Contribution au Schéma régional de développement économique, d
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Contribution au Schéma régional de développement économique, d
Rencontre territoriale Région Auvergne-Rhône Alpes – Département de l’Allier Contribution au Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation 2017-2021 I. LES ENJEUX DU SRDEII POUR L’ALLIER Un potentiel économique et touristique diversifié à valoriser… o Développement économique : une forte identité agro-industrielle qui doit bénéficier d’un soutien adapté L’Allier parmi les leaders régionaux de l’agriculture et de l’élevage : 3ème secteur d’activité économique du département avec plus de 5% des emplois (contre 2% à l’échelle nationale) Plus forte surface agricole utile /exploitation de la région AURA (89 ha) ; 5 500 exploitations agricoles et 80 % des sols couverts par des terres agricoles ; 1er département de la région en surface fourragère avec 75% du territoire consacrés à l’élevage herbager ; en tête avec le département de l’Ain pour la production porcine et une présence marquée pour la filière volaille (2ème régional) ; 2ème troupeau allaitant de France (vaches charolaises) ; Leader régional en céréales et oléoprotéaginaux (COP). Précurseur dans le développement des productions de qualité et de terroir : leader régional en exploitations engagées en label rouge (7 labels rouges concernés : le bœuf charolais du Bourbonnais (IGP), le Charolais Label rouge, le Charolais terroir, l’Agneau du Bourbonnais (IGP), l’Agneau Cœur de France, le Porc fermier d’Auvergne (IGP), les Volailles fermières d’Auvergne (IGP)) ; 1er Label rouge bovin français attribué au Charolais du Bourbonnais en 1974 ; 27% des exploitations produisent sous signes d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO) et leur nombre ne cesse de progresser ; Autres produits phares du département : les vins de Saint-Pourçain dont la typicité a obtenu l’Appellation d’Origine Protégée en 2009 ; le poulet du Bourbonnais en cours de reconnaissance AOP, ce qui en ferait la 2ème AOP française après la volaille de Bresse ; l’agriculture biologique, qui représente 3,2 % des surfaces cultivées a doublé en 10 ans avec 264 exploitations engagées. reconnaitre et valoriser les spécificités locales au niveau régional Un territoire industriel structuré par filières (cf bilan économique du CEEA 2015), représentant près de 20 000 emplois (soit 16% des actifs, proche des 18% au niveau régional contre 14% au niveau national) : garantir l’accès des entreprises aux dispositifs d’aide et aux leviers d’innovation et d’internationalisation Les filières traditionnelles : accompagner les mutations o Mécanique avancée : la filière majeure du département en terme d’emplois (248 entreprises représentant 8 230 emplois soit 41% des actifs industriels du département), caractérisée par la présence de grands groupes (BOSCH, PSA, SAGEM DS, AMIS, LANDIS+GYR…) ; enjeu : industrie du futur o Industrie agro-alimentaire : une filière stratégique (95 entreprises représentant 3 000 salariés soit 7,5% des emplois régionaux du secteur), en lien avec la production agricole dans le secteur de la viande et de l’alimentation animale, mais aussi présente sur le marché des boissons ; enjeu : promotion et internationalisation o Transports logistique : 150 entreprises pour 3 000 salariés, positionnées sur un véritable savoir-faire logistique, favorisé par le positionnement géographique du département et l’accès à de nombreuses formations ; enjeu : infrastructures o Plasturgie caoutchouc : 22 entreprises pour 1 100 salariés, particulièrement présente sur le marché cosmétique avec le Pôle santé-beauté du bassin de Vichy (L’OREAL, Laboratoires Vichy, CTL Packaging…) ; Les filières à haute valeur ajoutée : développer l’innovation o Nutrition - Santé : 12 entreprises représentant 320 emplois ; relayée par la présence de 2 bio-sites et le contexte auvergnat de la recherche (CNRH, cluster Nutravita…), la filière est particulièrement présente dans le domaine du complément alimentaire (groupe 3i Nature) avec 25% des parts de marché nationales ; o Luxe - Design : 13 entreprises représentant 1 300 salariés, dont un acteur phare du luxe (LVMH – 640 emplois), plusieurs unités de sous-traitance en maroquinerie, ainsi qu’une filière « pépite » du design (Lycée Jean Monnet d’Yzeure). Une particularité : l’industrie à la campagne, qui doit maintenir une ingénierie économique de proximité De grandes unités implantées en secteur rural : PSA (610 emplois), LVMH (640 emplois), SOCOPA (800 emplois), Thivat Nutrition Animale (365 emplois), NSE Electronique (300 emplois)… Un maillage satisfaisant de services de proximité, lié à la présence de nombreux pôles intermédiaires et à la présence diffuse d’activités sur le territoire. o Aménagement du territoire : une centralité géographique stratégique à optimiser La mise à niveau des infrastructures routières et ferroviaires Principal atout de l’Allier : une situation géographique centrale, reliée aux grands axes N/S et E/O. Mais une situation pénalisée par des infrastructures routières et ferroviaires inadaptées voire dangereuses : la renégociation du CPER pour accélérer la mise à 2X2 voies de la RN7, achever le désenclavement de Vichy (CN0) et améliorer la desserte