La plannification de l`entrainement des maîtres
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La plannification de l`entrainement des maîtres
4ème PARTIE : LA PLANNIFICATION DE L’ENTRAINEMENT D’ATHLÈTES ADULTES Il est nécessaire de préparer un plan dans les détails afin d’aider un athlète à atteindre son summum lors d’importantes compétitions. Cette planification peut et devrait prendre plusieurs années. Bien entendu cet énorme projet doit être morcelé en plus petites unités, plus faciles à gérer. Ernest W. Maglischo, « nager le plus rapidement possible ». (2003) L’essentiel des programmes d’entrainement des athlètes Maitres L’individualisation En raison des disparités d’âge, de capacité, de santé, de morphologie, d’expérience, de niveau de condition physique et d’ambitions entre athlètes Maitres, l’individualisation des programmes d’entrainement est essentielle à l’approche holistique du développement de l’athlète. Beaucoup n’ont participé à aucun sport jusque là et ont des attentes associées à leur expérience de la compétition qui varient. En conséquence une approche de groupe telle qu’ « un programme qui convient à tout le monde » n’est pas appropriée. En règle générale un participant ayant moins d’expérience bénéficiera plus d’un plus grand volume d’entrainement alors qu’un athlète avec une plus grande expérience bénéficiera surement d’une plus grande emphase sur l’intensité de l’entrainement. L’entraineur a la responsabilité d’offrir un environnement d’entrainement qui est à la fois productif et plaisant. La spécificité Ce principe d’entrainement indique que l’entrainement peut être orienté vers un système d’énergie plus utilisé dans un sport particulier, sans parler du sport lui-même. D’autres caractéristiques entraineront l’entraineur à offrir à ses athlètes la possibilité de développer des aspects de la vitesse, de la vitesse d’endurance ou du seuil de tolérance anaérobique, de la force aérobic et de la capacité aérobic. Tour à tour, suivant le sport ou la durée de l’épreuve, les pourcentages d’effort appropriés, la durée de l’entrainement, les répétitions, les séries et la récupération peuvent être déterminés de manière à développer des voies de l’énergie spécifiques au sport. Dans certains cas une activité non-spécifique pourra être bénéfique. Par exemple pendant la récupération après un entrainement difficile, en offrant de la diversité dans les entrainements et comme fondation de l’entrainement. L’entrainement diversifié est approprié aux sports à épreuves multiples et au conditionnement général but n’est pas nécessaire pour s’améliorer dans un autre sport ou une autre épreuve. La surcharge La surcharge est sans doute l’élément le plus fondamental du conditionnement. Lorsque les athlètes sont soumis à un stimulus d’entrainement, ou à une intervention qui cause de l’épuisement, l’adaptation survient afin de permettre au corps de mieux faire face aux demandes supplémentaires. Avec une condition physique accrue les athlètes sont mieux capables de s’adapter à de plus grandes charges de travail. Ainsi l’entraineur doit être vigilant et s’assurer que les effets négatifs d’un mauvais régime alimentaire, d’une perte du sommeil, d’un stress émotionnel, de déplacements, etc. ne sont pas les signes précurseurs d’un entrainement excessif. L’observation du principe de surcharge progressive sera d’une aide considérable à l’entraineur à cet égard. L’application systématique et progressive du principe de surcharge assure que le stimulus d’entrainement soit varié au cours du temps. La folie a été décrite par certains comme étant l’attente de meilleurs résultats par la répétition d’un même entrainement ! LES CLÉS DES MAITRES L’entrainement doit commencer lentement et la progression doit se faire petit à petit. Le volume et/ou l’intensité doit être augmenté(e) chaque semaine par échelons d’un maximum de 10 % La charge d’entrainement doit être cyclique, avec des sessions difficiles alternées avec des sessions plus faciles. La progression Le principe de progression est le processus systématique d’accroissement de la surcharge d’entrainement. Les nageurs ont le plus souvent des entrainements à intervalle au cours desquels l’application progressive de surcharge est évidente par la manipulation des quatre variables du nombre, de la distance, de l’intervalle de repos et de la vitesse de chaque répétition. Ce n’est que par l’application progressive de la surcharge que l’adaptation sera stimulée et qu’une amélioration continue pourra être observée. Le principe de spécificité impose qu’une surcharge progressive soit appliquée de manière différente à l’entrainement de sprint qu’à celui de distance. L’endurance est améliorée au mieux lorsque les athlètes s’entrainent à un niveau légèrement au dessus de leur capacité actuelle afin de maintenir un équilibre entre la production d’acide lactique et sa suppression dans les muscles. Par contre l’adaptation au travail de sprint se produit au mieux lorsque les athlètes sont encouragés à nager aussi rapidement que possible lors de l’entrainement. La récupération La relation entre la surcharge et la récupération est la clé d’un progrès optimal et d’une meilleure performance. Sans ces indulgences faites à la récupération entre les efforts d’entrainement, les sessions, ou les cycles il en résultera un épuisement et ultimement un échec de l’adaptation. Le taux de la récupération d’un athlète peut indiquer la valeur de son programme d’entrainement. Une manipulation habile de la charge d’entrainement par l’entraineur assure que les