Des réponses à vos questions
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TDAH BLEU PANTHERE - Ref :VATO 0305 - Déc. 04 – © Lilly.Tous droits de reproduction réservés. Crédit photos : Photo Alto TROUBLE DU DÉFICIT DE L’ATTENTION / HYPERACTIVITÉ Des réponses à vos questions Lilly France 13, rue Pagès 92158 Suresnes Cedex Tél. : 01 55 49 34 34 – www.lilly.fr S.A.S au capital de 299 307 663 - 609 849 153 – R.C.S. Nanterre N° d’identification intracommunautaire (TVA) : FR 13 609 849 153 SOMMAIRE PRÉFACE ■ Quels sont les principaux signes du TDAH ? ■ Quelles sont les principales formes de TDAH ? Le Trouble du Déficit de l’Attention / Hyperactivité (TDAH) est une pathologie fréquente touchant 3 à 5% des enfants d’âge scolaire, mais aussi dans une moindre proportion les adolescents et les adultes. Il est donc important de savoir le repérer chez les enfants ayant des difficultés scolaires ou des troubles du comportement afin de pouvoir leur proposer le plus rapidement possible une aide adaptée et éviter ainsi d’entrer dans un cercle vicieux : démotivation, aggravation des symptômes, extension du retentissement dans d’autres domaines de fonctionnement. ■ Quels sont les facteurs à l’origine du TDAH ? ■ Comment faire la différence entre un enfant TDAH et un enfant turbulent ? ■ Quelles sont les conséquences du TDAH ? ■ Quelle est l’évolution du TDAH ? ■ Quel est le rôle de l’éducation dans le TDAH ? ■ Quels sont les troubles qui peuvent être associés au TDAH ? Avant toute prise en charge de l’enfant, il sera fondamental qu’une évaluation précise soit réalisée par des spécialistes (pédopsychiatre, neuropédiatre), évaluation du TDAH lui-même mais aussi des troubles qui lui sont fréquemment associés et qu’il convient également de prendre en compte (anxiété, troubles des apprentissages, tics…). ■ Quelles sont les modalités de prise en charge du TDAH ? ■ Comment aider les enfants TDAH à la maison ? ■ Annexe : Conseils pour aider les parents d’enfants concernés par le TDAH 1 Quels sont les principaux signes du TDAH ? 1 Le déficit d’attention L’enfant a des difficultés à trier et hiérarchiser les nombreuses et très diverses informations qui arrivent à son cerveau (ce que nous faisons en permanence et de manière inconsciente !). Il a plus de mal que les autres à donner la priorité aux informations utiles à la tâche ou l’activité en cours. Il a donc du mal à détourner son attention de stimuli dits « perturbateurs », qui sont le plus souvent liés à l’environnement extérieur (bruits divers, animation, mouvement), mais parfois aussi d’origine interne (émotion comme la colère...). Cela se traduit par des difficultés à maintenir son attention sur les activités en cours, une grande distractibilité, des oublis très fréquents, ainsi que du mal à terminer ce qui est commencé ou à suivre les instructions et consignes dans leur intégralité. 2 L’hyperactivité motrice 3 L’impulsivité Le plus souvent désorganisée, non constructive (agitation permanente, instabilité, « nervosité », incapacité à tenir en place ou sentiment d’ « impatience »), elle est particulièrement nette dans un groupe d’enfants ou dans des activités sans encadrement. L’enfant est souvent agité, a du mal à se tenir assis, joue bruyamment. L’« impulsivité » est une difficulté à freiner, interrompre, contrôler une « réaction spontanée » dans une situation donnée. Autrement dit, l’enfant ne prend pas le temps (en fait, il ne « peut » pas) de sélectionner l’action ou la réaction qui sera la plus adaptée à la situation ou à la tâche en cours. Il a du mal à contrôler ses gestes, ses paroles et ses émotions, il n’aime pas attendre, a des difficultés à organiser ses activités et n’arrive pas correctement à mesurer les conséquences de ses actes. Il est souvent très impatient, intervient de façon inappropriée et parfois inopportune, coupe la parole, est parfois casse-cou… 2 Ces difficultés n’ont rien à voir avec l’« intelligence » Des enfants dits précoces ou au contraire en retard peuvent présenter exactement les mêmes types de problèmes. Les enfants TDAH ont simplement plus de mal que les autres à aller au bout d’un objectif (même mineur, sans conséquences particulières) et surtout à s’y tenir. Ils « agissent spontanément », de façon irréfléchie, puis « constatent les conséquences » souvent avec un sentiment d’échec ou de culpabilité. On leur reproche régulièrement d’être « fainéants » et de bâcler tout ce qu’ils font alors qu’ils