gare la vallée : la mutation s`accélère - CCI Amiens

Transcription

gare la vallée : la mutation s`accélère - CCI Amiens
AppRENTISSAgE
TRéSORERIE
SuppléMENT
Simplifiez vous la vie
Adoptez les bons réflexes
Avec ce numéro,
le point sur l’activité
2011 de la CCI
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Numéro 155 - Juin 2012
Numéro 226 janvier 2010
www.amiens-picardie.cci.fr
AcTu
FORMATION
dOSSIER
dOSSIER
© : comdesimages
gare la vallée :
la mutation s’accélère
France
Business School :
Sup de Co dans la cour
des grands
P.2 ››
ENTREpRISE
Envirosport,
leader amiénois P.3 ››
E-ccI
MBZ :
ENTREpRISES
DÉVELOPPEMENT
© : Eric Delamarre
locarchives
à l’étroit dans
ses rayonnages
AIllEuRS : les Eurockéennes de Belfort dope le territoire
TENdANcES : la relation client en plein renouveau
E-ccI : hotels-et-business.fr pour séjourner en Picardie
INFOS ccI : l@b’ day pour apprendre autrement
Installée à Péronne depuis 1991,
la société Locarchives occupe
aujourd’hui l’intégralité des terrains
dont elle disposait. Mais cette surface s’avère insuffisante pour stocker 1,5 million de cartons d’archives
intermédiaires confiés par ses
clients auxquels il convient d’ajouter les 130 km de rayonnages du
fonds vivant.
P.5 ››
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Rédaction : CCI Amiens-Picardie - Service communication - 6, boulevard de Belfort - 80000 Amiens - Tél. 03 22 82 22 69 - [email protected]
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Maquette : La Voix du Nord • Impression : IPS • ISSN : 1269-326x •Dépôt légal à parution.
P.13 ››
AcTuAlITéS écONOMIquES
Bois planté
deux nouvelles
installations
P.2 ››
ENTREpRISE
Phototechnic
pour faire bonne
impression
P.3 ››
ENTREpRISE
dutoit mise
sur le haut
de gamme
P.7 ››
la vitrine du mois
Nous voulons
faire connaître
la gastronomie
italienne
Fabio d’Intino,
restaurant Di Vini Ta à Amiens
© : comdesimages
©:
PAGES 8 et 9 ››
1er réseau social
des entreprises
picardes
© : Amiens Aménagement
Après les travaux de la place de la gare,
la construction des immeubles Oxygène
ou Terralia et l’installation d’un hôtel,
quels sont les projets de ce quartier
en devenir ? Entre activités tertiaires,
vitalité économique et qualité de vie, un
quartier d’un nouveau type voit le jour...
actualités économiques
FORMATION
France Business School :
Sup de Co dans la cour des grands
Sur ce marché de plus en
plus ouvert à
l’international, il faut
créer une véritable
attractivité
François Duvergé, président de
l’Escem Tours-Poitiers
dans des logiques concurrentielles : « sur ce marché de marque
et de plus en plus ouvert à l’international, il faut créer une véritable
attractivité ».
Même si la première rentrée scolaire de F.B.S se fera en 2013, la
communication pour assurer le
recrutement des 1 700 étudiants
est déjà engagée. Tous pourront
profiter des avantages permis
par ce regroupement unique :
une offre de formation commune aux différents pôles, des
relations écoles-entreprises plus
nombreuses et une plus grande
ouverture à l’international.
Capitaliser des compétences
Deux principes président à ce
regroupement : un engagement
financier égal de ses membres
et la parité concernant les décisions du groupe. «Nous voulons
capitaliser des compétences sans
créer d’enjeux de pouvoir », commente François Duvergé. Avec
un budget de fonctionnement de
65 millions d’euros, 7 000 élèves
et 30 000 anciens diplômés,
F.B.S devrait permettre à chaque
membre de gagner en visibilité
et en notoriété. De leur côté, les
point de vue
© : comdesimages
« La Gare, le cœur
d’Amiens du 21e siècle »
■ A
ndré Alexandre
Directeur général de la CCI
Amiens-Picardie
Demain, Amiens accueille le
TGV en centre-ville. Notre capitale régionale rejoint ainsi le
club des villes où les quartiers
de la gare s’imposent comme
nouvelle centralité. En effet, de
nombreuses métropoles ont
déjà anticipé cette tendance et
les ont revalorisées, modernisées et densifiées. Les gares et
leurs alentours font peau neuve
et deviennent les symboles
actifs de la modernité d’une
ville, de son développement et
de sa capacité d’attraction.
A Amiens, l’aménagement
en cours du quartier Gare
La Vallée pose les bases de
cette valorisation. Mais cela
ne suffira pas. L’arrivée du
TGV à l’horizon 2017 est une
chance unique de développer
un projet ambitieux pour ce
point d’entrée prometteur de la
métropole.
Quartier phare, le futur espace
de la gare doit faire rayonner
économiquement notre métropole régionale. Centre d’affaires
bien sûr, capable d’accueillir
sièges sociaux, entreprises High
page 2 - Entreprise 80 -Juin 2012
Tech et antennes de groupes
internationaux. Porte d’entrée
touristique, ce quartier doit
renforcer encore sa capacité
d’accueil en densifiant son offre
hôtelière et de restauration. Pôle
commercial et de services aussi,
car c’est naturellement un lieu
de consommation et un lieu de
vie puisque la création de nouveaux logements fait partie du
projet.
Il est primordial de s’interroger sur la gestion des flux
et des moyens de transports
qu’impliquent les nouvelles
attentes de mobilité voire de
nomadisme. Il est vital pour les
métropoles et leurs habitants
de créer ces hubs, nouveaux
espaces hybrides du XXIe siècle,
connectés sur le monde et les
nouveaux métiers, à la fois lieu
de vie, de travail et d’échanges.
Des espaces dédiés à la jeunesse, à la mixité et au développement durable, par lesquels la
ville confirme sa confiance en
l’avenir.
partenaires financiers de chaque
école se sont engagés à maintenir
leurs engagements sur les trois
années à venir. F.B.S espère réaliser des économies d’échelle en
structurant ses services centraux
(communication, concours, relations entreprises, international…)
et s’est engagé à ne pas licencier.
Deux autres écoles devraient prochainement rejoindre le groupe.
Le regroupement apportera de nouvelles ouvertures aux élèves et une plus grande notoriété aux écoles.
■ www.france-bs.com
Un projet pédagogique innovant et porteur de réalité sociale
F.B.S souhaite proposer une offre de formation moderne et pluridisciplinaire : « Nous voulons utiliser les
nouvelles technologies au service de l’enseignement, développer l’enseignement collaboratif et à distance,
mais aussi répondre précisément aux attentes des entreprises concernant leurs futurs collaborateurs. » Pour
former les managers, il s’agit notamment de développer l’enseignement des « soft-skills ». Ces compétences
humaines et relationnelles sont un complément essentiel aux modules de formation traditionnellement dispensés en école de commerce (marketing, finances, économie, gestion …). Elles favorisent la capacité des
futurs diplômés à manager, développer une vision commune avec son équipe, donner du sens à l’action,
faire preuve de leadership. Par ailleurs F.B.S orientera ses enseignements vers la responsabilité sociale de
l’entreprise, l’écologie par exemple. Et François Duvergé d’ajouter : « Elles sont le moyen de former les entrepreneurs innovants et responsables dont l’entreprise a besoin ».
Implantation
Le Bois Planté
attire de nouvelles
entreprises
>> Les entreprises Sanisol et le Groupe Médicis élisent elles aussi domicile sur
l’îlot du Bois Planté du pôle Jules-Verne de Glisy. Il faut dire que les atouts
sont nombreux.
Sanisol, spécialiste du carrelage
depuis 2003, prévoit son installation dans ses nouveaux locaux
du Bois Planté, pôle Jules-Verne,
pour la fin de l’année. Les travaux ont débuté courant janvier.
« Nous disposerons de bureaux sur
200 m² ainsi que d’un bâtiment
de stockage. Nous prévoyons de
créer une salle d’exposition de nos
produits mais aussi d’accueillir
deux autres entreprises dans une
partie de notre espace. Cette nouvelle installation nous permettra
de mieux nous organiser et surtout d’être mieux implantés sur un
axe intéressant pour nous. Cette
zone en développement est aussi
plus jolie que celle où nous étions.
Son concept se veut sympathique,
agréable et offre plus d’humanité »,
Le pôle Jules-Verne
est une ZAC très
réglementée, dotée
de beaux espaces verts
Ludovic Cuvillier Vasseur,
dirigeant du Groupe Médicis
© : comdesimages
Le regroupement d’écoles de
commerce françaises va modifier le paysage de cette branche
de l’enseignement supérieur
qui a formé plus de 110 000 étudiants en 2011. Après Bordeaux,
Marseille et Pau, un autre rapprochement voit le jour. Baptisé
France Business School (F.B.S),
ce projet éducatif innovant rassemble le groupe Sup de Co
Amiens, les écoles de commerce
de Clermont-Ferrand et de Brest
ainsi que l’Escem, école de management née elle-même de la
fusion des écoles de commerce
de Tours et de Poitiers. Comme
l’explique François Duvergé, président de l’Escem Tours-Poitiers,
et initiateur de F.B.S, les 209 écoles
de commerce en France sont
© : comdesimages
>> Sup de Co Amiens fusionne avec les écoles de commerce de Tours,
Poitiers, Clermont-Ferrand et Brest au sein de France Business School.
Le Groupe Médicis a choisi le Bois Planté pour y installer son siège social.
précise Arnaud Jacob, directeur
de Sanisol qui compte une trentaine de salariés, du métreur au
conducteur de travaux mais aussi
récemment des plombiers. Car
l’entreprise, qui assure la fourniture et la pose de carrelage pour
les collectivités et les particuliers,
s’est lancée récemment dans l’installation de salles de bains de A à Z.
Développement et visibilité
Offrir une prestation clé en
main, c’est aussi la philosophie
du Groupe Médicis. Ce créateur
de lotissements, de logements
contemporains et de bureaux a
aussi choisi l’îlot du Bois Planté
pour installer son siège, véritable
vitrine de son entreprise, ainsi
qu’une de ses filiales, Foncier
Capital. « Nous gardons nos services commerciaux et techniques
Vallée des Vignes mais pour le reste
des activités de la holding nous
aurons une meilleure visibilité au
Pôle Jules-Verne. Il s’agit d’une ZAC
très réglementée, dotée de beaux
espaces verts et notre bâtiment à
la fois sobre et original de 700 m²
sur deux niveaux, avec une arche à
l’entrée, reprenant le logo de l’entreprise, a été conçu pour être remarqué », explique Ludovic Cuvillier
Vasseur, le fondateur et dirigeant
de cette société composée désormais de cinq salariés.
