n°74 - fucid
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juin2007.qxp 13/06/07 10:03 Page 1 Fondation Universitaire pour la Coopération Internationale au Développement Bulletin FUCID Edito n° 74 Avril, Mai, Juin 2007 Bouclier anti-espoir Démocratie, justice, égalité, solidarité et respect de l’environnement semblent être des valeurs chères aux étudiants et aux membres du personnel de l’Université. Nombreux, ils sont allés écouter les théories de Serge Latouche sur la décroissance. Certains se sont efforcés d’emmener les Facultés à la rencontre des personnes handicapées, des personnes âgées ou des élèves en difficulté d’apprentissage. D’autres ont tenté d’apprivoiser la différence par-delà les frontières. Mais, pendant ce temps, les plus gros producteurs au monde de ressemblance choisissaient d’investir dans la construction d’un bouclier (antimissiles), pour se protéger de l’Autre. Avec, pour résultats, de vives tensions. Les “Etats manqués”, ainsi que les appelle Noam Chomsky, s’ils souhaitent se sentir en sécurité, gagneraient pourtant à s’inspirer de nos étudiants. B. Mo. Etats-Unis – Russie actu Après la guerre, la paix froide La défense serait-elle la meilleure attaque ? C’est l’idée qui irrite le président russe Vladimir Poutine, haussant le ton contre le « bouclier antimissiles » américain. Le projet est ancien et en route depuis bien longtemps, non seulement aux USA mais aussi au Japon et au Groenland. Mais le Kremlin se fâche aujourd’hui parce que des compléments au système « défensif » pourraient bientôt être installés à « deux pas » de ses frontières, en Pologne et en République tchèque. Nouvelle guerre froide ? Guerre des étoiles miniature ? Retour de la course aux armements ? Les réactions ont souvent été excessives, tant dans le chef des responsables politiques que du côté des médias. Néanmoins, la querelle a le mérite de mettre en lumière de nouveaux rapports russo-américains. Des rapports dont pourrait souffrir l’Afrique, notamment. Si la guerre froide est bel et bien terminée, elle a laissé place à une « paix froide », qui ne doit pas être sous-estimée. Elle se rappelle aujourd’hui au bon souvenir des Etats-Unis et, surtout, de l’opinion publique. La Maison blanche, elle, feint la surprise, face aux virulentes critiques russes à l’encontre des derniers projets anti-missiles. Ne devait-elle pas s’y attendre, tandis qu’elle prévoit l’installation, d’ici à 2013, d’une batterie de dix missiles intercepteurs en Pologne et d’un radar hyperpuissant en République tchèque ? D’autant que d’autres pays européens sont invités à collaborer. 1 juin2007.qxp 13/06/07 10:03 Page 2 Bulletin FUCID n° 74 Avril, Mai, Juin 2007 actu En réponse, le Kremlin annonce l’acquisition, avant 2015, de 50 nouveaux missiles balistiques, de 50 bombardiers, de 31 navires et de chars, en vue d’une modernisation des forces armées. Il a également testé, le 30 mai dernier, un nouveau missile intercontinental. « Nous devons avoir la capacité de battre tout système anti-missile », a insisté Sergueï Ivanov, ministre de la Défense. “Cela pourrait relancer une course aux armements dont nous ne serions pas responsables.” Vladimir Poutine avait lui aussi, dans un discours prononcé à Munich, accusé les Etats-Unis de lancer cette course. « Une Guerre froide a été suffisante », avait répondu Robert Gates, secrétaire d’Etat américain à la Défense. Les mots sont lâchés. Le vocabulaire d’une époque révolue. De là à parler de « guerre des étoiles » – surnom du premier projet américain de bouclier anti-missile, sous Ronald Reagan – il y a un fossé. Mais un fossé que les médias franchissent. Le risque d’une escalade de représailles et l’intensité propre à une crise paraissent bien loin. Les Etats se toisent mais ne se menacent pas. C’est une paix froide, certes. Mais c’est toujours la paix. Sur l’axe paix-guerre, l’aiguillon des relations USA-Russie a à peine frémi. Le premier facteur de dégradation de ces relations demeure, depuis 1994, le futur élargissement de l’OTAN, perçu par la Russie comme une atteinte à sa sphère d’influence. 