sont capables. Attention Ces symptômes pris isolément ou lorsqu’ils surviennent pour une brève durée, ou dans un environnement particulier, n’ont pas de caractère pathologique. On ne parlera de TDAH que lorsque plusieurs symptômes de chaque catégorie sont associés, lorsque le trouble est chronique, apparu relativement tôt dans le développement de l’enfant (en général observable dès la maternelle) et surtout s’il entraîne un retentissement dans les différents domaines de fonctionnement de l’enfant : apprentissages scolaires, interactions sociales (intra-familiales, pairs, enseignants) et ressenti émotionnel (sentiment de dévalorisation persistant, disqualification, etc.). Les symptômes du TDAH ont une intensité fluctuante Ils se manifestent surtout dans les situations où l’attention et le contrôle de soi sont essentiels, comme dans les tâches nécessitant du temps ou s’organisant sur une certaine durée (le plus typique étant l’école ou le temps des devoirs). Ces mêmes symptômes sont par contre plus rarement rapportés dans des situations ludiques et attrayantes (comme les jeux vidéos où ils peuvent rester des heures !), nouvelles ou stressantes (comme une consultation avec le médecin). Enfin, les symptômes du TDAH ont une intensité et un retentissement variables en fonction de chaque individu, dépendant à la fois de facteurs personnels liés à l’enfant, mais aussi de facteurs environnementaux (tolérance familiale, adaptation du cadre scolaire, etc.). 3 Quelles sont les principales formes de TDAH ? Quels sont les facteurs à l’origine du TDAH ? TDAH avec impulsivité/hyperactivité prédominante Le TDAH est une affection qui a une composante neurobiologique mais dont les mécanismes précis ne sont pas encore connus. Dans ce cas, l’enfant est en général rapidement repéré par les parents qui remarquent son agitation permanente et à l’école où il perturbe les cours et se bagarre fréquemment avec ses camarades (souvent dès la maternelle). TDAH avec inattention prédominante Il est en général remarqué tardivement, par exemple devant un enfant en échec scolaire. Dans cette forme, l’hyperactivité peut être très légère ou même manquer complètement : typiquement ces enfants sont des « rêveurs du fond de la classe ». Ils ont des difficultés de concentration très gênantes et peu d’autonomie dans leur travail scolaire (« il faut être derrière en permanence » disent les parents). Les études familiales montrent que les apparentés de premier degré (parents, frères /sœurs, enfants) de sujets atteints ont 5 fois plus de risque d’avoir également un TDAH par rapport à la population générale. Facteur neurobiologique TDAH mixte C’est la forme la plus fréquente qui associe à des degrés divers hyperactivité motrice, impulsivité et difficultés attentionnelles. Le TDAH concerne 3 à 5% des enfants d’âge scolaire, mais les formes inattentives pures sont probablement sous diagnostiquées. Le TDAH est trois fois plus fréquent chez les garçons que chez les filles, qui présentent également plus de formes inattentives. Sur le plan neurobiologique, deux systèmes de neurotransmission sont impliqués dans les symptômes du TDAH et sont les cibles de l’action des médicaments. Le système dopaminergique est impliqué dans les processus de motivation, de renforcement et de régulation de la réponse motrice. Le système noradrénergique intervient dans les processus attentionnels, l’éveil, l’apprentissage, la mémoire et la capacité à filtrer les signaux pertinents pour le traitement d’une tâche. Facteurs de risque Les facteurs de risque du TDAH sont multiples, peuvent se combiner entre eux et ne sont pas nécessairement les mêmes pour chaque enfant. C’est pour cela qu’on pense que le TDAH est une catégorie hétérogène sur le plan des mécanismes dont le point commun est une réponse généralement favorable à certains traitements médicamenteux. 