Repères du mois
Source :
OSEO
entreprises ont été reprises cette année. L’essentiel concerne les TPE avec 50 000 de moins de
10 salariés, 5 000 de 10 à 50 salariés et 500
de 50 à 250 salariés.
35 millions
Source :
Audipresse/Les Echos
55 500
entreprises
C’est le nombre de Français qui lisent la presse
écrite chaque jour soit 69 %.
Stratégie
EnviroSport : un leader
amiénois très discret
terrains de sport. Nous réalisions
alors des terrains de tennis en terre
battue, qui nécessitaient beaucoup
d’entretien. Rapidement, nous
avons utilisé la résine GreenSet, un
matériau synthétique plus respectueux de l’environnement et plus
pratique à l’usage. Aujourd’hui,
GreenSet, notre produit phare, est
une référence dans le monde du
tennis », explique Étienne Valat,
président du groupe EnviroSport.
Bâtir l’avenir
En 1992, la société étend sa gamme
avec les revêtements synthétiques
Des références de prestige
On ne devient pas numéro 1 d’un marché aussi exigeant que celui
des équipements sportifs de haut niveau sans raison. Avec ses partenaires, eux aussi leaders en Europe, EnviroSport s’est fait un nom
dans la conception et la construction de sols sportifs synthétiques
qui équipent, notamment : des terrains de grands jeux, dont ceux
des équipes professionnelles de Ligue 1 (Nancy et Lorient), et de
Ligue 2 (Châteauroux) ; les pistes d’athlétismes du Lille Stadium
à Villeneuve d’Ascq et du Stade couvert régional d’athlétisme de
Liévin ; la plupart des terrains de tennis des grands tournois internationaux et des centres de ligue de la FFT ; de nombreux gymnases et
salles de sports partout en France.
Aujourd’hui, GreenSet,
notre produit phare,
est une référence dans
le monde du tennis
Étienne Valat, président
du groupe EnviroSport
pour les gymnases et cinq ans
plus tard, ceux destinés aux pistes
d’athlétisme et aux terrains de
grands jeux. « Ce développement
est intervenu quand l’entreprise
familiale a rejoint le groupe industriel allemand Polytan ; nous avons
mis en place un réseau commercial
dans toute la France et nous vendons et installons désormais, outre
le GreenSet que nous fabriquons ici,
les produits du groupe », précise
Étienne Valat.
EnviroSport travaille essentiellement avec les collectivités. « En
amont des projets, nous avons
un rôle important de conseil. Nos
produits sont d’une grande technicité, les investissements réalisés
par nos clients sont lourds et leurs
exigences en termes de durée de vie,
de facilité d’entretien, de respect de
Diversification
Self-stockage et self-archivage
chez Heckmann
>>L’entreprise familiale de déménagement répond aux besoins
de la clientèle locale avec le self-stockage et le self-archivage.
Éclatée sur trois sites, la société
Heckmann Déménagement possède des locaux ZAC de Montières
à Amiens, ZA de Cagny et, initialement, à Vaux-en-Amiénois.
Spécialiste du déménagement
pour les particuliers, elle a déjà
complété son activité par celle
de garde-meuble en caisse de
8 à 12 m3 plombées et surveillées.
Aujourd’hui, elle innove encore,
dans un souci d’accessibilité pour
ses clients, avec le self-stockage
et le self-archivage. « Nous existons grâce au bouche-à-oreille
depuis 15 ans. Nos clients apprécient notre rigueur, notre qualité,
et notre honnêteté. Notre objectif
quotidien : être irréprochable »,
explique Christelle Heckmann.
© : comdesimages
Un service adapté
Christelle Heckmann développe les services
dont ses clients ont besoin comme le selfstockage.
Particuliers, artisans ou commerciaux, les clients du self-stockage
sont nombreux... Ces box de 4 à
20 m3 peuvent accueillir tout ce
que l’on veut : 2 roues, meubles,
linges, outils, stock ou encore
échantillons. Les avantages de la
formule ? Son accessibilité totale
de 5 à 22 heures par son locataire et
la sécurité avec vidéo-surveillance
permanente et assurance à la hauteur de leur valeur déclarée. Pour
le self-archivage, la cible se limite
aux professionnels. Les cellules
sécurisées et bien au sec de 30 m²,
avec une hauteur de 4 m, permettent l’installation de linéaires
pour entreposer les archives des
professions juridiques comme des
entreprises. De quoi éviter la destruction par l’humidité des papiers
tout comme l’encombrement de
ses locaux étant donné les délais
de conservation de documents
authentiques...
■ Heckmann Déménagement
ZA Chemin du Grand Riez
à Cagny
Tél. 03 22 46 52 48
www.heckmann-demenagement.com
Performances, mais aussi durée de vie, facilité d’entretien ou respect de l’environnement, sont
autant d’atouts pour les terrains de sport installés par l’entreprise, comme ici, le stade de Nancy.
l’environnement, sont fortes. Notre
offre évolue en fonction de tous ces
paramètres. A titre d’exemples, le
GreenSet est fabriqué à base d’eau
et ne dégage pas de composés organiques volatiles (COV) ; les sols
coulés en place Pulastic peuvent
être régénérés, « liftés » en quelque
sorte, quand ils sont usagés »,
indique Étienne Valat. Fort de ses
performances, EnviroSport envisage l’avenir avec sérénité et vient
de recruter un directeur du développement pour l’accompagner
dans cette voie.
■ EnviroSport
Chemin des Vignes à Amiens
Tél. 03 22 50 30 30
© : comdesimages
L’entreprise EnviroSport est à
l’image de ses locaux, nichés près
de la rue de Cagny à Amiens : discrète. Créée ici en 1980, elle s’est
développée pas à pas, jusqu’à
devenir leader sur le marché des
sols sportifs synthétiques, tels
qu’on peut les voir et les pratiquer sur les courts de tennis, les
terrains de grands jeux, les pistes
d’athlétisme ou encore dans les
gymnases.
Spécialisée dans les espaces verts
et les sols sportifs, EnviroSport a
rapidement diversifié son offre
pour répondre à l’engouement des
collectivités pour les équipements
sportifs dans les années 80. « Il y
avait une forte demande pour des
© : EnviroSport
>> En trente ans, l’entreprise amiénoise EnviroSport s’est imposée comme leader
sur le marché des sols sportifs.
Étienne Valat président du groupe EnviroSport, a su développer l’entreprise tout en
s’adaptant aux demandes des clients.
Reprise
Phototechnic :
pour faire bonne impression
>>En janvier, le groupe Reprocolor reprenait
l’enseigne Phototechnic à Amiens. Un second
site amiénois pour l’entreprise qui veut toucher
une clientèle professionnelle grâce à ses services
d’impression numérique sur-mesure.
Le groupe Reprocolor, dont le siège
se trouve à Lille, existe depuis 1984
et compte aujourd’hui six agences,
à Dunkerque, Lens, Arras, Béthune,
Valenciennes et Amiens. Cette
seconde entité picarde de quatre
employés, qui intègre le groupe en
gardant l’enseigne Phototechnic,
représente comme l’explique Éric
Pontus, directeur régional, « une
opportunité pour toucher la clientèle professionnelle ». Prestataire
de services en impression numérique, Reprocolor a plusieurs
cordes à son arc pour séduire les
entreprises de toute taille : la reprographie, l’impression numérique
grand format sur tout support
(panneaux, affiches, bâches, kakémonos, PLV) et la presse numé-
L’impression numérique
est par nature plus
écologique
Éric Pontus, directeur régional
de Reprocolor
rique avec des impressions petits
formats en petites et moyennes
séries (dépliants, cartes de visite…).
Un investissement écologique
L’autre point fort de Reprocolor,
c’est sa philosophie basée sur
le développement durable :
« L’impression numérique est par
nature plus écologique, explique Éric
Pontus. Nous réalisons de l’impression à la demande, en nous calquant
sur les besoins réels des entreprises
et des collectivités, sans gâchis de
papier. » L’entreprise bénéficie du
label Imprim’vert depuis 2007, elle
dispose de sa propre charte écologique et propose également tout
une gamme de supports recyclés
et/ou recyclables. Objectif affiché :
faire connaître son savoir-faire grâce
aux solutions sur-mesure en matière
d’impression numérique.
■ Phototechnic
Groupe Reprocolor
1 bis, rue de la Vallée à Amiens
Tél. 03 22 71 19 50
Juin 2012 - Entreprise 80 - page 3
entreprises
Développement
Locarchives à l’étroit
dans ses rayonnages
>>De tiers archiveur, la société Locarchives est devenue pour ses clients
un véritable partenaire dans la gestion au quotidien de leurs archives.
L’activité en plein essor impose de construire de nouveaux bâtiments.
Xavier Berloty, directeur
général de Locarchives
L’AGEFICE se trouve dans l’obligation de suspendre tout nouveau dépôt de dossier pour des demandes de financement de
prise en charge de formation.
En effet, compte-tenu d’une collecte stable en 2011 et d’une
augmentation très forte (35 %) des demandes de formations des
chefs d’entreprise, elle ne peut assurer le traitement de nouveaux
dossiers. Par contre, l’AGEFICE précise que les dossiers en cours
et déposés au 5 juin seront traités.
Contact : AGEFICE, 16, avenue de Friedland, 75 008 Paris.
Céréaliers :
prêts pour l’ouverture
du canal Seine-Nord
Malgré l’informatisation de l’archivage, au final, le dernier geste, celui de classer le document,
demeure un geste humain
site de Péronne est le deuxième
plus important parmi les sept que
compte l’entreprise en France.
La société a acquis à proximité
8 hectares pour construire une
extension de cinq cellules de 6 000 m²
en projet. La première étape devrait
débuter en mai-juin pour une mise
en service au printemps 2013.
Une réponse adaptée
« Chaque activité du client présente
une spécificité qui demande du surmesure, explique Xavier Berloty,
le besoin du client est évolutif et
pas unique. » Outre les entreprises du secteur privé, la société
Locarchives est également habilitée à conserver les archives tant
physiques que numériques des
collectivités locales.
© : Eric Delamarre
« Nous effectuons près de
300 recherches par jour sur la partie
archives intermédiaires et environ
20 000 recherches par mois sur
l’ensemble du site. Cela représente
également 10 000 réintégrations
de pièces comme un avenant de
contrat ou une photocopie de carte
grise », explique Philippe Louisin,
responsable du site de Péronne.