athlètes ne se fatiguent pas de trop. L’alternance de séances d’entrainement difficiles, moyennes et plus faciles aide les athlètes à s’adapter à la charge d’entrainement en équilibrant le temps de travail et le temps de récupération. Les chances de récupérer de manière adéquate deviennent de plus en plus importantes avec l’âge. Un exercice léger et des étirements à la fin de la session d’entrainement peuvent accélérer la récupération. L’absorption d’une plus grande quantité de protéines peut aider la croissance et la réparation des tissus après un travail difficile et intense. Lorsque le glycogène dans les muscles diminue, la consommation d’hydrates de carbone aussi tôt que possible après l’entrainement aidera à la restauration des niveaux de glycogène dans les 24 heures. L’hydratation est aussi très importante dans le processus de récupération. Lorsqu’un entrainement d’un volume ou d’une intensité excessifs ont lieu et qu’à cela s’ajoute l’épuisement chronique dû à une récupération inadéquate, il peut en résulter un manque d’enthousiasme et des blessures. Cet état de surentrainement est le catalyseur d’une capacité décrue à l’exercice et d’un déclin des performances. Les nécessités de la vie peuvent elles aussi contribuer au surentrainement. Ceci peut être une question sérieuse pour les athlètes Maitres qui devraient être encouragés à ralentir lorsqu’ils ressentent un degré de stress significatif de sources autres que l’entrainement. Les signes et les symptômes du surentrainement comprennent : . L’endolorissement chronique des muscles . Une décroissance de l’appétit . Une décroissance de la performance d’exercice . Une décroissance du rythme cardiaque maximal . La dépression . Un accroissement de l’irritabilité . Un accroissement du rythme cardiaque de récupération . Un accroissement du rythme cardiaque au repos . Des blessures et des maladies . Un manque de motivation . Une perte du sommeil . Une prise de poids La réversibilité Le principe de réversibilité indique essentiellement que cela prend autant de temps de perdre les gains de l’entrainement que cela prend de temps de les développer. Ainsi l’interruption de l’entrainement pour cause de maladie ou de blessure, la perte de l’adaptation à l’entrainement entre les saisons de compétition, de longues vacances et autres perturbations peuvent avoir un impact négatif sur le développement de l’athlète à court terme ainsi qu’à long terme. Durant les interruptions au cours de la saison il est important que les athlètes restent actifs afin d’assurer que la transition avec la saison suivante soit positive et qu’ils entrent dans la phase de préparation de la saison ultérieure à un niveau plus haut que dans les cas précédents. Les phases de l’entrainement – la périodisation « Auparavant, j’organisais mes journées pour pouvoir courir. Maintenant je m’organise pour courir toute la journée. » Joan Benoit Samuelson, championne de marathon olympique en 1984 (2:24.52) qui à l’âge de 51 ans a effectué un temps de 2:49.08 aux essais de l’équipe américaine de marathon en 2008 [un déclin moyen de 0.63 % par an]. New York Times, 13 avril 2008 La planification est une responsabilité importante pour l’entraineur en particulier en ce qui concerne le développement de programmes d’entrainement pour les athlètes Maitres. Comme un planificateur inconnu l’a observé un jour « le manque de planification est la première étape dans la planification de l’échec » ! La périodisation – l’organisation d’un programme d’entrainement en phases et/ou cycles ayant chacun un objectif, un volume et une intensité spécifique, est le format utilisé par les entraineurs aujourd’hui lorsqu’ils planifient. Le plan annuel est la carte routière qui permettra à l’athlète d’atteindre ses buts à court terme. Le plan lorsqu’il est condensé en une seule feuille de l’Instrument de Planification Annuel (IPA) fournit le modèle de la documentation de tous les éléments du plan de manière systématique, cyclique et progressive. Pour les athlètes qui ont plus d’expérience le but du plan est de préparer les athlètes à leur meilleure performance lors d’une épreuve donnée à un moment donné de l’année. Pour les athlètes ayant moins d’expérience l’emphase est plutôt mise sur le développement de l’athlète. Le plan peu aussi servir de système de contrôle, en particulier pour vérifier les progrès et éviter le surentrainement. Mais de manière plus importante encore le plan annuel présente un plan du développement de l’athlète ainsi que de la réalisation de meilleures performances lors des principales compétitions de la saison ou de l’année. « Un programme planifié de progression systématique est l’un des meilleurs moyens d’assurer que les nageurs atteignent leurs maximums physiologiques aux bons moments au cours de la saison. La progression systématique devrait aussi les aider à éviter les plateaux et le surentrainement. Le progrès initial pourrait être plus lent lorsque les saisons sont construites de cette manière, mais ultimement les nageurs vont atteindre de plus hauts niveaux d’adaptation et par conséquent réussir de meilleures performances. » (Maglischo, 2003) Le plan annuel se développe au mieux lorsqu’il suit l’achèvement de la compétition principale de l’année précédente, au moment où l’entraineur est au mieux capable de réfléchir à l’efficacité de son plan de l’année précédente. En natation on pourrait faire cas du fait que la planification devrait être basée sur plusieurs années sur le programme du championnat de natation des Maitres de la FINA tous les deux ans. D’un autre