4 5 Comment faire la différence entre un enfant TDAH et un enfant turbulent ? Un enfant TDAH se distingue d’un enfant turbulent par : • la permanence des symptômes (qui sont repérés aussi bien à l’école qu’à la maison ou au centre de loisirs), • le caractère précoce et chronique du trouble. Les premiers signes sont notés assez tôt dans le développement, parfois dès l’âge de la marche voire avant (certains parents décrivent un bébé hyperréactif, toujours à la recherche de stimulations), • l’intensité des symptômes et les conséquences négatives qu’ils entraînent. Le diagnostic de TDAH doit être fait par un spécialiste Le diagnostic de TDAH doit être fait par un spécialiste (psychiatre, pédopsychiatre ou neuropédiatre) au terme d’une évaluation clinique approfondie. Au cours de cette évaluation, le clinicien va rechercher les principaux signes de la pathologie, évaluer son retentissement sur la vie familiale, sociale et scolaire et rechercher des complications et des troubles associés. Avec ses amis : L’enfant peut agacer ses camarades par son impulsivité, ce qui peut le rendre susceptible et bagarreur. Il a souvent du mal à repérer l’irritation qu’il suscite (et à adapter son comportement en conséquence) et ne comprend pas qu’on le rejette. Pour se faire accepter ou pour rechercher l’attention de ses copains, l’enfant TDAH peut jouer au « clown » dans la classe. A l’école : Il peut avoir des difficultés d’apprentissage alors qu’il a un « bon potentiel ». Son manque de stratégie, d’attention et sa tendance à abandonner devant la moindre difficulté lui posent des problèmes. Il énerve souvent ses enseignants par ses interventions hors contexte ou, au contraire par une passivité totale. Le découragement ou le sentiment d’être incompris peut le pousser au refus pur et simple des apprentissages. Certains enfants TDAH sont déscolarisés en raison de leurs problèmes de comportement. Quelles sont les conséquences du TDAH ? En raison de son comportement gênant, l’enfant TDAH rencontre souvent plus de difficultés qu’un autre. Dans sa famille : Même les parents les plus patients sont souvent excédés par le remue-ménage que provoque l’enfant ou par le regard désapprobateur de leur entourage. Ils risquent de se fâcher et de le punir plus souvent que nécessaire ou de s’épuiser. Beaucoup de parents se sentent malheureux et culpabilisés, ils n’osent plus sortir avec leur enfant, par crainte de son comportement incontrôlable. Parfois, les parents se disputent à cause du comportement de leur enfant ou rendent responsable un tiers. 6 Avec lui-même : Le TDAH peut avoir un impact sur l’estime de soi. L’enfant pense qu’il est « méchant » ou « incapable » et qu’il ne sert à rien de faire des efforts. L’enfant TDAH est plus exposé à un risque d’accidents, en raison de sa tendance à rechercher des sensations fortes, de son inattention et de son impulsivité. A plus long terme Le TDAH peut influencer différents domaines, tels l’avenir scolaire et professionnel, la vie affective et l’adaptation sociale. A l’adolescence et à l’âge adulte, le TDAH augmente le risque de consommation de substances illicites, d’alcool et de tabac. 7 Quelle est l’évolution du TDAH ? Si 1/3 des enfants présentant un TDAH aura une évolution spontanément favorable vers la puberté (disparition définitive de tous les symptômes), les 2/3 auront une symptomatologie qui persistera à l’adolescence et à l’âge adulte, essentiellement de type attentionnelle et/ou impulsive. Chez les adolescents et les adultes où certains symptômes comme l’impulsivité et les difficultés de concentration persistent, le contrôle de la motricité est généralement meilleur (l’adolescent a appris à « gérer » ses symptômes et à adapter ses activités à ses besoins). Quel est le rôle de l’éducation dans le TDAH ? Le TDAH n’est pas le résultat d’un mode éducatif défaillant ou d’un manque affectif. Toutefois, les symptômes de TDAH peuvent être aggravés ou se compliquer d’agressivité lorsque l’environnement familial est chaotique, imprévisible ou rejetant. Même des parents très attentifs peuvent être en difficulté avec leur enfant TDAH. En effet, les méthodes éducatives traditionnelles ne sont pas toujours adaptées aux difficultés de ces enfants qui apprennent mal de leurs erreurs et ne pèsent pas les conséquences de leurs actes, d’où l’intérêt des groupes de parents, des associations et d’entretiens réguliers avec des professionnels connaissant bien le TDAH. Quels sont les troubles qui peuvent être associés au TDAH ? Il est nécessaire de dépister et de traiter certains troubles qui peuvent s’associer au TDAH. Les plus fréquents sont : • les symptômes oppositionnels : refus actif des consignes, provocations • le trouble des conduites : agressivité, refus des règles sociales, comportements anti-sociaux • les troubles anxieux • les troubles dépressifs • les troubles des apprentissages (ex : les troubles du langage) • les tics chroniques 8 9 Quelles sont les modalités de prise en charge du TDAH ? Comment aider les enfants TDAH à la maison ? Le traitement