Les documents sont stockés dans
les rayonnages de manière anonyme, seules les références portées sur le carton permettent au
personnel de les identifier, guidés
par un système informatique performant. En parallèle, l’activité de
numérisation se développe fortement. Rien que pour 2012, près
de 10 millions de pages ont été
enregistrées sur le site de Péronne.
>>Leaders sur leurs marchés, les coopératives
céréalières de Picardie, Champagne-Ardenne et
Haute-Normandie créent une plateforme de stockage
de céréales, de coproduits agro-alimentaires et de
pondéreux entre Languevoisin et le canal Seine-Nord.
Les coopératives frappent fort.
« Le canal à grand gabarit SeineNord change la donne. Il va permettre de multiplier les convois
sur l’eau, moins chers que le train
et la route. On se prépare donc à
bénéficier d’un formidable développement grâce à l’ouverture sur
toute l’Europe », précise Jacques
de Villeneuve, président délégué de Noriap et de la nouvelle
société : l’Union canal Seine-Nord.
Cette société regroupe depuis le
1er janvier les acteurs majeurs du
secteur céréalier, en Picardie, en
Champagne-Ardenne et en Haute
Normandie. Elle va créer un port
multimodal entre Languevoisin et
Nesle, soit entre le canal du nord
et Seine-Nord. « Le Santerre est
bien placé, équidistant de Rouen et
d’Anvers. On dispose déjà d’un silo
de 100 000 tonnes au bord du canal
du nord, d’un raccordement à la
voie ferrée, de laboratoires et d’une
solide réputation sur la qualité de
nos produits. Or, les céréaliers sont
les premiers clients de la voie d’eau
et l’Union mutualise l’expérience
de leaders incontournables sur ces
métiers. » Grâce au remembrement entraîné par Seine-Nord, le
projet pourra occuper 25 hectares.
■ Locarchives
Locarchives, c’est 1,5 million de cartons d’archives intermédiaires et 130 km de rayonnages
du fonds vivant.
5, rue Jean-Martin à Saint-Ouen
Tél. 01 49 33 78 00
www.locarchives.fr
Un métier fascinant et des effectifs renforcés
Tout sauf un métier poussiéreux et statique. Le site de Péronne est le premier en termes d’effectifs. Les
91 salariés du site picard manipulent certes des tonnes de papiers mais « la palette de services », proposée
aux clients est telle que les métiers sont multiples. « Le personnel doit accepter d’intégrer plusieurs compétences, il acquiert ici une forme de polyvalence », confie Xavier Berloty. Les archivistes sont diplômés dans
leur spécialité mais lors du recrutement, le personnel doit aussi correspondre à l’état d’esprit de l’entreprise, il s’agit de « partager des valeurs et des enjeux ».
Entre robes de haute couture, photographies, ouvrages et diverses autres propriétés stockées dans les
rayonnages, les archivistes doivent en permanence s’adapter. Les salariés sont sensibilisés aux questions
de sécurité et de confidentialité. « Certes le processus est hyper informatisé, hyper sécurisé mais au final
le dernier geste, celui de classer le document, demeure un geste humain, assure le directeur général.
Nous avons beaucoup embauché dans les derniers mois et nous allons continuer. Le recrutement est très
lié aux nouveaux contrats clients que nous allons signer et fonction du nombre de mouvements que nous
aurons à gérer. »
Les céréaliers sont les
premiers clients de la voie
d’eau et l’Union mutualise
l’expérience de leaders
incontournables
sur ces métiers
Jacques de Villeneuve,
président délégué de l’Union
canal Seine-Nord
© : Fotolia
Un client détruit moins
d’archives qu’il nous en
confie par an
■ INFO AGEFICE
Agroalimentaire
© : Eric Delamarre
Installée à Péronne depuis 1991,
la société Locarchives occupe
aujourd’hui l’intégralité des terrains dont elle disposait. Mais
cette surface s’avère insuffisante
pour stocker 1,5 million de cartons
d’archives intermédiaires confiés
par ses clients auxquels il convient
d’ajouter les 130 km de rayonnages du fonds vivant. Le bâtiment qui héberge les documents
papier comprend quatre cellules
de 6 000 m². Seule la destruction
de documents dont l’échéance de
vie est parvenue à terme permet
de libérer un peu d’espace. « Un
client détruit moins d’archives qu’il
nous en confie par an », détaille le
directeur général, Xavier Berloty.
En termes de surface occupée, le
Brève
Le canal Seine-Nord va permettre de multiplier les convois sur l’eau, moins chers
que le train et la route.
Une plateforme d’envergure
L’Union a choisi comme président du directoire le Rouennais
Laurent Martel, directeur général de l’union portuaire Senalia.
« L’union des trois ports, Le Havre,
Rouen et Paris, va leur permettre
de peser face aux géants Anvers et
Amsterdam. » Les marchés ciblés ?
Comme elle sert l’amidonnerie de
Nesle qui absorbe des blés très
spécialisés, l’Union peut livrer
leurs équivalents belges et hollandais, les usines de nourriture animale et les malteries, importer des
engrais, récupérer des pulpes de
betteraves et des déchets ménagers
d’Île-de-France à condition qu’ils
deviennent de bons amendements
pour la terre. Le port pourra distribuer des granulats, du sel de
déneigement, bref tous les produits lourds. Jacques de Villeneuve
prévoit deux ans d’études sur les
marchés et les capacités de stockage indispensables. Le chantier
devra être achevé à l’ouverture de
Seine-Nord en 2017.
■ Michaël Winkelsass
Responsable Communication
Noriap
Tél. 06 85 33 31 25
L’Union fait la force
L’Union des coopératives Seine-Nord (capacité : 9 millions de tonnes)
rassemble des partenaires, avec d’un côté des coopératives : Noriap,
Agora, Sana terra, Capsom, Cerena, Acolyance, Vivescia, Cap Seine et de
l’autre des unions nationales : Senalia, Invivo.
Juin 2012 - Entreprise 80 - page 5
Picardie et ailleurs
Aisne
Dutoit mise
sur le très haut de gamme
Plus 20 % de chiffre d’affaires en
2010, plus 30 % en 2011 et plus
40 % prévus cette année. Tout va
bien pour la biscuiterie Dutoit de
Bohain-en-Vermandois.
Reprise en 2006 par Emmanuel
Daumy, elle est spécialisée dans
les avant-produits du traiteur traditionnel ou de réception : fonds
prêt-à-garnir en pâte feuilletée,
en pâte brisée et en pâte sucrée
pour bouchées à la reine, fleurons,
quiches, tartes salées ou sucrées,
mignardises, escarcoques, tartelettes, desserts...
Il faut dire que la société de
20 salariés est assise sur une niche.
Réactive dans son développement
Le bouche-à-oreille
est notre meilleure
publicité Emmanuel Daumy, directeur
de la biscuiterie Dutoit
et sa production, elle s’est concentrée sur le très haut de gamme, ce
qui lui assure une concurrence
quasi inexistante. Ses clients sont
des traiteurs, des industriels, des
surgelistes... Un éventail qui lui
a permis de trouver un équilibre et de traverser plus sereinement cette période incertaine.
Des gourmandises sur-mesure
Toujours à l’écoute des professionnels, la biscuiterie Dutoit
n’hésite pas à décliner ses produits
pour des commandes spécifiques
en réalisant par exemple des
plaques de feuilletage caramélisé
pour concocter des millefeuilles.
Elle va aussi sortir une gamme
destinée aux établissements
hôteliers de luxe. « Nos clients se
trouvent principalement dans le
Nord et dans l’Ouest de la France,
présente Emmanuel Daumy, le
directeur. Nous livrons en Bretagne
depuis 2011 via un réseau de gros-
sistes. Nous avons aussi des clients
dans l’Est. 30 % de nos produits
sont exportés vers le Bénelux. Le
bouche-à-oreille est notre meilleure
publicité. » En 2011, un entrepôt
de 350 m² a été construit. Il abrite
les produits cuits très demandés
lors des périodes de fortes activités
comme les fêtes de fin d’année
et de Pâques. Malgré une forte
croissance, la biscuiterie tient à
rester familiale et artisanale. D’ici
trois ans, elle devrait ériger 750 m²
d’ateliers spécifiques pour chaque
produit. Elle compte monter à une
© :Dutoit
>>La biscuiterie Dutoit de Bohain-en-Vermandois est spécialisée dans les
avant-produits du traiteur traditionnel ou de réception. Elle a lancé
des produits régionaux et très haut de gamme. Son leitmotiv : réactivité
dans le développement et la production.
Les clients de Dutoit sont des traiteurs, des industriels, des surgelistes qui misent sur le haut
de gamme.
trentaine de salariés. Emmanuel
Daumy, qui peine à compléter son
équipe, veut miser sur l’autonomie
de son personnel, pour le valoriser
et le motiver. Pas étonnant donc
qu’il ait décidé d’intéresser ses
salariés à la commercialisation,
courant juin, d’un biscuit apéritif
pour lequel l’entreprise a été associée à la conception.
■ Biscuiterie Dutoit
ZAC Moulin Mayeux
à Bohain-en-Vermandois
Tél. 03 23 07 12 35
www.biscuiteriedutoit.com
Pour le grand public aussi
La biscuiterie Dutoit s’est fait un nom et une réputation chez les professionnels. Elle n’en oublie pas
pour autant les particuliers. Suite à de nombreuses demandes, elle commercialise via la marque Écrins
Gourmands certains de ses produits, comme des boîtes de bouchées à la reine en petit conditionnement. C’est aussi la demande qui l’a fait se pencher sur la conception d’un biscuit apéritif qui sera proposé en plusieurs saveurs épicées. Il y a deux ans, la Chambre d’agriculture de l’Aisne lui a suggéré de
créer le premier biscuit picard. Ainsi est né le Pt’io Crac’lin : « Être le premier en terme de marketing, c’est
toujours bon », estime Emmanuel Daumy. Composé quasiment à 100 % avec des ingrédients picards,
il se rapproche du fameux Spéculoos belge. Ces produits, tout un chacun peut les retrouver dans des
boutiques de produits régionaux ou de petites surfaces de Picardie.
Culture
Les Eurockéennes de Belfort :
un festival qui dope le territoire
>>Le pionnier des festivals rocks français a créé une véritable dynamique économique dans le département.
ter à une vingtaine de concerts en
trois jours », note Jean-Damien
Colin, directeur du développement
culturel pour le Conseil général du
Territoire de Belfort.
