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Al-Anon face à
l’alcoolisme 2017
Êtes-vous préoccupé par la consommation
d’alcool d’une autre personne?
Les Groupes Familiaux Al-Anon peuvent vous aider.
TABLE DES MATIÈRES
4
J’ai ressenti un grand soulagement après
cette première réunion
9
Ma vie était devenue incontrôlable
10
11
13
14
Kim W., Wisconsin
Bill T., Californie
Al-Anon est un complément à la thérapie
traditionnelle
Diane M., Warshofsky, MACC, LMFTA, LPCA, Thérapeute
conjugal et familial, Winston Salem, Caroline-du-Nord
J’espérais que la porte serait fermée…
Anonyme, Manitoba
J’ai trouvé une salle remplie de gens
confrontés au même problème :
une personne alcoolique dans leur vie
Donald C., Texas
J’ai trouvé de la compréhension à ma
première réunion
Vivian M., Floride
15
17
20
Grâce à Al-Anon, un père apprend que
l’alcoolisme est un mal familial
Dr Paul Schoenfeld, Psychologue clinicien,
Everett, Washington
Je me rappelle avoir ressenti de l’espoir
Anonyme
Pourquoi les familles des alcooliques
ont besoin d’Al-Anon
C. Scott McMillin, B.A., CAC et Formateur clinicien
Santa Fe, Nouveau-Mexique
22
Ma mère m’a offert le plus beau cadeau
qui soit : Alateen
23
Un rétablissement accéléré
24
J’ai fini par rassembler assez de courage
pour me rendre à la réunion
Katie S., Ohio
Virginia Fowkes Clark, Ph. D. Psychologue clinicienne
Stow, Ohio
Ed S., Californie
Groupes Familiaux Al-Anon, 888-4AL-ANON
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Comment savoir si Al‑Anon peut m’aider?
Il est commun que les personnes qui boivent à l’excès nient que leur
consommation d’alcool constitue un problème sérieux. De la même façon,
leurs proches ont tendance à minimiser à quel point l’abus d’alcool de cette
personne les a affectés eux. Dans des conditions parfois insoutenables,
ils font en sorte de maintenir une certaine normalité.
Les questions suivantes peuvent vous aider à
décider s’il vous serait bénéfique d’essayer une
réunion Al-Anon.
1. La quantité d’alcool consommée par une autre
personne vous préoccupet-elle?
2. Avez-vous des ennuis
d’argent à cause de la
consommation d’alcool
d’une autre personne?
3. Mentez-vous pour cacher
la consommation d’alcool
d’une autre personne?
4. Croyez-vous que si le
buveur vous aimait,
il cesserait de boire pour
vous faire plaisir?
5. Les projets sont-ils
fréquemment chambardés
ou annulés?
6. Faites-vous des menaces
telles que : « Si tu ne cesses
pas de boire, je vais te
quitter? »
7. Avez-vous peur de
contrarier l’alcoolique par
crainte de provoquer une
cuite?
8. Avez-vous déjà été blessé
ou gêné par la conduite de
l’alcoolique?
9. Fouillez-vous pour trouver
de la boisson cachée?
10. La peur ou l’anxiété vous
font-elles refuser des
invitations?
11. Éprouvez-vous parfois
un sentiment d’échec
en songeant que vous
ne pouvez contrôler
l’alcoolique?
12. Pensez-vous que vos
problèmes seraient résolus si
l’alcoolique cessait de boire?
Si vous avez répondu « oui » à une ou plusieurs de ces
questions, Al‑Anon ou Alateen peuvent vous aider.
2
Al‑Anon et Alateen :
l’endroit où vous pouvez
trouver de l’aide…
Al‑Anon est un programme de soutien mutuel pour les gens qui vivent –
ou ont vécu – avec une personne dont la consommation d’alcool a créé des
problèmes pour eux-mêmes ou d’autres personnes.
Les réunions Alateen, lesquelles se tiennent dans divers endroits, sont
pour les jeunes (en général des adolescents) dont la vie a été affectée par la
consommation d’alcool d’une autre personne. Bien que les membres Alateen
animent leurs propres réunions, les adultes qui sont des Guides de groupe
doivent s’être conformés aux exigences de sécurité et de conduite Alateen de
leur Circonscription.
Lorsqu’un proche
boit trop…
Quelquefois, le buveur problème
est un époux ou un conjoint de fait.
D’autres fois, la consommation
d’alcool d’un enfant inquiète ses
parents. Dans d’autres circonstances,
le buveur est – ou était – un parent,
un autre membre de la famille, un
collègue de travail, ou un ami.
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3
J’ai ressenti un grand soulagement
après cette première réunion
Kim W., Wisconsin
Aller à Al-Anon était une stratégie pour que mes enfants essaient Alateen.
Je leur ai dit que j’allais essayer avant. À cette époque-là, cela faisait déjà une
dizaine d’années que nous vivions avec l’alcoolique. J’avais peur d’aller à la
réunion, mais il fallait que je montre l’exemple à mes enfants. Honnêtement,
j’étais furieuse à l’idée de devoir aller à Al-Anon. Ce n’était pas moi qui avais
un problème de consommation d’alcool! L’alcoolique, c’était mon mari!
À ma première réunion, j’avais tellement de colère en moi que je suis, à ce
jour, surprise que les gens ne se soient pas dirigés vers la porte pour s’échapper.
Bien au contraire, ils ont hoché la tête, m’ont dit qu’ils comprenaient, et
m’ont invitée à « revenir ».
Après cette première réunion, j’ai ressenti un certain soulagement. Il était
bon de savoir que je n’étais pas seule et que je n’étais pas folle. J’ai persévéré
dans le programme et j’ai trouvé l’espoir, le rétablissement et le réconfort.
