Les risques cours 2nde 1
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Les risques cours 2nde 1
1 ETUDE DE CAS : LE SEISME A HAÏTI. Document 1. Document 2. BRGM Bureau de Recherches Géologiques et Minières - 15/01/2010 18:23:30 Le séisme survenu à Haïti analysé par le Bureau de Recherches Géologiques. Le séisme a généré des dommages importants sur Port-auPrince et sa région en raison de la proximité de l'épicentre et de la faible profondeur du séisme (~10 km). Des dommages sont probables dans les autres villes du pays, mais il n'y a pas encore de bilan détaillé à l'heure actuelle. Ce séisme a été ressenti également en République Dominicaine, à Cuba, Jamaïque et au sud des Bahamas. D'après le réseau de surveillance sismique de l'USGS/NEIC, l'épicentre de ce séisme, de magnitude* 7.0 sur l'échelle de Richter, se situe à environ 15 km au sud-ouest de la capitale Port-au-Prince. Les répliques sont nombreuses (une douzaine de magnitude supérieure à 5.0 cette nuit) dont une réplique de magnitude 5.9 à 17h00 locale et une de magnitude 5.7 à 00h03 locale. Une alerte au tsunami a aussitôt été émise pour l'ensemble de la région des Antilles, avant d'être levée dans la soirée. La tectonique régionale de la région est relativement complexe. Elle est gouvernée par un déplacement relatif latéral de la plaque Atlantique vers l'ouest par rapport à la plaque Caraïbe à une vitesse d'environ 2 cm/an. Ce déplacement est distribué sur plusieurs structures régionales qui bordent les plaques tectoniques et des microplaques distinctes comme la microplaque Gonave sur laquelle se situe Haïti. Le séisme s'est vraisemblablement produit sur la faille Enriquillo en bordure sud-est de cette microplaque. Document 3. L’Etoile, LA PRESSE CANADIENNE/Fred Chartrand-POOL, 15 février 2010 PORT-AU - PRINCE, Haïti - Le terrible tremblement de terre du 12 janvier doit être l'occasion de "refonder" Haïti, a soutenu lundi le président du pays, René Préval, en marge d'une visite du premier ministre Stephen Harper. "Qu'est-ce qu'il faut faire en Haïti? Il faut surtout prendre cette occasion pour ne pas reconstruire, mais pour repenser, pour remodeler Haïti", a déclaré M. Préval en conférence de presse aux côtés de M. Harper sur la base des Forces canadiennes à l'aéroport Toussaint-Louverture de Port-au-Prince. Le séisme, qui a fait plus de 200 000 morts, principalement dans la capitale, n'aurait pas eu des conséquences aussi désastreuses si le pays n'était pas aussi centralisé, a souligné le président. 2 "Ce qui s'est passé est le résultat d'une politique qui est de tout mettre sur Port-au-Prince et de négliger les provinces. Aujourd'hui, il faut des routes pour que les paysans puissent amener leur production dans les marchés. Il faut amener des services de santé et d'éducation dans les provinces pour que les gens ne viennent pas chercher la santé et l'éducation - ou un illusoire job - à Port-au-Prince. C'est donc un programme sérieux et à long terme." Document 4. LEMONDE.FR avec AFP, Reuters et AP | 12.01.10 | 23h36. L'aide internationale s'organise. La Croix-Rouge, qui se prépare à venir en aide "à un maximum de 3 millions de personnes", estime que la catastrophe "nécessite une opération d'aide internationale massive". Haïti, l'un des pays les plus pauvres du monde, a déjà été mis à l'épreuve en 2008 par une série de cyclones qui avaient fait plusieurs centaines de morts et des dégâts matériels représentant près de 15 % de la richesse nationale. La Banque mondiale a annoncé qu'elle allait débloquer 100 millions de dollars supplémentaires d'aide. Les Nations unies vont lancer un appel international pour les victimes. Le FMI a annoncé qu'il étudiait "toutes les possibilités" pour aider Haïti. Document 5. Document 6. Tous les Etats ne sont pas à égalité face aux cyclones. Aux Etats-Unis, dans les Antilles françaises, à Cuba, existent des plans de protection, des systèmes d’évacuation préventive, des aides publiques, des assurances qui permettent de relancer rapidement l’économie. Ce n’est pas le cas d’Haïti et des petits pays d’Amérique centrale. Les regards portés sur les risques varient d’un Etat à l’autre : catastrophes majeures en Amérique centrale et Haïti, dommages sans lourdes pertes humaines à Cuba, pertes et dommages assumés et assurés en Floride. D’un côté, le risque est subi, de l’autre il est affronté, calculé et géré. D’apr. D. Lamarre, Les Risques climatiques, Belin, 2005 Vous pouvez répondre aux questions à l’aide des documents et de vos connaissances personnelles sur le sujet. 