez-vous le 17 juin vers minuit ?
§§§
Chant : « Le procès 2 »
TOM
Au cimetière caché derrière …
L’AVOCAT : (parlé)
parlez plus fort jeune homme, que tout le monde vous entende !
TOM
Au cimetière, caché derrière,
La pierre tombale de Hoss Williams,
J’ai vu le docteur se battre avec Potter
Assommer celui-ci, l’envoyer au tapis
Sans voir que dans son dos, menaçait le couteau
Que tenait dans sa main le nommé Joe l’indien
qui le lui planta en plein cœur
c’est Joe l’indien !!!
RECITANT :
On entendit une sorte de craquement. Prompt comme l’éclair, le métis, présent dans l’assemblée, bousculant tous ceux qui lui
barraient le passage, avait sauté par la fenêtre et pris la poudre d’escampette !
Tom était de nouveau le héros du jour. Les vieux ne juraient que par lui, les jeunes crevaient de jalousie. Son nom passa même à
la postérité car il figura en bonne place dans les colonnes du journal local. Et puis surtout, la jeune Becky Tatcher, la fille même
du juge, semblait n’avoir d’yeux que pour lui. Ce soir là, allongé sur l’herbe à contempler les étoiles, Tom prit la décision d’être
plus assidu à l’école pour pouvoir la côtoyer davantage. De toutes manières, compte-tenu du fait que Joe l’indien était en liberté
quelque part dans la nature, s’il avait l’envie de se venger des révélations de Tom, il valait mieux rester, pendant quelques jours
du moins, en sécurité à l’école. 30’’
§§§
Chant :« Becky » 4mn
TOM
La première fois que je l’ai vu, il faisait un temps magnifique.
Et tout de suite je l’ai su, mon pauvre cœur serait adicte.
Une vision si délicieuse, des nattes blondes et des yeux bleus
Et puis sa mine si radieuse, qui valait bien tous les enjeux.
Depuis ce jour, j’ai dans le cœur
l’étrange goût de l’espérance,
qui fait s’approcher du bonheur
et quitter peu à peu l’enfance.
§§§
RECITANT :
Au bout de quelque temps, les idées vagabondes de Tom et le train-train quotidien de l’école, poussèrent le garçon à retrouver
son ami Huck pour d’autres aventures, lorsque la nouvelle tomba. On avait retrouvé Joe l’indien mort dans l’ancienne mine
d’argent de la grotte MacDougal. En effet, l’homme s’était probablement fait enfermer par malchance, lors de la visite de routine
du gardien de la compagnie minière. Il n’en fallut pas davantage pour motiver les garçons. Libérés de la vengeance de Joe
l’indien, ils décidèrent de reprendre leur costume de pirates et de repartirent à la chasse au trésor.
Sous le commandement de Tom qui connaissait lui une autre entrée dans les rocailles, pour y avoir déjà joué auparavant, ils se
glissèrent par un fin boyau, à l’intérieur de la grotte. Munis de bâtons de bougies, d’une bobine de fil pour ne pas se perdre (Tom
connaissait ses classiques de la mythologie grecque), ils se mirent à explorer les nombreuses galeries de la mine.
Oui mais voilà ! Les rêves, que l’on fait, petits ou grands, sont parfois dépassés par la réalité. Ils tombèrent en effet sur le trésor
de l’indien. Des pièces d’or dans un coffre en bois qui ressemblait comme 2 gouttes d’eau à celui des pirates. A vrai dire les
enfants ne savaient pas s’ils étaient plus impressionnés par les pièces, le coffre, la grotte ou tout à la fois.
Et c’est ainsi, qu’au plus grand bonheur de Tom et de Huck, la gloire et la fortune allaient pour longtemps cette fois faire partie
de leur existence. Pourtant ce n’était pas d’être riche et célèbre qui allait les empêcher de rester des pirates et des aventuriers
pour des longues années encore.1,40
§§§
Chant « les pirates » 3mn
~45mn
Novembre 2011