coté on pourrait faire cas d’une planification quinquennale lorsque les Maitres nageurs avancent en âge, ou changent de groupe d’âge, tous les cinq ans ! A l’autre extrême d’autres pourraient dire qu’une planification annuelle est superflue étant donné les habitudes de participation changeantes et irrégulières d’un segment de la population des Maitres nageurs. Cependant la planification et la périodisation apportent une direction aux athlètes et à l’entraineur. Il se prête en plus à une révision annuelle et à une modification ultérieure. La périodisation n’est pas une science exacte, ni l’entrainement. Une telle planification essaie de prévoir toute éventualité qui est du ressort de l’entraineur ainsi que de l’athlète. De cette manière l’amélioration des critères de performance par la mise en ordre continue de cycles d’entrainement périodiques peut être effectuée en un temps donné. Bien que le concept de périodisation ait été développé en Europe de l’Est, il a été adapté au Canada de manière à convenir à notre culture en utilisant ce qui s’appelle « un modèle intégré ». Les occasions de participer à des compétitions des athlètes sont prises en considération de concert avec des observations de l’entraineur sur les capacités de l’athlète et sa réponse aux tests. Cette information est ensuite conjuguée à l’application de principes scientifiques d’entrainement et à la surveillance de l’athlète. L’art d’entrainer se situe dans la capacité de prendre les décisions appropriées sur la prescription de la charge de travail sous la forme à la fois du volume et de l’intensité tout en reconnaissant en même temps qu’il est en grande partie possible d’organiser le succès. La planification réduit alors les chances de commettre des erreurs. Elle assure que toutes les variables clés sont prises en considération et en même temps elle accroit la probabilité que les ressources soient maximisées. Un plan organise une trajectoire afin d’identifier les priorités et d’augmenter la probabilité de rencontrer le succès. Elle offre aussi la fondation de l’évaluation continue. La planification ne garantie pas la production de résultats similaires chez tous les athlètes, ni le fait que toute éventualité soit abordée, ni un succès perpétuel. Une bonne planification (une périodisation) précède une meilleure performance positive et productive. Un entraineur inconnu La structure de l’année d’entrainement Afin de rendre la tache de l’entraineur plus efficace, significative et gérable le plan d’entrainement annuel est généralement découpé en phases d’entrainement qui à leur tour reflètent les priorités de la compétition. Les phases d’entrainement sont des divisions importantes de l’année ou de la saison d’entrainement qui ont chacune des objectifs spécifiques. Les plans annuels peuvent avoir un seul point culminant ou ils peuvent en avoir plusieurs en fonction des objectifs de compétition pour l’année. N’importe lequel des macrocycles comprend généralement les phases de préparation, de compétition et de transition. Ces phases sont souvent divisées en sous-phases, par exemple la préparation générale et une préparation spécifique ou la pré-compétition et la compétition. Celles-ci sont à leur tour parfois divisées en périodes de deux à six semaines qu’on appelle des mésocycles ayant chacun un but spécifique. La documentation utilise aussi le terme de « macrocycle » de manière interchangeable et lorsque c’est le cas elle n’y fait pas de référence ou alors fait usage du terme « mésocycles ». Chaque macrocycle, phase, sous-phase et mésocycle contient des microcycles, ou semaines d’entrainement de sept jours afin d’en faciliter l’organisation. Leur contenu respectif, présenté lors de la séance d’entrainement-même, est organisé de manière à servir au mieux l’atteinte des objectifs du mésocycle. DIVISION DE L’ANNEE D’ENTRAINEMENT PHASE D’ENTRAINEMENT SOUS-PHASE La préparation La préparation générale (PPG) OBJECTIF L’établissement d’éléments fondamentaux de performance. La préparation spécifique (PPS) L’introduction d’éléments spécifiques de performance La compétition La pré-compétition (PPC) Le renforcement et l’intégration de facteurs de performance avec de la simulation de compétition pendant l’entrainement. La compétition (PC) Le maintien et le règlement avec précision des facteurs de performance ; l’accroissement du repos et de la spécificité ; la période de diminution ; la stratégie de compétition. La transition L’entrainement diversifié et des activités de maintien originales. Les étapes du plan de développement 1. Identifier les éléments de l’entrainement qui devraient être inclus dans l’année d’entrainement. Maglischo (2003) met le doigt sur treize facteurs qui devraient être inclus dans chaque plan saisonnier : . La capacité aérobic . La force anaérobique . L’endurance aérobic et anaérobique . Les mécaniques du mouvement de nage . Le rythme et la longueur optimaux du mouvement de nage . L’entrainement de puissance et de force à sec . L’entrainement de flexibilité . L’entrainement de force dans l’eau . Les départs et les virages . Le maintien de l’allure et la stratégie . La préparation émotionnelle et la solidité mentale . La nutrition . La gestion du temps 2. Identifier un programme de compétition : Toutes les compétitions devraient être identifiées et enregistrées dans l’Instrument de Planification Annuel (voyez l’exemple ci-dessous au point 8) bien que beaucoup d’entre elles soient à la fois des expériences de compétition et d’entrainement où peu sera planifié en matière de repos de pré-compétition. Atteindre le niveau maximum à chaque rencontre saperait l’approche systématique de l’entrainement. La nature de la saison de compétition des Maitres au Canada suggère qu’un plan à double niveaux de performances optimales soit adapté étant donnée la synchronisation des championnats provinciaux et nationaux, suivis d’une saison en eau libre qui varie suivant la situation géographique. Dans d’autres programmes un plan annuel à double niveaux de performances optimales est nécessaire en raison de la saison en bassin court (25 m) et de la saison en bassin long (50 m). 