N°11 - Chambre Régionale d`Agriculture d`Aquitaine
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N°11 - Chambre Régionale d`Agriculture d`Aquitaine
Pépinière N°11 – 02 Octobre 2013 Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture – Pépinières sont les horticulteurs et pépiniéristes, les entreprises CIC et Medan. Vigilance et rappel réglementaire ANIMATEURS FILIERE LEMMET Sylvie et SAPIN Catherine GIE Fleurs et Plantes Sud Ouest email : [email protected] [email protected] Les organismes nuisibles réglementés sont définis dans l’arrêté national de lutte du 31 juillet 2000 et dans l’arrêté du 24 mai 2006 qui traduit en droit français la directive 2000/29/CE concernant les mesures de protection contre l’introduction dans la communauté d’organismes nuisibles aux végétaux et aux produits végétaux et contre leur propagation à l’intérieur de la communauté. La notion d’organisme nuisible réglementé englobe la notion d’organismes de quarantaine. Un organisme de quarantaine est défini par la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux comme suit : « organisme nuisible qui a une importance potentielle pour l’économie de la zone menacée et qui n’est pas encore présent dans cette zone ou bien qui y est présent mais n’y est pas largement disséminé et fait l’objet d’une lutte officielle » Toute personne qui constate sur un végétal la présence d’un organisme nuisible réglementé a l’obligation d’en faire déclaration auprès de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) (Service Régional de l’alimentation- SRAL) Méthode de recueil des données dans le réseau Ce BSV est alimenté par 175 observations réalisées sur 18 entreprises de pépinière ornementale et fruitière d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées de la semaine 31 à la semaine 37 – 2013. Les observations concernent les cultures touchées par un bio-agresseur. Les cultures saines ne sont pas notées. Directeur de publication : Dominique Graciet, Président de la Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine Cité mondiale 6, Parvis des Chartrons 33075 Bordeaux cedex Tél. 05 56 01 33 33 Fax 05 57 85 40 40 http://www.aquitainagri.org/ Supervision : DRAAF / Service Régional de l'Alimentation Aquitaine 51, rue Kièser 33077 Bordeaux cedex Tél. 05 56 00 42 03 http://draaf.aquitaine.agriculture. gouv.fr/ Pour chaque catégorie de bio-agresseur et pour chaque observation : – Un niveau d’attaque est relevé (I : faible, II : moyen, III : attaque fort). – Une moyenne pondérée est calculée avec les coefficients 1, 2, 3 suivant l’effectif des observations par niveau d’attaque. – Un % d’observations est calculé par bio agresseur, relativement à un total d’observations de ravageurs ou de maladies. – Un % d’entreprises touchées est calculé par bio – agresseur. – Les cultures touchées sont listées et le nombre d’observations réalisées est précisé entre parenthèses. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Pépinière N°11 - 02 octobre 2013 - 1 / 15 Le nombre d’observations est une indication de fréquence d’attaque. Le niveau d’attaque pondéré est une indication d’intensité d’attaque. Légende : 1 < niveau d'attaque < 1,5 < 10% d'entreprises touchées 1,5 <niveau d'attaque < 2 10 < % entreprises touchées < 30% 2 <niveau d'attaque < 2,5 30 % < % entreprises touchées < 50% niveau d'attaque > 2,5 % entreprises touchées > 50% Ravageurs 109 observations (62% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des ravageurs. Nous présentons les bio-agresseurs par ordre décroissant du nombre d’observations. Les cultures touchées sont listées et le nombre d’attaques observées réalisées est précisé entre parenthèses. • Pucerons Observations I II III Nb observations sur 109 Nb entreprises Fréquence d'attaque % entreprises sur 18 Intensité d'attaque Pucerons 9 13 12 34 14 31% 78% 2,1 Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Pépinière N°11 - 02 octobre 2013 - 2 / 15 Les observations menées représentent 31% des observations de ravageurs. Nous avons observé sur 78% des entreprises, des attaques faibles à fortes sur : – Photinia (5), Pittosporum (5), Viburnum tinus (3), Chaenomeles (2), Trachelospermum (2), Abutilon (1), Arbutus (1), Cotoneaster (1), Crataegus (1), Evonymus (1), Malus coccinella (1), Musa (1), Pyracantha (1), Raphiolepis (1), Spiraea (1), Viburnum x (1) : Nous avons observé de nombreuses attaques de différentes espèces de pucerons sur différentes cultures. Des déformations, des blocages de croissance, un développement de fumagine ont été observés dans les cas les plus graves. Aphis spiraecola reste l'espèce la plus fréquemment repérée. Aphis fabae reste difficile à contrôler sur Pittosporum tobira. Les attaques se produisaient souvent sur les jeunes repousses après une taille. – Lagerstroemia (2) : nous avons observé de fortes attaques du puceron asiatique Tinocallis kahawaluokalani semaine 29-33. – Phyllostachys (1) : nous avons observé une forte attaque sur un site de Takecallis sp associé à Aphis sp avec un développement de fumagine préjudiciable. Biologie : Takecallis sp (Myzocallidinés) a un cycle annuel, sans alternance d'hôte, sur Fagacées et Betulacées mais aussi sur Graminacées et Fabacées. Observé régulièrement sur bambous au printemps avec un décalage cette année. Il produit beaucoup de miellat, ses formes ailées sont très nombreuses ce qui favorisent sa dispersion. C'est un puceron jaune clair avec quelques stries noirâtres sur l'abdomen et une cauda en "bouton". Il existe plusieurs espèces. – Nerium (1) : nous avons observé une forte attaque sous abri d'Aphis nerii associé à Aphis fabae avec un développement de colonies en "manchons" sur les apex et les tiges et une généralisation des foyer à l'ensemble de la culture de semaine 29 à 33. – Quercus (1) : nous avons observé une attaque ancienne de Phylloxera sp semaine 34. Les feuilles âgées présentaient de petites taches nécrosées face supérieure, voire des trouaisons ; la face inférieure des feuilles avait un aspect duveteux marron qui pouvait laisser penser à une attaque de champignon. Les feuilles de quelques jeunes pousses présentaient de petites taches jaunes face supérieure et nous avons pu observer des larves observées orangées à rougeâtres, de forme simple sans cornicule, ni antenne. – Malus domestica (1) : nous avons observé une forte attaque de pucerons lanigères Eriosoma lanigerum sur un site semaine 36. Attaque ancienne de Phylloxera sp sur Chêne vert (face sup.) Source : GIE FPSO Attaque ancienne de Phylloxera sp sur Chêne vert (face inf.) Source : GIE FPSO Attaque sur jeunes pousse de Phylloxera sp Source : GIE FPSO Takecallis arundinariae sur Bambou Source : http://bugguide.net Takecallis arundinariae Source : http://www.imagejuicy.com Tinocallis kahawaluokalani sur lagerstroemia Source : GIE FPSO Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Pépinière N°11 - 02 octobre 2013 - 3 / 15 • Tétranyques Observations I II III Nb observations sur 109 Nb entreprises Fréquence d'attaque % entreprises sur 18 Intensité d'attaque Tétranyques 6 7 3 16 7 15% 39% 1,8 Les observations menées représentent 15% des observations de ravageurs. Nous avons observé sur 39% des entreprises, des attaques faibles à fortes sur : – Trachelospermum (3), Choisya (2), Musa (2), Beschorneria (1), Gaura (1), Genista (1), Nandina (1), Trachycarpus (1) : les attaques sont variables d'une culture à l'autre ou suivant les sites. Elles ont pu être très fortes avec des blocages de croissance surtout sous abris, et sur des lots âgés. – Phyllostachys (2), Bambou (1), Sasa (1) : il s'agit d'attaques de "Bambou Spider Mite" (tétranyques « encapsulés ») signalées sur plusieurs sites sous abris mais aussi en extérieur, voire dans des jardins de particuliers ou en abord de parcelle de production (plantes réservoirs). Schizotetranychus sp sur bambou (BSM) Source : GIE FPSO • T. urticae sur Choisya Source : GIE FPSO T. urticae sur Beschorneria Source : GIE FPSO Chenilles (lépidoptères) Observations Chenilles I II III Nb observations sur 109 Nb entreprises Fréquence d'attaque % entreprises sur 18 Intensité d'attaque 6 2 4 12 8 11% 44% 1,8 Les observations menées représentent 