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LE
SUBSISTANCES
VISUELLE
SONORE
PIÈCE
ET
KINDERTOTENLIEDER
GISÈLE VIENNE / DENNIS COOPER /
STEPHEN O’MALLEY / PETER REHBERG
DISTRIBUTION
CONCEPTION : GISÈLE VIENNE
TEXTES ET DRAMATURGIE :
DENNIS COOPER
MUSIQUE : KTL (STEPHEN O’MALLEY &
PETER REHBERG) ET “THE SINKING BELLE
(DEAD SHEEP)” PAR SUNN O))) & BORIS
(MONTÉ PAR KTL)
LUMIÈRE : PATRICK RIOU
INTERPRÉTÉ ET CRÉÉ EN
COLLABORATION AVEC : JONATHAN
CAPDEVIELLE, MARGRÉT SARA
GUDJÓNSDÓTTIR, ELIE HAY, GUILLAUME
MARIE, ANNE MOUSSELET
LE PERSONNAGE INTERPRÉTÉ PAR ANNE
MOUSSELET A ÉTÉ CRÉÉ EN COLLABORATION AVEC ANJA RÖTTGERKAMP
CONCEPTION ROBOTS : ALEXANDRE VIENNE
CRÉATION POUPÉES : RAPHAËL RUBBENS,
DOROTHÉA VIENNE-POLLAK, GISÈLE
VIENNE, ASSISTÉS DE MANUEL MAJASTRE
CRÉATION MASQUES EN BOIS :
MAX KÖSSLER
MAQUILLAGE : REBECCA FLORES
COIFFURE DES POUPÉES : YURY SMIRNOV
TEXTES TRADUITS DE L’AMÉRICAIN PAR :
LAURENCE VIALLET
AVEC L’AIDE DE : L’ÉQUIPE TECHNIQUE DU
QUARTZ – SCÈNE NATIONALE DE BREST :
DIRECTION TECHNIQUE : NICOLAS MINSSEN
RÉGIE PLATEAU : CHRISTOPHE LE BRIS
RÉGIE SON : KENAN TRÉVIEN
ADMINISTRATION, DIFFUSION : BUREAU
CASSIOPÉE / ANNE-CÉCILE SIBUÉ_ LÉONOR
BAUDOUIN
Entre théâtre, danse, arts visuels et musique,
“Kindertotenlieder” évoque l'étrange tradition
de certains villages autrichiens. Dans un rituel
violent, la marche des Perchten* rassemble dans
les rues des personnages, figures venues des
enfers et de l'au-delà. Des masques, la neige qui
tombe inlassablement sur des corps vivants,
mannequins animés ou inanimés. Une
performance qui se déploie comme une
cérémonie en une longue image... Nouvelle
collaboration entre Gisèle Vienne et l'écrivain
américain Dennis Cooper. Ensemble, ils
interrogent la confusion entre fantasme et
réalité. « Kindertotenlieder », une pièce d’une
beauté, d’une langueur et d’une violence
troublantes aux sons de Peter Rehberg &
Stephen O’Malley (KTL), les deux monstres
sacrés de la noise music.
*Perchten / figures bienveillantes ou maléfiques qui, durant les fêtes de l’Avent en
Autriche, surgissent de l’hiver pour chasser les démons et punir les âmes damnées.
JEU 8, VEN 9, SAM 10
NOVEMBRE 2007 À 20H
HANGAR JARDIN
DURÉE : 1H15
LES SUBSISTANCES / LABORATOIRE INTERNATIONAL DE CRÉATION ARTISTIQUE
«
“Kindertotenlieder” permet de questionner la représentation de l’effroi,
liée à celle de la mort, et la proximité constante qu’elle entretient avec
les propriétés humaines, comme l’apparence du corps et le
comportement. La représentation de l’effroi, et donc de l’effroyable, rejoint ce
que Sigmund Freud qualifie d’“inquiétante étrangeté” : la représentation d’une
forme à la fois familière et étrangère, et de ce fait inquiétante. Elle constitue
ainsi un ressort privilégié de ces expériences cathartiques qui caractérisent les
cérémonies, les rites et les spectacles, comme celle à laquelle nous nous
référons au sein de cette pièce, la marche des Perchten.
