Les composants clés d`un APN
Transcription
Les composants clés d`un APN
Les composants clés d'un appareil numérique Pour vous aider à faire le bon choix, j’ai recensé et décortiqué les organes vitaux qu'il vous faut connaître avant d'investir. Check list en 10 points : Ergonomie : le boîtier Châssis du "Canon EOS 350D" Les appareils se divisent en quatre catégories principales : - Les compacts : Petits en taille et légers en poids, ils sont généralement dotés d'un zoom de 3x et d'un capteur tout à fait honnête. Certains sont dotés d'un viseur optique, d'autres se contentent de l'écran LCD pour viser. Ce sont les appareils familliaux idéaux, toujours accompagnés de nombreux modes scènes qui s'adapteront à toutes les situations. Assez charmants, leurs performances sont correctes, sans toutefois atteindre celles des bridges ou des reflex. - Les reflex : l'appareil reflex se caractérise par deux éléments primordiaux : le système de visée et la modularité de l'optique. Grâce à un système de miroir, le viseur nous montre exactement, ou presque, ce que le capteur enregistrera. Ce système permet aussi de contrôler la profondeur de champ telle qu'elle apparaîtra sur la photo. L'écran LCD ne sert qu'à contrôler le résultat. Second point, les objectifs sont interchangeables, ce qui offre une gamme de focales illimitée. Par ailleurs, les objectifs reflex sont sans égal, tant au niveau de la qualité d'image que de la rapidité de mise au point. Les fonctions d'un appareil reflex peuvent toutes être débrayées, ce qui offre un contrôle intégral de l'image à tout photographe bien averti. Sommaire Boîtier Objectif Capteur Viseur Ecran LCD Mémoire Port de sortie Batterie Flash Electronique - Les bridges : ils ont l'allure d'un reflex, mais des limites qui les rapprochent des compacts, d'où leur nom (pont). Première limite : la visée. Certes les bridges possèdent un viseur, mais numérique, c'est-à-dire muni d'un petit écran LCD qui affiche en direct l'image que le capteur enregistrera. Conséquence : la qualité pèche un peu pour faire une mise au point manuelle efficace. Deuxièmement, l'optique possède généralement une bonne amplitude (10x minimum), mais elle n'est pas interchangable. Cela dit, leurs caractéristiques techniques toujours en hausse les positionnent comme d'excellents produits au niveau rapport qualité / prix, destinés autant à des débutants souhaitant évoluer qu'à des amateurs avertis. - Les bijoux : Contrairement aux appareils argentiques dont les dimensions sont en partie déterminées par la présence d'une pellicule qui limite la marge de manoeuvre des designers, il n'y a pour ainsi dire pas de frein à la miniaturisation des appareils numériques. Les appareils extra plats de Pentax et Casio, les Ixus de Canon en témoignent. C'est vrai, il est difficile de ne pas succomber au look ravageur des appareils bijoux. Ils constituent de fabuleux compagnons de tous les instants car ils se glissent sans peine au fond d'un sac à main ou d'une poche. Cependant, vous allez devoir le tenir d'une main ferme l'appareil sur lequel vous allez jeter votre dévolu, aussi mignon qu'il puisse être. Il vous faudra cadrer votre scène, et le cas échéant ajuster quelques paramètres du bout des doigts. Or, sur ce type d'appareil dont la prise n'est pas aisée, le simple fait de presser le déclencheur peut constituer une difficulté, surtout quand le constructeur a eu la mauvaise idée de placer à côté l'interrupteur marche/arrêt... On vous déconseille donc l'achat d'un appareil sur la seule foi de sa bonne trogne ou d'une photo de catalogue qui ne restitue même pas son échelle, et certainement pas la façon dont vos doigts tomberont ou ne tomberont pas sur les boutons. Quitte à commander sur le Net, où l'on trouve il est vrai tous les modèles à des prix souvent plus intéressants que dans les commerces traditionnels, déplacez-vous tout de même pour voir les engins de près, et surtout, les prendre en main. Champ de vision : l'objectif L'objectif fixe Canon 28mm F/2.8 En numérique comme en argentique, la qualité de l'objectif est déterminante. Mais elle ne s'évalue pas à la légère. Hormis