2 Le dialogue n’est pas rompu. Au contraire. Suite aux réactions russes et aux inquiétudes manifestées par l’Allemagne, qui assure actuellement la présidence de l’Union européenne, les Etats-Unis disent avoir pris conscience de la nécessité de renouer un dialogue avec Moscou. « Le bouclier anti-missiles ne menace en rien la Russie. C’est prin- cipalement l’Iran qui est visé et, éventuellement, d’autres Etats voyous », explique l’administration américaine. Pour achever de séduire, celle-ci promet que le bouclier permettrait de protéger une grande partie de l’Europe. Or, il est loin d’être prouvé que ce coûteux projet protège ne fut-ce que les Etats-Unis. Si la situation qu’il engendre est nouvelle, le désaccord russo-américain a surtout le mérite de rappeler un état de fait ancien et dangereux. Peu après les attentats du 11 septembre, les EtatsUnis se sont retirés du traité de limitation des armements qui les unissait à la Russie et comprenait une limitation des systèmes anti-missile. Il est aussi là le danger d’une « guerre contre le terrorisme » sans garde-fous. Mais le bouclier anti-missile n’est qu’une expression des nouvelles relations russo-américaines. De façon plus discrète, mais non moins inquiétante, celles-ci sont aussi perceptibles en Afrique, où les Etats-Unis convoitent les ressources tandis que la Russie envisage la construction de centrales nucléaires et des coopérations spatiales. En toile de fond également, un bras de fer pour le pétrole se déroule actuellement au sujet du tracé des oléoducs acheminant l’“or noir” de la mer Caspienne et de l’Asie centrale. Pour observer la discorde russo-américaine, ce n’est donc pas tant dans les étoiles qu’il faut regarder, mais plutôt vers les ressources disputées de la Terre. Benjamin Moriamé En savoir plus www.icg.org (International crisis group), www.grip.be (Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité). Un dossier est disponible à la Fucid : extraits du Courrier international, du Monde diplomatique, de la revue Diplomatie, etc. juin2007.qxp 13/06/07 10:03 Page 3 activités FUCID Suites du voyage aux Philippines À quand une Fucid du Nord ? L’investissement des étudiants philippins en faveur de l’environnement social de leur Université a inspiré les Namurois. Ces derniers ont créé le kot à projet Kap Nord, mais aimeraient en faire plus. Le recteur Michel Scheuer se dit ouvert à leurs propositions. A l’Université de Bacolod (Philippines), les étudiants partis avec la Fucid en août 2006 ont été marqués par l’engagement de l’Université Saint La Salle pour améliorer son milieu social. Balayan, l’ONG du campus, ressemble quelque peu à la Fucid. A ceci près qu’elle s’intéresse à son environnement proche. « A voir les étudiants philippins si impliqués dans la vie sociale, nous nous sommes dits que cela manquait à Namur », explique Julien Camus, un étudiant. « D’abord, nous avons pensé qu’il fallait donner de nouvelles attributions à la Fucid, pour qu’elle s’occupe aussi des gens en difficulté qui vivent chez nous », raconte Maïté Le Polain, étudiante. « Nous avons reçu un « non » catégorique. C’est pourquoi nous avons décidé d’utiliser nos moyens d’étudiants et de créer un kot-à-projet : le Kap Nord. » « La Fucid n’a pas pu prendre en charge cette initiative des étudiants parce qu’el3 juin2007.qxp 13/06/07 10:03 Page 4 Bulletin FUCID n° 74 Avril, Mai, Juin 2007 En bref... activités FUCID le fonctionne avec des subsides du ministère de la Coopération au développement, qui lui impose un cadre strict », répond le recteur Michel Scheuer. « Le Kap Nord a trois types d’activités : les activités pour personnes handicapées, les activités dans les homes pour personnes âgées et d’autres encore en partenariats avec une école de devoirs », précise