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LE SUBSISTANCES VISUELLE SONORE PIÈCE ET KINDERTOTENLIEDER GISÈLE VIENNE / DENNIS COOPER / STEPHEN O’MALLEY / PETER REHBERG DISTRIBUTION CONCEPTION : GISÈLE VIENNE TEXTES ET DRAMATURGIE : DENNIS COOPER MUSIQUE : KTL (STEPHEN O’MALLEY & PETER REHBERG) ET “THE SINKING BELLE (DEAD SHEEP)” PAR SUNN O))) & BORIS (MONTÉ PAR KTL) LUMIÈRE : PATRICK RIOU INTERPRÉTÉ ET CRÉÉ EN COLLABORATION AVEC : JONATHAN CAPDEVIELLE, MARGRÉT SARA GUDJÓNSDÓTTIR, ELIE HAY, GUILLAUME MARIE, ANNE MOUSSELET LE PERSONNAGE INTERPRÉTÉ PAR ANNE MOUSSELET A ÉTÉ CRÉÉ EN COLLABORATION AVEC ANJA RÖTTGERKAMP CONCEPTION ROBOTS : ALEXANDRE VIENNE CRÉATION POUPÉES : RAPHAËL RUBBENS, DOROTHÉA VIENNE-POLLAK, GISÈLE VIENNE, ASSISTÉS DE MANUEL MAJASTRE CRÉATION MASQUES EN BOIS : MAX KÖSSLER MAQUILLAGE : REBECCA FLORES COIFFURE DES POUPÉES : YURY SMIRNOV TEXTES TRADUITS DE L’AMÉRICAIN PAR : LAURENCE VIALLET AVEC L’AIDE DE : L’ÉQUIPE TECHNIQUE DU QUARTZ – SCÈNE NATIONALE DE BREST : DIRECTION TECHNIQUE : NICOLAS MINSSEN RÉGIE PLATEAU : CHRISTOPHE LE BRIS RÉGIE SON : KENAN TRÉVIEN ADMINISTRATION, DIFFUSION : BUREAU CASSIOPÉE / ANNE-CÉCILE SIBUÉ_ LÉONOR BAUDOUIN Entre théâtre, danse, arts visuels et musique, “Kindertotenlieder” évoque l'étrange tradition de certains villages autrichiens. Dans un rituel violent, la marche des Perchten* rassemble dans les rues des personnages, figures venues des enfers et de l'au-delà. Des masques, la neige qui tombe inlassablement sur des corps vivants, mannequins animés ou inanimés. Une performance qui se déploie comme une cérémonie en une longue image... Nouvelle collaboration entre Gisèle Vienne et l'écrivain américain Dennis Cooper. Ensemble, ils interrogent la confusion entre fantasme et réalité. « Kindertotenlieder », une pièce d’une beauté, d’une langueur et d’une violence troublantes aux sons de Peter Rehberg & Stephen O’Malley (KTL), les deux monstres sacrés de la noise music. *Perchten / figures bienveillantes ou maléfiques qui, durant les fêtes de l’Avent en Autriche, surgissent de l’hiver pour chasser les démons et punir les âmes damnées. JEU 8, VEN 9, SAM 10 NOVEMBRE 2007 À 20H HANGAR JARDIN DURÉE : 1H15 LES SUBSISTANCES / LABORATOIRE INTERNATIONAL DE CRÉATION ARTISTIQUE « “Kindertotenlieder” permet de questionner la représentation de l’effroi, liée à celle de la mort, et la proximité constante qu’elle entretient avec les propriétés humaines, comme l’apparence du corps et le comportement. La représentation de l’effroi, et donc de l’effroyable, rejoint ce que Sigmund Freud qualifie d’“inquiétante étrangeté” : la représentation d’une forme à la fois familière et étrangère, et de ce fait inquiétante. Elle constitue ainsi un ressort privilégié de ces expériences cathartiques qui caractérisent les cérémonies, les rites et les spectacles, comme celle à laquelle nous nous référons au sein de cette pièce, la marche des Perchten. La scène est ici ce lieu où l’on peut évoquer et réanimer le défunt. Entre rêve et réalité, au sein de la pièce, les interprètes se mêlent, dans leur apparence et leur gestuelle, à d’autres caractères incarnés par des corps artificiels ou retouchés, animés ou inanimés, qui permettent de susciter ce sentiment d’inquiétante étrangeté liée à la mort par l’évocation de la vie. Notre travail, centré autour des rapports du corps au corps artificiel, est plus précisément axé au sein de ce projet, sur une recherche autour des représentations