Sept péchés de Mascarade écologique
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Sept péchés de Mascarade écologique
Prétentions environnementales dans les marchés de consommation Rapport sommaire: Amérique du Nord Avril 2009 TM À propos de TerraChoice. À titre de plus importante entreprise nord-améric- aine de commercialisation écologique, TerraChoice Environmental Marketing contribue à la croissance des entreprises les plus durables du monde. Les conseils que prodigue TerraChoice visent à convertir la connaissance scientifique de l’environnement, des marchés et de la commercialisation en solutions axées sur le client pour aider les leaders de la durabilité à livrer des résultats. À propos d’ÉcoLogo. Fondé en 1988, ÉcoLogo représente la norme d’agrément environnemental multi-attributs la plus respectée et reconnue d’Amérique du Nord. ÉcoLogo est l’un des deux seuls programmes nord-américains approuvés par le Global Ecolabelling Network, une association internationale de programmes d’éco-étiquetage conforme à la norme ISO 14024. Dans le contexte d’un marché devenu méfiant, ÉcoLogo restaure la confiance avec la preuve scientifique du leadership environnemental de tierces parties. © TerraChoice Group Inc. Pour des renseignements ou pour l’autorisation de reproduction, veuillez communiquer avec TerraChoice à [email protected]. Sommaire exécutif De novembre 2008 au mois de janvier 2009 inclusivement, les chercheurs de TerraChoice ont été dépéchés dans les magasins à grande surface, leaders de leurs catégories aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et en Australie avec mandat de faire le relevé des détails de chaque produit muni de prétentions environnementales. Dans chaque cas, les chercheurs ont inscrit les détails du produit et de la prétention environnementale, tout renseignement additionnel et détail explicatif ou offre de renseignements ou de soutien. Aux Etats-Unis et au Canada, on a relevé 2 219 produits munis de 4 996 prétentions vertes. Ces prétentions ont été soumises à l’examen des pratiques exemplaires, notamment des lignes directrices de la U.S. Federal Trade Commission, du Bureau de la concurrence du Canada, de l’Australian Consumer and Competition Commission, et de la norme ISO 14021 pour l’étiquetage écologique. Parmi les 2 219 produits nord-américains enquêtés, plus de 98% ont commis au moins l’un des Six péchés de Mascarade écologique. Bien qu’il s’agisse d’un nouveau domaine de recherche, on a vu naître un septième péché. Voici les faits saillants de la recherche les Sept péchés de la Mascarade écologique 2009: • La naissance d’un Septième péché – le «Culte de l’étiquette mensongère». Certains spécialistes du marketing prennent avantage de la demande des consommateurs concernant les agréments de tierces parties en créant des étiquettes mensongères ou en suggérant malhonnêtement l’agrément de tierces parties. C’est là une évolution devenue si sérieuse qu’elle justifie l’établissement d’une catégorie particulière – d’où le Septième péché. • Le nombre de produits ayant des prétentions écologiques a augmenté. Le nombre total de produits dits «verts» a augmenté en moyenne de 79% (la fourchette est de 40% à 176%) dans les magasins que nous avons visités en 2007 et en 2008. Une étude distincte de TerraChoice a conclu que le taux de publicité verte a presque triplé depuis 2006. 98% Le Rapport de 2009 conclut que 98% des 2 219 produits enquêtés en Améri• La Mascarade écologique est encore très répandue, c’est-à-dire que 98% des produits dits « verts » avaient commis au moins l’un des péchés que du Nord ont commis au moins l’un de Mascarade écologique. À comparer à l’étude de 2007, il semble des péchés capitaux du Mascarade. qu’il y ait une légère baisse de commissions de Mascarade écologique, mais sans grande importance statistique. Des 2 219 produits ayant des prétentions écologiques aux Etats-Unis et au Canada, seuls 25 n’avaient pas commis de péché capital. • L’Éco-étiquettage se répand. L’utilisation de l’Éco-étiquettage légitime a presque doublé depuis l’année dernière, soit une augmentation de 13,7% à 23,4% de tous les produits dits «verts» dans le rapport. • Les enfants (jouets et produits pour bébés), les cosmétiques et les produits de nettoyage sont les trois catégories dans lesquelles les prétentions « vertes »– et la Mascarade écologique– sont les plus répandues. Parmi les produits les plus utilisés dans les foyers, ceux d’entretien ménager méritent une attention toute particulière de la part des consommateurs. • La Mascarade écologique constitue un défi international, dont les tendances sont très semblables aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et en Australie. Les différences les plus marquées entre ces pays concernent les questions environnementales associées aux prétentions faites. La question de la préservation de l’eau était plus répandue en Australie par exemple, et celle de la recyclabilité aux États-Unis. Le défi et l’appel à l’action des Sept péchés de Mascarade écologique ont pour but de décourager la pratique de la Mascarade écologique en proposant aux consommateurs et entreprises des outils pratiques, tout en favorisant et récompensant les efforts authentiques d’innovation durable. i www.sinsofgreenwashing.org TM Table des matières 1. 2. 3. 