tout le monde se déplace - HEH
Transcription
tout le monde se déplace - HEH
TOUT LE MONDE SE DÉPLACE Propositions d’exercices à adapter en fonction du niveau des élèves et des situations locales Se déplacer est un phénomène très naturel, que ce soit par nécessité, ou pour rechercher un mieux être ailleurs. Déjà dans la vie de tous les jours, nous nous déplaçons beaucoup. Pour aller travailler, certains prennent chaque matin leur voiture et se trouvent ainsi souvent pris dans les ennuis de la circulation comme l'illustre l'enregistrement des guidages routiers qui passent chaque matin à la radio. D'autre prennent le train et les transports en commun, dont il faut étudier attentivement les horaires et itinéraires. Ces moyens de transports sont également utilisés pour les vacances, qui sont aussi un déplacement vers un "mieux" comme le montrent les dépliants touristiques. Mais ceux-ci sont-ils conformes à la réalité ? Nombreuses également sont les personnes dont le métier consiste à se déplacer, c'est le cas entre autres des bateliers ou des compagnons. Enfin, il existe les "gens du voyage", qui vivent dans des caravanes ou des "camping cars" et se déplacent durant toute leur vie. Bref, nomade, comme sédentaire, tout le monde se déplace. BULLETIN DES ROUTES Chaque matin la radio annonce l'état des routes. Sauf en hiver (où la neige et les intempéries sont signalées à cette occasion) que nous apprend cet "état des routes" ? C'est en fait l'énumération des difficultés de circulation (ralentissements, "bouchons", embouteillages). Ces difficultés sont dues chaque matin au déplacement vers la capitale de dizaines de milliers de voitures qui la quittent le soir. L'écoute doit entraîner les élèves à se questionner : - pourquoi ces "migrations" quotidiennes ? - que viennent faire à Bruxelles ces "navetteurs" ? - par quels autres moyens rejoignent-ils la capitale ? - pourquoi n'habitent-ils pas Bruxelles ? LES BROCHURES TOURISTIQUES Brochures touristiques - de pays étrangers - de Bruxelles Pour les pays étrangers, les élèves en feront la liste, regarderont comment ils sont présentés et imagineront ce que les touristes vont y chercher. Valise pluridisciplinaire LES MIGRATION 1 Outil pédagogique d’Ecole sans racisme Bruxelles Pour Bruxelles, les élèves pourront utilement comparer l'image qui est donnée de la ville pour les touristes et la réalité qu'eux-mêmes connaissent Leur quartier ou celui de l'école est-il illustré dans la brochure ? Pourquoi selon eux ? A partir de cette interrogation on pourra aussi se poser des questions sur la présentation qui est faite des pays étrangers dans les brochures touristiques Ces pays étant aussi des pays d'émigration, les images présentées ne doivent pas être la réalité de tous leurs habitants. Le mirage suggéré n correspond pas souvent à la vie effective mais pousse les gens à voyager. LES MODELES REDUITS Ces modèles réduits évoquent des voyages. Mais lesquels ? Les élèves doivent dessiner le décor qu'ils imaginent entourer ces véhicules. Ce peut être, par exemple : un parking d'autoroute un camping de touristes - un campement de tziganes... LES PLANS ET GUIDES DES TRANSPORTS EN COMMUN Quotidiennement, les transports en commun convoient des milliers de personnes de leur domicile vers le lieu de nouvelles aventures Voici quelques idées d'activités autour de ce thème : - l'enseignant pourra amener les élèves à une réflexion sur les avantages et les inconvénients de l'emploi des transports en commun - une enquête auprès des usagers pourra être réalisée : - élaboration d'une grille questionnaire - enquête sur le terrain - analyse des résultats et conclusions - une rencontre interview avec un conducteur des TEC sera sans doute intéressante et enrichissante. - une lecture du plan STIB de Bruxelles et du guide IC-IR des chemins de fer sera sûrement indispensable pour effectuer des recherches sur base de ces documents : les élèves établiront des itinéraires et des horaires, calculeront des coûts de déplacements. LES PLANCHES D'ASTERIX L'humour d'Uderzo et Gosciny est basé sur l'anachronisme. Ils imaginent que les Romains ont eu les mêmes envies et problèmes que nous. Valise pluridisciplinaire LES MIGRATION Outil pédagogique d’Ecole sans racisme Bruxelles 2 Les deux planches illustrent : a) les embouteillages des vacanciers sur les routes du soleil et leur observation amusée par les paysans du lieu. b) l'étape dans un "camping" dont les "caravanes" ont un style très particulier! L'enseignant peut photocopier ces planches et faire imaginer aux élèves des dialogues pour remplir les bulles. LA PENICHE La péniche ou