hommage majuscule à matoub lounès

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hommage majuscule à matoub lounès
ISSN n° 2335-1047
N° 1118 – Mardi 28 juin 2016 – Prix : 10 DA
LE CODE DE L’INVESTISSEMENT ADOPTÉ
Bouchouareb au
défi de relancer
l’investissement
Le ministre de l’Industrie et des Mines a désormais les mains libres
pour améliorer le climat des affaires et attirer les IDE.
Projet de loi relatif au régime électoral
Le coup de pouce du FLN aux petits partis
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Médias
Hamid Grine veut
une Autorité de
régulation pour
la presse écrite
Lire en page 5
Permanence en prévision
du long week-end
du 5 juillet et de l’Aïd
Les commerçants
garderont-ils
les rideaux
ouverts ?
Lire en page 6
Une seule médaille d’or pour l’athlétisme algérien
aux Championnats d’Afrique à Durban
L’HONNEUR TIENT À UNE PERCHE
LIRE EN PAGE 18
Royaume-Uni
Londres crée
un département
« spécial Brexit »
Lire en page 13
2
mardi 28 juin 2016
ACTUJOURD'HUI
responsables ont été installés hier à des postes clés par leurs
3 hauts
tutelles respectives. Les présidents de Sonelgaz, Mustapha Guitouni,
et de la CREG, Abdelkader Choual, ont pris officiellement leurs fonctions
hier, de même que le nouveau président de la BEA, Saïd Kessasra, dont le
prédécesseur a été nommé récemment gouverneur de la Banque centrale.
lectricité produite en Algérie d’ici à 2030 doit
27% deêtrel’éproduite
à partir des énergies renouvelables,
un objectif auquel veillera le nouveau président de
la Commission de régulation de l’électricité et du gaz
(CREG), Abdelkader Choual.
le point
L’épreuve
du terrain
PAR LYES SAKHI
Parmi les évènements économiques et
d’entreprise, il y avait à retenir, hier
bien sûr, l’adoption à la majorité du
texte de loi portant projet code des
investissements. Avec ce vote de
soutien et d’adhésion aux arguments
développés in-texto et en plénière par
le ministre de l’Industrie et des Mines,
ce dernier a désormais les mains libres
pour apporter les améliorations
nécessaires au climat des affaires – si
décrié y compris par les acteurs qui ne
sont pas connus pour être hostiles à
l’action économique de l’exécutif- et
réussir le défi de capter les
investissements directs étrangers, IDE.
Un vrai challenge ! Une gageure
même ! Car M. Bouchouareb, qui a
passé son temps à défendre sa loi par la
remise en cause de deux dispositions,
notamment la règle 51/49 et le droit de
préemption de l’Etat, est attendu au
tournant et doit apporter la preuve
que la question de la relance de
l’investissement tient à ces deux articles
et à ceux qu’il a considérés comme des
verrous inutiles. C’était très visible
hier à l’hémicycle ou dans les couloirs
de l’Assemblée populaire nationale :
ceux qui ont douté de son
argumentaire ou qui ont carrément
voté contre le code des investissements
attendent du ministre de l’Industrie
qu’il prouve qu’il a raison de se
débarrasser des verrous installés par la
loi de finances complémentaire de
2009.
Certes, le nouveau code des
investissements fait renoncer le
gouvernement à certaines dispositions
impraticables en ce qui concerne le
cadre des IDE et à des ambiguïtés qui
ont entravé l’investissement tout court.
Certes, il propose de nouveaux
mécanismes d’incitation. L’enjeu,
cependant, est que la théorie
encourage la pratique pour utiliser une
expression usitée et que cela se
traduise dans les mois et les années
prochaines – jusqu’à l’horizon 2019,
échéance pour laquelle a été en grande
partie conçu le nouveau code- au
moins par des signaux que quelque
chose bouge dans le bon sens. Par
l’afflux de nouveaux venus le paysage
économique et entrepreneurial
algérien et la création de nouveaux
projets. Cela, c’est l’Andi, elle aussi en
mutation, qui nous le dira dans les
mois à venir.
Banques
Saïd Kessasra prend
la Direction de la BEA
La Banque extérieure d’Algérie (BEA) a un nouveau patron. Il s’appelle Saïd
Kessasra et remplace Mohamed Loukal, nommé depuis quelques semaines à la
tête de la Banque d’Algérie. Avant qu’il ne prenne la Direction générale de la
Banque, il occupait depuis 2011 le poste de directeur général adjoint chargé du
commercial et fait donc partie de la «maison», comme l’ont souligné des
observateurs de la place bancaire algérienne hier.
PAR MAHMOUD CHAAL
Saïd Kessasra est issu de la promotion
de 1985, il est titulaire d’un magistère en
droit et d’un diplôme de postgraduation
spécialisé en management des banques, obtenu auprès de l’Institut supérieur de
gestion et de planification (ISGP) en 1993.
Il arrive à la tête de la BEA au moment où
elle s’est engagée dans un processus de diversification de son portefeuille et de ses
missions et à l’instant – qui dure depuis plusieurs années tout de même – où elle s’emploie à se délester de sa réputation de banque de Sonatrach et du secteur énergétique
pour s’ouvrir au champ des PME/PMI, notamment. Le nouveau P-DG de la BEA a été
installé hier en présence du ministre des Finances, Hadji Babaammi, qui a relevé que
Said Kessasra a une bonne connaissance de
cette banque publique puisqu’il y exerce depuis une trentaine d’années. Le choix qui
s’est porté sur lui, a-t-il dit, a été fait dans le
souci de la continuité et de mettre en application la politique de modernisation prônée
par la Banque. Said Kessasra s’est, pour sa
part, engagé à ne ménager aucun effort
pour atteindre les objectifs fixés notamment
en ce qui concerne la diversification du portefeuille de la Banque, sa modernisation
ainsi que le renforcement de l’intermédiation financière.
Pour le ministre des Finances, la BEA est en
face à de nombreux défis dont celui du
financement des PME dans une conjoncture
de baisse des cours de pétrole. Selon lui, la
modernisation en cours de la BEA, qui doit
se traduire par un système financier intégré
et performant, associé à un système de paiement moderne, doit connaître une accélération afin qu’elle se repositionne avantageusement sur la place. «Il ne faut pas attendre
l’étude de la Banque africaine de développement, la BAD, pour mettre en place ce
système d’information intégré, l’étude ne
devrait être qu’un appui supplémentaire
pour une nouvelle solution informatique de
la Banque», a-t-il recommandé.
M. Baba Ammi a appelé l’ensemble des
banques à encourager la bancarisation des
fonds circulant hors circuit bancaire, en
acceptant notamment le versement de l’argent liquide. «Il faut que les guichetiers des
banques acceptent ces liquidités. Et s’ils
doutent de l’origine de ces fonds, ils peuvent faire des déclarations de soupçons.
Mais il n’appartient pas aux guichets de refuser ces dépôts», a-t-il insisté.
«Il faut que les guichetiers changent de
comportement car à chaque fois qu’on dépose une grande somme dans une banque et
qu’on paie les 7% dans le cadre de la mise
en conformité fiscale volontaire, on est
libéré vis-à-vis du fisc», a souligné le premier argentier du pays. Il a, également, expliqué que son département avec la Banque
d’Algérie pour lancer le refinancement des
banques à long terme, c’est-à-dire des
échéances allant de 5 à 20 ans. 
Sur fond de déprime des marchés pétroliers
Les grands défis du nouveau P-DG
PAR YANI T.
Il a été installé hier dans ses fonctions de
P-DG de la Banque extérieure d’Algérie,
Saïd Kessasra succède à Mohamed Loukal à
la tête d’une banque pas comme les autres.
La BEA est la plus coriace des banques de la
place du fait de l’importance des dépôts qui
proviennent du secteur des hydrocarbures
et, plus particulièrement de Sonatrach.
La baisse des cours du brut influe mathématiquement sur la valeur et la qualité des
dépôts bancaires, et plus spécifiquement
sur les dépôts du secteur des hydrocarbu-
res, principale source de devises du pays.
Entre l’impératif de diversification du portefeuille de sa banque, un besoin de plus en
plus pressant sous l’effet de la chute des
prix du pétrole, celui de quêter l’argent des
épargnants par le moyen des obligations et
du dispositif de mise en conformité fiscale,
le rôle du nouveau P-DG de la BEA s’élargit. Durant plusieurs années, la banque a
été peu touchée par les mauvais temps
passagers, jouissant d’une trésorerie
sans difficultés tant les cours du pétrole
permettaient d’engranger d’importantes
ressources.
Plus maintenant, puisque la conjoncture
qui prévaut sur les marchés pétroliers fait
craindre les effets d’un orage menaçant.
Le nouveau ministre des Finances, Hadji
Babaammi le fait bien savoir au P-DG de la
BEA, lors d’une cérémonie d’installation
qui a eu lieu hier. Le ministre a estimé à
juste titre que la BEA, qui est la banque
domiciliataire de Sonatrach, connaissait
beaucoup de défis actuellement dont celui
de la diversification de son portefeuille au
profit du financement des PME dans une
conjoncture de baisse des cours de pétrole.
Les dirigeants des banques publiques, 
ACTUJOURD'HUI m a r d i
2015 est la date à laquelle la loi de finances
22 juillet
complémentaire pour 2015 a été adoptée en Conseil des
ministres, instituant la taxe forfaitaire unique de 7%
sur les fonds informels, sous réserve d’une déclaration
volontaire du détenteur de cet argent.
 plus
globalement, confrontés à la révolution du numérique, sont appelés à se
laisser embarquer dans le
train de la technologie et
du numérique.
Le défi est non des moindres, surtout lorsqu’on sait
qu’il s’agit plutôt de modifier de fond en comble les
mœurs managériales qui
caractérisaient la gestion
des établissements financiers du domaine public.
Bouleversés par l’innovation numérique, la volatilité des risques, la baisse
des liquidités et des dépôts, l’étroitesse de la plateforme des déposants et
un informel qui semble
avoir la peau dure, les dirigeants des banques publiques, BEA comprise, voient
désormais leur rôle considérablement s’élargir.
Ils sont plus que jamais
pris en tenailles entre la
nécessité de quêter de nouvelles ressources, autres
que celles que leur donne
la Banque centrale et le
système de réescompte, et
la mobilisation des efforts
permettant à l’Etat de faire
aboutir ses dispositifs de
collecte d’argent pour ses
propres projets. Le renforcement de l’inclusion financière représente l’autre
défi à relever par le nouveau P-DG de la BEA, selon
le ministre des Finances.
M. Babaammi a appelé
l’ensemble des banques à
encourager la bancarisation des fonds circulant
hors circuit bancaire en acceptant notamment le versement de l’argent liquide.
Plus spécialement, le nouveau P-DG de la BEA devrait valser désormais au
rythme de la baisse des dépôts, des liquidités, d’une
marge de manœuvre moins
large… tout en redoublant
d’effort face à l’impératif
de faire aboutir les deux
dispositifs de collecte de
l’argent lancés par l’Etat, à
savoir la mise en conformité fiscale volontaire et
l’emprunt obligataire national dit de croissance.
En interne, le nouveau dirigeant de la BEA devrait
faire preuve d’ingéniosité
pour faire aboutir des réformes qui s’imposent désormais avec acuité ; la
modernisation de son système financier et son système de paiement, l’amélioration de la qualité de
ses services tout en évitant
une inflation des coûts. La
banque devrait compter
sur son propre génie pour
faire aboutir son projet de
création d’une banque à
l’international à capitaux
100% BEA.
C’est dire que les défis ne
sont pas des moindres pour
le nouveau P-DG de la banque, sur fond de déprime
des marchés pétroliers. 
28 juin 2016
3
de dinars devront être mobilisés d’ici à 2017 par la
2 800 milliards
Sonelgaz au titre de son programme de développement et
d’investissement, qui intervient dans un contexte financier
de crise et une situation économique de l’entreprise
marquée par des déficits importants.
Electricité et gaz
De nouveaux patrons pour
une dure et vieille réalité
Le nouveau P-DG du groupe
Sonelgaz, Mustapha Guitouni, a
été installé hier lundi dans ses
nouvelles fonctions par son
prédécesseur, Noureddine Bouterfa,
devenu ministre de l’Energie entretemps, suite au dernier
remaniement ministériel partiel.
PAR FARID MELLAL
La même journée, Abdelkader Choual, qui occupait le poste de directeur exécutif de la stratégie
financière et de la consolidation du groupe Sonelgaz,
est devenu officiellement le président de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG).
A voir l’expérience et le curriculum vitae des deux
hommes, le premier ayant fait ses armes dans le métier de la distribution et le second issu d’une formation d’économiste et de financier, leur feuille de
route coule de source : sauver « financièrement » la
maison Sonelgaz.
Dans une allocution prononcée lors de la cérémonie
d’installation du président de la compagnie nationale
d’électricité et de gaz, M. Bouterfa a considéré que
les défis auxquels M. Guitouni fera face étaient
«grands» et qu’il faut «le souffle d’un manager émérite pour venir à bout» de ces défis. Il s’agissait aussi,
a-t-il poursuivi, de mettre les moyens et les ressources pour renforcer un système électrique «très fragilisé par l’augmentation exceptionnelle de la demande
nationale de ces dix dernières années et le manque
d’investissements dont le groupe a souffert durant la
décennie noire qu’a connue le pays». Quand bien
même la « décennie noire » aurait empêché la Sonelgaz de réaliser son expansion, elle se trouve désormais entravée par une conjoncture financière difficile où l’Etat ne peut plus lui assurer les financements
nécessaires à son développement, surtout si l’on sait
que son programme d’investissement nécessite quelque 2 800 milliards de dinars à mobiliser d’ici à
2017. Le ministre de l’Energie l’a une nouvelle fois
fait savoir : « Les défis de demain sont titanesques, et
les travailleurs du groupe Sonelgaz les connaissent. »
Le défi majeur pour la Sonelgaz est la rentabilité. Or,
de l’aveu même du ministre l’Energie, alors président
de la Sonelgaz, « l’entreprise croule sous le poids
d’un déficit de 98 milliards de dinars, à cause de la
faiblesse des revenus du groupe ». A voir la carrière
de Mustapha Guitouni, qui a rejoint Sonelgaz en
1970 en qualité d’ingénieur d’Etat pour y occuper
depuis différents postes de responsabilité essentiellement dans le métier de la distribution de l’électricité
et du gaz, c’est déjà une partie du « remède » qu’attend la première compagnie énergétique du pays,
gagner plus d’argent là où il y en a : dans la distribution, donc, dans le recouvrement. Pour le moment,
les ressentis lui sont favorables, notamment de la
part du syndicat autonome Snateg qui reconnaît en
M. Guitouni a la qualité de gestionnaire. Et il se dit
disposé à collaborer avec lui. C’est tant mieux,
M. Bouterfa a parlé de « mobilisation collective»
pour transformer le mastodonte énergétique « ronronnant » en une compagnie économiquement viable
et à se mettre à gagner de l’argent. Ce sera peut-être
avec l’aide d’Abdelkader Choual, lui qui est titulaire
d’une licence en sciences économiques (université
d’Alger), d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en programmation économique (Paris)
et d’un diplôme d’études approfondies (DEA) en finances internationales (Paris). Lui avait débuté sa
carrière en 1980 à Sonelgaz où il avait occupé différents postes de responsabilité liés aux études stratégiques et de développement, à l’engineering finan-
cier et à la planification financière. M. Choual devrait apporter son « argumentaire » d’économiste et
de financier lorsque la question de l’augmentation
des prix de consommation de l’énergie sera à nouveau abordée. Pour l’instant, elle reste sous le boisseau. Aprement défendu par M. Bouterfa en tant que
président de la Sonelgaz, le retour à la vérité des prix
dans l’électricité et le gaz, subventionné par l’Etat à
coups de milliards de dollars, a très vite été exclu par
le même M. Bouterfa, mais en tant que ministre. Il
disait que « les tarifs pratiqués [actuellement] resteront inchangés durant cette année étant donné que la
réglementation ne permet pas de les reconsidérer et
même s’il en était question, une nouvelle fois, en
2017, cela ne pourra se faire que sur la base d’études
et d’une longue concertation», avait-il déclaré. De
plus, avait-il ajouté, «il faut attendre la nomination
d’un nouveau président à la Sonelgaz». Ce qui est
chose faite depuis hier. Et d’expliquer que la situation économique du pays exige une mobilisation de
tous pour « se sortir de cette crise à moindre frais »,
d’autant que « les efforts de l’Etat en matière d’électrification et de raccordement au gaz sont énormes et
les coûts de réalisation exorbitants ». Des investissements trop peu amortis. Toute la question est de savoir quel sera le niveau de concertation d’un trio
d’hommes dont les profils tendent à réaffirmer l’hypothèse que nous nous acheminerons bel et bien vers
une révision des prix de l’électricité et du gaz. 
De la maîtrise de l’énergie à l’intégration économique
Les cinq «priorités» de la Banque africaine de développement
PAR NADIR KADI
Première institution financière africaine créée
en 1964 en vue, notamment, de «stimuler le développement économique durable et le progrès social» des
54 pays membres du continent, la Banque africaine
de développement (BAD) travaille actuellement, selon les informations publiées hier dans sa Revue annuelle, sur l’efficacité du développement, sur un plan
d’action intitulé «Top 5», axé sur cinq priorités «essentielles» pour dynamiser la transformation économique de l’Afrique : «Eclairer l’Afrique, Nourrir
l’Afrique, Industrialiser l’Afrique, Intégrer l’Afrique
et Améliorer la qualité de vie des populations en
Afrique». Ainsi, déclarant que «pour prospérer, l’Afrique a besoin d’un effort massif, concerté et ambitieux visant à transformer nos économies», le président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, ajoutera : «Nous avons besoin d’une croissance qui profite à tout le monde. Les “Top 5” vont nous y mener
plus rapidement.» Le document précise, par ailleurs,
que la Banque, dont le siège est à Abidjan, est actuellement dans une phase de restructuration, avec l’installation de 5 bureaux régionaux pour l’intégration
et la prestation des activités, mais aussi l’adoption
d’un «nouveau modèle économique» prévoyant la
nomination de trois vice-présidences chargées du
suivi des branches dédiées à «l’électricité, l’énergie
et la croissance verte», «l’agriculture, le développement humain et social» et «le secteur privé, les infrastructures et l’industrialisation». Le détail du plan
«Top 5» imaginé par la BAD met, par ailleurs, en
avant la situation actuelle des cinq secteurs décrits
comme «prioritaires» et qu’il ambitionne de reformer
dans les dix ans à venir. Ainsi, le Groupe de la
Banque africaine de développement, qui compte également parmi ses membres 27 pays non africains,
explique à propos de l’électrification et de l’alimentation du continent en énergie qu’«au moment où
dans certaines zones la demande en énergie électri-
que augmente rapidement, près de 635 millions
d’Africains vivent encore sans électricité». Quant à
l’agriculture et l’industrialisation du continent,
autres priorités du plan de la BAD, il est expliqué
qu’à l’heure actuelle «70% des Africains dépendent
de l’agriculture pour vivre», et que le «retard persistant de l’industrialisation freine les économies africaines» et, en ce sens, l’objectif du plan «Top 5» sera
de promouvoir les investissements dans ses deux secteurs, notamment en injectant dans les 10 prochaines années 3,5 milliards de dollars américains par an
dans 6 programmes d’industrialisation. Démarche
visant, par ailleurs, à réduire la pauvreté et «améliorer la qualité de vie des populations en Afrique», le
cinquième axe de la BAD est également l’intégration
des économies africaines d’ici à 2023, le document
précisant, à ce titre, que «la Banque concentre ses
efforts d’intégration non seulement sur les mouvements de biens et de services, mais aussi sur la circulation des personnes et des investissements».
4
mardi 28 juin 2016
24 HEURES AU PAYS
Adopté hier à la majorité des députés
Le
de
en
de
Projet du Code
l’investissement entrera
vigueur avant la fin
l’année
PAR FELLA MIDJEK
Le projet du Code de l’investissement a été adopté
hier par la majorité des députés. Il entrera en vigueur
avant la fin de l’année en cours (2016). Sûr de son
adoption par le Sénat, le ministre de l’Industrie et des
Mines, Abdeslam Bouchouareb, a promis que les
textes d’application «finalisés» seront soumis au
Conseil du gouvernement et leur entrée en vigueur
sera effective avant la fin de l’année en cours, a-t-il
déclaré hier en marge de l’adoption de ce texte à
l’Assemblée populaire nationale (APN). Pour le
ministre, «ce Code va améliorer l’économie nationale
en la diversifiant et en redynamisant la production».
M. Bouchouareb a refusé de commenter les
amendements apportés par le Parti des travailleurs
(PT), au nombre de 24, pour lesquels la commission
«souveraine» a tranché par un rejet de la totalité.
UN CODE D’«AVANTAGES» DANS
UNE CONJONCTURE DIFFICILE
Interrogé sur la règle 51/49 de répartition du capital
dans le partenariat avec des étrangers, le ministre a
répondu que «le débat est encore ouvert» lorsqu’elle
«figure dans la loi de finances (LF) 2016, dont l’article
66, donc il n’y a pas lieu d’en débattre». De plus, dirat-il, «le gouvernement a déclaré qu’il tient encore à
cette règle et elle est toujours en vigueur». A ce sujet,
Ramdane Tazibt, député PT, a soutenu, en citant la
majorité à l’APN, que «la règle 51/49 est menacée.