3.1 3.2 Introduction Méthodologie et conclusions Conclusions clés Le septième péché : Le Culte de l’étiquette mensongère Les enfants, les cosmétiques et les produits de nettoyage: produits particulièrement à risque Les enfants (jouets et produits pour bébé) Cosmétiques (Produits de santé et de beauté) Produits de nettoyage 3.3 Conclusions internationales 4. Ce que les consommateurs peuvent faire 5. Ce que les distributeurs peuvent faire Annexes A - Méthodologie de la recherche B - États-Unis – Sommaire du pays C - Canada – Sommaire du pays D - Royaume-Uni – Sommaire du pays E - Australie – Sommaire du pays F - Ressources 1 3 4 5 7 7 7 8 9 10 12 12 15 17 18 19 20 21 22 ii www.sinsofgreenwashing.org 1. Introduction Mascarade Écologique – verbe: le fait de tromper les consommateurs à propos des pratiques environnementales d’une entreprise ou des avantages environnementaux d’un produit ou service. Plus que jamais, les consommateurs sont à l’affût de produits dits « plus verts ». Pour mieux protéger leur famille et la planète, ils recherchent les produits et services qui sont authentiquement plus durables (en d’autres termes « plus verts »); des produits qu’ils peuvent facilement se procurer, auxquels ils peuvent implicitement se fier et utiliser efficacement. Il a touché un point sensible chez les consommateurs qui cherchent à faire «ce qu’il faut» mais qui se méfient de plus en plus des prétentions mensongères et trompeuses. Dès la première étude, les consommateurs, les journalistes, les distributeurs, les décideurs politiques et les activistes ont eu recours au Six péchés de Mascarade écologique comme outil d’analyse et de compréhension des prétentions environnementales. L’U.S. Federal Trade Commission ainsi que le Bureau de la concurrence du Canada ont annoncé depuis qu’ils avaient l’intention de remanier leurs activités de protection du consommateur. Les manufacturiers et les spécialistes du marketing essaient de satisfaire cette demande. La publicité verte a été multipliée par presque dix au cours des 20 dernières années et a presque triplé depuis 2006. (Voir Figure 1) C’est en novembre 2007 qu’a été publié le premier Rapport les Six péchés de Mascarade écologique1. Le rapport a entraîné une réaction publique vocale, mondiale et perdurable. Figure 1 – Publicité verte en augmentation Dans cette étude non publié à date, les chercheurs de TerraChoice ont examiné plus de 18 000 publicités dans de précédents numéros des magazines Time, Fortune, National Geographic, Forbes, Sports Illustrated et Vanity Fair. Les publicités qui avaient des prétentions environnementales ont été comptées et décrites en pourcentage du nombre total d’annonces publicitaires. Veuillez communiquer avec [email protected] pour plus de renseignements. www.sinsofgreenwashing.org 1 L’étude de 2007 peut être téléchargée à www.sinsofgreenwashing.com. TM L’objectif de cette édition du rapport – les Sept péchés de Mascarade écologique – est d’insister pour la vérité et la clarté de la commercialisation environnementale. L’étude offre: • une bien plus grande gamme de données nordaméricaines (en Amérique du Nord, 12 grandes surfaces aux É.-U. et 12 au Canada proposant plus de 2 000 produits); • une nouvelle recherche en Australie et au RoyaumeUni, dont 1 000 produits pour chacun des deux pays; • des catégories de produits qui intéressent particulièrement les consommateurs et qui ont le plus haut taux de prétentions écologiques : les jouets, les produits pour bébés, les cosmétiques et les produits de nettoyage; • La Mascarade écologique deviendra cause de cynisme et de doute à propos des prétentions écologiques. Les consommateurs désespèreront des distributeurs et fabricants, et par contrecoup tout espoir que leur dépense puisse être utilisée à bon escient. • Le mouvement en défense de la durabilité perdra l’appel du marché pour l’accélération de la cadence vers la durabilité Le défi et l’appel à l’action des Sept péchés de Mascarade écologique visent à combattre la Mascarade écologique en donnant aux consommateurs et entreprises des outils pratiques, et parallèlement à favoriser et récompenser les efforts authentiques d’innovation durable. • présente des tendances nouvelles et lourdes qui sont apparues depuis la première étude, notamment le découverte d’un nouveau péché – celui du Culte de l’étiquette mensongère Risques de Mascarade écologique Si plus de Mascarade écologique signifie que les distributeurs répondent de plus en plus à la demande de produits durables, ceçi pourrait indiquer une tendance positive. Si rien n’est fait, la Mascarade écologique entraîne des risques graves: • Des consommateurs de bonne foi seront poussés à acheter des produits qui ne tiennent pas leurs promesses écologiques. En l’occurrence, les consommateurs ont mal placé leur confiance et l’avantage potentiel écologique de leurs achats est gaspillé 24 Nombre de magasins «grande surface» visités par les chercheurs de TerraChoice en 2008/2009. • La tension concurrentielle de prétentions environnementales mensongères enlèvera des parts de marché aux produits offrant des avantages authentiques et ralentira du même coup la progression de l’innovation écologique authentique dans les marchés. www.sinsofgreenwashing.org 2. Méthodologie et conclusions De novembre 2008 au mois de janvier 2009 inclusivement, les chercheurs de TerraChoice ont été dépéchés dans les magasins à grande surface, leaders de leurs catégories aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et en Australie avec mandat d’enregistrer les détails de chaque produit munis de prétentions environnementales. Dans chaque cas, les chercheurs ont relevé les détails du produit et ceux de la prétention environnementale, tout renseignement additionnel et détail explicatif ou offre de renseignements ou de soutien. (Vous trouverez plus de détails sur la méthodologie et les conclusions de la recherche en Annexe A). Commission, et la norme ISO 14021 pour l’étiquetage écologique. La liste des prétentions fausses ou mensongères qui en ont résulté a été analysée pour dégager des