Le journal de la paroisse Saint-Jacques-en
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Le journal de la paroisse Saint-Jacques-en
n°2 Le journal de la paroisse Saint-Jacques-en-Gâtine Juin 2015 Chemin faisant ❯ Page 2 ❯ Pages 6 et 7 ❯ Page 4 Quel est le sens du don ? Les kermesses à Secondigny Qu’est-ce qui vaut la peine de s’y consacrer ? SPECTACLE ÉDITORIAL Si tu aimes, il faut partir… Père Jacques Poidevineau Ami voyageur, randonneur, nous sommes tous des pèlerins dans l’âme, car notre vie est un pèlerinage qui nous conduit vers Dieu et vers nos frères. Oui nous sommes des itinérants de la relation et ce pèlerinage nous incite également à tracer un chemin vers nous-mêmes pour découvrir cette petite source au cœur de chaque pèlerin. Personne ne l’entend, excepté celui ou celle qui s’arrête pour l’écouter. L’été est peut-être plus propice pour goûter cette liberté qu’on emprisonne souvent dans nos agendas, au cœur d’une vie étouffée par la suractivité, où l’on devient des spectateurs rivés sur nos écrans, en quelque sorte prisonniers de ce monde virtuel. Alors que nous sommes invités à devenir acteurs dans le grand écran du quotidien au-delà d’un clavier. Accueillir ce temps estival, pour goûter l’instant présent, ces petits instants de prière, nous rendre disponibles. Car si tout s’agite et se complique, parfois, dans la nature le blé pousse encore, les fleurs sauvages fleurissent, la petite abeille ne cesse de butiner : notre frère humain quémande un regard de fraternité et les bras de la croix sont toujours ouverts. Devenons les aventuriers des grands espaces du quotidien, ceux de la rencontre, du partage, de la prière. Notre véritable destin est d’être éternellement en chemin, non pour user nos chaussures mais apprivoiser nos habitudes qui nous empêchent de nous mettre véritablement en pèlerinage… chemin faisant. Nuits romanes : les chrétiens de Gourgé cultivent l’accueil Isabelle Gault avec Michel Charron C et été, se dérouleront en Poitou Charentes les onzième Nuits romanes. Nos églises romanes sont mises en valeur par des illuminations tant intérieures qu’extérieures et des spectacles de qualité proposés par la Région. L’économie locale est valorisée par une dégustation de produits offerts par les municipalités. En 2015, 170 églises sont retenues pour ce projet dont 39 en DeuxSèvres. Cet été, des groupes américains sont invités pour fêter le départ de l’Hermione vers les États Unis. Pour la 3e fois, Gourgé recevra les Nuits romanes, le 5 juillet avec Alexis Evans Trio. sents la journée pour organiser des visites commentées de l’histoire et de l’architecture de l’édifice. Les bénévoles de cette association et des équipes liturgiques œuvrent toute l’année afin que nous ayons une église toujours ouverte, fleurie et accueillante pour tous. Ils répondent toujours présent pour organiser des visites. Récemment c’est l’école publique qui visitait l’église, afin de présenter à ses portes ouvertes une maquette réalisée par les enfants. Et comme l’an passé, “Les Amis de l’église Saint-Hilaire” seront pré- Photos D.R. 38600 L’année dernière, la pluie s’étant invitée pour la soirée, le spectacle initialement prévu à l’extérieur n’a pu avoir lieu et nous avons dû nous réfugier dans l’église. Là, les artistes avec quelques instruments, sans sono, ont entamé des chants africains sur la paix et l’espoir. Pour finir le chanteur a entonné un chant très simple “Mama, Mama” (maman, maman,) repris par toute la foule, environ 600 personnes, dans l’église, un jour de 15 août, fête de la Vierge Marie, notre mère ! Gageons que ces prochaines Nuits romanes seront tout aussi riches cette année. D’autres communes de la paroisse accueilleront aussi les Nuits romanes. Il suffira de consulter le site Internet pour connaître les dates et lieux, non communiqués actuellement. Les Amis de l’église Saint-Hilaire organisent des visites commentées avant le spectacle 2 LES ACTUS Chemin faisant… Quel est le sens du don ? Des bénévoles catholiques répondent Des catholiques de la nouvelle paroisse engagés dans “les Restos du cœur”, le Secours catholique et la Banque alimentaire des Deux-Sèvres se sont réunis pour parler du sens du don aujourd’hui. Jacques, des Restos du cœur : Pour moi, donner de l’argent, ce qu’on a en trop, c’est bien mais ce n’est pas suffisant. Il faut donner ce dont les autres ont besoin sans calcul de rentabilité ou de retour (exemple exonération fiscale). Et ça on le retrouve dans le bénévolat ! Les Jardins du cœur de Secondigny. Danielle, du Secours catholique : Je vous rejoins. Le sens du don aujourd’hui, c’est donner sans retour, sans contrepartie, sans calculer, la gratuité… C’est donner du temps, c’està-dire faire l’effort de prendre sur son temps et de faire le maximum pour procurer une amélioration de vie pour d’autres personnes. Or, les contraintes de la crise actuelle ont imposé de faire plus avec moins ! Jean-Michel, de la Banque alimentaire : “Ensemble, aidons l’homme à se restaurer.” C’est la devise qui donne sens à l’action conduite par les bénévoles de la Banque alimentaire. A côté de la collecte de denrées et du don de nourriture aux personnes démunies, il y a la rencontre, les temps d’échanges et de restauration qui donnent à chacun de vivre pleinement son humanité. Car le rôle de la Banque alimentaire, c’est aussi de favoriser une alimentation équilibrée, facteur d’amélioration de la santé, mais aussi un accompagnement social des personnes accueillies, pouvant ainsi être l’occasion de rompre l’isolement. Danielle, du Secours catholique : Oui, l’aide d’urgence est très importante, c’est le don à long terme qu’il faut combattre. Concevoir le dépannage alimentaire comme un droit, c’est très positif en un sens ; mais pas comme un dû, pour éviter que cela devienne de l’assistanat. Jacques, des Restos du cœur : Justement, pour aider certaines personnes, il y a les “Jardins du cœur” comme ceux de Secondigny. C’est une structure de réinsertion, par le travail et la formation, mise en place il y a une quinzaine d’années. Elle est gérée par le centre départemental des Restos du cœur. A Secondigny, ce sont 7 ha de réserve foncière de la