la pratique, il n'y a pas de recette miracle pour juger des prestations du bloc optique d'un appareil, cependant une bonne lecture de ses spécifications ne peut pas faire de mal. Pour commencer, on vous conseille de faire abstraction de la marque allemande qu'arborent fièrement nombre d'appareils. Schneider-Kreuznach ou Karl Zeiss sont bien des opticiens mythiques, mais n'allez pas imaginer pour autant que l'objectif de votre appareil "made in Asia" embarque des verres polis avec amour et savoir-faire dans une fabrique d'outre-Rhin. Au mieux, la formule optique a été conçue conjointement par l'opticien de renom et le fabricant de l'appareil. Au pire, ce dernier a tout simplement acquis le droit d'exploiter la marque allemande, et de l'apposer sur le museau de ses modèles. Bref : l'origine affichée tient plus de la ficelle commerciale que d'autre chose. Deuxième point, par commodité, les constructeurs qualifient souvent les objectifs de zoom 3x, 8x ou encore 12x. Ce chiffre a le mérite de parler à tous et de donner une idée de l'amplitude du zoom, ou si vous préférez de son pouvoir grossissant. Mais il ne correspond pas à grand chose et ne permet en tout cas pas d'évaluer les possibilités réelles d'un objectif, ni surtout de comparer des modèles. Vu les dimensions très réduites d'un capteur numérique comparé au format 24x36 mm qui fait référence dans le monde argentique, les longeurs focales des appareils numériques sont beaucoup plus courtes. Heureusement, les constructeurs indiquent systématiquement la longeur focale de l'objectif en équivalent 24x36, par exemple 35-105 mm pour un appareil numérique dont la focale réelle est de 5,4-16,2 mm. L'amplitude de ce zoom équivaut à un grossissement de 3x entre le petite et la grande focale. Sommaire Boîtier Objectif Capteur Viseur Ecran LCD Mémoire Port de sortie Batterie Flash Electronique Même si ces notions vous échappent totalement, il est assez facile de tirer profit de ces deux chiffres. Le premier correspond à ce qu'on appelle le grand angle. Plus ce chiffre est bas, plus le champ de vision couvert par l'appareil peut être grand. En clair : pour immortaliser un paysage ou une pièce si l'on n'a pas de recul, mieux vaut que le premier chiffre se situe vers 28 mm que vers 35 ou 40. Ce point vaut d'autant plus la peine d'être souligné que le grand angle constitue généralement le point faible des appareils numériques. A notre sens, c'est la donnée qu'il convient de privilégier. Le second chiffre correspond à la position du zoom lorsqu'il est totalement déployé au grossissement maximum. On parle de téléobjectif. C'est la position que l'on utilise pour un portrait, ou pour isoler le détail d'un scène. Plus ce chiffre est grand, plus vous pourrez voir loin. Mais attention : la sensibilité accrue au tremblement est le corollaire presque inévitable des zooms 8x et plus, quand on les pousse dans leurs derniers retranchements. Moralité, hormis dans le cas des appareils dont le zoom est doté d'un système de stabilisation optique, par exemple le Panasonic FZ30 ou le Konica Minolta Dimage X1, on évitera de trop jouer du téléobjectif, sous peine de ne sortir que des photos floues. Ainsi de même que courir après les mégapixels n'est pas une fin en soi, un gros zoom ne présente pas nécessairement d'intérêt, à moins bien sûr d'être prêt à utiliser un trépied. Dernière recommandation : ne tenez aucun compte de la fonction de zoom numérique. Elle n'opère rien d'autre qu'un recadrage de l'image. Aucune comparaison possible avec un zoom optique, et à vrai dire, aucun intérêt puisque le premier logiciel graphique venu permet de procéder au même type d'agrandissement sur ordinateur. Résolution : le capteur Capteur CCD 6,24 MP du "Nikon D70" Le capteur d'un appareil numérique équivaut à la pellicule en photo argentique, l'un et l'autre sont d'ailleurs placés de la même façon, derrière l'objectif. C'est la pièce maîtresse de l'appareil, celle qui transforme la lumière en impulsions électriques. Un capteur se compose d'une infinité de cellules photosensibles qui recueillent l'information nécessaire à la définition d'un pixel de