tendances et en tirer des leçons. Les six péchés précédents de Mascarade écologique (voir la Figure 2) ont été utilisés pour classer les prétentions et identifier les nouvelles anomalies et tendances Des 2 219 produits, plus de 98 % avaient commis au moins l’un des péchés de Mascarade écologique. Il est même né un septième péché. Aux Etats-Unis et au Canada, on a relevé 2 2192 produits munis de 4 996 prétentions vertes. Ces prétentions ont été soumises à l’examen des pratiques exemplaires, notamment des lignes directrices de la U.S. Federal Trade Commission, du Bureau de la concurrence du Canada, de l’Australian Consumer and Competition Figure 2 – Le rapport sur les Six péchés de Mascarade écologique, 2007: un apprêt La première édition du rapport sur les péchés de Mascarade écologique, parue en novembre 2007, a identifié les six péchés suivants3: 1. Péché du compromis caché, commis lorsqu’on laisse croire qu’un produit est «vert» en se basant sur un nombre déraison- nablement restreint de critères, sans égard à d’autres préoccupations écologiques importantes. Par exemple, le papier n’est pas nécessairement préférable, du point de vue écologique, parce qu’il provient de forêts à récolte durable. D’autres considérations idéologiques importantes peuvent être aussi significatives ou importantes sinon même plus, notamment l’énergie, les émissions de gaz à effet de serre ainsi que la pollution de l’eau et de l’air. 2. Péché d’absence de preuve, commis lorsqu’une prétention écologique ne peut être étayée par une documentation facilement accessible ou par l’agrément de tierces parties. Citons pour exemples répandus ceux des mouchoirs de papier ou du papier hygiénique prétendant renfermer différentes proportions de contenu usagé recyclé sans en fournir la moindre preuve. 3. Péché d’imprécision, commis par toutes les prétentions trop mal, ou trop vaguement, définies prêtant à mésinterprétation de la part du consommateur. Exemple, «entièrement naturel», qui ne représente pas une image véridique étant donné que des matières toxiques comme l’arsenic, l’uranium, le mercure et le formaldéhyde sont également naturels, donc «entièrement naturel» n’est pas nécessairement «vert». 4. Péché de non-pertinence, commis par les prétentions écologiques qui pourraient être véridiques mais sans importance ou in- utiles pour les consommateurs qui veulent se procurer des produits écologiquement préférables. «Sans CFC» en est un exemple très courant, vu qu’il constitue souvent une prétention bien que les CFC soient interdits par la loi. 5. Péché du moindre de deux maux, commis par des prétentions qui peuvent s’avérer véridique pour une catégorie de produits, mais qui pourraient détourner le consommateur des impacts environnementaux plus sérieux de l’ensemble de la catégorie. C’est là une catégorie litigieuse et à forte connotation. Les cigarettes biologiques constituent un exemple de ce péché, comme les véhicule sports utilitaires économes en carburant. 6. Péché du mensonge, le péché le moins répandu, est commis lorsqu’il s’agit de prétentions écologiques fausses. Les exemples les plus répandus sont les produits qui prétendent à tort homologués ou inscrits Energy Star. www.sinsofgreenwashing.org Au Canada et aux États-Unis, on a trouvé 833 produits dans les deux pays. Les totaux individuels sont de 1 331 pour le Canada, et 1 721 pour les États-Unis. 3 TerraChoice Environmental Marketing, Les Six Péchés de Mascarade écologique, 2007. 2 TM 3. Conclusions clés Les données du rapport sur les Sept péchés de Mascarade écologique 2009 ont révélé de bonnes et de mauvaises nouvelles. Il constate en outre la naissance de deux nouvelles tendances qui pourraient prendre de l’importance. Voiçi les deux conclusions clés: • De plus en plus de produits ont des prétentions écologiques. Dans les magasins visités en 2007 et 2008/2009, le nombre de produits dits «verts»4 ont augmenté de 40% à 176% par magasin. Soit une augmentation moyenne de 79%, prouvant ainsi que les fabricants et distributeurs répondent à la demande des consommateurs qui recherchent des produits plus écologiques. C’est en soi une bonne nouvelle. Bien que la Mascarade écologique continue de poser problème (voir çi-dessous), cette croissance fondamentale du choix de produits dits «verts» est en elle-même un signal fort que le mouvement de consommation verte a un bon effet. Cette croissance de produits «verts» est étayée par la croissance de la publicité qu’ont trouvée d’autres recherches de TerraChoice. Depuis 2006, la publicité verte a pratiquement triplé (Figure 1). L’éco-étiquettage est deux fois plus répandu dans cette étude (23% des produits) qu’il ne l‘était l’année dernière (14% des produits). • Les enfants (jouets et produits pour bébés), les cosmétiques et produits de nettoyage (ex., les couches, le dentifrice et les nettoyants de vitres) sont les trois catégories pour lesquelles les prétentions verte – et la Mascarade écologique – sont les plus répandus. Ces produits, qui sont des produits d’entretien ménager très communément utilisés, devraient faire l’objet d’une surveillance plus particulière de la part des consommateurs. Chaque catégorie est détaillée dans la Section 3.2. . • La Mascarade écologique est encore très répandue, c’est-à-dire que 98 % des produits dits «verts» avaient commis au moins l’un des péchés. À comparer à l’étude de 2007, il semble qu’il y ait une légère baisse de commissions de Mascarade écologique, mais sans grande importance statistique. Des 2 219 produits ayant des prétentions • Un nouveau péché est né – le «Culte de l’étiquette mensongère». Ce nouveau péché décrit l’effort de certains distributeurs pour exploiter la demande des