L’aventure a commencé l’année du
bicentenaire de la Révolution française car le président du Conseil
général de l’époque voulait offrir
à ses jeunes « autre chose qu’un
© : Les Eurockéennes
Créées en 1989, les Eurockéennes
de Belfort ont attiré l’an dernier près de 90 000 mille fans sur
trois jours, début juillet. Cette
année, la venue du groupe The
Cure devrait garantir le succès
de cette manifestation qui s’est
élargie à la pop, au reggae, à la
chanson ou à la world music. « Les
plus passionnés réussissent à assis-
défilé en bonnet phrygien ». C’était
aussi un moyen de faire connaître
ce territoire enclavé. Rapidement,
un hébergement gratuit des festivaliers est proposé grâce à un
camping de 15 000 places.
« Le festival doit être au service
de son territoire », souligne JeanDamien Colin. C’est donc une
association Terres de Musiques
qui le porte. Un bon moyen pour
les collectivités locales de garder
la main sur la manifestation tout
en associant les acteurs économiques locaux. A leurs côtés, le
directeur du festival travaille
avec deux programmateurs pour
Le festival doit être au
service de son territoire
Les Eurockéennes de Belfort ont attiré l’an dernier près de 90 000 mille fans sur trois jours.
faire venir les têtes d’affiches et
découvrir de nouveaux talents.
Même si, à quelques reprises, les
collectivités locales ont dû éponger des déficits, « depuis 12 ans,
les comptes sont en équilibre ».
Entre subventions et mécénat
d’entreprises
« Notre première ressource, ce
sont les festivaliers. » La billetterie assure 55 % des recettes d’un
budget global qui flirte avec les
6 millions d’euros. Le Conseil
général accorde 540 000 euros de
subvention et la mise à disposition gratuite du site. La Région
verse 100 000 euros et finance
des navettes ferroviaires. La ville
de Belfort donne 90 000 euros
et le Pays de Montbéliard 50 000.
« Le mécénat atteint 20 % du total »,
se félicite Jean-Damien Colin.
Plus d’une centaine d’entreprises
sont regroupées dans le club des
mécènes. Elles s’impliquent dans
des actions citoyennes : financement de l’accessibilité aux handicapés, chantier d’insertion,
démarche environnementale.
Pendant le festival, les mécènes
peuvent utiliser le village pour
recevoir leurs clients. Une récente
étude a estimé qu’un euro de
subvention générait 7 euros de
retombées directes et indirectes.
Outre l’impact sur le commerce
et l’hôtellerie, le chantier de montage et démontage des scènes
dure 6 semaines. Au total quelque
350 personnes sont embauchées
autour de l’événement.
Jean-Damien Colin, du Conseil
général du Territoire de Belfort
Les artistes n’échappent pas à l’inflation
© : Les Eurockéennes
Vieilles Charrues à Carhaix, Main Square Festival à Arras… « La festivalisation de l’été fait grimper les
prix des artistes », déplore Jean-Damien Colin. « Un artiste qui demande 10 000 euros l’hiver pourra
grimper à 80 000 euros l’été. » De plus, les musiciens cherchent à compenser la chute des ventes de CD
ce qui génère une véritable inflation des cachets.
Amenées parfois à refuser certains tarifs, les Eurockéennes misent sur leur ancienneté, le site du lac de
Malsaucy, la proximité scène-public et leur politique de découverte pour attirer les musiciens qui sont
malgré tout sensibles à l’ambiance et à l’accueil qui leur est fait. « Entre festivals, la concurrence se fait
sur les têtes d’affiches mais pas sur le public qui est à plus de 60 % originaire de la région. »
Le site exceptionnel des Eurockéennes est mis à disposition gratuitement par le Conseil général.
Juin 2012 - Entreprise 80 - page 7
dossier
>> Après les travaux de la place de la gare,
la construction des immeubles Oxygène
ou Terralia et l’installation d’un hôtel,
quels sont les projets de ce quartier en
devenir ? Entre activités tertiaires, vitalité
économique et qualité de vie, un quartier
d’un nouveau type voit le jour...
© : Amiens Aménagement
Gare La Vallée,
la mutation s’accélère
9 000 m² de bureaux seront construits sur l’îlot Boulogne, générant ainsi la création de 500 emplois.
Développement
Un quartier vitrine
du dynamisme de la Métropole
Véritable vitrine de l’innovation, le projet urbain s’étend sur
110 hectares et repose sur une
mixité fonctionnelle favorisant à
terme une animation du quartier
tout au long de la journée et de la
semaine. Son développement, qui
s’étalera jusqu’en 2025, représente
un budget d’environ 160 millions
d’euros et prévoit la création de
400 000 m² de nouvelles surfaces
alliant bureaux, locaux d’activités,
logements, commerces-services et
équipements.
Tournée vers l’innovation, Gare
La Vallée a été labellisée par le
pôle de compétitivité I-Trans et
choisie par l’Établissement français de sécurité ferroviaire pour
y installer son siège national,
et ainsi bénéficier pleinement
de cette dynamique. Ce projet
urbain, de par son ampleur, est
aussi emblématique d’un renouveau et d’un dynamisme pouvant
bénéficier à toute la région amiénoise, et à la Picardie en général.
Un chantier de grande ampleur
Depuis 2005, le quartier a commencé sa transformation : piétonisation de la rue de Noyon,
restructuration de l’espace Perret,
aménagement des boulevards,
réhabilitation de la rue de la
La requalification
de ce quartier a permis
de valoriser l’image
de la ville
Olivier Broussois, directeur
adjoint à Amiens Aménagement
page 8 - Entreprise 80 -Juin 2012
© :comdesimages
>> Situé à deux pas de la gare et du centre-ville, le quartier Gare La Vallée
continue de se dessiner. C’est à Paul Chemetov, qui a notamment réalisé le
ministère de l’Économie et des Finances, que la conception de ce vaste projet
de renouvellement a été confié.
La pépinière Amiens, le L@b’ est l’un des moteurs du quartier avec des rencontres et des
événements innovants pour les entrepreneurs.
Vallée, revalorisation des espaces
publics… « La requalification a
ainsi permis de valoriser l’image
de la ville depuis l’arrivée du train
en amorçant la transformation
d’un quartier vétuste d’arrière
gare vers un véritable quartier
de centre-ville », déclare Olivier
Broussois, directeur adjoint à
Amiens Aménagement, en charge
de la réalisation du projet.
Desserte de transport en commun,
commerces, restauration, hôtellerie, parking souterrain de
840 places, le quartier joue sur
l’intermodalité pour renouveler l’activité économique. Après
l’installation des deux bâtiments :
Terralia (6 200 m²) et Oxygène
(9 975 m²), le quartier Gare La
Vallée continue sa transformation, pour devenir le quartier
d’affaires d’Amiens. La pépinière
Amiens, le L@b’ est la vitrine de
ce campus de l’innovation. Sur le
plateau de 1 000 m2, 16 bureaux
(13 pour la pépinière et 3 pour
l’hôtel d’entreprises) équipés en
fibre optique et Wifi sont proposés
aux entreprises qui profitent de
services mutualisés, d’un accompagnement personnalisé et de la
possibilité d’utiliser les ressources
du centre de calcul scientifique
porté par l’Université de Picardie
Jules Verne.
■ Amiens Aménagement
Bâtiment Oxygène
80 rue de la Vallée à Amiens
Tél. 03 22 22 37 50
Gare La Vallée : le quartier d’affaires d’Amiens
Ce n’est pas un hasard si le quartier Gare La Vallée est surnommé « la
micro city ». Il constitue d’ores et déjà un pôle d’accueil de porteurs de
projet et d’activités innovantes à fort contenu technologique grâce à
l’implantation des immeubles Oxygène et Terralia. Idéalement situé,
le quartier offre aux entreprises tertiaires des équipements adaptés
à leurs besoins.
La pépinière d’entreprises Amiens, Le L@b’ est même victime de son
succès. Depuis son inauguration en janvier dernier, six entreprises ont
pris place dans les bureaux. Et huit au total ont entrepris la démarche
de s’installer dans le centre d’innovation.
La gare, interface entre
quartier et centre-ville
>> Le réaménagement de la gare s’inscrit
résolument dans le programme urbain visant
à améliorer la qualité de vie des voyageurs,
des riverains et des actifs.
Par sa nouvelle ouverture réalisée au bas de la descenderie, la
gare est devenue le nouveau trait
d’union entre deux quartiers : le
centre-ville et la ZAC Gare La Vallée.
Le secteur Gare La Vallée prévoit
l’implantation d’activités dynamisantes et la réalisation de nouveaux
programmes de logements à proximité immédiate de l’hypercentre :
logements, hôtels, commerces et
bureaux. « Cette création laisse présager une augmentation des flux
voyageurs et passagers, en particulier
dans sa partie basse. C’est pourquoi,
les nouvelles surfaces ainsi créées
aboutiront à l’ouverture de nouvelles
boutiques et permettront de satisfaire
des besoins futurs. Parallèlement,
la SNCF a entrepris le réaménagement de tous les quais pour permettre une continuité entre la gare
et l’esplanade Tellier », commente
la direction régionale de la SNCF.
Chaleureux et attractif
En 2011, la gare a connu de nombreux changements. Nouvel espace
de vente, plus moderne et spacieux.
Ouverture et luminosité sur la passerelle grâce aux nouvelles surfaces
vitrées présentes, dont bénéficient
également les escaliers menant
aux quais. En plus d’un nouveau
décor, la gare accueille désormais une librairie de 125 m² ainsi
qu’une enseigne de restauration,
au concept pionner en France. « Le
principe novateur et attractif asso-
Les nouvelles surfaces
créées en gare aboutiront
à l’ouverture de nouvelles
boutiques
© : Laetitia Déprez
CROISSANCE
La gare est devenue le nouveau trait
d’union entre deux quartiers : le centre-ville
et La Vallée
cie restauration sur place et petite
épicerie, permettant aux clients de
faire des petits achats rapides. En
partenariat avec la filiale Servex
des Chemins de Fers Hollandais,
ce nouvel espace commercial de
100 m² : ‘’KIOSK’’, propose une
offre multiple avec des produits
alimentaires, café, viennoiseries
fraîchement cuites et des produits
de première nécessité », explique
la SNCF.
Une recette gagnante pour la
gare d’Amiens qui accueille plus
de 4,5 millions de voyageurs par
an. Prochainement, ils pourront
profiter d’un service de location
de voitures, avec l’installation de
deux prestataires : Avis et Budget.
L’ouverture d’une crèche de 15 à
20 berceaux est aussi prévue à la
rentrée de septembre avec People
& Baby, leader dans le domaine
des crèches d’entreprises.
