Diagnostic et enjeux - SCOT de la Communauté d`Agglomération de
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Diagnostic et enjeux - SCOT de la Communauté d`Agglomération de
Schéma de Cohérence Territoriale Diagnostic dynamique Mai 2006 SOMMAIRE I - Préambule 1 II - Le territoire 3 III - Les fonctions 9 1 - Habiter la ville-pays 10 2 - Travailler dans la ville-pays 19 3 - Se déplacer dans la ville-pays 28 4 - Accéder aux équipements de la ville-pays 35 IV - Les enjeux Diagnostic dynamique / Mai 2006 Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté dAgglomération Sophia Antipolis 41 I - PRÉAMBULE Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 1 Le diagnostic du schéma de cohérence territoriale identifie les spécificités qui fondent l’identité du territoire de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis. Il souligne ensuite les enjeux qui conditionnent la préservation de cette identité et la qualité du développement futur de la ville pays. Le présent document expose le « diagnostic dynamique » du schéma de cohérence territoriale de l’Agglomération Sophia Antipolis, réalisé à partir des orientations fixées par les élus dans le Projet d’Agglomération. Ce diagnostic met en avant et synthétise les principales caractéristiques et les principaux enjeux du territoire communautaire, analysés en fonction du Projet d’Agglomération. Il est complété par le document présentant « l’état initial de l’environnement », ainsi que par un « atlas », comportant l’ensemble des données collectées, étudiées et analysées. Le « diagnostic dynamique » est fondé sur les différentes études thématiques réalisées par l’agglomération et disponibles à ce jour 1 et il intègre les réflexions menées dans le cadre des réunions thématiques du Comité de Suivi du SCOT. Le diagnostic et l’atlas ont été réalisés par le groupement Agis, C. L.Consultant, Connections, cabinet Risser et l’Atelier Alain Philip (AAP) repésenté par Alain Philip. Ils ont bénéficié du concours actif des services de la CASA et plus particulièrement du Service Études Urbaines et Projets de Territoire. 1 En particulier, le diagnostic fait référence aux études suivantes : Projet d’Agglomération (Acadie, 2004) / Étude foncière ( Tercia, 2004) / Etude BDI Equipement (2003) / Étude agro pastoralisme (Chambre de l’Agriculture, 2005) / Schéma D’Urbanisme Commercial (AID Observatoire, 2005) / Plan de Déplacements Urbains (Urbanistes Associés, 2004) / Inventaire logements PACA (DRE, CETE, 2004) / Programme Local de l’Habitat (Urbanis, 2004) / Etude TCSP CASA (2005) / Charte environnement – diagnostic (2005) / Inventaire du Patrimoine (Agence Paysages, 2005) / Inventaire du patrimoine architectural (AAP, 2005), l’enquête ménage (Observation 1998 - CETE). Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 2 II - LE TERRITOIRE Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 3 LE TERRITOIRE LA GÉOGRAPHIE PHYSIQUE DE LA CASA Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 4 LE TERRITOIRE LA CASA DANS LES ALPESMARITIMES Créée en janvier 2002, la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis rassemble 16 communes fédérées autour de la technopole sophipolitaine qui en constitue la référence symbolique. CC CC Stations Stations Mercantour du du Mercantour Lors de l’élaboration du Projet d’Agglomération, la CASA a été découpée en 5 « grands secteurs », retenus tout au long de cette étude (découpage fonctionnel et géographique). CC CC Cians Cians Var Var CC CC de de la la Tinée Tinée CC CC Vallées Vallées d'Azur d'Azur LÉGENDE CC CC Vallée Vallée de de l'Estéron l'Estéron CC CC Pays Pays Paillons des des Paillons CC CC des des Monts Monts d'Azur d'Azur -Canton Canton de de St St Auban Auban CA Riviéra Française Communauté de commune Communauté d'agglomération CC CC Coteaux Coteaux d'Azur d'Azur Périmètre Schéma de Cohérence Territoriale CA Nice Côte d'Azur CA Sophia Antipolis 0 4 km N Trois grandes unités géographiques, étendues sur 25 kilomètres du Nord au sud et 20 kilomètres d’Est en Ouest, composent le territoire de la Communauté d’agglomération : • au Nord, le Haut-Pays est marqué par les hauts plateaux calcaires des Préalpes de Grasse et leurs versants Sud très abrupts, «la ligne des Baous». Il constitue un fond de scène remarquable, • au centre, le Moyen-Pays est composé d’un ensemble collinaire de faible altitude qui s’étend de Châteauneuf à Tourrettes-sur-Loup et s’ouvre largement sur la mer, • au sud, le Littoral offre une côte basse réduite à une très faible largeur. Elle est partagée en deux par le Cap d’Antibes : à l’Ouest se succèdent de petites plages de sable et à l’Est s’étend un long cordon de galets. CA Pôle Azur Provence SCOT DE LA RIVIÉRA FRANÇAIE ET DE LA ROYA SCOT DU PAYS DES PAILLONS Deux principaux cours d’eau structurent et modèlent le site, perpendiculairement au rivage : la Brague, qui prend sa source sur le plateau de Valbonne et le Loup qui entaille les Préalpes de Grasse puis l’ensemble collinaire du Moyen-Pays. SCOT DE LA CANCA SCOT SCOT SOPHIA SOPHIA ANTIPOLIS ANTIPOLIS SCOT DE L'AGGLOMÉRATION CANNOISE L’identité de la Communauté d’Agglomération est fondée sur l’importance des espaces naturels, imbriqués à une urbanisation multipolaire. Cette structure du territoire est plus « lâche » et relativement moins dense que celles des territoires voisins. Si cette caractéristique peut constituer un handicap - les pratiques de la population sont plutôt centrifuges et le territoire a tendance à se fragmenter - cet handicap apparent peut être aussi un atout pour organiser et structurer le territoire de l’agglomération en prenant appui sur sa singularité et sur la qualité de ses espaces. En effet, alors que la bande littorale des Alpes-Maritimes se caractérise par une urbanisation continue, rejetant les espaces naturels en périphérie, la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis est définie à la fois par une urbanisation multipolaire sur un site collinaire, et par une relative imbrication entre cette urbanisation discontinue et les espaces naturels. Toutefois, à l’instar de la répartition démographique azuréenne, 67 % de la population résident dans les agglomérations du littoral (Antibes, Vallauris et Villeneuve-Loubet - 115 000* habitants). Les villages du Haut-pays sont faiblement peuplés (Courmes, Caussols, Gourdon - 660 habitants). En outre, la ville d’Antibes concentre plus de 75 000 habitants soit deux tiers de la population de la CASA. 26 714 hectares 16 communes 170 094 habitants * Toutes les données 2004 sont le résultat d’estimations statistiques réalisées spécifiquement dans le cadre de l’élaboration du Scot. Ces estimations, modulées sur la base des renseignements disposinibles auprès de l’INSEE début 2005 pourront différer de celles qui apparaitront dans les documents départementaux et locaux après 2005. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 5 LE TERRITOIRE LES COMMUNES DE LA CASA Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 6 LE TERRITOIRE LES SECTEURS DE LA CASA La Communauté d’Agglomération a élaboré un Projet d’Agglomération approuvé par l’ensemble des seize communes. Ce Projet d’Agglomération fixe les orientations générales des politiques et des actions communautaires qui s’appuient sur les constats rappelés ciaprès1. SECTEUR NORD SECTEUR EST SECTEUR OUEST Un territoire construit, de façon volontaire par ses acteurs. « Le choix de ce territoire répond à deux logiques. Il s’agit d’une part d’organiser une alliance entre trois ensembles : la bande littorale urbanisée, regroupant le plus grand poids de population ; un territoire intermédiaire, entre urbain et rural, support de la technopole, et le haut pays composé de villages et de sites naturels préservés1. » Un territoire, en pleine croissance, mais fragile SECTEUR CENTRE « …premier constat qui conduit à formuler l’enjeu suivant : comment renouveler l’attractivité du territoire pour consolider son développement ? Si la structure du territoire communautaire est singulière au sein de la Côte d’Azur, sa cohérence interne reste à construire. De là découle le second enjeu : comment organiser les complémentarités au sein de l’agglomération Sophia Antipolis ? Comment donner « sens » au territoire communautaire 1? » Une place stratégique SECTEUR SUD La Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis occupe une place stratégique au sein de l’ensemble azuréen : sa position géographique centrale, en fait le « pivot » de cet ensemble, et ce d’autant plus que la topographie lui permet de constituer une respiration, avec notamment un potentiel foncier exceptionnel au sein de la Côte d’Azur. Le caractère stratégique de cette position géographique est amplifié par la performance économique de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis. Mais, un faible poids sur le développement local de l’ensemble azuréen « Malgré ses qualités et de ses performances, la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis ne pèse pas aujourd’hui véritablement sur le développement global de l’ensemble urbain azuréen. Cet ensemble est peu dynamique et sa place parmi les métropoles françaises tend, sur tous les registres à régresser. C’est en premier lieu le cas pour la croissance démographique. L’aire urbaine de la Côte d’Azur –6ème aire urbaine française– était avec 9 % de croissance au 4ème rang des métropoles françaises dans les années quatre-vingt ; elle régresse à la 10ème place dans les années quatre-vingt-dix. Le phénomène est du même ordre pour les actifs. L’aire urbaine azuréenne était au troisième rang français (juste derrière Toulouse et Montpellier) pour la croissance de la population active dans les années quatre-vingt (+ 13,8 %) ; entre 1990 et 1999, elle passe au 13e rang (+ 5,4 %).Ce reflux du dynamisme démographique a un impact immédiat sur l’activité économique. «Un rayonnement européen uniquement lié au tourisme, et de faible intensité». A l’échelle européenne, l’aire urbaine de la Côte d’Azur reste identifiée par un rayonnement lié à l’activité touristique, ce qui la place à un rang médiocre dans le hiérarchie des métropoles européennes. L’aire urbaine azuréenne reste marquée par son identité historique : celle d’un « comptoir », tournant le dos au continent européen. 1 Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Projet d’Agglomération – Acadie – janvier 2004 Diagnostic dynamique / Mai 2006 7 Le projet de territoire doit être un processus continu de réflexion collective, de partage des approches de chacun, de production d’un sens commun, et d’adaptation de l’action publique aux évolutions du réel. C’est en ce sens que la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis a, dans un premier temps, en 2001, inscrit dans une Charte ses valeurs fondatrices. Au cœur de ces valeurs réside la volonté politique de placer « l’homme au cœur de ses préoccupations », de ne favoriser le développement que dans la mesure où celui-ci bénéficie à l’épanouissement des hommes vivant ou travaillant dans l’agglomération et à l’enrichissement de leur patrimoine commun. Dans le même esprit, la CASA inscrit son projet sous le signe de la subsidiarité. Son action n’a de sens que dans le respect des identités des communes qui la composent, aux fins d’amplifier leurs projets, de leur apporter une valeur ajoutée partagée. Sur la base de ces valeurs fondatrices, la CASA a ensuite défini des grands principes d’intervention à propos des compétences et des politiques sectorielles dont elle a la charge (habitat, développement économique, déplacements, politique de la ville, environnement…). De la sorte, elle a pu, au plus vite, agir, engager des réalisations. Trois défis pour privilégier une vision territoriale du devenir de l’agglomération pour les dix à quinze ans à venir : - poursuivre et renouveler qualitativement l’attractivité du territoire, pour assurer un développement maîtrisé ; - mettre en évidence et renforcer les complémentarités existantes au sein du territoire communautaire, dans le cadre d’une « ville-pays » ; - affirmer la place de l’agglomération dans son contexte, du local à l’international. Ces trois défis font écho à trois enjeux majeurs : quelle société locale souhaitons-nous construire ? Dans quel cadre de vie ? Et autour de quels moteurs économiques ? La ville-pays Faire de l’agglomération une véritable « ville », tant pour ses habitants que pour ses usagers. Chacun doit pouvoir y trouver tous les attraits de la vie en ville : la déambulation à pied, la diversité des services et activités, les occasions de rencontre… Constituer une offre urbaine diversifiée, qui doit concerner l’ensemble du territoire communautaire, être conçue à une échelle globale : celle de l’entité, du «pays» que constitue ce territoire. Ville à l’échelle d’un pays, elle doit disposer des continuités et des transitions qui permettent de passer d’un «secteur» à un autre, d’une ambiance à une autre. Concevoir, cette ville d’échelle communautaire, à partir de la singularité de ce territoire, des atouts du site et de la place qu’y occupent les espaces naturels. Autrement dit, là où la ville classique s’organise autour des espaces publics que constituent les rues et les places, il s’agit d’imaginer une ville à l’échelle d’un pays, dont les espaces publics seront d’abord les parcs et les bois. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 8 III - LES FONCTIONS Quatre principales fonctions caractérisent le territoire de l’agglomération et qualifient la qualité de la «ville-pays» : . Habiter, . Travailler, . Se déplacer, . Accéder aux équipements Le choix de ces quatre fonctions résulte de l’analyse du Projet d‘Agglomération de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis. Pour chacune des quatre fonctions, le diagnostic dynamique développe deux thèmes permettant de qualifier le territoire de la CASA : les «dynamiques» du territoire et le «maillage» du territoire. En synthèse, une troisième thématique, intitulée «qualité de vie», a été développée pour permettre d’appréhender l’attractivité du territoire suivant les besoins de l’usager. Elle s’appuie sur l’identification d’indices de qualité de vie permettant de situer le niveau d’offre actuel du territoire par rapport aux besoins des usagers. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 9 1- HABITER LA VILLE-PAYS Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 10 HABITER Les dynamiques En trente ans, la population de l’agglomération a augmenté de plus de 2/3, Soit + 70 000 nouveaux habitants passant ainsi de 100 000 habitants en 19751 à plus de 170 000 habitants en 2004. Une croissance démographique qui s’accélère ces dernières années (1999 – 2004), avec un rythme moyen d’environ : +2 100 habitants / an (+ 1 200 habitants / an période précédente). En 30 ans, le territoire couvert par l’agglomération Sophia Antipolis a vu son poids démographique dans le département des Alpes-Maritimes s’accroître (12% de la population du département en 1975 et plus de 16% en 2004). Si, au même titre que l’ensemble de la côte d’Azur, ce territoire a bâti une part importante de sa croissance sur son attractivité touristique et résidentielle, celle-ci a été fortement dynamisée et caractérisée par la présence de la première technopole européenne : le parc d’activités économiques de Sophia Antipolis, et plus particulièrement par le développement des activités de recherche et de haute technologie. La croissance démographique de l’agglomération provient principalement de l’apport extérieur de population (solde migratoire positif ) et concerne des territoires qui sont de plus en plus éloignés des pôles urbanisés du littoral. Ainsi, à l’échelle de l’agglomération, la population du Moyen-Pays augmente trois fois plus vite que celle du littoral (les communes du MoyenPays accueillent 1 habitant sur 3 de l’agglomération sophipolitaine). Les communes de Biot, de Valbonne et de Roquefort-les-Pins présentent les plus fortes croissances de l’agglomération (3 à 4%, contre 1% à 1,7% pour les communes du littoral, avec environ 1,7% pour Villeneuve-Loubet). Une croissance démographique inégalement répartie. Des disparités Nord/Sud : la population du Moyen Pays augmente 3 fois plus vite que celle du littoral. La forte dynamique démographique des quartiers centraux de la CASA induit un rajeunissement de la population de l’agglomération (population plus jeune que la moyenne de la population départementale). Toutefois, on constate un vieillissement relatif de la population du secteur sud. Bien qu’elle se situe au dessus des moyennes départementales, la taille des ménages est en diminution régulière, notamment sur le secteur sud, alors que l’on trouve les tailles de ménage les plus importantes dans les secteurs centre et ouest . LA DENSITÉ EN 1999 COURMES COURMES 5.6 5.6 hab/km² hab/km² CAUSSOLS CAUSSOLS 5.48 5.48 hab/km² hab/km² GOURDON GOURDON hab/km² 16.82 16.82 hab/km² Évolution de la population 1975 - 2004 (Base 100, année de référence 1975) TOURRETTES-SUR-LOUP TOURRETTES-SUR-LOUP 132.17 132.17 hab/km² hab/km² LE LE BAR-SUR-LOUP BAR-SUR-LOUP 175.74 175.74 hab/km² hab/km² SAINT-PAUL SAINT-PAUL 392.15 392.15 hab/km² hab/km² LA LA COLLE-SUR-LOUP COLLE-SUR-LOUP 681.98 hab/km² hab/km² 681.98 LE LE ROURET ROURET ROQUEFORT-LES-PINS ROQUEFORT-LES-PINS 482.82 482.82 hab/km² hab/km² 243.33 243.33 hab/km² hab/km² CHATEAUNEUF CHATEAUNEUF OPIO OPIO 331.62 331.62 hab/km² hab/km² 202.96 202.96 hab/km² hab/km² VILLENEUVE-LOUBET VILLENEUVE-LOUBET 659.95 659.95 hab/km² hab/km² VALBONNE VALBONNE 566.47 566.47 hab/km² hab/km² BIOT BIOT 475.87 475.87 hab/km² hab/km² LÉGENDE 1 500 - 3 000 500 - 1 500 120 - 500 20 - 120 020 ANTIBES ANTIBES 2734.59 2734.59 hab/km² hab/km² VALLAURIS VALLAURIS 1976.46 1976.46 hab/km² hab/km² 0 1 km N * Toutes les données 2004 sont le résultat d’estimations statistiques réalisées spécifiquement dans le cadre de l’élaboration du Scot. Ces estimations, modulées sur la base des renseignements disposinibles auprès de l’INSEE début 2005 pourront différer de celles qui apparaitront dans les documents départementaux et locaux après 2005. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 11 HABITER Les dynamiques ÉVOLUTION DES ESPACES URBANISÉS 1987 En 20 ans, une urbanisation qui a consommé environ 1 900 ha supplémentaires Ces vingt dernières années, l’urbanisation a consommé environ 1900 ha supplémentaires (+25%, alors que dans le même temps la population a augmentée d’environ 40%). Ces nouveaux espaces ont été affectés à 70% pour l’urbanisation résidentielle diffuse et à 30% pour l’urbanisation structurée. Ce développement a engendré une profonde modification des paysages, des usages, des économies locales et des tissus sociaux. Du point de vue spatial, l’urbanisation s’est développée en « nappe » à partir des grands axes de communication et de structures rurales et/ou balnéaires souvent inadaptées. Ainsi, la trame urbaine a évolué vers une succession, voire une juxtaposition de pôles d’urbanisation disparates et peu complémentaires entre les activités économiques, l’habitat et les loisirs. Les espaces naturels, agricoles ou horticoles, les coupures vertes existantes entre les villages et les pôles urbains, se sont urbanisés en majorité sous forme d’habitat individuel diffus, au détriment des structures urbaines denses existantes et de la qualité des paysages. Seuls les espaces de la partie nord de la CASA conservent une structure spatiale rurale. Toutefois, cette structure mute vers des fonctions résidentielles et d’espaces récréatifs. Des formes urbaines consommatrices d’espaces En moyenne, on peut considérer que chaque nouvel habitant a entraîné l’utilisation de 600 m² d’espace supplémentaire d’urbanisation. Toutefois, les modes de répartition de l’urbanisation sur le territoire de l’agglomération génèrent une consommation différenciée selon les secteurs de l’agglomération. Les densités moyennes ramenées à l’espace urbanisé de l’agglomération sont de 18 habitants et 12 logements à l’hectare pour un territoire de référence de 26 717 hectares au total (données 1999). 2004 1987 Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis La consommation d’espaces provient essentiellement des formes de répartition de l’habitat sur le territoire et plus particulièrement des modes d’occupation «péri-urbains» qui représentent près de 30 % du territoire. Le mode de développement en tâche d’huile, consommateur d’espace, remet en question les grands équilibres territoriaux. L’habitat s’éloignant de plus en plus des bassins d’emplois, les échanges avec les lieux d’emplois, de consommation et de loisirs reposent presque exclusivement sur l’usage de la voiture. De même, la consommation d’espace a renforcé la fragilité d’un environnement sensible (augmentation de l’exposition aux risques naturels, difficulté à traiter les eaux usées et déchets …). Diagnostic dynamique / Mai 2006 12 HABITER Un parc de logements qui a doublé en trente ans … Évolution du nombre de logements 1975 - 2004 (Base 100, année de référence 1975) Les dynamiques L’agglomération dispose d’un parc total évalué à 112 600 logements (estimation 2004). La croissance du nombre de logements (1,4% par an entre 1999 et 2004) est supérieure à celle de la population (1,3%). Cette croissance a été possible en raison, d’une part, du mouvement général de décohabitation et, d’autre part, de l’importance du parc de résidences secondaires (25,8% du parc total) qui a servi de « réservoir » d’offre avec une transformation de résidences secondaires en résidences principales (-0,4% entre 1999 et 2004). L’agglomération occupe une part toujours plus importante du parc de logements du département des Alpes-Maritimes (15,9%). Le rythme moyen de progression du parc total depuis 1999 est en moyenne de + 1 500 logements par an pour la CASA (2 800 logements par an en moyenne pour le « pays ouest »). Sur les deux dernières années, malgré le ralentissement économique, le rythme de croissance des logements de l’agglomération reste fort : environ 1 000 logements par an (2 200 pour le « pays ouest ») Trois facteurs de croissance du logement : . l’arrivée de nouveaux actifs, . un mouvement général de décohabitation, . les retraités. ... qui se traduit différemment selon les quartiers La répartition et la constitution du parc de logements présentent de fortes différences selon les secteurs de l’agglomération. Si le littoral offre toujours le parc de logements le plus important (66,9%), la croissance de celui-ci est de plus en plus ralentie alors que le secteur Centre prend une part de plus en plus importante. Une croissance de l’habitat principal… RÉPARTITION DU LOGEMENT PAR GRAND SECTEUR, EN 2004. La forte demande en matière de logements permanents (logements pour actifs) s’est traduite par une croissance importante de la part des résidences principales par rapport à l’ensemble du parc de logements. Cependant on peut constater des nuances selon les secteurs : le secteur Sud, constitué des pôles urbains d’Antibes et de Vallauris, qui regroupait 3/4 de l’habitat principal en 1975, représente, aujourd’hui, moins des 2/3 de celui-ci. Une progression de l’habitat principal qui arrive loin devant celle des agglomérations de l’Est (CANCA et CARF). … au détriment du logement collectif On constate une forte progression des logements individuels, qui, cependant, reste inférieure à celle des deux autres agglomérations. La croissance des logements individuels est principalement orientée vers des résidences principales. Cette orientation s’accentue encore dans la période récente. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 13 HABITER Évolution des résidences principales 1975 - 2004 (Base 100, année de référence 1975) Les dynamiques Des disparités sur l’ensemble du territoire de la CASA De façon générale, on a construit plus de logements collectifs (65.6% en 1999) que de maisons individuelles (34.4%). Toutefois, cette prédominance des logements collectifs (80%) se retrouve uniquement dans le grand secteur Sud qui regroupe quand même 40% des logements individuels de l’agglomération. Le secteur Est se singularise avec une progression significative des résidences principales dans le logement collectif, supérieure à celle enregistrée dans le logement individuel. Une baisse globale de la résidence secondaire dans la période récente L’agglomération dispose d’un important parc de résidences secondaires qui a doublé en 25 ans (89% des résidences secondaires sont situées dans les 3 communes du littoral). Toutefois, et globalement, on constate une baisse globale, dans la période récente. Cette baisse reste circonscrite aux communes des secteurs sud (plus particulièrement Vallauris et Antibes) et dans une moindre mesure des secteurs Nord. Sur ces secteurs, la baisse des résidences secondaires résulte de la transformation de résidences secondaires en résidences principales (insuffisance de l’offre de résidences principales et personnes à la retraite). Malgré la baisse constatée, l’importance du parc de résidences secondaires existant souligne également l’identité touristique de l’agglomération qui représente une caractéristique forte du territoire. Si, cette vocation est fortement présente sur les communes du secteur Sud, elle s’exprime également sur diverses communes des autres secteurs. Un parc social inadapté et inégalement réparti Évolution des résidences secondaires 1975 - 2004 (Base 100, année de référence 1975) Le parc de logements conventionnés représentait au 1er janvier 2005, plus de 4000 logements sur le territoire de l’agglomération (5,5% du parc des résidences principales, pour une moyenne de 9,3% sur le département des Alpes-Maritimes et 14% en région PACA). Ce parc est essentiellement concentré autour des communes d’Antibes, de Vallauris et de Valbonne (90% de l’offre). Ce parc est très en dessous des objectifs fixés par la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (S.R.U.) qui conduirait à un besoin de production annuelle de 500 logements conventionnés. Le secteur Nord n’étant pas concerné (communes<3.500 h), le rattrapage nécessaire de près de 10.000 logements se répartit à 68% au Sud, 21% à l’Est, 6% au Centre et 4% à l’Ouest. Avec une production moyenne de 82 logements par an (localisés principalement sur la commune d’Antibes : 75%), le rythme annuel de production de logements conventionnés est très en dessous des objectifs indiqués ci-dessus. Une tension entre offre et demande Évolution des logements individuels et collectifs entre 1990 et 1999 Les fortes demandes constatées en matière de logements, permanents mais également secondaires, sont les conséquences de l’attractivité du territoire de l’agglomération. Cependant cette demande est confrontée à l’insuffisance et à l’inadaptation de l’offre, liées notamment à la rareté du foncier disponible, et par conséquence à l’inflation du prix de l’urbanisation. La relative pénurie du foncier est elle-même la résultante de l’association d’une géographie contraignante et de la généralisation de la maison individuelle, très consommatrice du « capital foncier ». Forte demande et faible disponibilité constituent les vecteurs d’un enchérissement du foncier, en particulier à partir de 2001, (+50% environ) et de l’immobilier (+35% environ). Les prix moyens varient entre 2700 et 4000 €/m2 pour l’individuel et entre 2800 et 3700 €/m2 pour le collectif. Les prix moyens de vente des logements collectifs a varié de +44%*. Il en résulte une offre inadaptée à la solvabilité d’une grande part des actifs locaux. L’offre en logements individuels au sein de l’agglomération ne répond qu’à la frange la plus haute de la demande. De plus, 80% à 100% du marché du neuf est constitué par une clientèle extérieure qui a pris le relais de la demande locale. Cette situation est confortée par l’inadaptation des produits proposés, en particulier en ce qui concerne les grands logements en collectif et les typologies intermédiaires. * source : PLH CASA Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 14 HABITER Le maillage Un territoire caractérisé ... 16 communes, situées entre mer et montagne, entre influences rurales, touristiques et urbaines. Du point de vue de la structure urbaine, le territoire de la CASA est caractérisé par trois entités complémentaires : . Un « Haut-Pays » qui conserve une structure rurale où les espaces naturels et agro-pastoraux sont dominants. Toutefois, les fonctions résidentielles permanentes, d’une part, et de loisirs, d’autre part, remplacent les fonctions rurales traditionnelles. L’occupation résidentielle permanente est principalement réalisée sous forme d’habitat individuel diffus, avec de très faibles densités. . Un « Moyen Pays » qui offre des caractéristiques périurbaines, avec 50 à 70% d’espaces naturels, 50 à 90% de l’urbanisation réalisée sous forme d’habitat diffus (avec une part importante du parcellaire allant de 2500 m2 à 5000 m2). . Une « ville-littorale » dont 85% de l’espace est urbanisé, avec environ 50% sous forme de collectif et 50% sous forme individuelle. Observations sur les formes urbaines du territoire. Nombre de logements : 42 Superficie de la zone : 44 000 m² Cos : 0,20 – R et R+1 partiel Nombre de logements : 42 Superficie de la zone : 4 500 m² Cos : 0,45 – R+1 Nombre de logements : 42 Superficie de la zone : 137 000 m² Cos : 0,10 - R Nombre de logements : 42 Superficie de la zone : 1 100 m² Cos : 1 – R+2 et R+3 Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 15 HABITER Des espaces urbanisés, plus ou moins denses Formes urbaines et consommation d’espace pour un habitant Le maillage Au-delà de la quantification des tendances et des rythmes de croissance, chaque hypothèse implique un nécessaire positionnement en ce qui concerne le développement spatial et les formes urbaines qui y sont associées. La Communauté d’Agglomération Sophia-antipolis a connu ces dernières années, une dynamique de développement démographique qui a contribué à son rayonnement mais a accentué un certain nombre de déséquilibres territoriaux. En particulier, l’ensemble du territoire est confronté à plusieurs phénomènes interdépendants : . un phénomène d’étalement urbain, qui induit une surconsommation des espaces aptes à accueillir l’urbanisation, un coût élevé en matière de réseaux et d’équipements, des déplacements domicile / travail importants, . un phénomène de raréfaction de l’offre foncière et d’inflation des coûts du foncier et de l’immobilier, . un phénomène d’inadéquation entre l’offre et la demande en matière de logement, en particulier en ce qui concerne le logement permanent, le logement pour actifs et le logement conventionné, . un phénomène de transformation de la structure sociale au profit d’une clientèle principalement extérieure à l’agglomération, seule apte à accéder aux conditions du marché, Ainsi, au regard du SCOT et d’un strict point de vue quantitatif, la distinction entre les hypothèses de croissance apparaît comme peu significative. En effet, la démarche SCOT, plus qu’un travail de programmation, porte sur un travail de mise en cohérence des orientations et des politiques urbaines et environnementales, à l’échelle de la globalité d’un territoire. Il s‘agit plus particulièrement des cohérences entre la structure sociale et économique, les consommations d’espace, les structures de desserte, les structures et les formes urbaines, les trames environnementales et paysagères… Dans le cadre du projet de « ville-pays », les notions liées à la fonction «Habiter » sont directement conditionnées par la réflexion et les choix sur la forme urbaine et sur la notion de densité d’habitat. Face aux problématiques posées et aux objectifs fixés dans le projet d’agglomération de la CASA, il apparaît nécessaire de dépasser la notion stricte de densité, exprimée en terme de COS dans le documents d’urbanisme communaux, afin de pouvoir traiter de l’aspect qualitatif de la forme urbaine de la « ville-pays ». En effet, à une densité donnée peut correspondre différentes formes urbaines selon la nature des constructions, leurs typologies, l’organisation et le statut des espaces (publics, privatifs et semi-privatifs). Le devenir de l’agglomération de Sopha-Antipolis est-il réduit à la gestion réductrice des deux formes urbaines liées, d’une part, aux centres urbains et, d’autre part, au tissu pavillonnaire diffus ? Les 30 000 à 50 000 habitants supplémentaires qui seront accueillis, à terme (horizon 2025), sur le territoire de la CASA, vont-ils engendrer une consommation et des utilisations de l’espace selon le même rythme et les même modalités que ceux qui ont caractérisés ces 25 dernières années ? La prolongation de tels processus conduirait à mobiliser environ 3 800 hectares supplémentaires dont 70% consacrés à l’urbanisation diffuse, soit 2600 hectares. Cette perspective est contraire aux objectifs de développement durable du territoire tels que définis par la loi S.R.U, la Directive Territoriale d’Aménagement et par le Projet d’Agglomération. Ce contexte rend souhaitable et nécessaire, au travers du Schéma de Cohérence Territoriale de favoriser d’autres formes d’urbanisation qui puissent assurer la préservation du capital foncier du territoire, d’une part, et d’autre part, permettre de constituer une offre diversifiée, mieux adaptées à l’ensemble de la demande. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 16 HABITER LES GRANDS SECTEURS D’HABITAT PAVILLONAIRE SUR LE TERRITOIRE Le maillage De nombreux espaces d’accueil de l’habitat pavillonnaire Le nombre et la superficie des zones NB inscrites dans les Plans d’Occupation des Sols des communes de la CASA, indiquent l’importance des zones d’habitat pavillonnaire dont une partie offre encore des capacités résiduelles d’accueil non négligeables. Les zones NB des documents d’urbanisme en application LES CAPACITÉS RÉSIDUELLES DANS LES SECTEURS D’HABITAT PAVILLONAIRE Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 17 Les indices de qualité de vie HABITER La fonction « habiter » a été abordée et évaluée, du point de vue qualitatif, au travers de la problématique du logement. Plus particulièrement, l’évaluation a été réalisée en examinant les conditions de l’accessibilité au logement. A l’échelle du territoire de la CASA Setcteur Nord Cinq indicateurs ont été retenus en fonction de leur capacité à exprimer un niveau de qualité de vie au regard des objectifs fixés par le Projet d’Agglomération : Secteur Est Les disponibilités foncières théoriques : l’examen du potentiel théorique d’offre foncière, à terme, permet de moduler et de qualifier l’offre qualitative des différents secteurs du territoire. Cette évaluation sommaire est réalisée à partir des capacités résiduelles théoriques des zones NB des POS en vigueur, d’une part et, d’autre part, de l’étude de stratégie foncière. Secteur Sud Atouts : une production de logements, supérieure à la moyenne CASA et l’existence de nombreux commerces de proximité, constituent les bases d’une offre qualitative susceptible d’être en cohérence avec les objectifs de la « VillePays ». Atouts : une offre diversifiée de logements et une mixité fonctionnelle affirmée, liées au caractère urbain de ce secteur. La présence significative d’équipements structurants conforte l’offre qualitative du secteur Sud. Faiblesses : la diminution des rythmes de construction dans les périodes récentes peut constituer une faiblesse, avec à terme, l’éventualité d’une réduction de la diversité de l’offre indiquée ci-dessus. De plus, la capacité limitée en matière d’offre foncière peut constituer un facteur aggravant tout en présentant un fort potentiel de renouvellement urbain. Secteur Ouest Le croisement de ces indicateurs permet d’exprimer un niveau de qualité de vie qui est évalué à deux échelles du territoire : Atouts : une forte présence d’équipement commercial de proximité. Une offre foncière potentielle significative. Faiblesses : un parcours résidentiel pénalisé par un manque de diversité dans l’offre de logements, notamment en matière de logements locatifs. Une urbanisation réalisée presque exclusivement sous la forme d’habitat individuel, fortement consommatrice d’espace. celui de la CASA, avec un comparatif par rapport aux moyennes du département des Alpes-Maritimes. - celui des cinq grands secteurs de la CASA, avec un positionnement par rapport à l’ensemble du territoire de la CASA. Atouts : un taux de croissance de logements supérieur à la moyenne générale de la CASA qui indique une capacité d’attraction, voire d’offre. Il s’agit d’un territoire qui demeure moins soumis aux pressions foncières que les autres secteurs de l’agglomération. Toutefois, en valeur absolue, le rythme de croissance, pris en compte, est à relativiser en raison d’une offre effective qui reste limitée au regard des autres secteurs de la CASA Faiblesses : un parcours résidentiel pénalisé par un manque de diversité dans l’offre de logements. Ce phénomène modère fortement les éléments qui caractérisent les atouts du secteur Est. De plus, la partie nord du secteur connaît une urbanisation réalisée presque exclusivement sous la forme d’habitat individuel, fortement consommatrice d’espace. Les logements produits : l’exploitation du taux de croissance moyen annuel, pour les résidences principales, permet d’évaluer la capacité des territoires à répondre à la demande en logements. Les équipements de proximité : c’est une donnée «hors champ» qui a été retenue pour caractériser la qualité de vie de l’usager à travers la fonction habiter. L’indicateur prend en compte la localisation d’équipements commerciaux de proximité par rapport aux zones d’accueil de l’habitat. Faiblesses : un manque dans la diversité de l’offre de logements, qui rend le parcours résidentiel statique. Une offre foncière limitée et fortement contrainte. Faiblesses : la traduction spatiale et en logements de la croissance constatée, se fait presque exclusivement sous la forme d’habitat individuel, fortement consommateur d’espace. La poursuite de cette forme d’urbanisation risque de générer, à terme, des déséquilibres fonctionnels, sociaux et environnementaux. L’accessibilité économique au logement : indicateur basé sur la prise en compte de la nature de l’offre de résidences principales sur le territoire de l’agglomération, avec un comparatif entre logements collectifs et logements individuels. Ce premier indicateur permet d’évaluer, pour les usagers, une part de la nature de l’offre à l’accession au logement. Le parcours résidentiel : l’analyse du statut de l’occupant (part des propriétaires rapporté à la part des locataires) permet d’évaluer la diversité de l’offre en logements (du locatif à l’accession). Atouts : un nombre de logements produits, supérieur à la moyenne départementale. Secteur Centre Atouts : Le nombre et la diversité de logements produits contribuent à améliorer la qualité de l’offre en matière de logements et de mixité urbaine. Le potentiel de réserve foncière théorique existante, notamment dans le cadre des Z.A.C., représente un atout important sur le moyen terme. Faiblesses : Le faible niveau d’équipements commerciaux de proximité peut constituer un manque qui pourrait pénaliser la mixité fonctionnelle ainsi que la constitution des pôles de voisinage et de proximité. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 18 2 - TRAVAILLER DANS LA VILLE-PAYS Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 19 TRAVAILLER Les dynamiques dynamiq ues En trente ans, l’activité a plus que doublé Une forte croissance de l’emploi… 2,5 fois plus forte que celle de la population 34 000 emplois en 1975 et 72.000 en 2004 pour un rythme moyen de plus de 1300 emplois/an. La croissance de l’emploi est 2,5 fois plus forte que celle de la population dans la période récente (+3,4% par an pour 1,3%). Évolution de l’emploi 1975 -2004 (Base 100, année de référence 1975) La reprise économique en 2000 s’est traduite par plus de 1100 emplois par an sur le littoral et autant dans le moyen pays de1999 à 2004. La création d’emplois se ralentit à partir de 2002, au rythme cependant d’environ 900 emplois par an. … mais le chômage est en forte progression depuis 1975 Le taux de chômage de la CASA se situe dans la moyenne départementale (15% en 1999), mais est supérieur à la moyenne nationale (13% en 1999). La part importante d’emplois saisonniers est un facteur explicatif de ce résultat. Le pourcentage de chômeurs de longue durée qui a fortement augmenté entre 1990 et 1999. En 1999, un chômeur sur deux recherche un emploi depuis plus d’un an. De façon générale, pour les cinq grands secteurs de la CASA, le taux de chômage est en progression depuis 1990. Pour les secteurs Est, Nord, Centre et Ouest, en 1999, le taux de chômage est largement inférieur à celui de l’ensemble du territoire de la CASA (15%). Antibes et Vallauris regroupant les deux principaux pôles urbains de la CASA affichent un taux de 16,5%, supérieur à celui de la CASA. L’économie, moteur essentiel de développement Partant du principe que le dynamisme économique est le moteur essentiel du développement, le fonctionnement de l’agglomération peut se décrire de la manière suivante : . La création de nouveaux emplois de base (fondamentaux) entraîne l’arrivée de nouvelles populations actives dans le territoire . Ce qui produit un accroissement de la population et engendre alors, des besoins nouveaux de services, commerces et équipements, . Ce qui crée de nouveaux emplois (induits) qui à leur tour attirent une population active nouvelle et donc un accroissement démographique. (effet « boule de neige »). Toutefois, depuis 1999, une baisse du taux de chômage de l’ordre de deux points est constatée, en relation avec l’embellie de l’emploi correspondante. … une part des emplois pérennes supérieure à la moyenne nationale et départementale A l’échelle de la CASA, la part des emplois pérennes est supérieure à celle de la moyenne nationale et départementale. Cependant, il existe des disparités entre les cinq grands secteurs : . Les secteurs Centre et Est affichent les plus forts taux d’emplois pérennes, supérieurs aux moyennes nationales. . Par contre le Nord et l’Ouest affichent un taux d’emplois non pérennes largement supérieur à la moyenne CASA dans son ensemble (14,6%) et à la moyenne nationale (15.5%). . Le secteur Sud de par son caractère urbain montre une performance moyenne (faiblesse du nombre de CDI). L’emploi pérenne et non pérenne Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 20 TRAVAILLER Les dynamiques dynamiq ues Ratio emplois / population active par grand quartier De fortes disparités entre le Nord et le Sud Les emplois sont concentrés dans les grands secteurs Sud, Centre et Est. Les grands secteurs Ouest et Nord affichent un nombre d’emplois sur place plus faible en relation avec leur poids démographique et économique Attraction du bassin d’emploi de la technopole Le ratio «emplois/pop active» vient pondérer le résultat du nombre d’emplois par secteur en terme d’entraînement démographique. Le ratio varie de 0,6 à 0,8 pour tous les grands secteurs, sauf celui du Centre pour lequel le ratio est deux fois plus élevé (1,85) que celui de la CASA (0,89). Nombre et répartition des emplois par secteurs d’activités économiques et par grands quartiers (2004) Cela s’explique par le dynamisme du Parc de Sophia, qui induit des croissances de l’emploi dans ce secteur deux à trois fois plus fortes. Cependant le déséquilibre emplois/actifs (dans les deux sens) génère des fortes migrations alternantes contraires à l’objectif de rapprocher les actifs de leur lieu de travail. Les grands constats à l’échelle des cinq grands secteurs de la CASA La comparaison entre les données de chaque secteur et celle du territoire de la CASA met en évidence les constats suivants : RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DES EMPLOIS PAR SECTEURS ET PAR TYPES D’ACTIVITÉS SECTEUR NORD . Importance de l’emploi induit dans les secteurs Ouest et Sud (50% et 53%), . Sous représentation de l’emploi induit dans les secteurs Nord et Centre en raison de la part importante des emplois fondamentaux. Pour le Nord, part importante des emplois du tourisme (38%), et pour le Centre part importante des emplois du high-tech (42%) liée à la présence du Parc de Sophia Antipolis, . Homogénéité de l’offre pour le secteur Est, . Le tourisme représente pour les secteurs Est, Nord et Sud une part importante des emplois fondamentaux, . Les secteurs agriculture et accueil des seniors dépassent les 10% au total dans les secteurs Nord et Ouest, . Le secteur Sud confirme bien la spécificité urbaine du pôle Antibes/Vallauris avec la prédominance des emplois induits (qui incluent commerces, services, santé, administration…). Pour chaque secteur et concernant la clef de répartition entre les emplois induits et les emplois fondamentaux, les constats suivants apparaissent : SECTEUR EST . Les secteurs Est, Nord et Centre offrent plus d’emplois fondamentaux : - à l’Est : 58% d’emplois fondamentaux pour 42% d’emplois induits, - au Nord, 73% pour 27%, - au Centre 71% pour 29%. SECTEUR OUEST SECTEUR CENTRE . Les secteurs Ouest et Sud affichent une répartition relativement équilibrée entre la part des emplois fondamentaux et celle des emplois induits. Respectivement, ils offrent 50% et 47% d’emplois fondamentaux pour 50% et 53% d’emplois induits. LÉGENDE SECTEUR SUD Tourisme Accueil séniors ext Autres Hightech Agriculture Induits 0 1 km N Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 21 TRAVAILLER Les dynamiques dynamiq ues 4 secteurs économiques majeurs Des effectifs représentant plus du tiers de l’emploi de l’agglomération 1. Le parc de Sophia Antipolis Des emplois du tertiaire très diversifiés où dominent les nouvelles technologies : information et communication, les services aux entreprises, l’enseignement et la recherche Rythmes annuels récents + 20 entreprises/an + 800 emplois/an + 15 000 à + 20.000m²/an Un fort impact de la technopole de Sophia-Antipolis sur les dynamiques de l’emploi Le concept sophipolitain, initié en 1969, cherchait à diversifier l’économie des Alpes-Maritimes, alors exclusivement tournée vers le tourisme, les métiers de la parfumerie et l’immobilier. Depuis quarante ans, les communes ont accompagné le développement de la technopole et le pôle international d’activités tertiaires et de haute technologie de Sophia Antipolis a eu un impact primordial sur les évolutions socio-économiques, en particulier la situation de l’emploi, dans le territoire de la CASA et du département. Sur une surface global de 2300 hectares, ont été aménagés et équipés près de 800 hectares de terrain pour diverses destinations : activités pour les trois quarts, le reste pour logements, équipements publics et privés, enseignements, hôtelleries, hébergements, commerces. Plus de 1.300.000m² de SHON ont été construits, à ce jour, dont les deux tiers pour les activités tertiaires. Ses actifs D’après les recensements effectués in situ, le Parc emploie aujourd’hui 27.000 actifs travaillant pour près de 1.300 raisons sociales occupant plus de 1 000 000 m². Les emplois appartiennent à des catégories de travail tertiaire très diversifiées où dominent les NTIC, les services aux entreprises et l’enseignement et la recherche. LE PARC DE SOPHIA ANTIPOLIS Ces deux dernières années, les rythmes d’évolution se sont ralentis, mais ils restent cependant très élevés dans le contexte d’une agglomération comptant 70.000 emplois : si ce rythme de croissance d’emploi se maintient, il représente un taux annuel de +1,1% par an pour le bassin global d’emplois de la CASA. Sa capacité résiduelle On assiste à une densification des terrains aménagés dans le Parc. La capacité théorique résiduelle des terrains aménagés (construits et non construits) destinés aux activités serait aujourd’hui d’environ 230.000 m² de SHON dont 80.000 m² actuellement en vente, le reste 150.000 m², sur des terrains déjà bâtis étant plus difficiles à mobiliser. Compte tenu des rythmes actuels, c’est théoriquement de 10 à 15 ans de croissance potentielle dont on dispose déjà. De plus, la capacité résiduelle de densification destinée à l’enseignement supérieur -dont le développement devrait s’accélérer- au logement des étudiants et aux équipements serait quant à elle de plus de 100.000m². EXTENSIONS NORD R D 2085 PARC ACTUEL LÉGENDE Parc actuel Développement sud à court et moyen terme Réserve à long terme N Dans le parc : potentialités d’aménagement de nouveaux terrains Il existe encore divers projets d’opérations à lancer à plus ou moins long terme permettant d’ouvrir de nouvelles activités dans le périmètre du Parc : zone des Cistes (activités tertiaires), des Clausonnes (activités, équipements, commerces), du Pré de Bâti (tertiaire), et à plus long terme du Fugueiret (enseignement, tertiaire). Ces projets de ZAC nouvelles offrent une potentialité théorique de développement de 360.000 m² de SHON supplémentaires dans le périmètre. Même si la densification des terrains déjà aménagés ne se réalisait qu’au tiers (110.000m²) à l’horizon du SCOT et les nouvelles ZAC que pour moitié (180.000m²), la technopole disposerait globalement d’une potentialité de 15 à 20 ans de développement aux rythmes actuels. Ces densifications et ces aménagements autour d’axes de desserte existants pourront se faire en respectant les normes environnementales de base de Sophia (un tiers d’aménagements, pour deux tiers d’espaces naturels ou verts) et après la résolution des problèmes d’accéssibilité au Parc. Les potentialités externes de développement de la technopole Les extensions initialement projetées au Nord du parc de Sophia-Antipolis : dès les années 80 était envisagée une extension très ambitieuse du Parc, 2 200 hectares, répartis sur les communes situées au Nord et structurés par un nouvel axe autoroutier. Dans la Directive Territoriale d’Aménagement, les superficies ont été ramenées à 1500 hectares. Un projet de liaison routier Est/Ouest, associé à un transport en commun en site propre se substitue au projet de doublement de l’A8. De nouvelles voies de desserte du parc de Sophia-Antipolis figurent également dans la DTA. Ces extensions, si elles se réalisent, au terme du SCOT ou au-delà, devront être replacées dans une problématique cohérente d’économie d’espaces, d’amélioration des dessertes et de prise en compte de l’environnement. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 22 TRAVAILLER Les dynamiques dynamiq ues Une spécialisation d’accueil pour la CASA au sein des Alpes-Maritimes 40% de l’emploi est induit par l’accueil des touristes et des seniors Accroissement des emplois/an 1999-2004 par grandes fonctions 4 secteurs économiques majeurs 2. Le tourisme : 1er secteur d’activité économique Les activités d’accueil des touristes et des seniors constituent le premier secteur d’activités fondamentales de la CASA, avec près de 18.000 emplois loin devant la haute technologie (13.000 emplois) et les autres activités industrielles ou agricoles (environ 9.000 emplois). Un emploi sur 4 dans la CASA est directement lié au tourisme et à l’accueil des seniors. En considérant les emplois induits générés, ces fonctions d’accueil expliquent environ 40% de l’emploi dans l’agglomération soit à peu près autant que les activités de haute technologie. Alors que la population permanente de la CASA représente 15,8% de la population des Alpes-Maritimes, la fréquentation touristique est de 15.600.000 nuitées en 2001, soit 22,9% de l’ensemble des nuitées du département, avec un taux d’occupation moyen des capacités d’hébergement supérieur à la moyenne départementale. L’accueil des seniors vient conforter l’attractivité de ce territoire pour des populations de toutes origines sociales et de toutes régions. La répartition de la fréquentation touristique dans la CASA La concentration des touristes sur les espaces littoraux est forte : les deux communes d’Antibes et de Vallauris concentrent les 2/3 de la fréquentation touristique. Les secteurs Est et Sud cumulent 85% de la fréquentation. En particulier, l’activité de plaisance représente un atout majeur du tourisme des communes littorales qui totalisent 7 ports (soit plus de 5000 anneaux). Une progression du tourisme soutenue Source : d’après estimations annuelles de l’emplois par zone d’emplois INSEE Evolution des capacités d’accueil dans les campings et les hôtels 1999-2005 Malgré une conjoncture économique peu favorable depuis 2002, la progression des activités d’accueil a été très significative depuis 1999. La progression principale en terme d’emplois s’effectue sur les deux secteurs touristiques du Sud et du Centre de l’agglomération. Leur potentiel d’accueil touristique doit être conforté quantitativement et qualitativement Un effort certain est à effectuer pour mieux répartir les fréquentations touristiques sur l’ensemble de la ville-pays. Au-delà de la promotion du tourisme rural et du tourisme vert qui concernent davantage les communes éloignées des centres de développement urbain, il convient de réfléchir à une extension géographique des grandes tendances de développement touristique actuel de façon à faire bénéficier les communes du moyen et haut pays de la CASA des flux touristiques croissants des communes des secteurs Sud, Centre et Est. Une modification lente du tourisme et des clientèles Source : INSEE – statistiques Comité Régional du Tourisme Le développement du tourisme haut de gamme et d’affaires Le développement du tourisme d’affaires est une réalité qui demande à être organisée et confortée. On observe que la structure des hébergements de la CASA est de plus en plus tournée vers le tourisme d’affaires et le tourisme haut de gamme. Les données récentes sur l’évolution des capacités d’hébergement des campings et des hôtels illustrent parfaitement cette tendance. Le nombre d’emplacements dans les campings diminue régulièrement ; le nombre d’emplacements loués à l’année augmentant fortement passant de 600 à plus de 1000 (substitut de logement social déficitaire), le nombre d’emplacements saisonniers chute dans des proportions importantes. Parallèlement, le nombre de chambres dans les hôtels de petites catégories (1et 2 étoiles) est de plus en plus réduit alors que l’hôtellerie 3 étoiles et 4 étoiles plus tournée vers une clientèle d’affaires ou une clientèle haut de gamme progresse régulièrement. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis A la diversité des hébergements et des centres d’intérêts, correspond une grande variété de populations touristiques avec une prédominance historique d’un tourisme balnéaire et estival fréquentant les villages de vacances, campings, meublés et hôtels du littoral. Cependant, on observe depuis quelques années une diminution progressive de cette forme de tourisme avec l’émergence d’abord d’un tourisme résidentiel (résidences secondaires et résidences de seniors), puis le développement d’un tourisme d’affaires grâce au développement de la technopole de Sophia Antipolis et la réalisation d’équipements et hébergements adaptés à ces nouvelles clientèles, notamment sur le littoral. Le développement du tourisme résidentiel La progression des résidences secondaires et de seniors extérieurs est en moyenne de 1,6% par an, ce qui représente la hausse la plus forte des divers types d’hébergement touristique. En 1999, l’ensemble des résidences secondaires et de seniors extérieurs représente dans l’ensemble de la CASA, près de 35% du parc de logement total (un peu moins de 25% pour l’ensemble des Alpes-Maritimes). La clientèle correspondante dispose d’un pouvoir d’achat relativement élevé, ce qui contribue de façon sensible au développement des activités de commerces et de services locaux. Elle est également à la recherche d’autres formes de loisirs et tourisme dans un cadre culturel, sportif et éducatif. Diagnostic dynamique / Mai 2006 23 TRAVAILLER Les dynamiques dynamiq ues 4 secteurs économiques majeurs 3. Un système commercial porteur d’emplois Un emploi sur six est lié à la fonction commerciale dans l’agglomération Un réseau de 2.300 petits commerces et 110 grandes surfaces La fonction commerciale est un secteur d’activités essentiel de l’agglomération. Elle est une partie incontournable de la vie quotidienne des habitants, mais elle permet aussi d’offrir des emplois aux populations locales. Le commerce en 2004 représente 11 .300 emplois, soit 16% de l’emploi total de la CASA. La croissance des effectifs est de 7% en 5 ans représentant un apport d’emplois de 120 unités par an. Les secteurs ayant le plus d’emplois commerciaux sont bien sûr les plus peuplés, le Sud, l’Est et le Centre, représentant ensemble plus de 95% des effectifs. Les quelques commerces des secteurs Ouest et Nord subissent une décroissance de leurs effectifs, tandis que le secteur du Centre affiche une progression deux fois plus rapide que l’ensemble communautaire. Une armature commerciale hiérarchisée L’armature commerciale de la CASA est assez complète : . au niveau communal : on trouve dans le territoire 2300 commerces de détail, 18 supermarchés et 6 hard discount, (23.000 m² de surfaces de vente) assez bien distribués spatialement ; Un emploi sur six est lié à la fonction commerciale dans l’agglomération Un besoin de requalification et de dynamisation pour retrouver un système attractif . au niveau agglomération : les commerces de niveau agglomération sont 1 centre commercial, 2 hypermarchés (20.300m²) et 86 grandes surfaces (105.000m²). L’agglomération présente un sous équipement en centres commerciaux et hypermarchés, mais un très bon niveau pour les grandes surfaces spécialisées. Chiffre d’affaires et consommation touristique . L’ensemble des surfaces (de plus de 300m²) représente 143.000 m² (dont 95% sur le littoral) avec une croissance annuelle 3.600m² soit 2% par an. . Le chiffre d’affaires des grandes surfaces pour toute la CASA est de 700 M€ (dont 55% alimentaire), dont 80% pour la seule conurbation littorale Vallauris- Antibes -Villeneuve-Loubet. . La consommation touristique dans le chiffre d’affaires est évaluée en moyenne à 20 % (un chiffre élevé en comparaison à d’autres régions méridionales). Évasion commerciale Le phénomène d’évasion commerciale hors des deux zones principales est relativement faible. Le taux d’évasion global, tous produits confondus, a en effet été estimé à 18 % des dépenses des ménages. Ce taux représente un volume de consommation annuel de 112 M€ qui est effectué hors des communes de la zone de chalandise. L’évasion par familles de produits est de 9 % en alimentaire, ce qui est considéré comme un taux d’évasion incompressible, et de 25 % en non alimentaire Un système commercial communautaire soumis a une forte concurrence L’équipement commercial est menacé : . Vieillissement des concepts commerciaux ; . Insertion urbaine souvent peu qualitative au sein de zones d’activités souffrant d’un manque de lisibilité ; . Absence d’image commerciale spécifique de l’agglomération du fait d’une faible diversité et d’un défaut d’enseignes innovantes ; . Développement attendu de grands projets commerciaux périphériques novateurs dans les agglomérations voisines (zone Ouest et CANCA) pouvant aggraver la perte d’attractivité du commerce communautaire. Une zone d’influence commerciale limitée : . Influence commerciale de l’agglomération limitée sur son propre territoire, en débordant sur ses franges immédiates (Mougins, Mouans-Sartoux, Vence, Cagnes-sur-Mer) ; . En dehors de l’hypermarché Antibes-péage, manque de locomotives importantes capables de drainer une clientèle extérieure dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres ; . Manque de compétitivité commerciale qui induit des flux de consommation non alimentaire vers Saint Laurent du Var (Centre Commercial Cap 3000), Nice et Cannes (centres-villes et périphérie) ainsi que des flux de consommation alimentaire vers Vence et Grasse. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 24 TRAVAILLER Les dynamiques dynamiq ues 4 secteurs économiques majeurs NOMBRE D’EXPLOITATIONS 4. L’agriculture : une activité essentielle L’activité agricole représente un enjeu important pour le territoire tant en raison du rôle qu’elle joue en matière de gestion du paysage et de l’environnement qu’en fonction du secteur d’activités important qu’elle continue à représenter au sein de l’agglomération et ce malgré son fort recul ces dernières années. Si l’on se réfère aux données des derniers recensements INSEE, la chute de l’emploi est la plus importante là où le poids de l’activité agricole était le plus fort, c’est-à-dire sur le secteur Sud. Les statistiques du recensement agricole confirment ces tendances et on constate même une accélération de la baisse du nombre d’exploitations. De plus, le nombre d’exploitations tenues par des véritables professionnels ne représente qu’un peu plus de la moitié du nombre d’exploitations déclarées. Il reste aujourd’hui moins de 200 exploitations agricoles professionnelles dans l’ensemble de l’agglomération. Une activité menacée La grande majorité des actifs agricoles est âgée de plus de 55 ans et les reprises d’exploitation sont rares. Leur nombre va encore fortement baisser surtout dans le secteur Sud. La plupart des exploitants agricoles sont propriétaires de leurs terres. La pression foncière liée à la demande en terme de logement pour les résidences secondaires et les actifs, rend la transmission des exploitations très difficile voire impossible hors cadre familial. De plus, la situation de ces exploitations sur les sites les plus propices à la construction les rend encore plus vulnérables. Surfaces Les surfaces agricoles utilisées couvrent 6.300 hectares dont 70 % sont des pâturages sur les deux secteurs Nord et Est (Tourrettes-sur-Loup). Une place importante dans le département EXISTANT ET POTENTIALITÉS AGRICOLES Zone urbanisées Espace d’élevage et de grands espaces à conforter et à sauvegarder Zones naturelles constructibles Espaces agricoles potentiels La Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis détient 15 % des exploitations pour 10 % de la surface agricole utile (SAU). L’horticulture (192 exploitations) domine avec la rose (au sud) et les violettes. Les oliviers sont très nombreux (600 hectares déclarés mais seulement 109 exploités en AOC). L’élevage (au nord) contribue à l’entretien de l’espace et au maintien d’une économie montagnarde (17 exploitations caprines, 3500 ovins et 400 caprins). Par ailleurs, la filière avicole (22 % de l’effectif départemental) est principalement localisée dans les communes d’Opio et de Roquefort-Les-Pins pour la production d’oeufs. Trois zones stratégiques Zone stratégique pour l’agriculture . Espaces potentiels . Exploitations dynamiques . Enjeux paysagers . Forte demande de la population locale Zone soumise à des risques naturels où l’agriculture peut être une solution Si l’agriculture occupe en terme économique une fonction aujourd’hui relativement mineure, elle a eu et continue d’avoir un impact majeur sur le paysage (olivaies dans le Moyen-Pays, pâturages en montagne). Sur le plan de l’aménagement de l’espace et de l’environnement, sa place demeure incontestable. Les études menées par la CASA ont permis d’analyser les espaces susceptibles d’accueillir des interventions rapides pour une redynamisation ou du moins une confortation de l’activité agricole dans tous les secteurs. Ils se regroupent en trois zones : . le littoral urbain, où l’agriculture a du mal à se maintenir, . la zone du moyen pays qui possède nombre d’espaces potentiels et d’enjeux, . la zone d’élevage pastoral du haut pays, avec de grands espaces à conserver et conforter. Espaces à vocation urbaine L’agriculture aura des difficultés à se maintenir, mais elle joue un rôle important de coupure d’urbanisation. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 25 TRAVAILLER SUPERFICIE DES PÔLES COMMERCIAUX Le maillage La structure du tissu commercial Le maillage des pôles commerciaux Les pôles d’activité commerciale sont de taille variée au travers d’un maillage déséquilibré, structuré selon les poids démographiques des divers secteurs. Les deux pôles majeurs se situent sur les Secteurs Sud et Est du littoral de la ville-pays : . Secteur « autoroute » situé sur les communes d’Antibes (autour de Carrefour), de Vallauris (St Bernard) et de Valbonne (les Clausonnes) le long de l’autoroute A8 : 55.600 m² de surfaces (de plus de 300m² de taille). . Secteur « Littoral » linéaire et discontinu qui s’étend du Nord d’Antibes (But, Espace Vilmorin) à Villeneuve-Loubet (Géant Casino), le long de la RD 6007 : 52.900 m². En dehors de ces deux pôles, il existe une offre structurante : . Sur les secteurs les plus urbanisés (Antibes, Vallauris) du secteur Sud à travers des équipements de centre-ville. . Sur les secteurs Centre, Est et Ouest du Moyen Pays, avec de nombreux supermarchés de petite taille (autour de 1 000 m²) parfois complétée par des surfaces non alimentaires (bricolage, quincaillerie, jardinage) qui représentent une offre de proximité destinée à répondre aux besoins réguliers des ménages. . Sur le Haut Pays de ces secteurs et le secteur Nord quelques activités de première nécessité (boulangerie, boucherie, alimentation, tabac/presse) de centre-bourg (Tourrettes-sur-Loup, Le Bar-sur-Loup). Cela conduit à une dépendance vis-à-vis de l’offre des autres communes dans la CASA (Châteauneuf, La Colle-sur-Loup) et hors CASA (Grasse, Vence, Saint-Vallier etc.). Évaluation des capacités des zones d’activités «traditionnelles» Les espaces d’accueil des zones activités Un important déficit Les zones d’activités «classiques» sont peu nombreuses, huit au total et couvrent 157 hectares de surface totale. A l’exception de la Sarrée, elles sont toutes anciennes et nécessitent une réhabilitation immédiate, au niveau des dessertes, de l’insertion, de la signalisation, de la qualité paysagère. Elles sont de tailles variées, de 4 hectares (Saint Grégoire) jusqu’à 55 ha (ZA de Villeneuve-Loubet sur la RD 6007). Les deux pôles majeurs se situent comme pour les pôles commerciaux sur les secteurs Sud et Est du littoral de la ville-pays (Terriers, RD 6007) à proximité de ceux-ci. Toutes les zones recensées comportent un certain nombre de commerces ou activités non industrielles/artisanales et sont donc « mixtes », à l’exception toutefois de Notre Dame et de la Sarrée spécialisées dans l’aromatique, la parfumerie de pointe (établissements Mane). La disponibilité de terrains est très faible de l’ordre de 17 hectares et seuls les secteurs Sud et le nord du secteur Ouest (Sarrée) possèdent quelques réserves significatives. Les disponibilités totales de la CASA ne correspondent pas aux besoins durables nécessaires à l’agglomération dans ce type de zones d’activités artisanales et industrielles. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 26 TRAVAILLER La fonction «travailler» a été analysée à travers deux indices : la diversité de l’offre d’emploi et la pérennité de l’emploi. Au regard des objectifs exprimés dans le Projet d’Agglomération, la diversité de l’offre et la pérennité de l’emploi apparaissent comme des critères déterminants, en particulier, si l’on veut satisfaire la diversité sociale de l’ensemble des publics qui résident sur le territoire de la CASA. Ces deux indices permettent également d’indiquer la capacité du territoire à absorber d’éventuels chocs économiques (crise sectorielle subite…). Les indices de qualité qu alité de vie A l’échelle du territoire de la CASA Faiblesses : un manque dans la diversité de l’offre d’emplois au regard de la population résidente. Une fragilisation au niveau de la pérennité de l’emploi liée principalement à la nature des emplois fondamentaux et induits. Secteur Nord Le dynamisme économique du territoire se mesure à sa double capacité : . A créer des activités nouvelles (y compris en diversifiant l’offre d’emplois) et donc à mieux résister à d’éventuelles fluctuations ; . A réduire ses valeurs de résidentialité au profit d’une plus grande mixité fonctionnelle et spatiale associant davantage emplois, services et logements. Secteur Est 2 - La diversité des emplois. Cette diversité est un facteur stabilisant pour les territoires et les résidants. En effet, la diversité des emplois sur un territoire permet de répondre aux diverses attentes professionnelles d’une population variée. Le croisement de ces deux ratios permet d’apprécier le niveau de diversité de l’offre et d’évaluer les potentialités offertes par le territoire en matière d’accessibilité à l’emploi. Atouts : Le tourisme, secteur le plus représenté, est celui qui est porteur de la plus forte croissance en terme de création d’emplois. Cumulé à l’agriculture, cet ensemble rassemble près de 50% des emplois sur place. L’association «tourisme – agro pastoralisme » peut être porteur de dynamique endogène cohérente avec le caractère environnemental et patrimonial du secteur Nord. Faiblesses : La forte résidentialité du secteur Nord constitue un phénomène qui peut, à terme, pénaliser sa capacité à préserver les composantes d’une offre qualitative, adaptée à la demande touristique et à l’activité agro-pastorale. En effet, la poursuite d’une occupation résidentielle à dominante individuelle et diffuse, entraînerait une forte consommation des espaces qui sont aujourd’hui caractéristiques et attractifs. De même, la mono fonctionnalité risque d’engendrer, à terme, des déséquilibres tant à l’échelle du secteur Nord qu’à celle de l’agglomération. Cette mono fonctionnalité serait contradictoire avec les objectifs de la «ville-pays» et avec la constitution « d’unités de voisinage ». Deux ratios sont pris en compte : 1 - L’emploi sur place par rapport à la population active. Ce premier ratio permet d’évaluer la capacité de chaque secteur , d’une part, à générer une dynamique économique à l’échelle de l’agglomération et, d’autre part, à constituer les bases structurelles « d’unités de voisinage ». Atouts : une offre d’emploi importante liée, d’une part, au parc international d’activités de Sophia Antipolis et, d’autre part, au tourisme. La CASA constitue un des principaux pôles d’emploi du département des Alpes-Maritimes avec la croissance la plus soutenue. Des pôles urbains structurés qui peuvent constituer la base d’une trame privilégiant la mixité urbaine. Atouts : On constate une assez bonne homogénéité de l’offre d’emplois ainsi qu’une bonne représentation des emplois fondamentaux. Ceux-ci sont à l’origine des plus fortes dynamiques internes, favorables à la création d’emplois sur place. D’importantes capacités de restructuration existent sur l’espace RD 6007. Faiblesses : La résidentialité plus affirmée de la partie nord du secteur peut constituer une faiblesse. Secteur Sud Atouts : Le niveau relativement faible de la résidentialité lié à la mixité urbaine du secteur Sud, constitue un critère favorable. Cette mixité est porteuse de dynamique et de diversité urbaines. Le pôle d’activités situé autour de l’autoroute recèle d’importantes capacités d’accueil nécessitant une restructuration importante. Faiblesses : La prépondérance des emplois induits par rapport aux emplois fondamentaux, pourrait fragiliser le secteur Sud, en cas de difficultés économiques. De plus, l’absence de disponibilité, sur le « quartier Sud », de nouveaux espaces significatifs d’accueil d’activités économiques est un élément qui fragilise sa situation. Secteur Ouest Atouts : L’absence de spécialisation affirmée du secteur et la grande diversité des emplois proposés par grands domaines d’activités, constituent des atouts pour le secteur Ouest. En effet, cette offre est susceptible de contribuer à une mixité fonctionnelle et sociale, cohérente avec les objectifs de la «ville-pays». Faiblesses : La forte résidentialité du secteur constitue un phénomène qui peut, à terme, pénaliser sa capacité à préserver les composantes d’une offre qualitative, adaptée à la demande de la population active. La mono fonctionnalité risque d’engendrer, à terme, des déséquilibres tant à l’échelle du « quartier Ouest » qu’à celle de l’agglomération. Secteur Centre Atouts : C’est le seul secteur où le nombre d’emplois sur place dépasse le nombre d’actifs. Ce quartier confirme son rôle prépondérant de véritable pôle d’emplois pour le territoire CASA. Faiblesses : La forte proportion d’emplois très qualifiés peut constituer une relative faiblesse à l’échelle du secteur qui accueille par ailleurs une population résidente dont une part ne présente pas les qualifications professionnelles correspondantes. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 27 3 - SE DÉPLACER DANS LA VILLE-PAYS Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 28 SE DÉPLACER 4.15 déplacements Less dynamiques Le dynamiq ues La mobilité : une dynamique à rapprocher de la croissance socio-économique par jour et par personne Les déplacements augmentent deux fois plus vite que la population Les évolutions constatées sur les dix dernières années indiquent un taux de croissance soutenu et des trafics. Le territoire de la CASA compte en moyenne 740 000 déplacements quotidiens tous modes et tous motifs confondus, dont près de 150 000 déplacements à pied. Les évolutions socio-économiques de 1990 - 1990 A partir des données globales sur les flux de déplacements (intégrant les résidents de la CASA et les résidents extérieurs) et des données sur les déplacements globaux des résidents de la CASA, il a été estimé les parts de déplacements liées aux résidents avec l’hypothèse que ces derniers effectuent en moyenne 5% de leurs déplacements mécanisés à l’extérieur du territoire de la CASA. Les résidents de la CASA interviennent pour environ 80% dans les déplacements globaux sur le territoire de la CASA, avec une part de près de 98% dans les déplacements internes, et environ 53% des déplacements d’échanges. La mobilité de la CASA comparée à celle des Alpes-Maritmes L’ensemble des résidents de la CASA a une mobilité, une motorisation et une part de déplacements en voiture particulière (VP) plus importantes que celles des autres agglomérations du département Ils engendrent 18.7% des déplacements mécanisés générés par l’ensemble des résidents de la bande côtière des Alpes Maritimes et 20.1% des déplacements en voiture particulière. A l’intérieur du territoire, les variations par commune ou secteur sont assez significatives, avec une motorisation minimale (1.10) dans les communes denses du littoral, et maximale (> 1.50) dans les secteurs du moyen pays. Cinq déplacements sur six ont un motif autre que celui d’aller travailler La répartition modale des déplacements Parmi les motifs de déplacements, sont analysés les déplacements dans les deux sens, départ et retour au domicile. Ces déplacements sont liés : - au travail, - aux affaires, - aux études, - à d’autres motifs regroupant entre autres les déplacements liés aux loisirs, aux achats,aux affaires personnelles, à la formation … Les autres déplacements (à titre d’exemple un déplacement effectué à partir de son lieu de travail vers un lieu de loisirs), intitulés « secondaires », représentent près d’un déplacement mécanisé sur quatre déplacements. La voiture est utilisée pour près de 70% des déplacements, tous modes confondus. Sur l’ensemble des déplacements mécanisés (si l’on exclut la marche à pied, mode de déplacements réservé à de courtes distances) : Les déplacements « autres motifs » représentent la part la plus importante avec environ 45% de l’ensemble (à l’intérieur de la CASA et échanges avec l’extérieur). Les déplacements « travail » et « études » ont respectivement des parts de 17% et 7.5% Ce sont les déplacements « Etudes » et « autres motifs » qui représentent les taux de déplacements internes les plus importants (67 à 69%), alors que le taux minimum est observé pour les déplacements liés au travail (46%). Ensemble des déplacements mécanisés par motifs . Les déplacements en voiture particulière (VP) représentent en moyenne plus de 89% des déplacements mécanisés, avec un taux maximum pour les motifs « autres» et un taux minimum très nettement inférieur à la moyenne pour le motif études. . Les déplacements en transports en commun (TC) représentent environ 5% de l’ensemble des déplacements mécanisés, avec une utilisation très forte pour les déplacements « études », particulièrement lors des déplacements d’échange avec l’extérieur, et un minimum observé pour les déplacements secondaires et « autres motifs ». . La part des déplacements en voiture dans les déplacements mécanisés (90%) est écrasante. Cette situation qui perdure depuis des décennies représente une tendance lourde concernant les pratiques des habitants de la CASA. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 29 SE DÉPLACER Less dynamiques Le dynamiq ues LES FLUX INTERNES Combien de temps ? D’une façon générale, pour les modes mécanisés (voitures particulières, transports en commun), le temps moyen de déplacement, sur l’ensemble du territoire de la CASA est d’environ 23 minutes : . pour les voitures particulières, il correspond à environ 19 minutes, . pour les transports en commun, 35 minutes. CANCA 91 % 55 % CAPAP Des écarts importants au détriment du secteur est En voiture particulière : les temps de déplacements varient de 6 à 45 minutes. Le maximum est atteint par les déplacements effectués entre Vallauris et le grand secteur Est. En transports en commun : les temps de déplacements varient de 10 à 53 minutes. Le maximum est atteint par les déplacements effectués entre Antibes et le grand secteur Est. La proximité de l’aéroport international de Nice Côte d’Azur 51 % 45 % 68 % . Sur le territoire de la CASA, le temps moyen de déplacement en voiture particulière pour se rendre à l’aéroport est de 21 minutes. . Le temps maximum est enregistré depuis le grand secteur Ouest (44 minutes), et le temps minimum depuis Villeneuve-Loubet (17 minutes). Depuis la technopole, il faut 25 minutes pour gagner l’aéroport. 74 % 62 % 41 % 64 % 23 minutes temps moyen des déplacements tous modes confondus LES ÉCHANGES AVEC L’EXTÉRIEUR Une géographie fortement dominée par les flux internes 60% des déplacements mécanisés sont internes à la CASA . Le secteur Sud a un poids prépondérant dans les déplacements : 60% ; . il communique principalement avec le secteur Centre (62% de ses déplacements dans la CASA) . Le secteur Ouest est principalement relié au secteur Centre (51% de ses déplacements dans la CASA). . Le secteur Est est très fortement relié au secteur sud (68% des déplacements). . Les flux dominants du secteur Centre s’effectuent principalement avec le secteur Sud (74%). La CANCA est un pôle très attractif pour la CASA : 56% des échanges extérieurs, avec un taux supérieur à 90% pour le secteur Est. Deux exceptions : . le secteur Ouest tourné vers la zone Ouest - Grasse . Vallauris : tourné vers la zone Ouest : Cannes La zone Ouest représente 40% des échanges extérieurs et le département du Var, 2%. Les données sont issues de l’enquête ménage 1998, CETE. Sont pris en compte les déplacements résidents de la bande côtière des Alpes-Maritimes (les communes de Courmes, Caussols, Gourdon ne sont pas comptabilisées). Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 30 SE DÉPLACER Le m maillage aillage Le réseau de voirie LE RÉSEAU VIAIRE VERS GRÉOLIÈRES GRÉOLIÈRES VERS Une trame viaire très ancienne Le maillage s’est effectué depuis les voies romaines situées le long du littoral puis s’est diffusé progressivement vers l’intérieur, convergeant vers Grasse et la rive droite du Var, en suivant la topographie. RD RD 503 503 La faiblesse du maillage L’autoroute A8 est multifonctionnelle, assurant transit et desserte. Elle capte la majeure partie des trafics de transit et assure une part prépondérante dans les échanges de la CASA avec l’extérieur, particulièrement pour la desserte des zones intermédiaires ; cependant les difficultés d’accès aux échangeurs A8 d’Antibes (et de Cannes-Mougins) entraînent le maintien de trafics importants sur le réseau littoral RD 6007 et RD 6098 (ex RN7 et RN98). RD 12 12 RD VERS VERS VENCE VENCE RD RD 33 SECTEUR NORD RD RD 22 RD RD 2210 2210 SECTEUR EST RD RD 2210 2210 RD RD 77 RD RD 36 36 RD RD 33 SECTEUR OUEST VERS VERS GRASSE GRASSE RD 436 436 RD RD 66 RD RD RD 66 RD RD 2085 2085 VERS VERS NICE NICE RD RD 2085 2085 RD RD 33 RD RD 604 604 RD RD 44 RD RD 44 SECTEUR CENTRE RD 604 604 RD RD 44 RD RD RD 33 RN RN 6007 6007 RD RD 44 RD RD 504 504 RD RD 103 103 RD 504 504 RD RD RD 704 704 RD 103 103 RD LÉGENDE RD RD 35 35 Autoroute Route nationale RN Route départementale RD RD projets RD RD 435 435 A8 A8 1 km RD RD 35 35 BIS BIS SECTEUR SUD Déviation Déviation 6007 RN RN 6007 RN RN 6007 6007 VERS VERS CANNES CANNES 0 RD 135 135 RD RD RD 135 135 RN 6007 6007 RN RN RN 6098 6098 N Un réseau départemental fortement contraint par le relief Le réseau départemental assure la desserte du Moyen-Pays mais sa configuration liée au relief et le gabarit de certaines voies ne permettent pas d’irriguer le territoire dans des conditions satisfaisantes. Il est cependant en cours d’évolution ; les réalisations les plus significatives de ces dernières années concernent la déviation de la RD 6007 à Antibes, le prolongement de la RD 6098 entre la RD103 et Mougins, et la réalisation de la RD535 entre l’échangeur d’Antibes et la RD504. RN RN 6098 6098 Un réseau routier en inadéquation avec les besoins des usagers Le réseau routier est encore mal adapté à la très forte demande de déplacements. Le maillage insuffisant et sa structure faite de nombreuses convergences auxquelles se superpose souvent un développement des activités ont pour conséquences de nombreux secteurs critiques et une mauvaise accessibilité aux principaux pôles. Les liaisons inter agglomérations La situation géographique de la Communauté d’Agglomération au coeur de la Côte d’Azur induit de nombreux trafics de transit. La CASA constitue un pôle attractif dont le champ dépasse très largement ses limites, les trafics d’échanges sont importants. Les dysfonctionnements La forte croissance des déplacements mécanisés s’est traduite par une augmentation importante du trafic routier et a généré la création de points de congestion et de conflits, notamment l’augmentation de l’accidentologie. Un réseau de moins en moins adapté à la forte croissance des déplacements. L’inadéquation entre croissance des déplacements et organisation du maillage Les principaux secteurs de saturation sont constitués par la conjonction des voies structurantes et/ou la présence de zones d’activités. Un réseau littoral saturé Une croissance du trafic Est/Ouest supportée en quasi totalité par l’A8. Les secteurs de l’échangeur d’Antibes et de la zone d’activité de Villeneuve Loubet sont identifiés comme stratégiques au niveau départemental. Ils correspondent à la conjonction des accès autoroutiers, des traversées de secteurs d’activités et de desserte de grands pôles. D’autres secteurs sensibles sont observés sur la RN7, Antibes-centre / Fontonne / Juan les Pins / Golfe Juan, et à Villeneuve-Loubet secteur RD2085 / RD2. Plus ponctuellement des difficultés apparaissent aux heures de pointe sur la RD35 et la RD4 à Biot, aux accès du parc de Sophia Antipolis, Bouillides, Lucioles, Chappes, RD604, ainsi qu’à Pré du Lac et dans les traversées de Valbonne et la Colle-sur-Loup. A noter les très mauvaises conditions de circulation en période estivale sur l’ensemble du linéaire du bord de mer (RD 6007 et RD 6098). La résorption des grands points critiques nécessitera à la fois de développer l’usage des modes alternatifs à la voiture et de compléter le maillage du réseau routier. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 31 SE DÉPLACER Le m maillage aillage LE RÉSEAU VIAIRE ET LES TRANSPORTS EN COMMUN BUS Desserte en transports collectifs routiers Deux réseaux de bus : . Le réseau urbain « Envibus » : - 30 lignes urbaines - 3 lignes de nuit - 20 lignes scolaires - 15 lignes de transport à la demande en rabattement sur les lignes régulières - 1 Service de transport pour personnes à mobilité réduite couvrant la totalité du PTU - 116 véhicules, environ 1000 points d’arrêts, trois gares routières (Antibes centre, Vallauris-centre et Valbonne Sophia-Antipolis), 840 km de lignes urbaines… VERS GRÉOLIÈRES GRÉOLIÈRES VERS VERS VERS VENCE VENCE SECTEUR NORD . Le réseau départemental « TAM » : - 60 lignes régulières dont 7 en relation directe avec la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis - 97 lignes scolaires dont une dizaine utilisée pour desservir les établissements scolaires ou les habitants de la CASA. SECTEUR EST SECTEUR OUEST VERS VERS GRASSE GRASSE VERS VERS NICE NICE LÉGENDE SECTEUR CENTRE Autoroute Route nationale Route départementale Des dysfonctionnements fonctionnels Un travail sur l’amélioration de la fiabilité du service et le respect des horaires est en cours. La synchronisation avec le mode ferroviaire est à développer, sur le plan des horaires comme sur le plan de l’intégration tarifaire. Envibus - lignes régulières Envibus - transport à la demande (TAD) en rabattement vers les lignes régulières SECTEUR SUD Réseau de transports en commun du conseil général (TAM) 1 km 0 Des dysfonctionnements structurels La forme urbaine du territoire, étalée et contrainte, pénalise l’efficacité de la desserte en bus, qui doit associer couverture du territoire efficace, temps de parcours attractif et lisibilité. Pas d’infrastructure dédiée, ce qui génère des difficultés de circulation. Les arrêts trop nombreux et en encoche allongent les temps de parcours. De plus, les bassins de vie ne coïncident pas avec les périmètres administratifs des autorités organisatrices de transports. Des atouts Un effort important a été réalisé sur l’attractivité des deux réseaux. A titre d’exemple, le ticket unité 1h est vendu 1€ sur le réseau Envibus ; le ticket 1 voyage est vendu 1.30€ sur le réseau TAM. Le réseau Envibus dispose de véhicules accessibles sur l’ensemble de son réseau aux personnes à mobilité réduite. VERS VERS CANNES CANNES N L’ACCESSIBILITÉ AUX GARES Desserte en transports ferroviaires VERS GRÉOLIÈRES GRÉOLIÈRES VERS Les communes littorales de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis sont desservies par 5 gares SNCF : Golfe Juan – Juan les Pins – Antibes – Biot – Villeneuve Loubet et Antibes. VERS VERS VENCE VENCE SECTEUR NORD SECTEUR EST SECTEUR OUEST VERS VERS GRASSE GRASSE VERS VERS NICE NICE VILLENEUVE LOUBET 31 pl. SECTEUR CENTRE LÉGENDE BIOT - ANTIBES EST 0 pl. Autoroute Route nationale Route départementale Voie ferrée ANTIBES Des dysfonctionnements structurels - Toutes les circulations se font sur le même axe (TER, TGV, Corail, marchandises). - L’infrastructure est saturée, pénalisant l’efficacité et la fiabilité du service (retards, suppression de trains). - La desserte locale est sous représentée aux heures de pointe, un TER toutes les vingt minutes. - L’accessibilité routière aux gares est difficile car elles sont situées en secteur de congestion et le stationnement autour des gares TER est inadapté aux mouvements des pendulaires. Des dysfonctionnements fonctionnels - Accessibilité piétonne limitée à un seul point d’accès par gare en raison de la politique de lutte contre la fraude, ce qui allonge les distances d’accès pour les piétons et limite l’attractivité des gares. - Occupation d’espaces à enjeu stratégique en termes de transport de voyageurs par des activités annexes (stockage de bateaux, de voitures). - Information et organisation spatiale de l’intermodalité non réalisée à ce jour. 180 pl. SECTEUR SUD Gare TER JUAN LES PINS Gare TVG et TER 16 pl. Parking payant VALLAURIS GOLFE JUAN Parking gratuit 23 pl. VERS VERS CANNES CANNES 0 1 km N Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Des atouts à valoriser - Des temps de parcours très compétitifs et une localisation des gares en cœur de centralités urbaines (sur le département, on compte 200 000 habitants et 100 000 emplois situés dans un périmètre d’un kilomètre autour des gares SNCF) - Un bon maillage des communes littorales. Diagnostic dynamique / Mai 2006 32 SE DÉPLACER Le m maillage aillage Les actions engagées Les principaux projets de transports en commun - La construction d’une 3e voie SNCF, prévue au 12e contrat de plan Etat / Région entre Cannes et Nice, afin de permettre entre autres une desserte cadencée au ¼ d’heure. - Le pôle d’échange d’Antibes-SNCF et l’aménagement des autres gares. - La réalisation d’un TCSP entre la gare d’Antibes et le Parc de Sophia-Antipolis. - La restructuration des réseaux TAM et intégration des services scolaires pour le réseau Envibus. - La réalisation d’une ligne SNCF à grande vitesse fait l’objet de réunions préliminaires de concertation sur la base de variantes de dessertes concernant principalement Marseille et Toulon. En terme de développement mais aussi de protection, la CASA devra se positionner à travers son SCoT sur deux éléments prépondérants : . le tracé : il devrait privilégier les liaisons nationales à grande distance (Côte d’Azur – Paris) mais aussi le développement des échanges sur l’arc méditerranéen. . la gare : la localisation d’une gare TGV sur la Côte d’Azur nécessitera une analyse contraintes / avantages au sein de la CASA comme pour l’ensemble du territoire Côte d’Azur. Les projets routiers Outre la re-qualification de la RD 6098 entre le Fort Carré et VilleneuveLoubet avec aménagements pour les deux roues et piétons, quatre projets structurants projetés à court ou moyen terme auront des impacts importants : - L’échangeur A8 de Biot (ESCOTA) au nord-est d’Antibes et re-calibrage de la RD704 (Conseil Général) : amélioration de l’accessibilité du secteur nord d’Antibes et particulièrement de l’hôpital de la Fontonne et du parc de loisirs de Marineland délestage du secteur Croix Rouge / Trois Moulins actuellement très critique. - RD35bis (Conseil Général) : nouvelle voie nord-sud projetée à court terme, entre la RD35 à la Croix Rouge et la déviation de la RD 6007 aux Eucalyptus délestage de la RD35 et du secteur critique du Marseillais, ainsi que des voies secondaires empruntées actuellement. - Le prolongement de la déviation de la RN7 (Etat) à Golfe-Juan : délestages du littoral dans la traversée de Golfe-Juan et de Juan les Pins rôle de la RD 6007 déviée de contournement des centres d’Antibes et GolfeJuan. - Le prolongement de la RD604 (Conseil Général) : RD4 / RD2085 complément du maillage du moyen pays délestage des accès sud du parc de Sophia. - Le prolongement du contournement de Nice en rive droite du Var Ce projet devra faire l’objet d’analyses contraintes / avantages au sein de la CASA, quant à sa fonction, ses caractéristiques et ses points d’échanges. Trois variantes sont présentées à la concertation préalable : . la variante « locale », sans emprises sur la CASA ; . la variante « courte » avec des emprises restreintes sur la CASA ; . la variante « longue » avec possibilité de desserte directe de Sophia. Les projets d’itinéraires cyclables Les projets d’itinéraires cyclables sont à l’étude dans les communes d’Antibes, Biot et Valbonne ; dans le cadre d’un schéma départemental 2 roues, le Conseil Général prévoit la réalisation de pistes cyclables sur l’ensemble des itinéraires aménagés et des nouvelles liaisons. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 33 SE DÉPLACER La fonction «se déplacer» a été abordée à travers trois indicateurs qui permettent d’envisager la problématique du déplacement sous différents éclairages. 1. Accessibilité au territoire : traduction du ratio nombre de déplacements effectués en transport en commun, 2 roues et en marche à pied sur l’ensemble des déplacements motorisés effectués. Ce critère permet d’approcher et d’évaluer le niveau de multimodalité du territoire. 2. Indice de mobilité : exprime, à travers le nombre de déplacements mécanisés rapporté à la population présente sur le territoire, la proximité des pôles d’attraction et notamment des équipements et des services. En effet, les déplacements liés au travail représentent seulement 17% des déplacements mécanisés de la CASA. Le s indices Les de qualité de vie A l’échelle du territoire de la CASA Atouts : un fort taux de motorisation, proche de celui de la bande littorale. Secteur Est Atouts : une frange littorale desservie par l’autoroute A8 et la voie SNCF littorale. Faiblesses : un vaste territoire où les centralités sont difficilement accessibles par des modes alternatifs aux véhicules personnels et qui entraîne de très nombreux déplacements individuels. Secteur Sud 3. Taux de motorisation : se fonde sur le nombre moyen de véhicules possédés par les ménages. S’il exprime le niveau de revenus des ménages et le double activité dans les ménages, il souligne également l’éloignement de l’habitat par rapport aux pôles d’équipements et l’insuffisance des transports en commun. NB : L’enquête ménage n’ayant pas investigué le périmètre du secteur Nord, aucune analyse n’a pu être effectuée sur ce quartier. Faiblesses : un territoire où les déplacements sont presque exclusivement individuels et motorisés. Atouts : un maillage de transport en commun et circuits piétons de bon niveau ainsi qu’une desserte par l’autoroute A8 renforcent la mobilité et l’accessibilité. Faiblesses : la diffusion des centralités et des pôles attractifs, induit de nombreux mouvements motorisés. Secteur Ouest Atouts : un bon indice de mobilité, proche de celui de l’agglomération. Faiblesses : les déplacements sont très fréquents et majoritairement individuels et motorisés. Secteur Centre Atouts : une bonne accessibilité à la majorité des centralités avec, pour certaines d’entre elles un bon niveau de multimodalité. Faiblesses : l’éloignement de certains quartiers rend indispensable la possession de plusieurs véhicules individuels. Secteur Nord Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis L’enquête-ménage ne couvrait pas ce secteur : pas d’analyse possible Diagnostic dynamique / Mai 2006 34 4 - ACCÉDER AUX ÉQUIPEMENTS DE LA VILLE-PAYS Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 35 ACCÉDER AUX ÉQUIPEMENTS Les dynamiques dynamique s et le maillage LA LOCALISATION DES ÉQUIPEMENTS DE PROXIMITÉ Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 36 ACCÉDER AUX ÉQUIPEMENTS Les dynamiques dynamique s et le maillage LA DESSERTE DES ÉQUIPEMENTS DE PROXIMITÉ Ces trente dernières années, le territoire couvert par l’agglomération Sophia Antipolis a connu une croissance démographique importante qui a induit une évolution significative tant dans les populations que dans les usages. Ainsi, sur la majorité du territoire, le passage d’un cadre de vie et d’une économie de type rural, à une économie urbaine, a entraîné une profonde modification du niveau d’attente des populations en matière d’équipements. SECTEUR NORD SECTEUR EST Aujourd’hui, la qualité de l’offre en matière d’équipements structurants ou de proximité, constitue un critère d’attractivité et de compétitivité des territoires. De plus, la nature et la diversité de l’offre d’équipement représentent des critères fondamentaux dans la relation de l’usager à son territoire. SECTEUR OUEST Deux types d’équipements peuvent être distingués : . Les équipements dits « de proximité » qui, au niveau communal, apportent aux usagers les conditions d’une évolution qualitative, au sein d’un territoire donné. . D’autres équipements, quant à eux permettent par leur rayonnement, de valoriser un territoire à plus grande échelle. Ces équipements sont d’intérêt communautaire. Ils peuvent générer une attractivité liée au sport, à la culture, mais aussi à la santé et à l’enseignement. SECTEUR CENTRE LÉGENDE Equipements administratifs Equipements culturels Accueil petite enfance Equipements sportifs L’étude « Atlas des équipements et services » réalisée en 2003, a permis de qualifier le niveau d’équipement et de services sur le territoire. Autoroute Route nationale Route départementale SECTEUR SUD CASA TAM Les équipements de proximité 1 km 0 N Les équipements administratifs offrent un nombre de services publics en adéquation avec la population présente sur chacun des grands quartiers de la CASA. Les équipements liés à l’accueil de la petite enfance, sont particulièrement nombreux sur le territoire, au sein des équipements de proximité des secteurs. La CASA est quantitativement mieux équipée que les agglomérations de même taille. LA RÉPARTITION DES ÉQUIPEMENTS DE PROXIMITÉ Les équipements culturels sont surtout représentés par les bibliothèques et médiathèques que l’on retrouve sur chacun des grands quartiers du territoire communautaire. On constate un bon réseau de bibliothèques de proximité mais avec des équipements qui sont souvent trop petits. SECTEUR NORD SECTEUR EST SECTEUR OUEST Les équipements sportifs sont prépondérants sur la majeure partie des secteurs sauf pour le secteur Centre. Leur présence permet d’identifier une vocation sportive de la CASA, puisqu’un tiers des équipements de proximité est voué aux sports : terrains de grands jeux, salles de combats et salles omnisports. Globalement le niveau des équipements suit les densités de population sur les différents quartiers. Ainsi, le secteur Sud est celui qui regroupe le plus grand nombre d’équipements. … une bonne répartition géographique Les équipements de proximité sont répartis de manière relativement diffuse sur l’ensemble des secteurs, exception faite du secteur Nord. Cette répartition géographique permet aux usagers de bénéficier de l’ensemble des équipements de proximité sur tout le territoire. Ils permettent ainsi d’établir une toile de fond homogène en terme d’équipements. SECTEUR CENTRE LÉGENDE 99 SECTEUR SUD 49.5 9.9 Equipements administratifs Equipements sportifs Accueil petite enfance Equipements culturels 0 1 km N Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis … mais une accessibilité peu performante La desserte de l’ensemble de ces équipements est assurée : d’une part par un réseau routier dont la performance est réduite par sa saturation aux heures de pointe, d’autre part, par un réseau de transports en commun peu adapté aux besoins des usagers (manque de correspondances entre les lignes, de fiabilité des horaires, parcours trop longs qui induisent de longs temps de trajet – source PDU de la CASA). Diagnostic dynamique / Mai 2006 37 ACCÉDER AUX ÉQUIPEMENTS Les dynamiques dynamique s et le maillage LA LOCALISATION DES ÉQUIPEMENTS COMMUNAUTAIRES Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 38 ACCÉDER AUX ÉQUIPEMENTS Les dynamiques dynamique s et le maillage LA RÉPARTITION DES ÉQUIPEMENTS COMMUNAUTAIRES Les équipements communautaires Les équipements culturels Ils constituent une part importante dans les équipements communautaires, notamment pour les secteurs du Moyen et Haut pays. Cette part est maintenue par un nombre