du corps dans l’iconographie autrichienne traditionnelle, qui permet d’interroger la représentation de l’effroyable et de la mort. “Kindertotenlieder” évoque la tradition autrichienne liée aux personnages des Perchten (...). Cette tradition, encore vivante, répond toujours à certains fantasmes qui nous animent, liés à la cruauté, à l’innocence et à l’expiation. Nous nous intéressons au sens des fantasmes exprimés au sein de cette tradition. Ce qui nous mène à nous questionner sur la confusion qui peut être faite entre, d’une part, les lieux organisés d’expression du fantasme, comme, par exemple, les cérémonies, et d’autre part, la réalité. Cette écriture se développe dans un cadre propice aux projections de fantasmes qui rappelle le romantisme sombre émanant de maints paysages alpins en hiver. Elle permet un dialogue entre une esthétique romantique et l’esthétique liée à la tradition populaire des Perchten. » Dennis Cooper écrit une pièce qui développe ces préoccupations et si notre travail portait jusqu’à présent sur le rapport entre fiction et réalité dans la sphère de l’intime, nous nous interrogeons, avec ce nouveau travail sur la confusion entre fantasme et réalité dans la sphère collective. « Gisèle Vienne CE SOIR APRÈS LA REPRÉSENTATION, BABEL RENCONTRE ET ÉCHANGES AVEC L’ÉQUIPE ARTISTIQUE À L’ACCUEIL - GRATUIT PARCOURS Née en 1976, Gisèle Vienne vit et travaille à Paris et Grenoble. Après des études de philosophie, elle poursuit l’Ecole Nationale des Arts de la Marionnette. Elle chorégraphie et met en scène en collaboration avec Etienne Bideau-Rey / DACM les spectacles “Spendid’s” de Jean Genet (2000), “ShowRoomDummies” (2001), “Stéréotypie” (2003) et “Tranen Veinzen” (présenté aux Subsistances en 2004). Puis en solo, elle met en scène “I Apologize” (création Subsistances 2004), “Une belle enfant blonde / A young, beautiful blond girl” (2005) et “Jerk, pièce radiophonique” (2007, dans le cadre de l’Atelier de création radiophonique de France Culture). Dennis Cooper, né en 1953, vit et travaille aux EtatsUnis. Critique d’art, poète et écrivain, il a publié aux éditions P.O.L. “Closer” (1995), “Guide” (2000), “Try” (2002), “Frisk” (2002), “Défait” (2003), “Period” (2004), “Dream Police” (2004), “Faits divers, violence et littérature” (2004), “Dieu Jr” (2006) et dernièrement “Salopes” (2007) ; aux Editions Serpents à Plumes “Wrong” (2002) ; et aux Editions Balland “A l’écoute” (2001). Il est l’auteur des textes de la pièce “I Apologize” et de ceux d’“Une belle enfant blonde / A young, beautiful blonde girl”, en collaboration avec Catherine Robbe-Grillet. KTL est le groupe formé par les musiciens Stephen O’Malley et Peter Rehberg à partir de la création “Kindertotenlieder”. Leur premier CD est sorti en octobre 2006 (Editions Mégo). Stephen O’Malley, né en 1974, vit à New-York. En tant que compositeur et interprète, il a réalisé plus de cinquante albums et plusieurs centaines de concerts (en collaboration avec d’autres artistes comme Masami Akita, Peter Rehberg, Julian Cope...). En tant que graphiste et artiste visuel, il a travaillé avec des labels indépendants pour la réalisation de plusieurs centaines de couvertures de disques. Il a publié d’autres albums avec ses groupes Sunn O))), Khanate, Lotus Eaters, Ginnungagap... Peter Rehberg aka Pita, né en 1968 à Londres, est auteur et interprète de musique électronique. Auteur des musiques d’“I Apologize”, d’“Une belle enfant blonde / A young, beautiful