Julien Camus. « Le problème de cette structure, c’est sa durée de vie limitée à un an ! Il n’est jamais sûr que le kot soit reconduit », souligne Grégoire Vincke, qui était également du voyage aux Philippines. «Or, les partenaires ont besoin de contacts permanents et stables. Il faudrait créer une structure qui servirait d’interface entre les étudiants et les ASBL intéressées. » « Je souscris tout à fait à cette idée », embraye le recteur Michel Scheuer. « Les étudiants doivent maintenant interpeller les autorités de l’Université pour que nous y réfléchissions ensemble. L’attention aux personnes fragilisées est une valeur inscrite dans la Charte. Je suis persuadé que l’expérience acquise par les étudiants du Kap Nord est encore plus enrichissante que leurs parcours académiques. » B. Mo. Source : émission télévisée « Images et savoir », visible à l’adresse www.fucid.be. 4 Tristes nouvelles que celles, venues d’Inde, reçues par Marie Demoulin, chercheuse au CRID (Centre de rechcerche en informatique et droit). Lors du voyage du personnel organisé par la Fucid en janvier, la jeune femme s’était rendue dans le petit village d’Ugginkere, pour observer et accompagner le travail d’une ONG. Mais voila, celle-ci vient de se voir contrainte de plier bagages. Des tensions étaient déjà survenues en présence de la Namuroise: “Le propriétaire terrien local ne supporte pas que les institutrices de l’ONG poussent les enfants à se rendre à l’école plutôt que de travailler au champ. ” “Les villageois n’ont pas le courage de s’opposer à lui”, constate le père Francis D’Souza. “Ils savent que cette personne, qui appartient à une haute caste, a de nombreux contacts politiques influents.” L’ONG a décidé de se rendre dans un autre village, car son combat connaît de nombreux fronts. De ce côté, les nouvelles sont bonnes. “Là où nous sommes aujourd’hui, les gens sont très coopérants.” À Ugginkere en revanche, le droit à l’éducation a dû battre en retraite. B. Mo. juin2007.qxp 13/06/07 10:03 Page 5 activités FUCID Conférence de Serge Latouche Le dogme de la croissance contre le tabou de la décroissance La croissance, la croissance, toujours la croissance. Les politiciens paraissent n’avoir que ce mot-là à la bouche, dès lors qu’il s’agit d’économie. Comme s’il était incontestable, le concept constituerait un refuge intellectuel bien plus confortable que rationnel. La croissance ramènerait l’emploi. La croissance relancerait l’économie déstabilisée par la mondialisation. Elle rehausserait le pouvoir d’achat. Parfois même entendons-nous qu’elle sauverait les pauvres, grâce à un ruissellement des richesses des classes aisées aux classes modestes. Bien que la croissance n’apporte pas tout cela, elle demeure un dogme, que personne n’ose contester... Personne, sauf quelques irréductibles, que l’on peut réunir sous le vocable « objecteurs de croissance », ainsi que le fait Serge Latouche, économiste de l’Université de Paris-Sud. Ce dernier était aux Facultés universitaires namuroises, le 2 mai dernier. Il a réuni un auditoire attentif de 300 personnes, le jour des duels télévisés Sarkozy-Royal et Manchester-Milan AC. Le tabou de la « décroissance » a commencé à vaciller, voire à se briser. Quant au dogme de la croissance, il vient de se fissurer et, pour certains, il a même volé en éclats. Selon Serge Latouche, la décroissance serait indispensable pour sauvegarder l’environnement. Comme l’explique Albert Jacquard dans “Voici le temps du monde fini”, même une croissance de 1,5% par an conduit rapidement, par voie exponentielle, à la démesure. Or, la Terre et ses ressources ont des limites. Car consommer davantage revient à produire plus, extraire plus, rejeter plus, polluer plus. Serge Latouche a proposé de rebaptiser l’auditoire Adam Smith – dont la théorie se fonde sur le caractère supposé illimité de ressources telles que l’eau et l’air, ainsi que sur l’égoïsme – auditoire Ivan Ilitch, le