consommateurs pour des agréments de tierces parties en créant des étiquettes mensongères ou prétendre à l’agrément de tierces parties. La Section 3.1 décrit en détail ce péché. •L’éco-étiquettage honnête augmente. Il est deux fois plus répandu dans cette étude (23% des produits) qu’il ne l‘était l’année dernière (14% des produits). Aux fins de cet examen, nous avons reconnu 14 étiquettes «légitimes», dont les éco-étiquettes légitimes comme EcoLogo, GreenSeal, Green Guard, FSC, et SFI. Le preuve constitue le pivot de la bonne commercialisation verte, elle est également peu coûteuse pour les distributeurs. •La Mascarade écologique constitue un défi international, dont les tendances sont très semblables aux États-Unis, au Canada, au RoyaumeUni et en Australie. Cette conclusion est décrite de façon détaillée dans la Section 3.4. On trouvera en Annexes A à E inclusivement des détails supplémentaires, notamment la méthodologie et la ventilation des résultats par pays. 79% Augmentation moyenne du nombre de produits dits « verts » dans les magasins nord-américains visités en 2007 ainsi qu’en 2008/2009. écologiques aux Etats-Unis et au Canada, seuls 25 n’avaient pas commis de péché capital. 4 Dans ce cas, et dans chacun des cas de ce rapport, le terme produit «vert» veut dire «produit se déclarant vert» (ou autre prétention ou suggestion semblable). En réalité, peu de produits, sinon même aucun, peuvent être décrits comme étant véridiquement verts». Parmi les meilleurs, la majorité des produits ne sont «plus verts» que par rapport à leurs concurrents. www.sinsofgreenwashing.org 3.1 Le Septième péché : Le culte de l’étiquette mensongère Le péché du Culte de l’étiquette mensongère est commis lorsqu’un produit, par le biais de mots ou images, veut faire croire à l’agrément d’une tierce partie alors que ce n’est pas vrai; en d’autres termes, des étiquettes mensongères. Alors que grandit l’inquiétude causée par la Mascarade écologique, de nombreux consommateurs et experts font remarquer le rôle important de l’agrément de tierces parties en termes de commercialisation verte. Cet appel à l’agrément a entraîné une croissance de l’éco-étiquetage légitime. 23% Pourcentage des produits commettant le péché de Culte de l’étiquette mensongère. Malheureusement, elle a fait en sorte que certains distributeurs ont adopté une stratégie trompeuse, c’està-dire d’adopter des prétentions ressemblant à celles de tierces parties qui, habituellement, prennent la forme d’image ou de sceau d’agrément. Le péché du culte de l‘étiquettes mensongères est commis lorsqu’un produit adopte des prétentions ressemblant à celles de tierces parties qui, habituellement, prennent la forme d’image ou de sceau d’agrément alors qu’il n’existe pas du tout d’agrément. www.sinsofgreenwashing.org Exhibit 3 details these results for North America. Quelques exemples d’étiquettes mensongères : •Ainsi, aux États-Unis, il existe une marque de produit de papier d’aluminium qui se munit d’une image reproduisant un certificat qui porte le nom d’un programme écologique maison pour lequel aucune justification n’est donnée. •Au Canada, un produit de papier essuie-tout utilise une image représentant un certificat d’agrément assenant cette ambitieuse (mais vague) déclaration, «Ce produit combat le réchauffement de la planète». • De nombreuses marques de purificateurs d’air donnent l’impression de détenir un certificat d’agrément «Ne contient pas de CFC» (commettant ainsi le péché de Culte des étiquettes mensongères et le péché de non-pertinence). • Il existe au Canada et aux États-Unis des produits qui utilisent des images représentant un semblant d’agrément et qui utilisent un jargon écologique comme «Ne nuit pas à l’environnement», «Sûr pour l’environnement», et «Écologiquement préféré». Contrairement aux « étiquettes mensongères », les écoétiquettes légitimes sont faciles à reconnaître et à comprendre. L’Annexe F contient des renseignements additionnels sur l’éco-étiquettage en Amérique du Nord. Le Figure 4 décrit les éco-étiquettes les plus reconnues par les consommateurs en Amérique du Nord TM Une éco-étiquette crédible constitue un excellent moyen de trouver des produits authentiquement verts. Ce tableau identifie quelques-unes des éco-étiquettes les plus connues et crédibles d’Amérique du Nord. Veuillez noter que cette liste n’est pas exhaustive et ne représente pas TOUTES les éco-étiquettes crédibles. La liste de vérification à la rubrique « Processus d’agrément ou d’étiquetage » peut servir à déterminer la crédibilité des éco-étiquettes absentes de cette liste. Recherchez les éco-étiquettes qui répondent aux critères indiques : plus il y a de coches et lieux ça vaut ! www.sinsofgreenwashing.org 3.2 Enfants, cosmétiques et nettoyage: des produits particulièrement à risque Dans les catégories de produits dits «verts» identifiés dans cette étude, trois se sont mérités une mention spéciale pour leurs prétentions écologiques plus fréquentes que la moyenne (présentant, de ce fait, un risque plus élevé de Mascarade écologique). Ces produits, parmi les plus utilisés dans les foyers, méritent une attention particulière de la part des consommateurs. Ces catégories prioritaires sont: Enfants, cosmétiques et nettoyage Les catégories de produits ayant une fréquence supérieure à la normale de prétentions écologiques (et, par conséquent, présentant plus de risque de Mascarade écologique). • Enfants (jouets et produits pour bébés); • Cosmétiques (produits de beauté et santé); • Nettoyage (produits généraux aussi bien que produits de papier). Produits pour enfants (jouets et produits pour bébés) Le Figure 5 résume les conclusions relatives à cette catégorie de