Elle disparaîtra dans la loi de finances 2017».
Pourtant, dit-il, «pour preuve, avant l’instauration de
cette règle dans le cadre de la loi de finances
complémentaire 2009, il n’y avait pas d’IDE
(investissements directs étrangers)». Il s’agit, selon
ses propos, de «souveraineté nationale». Pour sa
part, la députée Nadia Chouitem, du même parti, a
appelé à «intégrer cette règle dans le Code de
l’investissement» car, selon elle, «c’est une question
de souveraineté nationale et de protection contre la
crise mondiale». «Puisque l’Etat tient à cette règle,
pourquoi son retrait du Code ?» s’est-elle interrogée.
Elle a qualifié cela de «jeu de cache-cache».
Les députés du PT ont surtout remis en cause les
avantages octroyés dans le cadre de ce Code aux
investisseurs «sans distinction» et «sans obligation
de résultats». A ce sujet, Mme Chouitem a relevé la
contradiction, «d’un côté, le gouvernement lance un
appel à l’austérité dans le cadre de la LF 2016 en
raison de la situation de l’économie nationale et, de
l’autre, dans ce Code, il octroie des exonérations et
avantages tous azimuts aux investisseurs, sans
distinction, ni obligation de résultat». Pour revenir sur
les avantages, M. Taazibt a cité les cas d’Arcelor
Mittal avec le complexe sidérurgique d’El Hadjar
(Annaba), d’Eriad Corso et de Carrefour, qui ont fait
l’objet de partenariat avec des étrangers. Le premier
est «laissé à l’état de ferraille après dix années
d’exploitation», le deuxième cas «on ne connaît pas
son devenir à ce jour» et le dernier «a bénéficié
d’avantages puis il a fermé après trois ans». Pour lui,
«ce Code ouvre la porte au pillage des richesses
nationales». Pour Djelloul Djoudi, également du PT,
«aucun bilan sur l’investissement ni sur les
avantages octroyés jusque-là, ni d’ailleurs sur la
privatisation». Il a signalé que «2/3 de ce Code
parlent d’avantages dans une conjoncture
économique difficile du pays au moment où 70% des
recettes pétrolières se sont évaporés et de gel de
projets publics, faute de financements». Il a rappelé
«les 1 000 milliards de dinars d’impôts non
recouverts et maintenant le Trésor est privé de
revenus en raison d’exonération sur la TAP (Taxe sur
l’activité professionnelle), destinée aux communes,
de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) et sur les droits
de douanes, d’enregistrement et de publicité».
Rachid Khan, de même obédience, a critiqué le fait
d’octroyer des avantages dès l’enregistrement du
projet d’investissement par les étrangers.
Sur le droit de préemption, Mme Chouitem a rappelé
les «expériences avec Djezzy et la cimenterie
d’Orascom reprise par Lafarge». Pour elle, «si l’Etat
n’exerce plus son droit de préemption, les fonds
vautours menacent nos entreprises».
Enfin, les députés du PT ont appelé à «tirer les leçons
de l’expérience des Britanniques avec leur sortie de
l’Union européenne (UE), avec le référendum pour le
Brexit». Pour ces députés, l’Algérie est directement
concernée par ce Brexit car elle a des accords avec
l’UE. Résultats de ces accords, selon M. Taazibt, «11
milliards d’euros de pertes pour l’Algérie en 10 ans et
l’hémorragie en devises».
Assemblée populaire nationale
Sept projets de loi adoptés
Les députés ont adopté,
hier sept projets de loi,
lors d’une séance
plénière de l’Assemblée
nationale : il s’agit du
code des
investissements, la loi
de règlement budgétaire
pour 2013, la loi sur les
commissaires-priseurs,
le projet définissant
l’organisation des deux
chambres du parlement,
la loi sur le statut des
officiers et personnel
militaire et le projet
inhérent à l’obligation
de réserve des retraités
de l’armée.
PAR NADIA BELIL
Les séances de vote se sont déroulées
avec un hémicycle archicomble où les députés du FFS ont boycotté, les députés du
PT ont rejeté les lois et les députés de l’Alliance de l’Algérie verte se sont abstenus
de voter. Aucun amendement de ces sept
textes de loi n’est passé malgré la ténacité
des députés, essentiellement du PT, à défendre les leurs en plénière. Grâce au FLN
avec ses 220 députés et le RND avec 70
députés, les sept textes ont été adoptés
sans coup férir.
A propos de la révision des statuts des officiers et des personnels militaires, la ministre des Relations avec le Parlement a expliqué au terme de l’adoption que ce texte
visait l'amendement des règles régissant
l'obligation de réserve et le maintien de
l'institution militaire au seul service de la
République en la plaçant au-dessus de tout
enjeu politique où politicien. L'introduction de nouvelles dispositions sur ces textes de lois tend à «amender les règles régissant l'obligation de réserve pour les militaires, à préserver l'image de l'ANP au sein
de notre société et à la maintenir au service de la République en la plaçant au-dessus
de tout enjeu politique ou politicien», a indiqué Mme Eddalia. A propos du projet de
loi portant organisation de la profession de
commissaire-priseur, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh a expliqué au terme de l’adoption que «ce projet de loi se propose d'être un nouvel acquis dans le cadre de la mise en œuvre du
programme du président de la République
en matière de réforme de la justice qui
s'inscrit parmi les priorités du plan d'action
du Gouvernement». A propos du projet de
loi organique définissant l'organisation et
le fonctionnement de l'Assemblée populaire nationale et du Conseil de la nation et
leurs relations fonctionnelles avec le gouvernement, Mme Eddalia a expliqué qu’il
vise à promouvoir l'action parlementaire
concertée «dans le cadre de la consécration
du principe de la séparation des pouvoirs».
Cette concertation vise, a-t-elle dit, à «éviter tout dysfonctionnement en matière de
programmation des séances et assurer ainsi
leur bon déroulement», a-t-elle indiqué
précisant que cette concertation «n'altère
point le principe de séparation des pouvoirs, mais vient plutôt au centre des relations fonctionnelles entre le gouvernement
et le Parlement». Concernant la proposition de certains députés pour l'utilisation
de la langue amazighe dans les débats au
Parlement, la ministre a indiqué que «la
définition du processus d'application du
caractère officiel de cette langue fera l'objet d'une loi organique conformément au
dernier alinéa de l'article 4 de la Constitution ». 
Le FLN a décidé d’amender les deux articles du projet
de loi relatif au régime électoral
Vers la suppression des articles 73 et 94
PAR NADIA BELIL
«Les députés du Front de libération
nationale ont introduit un amendement
pour la suppression de l’article 73 du régime électoral pour permettre une plus importante participation des partis aux élections et pour que personne n’accuse le FLN
de quoi que ce soit.»
Cette déclaration est de Mohamed Djemai,
le président du groupe parlementaire du
FLN. Intervenant hier en marge de la séance plénière de l’Assemblée nationale consacrée à l’adoption de plusieurs textes de loi,
M. Djemai a aussi évoqué l’amendement
par les députés de son groupe parlementaire de l’article 94 qui définit le taux de
5% dans la répartition des sièges. M. Djemai explique que la décision du groupe
parlementaire d’introduire des amendements dans le but de supprimer les deux
articles en question intervient à l’issue de
concertations avec des députés du Front
pour le développement et la justice. En effet, Lakhdar Benkhelaf, député du FJD,
confirme avoir engagé des concertations
avec le groupe parlementaire du FLN : «On
a convenu d’un commun accord avec le
FLN d’annuler les articles 73 et 94 pour
permettre à la classe politique de participer aux échéances électorales prochaines
et, dans l’avenir, on va penser à mettre des
gardefous pour organiser la scène politique.» Il faut dire que les députés de l’opposition avaient fortement critiqué ces deux
articles, dimanche dernier à l’occasion de
la présentation de l’avant-projet de loi par
le ministre de l’Intérieur. En effet, les intervenants lors des débats ont été unanimes à
exprimer leur inquiétude quant à la teneur
de l’article 73 du premier texte qui exige
au moins 4% des suffrages lors des précédentes échéances pour l’admission du dossier de candidature, ainsi que concernant
l’absence de représentants des partis politiques dans la Haute Instance indépendante
de surveillance des élections.
Les députés du Parti des travailleurs (PT)
avaient estimé qu’il était inconcevable de
prendre les résultats des élections de 2012
comme critère d’admission ou de rejet du
dossier de candidature, sachant que ces
élections, ont-ils dit, «ont été entachées de
fraude de l’aveu de tous, et comme l’ont
confirmé les rapports de la Commission
politique indépendante de surveillance des
élections».
L’article 73 du projet de loi relatif au régime électoral dispose que «sont retenues les
listes de candidature aux Assemblées populaires communales et de wilaya des partis ayant obtenu au moins 4% des suffrages
exprimés dans la circonscription électorale
de candidature ou des partis comptant au
moins 10 élus dans les Assemblées populaires locales de la wilaya concernée». Les
députés du PT ont également critiqué l’absence de représentants des partis politiques
dans la Haute Instance indépendante de
surveillance des élections, estimant qu’«il
s’agit d’une confiscation de la volonté populaire». Ils ont proposé en lieu et place la
création d’une seule commission regroupant les partis politiques, les magistrats et
l’administration pour assurer la transparence des élections.
S’agissant des députés du Front pour la justice et le développement (FJD) et de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV), ils ont, eux
aussi, fustigé les deux projets de loi, s’interrogeant sur le sort des partis ayant boycotté les élections de 2012 et qui souhaiteraient s’engager dans celles de 2017. Quoi
qu’il en soit, avec l’initiative du FLN d’introduire des amendements pour supprimer
les deux articles, l’opposition aura réussi à
travers ses critiques à retarder l’application de ces deux articles à des élections
ultérieures. Par ailleurs, le bureau de l’Assemblée a déposé en tout 96 amendements
proposés au projet de loi relatif au régime
électoral auprès de la Commission des affaires juridiques. 
24 HEURES AU PAYS
Médias
Hamid Grine veut une Autorité de régulation pour la presse écrite
Le ministre de la Communication, Hamid
Grine, a plaidé pour l’élection d’une Autorité
de régulation de la presse écrite, et ce, au
cours d’un point de presse organisé à Tipasa
où il se trouvait dans le cadre de sa 7e
tournée entamée en décembre dernier dans
les wilayas pour parler du programme
«Connaître les médias, le citoyen a le droit
à une information fiable».
DE TIPASA, DJAMILA SEDDIKI
Après son passage à la radio locale où il a indiqué que l’Autorité de
régulation de l’audiovisuel (Arav) a
entamé cette semaine sa première
réunion consacrée à l’étude du dossier du cahier des charges qui va
être appliqué aux chaînes de télévision privées et donné son avis quant
à son contenu avant de l’appliquer
aux chaînes off shore qui demandent à obtenir des agréments. «
L’ARAV a tenu sa première réunion,
dernièrement, et adopté le cahier de
charges élaboré par le Gouvernement après débat », a-t-il indiqué à
propos. Une fois les chaînes de TV
accréditées, il y a aura un second
cahier des charges particulier, plus
précis, et qui affinera les règles, en
particulier concernant l’enfance, la
violence et autres thèmes sensibles,
a précisé Hamid Grine.
Selon le ministre, ce document porte sur toutes les conditions et règles
déontologiques devant être respectées par toute chaine, qui doit
veiller, dans ses programmes, à éviter les appels à la violence et l’exploitation d’images sensibles, en
vue de « protéger l’enfance et préserver la paix sociale ». A une question sur les nouveautés qui seront
contenues dans le nouveau cahier
des charges fixant les conditions et
les modalités de fonctionnement des
chaînes de télévision privées, le ministre dira que la responsabilité incombe aux membres de l’Arav qui
est une instance indépendante, et
seul son président peut donner des
détails sur le sujet.
Reste maintenant, selon lui, à met-
tre en place une Autorité de régulation de la presse écrite qui sera élue
à 100% par ses pairs d’autant qu’il a
été identifié à ce jour plus de 4 600
journalistes professionnels qui ont
tous obtenu leur carte de presse,
sont pris en charge sur le plan de la
sécurité sociale et ont obtenu leur
attestation de travail. La majorité
des journaux privés a répondu positivement à la création de cette instance de régulation de la presse
écrite qu’on appellera un Conseil de
Presse, à l’exemple de ce qui existe
au Canada ou Conseil de l’éthique et
de la déontologie.
La balle est dans le camp des journaux puisque 99% des journalistes
sont identifiés qui peuvent, à travers la représentation des journalistes dans les syndicats qui existent,
s’organiser pour faire des élections
de ses membres.
Le ministre n’a pas manqué de rappeler que l’ère de la rente est terminée et que celui qui veut créer un
journal le fasse en comptant sur soi
et sur ses propres deniers.
Au cours de son intervention, le ministre a insisté sur le respect de
l’éthique et de la déontologie en incitant les journalistes à donner une
information fiable, vraie et vérifiée.
Il annoncera, dans la foulée, que les
horaires d’émission de la Radio de
Tipasa seront étendus à 21 h, en
ajoutant que prochainement les radios locales émettront H24.
« L’éthique et la déontologie » a été
l’axe principal de la séance de la
matinée, qui s’est tenue dans la salle
de conférences de la wilaya en présence du ministre et du wali, Abdelkader Kadi, des membres de l’Exé-
Le retour à la charge des opposants à Ahmed
Ouyahia au sein du Rassemblement national démocratique (RND) ne fait pas peur au directeur de
cabinet de la présidence de la République. Occupé
à restructurer les instances locales et à mobiliser
ses troupes en prévision des prochaines élections
législatives prévues dans un an, Ouyahia ne s’est
pas précipité à répondre à l’attaque.
Par contre, ce sont les bureaux de wilaya qui réagissent pour prendre la défense du secrétaire général, élu lors du dernier congrès tenu les 5, 6 et 7
mai. Le vent de soutien s’est emparé aussi des réseaux sociaux où des dizaines de pages RND de
plusieurs wilayas ont dénoncé une «sortie irresponsable», «un comportement indigne», «une tentative malsaine», «une action commanditée»… des
redresseurs. «Comment des personnes rejetées au
sein même de leurs wilayas d’origine se permettent aujourd’hui de parler et de porter atteinte à la
personne humble d’Ahmed Ouyahia, un symbole
de tous les militants après son élection à travers
l’urne ?», s’est interrogé le bureau de wilaya de
Tizi-Ouzou, dans un communiqué de soutien rendu public hier. Signé par le député et coordinateur
5
Réorganisation du
secteur des travaux
publics
La firme
SGP Sintra
restructurée en
3 groupements
PAR FAYÇAL DJOUDI
cutif et de nombreux invités représentant la société civile de la communication, de Mohamed Chellouche, directeur de la radio culturelle
qui a parlé aussi du rôle de la radio
en tant que média de proximité.
L’orateur ne manquera pas de nous
emmener dans les années 1990 du
temps du défunt «Mouvement des
journalistes algériens» qui a connu
ses heures de gloire avant d’être décimé par les hordes terroristes, suivi
de la création de 2000 à 2004 du
premier Comité national de l’éthique et de la déontologie de la presse
écrite, présidé, alors, par Zoubir
Souissi. Une instance qui, hélas, n’a
pas fait long feu en raison de diverses raisons dont celle de la division
des rangs des journalistes et de la
création de pas moins de 155 quotidiens à ce jour, ce qui a participé à
la clochardisation du métier.
Ce programme «Connaître les médias», dont les séances de formations pédagogiques sont animées
par des directeurs de journaux de la
presse algérienne, publique et privée, et des responsables de la Radio
nationale et de la télévision, placé
sous le thème «Le citoyen algérien a
le droit à une information fiable»,
est un concept inédit, selon le ministre, lancé le 13 décembre à
travers les 48 wilayas. Il a pour but
de sensibiliser le citoyen algérien
qui a droit à une information fiable
pour qu’il puisse lui-même se faire
son idée et séparer le bon grain de
l’ivraie.
Selon le ministre, l’ensemble des directeurs des organes publics seront
appelés à diriger des sessions de formation, en précisant que cette initiative est ouverte aux directeurs
des journaux privés et même à des
invités étrangers, experts en la matière.
«Les citoyens pourront y prendre
part, et même interpeller les animateurs de ces sessions sur un certain
nombre de sujets en rapport avec la
communication et les universitaires
et les membres de la société civile
pourront y assister, car chaque citoyen a le droit de comprendre la
différence entre une information
fiable et crédible, et une information fausse et manipulatrice».
Pour M. Grine, à cause de la décennie noire, beaucoup de citoyens
cherchent l’information sensationnelle. «Ce formatage de l’opinion
publique a fait que certains journaux, qui ont squatté le territoire du
sensationnel, se vendent mieux que
les journaux qui donnent l’information fiable et vérifiable.» 
RND Des bureaux de wilaya prennent la
défense d’Ouyahia et fustigent les redresseurs
PAR MYASSA AYACHE
mardi 28 juin 2016
réhabilité en poste, Tayeb Mokadem, le document
s’en prend aux opposants les accusant d’être «une
minorité» qui, de surcroît, «n’est présente qu’à travers les colonnes d’une certaine presse». «L’ensemble de la classe politique, le RND ainsi que l’opinion publique en ont marre d’entendre, à chaque
fois, ce groupuscule ressasser les mêmes phrases et
les mêmes expressions basses. Par là même, il
prouve qu’il vit derrière l’histoire», fustige le bureau de wilaya.
De Souk Ahras, les militants ont dénoncé «une tentative de porter atteinte à la crédibilité du congrès
ordinaire du parti». Dans un communiqué, le bureau de wilaya rappelle que le congrès extraordinaire, transformé en 5e congrès ordinaire, «était
une réussite sur tous les plans». Pour lui, cette tentative «est vouée à l’échec et n’aboutira jamais»,
du fait du «soutien» dont bénéficie le secrétaire
général du RND.
De leur côté, les militants de la wilaya de Guelma
ne sont pas allés par trente-six chemins pour fustiger «une violation et une atteinte à la légitimité de
congrès». Le bureau de wilaya, qui réitère son
«soutien indéfectible» au patron du RND, explique
que le retour d’Ahmed Ouyahia «était une revendication de la base». C’est pourquoi, les rédacteurs
du document promettent de tout faire pour contrer
ces sorties irresponsables, dont le seul but est de
perturber l’esprit de sérénité, de stabilité et d’union
dont lequel se trouve le parti».
Sur la même lancée, le coordinateur de wilaya
d’Aïn Defla est convaincu que «seul Ahmed Ouyahia est en mesure de mener le RND à jouer les
premiers rôles lors des prochaines joutes électorales». Sous sa direction, le parti «va assurer une
place dans la locomotive», écrit-il dans une déclaration dans laquelle il réitère «le soutien des militants de la wilaya» au directeur de cabinet de la
Présidence.
A la faveur de toutes ces motions de soutien, il est
clair qu’Ahmed Ouyahia voit sa position renforcée, au moment où ses adversaires espèrent voir
les équilibres renversés.
Dans un communiqué publié en début de semaine,
les redresseurs, dont Smati Kamel Zoghbi, Nouria
Hafsi, Abbas Boutouiga, Tayeb Zitouni et Kacem
Kebir ont dénoncé «la mainmise» d’Ouyahia sur le
parti. Selon eux, le secrétaire général du RND vise
à travers sa politique à «vider le parti de toutes les
compétences intègres (…) et de le faire prendre en
otage, par un clan d’intérêts qu’il a imposé à la
base militante».
La Société de gestion des
participations de l’Etat-travaux
publics Sintra (SGP-TP Sintra) a
été officiellement restructurée,
hier, en trois grands groupes
industriels spécialisés dans
l’engineering et les études
(bureaux d’études et
laboratoires), les infrastructures
maritimes et aéroportuaires et,
enfin, la réalisation de routes et
d’ouvrages d’art. Initialement
prévue pour le mois de
septembre 2015, la
restructuration effective de la
Société de gestion des
participations de l’Etat-Travaux
publics Sintra (SGP-TP Sintra)
en trois grands groupes
industriels a finalement eu lieu
hier. Ainsi, le ministère des
Travaux publics et des
Transports a procédé à la
reconfiguration du secteur
public marchand relevant de sa
supervision, et ce, en
application de la résolution du
Conseil des participations de
l’Etat prise le 28 mars 2015. Il a
été, en effet, décidé de la
création de 3 groupes à partir
de 51 entreprises du portefeuille
de l’actuelle Société de gestion
des participations (SGP-TP
Sintra). Il s’agit d’un groupe
«Travaux» dénommé Gitra,
comprenant 21 filiales, un
groupe travaux à dominante
«Travaux maritimes», dénommé
Gitrama, comprenant 21 filiales
et, enfin, le groupe «Engineering
et Contrôle», dénommé GEICA,
comprenant 9 filiales.
Lors de son bref discours, le
ministre des Travaux publics et
des Transports, Boudjemâa
Talai, a tenu d’abord à rassurer
les travailleurs de son secteur,
leur disant que «les acquis
sociaux ne seront pas touchés»,
soulignant que «les 40 000
postes d’emploi que comptent
les 51 entreprises des
3 nouveaux groupes seront
sauvegardé, tout en souhaitant
la création d’autres postes».
