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Le magazine de la gestion privée Publi-information INVESTISSEMENT IMMOBILIER : QUELLES OPPORTUNITÉS AUJOURD’HUI ? Joachim Azan , Géraldine Tyl Chaigne, Nicolas Van Den Hende, Président fondateur, Novaxia Directrice commerciale, PERL Directeur de l’épargne, Sofidy L e thème abordé ici est celui de l’investissement immobilier. Nous avons pris cette initiative car les professionnels, à commencer par les conseillers en gestion de patrimoine (CGP), voient aujourd’hui les rendements financiers baisser et la bourse devenir extrêmement volatile. L’immobilier s’impose à l’évidence comme la vedette. Encart-tablesrondes2016-OK.indd 1 22/04/2016 10:56:34 Ce produit d’épargne sécurisé et performant permet d’avoir accès à de l’immobilier patrimonial avec une forte rentabilité Géraldine Tyl Chaigne Expliquez-nous en quoi votre offre est pertinente pour la clientèle. Géraldine Tyl Chaigne : La société PERL propose aux investisseurs d’acheter la nue-propriété temporaire d’appartements résidentiels dans des zones tendues, des villes dans lesquelles la très forte demande immobilière et locative rencontre un déficit d’offre, des villes comme Paris, Bordeaux, Nice et Lyon. A la fin de l’opération (15 ans généralement), l’investisseur est automatiquement plein-propriétaire du bien. Ce produit d’épargne sécurisé et performant permet d’avoir accès à de l’immobilier patrimonial avec une forte rentabilité : l’appartement est acquis avec une décote sur le prix de la pleine propriété. Dans le contexte actuel, acheter un bien 60 % de son prix et recouvrir 100 % après 15 ans, c’est placer son épargne à 3,5 % de rentabilité nette de fiscalité à immobilier constant. La décote est-elle variable ? Vous êtes dans une fourchette de combien à peu près ? Géraldine Tyl Chaigne : La décote se situe entre -35 % et -45 %. Elle correspond au calcul du flux de loyers libres nets de fiscalité qui aurait été perçus si le bien avait été mis en location par un plein-propriétaire. Pour l’investisseur, cela revient à percevoir les loyers dès l’acquisition sous la forme d’une réduction du prix d’acquisition. Prenons un exemple, dans le 11ème arrondissement de Paris, une opération de 15 ans sur l’immeuble Carré Saint Ambroise, un immeuble haussmannien de belle facture, estimé à 8 600 €/m² en Encart-tablesrondes2016-OK.indd 2 pleine propriété. L’investisseur va l’acheter en nue-propriété à 5 590 €/m². Est-ce toujours 15 ans ? Géraldine Tyl Chaigne : Les durées sont le plus souvent de 15 ans. Cette durée est très rassurante pour l’investisseur. Il est exempt de toute gestion et risque locatif, et l’entretien de l’immeuble est assuré par l’usufruitier selon une convention d’usufruit notariée. Tous les inconvénients et freins habituels de l’immobilier résidentiel sont donc évités. Joachim Azan, quelles sont les particularités des solutions que vous proposez ? Joachim Azan : Depuis la création de Novaxia il y a 10 ans, nous faisons profiter aux investisseurs particuliers de la création de valeur issue de la transformation de bureaux en hébergements. Aujourd’hui, beaucoup de bureaux sont obsolètes et vacants. Novaxia permet à des particuliers d’avoir accès à ces opérations souvent réservées aux institutionnels, tout en logeant de l’immobilier dans leur PEA. La création de valeur provient du fait que nous achetons des immeubles de bureaux avec 30 ou 40 % de décote puis nous réalisons des travaux pour les transformer en hébergements. Vous avez fait une très belle opération au Louvre. On a pu vous voir au journal télévisé en train de la présenter ! Joachim Azan : La Poste du Louvre est un magnifique immeuble de bureaux, mais obsolète. Il s’agissait d’un centre de tri postal qui n’était plus adapté compte tenu de sa localisation (32 000 m² en plein cœur de Paris). Poste Immo a lancé un appel d’offres et nous a retenus comme lauréat pour transformer cet immeuble en un hôtel de 82 chambres, avec un restaurant panoramique au dernier étage. Nous en faisons profiter nos investisseurs puisque c’est nos fonds qui vont se positionner sur la création de valeur issue de cette opération. Nous venons également d’acheter