Le chef Hervé Le Cloarec, installé à Vauréal, vient de décrocher le
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Le chef Hervé Le Cloarec, installé à Vauréal, vient de décrocher le
VAL-D'OISE Le Parisien Mardi 25 mars 2014 V Découvrez le cercle des maîtres restaurateurs LABEL. Le chef Hervé Le Cloarec, installé à Vauréal, vient de décrocher le titre très prisé de maître restaurateur. Il rejoint deux autres professionnels du Val-d’Oise : Cédric Dheilly à Cergy et Françoise Claro à Argenteuil. « C’est une reconnaissance de notre travail » Hervé Le Cloarec, patron du Come Back à Vauréal EN TENNIS, on appelle ça un retour gagnant. Revenu dans le Vald’Oise après une parenthèse de trois ans dans sa Bretagne natale, Hervé Le Cloarec a été inspiré de reprendre le restaurant situé au pied de la mairie, à Vauréal, en septembre 2012. Depuis, le comeback a su séduire gourmands et gourmets, qui se pressent dans cet établissement de 56 couverts à la décoration sobre et efficace. Au grand plaisir du chef et de sa femme Patricia, bien connus des ValD’oisiens pour avoir tenu, pendant trente ans, le restaurant « au fil de l’eau » à La Frette-sur-Seine. Le couple s’est installé place du cœur battant « par hasard », selon les termes du chef. « On cherchait depuis deux ans et on a vu ce local vide, explique-t-il. Comme on a un fils dans la région, c’était l’occa- sion. » Un retour aux sources pour le doyen du CFA Adolphe-Chauvin à Osny, dont il est sorti diplômé de la première promotion, en 1976, et qui a fait son apprentissage au bien connu « grand cerf », à Saint-Ouen-l’Aumône. L’audit est réalisé par un client mystère Pour le professionnel à la tête d’une équipe de sept personnes, le titre de maître restaurateur que vient de lui délivrer la préfecture est « une reconnaissance de notre travail ». « J’affichais depuis un moment produit frais, mais là ça valide », explique-t-il. L’obtention du label découle d’un long processus. « Nous avons été audités par un client mystère qui a mangé, avant de faire un tour dans les cuisines, explique Hervé Le Cloarec. Puis le service de préfecture délivre le titre. » Dans les cuisines, justement, l’auditeur a peut-être été accueilli comme nous par de beaux tourteaux tout juste réceptionnés et prêts à cuisiner. Car le maître des lieux achète ses produits au jour le jour. L’une des exigences du titre. « Tout est cuisiné à la minute, prévient Hervé Le Cloarec. Il faut une gestion parfaite de ses produits ». Une recette qui a fait ses preuves et séduit une clientèle de plus en plus large, attirée par les nombreuses spécialités de poisson comme la choucroute de la mer ou la poêlée de Saint-Jacques, mais également le foie gras maison. CHRISTOPHE LEFÈVRE 1 bis, place du Cœur-Battant. 01.30.39.71.52. LE LABEL de maître restaurateur a été créé en 2007 à l’initiative du ministère des PME, du Commerce et de l’Artisanat dans le cadre du contrat d’avenir pour la Restauration. Il s’agit d’un titre de qualité, délivré pour quatre ans et renouvelable, qui distingue les professionnels de la restauration traditionnelle proposant une cuisine authentique à base de produits frais et respectant un cahier des charges bien précis. La cuisine doit être faite sur place à base de produits majoritairement frais. Les plats proposés doivent être diversifiés et renouvelés quotidiennement. D’autres critères entrent en ligne de compte en matière de relation avec le client, d’aménagement ou encore d’hygiène et de sécurité. Ce titre est décerné par l’Etat, au travers des préfets, à partir d’un audit réalisé par un organisme indépendant. En décembre dernier, en France, 2 700 labels ont été décernés. Françoise Claro, chef du restaurant la Ferme d’Argenteuil « La chef prend des risques, les produits sont frais, c’est au top » Lionel, un client L’heure du service approche. Ce jour-là, au menu il y a notamment des coquilles Saint-Jacques. En cuisine, des mises en place sont en cours et les papilles sont titillées. L’odeur de bons légumes enrobe la pièce. Préparer des plats, « c’est avant tout faire plaisir aux gens », insiste Françoise Claro. Avec Ma- n LE MOT Maître restaurateur « Faire plaisir aux gens » « CUISINER SUPPOSE UNE TÊTE LÉGÈRE, un esprit généreux et un cœur large », disait Paul Gauguin. Voilà une citation qui colle à la toque de Françoise Claro, chef du restaurant La Ferme d’Argenteuil. Avec son binôme Mathieu, elle détient le label maître