1) Présentez et expliquez le séisme : date, origine, épicentre, magnitude… (doc 1, 2) 2) Comment expliquer le séisme ? (doc 1,2) 3) Quel est le bilan de ce séisme ? (doc 3,4) 4) Quels sont les facteurs qui expliquent l’ampleur de la catastrophe ? (doc 3) 5) Comment le président associe-t-il dans son discours la catastrophe au développement ? (doc 3) 6) Analysez la caricature. Que met-elle en évidence ? (doc 5) Les sociétés sont-elles égalitaires face aux risques ? (doc 5 et 6) 7) Quelles formes prend la mobilisation internationale : types d’aides, pays et organismes concernés, donateurs, montants… ? (doc 4) 8) Quelle différence faites-vous entre le risque et la catastrophe ? (tous les doc). 3 LES SOCIETES FACE AUX RISQUES. Etude de cas sur Haïti. 1) Présentez et expliquez le séisme : date, origine, épicentre, magnitude… (doc 1, 2). 12 janvier 2010, épicentre à 10-15 km de la capitale du pays Port au Prince, magnitude 7 sur l’échelle de Richter 2) Comment expliquer le séisme ? (doc 1,2). Mouvement de plaque tectonique. Zone à risque au niveau de la plaque Caraïbe et la plaque américaine. Déf° séisme = ensemble des secousses et des phénomènes liés à la déformation de l’écorce terrestre en un lieu 3) Quel est le bilan de ce séisme ? (doc 3,4) Morts, blessés, capitale détruite 4) Quels sont les facteurs qui expliquent l’ampleur de la catastrophe ? (doc 3) concentration de la population au même endroit. 5) Comment le président associe-t-il dans son discours la catastrophe au développement ? (doc 3) Le séisme a tout détruit, c’est l’occasion de reconstruire de façon à induire le développement, donc pas de reconstruction à l’identique. 6) Analysez la caricature. Que met-elle en évidence ? (doc 5) Les sociétés sont-elles égalitaires face aux risques ? (doc 5 et 6) Pendant que les Haïtiens ont besoin de l’aide alimentaire, les Français font les soldes. Différence de niveau de richesse, de conditions naturelles est soulignée. Mais si la France devait affrontée une catastrophe de la sorte, elle serait mieux armée pour y faire face (prévention, reconstruction). Les sociétés ne sont pas égales face aux risques. En fonction de la richesse et du niveau de développement, les impacts sont plus ou moins importants, les risques sont plus ou moins gérés. 7) Quelles formes prend la mobilisation internationale : types d’aides, pays et organismes concernés, donateurs, montants… ? (doc 4) Mobilisation des ONG (Croix Rouge, Action contre la faim), mobilisation des institutions internationales (Banque mondiale, ONU) 8) Quelle différence faites-vous entre le risque et la catastrophe ? (tous les doc). Catastrophe = réalisation d’un risque potentiel ; une catastrophe a un caractère exceptionnel qui se traduit par d’importants dégâts matériels et de lourdes pertes humaines. Risque = danger potentiel qui pourrait affecter une société 4 Synthèse de l’étude de cas : Le risque naturel présent potentiellement peut se transformer en catastrophe. Les risques sont amplifiés par l’action des hommes. Les sociétés ne sont pas égales face aux risques. Certaines ont les moyens de mettre en place des plans de prévention des risques. Introduction Les sociétés humaines sont confrontées à des risques qui donnent parfois lieu à des catastrophes, dont la fréquence semble augmenter depuis le milieu du XXè siècle. La prise en compte des risques est devenue une préoccupation majeure de la communauté internationale et des politiques nationales à la recherche d’un développement durable. Problématique : Quels sont les principaux risques pour les sociétés ? Les stratégies de développement durable peuvent-elles limiter les risques ? I/LES TYPES DE RISQUES. A. De l’aléa au risque. Document 1 page 279 - Quel aléa menace le village ? le glissement de terrain - Comment peut-on définir la notion d’aléa ? Aléa : probabilité de manifestation d’un phénomène accidentel : aléa climatique, aléa volcanique Carte p. 276 Aléas et risques naturels majeurs. - Pourquoi certaines zones sont-elles plus exposées et plus vulnérables face aux risques ? Quelle définition pourrait-on donner à la notion de vulnérabilité ? La localisation de la population. La vulnérabilité : niveau de conséquences que l’on peut prévoir sur les enjeux (populations, bien matériels, milieux naturels). - Quels sont les risques qui menacent les très grandes villes ? Risque sismique (Tôkyô), risque cyclonique (Calcutta), risques nucléaires et industriels (New York). Près d’un tiers de la population mondiale vit dans des zones où les risques naturels sont avérés. L’explication en est que les populations retirent plus d’avantages que d’inconvénients à vivre dans des zones à risques. Ex : j'habite près d’un volcan, il n’est pas en éruption tous les jours. 