l'image, lumière, et couleurs par le biais de filtres colorimétriques. Il existe différent types de capteurs qui se distinguent par leurs propriétés électriques ou par leur architecture. Les capteurs CCD sont les plus courants sur les appareils photo et les caméscopes numériques. Les capteurs CMOS que l'on rencontre beaucoup sur les webcams étaient réputés moins bons, mais la différence qualitative entre les deux technologies s'est étiolée au point que Canon a fait le choix du CMOS pour équiper son haut de gamme reflex. Les capteurs Foveon ne sont pour l'heure pas très répandus (on les trouve sur les reflex numériques Sigma), mais ils promettent un meilleur rendu des couleurs. Contrairement aux CMOS dont il dérive et au CCD qui se présente comme des patchworks de pixels rouge, vert et bleu, chacun des photosites d'un capteur Foveon est sensible aux trois couleurs. Sommaire Boîtier Objectif Capteur Viseur Ecran LCD Mémoire Port de sortie Batterie Flash Electronique Enfin, Fujifilm a mis au point sa propre technologie : le Super CCD. Principale différence, les photosites sont alors organisés différemment, en outre ils ne sont plus carrés, mais octogonaux. Pour chaque pixel, ce sont en fait deux photodiodes qui sont en charge de transformer la lumière en signal électrique : un dédié aux hautes lumières, un second pour les basses lumières. Résultat : l'image générée gagne en dynamique (subtilité dans les tons). Quoi qu'il en soit, pour comparer Fuji à ses concurrents, on vous conseille de juger sur pièce, et non à la résolution annoncée car le constructeur joue parfois de cette différence pour afficher des caractéristiques un peu tirées par les cheveux. Concrètement, si le type de capteur n'a désormais plus d'influence a priori sur la qualité des images obtenues, ses dimensions, en millimètres, en ont une. Malheureusement, ce ne peut être un critère d'achat, la taille du capteur ne variant pas d'une marque à l'autre, mais d'une gamme à l'autre, seuls les reflex professionnels disposant d'un grand capteur (voir dimensions du capteur). Le tableau ci-dessous récapitule de façon schématique les formats d'impression envisageables selon le type de capteur. Formats de sortie papier Résolution 10x15 cm Haute 15x21 cm 20x30 cm soit une pleine page A4 2048x1536 3 millions de pixels 1600x1200 2 millions de pixels Moyenne 1280x960 1.2 millions de pixels 1024x768 800 000 pixels Basse 640x480 300 000 pixels Légende des couleurs Qualité égale ou voisine de la photo traditionnelle Tout à fait acceptable, mais plus de confusion possible avec la photo traditionnelle Qualité limite, ces images conviendront parfaitement à un concepteur multimédia, ou à un webmaster, mais feront bien pâle figure dans un album photo. La seule caractéristique à prendre en compte tient donc à la résolution du capteur, c'est à dire le nombre de pixels en longueur et en largeur. Il correspondra grosso modo à la résolution de sortie maximum des photos. Ainsi, un capteur qui comporte environs deux millions de photosites (et qui équipe donc les appareils bimégapixels) procure des images d'environ 1600x1200 pixels, résolution amplement suffisante pour des tirages en 10x15 cm. (voir agrandissement maxi). Il faut bien comprendre que disposer d'un capteur de plus grande capacité (les 8 MPixels sont aujourd'hui légions...) autorise des tirages de plus grande taille, ou des recadrages serrés, mais pour des sorties standards en 10x15 cm, sans traitement a posteriori, ils n'apportent rigoureusement rien en terme de qualité. Bref : ne cédez pas aux chants des sirènes du marketing. Pour le photographe du dimanche qui photographiait sa petite famille avec un instamatic il y a trente ans, un polaroid ou un petit compact argentique, pour le commun des utilisateurs donc, qui ne prétend pas recadrer ses photos ou sortir des posters géants, un capteur 3 ou 4 MPixels offre déjà une bonne marge de manoeuvre. Bien sûr, on ne boudera pas pour autant les capteurs de résolution supérieure, mais ils correspondent à des usages différents. Cadrage : le viseur Visée electronique du "Minolta Dimage Z2" Le viseur ? Certains