Continuant son allocution, il a
indiqué également que l’objectif
essentiel de cette
réorganisation est de «mettre
en place un nouveau mode de
gestion moderne» et ce, au
profit de l’économie nationale. Il
est également question de
mettre en place la stratégie
globale de développement du
secteur des travaux publics et la
modernisation de son outil de
réalisation. Inscrite dans le
cadre de la nouvelle
organisation du secteur public
marchand industriel, décidée
dans le cadre du plan d’action
du gouvernement (2015-2019),
cette organisation est
nécessaire pour le
renouvellement de la ressource
humaine et sa formation. Cette
restructuration permettra de
suivre et de contrôler les projets
lancés par l’Etat et même de les
entretenir.
Ceci permettra également une
meilleure cohésion entre les
différents acteurs qui
interviennent sur le terrain
dans la gestion des travaux.
6
mardi 28 juin 2016
24 HEURES AU PAYS
Santé / Prise en
charge des malades
Fédération
nationale des
insuffisants rénaux
s’insurge
PAR AHMED T.
Le porte-parole de la Fédération
nationale des insuffisants rénaux,
Boukhors Mohammed, s’insurge
contre la mauvaise prise en charge
des malades.
Actuellement, il considère qu’il est
impossible «de prendre en charge
nos malades par les structures
sanitaires publiques : impossibilité
qui s’étend pratiquement à toutes
les pathologies lourdes et
chroniques».
La gestion de la santé publique et
de la sécurité sociale est aussi
considérée comme incapable de
discerner ce qui est utile,
nécessaire ou indispensable pour
le malade. Selon Boukhors
Mohammed, «la détresse humaine
choquante révélée chaque jour par
les médias nationaux en est la
parfaite illustration : des citoyensmalades de tous âges font la quête
à travers le territoire national pour
aller se faire soigner ou soigner
leurs enfants à l’étranger», alors
que le médicament est en
fréquente indisponibilité ou
onéreux. Il n’est plus accessible
aux malades «ballotés d’une
structure à une autre, d’un service à
un autre». Il a ajouté que les
rendez-vous sont repoussés pour
plus tard et les urgences médicales
sont tenues par des résidents
stagiaires. L’orientation vers le
privé pour soins, interventions
chirurgicales, rééducation, analyses
et imageries est devenue
systématique. Il estime, en outre,
que les prix sont exorbitants, alors
que les contrôles « ne sont
d’aucune efficacité et le sourire et
le bon accueil au niveau des
structures sanitaires ont disparu
depuis longtemps » causant la
ruine de la santé. Il poursuit son cri
en ces termes : « Nos malades sont
condamnés à souffrir et à mourir
sans traitement adéquat ni prise en
charge effective dans une totale
indifférence des concernés ».
Boukhors Mohammed s’interroge :
« Où sont les droits
constitutionnels du malade, alors
que le droit à l’accès aux soins est
garanti par notre Constitution ? »
Il cite l’article 54 selon lequel « tous
les citoyens ont droit à la protection
de leur santé. L'Etat assure la
prévention et la lutte contre les
maladies épidémiques et
endémiques ». Boukhors
Mohammed cite aussi le Pacte
international relatif aux droits
économiques, sociaux et culturels
ratifié par l’Algérie. En outre, il
considère que les enfants et les
jeunes nécessitent des
investigations approfondies ou des
soins spécifiques de haut niveau
suite au manque d’un plateau
technique adéquat en Algérie. Il
dénonce aussi le refus de dossiers
médicaux de malades pour
transfert et soins à l’étranger « sans
aucune forme d’explication ni
d’orientation » présentée par les
spécialistes. « Quel est le devenir
de nos enfants encore en vie
présentant une vessie
neurologique suite à un reflux
vésico-urétéral mal géré et en
attente d’une greffe rénale ? »,
s’interroge-t-il et qui doit les
prendre en charge ? Où sont nos
«sociétés savantes ? ». Cette alerte
lancée par le porte-parole de la
Fédération nationale des
insuffisants rénaux s’ajoute à celle
des malades atteints de cancer et
d’autres maladies comme le Sida.
Permanence en prévision du long week-end du 5 juillet et de l’Aïd
Les commerçants garderont-ils
les rideaux ouverts ?
Un long week-end de la fête de l’Aïd s'annonce la
semaine prochaine, chevauchant avec la fête de
l’Indépendance, le 5 juillet, chômée et payée. Il
plongera, ainsi, le pays dans une «hibernation» forcée.
A cet effet, le ministère du Commerce a réquisitionné
plus de 33 000 commerçants pour qu’ils assurent la
permanence.
PAR FAYÇAL DJOUDI
A vrai dire, le véritable casse-tête
« national », ce sera la période dite
de « transition » durant laquelle nous
devons sortir des fêtes de l'Aïd El Fitr
et retourner à la «normale». Les services du ministère du Commerce ont
établi un programme de permanence
pour parer à toute pénurie et assurer
aux citoyens un approvisionnement
régulier en produits alimentaires et
services de large consommation.
33 276 commerçants ont été réquisitionnés, dont 4 932 activant dans la
boulangerie, 20 167 dans l’alimentation générale, fruits et légumes,
7 711 dans des activités diverses. Et
pour garantir l’application de ce pro-
gramme, 2 314 agents de contrôle
sont affectés à travers l’ensemble du
territoire national, soit 15% de plus
que l'année précédente, pour le suivi
de la mise en œuvre du programme
des permanences. Dans ce contexte,
le département du Commerce a appelé les commerçants réquisitionnés
à contribuer massivement à la réussite de cette opération. Selon le directeur de la régulation et de l'organisation des activités commerciales
au ministère, Abdelaziz Aït Abderrahmane, le nombre de commerçants
réquisitionnés pour la prochaine fête
de l'Aïd est en hausse de 23% par
rapport à l'Aïd de l'année 2015. Des
unités de production sont aussi
concernées par la permanence. Il
s'agit des laiteries, des minoteries et
des unités de fabrication des eaux
minérales, dont le nombre réquisitionné est de 435 unités. Le même
responsable a précisé que la permanence des commerçants va aller audelà des deux jours de l'Aïd El Fitr
étant donné que celle-ci coïncide
avec la Fête de l'Indépendance. L'application de la permanence des commerçants pendant les fêtes légales
nationales et religieuses a commencé
en 2012 suite à l'amendement de la
loi 04-08 fixant les conditions de
l'exercice des activités commerciales, par l'introduction d'une disposition obligeant les commerçants à as-
surer une permanence durant ces fêtes. Cette loi prévoit aussi des sanctions, des amendes et même des
poursuites judiciaires à l'encontre
des récalcitrants. Côté pharmacie,
on apprend que près de 2 500 officines seront mobilisées à travers l’ensemble du territoire national pour
assurer la permanence durant les
jours fériés de la fête de l’Aïd El Fitr.
En cas de manquement à cette permanence, les pharmaciens d’officine
seront sanctionnés sévèrement par la
loi. Par voie de conséquence, leur
commerce peut être fermé pendant
plusieurs jours, ce qui nuira à leurs
finances. 
Toxicomanie en Algérie
Le président de la Forem alerte sur la
progression inquiétante du phénomène
PAR MARIAM ALI MARINA
L’Algérie, à l’instar des autres pays du monde, a
célébré le 26 juin la Journée internationale de
lutte contre la toxicomanie. L’occasion de marquer une halte et de révéler des chiffres. Ces derniers ne laissent place à aucune illusion : il y a un
réel danger pour notre jeunesse qui, de plus en
plus nombreuse, s’abandonne à l’oubli à travers
des doses de cannabis ou encore de psychotropes.
Près de 13 000 toxicomanes ont bénéficié d'une
prise en charge médicale et thérapeutique en
2015, dont plus des 2/3 sont des jeunes âgés entre
16 et 35 ans. «La consommation de drogue est en
train de gagner du terrain en Algérie», a, en effet,
averti le président de la Fondation nationale pour
la promotion de la santé et le développement de la
recherche (Forem) qui intervenait hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Fait
particulièrement inquiétant, Pr Mohamed Khiati a
révélé que le phénomène affecte environ 900 000
individus parmi lesquels figurent 15% de collégiens, 27% de lycéens et 31% d’universitaires. Pr
Khiati a, par ailleurs, fait état de l’apparition dans
le pays de plusieurs nouvelles substances psychoactives «qui sont en train d’inonder le marché algérien», parmi lesquelles il a cité notamment celles provenant de la frontière Ouest constituées,
dit-il, d’un amalgame de produits chimiques et de
cannabis.
En dépit des investissements «colossaux» engagés
pour tenter d’endiguer ce fléau, notamment en développant une médicalisation à outrance (environ
5 000 cas traités chaque année), l’intervenant relève que les résultats obtenus n’ont pas été à la
mesure de ce qu’il en était attendu. M. Khiati a
estimé plus judicieux d’accompagner la prise en
charge médicalisées des personnes accros aux psy-
chotropes par un soutien psychologique, «ce qui,
regrette-t-il, n’existe pas aujourd’hui». Quand on
lui fait remarquer qu’il a été créé 185 cellules
d’écoute et de sensibilisation sur les dangers de la
consommation de drogue, spécialisés 15 hôpitaux
pour traiter les toxicomanes et mobilisé à leur
profit 53 centres intermédiaires de soins, l’intervenant rappelle que les personnes consommant de
la drogue ne s’adressent que rarement à des établissements publics. Selon lui, il serait plus judicieux de créer des centres «anonymes» gérés par
des associations bénéficiant du soutien actif des
pouvoirs publics vers lesquels, estime-t-il, ces derniers seraient plus enclins à se diriger. Observant,
d’autre part, que 40% des personnes internées le
sont en raison de la consommation de drogue, l’intervenant s’interroge de savoir si la prison, «une
école du crime», est à même d’agir efficacement
pour traiter cette question.
Drogue/Quatre premiers mois de 2016
Plus de 38 tonnes de résine de cannabis
saisies et 13 000 individus impliqués
PAR FARID MELLAL
Une quantité de 38,7 tonnes de résine de cannabis a été saisie en Algérie durant les quatre premiers mois de 2016, dont plus de 77% à l'ouest du
pays, rapporte hier l’APS, citant l’Office national
de lutte contre la drogue et la toxicomanie
(ONLDT). «Au total, 38 752,159 kg de résine de
cannabis ont été saisies durant les quatre premiers
mois de l'année en cours, dont 77,85% dans la région ouest du pays», a précisé l'Office dans son
rapport, se référant au bilan des services de lutte
contre les stupéfiants (Gendarmerie nationale,
DGSN et Douanes).
La quantité de résine de cannabis saisie durant les
quatre premiers mois de 2016 a enregistré une
baisse de 15,54% par rapport à la même période
de l'année 2015. Cette baisse résulte du renforcement du dispositif sécuritaire au niveau des fron-
tières, mais malgré cette baisse, les quantités saisies restent «encore élevées», indique l’Office.
Selon le rapport, 10,67% des quantités saisies ont
été enregistrées dans la région Sud du pays, 7,64%
dans la région Centre et 1,71% dans l'Est du pays.
Par contre, et s’agissant des drogues dures, la
quantité d'héroïne saisie en Algérie a fortement
augmenté, passant de 18,3 grammes (g) à
145,4436 g, soit une hausse de 694,77% durant la
même période de référence.
En revanche, la quantité de cocaïne saisie a enregistré une baisse de 49,33%, passant de 84 842,6
g durant la même période de 2015 à 42 986,5 g en
2016. Le rapport a également relevé une très forte
augmentation des saisies des comprimés de types
psychotropes, passant de 217 438 à 518 158 comprimés durant la même période de référence, soit
une hausse de 138,30% dont 57,28% ont été saisis
à l'ouest du pays. Selon les investigations des ser-
vices concernés, 13 056 individus sont impliqués
dans des affaires liées à la drogue, en hausse de
51,3%, dont 71 étrangers, selon le même bilan qui
fait état de 409 personnes en fuite.
Les données de l'ONLDT révèlent également que
parmi les personnes impliquées, 2 963 sont des
trafiquants, alors que 7 346 sont des usagers de la
résine de cannabis et que 1 441 sont des trafiquants de substances psychotropes et 1 229 autres
en sont des usagers. S'agissant du trafic des drogues dures, il concerne 65 trafiquants et 7 usagers
de cocaïne et 3 trafiquants et 1 usager d'héroïne.
Durant les quatre premiers mois de l'année en
cours, 10 015 affaires ont été traitées, contre
6 391 affaires en 2015 (+56,70%). Sur le total de
ces affaires traitées, 2 585 sont liées au trafic illicite de la drogue, 7 428 autres affaires relatives à
la détention et à l'usage de drogue, et 2 affaires de
culture de cannabis.
8
mardi 28 juin 2016
INTÉRIEUR/VUE
Annaba
Boumerdès / Veillées ramadanesques
Les jardins publics et les plages
pris d’assaut par des familles
Nombreuses sont les
familles qui sortent la
nuit pour veiller durant
ce mois sacré de
ramadan. Elles
prennent d’assaut le
littoral du centre-ville
jusqu’à celui de Corso,
à l’ouest, pour passer
des moments de
fraîcheur et de détente.
DE BOUMERDÈS, KACI K.
Le front de mer est l’un des lieux les
plus prisés et fréquentés durant ces nuits
ramadanesques. Cette grande allée qui
longe la belle plage de Boumerdès demeure la plus animée de la ville avec ces
milliers de familles qui affluent juste
après le f’tour pour passer quelques moments de plaisir et de détente après une
longue journée de jeûne et de canicule.
Ces visiteurs de nuit se donnent à cœur
joie à des promenades tout au long du
boulevard du front de mer. D’autres
choisissent la plage pour se prélasser sur
le sable en profitant de la fraîcheur de la
grande bleue où les plus jeunes n’hésitent pas à faire trempette devant l’œil
attentif des parents. Les veillées ramadanesques ont commencé dès les premiers jours du mois sacré où de nombreuses familles préfèrent se détendre
après une dure journée caniculaire. Ainsi, le boulevard longeant la place du
centre-ville jusqu’à celle de Corso, en
passant par le jardin de La Victoire ne
désemplit pas et connaît une intense
animation de par la présence d’un grand
nombre de visiteurs. En plus des habitants de la ville, ceux venant des
contrées limitrophes participent à ces
virées nocturnes en s’adonnant à de longues promenades nocturnes, entrecoupées par des haltes pour déguster des
glaces et des rafraîchissements dans les
nombreuses boutiques installées superbement tout au long du boulevard face à
la mer. La présence de plusieurs chapiteaux où sont exposés les produits du
terroir et de l’artisanat ont ajouté un
grain de sel à cette ambiance ramadanesque où les familles apprécient et
n’hésitent pas à en acheter. Tout cela
sous l’écoute de différents chants de
musique balancés par le vendeur de CD.
En l’absence de soirées musicales et
autres activités de distraction comme
par le passé, les familles improvisent
pour passer des moments agréables durant ces veillées du mois sacré. Par petits groupes, les nombreuses familles
s’installent à même le sable, face à la
grande bleue pour déguster de petits
mets en sirotant du thé, café et autres
boissons fraîches. D’autres préfèrent des
randonnées pédestres sur le sable ou sur
le long boulevard qui longe la corniche.
Ils savourent du regard le charme et la
splendeur de ces plages féeriques, surtout pendant ces moments de nuit. Au
niveau du jardin La Victoire, ce sont les
bancs publics et le gazon qui sont pris
d’assaut par les familles qui arrivent les
premières afin de mieux surveiller leurs
enfants qui profitent des différents jeux
installés à cet effet. A Corso, «la forêt»
est un endroit privilégié des familles qui
s’installent en toute quiétude autour
d’une table pour siroter du thé en famille. La petite voiture et la balade à dos
de «petit cheval» sont les deux plaisirs
préférés des petits enfants. Ces soirées
nocturnes durant ce mois sacré sont des
moments de détente et de plaisir que
s’offrent les familles de la région pour
oublier les dures journées caniculaires.
Tizi Ouzou
3 départs de feux de forêt déjà enregistrés
DE TIZI OUZOU, S. OULARBI
A peine que la saison estivale pointe du nez et les
grandes chaleurs commencent à s’installer que 3 départs de feux de forêts ont été d’ores et déjà enregistrés durant ce week-end au niveau des différentes
localités de la wilaya de Tizi Ouzou, a-t-on appris
auprès de la cellule de communication de la Protection civile. «Les éléments de l’Unité opérationnelle
de la Protection civile ont recensé 3 incendies de
feux de forêt qui ont été déclenchés en fin de la semaine. A savoir que l’incendie le plus dévastateur a
été enregistré vendredi dernier aux environs de
14 h, au niveau de la commune de Irdjen, plus précisément au lieudit Aït Hague. Cet incendie s’est
propagé sur 5 000 m2 de chêne vert et a ravagé 2
hectares de maquis et de broussailles. «Nos agents
sont intervenus sur les lieux dès son déclenchement
à l’effet de le circonscrire», selon la même source
d’information. Par ailleurs, le deuxième foyer d’in-
cendie a été enregistré samedi dernier au niveau du
lieudit Thighilt Taguemount, appartenant à la commune de Mekla et qui a dévasté 8 ha d’herbe sèche,
7 ruches d’abeilles et 15 oliviers. Quant au troisième incendie, il a été enregistré durant la nuit
d’avant-hier, aux environs de minuit, au niveau de
la RN 12, plus précisément dans la commune de
Tamda et qui a dévasté 2 ha de broussaille, selon le
représentant de la cellule de communication de la
Protection civile.
Solidarité
Les
circoncisions
collectives
s’intensifi
ent
A l’approche
de Leïlat El-Qadr (la
nuit du Destin) qui coïncide le 27e
jour du mois sacré, le mouvement associatif de la wilaya de Tizi Ouzou intensifie ses actions de solidarité au
profit des enfants issus des familles démunies. Plusieurs opérations de circoncision collective ont été prévues au
niveau des différentes localités de la
région pour rendre le sourire à ces anges et à leurs familles qui, faute de
moyens financiers, sont incapables de
prendre un tel acte à leur charge.
En effet, une campagne de circoncision
collective au profit de 250 enfants nécessiteux a été lancée avant-hier à
l’Etablissement public hospitalier
(EPH) Krim-Belkacem de la localité de
Ouacifs
Drâa El Mizan, 42 km au sud-ouest de
Tizi Ouzou. Organisée par les autorités
locales, cette opération de quatre jours
prendra fin demain. Selon le directeur
de l’EPH, Ali Barbour, tous les moyens
sont mobilisés pour mener à bien cette
initiative, y compris les bilans d’analyse de sang disponibles pour tout acte
chirurgical. «250 enfants nécessiteux
seront pris en charge par nos équipes
médicales qualifiées. Il faut savoir que
l’objectif de cette campagne est de permettre à ces chérubins de subir des
examens médicaux préliminaires afin
d’éviter toute complication postopératoire.»
En moyenne, une soixantaine de
consultations seront effectuées par
jour par des chirurgiens de cette structure hospitalière. Il faut préciser que
les enfants des localités de Tigzirt,
Draâ El Mizan et Tizi Ghennif seront
concernés par cette opération de solidarité.
«Les listes des enfants à circoncire ont
été arrêtées avant le lancement de cette campagne afin de prendre attache
avec les services hospitaliers et, bien
sûr, réussir cette louable initiative.»
En outre, et en collaboration avec le
club sportif Lionceaux de Draâ Ben
Khedda, l’association à caractère social
et humanitaire Relais et Solidarité de
la commune de Béni Yenni prévoit une
opération de circoncision collective au
profit de 28 enfants. La cérémonie tra-
ditionnelle «El-Henni» et la remise de
cadeaux aura lieu le 2 juillet au niveau
du Centre de formation du village de
Agouni Ahmed. «Cette année, nous
avons décidé d’organiser cet évènement de convivialité conjointement
avec le club sportif de DBK. Il faut savoir que parmi ces 28 enfants à circoncire, il y a 12 qui sont issus de la localité des Ath Yenni», a précisé le président de l’association organisatrice,
Relais et Solidarité, Aouiche Mokrane.
Notre interlocuteur a indiqué que
l’opération de circoncision aura lieu le
4 juillet au niveau du Centre hospitalouniversitaire (CHU) Nedir-Mohamed.
«L’ensemble des adhérents de notre association seront à l’heure.»
S. O.
C’est parti pour le tournoi national de handball
La quatrième édition du tournoi national de han-
dball «5 Juillet» a débuté hier au niveau de la salle
omnisports de la commune de Ouacifs (35 km au
sud-est du chef-lieu de Tizi Ouzou) et s’étalera
jusqu’au 2 juillet prochain. Un évènement sportif
organisé sous le haut parrainage de l’Assemblée populaire de wilaya, le Club sportif amateur de ladite
commune, en étroite collaboration avec l’APC de
Ouacifs, lit-on dans le communiqué du comité d’or-
ganisation parvenu à notre rédaction. Cette nouvelle édition verra la participation de 6 équipes
garçons (U19) et 6 autres filles (U16) et qui représenteront 7 wilayas du pays à citer : Annaba, Mila,
Ghardaïa, Tizi Ouzou, Constantine, El-Oued, Sétif
et Béjaïa. A préciser que les compétitions se dérouleront dans les soirées, après la rupture du jeûne
dont l’objectif est de créer une ambiance conviviale
dynamique basée sur les échanges multiculturels.
Ajoutez à cela, des conférences-débats thématiques
et des visites guidées seront au rendez-vous tout au
long de la tenue de ce tournoi, selon la même source d’information.
Notons que cette 4e édition sera rehaussée par la
présence de l’ancien ministre de la Jeunesse et des
Sports et ancien entraîneur de l’équipe nationale de
handball, Aziz Derouaz.