une parcelle en déshérence depuis 30 ans. Il s’agit du château Rothschild d’une superficie de 2 000 m², comprenant une parcelle de 4 hectares en face de l’hôpital Ambroise Paré à Boulogne. L’objectif est de transformer cette parcelle obsolète en logements, de faire de ce château Rothschild un bâtiment d’intérêt général. Quel est l’intérêt pour l’investisseur ? Joachim Azan : L’investisseur qui aura investi dans nos fonds bénéficiera de ces actifs achetés avec 30 à 40 % de décote mais également des différents dispositifs fiscaux de nos fonds (éligibilité au PEA/ PEA-PME, remploi de cession, réductions ISF/IR-PME etc.). Qu’est ce qu’il est possible d’espérer comme rendement ? Joachim Azan : Dans l’absolu, il est possible d’espérer un rendement de l’ordre de 4 à 7 % nets de tout frais pour l’investisseur, hors avantage fiscal. Il s’agit d’un rendement historique qu’on a obtenu sur nos fonds. Comment peut-on intégrer ces véhicules dans un PEA ? Est-ce que ce sont des actions ? Joachim Azan : Notre offre, Novaxia Immo Club 2, est éligible au PEA/PEAPME. Il s’agit de sociétés en commandite par actions (SCA) visées par l’Autorité des Marchés Financiers, faisant appel public à l’épargne. Etant donné que ce sont des 22/04/2016 10:56:35 lier d’entreprise, plus particulièrement sur le commerce et également sur le bureau. Ce sont des faire-valoir que nous allons mettre en avant sur ces nouveaux fonds. Autre faire-valoir important, c’est celui que nous avons développé depuis une petite dizaine d’années qui est d’aller chercher des investissements à l’étranger. Nous avons commencé avec la Belgique il y a une dizaine d’années, mais depuis 2014 nous investissons également en Allemagne et aux Pays-Bas, avec de très belles opérations réalisées. Joachim Azan Novaxia sociétés commerciales, elles sont éligibles au PEA/PEA-PME, bien que non cotées. Nicolas Van Den Hende, présentez nous l’offre de Sofidy. Nous parlerons également de vos projets, notamment l’idée de lancer un OPCI. Nicolas Van Den Hende : Sofidy est une société de gestion de portefeuille créée par Christian Flammarion en 1987. Notre cœur de métier historique est la gestion de SCPI, mais plus largement tous types de fonds immobiliers. Nous avons en effet élargi notre gamme de fonds vers l’immobilier coté, à savoir un OPCVM investi en actions de foncières cotées européennes. Les SCPI sont aujourd’hui des véhicules extrêmement prisés par les épargnants. Sur les six SCPI que nous gérons, citons les plus emblématiques : Immorente et Efimmo, respectivement investies en murs de commerces et en immobilier tertiaire de bureau. La petite dernière s’appelle Immorente 2, elle s’oriente plutôt sur des actifs prime à Paris et en région parisienne et dans les grandes métropoles régionales. Nous sommes en train de travailler sur le lancement d’un OPCI grand public. C’est un projet pour le second semestre. Pour l’instant, nos équipes sont concentrées sur la phase de structuration. Sofidy est reconnue pour son expertise dans l’immobi- Encart-tablesrondes2016-OK.indd 3 Combien représente Sofidy en terme d’investissements en 2015 ? Nicolas Van Den Hende : Le volume d’investissements réalisés en 2015 est de l’ordre de 700 M€. Et sur les 700 M€, combien hors de France ? Nicolas Van Den Hende : Sur les 700 M€, nous comptons 200 M€ d’investissements hors de France en 2015. Il s’agit d’une évolution croissante. Mais en Allemagne, les rendements ne sont pas tellement plus élevés qu’en France. Pourquoi y allez-vous ? Parce que c’est la première économie européenne ou parce que vous arrivez à vraiment trouver des opportunités plus intéressantes qu’en France ? Nicolas Van Den Hende : Nous y allons parce qu’il existe effectivement des éléments macro intéressants, comme le fait que l’Allemagne soit la première économie européenne. Nous allons privilégier les grandes villes comme Hambourg, Munich, Francfort, Berlin. Nous restons très exigeants dans nos critères d’investissement pour essayer d’y dénicher des opportunités. Contrairement aux Pays-Bas, nous ne sommes pas dans une stratégie d’aller chercher plus de rendements, mais dans une stratégie militant pour la diversification, avec de