père des objecteurs de croissance. « La décroissance est inéluctable », selon Latouche, mais il faudrait la choisir « pour éviter un recul brutal et dramatique ». L’une des clés : « travailler moins pour travailler tous ! ». D’où le concept de « décroissance conviviale », car les objecteurs de croissance estiment que la décroissance ne signifie pas « rétrograder » mais, au contraire, va de pair avec le bien-être. En particulier, le bienêtre des pays du Sud. Car, puisqu’il faut neuf Terres pour soutenir le mode de consommation américain, d’autres doivent se serrer la ceinture et ramasser les miettes. B. Mo. « Le pari de la décroissance », par Serge Latouche, Fayard, Paris, 2006. 5 juin2007.qxp 13/06/07 10:03 Page 6 Bulletin FUCID n° 74 Avril, Mai, Juin 2007 échos des facs Les FUNDP et le Sud. Entretien avec Michel Mercier « Regards croisés sur la différence » De jeunes Namurois seront derrière la caméra pour échanger leurs regards sur la différence avec des Universités du Liban, d’Égypte et du Portugal. Emmené par le Professeur Michel Mercier, le département de psychologie de la faculté de Médecine a démarré le projet initié par l’Université Saint-Joseph (Beyrouth) il y a un an. Avec lui, s’investissent aussi Geneviève Bazier, assistante, et Julie Barozzini, chercheuse en communication sociale. Entretien avec le Professeur Mercier. Où en est le projet, suite à la guerre avec Israël ? Il a été freiné, mais certainement pas abandonné. Nous avons écrit plusieurs scénarios, dont quatre ont été retenus. Il s’agit de petits clips, qui abordent tous le thème de l’interculturalité sous un angle différent. Les jeunes ont 17 à 25 ans. Ils sont tous très différents les uns des autres. Ils ont traité diverses formes de différence : ethnie, langue, handicap… Qu’allez-vous faire des vidéos ? Nous irons les présenter au Liban. Nous espérons que nous aurons les financements pour emmener les jeunes. La Faculté de théologie de Saint-Joseph, à Beyrouth, envisage d’utiliser les enregistrements dans le cadre de formations, de journées de réflexion, etc. Elles devraient aussi être diffusées sur plusieurs chaînes de télévision et mises en ligne sur Internet. Vu la participation de quatre pays, cela promet d’être riche. De notre côté, avec le Centre audiovisuel des Facultés, nous espérons aussi utiliser le DVD pour des actions de sensibilisation à la différence avec les classes d’humanités, dans le cadre de cours de morale ou de religion, et avec les plus jeunes étudiants de l’Université. Outre les quatre vidéos du projet libanais, nous espérons pouvoir en réaliser six autres, si nous avons les financements. Nous travaillons déjà avec le soutien de l’Unesco et nous avons des contacts positifs avec l’Unicef. 6 juin2007.qxp 13/06/07 10:03 Page 7 Quand repartez-vous au Liban ? Je pars au mois de mai, dans le cadre d’un autre accord de partenariat, qui concerne toute l’Académie Louvain. Il y a une forte demande, là-bas, pour recevoir des professeurs étrangers. Cela aide l’Université à se relever du retard pris en raison de la guerre. Et cela permet un échange interculturel, tandis qu’il est difficile pour les étudiants de voyager. Je donnerai donc, en une semaine, un cours de 20h, à propos de l’ « éducation familiale ». J’encourage d’autres professeurs à proposer également d’aller donner des cours, en vertu de l’accord de coopération. L’Université Saint-Joseph n’attend que cela. Propos recueillis par B.Mo documentation Livres disponibles à la Fucid Joseph Stiglitz (prix Nobel d’économie) et Andrew Charlton “Pour un commerce mondial plus juste” Fayard, 2007. Comment aider les pauvres à s’enrichir par eux-mêmes, grâce à un commerce plus libre et plus juste ? Dans ce livre engagé, le prix Nobel d’économie Joseph E. Stiglitz et son coauteur Andrew Charlton (Oxford, OCDE...) s’attaquent à l’un des grands défis auxquels les dirigeants de la planète sont aujourd’hui confrontés. Ils