■ Direction régionale SNCF
29, rue Riolan à Amiens
Tél. 03 22 82 05 31
Dynamisme
Un quartier en évolution constante
Cette esplanade, réalisée par l’architecte Paul Chemetov, s’intègre
dans la requalification de 20 000 m2
d’espaces publics dont : l’îlot
Tellier (création de cette esplanade et valorisation de l’accès à
la gare), la rue de la Vallée (avec
notamment la création d’une
voie de bus dédiée), le quai F et
ses espaces piétons adjacents
(boulevard d’Alsace-Lorraine,
devant Amiens 2), et depuis mars,
l’hôtel Campanile, disposant de
109 chambres, au pied de la gare.
Employant 20 salariés, il affiche
déjà un grand succès auprès des
Amiénois et des touristes. « Cette
implantation renforce la qualité
de service et l’attractivité d’Amiens,
tout en générant de l’emploi »,
indique Amiens Aménagement.
Cet été, l’ouverture du siège de
la Caisse d’Épargne de Picardie
sur l’îlot Vadé amènera 400 salariés de plus dans le quartier. Elle
regroupera plusieurs services et
une agence bancaire dédiée au
financement des entreprises.
En face, le projet de résidence
services porté par Vinci prévoit
la construction de 145 logements
d’ici 2013, notamment « pour les
chercheurs et cadres, en moyen ou
long séjour professionnel à Amiens ».
De l’activité et des emplois
Une nouvelle tranche de
travaux devrait démarrer
fin 2012 début 2013, pour
des livraisons échelonnées
entre 2014 et 2016
L’îlot Boulogne, rue de la Vallée,
accueillera un ensemble de
9 000 m² de bureaux, avec l’implantation prévisionnelle à terme
de 400 à 500 emplois, et de 170
logements. Les travaux devraient
démarrer fin 2012 début 2013,
pour des livraisons échelonnées
entre 2014 et 2016. « Cette nouvelle tranche a pour vocation de
recevoir un programme mixant
activités tertiaires (orientées nouvelles technologies), logements
innovants, équipements, et nouveaux espaces publics pour offrir
une complémentarité de services »,
ajoute Olivier Broussois d’Amiens
Aménagement. En parallèle, les
travaux débuteront sur l’ancien
site de l’entreprise Picardie
Signalisation relocalisée sur l’extension du pôle Jules-Verne. Un
îlot qui s’étend sur 1,5 hectares,
spécialement dédié à la construction de logements. Un premier
programme prévoit la construction de 250 logements, dont une
résidence étudiante. Un second
projet prévoit l’installation de
80 logements regroupés autour
d’une grande cour intérieure.
De quoi attirer toujours plus les
foules dans les rues du quartier…
© : Comdesimages
>>Aujourd’hui, le quartier continue sur sa lancée, entre l’Esplanade Tellier,
à peine inaugurée, et le nouvel hôtel-restaurant Campanile.
L’hôtel trois étoiles Campanile, au pied de la gare, compte 109 chambres.
Le nouveau souffle commercial
Christian Hlomaschi, directeur du supermarché Match (Amiens 2)
espère que cette mutation donnera un nouvel élan au commerce :
« La requalification du quartier donne un nouveau souffle au magasin et à Amiens 2. Les clients reviennent et depuis la fin des travaux,
je constate une reprise de 10 % de mon chiffre d’affaires. Le quartier
est certes dynamique, mais il faut maintenant impulser une stratégie
commerciale avec l’ensemble des partenaires pour reconquérir les
cellules vides du centre commercial. On pourrait envisager l’implantation de services pour les salariés du quartier, de la restauration ou
encore une garderie ».
Perspective
Gare La Vallée, un projet d’avenir
>>A quoi ressemblera le quartier à terme ? Que seront devenus la Halle Sernam et l’actuel dépôt de bus ?
Comment les autres grands projets urbains s’imbriqueront-ils au quartier ? Regard sur Gare La Vallée à l’horizon 2025.
De nombreux projets viendront
encore renforcer l’image du quartier dans les prochaines années.
L’îlot CTM (actuel centre technique municipal), à vocation mixte
activités/habitat, devrait accueillir
sur une surface de 9 000 m², un
hôtel deux étoiles de 85 chambres,
un programme de logements collectifs, et de quelques maisons
individuelles en bande.
La particularité de cet îlot est la
création d’un parc public. « La promenade de la Vallée emmènera les
promeneurs de la place de la gare
vers les hortillonnages : une sorte de
balade urbaine nous guidant vers
la nature. »
A l’heure actuelle, 90 000 m² de
la ZAC sont encore en cours de
commercialisation, dont un premier îlot du secteur SNCF/RFF, à
vocation tertiaire et résidentielle.
Les négociations sur les emprises
ferroviaires sont en cours, pour
déterminer le calendrier. « Nous
envisageons de commercialiser
Le quartier vise
à recentrer Amiens
pour en faire une ville
qui aspire la population
plutôt que d’être aspirée
par Paris ou Lille
Paul Chemetov, architecte.
la totalité de ce programme dans
les quatre prochaines années »,
explique Amiens Aménagement.
Les prochaines étapes
décisives
L’aménageur devra aussi intégrer
la reconversion de la Halle Sernam
qui a déménagé vers la zone de
fret (Longueau - Glisy), « et dont
le projet urbain prévoit la conservation », précise Olivier Broussois,
directeur adjoint à Amiens
RAYONNEMENT assuré avec Le Carré Perret
A deux pas de la tour Perret, entre la gare et l’hyper-centre,
c’est ici que le Carré Perret devrait se dresser à l’horizon 2014.
La CCI Amiens-Picardie, en partenariat avec Amiens Métropole,
travaille actuellement sur ce programme immobilier de 10 000 m².
Les travaux devraient débuter en 2013, grâce à l’appui de partenaires privés. Bureaux, logements, restaurants, et commerces,
« le Carré Perret sera conçu comme un véritable lieu d’échanges et de
vie », explique la CCI. Un espace de 1 000 m² est dédié à l’implantation du World Trade Center Amiens, qui permettra d’apporter aux
entreprises régionales et internationales des solutions de ‘’business
center’’ au cœur du quartier d’affaires. « Il est destiné à devenir un
lieu phare, au service de l’attractivité amiénoise et du rayonnement
international la ville ».
L’îlot CTM, actuel centre technique municipal, accueillera bureaux et logements dans les prochaines années
Aménagement. Les anciens bâtiments de la Sernam, propriété
de la SNCF, n’ont pas encore
trouvé de nouvelle vocation mais
la superficie disponible, environ
8 000 m², permet d’envisager une
reconversion avec des mixités
d’usage (commerces, loisirs, événementiel…). L’actuel dépôt de
bus situé rue Dejean sera également amené à quitter le quartier
car il ne répond plus en l’état aux
exigences fonctionnelles d’un tel
équipement. Sa relocalisation est
actuellement étudiée par Amiens
Métropole en parallèle aux études
relatives au tracé et au mode du
futur TCSP dont la mise en service
est programmée d’ici 2018.
A l’horizon 2025 ?
Les phases ultérieures de développement de la ZAC Gare La
Vallée s’étaleront progressivement
jusqu’en 2025 avec la création d’un
deuxième parc public, de nouveaux programmes de logements,
de bureaux et de locaux d’activité.
Le grand tournant pour le quartier
à cet horizon sera l’arrivée du TGV
à Amiens en 2020. Il permettra de
connecter la région et en particu-
lier Amiens, au cœur du réseau
national et européen des lignes
à grande vitesse (LGV). Ce projet
apportera aussi à la région des
perspectives de développement
avec une meilleure liaison des
pôles de vie et d’emploi de Picardie
avec la plateforme de Roissy, où
13 000 à 15 000 Picards travaillent.
Le quartier, dans son intégralité
vise à recentrer Amiens, « à en faire
une ville qui aspire la population
plutôt que d’être aspirée [par Paris
ou Lille], en se servant des traces
du passé et des cailloux du présent
tel le petit Poucet », décrit Paul
Chemetov, architecte du projet.
Juin 2012 - Entreprise 80 - page 9
tendances
Brèves juridiques
vitrine du mois
■ Les
primes de pause sont exclues
du salaire à comparer au SMIC
Di Vini Ta :
100%
italien !
Lorsque pendant les pauses, les salariés ne sont pas à la disposition de l’employeur (ces pauses ne constituent pas du temps
de travail effectif), les primes les rémunérant, qui ne sont pas la
contrepartie du travail, sont exclues du salaire devant être
comparé au SMIC.
Cass.soc 21 mars 2012 n° 1027 425
■B
ons de Rentrée
© : comdesimages
Les bons de rentrée scolaire peuvent bénéficier aux parents
d’enfants de moins de 26 ans. Depuis le 01/01/12, les comités
d’entreprise et les petites entreprises dépourvues de comité
peuvent attribuer des bons d’achat de rentrée scolaire exonérés
de cotisations aux parents d’enfant de moins de 26 ans. Cette
possibilité n’était réservée auparavant qu’aux parents d’enfant
de moins de 20 ans.
Di Vini Ta à Amiens
© : Comdesimages
■B
aisse de la cotisation chômage/intempéries pour les entreprises du BTP
La cotisation que versent les employeurs du BTP pour financer
le chômage/intempéries diminue. Son taux est fixé à 0,76 %
( au lieu de 0,89 %) des salaires après abattement pour les entreprises du gros-œuvre et des travaux publics et à 0,18 % (au lieu
de 0,26 %) pour les autres.
Marco et Fabio D’Intino, co-fondateurs
du restaurant Di Vini Ta à Amiens
■B
onus apprentissage
pour les entreprises
Les entreprises d’au moins 250 salariés qui emploient plus de
4 % d’apprentis en alternance, notamment en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, sont récompensées par un
système de bonus financier.
Repères
Adresse :
■F
ranchise
Di Vini Ta
42, rue des Jacobins
80 000 Amiens
Tél. 03 22 80 11 84
La clause de non-concurrence qui interdit à un franchisé de
s’affilier à un réseau concurrent sur tout le territoire métropolitain peut être jugée nulle car disproportionnée.
Cass com, 34 2012 n°406
Horaires d’ouverture :
■P
ublication des comptes
lundi 11 heures-14 h 30
Du mardi au samedi
11 heures - 22 heures
L’action en justice pour obtenir qu’une société publie ses
comptes annuels peut être exercée par toute personne, sans
avoir à justifier d’un intérêt particulier.
Cass com 34 2012 n°379
Le nouveau restaurant italien Di Vini Ta vient tout juste
d’ouvrir ses portes à Amiens. Un concept qui devrait
ravir les gourmands et amateurs de cuisine italienne...
gastronomique !
Entreprises 80 : Comment
est née l’idée de Di Vini Ta ?