communauté de communes qui sont à la disposition de 14 bénéficiaires au maximum. L’État et le conseil général financent deux encadrants mais des bénévoles assurent également le fonctionnement. Accompagner des demandeurs d’emploi par le travail ; créer des contacts avec des employeurs pour des stages et produire des légumes pour redistribuer à tous les centres du département ; voi- Notre-Dame du Chêne En avril 2015 Soyons reconnaissants pour ceux qui nous ont précédés Une foi bien ancrée, ils ont su en témoigner En nous laissant cette multitude de calvaires et de croix Au détour d’un chemin ou en place de premier choix. Comme par exemple l’oratoire de “Notre-Dame du Chêne” Lieu de pèlerinage d’un jour autour de “Marie” Célébrée, le 8 septembre, traditionnellement Et remis au goût du jour par le Père Gaëtan. Tous les ans nous nous y retrouvons Pour d’abord une priante procession Puis à l’ombre des chênes, notre messe de rentrée Suivie d’un repas partagé et plein de gaieté. J e vous donne donc rendez-vous le 13 septembre à 9 h 45 au parking de l’aire de détente de Beaulieu-sous-Parthenay (route de la Ferrière) pour ce pèlerinage. Emportez votre pique-nique afin que nous partagions ensemble le repas et l’après-midi. SVP : apportez votre siège, merci. Laurent Dupont ❯ là quels sont les objectifs des “Jardins du cœur”. Danielle, du Secours catholique : L’aide et le partage sont une leçon d’humanité : donner de son temps libre pour accueillir et écouter les familles en difficulté, ne pas avoir peur d’un élan de solidarité et des gestes gratuits qui enrichissent la vie. Jean-Michel, de la Banque alimentaire : Le bénévolat, c’est certainement apporter un peu d’aide mais c’est aussi s’enrichir de la différence de l’autre pour changer son regard. Micheline, des Restos du cœur : La solidarité avec les pauvres est la base même des évangiles. Ces services donnés sans jugement font penser au Christ, qui agissait avec bonté, avec amour, sans demander si la personne en valait la peine. D’ailleurs, le pape François l’a dit en octobre 2014 : “La solidarité, entendue dans son sens le plus profond, est une façon de faire l’histoire et c’est ce que font les mouvements populaires.” Autre pèlerinage d’août : le pèlerinage à l’Agenouillée dure 9 jours. Il commence le dimanche 6 septembre et se termine le lundi 14 septembre. La messe sera célébrée tous les jours de la neuvaine à 10 h 30 (sauf les 2 dimanches où elle sera à 11 h). Mgr Pascal Wintzer débute sa visite en Gâtine Quels sont les buts de votre visite pastorale ? C’est la cinquième visite pastorale que je fais dans le diocèse et la finalité c’est bien sûr de rencontrer les communautés chrétiennes, mais aussi ce qui fait la vie professionnelle, associative et sociale d’une région du diocèse. Je vais passer 18 jours en Gâtine pour découvrir toutes ces réalités avec les chrétiens qui m’accompagnent dans ces visites. En ce début de visite, quel regard portez-vous sur la paroisse Saint-Jacques en Gâtine ? La paroisse je ne sais pas trop, car, pour l’instant, j’ai plus vu d’exploitations agricoles et d’entreprises que les communautés chrétiennes. Je vois plutôt des gens assez heureux de ce qu’ils vivent et plutôt volon- Photos D.R. Propos recueillis par Françoise Rousseau Au marché au cadran. taires, même s’ils disent que les entreprises doivent innover pour continuer à exister. Toutes les entreprises que nous avons vu ont su se diversifier, changer leurs productions agricoles ou industrielles. On n’est plus dans une société où l’on pouvait être forgeron de père en fils avec les mêmes technologies. Yves Drillaud Dans le prochain numéro de Chemin faisant, Mgr Pascal Wintzer tirera le bilan de sa visite d’avril à juin. LES ACTUS Chemin faisant… 3 Rencontre avec le Père Michel Lozevis Sainte Thérèse accueillie Yves Drillaud L e Père Michel Lozevis, prêtre auxiliaire de la paroisse SaintJacques en Gâtine, en résidence à Secondigny, vient de fêter ses cinquante ans de sacerdoce. Comment est venue votre vocation de prêtre ? “L’idée m’est venue très tôt. J’avais à peine 10 ans, en 1949, quand un nouveau curé est arrivé à Vasles où j’habitais, le Père Maurice Boche, 39 ans. Pendant les grandes vacances il a proposé aux enfants de chœur 3 jours de temps fort. Nous nous sommes retrouvés aux Forges une vingtaine de garçons avec l’abbé Maria, du service des vocations, et deux grands séminaristes. Le deuxième jour, l’abbé Maria me pose la question “Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ?”. J’ai répondu sans hésiter : j’aimerais être prêtre. J’ai toujours eu l’impression que cette réponse était venue de plus loin que moi.” Entré à l’école cléricale de Châtillon-sur-Sèvre (aujourd’hui Mauléon) en octobre 1950, Michel à Vasles et Saint-Loup Lozevis poursuivit ses études deux ans plus tard au séminaire de Montmorillon, puis au grand séminaire de Poitiers où il pratique le sport (volley, basket). Après 21 mois de service militaire en Algérie il est ordonné prêtre en 1965. I Quelle fut votre plus grande joie en tant que prêtre ? “J’ai eu beaucoup de joies car j’ai vécu le Concile qui a apporté une grande espérance. Mon ordination sacerdotale le 3 mai 1965 a été aussi un grand jour. Avant d’être en paroisse à Montmorillon en 1985, j’ai été en contact avec des jeunes en tant qu’aumônier à Saint-Stanislas de Poitiers mais aussi en accompagnant des scouts et le Mouvement eucharistique des jeunes. Et, en même temps, j’étais conseiller spirituel de foyers Notre-Dame.” Prêtre à Moncoutant de 1987 à 1997, puis à Thouars, le père Lozevis est à Secondigny depuis 2007. “Je me réjouis du rôle que tiennent les chrétiens engagés” Le Père Lozevis. Comment avez-vous vécu l’évolution de l’Église ?` “Très bien. J’ai suivi le Concile avec passion. Je me réjouis du rôle de plus en plus grand que tiennent, depuis Vatican II, les chrétiens engagés mais aussi les ministères nouveaux, diacres, ministres reconnus, qui sont avec les prêtres, moins nombreux mais toujours disponibles, au service de l’Église de Jésus-Christ et pour la vie du monde.” 