S. O.
Satisfaction des
commerçants
après l’opération
menée contre les
vendeurs informels
Plusieurs commerçants
notamment versés dans la
vente d’effets vestimentaires
et de chaussures ont
exprimé, dimanche à l’APS,
leur satisfaction quant à
l’état d’ordre et de calme qui
règne sur les artères du
centre-ville d’Annaba après
l’opération menée samedi
soir contre les vendeurs
informels squattant les
trottoirs. Outre l’anarchie et
les bousculades entraînées
par l’occupation des trottoirs
par ces vendeurs informels,
cette situation avait nui aux
traditions commerciales et
aux activités commerciales
légales, ont souligné ces
commerçants.
Si certains ont relevé que
cette opération a tardé
laissant la situation empirer
au fil des années, d’autres
ont considéré que la fermeté
dans la l’application des lois
saura rétablir les choses à
leurs justes places. Les
services de la sûreté de
wilaya assurent de leur côté
que la lutte contre le
phénomène du commerce
informel dans la ville sera
poursuivie jusqu’à son
éradication définitive. Ils
appellent les citoyens à
appuyer les efforts des
services de l’ordre en
boudant les vendeurs de
l’informel. Ces vendeurs
informels dont le nombre
s’est multiplié à l’approche
de la fête de l’Aïd El Fitr ont
été à l’origine de troubles à
l’ordre public la nuit de
samedi à dimanche en
réaction aux actions
d’éradication du commerce
informel. L’intervention des
forces de l’ordre a donné lieu
à l’arrestation de plus de 17
personnes qui seront
présentées devant le
procureur de la République
près le tribunal d’Annaba
pour trouble à l’ordre public,
vol et destruction de biens
d’autrui, a-t-on indiqué de
même source.
Emigration clandestine
27 harragas arrêtés
à Ras El Hamra
Vingt-sept personnes qui
tentaient de regagner la rive
nord de la méditerranée à
bord d’une embarcation de
fabrication artisanale ont
été interpelées aux
premières heures de
dimanche, apprend-on du
service d’aide médicale
d’urgence (SAMU). Ces
jeunes âgés entre 22 et 33
ans tous originaires
d’Annaba ont embarqué à
minuit de la plage de Sidi
Salem avant d’être arrêté à
27 miles au Nord-est de Ras
El Hamra vers 3h00 du
matin, est-il indiqué.
Le groupement territorial
des garde-côtes à Annaba a
arrêté au cours des trois
derniers jours 138 candidats
à l’émigration clandestine
sur des embarcations de
fabrication artisanale, a-t-on
rappelé.
INTÉRIEUR/VUE
Béjaïa / Bilan semestriel
de la Police judiciaire à
41 kg de drogue saisis
depuis le début de l’année
DE BÉJAÏA, CHAFIK AÏT M’BAREK
Pas moins de 79 affaires liées au trafic de
drogue, dans lesquelles sont impliquées
quelque 97 personnes, ont été traitées par
les services de la Police judiciaire de la
wilaya de Béjaïa durant le premier semestre
de l’année en cours. Selon un communiqué
de la cellule de communication de la Sûreté
de wilaya de Béjaïa, les éléments de la
brigade des stupéfiants relavant de la PJ ont
procédé pendant la même période à la
saisie d’une quantité de drogue estimée à
41 kg. Pour rappel, le bilan semestriel de
l’année passée a fait état de 162 mis en
cause dans 64 affaires traitées, alors que la
quantité de drogue saisie était de 36 kg.
A priori, la première lecture à faire de ces
statistiques est que le nombre d’affaires
liées à la drogue et la quantité prise
s’avèrent en hausse, d’où l’impératif de
multiplier les campagnes d’information et
de sensibilisation envers les citoyens
enclins à ce fléau social qui ne cesse de
prendre des proportions alarmantes ces
dernières années.
Blida / Solidarité
Le FCE distribue des colis
aux familles démunies
DE BLIDA, MOHAMED RAFIK
Environ 400 colis contenant des produits
alimentaires de première nécessité ont été
distribués dimanche au niveau du siège de
la délégation du Forum des chefs
d’entreprise (FCE) de Blida à des familles
nécessiteuses. L’organisation de cette
cérémonie a été une occasion pour les
responsables du FCE de lier un premier
contact avec des membres du mouvement
associatif considérés, selon des
responsables du FCE, comme de sérieux
partenaires. Le responsable de l’association
Sedra (Cèdre) qui relève du FCE a souligné
l’importance de l’action menée par leur
association qui vise à se rapprocher les
associations. Cette rencontre, dira le
responsable de la délégation du FCE, vise à
établir un état des lieux et identifier le
nombre de familles nécessiteuses à travers
le recensement établi par les différentes
associations. Au terme d’un fructueux
débat qui s’est instauré, les responsables
du FCE ont annoncé qu’une caravane de
solidarité quittera dans les prochains jours
la capitale pour sillonner les régions du
pays pour remettre des colis aux familles
démunies.
DE MILA, ZAOUI ABDERAOUF
Deux renversements de véhicules de
tourisme et 2 collisions entre 2 véhicules
légers et 2 véhicules lourds se sont produits
ce samedi entre midi et 14 h à M’chira
(Teleghma), au point kilométrique 139 sur
l’autoroute Est/Ouest vers Sétif, à Ouled
M’hamed (Hamala) et à Mechta Z’mala
(Teleghma) et ont coûté la vie à 2
trentenaires, H. F. et un autre non identifié,
et provoqué les blessures de 11 autres
individus. Les deux personnes décédées se
trouvaient à bord d’un véhicule Renault Clio
Classic immatriculé à Sétif, le troisième
passager qui les accompagnait s’en est
sorti avec des blessures plus ou moins
graves, selon le communiqué de la cellule
d’information de la Direction de la
Protection civile de la wilaya de Mila.
A M’chira, la collision qui s’est produite
entre une Clio Campus immatriculée à
Batna et un camion Sonacome immatriculé
à Oum El Bouaghi au lieudit Djnan Marta a
provoqué les blessures de 4 individus, âgés
entre 21 et 22 ans. A Ouled M’hamed,
relevant de la commune de Hamala, 3
individus, âgés tous trois de 18 ans, ont été
retirés grièvement blessés d’une 406
immatriculée à Mila qui a quitté la route
avant de se retrouver sur le bas-côté de la
chaussée. A Z’mala, dans la commune de
Téleghma, le renversement d’un véhicule de
marque Hyundai Atos immatriculé dans la
wilaya de Mila a causé les blessures de 3
personnes. Les quatre accidents,
coïncidence ou hasard, se sont produits
tous entre midi et 14 heures.
9
Bordj Bou Arréridj
Climat houleux à la session de l’APW
Vraisemblablement, le courant ne passe pas
entre le président et les membres de l’APW, et
pour cause les travaux de la session ordinaire
de l’APW, tenue dimanche, sont suspendus
pour la deuxième fois bien que le quorum ait
été atteint et tout le monde s’attendait à la
lecture des rapports et l’ouverture des débats
en vue de chapeauter la session par l’adoption
du budget complémentaire 2016.
DE BORDJ BOU ARRÉRIDJ,
M. ALLOUACHE
Un membre prend la parole
sans la demander, puis un autre
enchaîne dans le même sens, les
deux pour dénoncer l’«autoritarisme» du P/APW ; celui-ci intervient pour leur couper la parole
afin que la situation ne dégénère
pas et laisse place à la cacophonie. Un autre membre se lève
pour enfoncer la situation d’un
cran et s’adresse au P/APW : «Je
ne joue pas le pompier pyromane
si je dis que le président est un
véritable dictateur qui n’en fait
qu’à sa tête. Nous sommes élus et
nous avons des comptes à rendre.
Vous avez oublié que c’est grâce à
nous que vous êtes là où vous
êtes, mais vous êtes ingrat et vous
nous avez déçus.» «Il a même osé
m’évincer de la commission pour
la simple raison que je n’ai pas
voté pour lui aux dernières sénatoriales», hurle un autre membre.
Le climat houleux de la session a
fait l’effet dominos parmi les
autres membres qui ont commencé à vider la salle à peine une demi-heure après l’ouverture de la
session ordinaire. Pour en savoir
un peu plus sur les raisons de cette colère, nous avons questionné
le P/APW, A. Djoudi, qui n’a pas
hésité à crier au complot et à
l’instigation. «Je l’ai flairé depuis
longtemps, depuis que les élections régionales et locales de 2017
commencent à s’approcher à
grands pas. Il faut trouver le dindon de la farce qui n’est autre que
moi. Donc, l’effervescence que
vous avez vue tout à l’heure n’est
qu’un scénario mis en scène par le
FLN et le RND pour me déstabiliser en vue d’avancer leurs pions.»
Toutefois, selon le P/APW, la session ordinaire reprendra ses travaux dans trois ou quatre jours
pour débattre du projet de budget
complémentaire 2016 pour assurer le fonctionnement des différents services et le lancement des
projets d’utilité publique.
Oum El Bouaghi / Opération de recouvrement
Faible encaissement pour des créances
estimées à 178 milliards de centimes
Mila
Deux morts et onze
blessés dans quatre
accidents en une journée
mardi 28 juin 2016
DE OUM EL BOUAGHI, KADER M.
Alors que la Direction de distribution de
l’électricité de la wilaya d’Oum El Bouaghi a
mobilisé pour la réussite de l’opération de recouvrement un total de 58 équipes pour la procédure des coupures et la sensibilisation des
abonnés pour payer leurs redevances de l’énergie électrique, l’encaissement s’est avéré loin
des objectifs escomptés pour des créances esti-
mées à 178 milliards de centimes. L’opération
en question intitulée «Tahsil», débutée le
15 mai 2016 s’est soldée par plus de 10 000
coupures de l’énergie électrique à l’encontre
des abonnés redevables de plus de 13 milliards
de centimes chapeautés par les agences de Aïn
M’lila (61 km à l’ouest du chef-lieu de wilaya)
et de Aïn Fakroun (25 km à l’ouest du chef-lieu
de wilaya). Les services de la Direction de distribution font part de plus d’une centaine de
cas de fraude comptabilisés lors de cette opération, et dont 87 cas enregistrés au niveau de la
seule agence commerciale de Aïn Fakroun où
le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur. Les créances détenues par les municipalités, estimées à 98 970 101,04 DA, et celles
des administrations et entreprises estimées à
241 402 276,70 DA, constituent un véritable
point noir pour la Direction de distribution
d’Oum El Bouaghi, selon des sources concordantes. Lesquelles créances se répartissent
selon les municipalités en : Oum El Bouaghi
15 441 083,43 DA ; Aïn Beida 14 659 516,09
DA ; Aïn M’lila 14 279 259,37 DA ; Meskiana
8 405 045,16 DA et Aïn Fakroun 7 013 628,68 DA.
D’autre part, les directions de wilaya notamment la DTP, DUC, DLEP, DAS, Transport, Trésor, Education, Culture, DPME, Moudjahidine,
DJS, DSP, DRE sont redevables auprès des services de la distribution de pas moins de
76 726 922,91 DA. Les établissements scolaires (lycées, CEM, écoles primaires) de
17 981 869,94 DA, et les établissements et
structures hospitalières avec 12 292 878,11 DA
et, enfin, l’ADE avec 10 732 750,75DA.
Tipasa
Acquitté par la justice le maire de Bou Ismaïl
réinstallé à son poste
L’ex-président de l’Assemblée
populaire communale (APC) de
Bou Ismaïl (Tipasa), Smaïl
Remla, a été réinstallé dimanche
à son poste suite à son acquittement par le tribunal, après avoir
purgé une peine de 15 mois de
prison, a-t-on appris auprès des
services de la wilaya. La cérémonie d’installation a été présidée
par le directeur de la réglementation et des affaires générales,
en sa qualité de représentant du
wali de Tipasa. M. Remla a pris
ses fonctions auprès d’un membre de l’APC, chargé en son absence de la gestion de l’Assemblée par décision de la wilaya,
suite à la situation de blocage
enregistrée dans cette collectivité, née de la condamnation et de
l’emprisonnement de son président. Cette décision de réinstallation est inscrite au titre des
mesures de réhabilitation de la
personne du P/APC Smail Remla,
conformément à la décision du
juge qui l’a acquitté. M. Remla a
introduit une demande pour sa
réinstallation à son poste, qui a
été approuvée par les autorités
locales. L’affaire Remla avait
suscité un grand élan de solidarité auprès des citoyens, suite à
sa condamnation en janvier
2015, à une peine de cinq ans de
prison, pour « faux et usage de
faux dans des documents officiels ». Les agents et employés de
la commune, au même titre que
les autorités de la wilaya et les
agents de l’administration loca-
le, avaient également exprimé
leur solidarité avec lui, jugeant
que l’affaire était « purement administrative ». Le P/APC de Bou
Ismaïl (FLN) avait fait l’objet
d’une plainte de membres de
l’Assemblée en janvier 2013 l’accusant de « falsification d’une
délibération portant désignation
de vice-présidents et de suppléants, sans en être consultés »,
une délibération qui n’a pas été
approuvée par les services de
l’Administration, rappelle-t-on.
10 m a r d i
28 juin 2016
INTÉRIEUR/VUE
Oued Sly
Ouargla
La police sensibilise les citoyens
sur les dangers de la drogue
La Direction de la sûreté de wilaya, en
coordination avec l’association culturelle de Saïd
Otba et l’association En-Nour pour le soutien de
la jeunesse et de l’enfance, a organisé, à
l’occasion du 26 juin, Journée internationale
contre l’abus et le trafic de drogues, une vaste
campagne de sensibilisation au niveau de Souk
Lahdjar pour sensibiliser les citoyens contre les
dangers de la drogue, un fléau qui ne cesse de
prendre de l’ampleur dans toute la société.
DE OUARGLA, CHAHINEZ GHELLAB
Pour prévenir du danger de la
consommation des drogues chez les
jeunes, des dépliants informatifs apportant des conseils sur les risques
liés à l’usage de ces substances ont
été distribués aux visiteurs et passants. Une exposition a été également installée pour l’occasion. Elle
contenait des affiches publicitaires
et de sensibilisation, des chiffres sur
les activités des brigades chargées
de la prévention relevant du service
de la police judiciaire outre les statistiques des quantités de drogue
saisies pendant les quatre dernières
années. A noter que la plus grande
quantité a été enregistrée en 2013
avec plus de 41 quintaux, tandis que
15 quintaux ont été saisis en 2014 et
538 kg en 2015. Les principaux efforts déployés par les services de la
Sûreté nationale à travers le territoire de la wilaya de Ouargla, côté
dissuasif sont : sévir contre les
auteurs du crime, intensifier les incursions d’une façon périodique
dans les zones qui définissent la propagation de la criminalité et les
lieux qui connaissent la fréquence
des suspects. Côté sensibilisation, la
Direction de la sûreté a mené, pendant toute l’année, des campagnes
de sensibilisation destinées à la population, toutes tranches d’âges
confondues, que ce soit dans la rue,
dans les établissements scolaires, les
centres de formation professionnelle
ou l’université, a expliqué la chargée
de la communication auprès de la
Direction de sûreté d’Ouargla. La
Journée internationale contre l’abus
et le trafic de drogues est célébrée
chaque année le 26 juin, décidée par
l’Assemblée générale des Nations
unies en 1987, pour réagir face au
fléau que représentent les drogues.
Cette journée de mobilisation est
destinée donc à sensibiliser la population aux risques encourus lors de
la consommation de ce poison. La
consommation de ces substances par
un individu ne modifie pas seulement ses fonctions physiques ou
psychologiques mais aussi ses réactions et ses états de conscience. La
quête de plaisir ou de nouvelles expériences, le désir de fuir la réalité
sont généralement les moteurs de
consommation de drogues, notamment chez les jeunes, ces stupéfiants
qui entraînent rapidement des suites
néfastes. Une personne sous l’emprise de la drogue peut, en effet,
mettre sa vie et la vie des autres en
danger. Pas seulement pour la lenteur des ses réflexes et ses réactions,
mais aussi par la modification de sa
personnalité et ses comportements.
Outre les effets sur la conscience, les
drogues créent une double dépendance aux produits consommés, à
savoir une dépendance physique et
psychique et peuvent être fatales notamment dans les cas d’overdose.
Relizane
De l’importance du dépistage précoce
du cancer du sein
DE RELIZANE, E. OUAIL
Les participants à une journée d’information et de sensibilisation sur le cancer du sein ont
insisté, samedi, à Relizane, sur l’importance du
dépistage précoce de cette maladie. Lors de cette
rencontre organisée à la salle de conférences de la
wilaya de Relizane, à l’initiative de la Direction
de la santé et de la population, en coordination
avec l’association nationale El Amel d’aide aux
malades cancéreux, les intervenants ont affirmé
que le dépistage précoce du cancer du sein permet d’éradiquer la tumeur dans son premier stade
et de la traiter. La présidente de l’association El
Amel, Mme B. Kheïra, a mis l’accent sur la nécessité de diffuser la culture du dépistage précoce,
faisant remarquer que le nombre de personnes atteintes de cette maladie est en hausse et que 11
000 nouveaux cas sont signalés chaque année en
Algérie. Dr Zaoui, membre de cette association, a
expliqué les symptômes de cette maladie et la
prise en charge des malades par des tests et des
soins. Cette rencontre, à laquelle ont assisté une
assistance nombreuse et des médecins, a constitué
une occasion pour mettre en exergue le rôle des
médias dans la sensibilisation de l’importance du
dépistage précoce de cette maladie.
Sidi Khettab / Logement
Des
habitants
s’impatientent
La localité
de Sidi Khettab, une
commune relevant de la daïra d’El
Matmar, située à une trentaine de
kilomètres à l’est du chef-lieu de
Relizane, connaîtrait, selon certains notables du village rencontrés en marge de la prière de Taraouih, une crise de logement sans
précédent. «En dépit des efforts gigantesques consentis par l’Etat en
matière d’habitat, ont-ils souligné,
il reste que nombreux sont les habitants de Sidi Khettab qui n’ont
pas eu le bonheur d’acquérir un
toit. Et ils ne sont pas au bout de
leurs peines, pour la simple et unique raison que la demande en logements, laquelle dépasserait de
loin l’offre, n’a jamais été satisfaite.» Lors d’une audience, le maire
qui appuie d’ailleurs cet avis, dira :
«Environ 3 000 dossiers seraient
déposés à la mairie par des postulants aux logements» et d’ajouter :
«La situation connaîtrait éventuellement un heureux dénouement si
nos propositions d’augmentation
de quotas de logements et de lots
de terrains, tous types confondus,
étaient prises en considération par
les services concernés de la wilaya.» Pour rappel, 100 logements
demeurent en cours d’achèvement
dans la localité, dont 70 seraient
attribués incessamment. «Néanmoins, ajoutera le maire, un lotissement de 3 hectares sur un terrain
domanial nous aurait été accordé
par la wilaya. Ce qui nous ferait
espérer un allègement, voire même
une résorption conséquente de la
tension sociale qui prévaut concernant le logement.»
E. O.
Merdja Sidi Abed
Un
mort et trois blessés dans un accident de la route
Malgré
les journées de sensibilisation sur les accidents de la route et
sur l’excès de vitesse organisées par
la Radio locale de Relizane, en étroite collaboration avec la Gendarmerie nationale, la Sûreté de wilaya et
la Protection civile, l’hécatombe
routière continue de faire des victi-
mes où il ne se passe pas un jour
sans qu’on enregistre un accident
meurtrier. En effet, 1 mort et 3 blessés de divers degrés de gravité ont
constitué le bilan d’un accident de la
circulation survenu avant-hier sur la
RN4, près de Merdja Sidi Abed vers
la sortie est de Oued R’hiou, la
deuxième importante agglomération
de la wilaya, suite au télescopage
d’un minibus de transport de voyageurs avec une voiture utilitaire, selon des sources concordantes, a-t-on
appris. Alertés, les éléments de la
Protection civile ont évacué les victimes vers les services de l’Etablisse-
ment hospitalier public d’AhmedFrancis de Oued R’hiou. Les gendarmes de la brigade compétente ont
ouvert une enquête pour élucider ce
drame ayant occasionné la mort
d’une personne, selon les mêmes
sources, indique-t-on.
E. O.
Un motocycliste
mortellement
percuté
DE OUED SLY, ZAKARYA MAHFOUD
Un accident mortel survenu
vendredi dernier, à minuit à
proximité de la zone industrielle
de Oued Sly, a fait 1 mort,
apprend-on auprès de l’unité
centrale de la Protection civile de
Chlef. L’accident s’est produit sur
le tronçon de la RN 4 reliant la
commune de Chlef à celle de
Oued Sly à l’ouest de la wilaya,
quand un véhicule touristique de
type Ibiza a percuté le
motocycliste. Sous le violent choc,
le conducteur de la motocyclette
de type 103, âgé de 26 ans, a été
tué sur le coup en succombant à
ses graves blessures. Ainsi, la
dépouille de la victime a été
évacuée vers la morgue de
l’établissement public hospitalier
EPH de Ouled Mohamed. Le
chauffeur de la voiture est sorti
indemne.
Par ailleurs, une enquête ouverte
par les gendarmes qui se sont
rendus sur les lieux du drame
dévoilera les circonstances aussi
bien que les causes de cet
accident tragique.