très beaux locataires et donc des perspectives de sécurité locative. Ce dernier point est très important, surtout dans notre métier où notre contrat moral est de délivrer un rendement stable pérenne dans le temps. Est-ce que PERL s’intéresse aussi au marché européen ou est-ce que vous restez uniquement sur des zones urbaines tendues en France ? Géraldine Tyl Chaigne : L’activité de PERL répond à 2 enjeux sociétaux majeurs : d’une part, produire plus de logements à loyer abordable pour les actifs, dans des villes chères et économiquement dynamiques (c’est la mission de l’usufruitier bailleur social ou intermédiaire) et d’autre part, proposer un produit retraite patrimonial et sécurisé. Depuis 2008, PERL a mobilisé près d’1,1 Md€ d’épargne. Toutes les métropoles d’Europe de l’ouest connaissent la même situation celle d’un déficit pénalisant de l’offre locative abordable pour les actifs. C’est pourquoi PERL a créé iPERL, filiale à vocation internationale pour dupliquer avec des partenariats locaux notre modèle à Londres, Bruxelles, Munich ou encore au Luxembourg. Tout en poursuivant bien entendu, un développement en France auprès les collectivités locales et des acteurs de l’habitat des zones en pression foncière, les institutionnels et les conseillers en gestion de patrimoine. A Londres, n’avez-vous pas peur du risque sur la monnaie, à cause du Grexit ? Pour l’investisseur c’est un risque supplémentaire. Nous venons d’acheter le Château Rothschild Joachim Azan 22/04/2016 10:56:47 Géraldine Tyl Chaigne PERL Géraldine Tyl Chaigne : Pour l’inves- tisseur, cela peut avoir beaucoup de sens de ne pas acheter 14 000 €/m² à Londres, ce qui est le cas aujourd’hui et d’investir sur un produit sécurisé et performant sur le marché londonien. Le marché est y très cher, avec la pénurie avérée d’une offre pour les actifs. L’un des premiers développements d’iPERL sera au Luxembourg qui souhaite accroître son offre locative intermédiaire. Nous travaillons avec des partenaires locaux qui connaissent extrêmement bien le marché luxembourgeois. A Bruxelles nous constatons aussi un déficit de logements locatifs abordables, à cause de la croissance forte des résidents ces dernières années. C’est une ville que nous étudions très attentivement. Avez-vous d’autres développements en parallèle de l’international ? Géraldine Tyl Chaigne : Nous avons une conviction partagée avec Primonial REIM, celle de redonner accès à de l’immobilier résidentiel et patrimonial dans des conditions optimales. La SCPI de valorisation Patrimmo Croissance créée par Primonial REIM, il y a un an, est constituée d’actifs en nue-propriété temporaire. Cette SCPI de valorisation dispose de deux moteurs de performance : une valorisation mécanique liée à la reconstitution progressive de la Encart-tablesrondes2016-OK.indd 4 pleine propriété associée à une valorisation immobilière. Patrimmo Croissance n’a pas vocation à distribuer un revenu mais à générer des plus-values à long terme, à travers l’évolution mensuelle de sa valeur de part. Ainsi, au titre de l’année 2015, la valeur de part de Patrimmo Croissance a progressé de 5,21 %. Les CGPI proposent cette SCPI comme un produit retraite à des investisseurs qui disposent d’une poche de capitalisation (dès 5000 €) et recherchent dans le contexte actuel un produit de valorisation pour en disposer dans une dizaine d’années sans avoir besoin aujourd’hui de revenus complémentaires trop lourdement fiscalisés. La SCPI Patrimmo Croissance est également éligible à des contrats d’assurance vie. Joachim Azan, vous aussi vous avez des projets en dehors des frontières? Joachim Azan : Notre stratégie à moyen terme est d’investir essentiellement en Ile de France, car il s’agit du premier pôle de bureaux en Europe. Il existe 50 millions de mètres carrés de bureaux en Ile-deFrance. La spécificité est que 50 % de ce parc a été construit il y a plus de 30 ans. C’est en raison de l’obsolescence de ce parc de bureaux que nous pouvons acquérir des immeubles de bureaux avec une valeur décotée entre 3 000 et 4 000 € du mètre carré dans Paris. Nous allons ensuite effectuer des travaux et créer mécaniquement de la valeur pour l’investisseur. La