Le Chalumeau
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Le Chalumeau
La 7 ème l’ECHOtidien du festival Chahuts MERCREDI 10 juin 2015 1/2 rumeur (la vie secrète du festival) Le Chalumeau par The Hunter éPISODE 1 : ET POUR UN CASANIS DE PLUS Ainsi, malgré les rumeurs persistantes, la 24ème édition du festival Chahuts aura bien lieu. On avait pourtant crû comprendre que la place allait être transformée en gigantesque stalag après l’installation place Maucaillou d’un camp de travail forcé pour enfants dont les grilles presque patibulaires projetaient sur le sol l’ombre inquiétante des lendemains qui ne chantent pas. En parlant de chants, on a entendu les répétitions de la chorale de Chahuts. Bon courage à tous. Demain s’ouvre donc le festival Chahuts, avec une inauguration prévue sur la place à 18h34 précise, alors que d’après le bulletin météo de Radio France (plutôt alarmiste après la répétition de la chorale, du coup), aucune invasion d’intermittents n’est prévue avant jeudi, 15h37, ce qui nous laisse quand même un peu de temps pour nous amuser et nous poser des vraies questions. Les pleureuses se mettent-elles vraiment toutes nues à la fin de leur performance post-inaugurale, et si c’est le cas, pourquoi ? Que contient donc l’étrange enveloppe reçue par un de nos collaborateurs de la part d’une bénévole dont nous tairons le nom pour ne pas faire de tort à Marine, et portant simplement la mention «Donne moi ta langue» ? Pourquoi diable, parmi le budget course du festival Chahuts de cette année (et des années précédentes), la seule ligne budgétaire attribuée à sa directrice bien-aimée laisset-elle seulement apparaître la mention obscure de «Casanis» ? Et pourquoi, lorsqu’une innocente stagiaire (dont nous tairons le nom pour ne pas faire de tort à Maryse) se rend au supermarché du coin avec la ferme intention de remplir sa mission, lui répond-on de manière on ne peut plus brutale que le Casanis n’est définitivement pas une épice bio et qu’elle s’est trompée de rayon ? Et si le jaune est la couleur de l’année pour Chahuts, quelle influence cela pourra-t-il avoir sur la prochaine liste de courses de la reine mère ? Autant de points auxquels nous répondrons certainement (ou pas) dans notre édition de demain. Bisous. La gazette qui rend la monnaie sans se tromper Et mon pain dans ta gueule ? par Jonathan Hénault Où chahuter... Mercredi 10 juin 2015_ 07h00 10h00 10h00 > 20h00 10h00 > 21h00 10h00 > 21h00 11h00 > 15h30 11h00 > 20h00 18h30 18h30 18h30 21h00 22h30 ASSISES SILENCIEUSES Anne Roy de Pianelli UNE FORêt d’écoutants Laure Terrier PROMENADES SONORES Marc Pichelin LA GRANDE EXPOSITION Hanna Daugreilh UNE PLACE à prendre Production collective BALADES INSOLITESGreetchahuteurs Sophro-épluchage de trottoir La Grosse Situation INauguration Tout le monde ! les pleureuses Cécile Maurice arriver là et en faire quelque chose Monts & Merveilles pourquoi les poules... Jérôme Rouger le monde est foutu, vraiment ? L’établi # dring dring CHAHUTS_ 05 56 92 22 27 # clic clic CHAHUTS_www.chahuts.net # infos, insultes, bisous CHALUMEAU _ [email protected] Le Chalumeau : jonathan hénault Coordination: cécile broqua - ne pas jeter sur la voie publique (même si elle le mérite des fois) 7ème Étage 1/2 Place Saint-Michel Quartier Saint-Michel Chapelle du CROUS Place Saint-Michel Quartier Saint-Michel Quartier Saint-Michel Place Saint-Michel Place Saint-Michel Place Saint-Michel Place Saint-Michel Sous la flèche © Cécile Gras Dans les oreilles du rédac-chef : "C’est con, Hubert joue en même temps que nous. Bon, ben on lui enverra une VHS, hein !" John & John (mais lequel?) Vous allez pas le croire, mais l’autre jour, j’ai croisé chez le boulanger de la place un mec du quartier que je connais relativement bien vu qu’on partage la même enveloppe corporelle, et qui pourrait être un gars très sympa s’il ne la ramenait pas tout le temps alors qu’on ne lui demande rien. Et bien justement, tout le monde attendait sagement sa chocolatine depuis une plombe quand le gars s’est penché à mon oreille qui est aussi la sienne, ce qui fait qu’il a failli se péter la gueule, et m’a suggéré sur un ton relativement fielleux qu’en réalité, il faudrait instaurer le principe de deux files d’attente dans notre boulangerie. Une pour les résidents du quartier comme lui et moi, et l’autre, plus lente et mal éclairée, pour tous les bobos qui nous envahissent chaque dimanche et viennent se fournir en bon pain dans «notre» boulangerie, à croire qu’il y a une pénurie de baguettes dans le reste de la ville. J’étais sur le point de lui répondre assez sèchement que tout de même, c’était une position assez sectaire avec laquelle je n’étais pas tout à fait sûr d’être d’accord, quand la jolie blondinette qui nous précédait a avancé son tailleur bien trop chic en direction du comptoir et s’est adressé à «ma» boulangère d’un ton un peu trop pincé à mon goût, s’enquérant du prix des différentes viennoiseries avant de commander sèchement... Un pain au chocolat. Un pain au chocolat ? Vous voulez dire, une baguette et une plaque de Milka à côté, c’est bien ça ? Du coup, j’ai fini par abonder dans le sens de mon copain, et j’ai même renchéri en proposant, en plus de son système de doublefile, l’instauration d’une taxe supplémentaire pour tous les gens qui commandent un pain au chocolat dans un sac plastique. Tant qu’on y était, on s’est aussi dit qu’il faudrait mettre des barrières tout autour de la place, avec des checkpoints pour contrôler l’identité des gens. Ce coup-ci, c’est lui qui a tiqué, et il m’a fait assez sournoisement remarquer que même si je traînais mes savates dans le coin depuis un bail maintenant, je n’étais pas non plus né sur la place. Pour le coup, ça m’a stoppé net. C’est que des fois, ce mec avec qui je vis, il oublie d’être con deux secondes, et il dit des trucs sensés. Non, je ne suis pas né ici. Oui, un jour, fameux d’ailleurs, j’ai été un «nouveau» dans le quartier. Alors j’ai changé d’avis, j’ai pris mon courage à deux mains et mon portefeuille dans l’autre, et je lui ai payé, à la nana, son pain au chocolat. direction de la publication: association Chahuts - tirage 500 exemplaires L’interview au pif par Jonathan Hénault MEhDI HAZGUI Travaux d’intérieur(s) Sociologue embarqué sur le projet Travaux : Vous êtes ici, Medhi Hazgui propose une conférence qui décrypte plus ou moins en douceur les changements de la place saint michel. Qui es-tu, Mehdi ? Je suis Mehdi, H.D.I, comme le moteur. Un sociologue embarqué qui bosse régulièrement sur les notions de laïcité, de citoyenneté et depuis peu, sur les projets culturels. Je me définis plutôt comme un sociologue de l’expérience, qui s’interroge sur la façon dont les personnes vivent, même si ce n’est pas forcément de façon très académique. à chacun sa place Enfin, Chahuts