produits. Les jouets et produits pour bébés suscitent les prétentions écologiques et sanitaires pour une excellente raison : les parents veillent scrupuleusement à la santé de leurs enfants. La parentalité est une phase de nos vies au cours de laquelle nous sommes anxieusement conscients de l’impact que nous avons sur les générations à venir. Les prétentions écologiques les plus répandues dans cette catégorie sont : • «Naturel» (sous différentes formes comme produit «entièrement naturel», «alternatif naturel» ou «dérivé naturellement», ou «selon des… naturels») est la prétention la plus répandu dans les produits pour enfants. Aux É-.U et au Canada, on a trouvé 74 produits pour bébés et 11 jouets (soit 39 % des produits de cette catégorie). Il n’est pas surprenant de constater que l‘étude du marché de la consommation indique que les nouveaux parents, plus que les autres consommateurs, ont tendance à se préoccuper des questions écologiques. Les distributeurs verts y sont sensibles et peuvent, soit aider les parents, soit les exploiter. Les fabricants, quant à eux, peuvent soit préserver la confiance des parents, soit la perdre. Mascarade écologique, naturel. Le terme «naturel» résonne fort. Il nous interpelle inexorablement et son usage par les spécialistes du marketing est une preuve de son indéniable portée. «Naturel » peut également être lourdement trompeur et peut contribuer à la Mascarade écologique, du fait que la majorité des consommateurs prend pour acquis que le produit est «sûr », « bon » ou « vert ». L’arsenic est naturel. Meme pour le cyanure, le mercure et le formaldéhyde. Ils sont tous dangereux. Bien qu’une norme ait été proposée par la Natural Products Association, aucun des produits de l’étude ne portait cet agrément. Le terme «naturel» n’étant pas expliqué, dans tous les cas étudiés, le risque de tromperie du consommateur s’en trouve plus élevé. Par conséquent, ces prétentions commettent toutes Voiçi quelques exemples de produits de cette catégorie: - «naturel» blocs d’alphabet - des tasses et cuillères «ne contenant pas de BPA» - Jeux de constructions «biodégradables» - ‘des jouets en coton «naturel» et «certifiés non toxiques» - Crème pour bébé «99 % naturelle» - Teintures «écologiques» de draps de bébés «100 % biologiques» - sacs pour couches en «plastique dégradable» www.sinsofgreenwashing.org le Péché d’imprécision. 5 15 jouets et 112 produits pour bébés ont été trouvés au Canada ainsi qu’aux États-Unis. TM • Le terme «biologique», utilisé sous différentes formes, constitue la deuxième prétention la plus fréquemment utilisée dans cette catégorie. On en a trouvé 76 occurrences dans les produits pour bébés et une occurrence pour les jouets. Dans tous les cas, ces prétentions faisaient référence à des matériaux les composant, en général du coton. Aux É.-U. et au Canada, les prétentions «biologiques» étaient étayées par un agrément dans seulement 21% des produits. Toutes les prétentions – « biologique » ou autre – et pour lesquelles aucune preuve accessible ne vient les étayer, commettent le Péché d’absence de preuve. On trouvera plus de détails sur le problème des prétentions « biologiques » dans la section suivante, les cosmétiques • Sans « bisphénol A (BPA) » - est déclaré par 44 produits pour bébés et cinq jouets. Aucun de ces produits n’offrait d’agrément ou de vérification de la prétention et, ainsi, tous les produits ont commis le Péché d’absence de preuve. Au total, 44 produits, (36 produits de soins pour bébés et huit jouets), ont eu recours à des déclarations écologiques vagues comme « écologique », « ne nuit pas à la terre » et « bon pour l’environnement ». Sans détailler ces termes, les termes sont vides de sens étant donné qu’ils sont intégralement subjectifs. Ces prétentions ont toutes commis le Péché d’imprécision. Cosmétiques (Produits de beauté et de santé) Le souci des consommateurs pour l’environnement et les effets sur la santé des produits d’hygiène personnelle – cosmétiques, shampoings et savons par exemple – s’est sensiblement intensifié au cours des quelques décennies passées. La visibilité du positionnement dans des magasins comme Body Shop a favorisé dette tendance. Le simple fait de mettre ces produits sur (ou dans) notre corps (des produits comme le dentifrice, les shampoings (ou lotions) ont également favorisé une plus grande sensibilisation des consommateurs. Plus récemment, les ingrédients dans ces produits commencent à attirer une plus grande surveillance par les groupes de défense d’intérêts et les autorités de réglementation. Il n’est donc pas surprenant qu’au cours de cette année, le Rapport sur les Sept péchés de Mascarade écologique a isolé des produits de santé et de beauté comme appartenant à une catégorie évidente de prétentions « vertes » et de Mascarade écologique. Le Figure 6 résume les conclusions de cette catégorie. Voici quelques exemples de produits de cette catégorie: - du coton-tige «biodégradable» et «biologique» - éponges «écologiques» - Savons pour enfants «100 % naturel» et «biodégradables» - shampoings et revitalisant «100 % biologique» - épilation «toute naturelle» - bronzage «100 % naturel» - dentifrices «entièrement naturels» et «agréés biologiques» La prétention écologique la plus répandue, et de loin, trouvée dans le cas de 263 produits, est celle du terme «naturel». Par exemple : - lotion corporelle «naturellement pure». - ingrédients «naturellement dérivés» dans les savons pour les mains. - tampons faciaux «fabriqué de matériaux naturels». - savons «naturellement rafraîchissants». 