chaland est un bateau plat destiné au transport des marchandises sur les fleuves ou les canaux. Les bateliers qui les conduisent et s'occupent de leur chargement et déchargement, sont continuellement en déplacement. Lorsque leurs enfants sont en âge scolaire, ils sont séparés de leurs parents et placés dans les internats spéciaux pour enfants de bateliers. Le "baquet" de Charleroi qui figure ici peut être photocopié sur du papier fort et construit en classe comme maquette LES ÊTRES HUMAINS SE SONT TOUJOURS DEPLACES A la recherche d'un mieux-être et souvent par nécessité, les hommes se sont toujours déplacés Pendant une très grande partie de son histoire, l'homme a été nomade vivant de la chasse et de la cueillette. Il se servait d'outils taillés dans la pierre. Plus tard, il a continué à se déplacer, souvent pour trouver du travail. De nombreux Belges ont ainsi émigré en France, d'autres (des Italiens, des Marocains...) sont venus en Belgique. Ces migrations ont souvent été organisées par les gouvernements. L'ARGENT Tout au début, les hommes échangeaient leurs biens. Ça s'appelle le TROC. Autant de sacs de blé contre ce chameau, autant d'outres de vin pour ce tonneau de poissons, autant de gazelles pour épouser ta fille. Mais bien vite, ils trouvèrent plus pratique de se servir de pièces de métal, d'argent ou de cuivre, frappées par l'autorité du pays, et chaque chose eut désormais son prix. Comme le métal pèse lourd on inventa ensuite la monnaie papier, pour que ça soit plus léger et moins encombrant. Chaque pays a sa monnaie. Que faire alors quand on voyage ? Il faut changer la monnaie du pays dont on vient contre la monnaie du pays où on se trouve. Cette opération qui s'appelle tout simplement change se fait dans une banque. Le taux de change est variable. Souvent les monnaies des pays très pauvres ne peuvent pas être changées (c'est le cas des monnaies africaines actuellement). EXERCICE La monnaie étrangère étant répartie entre 5 groupes de la classe, chaque groupe doit observer ses pièces et répondre pour chacune aux questions suivantes 1 ° de quel pays provient cette monnaie ? Valise pluridisciplinaire LES MIGRATION Outil pédagogique d’Ecole sans racisme Bruxelles 3 2° quelle est l'unité monétaire de ce pays ? 3° que représente cette pièce au recto ? au verso ? Le même exercice peut être exécuté pour des billets. LE TABLEAU DES CHANGES, Le tableau du cours des billets étrangers permet de savoir combien il faut d’€le mercredi …avril 2008 à 12 heures pour acheter 1 dollar, 1 FS, 1 dirham, 1 Yen etc... Ce cours évolue tous les jours et varie même pendant la journée, en fonction de l'économie, des évènements politiques et sociaux. Les deux colonnes (A et V) représentent le prix à l'achat et à la vente. Par exemple, la banque achète les dollars à des touristes américains …. et les vend ….à des Belges voulant aller aux Etats-Unis. La différence constitue le bénéfice de la banque mais elle peut en outre demander une commission (fixe ou en pour cent). Les élèves peuvent comparer ce tableau avec celui qui se trouve dans le journal le jour de la leçon et calculer, par exemple, combien gagne la banque en achetant 1000 dollars à des touristes américains et en les revendant à des Belges. BRUXELLES capitale multiculturelle Aujourd'hui, les Bruxellois sont des gens venus de partout. Notre richesse est notre variété. La nourriture que nous mangeons, la musique que nous écoutons, les mots que nous utilisons, beaucoup de choses de notre vie quotidienne sont des apports des différentes cultures qui se retrouvent à Bruxelles. Nos origines aussi peuvent nous montrer que nos ancêtres ne sont pas tous nés et morts dans le même village, la même ville ou le même pays. L'ARBRE GENEALOGIQUE L'arbre généalogique nous permet de voir la filiation des diverses branches d'une même famille. Il nous permet de retrouver nos ancêtres. Ainsi, l'arbre généalogique de la famille royale belge permet de retrouver les ancêtres de nos souverains. Répondre aux questions suivantes en vous basant sur cet arbre généalogique - d'où est originaire la femme du roi Albert Il ? - sa belle-soeur ? sa mère ? - sa grand-mère ? - le mari de l'actuelle princesse Astrid ? - la femme de Léopold II Valise pluridisciplinaire LES MIGRATION Outil pédagogique d’Ecole sans racisme Bruxelles 4 LA NECROLOGIE x Les avis de décès permettent d'observer que peu de personnes sont mortes là où elles sont nées. Même lorsqu'il s'agit de Belges de souche, ils se sont souvent déplacés au cours de leur existence, par exemple à l'intérieur du pays. On remarque aussi dans les exemples choisis, des