retrouve sa place ! Sa place qui est la sienne, sa place qui est la nôtre, the place to be, une place pas comme les autres. Mais qu’en pensent les gens du quartier, en vrai ? La perspective est assez cool ainsi, on voit mieux l’ensemble, et peut-être que les serveurs de la place se prennent moins les petits boudins. à part le changement de population, l’espace en lui-même n’a pas tellement changé, si ? On le sent bien, quand même, la gentrification. Peut-être qu’elle manque d’organique, elle est un peu trop sèche... J’aurais bien aimé une fontaine ! Elle est penchée, la place. On est passé du grun au bris, enfin, du gris au brun. Du coup, tu t’es retrouvé embarqué sur le projet Travaux de Chahuts ? Fin 2012, j’ai été contacté par Hélène et Caroline pour travailler avec elles sur ce projet, d’abord en simple observateur, puis petit à petit, de manière plus engagée. Le but était de voir comment les gens du quartier vivaient cette expérience, qu’est-ce qui les impactaient par rapport aux changements dans leur quartier, qui pouvait s’apparenter à une véritable opération à coeur ouvert. Elle s’est débordélisée, cette place, c’est bien dommage. Tout est lisse maintenant, trop bien posée. Est-ce qu’on peut facilement résumer leurs réactions ? C’est difficile de résumer l’intégralité du travail en une phrase, mais on peut dire que c’est une expérience qui a été vécue à trois degrés : un niveau poétique, assez surprenant, parce que d’une certaine façon, les habitants se sont sentis subitement le droit de réagir à leur façon. Un degré politique bien sûr, qui se partage en une sorte de frustration de se rendre compte que toutes les décisions sont prises à un autre niveau, et un aspect purement contestataire. Et enfin, un degré relationnel, ce que tu appelles «affectif», qui est plus en lien avec leurs émotions, leurs souvenirs. Car même si leur témoignage de départ est individuel, il y a eu ensuite un partage collectif de l’expérience vécue. Ce qui est sympa, c’est de pouvoir faire du roller depuis la place Maucaillou jusqu’au Bar Tabac... Le plus dur, c’est de s’arrêter avant de finir dans les bras de Jacky. Travaux d’Intérieurs Jeudi 11 juin à 20h et samedi 13 juin à 15h30 à la Chapelle du CROUS ça ne me fait rien du tout. Mais elle est censée être finie, en vrai ? Pourquoi ils l’ont refait, en fait ? C’est sans doute un complot pour nettoyer le quartier, hum ? Mais la place, c’est que le truc apparent, y’a plein de choses moins réjouissantes en dessous Franchement, sans parler de politique, elle est quand même vachement fonctionnelle, et plus agréable. ça n’occulte pas le reste, hein. L’assise devant l’église, c’est n’importe quoi, c’est vraiment un baltringue, cet architecte. Par contre, le petit pavé anguleux, en cas de révolution, c’est parfait, très pratique à déterrer et à lancer ! Alors, les piquets en bois autour des arbres, c’est parfait, en fait, j’attend juste qu’un bébé s’embroche dessus. ILesnside Chahuts Extra-Balle greetchahuteurs, joyeuse bande de trublions, Le Collectif Jambe se définit lui-même comme un vous font découvrir le quartier comme vous ne l’avez jamais vu à travers une petite dizaine de balades urbaines aux thématiques Alléchantes. Travaux forcés Après quelques mois de travaux, le quartier Saint Michel renaît de ses cendres et semble plus praticable. Mais ce trajet en poussette s’apparente pourtant toujours autant à un parcours du combattant que Nadège vous propose de vivre en l’accompagnant dans ses tribulations quotidiennes. Venez passer votre permis poussette (parce que le B, c’est bien trop facile) en compagnie d’une spécialiste du parcours tout-terrain. Pour ceux qui maîtrisent déjà ce niveau de difficulté, il reste la promenade La tête dans les nuages, qui vous propose de lever un peu les yeux pour découvrir ce qui se passe au-dessus, un peu plus haut. La spécialité d’Elise, la fille qui passe son temps le nez en l’air... Voyage dans le temps Vous le savez sans doute, le quartier Saint Michel ne date pas d’hier, et les traces du passé y sont toujours présentes. Celles des pèlerins du chemin de SaintJacques de Compostelle, par exemple, aux trousses desquels vous emmène Monique le temps d’une balade où l’on prend le temps de se retrouver avec soi-même. Pendant ce temps, mais quelques siècles avant le nôtre, Eric et Nathanael vous convient chacun leur tour à une balade dans le temps à travers le quartier, avant de rejoindre l’impasse dérobée de la fontaine Bouquière et ses multiples secrets cachés. Un peu plus tard, on se retrouve dans l’entre-deuxguerres avec Martine, que ses origines familiales et affectives ont fait revenir dans le quartier à sa retraite, sur les traces des souvenirs d’enfance de son père. Enfant d’opposants au franquisme immigrés en France, le président Ramon vous emmène lui dans un autre voyage dans le temps, directement dans les années 60, une époque où ses parents organisèrent la résistance à la dictature directement depuis le quartier Saint Michel. Un temps où l’on parlait bien le bordeluche, un temps qu’Esteban vous fera découvrir en vous invitant à le suivre dans les tribulations d’un drolle du quartier, quand il était maque à Saint Migue... Infos / réservations obligatoires : 05 56 92 22 27 cercle de ludophiles, explorant de façon joviale et désordonnée de nouveaux terrains de jeu. On va bien voir s’ils sont joviaux, surtout quand ils débarquent à peine de l’aéroport avec un enfant sous les bras. Donc en fait, vous êtes plutôt des ludopathes? On est tous un peu des ludopathes, mais avec différents degrés d’affectation, certains d’entre nous sont quand même assez sérieusement touchés, on est proche de l’addiction... D’autres ont longtemps été ludophobes, assez étrangement. Comment est-ce qu’on devient ludophobe ? Sans doute un traumatisme à l’adolescence, quand on est plein d’inhibition et de timidité. Il suffit d’un jeu avec une défaite difficile à avaler, une humiliation qui ne passe pas. Qu’est-ce qui fait un bon jeu ou un mauvais jeu, alors ? Les critères sont impossibles à définir. Il y a des bons jeux qu’on joue au mauvais moment, il y a aussi une question de patience, et d’autres qui sont des mauvais jeux juste parce que les adversaires sont désagréables. Du coup, le Collectif Jambe, c’est une façon de réconcilier les ludophobes avec le jeu ? Pour l’instant, on ne se sent pas encore investi d’une mission particulière, on est encore au début du projet et on essaie plein de trucs. On est surtout parti du constat que le jeu prenait de plus en plus de place dans nos vies, dans le boulot, partout, et on essaie de décoder cette addiction au jeu. On s’est rendu compte qu’on pouvait parler de plein de choses en jouant, en fait... La plupart des jeux sont des simulacres de vie en miniature ! Petites annonces J.H 100 kil. amours / tendresse, cherche J.F ou V.F, ou F. pas trop regardante, pour discussions et contacts espérés. Femmes sérieuses s’abstenir. Amours tarifés à négocier. Contactez J au service à table. J.F cherche chien gratuit, type Cavalier King Charles, sexe indifférent. Contactez Constance à l’accueil. La 7 ème 1/2 rumeur (la vie secrète du festival) par The Hunter & L’Ours de Guadeloupe éPISODE 2 : Faut rigoler, faut rigoler, avant que le ciel nous tombe sur la tête ça y est, ça chahute. Tout le monde est là, une belle tripotée (je ne vise personne) de nouvelles têtes qui viennent prêter main forte à l’équipe régulière de la reine mère, qui comme à son habitude flotte audessus de la plèbe, juchée sur son égo démesuré et à peine douché par les quelques trombes d’eau qui se sont déversés sur nos têtes suite à la dernière répétition de la chorale. à moins que ce ne soit la faute de Maxime, le stagiaire de la com’, mais on ne peut pas tout lui mettre sur le dos, il a pas eu une vie facile, le garçon, il vient de la région Centre quand même. Enfin, il est quand même un peu beau gosse, et à lui tout seul, il justifierait presque le lancement annuel du CABG, ce Comité Anti Beau Gosse chargé de faire respecter la règle essentielle selon laquelle le festival n’est pas censé accueillir plus de beaux garçons qu’il ne peut en contenir, à savoir l’Ours de Guadeloupe et le chalumeur en chef. Vous pourrez les retrouver du côté du service restauration, où l’on nous dit dans l’oreillette qu’il va falloir changer les sets de table en temps réel, ce qui est tout de même assez inquiétant quand on connaît les trous spatio-temporels qui ne cessent de débouler dans la vie de n’importe quel chahuteur normalement constitué. More crazy, less rice, conclut sur ce sujet l’Ours de Guadeloupe. Pendant ce temps, March cherche des torchons, mais nous sommes des serviettes, et Wendy cherche son Peter. Et pan. Tandis que de l’autre côté du festival, on cherche plutôt les comédiens d’Happy Manif, aucun rapport avec Happy Feet. Mais est-ce que les pingouins ont le droit d’être manchots ? ça dépend si les croque-morts ont le droit d’être à côté de leurs pompes. Est-ce que les serpents peuvent se gratter les couilles ? Réponse : la Belgique l’ECHOtidien du festival Chahuts JEUDI 11 juin 2015 Le Chalumeau La gazette qui a oublié de fermer son parapluie Du jus pour tous par Stéphane Gilet Où chahuter... 10h00 10h00 > 15h30 10h00 > 20h00 10h00 > 21h00 10h00 > 21h00 14h00 12h00 17h00 18h00 > 19h30 19h00 19h00 20h00 21h00 21h00 22h30 > 01h30 Jeudi 11 juin 2015_ UNE FORêt d’écoutants Laure Terrier BALADES INSOLITESGreetchahuteurs PROMENADES SONORES Marc Pichelin LA GRANDE EXPOSITION Hanna Daugreilh UNE PLACE à prendre Production collective l’arpentage L’établi COLLECtif jambe Amicale de Production COLLECtif jambe Amicale de Production cartes postales Production collective j’te raconte pas les travaux Les habitant(e)s du quartier lecture for every one Sarah Vanhee travaux d’intérieurs Medhi Hazgui Blind test chahuts John & John RictuSGarniouze DJ SET El Selector Andaluz # dring dring CHAHUTS_ 05 56 91 88 05 # clic clic CHAHUTS_www.chahuts.net # infos, insultes, bisous CHALUMEAU _ [email protected] Le Chalumeau : jonathan hénault Coordination: cécile broqua - ne pas jeter sur la voie publique (ou alors avec amour et respect) Place Saint-Michel Quartier Saint-Michel Quartier Saint-Michel Chapelle du CROUS Place Saint-Michel Place Saint-Michel 7ème Étage 1/2 7ème Étage 1/2 Place Saint-Michel Chapelle du CROUS TNBA Chapelle du CROUS 7ème Étage 1/2 Quartier Saint-Michel 7ème Étage 1/2 © «Chouette» by Olivier Specio / Collectif De Mèche (http://olivierspecio.tumblr.com) Dans l’oreille du rédac chef : "Non, c’est toi tu t’apaises, là !!!!! " Perrine, bénévole au sang-froid Si vous voulez, on peut défoncer deux ou trois portes ouvertes, de la gentrification, des bobos, d’InCité, des touristes, de l’arrivée des hipsters (vous avez remarqué que c’était tous des garçons?) … J’ai connu cette place, c’était une énorme plaque de goudron complètement engorgée, avec ses jours de marché bien chaotiques tant la délimitation entre la rue et la place était imprécise. Ils l’ont refaite, la place, foutu des boudins, des réverbères, on a bien râlé, les loyers ont augmenté, des appartements remis à neuf pour des familles et tout ça, pis c’est reparti. Ça fait pratiquement trente ans que j’habite ici, en continu ou par intermittence, ce quartier, il m’a aidé à grandir, c’est bien là que j’ai fait ces rencontres, monté ces projets, des groupes, des concerts, je m’y suis séparé et j’y suis tombé amoureux, sur la terrasse de l’Atlas, comme ça. J’y ai toujours cette impression d’évoluer dans un film de Mocky avec ses gueules et ses histoires loufdingues. Des fois, je me rends compte que je ne suis pas sorti de l’axe Saint Mich/Capus depuis bien longtemps, ça me file une petite torgnole, peut-être je m’encroûte, je vieillis, je vais finir petit vieux, avec ma canne, assis sur un banc, à commenter le passage des gens qui passe, ma brave dame ! Mais non, justement ! Il y a toujours un truc qui vient me sortir de ma fainéantise, toujours un truc qui bouge pour moi qui va me faire bouger pour d’autres, c’est comme ça. Et quand je voyage, ben je voyage loin, et ce qui est drôle, c’est que quelque soit le bled ou le pays dans lequel je suis, c’est encore un coin à la Saint Mich que je cherche. à Paris, Londres ou Berlin, je suis bien, là, dans ces villages à l’intérieur des villes, bougez-moi de quartier, Gambetta, Saint Pierre ou le Jardin public, et je me sens un peu étranger. Alors voilà, maintenant, on a une place toute neuve de pavés tout gris, je ne sais pas si je trouve ça beau, je m’en fous, c’est du lino, on a pas le choix de la couleur ni du motif, mais c’est du lino, pour le reste, le coin est seulement ce qu’on en fait. Il y a d’ailleurs un truc que je vais beaucoup regretter : au pied des anciens réverbères, il y avait un petit capot avec, juste derrière, des prises électriques. Avec le temps et à force d’utilisation, ces capots étaient un peu branlants, ils s’ouvraient d’un coup d’ongle. Il suffisait d’une petite rallonge, et hop, du jus pour ce qu’on veut. J’ai fait quelques concerts sauvages, à l’arrache. Le temps que les forces de l’ordre arrivent, on avait mis notre petit chaos sympatoche, pour le sourire. Et même à l’arrivée des uniformes, c’était un truc du genre "On est désolé de vous faire arrêter, parce que vous savez, c’est interdit, ça fait du bruit, quelqu’un nous a appelé, mais vous pouvez faire un morceaux de plus, hein, parce que c’est chouette, quoi, vous avez sorti un CD ?". Terminé les réverbères pourvoyeurs d’électricité. Ben du coup, j’ai acheté une plus grande rallonge. Je connais une bonne partie des commerçants, il y en a bien un qui va me