performance de notre fonds Immo Club l’année dernière était de 6,60 %. Ce fonds capte le différentiel existant entre un marché de bureaux obsolète ou vacant et un marché de bureaux HQE dernière génération ayant une évolution totalement favorable. Nous allons proposer à nos investisseurs non pas un rendement, mais une plus-value à terme du fait de l’achat, de la revente et de la valorisation de ces immeubles. Il y a une niche de marché et nous sommes un acteur de niches. Nous fai- sons du sur-mesure puisque notre processus n’est pas industrialisable, chaque immeuble est différent. Comment réagissent les pouvoirs publics et les élus locaux ? Est-ce que vous les sentez plutôt favorables à ce genre d’opérations ? Joachim Azan : La ville où nous avons reçu le meilleur accueil est Paris. Grâce à Jean-Louis Missika, l’adjoint au maire de Paris en charge de l’urbanisme, nous obtenons donc des rencontres avec des institutionnels qui vendent un parc de Notre contrat moral est de délivrer un rendement stable et pérenne dans le temps nicolas Van Den Hende bureaux. La mairie de Paris a par ailleurs pris de récentes dispositions. La première est l’exonération de taxe foncière pendant cinq ans. Un particulier qui achèterait demain un appartement dans un immeuble issu de la transformation de bureaux en logements bénéficierait donc d’une exonération de taxe foncière pendant cinq ans. La deuxième disposition prise par la mairie de Paris est la réversibilité de l’usage. Le changement d’affectation pour revenir en arrière a été libéré pendant quinze ans. Quels sont vos projets ? Joachim Azan : Nous lançons un fonds qui s’appelle Novaxia Immo Opportunité 5 (NIO 5), une cinquième monture, visé par l’AMF le 8 avril dernier. Il effectue cette transformation d’immeubles obsolètes ou vacants, mais une dimension particulière a été ajoutée cette année. Il s’agit d’une dimension que l’on va qualifier 22/04/2016 10:56:56 t r e e e de responsable car nous avons demandé et obtenu un agrément ESUS, c’est-à-dire d’entreprise solidaire d’utilité sociale. Cet agrément ESUS va nous permettre d’avoir un profit plafonné et une gouvernance démocratique. Nous allons pouvoir réaliser des opérations en demandant aux entreprises qui font les travaux d’avoir des contrats d’insertion ou de réinsertion. Nous allons également favoriser l’installation de fermes urbaines à Paris ou encore de créer du lien entre les habitants. Globalement, Novaxia investit combien par an ? Joachim Azan : L’année dernière Novaxia a effectué 100 M€ d’acquisitions. Depuis l’origine, c’est un peu plus de 600 M€ d’opérations de transformation réalisées et nous franchirons normalement l’année prochaine le cap du milliard d’euros. Nous totalisons 3 000 investisseurs et 120 M€ qui ont été levés sur nos différentes thématiques. Une croissance forte ces dernières années. Sofidy a une image de gérant de SCPI alors qu’effectivement avec l’OPCI et le « coté » votre image change beaucoup. Nicolas Van Den Hende : Ce n’est ni un effet d’aubaine ni une opportunité. Nous avons voulu répondre à la volonté d’élargissement de notre gamme de solutions d’épargne immobilière. Nous avions déjà une expérience avec le monde du coté et des valeurs mobilières via notre foncière cotée en bourse. Selectirente investit dans des pieds d’immeubles parisiens, et détient près de 200 actifs. Nous n’évoluons donc pas en terrain inconnu. Nous ne sommes pas les premiers à gérer un fonds d’immobilier coté. Néanmoins, l’élément supplémentaire que nous souhaitons apporter dans notre gestion est notre filtre de lecture sur le sous-jacent : l’immobilier ! C’est un vrai élément de distinction par rapport à n’importe quel autre gérant d’actions. Nous ne voulons pas simplement rencontrer le management des sociétés dans lesquelles nous investissement… nous voulons surtout visiter leur patrimoine. Encart-tablesrondes2016-OK.indd 5 Et la performance ? Nicolas Van Den Hende : Sofidy Sé- lection 1 a soufflé sa première bougie en 2015, puisque le fonds a été lancé en novembre 2014. Sofidy Sélection 1 a enregistré plus de 19 % de performance, tout en maîtrisant sa volatilité. Etes-vous référencés dans les contrats