150 enfants “bougent ta planète” à La Peyratte l faut demander à Dieu l’impossible disait Thérèse. Les équipes paroissiales de SaintJacques en Gâtine et SaintThéophane-Vénard en Thouarsais l’ont fait et Dieu les a exaucées : les reliques de sainte Thérèse ont quitté Lisieux pour illuminer Vasles et Saint-Loupsur-Thouet. Lorsque sainte Thérèse est arrivée à Vasles le samedi 18 avril au matin, l’émotion était visible sur chaque visage. Une longue foule recueillie a vénéré sainte Thérèse avec une ferveur accrue. De nombreux témoignages des grâces obtenues auprès de Dieu par l’intercession de sainte Thérèse furent rendus, aussi bouleversants les uns que les autres. L’élan religieux de l’assemblée pour sainte Thérèse fut enrichi du savoir d’Emmanuel Houis et transcendé par la voix pure de Sylvie Buisset, chantant les poèmes de la petite sainte. Chacun repartit de Vasles avec regret de quitter sainte Thérèse mais heureux de l’avoir rencontrée sur cette vieille terre de Gâtine. Le dimanche 19, sainte Thérèse venait pour la première fois sur les pas de son modèle de prière Théophane*, dans son village de Saint-Loup. Face à l’église où entrait Thérèse, la maison natale de Théophane interpellait les pèlerins. Le ciel illumina Saint-Loup de son plus grand soleil et lorsque la procession portant sainte Thérèse se mit en marche pour BelAir, le coteau où Théophane gardait ses moutons et où Dieu l’appela, on eût dit que tout lévitait. Sur cette butte, sainte Thérèse eut les plus belles fleurs naturelles par milliers sous les pommiers blancs. Théophane veillait et l’assemblée recueillie se mit à prier et chanter avec une ferveur sans failles. Dieu, discret comme toujours, était là, sa présence était palpable. A cet instant le Ciel toucha la terre et la communauté des saints nous fit la grâce de nous faire repartir différents. Pour tous, il y aura un avant et un après la rencontre de Thérèse et Théophane. Guy Rambault * Natif de Saint-Loup, canonisé pour ses missions au Tonkin (Asie). Bernard Moreau Photos D.R. T out a commencé le 16 avril à la salle des sports de Thénezay. 150 enfants des écoles catholiques de Gourgé et de Thénezay se sont retrouvés, encadrés par leurs enseignants et nombre de parents pour être sensibilisés sur la solidarité envers les pays pauvres, en particulier cette année le Brésil, pays où règnent encore de grandes inégalités sociales. Le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) remercie les enseignants de prendre ce temps sur le programme scolaire, pour sensibiliser les enfants aux besoins des plus pauvres. C’est l’opération “Bouge ta planète”. Le lendemain à la Peyratte en début d’après-midi, les adultes, quant à eux, se sont retrouvés pour des jeux de cartes, randonnée pédestre avec petite participation financière, rien à gagner, simplement une boisson et un gâteau après l’effort. Nous y avons accueilli deux membres du commerce équitable de la région ainsi que des frères de Saint-Gabriel, notamment le frère Henri Expo Visages de foi dans la Grande Guerre En l’église Saint-Hilaire de Gourgé, du 1er juillet au 31 août 2015. Tous les jours de 8 h à 18 h 30. Martineau. Après le temps de collation ouvert à tous, il nous a présenté son action pour l’éducation et la réinsertion professionnelle des jeunes issus des “favelas”. Il a vécu 28 ans au Brésil ; il avait beaucoup à nous montrer et à dire. Ce moment de partage a enrichi nos connaissances sur ce beau pays riche où règne la pauvreté. Puis c’était l’heure du repas, rapidement consommé pour laisser la place aux animateurs de la soirée, les jeunes de 6e et 5e, et autres “moins jeunes”. Merci à tous bien sûr, et plus particulièrement aux très jeunes, qui pour la première fois étaient aussi nombreux (une trentaine) avec beaucoup de sérieux et de tenue ; c’est réconfortant pour les anciens. Certes, le bilan financier est légèrement inférieur à l’année précédente, parce que les jeunes payent moins que les adultes, mais leur présence n’a pas de prix, puisqu’elle vaut de l’or. Une exposition unique, réalisée par la maison d’édition LBM 2,0 en association avec le diocèse de Bayonne et le Souvenir français : La Grande Guerre - “Croire au front”. En 12 panneaux, elle montre les visages de la foi pendant ce premier conflit mondial. Une réalisation originale sur un thème encore mal connu. Comment, face à la mort qui était un dénominateur commun et la survie une exception, les soldats se tournaient-ils vers Dieu ? Le rôle des prêtres et religieux mobilisés souvent comme brancardiers ou infirmiers. L’horreur du front rend souvent plus présente la figure du Crucifié et c’est sous la Croix que reposent tant de morts européens. Cette expo vous est proposée par l’association des Amis de l’église Saint-Hilaire de Gourgé. 4 POINT JEUNES Chemin faisant… Les jeunes du diocèse dans la joie des Rameaux 50 jeunes Gâtinais qui grandissent grâce à la profession de foi Le samedi 28 mars, les jeunes de la Gâtine ont participé au rassemblement “Joy & Jésus Christ” à Châtellerault. Freddy Marilleau V enus de tous les horizons du diocèse de Poitiers, plus de 600 jeunes collégiens et lycéens se sont retrouvés au rassemblement diocésain “Joy & Jésus-Christ” (ce type de rassemblement est proposé tous les 5 ans). Parmi eux, une quarantaine de jeunes de notre paroisse Saint-Jacques en Gâtine. Autour du texte des Béatitudes, les jeunes ont expérimenté au travers d’ateliers divers, de temps de célébration, de chants, la joie reçue et la joie donnée. Expression des jeunes “On a aimé être réunis avec tous ces gens qu’on ne connaissait pas au début ; dans les ateliers, il y avait de tout, du chant, de la danse, on s’est vite sentis solidaires. C’était une journée très vivante, avec des partages dans la joie et la confiance. Le concert de Glorious nous a beaucoup touchés. J’ai très envie de retrouver des grands rassemblements comme ça, sinon je m’ennuie un peu.” “J’ai découvert de nouvelles personnes. Je ne pensais pas qu’il pouvait y avoir autant de monde !” “Le concert de Glorious était génial !” “Ma voix a mis 2 semaines pour s’en remettre”. “J’ai bien aimé les temps de parole”. “Les mots que je retiens de ce que j’ai vécu : joie, bonheur, amis, rencontre, service”. “C’était facile d’entrer dans la prière”. “J’en retiens