Taougrite
Des voleurs
de cheptel sous
les verrous
Comme chaque année durant le
mois de ramadan à l’approche des
fêtes de l’Aïd El-Fitr et l’Aïd ElAdha, le phénomène du vol de
cheptel refait surface dans la
wilaya de Chlef. Un état de fait qui
inquiète les éleveurs déjà affaiblis
par les effets de la sécheresse et
la cherté de l’aliment du bétail. En
effet, après le vol de 109 têtes
entre ovins, bovins et caprins,
enregistré dans la localité de Sidi
Henni, dans la commune de
Taougrite, 60 km au nord-ouest
du chef-lieu de Chlef, les éléments
de la Gendarmerie nationale ont
mis la main, dans la nuit de
mercredi à jeudi derniers, sur
5 individus qui tentaient
d’embarquer à bord d’un camion
et 2 voitures utilitaires 9 têtes
bovines et une centaine de têtes
caprines et ovines. Ce «butin» a
été volé des étables et bergeries
du douar sus-cité. Selon le
commandant de compagnie
territoriale de la Gendarmerie
nationale de Boukader à laquelle
se rattache la brigade de
Taougrite, l’opération a été réussie
avec l’aide de citoyens et qui a
permis l’arrestation en flagrant
délit de 5 voleurs dont 4 sont
originaires de la wilaya de Aïn
Defla et le cinquième de la
commune d’Abou El Hassen
(wilaya de Chlef). Les mis en
cause, âgés entre 25 et 55 ans,
ont été présentés devant le
procureur de la République près le
tribunal de Boukader et mis en
détention préventive pour vol de
cheptel, en attendant leur
jugement.
A noter enfin que les 109 têtes ont
été récupérées, le camion et 2
voitures utilitaires servant au
transport des bêtes ont été saisis
par les gendarmes.
La nouvelle de l’arrestation des
voleurs a soulagé les éleveurs et
les citoyens de cette région, à
vocation agricole et dont la
majorité des habitants pratique
l’élevage de bétail.
Z. M.
12 m a r d i
28 juin 2016
PLANÉTARIUM
Turquie-Israël
Ankara et Tel-Aviv de nouveau
en «mode normalisation»
La Turquie et Israël ont signé, hier à Rome, un
Accord de normalisation de leurs relations
suspendues depuis 2010, a indiqué le Premier
ministre turc Binali Yildirim. Après la
signature, l’Accord devra être approuvé par le
cabinet en Israël et le Parlement en Turquie et
sera suivi par l’échange « dès que possible
« des ambassadeurs, a déclaré Yildirim.
PAR YOUNÈS SAADI
Les clauses de l’Accord, chaleureusement accueilli par les Occidentaux, prévoit qu’Israël paye 20 millions de dollars d’indemnités aux
familles des victimes de l’assaut, en
mai 2010, contre le navire Mavi
Marmara qui faisait partie de la flottille de navires civils d’aide humanitaire ayant tenté de briser le blocus
de la Bande de Ghaza, a confirmé le
Chef du gouvernement en annonçant les détails de cet Accord. Selon
ce dernier, la Turquie fournira une
aide humanitaire et d’autres produits non militaires à Ghaza, a-t-il
indiqué.
La Turquie sera également autorisée
à l’avenir à fournir de l’aide à Ghaza
et à investir dans des projets d’infrastructures dans le cadre de cet
Accord mettant fin à six ans de crise
provoquée par l’assaut meurtrier
donné par des commandos israéliens
dans les eaux internationales et qui
avait fait dix tués (neuf Turcs et un
Américain d’origine turque). Dimanche soir, le président turc Recep
Tayyip Erdogan a informé son
homologue palestinien Mahmoud
Abbas des détails de cet Accord qui
permettra d’améliorer les conditions
humanitaires à Ghaza, selon la présidence turc.
Il avait tenu, vendredi dernier, une
réunion avec le chef du bureau politique de Hamas, Khaled Mechaal, et
l’avait informé de la situation des
discussions de normalisation avec
Tel-Aviv. Les relations diplomatiques entre Ankara et Tel-Aviv
n’avaient pas été rompues, mais
abaissées avec le rappel des ambassadeurs et le gel de la coopération
militaire après cet assaut.
Ankara avait exigé des excuses, une
indemnisation pour les familles des
personnes tuées dans l’attaque et la
levée du blocus sur Ghaza. La première de ces conditions a été remplie en 2013, lorsque le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu avait présenté ses excuses au
Premier ministre turc de l’époque et
actuel chef de l’Etat Recep Tayyip
Erdogan. Mais pour Israël, ce blocus
est nécessaire pour empêcher l’entrée de matériaux permettant aux
groupes armés de produire leurs ar-
senaux artisanaux. L’accord précise
toutefois que la Turquie va acheminer «plus de 10 000 tonnes d’assistance humanitaire » depuis le port
turc de Mersin (sud) vers le port israélien d’Ashdod pour les Palestiniens de la bande de Ghaza, a indiqué M. Yildirim. Selon les médias
israéliens, Ankara se serait engagée
à empêcher le Hamas au pouvoir à
Ghaza de mener des activités antiisraéliennes à partir de son territoire, mais il pourra continuer à avoir
des activités diplomatiques en Turquie. M. Netanyahu était soumis à
des pressions en Israël pour ne pas
signer cet accord sans que le Hamas
s’engage à restituer les corps de
deux soldats israéliens tués à Ghaza
en 2014 mais aussi à libérer deux
Israéliens présumés vivants et détenus par le mouvement islamiste. M.
Erdogan a accepté, selon un responsable israélien, d’apporter son aide
sur cette question.
L’ONU ET LES USA
SATISFAITES
Le rapprochement entre les deux
puissances régionales a été salué par
l’ONU qui le qualifie de « signal
d’espoir » pour le Moyen-Orient en
crise. Le retour des ambassadeurs
dans les deux pays symbolisera
«dans les plus brefs délais » la fin
d’une crise qui a commencé en
2010.
En annonçant les détails de l’Accord,
les dirigeants turcs et israéliens se
sont félicités de cette normalisation
entre deux pays qui étaient de proches alliés jusque dans les années
2000. Le Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahu a assuré qu’il
allait y avoir « des conséquences positives » et « immenses pour l’économie » de son pays, qui recherche des
débouchés pour les réserves gazières qu’il va commencer à exploiter
en Méditerranée.
Le retour à des relations normales
réjouit également les Etats-Unis, qui
comptent sur ces deux pays alliés, la
Turquie, membre de l’Otan, et
Israël, pour renforcer la lutte contre
le groupe jihadiste Etat islamique
(EI). Le secrétaire d’Etat américain
John Kerry a qualifié l’accord de
« pas positif ». 
LIBAN L’EI a frappé dans un village
proche de la Syrie
PAR MARIAM ALI MARINA
Affaibli dans son
pré-carré syro-irakien,
l’EI riposte sur un autre terrain, en se vengeant
sur les alliés du régime syrien, comme le Hezbollah. Il fait la démonstration que sa capacité
de représailles reste intacte et agite le spectre
d’un nouveau cycle d’attentats, pour peu que
l’offensive anti-EI continue à progresser. L’objectif est de semer la zizanie entre chiites et
sunnites au Liban, un pays rattrapé de facto par
ce qui se passe chez le voisin syrien. Le prix est
souvent payé en vies humaines. En effet, une
série d’attentats-suicides menés par quatre kamikazes a coûté la vie à cinq personnes dans un
village à majorité chrétienne dans l’est du Liban, une région troublée en raison de sa proximité avec la Syrie en guerre. La série d’explosions s’est produite avant l’aube à Al-Qaa, un
village situé dans la région de la Bekaa, à quelques kilomètres de la frontière. Le mode opératoire - utilisation de kamikazes et attentats simultanés - est typique des organisations djihadistes comme l’EI et Al-Qaïda. «Le premier as-
saillant a frappé à la porte de l’une des maisons,
mais face à la méfiance des habitants, il a déclenché sa ceinture explosive», a indiqué une
source militaire citée par l’AFP. Alertés, les habitants se sont rassemblés sur les lieux, à une
centaine de mètres de l’église, et c’est à ce moment-là que les trois autres kamikazes sont entrés en action, a-t-elle ajouté. Le maire d’AlQaa, Bachir Matar, a indiqué que deux des kamikazes s’étaient fait exploser lorsque «les habitants se sont réunis pour soigner les blessés».
«Nous avons poursuivi le quatrième assaillant
et tiré sur lui avant qu’il ne se fasse sauter».
«Mon voisin prenait son souhour (le repas
d’avant l’aube pendant le ramadan) lorsqu’il a
vu des assaillants dehors. Il est sorti pour leur
parler, mais il a rapidement compris qu’ils
cherchaient des problèmes», a raconté à l’AFP
Fadi Bsherrawi, un habitant. «Son fils est sorti
avec son fusil de chasse et a tiré sur eux (...)
J’ai entendu des tirs et des explosions», a-t-il
ajouté. Un correspondant de l’AFP a constaté
que les forces de sécurité libanaise s’étaient déployées à la suite de l’attaque, qui n’avait pas
été revendiquée en fin de matinée. Al-Qaa est
situé sur le principal axe routier reliant la ville
syrienne de Qousseir à la Bekaa libanaise. Il est
majoritairement chrétien, mais un quartier est
peuplé de musulmans sunnites et des réfugiés
syriens ont établi un camp à sa périphérie.
Comme de nombreuses autres localités de l’est
du Liban, Al-Qaa n’est pas épargné par la guerre syrienne qui a fait plus de 280 000 morts et
poussé des millions de personnes à la fuite depuis plus de cinq ans. La zone frontalière a été
le théâtre de multiples affrontements entre l’armée libanaise et des groupes jihadistes comme
le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al
Qaïda, ou le groupe extrémiste sunnite État islamique (EI). La tension a culminé en août
2014 lorsqu’Al Nosra et l’EI ont enlevé une
trentaine de soldats et policiers libanais, à Aarsal, dans l’est du pays. 16 d’entre eux ont été
libérés fin 2015 à l’issue de négociations longues et ardues menées par Beyrouth. 
PLANÉTARIUM m a r d i
28 juin 2016
13
Proche-Orient
Deuxième jour de heurts
sur l’esplanade des
Mosquées à Jérusalem
Des heurts ont opposé lundi pour le deuxième
jour consécutif des fidèles musulmans aux
policiers israéliens qui faisaient entrer des
visiteurs juifs sur l’esplanade des Mosquées,
rompant un accord tacite réservant le site aux
musulmans durant le dernier tiers du
ramadan, ont accusé des responsables
musulmans. L’esplanade des Mosquées est le
troisième lieu saint de l’islam et le premier
pour les juifs qui l’appellent Mont du Temple.
Le site de 14 hectares surplombe la vieille ville
dans le secteur oriental de Jérusalem,
palestinien mais occupé et annexé par Israël.
Il est au coeur du conflit israélo-palestinien et
l’objet de tensions à chaque fête juive ou
musulmane. Pour éviter les frictions lors des
10 derniers jours du mois de jeûne musulman
du ramadan, les plus sacrés, ces dernières
années, la police israélienne qui contrôle
toutes les entrées de l’esplanade interrompait
les visites des non-musulmans, touristes et
juifs, autorisés d’ordinaire à entrer uniquement
le matin. Mais cette année, accusent dans un
communiqué commun les plus hauts
dignitaires musulmans et du Waqf à
Jérusalem, «les autorités d’occupation
insistent pour imposer de façon brutale et
injuste les groupes de juifs» et «rompent
l’accord tacite qui régnait depuis des années
pour tenter de prouver que ce sont elles qui
ont le dernier mot sur l’esplanade des
Mosquées et non le Waqf», la fondation
jordanienne qui a la garde du lieu saint. Lundi
matin, de nouveau, après une matinée
d’affrontements dimanche qui avait fait sept
blessés parmi les fidèles musulmans, de
jeunes Palestiniens retranchés dans la
mosquée al-Aqsa ont affronté à coups de
pierres la police israélienne déployée en
masse et qui a tiré grenades lacrymogènes et
balles en caoutchouc, ont constaté des
journalistes de l’AFP. La porte-parole de la
police israélienne Luba Samri a, elle, assuré
que les policiers étaient intervenus sur
l’esplanade «pour assurer la poursuite des
visites sans incident» après avoir «obtenu des
informations sur des jeunes masqués qui se
retranchaient dans la mosquée et bloquaient
les portes depuis la nuit». Lorsque les visites
de non-musulmans ont débuté dans la
matinée, «ils ont jeté des pierres» sur les
policiers, a ajouté la porte-parole, précisant
que 33 juifs et 230 touristes avaient pénétré
sur l’esplanade.
Syrie / Daech
LafargeHolcim réagit
aux accusations et
«va examiner les faits»
Le cimentier LafargeHolcim «va examiner les
faits» concernant son usine en Syrie, a-t-il
annoncé hier lundi, après avoir été accusé la
semaine dernière dans la presse française
d’avoir procédé à des «arrangements
troubles» avec des groupes armés, dont les
djihadistes de l’Etat islamique (EI). Le groupe,
issu de la fusion en juillet 2015 du Français
Lafarge avec le Suisse Holcim, a précisé dans
un communiqué qu’il avait immédiatement
mis en place les procédures appropriées pour
examiner les faits avancés sous le contrôle de
son comité de finances et d’audit. Il a souligné
que l’usine de Lafarge, située à Jalabiyeh,
150 kilomètres au nord-est d’Alep, avait été
évacuée en septembre 2014, et que le groupe
avait depuis écarté tout projet de redémarrage.
Dans un article publié la semaine dernière, le
journal français Le Monde avait fait valoir que
Lafarge avait tenté de faire fonctionner «coûte
que coûte» cette usine en 2013 et 2014. Le
groupe ultraradical EI avait progressivement
pris «le contrôle des villes et des routes
environnant l’usine de Lafarge» à partir du
printemps 2013, avait ajouté le quotidien.
Lafarge avait maintenu son activité «au prix
d’arrangements troubles et inavouables avec
les groupes armés environnants, dont
l’organisation Etat islamique», avait expliqué
Le Monde, citant à l’appui des courriels
envoyés par la direction de Lafarge en Syrie, et
publiés en partie par le site syrien proche de
l’opposition Zaman Al-Wasl. Pour garantir
l’accès des ouvriers et des marchandises,
Lafarge aurait entre autres cherché à «obtenir
des autorisations de l’EI pour laisser passer
les employés aux checkpoints». Le groupe,
sans s’exprimer directement sur les
allégations d’arrangements avec l’EI, avait
immédiatement réagi, expliquant que la
priorité absolue de Lafarge avait toujours été
d’assurer la sécurité et la sûreté de son
personnel. Dès septembre 2014, l’ensemble
des collaborateurs avait été évacués, mis en
congés payés et l’accès à l’usine leur avait été
interdit, avait précisé LafargeHolcim.
Royaume-Uni
Londres crée un département
« spécial Brexit »
Le gouvernement britannique a annoncé lundi la création d’un département spécial qui
va commencer à travailler sur le Brexit et souligné qu’un référendum sur l’indépendance
était «la dernière chose» dont l’Ecosse avait besoin.
SYNTHÈSE DE ANIS REMANE
Le Premier ministre David Cameron, silencieux depuis l’annonce de sa démission au lendemain du référendum en faveur de
la sortie du Royaume-Uni de
l’Union européenne, a en outre
condamné via un porte-parole les
incidents xénophobes qui ont eu
lieu depuis la victoire du Brexit à
l’issue du référendum de jeudi.
Selon de nombreux témoignages
rapportés par la presse britannique et européenne, la victoire du
Brexit au référendum a, en effet,
entraîné des incidents à caractère
raciste dans plusieurs régions du
Royaume-Uni. Les plus visés notamment étaient des Polonais et
des musulmans. Sayeeda Warsi,
membre de la chambre des Lords
appartenant au parti conservateur de David Cameron, a recensé
une dizaine de témoignages
d’agressions à caractère raciste
ou islamophobe ces derniers
jours.
Jess Phillips, députée travailliste,
a annoncé son intention de demander au Parlement britannique un recensement de tous les
incidents racistes qui ont eu lieu
après le référendum, pour établir
que son résultat en est bien une
des causes.
Pour certains partisans du Brexit,
les étrangers n’ont plus leur place
au Royaume-Uni depuis vendredi
24 juin.
Le porte-parole de David Cameron a précisé à l’issue d’un Conseil
des ministres que le nouveau département «mènera un travail intensif sur les réformes nécessitant
d’être mises en oeuvre afin de
fournir des propositions et des
avis à un nouveau Premier ministre».
Après le référendum, M. Cameron a annoncé vendredi sa démission qui deviendra effective lorsque son successeur aura été désigné lors du congrès de son parti
début octobre. Mais les responsables européens pressent les Britanniques d’acter le divorce sans
attendre cette échéance.
Le gouvernement a aussi souligné
que l’Ecosse avait «autant de raison de rester dans le RoyaumeUni maintenant qu’il y a 18
mois», quand un référendum sur
l’indépendance s’est conclu par
un «non». « Un nouveau référendum, source de division, est la
dernière chose dont l’Ecosse a besoin», a estimé Downing Street.
Enfin, le porte-parole a exprimé
la «condamnation des incidents
qui ont eu lieu à travers le pays
pendant le week-end telle que
l’intimidation de migrants en leur
disant de rentrer chez eux».
L’ambassadeur de Pologne à Londres, Witold Sobkow, s’est déclaré «choqué et profondément
préocupé par les récents incidents
et les insultes xénophobes adressées à la communauté polonaise
et à d’autres migrants résidant au
Royaume-Uni», dans un communiqué publié sur le site de la
chancellerie. 
Madagascar / Attentat
Pouvoir et opposition se renvoient la responsabilité
L’opposition
malgache et le
président Hery Rajaonarimampianina se renvoyaient lundi la
responsabilité de l’attentat qui a
fait deux morts la veille dans un
stade de la capitale Antananarive, sur fond de climat politique
tendu sur la Grande Ile. «C’est
trop facile d’accuser l’opposition», a lancé le député Guy Rivo
Randroanarisoa, partisan de l’exprésident Marc Ravalomanana,
aujourd’hui considéré comme
l’un des opposants de l’actuel
chef de l’Etat Hery Rajaonarimampianina. Il réagissait à des
propos tenus la veille par le chef
de l’Etat qui laissait entendre que
l’attentat avait des motifs politiques: «Une divergence de point
de vue peut exister entre nous.
Mais les actes de déstabilisation
sont inadmissibles. Si le dirigeant
ne vous convient pas (...) on ne
peut pas tuer comme ça la population», avait-il déclaré dans les
heures suivant l’attentat. «Je ne
suis pas convaincu que ce soit la
divergence de point de vue qui
pousse des gens à commettre une
telle atrocité» a indiqué pour sa
part Omer Beriziky, ancien premier ministre de 2011 à 2014,
l’une des voix critiques envers le
régime actuel.
Dimanche, une explosion a eu
lieu en début de soirée dans le
stade municipal de Mahamasina
où se tenait un concert gratuit à
l’occasion de la fête de l’indépendance de cette ancienne colonie
française. Lundi, la vie avait re-
pris son cours normal à Antananarive, selon des journalistes de
l’AFP. Selon un nouveau bilan
transmis à l’AFP par l’hôpital où
les victimes ont été prises en
charge l’attaque a fait deux morts
et 89 blessés, dont «six dans un
état critique».
«Nous avons entendu une explosion qui a produit un bruit plus
fort que celui de la sonorisation»,
a raconté à l’AFP, Fidèle John
Joelison, un garçon de 15 ans
blessé à la jambe. «Il y avait trois
fouilles à l’entrée du stade. Donc
je me demande comment l’auteur
de l’attentat a pu faire entrer la
bombe», ajoute t-il. Mais selon
une source médicale en charge
des premiers soins des blessés qui
a requis l’anonymat, les services
de sécurité du stade ont rapidement été débordés, laissant des
gens entrer et sortir sans fouille.
Au vu des traces de l’impact, l’engin explosif a pu être lancé depuis les gradins du stade, selon
cette même source. Madagascar
s’efforce d’émerger doucement
d’une très longue période d’instabilité politique, débutée lorsqu’en
2009, lorsque le maire d’Antananarivo Andry Rajoelina avait renversé le président Marc Ravalomanana. M. Rajoelina avait ensuite dirigé un régime dit «de
transition» et il avait fallu attendre fin 2013 pour trouver une
sortie de crise, avec l’organisation d’une élection présidentielle
remportée par Hery Rajaonarimampianina. 
ENVIRONNEMENT
Déchets marins
Les dégâts
de la société
en plastique
Un filet de pêche, un
capot de voiture et de
nombreux autres débris
ont été retrouvés dans
les estomacs de
cachalots retrouvés
échoués sur les plages
allemandes. Une
découverte qui montre
bien le désintérêt des
hommes à l’égard de la
vie marine. En quelques
semaines, treize
cachalots se sont
échoués sur les plages
du Land de SchleswigHolstein, situées au nord
de l’Allemagne. Ces
découvertes macabres
ont poussé les
chercheurs à autopsier
les cétacés pour
comprendre les causes
de ces décès successifs
de début d’année. Ils ont
découvert que les
estomacs de quatre
d’entre eux contenaient
d’énormes quantités de
plastique. Un filet de
pêche de 13m de long
(utilisé pour la pêche aux
crevettes), un capot de
voiture de 70 cm, un
seau en plastique et
d’autres débris ont été
retrouvés dans les
entrailles des cétacés.
