Site de Karting : bientôt du changement ! - MV

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Site de Karting : bientôt du changement ! - MV
18 | DIMANCHE 12 AVRIL 2015 | LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ
ÉCHIROLLES
IMMOBILIER |
AGENDA
Ü AUJOURD’HUI
Vide-greniers d’Espace fleuri
L’association Espace fleuri
propose son vide-greniers ce
dimanche, de 8 à 18h, place
Jean-Renoir et rue Paul-Héroult
Compétition de boxe
Échirolles boxe et les comités
régional et départemental de
boxe anglaise proposent, la 3e
édition de la compétition “novices” Espoirs Montana (de minimes à seniors, avec moins de 5
combats). Près de 150 boxeurs
s’affronteront. Rendez-vous de
10 à 16h à la salle des fêtes.
Entrée 10€
Ü MARDI 14 AVRIL
Atelier multimédia
Initiation et maîtrise des outils,
du web, créer une adresse mail,
réussir des photos, utiliser une
tablette… À la bibliothèque
Neruda, de 14 à 16h.
Ü MERCREDI 15 AVRIL
Vaccination
Séance gratuite (sur rendez-vous
au 04 76 20 99 06), au centre
social Surieux à 14h30.
LOCALE EXPRESS
Une relique du pape Jean-Paul II
installée à St Jean Bosco aujourd’hui
Cette relique a été obtenue par la
communauté polonaise, qui partage depuis le mois d’octobre
l’église St Jean Bosco avec la paroisse. Elle a été donnée à la communauté catholique polonaise de
Grenoble par le cardinal Stanislaw Dziwisz, ancien secrétaire
particulier de Jean-Paul II et actuellement archevêque de Cracovie, en Pologne. Cette relique sera installée à l’église St Jean
Bosco au cours de la messe dominicale de 10h ; une messe
franco-polonaise, avec la participation du père Patrick Gaso,
vicaire général, qui représentera l’évêque de Grenoble-Vienne et le père Dariusz Wojtasik, prêtre pour la communauté
polonaise de Grenoble, qui loge à St Jean Bosco, et qui a
lui-même ramené de Cracovie cette relique du pape JeanPaul II. Cette installation est un événement rare qui revêt un
caractère tout à fait exceptionnel.
Les discriminations en question pour
le “cabaret jeunes” de Prévert
Site de Karting : bientôt du changement !
D
epuis le temps que ça traîne ! Le “dossier Karting”,
du nom de l’usine de fabrication de vêtements (fermée
depuis plusieurs années), rebondit. Un projet viable semble en voie de concrétisation,
pour remplacer cette friche
industrielle située au cœur du
quartier de la Commanderie,
non loin de la Frange verte.
Cerise sur le gâteau, les discussions avec le promoteur
ont engagé la Ville, évidemment, mais également les habitants. Un processus de “coconcertation” inédit, mené
depuis plusieurs mois, et qui a
permis de déboucher sur une
solution qui satisfait (ou presque) tout le monde.
Karting devrait ainsi laisser
place à un programme immobilier d’environ 15 000m2 (220
logements), agrémenté d’une
surface d’activité (1 600m2), et
d’aménagements. Le tout
permettant également, par ricochet, de refaire une salle
pour remplacer le gymnase
Joliot-Curie, et de doter l’école d’une cantine digne de ce
nom.
Un atelier collaboratif
« En 2011/2012, un premier
projet avait été discuté entre
la Fondation de France (à qui
les fondateurs ont légué Karting) et un promoteur. Il proposait 300 logements : les habitants l’ont rejeté » rappelle
Emmanuel Chumiatcher, adjoint à l’aménagement. Pour
éviter des projets “nuisibles”
(type société de logistique)
sur ce secteur, la Ville avait
alors utilisé le “sursis à statuer”, en attendant un dossier
plus consensuel.
Et c’est en 2014 que les discussions ont repris.La Fondation de France tenait à vendre, les habitants tenaient à
ce que les choses bougent, et
l’arrivée de la Métropole
changeait la donne. Surtout,
E Le site actuel de
Karting. Les
habitants qui ont
participé à la
concertation seront
sollicités pour la
suite, « notamment
le travail avec les
architectes,
jusqu’au dépôt des
permis ». La
question des
pointes ponctuelles
à “R + 7” est la
seule divergence
qui perdure. « Si un
projet à R + 6 qui
plaît à tous est
possible, on le fera,
mais nous
assumons la
possibilité d’un
programme en R
+ 5/6/7 » explique
l’adjoint à
l’aménagement.
Photo Le DL/Lisa MARCELJA
un promoteur, MVRésidences, était prêt à se lancer.