J’ai encore un long chemin à faire, mais j’ai déjà vécu un miracle dans
Al-Anon. Je ne suis plus en colère. Je comprends maintenant que mon
époux est très malade, mais je peux choisir d’être heureuse et en bonne santé.
Aujourd’hui, mon attention n’est plus centrée sur l’idée de le changer,
mais sur celle de devenir la personne que j’aspire à être. Grâce à Al-Anon,
je suis une meilleure mère et un meilleur être humain. J’ai énormément de
gratitude envers ce programme qui m’a sauvé la vie.
« Il était bon de
savoir que je n’étais
pas seule et que je
n’étais pas folle. »
4
Expliquer la maladie
à de jeunes enfants
« Il est facile de nous leurrer en pensant que nos enfants ne
savent pas ce qui se passe. Mais si nous sommes vraiment
honnêtes, nous verrons que nos enfants savent que quelque
chose va terriblement mal. Les enfants ont une étonnante
capacité de faire face à la vérité. Envelopper la maladie
de mystères et de mensonges fait beaucoup plus peur
qu’une conversation réaliste concernant la maladie de
l’alcoolisme.
Pour expliquer la maladie à de jeunes enfants, il
est bon de la comparer à une allergie. Nous pouvons
souligner que l’alcoolique est malade et qu’il ne
pense pas les choses qu’il dit quand il a bu. Nous devrions
prendre soin d’expliquer à nos enfants qu’ils ne sont nullement
responsables de la consommation d’alcool et nous devons leur rappeler que
nous les aimons. » Extrait de Comment puis-je aider mes enfants? (FP-9)
Pour qu’Al‑Anon soit efficace,
que devrait être la sévérité
du problème du buveur?
D’un point de vue Al‑Anon, que le buveur soit alcoolique ou non importe
peu. La question la plus importante à poser est plutôt :
la consommation d’alcool d’une autre
personne vous déranget-elle?
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5
Les membres Al‑Anon rapportent
avoir remarqué une
amélioration de leur bien-être
Selon le Sondage de 2015 effectué auprès des membres Al‑Anon, 92 pour
cent d’entre eux rapportent qu’assister aux réunions des Groupes Familiaux
Al‑Anon a eu un effet très positif dans leur vie. L’ensemble des résultats
sur le sondage effectué auprès des membres est disponible sur le site Web
en anglais à Al‑Anon.org sous l’onglet « For Professionals » (Pour les
professionnels).
Quels
types de
« solutions »
trouveraisje dans
Al‑Anon?
6
Les membres Al-Anon trouvent
du soutien et de la compréhension en
partageant leurs expériences sur la mise
en pratique des principes Al‑Anon
dans leur vie quotidienne.
Cet échange entre personnes
partageant des expériences semblables
les aide à découvrir qu’ils ont de
nouveaux choix et qu’il y a d’autres
façons de penser pour faire face aux
conséquences de l’abus d’alcool. Ils
n’échangent pas de conseils ou de
directives particulières.
La série de balados « First Steps to Al-Anon
Recovery » (Premiers pas vers le rétablissement
Al‑Anon) est disponible (en anglais seulement) sur le
site Web d’Al-Anon, al-anon.org, et offre la perspective
des professionnels sur le rétablissement de la famille et
les bienfaits des Groupes Familiaux Al-Anon. Voici ce
qu’un membre Al-Anon partage sur le balado intitulé
« Connections between families, the Association for
Addiction Professionals, and Al‑Anon Family Groups ».
« En écoutant cette entrevue, je me suis dit combien cela aurait été formidable
si un professionnel dont j’avais sollicité l’assistance m’avait dirigée vers Al-Anon.
Le médecin ne pouvait rien m’offrir d’autre que des antidépresseurs. Un conseiller
matrimonial m’a dit que le terme « alcoolique » avait une connotation négative
et que je devais accepter la décision de mon conjoint de continuer de boire. Un
psychiatre m’a dit que mon époux avait un comportement déviant et mon père
disait que mon mari était un « sociopathe ».
« Cela m’a donné de l’espoir pour les générations futures. »
Je suis heureuse d’avoir fait confiance à mon intuition et d’être allée à Al-Anon.
La solitude décrite dans cette entrevue m’était très familière. J’avais l’impression
que celle-ci ne cesserait jamais.
Cette entrevue explique très clairement à quel point il est important pour les
membres de la famille de se rétablir et pour la dynamique familiale de changer
– pas seulement pour aider l’alcoolique à garder la sobriété, mais aussi pour le
bien-être des membres de la famille.
J’aime à entendre comment les membres de la famille trouvent de la force
dans le programme Al-Anon et sont capables de transmettre le rétablissement
à d’autres membres qui sont encore aux prises avec la consommation d’alcool
d’une autre personne, ou même avec l’alcoolique qui a découvert la sobriété.
J’ai été encouragée d’entendre dans cette entrevue que de plus en plus de
thérapeutes et de conseillers sont conscients de l’importance du rétablissement
de la famille et de l’existence d’Al‑Anon. Cela m’a donné de l’espoir pour les
générations futures. »
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7
Qu’en est-il de l’« anonymat »?
L’anonymat aide à garder l’emphase sur les principes plutôt que
sur les situations personnelles qui font partie du problème. Lors
des réunions Al‑Anon, le statut social, professionnel ou le niveau
d’éducation n’ont aucune importance.
Conformément au principe de confidentialité, vous pouvez dire
ce que vous avez sur le cœur
parce que tout ce qui se dit lors
d’une réunion Al-Anon reste
dans cette réunion.