d’assurance vie ? Nicolas Van Den Hende : Nous sommes déjà référencés dans une vingtaine de contrats d’assurance vie. Nous essayons donc naturellement de monter en puissance. Notre grande force est d’avoir un réseau de partenaires historiques, de CGPI auprès desquels nous avons toute une démarche de pédagogie et d’explications sans barrières. Les CGP, nos partenaires, comprennent très rapidement que le fonds a un réel intérêt et se positionnent de manière complémentaire par rapport aux SCPI. Cette logique de diversification immobilière prend tout son sens au sein d’un contrat d’assurance vie. Ici, l’investissement se fait au-delà des frontières allemandes, belges et de celles des Pays-Bas car nous investissons sur toute la zone euro, même au Royaume-Uni, en Scandinavie et de manière un peu marginale, partout dans le monde. C’est un vrai élément complémentaire qui apporte un peu de dynamisme dans une allocation immobilière. Joachim Azan, tout à l’heure vous nous avez expliqué que vos produits pouvaient entrer dans un PEA. Qu’en est-il de l’assurance vie? Par exemple chez Novaxia Opportunité 5 est-il possible de souscrire à travers une assurance vie ? Joachim Azan : Non, il est impossible de mettre Novaxia Opportunité 5 dans l’assurance vie parce qu’il s’agit d’un véhicule éligible à l’ISF/IR-PME et donc pour l’investisseur de profiter d’une réduction à l’entrée de 50 % de son ISF ou de 18 % de son IR. Nous sommes un acteur de niche et nous restons sur des tailles de levées de fonds qui sont à l’échelle des actifs que nous allons chercher. Au contraire, qui dit assurance vie dit volumes. Deux réactions à ce que Géraldine Tyl Chaigne vient de dire sur la recherche de sens et sur la fiscalité. Concernant la fiscalité, on se rend compte quand un placement a du sens économique que l’optimisation de la fiscalité est un plus. La notion de sens quant à elle va à mon avis exploser dans les cinq ans. Ce sujet de la recherche d’éthique, de la recherche sociale et de la solidarité va devenir de plus en plus important. Un exemple concret que nous avons mis en place dans notre fonds, Novaxia Immo Opportunité 5, est le partenariat avec une association qui s’appelle Aurore qui vient du milieu de l’environnement, de l’utile et du solidaire. Lorsque l’on achète un immeuble de bureaux et pendant la durée d’obtention des différentes autorisations administratives de Paris, l’immeuble est vide. Le partenariat avec l’association Aurore permet de mettre l’immeuble à leur disposition pour y loger des sans-abris, ou des gens en situation de précarité et d’exclusion. Nicolas Van Den Hende, je voudrais que vous nous disiez pourquoi les investisseurs utilisent aussi peu le crédit. Je crois que 15 % des opérations ont été faites à crédit chez vous. Pourquoi ? Est-ce les souscripteurs qui n’ont pas compris l’intérêt fiscal ? Depuis 2008, PERL a mobilisé près d’1,1 Md€ d’épargne Géraldine Tyl Chaigne 22/04/2016 10:56:56 Les banques qui ne veulent pas financer ? Nicolas Van Den Hende : Effectivement, nous sommes aujourd’hui sur des volumes de souscription à crédit pour les SCPI, de l’ordre de 15 à 20 %. Nous aimerions naturellement que cela soit beaucoup plus, mais même si les taux demeurent historiquement bas, les banques quant à elles font encore preuve de frilosité avec les demandes de financements. D’autant plus qu’elles disposent elles aussi de SCPI « maison » sur lesquelles rediriger leurs clients. Pourquoi sont-elles frileuses ? Est-ce que c’est à cause de cette culture de l’indépendance qui est la nôtre, puisque nous sommes effectivement un groupe indépendant rattaché à aucun institutionnel, aucun assureur, aucun établissement bancaire ? Que représente le démembrement de la souscription de parts de SCPI aujourd’hui ? Notamment au regard de l’ISF ? Nicolas Van Den Hende : Oui, la Nicolas Van Den Hende : Ce serait for- midable en terme de performances, mais on commencerait petit à petit à s’éloigner de la logique initiale de la SCPI qui est finalement très patrimoniale et repose sur de la détention d’immeubles sur du très long terme. Nous ne sommes pas propriétaires, nous, société de gestion. C’est le véhicule et surtout les