11% des observations de ravageurs. C'est un ravageur très présent cette année. Nous avons observé sur 44% des entreprises, des attaques au niveau des feuilles faibles à fortes sur : – Buxus (3) : les attaques de pyrale du buis (Diaphania perspectalis) ont été repérées dès semaine 29 sur un site en pleine terre. Depuis on enregistre de nombreux signalements cette année en production comme en espaces verts. Biologie : les nymphes hivernent dans des cocons de feuilles et de soie, situés à l'intérieur du feuillage des plans infestés. Parfois ce sont même de jeunes chenilles qui hivernent logées dans des cocons protecteurs tissés de soie. Les papillons sont nocturnes. Dès mars, les chenilles hivernantes reprennent leur activité. En juin a lieu le premier vol des papillons émergé des nymphes hivernantes. Les œufs sont pondus en groupe à la face inférieure des feuilles. Les chenilles au dernier stade mesurent 35-40 mm de long. La nymphose : dure environ 2-3 semaines (pendue par la queue, tête vers le bas, généralement dans un cocon tissé entre les feuilles). On compte pas moins de 3 générations cette année. Plusieurs régions sont touchées en France : Alsace, Île-de-France, Poitou-Charentes, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Paca, Rhône-Alpes. Dégâts : on peut observer une défoliation sévère et un dépérissement complet du plant. Évaluation des risques : il faut inspecter les cultures et les plantations et être vigilant vis-à-vis des sujets nouvellement achetés. Pour en savoir plus : entre autres sites, http://pyraledubuis.wordpress.com/ – Photinia (2), Abutilon (1), Ceanothus (1), Evonymus (1), Pittosporum (1) : il s'agit dans tous les cas d'attaques de la tordeuse européenne de l’œillet, particulièrement présente cette année (voir réseau de piégeage). Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Pépinière N°11 - 02 octobre 2013 - 4 / 15 – Prunus caucasica (1), Prunus pissardii (1) : deux très fortes attaques de chenilles foreuses avec 100% des apex touchés sur un lot, ont provoqué des défoliations, avec une production de gommose. L'espèce n'a pas pu être identifiée. – Olea (1) : une grave attaque de pyrale a été observée sur un site et signalée sur d'autres. Il s'agit de Palpita unionalis , dit "pyrale du jasmin" ou "pyrale de l'olivier". Morphologie : le papillon a une forme triangulaire au repos, blanchâtre très pâle avec des ailes semi-transparentes, d'aspect diaphane satiné. Les ailes antérieures sont ornées de brun, avec 2 points noirs au milieu. L'envergure est de 3 cm. Les œufs sont ovales, aplatis, blancs jaunâtres, finement réticulés (1 mm x 0,5 mm). Les chenilles sont jaune pâle à l'éclosion, et deviennent vertes de plus en plus foncées. Elles ont 3 paires de petites soies disposées latéralement sur chaque segment et mesurent 18-20 mm au dernier stade. La nymphe est brune, finement rugueuse (12 -16 mm X 3 à 4 mm). Plantes-hôtes : l'Olivier, ainsi que le Jasmin (Jasminum), le Troène (Ligustrum), le Frêne (Fraxinus), l'Arbousier (Arbutus unedo). Biologie : les 1ers vols ont lieu au début du printemps. La période de ponte se déroule sur 11 à 30 jours, en fonction de l'époque. 600 œufs sont pondus par femelle, isolés, à la face inférieure ou supérieure des feuilles. L'éclosion a lieu au-dessus de 9°C. Le développement larvaire dure 18 à 25 jours. Le dernier stade construit un abri en liant ensemble plusieurs feuilles avec un fil de soie avant la nymphose. On compte 2 à 3 générations par an. On observe une hivernation sous forme de chenille. Dégâts : en conditions normales, les chenilles sont peu nombreuses et les dégâts sont économiquement insignifiants. En pépinière, ils peuvent empêcher une bonne formation des sujets. On observe un décapage par les larves L1 du parenchyme de la face inférieure des feuilles, des découpures dans les feuilles par les larves âgées jusqu'à destruction des bourgeons terminaux. L'attaque par la 2 ème génération peut atteindre les olives en formation, parfois jusqu'au noyau. – Abutilon (1) : en semaine 29 nous avons observé une forte attaque de