restaurateur délivré par la préfecture du Val-d’Oise. C’est même le premier établissement du département à avoir obtenu le titre. Ici, tout est fait maison à base de produits frais. Depuis la reprise des lieux, en février 1987, Françoise Claro cuisine frais. Ici, c’est de la gastronomie. L’entrée et le plat ou le plat et le dessert se dégustent à 45 €. Amélia Claro, sœur de François, gère aussi la Ferme. Elle s’occupe de la salle ou 50 couverts, au maximum, peuvent être servis. Dans cette pièce intimiste, pleine de couleurs, les clients se sentent comme à la maison. Il faut dire que chez les Claro, la restauration est une affaire de famille. « Nos parents tiennent un restaurant étoilé Michelin à Maisons-Laffitte (Yvelines), on est comme Obélix et Astérix, on est tombées dedans petites », plaisante Françoise Claro. Spécialisé dans les produits de la mer, Hervé Le Cloarec a repris le restaurant situé au pied de la mairie en 2012. Il a déjà imposé sa griffe. (LP/C.L.) A Cergy, Cédric Dheilly veut renouveler son titre CELA FAIT BIENTÔT SIX ANS que Cédric et Corine Dheilly ont ouverts le restaurant cergyssois Ici et Ailleurs. « C’était la suite logique » pour Cédric, qui occupe la place de chef cuisinier. Détenteur d’un brevet professionnel de cuisine, il a travaillé dans plusieurs restaurants avant de se lancer dans cette aventure avec sa compagne. « Soit on ouvre son propre restaurant, soit on travaille dans un établissement étoilé. Mais ouvrir son affaire est bien plus excitant », continue le chef. Cherchant à développer leur art, tant dans la cuisine que dans l’accueil des clients, le couple fait partie de l’Association des Restaurateurs Indépendants du Val-d’Oise (ARIV), dont la charte garantit à la fois hospitalité, cuisine traditionnelle et évolutive, et contrôle régulier de la qualité des produits par un organisme spécialisé. C’est aussi dans cette optique qu’ils postulent en mai 2010 au titre de Maître Restaurateur, qui a été attribué à Cédric le 23 décembre 2010. « Un joli cadeau de Noël. Nous n’avons eu que quelques modifications mineures à faire pour arriver au seuil d’exigence requis. Mais l’expert qui se déplace est très pointilleux », estime Corine. Et son mari d’enchaîner : « Nous étions très contents, ça fait plaisir d’obtenir de la reconnaissance pour son travail. » A une époque où beaucoup parlent de transparence, les Dheilly insistent sur la leur : « Nous n’avons rien à cacher. On fait tout ce qu’il faut pour garantir un service de qualité, en proposant uniquement des plats faits maisons. Même le pain est fait ici. » Et si le couple concède que l’obtention de ce titre a eu un réel impact sur l’affluence des clients, ils déplorent le peu de communication qui a été fait autour depuis sa création. « Malheureusement on parle plus des restaurants où l’on retrouve de rats » regrette Corine. « Le titre arrive d’ailleurs bientôt à son terme, il va falloir monter un dossier pour le renouveler » conclut Cédric. THOMAS LE HETET 17, allée des Acacias. Renseignements au 01.30.30.01.60. n La Ferme d’Argenteuil est le premier établissement à avoir obtenu le label maître restaurateur. (LP/M.G.) thieu, elle laisse de la place à la fantaisie et y va « au feeling » dans la proposition des repas. « La carte est changée deux fois par an », préciset-elle. Devant son plan de table en inox, Françoise Claro déveine un fois gras qui sera cuit le lendemain matin. « Je coupe les nerfs, explique-t-elle tout en s’exécutant. On en propose toute l’année, ça fonctionne très bien. » Il est un peu plus de midi, les premiers clients arrivent. « Nous avons surtout des habitués et des personnes en déjeuner d’affaires », précise la dynamique Amélia Claro. Sa fille, Laura, s’occupe du service en salle, sans jamais perdre le sourire. Lionel déjeune à la Ferme depuis 2008, au moins une fois sur deux mois. « J’aime l’ambiance, la déco et cette cuisine qui se renouvelle, la chef prend des risques tout en restant imperméable à la mode, les produits sont frais, c’est au top », sourit-il. Un argument partagé par quelques personnes connues venues déjeuner en ce lieu, à l’instar de Charles Aznavour, de la reine d’Espagne Sofia — les Claro sont d’origine espagnole —, de Danielle Mitterrand ou encore de Guy Carlier. « J’aime ce restaurant autant que j’aime Argenteuil », a d’ailleurs écrit ce dernier dans le livre d’or. MAÏRAM GUISSÉ 2 bis, rue Verte. Réservations au 01.39.61.00.62.