Vous n’avez pas à vous
inquiéter qu’un membre
Al-Anon se dirige vers vous
dans un lieu public pour
discuter de vos problèmes personnels
et confidentiels.
Quelle est la différence entre les réunions
« ouvertes » et « fermées »?
Quiconque est préoccupé par la consommation d’alcool d’une autre
personne est bienvenu dans n’importe quelle réunion Al‑Anon, que celle-ci
soit répertoriée « ouverte » ou « fermée » dans une liste de réunions locales.
Une réunion « fermée » est accessible à toute personne affectée par la
consommation d’alcool d’une autre personne. Cependant, une réunion
« ouverte » accueille également les invités, les étudiants et les professionnels
intéressés qui souhaitent s’informer en observant une réunion Al‑Anon.
Il est demandé aux personnes qui observent une réunion Al-Anon
ouverte de se conformer aux principes qui guident la participation à toutes
les réunions des Groupes Familiaux Al‑Anon, et plus particulièrement aux
principes de confidentialité et d’anonymat qui protègent ses membres.
8
Ma vie était devenue
incontrôlable
Bill T., Californie
Je me rappelle parfaitement ma première réunion Al-Anon. À cause de la
maladie progressive de l’alcoolisme chez un être cher, je suis soudainement
devenu le père célibataire d’un fils adolescent et d’une fille préadolescente.
Ma vie était chaotique, j’avais l’impression de faire naufrage, et je ne savais
ni quoi dire ni quoi penser. Rien n’avait plus ni queue ni tête… Ma vie était
devenue incontrôlable!
Ce soir-là, alors que j’étais en train de me garer pour aller à la réunion, j’ai
dit à mes enfants : « Je ne sais pas quoi attendre de ce programme Al-Anon,
mais je sais que nous avons besoin de quelque chose, et j’espère vraiment
qu’on pourra nous aider. Allons-y! »
« Je ne sais pas quoi attendre de ce
programme Al-Anon, mais je sais que
nous avons besoin de quelque chose... »
Quand nous sommes entrés dans la salle, une jeune femme était en train
de disposer des livres sur la table, à qui j’ai demandé : « Suis bien au bon
endroit? » Elle m’a écouté, alors que je lui racontais mes problèmes en
bégayant. Remarquant l’expression de panique, de tristesse et de désespoir
que j’avais dans les yeux, elle m’a dit : « Ah oui, il n’y a pas de doute. Vous
êtes au bon endroit. »
Elle m’a un peu expliqué ce qu’était Al-Anon, a dit à mes enfants qu’ils
pouvaient aller à la réunion Alateen et que je pouvais m’asseoir à la réunion
Al-Anon là où je voulais. Je me suis assis au dernier rang et j’ai attendu.
L’ouverture de la réunion était un mélange de voix et de personnes parlant
de choses diverses. Au début, j’avais du mal à me concentrer, mais à mesure
que j’entendais les témoignages, les histoires et les expériences personnelles,
j’ai ressenti quelque chose.
Je ressentais quelque chose dans le cœur et après avoir écouté trois ou
quatre personnes donner leur témoignage, j’ai compris ce qu’était ce
sentiment : c’était l’espoir.
Al-Anon m’a donné de l’espoir à cette première
réunion – et à toutes les
réunions qui ont
suivi.
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9
Al-Anon est un complément
à la thérapie traditionnelle
Diane M., Warshofsky, MACC, LMFTA, LPCA
Thérapeute conjugal et familial
Winston Salem, Caroline-du-Nord
Au cours de mon travail avec les alcooliques en phase de rétablissement, j’ai commencé
à remarquer que leurs proches, sans s’en rendre compte, avaient tendance à contester leur
mode de vie dans la sobriété. Cela m’a amenée à inviter leur partenaire à se joindre à la
thérapie afin de clarifier mon rôle de soutien pour la relation dans son ensemble. Au cours
de ce processus, j’ai réalisé la présence d’une souffrance réciproque au sein de la relation
ainsi qu’une souffrance liée aux questions de confiance, de culpabilité et de honte qui est
ressentie par chaque individu.
« La plupart ne savent
pas que même les
changements “positifs”
peuvent provoquer la
détresse au sein du
couple ou de la famille. »
Avec les épisodes inavoués de souffrance qui s’accumulent à cause de la nécessité de
survivre à la crise actuelle, les mariages et les familles peuvent se détériorer au fil du temps.
Au cours du rétablissement, l’absence d’une crise n’existe pas. La plupart ne savent pas
que même les changements « positifs » peuvent provoquer la détresse au sein du couple
ou de la famille. Aussi, j’ai déterminé qu’il était utile de fournir des sessions en couple
et des sessions individuelles. L’objectif est de normaliser leur expérience individuelle et
collective et d’explorer leurs besoins dans la relation et les soutiens externes.
Tout comme les Alcooliques Anonymes, Al‑Anon fournit un endroit sûr pour
recevoir de la force et de l’espoir grâce à l’expérience des autres. Ceci est complément
quant à mon objectif qui est de mettre l’accent sur la responsabilité de chaque individu
de prendre soin de lui-même. Les compagnons et compagnes qui ne se sentent plus seuls
dans leur situation se donnent la permission de prendre soin d’eux-mêmes à l’intérieur et
à l’extérieur de la thérapie. Ce type de soutien peut aboutir à des changements bénéfiques
aussi bien pour l’individu que pour la relation. Les relations ne survivent pas toutes, mais
celles pour lesquelles c’est le cas obtiennent une connaissance pratique de la façon dont
ils peuvent séparer leurs besoins individuels des besoins relationnels.
Sans l’expérience partagée d’Al‑Anon, je crois que la thérapie ne serait pas aussi
efficace. En tant que professionnelle, et alors que je chemine avec eux sur les
voies du rétablissement, je suis reconnaissante du soutien que mes
clients reçoivent d’Al‑Anon.