chenilles forant les apex. C'est le deuxième diagnostic cette année. La foreuse du coton et des malvacées a été identifiée : Crocidosema plebejana. Morphologie : les papillons sont de très petite taille, les mâles sont brun foncé à noir, avec 2 taches blanches sur l'aile antérieure, sans pli sur la partie costale contrairement aux femelles. Les papillons femelles sont brun clair, avec un motif brun foncé sur l'aile antérieure, qui ne dépasse pas la moitié de l'aile. Les chenilles sont blanchâtres à brun jaunâtres ou rougeâtres (8-10 mm). Biologie : dans les régions tempérées, les adultes présents toute l'année (pas de diapause) et plusieurs générations se succèdent. Les pontes sont isolées à proximité des bourgeons terminaux. Les premiers stades larvaires protégés sous des fils de soies provoquent des morsures de feuilles, puis les larves plus âgées forent des galeries dans les bourgeons et les jeunes tiges. La nymphose se déroule dans des feuilles desséchées ou tissées de soies. Plantes hôtes : Malvacées surtout mais aussi Fabacées, Myrtacées, Chenopodiacées, Rosacées... Cette espèce est cosmopolite et présente dans le sud de l'Europe, en Asie, Amérique, Australie et Afrique du Nord. Diaphania perspectalis sur Buxus Source : GIE FPSO Diaphania perspectalis sur Buxus Source : GIE FPSO Diaphania perspectalis adulte Source : GIE FPSO Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Pépinière N°11 - 02 octobre 2013 - 5 / 15 Cacocimorpha pronubana sur Choisya Source : GIE FPSO Cacocimorpha pronubana adulte Source : GIE FPSO Cacocimorpha pronubana sur V. tinus Source : GIE FPSO Palpita unionalis sur Olea Source : http://www2001.krs.hr Palpita unionalis sur Olea Source : http://www7.inra.fr/hyppz Crocidosema plebejana Source : http://www.hantsmoths.org.uk/ Réseau de piégeage Cacoecimorpha pronubana : Mis en place depuis semaine 15 sur 3 sites d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées. Suivi des dynamiques des populations en extérieur (sur des cultures de pépinière ornementale). → Les relevés montrent un vol ou deux échelonnés de semaine 15 à semaine 26 et un deuxième vol (ou troisième) à partir de semaine 29. Les effectifs sont importants et en relation avec les dégâts importants observés en cultures ornementales. Réseau de piégeage Cydia molesta (Tordeuse Orientale du Pêcher) : Mis en place depuis semaine 15 sur 3 sites d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées. Suivi des dynamiques des populations en extérieur (sur des cultures de pépinière ornementale). → Les relevés montrent un vol ou deux échelonnés de semaine 15 à semaine 26 et un deuxième vol (ou troisième) à partir de semaine 29. Les effectifs sont importants et en relation avec les dégâts importants observés en cultures ornementales. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Pépinière N°11 - 02 octobre 2013 - 6 / 15 • Cicadelles Observations I II III Nb observations sur 109 Nb entreprises Fréquence d'attaque % entreprises sur 18 Intensité d'attaque Cicadelles 0 2 10 12 6 11% 33% 2,8 Les observations menées représentent 11% des observations de ravageurs. Nous avons observé sur 33% des entreprises, des attaques au niveau des feuilles faibles à fortes sur : – Photinia (4), Prunus laurocerasus (3), Salix (1) : il s'agit d'attaques d'espèces qui par leur piqûres (salive toxique) provoquent des déformations, des blocages de croissance. Nous avons pu repérer dans certains cas des cicadelles vertes du type Asymmetrasca sp. – Ceanothus (1), Koeleria (1), Lavandula (1), Phlomis (1) : il s'agit d'attaques d'espèces qui vident les cellules et provoquent des taches claires et une dépigmentation du feuillage. Nous avons pu repérer dans certains cas des cicadelles vertes du type Eupteryx sp. Déformations de cicadelles sur Photinia Source : GIE FPSO • Déformations de cicadelles sur Prunus laurocerasus Source : GIE FPSO Déformations de cicadelles sur Salix Source : GIE FPSO Psylles Observations I II III Nb observations sur 109 Nb entreprises Fréquence d'attaque % entreprises sur 18 Intensité d'attaque Psylles 5 4 2 11 8 10% 44% 1,7 Les observations menées représentent 10% des observations de ravageurs. Nous avons observé sur 44% des entreprises, des attaques au niveau des feuilles faibles à fortes sur : – Elaeagnus (5) : sur juillet, août, les températures élevées ont provoqué la diapause de Cacopsylla fulguralis. Nous avons observé suivant les sites quelques larves dans les apex sur septembre. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Pépinière N°11 - 02 octobre 2013 - 7 / 15 – Laurus (3) : nous avons observé des attaques parfois fortes de Trioza alacris sur des conteneurs plutôt âgés de laurier sauce. Il s'agit de psylles galligènes qui provoquent un épaississement et un enroulement jaunâtre des bords des feuilles. – Albizzia (2) : nous avons à partir de la semaine 29 des pontes parfois importantes sur les apex et la présence à partir de la semaine 34 de nombreux adultes et larves d'Accizia japonica surtout sur la variété 'Chocolat'. – Pyrus communis (1) : nous n'avons observé qu'une faible attaque de Cacopsylla piri. Evaluation des risques : si ce n'est sur Laurier sauce, où les larves sont peu accessibles pour les prédateurs, les populations de psylles sur les autres cultures ont été assez bien régulées cette année par Anthoris sp, indigènes ou lâchés. Larves et adultes de psylles sur Albizzia Source : GIE FPSO • Larves de psylles sur Laurus Source : GIE FPSO Dégâts de psylles sur Laurus Source : GIE FPSO Autres ravageurs (moins de 10% des observations) Observations I II III Nb observations sur 109 Nb entreprises Fréquence d'attaque % entreprises sur 18 Intensité d'attaque Cochenilles 3 3 3 9 7 8% 39% 2,0 Phytoptes 1 2 1 4 3 4% 17% 2,0 Thrips 0 2 1 3 2 3% 11% 2,3 Altises 0 3 0 0 2 3% 11% 2,0 Scolytes 2 0 0 2 1 2% 6% 1,0 Otiorrhynques 1 0 1 1 1 1% 6% 1,0 Aleurodes 0 1 0 1 1 1% 6% 2,0 Tigres 0 0 1 1 1 1% 6% 3,0 – Cochenilles : nous avons observé des attaques faibles à fortes sur : • Citrus (3), Accacia (1), Choisya (1), Cistus (1), Hebe (1), Phlomis (1) : nous avons observé des attaques parfois graves d'Icerya purchasi. Sur Citrus Coccus hesperidum a aussi été observé ; Évaluation des riques : nous avons observé cette année un développement important de la cochenille australienne et il faudra particulièrement surveiller les plants à réception et contrôler attentivement les cultures à la sortie de l'hiver. • • Phormium (1) : il s'agit toujours de la cochenille spécifique Balanococcus diminutus. • Thrips : nous avons observé des attaques moyennes à forte sur Azalea (1) (probablement Heliothrips hemorroïdalis) et sur Phyllostachys (1), Semiarundinaria (1) (espèce en cours d'identification). Phytoptes : nous avons observé des attaques faibles à fortes d'Eriophyes pyri sur Pyrus communis (3) et d'E.viti et sur Vitis (1). – Altises : nous avons observé des attaques moyennes sur Acer (1) d'un coléoptère à identifier, et sur Fuchsia (1), Gaura (1) d'Altica oleracea (ce ravageur a été très présent cette année). Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Pépinière N°11 - 02 octobre 2013 - 8 / 15 – Scolytes : nous avons observé des attaques faibles sur Prunus cerasus (1), Prunus domestica var syriaca (1). Il peut s'agit de Xyleborus dispar mais aussi d'autres espèces. Le piégeage a été arrêté semaine 32 sur l'hypothèse d'un seul vol par an, mais il faudrait vérifier qu'il n'y en ait pas un deuxième. En espaces verts, une attaque spectaculaire a été rapportée avec une forte populations de larves et la perte de plants. Femelles avec ovisac d'Icerya purchasi sur Choisya Source : GIE FPSO Dégâts de phytoptes sur Pyrus Source : GIE FPSO Dégâts de scolytes sur Purnus Source : GIE FPSO Réseau de piégeage Xyleborus dispar (xylébore disparate) : Mis en place depuis semaine 10 sur 6 sites d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées. Suivi des dynamiques des populations en extérieur (sur des cultures de pépinière ornementale et fruitière) avec des pièges Rebell. → Les relevés montrent des effectifs importants de semaine 12 à semaine 18, qui vont ensuite en diminuant jusqu'en semaine 32 ou le piégeage est