blonde girl” et de “Jerk, pièce radiophonique”, il a collaboré à deux spectacles de DACM : “ShowRoomDummies” et “Stéréotypie”. Il a également composé la musique de “Highway 101”, chorégraphie de Meg Stuart et plusieurs albums dont “Get out” et “Seven Tons for Free”. Jonathan Capdevielle, né en 1976, vit à Paris. Après des études de théâtre, il intègre l’Ecole Supérieur Nationale des Arts de la Marionnettes. Il a participé à plusieurs créations de DACM (“ShowRoomDummies” et “Stéréotypie”), de D.Girondin (“Le Golem”), de Y-N.Genod (“Moab”, “Le dispariteur”, “Le groupe St Augustin”, “Monsieur Villovitch”), de G.Vienne (“I Apologize” , ”Une belle enfant blonde / A young, beautiful blonde girl” , “Jerk, pièce radiophonique”). En septembre 2006, il crée avec Guillaume Marie “We are accidents waiting to happen” au Palais de Tokyo. En août 2007, il présente une performance-tour de chant “Jonathan covering” au Festival Tanz Im August à Berlin. Margrét Sara Gudjónsdóttir, née en 1978 à Reykjavik en Islande, vit à Berlin. Après sa formation à la Dance Academy Arnhem à Amsterdam, elle travaille avec de nombreux chorégraphes comme Jan Fabre (“Je suis sang”), Constanza Macras (“Big in Bombay”), Erna Omarsdottir et Johann Johannson (“The Mysteries of Love”). Elle a créé sa compagnie “Panic Productions” et collabore avec divers artistes. Elie Hay, est né en 1983 à Châteauroux. Après avoir commencé la danse classique à l’âge de dix-sept ans à l’Ecole de l’Opéra de Sofia en Bulgarie tout en suivant des études de piano, il se dirige vers la danse contemporaine et suit des stages avec Mathide Monnier, Mark Tompkins ou encore Alain Buffard. Il réalise à la même époque ses premières performances, photos et vidéos. Il termine actuellement ses études à l’Ecole Supérieure de danse contemporaine d’Angers dirigée par Emmanuelle Huynh. Guillaume Marie, né en 1980, vit à Vincennes. Après s’être formé au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris et à l’Ecole de danse du Ballet de l’Opéra de Paris, il a travaillé dans de nombreuses pièces comme “Je suis sang” de Jan Fabre, ainsi que dans celles de Thierry Smits, Martin Butler, Susy Block, Piet Rogie et compagny, Galili dance, du CCN / Ballet du Nord / Maryse Delente. En septembre 2006, il crée en collaboration avec Jonathan Capdevielle ”We are accidents waiting to happen” au Palais de Tokyo. Anne Mousselet, débute son parcours artistique en 1985 par le théâtre et parallèlement suit une formation en danse contemporaine où elle obtient le diplôme de professeur. Après avoir suivi la formation du CNDC d’Angers, elle rejoint la compagnie ROSAS Anne Teresa De Keersmaeker pendant sept ans. Puis à Paris, elle danse avec d'autres compagnies et dirige des cours techniques/ateliers chorégraphiques pour danseurs et comédiens. Dans le même temps Anne Mousselet suit une formation vocale pendant deux ans avec le ROYHART THEATER et crée en 2002 un spectacle (danse, chant). REMERCIEMENTS Bureau Cassiopée Anne-Cécile Sibué & Léonor Baudouin +33 (0)1 46 33 37 68 [email protected] 211 Rue Saint Maur F - 75010 Paris www.g-v.fr Les Ateliers de construction du Théâtre de Grenoble, Didier Boucher, Patric Chiha, Etnies, Simone Hoffmann, Antoine Masure, Minijy/Clara Rousseau, Séverine Péan, Sophie Metrich, le Théâtre de l’Odéon (Paris), Jose Enrique Ona Selfa pour les costumes Loewe, Troubleyn / Jan Fabre et Mark Geurden, Enrique Urrutia, Remy Vidal, Alexandre Vienne, Jean-Paul Vienne