10
J’espérais que la porte serait fermée…
Anonyme, Manitoba
Je ne voulais pas aller à Al-Anon… Ce n’était pas pour moi; je n’avais pas
grandi dans un foyer affecté par l’alcoolisme. Je pensais simplement que
le chaos qui imprégnait ma vie et la relation avec mon compagnon était
parfaitement normal. Comment savoir ce qui était normal? Je suis arrivé
à Al-Anon quand je n’en pouvais plus et que je n’avais nulle part où aller.
J’espérais que la porte serait fermée. Peut-être qu’intuitivement, je savais
que je devrais revivre les années de souffrance et de techniques de survie
inefficaces qui me portaient préjudice.
Je suis vraiment heureux d’avoir trouvé les portes d’Al-Anon ouvertes.
Tout le monde m’a bien accueilli. Je pouvais pleurer, et plus important
encore, les portes de mon âme se sont ouvertes et j’ai fini par comprendre les
raisons de mon anxiété, de mes crises de panique, de ma souffrance, de ma
peur et de ma colère.
Je suis vraiment reconnaissant envers Al-Anon qui m’a offert ce nouveau
départ dans la vie.
« Comment savoir ce qui était
normal? »
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11
Des
conséquences
à long
terme…
Même s’il n’y a pas
d’alcoolisme en phase
active dans votre vie
actuelle, une relation
avec un buveur problème
peut parfois avoir des
conséquences à long
terme.
Al‑Anon et Alateen
offrent une opportunité
de rétablissement et de
croissance personnelle.
Les membres
s’entraident pour
comprendre et se rétablir
des conséquences durables
de la consommation d’alcool d’une
autre personne, que le buveur soit
en phase active ou non.
Un de mes proches est toxicomane
Les Groupes Familiaux Al‑Anon ont un seul objectif : aider les amis et
les familles des alcooliques. Le Sondage Al‑Anon de 2015 effectué auprès des
membres rapporte que 40 pour cent des membres Al‑Anon sont allés aux
Groupes Familiaux Al‑Anon pour la première fois à cause de la toxicomanie
d’un ami ou d’un parent. Le sondage a également montré que 85 pour cent
de ces membres ont fini par réaliser que la consommation d’alcool avait aussi
un effet négatif sur leur vie.
12
J’ai trouvé une salle remplie de gens
confrontés au même problème : une
personne alcoolique dans leur vie
Donald C., Texas
La première fois que j’ai entendu parler d’Al-Anon était quand un
psychiatre qui traitait l’alcoolique dans ma vie m’a rencontré pour la première
fois. Il s’est présenté, puis il a pointé le doigt vers mon visage en disant :
« Vous devriez allez à Al-Anon! »
J’étais en colère – absolument furieux! Comment cet homme osait-il me
dire quoi faire? Comment osait-il m’imposer de telles choses! Pourquoi
avais-je besoin d’aller à Al-Anon? Je ne buvais même pas d’alcool!
Le jour suivant, j’ai parlé à notre conseillère conjugale et je lui ai dit ce que
cet homme qui aimait pointer du doigt m’avait dit. Sa réponse fut : « Vous
n’êtes pas obligé d’aller à Al-Anon si vous ne voulez pas y aller. » Plus tard,
j’ai compris qu’aller à Al-Anon était ma décision, non celle de quelqu’un
d’autre... Le jour suivant, j’étais à une réunion Al-Anon. Je m’étais imaginé
que j’allais être dans une salle de classe où on me donnerait des cahiers et
des tests, et que j’aurais à répondre à des questions. Au lieu de cela, je me suis
retrouvé dans une salle remplie de personnes qui avaient le même problème
que moi : une personne alcoolique dans leur vie. Ces membres attentionnés
m’ont accueilli, m’ont accepté, et m’ont assuré que j’étais au bon endroit. Je
n’avais pas idée que le monde était plein de gens comme moi. Je n’étais
plus seul; grâce aux réunions et à la documentation Al-Anon, j’ai trouvé des
techniques de survie.
« Pourquoi avais-je besoin d’aller à Al-Anon?
Je ne buvais même pas d’alcool! »
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13
J’ai trouvé de la compréhension à
ma première réunion
Vivian M., Floride
Je suis allée à ma première réunion Al‑Anon parce que je voulais
désespérément aider ma fille. J’avais tout essayé et c’était mon dernier
recours. Un petit groupe de gens là-bas étaient en train de parler et de rire.
La réunion a finalement commencé. Comme j’étais en état de choc, les mots
semblaient indistincts jusque j’entende les mots : « Ma fille ».
J’ai fondu en larmes parce que je n’avais pas réalisé la profondeur de mon
désespoir, et quelques instants plus tard, j’éclatais en sanglots. Quelqu’un
m’avait tendu une boîte de mouchoirs, mais personne n’était intervenu
quand j’ai continué de pleurer pendant les quarante-cinq minutes suivantes;
je ne semblais pas pouvoir m’arrêter. Me sentant complètement humiliée, j’ai
dû user de toute ma force pour rester dans mon fauteuil jusqu’à la fin de la
réunion et ne pas sortir de la salle en courant.
« J’ai fondu en larmes parce que je n’avais pas réalisé
la profondeur de mon désespoir… »
Je pensais que, gênés, ils allaient tous faire comme si je n’étais pas là. Au
lieu de cela, plusieurs membres sont venus vers moi, m’ont souri et m’ont pris
la main. Deux femmes m’ont demandé si j’avais besoin d’une accolade. J’en
avais bien besoin! Elles m’ont dit : « Revenez! »
J’ai réalisé que les membres de ce groupe comprenaient ma souffrance;
qu’ils avaient de la sympathie et de la compassion à mon égard, et qu’ils
voulaient m’aider. Ils m’aimaient, et c’était exactement ce dont j’avais besoin!