La scène est ici ce lieu où l’on peut évoquer et réanimer le défunt. Entre rêve et
réalité, au sein de la pièce, les interprètes se mêlent, dans leur apparence et
leur gestuelle, à d’autres caractères incarnés par des corps artificiels ou
retouchés, animés ou inanimés, qui permettent de susciter ce sentiment
d’inquiétante étrangeté liée à la mort par l’évocation de la vie.
Notre travail, centré autour des rapports du corps au corps artificiel, est plus
précisément axé au sein de ce projet, sur une recherche autour des
représentations du corps dans l’iconographie autrichienne traditionnelle, qui
permet d’interroger la représentation de l’effroyable et de la mort.
“Kindertotenlieder” évoque la tradition autrichienne liée aux personnages
des Perchten (...). Cette tradition, encore vivante, répond toujours à certains
fantasmes qui nous animent, liés à la cruauté, à l’innocence et à l’expiation.
Nous nous intéressons au sens des fantasmes exprimés au sein de cette
tradition. Ce qui nous mène à nous questionner sur la confusion qui peut être
faite entre, d’une part, les lieux organisés d’expression du fantasme, comme,
par exemple, les cérémonies, et d’autre part, la réalité.
Cette écriture se développe dans un cadre propice aux projections de fantasmes
qui rappelle le romantisme sombre émanant de maints paysages alpins en
hiver. Elle permet un dialogue entre une esthétique romantique et l’esthétique
liée à la tradition populaire des Perchten.
»
Dennis Cooper écrit une pièce qui développe ces préoccupations et si notre
travail portait jusqu’à présent sur le rapport entre fiction et réalité dans la
sphère de l’intime, nous nous interrogeons, avec ce nouveau travail sur la
confusion entre fantasme et réalité dans la sphère collective.
«
Gisèle Vienne
CE SOIR APRÈS LA REPRÉSENTATION, BABEL
RENCONTRE ET ÉCHANGES AVEC L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
À L’ACCUEIL - GRATUIT
PARCOURS
Née en 1976, Gisèle Vienne vit et travaille à Paris et
Grenoble. Après des études de philosophie, elle
poursuit l’Ecole Nationale des Arts de la
Marionnette. Elle chorégraphie et met en scène en
collaboration avec Etienne Bideau-Rey / DACM les
spectacles “Spendid’s” de Jean Genet (2000),
“ShowRoomDummies” (2001), “Stéréotypie” (2003)
et “Tranen Veinzen” (présenté aux Subsistances en
2004). Puis en solo, elle met en scène “I Apologize”
(création Subsistances 2004), “Une belle enfant
blonde / A young, beautiful blond girl” (2005) et “Jerk,
pièce radiophonique” (2007, dans le cadre de l’Atelier
de création radiophonique de France Culture).
Dennis Cooper, né en 1953, vit et travaille aux EtatsUnis. Critique d’art, poète et écrivain, il a publié aux
éditions P.O.L. “Closer” (1995), “Guide” (2000), “Try”
(2002), “Frisk” (2002), “Défait” (2003), “Period”
(2004), “Dream Police” (2004), “Faits divers, violence
et littérature” (2004), “Dieu Jr” (2006) et
dernièrement “Salopes” (2007) ; aux Editions
Serpents à Plumes “Wrong” (2002) ; et aux Editions
Balland “A l’écoute” (2001). Il est l’auteur des textes
de la pièce “I Apologize” et de ceux d’“Une belle
enfant blonde / A young, beautiful blonde girl”, en
collaboration avec Catherine Robbe-Grillet.
KTL est le groupe formé par les musiciens Stephen
O’Malley et Peter Rehberg à partir de la création
“Kindertotenlieder”. Leur premier CD est sorti en
octobre 2006 (Editions Mégo).
Stephen O’Malley, né en 1974, vit à New-York. En
tant que compositeur et interprète, il a réalisé plus
de cinquante albums et plusieurs centaines de
concerts (en collaboration avec d’autres artistes
comme Masami Akita, Peter Rehberg, Julian
Cope...). En tant que graphiste et artiste visuel, il a
travaillé avec des labels indépendants pour la
réalisation de plusieurs centaines de couvertures de
disques. Il a publié d’autres albums avec ses
groupes Sunn O))), Khanate, Lotus Eaters,
Ginnungagap...
Peter Rehberg aka Pita, né en 1968 à Londres, est
auteur et interprète de musique électronique.
