Exposé Primo Levi

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Exposé Primo Levi
Nom de l’élève
Classe
EXPOSE :
Primo Lévi, Si C’est Un Homme
1ère édition, 1947
I - Guide de Lecture
1) Biographie
Primo Lévi est né à Turin, en 1919, d’une famille de juifs piémontais. Il a effectué ses
études de doctorat en chimie pendant les vingt années de pouvoir fasciste.
Pendant l’été 1943, il rejoint un groupe de partigiani du mouvement Justice et Liberté
dans la Vallée d’Aoste. Ce groupe, récemment créé, désarmé, manque de tout. Quelques
semaines plus tard, le 13 décembre 1943, il est pris dans une opération de ratissage de la
milice fasciste, et arrêté. Conduit au camp de Fossoli, interrogé, Primo avoue être " de race
juive ", dans l’espoir que les fascistes l’enverraient dans un camp de concentration en Italie,
ou en prison. En février 1944, il est remis aux Allemands, et déporté à Auschwitz.
Il passe un an à Buna-Monowitz,
Le camp d’Auschwitz est libéré par les troupes soviétiques en janvier 1945. À cause
du désordre que la guerre avait laissé derrière. Primo ne rentre à Turin qu’en octobre, après un
voyage absurde et imprévisible de huit mois à travers la Pologne, l’Ukraine, la Russie
Blanche, la Roumanie, la Hongrie et l’Autriche.
" Obsédé par la crainte qu’un seul des ses souvenirs puisse être oublié ", il publie Se
questo è un uomo (1947) qui décrit son année de captivité à Auschwitz. Le livre est bien
accueilli par la critique, mais ne se vend pas.
Primo abandonne alors avec son activité professionnelle pour se consacrer
complètement à sa profession de chimiste : il devient directeur d’une petite usine de peinture
de Turin.
Einaudi publie en 1956 Se questo è un uomo qui dès lors ne cesse d’être réimprimé et
traduit.
En 1962, encouragé par ce premier succès, Primo commence à écrire La Trêve, journal de son
retour de captivité. La Trêve, publié en 1963 par Einaudi, obtient à Venise la première édition
du Prix Campiello. Viennent ensuite Histoires naturelles (1967), Vice de forme (1971.) Lévi
prend sa retraite en 1975 et publie alors : La clé à molette (1979) qui obtient le Prix Strega,
Lilith (1981), Maintenant ou jamais (1982), Les naufragés et les rescapés (1986)
Reconnu, bien tard, comme le plus grand écrivain italien contemporain, Primo Lévi se
suicide dans sa maison de Turin le 11 avril 1987.
2) Repères Historiques
Dates seconde guerre mondiale: 1939-1945
Dates de P. Lévi : 1919-1987
P. Lévi au Lager pendant 1 an : De fin janvier 1944 à janvier 1945, libéré par les Russes.
3) Plan du Livre
Chapitre 1 Le Voyage
Primo Lévi est fait prisonnier le 13/12/1943 au camp d’internement de Fossoli. Il sera
transféré à la fin du mois de janvier 1944 à Monowitz, près d’Auschwitz à l’usine de la Buna.
Chapitre 2 Le Fond
P. Lévi découvre l’univers du camp : N° de matricule tatoué, conditions de « vie »…
Chapitre 3 Initiation
P. Lévi apprends les lois du camps pour y survivre, le pain est la monnaie d’échange du camp.
Chapitre 4 K.B.
Son séjour à l’infirmerie, le Krankenbau. On ne peut y rester que 2 mois maximum, au-delà
de ce délai, soit on est guéri, soit c’est l’extermination.
Chapitre 5 Nos Nuits
P. Lévi décrit les nuits qu’il passe au camp : les lits, ses rêves et les bruits qu’il écoute la nuit.
Il rencontre aussi Alberto, il deviendra son meilleur ami.
Chapitre 6 Le Travail
Conditions de travail à la Buna.
Chapitre 7 Une Bonne Journée
Ce jour là il fait soleil, le travail est alors moins pénible, en plus il y a une ration de soupe
supplémentaire.
Chapitre 8 En Deçà du Bien et du Mal
Tout le système économique du camp (obtention de nourriture, outils divers et complots
organisés)
Chapitre 9 Les Elus et les Damnés
L’histoire de 4 détenus suivant la classification établie par Primo.
Chapitre 10 Examen de Chimie
P. Lévi passe un examen de chimie pour devenir spécialiste, et avoir un espoir de passer
l’hiver au chaud.