3. Déterminer les niveaux de performance optimaux : Le plan d’entrainement annuel peut être développé une fois que le ou les niveaux de performance optimaux de l’année ont été identifiés. Ils seront synchronisés avec les dates de la ou des principales compétitions ayant été identifiées. Il peut être utile d’employer un index de performance optimale en utilisant une échelle de 1 à 5 où les compétitions les plus importantes seront évaluées à 1 et les moins importantes à 5, ou simplement de se rapporter à la ou aux phases de préparation du plan. Ceci peut être poussé encore plus loin en utilisant un même index de performance optimale pour faire un graphique des exigences de la vie quotidienne. Les paroles de Joan Benoit Samuelson, citées au début de cette section, peuvent être éclaircies ici ! Néanmoins l’athlète doit avoir un certain degré d’engagement dans le plan ou son succès peut être facilement saboté par des choix de vie inopportuns. C’est donc l’entraineur qui a la responsabilité de réviser le plan avec le ou les athlètes afin de parvenir à un engagement commun. L’objectif ultime et le défi pour l’entraineur est de s’assurer que tous les facteurs de l’entrainement atteignent leur plus haut point simultanément et que cela coïncide avec une compétition importante. Ainsi en raison de la longueur non négligeable d’une année de natation typique pour les Maitres il est concevable de faire une pause durant la saison et l’année d’entrainement sous forme d’une période de vacances et non pas d’une compétition, par exemple à la fin décembre. De telles pauses peuvent aider à éviter la possibilité de surentrainement dû à la durée prolongée de la saison et au style de vie chargé de nombreux athlètes qui empêche parfois une récupération optimale. 4. Identifier les macrocycles requis : Généralement le nombre de niveaux optimums de performance en compétition détermineront le nombre de macrocycles dans le plan annuel. Par exemple s’il y a une saison d’intérieur et une saison d’extérieur ou une saison en eau libre, le plus souvent au Canada, la démarcation de deux macrocycles qui s’en suivra comprendra les phases et les sous-phases appropriées. La longueur d’un macrocycle peut varier de la longueur d’une saison, à ne comprendre qu’une part particulière de la saison, par exemple la période de diminution. Le macrocycle lui-même comprend un nombre de mésocycles qui eux-mêmes peuvent être les sous-éléments d’une phase particulière. La phase de préparation générale (PPG) a habituellement pour but principal la préparation des athlètes à l’accroissement du volume et de l’intensité plus tard dans la saison. L’un des principaux points de mire à ce moment-là sera l’amélioration de la capacité aérobic et donc dans cette phase la surcharge est caractérisée par l’accroissement du volume. L’usage de la nage de croisière à intervalles se retrouve couramment dans de nombreux programmes. Une description de son usage apparaitra plus loin dans ce chapitre. La production de lactate et l’entrainement de puissance sont aussi incorporés dans la PPG de manière à ce que ces éléments ne soient pas compromis par trop de travail d’endurance et soient maintenus. Néanmoins il vaut mieux suivre un tel entrainement avec modération. Les séries descendantes sont ici efficaces, de même que le sont les répétitions rapides vers la fin des séries d’endurance de base. L’amélioration de la technique est un objectif majeur de la PPG et devrait comprendre non seulement la technique de nage mais aussi un travail sur les départs et les virages. Le lecteur est renvoyé aux Outils d’Evaluation de la Technique de Nage qui se trouve en Appendice V. Dès lors que l’amélioration du style de nage est reflétée dans l’efficacité de la nage, le contrôle à la fois du rythme de nage et de la longueur du mouvement de nage, ou de la distance par mouvement de nage peut être instructif. Comme cette mesure de l’efficacité de nage peut facilement être mesurée par l’entraineur et par l’athlète, elle peut servir de puissante motivation à cet égard. La PPG est le bon moment pour l’utilisation d’exercices de calcul des mouvements de nage qui sont décrits plus loin dans cette section. Les objectifs de la période de préparation spécifique (PPS) découlent en grande partie des épreuves auxquelles le nageur se prépare de même que de leurs états respectifs de préparation physiologique. La surcharge progressive pendant cette phase se caractérise par un accroissement du volume et de l’intensité. Ceci est reflété au mieux dans l’endurance de base, l’endurance jusqu’au seuil de tolérance, l’endurance de surcharge et l’entrainement de puissance en association avec les opportunités appropriées de récupération et de régénération – l’ingrédient le plus important de tout programme d’entrainement. Sans la chance de se reposer et de s’adapter à l’entrainement d’intervention, le progrès au niveau de la condition physique et de la performance sera maigre. Le développement de la technique dans la