laisser me brancher sur sa prise. à vous les studios. direction de la publication: association Chahuts - tirage 500 exemplaires La Grosse Interview par Jonathan Hénault GARNIOUZE pour "RICTUS" Clown triste porté sur la marche à pied, ou joyeux vagabond un peu sinistre sur les bords mais pas vraiment, Christophe Lafarge alias Garniouze endosse dans son spectacle le drôle de personnage de Jehan Rictus, poète social du XIXe siècle, entre armoire de Pandore et Octo-syllabes. Octo-quoi ? C’est lui qui l’a dit le premier. Salut Garniouze, c’est quoi les niouzes ? Ah ah. Les niouzes, elles sont relativement bonnes, mais éprouvantes en même temps. Beaucoup de tournées, beaucoup de route, entre Rictus et d’autres trucs que je fais, notamment avec l’école de cirque de Toulouse. Mais à un moment, trop de niouzes tue le niouze. Pour commencer, c’est quoi ce nom à la con ? Tu as perdu un pari, c’est une punition ? Pour faire court, je jouais à l’époque dans un spectacle de clown qui s’appelait «un trésor dans la chasse», avec un autre Christophe. ça faisait beaucoup trop de Christophe, et Garniouze fut le nom que m’ont donné des enfants en bas-âge pour nous distinguer l’un de l’autre. ça vient de Simone Garnier, c’est un peu un hommage à toutes les potiches du monde. Donc, tu gardes ce nom-là. Ok, mais tu aurais fait quoi si tu n’avais pas été comédien ? Oh purée, c’est chiant, tes questions. Hum, quand j’étais gamin, je voulais être archéologue. Et plus tard, dans la vie, je crois que je veux faire tranquille, comme métier, ou alligator, bouffer tous les quinze jours et faire la sieste entre temps. Ou bien écrivain public, mais je crois que je le fais déjà un peu, en fait. En tout cas, je voudrais qu’on me foute la paix. Mais pas maintenant, hein ? Pour ce spectacle, tu deviens aussi Jehan Rictus. Mais c’est qui ce mec ? Presque un super-héros. C’était le nom de scène d’un mec appelé Gabriel Randon, un poète du XIXe qui écrivait des trucs de cabarets et qui s’est donné lui-même ce surnom de Jehan Rictus. Ce fut un poète complètement abandonné par la postérité... Entre Victor Hugo et Proust, tu as presque l’impression qu’il n’y a jamais eu personne, si tu en crois les manuels de littérature. Petit précision pour les demeurés de Chahuts dont la plupart n’ont pas eu leur bac, quelle est la différence entre un rictus et un sourire ? Le rictus a un côté sarcasme, ironie, colère qui m’intéresse, parce qu’un sourire béat n’a jamais changé les choses. Mais ça reste positif, un rictus, c’est pas comme quelqu’un qui fait la gueule, c’est tout de même prendre les choses de manière pétillante et critique à la fois. Je suis parti du constat que le monde d’aujourd’hui n’est pas heureux, mais qu’on préférerait quand même tous s’amuser plutôt que de faire la gueule. L’époque s’y prête pourtant bien... Du coup, tu te balades avec une véritable armoire de Pandore, mais y’a quoi dedans ? Faut pas que je le dise, mais des émotions, des souvenirs, des paradis perdus, mais aussi des espoirs, des désespoirs, des impulsions de promenade... Oui, d’ailleurs, c’est marrant ce côté ambulatoire, c’est parce que tu ne tiens pas en place ? Tu es un gros marcheur, au départ ? De moins en moins, j’ai des problèmes d’arthrose, ça aide. Plus sérieusement, ce recueil de poésie de Jehan Rictus a déjà été joué en salle, mais il y parle quand même beaucoup d’errance, de voyage, d’user des kilomètres de bitume. ça me semblait logique de le faire en marchant. Et puis, je viens de la rue, j’ai commencé dans le métro, des clochards et des vagabonds, j’en ai côtoyé. Y’a encore aujourd’hui 3 millions d’enfants qui vivent en-dessous du seuil de pauvreté, dont 30.000 qui sont SDF. Et quand t’as froid, que tu gèles, ben, tu marches pour te réchauffer... Ton musicien arrive à te suivre, du coup, entre la marche et les octo-syllabes ? Il a intérêt à suivre, c’est un peu mon Jiminy Cricket. Tu savais que dans la version originale de Pinocchio, Jiminy Cricket se faisait écraser au bout de quelques pages parce qu’il était trop chiant? Mais non, François, il suit bien le truc. Du coup, il a les yeux rivés sur son ordinateur portable, vraiment portable, avec lequel il balance des boucles et des sons. Par contre, y’a des risques, s’il y a des crottes de chien par terre, c’est pour lui... Mais en revanche, l’octo-syllabe, ça lui va bien, c’est le genre à savoir retomber toujours sur ses huit pattes. Rictus à 21h, place Saint Michel Mise en scène et jeu : Garniouze Création sonore et mise au diapason live : François Boutibou Production déléguée : Le Phun Extra Balle Chemin intime, regard public Non, ça n’est pas là le titre d’un nouveau spectacle de peep-show du Cours de la Marne, mais la proposition théâtrale mise en place par Sébastien Sampietro dans le cadre de Chahuts. Entre deux représentations de son spectacle «L’Endive au Vestiaire». On lui a demandé d’éclaircir un peu tout ça, histoire d’éviter les mauvaises vannes. Bon, c’est quoi cette histoire, en vrai ? L’idée, c’était de faire travailler les élèves de l’école Henri IV sur la notion d’espace public et d’espace privé, en recueillant leur témoignage. L’espace privé, c’est la chambre, la maison, et l’espace public, c’est l’école, le lieu de rencontre. Entre les deux, il y a aussi un chemin à parcourir... Et tout ça a été scénarisé sous forme de spectacle ? On a fait quelques ateliers avec eux pour construire une sorte de spectacle autour de chemin, avec une restitution en publique sur une scène qu’ils ne connaissent pas... Ca va être une belle aventure ! C’est différent, travailler avec des enfants du primaire ? Ils sont vraiment adorables, avec une grosse capacité d’imagination, et un côté très direct dans l’expression de leurs émotions, c’est agréable. Par contre, la grosse difficulté, c’est qu’ils ont une capacité de concentration assez limitée ! Inside Chahuts VOUS VENEZ SOUVENT PAR ICI ? On ne le sait que bien. Cette année encore, comme chaque année, Chahuts sera sans doute le théâtre de (trop) nombreuses tentatives désespérées de séduction. Alors que commence le jeu de la Fleur, petit florilège des plus belles gamelles de l’an dernier, vues et entendues à Chahuts et autour de la place Saint Michel. "Hé, madame... Est-ce que je peux te draguer?" Tu peux toujours essayer, petit. Mais c’est très mignon quand même. "Alors, les filles, on va où ce soir ?" Toi, je ne sais pas, mais nous, on rentre chez nous. Surtout avec ce ton hyper suave. "Tu sais, on a quinze ans de différence, mais s’il se passe un truc entre nous dans un moment de folie, ça reste légal, hein ?" Le vieux pervers est donc encore en forme, très visiblement. "Oh, ton père c’est un voleur, il a pris toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans tes yeux!" Celle-ci, c’est une classique, mais on n’a vraiment pas