qu’il faut savoir trouver la joie dans les choses simples de la vie”. “Pour venir, j’ai dû faire un choix avec d’autres activités, mais je ne le regrette pas du tout”. Le rassemblement, animé par un groupe d’une vingtaine de jeunes musiciens du diocèse, s’est terminé par un concert du groupe de pop louange Glorious. Partis tôt le matin, c’est vers minuit que les jeunes Gâtinais ont retrouvé leur Gâtine. Cette joie reçue, vécue, ils ont continué à la partager sur le chemin du retour. Les oreilles des animateurs s’en souviennent encore. C’ est une grande première pour la paroisse Saint-Jacques en Gâtine : une retraite de profession de foi commune à tous les jeunes de la paroisse, à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Premières fois aussi, pour certains jeunes : partir loin de leur famille, première fois sur les pas de saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Très vite, après l’appréhension, le regard en coin, les grandes questions existentielles : “Avec qui je dors ce soir ?” Mais très vite, c’est la joie de se retrouver, de jouer, de chanter, danser, de se faire de nouveaux amis qui l’emporte. En effet, au programme : chants, danses, découvertes du lycée Saint-Gabriel, de la vie de Louis-Marie Grignion de Montfort, veillées jeux, et temps de réflexion et de célébrations pour se préparer à la profession de foi… C’est complet ! Professer sa foi, c’est dire en qui je crois, pourquoi je crois. A partir de temps d’ateliers sous forme de théâtre, photo-langage, vidéo, autour des sacrements de l’initiation chrétienne (baptême, eucharistie, confirmation), et des temps de célébration (signes du baptême, réconciliation, messe), les jeunes redécouvrent le sens de leur baptême, redécouvrent pourquoi ils sont chrétiens, pour- quoi ils croient, pour arriver à dire qui est Jésus pour eux. “Je crois en Jésus parce qu’il m’a aidé.” “Je crois, parce que la prière est une force”. “Croire en Jésus, c’est aimer, pardonner, rendre service”. “Jésus est là, pour aider notre cœur”. “Je sens la présence de Dieu dans une église”. “Jésus c’est un confident”. “C’est difficile de croire, car Dieu on l’a jamais vu, mais d’autres en ont témoigné”. “Je fais confiance dans les témoins qui me parlent de Jésus (ma famille, ma grand-mère, mes animateurs)”. Mais il est déjà 17 h, et il est temps de repartir vers Parthenay : dans le car, les oreilles des animateurs seront, cette fois encore, bien mises à l’épreuve. “Deux jours c’est trop court, faudrait partir une semaine”, nous disent les jeunes. “Tu sais quoi, partir 1 semaine ça existe déjà : ça s’appelle le pèlerinage des jeunes à Lourdes” ! Venir à Lourdes, c’est vivre une semaine en camping sous tentes, pour découvrir la vie de sainte Bernadette, se mettre au service des malades, vivre des temps festifs, des veillées, marcher en montagne… avec plus de 200 jeunes ! À Lourdes, tu es le bienvenu, tu es attendu ! Pélé des jeunes du 5 au 11 août. Pour les collégiens et lycéens de 12 à 18 ans. Contact pour la paroisse : Martine Pineau (martine. [email protected] - tél. 06 86 24 53 70). Histoire Les kermesses à Secondigny Bernard Pipet A Photos D.R. utrefois la kermesse était l’une des distractions majeures de l’année dans nos communes rurales, mais aussi dans certains quartiers urbains, organisée par les paroisses. Les parents des enfants du catéchisme ou les grands-parents étaient mis à contribution pour la réalisation des costumes des enfants qui défilaient et pour la confection de gâteaux. Ceux qui travaillaient dans de grandes entreprises, les commerçants, artisans, agriculteurs, fournissaient des marchandises constituant des lots pour divers jeux lors de la kermesse. Le maire apportait, parfois gratuitement, l’aide des employés communaux, voire le prêt de mobilier : chaises, bancs, sonorisation ou salle des fêtes lorsque le beau temps n’était pas au rendez-vous. Quelques semaines avant la kermesse, les parents étaient incités à s’inscrire pour aider aux préparatifs et pour la tenue des stands. Ensuite les stands étaient choisis en fonction des goûts des parents et des professeurs, puis la répartition des tâches était effectuée. Le jour J, tout était mis en place, en zone rurale généralement dans des parcs ou pièces de terre agricole, enherbées, proches du centre-bourg et les entrées étaient payantes. Les stands réalisés, les décors du spectacle des enfants étaient mis en place. Tout était prêt pour accueillir le plus de monde pos- Secondigny, 1947, rassemblement des enfants ayant participé au défilé dans le parc du Manoir de l’Aumônerie. sible. Certaines paroisses faisaient même de la publicité dans les paroisses voisines. La kermesse débutait souvent par un défilé de chars, puis par le spectacle réalisé par les enfants, guidés par leur maître ou maîtresse. Parfois, des groupes exécutaient des chants, des danses collectives synchronisées ou des démonstrations sportives. Bref ! L’aprèsmidi abondait d’animations et de jeux sur le site de la kermesse : pêche à la ligne, pêche aux canards, buvettes, tombolas, stands de dégustation et vente de gâteaux, tirs à la carabine à air comprimé, etc. Outre l’aspect distrayant, l’organisation des kermesses avait aussi un autre but, celui de recueillir des fonds pour pourvoir aux frais de fonctionnement de l’Église et des écoles privées. Les recettes étant réparties différemment entre Église et écoles privées, selon les paroisses. Avec l’époque moderne on a vu apparaître l’organisation de lotos, qui se sont substitués aux kermesses, nouvelles sources de revenus de la paroisse, pas toujours couronnés du succès espéré et qui se révèlent être de trop petits compléments de recettes. A chacun d’entre nous d’être inventif et de trouver peut-être de nouvelles formules pour recréer ces rassemblements qui avaient le mérite de divertir et d’entretenir la convivialité. Secondigny, 1925, l’âne tractant la voiture de marque Barré, la célèbre automobile produite à Niort. Secondigny 1939, rue d’Anjou. L’auto-amphibie à 2 roues et sa remorque. Ulysse Texier de La Caillerie, son inventeur, est au volant. VIE SPIRITUELLE Chemin faisant… L’Évangile, livre à partager Messes dominicales du 5 juillet au 27 septembre Mercredi 29 avril à Gourgé, comme un mercredi sur deux, une dizaine de paroissiens se sont retrouvés pour leur partage d’Évangile. Après un chant à l’Esprit Saint, ils lisent l’Evangile. Qu’attendent-ils de cet échange ? 