arrêté. Le développement de ce ravageur est en relation avec les dégâts importants observés en conteneurs de cultures ornementales et fruitières. – Otiorrhynques : nous avons observé quelques morsures sur Prunus laurocerasus (1). – Aleurodes : nous avons observé une attaque moyenne sur Citrus (1) d' Aleurothrixus floccosus qu'il ne faut pas confondre avec des cochenilles farineuses. Dégâts : les larves ovales sont situées à la face inférieure des feuilles et produisent un abondant miellat, et des filaments blancs cireux. En cas de fortes pullulations, une couche blanche visqueuse allant jusqu'à 1mm d'épaisseur couvre les feuilles. Comme pour les cochenilles, le miellat se couvre rapidement de fumagine. Biologie : comparable aux autres espèces d'aleurodes ; il faut savoir reconnaître les œufs pondus en cercle, caractéristiques. – Tigres : nous avons observé une forte attaque sur Malus domestica (1). Il s'agit de Stephanitis pyri qui attaque aussi les poiriers. Morphologie : les adultes ont une tête et un abdomen noirâtres, un pronotum jaunâtre dilaté, réticulé sur ses bords latéraux, avec un processus sphérique en forme d'ampoule. Les ailes antérieures sont transparentes, réticulées, avec 4 taches brunâtres. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Pépinière N°11 - 02 octobre 2013 - 9 / 15 Plantes hôtes : Pommier, Poirier surtout mais aussi Aubépine, Châtaignier. Biologie : les adultes hivernent dans des abris, des amas de feuilles sèches, des anfractuosités des troncs, etc. Au printemps les larves se développent à la face inférieure des feuilles. C'est un piqueursuceur. La ponte a lieu sur mai-juin dans le feuillage, à raison de 100 œufs par femelle, le long de la nervure principale. Une 2ème génération a lieu sur juin-juillet et une 3ème sur août-septembre. Dégâts : une forte attaque provoque un éclaircissement des feuilles, des nécroses et un dessèchement des feuilles. Le dépôt d'excréments et de miellat peut diminuer la photosynthèse et favoriser le développement de la fumagine. Le risque est une défoliation prématurée complète des arbres. Aleurode ds agrumes sur Citrus Source : GIE FPSO Dégâts de tigres sur Malus Source : GIE FPSO Stephanitis pyri sur Malus Source : GIE FPSO Maladies cryptogamiques 52 observations (30% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des champignons. Nous présenterons les bio-agresseurs par ordre décroissant du nombre d’observations. Les cultures touchées sont listées et le nombre d’attaques observées réalisées est précisé entre parenthèses. • Taches foliaires Observations I II III Nb observations sur 52 Nb entreprises Fréquence d'attaque % entreprises sur 18 Intensité d'attaque Taches foliaires 0 11 8 19 7 37% 39% 2,4 Les observations menées représentent 37% des observations de maladies cryptogamiques. Nous avons observé sur 39% des entreprises, des attaques moyennes à fortes en fin de période, favorisées par les conditions climatiques de septembre. – Cornus (4) : on a observé de forte attaque en conteneurs mais aussi en pleine terre. Des espèces sensibles ont été touchées depuis semaine 29 comme C. 'Flaviranea', C. sanguinea 'Winerbeauty', C. florida, C. alba 'Sibirica', 'Aurea'. Deux types de symptômes ont été observés : des petites taches rondes ou des plages marrons entre les nervures. Il pourrait s'agir de l'anthracnose du cornouiller Discula destructiva, qui est une maladie grave. Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Pépinière N°11 - 02 octobre 2013 - 10 / 15 Symptômes : ce sont surtout les jeunes plantes et les arbustes qui sont sensibles. On peut observer deux types de symptômes : * sur feuilles : des taches brun roux et des taches nécrotiques sur les feuilles se propagent souvent jusqu’aux pousses et aux tiges. Les feuilles situées à l’ombre ou dans les endroits humides sont les premières infectées : petites taches marron clair, souvent séparées du tissu sain par une bande de couleur pourpre qui finissent par se rejoindre et former des plages beaucoup plus importantes. L'attaque évolue vers une chute des parties atteintes, des