résisté à l’envie de la mettre. Oui, finalement, ça correspond assez bien à n’importe quel bénévole de Chahuts, cette description... "Oh mademoiselle, t’as de jolies mamelles !" Une approche relativement sereine du sujet. Chemin Intime, Regard Public Jeudi 18/06 à 18h sur la Scène de la place Saint Michel. "Mademoiselle, tes chaussures sont charmantes, tout comme toi..." Sans doute un mec qui bosse chez Batta. Petites annonces "Je t’offre un verre ou du rêve ?" Le choix est compliqué. Avec ou sans G.H.B ? Jeune couple bien sous tout rapport cherche Harley Davidson pour cause performance vocale, si poss. à guidon torsadé et franges aux poignées en option. Contactez P et K au festival. Urgent. Pour cause inauguration, main gauche cherche main droite pour applaudissement de concert. Contactez ma main gauche. "Quand je te vois sur ton vélo, je me dis que j’aimerais être réincarné en selle..." Sans doute un fan d’Eddy Merckx "Hey, la choucroute, tu veux pas ma saucisse ?" L’Alsace, une belle région culinaire. La 7 ème 1/2 rumeur (la vie secrète du festival) par The Hunter éPISODE 3 : Allez, bisous ! Entre deux averses, l’équipe de Chahuts continue son petit bonhomme de chemin et tente de reprendre des forces pour affronter ce qui va suivre. Aujourd’hui, le chalumeur a mangé avec une particule, une de machin de quelque chose (mais son prénom, c’est Yolande, alors ça va), et a soudainement changé son fusil d’épaule, laissant tomber son Comité Anti Beau Gosse pour monter illico le CAV, Collectif Anti Végétarien qui militera désormais uniquement pour le retour du magret de canard au repas du midi. Qui est le coupable, se demande-t-on dans les milieux autorisés (et les autres), à qui doit-on l’établissement de ce régime drastique qui met à mal les organismes de carnivores qui œuvrent dans l’ombre du festival ? Yolande a la réponse après le visionnage d’un documentaire démontrant scientifiquement que le manque de protéine animale entraîne fatalement des différentiels de croissance. En gros, faut chercher le plus petit, et je trouverai le coupable, se dit le chalumeur en quête de vérité absolue. Après enquête parmi les nains du festival (et ils sont nombreux, croyez-moi), le seul végétarien parmi les artistes est grand, chauve, fait des pâtes sur la place Saint Michel et se trouve être suffisamment baraqué pour qu’on laisse tomber toutes nos remontrances. Tant pis, on mangera des carottes, hein, on fera des trucs de hippies. Redis-moi une fois que je suis un hippie et je te pète les rotules, nous dit ce grand garçon coiffé comme Bob Marley en moins reggae. Ah, ce débordement de violence, c’est bien Chahuts, tiens. Et si on se faisait des bisous, plutôt? Et si on se mettait tout nus ? Et si vous oubliiez ce que je viens de dire ? l’ECHOtidien du festival Chahuts VENDREDI 12 juin 2015 Le Chalumeau La gazette qui fait un peu ce qu’elle veut L’art de la parole et son double par Guillaume Gwardeath Où chahuter... Vendredi 12 juin 2015_ 07h00 10h00 10h00 > 17h00 10h00 > 20h00 10h00 > 20h00 10h00 > 21h00 10h30 11h00 > 18h30 11h00 15h00 18h00 > 19h30 18h00 19h00 20h00 21h00 22h30 22h30 ASSISES SILENCIEUSES Anne Roy de Pianelli UNE FORêt d’écoutants Laure Terrier BALADES INSOLITESGreetchahuteurs PROMENADES SONORES Marc Pichelin UNE PLACE à prendre Production collective LA GRANDE EXPOSITION Hannah Daugreilh l’arpentage L’établi L’atelier cuisine du banquet à l’Envers El selector andaluz Avec David Rolland El selector andaluz Avec Cécile Maurice cartes postales Production collective El selector andaluz Avec Jonathan Macias happy manif David Rolland Le banquet à l’Envers happy manif David Rolland ginkroniques Hubert Chaperon Car à ok 2000 C.Maurice, J.Thibault, A.Désert # dring dring CHAHUTS_ 05 56 91 88 05 # clic clic CHAHUTS_www.chahuts.net # infos, insultes, bisous CHALUMEAU _ [email protected] Le Chalumeau : jonathan hénault Coordination: cécile broqua - ne pas jeter sur la voie publique (elle a des trucs à faire) 7ème Étage 1/2 Place Saint-Michel Quartier Saint-Michel Quartier Saint-Michel Place Saint-Michel Chapelle du CROUS Place Saint-Michel Place Saint-Michel Le Thanh Binh Chez Mathilde Place Saint-Michel Il Teatro Quartier Saint-Michel Place Saint-Michel Quartier Saint-Michel Place Saint-Michel 7ème Étage 1/2 © Coffin Rock, Garage Moderne, juin 2015 (http://www.coffinrock.com) Dans l’oreille du rédac chef : "Heureusement que je suis pas venue pour choper ce soir" Caroline M. , visiblement déçue par le niveau des petits stagiaires Connaissez-vous la blague des moines trappistes et du plat de haricots ? Si vous ne la connaissez pas, c’est dommage. Déjà, parce que c’est une blague, et qu’on se marre à la fin. Ensuite, parce qu’en dépit de sa trivialité, elle illustre les enjeux liés à l’art de la parole. La vérité, c’est que quand on me parle de "l’art de la parole", eh bien je pense à l’art de ne pas parler. Sans doute, avant tout, dans la mesure où plus d’une fois dans ma vie, j’aurais mieux fait de couper mon propre sifflet. Laisser planer le mystère. Fermer ma bouche. La boucler. Motus. Zip. à la Maison Spectre, mon coworker est photographe. Il travaille à l’ancienne, selon le procédé dit au collodion humide et, en cette époque où nous sommes bombardés à pleins tubes d’images qui bougent, il fige le silence. Je concède volontiers une classe aristocratique aux taiseux. J’aime les voeux de silence en ce qu’ils sont les voeux de chasteté qui viennent couper net les vannes de la vulgarité. Le silence, plus que la négation de la parole, c’est aussi la conservation de l’hypothèse du mystère conservé dans le formol du doute. Celui qui se tait est peutêtre fort riche de paroles fort sages. On ne sait jamais ? Garder un secret est un art qui se perd – J’aime ce que chante le groupe de rock Queens Of The Stone Age dans The Lost Art Of Keeping A Secret (Interscope Records, 2000) : l’exaltation de se savoir capable de concrétiser ce qui n’est que de l’ordre de la possibilité. En l’espèce : révéler. Comme mon coworker photographe, dans sa chambre noire. Un mot après l’autre et nous faisons des phrases, sans toujours mesurer jusqu’où aller trop loin. Tu connais le rappeur Vald ? Ecoute ses lyrics à la fin du morceau Bonjour : « Fais gaffe à ce que tu dis, gros. Fais gaffe à qui tu dis. Le mieux, c’est que tu fermes ta gueule ». A méditer en silence. Guillaume Gwardeath est chargé de production à la Maison Spectre et rédacteur pour Vice, Clubs Et Concerts, Junkpage, Rue89Bordeaux, etc.) La Maison Spectre, au 29-31 rue des Faures, est un espace de travail abritant notamment la boutique et le laboratoire du photographe Pierre Wetzel, ainsi que les bureaux et la machine à café de Guillaume Gwardeath. Pendant le festival Chahuts, la Maison Spectre prête ses clés et sert de loges ! direction de la publication: association Chahuts - tirage 500 exemplaires L’Interview Gourmande par Jonathan Hénault Le Banquet Benoît gasnier & guénolé jezoquel Sous le haut commandement de Benoît Gasnier et Guénolé Jezequel, un commando spécial met la main à la pâte de 11h à 18h30, avant un grand banquet prévu dans la soirée sur la place Saint Michel. Vous venez au moins de régions avec une grande tradition culinaire, j’espère ? Guénolé est breton, et moi, de Verdun, même si je suis un breton d’adoption. Après, en Bretagne, à part la galette et le kouign-amann... Mais c’est un aussi un lieu de rassemblement de cultures du monde entier. Du coup, quel a été le déclencheur du Banquet ? Juste la bouffe, j’adore ça. à Rennes, je travaillais déjà avec un groupe de bénévoles autour de la cuisine, avec qui on a eu l’idée de se faire des pâtes pour manger ensemble le soir. Ce qui était drôle, c’est que des gens ont commencé à s’arrêter pour nous regarder faire la cuisine. On a voulu poursuivre le travail ici, avec ce qui n’est pas vraiment un spectacle, plus une installation. Ce n’est pas scénarisé du tout, c’est plus la répétition d’un mouvement, la vision d’une gestuelle très particulière, très belle... Une certaine vision de la cuisine, donc ? Tu vois, dans le théâtre ou le cinéma, la cuisine est toujours un espace à part, un endroit où tu te livres différemment, où il se passe plein de choses qu’on ne voit pas. Cuisine & Dépendance est un bon exemple pour ça ! ça a un côté très rabelaisien, vu d’ici ! Au moins par la quantité, oui, ce sera certainement un peu gargantuesque. Et puis, quand tu as vu des gens préparer à manger pendant dix plombes, la bouffe devient un objet de fascination et de fantasme, quand ils vont se jeter dessus pour manger, ça risque d’être très rabelaisien, oui. C’est peut-être ça le plus dur dans cette performance, de travailler pendant dix heures pour que ce soit mangé en cinq minutes ! Vous auriez pu faire ça avec autre chose que des pâtes ? Peut-être, mais ce qui est intéressant avec les pâtes, c’est qu’elle forment aussi un décor, et qu’au fur et à mesure de la fabrication, tu vois ce que tu vas manger à la fin. Et puis, c’est un mode de fabrication très simple! On peut même dire que c’est un aliment «populaire» ? Ah, c’est difficile, comme mot, dans «populaire», tu mets tout et n’importe quoi. Je dirais plutôt convivial que populaire, c’est le plat que tu fais à tes potes quand quelqu’un est pris d’une petite fringale à un moment. C’est surtout un super terrain de jeu pour des expérimentations diverses, c’est tellement simple à la base que tu es obligé de te donner du mal pour que ce soit réussi, particulier ! C’est quoi la recette du Banquet, on peut la divulguer ? Tiens-toi bien... Des tagliatelles succulentes aux légumes d’été, parmesan, basilique et poivre noir... On a les assiettes et les pâtes, mais par contre, amenez vos tables, on n’en a pas ! Le Banquet De 11h à 18h30, atelier cuisine du Banquet sur la Place 20h, dégustation - participation gratuite Qu’est-ce qu’on mange ? Et sinon, pour ceux qui voudraient manger au resto un autre jour (vendredi, c’est pâtes pour tout le monde), on a demandé aux restaurateurs de la place ce qu’ils pouvaient nous proposer. La Brebis Au Comptoir Le grand croque au compté : le seul truc au monde qui peut vous faire oublier le concept du croque-monsieur. Le Passage Saint-Michel L’assiette du passage, foie gras, gésiers, magrets séchés, brebis, confiture de cerise : le sud-ouest en force ! le Rizana Le couscous, c’est rituel ! Agneau, merguez, poulet, y’en a pour tous les goûts ici ! Buena Pizza Social Club Le tiramisu assez surprenant (mais en bien) du patron, un vrai italien... De la Porte d’Italie ! La Mère Michel La Mère Michel, galette aux aiguillettes de canard, compotée d’oignon et patates, le truc le moins léger de l’histoire. La Venta Rien, c’est que du surgelé dégueulasse. Ou bien alors la morue, il paraît qu’elle est bonne, mais je suis allergique. Extra-Balle DES PLEUREUSES AU KARAOKé Pleureuse (presque) professionnelle reconvertie le temps d’une soirée animatrice du Car à Ok 2000, Cécile Maurice est bien l’extra-balle de ce festival. Salut Maurice, je peux t’appeler Maurice ? Oui, bien sûr. Ou Cécile. Mais je me suis aussi appelée Karine, Corinne, et maintenant Karen... Mais je ne sais toujours pas pourquoi, désolé. OK. Et c’est pour ça que tu chiales ? Non, je chiale parce qu’on a le droit, que c’est drôle de pleurer parfois. J’aime bien prendre le temps de faire des trucs cons, des trucs décalés, de m’amuser de diverses situations. Donc en fait, les pleureuses, c’est pas un spectacle triste ? Non, du tout, c’est même pas un spectacle, plutôt un processus d’intervention, et c’est très joyeux tout du long, depuis le moment où on a lancé le projet au travail avec toutes ces femmes qui ont pris énormément de plaisir à y participer, et à qui on n’a pas demandé de jouer, mais d’être eux-mêmes. ça vient du visionnage d’un film de Nadine Labaki, "Et maintenant on va où?", qui s’ouvre avec une scène de procession de femmes... J’avais l’envie de montrer ça sur la place Saint Michel, et ça s’est mêlé au Projet Travaux de Chahuts, un peu sur le thème "pleurons l’ancienne place et accueillons la nouvelle". Après, on s’amusera beaucoup aussi au Car à Ok 2000 ? Évidemment, du fun, et de la chanson 100% française. ça fait 20 ans que le Car à Ok 2000 parcourt les routes de la France profonde. ça peut paraître certes un peu désuet, mais ils y croient toujours dur comme fer, et de toute façon, ils ne sauraient pas vraiment quoi faire d’autre. Pourquoi c’est si ringard, le karaoké ? Ah non, au Japon, c’est super in ! Avec le Car à OK 2000, on permet quand même aux gens de ne pas être complètement eux-mêmes l’espace de quelques instants... Parce que sinon, effectivement, ça fout la frousse ! > Les Pleureuses, c’était trop court, mercredi à 18h48 > Car à Ok 2000, vendredi à 22h30 au 7ème Etage 1/2 Petites annonces Urgent. Cherche modèle pour affiche Chahuts 2016. Si possible mieux que celle de 2015. Si possible exceptionnelle. Si possible sublime. Si possible Juliette Villenave. Contactez le Jardiland le plus proche. Unijambiste jambe droite cherche chaussure taille 42 d’un unjijambiste jambe gauche. Demi-tarif souhaité. JF entre deux âges cherche géniteur potentiel. Aucune ref. d’élevage demandé. Abandon prévu au 14 juin. Fleur cherche pot pour planter sa tige. PH trop élevé s’abstenir. Contactez l’Ours de Guadeloupe. Vend best-of de Jean-Luc Lahaye. Majeurs s’abstenir. Contactez... Un bon avocat. Mobilier à donner. Ah, non, en fait, c’est bon. Festival cherche place ensoleillée et non-occupée pour installations sur du long terme. Quand la lune au-dessus de la flèche brille de mille feux, mon coeur pour toi s’enflamme. Mon Benoît, rendezvous sous le Ginkgo