appareils ultra-compacts en sont totalement dépourvus, sur d'autres, il fait surtout de la figuration tant le cadrage sur écran LCD est confortable. Mais mine de rien, la présence d'un viseur oculaire à l'ancienne est toujours une bonne chose. Elle permet de prolonger l'autonomie des batteries, ce qui après une longue journée de balade n'est jamais un luxe. En outre c'est parfois le seul moyen de cadrer dont on dispose, les écrans LCD s'avérant souvent illisibles en plein soleil. Sommaire Il existe deux types de viseurs : optiques et électroniques. Les viseurs optiques. Il convient surtout de vérifier leur zone de couverture. Elle correspond rarement au champ de l'objectif, cela ne dérange pas vraiment lorsque l'on photographie une vaste plaine ou une plage déserte, mais ne soyez pas étonné si d'aventure un pylone disgrâcieux que vous pensiez hors cadre venait gâcher votre photo. C'est qu'il était bien planté dans le décor, dans les 5 ou les 10 % du champ non couvert par votre viseur... Boîtier Objectif Capteur Viseur Ecran LCD Mémoire Port de sortie Batterie Flash Electronique Les viseurs électroniques. Il y a peu, ils avaient très mauvaise presse. Deux raisons à cela : leur manque de définition qui rendaient la mise au point manuelle difficile et leur faible taux de rafraîchissement à dissuader de photographier tout sujet en mouvement. Sur les dernières générations d'appareils, force est de reconnaître qu'ils ont accompli de gros progrès sur les deux terrains. D'ingénieux système de loupe permettent d'ajuster la mise au point tandis que même la photo de sport est devenu possible. C'est dire si le viseur électronique, s'il est haute résolution, ne doit plus rebuter le photographe averti. Et puis les viseurs électroniques n'ont pas que des inconvénients, ils reproduisent rigoureusement le contenu de l'écran LCD de sorte que l'on a plus d'infos que nécessaires à "portée de cils". Surtout, ils permettent de "voir" à travers le capteur, c'est à dire d'évaluer l'exposition et l'équilibre des couleurs. Notez pour finir un détail ergonomique qui peut faire la différence : sur certains appareils, on bascule l'affichage du LCD à l'EVF (pour Electronic View Finder, autrement dit le viseur électronique) et inversement, d'une pression sur un bouton. Sur d'autres, la bascule est automatique dès lors que l'on présente l'oeil devant le viseur. C'est bien mieux. Réglages : l'écran LCD Ecran orientable du "Canon Powershot G5" Véritable centre névralgique d'un appareil photo numérique, l'écran LCD a introduit une nouvelle façon de travailler. Il remplit trois fonctions essentielles : le paramétrage de l'appareil et si besoin, de chaque prise de vue, certaines fonctions n'étant accessibles qu'au prix d'une navigation dans les menus du logiciel intégré; le cadrage qui s'avère d'autant plus intéressant et formateur que l'on perçoit en temps réel l'impact des différents réglages sur l'image; et le traitement a posteriori de ses photos, c'est-à-dire le visionnage, le tri, et de plus en plus le recadrage, l'ajustement des couleurs ou de la netteté et le pilotage de l'impression PictBridge (sans passer par l'ordinateur). Plus la définition de l'écran sera fine (plus il comportera de pixels), plus confortable sera son utilisation. Il existe différents types de traitement pour prévenir les reflets, mais pas de règle universelle qui permette d'affirmer que tel écran est apte à travailler en plein soleil ou pas. On vous conseille une petite recherche sur le web pour vérifier la qualité d'affichage d'un modèle en particulier. Vous trouverez facilement des témoignages d'utilisateurs, typiquement dans notre guide des appareils. Pour les paparazzis en herbe qui ont besoin de "shooter" discrets, et pour les amateurs de cadrages extrêmes, fatigués de s'accroupir ou de viser sur la pointe des pieds, la photo numérique apparaîtra peutêtre comme une aubaine. En effet, certains appareils intègrent un écran orientable. Un vrai bonheur à manipuler, et la possibilité de réaliser facilement des autoportaits. Sommaire Boîtier Objectif Capteur Viseur Ecran LCD Mémoire Port de sortie Batterie Flash