Dans un communiqué de
presse, le ministre de
l’Environnement Robert
Habeck explique que ces
résultats démontrent
bien les effets de notre
société en plastique. Les
animaux avalent les
déchets par
inadvertance, ce qui les
amène à souffrir voire
pire, les fait mourir de
faim avec l’estomac
plein. Il ajoute que cette
découverte est un
sérieux rappel pour
intensifier nos actions
dans la lutte des déchets
plastique. Après analyse,
il s’avère que les
cachalots échoués
étaient jeunes et en
bonne santé. Ils ne sont
pas morts du plastique,
mais d’insuffisance
cardio-vasculaire. Les
eaux de la mer du Nord
étant peu profondes, les
vaisseaux sanguins et
les organes des
mammifères ont subi
une trop forte pression
qui a conduit à un arrêt
cardiaque. Depuis le
début de l’année, une
trentaine de cachalots
ont été retrouvés sur les
plages de plusieurs pays
européens (RoyaumeUni, Pays-Bas, France,
Danemark). En cause, la
pollution sonore des
bateaux et des forages
qui perturbent
l’orientation des cétacés
ainsi que le changement
climatique et les déchets
plastiques. En 2012, un
jeune cachalot a avait
été retrouvé flottant mort
près de l’île grecque de
Mykonos. Son estomac
était rempli de près d’une
centaine de sacs
plastiques et autres
débris.
(Source : agences)
mardi 28 juin 2016
15
Grande inconnue en Algérie
L’AIE se préoccupe de la pollution de l’air
Quelque 6,5 millions de
personnes dans le monde
meurent chaque année - soit
18 000 par jour - en raison de
la pollution de l’air liée aux
activités humaines, ce qui
représente davantage de décès
que ceux causés par le sida, la
tuberculose et les accidents de
la route cumulés, vient de
rappeler l’Agence internationale
de l’énergie (AIE).
PAR M’HAMED REBAH
Les émissions polluantes devraient décliner
dans les pays développés d’ici à 2040, à la faveur
d’une demande énergétique en baisse, de la croissance de solutions peu carbonées et d’une réglementation renforcée, mais elles devraient en revanche augmenter en Afrique, en Asie du Sud-Est et en
Inde en raison de la pression démographique, d’une
consommation énergétique accrue et d’une augmentation de l’urbanisation, estime l’AIE dans son
rapport cité par l’APS. L’Agence préconise aux gouvernements de fixer «un objectif à long terme ambitieux» en termes de qualité de l’air, déployer des
politiques énergétiques pour atteindre cet objectif
(contrôle des émissions directes, régulations, amélioration des transports en commun, etc.), assurer
un suivi efficace de ces dispositions, et aussi lutter
contre la précarité énergétique. Encore faut-il, au
préalable, pour le cas de notre pays, connaître la
qualité de l’air qui est respiré et les niveaux de pollution provoquée en grande partie par la circulation
automobile. Les études, très parcellaires, faites par
le passé, principalement sur Alger - certaines remontent à la deuxième moitié des années 1980 -
avaient montré que les taux de polluants dégagés
par la circulation automobile étaient largement audessus des seuils fixés par les institutions internationales spécialisées comme l’OMS (Organisation
mondiale de la santé). Le Plan national décennal de
l’environnement et du développement durable
(PNAEDD) élaboré en 2001, qui, à ce jour, en juin
2016, n’a fait l’objet ni d’une évaluation ni d’une
actualisation, avait confirmé la gravité de la situation et sonné l’alarme sur les dégâts de la pollution
atmosphérique en Algérie. Dans la foulée, en 2002,
Samasafia, premier réseau de surveillance et d’analyse instantanée de la qualité de l’air, mis en place
par le ministère de l’Environnement, en mai 2002,
était inauguré par le président de la République. Ce
système, censé contrôler, en quelques points, la pollution de l’air à travers la mesure de cinq principaux polluants urbains (oxydes d’azote, dioxyde de
soufre, hydrocarbures, les poussières fines et ozone), installé d’abord à Alger, avait été étendu à
quelques autres villes. Il devait servir, en cas de dépassement des seuils de concentrations de polluants,
Changement climatique
Forum Afrique Carbone à Kigali
Plus de 600 experts sur le chan-
gement climatique des gouvernements
du continent africain et d’autres régions devraient participer au Forum
Afrique Carbone (ACF) de cette année,
prévu dans la capitale rwandaise Kigali, du 28 au 30 juin. La réunion de
haut niveau délibérera la feuille de
route de l’Afrique pour le développement durable et la prospérité partagée. Les participants au forum de cette
année examineront également la volonté du continent et l’exigence d’un
France
financement public et privé accéléré
pour le développement à faible intensité de carbone. Vincent Biruta, ministre Rwanda des Ressources naturelles,
a déclaré aux journalistes que le pays
était prêt à accueillir la réunion qui
abordera les défis du changement climatique à travers l’Afrique. « Le Forum Afrique carbone est un lieu idéal
pour les experts sur le changement climatique d’évaluer les options, les politiques et les voies qui peuvent favoriser le développement à faibles émis-
à alerter les pouvoirs publics qui prendraient les
mesures pour protéger les personnes sensibles et limiter les émissions de pollution. Depuis 2009, Samasafia n’existe plus, alors la proportion de véhicules qui roulent au diésel, particulièrement nocif à
cause de ses dégagements toxiques, s’est considérablement accrue. Un tel système existe à Santiago du
Chili et c’est lui qui a permis aux autorités de placer
la capitale chilienne, hier, en «état d’urgence environnementale», suite au pic de pollution qui la touche. Cette mesure a immobilisé, hier, jour férié,
40% du parc automobile de Santiago, qui compte
plus de 1,9 million de véhicules. Au Chili, l’ «état
d’urgence environnementale» est la mesure d’alerte
la plus élevée prévue par la législation. Il est déclaré lorsque les niveaux de pollution dépassent le niveau 500 de particules fines, appelées PM 2,5 (dont
le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres). Alger
et d’autres grandes villes algériennes disposaient,
jusqu’à 2009, grâce à Samasafia, d’un système
d’alerte à la pollution de l’air qui devait déclencher
des mesures de prévention et de protection. 
sions de carbone sur le continent », at-il noté. « Notre continent avance rapidement sur la voie du développement industriel, avec une augmentation des émissions de carbone qui affectent notre environnement. Nous
avons besoin d’une plate-forme idéale
pour partager les connaissances et les
solutions aux impacts des changements climatiques qui entravent le développement de l’Afrique », a-t-il indiqué. Le forum est organisé par la
Convention des Nations Unies sur les
changements climatiques (CCNUCC),
le Programme des Nations unies pour
l’environnement, ainsi que la Banque
mondiale, la Banque africaine de développement et International Emissions Trading Association. Elle est organisée sous l’égide du Cadre de Nairobi, qui a été lancé en 2006 par le
secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, dans le but d’aider les pays en
développement, en particulier en Afrique subsaharienne.
(Source : agences)
Obligation de l’isolation acoustique dans
les zones exposées au bruit
En France, à partir du 1er juillet 2017, la réalisation de travaux importants de rénovation (travaux
de rénovation énergétique globale, ravalement, toiture...) va s’accompagner de travaux d’isolation
acoustique dans les zones particulièrement exposées
au bruit. C’est le sens d’un décret publié au Journal
officiel du 16 juin 2016 en France. On ne sait pas ce
qui, des résultats de l’étude de l’Ademe sur le bruit,
ou des nuisances du voisinage lors de l’Euro, a le plus
pesé dans la balance décisionnelle. Le décret précise
les bâtiments touchés par cette obligation (bâtiments
d’habitation, d’enseignement, d’hébergement et de
soins, hôtels), mais aussi les pièces du bâtiment et les
éléments du bâti concernés par la performance
acoustique ainsi que les zones exposées au bruit. Un
arrêté (non encore publié) doit néanmoins encore
définir les seuils minima de performance acoustique
à respecter. Ce décret est pris en application de la loi
du 17 août 2015 concernant la transition énergéti-
que ; il complète un décret publié il y a quelques
jours portant sur l’obligation d’effectuer des travaux
d’isolation thermique sur certains bâtiments à partir
du 1er janvier 2017. En application de l’article 14 de
la loi de transition énergétique, ce décret précise «les
caractéristiques acoustiques des équipements, ouvrages ou installations» devant être mis en place dans
les bâtiments « d’habitation, d’enseignement, d’hébergement, de soins (et) les hôtels ». L’obligation
s’applique lorsque ces bâtiments sont situés dans des
zones «particulièrement exposées au bruit» et font
l’objet de travaux de rénovation importants, précise
le texte. «Ainsi, lorsque des travaux comprennent par
exemple la création de parois vitrées ou portes donnant sur l’extérieur de pièces principales de bâtiments d’habitation, de pièces de vie d’établissements
d’enseignement, de locaux d’hébergement et de soins
d’établissements de santé, ou de chambres d’hôtels,
ces parois vitrées ou portes doivent respecter des
performances acoustiques supérieures à un certain
seuil », explique le ministère du Logement. De même,
«lorsque ces travaux comprennent la réfection d’une
toiture donnant directement sur des pièces principales de bâtiments d’habitation, des pièces de vie», la
toiture devra « respecter des performances acoustiques supérieures à un certain seuil», souligne le décret. Enfin, si les travaux «portent sur l’isolation thermique de parois opaques donnant sur l’extérieur, ils
ne doivent pas avoir pour effet de réduire l’isolation
aux bruits extérieurs des pièces principales» des bâtiments concernés. «La définition de ces seuils sera
définie prochainement par arrêté par les deux ministres, de façon à ce que la lutte contre les pollutions
sonores dans le logement contribue pleinement à
améliorer la santé des Français qui vivent en ville,
comme le bien-être à domicile auquel chacun aspire», indique le ministère français du Logement.
(Source : agences)
16 m a r d i
28 juin 2016
BOUILLON DE CULTURE
Spectacles
LES «NUITS DU CINÉMA»
OU LE GRAND ÉCRAN À L’AIR FRAIS
En famille ou entre amis,
ils sont de plus en plus
nombreux en ce mois de
ramadan à occuper les
gradins du Théâtre de
verdure Laâdi-Flici à Alger
pour regarder les derniers
blockbusters internationaux,
ou faire découvrir aux
enfants la magie du grand
écran grâce aux projections
jeune public.
Depuis
le début du ramadan, ce
grand espace de spectacle, aménagé
pour l’occasion, accueille, chaque jour
après la rupture du jeûne, deux projections sur écran géant, en qualité DCP
(Digital Cinema Package) ou cinéma
numérique. Organisé par le distributeur de film «MD Ciné» et l’établissement Arts et culture de la wilaya d’Alger, «Les nuits du cinéma», ainsi baptisées, proposent aux Algérois un programme différent des animations habituelles en ce mois, essentiellement basées sur les concerts de musique. «Regarder Warcraft quelques heures avant
sa sortie aux Etats-Unis est un réel plaisir», confient des spectateurs attirés par
les affiches des derniers blockbusters.
Pour eux «c’est la seule manière de réconcilier le public avec le cinéma».
«Cela nous change un peu des concerts,
khaïmate et musique», un menu classique servi chaque année en guise de
programme de divertissement, se réjouissent des spectateurs, qui préfèrent
se «retrouver au calme, dans un «lieu
paisible», comme le Théâtre de verdure- seul espace culturel non exploité
durant le ramadan, pour regarder les
derniers succès commerciaux du cinéma américain. Depuis le lancement de
la première édition, «Les nuits du cinéma» ont connu un franc succès auprès
des cinéphiles qui prennent d’assaut les
lieux en famille. Le billet d’entrée est
cédé à 600 DA et ouvre droit à deux
séances de projection dont l’une réservée au cinéma jeune public. Projeté le
jour de sa sortie aux Etats-Unis, le 10
juin, le film «Warcraft, le commencement», adaptation de la série de jeux
vidéo éponyme mondialement connue
du réalisateur britannique Duncan Jones, avait attiré un millier de spectateurs pour la première séance. Plusieurs
autres blockbusters internationaux sont
également à l’affiche à l’instar de «Capitaine America : La guerre civile» des
Américain Joe et Anthony Russo, «XMen: Apocalypse» de l’Américain Bryan
Singer, ou encore «The revenant», une
œuvre primée aux Oscars signée du
Mexicain Alejandro Gonzalez Inarritu.
RETOUR AUX
PROJECTIONS
EN PLEIN AIR
Depuis l’été 2015 les projections en
plein air sont remises au goût du jour
avec l’organisation de plusieurs manifestations visant à rapprocher le cinéma
du grand public en investissant des
Mois du théâtre à Batna
Le monologue «Le Stratège»
ravit le public
DE BATNA, JUBA RACHID
Les soirées consacrées au quatrième art au Théâtre régional de
Batna se poursuivent, mais ne se
ressemblent pas. Cependant, les
habitués et fidèles au rendez-vous
continuent d’apprécier les prestations affichées au programme, qui
ont débuté le 9 juin 2016. Ainsi,
des associations, des coopératives
et différents théâtres des quatre
coins du pays ont pris part, et ce,
depuis les premiers coups de lever
de rideau.
La soirée du 24 juin, c’était au
tour de la coopérative l’Espace
culturel d’Alger de présenter un
monologue : Le Stratège, d’après
un texte de Hacene Tlilani, une
adaptation de Jaib Kamel, mise en
scène et interprétation de Mohamed Abbas Islam. Ce qui était simple comme une lettre à la poste, le
héros devait se présenter chez sa
dulcinée pour demander sa main
(La Fatiha), cette procédure qui
n’est pas des plus simples, certes,
se transforme en véritable cauchemar, l’infortuné et probable mari
découvre qu’il souffre d’une chute
de cheveux effrénée et qu’une calvitie irréversible s’est installée sur
sa tête. Que faire ?
Le maquillage, voire déguisement,
semble être une pratique générale
et généralisée, se faire passer pour
celui que ne nous sommes pas est
un sport national et la pratique
n’est pas nouvelle, selon le professeur de l’histoire ancienne (dit Jr-
lieux à forte fréquentation. Des projections ont été organisées sur plusieurs
plages et places publiques afin de pallier le manque de salles de projection
opérationnelles. Une caravane de cinébus, avait sillonné, à la même période,
les villes des Hauts-Plateaux ne disposant pas de salles de cinéma pour projeter une soixantaine d’oeuvres produites
lors des différentes manifestations
culturelles comme «Alger capitale de la
culture arabe 2007», le 2ème «Festival
panafricain», ou encore «Tlemcen capitale de la culture islamique 2011». En
collaboration avec le Centre national
du cinéma et de l’audiovisuel (Cnca),
les organisateurs des «Nuits du cinéma»
ont programmé pour cette dème édition
les versions récemment restaurées et
numérisées de «Omar Gatlato» de Merzak Allouache, «Les vacances de l’inspecteur Tahar» de Moussa Haddad et
«L’évasion de Hassan Terro» de Mustapha Badie, des films cultes qui ont fait
la gloire du cinéma algérien dans les
années 1970. Mais au grand dam des
cinéphiles, «Les nuits du cinéma» ne
pourront se prolonger au reste de la saison estivale, comme souhaité par de
nombreux spectateurs, en raison du
«manque de projecteurs DCP et de salles de cinéma» opérationnelles, ainsi
que l’avancent les organisateurs.
(APS)
La
moujahida
Aline
Moussaoui
tire sa
révérence
PAR MERIEM KACI
Une militante de la
cause algérienne
durant la guerre de
Libération s’en est
allée hier à la suite
d’une longue maladie.
Aline Moussaoui, née
Bouveret, ancienne
membre du réseau
Jeanson est décédée
à Paris, à l’âge de 86
ans. Née à Alger vers
1930, étudiante chez
André Mandouze, la
défunte était mariée
au cinéaste et militant
Jacques Charby,
qu’elle suit en France
en 1953. En 1957, elle
intègre le réseau
Jeanson avant d’être
arrêtée et
emprisonnée en 1960
à la Roquette (Paris)
en 1960. Après sa
libération, elle
s’installe en Tunisie,
se sépare de Jacques
Charby et se remarie
avec Mahieddine
Moussaoui, ancien
cadre du ministère de
l’Information du
Gouvernement
provisoire de la
République
algérienne (GPRA).
Musique
Hommage à Cherifa,
la doyenne
de la chanson kabyle
Une soirée
rada) surnom réducteur, qui doit
trouver un stratagème dans les
plus courts délais et aller rejoindre
le domicile de Dounia, sa promise.
Commence alors une course effrénée pour cacher par différents
moyens et subterfuges cette tare
ou ce qui est considéré comme tel,
le jugement et le regard de l’autre
pèsent plus que celui du concerné.
«Je n’aime pas me regarder dans
un miroir, j’ai honte de moi», lance le comédien qui semble vouloir
être n’importe qui, n’importe quoi,
mais pas lui, perturbé de temps à
autre par des appels téléphoniques
de Dounia qui exige de lui qu’il se
présente chez elle car ses parents
attendent.
Une chapka russe peut-elle faire
l’affaire et cacher la tare, emprunter de l’argent et aller voir un spécialiste des cheveux par ces temps
d’arnaque et charlatanisme, mettre le chapeau d’un cowboy et naviguer sur une américanisation
galopante qui se fait passer pour
une mondialisation et globalisation et, pourquoi, une calotte et
oublier tout absolument tout, voire même pardonner…
Un procès sans concession et dans
le détail aux différentes époques
qu’a connues le pays où aussi bien
dirigeants et peuple ont voulu
dans un contrat tacite fuir une
identité, la nôtre : tantôt un nouvel homme des années socialistes,
tantôt pour une vie meilleure mais
ailleurs, tantôt un train de vie effréné au-dessus de nos moyens,
nous vivions en famille et, d’un
coup, c’est le FMI qui frappe à notre porte.
Le plus important, ce ne sont pas
les cheveux mais ce qu’il y a dessous, lance le comédien qui a voulu, et qui a pu, gagner le public à
sa cause de quête et de retour à
soi. Une heure de pur bonheur et
d’interactivité, Mohamed Islam
Abbas a gagné son pari.
artistique a été animée
dimanche soir à Alger en hommage à titre posthume à l’artiste Cherifa, icône et
doyenne de la chanson kabyle disparue
en 2014. Le concert, organisé à la salle
EL Mouggar par l’Office national de la
culture et de l’information (Onci) dans le
cadre des soirées du mois du Ramadhan
en hommage à des artistes algériens, a
été une occasion pour les chanteuses
Hassiba Amrouche et Nouria de rendre
hommage à une grande figure de la chanson kabyle en revisitant son répertoire
musical. . Devant un public nombreux
venu redécouvrir les chansons cultes de
l’artiste qu’on appelle respectueusement
«Nna Cherifa», l’interprète de variétés
Hassaiba Amrouche, a gratifié le public
d’une variété de chansons en hommage à
Cherifa. Elle a interprété «Ay-a lxir inu»
(A mon grand bonheur) d’Idir et «Ay azerzour» de Cherifa, des chansons qui ont
recueilli les faveurs du public. Vêtue
d’une robe traditionnelle kabyle, la jeune
chanteuse Nouria a, pour sa part, interprété plusieurs chansons cultes de la diva
Cherifa, dont «Abqa aala khir a
y’Akvou»(Adieu Akbou) et «aman u karmus». Elle a également entonné un
«achwiq», chant poétique traditionnel
kabyle réservé aux femmes, en hommage
à Cherifa qui a légué un répertoire musical considéré comme source d’inspiration
pour beaucoup d’artistes. Native d’Ilmayen (Bordj Bou Arreridj), où elle a vu
le jour en 1926, Cherifa, de son vrai nom
Ouardia Bouchemlal, s’est intéressée depuis sa prime enfance au chant et la poésie. A l’âge de dix-huit ans, elle quitte
son village natal pour Akbou (Béjaia)
avant de s’installer plus tard à Alger où
elle s’est s’illustrée à la Radio algérienne.
Sur les ondes de la chaîne II d’expression
amazighe, la jeune Cherifa s’est affirmée
par une parfaite interprétation du chant
kabyle, notamment dans sa variante traditionnelle dit «Achewiq». L’artiste qu’on
surnomme le «porte-voix des femmes», a
composé un répertoire de près de mille
chansons dont une grande partie est enregistrée à la radio, le reste étant inédit.
La défunte, qui a consacré toute sa vie à
la chanson, avait contribué grandement
à la conservation et la transmission du
patrimoine ancestral kabyle à travers
l’Achewiq. Au cours de sa longue carrière
artistique, elle a légué un riche répertoire musical et des chansons à succès comme «Ay Azerzour»et «Bqa Aali Khir Ay
Akbou», reprises par de grands artistes
d’expression kabyle. Cherifa s’est éteinte
en mars 2014 à l’âge de 88 ans. 
BOUILLON DE CULTURE m a r d i
 Cinéma au Mouggar
 Programme spécial Ramadhan de
l’ONCI (Office national de la culture et
de l’information), avec des projections
de films à la salle El Mouggar. Jusqu’au
26 juin, projection du film «Hassan
Terro» de Mohamed Lakhdar Hamina ;
du 27 juin au 3 juillet, projection de
«Carnaval fi Dachra» de Messaoud
Laïb ; du 4 au 9 juillet, projection du
long-métrage «Zabana !» de Saïd Ould
Khelifa.
 Salle de l’ONCI à
Issers
Jusqu’au 2 juillet, des soirées musicales à
partir de 22h30 à la nouvelle salle de
l’ONCI à Issers (wilaya de Boumerdes).