Auteur des musiques d’“I Apologize”, d’“Une belle
enfant blonde / A young, beautiful blonde girl” et de
“Jerk, pièce radiophonique”, il a collaboré à deux
spectacles de DACM : “ShowRoomDummies” et
“Stéréotypie”. Il a également composé la musique
de “Highway 101”, chorégraphie de Meg Stuart et
plusieurs albums dont “Get out” et “Seven Tons for
Free”.
Jonathan Capdevielle, né en 1976, vit à Paris. Après
des études de théâtre, il intègre l’Ecole Supérieur
Nationale des Arts de la Marionnettes. Il a participé
à plusieurs créations de DACM (“ShowRoomDummies” et “Stéréotypie”), de D.Girondin (“Le
Golem”), de Y-N.Genod (“Moab”, “Le dispariteur”,
“Le groupe St Augustin”, “Monsieur Villovitch”), de
G.Vienne (“I Apologize” , ”Une belle enfant blonde / A
young, beautiful blonde girl” , “Jerk, pièce
radiophonique”). En septembre 2006, il crée avec
Guillaume Marie “We are accidents waiting to
happen” au Palais de Tokyo. En août 2007, il
présente une performance-tour de chant “Jonathan
covering” au Festival Tanz Im August à Berlin.
Margrét Sara Gudjónsdóttir, née en 1978 à
Reykjavik en Islande, vit à Berlin. Après sa formation
à la Dance Academy Arnhem à Amsterdam, elle travaille avec de nombreux chorégraphes comme Jan
Fabre (“Je suis sang”), Constanza Macras (“Big in
Bombay”), Erna Omarsdottir et Johann Johannson
(“The Mysteries of Love”). Elle a créé sa compagnie
“Panic Productions” et collabore avec divers artistes.
Elie Hay, est né en 1983 à Châteauroux. Après avoir
commencé la danse classique à l’âge de dix-sept ans
à l’Ecole de l’Opéra de Sofia en Bulgarie tout en suivant des études de piano, il se dirige vers la danse
contemporaine et suit des stages avec Mathide
Monnier, Mark Tompkins ou encore Alain Buffard. Il
réalise à la même époque ses premières performances, photos et vidéos. Il termine actuellement
ses études à l’Ecole Supérieure de danse contemporaine d’Angers dirigée par Emmanuelle Huynh.
Guillaume Marie, né en 1980, vit à Vincennes. Après
s’être formé au Conservatoire national supérieur de
musique et de danse de Paris et à l’Ecole de danse
du Ballet de l’Opéra de Paris, il a travaillé dans de
nombreuses pièces comme “Je suis sang” de Jan
Fabre, ainsi que dans celles de Thierry Smits, Martin
Butler, Susy Block, Piet Rogie et compagny, Galili
dance, du CCN / Ballet du Nord / Maryse Delente. En
septembre 2006, il crée en collaboration avec
Jonathan Capdevielle ”We are accidents waiting to
happen” au Palais de Tokyo.
Anne Mousselet, débute son parcours artistique en
1985 par le théâtre et parallèlement suit une formation en danse contemporaine où elle obtient le diplôme de professeur. Après avoir suivi la formation du
CNDC d’Angers, elle rejoint la compagnie ROSAS Anne Teresa De Keersmaeker pendant sept ans.
Puis à Paris, elle danse avec d'autres compagnies et
dirige des cours techniques/ateliers chorégraphiques pour danseurs et comédiens. Dans le même
temps Anne Mousselet suit une formation vocale
pendant deux ans avec le ROYHART THEATER et
crée en 2002 un spectacle (danse, chant).
REMERCIEMENTS
Bureau Cassiopée
Anne-Cécile Sibué & Léonor Baudouin
+33 (0)1 46 33 37 68
[email protected]
211 Rue Saint Maur
F - 75010 Paris
www.g-v.fr
Les Ateliers de construction du Théâtre de
Grenoble, Didier Boucher, Patric Chiha,
Etnies, Simone Hoffmann, Antoine Masure,
Minijy/Clara Rousseau, Séverine Péan,
Sophie Metrich, le Théâtre de l’Odéon
(Paris), Jose Enrique Ona Selfa pour les costumes Loewe, Troubleyn / Jan Fabre et Mark
Geurden, Enrique Urrutia, Remy Vidal,
Alexandre Vienne, Jean-Paul Vienne et
Esther Welger-Barboza
Gisèle Vienne est artiste associée au
Quartz, scène nationale de Brest.