« Nous avons décidé de créer
cet atelier collaboratif, réunissant MVRésidences, la Ville,
et les habitants (représentés
par le collectif Frange verte,
l’association de la Commanderie et l’association Phare).
L’idée était de faire tourner
les points de vue, afin d’aboutir à quelque chose “d’entendable” pour tout le monde »
résume l’adjoint. Plusieurs
réunions ont eu lieu, différents plans masse ont été présentés, jusqu’à un point le
9 avril, qui a posé les choses.
Avec quelques réserves – lire
ci-contre -, mais un bilan positif. Reste à réviser le PLU
qui, pour le moment, n’autorise que de l’activité, et non de
l’habitat, sur cette zone. Une
réunion publique sera proposée le 19 mai pour informer
les habitants.
Isabelle CALENDRE
« Un travail intelligent a été fait »
«O
n s’était dit qu’il valait
mieux un compromis
immobilier qu’une entreprise de logistique, par exemple » lance Alain Rosset, du
collectif des résidents de la
Frange verte. Avec d’autres
habitants engagés, notamment ceux de Phare (“Pour
un habitat raisonné à Échirolles”), il a participé à la
co-concertation lancée sur
le projet Karting. Un groupe
d’une quinzaine de personnes a en effet rejoint la discussion, espérant évidemment aboutir au résultat le
moins traumatisant possible
pour le quartier.
« Nous étions méfiants,
mais au final, ça s’est bien
passé. Le promoteur a fait
des efforts » résume Alain.
Tout va pour le mieux dans
le meilleur des mondes,
alors ? Euh… n’exagérons
rien !
« Sur l’aspect concertation, je suis mitigé » explique Yann Stéphan, de Phare. « On est parti de quelque
chose qui était déjà établi : il
s’agissait d’améliorer le projet, mais en fait on a fait des
modifications à la marge.Nous étions limités, aussi, par des aspects économiques ». Un regret que partage Franck Deschamps, de
Phare également : « La concertation aurait été idéale si
nous étions partis d’un simple cahier des charges, avec
des propositions amenées
au fur et à mesure.Mais en
même temps, on comprend
qu’on ne pouvait pas démarrer sans un projet préalable, il fallait bien des
ébauches ». Et puis, admet
Yann, « la concertation nous
permet de bien connaître le
projet. Au lieu d’une réunion publique où l’on nous
présente tout, là on est familiarisés avec le dossier ».
Après plusieurs mois de
discussions (les premiers
contacts datent du printemps 2014), les habitants
sont donc plutôt satisfaits.
Sauf sur un point : la possibilité que certains logements culminent à “R + 7”,
alors qu’eux souhaitent une
limite à R + 6. « Le maire
nous a paru sensible à nos
arguments, et nous espérons que ce point pourra encore évoluer » lance Franck.
Et même si ce n’est pas le
cas, « nous ne souhaitons
pas faire échouer le projet,
ni la révision du PLU ».
C’est donc bien parti…
« Ils ne pourraient pas être légèrement plus larges, et moins hauts ? »
E
Le pôle jeunesse Prévert organise tous les trimestres une
soirée “cabaret jeunes” pour les 16/25 ans. Objectif : réfléchir à
plusieurs thématiques en lien avec les problématiques qui les
touchent. Ce vendredi, il était question de discriminations, du
racisme dans la vie de tous les jours. Pour préparer cette
thématique, les jeunes ont tout d’abord préparé un questionnaire.Puis des groupes de travail ont été constitués pour aller
à la rencontre des jeunes Échirollois, afin de procéder à des
interviews dans les principaux lieux que les jeunes fréquentent.La soirée a débuté avec ces différentes interviews; ensuite les jeunes ont posé des questions à l’intervenante, Nadia
Hamadach, spécialiste des questions de discriminations et de
racisme. Un débat de qualité pour ces 60 jeunes filles et
garçons. Puis un repas a été servi par les jeunes, avant une
clôture en musique avec de jeunes chanteurs venus de
Saint-Martin-d’Hères.