5 juillet 14e dim. ordinaire Isabelle Gault 12 juillet 15e dim. ordinaire E n premier lieu, partager la Parole avec un même groupe est très porteur car petit à petit, on se fait confiance et du coup, notre parole se libère. La discipline et la méthode sont importantes aussi : on lit la Parole ensemble, chacun exprime ce qui le touche sans que les autres n’interviennent à ce moment-là. Cela permet à tous, mêmes aux plus timides, de s’exprimer et d’être écoutés. La parole des autres nous éclaire aussi. Un mot qui me touche va me permettre de réfléchir, d’essayer de vivre cette parole dans ma vie et m’aider à me convertir. Il est nécessaire de connaître l’enseignement de Jésus pour être proche de lui. L’Évangile est là pour ça. Et il est tellement riche qu’on découvre toujours de nouvelles facettes qui font grandir notre foi. On n’est jamais au bout de notre quête du Christ. Nous terminons notre rencontre par la prière du soir, un chant de paix, et un Notre Père main dans la main. Un exemple de partage : la foi qui sauve L’Évangile de st Marc (chapitre 5, versets 21 à 42) Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer. Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment : “Ma fille, encore si jeune, est à la dernier extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive.” Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait. Or, une femme avait des pertes de sang depuis 12 ans… Elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration : au contraire, son état avait plutôt empiré… Cette femme, donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foula et toucha son vêtement. Elle se disait en effet : “Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée.” A l’instant l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : “Qui a touché mes vêtements ?” Ses disciples lui répondirent : “Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Jésus lui dit alors : “Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. “ Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : ”Ta fille vient de mourir. A quoi bon déranger encore le Maître ?” Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : “Ne crains pas, crois seulement.” Il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques et Jean, le frère de Jacques. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit : “Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort.” Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l’enfant. Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : “Talitha koum”, ce qui signifie : “Jeune fille, je te le dis, lève-toi !” Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher. Elle avait en effet 12 ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur. Quels mots nous touchent dans cette page d’Évangile? Après avoir cité les mots qui lui parlent, chacun exprime dans le silence et l’écoute pourquoi ces mots le touchent. Tomber : c’est toute l’humilité que l’on doit avoir, s’abonner à Dieu, se faire tout petit Toucher : la force que l’on reçoit en touchant Jésus (ici la guérison) comme la force que l’on reçoit dans l’eucharistie où l’on touche Jésus. Qu’elle soit sauvée - Ne crains pas, crois seulement - Va, ta foi t’as sauvée : la certitude de la force de la foi qui sauve. “Il suffit de croire, mais de croire vraiment”. La foi est un don de Dieu donné dans la prière. Il faut l’entretenir et la demander au Seigneur. Une force était sortie de lui : la force de Jésus nous donne de la force. Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne : Jésus sait que les gens ne sont pas encore prêts à recevoir et comprendre pleinement son message. Et nous, maintenant, dans nos vies, qu’allons nous faire de ces mots ? Entretenir notre foi, la faire grandir par la prière, en osant demander, en mettant Jésus en avant. Croire seulement. S’abandonner tout simplement, lâcher prise. 5 19 juillet 16e dim. ordinaire 26 juillet 17e dim. ordinaire 2 août 18e dim. ordinaire 9 août 19e dim. ordinaire 15 août La veille 9h à 18 h 30 La Ferrière Châtillon Neuvy-Bouin Oroux Pamplie St-Georges Vautebis St-Aubin Châtillon Thénezay Lhoumois Beaulieu Vasles Vernoux La Peyratte Châtillon Pougne Lhoumois Le Beugnon Les Groseillers Ménigoute Fenioux Châtillon Lhoumois Allonne Soutiers Vausseroux Le Retail Châtillon Thenezay Oroux Viennay Azay/Thouet Vasles Verruyes Amailloux Châtillon La Ferrière Lhoumois Neuvy-Bouin St-Aubin Ménigoute (AD) St-Pardoux Pompaire Châtillon Assomption 16 août 20e dim. ordinaire 23 août 21e dim. ordinaire 30 août 22e dim. ordinaire 6 sept. 23e dim. ordinaire 13 sept. 24e dim. ordinaire 20 sept. 25e dim. ordinaire 27 sept. 26e dim. ordinaire Lhoumois Vernoux La Peyratte Châtillon Lageon Lhoumois Pougne Clavé Le Beugnon Vasles Allonne Châtillon Gourgé Lhoumois Fenioux Reffannes St-Marc La Peyratte Châtillon Oroux Ménigoute Secondigny Vouhé Saurais Châtillon Thenezay Lhoumois (AD) St-Lin Vasles Vernoux Allonne Châtillon Gourgé Lhoumois St-Aubin Vautebis Verruyes Amailloux Châtillon Azay/Thouet Lhoumois Fenioux Ménigoute St-Pardoux 11 h Parthenay Ste-Croix Mazières Secondigny La Peyratte Ménigoute Parthenay Ste-Croix Mazières Secondigny Gourgé Reffannes Parthenay Ste-Croix Mazières Secondigny La Ferrière Vasles Parthenay Ste-Croix Mazières Secondigny Buzay (St-Honoré) St-Germier Parthenay Ste-Croix Mazières Secondigny Gourgé Vautebis Parthenay Ste-Croix Mazières Secondigny Vautebis Parthenay Ste-Croix Mazières L'Agenouillée Le Beugnon Les Forges Pressigny Parthenay Ste-Croix Mazières Secondigny Vausseroux Parthenay Ste-Croix Mazières Secondigny Doux Ménigoute Parthenay Ste-Croix Mazières Secondigny La Ferrière Vasles Parthenay Ste-Croix Mazières L'Agenouillée Gourgé Vausseroux Parthenay Ste-Croix Beaulieu L'Agenouillée La Ferrière St-Germier Parthenay Ste-Croix Mazières * Thenezay Vasles Parthenay Ste-Croix Mazières Secondigny La Peyratte (Onction Malade) Reffannes Assemblée de prière 11 