Fabio D’Intino : Mon frère
Marco et moi avons toujours
travaillé dans la restauration
en Italie, en France ou encore
au Danemark. Avec une solide
expérience dans ce domaine,
nous avons décidé de nous
lancer et de faire découvrir la
cuisine de notre pays !
la saison. La carte des plats est
donc amenée à changer régulièrement. En outre, il y a un grand
travail de confection puisque
nous proposons par exemple
nos pains maisons : blanc, noix
et basilic ou carottes et graine
de lin. Les tarifs restent néanmoins corrects avec une formule
du midi à 14 euros pour une
entrée/ plat ou un plat/dessert.
E80 : Quel est le concept du
restaurant Di Vini Ta ?
F. I. : Il s’agit d’abord d’un
restaurant italien mais gastronomique, avec des plats recherchés et originaux, par exemple à
base d’orties. Tous nos produits
sont frais et se déclinent selon
E80 : Proposez-vous d’autres
services à votre clientèle que
le restaurant ?
F. I. : Tout à fait. Nous faisons
également salon de thé. Nous
proposons aussi des vins italiens, importés directement
d’Italie.
Tendance
Le renouveau de la relation client
>>Utiliser les réseaux sociaux comme un service de réclamation ou surfer sur le net avant d’acheter en magasin... Autant de nouveaux
comportements de consommation auxquels doivent s’adapter les marques.
Magasins, téléphones fixes et
mobiles, ordinateurs, réseaux
sociaux… Les modes de contact
entre consommateurs et marques
sont désormais variés et complémentaires. « La distribution
est confrontée au «crosscanal» »,
confirme Didier Fichou, directeur
relation client chez Leroy Merlin.
© : Stéphanie Bescond
Le spécialiste du bricolage enregistre 10 millions d’appels téléphoniques par mois et son site Internet
culmine à plus de 6 millions de
visites.
Les marques investissent les jeux des mobinautes et autres réseaux sociaux pour prospecter
autrement
De quoi pousser cet acteur
majeur à développer de nouvelles applications virtuelles pour
Les réseaux sociaux, outils de la relation client
En 2012, ils devraient atteindre
les 2,2 milliards d’euros en
France ! De quoi stimuler l’imagination des distributeurs qui
envisagent déjà la possibilité que
les consommateurs scannent et
paient les articles via leurs mobiles.
Un monde digital
La Française des jeux a également
bien compris l’importance du
digital en créant différentes applications mobiles. En effet, 900 000
accros jouent via Internet, dont
5 % de mobinautes.
© : DR
Les réseaux sociaux ont pris une place incontournable dans les
stratégies marketing et dans la relation client. « Facebook n’est pas
qu’un mur, explique Sabine Maréchal, directrice associée chez W40
et Pollen 42, agences spécialisées dans l’accompagnement des
marques sur le Web. Dans le Top 10 des pages qui marchent, l’essentiel de l’activité ne se déroule pas sur le ‘‘wall’’ mais via les onglets
dédiés, les animations, les jeux, les questionnaires, etc. Une page
n’est qu’une vitrine renvoyant vers d’autres contenus qui doivent
être non seulement en rapport avec un vécu du consommateur, mais
aussi exclusifs ». Parmi les bons élèves de ces nouveaux outils, La
Redoute. En collaboration avec la société Ouat Entertainement,
éditrice de jeux sociaux sur Facebook, la société de VPC a lancé à
l’été 2011 une boutique virtuelle au sein du jeu Totally Spies qui
compte 800 000 joueurs actifs par mois. La Redoute a ainsi recruté
46 000 fans sur sa page. A la clef, un tiers des joueuses a visité la
boutique virtuelle et 25 % se sont rendues sur le site de la marque.
ses clients. D’autant qu’avec le
développement des smartphones
et autres tablettes numériques,
le consommateur d’aujourd’hui
reste connecté en permanence.
Les achats effectués grâce au téléphone portable ont été multipliés
par quatre l’année dernière.
Les achats par Internet risquent, dans les
années à venir, d’être supplantés par les
achats par téléphone portable.
Le groupe a d’ailleurs enregistré
2 millions de téléchargements
pour ses applications mobiles. La
mobilité constitue donc l’un des
nouveaux défis du marketing. Le
Crédoc prévoit que d’ici 2015, le
nombre d’internautes nomades
aura rattrapé celui des sédentaires.
« Dans un environnement mobile,
Dans un environnement
mobile, les contacts
clients sont possibles
tout le temps
ce qui change, c’est avant tout la
notion de contexte : les contacts
clients sont possibles tout le temps,
explique Éric Falque, auteur de Les
paradoxes de la relation client dans
un monde digital. Cela ouvre des
possibilités nouvelles, par exemple
une marque qui va envoyer un
pop-up à un client lorsqu’il passe
à proximité d’une de ses enseignes.
Ces possibilités nouvelles exigent
un regard différent que les marques
ont encore peu ».
Bref, on l’aura compris, le consommateur a évolué. Et les marques
doivent désormais tenir compte
du Solomo (Social, Local, Mobile).
L’avenir résiderait, selon certains
« marketeurs », dans ces trois
mots. Mais surtout dans l’utilisation simultanée et interactive de
ces trois canaux et leur intégration
dans une stratégie globale incluant
les points de vente.
Juin 2012 - Entreprise 80 - page 11
échanges
Brèves
IMMO
ENTREPRISE
www.somme-d-opportunites.com
L’immobilier d’entreprise entre Paris et Lille
■ Réforme
anti-endommagement
Une matinée de présentation
de la nouvelle réglementation anti-endommagement,
applicable au 1er juillet 2012,
est organisée par la DREAL à
l’attention des entreprises de
travaux publics. Elle aura lieu
le mardi 26 juin, de 9 heures à
12 heures, dans les locaux de
l’ESIEE, 14, quai de la Somme,
à Amiens.
Renseignements et inscriptions : [email protected]
■ Tentatives
d’escroquerie
par téléphone
Le Régime social des indépendants, RSI, alerte ses assurés
sur des signalements de tentatives d’escroquerie. Des assurés
du RSI nous ont ainsi signalé
recevoir des appels téléphoniques d’individus se faisant
passer pour des gestionnaires
ou des conseillers du RSI.
Ces individus indiquent que
les coordonnées bancaires
nécessaires au règlement des
cotisations et contributions
sociales ont été modifiées et
que les paiements des assurés
n’auraient pas pu être pris en
compte. Ils demandent à ce
qu’un nouveau paiement soit
effectué sur un numéro de
compte, qui ne correspond à
aucun compte utilisé par le
RSI ou les Urssaf. Le RSI et le
réseau des Urssaf rappellent
que de telles pratiques ne sont
jamais employées dans les relations avec leurs assurés. Tout
échange relatif au paiement
des cotisations et contributions
sociales se fait dans un cadre
sécurisé et en aucun cas dans
de telles formes.
RSI Picardie : 03 22 46 81 50
■ CARMEE : Prospective
économique régionale
L’objectif du CARMEE est
d’aider les pouvoirs publics
régionaux à concevoir et développer des actions partagées
pour favoriser l’adaptation de
l’économie, des savoir-faire et
des compétences aux mutations économiques en cours ou
à venir et aux opportunités qui
se présenteront.
Les études prospectives
mettent en lumière les
tendances à long terme du
secteur d’activité ou de la filière
étudiée, identifient les opportunités et les défis auxquels il
faudra faire face.
Pour accéder à ces études et
aux différentes publications du
Centre d’analyse régional des
mutations de l’économie et de
l’emploi, rendez-vous sur
www.carmee.fr
Mouvements
■A
miens Injection
Yves Bodelez remplace Didier
Cotrel à la direction d’Amiens
Injection sur l’Espace industriel
Nord d’Amiens
■P
lastic Omnium
Xavier Landry prend le relais de
Bertrand Guillet à la direction
de Plastic Omnium.
■M
ersen
Franck Bulot est le nouveau
DRH de Mersen Amiens.
■E
vonik Rexim
Mr Lagarde remplace JeanLouis Philippe à la direction
d’Evonik Rexim à Ham.
■S
oins Services
Guian Carlo Baillet est le
nouveau directeur de Soins
Services à Rivery.
page 12 - Entreprise 80 -Juin 2012
les offres immobilières de la cci
À LOUER
■ Bureaux
À LOUER
■ Bureaux
Réf. B393
Localisation : Amiens sud
Descriptif :
Ensemble immobilier composé :
- au RDC : hall d’entrée, escalier,
4 bureaux, 1 grande salle, 1 local
technique, 1 cafétéria, sanitaires
- au 1er étage : 3 bureaux dont un
paysagé
Parking
Zone géographique :
Grand Amiens
Surface et équipements :
Surface de bureaux : 147 m²
Chauffage électrique
À LOUER
■ Atelier /Entrepôt
Réf. B395
Localisation : Villers-Bocage, Axe
Amiens – Arras, proche Espace
industriel Nord d’Amiens
Descriptif : État Neuf
Entrepôt sur terrain de 1 764 m²,
construit en 2008, avec possibilité
partie bureaux.
Porte sectionnelle et parking.
Zone géographique :
Grand Amiens
Surface et équipements :
Surface d’atelier/entrepôt : 254 m² Hauteur utile : 6,14 m
Extension possible,
chauffage électrique
Pour toutes ces annonces, contactez :
Karine Lefèvre - CCI Amiens-Picardie
Tél. 03 22 82 22 92
[email protected]
Réf. B387
Localisation : Amiens , Zone
Montières activités.
Descriptif : Ensemble de 3 bureaux
indépendants, dont 1 grand pouvant servir de salle de réunion, petit
espace archives, sanitaires H et F,
le tout situé au rez-de-chaussée
d’un immeuble tertiaire de bonne
qualité. Site sécurisé équipé d’un
portail électrique pour véhicules et
d’un portail électrique piétons donnant accès aux bureaux et parking.
Badge accès portail (7 h 30-19 h) fermé le week-end.
Autres surfaces de bureaux et stockage à louer sur le même site, nous
contacter pour plus de précisions.
Zone géographique :
Grand Amiens
Surface et équipements :
Surface de bureaux : 75 m² Chauffage central gaz, 30 places
de parking, possibilité de places de
stationnement supplémentaires.
Travaux de rénovation des façades
prévus en 2013.
À LOUER
■ Atelier avec bureaux
Réf. B386
Localisation : Espace industriel Nord
Descriptif : Atelier/entrepôt avec
bureaux, équipé d’une double porte
sectionnelle. Parking clos et goudronné.