263 Nombre de cosmétiques prétendant être «naturels», soit la prétention écologique la plus répandue, et de loin www.sinsofgreenwashing.org À moins qu’il y en ait une définition, les prétentions du genre «naturel» commettent un péché d’imprécision. Les problèmes particuliers reliés aux prétentions «nature » sont décrites ci-dessus, dans la section intitulée Enfants (jouets et produits de bébés). La deuxième prétention la plus répandue est celle qui dit «biologique» sur les produits cosmétiques, trouvés sur 139 produits. Ces produits couvrent une large gamme, depuis les gommages faciaux fabriqués à base d’ingrédients certifiés biologiques jusqu’aux shampoings et revitalisants. En elle-même, une prétention «biologique» n’est pas nécessairement trompeuse, à la condition que l’agrément ou une autre preuve d’agrément soit disponible. Plus de la moitié des prétentions appartenant toutefois à cette catégorie n’étaient étayées par aucun système d’agrément du terme « biologique ». Ils commettent donc le Péché d’absence de preuve. Produits de nettoyage La demande de produits de nettoyage écologique dans les écoles, les hôpitaux, les bureaux et autres édifices commerciaux a entrainé une accélération rapide de formulations, technologies et méthodes plus vertes des produits de nettoyage. Parallèlement, des relations ont été établies entre la qualité de l’air intérieur, les maladies chroniques (comme l’asthme) et les produits d’entretien ménager. Il en a résulté une augmentation sensible du nombre de produits d’entretien ménager prétendant être «verts». Le Figure 7 décrit les conclusions dans cette catégorie. (Même si ces prétentions ont été vérifiées, celles qui ne concernent qu’un seul attribut (comme «biologique» – des prétentions qui ne touchent qu’un seul aspect des impacts du cycle de vie du produit – sont susceptibles de commettre le Péché du compromis caché. Cela se confirmerait dans le cas du coton-tige par exemple si le coton a été blanchi au chlore). Notons entre autres exemples dans cette catégorie: - du nettoyant pour verre «qui ne nuit pas à la planète» - serviettes jetable «100% compostable» et «dérivée naturellement» - blanchissage «non toxique» et «sans chlore» - savon de lessive «végétal» - papier essuie-tout fait de papier «100 % recyclé» - papier hygiénique «biodégradable» • Moins de produits, en prétendant être biodégradable (72) ou en utilisant un langage écologique vague (57), ont commis le Péché d’imprécision. Parmi les produits d’entretien, les suivants sont ceux qui font le plus souvent de la Mascarade écologique: • 124 produits présentent des prétentions fausses «biodégradable». Leur fiabilité variait d’un produit à l’autre. De nombreux produits offrent des définitions précises (comme «vérifiée biodégradable conformément à la norme OECD 301D»). Si la source de la vérification était fournie, la prétention n’était pas jugée trompeuse. En l’absence d’une explication précise, le terme «non toxique» peu induire les consommateurs en erreur et ainsi, constituer un Péché d’imprécision Les autres prétentions continuent d’utiliser un langage très vague, comme des «agents biodégradables» ou un «niveau optimal de biodégradabilité». Ces prétentions étaient jugées comme commettant le Péché d’imprécision. www.sinsofgreenwashing.org 7 91 produits de nettoyage et 14 produits de papier ont été trouvés au Canada et aux États-Unis. TM • Le jargon écologique habituel, avec toutes ses nuances et variations créatives, constituait le deuxième type de prétention le plus répandu dans cette catégorie de produits. On en a trouvé sur 110 produits et comprenait des prétentions comme: - «vert»; - «bon pour l’environnement» et - «écologique». 3.3 Conclusions internationales d’imprécision. Les préoccupations écologiques sont mondiales. De nombreux problèmes, comme par exemple le changement climatique, traversent toutes les frontières. D’autres – la pollution de l’eau, l’exposition à des produits toxiques ou cancérogènes – sont locaux mais également vécus à l’échelle planétaire. Il n’est donc pas surprenant que la demande de produits plus verts constitue également un phénomène mondial; ou que la Mascarade écologique constitue une inquiétude mondiale. • Les variations sur le thème «naturel» ont été trouvées sur 97 produits, et constituaient le troisième type de prétention le plus utilisé. (Voir les deux sections précédentes pour plus de détails sur les prétentions «naturel» et le Péché d’imprécision). Pour mettre les choses en perspective concernant la dynamique planétaire du problème, cette recherche a couvert des données des Etats-Unis (Philadelphie) et du Canada (Ottawa), d’Australie (Melbourne), et du Royaume-Uni (Londres). • Les prétentions « non toxique » ont été trouvées sur 61 produits. Ce terme est légitime, lorsqu’on l’utilise précisément et conformément à la définition fournie par les divers organismes scientifiques. Si le sens précis ou l’interprétation est donnée, la prétention « non toxique » a été jugée acceptable. En l’absence d’une explication précise, « non toxique » aurait tendance à tromper le consommateur, commettant ainsi le Péché d’imprécision. Le Tableau 6 résume la collecte de données et les conclusions de haut niveau de chacun des pays. Les Annexes B à E inclusivement offrent des résultats plus détaillés par pays. Ce genre de langage peut réussir à attirer l’attention, mais il peut également être très trompeur. À moins que le jargon «vert» (y compris le mot «vert» même) n’ait été expliqué, on a déterminé qu’il y avait là Péché «Biodégradable» Il existe plusieurs définitions de la biodégradabilité (ex. «à bref délai» ou «inhérent») applicables aux produits de nettoyage, chacune s’appuyant sur des méthodes de test imposées par des lignes directrices crédibles (OCDE, ISO ou ASTM par exemple). Les consommateurs devraient se méfier des produits «biodégradables» qui n’offrent pas de détails précis, et ne font pas de référence à l’une de ces lignes directrices. 