du TDAH comprend plusieurs volets : Quelques suggestions pour aider l’enfant TDAH au quotidien : Volet psycho-éducatif Structurer et organiser le temps Il comprend l’information et l’aide aux familles et vise à favoriser l’insertion sociale, familiale et scolaire de l’enfant TDAH. Volet rééducatif Une rééducation psychomotrice peut être indiquée chez les plus jeunes et une rééducation orthophonique s’adresse aux enfants ayant des troubles spécifiques des apprentissages. Les techniques cognitives sont encore peu diffusées en France : elles aident les enfants TDAH à mieux utiliser leur attention, à organiser leurs activités. Volet psychothérapeutique Il est indiqué devant certaines complications : selon les besoins, une thérapie cognitive et comportementale, une thérapie d’inspiration analytique, une thérapie d’affirmation de soi ou une thérapie familiale peuvent être conseillées. L’établissement d’un planning-contrat avec l’enfant a comme objectif d’éviter la dispersion et les rappels à l’ordre systématiques. Il s’agit de définir et de planifier les tâches à l’aide de consignes simples et claires, éventuellement affichées dans des lieux stratégiques de la maison qui aideront l’enfant à établir des routines dans sa vie quotidienne et ainsi de devenir autonome. Mettre en place des objectifs réalistes Ils sont à élaborer avec l’enfant en fonction des aspects qui posent problème. Les objectifs doivent être adaptés aux possibilités de l’enfant et être en nombre limité. Plutôt que de demander à l’enfant de rester assis en toutes circonstances, il est plus constructif de lui demander de rester assis pendant la durée des repas par exemple. Volet médicamenteux ll s’adresse aux enfants TDAH ayant un retentissement modéré à sévère et à ceux pour lesquels les traitements psycho-éducatifs et les rééducations se sont montrés insuffisants. L'utilisation des médicaments est à inclure dans une prise en charge globale. CE QUE LE MÉDICAMENT PEUT FAIRE Diminuer le niveau d’activité - Améliorer l’attention Diminuer l’impulsivité -Diminuer l’hyperactivité CE QUE LE MÉDICAMENT NE PEUT PAS FAIRE Donner une bonne éducation - Rattraper des lacunes scolaires Contrôler les émotions - Motiver l’enfant 10 11 Motiver et valoriser la poursuite de l’effort Utiliser le renforcement positif sous la forme de gratifications immédiates : Les enfants TDAH apprécient que l’on remarque leurs efforts et seront motivés à les poursuivre. Il peut s’agir de gratifications verbales (« je vois que tu as spontanément rangé ta chambre… ») ou d’un système de bons points qui donne accès à une récompense au bout d’un nombre de points défini à l’avance. Les parents doivent apprendre à décoder les conditions qui favorisent les conflits afin de les éviter ou de les anticiper. Consolider la relation en aménageant des moments privilégiés Prévoir un « temps spécial » pour l’enfant pendant lequel vous serez disponible pour des échanges privilégiés (lire un livre, partager une activité…). Savoir gérer les situations conflictuelles Apprendre à « éteindre » les comportements indésirables en évitant de leur accorder une attention excessive mais en rappelant les règles et en appliquant si nécessaire des sanctions adaptées. Mettre des limites fermes aux comportements inacceptables en utilisant la « mise à l’écart » en guise de sanction ou pour permettre à l’enfant (et au parent) de retrouver son calme. Les règles de la mise à l’écart doivent être expliquées à l’enfant : sa durée est proportionnelle à l’âge (une minute environ par année) et elle peut être prolongée d’une minute si l’enfant essaie de partir avant. La mise à l’écart se fait au mieux dans un endroit neutre, peu intéressant (l’entrée, un couloir...). Elle est très utile pour éviter des escalades de violence mutuelle, pour apprendre à l’enfant à mieux contrôler ses émotions et l’aider à apprécier les conséquences de ses actes. 