associés qui sont copropriétaires de l’ensemble des actifs que nous achetons pour eux et que nous gérons pour eux. C’est véritablement cette logique patrimoniale qui est à mettre en avant. Joachim Azan : Personnellement, j’y vois un débouché. J’ai des usufruits qui offrent des rentabilités qui sont intéressantes et nous serions surement capables de faire du volume. Les investisseurs viennent chercher du patrimonial, mais ce qui les intéresse c’est in fine le rendement qu’ils vont avoir et qui va leur permettre d’avoir du pouvoir d’achat le jour où ils seront à la retraite. Novaxia Immo Opportunité 5, premier fonds responsable éligible à la réduction ISF/IR Joachim Azan nue-propriété sort du champ ISF de l’associé, donc il y a un vrai intérêt dans ce sens. La part des souscriptions en démembrement au sein de nos principaux véhicules est naturellement croissante. Mais la SPCI de rendement se positionne comme un produit de complément de revenus. Joachim Azan : L’usufruit pourrait être un autre type d’intervenant qu’un bailleur social, comme tout simplement une SCPI. Avec des taux d’intérêt à moins de 2 %, si des SCPI pouvaient acheter de l’usufruit avec des rendements plus intéressants, ce serait formidable. Encart-tablesrondes2016-OK.indd 6 Nicolas Van Den Hende : C’est effective- ment là que l’on commence à sentir pourquoi le véhicule SCPI n’est pas la bonne solution. Même si l’on est dans une logique de rendement qui n’est pas garanti, de capital qui n’est pas garanti, ce que les investisseurs apprécient c’est quand même ce profil de rendement stable pérenne dans le temps, mais aussi le sous-jacent immobilier. Géraldine Tyl Chaigne, comment sélectionnez-vous les bailleurs sociaux ? La notion même de bailleur social peut perturber l’investisseur. Géraldine Tyl Chaigne : Certains acteurs travaillent avec des bailleurs privés, ce Nicolas Van Den Hende Sofidy n’est pas le modèle développé par PERL qui confie l’usufruit des biens à un bailleur institutionnel à vocation sociale. Ce choix apporte une triple sécurité à l’investissement. L’intérêt du bailleur social pour l’acquisition du seul usufruit des immeubles constitue un très bon indicateur de la tension foncière des sites. En effet, le modèle PERL n’est performant pour le bailleur social que dans les territoires où le foncier est cher. Le modèle PERL lui permet de se constituer un patrimoine immobilier additionnel, là où l’acquisition en pleine propriété serait aujourd’hui trop couteuse pour lui et nécessiterait des subventions et un engagement trop important de ses fonds propres. L’acquisition du seul l’usufruit lui permet d’assurer sa mission de service public et de proposer des logements locatifs abordables dans ces zones où la très forte demande de logements d’actifs/salariés/ fonctionnaires n’est pas satisfaite. Une deuxième sécurité réside dans le statut particulier de l’usufruitier-bailleur social qui a l’obligation de reloger le locataire sous plafond de ressource en fin d’opération. Un bailleur social ne s’engagera dans une opération PERL que s’il dispose d’un patrimoine dans la commune pour gérer cette obligation. Enfin, la convention d’usufruit est extrêmement engageante 22/04/2016 10:57:07 a 1 t v sur l’entretien de l’immeuble et des biens. PERL sélectionne des bailleurs sociaux qui ont une surface financière suffisante pour provisionner annuellement ces charges d’entretien. PERL reste présent sur la durée de l’opération jusqu’au débouclage pour accompagner usufruitiers et nus-propriétaires. Nous avons mis en place une plateforme digitale pour que nos acquéreurs puissent suivre la vie de leur bien pendant la durée du démembrement. Leur espace personnel est nourri de reportages photographiques et d’audits que nous organisons 4 ans et 9 ans après le début de l’usufruit. Joachim Azan : Je voudrais revenir sur l’usufruit. Il y a un modèle vertueux qui repose sur le bailleur social, mais nous avons lancé il y a quelques mois l’opération Le Central à Levallois où l’usufruitier est la SCI. Nous sommes en logements libres. La SCI, le premier bailleur de France, nous a acheté l’usufruit de cet immeuble en bloc de 43 logements de 1 800 m². Cet achat