FOUTRAQUE
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The BellRays, Iggy Pop, The Cramps, Soirées foutraques, ... TOULOUSE ROCKS !!! Vendredi 24/10 - The Gate (34, rue des Blanchers - TOULOUSE) dès 20h et jusqu’à 2h : foutraque.com présente Higher Ground. Mix indé / pop / rock / électro / punk assuré par le résident Super Seb. Special guest : Dj Creps Happy hour de 20h à 21h et de 23h à minuit. Places pour les Hells à gagner ! lundi 10/11 - Le Ragtime (16, Place Arnaud Bernard - TOULOUSE) dès 22h : The Hells (Artrocker / UK) + Hot Flowers (Time Tunnel / France) - PAF : 7 euros sur place (5 euros pour les adhérents) Après une prestation enflammée cet été au Leeds Festival, les 1ères parties des Burning Brides, Soledad Brothers & autres Flaming Sideburns, la nouvelle sensation rock débarque pour la 1ère fois en France !!! Concerts suivis d’une grande nuit indie avec un mix all nite long de la Foutraque Team ! jeudi 4/12 - Le Ragtime (TOULOUSE) dès 22h : The National (Talitres / USA) + Clogs (Southern / USA) PAF : 8 euros sur place (5 euros pour les adhérents) Originaire de l'Ohio mais résidant à Brooklyn, The National distille sur son second opus "Sad Songs For Dirty Lovers" un " folk-rock urbain " porté par la voix de Matt Berninger aux intonations proches d'un Leonard Cohen ou de Stuart Staples des Tindersticks. Concerts suivis d’une grande nuit indie avec un mix all nite long de la Foutraque Team ! BULLETIN D’ADHESION FOUTRAQUE J’adhère moi-aussi à l’asso Foutraque (loi 1901) : pendant un an, je reçois gratuitement par la Poste le canard Foutraque et j’assiste à tarif privilégié aux événements organisés par le krew à Toulouse et Paris (concerts, soirées). Elle est pas belle la vie ? Seule condition : envoyer ce bulletin et un chèque de 15 euros à Foutraque - l’Association, Service Adhésions, 39 Boulevard des Récollets, 31400 TOULOUSE Mes coordonnées : M., Mme, Mlle Prénom ……………………………………… Nom ……………………………………………… Date de naissance …. / …. / …. Adresse………………………………………………………………………………………………… Code Postal …………… Tél. / … / … / … / … Ville ………………………………………….. E mail ………………………………………. Fait à ....................................., le ........../............/ 2003 Signature Vous disposez d’un droit d’accès rectificatif sur les informations vous concernant. Dès réception, vous recevrez une confirmation d’adhésion ainsi que votre carte de membre. FOUTRAQUE NUMERO 6 Mensuel Gratuit Expresso On refait le match Les conflits entre groupes, tourneurs et autres bistrotiers ont toujours existé. Ne faut-il pour autant pas s’étonner de voir ces jours-ci surgir de bien sombres histoires de sous-sous sur la voie publique ? Après l’entame Véra Clouzot / House of Live (Paris) , le second round oppose cette fois-ci Farenheit au Caravan Serail (Toulouse). Venez compter sans tarder les points en page news de foutraque.com ! AVERTISSEMENT : Comment se sortir d'un monde fait de gens fictifs et de moments factices ? Opter pour une réalité Foutraque ! Performances et opinions www.foutraque.com Octobre 2003 (Photocopillage recommandé) Interview avec En tournée française ces prochaines semaines (notamment le 06/11 au Ramier (Toulouse) et ensuite dans le cadre du festival des Inrocks (Lille, Nantes & Bordeaux), les BellRays (Lisa Kekaula (chant), Bob Vennum (basse, chœurs), Tony Fate (guitare, chœurs) et Eric, le nouveau batteur) répondaient il y a quelques semaines aux questions de Pierre Andrieu, juste avant le concert enflammé qu’ils donnèrent à La Coopérative de Mai (Clermont-Ferrand). Comment se sont passés les débuts des BellRays ? Bob Vennum : Lisa et moi avons commencé The BellRays il y a longtemps… Nous avons tourné pendant quatre ans, je jouais alors de la guitare. Puis Tony Fate est arrivé pour jouer de la guitare et je me suis mis à la basse en 1996. Cinq ou six batteurs plus tard nous avons rencontré Eric, notre batteur actuel… Quels sont les groupes qui vous ont donné envie de jouer de la musique ? Bob Vennum : Pour