PPS devrait se concentrer sur l’augmentation de la longueur du mouvement de nage avec un rythme de changement de nage marginal. La préparation de la course, ou la Phase de Compétition, est découpée en Phase de PréCompétition (PPC), Phase de Compétition (PC) et Phase de Diminution. L’amélioration de l’endurance musculaire aérobic et anaérobique est l’objectif principal de ces phases. Pour le nageur cela signifie l’augmentation de la quantité d’entrainement accompli à ou vers la vitesse de course désirée. Un tel entrainement est parfait pour insuffler un rythme soutenu et de la stratégie. L’accroissement de la vitesse de nage de concert avec des temps de départ, ayant un temps de récupération approprié, indique une plus grande surcharge progressive. Le maintien de la longueur quasi-optimale du mouvement de nage et du rythme de nage devrait être poursuivi dans des conditions d’épuisement. Durant la phase de diminution l’entrainement devrait diminuer jusqu'à un niveau de maintien. La fréquence, l’intensité et le volume devraient décroitre de manière à faciliter la récupération de l’athlète. Des diminutions adaptées aux besoins individuels ainsi que des ajustements sont probablement plus efficaces étant donné la nature à facteurs multiples de la production d’une performance optimale. 5. Identifier les mésocycles requis : Ces blocks d’entrainement, généralement ayant chacun un thème ou un objectif distinct, sont repartis sur la base de la succession d’entrainement planifiée. Ils reflètent, ou sont des sous-divisions de phases ou sous-phases, et souvent entre deux semaines et de six à huit semaines de long. Ils peuvent être simplifiés en blocks mensuels de quatre semaines ou variés de manière à refléter au mieux la phase d’entrainement ou de compétition respective. Typiquement durant les phases préparatoires la charge d’entrainement est généralement réduite afin d’accommoder la diminution et la préparation à la compétition. L’adaptation périodique et la régénération offrent l’opportunité d’une amélioration plus progressive tout en diminuant les chances de surentrainement. De telles périodes de repos relatif permettent aux adaptations désirées d’avoir lieu et reflètent la théorie de supercompensation proposée par Yakolev (en 1967). La durée de la diminution devrait être déterminée en premier, suivie des sous-phases restantes. Dans les sports d’endurance les mésocycles ont tendance à durer plus longtemps alors que dans les sports explosifs, ils sont généralement plus courts afin de faciliter l’exposition du système nerveux central à une plus grande quantité de stress ainsi qu’à la période de récupération qui y est associée. 6. Déterminer le volume et l’intensité de l’entrainement : Le volume et l’intensité sont deux des éléments les plus importants de l’entrainement. Au début de l’année ou de la saison d’entrainement le volume et l’intensité seront tous les deux bas en fonction du niveau de condition physique de l’athlète ou du groupe. Lorsque le plan saisonnier/annuel progresse ces deux facteurs sont généralement inversés de sorte que lorsque l’un de ces facteurs augmente, l’autre diminue. Le volume d’entrainement comprend : a) le nombre total de sessions d’entrainement et le temps qui leur est consacré b) la distance totale parcourue à la nage ou la quantité de poids levés par unité de temps c) le nombre de répétitions d’un exercice ou d’une technique effectuées en un temps voulu. Le volume d’entrainement est déterminé au mieux en utilisant une unité de mesure appropriée. L’intensité de l’entrainement se rapporte à la qualité, plutôt qu’à la quantité de l’entrainement. Bien que cela amène volontiers à l’esprit l’effort musculaire sur une durée de temps donnée, le stress psychologique qui en découle doit être reconnu. L’intensité est spécifique au sport. Elle peut être déterminée par le rythme cardiaque, la rapidité, les pourcentages de meilleures performances, les estimations de l’effort perçu, le système d’énergie utilisé ou même les niveaux de lactate dans le sang. Le maintien du niveau technique « sous pression » peut aussi être évalué. Par conséquent l’identification de la combinaison optimale de volume et d’intensité est une tache difficile et spécifique au sport généralement reflétée en termes de pourcentage sur le graphique de l’IPA (voyez le diagramme ci-dessous). 7. Identifier les microcycles requis : Afin de faciliter l’organisation les microcycles durent une semaine mais ils peuvent varier de un à dix jours. Ils sont composés d’une succession de sessions d’entrainement programmées de manière à atteindre au mieux les objectifs du mésocycle en manipulant de manière appropriée le volume et l’intensité de l’entrainement. Ceux-ci devraient aussi refléter l’adaptation et les progrès démontrés par l’athlète et par l’équipe. La planification concrète des sessions d’entrainement doit être flexible de manière à prendre en compte la manière dont les athlètes répondent à l’entrainement, et à la charge de compétition à un moment donné. Les microcycles sont conçus de manière à poursuivre les objectifs du mésocycle et de permettre la récupération et la régénération en particulier avec l’avancée en âge dans le sport des Maitres et lorsque les compétitions sont aussi fréquentes que toutes les semaines. Un microcycle doit comprendre tous les types d’entrainement – de base, au seuil de tolérance, de surcharge, d’endurance et de l’entrainement de puissance. Pour les nageurs les séries intenses doivent être programmées au moins deux fois par semaine à condition qu’il y ait une