Essarts-Surieux : la concertation continue
n 2015, rien ne devrait
changer sur le site Karting,
puisque la vente n’est prévue
que fin 2015.Mais ensuite on
pourrait, une fois la démolition
effectuée, voir pousser les immeubles. Le programme de
MVRésidences inclut des logements en accession (plus
d’une centaine), une résidence pour seniors (80 logements), et des logements sociaux (35). Les plans masse se
sont succédé, sous la houlette
des architectes Yves Sauvage
et M.Tomasini, aboutissant à
trois “blocs” qui peuvent encore évoluer…
Maisenchoisissantcesecteur,
le promoteur s’engage également à «participer à l’urbanisation de la zone (mise à niveaudeséquipementspublics
d’infrastructure)» car le quartier, explique Emmanuel
Chumiatcher, «est peu équipé». Un Pup (Projet urbain
partenarial, qui permet une
participation au financement
des équipements publics) est
donc envisagé, d’un montant
de 2 millions d’euros. Il permettrait, en plus de travaux
d’infrastructure, de remplacer le gymnase par une salle
polyvalente, et de créer une
salle de restauration pour
l’école, au sein du nouvel ensemble.
Tout cela a été présenté, fin
mars, aux habitants, lors
d’une réunion initiée par les
associations partenaires. Plus
d’une centaine de personnes
sont venues donner leur avis.
Face aux plans et aux chiffres,
les réactions ont fusé: «Pourquoinepasavoirfaitunenouvelle école, à la place ?» «Il y
aura un parc?Il sera ouvert ?»
«C’est trop haut: ça ne pourrait pas être plus large, à la
place?»…
Autant d’interrogations attendues, de la part de riverains conscients, malgré tout,
de la nécessité d’aménager le
secteur. La co-construction va
continuer, avec une nouvelle
réunion fin avril entre les partenaires. «Nous souhaitons, si
jamais le R + 7 s’avère indispensable, qu’une justification
officielle soit faite, afin que les
gens comprennent mieux»
lance Franck Deschamps.
Qui rêve toutefois d’une solution architecturale au niveau
inférieur!
« L’enjeu de ce processus, c’était d’avoir une culture commune du
projet, entre tous les partenaires. Les associations d’habitants ont très
bien fait les choses, elles ont joué le jeu » a salué Emmanuel
Chumiatcher. En photo, la réunion avec les résidents, fin mars.
DANSE |
“Sous ma peau”: le féminin mis à nu
C’
Dans le cadre de la concertation préalable au renouvellement
urbain des Essarts/Surieux, la MJCDesnos accueillait vendredi un atelier citoyen sur le thème : “Comment soutenir
l'action éducative, le sport, la culture dans votre quartier?”
Une trentaine de personnes (habitants, élus, services jeunesse) ont assisté à cette réunion, avec un premier temps autour
de la parentalité: des échanges sur la réussite des enfants,
l’épanouissement, l’autonomie, l’expérience de parents...
Puis les étudiants de l'École nationale supérieure d'architecture (Ensag, master 1 Architecture entre usages et paysages
urbains) et de l'Institut d'urbanisme de Grenoble (IUG, master
2 Urbanisme et projet urbain, parcours Design urbain) ont
présenté un diaporama et une maquette de leurs travaux, afin
de travailler avec les habitants autour de ce projet de rénovation urbaine. Le prochain atelier aura lieu mercredi 15 avril à
18h au centre social des Essarts, sur le thème : “Comment
développer les activités économiques/l’emploi?”.
est une proposition très
singulière que Maxence Rey a présentée au public
sur la scène du cinéthéâtre
de la Ponatière, jeudi soir.
Une proposition qui traite
du corps féminin, dans sa
simple et naturelle nudité.
Trois femmes, trois corps,
trois visages masqués, trois
danseuses désindividualisées. Focus sur le corps féminin, dans une approche
où geste, lumière et son se
marient à la perfection, fruit
d’un travail collaboratif intense entre Maxence Rey,
Cyril Leclerc et Vincent Brédif. Tout commence en fond
de scène, où ces trois corps
nus, posés chacun sur une
chaise, prennent une pose,
puis une autre, dans une extrême lenteur. Le public respire au rythme de la lumière
qui caresse délicatement, ou
éclaire de façon brute et intense, ces femmes statues.
Puis, lentement toujours, les
corps se lèvent et s’avancent
vers l’avant-scène, dans une
proximité physique quasiment immédiate du public.
L’exposition de la nudité est
totale, sans sensualité, presque animale, bien loin des
stéréotypes féminins des
couvertures de magazines.
Les postures s’enchaînent,
sans vulgarité ni obscénité,
mais avec un engagement
physique total et sans retenue.
Une proposition qui a retenu nombre de spectateurs
après le spectacle, pour un
temps d’échange avec les
artistes, marqué par de
nombreuses questions visant à mieux comprendre la
démarche de création et le
propos de “Sous ma peau”.
.Le cinéthéâtre de la Ponatière a accueilli la compagnie “Betula Lenta” et la chorégraphe Maxence Rey.