Ce n’est pas votre faute;
vous n’en êtes pas la cause!
R. R. G., Californie
La première fois que j’ai entendu parler d’Al-Anon, j’étais à l’hôpital.
Une travailleuse sociale m’a dit : « Ce n’est pas votre faute, vous n’en
êtes pas la cause! » À l’époque, je ne savais pas ce qu’elle voulait dire;
j’étais dans un brouillard de douleur intense et j’étais incapable de voir
comment je pouvais en sortir. Ses mots m’ont guidée vers ma première
réunion Al-Anon.
14
Grâce à Al-Anon, un père apprend que
l’alcoolisme est un mal familial
Dr Paul Shoenfeld, Psychologue clinicien
Everett, Washington
Larry, un homme d’âge mûr, est assis dans mon bureau, en train de parler d’Al-Anon – pour
les familles et les amis des alcooliques.
Il me raconte son histoire : « J’ai reçu un appel téléphonique de l’école de mon fils quand
Joey avait 14 ans. Il avait été surpris en train de boire de l’alcool à l’école avec ses copains. À
l’époque, je me suis dit : « Il faut bien que jeunesse se passe! » et je n’y ai plus pensé après cela.
La progression de la maladie est lente; aussi, j’ai eu du mal à la remarquer. Un peu plus tard,
j’ai reçu un appel m’informant que Joey avait été impliqué dans un accident de la route. Des
problèmes juridiques ont suivi et un traitement a été ordonné par le tribunal… Bref, c’était la
maladie de l’alcoolisme sous toutes ses formes… J’ai assisté à une réunion de famille au centre
de réhabilitation où on m’a suggéré d’aller à Al-Anon… Alors, c’est ce que j’ai fait! Je suis un
homme et si je ne peux pas aider mon fils, qui le fera?
Malheureusement, Joey est décédé, mais Larry veut que les autres parents sachent qu’ils
peuvent trouver de l’aide. Je lui demande comment Al-Anon l’aide.
« J’ai appris que l’alcoolisme est une maladie. Mon fils n’aimait pas que je le juge ou que je
le réprimande quand il buvait. Je suis certain que Joey pensait que je ne l’aimais plus, ou que je
n’avais plus aucun respect pour lui. Si je n’avais pas été à Al-Anon, nous aurions continué de
nous quereller.
J’ai appris à l’accepter et à lui donner le respect et la dignité de prendre ses propres décisions
dans la vie – pour travailler, si possible, sur son propre rétablissement. Mais cela était sa décision;
il fallait que je travaille sur ma propre guérison. Je savais que je créais mes propres problèmes.
C’est la raison pour laquelle, dans Al-Anon, on dit que l’alcoolisme est “un mal familial”. »
Al-Anon fournit une communauté pour les membres de la famille qui ont du mal à établir
une relation aimante avec le membre de leur famille qui souffre de la maladie de l’alcoolisme et
qui ont aussi des difficultés à ne pas devenir complices du comportement de l’alcoolique – lequel
est causé par la maladie. Les parents, les frères, les sœurs et les enfants commencent à réaliser
que la dépendance à l’alcool n’est pas un échec moral ou un choix – pas plus qu’une personne ne
choisisse d’avoir le cancer, l’asthme, ou le diabète. C’est une condition avec laquelle leurs êtres
chers doivent vivre.
Pendant notre discussion, je lui ai confié ma frustration en tant que spécialiste. Chaque année,
j’encourage un grand nombre de membres de la famille à assister à des réunions Al-Anon, mais
seul un petit nombre d’entre eux suivent mon conseil.
Larry a alors ajouté : « Si vous songez à aller à Al-Anon, allez-y, et assistez à un minimum
de six réunions avant de décider que ce n’est pas pour vous; persévérez! Cela fait maintenant
dix ans que je vais à Al-Anon. Cela ne représente qu’une heure, ou une heure et demie de votre
journée. »
Al-Anon aide les membres de la famille à se rétablir des conséquences
de la maladie et à raviver l’amour qu’ils éprouvent
pour le membre de leur famille qui
souffre de la maladie.
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15
Si la réunion Al‑Anon
se tient dans une église…
Les réunions Al‑Anon incluent des personnes de diverses convictions
religieuses, de même que des personnes qui n’ont aucune croyance spirituelle.
Une réunion Al‑Anon qui se tient dans une église n’est aucunement
affiliée à celle-ci. Al-Anon est un programme spirituel, non un programme
religieux et n’est affilié à aucune église ou religion, tout comme il n’est affilié à
aucune organisation privée ou publique. De nombreux groupes Al-Anon se
réunissent dans des bibliothèques, des hôpitaux, ou d’autres établissements.
Les groupes Al‑Anon mettent exclusivement l’accent sur les sujets
concernant l’aide aux amis et aux familles des buveurs problèmes. Les
discussions ou le contenu de la réunion n’ont aucun rapport avec l’endroit
où celle-ci se tient. Les groupes louent des salles où ils peuvent tenir des
réunions, tout simplement.
16
Comment trouver
une réunion Al‑Anon
ou Alateen?
Les rendez-vous
ne sont pas
nécessaires
Composez le 1 888 4Al‑Anon
(1 888 425-2666) ou visitez
Al‑Anon.org pour obtenir des
renseignements sur les réunions.
Il se peut aussi qu’Al‑Anon figure
dans l’annuaire téléphonique de
votre localité.