12 Eviter les remarques dévalorisantes Si l’enfant est très impulsif et sujet à des colères incontrôlables, il faut lui donner les moyens d’extérioriser ses émotions sans danger (prévoir un coussin ou un « punching ball »). Utiliser des sanctions « constructives » en privilégiant la réparation à la suppression de privilèges. Eviter les généralisations et les remarques dévalorisantes « tu ne fais jamais rien comme il faut ».Faire des critiques limitées et spécifiques concernant des points précis. Structurer et adapter l’espace de travail Donner un cadre favorable aux devoirs : installer l’enfant au calme, loin des sources de distraction, séquencer les tâches et donner des limites dans le temps (tant de minutes pour le français tant pour les mathématiques…). Responsabiliser et gratifier les efforts (même minimes) autant que possible. Etre soi-même un « modèle » pour l’enfant Inutile de donner des consignes et de demander à votre enfant de se contrôler si vous ne pouvez pas lui montrer le bon exemple. Textes réalisés avec la collaboration scientifique de : Diane Purper pédopsychiatre, Hôpital Robert Debré - Paris Jean-Philippe Rénéric pédopsychiatre, Hôpital Charles Perrens - Bordeaux 13 Pour plus d’informations Conseils pour aider les parents d’enfants concernés par le TDAH Vous pouvez contacter l’association de patients : HyperSupers - TDAH France [email protected] www.TDAH-France.org www.hypersupers.org 2 sentier de la fontaine 77160 Provins Tél. : 06 19 30 12 10 Vous pouvez consulter les ouvrages suivants : 14 L’enfant hyperactif MF. Le Heuzey Editions Odile Jacob Le TDAH est un déficit du contrôle de soi L’hyperactivité M. Lecendreux, E. Konofal, M.Touzin Editions Solar Cela signifie que les enfants atteints de TDAH auront des difficultés à planifier le futur, à anticiper, à s’organiser, à réaliser des activités complexes et à prévoir les conséquences de leurs actes. L’hyperactivité de l’enfance à l’âge adulte M. Bouvard, MF. Le Heuzey, MC. Mouren-Siméoni Editions Doin Dans ce contexte, l’action des parents est cruciale et repose sur des règles de conduite simples, permettant de contourner voire résoudre les difficultés liées au TDAH. Mieux vivre avec un enfant hyperactif F. Kochman Editions Arnaud Franel En appliquant ces règles, les parents s’apercevront d’une part que leurs enfants s’y ajustent facilement et presque en même temps qu’eux et d’autre part que le climat social et familial devient plus supportable et plus propice à l’épanouissement collectif. 15 Conseils pour aider les parents d’enfants concernés par le TDAH agressivité estime de soi écoute ordre Difficultés rencontrées par les enfants TDAH 16 Règles de conduite à suivre par les parents Désordre vis-à-vis des objets Chambre en permanence sens dessus dessous. Lit jamais fait. Petits et gros jouets pêle-mêle. Vêtements en vrac dans les placards. Rendre l’ordre facile à maintenir Limiter le contenu de la chambre à l’essentiel. Opter pour une couette, plutôt que draps et couvertures. Utiliser des boîtes de rangement avec indicateurs visuels de contenu. Remplacer les cintres par des casiers et crochets. Ne garder accessible que les vêtements actuels, stocker les autres au grenier. Désordre vis-à-vis de tâches à accomplir Plusieurs tâches entamées en même temps, sans en terminer aucune. Devoirs scolaires faits au dernier moment. Planifier les tâches et instaurer des routines Dresser une liste détaillant les différentes étapes à suivre pour réaliser une tâche. Afficher un calendrier où sont notées les échéances à respecter. Faible niveau d’écoute dû à une mauvaise compréhension des demandes Ne parle pas la bouche pleine. Voudrais tu ranger ta chambre. Peux tu ne pas parler lorsque je suis au téléphone. Faire des demandes positives, affirmatives et sans choix si possible Mange d’abord, tu parleras après. Range ta chambre maintenant. Quand je suis au téléphone, tu parles tout bas ou tu vas dans une autre pièce. Mauvaise estime de soi Féliciter l’enfant afin de promouvoir sa propre estime Motiver la poursuite de l’effort Tableau de comportement : inscrire sous forme de note le niveau de réussite de tâches et comportements qu’il est souhaitable d’améliorer. Escalade agressive Pratique le harcèlement, l’intimidation, le chantage, la menace, etc. Pique des colères, jusqu’à se rouler par terre. Désamorcer les escalades agressives Imposer des temps d’arrêts. Ne pas argumenter ou contre-argumenter. Ignorer certaines réflexions. Comportements inacceptables A table, ne finit jamais son assiette. Quitte la table en plein milieu du repas, ou ne cesse de se lever. Anticiper pour éviter les comportements inacceptables Servir de petites portions et permettre à l’enfant de se resservir. Gérer les déplacements en les limitant (maximum 2 par repas) et les ciblant pour être utiles à tous (aller chercher les desserts). Organiser des formules de repas propres à certains jours (buffet, dîner avant les parents, etc.). 17
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