Lundi 27 juin : Mohamed Elyazid,
Noureddine Debiane.
 Mardi 28 juin : Rachid Sergoua, Yacine
Bouzzama.
 Mercredi 29 juin : groupes Imazwura
et Noudjoum Ellil.
 Jeudi 30 juin : Djaâfar Ait Menguellet.

Vendredi 1er juillet : Youcef Toutah,
Sonia Amrani.
 Samedi 2 juillet : Nacereddine Galiz,
Zineb Aouidad.
 Le Ramadhan
à l’espace Agora
de Riadh El Feth
Des soirées musicales à partir de 22h à
l’espace Agora.
 Mardi 28 juin : association Rihab de
Blida.

Mercredi 29 juin : Mustapha
Belahcène.
 Jeudi 30 juin : Nassima Chabane.
 Layali Ramadhan
à Ibn Khaldoun
Des soirées musicales et artistiques à
partir de 22h30 à la salle Ibn Khaldoun (12,
rue Docteur Saâdane, Alger), organisées
par l’établissement Arts et Culture de la
Wilaya d’Alger.
 Mardi 28 juin : Hasna Heni.
 Jeudi 30 juin : Freeklane.
 Vendredi 1er juillet : Lamia Aït Amara.
 Dimanche 3 juillet : Malya Saadi.
 Centre culturel
Oued Koriche
Concerts de musique chaâbi à partir de
22h30.
 Mardi 28 juin : Bouadou Sid Ahmed.
 Jeudi 30 juin : Cheikh Liamine.

Vendredi 1er juillet : Ahcène
Lebdjaoui.
 Dimanche 3 juillet : Youcef Toutah.
 Tahtahat
El Fenanine
Soirées musicales chaâbi à partir de
22h30 à l’espace de l’établissement
Arts et Culture «Tahtahat El Fenanine»,
au niveau de la pêcherie –Port d’Alger.
 Mardi 28 juin : Idir Mustapha.
 Mercredi 29 juin : Mohamed
Hamdine.
 Jeudi 30 juin : Kamel Aziz.
 Vendredi 1er juillet : Idir Tahar.
 Samedi 2 juillet : Youcef Lazizi.

Dimanche 3 juillet : Kamel
Bekhirat.
 Layali Ramadhan
à Dar Abdeltif
L’Agence
algérienne
pour
le
rayonnement culturel (AARC) organise
huit soirées musicales dans les jardins
de Dar Abdeltif, à partir de 22h30. Tarif :
500 DA. Lieu de vente : Dar Abdeltif (de
10h à 16h) et à partir de 21h les soirs de
spectacles. Pour plus d’informations :
[email protected].
 Jeudi 30 juin : Imzad.

Vendredi 1er juillet : Lemma
Bécharia.
 Le Ramadhan à la
salle El Atlas
Jusqu’au 2 juillet à partir de 22h30 à la
salle El Atlas de Bab El Oued, des
concerts dans le cadre de «Layali Tourat
houa El Mouwwachah» organisées par
l’ONCI et ses partenaires.
 Jeudi 30 juin : association Afak Souf
(Oued Souf), troupe Nassim El Oula
(Mostaganem).
 Vendredi 1er juillet : troupe Nagham
& el mounchid Hakim Lotfi, troupe el
Aqsa (Alger).
 Samedi 2 juillet : troupe el Bachaïr &
el mounchid Abdelwahab Blil (Alger),
troupe El Nour lil Inchad oua el madih
(Blida).
 Le Ramadhan à la
salle El Mouggar
Jusqu’au 2 juillet à partir de 22h30 à la
salle El Atlas de Bab El Oued, des
concerts dans le cadre des soirées
«Tarab, Chaâbi, Andalou» de l’ONCI.

Mardi 28 juin : récital de Samir
Toumi.

Mercredi 29 juin : pensée pour
Khelifi Ahmed et Abdelhamid Ababssa,
avec Sofiane Zikame, Mohamed Laâraf
et Naïma Ababssa.
 Jeudi 30 juin : Lemma Bécharia et
Maâlem Mejbar.
 Vendredi 1er juillet : récital de Rym
Hakiki et Nadia Benyoucef.
 Le Ramadhan
à la salle Ahmed
Bey Constantine
Jusqu’au 2 juillet à partir de 22h à la
salle Ahmed Bey à Constantine, soirées
musicales organisées par l’ONCI et ses
partenaires.

Mercredi 29 juin : Nassima
Chaâbane.
 Jeudi 30 juin : Dar El Bahri Ousfane
(diwane, Constantine), Kamel El Galmi.

Vendredi 1er juillet : Zineddine
Bouchaâla, groupe Ichraq Bouna
(Annaba), troupe Elrihane (Sétif).
 Samedi 2 juillet : association Merid
Aïssaoua (Constantine), association
Balabael el Andalous (Constantine),
association El Hadra el Aïssaouia.
 Le Ramadhan
au complexe de
Chenoua -Tipaza
Jusqu’au 2 juillet à partir de 22h30 au
complexe
Abdelouaheb-Selim
de
Chenoua (Tipaza), soirées musicales
organisées par l’ONCI et ses partenaires.

Lundi 27 juin : Yahia El Khencheli,
Fateh Ammari, Lamia Rimene, Salim
Bedla.
 Mardi 28 juin : Réda Doumaz, Karim
Melzi, Lamia Batouche, Sid Ahmed Gotai.

Mercredi 29 juin : Meriem Wafa,
Madani El Hadj, Kader Djanitou, Hania
Bekhti.
 Jeudi 30 juin : Hakim Halaka, Fayçal
Hadji, Tahir Idir, Charif Sofiane.
 Vendredi 1er juillet : troupe El Kaswa
(Tipaza), troupe Nassamat el Aoula (Blida),
troupe Nour El Sahil (Tipaza).
 Samedi 2 juillet : Mbarkia, Houssem
Sata, Tarek Chebli, Wissam Tidjani.
 Concours Jeune
Artiste Peintre
 La Société Générale Algérie lance
l’appel à candidature pour l’édition
2016, la quatrième, de son concours «
Jeune artiste peintre ». S’adressant aux
jeunes artistes peintres algériens, ce
concours est ouvert jusqu’au 30 juillet
2016. Il est destiné aux candidats âgés
de 45 ans au maximum (le 31 décembre
2016), résidant en Algérie et étant jeune
artiste ou amateur en art. De plus,
l’œuvre présentée doit être entièrement
conçue et réalisée par l’artiste lui-même.
Les candidats désirant participer
doivent envoyer leur CV ainsi qu’une
photo (JPG 200 DPI) de leur toile avant
la date du 30 juillet 2016 à l’adresse
suivante : [email protected]. Le
règlement de ce concours est disponible
sur le site: www.societegenerale.dz. Un
jury composé de personnalités et
d’experts du monde artistique désignera
les trois (03) meilleures œuvres lors
d’un vernissage organisé à cet effet.
Pour donner un maximum de visibilité
aux artistes qui vont prendre part au
concours, les 12 meilleures œuvres vont
illustrer l’agenda et le calendrier de
l’entreprise pour l’année 2017 et une
exposition collective sera organisée
pour présenter les réalisations des
jeunes peintres.
 Béjaïa Film
Laboratoire

Pour leurs 14èmes édition, les
Rencontres Cinématographiques de
Bejaia instituent, dans le cadre du
«Béjaia Film Laboratoire, une Bourse
d’aide à l’écriture (le prix des Ateliers
28 juin 2016
17
sauvages, Hafid Tamzali) et une Bourse
d’aide à la finition (le prix Mouny Berrah),
dotées respectivement de: 4 semaines
de
résidence
d’écriture
+200 000 DA ; 8 semaines de montage
+ 300 000 DA. Deux comités
indépendants présélectionneront 4 à 6
projets pour chaque bourse. Les
porteurs de projets présélectionnés
seront invités à la 14ème édition des
RCB pour présenter leurs projets de
films face à un jury. À l’issue des
sessions de pitch, deux lauréats seront
annoncés le 0 Septembre 2016, lors la
cérémonie de clôture des 14èmes RCB.
Les participants sélectionnés prendront
part aux différentes activités du
Laboratoire : Atelier de Pitching, Panels
de discussions et séances de
networking. Une prise en charge totale
est assurée aux participants durant
toute la durée du BFL (du 6 au 9
Septembre 2016 inclus) avec possibilité
d’accueillir 2 personnes par projet
(producteur
et
réalisateur).
Les
conditions de candidature pour la
bourse d’aide à l’écriture sont : être
réalisateur ou producteur Maghrébin
(Algérie, Maroc, Tunisie) ; avoir une
expérience effective dans le domaine
de la réalisation cinématographique (au
moins un premier court métrage réalisé)
; aucune limite d’âge n’est requise, et
les projets peuvent être envoyés en
langue française ou en langue arabe et
en langue Amazigh. Les conditions de
candidature pour la bourse d’aide à la
Finition sont : être réalisateur ou
producteur Maghrébin (Algérie, Maroc,
Tunisie) ; avoir tourné la totalité ou une
partie du film Long-métrage (fiction,
documentaire, animation, expérimental)
actuellement en phase de montage ; le
candidat devra présenter un prémontage de 5 à 10 minutes des rushs
déjà tournés via un lien internet (Vimeo)
; que le projet en cours soit un premier
ou deuxième long métrage. Aucune
limite d’âge n’est requise, et les projets
peuvent être envoyés en langue
française, arabe et en Amazigh. Pour
répondre à cet appel à projets,
télécharger le formulaire de candidature
(http://projectheurts.com/index.php/
les-rcb/appel-a-projets-bfl-2016),
le
remplir et le retourner à: bfl@
projectheurts.com accompagné des
documents suivants : la biographie des
auteurs/réalisateurs et Producteurs ;
un synopsis ; une lettre d’intention ; un
scénario (pour les projets fiction) /
traitement
(Pour
les
projets
documentaires) ; un pré-montage de 5
à 10 minutes des rushs déjà tournés via
un lien Vimeo ou Youtube (pour les
candidats à l’aide à la finition) ; lien vers
un film déjà réalisé par l’auteur (pour les
candidats à l’aide à l’écriture) ; tout
autre élément vous paraissant utile au
jury pour évaluer votre projet. Date
limite d’envoi des projets : 15 juillet 2016
à minuit. Les candidats retenus seront
contactés à partir de la deuxième
semaine d’août 2016.
PROGRAMME SPÉCIAL DU MOIS DU RAMADHAN 2016
NATURE DE LA
MANIFESTATION
LIEUX DE DÉROULEMENT
Le Mardi 28 Juin 2016
Soirée de musique chaâbi
animée par l’Association
« RIHAB » de Blida
Espace Agora
à partir de 22h00
Le Mercredi 29 Juin 2016
Soirée de musique chaâbi
animée par le chanteur :
Mustapha Belahcene
Espace Agora
à partir de 22h00
Soirée de musique Andalouse
animée par la chanteuse :
Nassima Chabane
Espace Agora
à partir de 22h00
DATE DE DÉROULEMENT
Le Jeudi 30 Juin 2016
18 m a r d i
28 juin 2016
SPORTISSIMO
Athlétisme / 400m
haies
Fin de saison
pour l'Algérien
Boukemouche,
gravement blessé
à une cuisse
Le hurdler algérien Saber
Boukemouche, victime d'une
grave blessure à la cuisse droite,
«est forfait pour le reste de la
saison en cours », a indiqué hier
la Fédération algérienne
d'athlétisme (FAA). Le jeune
Béjaoui du 400m /haies avait
contracté cette blessure le 14 juin
dernier, lors de la « Première
Journée Ramadhan », disputée au
SATO du complexe olympique
Mohamed-Boudiaf (Alger). Les
premiers examens médicaux,
passés le lendemain à Alger,
avaient révélé « une déchirure
musculaire de 22 millimètres » et
qui, selon les médecins, allait
nécessiter « trois semaines de
repos ». D'autres examens, plus
approfondis, passés dimanche à
Béjaïa ont cependant révélé que
la blessure de Boukemouche était
« beaucoup plus grave» et qu'elle
allait « lui coûter tout ce qui reste
de la saison »en cours. «
Boukemouche souffre d'une
rupture étoilée médiane intramusculaire de 15x20x18
millimètres, avec un œdème au
niveau de la cuisse droite qui
nécessite plusieurs semaines de
repos», a détaillé la FAA dans un
communiqué. De son côté,
l'athlète s'est dit «très déçu » dans
un entretien au site officiel de la
FAA, surtout que cette blessure
lui a fait « rater aussi bien les
Championnats d'Afrique à Durban
que les Jeux olympiques de Rio ».
Boukemouche a néanmoins
promis de « se soigner
correctement » pour être d'aplomb
pour les prochains Championnats
du monde d'athlétisme.
Athlétisme/Meeting
de Murcie-400m
haies
Victoire de
l'Algérien
Lahoulou en
50.02
Le hurdler algérien Abdelmalek
Lahoulou a remporté dimanche
soir le 400m haies du Meeting
international de Murcie (Espagne)
en 50.02, mais reste toujours loin
des minima exigés pour les Jeux
Olympiques de Rio, fixés à 49.40.
Miloud Rahmouni, le 2e Algérien
engagé dans cette course, est
entré à la 2e place, en 50.10,
devant l'Autrichien Ian Dewhurst
qui a complété le podium en
50.28.
Le premier objectif de Lahoulou,
après l'achèvement de sa
préparation foncière, était de
descendre en dessous de la barre
des 50 secondes, et ce n'est
qu'après cela qu'il a commencé à
s'attaquer aux minima des JO.
L'Algérien s'y était essayé une
première fois au meeting
international de Lucerne (Suisse)
où il a réussi un chrono de 49.80,
avant de faire un peu mieux au
meeting de Bellinzona Gala dei
Castelli (également en Suisse), où
il avait échoué de seulement
8/100 (49.48). Les prochaines
semaines seront donc décisives
pour Lahoulou, toujours en quête
d'une qualification pour les
prochaines Olympiades.
Championnats Afrique/L’athlétisme algérien n’a pris qu’une médaille d’or à Durban
L’honneur tient à une perche…
On a frôlé le crash, mais on ne peut pas dire que l’atterrissage s’est fait sans dégâts.
Plus de peur que de mal ? Certainement pas. Une médaille, en or certes, et… rien
d’autre, pour les neuf représentants algériens, sur les 16 qualifiés initialement, qui
ont pris part à la 20e édition des Championnats d’Afrique d’athlétisme qui s’est
déroulée à Durban (Afrique du Sud) du 22 au 26 du mois en cours. Cela correspond
à la plus faible récolte d’une délégation algérienne au rendez-vous continental.
Les feux sont au rouge pour l’athlétisme Dz.
PAR MOHAMED TOUILEB
Loin
des lieux hauts-perchés, en bas de la hiérarchie
africaine, l’athlé algérien ne
semble plus produire les Hassiba Boulmerka et Noureddine Morceli. La moisson est là,
tout comme le classement
(14e derrière le Tunisie, le
Maroc et l’Egypte 7e, 9e et
12e dans l’ordre) final où
trône le pays hôte avec de 33
médailles (16 en or, 9 en argent, 8 en bronze) suivi du
Kenya avec 24 breloques et
le Nigeria (16 médailles).
Et ils sont sans appel. Même
si 7 sportifs ont dû renoncer
au rendez-vous pour diverses
raisons (blessures, problèmes
administratifs ou délibérément), cela ne justifie en rien
ce fiasco qui restera comme
une tâche noire dans l’histoire de la discipline. Jamais,
les prestations n’ont été aussi
piètres. Le seul qui a surnagé
dans le naufrage est Hichem
Cherrabi. Le perchiste a fait
entonné l’hymne national
pour la seule est unique fois
en Afrique du Sud après avoir
dompté la barre placée à
5 m 30.
Aucun autre podium n’est à
mentionner. Les autres
« meilleurs » résultats se résument aux 4es places, à
l’image du relais 4x400m où
le quatuor algérien (Skander
Athmani, Soufiane Bouhadda, Fethi Benchaa et Hicham
Laaredj), qui avait fini en
bronze lors de la précédente
édition au Maroc (Marrakech), a bouclé les quatre
tours de piste en 3:07.32
derrière
le
Botswana
(3:02.20), le Kenya (3:04.25)
et l'Afrique du Sud (3:04.73).
Ainsi, même à quatre, l’Algérie n’y est pas arrivé. Lors
de la précédente édition au
Maroc (Marrakech), le relais
algérien (4x100m) avait obtenu le bronze grâce Mahmoud Hammoudi, Ali Bouguesba, Skander Djamil Athmani, Soufiane Bouhadda
avait un record national
(39s89) au bout. En somme,
une seule figuration dans le
« top 3 » et une régression
sans précédent qui vient tirer la sonnette d’alarme. Elle
intervient pour décrédibili-
ser toute cette béatitude des
responsables qui avancent
que ce secteur « va bien » et
que « la relève est assurée ».
Alors que les Jeux olympiques 2016 à Rio approchent,
ça aurait pu être une bonne
cure de confiance pour
Taoufik Makhloufi et Larbi
Bouraâd. Ce dernier n’a
même pas daigné défendre
son titre africain en décathlon et a décidé de faire l’impasse sur cette date. « Bouraâda et Makhloufi ont demandé à être dispensés de
ces Championnats d'Afrique
pour pouvoir se consacrer à
la préparation des Jeux
olympiques de Rio, tout
comme Hicham Bouchicha
et Billal Tabti (3000 m steeple) qui ne voulaient pas
perturber leur préparation
en prévision des JO » avait
indiqué Amar Bouras, président de la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA).
Plus qu’un problème de
compétitivité, c’est les mentalités qui doivent changer.
Un titre africain ne se brade
pas ainsi. Les vrais champions sont ceux qui ont une
faim de loup. Qui sont insatiables. Qui ne peuvent pas
se permettre de voir leur
pays se débattre dans les fins
fonds de la hiérarchie continentale. Surtout pas pour
une consécration olympique
qui reste loin de leur portée.
Qui relève de l’exploit invraisemblable. Pour ce rendez-vous Sud-africain, ce ne
sont pas juste les ambitions
qui ont été revues à la baisse
après ces forfaits. C’est la
notoriété de l’athlétisme qui
s’est heurtée à la réalité d’un
bricolage en hausse.
JO-2016/Aviron
Les Algériens Rouba et Boudina
se préparent à l'étranger
Les rameurs algériens Amina
Rouba et Sid Ali Boudina, qualifiés
aux Jeux Olympiques de Rio (5-21
août 2016) poursuivent leur préparation séparément à l'étranger, pour les
joutes olympiques, a-t-on appris
auprès de la Fédération algérienne
des sociétés d'aviron et de canoë
kayak (FASACK). Amina Rouba,
championne d'Afrique en titre, se
trouve en Espagne avec le club de Séville où elle peaufine sa préparation,
avec des séances biquotidiennes,
ponctuées, à chaque fois que c'est
possible par des participations à des
régates internationales et des compétitions locales avec le club espagnol.
Pour sa part, le jeune Sid Ali Boudina
a pris ses quartiers à Toulouse en
France « La préparation de nos deux
athlètes se déroule selon le programme que nous avons arrêté. Tout est
bien maîtrisé et bien pris en charge.
Rouba et Boudina se préparent séparément, respectivement, à Séville et à
Toulouse, et leurs stages prendront
fin au départ pour Rio», a déclaré la
Directrice technique nationale (DTN),
Assia Sadki. La responsable technique de la fédération a expliqué que le
travail des deux rameurs était ponctué à chaque fois par des tests d'évaluation afin de situer leur niveau.
« Amina Rouba est depuis quelque
temps à Séville, alors que son compatriote Boudina, est, actuellement, en
Algérie pour régler quelques affaires
administratives, mais, entre-temps, il
continue à travailler au barrage de
Boukerdane (Tipasa) du 26 juin au 4
juillet, avant de rejoindre Toulouse »,
a précisé la DTN, ajoutant que les
deux athlètes sont mis dans les
"meilleures conditions possibles", que
ce soit en Algérie ou à l'étranger. Que
ce soit à Séville où à Toulouse, les
deux rameurs algériens suivent un
programme de préparation « draconien », avec des séances de musculation pour peaufiner leur condition
physique et d'autres spécifiques à la
pratique de la discipline. « L'aviron
est une discipline pénible et dure. Sur
place, nos deux athlètes ont l'avantage de travailler avec des entraîneurs
de renommée mondiale, ce qui ne
peut qu'être bénéfique pour eux.
Et pour la pratique, il y a la disponibilité des bateaux, chaque rameur
ayant l'avantage d'avoir son propre
bateau que la fédération a loué »,
conclut la DTN. A Rio, les deux rameurs algériens évolueront en Lourd,
alors qu'ils sont spécialistes du Léger
qui n'est pas une discipline olympique. Outre les joutes olympiques,
Amina Rouba et Sid Ali Boudina ainsi
que quelques autres rameurs de
l'équipe nationale préparent également les prochains championnats du
Monde, sans oublier les championnats d'Afrique et arabes, programmés
en Tunisie du 2 au 13 octobre
2016.
SPORTISSIMO
La FAF a joué les « profilers » et fait un choix intelligent
Milovan Rajevac, une poigne
pour une « poignée » d’euros
La proximité est là. Le
tempérament est quasisimilaire. Un Serbe pour
marcher sur les traces d’un
Bosnien qui n’avait pas laissé
les Algériens indifférents.