perforations de la surface foliaire, des nécroses des nervures et des marges foliaires, un dessèchement des feuilles gravement atteintes qui tombent ou persistent anormalement sur les branches. * sur rameaux : le champignon atteint les rameaux tendres, les bourgeons, les fruits et finalement les branches plus importantes avec la formation de nombreux chancres de forme elliptique qui enserrent et finissent par tuer les branches et dépérissement. Plantes-hôtes : hôtes primaires Cornus florida , C. nuttallii , hôtes secondaires C. alba , C. controversa, C. sericea, C. stolonifera.. C. kousa, C. alternifolia , C. amomum, C. mas sont donnés résistants. Maladie grave aux états-unis depuis 1976. Peu présent en Eupope (Royaum uni, Allemagne) Biologie : le temps frais et humide du printemps et de l'automne sont favorables aux infections. Les conditions sèches et les blessures causées par le gel semblent augmenter la susceptibilité de l'hôte. D'autres champignons provoquent des taches foliaires sur cornouillers : Glomerella cingulata, Elsinoë corni Septoria sp, Ascochyta cornicola, Botryotinia fuckeliana. La distinction doit être faite au microscope en laboratoire. – Rosmarinus (4), Lavandula (2) : ces cultures sont très sensibles à la septoriose favorisée par l'aspersion ou les puiles. On peut observer des petites taches violacées souvent auréolées de jaune et parfois avec un centre clair nécrosé. L. integrifolia 'Grosso' est très sensible. – Arbutus (2) : l'arbousier est très sensible à Septoria unedonis. – Hydrangea (2) : H. macrophylla, H. paniculata et H. quercifolia ont été assez gravement touchés par des taches foliaires type ascochytose : zones rougeâtres à centre clair. Il pourrait s'agir d'Ascochyta hydrangea. – Caryopteris (1), Viburnum (1), Vitex (1), Yucca (1) : de fortes attaques de taches foliaires ont été observées sur ces cultures dès semaine 29. – Rosa (1) : il s'agit d'attaques de Marsonia rosae. Septoria sp sur Arbutus Source : GIE FPSO Septoria lavandulae sur Lavande Source : GIE FPSO Taches foliaires sur H. quercifolia Source : GIE FPSO Taches foliaires sur Vitex Source : GIE FPSO Discula destructiva sur Cornus Source : http://www.forestryimages.org Discula destructiva sur Cornus Source : http://www.forst.tu-muenchen.de Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Pépinière N°11 - 02 octobre 2013 - 11 / 15 • Champignons racinaires Observations I II III Nb observations sur 52 Nb entreprises Fréquence d'attaque % entreprises sur 18 Intensité d'attaque Champ. Racinaires 2 6 6 14 7 27% 39% 2,3 Les observations menées représentent 27% des observations de maladies cryptogamiques. Nous avons observé sur 39% des entreprises, des attaques faibles à fortes. – Buxus (1) : On observe toujours du « Box Blight » avec le développement de deux champignons souvent associés (Cylindrocladium buxicola et Volutella buxi). Cf BSV précédents. – Phormium (2) : de fortes attaques de Fusarium ont été identifiées (20-100% de pertes). 'Alicon Blackman' est très sensible. Il peut s'agir de F. oxysporum ou de F. solani décrit sur cette espèce – Ceanothus (1), Choisya (4), Cytisus (1), Griselina (3), Prunus laurocerasus (1), Senecio (1) : ce sont surtout des conditions favorisantes qui provoquent des pertes de racines et le développement de pathogènes de faiblesse ; tel que Phytophthora sp, confirmé par test rapide ELISA parfois sur Choisya, Ceanothus. Des excès d'eau, ou de fertilisation sont des facteurs à examiner. • Oïdium Observations I II III Nb observations sur 52 Nb entreprises Fréquence d'attaque % entreprises sur 18 Intensité d'attaque Oïdium 1 3 4 8 5 15% 28% 2,4 Les observations menées représentent 15% des observations de maladies cryptogamiques. Nous avons observé sur 28% des entreprises, des attaques faibles à fortes. – Amelanchier (2), Lagerstroemia (2), Cornus (1), Hydrangea (1), Prunus caucasica (1), Rosa (1) : les conditions sont très favorables depuis début septembre. Différentes espèces suivant les cultures : Podosphaera clandestina sur Amélanchier, Erisyphe torfilis ou Phyllactinia guttata sur