Les réunions en ligne et
téléphoniques sont parfois un
supplément aux réunions régulières
Al‑Anon. Celles-ci sont également
pratiques pour les personnes qui
sont confinées à la maison, pour
celles qui vivent dans les zones
rurales, de même que pour les
voyageurs qui peuvent ainsi assister
aux réunions dans n’importe quelle
partie du monde.
Pour obtenir les listes de ces
réunions, visitez Al‑Anon.org,
ou envoyez-nous un courriel à
wso@al‑anon.ca.
Quiconque est préoccupé par la
consommation d’alcool d’une autre
personne peut se présenter et assister
à une réunion. Il n’est pas utile de faire
de réservation ou d’être recommandé
par une autre personne.
Il n’y a ni
cotisation ni frais
d’inscription?
Les
membres
font
des
contributions volontaires parce que
chaque groupe subvient à ses propres
besoins et refuse les contributions
provenant de l’extérieur. La plupart
des groupes font une collecte à
chaque réunion pour aider à couvrir
les dépenses courantes, telles que la
location d’une salle de réunion, l’aide
aux services Al‑Anon et l’achat de la
documentation.
Je me rappelle avoir ressenti de
l’espoir
Anonyme
J’ai grandi dans un foyer abusif affecté par l’alcoolisme, mais j’ai ignoré
que j’avais moi-même été affecté par l’alcoolisme pendant très longtemps.
Ma conjointe avait elle-même grandi dans le contexte de l’alcoolisme et
faisait partie d’Al-Anon lorsque nous nous sommes mariés. Je ne pensais
pas que j’avais besoin d’Al-Anon. J’avais survécu pendant toutes ces années
sans l’aide de ce programme et je n’avais pas besoin d’aide provenant de
l’extérieur.
« J’avais survécu pendant toutes ces années sans
l’aide de ce programme et je n’avais pas besoin
d’aide provenant de l’extérieur. »
Alors, ma fille adolescente a commencé à utiliser de l’alcool et de la drogue.
Elle a été envoyée en prison après avoir attaqué son frère avec un couteau.
J’étais en colère envers elle et envers Dieu d’avoir ramené l’alcoolisme et le
chaos dans ma vie. J’ai finalement décidé d’aller à une réunion Al-Anon.
Alors que j’étais assis à la réunion, j’avais l’impression d’avoir une pancarte
autour du cou qui disait : « À l’aide! » Je ne me rappelle pas ce qui a été dit à
la réunion, mais je me rappelle avoir ressenti de l’espoir. Je me rappelle qu’il y
avait une femme qui avait grandi dans un foyer abusif affecté par l’alcoolisme
et celle-ci semblait être très heureuse. Je voulais ce qu’elle avait. Cela n’a pas
pris longtemps pour que je comprenne que j’étais venu à Al-Anon, non pas
pour aider ma fille, mais pour m’aider moi-même.
Je suis retourné à cette réunion chaque semaine et j’ai aussi commencé
à assister à une réunion pour les hommes. Ma fille va beaucoup mieux
maintenant. Les cicatrices laissées par une vie dans le contexte de l’alcoolisme
sont toujours là; c’est pourquoi j’ai l’intention de
continuer d’aller aux réunions.
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Groups, 888-4AL-ANON
Groupes Familiaux
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Voici ce que disent les visiteurs de la page officielle
Facebook des Groupes Familiaux Al‑Anon :
Un grand merci!
Je suis allé à ma première réunion Al-Anon hier soir. J’étais nerveux
et je ne savais pas à quoi m’attendre. J’ai entendu le témoignage de
personnes qui sont confrontées aux mêmes problèmes que moi. Leurs
expériences et leurs émotions étaient semblables aux miennes. J’ai
pleuré – et je n’ai pas l’habitude de pleurer devant les gens. Pour être
honnête, je ne pensais pas que j’allais ressentir un lien quelconque,
mais j’avais tort – cela a été immédiat! Merci pour ce
programme. Je sais que je n’y suis allé qu’une
seule fois, mais pour la première fois de ma vie,
j’ai de l’espoir!
Je croyais que l’alcoolisme n’affectait
qu’une seule personne. Al-Anon m’a aidée à
comprendre que l’alcoolisme est une maladie
qui affecte toutes les personnes qui font partie
de la vie de l’alcoolique.
Dans Al-Anon, j’ai appris que la
consommation d’alcool de mon conjoint n’était
pas de ma faute. J’ai commencé à me concentrer
sur moi-même au lieu de me laisser « engloutir »
par le drame qui vient de pair avec la maladie de l’alcoolisme.
Vous pouvez trouver les Groupes Familiaux Al-Anon sur Facebook
en recherchant « Les Groupes Familiaux Al‑Anon BSM » (français),
« Al-Anon WSO » (anglais), Alateen WSO (seulement en anglais),
ou « Los Grupos de Familia Al-Anon OSM » (espagnol).
Français
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Anglais
Espagnol
Alateen WSO
Quand j’ai franchi les portes d’Al-Anon,
j’étais un cas d’urgence très sérieux. J’avais
désespérément besoin d’aide. Mon conjoint
avait fait rechute après quatre ans de sobriété,
et je craignais qu’il ne meure. Je me sentais
complètement seule, n’ayant personne vers qui
me tourner et demander de l’aide.
Cela n’a pas pris très longtemps pour que
je commence à mieux me sentir. En quelques
mois à Al‑Anon, je pouvais remarquer un grand
progrès dans mes relations et dans mon attitude
envers la vie. Je suis complètement différente
de la femme qui a franchi les portes d’Al-Anon
pour la première fois.