8 9 Aucun de ces marchés n’est à l’abri de la Mascarade écologique. Ces résultats suggèrent que la prévalence de la Mascarade écologique ne varie pas beaucoup d’un pays à l’autre. Même la proportionnalité entre les Sept péchés de Mascarade écologique varie peu d’une nation à l’autre, comme l’illustre la page suivante. Les préoccupations écologiques sont mondiales. De nombreux problèmes, comme par exemple le changement climatique, traversent toutes les frontières. 833 produits ont été trouvés au Canada et aux États-Unis, sur lesquels 1 874 prétentions écologiques ont été faites. OECD – Lignes directrices pour les tests de biodégradabilité. ASTM – Critère normalisé pour la biodégradabilité. ISO – Méthode du test de biodégradabilité. 10 www.sinsofgreenwashing.org Figure 9: Comparaison des fréquences de péchés par pays. Comme l’illustre le Figure 10, il existe d’importantes différences internationales concernant les questions écologiques spécifiques que les spécialistes dumarketing utilisent pour faire la promotion de leurs produits. Précisément: • La prétention «naturel» est faite beaucoup plus fréquemment au Royaume-Uni (42,7% de tous les produits) que dans n’importe quel autre pays (29,2% en moyenne). • «les économies d’eau» est plus répandu en Australie (13,6% de tous les produits) qu’ailleurs (0,4% à 1,6 %). • la promotion reliée à des prétentions d’«énergie» et de «qualité de l’air » est également plus répandue en Australie (28,9 % et 11,3 %, respectivement). • Au Royaume-Uni, la «foresterie» (14,4% de tous les produits) et «biologique» (17,7% de tous les produits) sont notoirement plus répandus dans les autres pays étudiés • On n’a pas trouvé de prétentions sur le bisphénol A ailleurs qu’en Amérique du Nord, suggérant la visibilité qui lui est donnée par les médias et les autorités de réglementation et, le fait que jusqu’ici cela demeure un phénomène local. • Les prétentions touchant la disposition des déchets – «recyclables», «biodégradables» par exemple – semblent être moins répandues en Australie que dans les autres pays étudiés. Figure 10: Comparaison des questions écologiques spécifiques par pays. 11 www.sinsofgreenwashing.org TM 4. Ce que les consommateurs peuvent faire Bien que les gouvernements du Canada, des États-Unis, d’Australie et du Royaume-Uni ne favorisent pas la Mascarade écologique, leurs efforts ne suffisent pas de toute évidence. La Mascarade écologique persiste et continue de menacer les progrès en matière de durabilité authentique. S’il faut prendre avantage des bonnes intentions des consommateurs et des avantages écologiques de leurs choix, ces consommateurs doivent eux-mêmes jouer un rôle. Il suffit d’adopter quatre mesures pour avoir un impact réel: 1.Continuer à favoriser des produits plus verts. À titre de consommateurs, nous disposons du pouvoir de façonner le marché. La pire des conséquences de Mascarade écologique serait d’abandonner. 2.Rechercher et choisir des produits dont les écoétiquettes sont fiables. (Voir le Tableau 2.) 3.En l’absence d’éco-étiquette fiable, rappelez-vous des Sept péchés de Mascarade écologique (www.sinsofgreenwashing.org) et choisissez le produit le plus transparent, informatif et éducatif. 4.Pour plus de renseignements et d’outils d’achats verts, consultez les ressources en Annexe F, ou consultez www.sinsofgreenwashing.org, et www.ecologo.org. Continuer à favoriser des produits plus verts. À titre de consommateurs, nous disposons du pouvoir de façonner le marché. La pire des conséquences de Mascarade écologique serait d’abandonner. 5. Ce que les distributeurs peuvent faire La commercialisation verte constitue une importante occasion commerciale, comme ce devrait l’être. Lorsqu’elle fonctionne bien – quand elle est scientifiquement étayée et commercialement viable – elle devient un catalyseur vers la durabilité. Le rapport sur les Sept péchés de Mascarade écologique a pour objectif de favoriser la commercialisation verte et d’aider les distributeurs à améliorer leurs prétentions pour que: • Les produits authentiquement «plus verts» excellent; • Les pressions concurrentielles découlant de prétentions écologiques illégitimes diminuent; • Les consommateurs ne deviennent pas blasés et inutilement sceptiques s’agissant des prétentions vertes; et, • Les distributeurs s’appuient sur des préoccupations écologiques pour établir un dialogue honnête, fiable et durable avec leurs clients. Les distributeurs et consommateurs verts s’éduquent ensemble aux pièges de la Mascarade écologique. C’est là un problème commun en même temps qu’une occasion. Les Sept péchés de Mascarade écologique NE veulent PAS faire croire que seuls les produits parfaitement «verts» devraient être commercialisés en tant que produits écologiquement préférables. Pareille chose n’existe pas, il n’y a pas de produit parfaitement «vert» : les produits écologiquement préférables sont «plus verts» pas seulement «verts», et les commercialiser en tant que tel est tout à fait convenable. Le progrès écologique se réalise pas à pas. Non seulement les innovations et produits progressivement «plus vertes» devraient être favorisées, mais les consommateurs devraient être récompenser, et ils le feront, cette progression. 