samedi aux premières lueurs du bal. JF absolument comblée ne cherche absolument rien, merci. Ne contactez personne, ça va aller. J.H cent kilos de tendr. et amour, cherche n°13 pour aller avec son n°12. Contactez L’Ours de Guadeloupe. Orga. fatiguée cherche lit pour repos prolongé. Urgent. Bénévole cherche missions. Contactez le 7ème étage 1/2. Responsable cherche bénévoles pour missions urgentes. Merci d’arrêter de lire la gazette en ricanant. Pétales douces Le saviez-vous ? Tous les jours, de 10h à 19h30, la fleuriste de la rue Clare vous accueille avec le plus beau sourire du monde et un choix dément de plantes plus colorées les unes que les autres... Idéal pour combler sa petite fleur, cher jardinier ! La 7 ème 1/2 rumeur (la vie secrète du festival) par The Hunter éPISODE 4 : Sur l’album de la conteuse "Ce qui est bien, avec Hannah, c’est que ça passe dans tous les sens". Non, mais ça rentre à plusieurs, nous dit l’intéressée. On se demande du coup ce qui a bien pu lui passer par la tête, alors que Karen se demande si elle y rentre un cul, dans ce pantalon. En parlant chiffon, Chahuts, c’est aussi le seul festival où tu peux voir un coordinateur d’accueil artiste avec un pull à coudières. Si vous ne voyez pas ce que c’est, tant mieux pour vous, c’est quelque chose que personne ne devrait avoir sous les yeux dans sa vie. ça a dû marquer au moins un bénévole du service à table, qui s’est scalpé volontairement (ou pas) sur une poutre qui traînait là sans raison. Au moins, notre quota de chauves blessés est rempli pour l’année. Elle est pas chauve, Cécile ? Si, mais à l’intérieur. C’est pour ça qu’elle met une moumoute. Younes, lui, n’a pas besoin de moumoute pour être un super-héros du quotidien, le genre de mec à porter 60 kilos à bout de bras sans sourciller. Heureusement que les crevettes sont halal, on s’en sort bien. ça nous permet de supporter les consignes de la reine mère, qui s’inquiète pour la pluie alors que sa coiffure peut affronter au moins trois fins du monde. On demande à Ramon de se mettre nu, mais non, c’est notre père à tous, nous ne pourrions pas le supporter. Nous réglerons plutôt nos complexes d’Œdipe l’an prochain, qui sera, je vous le rappelle au cas où, l’année de la moule transgénique. l’ECHOtidien du festival Chahuts Samedi 13 juin 2015 Le Chalumeau La gazette qui va vraiment arrêter de la ramener La morue était salée par Jonathan Hénault Où chahuter... Samedi 13 juin 2015_ 06h30 07h00 10h00 10h00 > 16h00 10h00 > 19h00 10h00 > 20h00 11h00 15h00 15h30 16h00 17h00 17h00 18h00 19h00 21h00 23h00 Parcours yoga Anne Roy de Pianelli El selector andaluz Avec Laure Terrier yoga et contes zen Anne Roy de Pianelli BALADES INSOLITESGreetchahuteurs LA GRANDE EXPOSITION Hanna Daugreilh PROMENADES SONORES Marc Pichelin El selector andaluz Avec Julien Fournet El selector andaluz Avec Louis Lubat (Los Gojats) travaux d’intérieurs Medhi Hazgui Swaggy test Les ados du centre d’animation UNE FORêt d’écoutants Laure Terrier Jeu de l’oie du spectacle vivant Julien Fournet battle hip-hop Animaniaxxx Jeu de l’oie du spectacle vivant Julien Fournet BAL Los Gojats DJ SETDj Gillespie Vs Dj Milesker # dring dring CHAHUTS_ 05 56 92 22 27 # clic clic CHAHUTS_www.chahuts.net # infos, insultes, bisous CHALUMEAU _ [email protected] Le Chalumeau : jonathan hénault Coordination: cécile broqua - ne pas jeter sur la voie publique (cette gazette, pas cécile) Quartier Saint-Michel Le Jardin d’Etienne 7ème Étage 1/2 Quartier Saint-Michel Marché des Douves Quartier Saint-Michel Le Maestro Big Up Marché des Douves 7ème Étage 1/2 Place Saint-Michel Le Poisson Rouge 7ème Étage 1/2 Don Camillo 7ème Étage 1/2 7ème Étage 1/2 © Tack - Expo Transfert La 5ème édition de l’exposition collective Transfert s’invite à Castéja tout l’été, et réserve bien des surprises... (www.expotransfert.fr) Dans: l’oreille du rédac chef "On m’a dit qu’il restait un bénévole dans la chambre, mais c’est bon, tu peux fermer" Et on ne veut pas savoir ce qui va se passer après. Il faut toujours faire attention où l’on met la langue. Ce sera la leçon à retenir après cette longue journée passée à se faire engueuler dans tous les coins (et les autres aussi) pour un bête malentendu lingual, mais ne faites pas cette gueule, vous allez voir, ce n’est pas si dégueulasse que ça en a l’air. Hier, à l’apéro, à l’heure où les langues se délient (de sale gueule, et là aussi, je ne vise personne), le chalumeur chalumé s’est rendu dans les restaurants de la place pour y demander au jugé quel plat on pouvait bien recommander chez eux. à cette question un peu con, la réponse de la Venta s’est avérée la plus subtile, pleine d’humour et de petits bouts de morue dedans : "Rien, ici, tout est dégueulasse, c’est que du surgelé, hein! Ah, sinon, la morue est bonne, paraît-il, mais moi je suis allergique". Je ne sais pas si vous avez remarqué ce que je viens de faire, presque sans que votre œil ne s’en aperçoive : j’ai mis des guillemets à cette phrase. D’après le Petit Robert, qui revient pile poil de sa classe verte dans le Médoc, le guillemet est un signe de ponctuation qui a pour effet (qui aurait été ultra positif dans le cas présent) de bien montrer au lecteur qu’il s’agit là d’une citation qui ne retranscrit en rien la pensée du rédacteur mais bien celle de l’orateur. Enlevez-les, et la phrase se transforme effectivement en descente en flèche d’un restaurant qu’on adore tous et dont on vante les mérites divers avec d’autant plus de facilité que l’on en est un client régulier. Remettez les guillemets, et tout s’arrange. Plus ou moins. Reste aux gens, bien entendu, à comprendre ce concept ultra complexe et très étrange qui porte le nom de "second degré". Avec des guillemets, s’il vous plaît. Tiens, en parlant de ça d’ailleurs, ouvrez les guillemets : "C’était de l’humour, tsé". C’est un peu en substance le message que portait cet édito du dernier Chalumeau de la saison. Chahuts, c’est bientôt fini, et dites vous que ce sera encore mieux l’an prochain. Je vous laisse, faut que j’aille manger une morue à la Venta. Allez, bisous. direction de la publication: association des arts de la parole - tirage 500 exemplaires La Grosse Interview par Jonathan Hénault LAURE TERRIER Une Forêt d’Ecoutants Sur la place, tous les jours ou presque, Laure dresse une forêt d’écoutants, une assemblée hétéroclite qui se réunit pour... Pour faire quoi, d’ailleurs ? Une forêt d’écoutants, c’est un spectacle ? Plutôt une expérience à vivre ! ça peut même devenir une performance quand tu as beaucoup de participants qui se retrouvent au milieu de la place les yeux fermés, ça interpelle les autres. C’était plus flagrant aussi avant que la place soit transformée, mais la présence des corps suffisent aussi à la transformer, la place. Tu es déçue, du coup ? Non, je ne suis pas