h Thenezay La Ferrière Gourgé St-Aubin La Peyratte Thenezay Gourgé St-Aubin Thenezay Gourgé La Peyratte La Ferrière * Pas de messe à Secondigny (journée des malades à Pitié) • 8 septembre (Nativité de la Vierge Marie) : 11 h église Sainte-Croix à Parthenay • 13 septembre : 11 h 15 chapelle du presbytère Saint-Laurent à Parthenay Permanences aux presbytères Mazières (3 place de l’Église) : lundi 14 h-16 h, mardi 9 h 30-11 h 30, mercredi 10 h-12 h, samedi 10 h-12 h Parthenay (1 place Saint-Laurent) : du lundi au vendredi 9 h-12 h et 14 h-17 h, samedi 9 h-12 h Secondigny (12 rue de la Vendée) : du lundi au samedi 9 h 30-11 h 30 Vasles-Ménigoute (2 rue du Vieux Château) : mardi 10 h-12 h et 14 h-16 h, samedi 11 h-12 h Thénezay : pas de permanence 6 SE CONSACRER Diocèse Témoignages Qu’est-ce qui vaut la peine de s’y consacrer ? Il n’est pas toujours facile de faire des choix dans sa vie, de faire le bon choix. Mesure-t-on assez les conséquences de nos choix sur notre avenir, notre entourage ? “Tu as du prix à mes yeux et je t’aime”... oui mais ! Ma vie ne dépend-t-elle pas en permanence de mes choix ? Marie-Anne Taséi Encore une fois papa a oublié ! De la musique au monastère Dom Jean-Pierre Longeat, moine I La musique le tout de votre vie ? l était 19 h, un soir. En rentrant à la maison ma serviette à la main, je l’ai vu là, assis sur les marches de l’escalier, seul, silencieux, le regard triste. Et tout à coup je me suis souvenu: je lui avais promis de l’emmener à son match de foot ! Mais une fois encore, un visiteur de dernière minute avait gommé ma mémoire. Ma priorité, c’était l’entreprise. Mais lui, petit Jean, sa priorité c’était que son papa l’accompagne à son match. Oh ! Pas bien grave, il y en aurait d’autres ! Et en croisant son regard, j’ai compris : pour lui, c’était la priorité ! En dehors de ce sentiment de culpabilité qui m’envahissait, c’était la peine d’avoir déçu mon petit garçon qui me nouait la gorge. Plus encore c’était sa peine silencieuse, sans un reproche, qui m’a accablé. Je réalisais que bien sûr il y aurait d’autres matches, mais le choix que j’avais fait – que je faisais régulièrement – blessait mon fils. J’ai compris que ce temps perdu avait un poids terrible. Isignstock / BSE Pierre, chef d’entreprise Je me sentais à mon tour comme un enfant pris en faute, j’ai compris que ce temps perdu avait un poids terrible pour petit Jean. Cet électro choc me précipita dans les bras de mon fils. Je l’embrassais comme jamais, et lui promis – et surtout me promis – de ne plus faire des choix qui peuvent blesser. Désormais j’allais être plus attentif, à l’écoute de ma famille. L’entreprise n’est qu’un outil, un moyen. Roc-Eclerc Pompes Funèbres et Marbrerie de la Vienne C Contrats obsèques - Transport de corps Toutes distances 24h/24 - Articles funéraires C’est plus compliqué. La musique n’est pas un en soi, c’est un véhicule, un art de vivre, un langage et je pense qu’il serait extrêmement dangereux de fonder toute son existence sur la musique pour elle-même. Faire une carrière musicale ne suppose pas obligatoirement que l’on vive uniquement pour la musique, mais dans mon cas, il y aurait eu ce danger. J’ai eu beaucoup de camarades qui ne vivaient que pour cela, et ne comprenaient les choses que par le sens musical. Moi je pense qu’il faut poursuivre un art de vivre global, dans lequel la mélodie musicale donne une autre saveur à toutes choses, et des capacités de rencontre qui sortent de l’ordinaire. L’expérience de la musique m’a beaucoup enrichi, mais dans tous les aspects de ma vie, que ce soit dans l’ordre de l’amitié ou du spirituel, mon plus cher désir était de mettre mes capacités musicales au service d’une expérience humaine, d’une possibilité de rencontre. Adolescent, j’appartenais à un groupe de musique de chambre. Le prêtre qui nous accompagnait avait compris l’importance de ce langage pour plusieurs d’entre nous, et il nous avait très vite intégrés dans la vie liturgique de la paroisse. Nous avons pu FIOUL FIOUL RUBIS GAZOLE JAUNAY CLAN 05.49.52.23.22 vivre là des expériences fantastiques, grâce à notre art. Préparer un concerto pour qu’il soit absolument parfait c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Il m’est arrivé, du fait d’un concours que j’avais réussi, de pouvoir faire une prestation à la salle Pleyel avec l’orchestre de l’ORTF. Je me retrouvais donc face à une salle comble dans une situation très exaltante. On se sent certes très heureux, mais je ne suis pas sûr que cela ouvre obligatoirement au véritable sens des choses. La musique n’aurait pas pu combler votre vie ? Si, mais à condition de privilégier la perspective d’une relation aux autres et de ne pas se contenter du seul but de jouer à la perfection une sonate, une symphonie ou un concerto ; bien que cette perspective reste aussi pleine d’urgence et d’intérêt en matière artistique. Au moment où j’ai terminé mes études et obtenu le diplôme final de l’École normale de musique de Paris, j’avais la possibilité de me présenter à un certain nombre de concours de hautbois dans des orchestres parisiens. J’aurais pu me retrouver, comme certains de mes amis, dans un de ces grands orchestres. En fait, durant ces trois années d’attente, j’attendais avec passion le moment de mon entrée au monastère. CHARBON LUBRIFIANTS COULOMBIERS 05.49.60.90.05 ROUILLÉ 05.49.43.90.63 CALDOM SERVICES 59 Av. de Paris 86130 JAUNAY CLAN 77, av. Jacques Cœur - 86000 Poitiers - Tél. 05 49 30 59 01 Fax : 05 49 38 53 08 - [email protected] Horaires : 9h-12h et 14h-18h - Permanence téléphonique 24h/24 M AT É R I E L VENTE - REPARATION LOCATION MATÉRIEL - BATIMENT TRAVAUX PUBLICS 7, rue Jean-Baptiste Berlier 79000 NIORT 05 49 33 18 91 VILLERET Merci aux annonceurs ! Vente par correspondance de matériel pour le BTP Hommes www.materiel-villeret.com 05 49 24 85 10 Vous souhaitez haitez faire paraitre une annonce publicitair publicitaire dans ce journal Contactez-nous au : 02 99 77 36 6 36 [email protected] pub.rennes@bayard-servic Filières générales et professionnelles : Maintenance (industrielle, automobile, camion, engins de travaux publics et de manutention), Transport & Logistique, Conduite routière, Tourisme, Commerce international et Pharmacie Pierre Cardin Olymp Monte-Carlo Bérac Digel Meyer Femmes Elisa Cavaletti La Fée Maraboutée Christine Laure Gerry Weber Karting SAUSSÉ MARC Prêt-à-Porter Venez découvrir nos petits prix ! 