12 www.sinsofgreenwashing.org Éviter la Mascarade écologique n’impose pas qu’on attende l’arrivée du produit parfait. Il signifie que la preuve scientifique, l’honnêteté et la transparence sont de plus grande importance. Il signifie qu’il faut éviter les Sept péchés de Mascarade écologique: 1)Éviter le péché du compromis caché. a) Commencez en sachant honnêtement quelles sont toutes les conséquences écologiques de votre produit sur l’entièreté de son cycle de vie. b) Soulignez des messages précis (particulièrement lorsque vous savez que votre public se préoccupe de ces questions), mais ne vous appuyez pas sur un seul aspect pour détourner l’attention d’autres conséquences. c) Ne déclarez pas de prétentions sur une seule conséquence, aspect ou avantage écologique, sans connaître les autres impacts de votre produit, et sans partager cette information avec vos clients. d) Soyez à l’affût de l’amélioration permanente de l’empreinte écologique de votre produit (sur la totalité de son cycle de vie), et encouragez vos clients à conjuguer leurs efforts aux vôtres. 2)Évitez le péché d’absence de preuve. a) Comprenez et confirmez l’aspect scientifique de chacune de vos prétentions de commercialisation verte. b) Votre preuve doit être facilement accessible, ou appuyez-vous sur les agréments de tierces parties dont les normes sont publiques. 3)Évitez le péché d’imprécision. a) Utilisez un langage qui touche vos clients, en autant que ce langage exprime la vérité. b) N’utilisez pas des mots et termes vagues (ex. «ne nuit pas à l’environnement») sans fournir des explications précises de ce que vous avancez. 4)Évitez le péché du culte des étiquettes mensongères. a) Si l’agrément d’une tierce partie de vos prétentions est important : obtenez le, ne le falsifiez pas. b) Favorisez les éco-étiquettes qui sont elles-mêmes agrées, et cela pour le cycle complet des produits (consulter le Tableau 2). 5)Évitez le péché de non pertinence. a) N’utilisez pas la prétention «Libre de CFC», à moins que ce ne soit une question pertinente à la différentiation concurrentielle. 13 www.sinsofgreenwashing.org 6)Évitez le péché du moindre de deux maux. a) Aidez chaque client à trouver le produit qui lui convient le mieux, en fonction de ses besoins et désirs. b) N’essayez pas de faire en sorte que votre client sente qu’il fait un choix «vert» alors qu’en fait, ce choix est nuisible ou inutile. 7)Évitez le péché d’affabulation. a) Dites la vérité. Toujours. b) Dites toujours la vérité. Questions? www.sinsofgreenwashing.org TM 14 www.sinsofgreenwashing.org 15 www.sinsofgreenwashing.org ANNEXES A - Méthodologie de la recherche B - États-Unis – Sommaire du pays C - Canada – Sommaire du pays D - Royaume-Uni – Sommaire du pays E - Australie – Sommaire du pays F - Ressources TM 16 www.sinsofgreenwashing.org ANNEXE A – Méthodologie de la recherche 1. Collecte des données Au cours des mois de décembre 2008 et janvier 2009, les chercheurs ont été dépêchés dans les magasins des chefs de file de la catégorie “grande surface” au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie avec le mandat de relever tous les produits munis de prétentions écologiques. Chaque chercheur devait inscrire les détails du produit, de la prétentions, toute information d’appoint et tout détail explicatif ou offres de soutien additionnel. Les Tableaux A.1 à A.3 donne les détails de ce travail de terrain. • Si l’étiquetage du produit propose une site Web ou une ligne téléphonique gratuite d’information, la référence a été vérifiée et son utilité relevée. Ces prétentions ont été soumises à l’examen des pratiques exemplaires, notamment des lignes directrices de la U.S. Federal Trade Commission, du Bureau de la concurrence du Canada, de l’Australian Consumer and Competition Commission, et de la norme ISO 14021 pour l’étiquetage écologique. Les prétentions qui semblaient ne pas correspondre à ces lignes directrices ont été signalées. Les prétentions signalées ont été soumises à nouveau à l’épreuve selon les principes des «Six péchés de Mascarade écologique» et les avons ainsi classés. En outre, les résultats ont été évalués par cerner d’autres tendances naissantes. 3. La cohérence du contrôle de qualité et de l’assurance de la qualité La cohérence du contrôle de qualité et de l’assurance de la qualité dans les méthodes de collecte des données et l’analyse a été maximisée de plusieurs manières: • Le même chercheur principal a entrepris le travail sur le terrain dans tous les emplacements. • Les relevés de collectes de données et les lignes directrices ont été uniformisés à l’avance. • Les essais de collecte et d’analyse ont été entrepris pour faciliter l’uniformisation. 2. Analyse et interprétation Suite au travail de terrain, les produits et prétentions ont été inscrites, triées ey analysées au moyen du logiciel Excel de Microsoft. Précisément: • Les prétentions qui pourraient être éclaircies par la recherche d’une explication dans le site Web du produit. Si le site Internet du produit explique la prétention de manière vague par exemple, on ne considèrerait pas qu’un péché d’imprécision n’a pas été commis. 17 www.sinsofgreenwashing.org 10 L’assurance de la qualité s’est effectuée par l’examen des interprétations préliminaires par le chargés de projet. Dans les cas qui présentaient des possibilités de divergences d’interprétation, une solution consensuelle a été Unique products that were recorded trouvée. making 8,544 environmental claims across the four countries observed in 2008/2009. Au total, on a trouvé que 833 produits, au Canada et aux États-Unis. Donc, ce tableau ne totalise pas 2 219 pour les États-Unis et le Canada, comme indiqué ailleurs. TM ANNEXE B – États-Unis d’Amérique Sommaire du pays 18 www.sinsofgreenwashing.org ANNEXE C - Canada Sommaire du pays 19 www.sinsofgreenwashing.org TM ANNEXE D - Royaume-Uni Sommaire du pays 20 www.sinsofgreenwashing.org ANNEXE E - Australie Sommaire du pays 21 www.sinsofgreenwashing.org TM APPENDIX F - Ressources 22 www.sinsofgreenwashing.org