moi, ce sont les Beatles et d’autres groupes de pop sixties… Lisa Kekaula : Stevie Wonder, The Jacksons Five. Eric : Jimi Hendrix… Tony Fate : Je ne sais pas pourquoi j’ai commencé à faire de la musique : ça s’est fait et puis c’est tout ! Je ne me demande pas pourquoi ! Il n’y a pas de raison particulière à ça… J’ai été influencé par de nombreux groupes comme The Temptations, The Who, Joe Tex, Black Sabbath mais je ne sais vraiment pas ce qui m’a donné envie de jouer de la musique ! Lisa Kekaula : Joe Tex ? ? ? (Rires... ) NUMERO 6 Est-ce que c’était dur de croire encore en votre musique avant d’être signés par le nouveau label d’Alan Mc Gee, Poptones ? Lisa Kekaula : Non, on n’a signé réellement avec personne, c’est juste une licence pour distribuer notre musique en Europe… Nous n’avons pas besoin de sources extérieures pour valider notre musique ! La licence avec Poptones nous a aidés, c'est vrai. Nous sommes très chanceux d’avoir rencontré quelqu’un comme Alan qui aime notre musique et qui ne nous a pas demandé de réenregistrer parce que ça sonnait crade ! Alan sait reconnaître une bonne musique quand il l’entend et c’est dans son intérêt ! Quand il trouve que c’est bon, il n’y a pas besoin de changer quoi que ce soit aux morceaux avec lui. Pas besoin de séances d’enregistrement coûteuses pour faire sonner un disque ! Avez-vous une opinion sur les autres groupes de rock mis en avant en ce moment comme The Hives, The White Stripes, The Vines, The Strokes ? Lisa Kekaula : Ici, on parle des BellRays, on ne parle pas des autres ! Question suivante ! (Rires... ) Comment vous est venue l’idée de mixer le rock et la soul dans votre musique ? Tony Fate : Ce n’est pas un mélange, c’est seulement la musique qu’on fait ! On n’a pas eu l’idée, on ne s’est pas assis pour se demander les deux styles que nous allions mélanger dans notre musique. On a seulement joué ensemble et c’est venu naturellement ! D’autres groupes font ça de manière consciente, ils y pensent avant, les BellRays, non ! Bob Vennum : En fait, contrairement à de nombreux groupes, on joue ce qu’on a envie de jouer ! PAGE 2 Tony Fate : Dans notre musique, il n’y a pas seulement du rock et de la soul, il y aussi beaucoup de jazz dans nos morceaux ! Personne ne nous parle jamais de notre influence jazzy, je me demande pourquoi… Pour être honnête, je ne trouve pas d’influences « jazz » sur votre disque Meet The BellRays ! Certains morceaux sonnent « blues » par contre… Tony Fate : C’est pourtant là ! Je ne sais pas si les gens choisissent de ne pas l’entendre ou s’ils ne savent pas quoi en dire. Lisa Kekaula : Nous sommes un groupe de rock avec une sensibilité jazz. Comment procédez-vous pour composer ? Tony Fate : Bob et moi, on écrit les chansons. On travaille chacun de notre côté puis on les amène au groupe pour voir s’il aime les morceaux. Chacun apporte sa contribution pour que ça sonne bien… et ça sonne toujours bien avec The BellRays ! (Rires... ) Vous avez fait des tournées mondiales, où préférez-vous jouer en concert ? Tony Fate : Là où ça paye le plus, bien sûr ! (Rires... ) Lisa Kekaula : On aime jouer là où le public est le plus réceptif à la musique des BellRays ! C’est cool en France, les gens semblent réellement connectés avec notre musique même s’ils ne sont pas très démonstratifs… Quand je les regarde dans les yeux, je sens qu’ils sont en train de penser, que leur esprit bouge en nous écoutant. Dans votre bio, le journaliste dit qu’ « écouter les BellRays, c’est comme prendre un coup de pied dans les couilles de la part de James Brown », qu’en pensezvous ? NUMERO 6 PAGE 7 « PHILOSOPHIE A DEUX BALLES » par Antitout Les Délocalisations : "Productivité, actionnariat et coût de la main d'oeuvre" : voici la trilogie la plus usitée depuis quelques années. De ce fait, la majorité des produits manufacturés est désormais fabriquée en Asie du sud-est. Bientôt la France ne sera plus qu'une société de services. Un, juste, retour de bâton est