Melissa M., Kentucky
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Pourquoi les familles des alcooliques
ont besoin d’Al-Anon
C. Scott McMillin, B.A., CAC et Formateur clinicien
Santa Fe, Nouveau-Mexique
« Pourquoi devrais-je me rendre aux réunions si je n’ai pas de problème? »
est une question que se posent la plupart des membres de la famille. Après
tout, si votre conjoint ou votre conjointe subit une crise cardiaque, vous
n’allez pas vous-même au centre de réadaptation cardiaque. Il est possible
que vous décidiez de lire quelques pièces de documentation ou de suivre un
cours, mais ça s’arrête là! Vous ne voulez pas vous impliquer plus que cela,
n’est-ce pas?
La réalité, c’est que si vous êtes en relation avec une personne alcoolique,
vous avez un problème! Vous n’avez pas causé la maladie, vous ne pouvez pas
la contrôler, et vous ne pouvez pas changer le comportement de l’alcoolique.
Vous ressentez cependant vivement les conséquences de l’alcoolisme, tout
comme vous ressentirez les effets du rétablissement.
« En tant que membres de la famille, vous êtes
affectés! C’est à vous de décider si les conséquences
seront positives ou négatives. »
Vous vous dites peut-être que tout serait résolu si l’alcoolique allait en
traitement et supplémentait celui-ci avec les réunions des Alcooliques
Anonymes… Cela semble peut-être une solution toute simple, mais le
chemin est ardu! Il y a un grand nombre d’obstacles à franchir. En tant
que membres de la famille, vous êtes affectés! C’est à vous de décider si les
conséquences seront positives ou négatives.
Si votre alcoolique rentre à la maison du centre de traitement ou d’une
réunion AA pour vous trouver aux prises avec l’anxiété parce que vous vous
demandez si il ou elle se remettra à boire, le résultat est négatif pour les deux
partis. Si, au contraire, vous avez appris à gérer ces sentiments et à rechercher
du soutien auprès d’autres personnes parce que vous assistez aux réunions
Al-Anon, c’est beaucoup mieux pour vous… et pour l’alcoolique qui fait
partie de votre vie.
Dans Al-Anon, vous deviendrez amis avec des gens qui partagent votre
expérience et sont disposés à vous écouter. Vous serez bien à l’avance comparé
à d’autres membres de votre famille qui n’ont pas d’endroit où parler de leurs
problèmes et où entendre comment d’autres personnes utilisent le
programme Al-Anon pour trouver des solutions à
leurs problèmes.
20
En d’autres termes, lorsque les membres de la famille ont établi un
programme de rétablissement, cela simplifie les choses, non simplement
pour nous et l’alcoolique, mais en toute réalité, également pour toutes les
personnes impliquées. C’est la raison pour laquelle les membres de la famille
ont besoin d’assister aux réunions Al-Anon.
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Ma mère m’a offert
le plus beau cadeau qui soit : Alateen
Katie S., Ohio
Ma mère m’a sauvé la vie. Elle m’a sauvé la vie parce qu’elle a eu le courage
de sauver la sienne. J’ai grandi dans un foyer où la maladie de l’alcoolisme
était galopante. Mes parents étaient très malades. Je crois qu’une voisine a
reconnu les symptômes et a suggéré à ma mère d’aller à Al-Anon. Je ne sais
pas si elle y est allée immédiatement, mais elle y est allée, et elle y est allée
souvent.
« Je ne me rappelle pas que ma mère ait jamais
vraiment eu d’amis ou invité des gens à la maison. »
Notre foyer était le parfait exemple d’une situation qui a dû empirer avant
de s’améliorer. La situation était vraiment mauvaise, mais ma mère n’a pas
cessé d’aller aux réunions. Cela me mettait en colère, car je ne comprenais
pas comment elle pouvait nous laisser seuls.
Ma mère savait que si elle ne prenait pas soin d’elle-même, elle ne pourrait
pas prendre soin de quelqu’un d’autre. J’étais une adolescente et je ne
comprenais pas, mais aujourd’hui, je comprends.
À l’époque, des membres du groupe de ma mère venaient souvent à la
maison. Je ne les aimais pas, mais, au moins, elle avait des amis. Je ne me
rappelle pas que ma mère ait jamais vraiment eu d’amis ou invité des gens à
la maison. L’alcoolisme est une maladie qui engendre l’isolement. Ma mère
m’a amené à une réunion Alateen. J’ignore pourquoi je l’ai écoutée, mais c’est
ce que j’ai fait, et je suis allée aux réunions Alateen.
Ma mère m’a sauvé la vie parce qu’elle a sauvé la sienne en demandant
l’aide dont elle avait besoin à Al-Anon. Elle me manque chaque jour; elle
m’a donné le plus beau des cadeaux qui soit et contre toutes
attentes, elle a emmené le rétablissement dans
notre foyer.
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Un rétablissement
accéléré
Virginia Fowkes Clark, Ph. D., Psychologue clinicienne
Stow, Ohio
Les gens viennent généralement me voir non pas parce qu’il y a un problème d’alcoolisme
dans leur famille, mais parce qu’ils sont malheureux dans leur vie et leurs relations. Après
avoir entendu leur histoire complète, je vois plus clairement l’impact que la maladie de
l’alcoolisme a sur un grand nombre de mes clients.
Beaucoup ont grandi avec un parent alcoolique et pensent qu’ils ont « tourné la page »,
mais cela les perturbe parfois dans leurs relations et dans leur travail. Certains ont épousé
une personne alcoolique, mais ne voient pas comment cela contribue au dysfonctionnement
de leur mariage et à leur mécontentement. D’autres épousent puis divorcent d’une
personne alcoolique, pensant – une fois de plus – qu’ils se sont débarrassés du problème,
mais réalisent que leur relation continue d’être affectée. Certains sont déprimés, d’autres
sont anxieux. Souvent, les questions relatives au désir de tout contrôler sont présentes.