personnes nées à l'étranger et décédées en Belgique ou l'inverse. Plusieurs d'entre-elles sont nées au Congo (Elisabethville, Luluabourg) à l'époque de la colonisation. x Faire une petite recherche sur les lieux de naissance et de décès. LES NOURRITURES "EXOTIQUES" Il y a 50 ans, la nourriture en Europe était beaucoup moins variée qu'aujourd'hui. La présence des étrangers en Belgique, de même que les voyages des Belges à l'étranger sont à la base de nouvelles habitudes alimentaires. Ainsi, dans les supermarchés on trouve par exemple le "couscous" d'origine nord-africaine, la "moambe" et "l'huile de palme" venant de la Côte-d'Ivoire, une variété de pâtes italiennes (eh oui ! il y a 50 ans, les pizza étaient inconnues en Belgique !), des amuse-gueules chinois etc. Ces nourritures exotiques enrichissent non seulement la palette de goûts et saveurs, mais aussi nous rapprochent des autres cultures. L'ORIGINE DES MOTS QUE NOUS UTILISONS Lorsque les gens voyagent, ils n'emportent pas seulement des bagages, de l'argent, leurs appareils de photo etc...Ils emmènent aussi leurs habitudes, c'est à dire leurs façons de manger, de s'habiller, de se dire bonjour et de parler. La Belgique (comme la France) ont été longtemps occupées par les Romains. Ceux-ci parlaient le latin et peu à peu, cette "langue des envahisseurs", en se transformant, a donné le français. C'est donc normal de dire que le français vient du latin. Mais pas seulement du latin. Le français est plus riche que cela. Car les Romains n'ont pas été nos seuls visiteurs. Il y a eu les Espagnols, les Italiens, les Allemands....et ce n'est pas fini. Aujourd'hui les gens du monde entier se rendent visite les uns aux autres, et des échanges se font : habitudes culinaires, façons de se vêtir de se saluer ou de danser, musiques, mots... N'oublions pas que nous n'avons pas toujours connu les tomates, le piano, le cacao et les pyjamas que nos arrières grand' pères ignoraient. Le nom de ces choses si communes aujourd'hui, mais qui nous étaient inconnues jadis, nous vient de leur pays d'origine. Écrivez les mots sur de petits cartons et placez les sur un planisphère dans la région dont vous croyez que le mot est originaire. Écrivez la réponse à l'envers du carton. Et les vieux mots français, ont-ils voyagé eux aussi? Il y a longtemps, la noblesse d'Angleterre parlait français alors que le peuple parlait anglais. Or seuls les nobles mangeaient de la viande. Aussi le nom de l'animal mort que l'on mange porte un nom qui vient du français (Mutton pour mouton, pork pour porc, beef pour boeuf) alors que l'animal vivant a un autre nom bien germanique celui là (sheep, pig, ox ) Si il y a des étrangers dans votre classe, demandez leur si dans leur langue il ne connaissent pas des mots bien français qui auraient été amenés par des visiteurs? Valise pluridisciplinaire LES MIGRATION Outil pédagogique d’Ecole sans racisme Bruxelles 5 LE DOMINO Le domino a été inventé par les Chinois, il y a environ trois cents ans. Ancien élément de divination, le domino est maintenant une distraction et un pretexte de paris à travers toute la Chine et la Corée. Le domino a été introduit en Europe après l'Italie vers la moitié du XVIIIè siècle et l'on suppose - bien que sans aucune certitude - qu'il est arrivé directement de Chine. Les premiers pions européens de domino étaient faits en os. Vers 1840, on commença à assembler les plaquettes d'os et d'ébène à l'aide de semences en laiton, de façon à ce que le pion puisse rester debout. Aujourd'hui on trouve des dominos en bois teint ou en plastique. Ce jeu, très populaire est pratiqué couramment dans les cafés d'Europe ou d'Amérique Latine. LES OSSELETS Dans la Grèce antique, les os tarsiens du petit bétail se lançaient pour prédire l'avenir. On les utilisait comme dés pour les paris et, très fréquemment, pour jouer aux osselets. Certaines céramiques grecques montrent des dieux, ou des hommes, jouant aux osselets. Sophocle attribue l'invention du jeu à Palamedes ; il prétend que celui-ci en aurait appris le maniement aux soldats grecs pendant la guerre de Troie ; mais il semble plus vraisemblable que ce jeu soit originaire de l'Asie antique. Les Romains introduisirent ce jeu dans de nombreux pays au cours de leurs campagnes militaires, bien qu'il soit pratiqué traditionnellement dans d'autres parties du monde, comme la Russie et la Polynésie, où n'allèrent jamais les Romains. Le jeu consiste à exécuter diverses "figures", à lancer et attraper les osselets dans une séquence déterminée. Valise pluridisciplinaire LES MIGRATION Outil pédagogique d’Ecole sans racisme Bruxelles 6