5 Risque = aléa + vulnérabilité B. Une inégale répartition des risques naturels à l’échelle de la planète A l’aide de la légende de la carte p. 276, établissez une liste des risques naturels. Localisez-les à l’échelle de la planète et donnez un exemple que vous trouverez dans votre livre (notez la référence du document) ou tiré de vos connaissances personnelles. Risques naturels Localisation géographique Exemple de catastrophe ou de site géographique à risque. Séisme ou éruption volcanique. -La « ceinture de feu » dans le -la Le danger n’est pas la coulée de Pacifique. Montagne Pelée en Martinique ( 2 page 266) lave mais les nuées ardentes -une écharpe reliant les Açores (gaz+cendres). à l’Himalaya -Asie du Sud en décembre 2004. Les séismes sous-marins peuvent provoquer des raz de marée ou des tsunamis (vague d’une hauteur exceptionnelle). Cyclones Tempêtes -Les littoraux des régions Asie (Japon), Sud-Est des Etats- tropicales Unis -Les régions tempérées ex : la tempête Lothar en 1999 ou Xinthia le 28 février 2010 pour la France. Inondations Avalanches Zones montagnardes Désertification (doc 4 p.285) -Espaces déserts. semi-arides, les -le Sahel -le Nord de la Chine Séisme ou tremblement de terre : ensemble des secousses et des phénomènes liés à la déformation de l’écorce terrestre en un lieu. 6 Cyclone : tourbillon d’air chaud et humide qui se forme sur les océans aux latitudes tropicales et qui se déplace à grande vitesse. Les cyclones tropicaux frappent les façades orientales des continents. Tsunami ou raz de marée : onde constituée de vagues de plusieurs mètres et parfois plusieurs dizaines de mètres de hauteur d’origine sous-marine qui ébranle une grande masse d’eau à la suite d’un tremblement de terre, d’une éruption volcanique ou encore d’un glissement sous-marin. Désertification : processus de transformation d’un secteur, entraînant son abandon par les populations, sous l’effet de facteurs naturels et anthropiques. La désertification affecte surtout les marges semi-arides des déserts. C. Une accentuation des risques naturels par les aménagements humains. Document 1 page 285 : quelle est la part de l’homme dans les feux de forêt ? D’après vous, quels sont les risques amplifiés, accentués, par l’homme ? Dans beaucoup de cas, le comportement des hommes contribue à accentuer les risques : -risques d’incendie : le Var avec la forte concentration de population. -risque d’avalanche : augmenté par les attitudes à risque de personnes qui font du hors piste et par la construction de station de ski à très haute altitude. -réchauffement climatique : dû pour une large part à l’activité humaine (transport, industrie, gaz à effet de serre) -inondations : les sols absorbent moins la pluie à cause de la déforestation ou de la bétonisation. Les aménagements sur les fleuves (barrages, retenues, digues) modifient leur cours naturel. D. Les hommes à l’origine des risques industriels et technologiques. Doc 3 p.287. La catastrophe de Seveso. 1. Que s’est-il passé à Seveso ? le 10 juillet 1976, le réacteur d’une usine chimique près de la ville de Seveso s’est emballé et des produits toxiques ont été rejetés dans l’atmosphère. 2. Quel est le bilan de la catastrophe ? 1800 ha de terrain contaminés par une molécule toxique, augmentation des problèmes de santé dans la population, augmentation du nombre de cancers. Les activités industrielles des hommes génèrent des risques notamment dans le secteur de la chimie (ex : le couloir de la chimie en France). La dernière grande catastrophe en France : AZF à Toulouse en 7 septembre 2001. Le transport et le stockage de certains produits (pétrole, produits chimiques, produits radioactifs) sont aussi à l’origine de catastrophes. Cela a abouti à une réglementation visant à limiter les risques technologiques. Cette réglementation se fait à l’échelle européenne. D’après la directive Seveso, il faut une certaine distance entre l’implantation d’un site industriel à risque (usine chimique) et la présence de population ainsi que les aménagements (activités chimiques rejetées en périphérie des villes, à plusieurs km des zones d’habitation) ainsi que des moyens de prévention. Il en est de même pour les centrales nucléaires. Les concentrations humaines amplifient l’ampleur des catastrophes. Les catastrophes les plus meurtrières ont lieu dans les grands foyers de peuplement. L’accumulation de richesses augmente le coût des catastrophes. Avec la concentration des investissements dans les villes, tout dérèglement prend des proportions financières considérables. Les sociétés riches sont encore plus vulnérables face aux risques du fait de leur développement technologique.