Lors de chaque première visite, que ce soit un adulte ou un enfant, je demande l’historique
familial sur les maladies mentales et les problèmes d’alcool et de drogues. Si quelqu’un
vit avec une personne alcoolique en phase active, et que ces individus sont partiellement
conscients de la gravité du problème, je les dirige immédiatement vers Al‑Anon. Si une
personne a grandi dans le contexte de l’alcoolisme, je peux attendre quelques séances,
jusqu’à ce que je voie le lien logique entre l’alcoolisme et leurs problèmes actuels.
« Les gens qui viennent en thérapie et vont à
Al‑Anon (s’ils en ont besoin) font l’expérience d’un
rétablissement accéléré. »
Au fil des ans, j’ai essayé divers discours avec mes clients, mais dernièrement je partage
mes observations avec eux : les gens qui viennent en thérapie et vont à Al‑Anon (s’ils en
ont besoin) font l’expérience d’un rétablissement accéléré. En fait, plus d’un client était en
thérapie antérieurement ou prenait des médicaments, mais ajouter les réunions Al‑Anon
a fait une énorme différence. Après leur avoir suggéré d’aller à Al‑Anon, je leur donne la
liste des réunions Al‑Anon locale et un exemplaire de la revue Al‑Anon face à l’alcoolisme.
Je persiste. Si les gens ne vont pas aux réunions au départ, je continue de leur suggérer
d’y aller. Une femme, qui a fini par aller à Al‑Anon, m’a confié plus tard qu’elle y était allée
juste pour que je cesse de le demander. Cela a changé sa vie, la vie de ses enfants et, à ce
jour, elle est membre du programme Al-Anon.
Dans le Sondage de 2015 effectué auprès des membres, les membres
Al‑Anon ont rapporté que, comparé à avant, le traitement professionnel,
l’assistance sociopsychologique et la thérapie ont eu un plus grand effet
sur leur vie après avoir assisté aux réunions Al‑Anon.
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888-4AL-ANON
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J’ai fini par rassembler assez de courage
pour me rendre à la réunion
Ed. S., Californie
« Au cours de la réunion, quelque chose s’est
passé en moi. »
Ma première réunion est celle à laquelle je
n’ai pas assisté. J’étais dans ma voiture en dehors
de l’établissement et j’ai observé les gens aller
à l’intérieur. Ils souriaient et échangeaient des
accolades.
J’étais là parce que mon meilleur ami m’avait dit que
je trouverais de l’aide dans Al‑Anon, voire de la sérénité,
mais je ne suis pas allé à l’intérieur. Je suis rentré à la maison,
dans mon appartement vide… avec la souffrance, la colère et la
tristesse dans le cœur.
Le soir suivant, je suis retourné à la réunion et cette fois-ci,
j’ai rassemblé assez de courage pour aller à l’intérieur. Quand la
secrétaire du groupe a demandé s’il y avait des nouveaux venus,
j’ai levé la main et j’ai dit mon nom.
Au cours de la réunion, quelque chose s’est passé en moi.
Je ne sais toujours pas ce que c’était. Cela n’avait rien à voir avec
moi ou ce qui était dit; c’était le sentiment soudain d’être « chez
soi », d’être au bon endroit… pour la première fois
depuis très longtemps.
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ÉNONCÉ DE BUT
Al‑Anon face à l’alcoolisme était le titre du second livre d’Al‑Anon, publié
pour la première fois en 1965. Cette revue (tout comme le livre) renferme
des articles de membres Al‑Anon et de professionnels spécialisés dans le
traitement qui partagent leur perspective personnelle sur la façon dont les
Groupes Familiaux Al‑Anon peuvent aider ceux qui sont affectés par la
consommation d’alcool d’une autre personne.
Al‑Anon coopère avec les thérapeutes, les conseillers, et autres
professionnels, mais n’est affilié et ne soutient aucun organisme
professionnel ou privé. Les articles rédigés par des membres Al‑Anon
reflètent seulement leurs expériences personnelles avec les Groupes
Familiaux Al‑Anon; ils ne sont pas la voix d’Al-Anon dans son ensemble.
Conformément à la tradition d’Al‑Anon relative
à l’anonymat, cette revue ne mentionne pas le nom
complet des membres. Aucune des personnes dont on
voit clairement le visage dans cette publication n’est
un membre Al‑Anon ou Alateen.
Al‑Anon face à l’alcoolisme 2017. Tous droits réservés.
Des extraits de cette publication peuvent être reproduits seulement avec
la permission écrite de l’éditeur.
©2016, Al‑Anon Family Groups Headquarters, Inc.,
1600 Corporate Landing Parkway, Virginia Beach, VA 23454
(757) 563-1600; télécopieur : (757) 563-1656; [email protected]
Al-Anon Family Group Headquarters (Canada) Inc.
275 Slater Street, bureau 900, Ottawa, ON K1P 5H9
(613) 723-8484; wso@al‑anon.ca
Afin d’en simplifier la lecture, le mot « buveur ou buveur problème »
est utilisé dans l’ensemble de la revue. Il est entendu que les sujets traités
s’appliquent également aux femmes.
Groupes Familiaux Al-Anon, 888-4AL-ANON
al-anon.org
Que pouvez-vous faire
lorsqu’un de vos
proches boit trop?
Vous seriez peut-être surpris
de ce que vous pouvez apprendre
dans une réunion Al‑Anon.
Pour obtenir des renseignements sur les réunions,
composez le
1 888 4AL-ANON
(1 888 425-2666)
ou visitez
al‑anon.org
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dans votre annuaire téléphonique local.