Zone géographique :
Grand Amiens et accès direct A16
Surface et équipements :
Surface d’atelier/entrepôt : 360 m²
Surface de bureaux : 60 m²
Chauffage gaz
la sélection du mois
À LOUER
■ Atelier avec bureaux
Réf. C154
Localisation : Roye, accès par CD 934 et accès direct Autoroute A1
Descriptif :
Bâtiment industriel en bon état pouvant être utilisé à usage d’atelier
et/ou de stockage et bénéficiant d’une surface de bureaux et parking.
Zone géographique :
Est Somme
Surface et équipements :
Surface d’atelier/entrepôt : 680 m² Surface de bureaux : 80 m² (deux bureaux faisant partie intégrante du
bâtiment)
Extension possible, charge admissible au sol : 3 tonnes/m2,
10 places de parking, hauteur au plus bas : 7 m et au plus haut : 9 m,
Assainissement individuel.
cci
Tous les mois, les services en ligne pour faire son business
WWW.HOTElS-ET-BuSINESS.FR
Rendez-vous avec votre hôtel sur Internet
Créé il y a deux ans, le site www.hotels-et-business.fr offre une vitrine
dynamique et pratique pour tous ceux qui désirent trouver un hôtel facilement...
avec la fiabilité rassurante d’un outil animé par la CCI !
Où dormir dans la Somme
lorsque l’on est en voyage d’affaires ou simple touriste ? Le site
www.hotels-et-business.fr est là
pour répondre à cette préoccupation bien naturelle.
En surfant sur cet espace virtuel,
les entrepreneurs peuvent organiser leur séminaire ou tout autre
prévision de logement sur le territoire de la CCI Amiens-Picardie.
« Ce site est animé pour être conti-
Le site Internet
regroupe l’offre
de 43 hôtels
nuellement à jour. Nous venons
d’ailleurs d’y ajouter le Campanile
tout récemment construit. Il
regroupe pas moins de 43 hôtels »
explique la CCI.
Toute une gamme d’hôtels
Le site regroupe des établissements
répondant à toutes les bourses.
De la chambre modeste à la suite la
plus luxueuse avec le Mercure par
exemple, qui affiche une 4e étoile
depuis peu, il y a toute une gamme
de choix. « Le visiteur s’y retrouve
et les hôteliers aussi. Pour ces derniers, c’est une vitrine complémentaire, unique pour certains... » Une
vitrine bénéficiant du dynamisme
insufflé par la CCI...
Un site tourné vers l’actualité
En effet, loin d’être une simple
liste, www.hotels-et-business.fr est
un site dynamique, où des offres
promotionnelles sont régulièrement proposées. « Nous réalisons
des articles qui, au fil de l’actualité, rythment la vie de cet espace.
Par exemple, nous avons, à la
Une actuellement, des infos sur le
congrès SDIS 2012 », déclare la CCI.
Les futurs clients peuvent également étudier les sites touristiques
à visiter ou connaître les spécialités locales... Tourné vers l’avenir,
le site propose dès à présent une
plaquette accessible via smartphone.
■ www.hotels-et-business.fr
WWW.MA-BuSINESS-zONE.FR
ma-business-zone.fr à consulter régulièrement !
ma-business-zone.fr (MBZ) est le 1er réseau social d’entreprises en Picardie.
La CCI Amiens-Picardie vient de
lancer sa plateforme la plus innovante : MBZ. A l’instar de Facebook
ou de Twitter, cet outil a été développé dans un esprit d’échange
et de partage avec un objectif :
développer le B to B. « Notre
ambition est de faire en sorte que
les dirigeants communiquent entre
eux via Internet », explique la CCI
Amiens-Picardie.
C’est en effet quelques 6 000 industries, entreprises de services industriels et commerces de gros qui
ont été répertoriés et qui, d’ici septembre, seront invités à alimenter
leur espace privé et à utiliser cet
outil résolument moderne !
MBZ est un annuaire mis à jour
régulièrement. C’est aussi et surtout une mine d’informations sur
des événements économiques
locaux, sur des thématiques professionnelles, sur la vie de nos
entreprises locales…
Repérer ses partenaires
Dirigeant, ayez le réflexe d’aller régulièrement sur MBZ !
Notre ambition
est de faire en sorte
que les dirigeants
communiquent entre eux
via Internet
Gratuitement, vous pourrez
élargir voire créer votre réseau
professionnel. Annuaire, petites
annonces, partage de documents
sont quelques-unes des applications qui vous permettront de
contacter de nouveaux dirigeants
d’entreprise, autrement dit d’éventuels partenaires.
Vous pourrez également participer aux forums thématiques, qui
touchent directement les fonctions
de l’entreprise afin d’échanger sur
des sujets d’actualité, de partager
les expériences ou encore d’étoffer
ses connaissances.
pETITES ANNONcES uTIlES
Vous souhaitez mutualiser du matériel ou du personnel, vous
recherchez un partenaire, vous désirez vendre une fin de stock,
vous souhaitez partager un stand sur un salon, vous recherchez
une compétence... Grâce à la rubrique «petites annonces», vous
trouverez sûrement une entreprise locale qui sera prête à faire
équipe avec vous !
■ www.ma-business-zone.fr
Juin 2012 - Entreprise 80 - page 13
cci pratique
à savoir
Un document unique
contre les risques
dans les actions de prévention
les plus appropriées ; la troisième dans la révision annuelle
du document. Des incidents –
qui auraient pu virer au grave
accident - participent au renouvellement de la réflexion du chef
d’entreprise sur les risques que
peuvent encourir ses salariés.
Pour identifier le danger, chaque
entreprise doit avoir une vision
globale de son lieu de travail.
Il s’agit pour le chef d’entreprise
de connaître les facteurs suscep-
Petit cours de méthode
La Chambre de commerce et d’industrie Amiens-Picardie organise
une réunion le 26 juin prochain dans ses locaux à Amiens. Virginie
Peltret, conseillère qualité, sécurité, environnement, proposera une
méthode d’élaboration du document unique ainsi que la présentation d’un modèle avec des exemples concrets. Une confirmation est
demandée avant le 22 juin prochain.
Repéré sur...
Les-aides.fr, le site
d’information des CCI
sur les aides
aux entreprises :
www.les-aides.fr
Ce mois-ci, focus sur l’appel à projets
du programme européen Eco-Innovation.
ECO-INNOVATION
Eco-innovation finance des projets visant à introduire et développer les innovations permettant de réduire l’impact des produits, procédés, services sur l’environnement et/ou en optimisant l’utilisation des ressources.
Les projets doivent concerner une première application commerciale de techniques, produits, procédés ou pratiques écoinnovantes ayant déjà fait leurs preuves mais qui, en raison de
risques résiduels, nécessitent des mesures d’incitation pour
pénétrer le marché.
Les domaines prioritaires du programme éco-innovation sont :
- le recyclage des matériaux : prévention, réutilisation et recyclage des matériaux,
- les matériaux de construction durables : produits et procédés
innovants, ou approches intégrées dans le secteur résidentiel
et non résidentiel, offrant des possibilités importantes, et des
avantages considérables pour l’environnement à toutes les
étapes (construction, maintenance, réparation, modernisation
ou démolition de bâtiments),
- les aliments et boissons : priorité est donnée aux sous-secteurs des aliments et boissons qui ont d’importants impacts
environnementaux (exemple : viande, produits à base de viande,
produits laitiers, etc.),
- l’eau : encourager le marché à intégrer des solutions innovantes
pour améliorer l’efficacité en matière d’eau et la qualité de l’eau
dans différents secteurs,
- les démarches écologiques : soutien aux PME qui rendent leurs
activités, produits et services plus respectueux de l’environnement, qui mettent en œuvre des processus de production écologiques qui améliorent leurs performances en ce qui concerne
tous les aspects et impacts environnementaux ou qui s’adaptent
aux impacts du changement climatique sur leurs activités.
L’appel à projets Eco-innovation 2012 est ouvert jusqu’au
06/09/2012.
page 14 - Entreprise 80 -Juin 2012
Le document unique
permet d’identifier les
risques des salariés et de
définir des actions de
préventions adaptées
tibles de causer un dommage de
santé sur le/les salarié(e)s. Les
types de danger sont pléthore :
sol glissant, port de charges
lourdes, conduite d’un véhicule… L’analyse des risques
consiste quant à elle à étudier
les conditions d’exposition du
personnel à ces dangers et aux
différents facteurs de pénibilité
de l’entreprise.
Une fois l’étude effectuée,
le recensement de tous les
Prévenir les risques pour les salariés est l’objectif majeur du document unique
risques doit être écrit, en mentionnant : les risques identifiés, le classement des risques,
les propositions d’actions à
mettre en place pour y pallier.
1 500 euros d’amende
Élaborer un document unique,
au-delà de l’aspect administratif
que certains redoutent, permet
également de se rapprocher de
ses employés/salariés en invitant
au dialogue : ils peuvent avoir des
idées sur des dangers auxquels
le chef d’entreprise n’aurait pas
pensé. Une entreprise n’étant
pas en mesure de présenter son
document unique aux services
de l’inspection du travail ou à la
Carsat est passible de 1 500 euros
d’amende. Elle s’expose aussi au
principe de la faute inexcusable
en cas d’accident ou de maladie
professionnelle. La responsabilité pénale du chef d’entreprise
peut être recherchée, mettant en
danger l’entreprise elle-même.
■ Virginie Peltret,
CCI Amiens-Picardie
Tél. 03 22 82 22 37
virginie.peltret
@amiens-picardie.cci.fr
Formation
Apprentissage : simplifiez-vous la vie !
>> Embaucher
un apprenti : ce sera
bientôt simple comme
quelques clics.
Les CCI de la région mettent
aujourd’hui à disposition des
entreprises une plateforme
Internet. www.picardie-apprentissage.com compile offres
d’emploi en apprentissage
des entreprises de la région et
demandes des apprentis par
secteurs d’activité, métiers et
niveaux d’études. Elle rassemble
en ce moment plus de 350 CV
et plus d’une centaine d’offres
d’emploi.
Autre nouveau site, www.apprentissage.cci.fr propose aux entreprises de remplir le contrat passé
avec le jeune, en ligne. Reste à
l’imprimer, le faire signer par
l’apprenti, transmettre le dossier
complet (avec fiche médicale et
attestation du maître d’apprentissage) pour visa au Centre de
formation des apprentis (CFA).
Plus pratique pour l’entreprise
© : Fotolia
Si vous n’êtes pas à jour, ne tardez-pas ! L’élaboration du document unique est une obligation
légale dès qu’il y a un salarié
dans l’entreprise. En quoi cela
consiste-t-il ? Il s’agit pour le chef
d’entreprise d’évaluer les risques
professionnels et de mettre en
place une démarche préventive
pour la santé et la sécurité de ses
salariés.