ferroviaire de Montluçon. La cohésion des politiques régionales sur l’ensemble du territoire 3 agglomérations moyennes mais complémentaires (Vichy, Montluçon, Moulins) : une particularité positive nécessité de maintenir une dynamique commune et de ne pas exclure Montluçon et Moulins de la dynamique métropolitaine Clermont-Vichy. Eviter les concurrences stériles Mettre en valeur les liens de communication entre pôles régionaux. L’accompagnement des territoires dans la structuration et la promotion de sites économiques De nombreux atouts pour devenir un « bassin de déversement » d’activités rhône-alpines (à l’image de l’Ain par ex) notamment la disponibilité du foncier ainsi qu’un prix très attractif de l’immobilier Il faut pouvoir structurer et promouvoir de véritables sites d’accueil d’entreprises, non seulement au travers d’aménagements nouveaux mais aussi de reconversions industrielles : LOGIPARC03 base du DA 677 de Varennes-sur-Allier zone de Montpertuis à Bellerive-sur-Allier site de JPM à Moulins technopôle du bassin de Montluçon o Attractivité et accueil de nouvelles populations : qualité de vie et richesse culturelle et environnementale à promouvoir Le maintien d’une dynamique migratoire à travers Un espace rural au cadre de vie préservé Accroître la visibilité de l’Allier dans le domaine touristique Une richesse culturelle et patrimoniale : villes d’eaux, châteaux, vie culturelle Grâce à des poids lourds comme LE PAL mais aussi des produits de niche comme le MUPOP, le CNCS, Paléopolis. … Mais des indicateurs de fragilité économique et sociale parmi les plus dégradés de la Région o Une dynamique démographique qui reste faible - avec 342 700 habitants, la population départementale est restée quasiment stable entre 2007 et 2012 ; - sur cette période, l’Allier et le Cantal sont les deux seuls départements qui n’ont pas gagné de population, alors que la région Auvergne Rhône-Alpes a gagné en moyenne 0,8% de population par an ; - cette situation s’explique par un solde naturel négatif que compense tout juste le solde migratoire le plus faible d’Auvergne (+1,7%/an). o Des pertes d’emplois particulièrement préoccupantes depuis 2007 A l’image de la région dont le poids du secteur industriel est supérieur à la moyenne nationale, la forte présence industrielle en Allier le rend plus sensible à la conjoncture. Sous l’effet de la crise, l’Allier a ainsi perdu près de 7 000 emplois dans le secteur privé entre 2007 et 2013, soit un recul de 9%, plus du double de la moyenne auvergnate dans la même période. L’industrie traditionnelle peine à se reconvertir. o Un taux de chômage de deux points au-dessus de la moyenne régionale L’Allier fait partie des 4 départements de la région Auvergne Rhône-Alpes avec la Drôme, l’Ardèche et la Loire qui présentent un taux de chômage supérieur à 11%. Ainsi, le taux de chômage est de notre département est globalement de deux points supérieur à la moyenne de la nouvelle région Auvergne Rhône-Alpes. II. LE CONSEIL DÉPARTEMENTAL SOUHAITE CONTINUER À AGIR EN FAVEUR DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DE SON TERRITOIRE L’Allier présente ainsi une situation relativement exceptionnelle dans la Région au niveau économique : des atouts nombreux, en particulier dans le domaine agricole et agro-alimentaire, un potentiel très diversifié mais un manque cruel de dynamique de reconversion et de d’accueil d’activités nouvelles, susceptibles de compenser les pertes d’emploi industriel et de compléter les chaînes de valeur existantes. Accumulées depuis de nombreuses années, les opérations « pansement » pilotées et/ou financées par l’Etat (FNRT, FRED, Plateforme des mutations économiques, conventions de revitalisation...), signes d’une reconnaissance factuelle d’un territoire en difficulté, ne sont plus suffisantes pour envisager un véritable développement à long terme. Compte tenu de cette situation, la Région Auvergne-Rhône-Alpes doit reprendre toute sa place dans la mise en œuvre d’une stratégie économique concertée sur le département. Le Département sollicite donc une intervention exceptionnelle de la Région en matière économique, au vu de sa volonté d’accompagner tous les territoires de façon différenciée en fonction de leurs enjeux spécifiques. Cette intervention pourra prendre la forme d’un partenariat conventionnel qui positionnera le Département en garant d’une véritable politique régionale de soutien à l’emploi en Allier. En effet, au travers de ses compétences propres et des dispositions offertes par la loi NotRe, le Conseil Départemental de l’Allier souhaite pouvoir continuer à agir en faveur du développement économique de son territoire : au travers de sa compétence dans le domaine des infrastructures routières et numériques, il contribue à créer des conditions favorables au développement des entreprises et des territoires ; au travers de sa compétence sociale, il agit en faveur de l’insertion et de l’emploi et constitue un acteur incontournable sur le champ de l’économie sociale et solidaire ; par convention avec la Région, il souhaite pouvoir continuer à soutenir la modernisation des exploitations agricoles, mais aussi des entreprises de la filière agro-alimentaire et forêt-bois, la promotion des produits locaux et les circuits courts ; au titre