Cornus, Sphaerotheca pannosa sur Rosier, Unciluna austrialis sur Lagerstroemia. Fusarium sur Phormium Source : GIE FPSO Phytophthora sur Ceanothus Source : GIE FPSO Phytophthora sur Cytisus Source : GIE FPSO Oïdium sur Amélanchier Source : GIE FPSO Oïdium sur Laurier palme Source : GIE FPSO Oïdium sur Cornouiller Source : GIE FPSO Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Pépinière N°11 - 02 octobre 2013 - 12 / 15 • Autres maladies (moins de 10% des observations) Observations I II III Nb observations sur 52 Nb entreprises Fréquence d'attaque % entreprises sur 18 Intensité d'attaque Botrytis 0 3 2 5 5 10% 28% 2,4 Mildiou 3 2 0 5 4 10% 22% 1,4 Rouille 0 1 0 1 1 2% 6% 2,0 – Botrytis : nous avons observé des attaques moyennes à fortes sur Lonicera (5). L. japonica 'Halliana' et 'Hall Prolific' ont été très atteintes en conteneurs avec des chutes de feuilles. – Mildiou : nous avons observé des attaques faibles à moyennes de Peronospora hariofi sur Buddleja (3), de Peronospora sparsa sur Rosa (2). Il s'agit le plus souvent d'un re-démarrage de la maladie favorisé par le temps humide et frais de septembre. – Rouille : nous avons observé une attaque moyenne sur Dracaena (1), mais il n'a pas été possible de confirmer le diagnostic par examen microscopique. Les symptômes sont souvent observés. Maladies bactériennes et virales 14 observations (8% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des bactéries ou des virus. • Bactéries Observations I II III Nb observations sur 66 Nb entreprises Fréquence d'attaque % entreprises sur 18 Intensité d'attaque Bactérioses 2 6 6 14 9 21% 50% 2,3 Nous avons observé sur 31% des entreprises des attaques faibles à fortes sur : – Prunus laurocerasus (8), Prunus caucasica (3), Prunus lusitanica (1) : les attaques de Pseudomonas – syringae pv syringae sont parfois très fortes sur conteneurs. La « criblure bactérienne » peut provoquer une chute de feuilles. Pyrus communis (2) : nous avons observé des nécroses apicales noires avec quelques zones chancreuses. Symptômes : ils sont proches de ceux du feu bactérien ; on peut observer des pousses en crosse et des feuilles noircies ayant un aspect flétri ; sur les feuilles et les jeunes pousses herbacée, des taches noires arrondies avec une déformation du feuillage ; sur les bourgeons et les boutons floraux, une annulation des yeux ; sur fleurs et fruits un noircissement, un dessèchement, une chute, des nécroses internes et des déformations en cas d'attaques tardives ; sur le tronc, les branches et rameaux, des chancres papyracés (l’écorce se détache). Biologie : le temps pluvieux et frais est favorable. Criblure bactérienne sur laurier palme Source : GIE FPSO Pseudomomas sp sur Pyrus Source : http://www.agroscope.admin.ch Pseudomomas sp sur Pyrus Source : GIE FPSO Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Pépinière N°11 - 02 octobre 2013 - 13 / 15 Bilan des données météorologiques enregistrées à la station du GIE-FPSO (Villenave d'ornon-33) Récapitulatif des indicateurs des niveaux de pression Nombre d’observations, % entreprises touchées Niveaux d’attaque. I : faible, II: moyen, III : fort Moyenne pondérée calculée avec les coefficients 1, 2, 3 suivant l’effectif des observations par niveau d’attaque 1 < niveau d'attaque < 1,5 1,5 < niveau d'attaque < 2 2 < niveau d'attaque < 2,5 niveau d'attaque > 2,5 Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Pépinière N°11 - 02 octobre 2013 - 14 / 15 Remarques générales Sur les organismes nuisibles réglementés voir notamment le guide des organismes nuisibles édité par la FNPHP et l’Astredhor : http://www.astredhor.fr/ → cliquer sur documentation puis sur contribution du réseau et entrer en recherche le titre guide des organismes nuisibles. Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peutêtre transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire). " Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ". Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Pépinière N°11 - 02 octobre 2013 - 15 / 15
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