La première étape consiste à
identifier, analyser et classer
les risques ; la deuxième réside
© : Fotolia
>> Dès qu’une entreprise a un salarié, elle doit élaborer un document unique
recensant les risques et les dangers propres à l’entreprise. C’est une obligation
légale depuis le décret du 5 novembre 2001.
Recruter et former un apprenti devient de plus en plus aisé pour les entreprises
et le jeune, la procédure via
Internet est appelée à être simplifiée plus encore dès janvier 2013.
Plus rapide, plus performant
Le législateur a décidé d’alléger les
conditions de recrutement d’un
jeune. Bientôt plus besoin d’ajouter au dossier la fiche médicale et
l’attestation du maître d’apprentissage. Une vingtaine de champs
disparaîtront du contrat à rem-
plir par l’employeur et le contrat
ne sera plus envoyé pour visa
au CFA. Le Centre de formation
devra transmettre une attestation
d’inscription du jeune à la CCI.
Vous avez malgré tout encore
des questions. Le site Internet
www.picardie-apprentissage.com
met aussi en ligne les coordonnées des développeurs de l’apprentissage de votre CCI chargés
de mettre en relation jeunes à
la recherche d’un contrat d’apprentissage et employeurs.
Appelez-les !
Apprentis : le seuil à ne pas dépasser
Que dit la loi ? Les entreprises ne peuvent pas accueillir plus de
deux apprentis et un redoublant par maître d’apprentissage. Mais
les règles de tutorat se sont assouplies. La personne titulaire d’un
titre ou d’un diplôme équivalent à celui préparé par l’apprenti doit
désormais justifier de deux ans d’expérience professionnelle contre
trois auparavant. Et les personnes possédant au moins trois ans
d’expérience professionnelle dans le domaine de la qualification
visée par l’apprenti peuvent être désignées maître d’apprentissage
(contre cinq ans auparavant). À noter enfin que l’apprenti peut être
accueilli dans une autre entreprise que celle qui l’emploie, sans que
cela n’excède la moitié du temps de formation en entreprise prévu
par le contrat d’apprentissage.
Plus simple pour
l’entreprise et le jeune,
la procédure Internet va
encore être simplifiée ■ Sophie Chapon
Responsable de formation
Tél. 03 22 82 00 16
[email protected]
infoscci
Accompagnement
agenda
Problème de trésorerie :
adoptez les bons réflexes
n Lab’day
>> Toute entreprise peut rencontrer des difficultés de trésorerie pour des raisons externes comme
internes. Pas de quoi s’affoler si le problème est rapidement et sérieusement traité...
© : Fotolia
Pour sortir d’une situation inconfortable, les dirigeants peuvent
compter sur la CCI AmiensPicardie pour les guider jusqu’à la
solution. Sur simple demande et en
toute confidentialité, un conseiller
spécialisé de la CCI, avec l’aide du
Diagnostic 3D, identifie rapidement les origines des problèmes, le
degré de gravité de la situation et
détermine les correctifs à apporter.
Plus les difficultés sont anticipées, plus il est facile d’en
réduire l’impact sur l’entreprise
et son fonctionnement. Pour les
petites entreprises, il peut s’agir
de la simple mise en place de
Trois actions judiciaires possibles en amont
Le mandat ad hoc
L’entreprise qui connaît des difficultés juridiques,
économiques ou financières peut demander au
tribunal de commerce (TC) la désignation d’un
mandataire ad hoc pour négocier avec les partenaires concernés. Sa mission n’est pas limitée
dans la durée et peut être arrêtée à tout moment.
La procédure de conciliation
L’entreprise qui éprouve une difficulté avérée ou
prévisible et ne se trouvant pas en cessation de
paiement depuis plus de 45 jours, peut demander
au TC l’ouverture d’une procédure de conciliation. La mission du conciliateur consiste à faciliter
la conclusion, entre l’entreprise et ses principaux
créanciers, d’un accord amiable destiné à mettre
fin aux difficultés de l’entreprise.
La procédure de sauvegarde
Le dirigeant peut solliciter l’ouverture d’une procédure de sauvegarde lorsqu’il justifie de difficultés qu’il n’est pas en mesure de surmonter, sans
pour autant être en état de cessation de paiement. L’ouverture de cette procédure interdit le
paiement des créances nées avant le jugement
d’ouverture. Cette période est mise à profit pour
établir un plan de sauvegarde qui permettra de
rembourser le passif et exposera les conditions de
poursuite de l’activité.
Plus les difficultés sont
anticipées, plus il est facile
d’en réduire l’impact
tableaux de bords pratico-pratiques et d’indicateurs simples
pour suivre sa santé financière.
Bien maîtriser ses marges, vérifier son seuil de rentabilité, définir un prévisionnel de trésorerie
sont autant d’actions d’anticipation et de visibilité sur l’activité
et ses flux financiers. Mettre en
place une procédure de relance
et apprendre à gérer les créances
clients est souvent bien utile.
Une aide personnalisée
Mais généralement, les solutions
sont bien plus complexes. La situation s’est envenimée, l’origine des
difficultés est multiple, les conséquences bloquantes.
Le conseiller CCI oriente alors le
dirigeant vers des experts spécialisés (consultant, expert-comptable, administrateur judiciaire...)
et parfois même vers des solu-
Une formation obligatoire
à l’hygiène alimentaire
>> Au programme du pro-
chain L@b’ day, le 27 juin,
nouvelle réglementation (arrêté du 20 octobre 2011) en matière d’hygiène alimentaire et
devez vous former avant le 31 septembre 2012.
Seules les personnes ayant une
expérience d’au moins trois ans au
sein d’une entreprise du secteur
La nouvelle édition du petit
déjeuner Ok pour la Haute
Picardie à l’attention des décideurs locaux aura lieu le mardi
26 juin, à 8 h 30, au sein de
l’antenne de la CCI à Péronne,
7, rue des Chanoines.
Au programme : l’actualité
économique de la Haute Picardie
et un zoom sur la Maison rurale
et familiale d’Eclusier-Vaux.
Contact : francoise.boulfroy@
amiens-picardie.cci.fr
tions judiciaires selon l’état de la
situation. Plus ou moins contraignantes selon que l’on est ou non
en cessation de paiement, elles
s’échelonnent du mandat ad hoc
à la procédure de sauvegarde en
passant par la procédure de conciliation. Le conseiller CCI est un
véritable accompagnant pour le
dirigeant, lui permettant de sortir
de son isolement. Quoi qu’il en
soit, il en va de la responsabilité
du dirigeant d’agir en temps utile.
■ Sébastien Garat
CCI Amiens-Picardie
Tél. 03 22 82 22 26
sebastien.garat
@amiens-picardie.cci.fr
L@b’ day :
pour apprendre autrement
>> Vous êtes restaurateurs, vous manipulez des produits frais, vous êtes concernés par la e-learning et serious game.
Une formation obligatoire a donc
été mise en place...
n Ok pour la Haute
Picardie
Rendez-vous
Restauration
En tant que professionnels des
métiers de bouche, les normes de
sécurité sanitaire des produits mis
à disposition des consommateurs
et les normes d’hygiène de la restauration ne doivent plus avoir de
secret pour vous.
Une journée dédiée au e-learning et au serious game
est organisée au sein de la
pépinière Amiens, le L@b’, le
mercredi 27 juin. Objectif :
faire découvrir des solutions
interactives pour éduquer, former, communiquer et vendre.
Une rencontre unique au
niveau régional mixant ateliers,
démonstrations et conférences.
Plus d’info sur
www.amiens-lelab.fr
alimentaire comme gestionnaire,
exploitant, détenant un diplôme
ou un titre professionnel du secteur
de niveau V (BP cuisine, CAP cuisine par exemple) en sont exemptées. La formation, d’une durée de
14 heures, s’articule autour de trois
modules :
- Identifier les grands principes de
la réglementation en relation avec
la restauration commerciale,
- Analyser les risques liés à une
insuffisance d’hygiène,
- Mettre en œuvre les principes
de l’hygiène en restauration commerciale.
Une formation en situation
Afin d’anticiper l’échéance du
1er octobre et de répondre à toutes
vos questions, la CCI AmiensPicardie propose les services de
son centre de formation Interfor.
Ce site dispose d’un atout majeur
avec sa cuisine pédagogique qui
permettra aux stagiaires de réaliser des études de cas pratiques,
comme les contrôles microbiologiques par exemple. Y seront
abordés les notions de danger et
de risque ainsi que les fondamentaux de la réglementation communautaire et nationale. La première
session aura lieu les 18 et 25 juin.
D’autres sessions sont programmées d’ici la fin de l’année 2012.
© : Fotolia
■ Votre interlocuteur
Les professionnels doivent se former aux normes d’hygiène de la restauration
chez Interfor :
Christophe Niedzielski
Tél. 03 22 82 00 68
www.interfor.fr
Même si beaucoup de chemin
reste à parcourir, les technologies
innovantes et les usages numériques prennent de plus en plus
de place dans le monde de l’éducation et de la formation. C’est ce
que le centre d’innovation Amiens,
le L@b’ et le groupe d’entreprises Intelli’N se proposent de
nous faire découvrir le mercredi
27 juin lors d’une journée consacrée aux e-learning et au serious
game.
Le e-learning recouvre l’ensemble des solutions interactives
permettant de transmettre des
connaissances à distance et d’en
valider l’acquisition, comme les
plateformes de travail collaboratif. Le serious game, pour sa
part, est une application informatique qui répond à plusieurs
objectifs : enseigner, entraîner, communiquer, informer,
le tout dans un esprit ludique.
Des exemples en Picardie
La manifestation proposée par
Amiens, le L@b’ et Intelli’N sera
la première du genre à Amiens.
« Nous voulons mettre en relation les
acteurs de la formation – DRH, responsables de formation, organismes
- à la recherche de solutions innovantes, et les entreprises du secteur,
explique Christophe Laignel, manager du L@b. De plus, l’Université de
Picardie Jules Verne, le rectorat ou
encore le centre hospitalier d’Amiens
viendront partager leur travail sur
des programmes de e-learning et des
serious games lors des conférences ».
Le matin sera consacré à la visite
des stands et aux démonstrations
tandis que l’après-midi fera place
aux conférences.
■ L@b’day, le 27 juin, à partir de
10 heures, centre d’innovation
Amiens, le L@b’, 60 rue de la
Vallée, immeuble Terralia.
Programme sur
www.amiens-lelab.fr
Renseignements : 03 60 28 40 36
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