Résultats du monitoring de la grippe aviaire au cours de l
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Résultats du monitoring de la grippe aviaire au cours de l
Résultats du monitoring de la grippe aviaire au cours de l’année 2015 Monitoring actif dans l’avifaune sauvage En 2015, dans le cadre du monitoring actif, 3.218 oiseaux sauvages ont été échantillonnés. L’organisation de l’échantillonnage a été confiée par l’AFSCA aux mêmes réseaux que les années précédentes, à savoir : - Le “Centre belge de baguage” de l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique (IRSNB) a réalisé l’échantillonnage de 2.673 oiseaux de 44 espèces. Ces oiseaux ont été capturés lors d’activités de baguage organisées à travers le pays. Une fois bagués et prélevés, les oiseaux ont immédiatement été relâchés. Les prélèvements ont été étalés sur toute l’année et ont concerné 156 sites géographiques différents. - Le “Réseau de surveillance sanitaire de la faune sauvage” de l’Université de Liège a réalisé l’échantillonnage du gibier d’eau tiré par les chasseurs pendant la saison de chasse qui s’étend sur le mois de janvier et de septembre jusque décembre. Au total, 545 oiseaux aquatiques appartenant à la famille des anatidés qui comprend les oies, les cygnes et les canards ont été échantillonnés sur 11 sites géographiques différents. Figure 1 : Localisation des différents sites d’échantillonnage des oiseaux sauvages prélevés pour le monitoring actif et nombre d’oiseaux échantillonnés par site Bilan du monitoring grippe aviaire 2015 Les prélèvements ont été dispersés à travers tout le pays (voir figure 1). Environ 44% des oiseaux échantillonnés ont été capturés dans des zones naturelles sensibles. Ces zones sont caractérisées par une forte concentration d’oiseaux migrateurs et le risque d’introduction de virus de la grippe aviaire y est considéré comme plus élevé. La figure 2 témoigne de la proportion des différentes familles d’oiseaux dans les prélèvements. Parmi celles-ci, les espèces désignées comme « espèces cibles » par l’UE, principalement des oiseaux de la famille des cygnes, canards et oies qui sont susceptibles de transmettre les virus hautement pathogène de la grippe aviaire au cours de leur migration, représentent 86% de l’ensemble des oiseaux échantillonnés. Figure 2 : Proportion des familles d’oiseaux échantillonnées dans le cadre du monitoring actif de la faune sauvage 3% autres 9% 5% rapaces 10% foulques, poules d'eau et râles limicoles 60% goélands, mouettes et sternes 14% cygnes, oies et canards Figure 3: Nombre d’oiseaux échantillonnés et de prélèvements réalisés par mois dans le cadre du monitorng actif de la faune sauvage 800 700 600 500 400 oiseaux 300 échantillons 200 100 0 jan fév mrs avr Bilan du monitoring grippe aviaire 2015 mai juin juil aoû sep oct nov déc La figure 3 détaille la répartition dans le temps des échantillonnages. Un nombre plus élevé d’oiseaux a été prélevé janvier. Cela peut s’expliquer par la vigilance accrue mise en place suite à la découverte de foyers d’influenza aviaire hautement pathogène H5N8 dans les pays voisins. Au cours de ces échantillonnages, les prélèvements d’un écouvillon cloacal et d’un écouvillon oropharyngé peuvent être réalisés. L’écouvillon cloacal convient mieux au dépistage des virus faiblement pathogènes de la grippe aviaire alors que l’écouvillon oropharyngé est plus approprié pour le dépistage du virus H5N1. Au total, 3.634 échantillons ont été prélevés pour 3.218 oiseaux échantillonnés. Le laboratoire de référence du CERVA à Uccle a réalisé toutes les analyses. Résultats 138 échantillons prélevés se sont révélés positifs au moyen de la RT-PCR. Des virus de la grippe aviaire ont pu être isolés chez 20 oiseaux. Les virus qui ont pu être identifiés étaient des virus faiblement pathogènes et appartenaient aux types H1, H3, H4, H6, H10, H11 et H16, comme détaillé dans le tableau ci-dessous. Mois Lieu Janvier La Hulpe Février Ostende Mai Veurne Août Eghezée Longchamps Août Sorée Septembre La Hulpe Septembre La Hulpe Septembre La Hulpe Septembre Septembre Eghezée Longchamps Eghezée Longchamps Espèce d'oiseau fuligule morrilon (Aythya fuligula) tournepierre à collier (Arenaria interpres) mouette rieuse (Larus ridibundus) canard colvert (Anas platyrhynchos) canard colvert (Anas platyrhynchos) canard colvert (Anas platyrhynchos) canard colvert (Anas platyrhynchos) canard colvert (Anas platyrhynchos) canard colvert (Anas platyrhynchos) canard colvert (Anas platyrhynchos) canard colvert (Anas platyrhynchos) canard colvert (Anas platyrhynchos) Nombre d'oiseau résultat d'analyse 1 LPAI H10N8 1 LPAI H11N9 1 LPAI H16N3 1 LPAI H4N1 2 LPAI 1 LPAI H10N5 2 LPAI H3N5 2 LPAI H11N7 2 LPAI H3N2 1 LPAI H6N1 1 LPAI H6N2 Septembre Gramptinne Septembre Hamois - Scy Septembre Hamois - Scy canard colvert (Anas platyrhynchos) 1 Septembre Hamois - Scy canard colvert (Anas platyrhynchos) 1 Septembre Assesse - Florée 1 Novembre La Hulpe canard colvert (Anas platyrhynchos) canard colvert (Anas platyrhynchos) 1 1 LPAI H3N8 LPAI H1N6 LPAI H3N1 LPAI H6N2 LPAI H6N2 Ces chiffres confirment le fait que les virus faiblement pathogènes circulent au sein des oiseaux aquatiques sauvages. Cette circulation n’est en soit pas anormale et ne présente pas de problème. Le seul risque est la transmission de virus H5 ou H7 faiblement pathogène depuis la faune sauvage vers le cheptel de volailles et leur susceptibilité de s’adapter à ce nouvel hôte et de muter en souche hautement pathogène. Bilan du monitoring grippe aviaire 2015 Mortalité suspecte dans l’avifaune sauvage – monitoring passif Les notifications de mortalité suspecte d’oiseaux sauvages par le grand public via la ligne 0800 sont traitées par les services Nature des 3 Régions, c.-à-d. par le Département de la nature et des forêts (Région wallonne), Bruxelles Environnement (Région Bruxelles-capitale) et l’Agentschap Natuur en Bos (Région flamande). Ces trois services sont responsables du ramassage des cadavres et de leur transfert vers le laboratoire de référence du CERVA à Uccle où les analyses ont lieu. Depuis 2012, des oiseaux morts collectés dans les centres de revalidation sont également inclus dans le monitoring. Ces cadavres sont acheminés au CERVA par l’IRSNB. En 2015, un total de 350 oiseaux retrouvés moribonds ou morts a été analysé. Les figures suivantes détaillent la répartition géographique des cadavres notifiés, ainsi que les familles d’oiseaux auxquelles ils appartiennent. On observe ainsi que la majorité des cadavres a été localisée en dehors des zones sensibles. La proportion des différentes familles prélevées est partiellement le résultat de leur visibilité dans leur environnement naturel. Des mouettes malades ou mortes sur les plages p.ex. sont beaucoup plus visibles que des canards dans une réserve naturelle. Figure 4 : Répartition géographique des cadavres notifiés dans le cadre de la surveillance passive des oiseaux sauvages Bilan du monitoring grippe aviaire 2015 Figure 5 : Proportion des familles d’oiseaux échantillonnés dans le cadre du monitoring passif de la faune sauvage 2% 12% 6% 4% autres 3% foulques, poules d'eau et râles limicoles goélands, mouettes et sternes cygnes, oies et canards rapaces 73% Résultats Les échantillons prélevés sur 17 oiseaux se sont révélés positifs au moyen de la RT-PCR. Aucun virus de la grippe aviaire n’a toutefois pu être isolé chez ces oiseaux. Monitoring sérologique chez les volailles En 2015, 678 échantillonnages ont été réalisés au sein d’exploitations de volailles professionnelles. Ces échantillonnages ont concerné différentes espèces de volailles, selon la répartition reprise au tableau suivant : catégories de volailles nombre d’exploitations prélevées pondeuses 383 de reproduction 200 poules oies et canards 23 dindes 48 autres (pigeons, pintades, perdrix, faisans) 24 Les objectifs de nombre d’échantillonnages à effectuer dans chaque catégorie ont été déterminés en tenant compte de différents facteurs de risque tels que la localisation de certaines exploitations en zone sensible, l’élevage d’espèces plus sensibles ou la détention de volailles en libre parcours extérieur. Bilan du monitoring grippe aviaire 2015 Le programme de monitoring s’est étalé sur la quasi totalité de l’année. La figure 6 détaille la répartition des prélèvements sur l’année. Au total, 7,659 volailles ont été prélevées. L’ensemble de ces échantillons a été analysé par le CERVA. Ces analyses visaient à rechercher la présence d’anticorps H5 et H7. Figure 6 : Répartition mensuelle des exploitations échantillonnées dans le cadre du monitoring sérologique des volailles 120 100 80 60 40 20 0 jan fév mrs avr mai juin juil aoû sep oct nov déc Résultats Des volailles porteuses d’anticorps contre H5 ont été retrouvées dans une exploitation. Après un prélèvement supplémentaire, aucun virus n’a pu être détecté. Bilan du monitoring grippe aviaire 2015
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