et Esther Welger-Barboza Gisèle Vienne est artiste associée au Quartz, scène nationale de Brest. PRODUCTION Création février 2007 / Festival « Les Antipodes » - Le Quartz, Brest Production déléguée : DACM avec la collaboration du Quartz - Scène nationale de Brest. Coproduction : Le Quartz - Scène nationale de Brest, Les Subsistances / Lyon / France, Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort dans le cadre de l’accueil-studio, Centre national de danse contemporaine d’Angers. Avec le soutien de la DRAC Rhône-Alpes / Ministère de la culture et de la communication, de la Région Rhône-Alpes, le Conseil général de l’Isère, la Ville de Grenoble, du DICREAM / Ministère de la culture et de la communication, et de Étant donnés, the French-American fund for the performing arts, a program of Face. Avec l’aide du Centre Chorégraphique National de Montpellier LanguedocRoussillon et du Point Ephémère (Paris). AUTOUR DU SPECTACLE EN VENTE À L'ACCUEIL DES SUBSISTANCES : _Livres de Dennis Cooper _CDs et Vinyls de Peter Rehberg (également en vente au Quai des Arts, restaurant des Subsistances) ============================================ PROCHAINEMENT EN NOVEMBRE / 2 SPECTACLES DANSE & SONGS 20.21.22.23.24 NOVEMBRE 2007 “ANIMAL FEMELLE” MARK TOMPKINS / I.D.A. + “(NOT) A LOVE SONG” ALAIN BUFFARD / PI:ES TARIFS : LE SPECTACLE 102 (82 /62 TARIFS RÉDUITS) LABORATOIRE INTERNATIONAL DE CRÉATION ARTISTIQUE 8 BIS, QUAI ST-VINCENT LYON 1ER TÉL. 04 78 39 10 02 THÉÂTRE / DANSE / CIRQUE 16 5 MAXI LA SOIRÉE TOMPKINS / BUFFARD Association loi 1901 suventionnée par la Ville de Lyon et la Région Rhône-Alpes - Entrepreneur du spectacle 135 063 - 135 064 - 135 065 CONTACT KINDERTOTENLIEDER Textes de Dennis Cooper Traduction française de Laurence Viallet « JONATHAN: Thank you for coming to this memorial concert for my friend, and I want to thank one of his favourite band for agreeing to play here today. He was my friend since we ere 12 years old, and I know he would have… KILLER BOY DOLL: How cool would it have been to live back when the wind and birds and avalanches sounded like this, and killing gave people these huge fucking hard-ons? You’d be so dead. SUICIDAL BOY DOLL: If death is like a million miles of this then pick up that rock over there and pretend you’re Poland in the Forties and my head is Adolf Hitler. KBD: When I grow up I want to chug-alug a zillion beers then behead your wife and kids. What do you want to be? I mean besides my sex slave slut. SBD: Me growing up is such an oxymoron it makes the Flintstones seem like the Dead Sea Scrolls. Unless 16 counts. Okay, I’d like to turn 16. » « JONATHAN : Merci d’être venus assister à ce concert donné en mémoire de mon ami. Et je tiens à remercier l’un de ses groupes préférés d’avoir accepté de jouer ici aujourd’hui. J'étais ami avec lui depuis mes douze ans et je sais qu'il aurait… POUPÉE GARÇON MEURTRIÈRE : Comme ç’aurait été cool de vivre à l’époque où le bruit du vent, des oiseaux et des avalanches te faisait penser à Black Sabbath, et où tuer foutait aux gens des putains d’érections ? Et comme tu serais mort... POUPÉE GARÇON SUICIDAIRE : Si la mort c’est ce bruit sur un million de kilomètres alors ramasse le rocher là-bas et fais comme si t’étais la Pologne dans les années quarante et que ma tête c’était Adolf Hitler. PGM : Quand je serai grand, je veux m’enfiler des tonnes de bières et puis décapiter ta femme et tes gosses. Et toi, t’as envie d’être quoi ? Je