Chapitre 11 Le Chant d’Ulysse (de Dante)
P. Lévi va tenter d’apprendre l’italien à Jean, un Pikolo, avec le chant d’Ulysse pendant qu’ils
vont chercher la soupe.
Chapitre 12 Les Evènements de l’Eté
Les premiers bombardements sur le camp en août 1944 par les alliés, surtout les Russes.
Chapitre 13 Octobre 1944
Les sélections pour la chambre à gaz.
Chapitre 14 Kraus
Pendant le retour au camp, P. Lévi discute avec Kraus le Hongrois.
Chapitre 15 Die Drei Leute Vom Labor
« Les 3 du Laboratoire. » Le labo, à l’abri du froid et des maladies.
Chapitre 16 Le Dernier
Le dernier esprit rebelle est pendu sous les yeux des détenus.
Chapitre 17 Histoire de 10 jours
Les 10 derniers jours au Lager après que les SS et les hommes en bonne santé aient évacués le
camp avant l’arrivée des Russes.
Le Chapitre 9
Ce chapitre montre une coupure. Il n’est plus question de Primo mais de « personnes » avec
qui il survit ; des esclaves parmi les « prominents » et les « musulmans » . Par la suite du
livre, il n’est plus vraiment question du travail au chantier mais plutôt du laboratoire où il est
désormais. En plus, c’est le milieu du livre.
II – Recherches autour du témoignage
1) Les bourreaux et les victimes
Les victimes
Ce sont ceux qu’on appelle les « gros numéros » ou encore les « musulmans. » Ils sont
considérés comme des « damnés », une « masse anonyme continuellement renouvelée » car
ils ne s’adaptent pas assez vite au camp pour y survivre et ne vont pas plus loin que les
sélections les plus proches.
Ex : Null Achtzehn (cf. p.47)
Les bourreaux
Ce sont les « petits numéros » ou les « prominents. » Les « triangles verts » font aussi parti
des prominents, ils sont les « véritables maîtres » des Häflinge, qui « peuvent faire [d’eux] ce
qu’ils veulent. »
Ex : Alfred L. devenu prominent (cf. p.101-102)
Bourreaux et Victimes
Les SS nomment parfois des Häflinge à une position privilégiée. A partir de là, le nouveau
privilégié a droit de vie ou de mort sur une « poignée de malheureux. » Et « ne pouvant
assouvir contre les oppresseurs la haine qu’il a accumulée, il s’en [libère] de façon
irrationnelle sur les opprimés, et ne s’estimera satisfait que lorsqu’il aura fait payer à ses
subornés l’affront infligé par ses supérieurs. »
2) Donner des passages :
Destruction de l’individualité :
(cf. p.93-94)
« Enfermez des milliers d’individus entre des barbelés, sans restriction d’âge, de condition
sociale, d’origine, de langue, de culture et de mœurs, et soumettez-les à un mode de vie
uniforme, contrôlable, identique pour tous et inférieur à tout les besoins : vous vous aurez là
ce qu’il y a de plus rigoureux comme quand d’expérimentation, pour déterminé ce qu’il y a
d’inné et ce qu’il y a d’acquis dans le comportement de l’homme confronté à la lutte pour la
vie.
[…] en vertu de quoi le Häfling ne serait que l’homme sans inhibitions.
Nous pensons plutôt qu’on ne peut rien conclure à ce sujet, sinon que sous la pression
harcelante des besoins et des souffrances physiques, bien des habitudes et bien des instincts
sociaux disparaissent. »
La déchéance physique :
(cf. p.97)
« Ils peuplent ma mémoire de leur présence sans visage, et si je pouvais résumer tout le mal
de notre temps en une seule image, je choisirais cette vision qui m’est familière : un home
décharné, dont le front courbé et les épaules voûtés, dont le visage et les yeux ne reflètent
nulle trace de pensée »
La disparition de la solidarité :
(cf. p.100)
« Mais Schepschel n’est pas une exception, et quand l’occasion se présenta il n’hésita pas à
faire condamné au fouet son complice dans un vol aux cuisines, Moischl, espérant à tord
acquérir quelque mérite »
Perte de l’humanité :
(cf. p.26)
« Alors, pour la première fois, nous nous apercevons que notre langue manque de mots pour
exprimer cette insulte : la démolition d’un homme. […] il n’est pas possible de concevoir
condition humaine plus misérable que la nôtre. »
3) Images évoquant la « déshumanisation »
4) Commenter le « je » du récit
Le « je » du récit est autobiographique. Mais très vite il devient « nous » et plutôt que de
parler de son malheur personnel, il parle de « [leurs] conditions de vie. »