10 | DIMANCHE 12 AVRIL 2015 | LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ
ÉCHIROLLES | L’idée folle de Sébastien Pilot, appuyée par l’UNSS, le FCG, le Ring grenoblois…
Il dévalera l’Etna en fauteuil
I
l avait terminé 2014 à l’hôpital. En octobre, une artère avait lâché : hémorragie-urgence-attente. Environ 3,5 litres de sang lui
échappent. Réanimationopération-rééducation. C’est
devenu commun pour Sébastien Pilot, né avec une
neurofibromatose –maladie
génétique, évolutive, douloureuse, déformante.
« Des fibromes s’installent
n’importe où: sur les nerfs, ils
provoquent des douleurs intenses […] Sur le système
vasculaire, ils compriment
les veines ou les artères et la
pression peut les faire “péter” », explique-t-il. Ces cinq
dernières années, l’Échirollois a subi « 15 opérations ».
Et à chaque convalescence,
avec ses 25 ans de boxe au
compteur, il tombe en manque de sport et doit se refaire
une musculature.
Depuis longtemps, Sébastien Pilot s’entraîne comme il
respire. La maladie pouvait
tout lui empêcher. Il a voulu
tout faire : un saut en élastique en fauteuil, une course
de 24h non-stop (130 km), de
la chute libre. Il a même piloté un avion. Il y a des caractères…
À cette carrière d’acharné,
il faut ajouter celle de professeur. Depuis 20 ans, il enseigne boxes anglaise et française assis, debout, entraîne
loisirs et compétiteurs.
« Dire aux enfants
hospitalisés qu’on peut
faire des choses »
Voilà pourquoi sport et transmission sont les piliers de son
projet Etna: dévaler le volcan en fauteuil tout terrain
(FTT). Une idée folle qu’il
veut partager. « Aux enfants
malades, je veux leur montrer que malgré des hospitalisations répétées, on peut
faire des choses. Aux entreprises, je veux leur montrer
que les handicapés ne sont
pas des neuneux bons à mettre des courriers dans des enveloppes, mais des gens capables de monter des projets
de A à Z. Aux jeunes, je veux
leur montrer qu’on peut relever des défis. »
L’Union nationale du sport
scolaire est à fond derrière,
comme le Ring grenoblois, le
FCG et Be-Api. Des collégiens de Seyssinet vont le
suivre (lire ci-dessous). Il
manque encore des fonds (le
projet est estimé à 20 000 €)
et un fauteuil, mais le projet
se fera.
L’histoire de Sébastien
montre qu’il ne suffit pas d’y
croire ; il faut se bouger.
Sébastien Pilot et Benjamin Simond-Cote (préparateur physique des
espoirs au FCG) ont répondu aux questions des élèves. Le DL
Celia AMPHOUX
Des collégiens de Seyssinet impliqués
E
n participant au prix national “Éthique et sport scolaire”, l’Association sportive
du collège Pierre-Dubois à
Seyssinet-Pariset souhaite
mobiliser un groupe d’élèves
autour d’un challenge original: en situation de handicap,
Sébastien Pilot veut descendre l’Etna en fauteuil tout terrain (FTT).
Les élèves en charge
de la promotion
Après avoir rencontré le
sportif, en octobre lors d’une
journée de sensibilisation au
handicap, les collégiens lui
apportent désormais leur
aide pour accompagner son
défi.
Sébastien, accompagné de
son préparateur physique
Benjamin Simond-Cote (en
charge des espoirs du FCG),
est venu expliquer aux collégiens les étapes de la préparation d’un tel projet et leur
présenter le fauteuil. Les élèves ont posé leurs questions
sur son programme d’entraînements. Ils ont également
testé le fauteuil et saisi l’importance de l’analyse des
postures sur ce fauteuil pour
adapter la préparation physique.
Au-delà du suivi du projet,
les élèves sont impliqués
dans sa promotion et dans la
recherche de partenaires financiers.
L’action ne s’arrête pas au
collège et va rayonner auprès
de plusieurs institutions
médico-sociales, pour enfants hospitalisés et de structures comme l’Association de
réadaptation et de défense
des devenus sourds, qui va
relayer l’information et permettre ainsi des passerelles
entre divers handicaps. Il est
notamment prévu la création
d’un support vidéo retranscrit
en langue des signes pour les
malentendants et audio description pour les malvoyants.
L’objectif du projet est de
mettre en relation des élèves
du collège avec un public
handicapé (moteur, mental,
sensoriel…) en créant un réseau de communication
autour de cet événement.
I.P.
Les collégiens ont pu tester le FTT et appréhendé ses spécificités.
Dans le cadre d’un support vidéo, Roselyne Vannier, codeuse pour les
élèves malentendants du collège, a codé une partie des échanges