impressionnant de musées, et surtout de musées classés et contrôlés. GRAND QUARTIER NORD GRAND QUARTIER EST GRAND QUARTIER OUEST Cependant le territoire de la CASA présente un sous équipement pour les salles de spectacles dont la taille et la spécialisation sont insuffisantes ainsi qu’en cinéma (au niveau du circuit commercial). Les surfaces d’expositions couvertes sont inexistantes et un seul équipement de congrès est recensé, celui d’Antibes. Les équipements sportifs et récréatifs Ils sont peu attractifs au sein des différents quartiers de la CASA. Peu d’équipements peuvent être pris en considération : trois piscines (couvertes et de plein air) à Antibes et à Valbonne avec son projet de complexe nautique, les centres de voile et de plongée, situés sur le littoral ainsi qu’un important réseau d’équipements de golfs et la salle omnisports d’Antibes. GRAND QUARTIER CENTRE L’enseignement supérieur LÉGENDE 75 37.5 GRAND QUARTIER SUD 7.5 Équipements culturels Équipements liés à l'enseignement secondaire Équipements liés à l'enseignement supérieur Équipements de la santé Équipements sportifs 1 km 0 Il est très faiblement représenté sur l’ensemble du territoire mis à part dans le secteur Centre qui a su développer une vie universitaire en liaison avec la technopole de Sophia Antipolis. Un pôle universitaire est cependant projeté sur le site des pétroliers à Antibes ainsi qu’un STIC (sciences et technologies de l’information et de la communication) à Sophia, qui complètera l’offre liée à l’enseignement supérieur. La santé C’est un secteur qui présente un nombre insuffisant de structures hospitalières. Les communes du Moyen et Haut Pays sont éloignées des structures existantes et so’rientent davantage vers l’hôpital de Grasse. Le centre hospitalier de la Fontonne, en cours d’extension, et deux cliniques sont situés sur la commune d’Antibes et acceuillent les communes du littoral. N LA DESSERTE DES ÉQUIPEMENTS COMMUNAUTAIRES Les équipements communautaires sont localisés en majorité sur les secteurs les plus urbains de l’agglomération. Le territoire de la CASA ne bénéficie pas ou peu de réels pôles sportifs, universitaires, de santé et même culturels qui puissent porter une image valorisante à une échelle plus large (régionale, nationale et internationale). SECTEUR NORD Les inconvénients liés à la circulation confortent le report des usagers sur les pôles, parfois plus attractifs, environnants la CASA. SECTEUR EST SECTEUR OUEST SECTEUR CENTRE LÉGENDE Équipements culturels Équipements liés à l'enseignement secondaire Équipements liés à l'enseignement supérieur Équipements de la santé Équipements sportifs 0 1 km SECTEUR SUD N Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 39 ACCÉDER AUX ÉQUIPEMENTS Les indices de qualité de vie La fonction accéder aux équipements, est évaluée à partir des caractéristiques de l’offre en matière d’équipements de proximité. L’analyse a été réalisée à partir du nombre d’établissements et de l’importance (surface) des établissements, rapportés à la population de chaque secteur . Cet indice permet de mettre en évidence un niveau d’accessibilité aux équipements. A l’échelle du territoire de la CASA Atouts : une offre d’équipements structurants et d’équipements de proximité diversifiée et relativement bien répartie sur le territoire. Secteur Nord Atouts : un niveau d’équipements sportifs rapporté à la population, supérieur à la moyenne CASA. Faiblesses : un niveau d’équipements culturels relativement faible, inférieur à la moyenne nationale. Faiblesses : peu d’équipements liés à l’accueil de la petite enfance et à la culture. Les équipements de proximité concernent les équipements nécessaires aux besoins quotidiens des usagers, à savoir : . Les équipements administratifs : les Assedic, les bureaux de Poste, les casernes de pompiers (professionnels) et les gendarmeries. . L’accueil de la petite enfance regroupe les crèches et les garderies de tous types, qu’elles soient collectives ou familiales. . Les équipements sportifs rassemblent : les piscines (couvertes et en plein air), les salles omnisports, les salles de combats, les terrains de grands jeux, les centres équestres ainsi que les établissements mettant à disposition des cours de tennis. . Les équipements culturels renvoient aux bibliothèques et aux écoles de musiques. Secteur Est Faiblesses : un taux d’équipements culturels équivalant à la moyenne CASA mais inférieur à la moyenne nationale. Secteur Sud En ce qui concerne les équipements de niveau communautaire, il s’agit d’équipements qui fonctionnent à un niveau intercommunal voire départemental : Les équipements liés : . à la santé qui rassemblent : les structures et services hospitaliers. . à l’enseignement secondaire qui regroupent les collèges et les lycées qu’ils soient privés ou publics, ainsi que les Centres de Formation des Apprentis (CFA). . à l’enseignement supérieur : les BTS, CPGE, les IUT et IUP. . les grands équipements sportifs de type : piscines olympiques, salle omnisport d’Antibes, golfs. . aux grands équipements culturels : salles de cinéma et de spectacles, musées. Bien qu’elle soit significative, l’évaluation de l’incidence de l’offre en matière d’équipements de niveau communautaire sur le niveau de qualité de vie reste difficile à estimer. En premier lieu, il s’agit d’une offre dont l’aire d’influence dépasse largement les limites communautaires et qui ne permet pas une simple évaluation au regard de la population de la CASA (par exemple, les équipements hospitaliers ou universitaires). En second lieu, il apparaît nécessaire de prendre en compte l’offre qui est en cours de constitution à travers les dispositions mises en place par la CASA (en matière d’équipements communautaires). Atouts : le taux d’équipements sportifs le plus élevé des secteurs de l’agglomération. Secteur Ouest Atouts : un nombre important d’équipements, le plus élevé de la CASA, lié principalement au caractère urbain et dense du secteur Sud. Faiblesses : en valeur absolue et en raison du nombre d’habitants du secteur Sud, on constate que le taux d’équipements de proximité est le moins élevé de la CASA. De même, les taux liés aux équipements culturels et sportifs sont relativement bas et soulignent un manque d’équipements significatif. Atouts : le taux d’équipements de proximité le plus élevé de la CASA. Les équipements liés à l’accueil de la petite enfance se situent dans la moyenne CASA et au dessus de la moyenne nationale. Faiblesses : malgré le niveau d’équipement observé par rapport à l’agglomération, il perdure un décalage entre l’offre en matière d’équipements liés à la petite enfance et la population résidente. Secteur Centre Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Atouts : c’est le secteur qui offre la capacité d’accueil la plus élevée concernant les équipements d’accueil de la petite enfance. D’une façon générale, on constate un des taux d’équipements de proximité le plus élevé de la CASA. Faiblesses : l’offre (du point de vue de la surface) en matière de bibliothèque / médiathèque reste relativement faible par rapport à la population du secteur. Diagnostic dynamique / Mai 2006 40 IV - LES ENJEUX Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 41 DEMAIN, QUELLE CROISSANCE ? La Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis a connu ces dernières années une dynamique de développement démographique qui a contribué à son rayonnement mais qui a accentué un certain nombre de déséquilibres territoriaux. Afin de ne pas aggraver les déséquilibres du territoire, il apparaît nécessaire de prendre en compte les modalités, les rythmes et les impacts de mise en œuvre des choix de croissance qui seront retenus. Les enjeux La poursuite des tendances observées en 2004 (croissance forte), impliquerait une nécessaire accélération dans la mise en œuvre des dispositions aptes à répondre aux objectifs qualitatifs de la ville-pays. Il s’agit en particulier du renforcement à court et moyen termes, des modalités de desserte du territoire, des actions foncières, des programmes de logements, des équipements… Parce qu’elle n’apparaît pas réaliste vis-à-vis des capacités et des délais de mise en œuvre des projets structurants nécessaires à l’accueil des populations, cette hypothèse répond mal à la vocation et aux objectifs de la villepays. Maîtriser la croissance démographique avec la définition d’un objectif de croissance de + 0,8% par an. Le choix des rythmes de croissance maîtrisée retenus par le projet d’agglomération (0,8%), tendra, à court et à moyen terme, à réduire la croissance démographique. Cette orientation volontariste rend nécessaire la mise en œuvre coordonnée de dispositions qui permettront de répondre aux objectifs du projet d’agglomération. Pour assurer la cohérence dans ses effets avec les préoccupations sociales, économiques et qualitatives du Projet d’Agglomération, cet objectif doit s’appuyer, en particulier, sur une stratégie foncière et une définition adaptée des unités de voisinage, des formes urbaines et de la densité, capable de réguler demande et offre qualitative. Concevoir l’aménagement du territoire en cohérence avec les objectifs de croissance fixés par le Projet d’Agglomération. Équilibrer la répartition de la population sur le territoire de la « ville-pays ». Conforter la diversité sociale et générationnelle. Ces dispositions devraient notamment contribuer à éviter : - le report sur d’autres territoires, des réponses aux besoins existants et futurs, en matière de logements, - la poursuite et le renforcement de l’augmentation des coûts du foncier et de l’immobilier, des difficultés d’accession au logement. La structure et l’évolution par âge et par activité de la population et des ménages de la CASA constituent également un enjeu majeur des options du SCOT et du Projet d’Agglomération. Les analyses du diagnostic ont mis en évidence : - une croissance du nombre d’actifs résidant moins forte que celle des emplois et une chute du rapport actifs/emplois, signifiant que le développement économique de l’agglomération n’est plus accompagné par un développement correspondant de la population active y résidant; - de grandes différences entre la structure des emplois et celle des actifs; - des structures d’âge vieillissantes pour certains quartiers urbains malgré la forte dynamique globale de l’emploi et de la démographie générée par les activités fondamentales du territoire. On assiste à une accentuation du vieillissement naturel de la population par l’arrivée de ménages inactifs extérieurs. Les enjeux qui se déterminent à partir des divers constats sur les profils de la population et des ménages sont transversaux. Ils se croisent avec les autres objectifs généraux présentés, et demandent de cibler sur chaque secteur, afin de maintenir une structure d’âge et un profil équilibré des populations de la CASA. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 42 QUEL CADRE POUR LA VILLE-PAYS ? Au-delà de la quantification des tendances et des rythmes de croissance, toute hypothèse implique un nécessaire positionnement en ce qui concerne le développement spatial et les formes urbaines qui y sont associées. L’ensemble du territoire est confronté à plusieurs phénomènes interdépendants : - un phénomène d’étalement urbain qui induit une surconsommation des espaces aptes à accueillir l’urbanisation, un coût élevé en matière de réseaux et d’équipements, des déplacements domicile / travail importants, - un phénomène de raréfaction de l’offre foncière et d’inflation des coûts du foncier et de l’immobilier, - un phénomène d’inadéquation entre l’offre et la demande en matière de logement, en particulier en ce qui concerne le logement permanent, le logement pour actifs et le logement conventionné, - un phénomène de transformation de la structure sociale au profit d’une clientèle principalement extérieure à l’agglomération, seule apte à accéder aux conditions du marché. Les enjeux Définir le développement de l’urbanisation en cohérence avec le maintien d’une qualité et d’un cadre de vie attractifs. Assurer le maillage des secteurs. Dans la ville-pays, les notions liées à la fonction « Habiter » sont directement conditionnées par la réflexion et les choix sur la forme urbaine et sur la notion de densité d’habitat. Préserver le paysage et l’environnement Au vue des problématiques posées et des objectifs fixés dans le projet d’agglomération de la CASA, il apparaît nécessaire de dépasser la notion stricte de densité, exprimée en terme de COS dans les documents d’urbanisme communaux, afin de pouvoir traiter de l’aspect qualitatif de la forme urbaine de la ville-pays. Le devenir de l’agglomération de Sopha-Antipolis est-il réduit à la gestion réductrice des deux formes urbaines liées, d’une part, aux centres urbains et, d’autre part, au tissu pavillonnaire diffus ? Les 30 000 à 50 000 habitants supplémentaires qui seront accueillis, à l’horizon 2025, sur le territoire de la CASA, vont-ils engendrer une consommation et des utilisations de l’espace selon le même rythme et les même modalités que ceux qui ont caractérisés ces 25 dernières années ? La prolongation de tels processus conduirait à mobiliser environ 3 800 hectares supplémentaires dont 70% consacrés à l’urbanisation diffuse, soit 2600 hectares. Cette perspective est contraire aux objectifs de développement durable du territoire tels que définis par la loi S.R.U, la Directive Territoriale d’Aménagement et par le Projet d’Agglomération. Ce contexte rend souhaitable et nécessaire la recherche d’autres formes d’urbanisation qui puissent assurer la préservation du capital foncier du territoire, d’une part, et d’autre part, permettre de constituer une offre diversifiée, mieux adaptée à l’ensemble de la demande. Rechercher des formes d’habitat intégrant une meilleure utilisation de l’espace qui permette à la fois de répondre aux besoins des habitants : diversité des formes urbaines, taille adaptée des logements, variété de l’offre en accession ou en locatif et mixité sociale. La préservation de l’identité du territoire de l’agglomération passe par une organisation de la ville-pays à partir d’une structure maillée autour des grands espaces naturels et des «secteurs» qui la constituent. Ce maillage urbain et naturel repose, en particulier, sur l’identification d’«unités de voisinage » réparties sur le territoire communautaire. Toutefois, l’identification et la lisibilité des unités de voisinage impliquent une gestion spécifique de la densité, de la mixité fonctionnelle et sociale, et de la desserte. L’évolution du parc de la technopole vers un véritable quartier d’agglomération constitue un des principaux enjeux de ce maillage des grands quartiers de la ville-pays. Une telle organisation est conditionnée par le renforcement de la mise en réseau des unités de voisinage au travers d’une redéfinition du réseau de desserte et plus particulièrement du réseau viaire. De même, la gestion des espaces de transition entre espaces naturels et espaces urbains apparaît comme stratégique. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 43 QUEL ÉQUILIBRE DE L’HABTITAT ? Le Programme Local de l’Habitat, approuvé par la Communauté d’Agglomération en décembre 2004, identifie les enjeux et les objectifs en matière de production de logements, à l’échelle communautaire. Il fixe un programme d’actions sur 6 ans qui s’inscrit dans un projet à plus long terme (10 à 15 ans). Les enjeux - maîtriser quantitativement et qualitativement la production de logements afin de proposer une offre mieux adaptée et plus accessible à la clientèle des actifs ; Organiser spatialement la production de logements en vue du renforcement des centralités existantes et structurer les pôles émergeants. - juguler la progression du marché des résidences secondaires pour répondre prioritairement aux besoins des familles d’actifs, notamment par la relance de l’accession à la propriété sur le territoire de l’agglomération ; Assurer un équilibre dans la répartition de logements à caractère social pour répondre à l’objectif de mixité sociale. Les enjeux retenus sont les suivants : - diversifier l’offre en mobilisant l’ensemble des créneaux de production (neuf, ancien…) et en recherchant la mixité au sein d’opérations d’ensemble ; - assurer une part prépondérante à la production de logements locatifs conventionnés, du PLAI au PLS, en passant par les structures d’accueil des ménages à revenus modestes et, en particulier, des jeunes ; - optimiser l’utilisation de la ressource foncière, par un recentrage de la production autour de pôles urbains et par une action sur le parc de logements existants. Favoriser la production de logements permanents susceptibles de répondre aux populations actives, mais également aux jeunes, aux personnes âgées et aux étudiants. Prévoir une part de logements sociaux dans les opérations de réhabilitation et de constructions neuves afin de diversifier les formes de ce type de logement. Toutefois, il s’agit dans le cadre du SCOT, d’une part, d’évaluer les perspectives d’évolution qualitative et quantitative du parc de logements au-delà de l’horizon du présent Programme Local de l’Habitat et, d’autre part, de définir la répartition et l’organisation spatiales du parc de logement, en cohérence avec les objectifs de la «ville-pays». En effet, au-delà de la production quantitative de logements, l’organisation de la ville-pays repose de façon primordiale sur les choix de traduction spatiale des objectifs énoncés. Ainsi, l’organisation spatiale des logements représente un enjeu majeur en vue du renforcement des centralités existantes et du renouvellement urbain. Au-delà de la problématique du logement permanent et du logement social, une demande demeure en matière de logements touristiques, sur le territoire de la CASA, qui correspond à une des spécificités de l’agglomération et qui participe à l’économie locale. Le maintien d’une offre adaptée apparaît souhaitable. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 44 QUELLE RÉGULATION FONCIÈRE ET IMMOBILIÈRE ? La construction de la ville-pays induit une nécessaire régulation du marché foncier et immobilier. Cette régulation est conditionnée par la capacité de l’agglomération à agir de façon coordonnée et simultanée sur plusieurs facteurs capables d’avoir un effet, à la fois, sur l’importance, la nature et la diversité de l’offre foncière et immobilière, ainsi que sur la gestion quantitative et qualitative de cette offre, dans la durée. Une offre foncière trop faible, comme une offre immobilière non diversifiée, auront pour conséquence de raréfier davantage l’offre disponible et, par conséquence, d’une part, de renforcer l’augmentation des coûts et, d’autre part, de réduire le nombre et la diversité des habitants susceptibles de demeurer sur le territoire, et également des « clientèles » susceptibles d’y accéder. Toutefois, les spécificités et les contraintes du territoire (notamment géographiques), limitent l’offre de nouveaux espaces aptes à accueillir l’urbanisation. A l’appui de l’étude de stratégie foncière* réalisée par la Communauté d’Agglomération, les principaux espaces à enjeux en matière d’habitat, seront identifiés et répertoriés par secteurs. En tout premier lieu, la confirmation et la préservation de ces espaces à enjeux, représentent une priorité qui devra être éclairée en cohérence non seulement avec les choix qualitatifs et quantitatifs de croissance mais également avec les choix de maillage et d’organisation des centralités. En second lieu, il apparaît nécessaire d’assurer une définition des modalités d’urbanisation de ces espaces à enjeux. En raison, d’une part, de la rareté du foncier et, d’autre part, des choix opérés pour la ville-pays, qui implique une mixité fonctionnelle et une densité significative. Les enjeux Garantir au plus grand nombre l’accès au territoire. Préserver les espaces à enjeu communautaire d’une urbanisation spontanée en organisant une intervention publique forte. Assurer une intervention publique forte sur les espaces communautaires. Opter pour une densification suffisante de ces espaces, en cohérence avec les objectifs de mixité fonctionnelle et sociale. Favoriser la mise en place sur le marché d’une offre diversifiée et suffisante, au regard des besoins exprimés et des objectifs retenus. Le devenir de ces espaces constitue un enjeu fort. Ils sont les « points d’ancrage » à partir desquels il sera possible de renforcer le maillage urbain existant et d’assurer un véritable « tissage » qualitatif, nécessaire à la ville-pays. * Etude Tercia Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 45 QUEL DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ? Pour assurer de façon durable un développement économique solidaire et maîtrisé au profit des habitants, il apparaît nécessaire de pouvoir agir sur l’ensemble des outils de création d’emplois, de formation des actifs et de lutte contre le chômage. Les enjeux Ainsi, la déclinaison et l’association des enjeux du développement des fonctions touristiques et de haute technologie, d’une part, des secteurs industriels et artisanaux, des fonctions commerciales, d’autre part, sont nécessaires. Diversifier l’offre des emplois et des activités afin d’assurer un développement durable du territoire. L’analyse du fonctionnement de l’agglomération montre que son développement dynamique s’appuie : Accompagner tout développement économique par la mixité et l’équilibre entre activités et logements, équipements, l’organisation des transports et des déplacements et la qualité de l’environnement. (rendre le territoire d’accueil des fonctions économiques cohérent, efficace et attractif pour toutes les fonctions de vie). - sur la création d’emplois dans les activités fondamentales du tourisme, de la haute technologie, de l’accueil, de l’industrie, de l’agriculture, - sur leurs inductions dans les emplois du commerce, des services, de l’artisanat. Cependant, il se crée progressivement un déséquilibre entre ces catégories, en même temps qu’un déséquilibre dans la localisation des emplois et des actifs. L’analyse met en évidence la performance moyenne en terme de chômage de la Communauté d’Agglomération, malgré le dynamisme économique du tourisme et de la technopole. - Un déséquilibre important ainsi qu’un manque de synergie dans le maillage du territoire : problème d’adéquation entre emplois et actifs. - La baisse du taux de chômage est insuffisante : la croissance de l’emploi doit être forte pour avoir un effet sur le chômage. Conforter le parc existant de Sophia Antipolis et anticiper à plus long terme la future saturation du parc actuel en fixant les modalités d’ouverture de ses extensions. Affirmer l’attractivité touristique de la CASA sur tous les secteurs (balnéaire, d’affaire, vert …). - La pérennité de l’emploi n’est pas assurée. - Toutes les catégories socioprofessionnelles et activités économiques sont touchées par le chômage. Conforter d’une part, les pôles commerciaux structurants afin de renforcer leur rayonnement et d’autre part, les pôles commerciaux de proximité pour assurer leur pérennité. Optimiser les zones industrielles et artisanales existantes et développer de nouvelles offres sur le territoire. Pérenniser et développer les activités agricoles et pastorales. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 46 QUELLE DESSERTE DU TERRITOIRE ? Les spécificités du territoire et de la population de l’agglomération mettent en évidence les nécessaires complémentarités à assurer entre les différents modes de transport. Les enjeux En effet, l’ensemble des caractéristiques du territoire tend à privilégier une réponse équilibrée capable d’assurer une offre diversifiée. Ainsi, la réorganisation globale des déplacements devra se faire en terme de complémentarité entre les différents modes de transport afin d’améliorer la qualité de vie de la ville-pays, d’assurer son organisation interne, les relations inter agglomérations, et la cohérence globale des déplacements à l’échelle de la Côte d’Azur. L’amélioration de la qualité de vie et l’organisation de la ville-pays nécessiteront le développement des alternatives à la circulation automobile et l’irrigation du territoire pour assurer les liaisons inter secteurs en complétant le maillage routier, et en développant les accessibilités tous modes aux grands pôles et aux villages. Le développement du territoire et le renforcement de son rôle d’espace charnière au sein de la Côte d’Azur sont tributaires de changements importants liés principalement : - à l’organisation des déplacements avec l’aménagement de pôles d’échanges multi modaux et l’amélioration des accessibilités aux gares SNCF ; - à la hiérarchisation du réseau routier afin de définir la fonction des principales voies et de répartir l’espace voirie entre les différents modes de déplacements ; - à l’amélioration des axes d’échanges est-ouest : le prolongement du contournement de Nice est l’objet d’une concertation préalable à l’initiative de l’État sur des variantes de type autoroutier jusqu’à Biot (variante courte) ou Mougins (variante longue) et à échéance lointaine. La CASA devra se positionner sur les caractéristiques de cette liaison, la nécessité de desserte Ouest du territoire, et les solutions apportées à court terme. Il s’agira d’adapter l’offre en fonction des choix concernant la technopole de Sophia Antipolis ; - à l’accessibilité aux grands pôles d’échanges, gare TGV et aéroport : la future Ligne à Grande Vitesse fait également l’objet d’une concertation préalable ; la position de la gare constitue un enjeu très important pour la CASA en termes d’impact pour l’ouverture sur l’extérieur mais également au plan des infrastructures d’accompagnement ; - à la recherche de possibilités de transports maritimes : la présence de gares à proximité des ports existants permet d’envisager une desserte passagers au sein d’une desserte globale Côte d’Azur ; ces ports ne sont pas adaptés au transport de marchandises. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Améliorer l’accessibilité et la desserte du territoire par tous les modes. Accompagner l’implantation des grandes infrastructures (3e voie SNCF, Ligne Grande Vitesse, contournement de Nice, dessertes autoroutières…). Structurer un réseau TCSP intégrable dans un futur réseau Côte d’Azur et spécifier les axes prioritaires (Antibes Sophia) sur le territoire. Compléter le maillage routier (nord/sud et est/ouest) afin d’assurer l’accessibilité des pôles de centralité et de développement. Renforcer l’attractivité des centres urbains et des villages par le développement des cheminements doux. Diagnostic dynamique / Mai 2006 47 QUEL MAILLAGE D’ÉQUIPEMENTS ET DE SERVICES ? La construction de la ville-pays est liée à la qualité de l’accessibilité aux équipements et aux services, tant à l’échelle des secteurs qu’à celle de l’agglomération. La reconnaissance de la ville-pays est également conditionnée par la capacité de ses équipements structurants à rayonner au-delà du périmètre communautaire. Les principaux enjeux qui ressortent du diagnostic soulignent, à la fois : - L’importance de conforter le maillage des équipements de proximité, à l’échelle des secteurs. Ce renforcement devrait contribuer à constituer où à conforter des «unités de voisinage» ou «pôles de proximité» qui puissent participer à la structuration urbaine des zones d’habitat. L’organisation de ces équipements de proximité pourra ainsi contribuer à une meilleure lisibilité de la structure urbaine de la «ville-pays» et de ses composantes. - La nécessité de développer des équipements structurants d’intérêt communautaire qui sont susceptibles, par leur fonction, leurs capacités et leur localisation, de répondre aux besoins des habitants de l’agglomération. Il s’agit des grands équipements de l’agglomération qui nécessitent des conditions de desserte, de lisibilité, de dimensionnement et de gestion particulières. Ces équipements contribuent au rayonnement de l’agglomération Les perspectives de croissance démographique de l’agglomération conduisent à mener de front l’organisation du double maillage : équipements de proximité / équipements structurants communautaires – en prenant en compte les populations et les niveaux de desserte en transport en commun. Les enjeux Développer une offre en équipements et services de qualité pour satisfaire les besoins de la population. Assurer une offre équilibrée sur le territoire et veiller à une bonne accessibilité. Conforter les unités de voisinage par le renforcement du maillage des équipements de proximité, de services et des commerces. Faire émerger les équipements d’intérêt communautaire, en cohérence et en complémentarité avec les équipements d’influence départementale existants. Faire évoluer le parc de Sophia Antipolis vers un véritable quartier d’agglomération. La Communauté d’Agglomération a déjà fixé un intérêt communautaire sur certains équipements structurants culturels et sportifs. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 48 QUELLES ÉVOLUTIONS DU PAYSAGE ? A l’échelle du Schéma de Cohérence Territoriale, la valorisation des sites et des paysages constitue une donnée fondamentale dans la constitution de la ville-pays . En effet, le paysage apparaît comme une «structure» à forte capacité fédératrice et identitaire, qui n’est pas suffisamment mise en valeur et exploitée. Le paysage de l’agglomération, associé à son environnement, constitue l’écrin dans lequel la ville-pays se développe, se structure et se valorise. Il participe activement à l’expression de l’image identitaire de l’agglomération, à l’attractivité du territoire et à la qualité du cadre de vie. La construction de la ville-pays ne pourra pas faire l’économie de la mise en forme d’un véritable projet de paysage qui puisse, en particulier, assurer la hiérarchisation et la complémentarité des espaces. Dans ce cadre, la gestion des espaces de transition entre espaces naturels et espaces urbains apparaît comme stratégique. Les espaces intermédiaires sont en cours de disparition car dans la plupart des cas une gestion à vocation unique est impropre à leur survie économique et environnementale La façon dont l’agglomération répondra aux problématiques liées à l’équilibre, à l’économie et à la valorisation des espaces intermédiaires, sera déterminante pour la qualité et la pérennité des aménagements futurs. Les caractéristiques du territoire de l’agglomération et les enjeux qui y sont liés, incitent à placer toute action dans un cadre expérimental et innovant qui permette de dépasser les oppositions entre préservation et développement et qui place l’espace naturel urbain au centre d’une stratégie globale intégratrice et dynamique. Dans ce contexte, la préservation de l’agriculture et la forêt périurbaines trouve toute sa justification, notamment par le caractère multifonctionnel qu’elle revêt. Une armature paysagère clef des enjeux paysagers L’identité de ville-pays de la Communauté d’Agglomération Sophia-Antipolis tient à la perception visuelle et paysagère de son territoire. Le paysage naturel et construit est une valeur intrinsèque de son identité. Le paysage est dans la ville-territoire. L’armature paysagère qui structure la communauté est ainsi déterminée par : - un maillage naturel constitué du réseau hydrographique ramifié du Loup et de la Brague, des lignes topographique majeures que sont les Baous en limite sud des plateaux et des premières collines frontières naturelles entre le littoral et le moyen-pays, - un réseau viaire traversant d’est en ouest le littoral et se développant dans le moyen et le haut pays de façon inégale, - des centres urbains de qualité, - des parcs naturels peri-urbains comme ceux de Vaugrenier, la Valmasque et la Brague qui ont une vocation récréative et sportive (golf ). Les enjeux Conforter la mise en réseau des espaces naturels avec les centralités urbaines. Valoriser le littoral marin au travers de son attractivité balnéaire et de la biodiversité. Préserver et valoriser les cours d’eau. La place de l’eau sur le territoire devra être valorisée comme un fil conducteur. Aménager et valoriser les entrées de ville qui constituent un enjeu majeur par leur rôle d’articulation et d’image. Identifier et qualifier les espaces capables d’assurer les transitions entre espaces naturels et espaces urbanisés. Organiser un maillage paysager. L’enjeu principal est la connexion de ces espaces. Elle peut se faire par la mise en relief du réseau hydrographique (valorisation des berges, préservation des ripisylves) mais également depuis le réseau viaire déjà existant et à renforcer. La mise en réseau des parcs naturels et récréatifs et des centres urbains confortera l’identité de ville-pays de la Communauté d’Agglomération Sophia-Antipolis. Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis Diagnostic dynamique / Mai 2006 49
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