prévisible, à très long terme. On constate déjà un ersatz de contestation, au nom des droits des salariés en Thaïlande (paiement des heures supplémentaires !). La France se retrouvera dans 30 ans dans l'obligation de reconstruire des usines, en raison du manque de rentabilité de la confection des biens de consommation courante, dans ces pays, où l'on exploitait sciemment leurs ressortissants, dans des conditions indécentes, au nom du grand Kapital. A+ Comment être reconnu chez le boulanger et le boucher le samedi matin ? [email protected] Docteur Branchouille, j’écoute ? Le Docteur Branchouille a beaucoup consulté cet été. Ses pertinents conseils ont porté leurs fruits : c'est pourquoi il s'est octroyé un peu de RTT...tant que cela existe. Pépé Marconi prend le relais et conte d'émouvants souvenirs musicaux. Aujourd'hui : son unique paire de Converse. "C'était au début d'une décennie du 20ème siècle. Je ne me souviens plus laquelle. Les éternelles Converse étaient à la mode cette année-là. Mes modestes ressources m'empêchaient de me les acheter. Alors que je n'y pensais plus, je tombais, par hasard, sur une paire soldée. Quelle fut ma joie (toute retenue tout de même) ! J'entrais un peu, moi aussi, l'espace d'un court instant dans la légende du rock, grâce à de simples chaussures !" APPEL FOUTRAQUE : Vous êtes passionné de musique et êtes passablement déçu par le peu de concerts donnés en la belle ville rose ? Vous avez envie que ça bouge davantage ? Que vous soyez musicien, pousse-disques, rédacteur en herbe, prodige en informatique, colleur d’affiche, grand communicant ou gourou charismatique, rejoignez sans plus tarder Foutraque-L’asso (loi 1901) ! Infoline : (+33) 6.21.03.16.15 / [email protected] NUMERO 6 PAGE 6 MISSILE ANTI-PATRIOT Iggy Pop—SKULL RING (Virgin - EMI / 2003) Avec son précédent album, Beat ‘em up (sorti en 2001), Iggy Pop semblait avoir décidé de produire une sorte de Hard Rock banal, bien aidé par son groupe de scène, The Trolls. Deux ans plus tard, deux nouvelles faisaient espérer les inconditionnels de l’inventeur du Metallic KO : tout d’abord, la reformation des Stooges pour une série de concerts lucratifs dans les festivals mais surtout la participation des frères Ron et Scott Asheton sur le nouvel album Skull ring ! Tout cela était plutôt de bonne augure… Las, sous la pression du business et à cause de son désir de vendre des disques pour assurer sa retraite, l’Iguane a fait de l’œil aux exécrables (mais très vendeurs) Sum 41 et a rappelé son groupe de baloche Hard FM, The Trolls, pour six titres insipides. Au risque de se brouiller avec le leader des Trolls, le guitariste Whitey Kirst, il aurait fallu oser un disque entier avec Ron Asheton à la basse et à la guitare, Scott Asheton à la batterie et Iggy Stooge au chant… On se retrouve donc avec seulement quatre titres enregistrés avec les Stooges : Little electric chair - excellent -, Skull ring - basique et pompé sur un riff archi connu-, Loser et Dead rock star, le même morceau avec des paroles différentes… Si le son est là et ravira les fans des Stooges, l’inspiration est donc aux abonnés absents… D’où l’« intérêt » de faire appel à Sum 41 pour un titre de Hard FM, à Green Day pour deux morceaux de punk light (dont un pompage quasi intégral de The Passenger) et - ouf ! - à Peaches pour une bonne reprise de Rock show et un Motor Inn honnête. Pourquoi n’avoir pas plutôt contacté les BellRays ou Zen Guerrilla pour composer et jouer des titres de maximum rock & soul voire les Datsuns pour quelques titres de rock high energy ? Sans doute sont-ils trop méconnus aux USA… On se retrouve donc avec un album légèrement meilleur que Beat ‘em up (difficile de faire pire, il est vrai), une sorte de patchwork constitué de morceaux disparates et inégaux destinés aux radios commerciales. Quand on pense qu’Iggy n’a pas retenu la proposition de Jack White des White Stripes de produire un album entier des Stooges avec lui-même à la basse et à la