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On n’y peut rien, c’est son destin.” cadeau, je veux être religieuse. J’ai tenu Elle irait presque offrir ses condoléances à vous l’annoncer aujourd’hui parce que aux parents. “Mais voyons, tante Marthe, l’engagement de Myriam est la première Solweig a décidé toute seule. C’est sa vomarche du mien, vous savez à quel point lonté à elle, s’étonne un nous sommes unies.” Regarde comme “Tu veux nous gâcher Je n’aurai pas assez neveu. elle est contente !” Le la journée”, gronde le de toute ma vie jeune prêtre qui a marié père, désarçonné. La Julien et Alice entend et mère prend ses deux pour l’aimer s’approche. “Tu as raifilles contre elle et murson. Quelle idée nous mure à Solweig : “Je l’ai et le faire aimer. faisons-nous de la vie toujours su, ma chérie, consacrée ? demande-tmais tu sais, ça me fait il. Quand je suis entré au séminaire, mes peur.” - “Ne crains rien Maman, je suis telamis étaient comme vous, sceptiques. À lement heureuse.” Mais Alice coupe court. votre avis, dix ans après, ai-je l’air acca“Solweig, aide-moi à arranger mon voile. blé par un destin ? Dieu nous invente avec Plus tard, je t’aiderai à mettre le tien !” nous-mêmes. Rien n’est écrit d’avance. Le cortège s’ébranle dans les rires et les Si c’était à refaire, je recommencerais chants. À la mairie, puis à l’église, le “oui” pareil.” - “Une femme, des enfants, ça ne prononcé par les deux époux émeut beauvous manque pas ?” - “Il nous manque forcoup Solweig. Priant pour sa sœur et son cément toujours quelque chose. À vous, il beau-frère, elle trouve au fond d’elle-même ne vous manque rien ? Dieu comble chacun à sa mesure. La vraie question est : à quoi, à qui consacrez-vous votre vie ?” - “Tout de même, l’Église…, y’a mieux comme paradis.” Solweig s’immisce dans le débat. “L’Église c’est nous tous ! Ok, toi tu peux me décevoir, dit-elle, moqueuse. Nous pouvons tous faillir, mais Jésus, lui, ne me décevra jamais.” Amusés, surpris, tous écoutent. Un ami reprend : “Je comprends qu’on puisse donner sa vie à une cause. Les artistes, les chercheurs, les médecins se consacrent à leur passion. Mais Dieu… À quoi ça sert de consacrer ta vie à quelqu’un que tu ne vois pas ? Je ne comprends pas.” - “Il n’y a rien à comprendre, répond Solweig. Que saisis-tu de l’amour d’Alice et Julien ? Ils s’aiment, c’est tout. Méditation Une question - Une réponse Pourquoi est-on interpellé par le martyre des chrétiens d’Orient ? Marynou Garcia “N ous sommes en train de subir vraiment un Calvaire. Et je voudrais aussi dire de tout mon cœur : nous avons besoin de vous !” (Frère Georges Sabé). Avant, nous regardions la détresse des chrétiens d’Orient dans les médias comme une actualité lointaine. Mais aujourd’hui, cela nous touche directement : nous pouvons côtoyer des réfugiés syriens ou irakiens dans nos églises, dans nos villages. Arrivés en famille, certains ne connaissent pas un mot de français. D’une culture orientale bien différente, ignorants des codes et des clés, ils se perdent dans l’imbroglio des démarches administratives. Traumatisés le plus souvent par ce qu’ils ont vécu : la violence, la peur, la terreur, la fuite dans l’urgence, sans emporter même le nécessaire. Ils sont passés souvent par des camps de réfugiés, qui plus est pour la majorité, sans espoir de retour : leur maison, leur entreprise sont détruites… Et quelle inquiétude pour leurs proches restés là-bas… Oui, ce sont bien les témoins de Jésus-Christ, des martyrs, menacés, persécutés et souvent tués dans d’atroces Quand j’étais petite, j’ai fait un deal avec Dieu. Je lui ai dit : ‘Si tu existes, tu seras le grand amour de ma vie.’ Je lui dois tout, ma famille, mon bonheur. Je l’aime plus que tout. Il est ma joie. Je n’aurai pas assez de toute ma vie pour l’aimer et le faire aimer.” Un jeune hausse les épaules : “Il y a tellement de gens malheureux sur terre à secourir. Julien et Alice restent dans le monde, eux. Ils pourront faire du bien.” - “Chacun sa route, chacun son chemin”, fredonne Solweig, avant d’ajouter, émue : “Moi aussi, je serai au cœur du monde, d’une autre manière, par la prière.” Un toast porté aux mariés interrompt l’échange. “Un seul et même amour !” crient ensemble Solweig et le prêtre, complices, en levant leur verre. souffrances et cela à cause de leur foi ! Leur présence parmi nous nous incite à la solidarité. Nous pouvons prier pour eux et, si nous en croisons, leur témoigner notre attention, les entourer, leur parler, les aider dans leur démarches ou recherches d’emploi. Face au silence des médias Mgr Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient, lance ce cri d’alarme : “Il faut parler des cruautés de Daech, sinon le grand public ne réalise pas les horreurs qu’ils commettent. Cette organisation est en train d’étendre son champ d’action : après l’Irak, la Syrie, la Libye, elle s’en prend maintenant à l’Éthiopie où les chrétiens – orthodoxes et catholiques – sont majoritaires. Il faut dénoncer ces crimes abominables et agir vite… Plus nous tardons à dénoncer et à agir, plus nous faisons le jeu de Daesh.” (La Croix du 21 avril). Mais gardons-nous bien de faire l’amalgame : beaucoup de musulmans subissent le même sort et la grande majorité ne s’identifie pas à ces barbares qu’ils qualifient eux-mêmes d’ignorants. “La violence qui cherche une justification religieuse mérite la plus forte condamnation parce que le Tout-Puissant est le Dieu de la vie et de la paix.” (pape François). Ouvre-moi, mon frère ! René Philombé, poète camerounais J’ai frappé à ta porte, j’ai frappé à ton cœur pour avoir un bon lit, pour avoir un bon feu. Pourquoi me repousser ? Ouvre-moi, mon frère ! Pourquoi me demander si je suis d’Afrique, si je suis d’Amérique, si je suis d’Asie, si je suis d’Europe ? Ouvre-moi, mon frère ! Je ne suis pas un Noir, je ne suis pas un Rouge, je ne suis pas un Jaune, je ne suis pas un Blanc, mais je ne suis qu’un homme. Ouvre-moi, mon frère ! Alain Pinoges / CIRIC Q la joie de Dieu. “Qu’y a-t-il de plus beau que ce sacrement qui consacre leur amour ? se dit-elle. Bientôt, il me consacrera à lui moi aussi. Nos deux vocations – mariage et vie religieuse – sont complémentaires.” Pendant la célébration, elle voit du coin de l’œil ses parents se tenir par la main. Ils ont tout donné à leurs enfants, c’est maintenant le temps de l’accomplissement. Alain Pinoges / CIRIC Isabelle Parmentier Ouvre-moi ta porte, ouvre-moi ton cœur car je suis un homme, l’homme de tous les temps, l’homme de tous les cieux, l’homme qui te ressemble ! 