chance de renouveler le glycogène dans les muscles et de réparer les tissus musculaires entre temps. Lorsque les athlètes s’entrainent une fois par jour la question du renouvellement du glycogène peut être soulevée. Les séries de récupération au cours de tels entrainements sont néanmoins importantes. L’endurance de base doit être une partie de l’entrainement quotidien de même qu’un échauffement en piscine comprenant de la technique, une série principale planifiée afin d’accroitre la capacité aérobic, de l’endurance musculaire aérobic et anaérobique, de la puissance anaérobique, des mouvements de traction des bras et des mouvements de jambes, des techniques intégrales, par exemple des battements sous l’eau, et un refroidissement. Un exemple du microcycle hebdomadaire d’un plan d’entrainement Lundi L’objectif : la capacité aérobic, l’endurance aérobic et anaérobique La série principale : des exercices de base mixés, du seuil de tolérance, de l’endurance de surcharge Les mètres : 4000 Mardi : L’objectif : l’endurance aérobic et anaérobique, la vitesse La série principale : la production de lactate (300 – 400 m), l’endurance de surcharge (800 m) Les mètres : 4000 Mercredi : L’objectif : la récupération La série principale : l’endurance de base Les mètres : 4000 Jeudi : Les objectifs : l’endurance aérobic et anaérobique, la vitesse La série principale : la production de lactate (300 – 400 m), la surcharge d’endurance (800 m) Les mètres : 4000 Vendredi : Les objectifs : la capacité aérobic, l’endurance aérobic et anaérobique La série principale : des exercices de base mixés, du seuil de tolérance, de l’endurance de surcharge Les mètres : 4000 Samedi : Les objectifs : l’endurance aérobic et anaérobique, la vitesse La série principale : la production de lactate (300 – 400 m), l’endurance de surcharge (800 m) Les mètres : 3000 Dimanche : Le jour de repos Total hebdomadaire : 22000 m Exemples de séances d’entrainement Echauffement : 600 NL 6 x 100 NL Sprint sur le dernier 25 en 2:15 500 50 Dos 50 NL 10 x 50 Traction des bras en 75 400 50 NL 50 Brasse 8 x 50 Battements au choix en 1:30 300 50 Dos 50 Brasse 6 x 50 25 Dos 25 NL/25 Brasse 25NL en 1:10 200 NL/N’importe quelle autre nage 4 x 50 en 60 secondes en ascendant 4000 m ____________________________________ Echauffement : 200 NL 200 Traction des bras en n’importe quelle autre nage 200 Battements au choix 4(3 x 50) en 65 # 1 NL, # 2 N’importe quelle autre nage/NL, # 3 Traction des bras NL, # 4 N’importe quelle autre nage 8 x 25 Au choix en accélérant chaque 25 en 30 8 x 100 1-4 Un 25 sur deux rapide, 5-8 Un 50 sur deux rapide en 2 min 8 x 25 Au choix en 30 de récupération active 4 x 100 Sprint un 25 sur deux en 2:30 8 x 25 Au choix récupération active Refroidissement : 100 Nage, 100 Battements, 100 Nage, 100 Traction des bras, 100 Battements de QN, 100 Nage au choix 3600 m _____________________________________ 200 NL ; 600 – 100 NL 50 Au choix 200 Battements sans palmes ; 200 Traction des bras 50 NL 50 Au choix 3 (8 x 25) 25 Impairs rapides : 1. Papillon ; 2-4 NL ; 5-6 Dos ; 7-8 NL en 35 en 5 min 12 x 50 Traction des bras # 2, 5, 8,11 Rapides en 60 8 x 75 Battements avec palmes derniers 25 rapides en 1:30 3 { 100 en 2 min { 75 en 1:30 { 50 en 60 { 25 en 30 en 6 min les derniers 25 rapides Refroidissement : 250 Facile 4000 m 8. Le plan schématisé : L’Instrument de Planification Annuel permet à l’entraineur de présenter, sous forme de diagramme, un sommaire du plan annuel avec toutes ses parties constituantes. Ceci simplifie les références et les explications en particulier lorsque l’on démontre à un athlète ou à une équipe comment les objectifs de l’année d’entrainement doivent être atteints. Il faut noter que le plan ci-dessous est de nature générale et devrait être ajusté au mieux afin de convenir à l’environnement d’entrainement. Un tel plan peut être encore plus individualisé de manière à convenir spécialement aux nageurs de moyenne et de longue distance, aux sprinteurs de 50 ou de 100 de même qu’aux sprinteurs de 100 et de 200. Exemple de schéma de l’instrument de planification annuel 9. La check-list : La valeur du développement d’une telle liste est qu’elle apporte l’assurance que tout est pris en compte annuellement. La check-list assure aussi que des facteurs qui auraient pu vous échapper, ou qui auraient reçu une trop grande emphase durant la progression de l’année d’entrainement, pourront être abordés ultérieurement. Des aditions à la check-list peuvent aussi découler du rapport des activités et des évaluations d’entrainement qui peuvent à leur tour influencer l’évaluation des macrocycles et des mésocycles. Il est clair que la performance est basée sur de nombreux facteurs et les résultats espérés peuvent être obtenus de plein de manières différentes. La panacée pour l’amélioration n’est pas simplement l’amélioration d’un ou deux aspects de l’entrainement mais est plutôt l’intégration avec succès de multiples éléments d’entrainement à la fois dans la planification et dans le processus d’entrainement-même. En effet l’entraineur doit être préparé à ajuster le plan quand il n’observe pas la progression anticipée. La planification ne garanti pas le succès mais sans elle les chances de succès sont grandement diminuées. En fin de compte, quand tout a été pris en considération, le résultat primordial de la périodisation est qu’elle peut être le catalyseur de l’amélioration de l’athlète, de sa participation continue et de la poursuite de ses objectifs en natation et d’ailleurs dans tous les sports. Les séries tests