composition de plusieurs morceaux… Quel gâchis ! Espérons que ce n’est que partie remise. Site Internet officiel : www.iggypop.com Pierre Andrieu - [email protected] LIVE : Retrouvez sur foutraque.com un grand nombre de compte-rendus sur les « événements de l’été » : Tournée des Stones, de Radiohead, Eurockéennes, Benicassim, Le Rock Dans Tous Ses Etats, Les côtes du rock, Rock en Seine … NUMERO 6 Lisa Kekaula : (Rires…) J’aime bien cette phrase, c’est assez vrai ! Bob Vennum : Notre musique est physique ! Nous écouter, c’est vraiment une expérience physique ! Avez-vous assez de temps pour aller voir d’autres groupes sur scène ? Lisa Kekaula : Parfois, oui ! On a apprécié le concert des Cowboys From Outer Space, ils ont fait notre première partie… J’apprécie le groupe Jurassic Five. Quels sont les rêves des BellRays en temps que musiciens et en temps qu’être humains ? Eric : J’aimerais enregistrer un disque que tout le monde achète ! Aller chez quelqu’un et voir le disque auquel tu as participé sur l’étagère au milieu des autres C.D.… Lisa Kekaula : Je fais le même rêve ! (Rires... ) Tony Fate : Moi, je rêve d’une seule chose : que Bob Vennum prenne une douche cette semaine ! Vous appelez de vos vœux une « Soul-Punk Revolution ». Pensezvous réellement qu’elle va se produire ? Lisa Kekaula : Oui, c’est sûr, croismoi, ça va arriver ! C’est une force naturelle qui va tout emporter sur son passage, on ne peut pas l’arrêter… Les gens en ont besoin, ils en ont tellement marre des tests marketing, de la musique contrôlée, formatée… Le nouveau public français est réceptif à notre musique parce qu’il est excité par le rock ‘n’ roll que nous jouons. Tony Fate : Partout où nous jouons, les gens viennent nous voir après les concerts et nous disent qu’on leur a redonné foi en le rock ’n’ roll ! Ils di- PAGE 3 sent qu’ils avaient arrêter d’écouter du rock en général et qu’on leur a redonné envie d’en écouter… Pour nous, c’est un très grand compliment ! On a fait notre boulot ! Lisa Kekaula : Nous n’avons à nous excuser pour rien : nous sommes fiers de tout ce qu’on a fait, nous pouvons assumer l’intégralité de nos enregistrements ! A propos de la « Soul-Punk Revolution », nous souhaitons continuer ce qu’ont commencé The Stooges, MC5, The Temptations et Miles Davis. Nous faisons partie du peu de gens qui croient encore aux rêves, nous sommes des rêveurs ! Est-ce que la musique est la chose la plus importante dans votre vie ? Lisa Kekaula : Non, c’est une des choses les plus importantes dans ma vie mais, même si la musique compte beaucoup, mon mari et ma fille sont ce qu’il y a de plus important pour moi ! Si vous aimez le « Maximum Rock & Soul » et si vous ne possédez que l’excellent album Meet The BellRays, sachez que la compilation regroupant des inédits intitulée Raw Collection est disponible en import dans certains magasins et que l’on peut trouver en vinyle Let it blast et Grand Fury (les premiers albums du groupe) dans des boutiques spécialisées et… passionnées ! Vive la « Soul-Punk Revolution » ! ! www.thebellrays.com Propos recueillis par Pierre Andrieu [email protected] NUMERO 6 PAGE 4 IT’S ALIVE ! Azkena Rock Festival - VitoriaGasteiz (Euskadi) - 12 septembre 2003 (The Cramps, Iggy Pop & The Stooges, …) Les premiers concerts de l'édition 2003 de l'Azkena Rock Festival laissaient augurer une soirée quasi-mystique avec la disparition, quelques heures auparavant, de l'icône Johnny Cash. Chacun, plus ou moins opportunément, rendra un petit hommage à l'homme en noir (reprise de "Ring Of Fire" - classique des classiques) ou exhibition de tatouage à son effigie (bassiste des Cramps)... Quelques groupes rock espagnol servaient d'apéritif, mais comme leurs collègues pop à Benicassim, il est impensable d'imaginer leurs compos s'exporter, tant elle paraît "locale" et pèche par manque de finition. Trois combos américains à vocation néo-countrysante (Jason Ringenberg, Ben Vaughn et les Jayhawks) se succédaient par la suite. Leur