Electronique Précisons pour finir, si les cristaux liquides sont aujourd'hui la norme, que l'avenir appartient sans doute aux molécules organiques et aux écrans OLED (diodes électroluminescentes organiques). Cette technologie d'affichage plus lumineuse et plus riche en couleurs n'en est qu'à ses balbutiements, mais ses applications sur les téléphones mobiles et l'an dernier sur le Kodak LS 633 impressionnent déjà. Stockage : la mémoire Carte au format "SD Card" d'une capacité de 1Go Evacuons d'emblée la question de la mémoire de stockage intégrée à certains modèles : certes, elle a le mérite d'exister mais vu les résolutions actuelles et donc le poids des fichiers, elle servira au mieux de dépannage pour stocker une poignée de photos en basse définition. Ce n'est absolument pas un critère de choix. Attention cependant, nous parlons bien de la mémoire de stockage et non de la mémoire tampon, qui lorsqu'elle existe, plutôt sur les modèles "experts", joue un rôle décisif quant aux performances de l'appareil en particulier lors des prises de vue en rafale. Evacuons aussi la question de la carte "cadeau" livrée avec l'appareil, sa capacité n'est jamais à la hauteur des besoins, et son coût, achetée séparément est désormais très modéré. A titre indicatif, voici pour un appareil photo trimegapixels (Canon Powershot G1) le poids des fichiers suivant la résolution des prises de vues et le type de compression : Compression Résolution Très Fine Fine Normale Haute 2048x1536 1722 Ko 943 Ko 468 Ko Moyenne 1024x768 591 Ko 329 Ko 174 Ko Basse 640x480 273 Ko 156 Ko 88 Ko RAW 2048x1536 2469 Ko il s'agit là de l'image à l'état brute, sans aucune perte de qualité, mais d'un poids record Au moment du choix d'un appareil photo, il peut être intéressant d'examiner le type de cartes mémoires supporté au moins pour deux raisons : les cinq ou six standards en concurrence n'affichent ni le même prix moyen, ni les mêmes capacités. Précisons tout de même que si de l'une à l'autre, la forme et les performances différent quelque peu, le principe est identique : il s'agit d'une fiche de quelques centimètres carrés qui vient se loger sous une trappe sur le côté de l'appareil. Plus proche de la clé USB que de la RAM de nos ordinateurs, elle conserve les données en l'absence d'alimentation électrique. Parce qu'elles sont les plus anciennes et les plus largements répandues, les cartes au format Compact Flash sont à ce jour les moins chères. Ce sont aussi les seules qui affichent des capacités de stockage de plusieurs gigaoctets de données soit des centaines voire des milliers de photos potentielles sans décharger son appareil. C'est une chose à savoir, mais cela ne signifie pas pour autant qu'il faille à tout prix priviliégier les appareils qui accueillent ce type de cartes. Augmentation du parc aidant, les prix des supports concurrents ont aussi entâmé une baisse, avec il est vrai une sacrée marge de progression pour les bâtonnets propriétaires de Sony, les Memory Stick. Sommaire Boîtier Objectif Capteur Viseur Ecran LCD Mémoire Port de sortie Batterie Flash Electronique Autre format très répandu, les cartes MMC et SD (une variante plus performante) plus petites sont presques souvent de mise sur les appareils ultra compact. Encore plus minuscules, les cartes SmartMedia appartiennent au passé, leur promoteur, Fuji et Olympus ayant lancé son successeur, la xD Card qui promet monts et merveilles, mais doit encore conquérir ses parts de marché. Quoi qu'il en soit, sauf besoin particulier ou budget très serré, le critère du type de support semble assez secondaire. Il pourrait prendre de l'importance avec la multiplication des cartes dopées qui affichent des taux de transfert 10x, 20x ou 40x supérieurs à la normale, mais les appareils actuels n'en tirant pas véritablement de bénéfice, la question n'est pas à l'ordre du jour. Transferts : le port de sortie Station d'accueil Kodak Serie 3 Le port, comme son nom l'indique, permet de faire communiquer votre appareil photo avec un ordinateur ou une imprimante, avec ou sans fil depuis la rentrée 2005. Tous les appareils photos disposent d'un