PRODUCTION
Création février 2007 / Festival
« Les Antipodes » - Le Quartz, Brest
Production déléguée : DACM
avec la collaboration du Quartz - Scène
nationale de Brest.
Coproduction : Le Quartz - Scène nationale
de Brest, Les Subsistances / Lyon / France,
Centre Chorégraphique National de
Franche-Comté à Belfort dans le cadre de
l’accueil-studio, Centre national de danse
contemporaine d’Angers.
Avec le soutien de la DRAC Rhône-Alpes /
Ministère de la culture et de la communication, de la Région Rhône-Alpes, le Conseil
général de l’Isère, la Ville de Grenoble, du
DICREAM / Ministère de la culture et de la
communication, et de Étant donnés, the
French-American fund for the performing
arts, a program of Face.
Avec l’aide du Centre Chorégraphique
National de Montpellier LanguedocRoussillon et du Point Ephémère (Paris).
AUTOUR DU SPECTACLE
EN VENTE À L'ACCUEIL DES SUBSISTANCES :
_Livres de Dennis Cooper
_CDs et Vinyls de Peter Rehberg
(également en vente au Quai des Arts,
restaurant des Subsistances)
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PROCHAINEMENT
EN NOVEMBRE / 2 SPECTACLES
DANSE & SONGS
20.21.22.23.24 NOVEMBRE 2007
“ANIMAL FEMELLE” MARK TOMPKINS / I.D.A.
+ “(NOT) A LOVE SONG” ALAIN BUFFARD / PI:ES
TARIFS : LE SPECTACLE 102 (82 /62 TARIFS RÉDUITS)
LABORATOIRE INTERNATIONAL
DE CRÉATION ARTISTIQUE
8 BIS, QUAI ST-VINCENT LYON 1ER
TÉL. 04 78 39 10 02
THÉÂTRE / DANSE / CIRQUE
16 5 MAXI
LA SOIRÉE
TOMPKINS /
BUFFARD
Association loi 1901 suventionnée par la Ville de Lyon et la Région Rhône-Alpes - Entrepreneur du spectacle 135 063 - 135 064 - 135 065
CONTACT
KINDERTOTENLIEDER
Textes de Dennis Cooper
Traduction française de Laurence Viallet
«
JONATHAN: Thank you for coming
to this memorial concert for my
friend, and I want to thank one of
his favourite band for agreeing to
play here today. He was my friend since
we ere 12 years old, and I know he would
have…
KILLER BOY DOLL: How cool would it
have been to live back when the wind and
birds and avalanches sounded like this,
and killing gave people these huge
fucking hard-ons? You’d be so dead.
SUICIDAL BOY DOLL: If death is like a
million miles of this then pick up that
rock over there and pretend you’re Poland
in the Forties and my head is Adolf Hitler.
KBD: When I grow up I want to chug-alug a zillion beers then behead your wife
and kids. What do you want to be? I mean
besides my sex slave slut.
SBD: Me growing up is such an oxymoron
it makes the Flintstones seem like the
Dead Sea Scrolls. Unless 16 counts.
Okay, I’d like to turn 16.
»
«
JONATHAN : Merci d’être venus assister
à ce concert donné en mémoire de mon
ami. Et je tiens à remercier l’un de ses
groupes préférés d’avoir accepté de jouer
ici aujourd’hui. J'étais ami avec lui depuis mes
douze ans et je sais qu'il aurait…
POUPÉE GARÇON MEURTRIÈRE : Comme
ç’aurait été cool de vivre à l’époque où le bruit du
vent, des oiseaux et des avalanches te faisait
penser à Black Sabbath, et où tuer foutait aux
gens des putains d’érections ? Et comme tu
serais mort...
POUPÉE GARÇON SUICIDAIRE : Si la mort c’est
ce bruit sur un million de kilomètres alors
ramasse le rocher là-bas et fais comme si t’étais
la Pologne dans les années quarante et que ma
tête c’était Adolf Hitler.
PGM : Quand je serai grand, je veux m’enfiler des
tonnes de bières et puis décapiter ta femme et
tes gosses. Et toi, t’as envie d’être quoi ? Je veux
dire, à part ma salope super soumise.