avancent un modèle radicalement nouveau et réaliste, pour gérer les relations commerciales entre les pays riches et les pays pauvres. Leur démarche vise à ouvrir les marchés dans l’intérêt de tous et pas seulement des économies les plus puissantes et à garantir que le commerce fera effectivement progresser le développement. Noam Chomsky “Les Etats manqués. Abus de puissance et déficit démocratique” Fayard, 2007. Les “États manqués”, selon l'administration américaine, sont ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas «protéger leurs citoyens de la violence, voire de la mort», et qui «se croient au-dessus des lois, nationales ou internationales». Bien qu’ils puissent avoir l’apparence de la démocratie, ils souffrent d’un grave «déficit démocratique» qui prive leurs institutions de contenu réel. Ici, Noam Chomsky, éminent linguiste et philosophe politique (Massachusetts institute of technology), renverse la situation : il montre que les États-Unis partagent eux-mêmes des caractéristiques des États manqués – et qu’ils constituent donc de plus en plus un danger pour leur propre peuple et pour le monde. 7 juin2007.qxp 13/06/07 10:03 Page 8 Bulletin FUCID n° 74 Janvier, Février, Mars 2007 la phrase Comité de rédaction “Pour les enfants de France, le temps passé devant la télé vient de dépasser le temps passé à l’école”, a souligné Serge Latouche, invité aux Elisabeth Donnay, Greta Debois, Marcus Dejardin, Manfred Peters, Marcel Rémon, Rita Rixen, François Reman, Laurence Vieslet et Benjamin Moriamé. Facultés le 2 mai . Coordination de la rédaction Internet L’état de la population mondiale www.unfpa.org/swp En 2008, pour la première fois, plus de la moitié de la population mondiale vivra en zone urbaine. En 2030, 5 milliards de personnes vivront dans les villes et cités. La population urbaine d’Afrique et d’Asie va doubler en une génération. Ce tournant sans précédent pourrait relancer le développement et sa durabilité, comme il pourrait approfondir la pauvreté et accélérer les dégradations environnementales. Rapport complet sur le site. Affaires humanitaires au jour le jour http://ochaonline.un.org/ Le site d’OCHA (Office de coordination des affaires humanitaires des Nations unies) permet de se tenir informé des catastrophes humanitaires les plus urgentes. Les dernières en date: Sri Lanka, Somalie, Soudan. Mais des rapports sont disponibles pour toutes les situations auxquelles tâchent de répondre les Nations unies. table des matières -Page1: Etats-Unis - Russie Après la guerre, la paix froide -Page3: Suites du voyage aux Philippines À quand une Fucid du Nord ? -Page 4: Conférence de Serge Latouche Le dogme de la croissance contre le tabou de la décroissance -Page 5: En bref - Tristes nouvelles d’Inde -Page 6: Les FUNDP au Liban Entretien avec Michel Mercier -Page7 et 8: Documentation - livres et sites Internet 8 François Reman Secrétariat et diffusion Abonnement gratuit sur simple demande à Catherine Dehalu, à l’adresse mentionnée ci-dessous. Ce numéro du Bulletin FUCID a été tiré à 750 exemplaires. Egalement disponible en version électronique (PDF). ISSN : 1378 - 7144 Les opinions exprimées dans les articles n’engagent que leurs auteurs. Fondation Universitaire pour la Coopération Internationale au Développement 61, rue de Bruxelles B-5000 Namur E-mail : [email protected] Site web : http://www.fucid.be Tél: 32.(0)81.72.50.88 Fax: +32.(0)81.72.50.90 Conseil d’administration de la FUCID Michel Scheuer (président), Natalie Rigaux, Thierry Arnould (secrétaire), Axel Tixhon et Johan Wouters. Equipe permanente Marcel Rémon (directeur), Rita Rixen, Catherine Dehalu, François Reman, Benjamin Moriamé. Délégués de la FUCID dans les facultés Jean-Loup Bister (Sciences),Michel Tenikue (Sciences économiques, sociales et de gestion), Jacques Fierens (Droit), Pierre Sauvage (Philosophie et lettres), Monique Noirhomme (Informatique), Thanh Huynh-Thu (Médecine).