port de communication, la présence d'une prise USB est systématique. Pratique, mais pas très véloce, cette norme apparaît de plus en plus inadaptée face à l'augmentation de la taille des fichiers d'une part et de la capacité des cartes mémoires de l'autre. Son successeur est tout désigné : l'USB 2, incomparablement plus véloce (480 Mbit/s contre 12 Mbit/s, soit 40 fois plus) à moins que le FireWire (400 Mbit/s) présent sur certains boîtiers reflex et sur la quasi totalité des caméscopes ne perce aussi sur les appareils photos... Sommaire Boîtier Objectif Capteur Viseur Ecran LCD Mémoire Port de sortie Cela n'est pas fondamental, mais en cas d'hésitation entre deux modèles, l'un USB 2, l'autre USB tout Batterie court, optez sans hésiter pour le premier. Attention néanmoins à ne pas vous laisser prendre par le vilain Flash tour qui consiste à présenter l'un pour l'autre en jouant sur la méconnaissance des normes et des Electronique appellations obscures qui les qualifient. Un matériel indiqué comme étant compatible USB 2.0 "Full Speed" ne répond pas véritablement à cette norme mais à la précédente (12 Mbits/s). En revanche la mention "High Speed" indique du "vrai" USB 2 (480 Mbits/s). Nouveauté cette année : la connexion sans fil a fait son apparition dans les appareils photo. Les précurseurs sont Kodak avec l'EasyShare-One, Nikon avec les P1 et P2, et Canon avec son Ixus Wireless. Tout comme avec l'USB, il existe différentes normes acceptant des débits de données différents. La norme Wi-Fi 802.11b autorise des transferts allant jusqu'à 11 Mbits/s alors que le 802.11g peut monter jusqu'à 54 Mbits/s (en fonction des conditions d'utilisation). Deux remarques pour finir : constructeurs d'appareils photo numériques et d'imprimantes ont développé en coopération une norme qui permet l'impression directe, c'est-à-dire sans passer par un ordinateur. Pour en bénéficier, il faut que de part et d'autre du câble USB, les équipements soit compatibles "PictBridge". C'est vrai de la plupart des appareils et des imprimantes à jet d'encre sortis en 2004. Par ailleurs, si vous êtes allergique aux branchements et peu intéressé par les connexions sans fil, sans doute aurez-vous intérêt à vous tourner vers les marques qui ont adopté le principe de la station d'accueil, sur le modèle des bases de synchronisation pour assistants personnels. Reliées en permanence à l'ordinateur, il suffit d'y déposer son appareil pour recharger ses batteries et pour transférer les fichiers. Kodak , HP et Casio s'en sont fait une spécialité, rejoints depuis par Sony et Nikon. Autonomie : les batteries Batteries Ni-MH au format AA et Li-ion CRV3 Forte concentration électronique oblige, l'alimentation électrique constitue le nerf de la guerre. Soyez prévenus, c'est un coup à vous donner la nostalgie de l'argentique, et de cette pile que l'on changeait une fois l'an, quand l'appareil en comportait une... Avec un numérique, sous réserve de ne pas trop abuser de l'écran LCD, c'est-à-dire de prendre des photos, mais de ne pas les visionner ou les trier en balade, et de ne pas non plus procéder à des transferts de fichiers, comptez au grand maximum sur une autonomie de trois à quatre cent prises de vue. Les constructeurs annoncent généralement dans leur fiches techniques le nombre de photos que sera capable de prendre l'appareil sans en changer la pile ou la batterie. Ces chiffres sont obtenus grâce à un protocole de test édicté par un organisme de standardisation qui fédère la plupart des constructeurs : le CIPA (Camera and Imaging Products Association). C'est élément constitue donc un bon point de référence. Dans l'absolu dites vous bien que l'autonomie d'un appareil numérique est toujours trop limitée. Deux jeux de batteries semblent indispensables, et même trois pour voir venir. Ainsi ce n'est pas tant l'autonomie de l'appareil qui compte que le prix des accus adaptées. Il en existe de toutes sortes, tant par la forme que par la composition chimique, NiMH ou Li-Ion la plupart du temps, ce dernier offrant a priori de meilleures performances. Sommaire Boîtier Objectif Capteur Viseur Ecran LCD Mémoire