Milovan Rajevac pour tenter
de se rapprocher - au
maximum - de la dynamique
qu’avait enclenchée Vahid
Halilodzic lors de son
passage à la tête de l’équipe
nationale. Il faut reconnaître
que le choix de Mohamed
Raouraoua, président de la
Fédération algérienne de
football, est judicieux en plus
d’être « low coast ».
Beaucoup s’attendaient à ce qu’un driver de
indique que « seulement » 40,6 % de victoires,
20,3 % de nuls pour 39,1 % de défaites. Si le pourcentage peut provoquer du scepticisme, il faut savoir que lors des dates clés, l’ancien entraîneur d’AlAhly Jeddah se loupe rarement. Pour son haut fait,
c’est certainement les quarts de finale de la Coupe
du Monde de la même année disputée en Afrique du
Sud. Il avait raté les demies sur un fait de jeu. Luis
Suarez (Uruguay) avait avorté le rêve et mis fin à
l’idylle en sortant la tête de Dominic Adiyiah avec la
main alors que le ballon prenait la direction des filets lors des prolongations.
Si Asamoah Gyan avait transformé le penalty, le
pays d’Abedi Pelé serait devenu la première nation
africaine à figurer dans le carré d’as du plus prestigieux des tournois. C’est justement cette
performance que le suppléant de Christian Gourcuff
visera avec les Verts. Il ne s’agit pas là de mettre la
pression sur un homme habitué à gérer les égos et
les importantes compétitions. Cependant, le potentiel de notre EN est ce qu’il est. C’est probablement
l’un des meilleurs (si ce n’est l’effectif le plus étoffé)
du continent. Le technicien venu tout droit des «Bal-
kans » n’a pas peur du vertige et aime l’adrénaline
des grands événements donc des gros matchs. Et les
« Fennecs » vont en avoir dans les mois à venir avec
la Coupe d’Afrique des nations 2017 au Gabon (21
janvier au 12 février) pour laquelle ils sont assurés
d’être présents. En outre, il y aura les redoutables
éliminatoires pour le Mondial 2018 en Russie qui
vont débuter le 3 octobre prochain. Les camarades
de Yacine Brahimi seront confrontés aux Nigéria et
Cameroun outre la Zambie. Rajevac entrera directement dans le vif du sujet avec un premier match
officiel en septembre avec cette Algérie – Lesotho
comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires de la CAN 2017. Il pourrait disputer une joute
amical 3 jours après si la Confédération africaine de
football (CAF) accepte la requête de la FAF.
En effet, la structure footballistique Dz a demandé à
avancer la rencontre pour le 2 du mois afin de
pouvoir jouer un match de préparation 3 ou 4 jours
plus tard sachant que la date FIFA s’étale sur 7 jours
et débute le 29 août. Et qui sait ? Peut-être qu’Algérie – Yougoslavie est une « greffe » qui marche à
tous les coups...
Finale de Copa America (Argentine – Chili 0-0/2 t.a.b 4)
La « Roja » préserve sa couronne
Le Chili a décroché le deuxième tro-
phée de son histoire grâce à son sangfroid aux tirs au but (0-0 a.p., 4-2 aux
tirs au but). Le Chili a remporté pour
la deuxième année d’affilée la Copa
America face à l’Argentine et à sa star
Lionel Messi incapables de mettre fin
à une période de vingt-trois années
sans titre, dimanche 26 juin à East
Rutherford, aux Etats-Unis.
Comme en 2015, la finale de la Copa
America 2016 s’est décidée aux tirs au
but et, comme en juillet dernier, les
Argentins ont craqué et sont repartis
les mains vides.
Le Chili a décroché le deuxième trophée de son histoire grâce à son sangfroid aux tirs au but (0-0 a.p., 4 tirs
au but à 2). Messi, présenté comme le
19
Ehos de l’Euro
Pays de
Galles : Ashley
Williams
opérationnel
Touché contre l'Irlande du
Nord, Ashley Williams sera
bien là pour le quart de finale
du pays de Galles. Touché à la
main et à l’épaule gauche en
fin de match face à l’Irlande du
Nord (1-0) samedi, le capitaine
gallois Ashley Williams avait
difficilement terminé la
rencontre, ne bougeant
presque plus son bras gauche.
Mais les examens passés ces
dernières heures ont rassuré le
staff technique des Dragons.
«Ashley sera rétabli et
opérationnel pour jouer contre
la Belgique vendredi, a
expliqué son sélectionneur
Chris Coleman.
Aucun problème. Je l’ai laissé
sur le terrain samedi jusqu’au
bout car il m’a dit qu’il s’en
sentait capable, et j’ai une
confiance illimitée en lui. John
Collins se tenait prêt à le
remplacer, mais Ash c’est Ash,
alors il est resté!»
Portugal:
Raphaël
Guerreiro et
André Gomes
aux soins
PAR MOHAMED TOUILEB
renom succède à Christian Gourcuff, qui avait choisi de renoncer à son poste en mars dernier. Un bon
nombre de noms a circulé, maintes pistes ont été
exploitées par Mohamed Raouraoua. Au final, le patron de l’instance fédérale a tranché et opté pour…
un Serbe : Milovan Rajevac. Ça n’a pas l’air « bling
bling », mais il se dit qu’il est brillant tacticien. Une
courte mais riche carrière internationale avec le
Ghana. Et c’était tout pour le natif de Cajetina (exYougoslavie) un 2 janvier 1954. Le boss du sport à
onze en Algérien a, tout de même, jugé que c’était
suffisant pour lui confier la sélection où les talents
sont à foison dans le but d’en faire des champions
d’Afrique et des patrons. Pour cela, l’ancien driver
des « Black Stars » aura un contrat de performance
de 3 ans qui prendra effet dès le 1er juillet. S’il accomplit ce qu’il avait réussi avec les Ghanéens, ça
sera une totale réussite. Pour rappel, avant de prendre l’équipe première et cornaquer les Kevin Prince
Boateng, Sulley Muntari et André Ayew, il avait emmené les U20 au sacre mondial en 2009. Avec les
seniors, il avait effleuré le toit du continent en perdant en finale de la CAN 2010 (Angola) contre la
redoutable sélection égyptienne qui était presque
injouable à cette période. Quant au bilan global, il
mardi 28 juin 2016
meilleur joueur de la planète, a manqué l’un des deux tirs au but argentins
et n’a pas réussi à offrir à l’Argentine
son premier titre depuis la Copa America 1993.
Les deux équipes n’ont pas réussi à se
départager après le temps réglementaire, puis en prolongation (0-0). Gonzalo Higuain s’est pourtant offert une
occasion en or dès la 21e minute, en se
retrouvant seul devant Claudio Bravo,
mais il a manqué le cadre chilien. Les
deux formations étaient réduites à dix
après les exclusions de Marcelo Diaz
pour le Chili (28e) après un second
avertissement et de Marcos Rojos
(43e) pour l’Argentine lors d’une première période très musclée et étouffante.
NOUVEAU CAMOUFLET
PERSONNEL POUR
MESSI
Le Chili a attendu la 79e minute pour
mettre en danger Sergio Romero par
Eduardo Vargas.
En prolongation, la Roja a failli trouver l’ouverture (99e) sur une tête
d’Eduardo Vargas, bien captée par le
gardien argentin. Dans la minute suivante, Bravo a sauvé son équipe avec
une spectaculaire parade sur une tête
lobée de Javier Mascherano. La séance de tirs au but a ensuite mal débuté
pour le Chili, puisque Arturo Vidal a
vu son tir stoppé par Romero. Mais
Messi, premier tireur argentin, a com-
plètement manqué sa tentative. Il a
été ensuite imité par Lucas Biglia,
pendant que les Chiliens faisaient
mouche et remportaient le trophée
grâce au tir au but réussi de Francisco
Silva.
Ce nouvel échec, après les finales du
Mondial-2014 (1-0 a.p. contre l’Allemagne) et de la Copa 2015, est un
nouveau camouflet personnel pour
Messi qui, à 29 ans, a tout remporté
avec son club, le FC Barcelone, et
court toujours après la consécration
en sélection. Le numéro 10 du « Tango
»a annoncé qu’il mettait un terme à sa
carrière internationale. Certainement
sous le coup de la déception car on le
voit mal la prendre aussi précocement…
Raphaël Guerreiro et André
Gomes n’ont pas participé à la
séance d’entraînement du
Portugal, ce hier matin à
Marcoussis. Ils sont restés en
salle, pour effectuer un
entraînement spécifique. La
semaine dernière, déjà, les
deux joueurs avaient été
préservés en raison de soucis
musculaires. Joao Moutinho,
qui a été relégué sur le banc
contre la Croatie samedi (il
n’était même pas en état de
s’échauffer, selon le staff
portugais), s’est de nouveau
entraîné en marge du groupe,
lui-même scindé en deux
(titulaires d’un côté,
remplaçants de l’autre). Le tout
devant des centaines de
supporters, autorisés
exceptionnellement à pénétrer
au sein du Centre National de
rugby.
Un colis suspect
découvert
dans un centre
commercial de
Nice
Un colis suspect a été
découvert dans un centre
commercial de Nice où s’est
déroulée hier soir (20h00) le
huitième de finale Angleterre Islande. 2000 personnes ont
été évacuées pour procéder à
une opération de déminage.
L'objet a été signalé au centre
commercial Carrefour
Lingostière, à moins de trois
kilomètres de l'Allianz Riviera.
2000 personnes ont été
évacuées en suivant la
procédure d'urgence
habituelle. D'après Nice-Matin,
deux bouteilles de gaz auraient
été découvertes à l'entrée du
centre commercial. Le
quotidien indique également
qu'une opération de déminage
était en cours en tout début
d'après-midi.
Impliqués dans l’assassinat du ressortissant français Hervé Gourdel
Trois terroristes de «Jound El khilafa»
abattus récemment à Médéa
Trois terroristes abattus récemment
par les éléments de l’Armée nationale
populaire (ANP) dans les maquis de
Rouakeche, dans la wilaya de Médéa,
ont été identifiés comme étant
membres du groupe terroriste qui a
assassiné le ressortissant français
Hervé Gourdel, après son enlèvement
dans la région d’Aït-Ouabane dans la
wilaya de Tizi Ouzou survenu en
septembre 2014 en Kabylie.
PAR MERIEM HADJ ALI
L’annonce a été faite par le ministre de la Jus-
tice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, qui s’exprimait hier en marge d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale. «Trois des terroristes abattus récemment par les éléments de l’Armée nationale populaire (ANP) dans la wilaya de
Médéa ont été identifiés. Ils faisaient l’objet d’un
mandat d’arrêt international dans le cadre de
l’affaire du ressortissant français», a précisé M.
Louh. «Ces trois terroristes s’ajoutent à d’autres
éléments abattus et identifiés», a-t-il poursuivi.
Les trois terroristes sont Serradj Mohamed, Herdafi Mahieddine et Rabie Ayachi, a précisé le
garde des Sceaux, soulignant que «l’enquête est
toujours en cours et l’identification des autres
membres du groupe terroriste se poursuit». Pour
rappel, en janvier 2015, le lieu d’enterrement de
la victime a été découvert dans la région d’Ain
El Hammam. En octobre 2014, les éléments de
l’ANP ont abattu l’un des auteurs de ce crime
puis un deuxième en décembre 2014 faisant
parti du même groupe terroriste. En mai 2015,
25 terroristes ont été abattus à Bouira dont l’un
faisait l’objet d’un mandat d’arrêt dans la même
affaire. Ainsi, avec l’identification des 3 terroristes de Médéa, le nombre des éléments identifiés
du groupe terroriste qui a assassiné Hervé Gourdel s’élève à six. D’ailleurs, en novembre de l’année 2014, le ministre Louh avait déjà annoncé
qu’un membre du groupe responsable de l’enlèvement puis de la décapitation du touriste français a été identifié. Pour rappel, l’auteur principal du lâche assassinat perpétré contre le guide
de haute montagne, le sinistre Gouri Abdelmalek, alias Khaled Abou Soulaymane, avait été
neutralisé le 22 décembre 2014 à Issers, dans la
wilaya de Boumerdès. Deux de ses lieutenants
JUSTICE L’appel de Tayeb Louh au « calme »
et à laisser « la justice faire son travail »
PAR NADIA BELIL
Interrogé sur les difficultés de la communauté nationale établie à l’étranger d’obtenir leurs
documents d’état civil, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a indiqué dans
une déclaration à la presse en marge d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale
consacrée à l’adoption de plusieurs projets de loi, qu’il a mis en place un dispositif
administratif permettant à la communauté nationale établie à l’étranger de retirer ses
documents à partir des chancelleries à l’étranger : « Ce dispositif est opérationnel depuis juin
et les membres de cette communauté peuvent retirer leurs documents des consulats au lieu
de se présenter au tribunal d’Alger». S’exprimant à la cantonade, Tayeb Louh, a appelé les
Algériens à s’éloigner de «la violence verbale». «J’appelle tout le monde au calme et à laisser la
justice faire son travail. L’Etat de droit, les droits de l’homme sont indivisibles et celui qui se
sent victime d’une décision de justice, n’a qu’à suivre les procédures judiciaires normales», a
lancé le ministre avant d’enchaîner : «J’invite tout le monde au calme. Les Algériens et les
Algériennes ont besoin du calme et de sérénité. La presse a un grand rôle à jouer dans ce
sens». Les déclarations du ministre sont certainement en rapport avec les critiques qu’a
essuyées la justice après l’incarcération de trois journalistes.
ont été également liquidés à l’issue d’une opération menée par les services de sécurité. Le terroriste avait été l’émir de la katibat El Arkam
d’Aqmi, avant de fonder ensuite la phalange de
Djound El Khilafa, soldat de califat qui avait revendiqué l’assassinat de Gourdel et prêté allégeance à Daech. D’autres éléments de cette organisation terroriste ont été mis hors d’état de nuire
dans les opérations de l’armée, particulièrement
dans la commune de Boukrem, dans les monts de
Lakhdaria, où 25 terroristes ont été neutralisés le
19 mai de l’année 2015. Les trois terroristes
identifiés dans l’opération de Médéa sont Serradj
Mohamed, Herdafi Mahieddine et Rabie Ayachi,
a précisé le ministre Louh, en indiquant que
«l’enquête est toujours en cours et l’identification
des autres membres du groupe terroriste se poursuit». Il importe de rappeler que les soldats de
l’ANP ont réussi au cours d’une opération, qui a
duré 12 jours, dans la région de Rouakeche, dans
la wilaya de Médéa, à mettre hors d’état de nuire
18 terroristes. 4 autres éléments du groupe armé
ont été capturés. L’opération de qualité des services de sécurité s’est soldée, par ailleurs, par la
récupération d’un important lot d’armes. Il s’agit,
entre autres, de 20 pistolets mitrailleurs de type
Kalachnikov, 2 fusils semi-automatiques de type
Simonov, 1 mortier de calibre 60 mm avec 10
obus, 1 mitrailleuse de calibre 12,7 mm, 1 fusil à
pompe, 4 obus pour RPG-2, une importante
quantité de munitions de différents calibres, 23
chargeurs pour munitions, 20 grenades, 3 ceintures explosives, des outils de détonation, 7 paires
de jumelles et 23 téléphones portables». L’armée
a, depuis le début de l’année, réussi un grand
nettoyage en éliminant une centaine de terroristes à travers plusieurs régions du pays. Le gros
des opérations s’est concentré dans les wilayas
du centre du pays. 
Conflit hydrique à Illilten
Les citoyens de Tifilkout interpellent le wali de Tizi-Ouzou
PAR OUIZA K.
Rien ne va plus dans la région d’Illilten à quel-
que 70 kilomètres au sud-est de la wilaya de TiziOuzou. La réunion d’urgence à laquelle ont pris
part les parties en conflit, le P/APC et les services
de l’hydraulique sous la présidence du wali,
M. Brahim Merad, n’a servi au final qu’à exacerber la situation. Ainsi, selon les citoyens du village Tifilkout, les directives du wali sont tout
simplement ignorées par les responsables désignés pour les appliquer.
Dans une lettre ouverte au wali, ils ont dénoncé
«les tergiversations» dans l’application des décisions du wali. «Les engagements pris par votre
autorité n’ont pas vu le jour», ont-ils écrit dans la
requête, ajoutant que leur village est privé d’eau
depuis 21 jours. Après un rappel de la genèse du
conflit qui remonte, selon eux, aux années 1970,
les rédacteurs de la lettre ont souligné «la néces-
sité de trouver une issue à cette problématique
qui empoisonne la vie des citoyens de toute la
région». «Nous avons choisi la voie de la sagesse
et de la sérénité comme seule et unique réponse
à tous les dépassements et pressions exercées sur
nos citoyens», disent-ils, avant de préciser que
cette posture n’est pas «un signe de faiblesse ou
d’inconscience».
«C’est un acte de civisme et de grandeur», ont
ajouté les citoyens. «Vous n’êtes pas sans savoir
que tous les PV et engagements signés par toutes
les parties sont remis en cause par nos voisins»,
indique la lettre.
Elle a précisé, par ailleurs, qu’«une partie des
autorités s’est montrée du moins consentante».
Plus précise, la lettre au wali souligne que les
autorités sont restées passives «devant des dépassements, des saccages et des délits dont les
auteurs ne sont ni poursuivis ni inquiétés».
«Pourquoi cette impunité ?», se sont interrogés
les rédacteurs de la lettre avant de tailler des
croupières au P/APC qu’ils accusent «de parti
pris flagrant dans le conflit». «L’édile communal
refuse toujours d’appliquer les décisions prises
lors de la réunion à laquelle il a pris pourtant
part», ont-ils accusé, avant de rappeler que «le
maire de la commune s’est illustré par sa plainte
déposée contre des représentants de leur village,
dont le seul tort est d’avoir exigé le respect des
engagements pris par toutes les parties». Rappelant les derniers développements survenus, les
citoyens ont dénoncé «la répression qui s’était
abattue sur les citoyens lors du rassemblement
tenu dimanche devant le siège de la daïra d’Iferhounène». «Notre rassemblement était pacifique
et ne visait nullement l’occupation des institutions de l’Etat, mais une manière pour nous de
dénoncer, d’abord, le comportement du maire et
ensuite celui du directeur de l’hydraulique de la
wilaya».
Tizi-Ouzou
Des citoyens se
rassemblent devant
le tribunal contre
l’insécurité
DE TIZI-OUZOU, SARAH A.
Après la marche dans les rues de TiziOuzou suivi d’un rassemblement
devant le siège de la wilaya, actions
observées par les citoyens du village
Zaknoun (commune des Ouacifs) en
signe de solidarité avec la famille d’un
jeune du village assassiné près de
Tizi-Ouzou, au début mois de mai
dernier et, par la même occasion,
dénoncer la recrudescence de
l’insécurité et revendiquer de l’Etat
qu’il soit mis fin à l’impunité qui
profite aux délinquants, une action
similaire a été observée, dans la
matinée d’hier, devant le tribunal de
Tizi-Ouzou par un groupe de citoyens.
L’action est venue après l’assassinat
d’un père de famille âgé d’une
quarantaine d’années à l’arme
blanche. Des amis, des membres de la
famille de la victime ainsi que des
citoyens anonymes ont pris part à ce
rassemblement. «Halte à l’insécurité»,
«Non à l’impunité», «Stop au crime»,
«Pour l’éradication des foyers
criminels à Tizi Ouzou» pouvait-on lire
sur des banderoles portées par les
manifestants. Une dizaine de
personnes mises en cause dans cet
assassinat ont été présentées devant
le procureur de la République. Il
convient de rappeler que la victime,
K. M., a été assassinée dans la nuit
dans la nuit de jeudi à vendredi
dernier, à quelques mètres de son
domicile attenant au boulevard Krim
Belkacem, à la nouvelle de TiziOuzou. L’enquête ouverte par la
police a abouti à l’interpellation d’une
dizaine de personnes qui ont été
présentées au parquet près le tribunal
de Tizi-Ouzou. Des armes blanches,
notamment des sabres, ont été
saisies par les enquêteurs de la police.
Annaba
23 personnes
arrêtées pour
trouble à l’ordre
public
Vingt-trois personnes activant dans
l’informel et impliquées dans des
troubles à l’ordre public survenus à
Annaba dans la nuit de samedi à
dimanche suite à une opération
d’éradication par les forces de
sécurité des étalages informels sur la
voie publique ont été arrêtées, a
appris l’APS.
L’enquête se poursuit à l’heure
actuelle afin d’identifier et d’arrêter
les instigateurs de ces troubles,
impliqués dans la destruction des
biens d’autrui et le vol, précise-t-on
de même source. L’identification des
personnes impliquées dans cette
affaire se fait à partir des
enregistrements et du visionnage des
caméras de surveillance, a-t-on
encore noté, soulignant que les mis
en cause seront présentés devant le
procureur de la République une fois
l’enquête terminée.
Il est à signaler que l’activité
commerciale dans le centre-ville
d’Annaba, à l’instar de la rue
Gambetta ou bien les artères du
marché « El Hattab » se déroule dans
des conditions normales.
Vingt commerçants activant dans
l’informel avaient été arrêtés, dans un
premier temps, dans la nuit de
samedi à dimanche au centre-ville
d’Annaba pour trouble à l’ordre public
suite à leur opposition à une
intervention des forces de sécurité
dans la cadre de la lutte contre le
commerce informel.