musique ne pouvait qu'honorer la mémoire du défunt du jour. Mais la country-folk trop typique, lasse très rapidement, lorsque l'on n'est pas issu des entrailles de l'oncle Sam. Vers 22 h les 13 000 spectateurs sortaient, enfin, de leur torpeur, lorsque le couple Poison Ivy / Lux Interior et ses deux acolytes foulaient les planches de l'escenario San Miguel. Combinaison moulante en vinyl, gants et lunettes noires pour Lux. Mini-jupe en cuir, guitare Gretsch et bottes panthères pour Poison. Le premier titre joué synthétisera parfaitement le show : "Dames, booze, chains and boots". Dames : Pratiqué seul ou accompagné, le sexe est omniprésent dans l'univers des Cramps (attitude, cris, textes...) : Lux copulera avec un ampli quelques minutes. Booze : Accompagné de sa fidèle bouteille de vin rouge, qu'il effleurera à peine seule Poison y goûtera un peu-, Lux lui voue une passion destructrice : il finira par la briser. Chains : Lux rappelle à son auditoire qu'il ne faut pas omettre de se donner soimême une pénitence : en se flagellant gentiment avec une chaîne ou en se donnant quelques fessées. Boots : Les bottes de Poison Ivy ne sont pas seulement sexy, elles sont à usages multiples : l'une échouera sur la tête de Lux, l'autre comme bottleneck sur l'indispensable et éternel morceau de clôture "Surfin'bird". Un moment démoniaque que seuls les Cramps pouvaient proposer ! Iggy Pop et ses Stooges, à peu près reformés, ne parviendront pas à égaler la prestation des Cramps. James Osterberg est, certes, un performeur hors du commun. Il maîtrise pleinement son sujet lorsqu'il s'agit de faire l'Iguane, c'est son job après tout ! Mais la magie n'opère pas. Ron Asheton, sur le retour, enchaîne les riffs tel un métronome, en s'appliquant comme un vieil écolier de peur de se faire gronder par le professeur Pop. NUMERO 6 PAGE 5 L'autre frère Asheton est inexistant derrière ses fûts. Seul Mike Watt, ex Minutemen et Firehose, semble prendre du plaisir à jouer, pour et avec Iggy. La quasi intégralité de "The stooges" et "Fun house" sera interprétée, dont "I wanna be your dog" à deux reprises, plus un inédit extrait de "Skull ring". La restitution du son d'époque sur scène peut être saluée. Même si on préférera les classiques massacrés à la sauce métal, par de jeunes chevelus accompagnant le sieur Iggy. "Fireballs Of Freedom" assènera aux derniers survivants un garage-rock progressif, assez attractif. Affaire à suivre. Samuel Charon / [email protected] « L’EXPRESSION A LA CON : Chaque mois, ce qui irrite au plus haut point » "A poil !" Un concert est pleinement réussi lorsque l'auditoire a droit, au moins une fois, à l'appel viril -mais perpétré dans la pénombre (on n'est jamais trop prudent)- "A poil" ! Le mâle en question, frôlant le rut, exprime ce désir immédiat dès qu'une once de féminité investit n’importe quelle scène de France. Est-ce parce qu'il a déboursé pour acquérir son billet, qu'il estime avoir le droit de tout voir ? Ou bien, la Kro aidant, il exprime ce qu'il n'oserait dire à une personne seule face à lui ? Ou encore se retrouvant en meute, c'est la surenchère habituelle à qui en dira "davantage" ? Cette personne devrait simplement s'entendre répondre une réplique de la même qualité : "Ta gueule !". FOUTRAQUE N°6 Une publication de Foutraque - L’Association 39 Boulevard des Récollets 31400 TOULOUSE [email protected] Directeur de la Publication : Jérôme Crépieux Rédacteur en chef : Samuel Charon Ont participé à ce numéro : Pierre Andrieu, Dj Creps, Yoglo, Lnorahc, Docteur Branchouille ... ISSN : En cours Commission Paritaire : En Cours Dans les tympans de la Rédac’ Academy : Dj Creps : I am kloot - I am kloot The Strokes - Room on fire D’Geoff : Ty - Upwards Flore - Breakbeat Mafia 2 Lnorahc : The Cramps - Look mom no head ! The Dictators - Go girls crazy ! Pierre Andrieu : The BellRays - The red, white and black South San Gabriel - Welcome, convalescence Pépé Marconi : Failure - Magnified Melvins - Houdini