nous permet derrière d’avoir une contrepartie non pas dans la catégorie bailleur social, mais dans la catégorie bailleur libre. Je pense que l’avenir du démembrement est de dire qu’il concernera aussi bien le logement intermédiaire, que le logement libre. Géraldine Tyl Chaigne : C’est vrai que nous ressentons une évolution. Le modèle PERL répond à une problématique de logement de salariés et d’actifs trop contraints par le niveau des loyers libres. Sofidy Sélection 1 a enregistré plus de 19 % de performance, tout en maîtrisant sa volatilité Nicolas Van Den Hende Encart-tablesrondes2016-OK.indd 7 Les besoins dans les zones tendues sont toujours aussi importants. Dans ce sens, nous travaillons également sur le locatif intermédiaire. Par exemple à Paris où nous produisons des logements de grand standing dans le XVe arrondissement où des fonctionnaires auront un loyer de 20 €/m², là où le loyer libre est autour de 30€/m². On termine par une question : vous êtes tous les trois des indépendants. Quel est le réseau de distribution le plus approprié aujourd’hui ? Estce que les banques privées s’intéressent un peu plus à vos produits ? Géraldine Tyl Chaigne : Aujourd’hui, dans un contexte de taux bas, tous les acteurs sont friands de produits d’épargne sécurisés et performants comme l’investissement en nue-propriété. PERL a développé des partenariats avec toutes les banques de détails. Les banques privées et les family office ont également besoin de diversifier leur offre et l’immobilier est redevenu un actif à part entière. Et parallèlement les assureurs veulent aussi donner accès à leurs clients à de l’immobilier patrimonial en cœur de villes. 50 % de notre distribution qui se fait ainsi auprès de ces CGPI, 35 % auprès de banques et 15 % auprès d’assureurs. Nicolas Van Den Hende : Nous sommes aujourd’hui dans un contexte où n’importe quel conseiller, qu’il soit CGP, banque, banque privée ou family office comprend que l’immobilier a toute sa place dans une logique d’allocation patrimoniale globale. Historiquement et c’est certainement notre casquette d’indépendant qui veut ça, nous avons eu un très fort développement axé sur les CGP. C’est grâce à eux que nous en sommes là. Aujourd’hui, les CGP représentent encore 75 % de notre collecte, que ce soit en direct ou par le canal de l’assurance vie. Ce sont des partenaires extrêmement présents, grâce auxquels nous arrivons à satisfaire les épargnants. Nous travaillons actuellement avec quelques banques privées qui fonctionnent de plus en plus en architecture ouverte. C’est certainement lié à leur typologie de clients et aux autorités internes chez elles qui leur donnent le droit d’aller voir un peu ce qui se passe ailleurs. C’est donc quelque chose qui tend très clairement à se développer. Dans cette logique, nous sommes cependant très prudents sur le volume de collecte. Nous y allons petit à petit, en prenant le temps de bien se connaitre. Ces banques privées aiment également prendre leur temps pour nous découvrir. Parallèlement, notre collecte en assurance vie repose sur les CGPI qui mettent en avant l’intérêt des SCPI en tant que « UC » au sein des contrats, donc on retombe sur les CGP. Il restera à convaincre de l’intérêt des OPCI ! Nicolas Van Den Hende : Ce n’est effectivement pas gagné. Le CGPI peut avoir le sentiment que l’on vient chasser sur ses terres. C’est quelque part lui qui a la clé de cette logique d’allocation entre « mettre un peu de financier et un peu d’immobilier ». Tout l’enjeu est de lui expliquer que nous ne sommes justement là que pour lui apporter un outil complémentaire qu’il va pouvoir déployer de manière intelligente auprès de ses clients. Joachim Azan : Les CGP représentent un peu plus de 85 % de notre collecte. Nous devons donc une grande partie de notre parcours à ces 400 conseillers qui nous ont fait confiance les premiers. Nous sommes également de plus en plus référencés dans les grandes banques. Après la période d’observation et de validation de leur part, la machine est en marche. Il y a donc un vrai sujet de monter en puissance chez les banques et notamment chez les banques privées qui cherchent à diversifier leurs offres et de la valeur ajoutée. D’ailleurs, dans les prochaines semaines, nous allons annoncer un partenariat avec une grande banque. 