Les séries tests peuvent servir à surveiller à la fois la réponse d’un nageur individuel et celle d’une équipe à l’entrainement et sert d’outil pratique afin d’évaluer les facteurs spécifiques de condition physique pour la natation. Les séries de repères/objectifs/tests suivantes peuvent être utilisées au cours de chaque macrocycle. Les tests devraient être administrés régulièrement, par exemple toutes les trois semaines. L’enregistrement des rythmes cardiaques de récupération après les tests de capacité aérobic peut aider à interpréter un test lorsque de telles données sont justes et que le nageur a vraiment fourni un effort. Afin d’améliorer sa justesse l’environnement du test devrait être aussi similaire que possible. Les résultats devraient être communiqués respectivement à chaque athlète de manière à ce qu’ils deviennent de plus en plus conscients de ce dont ils sont capables. Souvent les intervalles de repos pour les Maitres nageurs peuvent nécessiter d’être plus longs en fonction de leur niveau d’aptitude. 400 De battements en temps – Un test de capacité aérobic qui contrôle les améliorations de la technique de battements. Le test est suffisamment court pour que les nageurs qui n’aiment pas les tests trop longs s’engagent. 20 Minutes de nage – Une série de capacité aérobic dont l’objectif est de parcourir à la nage autant de longueurs possibles à un rythme soutenu. 4 x 50 A fond en 2 minutes – Un simple test de puissance anaérobique. Le test sert aussi à se rapprocher du temps sur 100 m du nageur en faisant une moyenne des quatre 50 et en la multipliant par deux. Ceci devrait servir de motivation positive lorsque le temps prévu est comparé au temps actuel des nageurs. L’utilité de ce test peut aussi être accrue en prenant en compte le nombre de mouvements, et en les notant dans un but comparatif. 8 x 150 La meilleur moyenne en 3:15 – Un test d’endurance musculaire aérobic et anaérobique. Il offre une indication des changements qui ont lieu au dessus du seuil anaérobique et de l’équilibre entre l’entrainement aérobic et anaérobique. Enregistrez les écarts et les moyennes des temps des nageurs. 10 x 50 A fond en 1:30 – Un test d’endurance musculaire aérobic et anaérobique pour les sprinteurs. Une détermination du temps moyen est le chiffre principal désiré de ce test. 30 x 50 En 1:10 – Un test d’endurance musculaire aérobic et anaérobique plus particulièrement orienté sur l’efficacité de nage. Par conséquent les deux moyennes du temps et du nombre de mouvements sont enregistrées. 16 x 25 En 1:00 – Un test qui est un défi, bien qu’il ait pour but la puissance anaérobique, il offre aux nageurs une chance faire la course les uns avec les autres dans un environnement discret. L’objectif du nageur est d’effectuer chaque 25 m avec un rythme de nage plus rapide que leur temps actuel au 100 m (divisé par 4) dans les nages respectives quand les 25 sont nagés dans l’ordre du QN. Cette occasion peut aider à améliorer le niveau de confiance des nageurs en ce qui concerne leur capacité à faire la course tout en renforçant les éléments distrayants de la compétition. Le plongeon avec 15 m d’ondulations – Un test de puissance anaérobique qui incorpore aussi un important savoir-faire de course. Les nageurs prennent un départ de course, en position aérodynamique serrée, avec des ondulations rapides jusqu'à ce que leur tête passe la marque des 15 m et qu’on leur donne leur temps. Répétez 2 à 3 fois avec un repos dans une proportion de 1 contre 7. Montgomery et Chambers (2009) décrivent diverses séries à objectif utilisées afin d’évaluer les niveaux de condition physique de nage. Comme on le voit dans le tableau ci-dessous, des modifications sont apportées pour les nageurs de tous niveaux. Un exemple de série à objectif Niveau Les 50 Les 75 Les 100 Les 150 Les 200 Avancé 16 x 50 10 x 75 8 x 100 5 x 150 4 x 200 en 1:30 en 2:00 en 2:30 en 3:00 en 4:00 Ayant de 12 x 50 8 x 75 6 x 100 4 x 150 3 x 200 l’expérience en 1:45 en 2:30 en 3:00 en 4:00 en 5:00 Débutant 8 x 50 5 x 75 4 x 100 3 x 150 2 x 200 en 2:00 en 3:00 en 4:00 en 5:00 en 6:00 Triathlètes et 6 – 10 x 200 4 – 7 x 300 3 – 5 x 400 2 – 3 x 800 1 x 2000 nageurs en eau libre Les Maitres nageurs du Canada Plus de variété et de diversité peuvent être ajoutés aux programmes de natation des Maitres en engageant les nageurs dans un éventail de programmes de MNC qui offrent à la fois un défi et de la satisfaction : L’efficacité de nage La disponibilité de la vidéo a offert à la fois aux nageurs et aux entraineurs une chance de suivre de prêt non seulement la technique de nage mais aussi l’efficacité de nage. Celle-ci peut être mesurée objectivement en calculant à la fois le rythme du mouvement de nage (RMN) et sa longueur (LMN) que l’on nomme aussi la distance par mouvement (DPM). Le RMN peut être exprimée en cycles/minutes et/ou temps/cycle où un cycle en dos et en nage libre représente l’exécution de tractions des bras droit et gauche, tandis qu’en papillon et en brasse elle représente un mouvement complet. La LMN représente la distance que le nageur parcourt à chaque cycle de mouvement de nage. Les temps de répétition à l’entrainement et les temps de passage en compétition ont pendant longtemps fourni des informations concernant la vitesse de nage (voyez l’appendice VI) mais ils offrent un faible aperçu de la manière dont le temps a été établi. Quelques rencontres majeures dans le monde offrent désormais des informations sur les éléments de course telles que le temps de départ, le temps de virage, l’index de virage, la vitesse