déçue, c’est l’expression des gens qui prime. S’il y a des gens qui regardent en plus, c’est encore mieux. E n roue libre Extra Balle Les rues de Saint Michel sont pleines de surprises, et leurs noms reflètent souvent le passé (plus ou moins) glorieux de ce quartier historique. Rue Permentade : Ancienne Rua Paimentada de Maucalhau, soit la «rue pavée de mauvais cailloux», la plus dégueulasse des faubourgs de la ville. Rue des Menuts : Ancienne rue Bouquière (de «boucherie», le coin des bouchers donc), elle est devenue Menuts après l’installation du couvent des Franciscains, aussi appelés frères «mineurs» ! Le quartier était d’ailleurs le siège de nombreuses confréries religieuses, marqué par des rues aux noms éloquents, de la rue du Cloître à la rue Saint-François en passant par la rue des Cordeliers, du nom de la petite corde qui nouait les robes de bures des Franciscains. Un peu plus loin, la rue Saumenude est une déformation du gascon sos menudas, les soeurs mineurs, dont le couvent était situé tout près. On m’a parlé d’expérience sensitive, d’accord, mais de quel sens on parle exactement ? L’ouïe en priorité ! En fait, tu es comme un micro, tu absorbes toutes les vibrations, avec tes tympans mais aussi ta peau, tu es sensible à l’air, aux sons, aux odeurs, sans vraiment t’en rendre compte. Quand tu restes longtemps comme ça, en fermant les yeux, tu trouves une autre façon de rester à la verticale en te servant de ton oreille, même si c’est un peu plus flottant... Rue Gabillon : Peut-être la plus drôle... Les pauvres que l’on nourrissait de soupe au couvent voisin venait ici y déféquer mais aussi y vomir, ou... y dégobiller. Comment t’est venue l’idée de ce truc ? En tant que danseuse, ça fait partie d’un échauffement traditionnel. Mais ça fait plus de dix ans que je suis passionnée par l’espace public, je l’ai juste adapté à ça. Tout vient aussi de cette phrase de John Cage, "Si un son vous importune, écoutez-le". Et effectivement, une voiture, un marteau-piqueur, le son n’est pas agréable... Mais si tu fermes les yeux et que tu l’écoutes, c’est toute une harmonie sonore qui s’offre à toi. ça te permet de te mettre en résonnance avec le lieu. Quand on ne se sent plus agressé, on devient aussi moins agressif. Et quand tu écoutes les bruits, tu colonises ton espace d’une manière différente. Rue Leytere : Si certains prétendent que les laitiers entraient en ville par ici, ce serait plutôt l’installation de nombreuses écuries le long de cette rue qui lui aurait donné son nom, par déformation de la litière des chevaux qui s’y déversaient. Une forêt d’écoutants, à 17h, sur la Place Une proposition de Laure Terrier. Rue des Bouviers : Les bouviers, c’était les marchands de boeufs. Désormais, on les retrouve plutôt du côté de la rue des Faures (si vous avez compris la blague, expliquez-là à votre voisin), qui étaient à l’époque celle des forgerons, bien entendu. Rue Maubec : Maubec, ce sont les mauvais becs, les commères donc, et par extension, la rue où s’ébattaient au moyen-âge les prostituées... Rue Carpenteyre : Pas de mystère, c’était celle des charpentiers, toute proche de la rue de la Fusterie, de fustier, celui qui travaille le bois. Cours Victor Hugo : Du nom d’un coureur cycliste belge du 15ème siècle. La Grande Exposition Avant d’aller voir la Grande Exposition, on est allé en parler avec Hannah, le plus beau palindrome de l’histoire de Chahuts. C’est quoi, la Grande Exposition ? 4 années de production proposées par les habitants et artistes du quartier en réponse à la question "qu’estce que les travaux ont engendré à l’intérieur de vous". Une façon aussi de mettre un point final à l’histoire ! Vous vous êtes pas trop fait chier pour trouver le nom ! Ah ah, si, contrairement à ce que tu pourrais penser, mais on n’a rien trouvé de mieux. Je voulais l’appeler "on a fait le mur", mais c’était trop abstrait, alors qu’au contraire, on y trouve plein de choses très concrètes, photos, vidéos, textes, dessins, objets ramassés dans le quartier... C’est très varié! D’autant que c’est une expo évolutive, j’y rajoute des éléments tous les jours. Il y a aussi 1000 grues en papier que les visiteurs peuvent accrocher où ils le souhaitent dans l’expo. Du coup, la boucle est bouclée ? Et bien oui, chacun peut vivre l’expo à sa façon, tout comme chaque exposant a montré ici sa façon de vivre les travaux! C’est un endroit où il faut accepter de se perdre et de vaquer, comme un coffre à trésor où tu pioches ce que tu veux ! On est encore là ! Déjà responsable de la superbe signalétique de la place Saint Michel, Jonas gère aussi avec les jeunes et les habitants du quartier l’installation d’un plan géant du quartier, dans le cadre du projet Travaux. On a préféré aller lui demander de suite d’éclaircir un peu la situation : "C’est l’histoire du quartier, à partir d’un fond de carte sans indications mais avec des points de repères pour s’orienter... On incite ensuite les gens à venir y formaliser à leur façon un souvenir, par un dessin, un texte, quelque chose. Une naissance, un accident, un souvenir de famille, des lieux qui marquent et qui créent un souvenir, on trouve de tout sur la bâche! Et on prendra ensuite une photo de haut de la bâche pour l’exposer pendant Agora..." Le match de l’année Dj Gillespie vs Dj Milesker à ma gauche, tunique à carreaux jaunes, DJ Milesker, 53 victoires par K.O. à ma droite, DJ Gillespie, tunique à carreaux grise, 53 kilos de muscles. Go ! 1er disque acheté ? Puta’s Fever de la Mano Mc Solaar, Prose Combat. Des fois, j’en passe Negra, mais c’était une un featuring avec je ne K7, ça marche aussi ? sais plus qui. Disque préféré de tous les temps ? Godspeed You Black Kid A de Radiohead, Emperor avec F# A#∞, mais en même temps, complètement impas- je n’écoute pas souvent sable en DJ set. de disques en entier. Morceaux d’ouverture et de fermeture ? Un morceau soul pour Je finis avec Bohemian commencer, et USA Rhapsody de Queen, le for Africa, We are the Boqueron me l’interdit world, et après je me depuis qu’on y a cassé dis que je suis allé trop des tables. Et j’ouvre en loin et qu’il faut que général avec un truc un j’arrête. peu smooth de Kellylee Evans. Tu t’habilles comment ? En tout cas, je mets Soit je viens normal, pas mon truc à jabot, soit je mets ma chej’ai trop chaud tous les mise moche, le truc léopard... ans... Et l’autre, il est comment ? Il me copie pas trop J’aime bien le laisser mal, en fait. croire que je le copie, mais je fais pareil que lui, juste mieux. Petites annonces La ludothèque du centre d’animation récupère tous les jeux qui encombrent vos fonds de placard, lego et playmobil en priorité. Contactez Marc au Centre. Journaliste cherche sommeil. Merci de ne pas me contacter pendant dix jours.
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