de sa compétence en faveur de la solidarité territoriale, il soutient dans le cadre des contrats de territoire, les projets de développement économique portés par les collectivités locales (zones d’activités, immobilier d’entreprise,…) ; de même, au titre de sa compétence solidarité territoriale, il continue à soutenir les territoires ruraux pour en favoriser le maintien de services de proximité indispensables à la population, favoriser la transmission des entreprises ainsi que l’accueil de nouvelles populations et de professionnels de santé ; en tant que compétence partagée, il continuera à soutenir le développement touristique du département. Cette volonté se traduit dans 4 orientations principales : 1/ Moderniser l’agriculture Soutien à l’installation Agro-alimentaire Filière viande Filière nutrition-santé + CDPA 2/ Poursuivre la structuration des principales filières industrielles du territoire et leur accompagnement vers les leviers de développement (qualité, innovation, international) Aides aux entreprises Réfléchir à la pertinence des avances remboursables régionales compte tenu de la baisse des taux d’intérêt et du levier sur les fonds européens Compétences d’instruction /pré-instruction au niveau départemental qui peuvent être un relais entre Région et EPCI Engager une réflexion sur la délégation de compétences au département des aides à l’immobilier d’entreprises (instruction et/ou fonds communs ? proposer une dotation régionale pour les structurations mutualisées type « guichet unique ») Ingénierie : Une agence économique en mode projet : zoom sur projet CEEA/ADEL42 Pour accompagner ces évolutions, il s’avère indispensable de conserver au plan départemental sur ingénierie forte en faveur du développement économique qui sera à la fois en capacité de : relayer au plan départemental les orientations de la région en faveur de l’innovation (S3 notamment), mutualiser des compétences au service des EPCI et des entreprises du département, (animation des filières, accueil d’investisseurs et de porteurs de projet,…), accompagner dans la durée les entreprises et promouvoir les atouts du territoire, accroître la boîte à outils notamment en termes de soutien à la reconversion et à la création d’entreprises. Maintien de personnel qualifié en associatif mutualisé (cf projet CEEA) : quelle solution juridique pour apporter un soutien financier ? Ou intégration 4/5 personnes au niveau du Département ? Immobilier et foncier économique Aides directes à l’immobilier : les EPCI ne sont pas structurés, formés et n’ont pas de financement Immobilier locatif : des initiatives à l’échelle communautaire (bâtiments en blanc le plus souvent) mais pas de structuration collective Zones d’activités : un département bien doté mais un manque de commercialisation : 30% d’occupation ; des besoins en requalification (friches, …) ; des besoins en promotion nationale Financement des zones d’activités et immobilier locatif : mission d’évaluation ; qualification dans un réseau régional ; notion de label/qualité EPF SMAF 3/ Consolider l’économie de proximité par le maintien d’une action départementale Commerce-artisanat-services en milieu rural Accompagnement renforcé à la création et transmission - maintenir des missions d’animation et de porte d’entrée départementale existantes - maintenir des financements aux structures d’aide à la création. Ex : Auvergne Active, - transmission : fichier offre, promotion, recherche de repreneurs Accompagnement renforcé dans la prévention, les difficultés sociales et juridiques - maintien des missions existantes par mutualisation Valorisation et maintien missions existantes : Mission Accueil, SOSAC, GPA, en lien avec les territoires Financements PFIL : 4 PFIL ; fonds JEREMIE ? NACRE Dispositifs EPCI : attention à la concurrence, manque de visibilité, problèmes de gestion des remboursements de prêts d’honneur Problème de levier sur LEADER et FEADER Financements : accentuer mutualisation PFIL + fonds JEREMIE ; imposer un modèle unique d’aides locales ; quid fonds LEADER si disparition structure Pays (fusion Vichy et Moulins avec instruction départementale ?) Economie sociale et solidaire ESS : commande publique responsable en relais des maîtrises d’ouvrage régionale (ex : lycées, antennes) Santé Dossier Massif 43/ Favoriser une économie touristique du bien-être et de la pleine nature Thermalisme- santé-beauté-forme Sports de pleine nature Culture III. EN SYNTHESE : NOS ATTENTES - Construire un véritable partenariat fondé sur des conventions mais surtout sur des engagements communs auprès des entreprises et des habitants, une interconnaissance technique, des évaluations et des diagnostics partagés, afin que la Région reprenne toute sa place dans le développement de notre territoire ; - Construire des dispositifs de soutien aux entreprises complémentaires et cohérents afin de donner les moyens aux porteurs de projet de bénéficier des fonds européens, notamment en repensant les interventions régionales ; - Valoriser et exploiter les compétences départementales existantes et efficaces notamment en termes d’accompagnement et de promotion, y compris en construisant des partenariats interdépartementaux pour favoriser la logique projet.
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