propre de nage et le temps d’arrivée grâce à l’usage de cameras, de programmes de digitalisation et à de la main-d’œuvre. La beauté de l’utilisation d’un index d’efficacité où à la fois le rythme du mouvement de nage (cycles/distance) et le temps de nage sont recueillis et mis ensembles est que cela peut être fait par le nageur en utilisant simplement les horloges d’entrainement à chaque bout de bassin. Le nageur se trouve alors face au problème de devoir réduire le total tout d’abord en nageant plus rapidement en faisant moins de mouvements, ou alors de réduire le nombre de mouvements de nage en faisant le même temps, ou enfin de maintenir le nombre de mouvements et de nager plus rapidement, afin d’établir une relation optimale entre le RMN, la LMN et la vitesse de nage sur une distance donnée. Cette relation changera bien sûr en fonction de la distance ou de l’épreuve nagée. Le défi décrit ici a été développé comme un exercice identifié comme NOLF à cause de sa similarité avec un handicap de golf. D’autres exercices permettant de développer cette capacité sont décrits par Maglischo dans « nager le plus vite possible» (2003). Certains chronomètres peuvent calculer le rythme du mouvement de nage en cycles/minutes avec les temps de passage. L’usage d’intervalles de croisière pour les Maitres nageurs L’une des valeurs principales d’un intervalle de croisière (IC) est sa capacité à offrir un moyen d’adapter les entrainements de natation au savoir-faire, et au niveau de condition physique actuel de l’athlète. Il représente une manière progressive d’améliorer l’endurance. Son usage est idéal pour les séries durant 15 minutes ou plus. L’IC peut être utilisé lors de séries de nage complète, y compris en QN ainsi que pour des séries de battements ou de tractions des bras. Les athlètes peuvent sélectionner une distance à répétition (25, 50, 75 ou yards/mètres) qui reflète au mieux leur technique et leur niveau de condition physique actuel et qui peut être accomplie en une minute et une minute et trois-quarts pendant dix répétitions. En règle générale les nageurs devraient ajouter une longueur à leurs répétitions lorsqu’ils nagent en croisière en dessous de la minute et soustraire une longueur lorsqu’ils mettent plus de deux minutes à accomplir la répétition. Afin de déterminer l’intervalle de croisière initial d’un nageur, ils devraient être chronométrés (ou se chronométrer eux-mêmes) pendant la réalisation de dix répétitions de la distance sélectionnée en faisant une pause de dix secondes entre chaque répétition. Les nageurs devraient avancer à un rythme moyen, et si possible soutenu. Le tableau ci-dessous peut être utilisé afin d’identifier l’intervalle de croisière des nageurs à partir de leur Temps de Nage Total Découpé. Lorsque l’on s’entraine avec des IC il serait idéal que tous les nageurs dans une même ligne d’eau accomplissent des répétitions d’une même distance. Ils ont la tache de les finir en autant de répétitions que possible dans le temps imparti, par exemple 15 minutes. Les nageurs devraient être encouragés à accélérer leurs répétitions de manière à réaliser le temps de passage au rythme soutenu. Une capacité à excéder les temps de passage indique une amélioration de l’endurance. Tous les nageurs devraient prendre dix secondes de repos avant de commencer la série de répétitions suivante. Lorsque les nageurs ont une moyenne de 15 secondes de repos ils démontrent alors qu’ils sont prêts pour des répétitions plus rapides de cinq secondes. Les entraineurs innovateurs peuvent introduire des variations à l’intervalle de croisière en créant de la diversité ainsi que des séries plus difficiles : 3 x 200 en IC 3 x 200 en 100 IC x 2 4 x 50 en IC 4 x 50 en 100 IC/2 2 x 100 en IC – 5 2 x 100 en IC + INTERVALLES DE CROISIÈRE POUR MAITRES NAGEURS Temps Temps Intervalle Temps Temps Intervalle de nage moyen attribué de nage moyen attribué total de nage de à la ligne total de nage de à la ligne découpé passage découpé passage 5 :50 :26 :40 13 :20 1 :11 1 :25 6 :00 :27 :40 13 :30 1 :12 1 :25 6 :10 :28 :40 13 :40 1 :13 1 :25 6 :20 :29 :40 13 :50 1 :14 1 :25 6 :30 :30 :40 14 :00 1 :15 1 :25 6 :40 :31 :45 14 :10 1 :16 1 :30 6 :50 :32 :45 14 :20 1 :17 1 :30 7 :00 :33 :45 14 :30 1 :18 1 :30 7 :10 :34 :45 14 :40 1 :19 1 :30 7 :20 :35 :45 14 :50 1 :20 1 :30 7 :30 :36 :50 15 :00 1 :21 1 :35 7 :40 :37 :50 15 :10 1 :22 1 :35 7 :50 :38 :50 15 :20 1 :23 1 :35 8 :00 :39 :50 15 :30 1 :24 1 :35 8 :10 :40 :50 15 :40 1 :25 1 :35 8 :20 :41 :55 15 :50 1 :26 1 :40 8 :30 :42 :55 16 :00 1 :27 1 :40 8 :40 :43 :55 16 :10 1 :28 1 :40 8 :50 :44 :55 16 :20 1 :29 1 :40 9 :00 :45 :55 16 :30 1 :30 1 :40 9 :10 :46 1 :00 16 :40 1 :31 1 :45 9 :20 :47 1 :00 16 :50 1 :32 1 :45 9 :30 :48 1 :00 17 :00 1 :33 1 :45 9 :40 :49 1 :00 17 :10 1 :34 1 :45 9 :50 :50 1 :00 17 :20 1 :35 1 :45 10 :00 :51 1 :05 17 :30 1 :36 1 :50 10 :10 :52 1 :05 17 :40 1 :37 1 :50 10 :20 :53 1 :05 17 :50 1 :38 1 :50 10 :30 :54 1 :05 18 :00 1 :39 1 :50 10 :40 :55 1 :05 18 :10 1 :40 1 :50 10 :50 :56 1 :10 18 :20 1 :41 1 :55 11 :00 :57 1 :10 18 :30 1 :42 1 :55 11 :10 :58 1 :10 18 :40 1 :43 1 :55 11 :20 :59 1 :10 18 :50 1 :44 1 :55 11 :30 1 :00 1 :10 19 :00 1 :45 1 :55 11 :40 1 :01 1 :15 19 :10 1 :46 2 :00 11 :50 1 :02 1 :15 19 :20 1 :47 2 :00 12 :00 1 :03 1 :15 19 :30 1 :48 2 :00 12 :10 1 :04 1 :15 19 :40 1 :49 2 :00 12 :20 1 :05 1 :15 19 :50 1 :50 2 :00 12 :30 1 :06 1 :20 20 :00 1 :51 2 :05 12 :40 1 :07 1 :20 20 :10 1 :52 2 :05 12 :50 1 :08 1 :20 20 :20 1 :53 2 :05 13 :00 1 :09 1 :20 20 :30 1 :54 2 :05 13 :10 1 :10 1 :20 20 :40 1 :55 2 :05