veux dire, à part ma salope super soumise. PGS : M’imaginer grand, c’est le genre de contresens qui te ferait confondre la famille Pierre-à-Feu avec les manuscrits de la mer morte. Sauf si ça vaut pour seize ans. Bon, okay, j’aimerais bien atteindre mes seize ans. KBD: Are you thinking what I'm thinking? SBD: Yes, but I wouldn't call this thought. GHOST: The ones who killed me looked like this. KBD: This ghost is full of shit. PGM : Tu penses à ce à quoi je pense ? PGS : Oui, mais j’appellerais pas ça penser. LE FANTÔME : Ceux qui m’ont tué ressemblaient à ça. PGM : Ce fantôme dit que des conneries. GHOST: You're going to be me someday. SBD: I believe you. GHOST: I'm here to warn you. SBD: Against what? GHOST: Things that aren't real. Evil, monsters, life after death, this music, me, him. SBD: I like the way he looks at me. GHOST: Someday you'll feel differently. SBD: I hope so. LE FANTÔME : Un jour, tu seras moi. PGS : Je veux bien te croire. LE FANTÔME : Je suis ici pour te mettre en garde. PGS : Contre quoi ? LE FANTÔME : Ce qui n’existe pas. Le mal, les monstres, la vie après la mort, cette musique, moi, lui. PGS : J’aime bien la façon dont il me regarde. LE FANTÔME : Un jour tu ne verras pas les choses comme ça. PGS : J’espère bien. GHOST: Hey. SBD: What. GHOST: This is how it's going to happen. LE FANTÔME : Hé ! PGS : Quoi. LE FANTÔME : Voici comment ça va se passer. JONATHAN: What's up. SBD: Not much. I'm fucked up. JONATHAN: You into this? SBD: I'm into the 'ghost of my future' thing. It's trippy. JONATHAN: He's lying. SBD: How? JONATHAN: I don't remember any of this. SBD: So why is he doing it? JONATHAN: To scare you, I guess. SBD: I'm not scared. JONATHAN: It'll be a lot worse than this. SBD: I don't care. JONATHAN: We used to wish it would happen like this. But your death was so much more … JONATHAN : Qu’est-ce qu’il y a. PGS : Que dalle. Je suis déchiré. JONATHAN : C’est ton genre de truc ? PGS : Mon truc, c’est “le fantôme de mon avenir”. Ça me fait tripper. JONATHAN : Il ment. PGS : Comment ? JONATHAN : Je ne me souviens de rien du tout. PGS : Alors pourquoi est-ce qu’il fait ça ? JONATHAN : Pour te faire peur, à mon avis. PGS : Je n’ai pas peur. JONATHAN : Ça va être bien pire que ça. PGS : Je m’en fous. JONATHAN : Avant, on voulait que ça se passe comme ça. Mais ta mort était bien plus... SBD: I don't care. JONATHAN: You're … It's confusing me. PGS : Je m’en fous. JONATHAN : Tu es... Ça me perturbe. GHOST: Jonathan. JONATHAN: What? JONATHAN: I'm the coldest piece of shit in human history but your rotting, stinking corpse is so hot in theory I think it'll melt me. GHOST: I've tried to kill myself so many times since I met you that every time you hit me it's like the ten thousandth car running over a dead dog. JONATHAN: The idea of raping and killing you just triggered off its million billionth hard on, but this one is God's. That's my gift to you. GHOST: I'm boring. You're boring. Sex is boring. Being tortured is boring. Being killed is boring. JONATHAN: The problem with pretending your ass was my right hand all these years is fist-fucking you is like playing 'Grand Theft Auto: Vice City.'