Port de sortie Batterie Flash Electronique Il va de soit que ce critère de choix n'arrive qu'en fin de liste. Mais on peut vous conseiller de considérer avec attention les appareils compatibles avec les piles standards au format AA. Car en cas de panne sèche, on trouvera des piles alcalines compatibles dans n'importe quelle épicerie. Eclairage : le flash Flash "Olympus FL-50" C'est un composant essentiel, et l'un des plus complexes à évaluer sur le papier. Sur les appareils compacts, la portée du flash intégré n'est jamais mirobolante, mais hormis les données constructeurs, il n'est pas aisé de la vérifier avant l'achat. Le web constitue une bonne source d'informations objectives au travers des tests professionnels publiés ici et là, ainsi que des témoignages d'utilisateurs, particulièrement appréciables pour s'assurer par exemple que les yeux ne sont pas systématiquement rouges. De ce point de vue, un flash excentré par rapport à l'axe de l'objectif ne constitue pas une garantie, mais ce n'est jamais une mauvaise chose. Recommandations de base : assurez-vous que le Flash intègre bien un dispositif anti-yeux rouges, qu'il est possible de le débrayer et inversement de forcer son utilisation. Pour aller plus loin, les amateurs éclairés apprécieront que le flash offre la synchro lente qui permet une exposition plus équilibrée entre le sujet au premier plan et le reste de la scène, que la puissance du flash puisse être ajustée manuellement, ou encore que l'appareil intègre une griffe pour flash externe et une prise synchro x pour les séances en studio. Un dernier détail : le temps de recharge du flash est très variable d'un appareil à l'autre. Vérifiez bien cette donnée avant d'acheter. Sommaire Boîtier Objectif Capteur Viseur Ecran LCD Mémoire Port de sortie Batterie Flash Electronique Performance : l'électronique Puce du processeur Canon "Digic II" De même qu'un ordinateur est mû par un microprocesseur, une puce bat au coeur d'un appareil photo numérique. Si nous terminons notre revue des organes vitaux d'un appareil photo par l'électronique embarquée, ce n'est pas parce que cet organe nous semble moins important que le type de batterie ou que la taille de l'écran LCD, mais simplement parce qu'il n'offre guère de prise au consommateur, et pas de point de comparaison. Chaque fabricant a en effet ses petits secrets de fabrication, que le Pentium maison se nomme "Digic II" comme sur les dernières générations Canon, "Color Science" chez Kodak ou encore "Real Imaging Processor" chez Sony... Ces circuits de traitement sont à tous points de vue déterminants : les performances de l'appareil, la qualité de l'image (couleurs, bruit, compression JPEG...) ou encore les options créatives en découlent directement. Sommaire Boîtier Objectif Capteur Viseur Ecran LCD Mémoire Port de sortie Batterie Flash Electronique Tenir compte des dimensions du capteur On croit souvent, parce que les constructeurs d'appareils numériques ont voulu nous le faire croire, que seule la résolution du capteur CCD importe. C'est faux. Ses dimensions sont aussi déterminantes. Explications. Le choix d'un appareil photo numérique repose sur un tel nombre de critères techniques, que nécessairement, on a tendance à se focaliser sur les plus importants, ou du moins, sur ceux que les rengaines publicitaires mettent en avant, en particulier la résolution du capteur. Les mégapixels C'est un fait, cette valeur, exprimée en millions de pixels - en abrégé, mégapixels ou MPixels-, est importante : elle détermine la résolution de sortie des images et son piqué. Plus le nombre de pixels est élevé, plus l'image comporte de détails et plus les possibilités d'agrandissement sont bonnes. Avec un capteur 2 MPixels, mieux vaut se cantonner à des tirages standards en 10x15 cm, tandis que les récents modèles 8 MPixels autorisent des sorties au-delà du format A3. A contrario, pour un tirage en 10x15 cm, sans retouche ni recadrage, le fait de disposer d'un appareil 6 ou 8 MPixels plutôt que d'un 3 MPixels n'apporte rien, ou pas grand chose. On le sait bien, depuis l'apparition des premiers appareils numériques, les