PGS : M’imaginer grand, c’est le genre de
contresens qui te ferait confondre la famille
Pierre-à-Feu avec les manuscrits de la mer
morte. Sauf si ça vaut pour seize ans. Bon, okay,
j’aimerais bien atteindre mes seize ans.
KBD: Are you thinking what I'm thinking?
SBD: Yes, but I wouldn't call this thought.
GHOST: The ones who killed me looked
like this.
KBD: This ghost is full of shit.
PGM : Tu penses à ce à quoi je pense ?
PGS : Oui, mais j’appellerais pas ça penser.
LE FANTÔME : Ceux qui m’ont tué ressemblaient
à ça.
PGM : Ce fantôme dit que des conneries.
GHOST: You're going to be me someday.
SBD: I believe you.
GHOST: I'm here to warn you.
SBD: Against what?
GHOST: Things that aren't real. Evil,
monsters, life after death, this music, me,
him.
SBD: I like the way he looks at me.
GHOST: Someday you'll feel differently.
SBD: I hope so.
LE FANTÔME : Un jour, tu seras moi.
PGS : Je veux bien te croire.
LE FANTÔME : Je suis ici pour te mettre en
garde.
PGS : Contre quoi ?
LE FANTÔME : Ce qui n’existe pas. Le mal, les
monstres, la vie après la mort, cette musique,
moi, lui.
PGS : J’aime bien la façon dont il me regarde.
LE FANTÔME : Un jour tu ne verras pas les
choses comme ça.
PGS : J’espère bien.
GHOST: Hey.
SBD: What.
GHOST: This is how it's going to happen.
LE FANTÔME : Hé !
PGS : Quoi.
LE FANTÔME : Voici comment ça va se passer.
JONATHAN: What's up.
SBD: Not much. I'm fucked up.
JONATHAN: You into this?
SBD: I'm into the 'ghost of my future'
thing. It's trippy.
JONATHAN: He's lying.
SBD: How?
JONATHAN: I don't remember any of this.
SBD: So why is he doing it?
JONATHAN: To scare you, I guess.
SBD: I'm not scared.
JONATHAN: It'll be a lot worse than this.
SBD: I don't care.
JONATHAN: We used to wish it would
happen like this. But your death was so
much more …
JONATHAN : Qu’est-ce qu’il y a.
PGS : Que dalle. Je suis déchiré.
JONATHAN : C’est ton genre de truc ?
PGS : Mon truc, c’est “le fantôme de mon avenir”.
Ça me fait tripper.
JONATHAN : Il ment.
PGS : Comment ?
JONATHAN : Je ne me souviens de rien du tout.
PGS : Alors pourquoi est-ce qu’il fait ça ?
JONATHAN : Pour te faire peur, à mon avis.
PGS : Je n’ai pas peur.
JONATHAN : Ça va être bien pire que ça.
PGS : Je m’en fous.
JONATHAN : Avant, on voulait que ça se passe
comme ça. Mais ta mort était bien plus...
SBD: I don't care.
JONATHAN: You're … It's confusing me.
PGS : Je m’en fous.
JONATHAN : Tu es... Ça me perturbe.
GHOST: Jonathan.
JONATHAN: What?
JONATHAN: I'm the coldest piece of shit
in human history but your rotting, stinking
corpse is so hot in theory I think it'll melt
me.
GHOST: I've tried to kill myself so many
times since I met you that every time you
hit me it's like the ten thousandth car
running over a dead dog.
JONATHAN: The idea of raping and killing
you just triggered off its million billionth
hard on, but this one is God's. That's my
gift to you.
GHOST: I'm boring. You're boring. Sex is
boring. Being tortured is boring. Being
killed is boring.
JONATHAN: The problem with pretending
your ass was my right hand all these
years is fist-fucking you is like playing
'Grand Theft Auto: Vice City.'*
GHOST: The problem with being suicidal
airhead is getting raped and killed by my
best friend seems superficial, but if it
keeps you here for five more minutes,
then go for it.
LE FANTÔME : Jonathan
JONATHAN : Quoi ?
JONATHAN : Je suis l’ordure la plus froide de
toute l’histoire de l’humanité mais ton cadavre
pourri, puant est en théorie tellement bandant
que je crois qu’il va me faire fondre.