22/04/2016 10:57:07 Créé par Joachim Azan, le Groupe Novaxia est positionné sur deux métiers : la promotion–rénovation et l’asset management immobilier. Le Groupe Novaxia propose des solutions immobilières d’investissement répondant à chaque besoin d’optimisation patrimoniale (déficit foncier, location meublée, démembrement de propriété) sur Paris, sa première couronne et dans les principales villes de la Côte d’Azur. En parallèle, la société de gestion du Groupe Novaxia, Novaxia Asset Management conçoit une gamme de solutions financières ayant une thématique immobilière et couplées à différents avantages fiscaux (IR/ISF-PME, PEA/PEA-PME et remploi du produit de cession). Sur 2014-2015, Novaxia Asset Management a levé 60 millions d’euros auprès de 2 700 investisseurs. La société a également lancé en 2015 deux FPCI (Fonds Professionnel de Capital Investissement) destinés à une clientèle avertie et accessibles à partir de 100 000 €. L’un est dédié à la transformation de bureaux en hébergements, FPCI Novaxia Immo Evolution, l’autre à l’hôtellerie, FPCI Novaxia Elégance Hôtel. Novaxia Immo Opportunité 5 (Visa AMF n°16-128 du 08/04/2016) est une offre accessible à partir de 5 000 euros, permettant aux particuliers de réduire leur ISF de 50 % ou leur IR de 18 %. La spécificité de cette nouvelle solution d’investissement réside dans sa stratégie d’investissements. En effet, Novaxia Immo Opportunité 5 participera à des projets de construction ou de réhabilitations immobilières et/ou hôtelières à Paris et les grandes villes françaises, tout en favorisant une activité responsable via des sociétés agréées ESUS. Les souscriptions sont ouvertes jusqu’au 10 juin 2016. Contact : Service commercial - Tél : 01 85 08 23 33 - email : [email protected] En mobilisant durablement l’épargne privée, PERL intervient à un carrefour d’intérêts sociétaux : le logement par la coproduction au cœur des villes en tension foncière, de logements locatifs à loyer abordable destinés aux actifs des classes moyennes et la retraite des français en proposant un investissement en nue-propriété pour se constituer un patrimoine-retraite sécurisé. L’investissement immobilier en nue-propriété offre des perspectives de valorisation dans un climat de grande sécurité. • Des loyers perçus dès l’origine : la décote sur le prix d’achat de la nue-propriété correspond à l’équivalent de la totalité des loyers actualisés et nets de frais, taxes et charges que l’investisseur aurait encaissés sur la période s’il avait investi mis en location le bien acquis en pleine-propriété. • Aucune dépense imprévue ni risque locatif pour l’investisseur en nue-propriété. La performance de l’investissement bénéficie d’un double effet de levier : une valorisation mécanique qui résulte de la reconstitution de la pleine-propriété progressive pendant toute la durée de l’opération + une valorisation économique de l’investissement immobilier liée à l’inflation et au marché immobilier sur la durée (15 ans). Contact : Geraldine Tyl Chaigne - Tél : 01 45 00 55 27 - email : [email protected] Depuis 1987, Sofidy conçoit et développe des produits d’investissement et d’épargne (SCPI, SCI, OPCI, SIIC, OPCVM Immobilier, Fonds dédiés) orientés principalement vers l’immobilier de commerce, et de bureaux. Premier acteur indépendant sur le marché des SCPI avec 3,7 milliards d’euros sous gestion, Sofidy est un gestionnaire de référence dans le paysage de la gestion d’actifs immobiliers en France et en Europe. Agréée par l’AMF avec le statut de Société de Gestion de Portefeuille, Sofidy est régulièrement distinguée pour la qualité et la régularité des performances de ses fonds. Sofidy gère pour le compte de plus de 37 000 porteurs de parts, et un grand nombre d’institutionnels, un patrimoine immobilier constitué de plus de 3 750 actifs commerciaux et de bureaux. Contact : Nicolas Van Den Hende - Tél : 01 69 87 02 00 - email : [email protected] Cet encart a été réalisé par le service commercial de Gestion de Fortune Encart-tablesrondes2016-OK.indd 8 22/04/2016 10:57:07