* GHOST: The problem with being suicidal airhead is getting raped and killed by my best friend seems superficial, but if it keeps you here for five more minutes, then go for it. LE FANTÔME : Jonathan JONATHAN : Quoi ? JONATHAN : Je suis l’ordure la plus froide de toute l’histoire de l’humanité mais ton cadavre pourri, puant est en théorie tellement bandant que je crois qu’il va me faire fondre. LE FANTÔME : J’ai essayé de me tuer si souvent depuis que je t’ai rencontré que chaque fois que tu me frappes c’est comme si une voiture écrasait un même chien mort pour la dix millième fois. JONATHAN : L’idée de te violer et de te tuer vient de provoquer la trillionième érection, mais cette fois c’est celle de Dieu. C’est le cadeau que je te fais. LE FANTÔME : Je suis chiant. T’es chiant. Le sexe, c’est chiant. C’est chiant de se faire torturer. C’est chiant de se faire tuer. JONATHAN : L’ennui, c’est qu’à force d’avoir fait pendant toutes ces années comme si ton cul c’était ma main droite, quand je te fais un fist j’ai l’impression de jouer à “Grand Theft Auto: Vice City “*. LE FANTÔME : L’ennui, quand on est un suicidaire décervelé, c’est que se faire violer et tuer par mon meilleur ami paraît superficiel, mais si ça te permet de rester ici encore cinq minutes, alors vas-y. JONATHAN: You're such a dead slut you should change your name to Known Quantity. GHOST: (silent) JONATHAN : T’es tellement morte, salope, que tu devrais changer de nom et t’appeler Valeur Sûre. LE FANTÔME : (muet) JONATHAN: If you open your eyes, I'll give you a million euros. GHOST: (silent) JONATHAN : Si t’ouvres les yeux, je te file un million d’euros. LE FANTÔME : (muet) * “Grand Theft Auto : Vice City “ : Jeux vidéo d’action et d’aventure (Courses automobiles, enquêtes policières, énigmes meutrières à résoudre) où violences gratuites et tueries déraisonnables sont de mise. GHOST: That's not how it happened. JONATHAN: No? GHOST: You don't remember. JONATHAN: I don't want to. GHOST: Why? JONATHAN: Because it was ugly. GHOST: I hardly remember anymore. I don't remember you. I just remember them. JONATHAN: They weren't real. GHOST: No? JONATHAN: I don't think they were real. GHOST: I don't even know what that means. LE FANTÔME : C’est pas comme ça que ça s’est passé. JONATHAN : Ah bon ? LE FANTÔME : Tu ne te souviens pas. JONATHAN : J’en ai pas envie. LE FANTÔME : Pourquoi ? JONATHAN : Parce que c’était atroce. LE FANTÔME : Je m’en souviens à peine. Je ne me souviens pas de toi. Je ne me souviens que d’eux. JONATHAN : Ils n’étaient pas réels LE FANTÔME : Non ? JONATHAN : Je crois pas qu’ils étaient réels. LE FANTÔME : Je sais même pas ce que ça veut dire. KILLER BOY DOLL: So are you cool with being dead? SUICIDAL BOY DOLL: Not really. KBD: It's not amazing? SBD: It's like brain damage. KBD: I'm sorry I killed you. SBD: You'll cope. POUPÉE GARÇON MEURTRIÈRE : Alors, c’est cool d’être mort ? POUPÉE GARÇON SUICIDAIRE : Pas vraiment. PGM : C’est pas incroyable ? PGS : C’est comme une lésion cérébrale. PGM : Je suis désolé de t’avoir tué. PGS : Tu t’en remettras. JONATHAN: (into the microphone) This is the last show we're ever going to play. We're done. We're gone. You guys just didn't believe in us enough. You didn't give enough of a shit. Thanks for nothing. It's your loss. This is our last song for all eternity. I think you know it. JONATHAN: C’est notre dernier et ultime concert. On en a marre. On se barre. Vous avez pas assez cru en nous. Vous en aviez trop rien à foutre. Merci, de rien. Tant pis pour vous. C’est notre dernier morceau, à tout jamais. Je crois que vous le connaissez / Vous devez le savoir. « THÉÂTRE / DANSE / CIRQUE « LABORATOIRE INTERNATIONAL DE CRÉATION ARTISTIQUE 8 BIS, QUAI ST-VINCENT LYON 1ER TÉL. 04 78 39 10 02