LE FANTÔME : J’ai essayé de me tuer si souvent
depuis que je t’ai rencontré que chaque fois que
tu me frappes c’est comme si une voiture
écrasait un même chien mort pour la dix
millième fois.
JONATHAN : L’idée de te violer et de te tuer vient
de provoquer la trillionième érection, mais cette
fois c’est celle de Dieu. C’est le cadeau que je te
fais.
LE FANTÔME : Je suis chiant. T’es chiant. Le
sexe, c’est chiant. C’est chiant de se faire
torturer. C’est chiant de se faire tuer.
JONATHAN : L’ennui, c’est qu’à force d’avoir fait
pendant toutes ces années comme si ton cul
c’était ma main droite, quand je te fais un fist j’ai
l’impression de jouer à “Grand Theft Auto: Vice
City “*.
LE FANTÔME : L’ennui, quand on est un
suicidaire décervelé, c’est que se faire violer et
tuer par mon meilleur ami paraît superficiel,
mais si ça te permet de rester ici encore cinq
minutes, alors vas-y.
JONATHAN: You're such a dead slut you
should change your name to Known
Quantity.
GHOST: (silent)
JONATHAN : T’es tellement morte, salope, que tu
devrais changer de nom et t’appeler Valeur Sûre.
LE FANTÔME : (muet)
JONATHAN: If you open your eyes, I'll give
you a million euros.
GHOST: (silent)
JONATHAN : Si t’ouvres les yeux, je te file un
million d’euros.
LE FANTÔME : (muet)
* “Grand Theft Auto : Vice City “ : Jeux vidéo d’action et d’aventure (Courses automobiles, enquêtes policières, énigmes
meutrières à résoudre) où violences gratuites et tueries déraisonnables sont de mise.
GHOST: That's not how it happened.
JONATHAN: No?
GHOST: You don't remember.
JONATHAN: I don't want to.
GHOST: Why?
JONATHAN: Because it was ugly.
GHOST: I hardly remember anymore. I
don't remember you. I just remember
them.
JONATHAN: They weren't real.
GHOST: No?
JONATHAN: I don't think they were real.
GHOST: I don't even know what that
means.
LE FANTÔME : C’est pas comme ça que ça s’est
passé.
JONATHAN : Ah bon ?
LE FANTÔME : Tu ne te souviens pas.
JONATHAN : J’en ai pas envie.
LE FANTÔME : Pourquoi ?
JONATHAN : Parce que c’était atroce.
LE FANTÔME : Je m’en souviens à peine. Je ne
me souviens pas de toi. Je ne me souviens que
d’eux.
JONATHAN : Ils n’étaient pas réels
LE FANTÔME : Non ?
JONATHAN : Je crois pas qu’ils étaient réels.
LE FANTÔME : Je sais même pas ce que ça veut
dire.
KILLER BOY DOLL: So are you cool with
being dead?
SUICIDAL BOY DOLL: Not really.
KBD: It's not amazing?
SBD: It's like brain damage.
KBD: I'm sorry I killed you.
SBD: You'll cope.
POUPÉE GARÇON MEURTRIÈRE : Alors, c’est
cool d’être mort ?
POUPÉE GARÇON SUICIDAIRE : Pas vraiment.
PGM : C’est pas incroyable ?
PGS : C’est comme une lésion cérébrale.
PGM : Je suis désolé de t’avoir tué.
PGS : Tu t’en remettras.
JONATHAN: (into the microphone) This is
the last show we're ever going to play.
We're done. We're gone. You guys just
didn't believe in us enough. You didn't
give enough of a shit. Thanks for nothing.
It's your loss. This is our last song for all
eternity. I think you know it.
JONATHAN: C’est notre dernier et ultime concert.
On en a marre. On se barre. Vous avez pas assez
cru en nous. Vous en aviez trop rien à foutre.
Merci, de rien. Tant pis pour vous. C’est notre
dernier morceau, à tout jamais. Je crois que vous
le connaissez / Vous devez le savoir.
«
THÉÂTRE / DANSE / CIRQUE
«
LABORATOIRE INTERNATIONAL
DE CRÉATION ARTISTIQUE
8 BIS, QUAI ST-VINCENT LYON 1ER
TÉL. 04 78 39 10 02