8 PORTRAIT Diocèse Comme une lettre à la Poste Christelle Fradin a 40 ans. Elle distribue le courrier, vit dans un quartier populaire et elle est laïque consacrée… Elle visite aussi les détenus et aime passer du temps avec sa famille et ses amis. Christelle Fradin. Catherine Baudier Une vocation parmi d’autres V Ses collègues voulaient la “caser”. Un matin elle leur a annoncé qu’elle allait s’engager… Comment pouvait-elle choisir de vivre seule ? Et si elle rencontrait quelqu’un ? Eh bien, comme si elle était mariée, elle se rappellerait ses engagements. Une vocation différente mais un choix commun de vivre dans la fidélité. Comme chacun, elle avance avec ses interrogations, se rappelant les actes posés, ses engagements. Elle consacre sa vie à Dieu dans la prière, la prière des heures, seule, le matin et le soir, en union avec tous les chrétiens, mais également avec les autres personnes de sa paroisse à la messe du dimanche. Lorsque des collègues ou voisins lui confient des intentions, elle les invite à se risquer eux-mêmes à la prière. Si la prière est essentielle pour Christelle, elle ne va pas sans un ancrage humain, dans la vie quotidienne. ous reconnaîtrez peut-être Christelle Fradin sur son vélo jaune, concentrée parce qu’elle est attentive à la route, oui, mais aussi parce qu’elle pense à toutes les personnes qu’elle va rencontrer durant sa journée. Dieu l’a trouvée, l’a rejointe. Elle ne se sentait pas digne d’être appelée… Mais cette vocation d’être signe de l’Évangile au cœur du monde, dans une vie toute simple, de travail, de quartier, de proximité : elle a été séduite, elle a dit oui ! Elle aurait pu être religieuse mais “dès lors qu’il commence à y avoir des cadres, je commence à étouffer”… dit-elle en riant. Laïque, consacrée au sein d’un diocèse, elle vit seule mais n’est pas solitaire. C’est au cœur du monde qu’elle est invitée, au quotidien, à la douceur, à l’humilité, à la prière. Elle a besoin de vivre au milieu des autres, pas entre soi, pas entre “bons cathos”. Pendant la liturgie de consécration, Dieu l’a unifiée, pacifiée. La litanie des saints a été un temps de prière intense, révélation que Dieu l’ancrait dans cette vocation, comme s’il mettait son sceau. La vocation ne fait pas de nous des êtres parfaits ! fichu caractère ! Sa consécration impliquerait pour eux qu’elle ne défaille pas : elle, souhaite qu’on lui permette de “glisser”, pour qu’Il la relève, la prenne par la main, et souvent cela passe par des personnes, “des clins d’œil du Seigneur” dit-elle, qui est si indulgent ! Dieu l’interpelle à travers les personnes qu’elle rencontre. À quoi est-ce qu’elle carbure ? Dieu l’habite, l’aide à avancer, se rend présent à travers elle… sans qu’elle s’en aperçoive. Quand elle a des passages à vide, elle trouve l’énergie dans la prière. C’est justement quand on est à sec intérieurement qu’il est nécessaire de lâcher prise, de se ressourcer. C’est Lui qui fait… Christelle est une femme ordinaire, sauf que chaque jour de sa vie, l’essentiel, le cœur, c’est l’attention qu’elle porte aux autres et à Dieu. Une consécration dans un échange : une vie consacrée aux autres et à Dieu, une vie consacrée par les autres et par Dieu. Sa vocation est toute simple ! ce qui est beau, c’est la joie de la vivre ! Demandez à ses collègues, ils vous parleront de son Alain Pinoges / Ciric Titre du Journal ❯ Visitez une église ❯ Propositions de pèlerinages Près de chez vous ou sur votre lieu de vacances, que diriezvous de visiter une église ? La soirée du samedi 4 juillet, des centaines d’églises en France ouvriront leurs portes pour un temps d’accueil festif du public. Les communautés chrétiennes sont invitées à préparer expos, visites, concerts pour accueillir les visiteurs, parfois peu habitués à découvrir des édifices religieux. L’ouverture en soirée, jusque tard dans la nuit, veut offrir “la possibilité de découvrir une église autrement, sous une lumière différente, suscitant des émotions nouvelles.” Cette invitation a rencontré un succès grandissant depuis sa création il y a quatre ans. • À Lourdes, du 6 au 11 août Le pèlerinage d’été accueille les personnes valides et malades, accompagnées par les membres de l’Hospitalité diocésaine et l’archevêque Mgr Pascal Wintzer. Le thème cette année : “Lourdes, la joie de la mission”. • Les saints bretons et les enclos paroissiaux, du 7 au 12 septembre Ce pèlerinage sera accompagné par le diacre François Lardeau. • Au cœur de l’Europe, les églises de Roumanie, du 28 septembre au 9 octobre Ce pèlerinage sera accompagné par le père Yves-Marie Blanchard, bibliste. • À Rome, du 15 au 19 février 2016 Ce pèlerinage est organisé dans le cadre de l’Année sainte et de l’Année de la miséricorde. Il sera accompagné par Mgr Pascal Wintzer. Renseignements et inscription auprès du Service des pèlerinages : 05 49 60 63 08. - Directeur de la publication : Père Gérard Mouchard. Adresse : Presbytère, 1 rue Saint-Laurent, 79200 Parthenay. • Fonds commun diocésain : Pôle diocésain de la communication - 10 rue de la Trinité - 86034 Poitiers Cedex - [email protected] Conception et réalisation : Bayard Service Édition Ouest - BP 97257, 35772 Vern-sur-Seiche, Tél. 02 99 77 36 36 - [email protected] - www.bayard-service.com - Secrétaire de rédaction : Romain Pénisson - Maquettiste-graphiste : Vanessa Fleury • Régie publicitaire : Bayard Service Régie Ouest • Imprimeur : Léonce Déprez (Ruitz - 62) ISSN : en cours • Tirage : 20000 exemplaires. • Dépôt légal à parution. Alain Pinoges / Ciric En bref