constructeurs n'ont eu de cesse que de monter en résolution, se livrant une guerre acharnée tant sur le plan technologique que marketing. Actuellement la bataille se déroule sur le terrain des 8 MPixels, et elle n'est pas près de s'arrêter. Le hic, c'est que si la capacité des capteurs grimpe en flèche, il n'en va pas nécessairement de même de leur qualité. La taille des capteurs Ce qu'on sait moins en effet, c'est que dans le même temps, les dimensions des capteurs ont plutôt tendance à baisser. En photo argentique, le 24x36 mm constitue le format compact de référence, mais il en existe bien d'autres, plus grands, par exemple les boîtiers dits "moyen format" en 6x6, 6x7 ou encore 6x9 cm ou plus petits, en particulier l'APS (15,1x22,7 mm). Plus encombrants et bien plus coûteux, ces appareils qui présentent une surface sensible plus grande produisent des images de meilleur qualité et en tout cas, à objectif égal, couvrent un champ plus grand. De la même façon, tous les numériques ne présentent pas la même surface sensible, autrement dit, les dimensions du capteur varient. Sur les appareils haut de gamme, par exemple un reflex numérique comme le Nikon D1 X, le capteur mesure pas moins de 15,6x23,7 mm, comme sur un appareil argentique de type APS. Sur des modèles familiaux, comme les récents Canon A75 ou le Nikon 3200, le capteur ne mesure que 4x5,3 mm. Les trois formats de capteur les plus courants, exprimés en pouce sont par ordre décroissant - le 2/3" (6,6x8,8 mm) - le 1/1,8" (5,3x7,2 mm) - le 1/2,7" (4x5,3 mm). Si l'on récapitule : le nombre de pixels des capteurs grimpe en flèche alors que leur taille déjà bien moindre que celle d'une pellicule argentique continue à diminuer. Le corollaire de cette évolution paradoxale, c'est qu'au fil du temps, la taille des millions de micro-capteurs qui composent le capteur CCD est aussi en forte diminution. C'est là que le bât blesse. Car plus ces micro-capteurs (on parle de cellules photosensibles ou de photosites), sont petits, moins ils sont sensibles à la lumière, et plus ils sont susceptibles de générer du bruit numérique, autrement dit, des parasites sur l'image. En clair, pour couper court à ces explications techniques qui nécessiteraient encore bien des pages de commentaires : à résolution égale, il y a fort à parier qu'entre deux appareils disposant de capteurs de dimensions différentes, le plus grand offrira les meilleurs résultats. Concrètement, si l'on hésite entre un appareil qui affiche un capteur 2/3" et un autre qui embarque un capteur 1/2,7", on préfèrera le premier. Bien sûr, la qualité des images produites par un numérique dépendent d'un grand nombre d'autres paramètres, de la qualité de l'optique à l'efficacité du traitement appliqué à l'image à la sortie du capteur, il n'empêche que sans en faire une religion, 'il nous semblait nécessaire de souligner l'importance trop souvent ignorée des dimensions du capteur. Rapport hauteur/largeur et coefficient multiplicateur Autre conséquence directe des dimensions du capteur, le rapport hauteur/largeur des images produites. Alors qu'en 24x36 mm, les images présentent un ratio de 2/3, un capteur 1/2,7" c'est à dire de 4x5,3 mm produit des images en 3/4. Cela ne revêt pas grande importance en soit, la plupart des laboratoires de dévelopement du web gérant désormais les deux types de tirage, mais il est essentiel de connaître le ratio des images produites par votre appareil, sous peine d'obtenir des photos déformées, ou gâchées par de disgracieuses marges blanches sur les côtés. Enfin, toujours au chapitre des conséquences de la taille du capteur, plus celui-ci est petit, plus son angle de vue est restreint. Cela n'a pas d'impact sur les appareils compacts, si ce n'est que ces modèles brillent rarement par leur performance au grand angle, c'est plus gênant pour les possesseurs de réflex argentique qui voudraient recycler leurs objectifs en passant au numérique. C'est possible bien sûr, mais au prix d'une conversion des focales par un coefficient multiplicateur, et donc d'une certaine faiblesse sur les courtes focales. A moins de débourser des fortunes.