envolez-vous - Théâtre du Jorat

Transcription

envolez-vous - Théâtre du Jorat
THÉÂTRE
DU JORAT
une scène à la campagne
Mézières / VD
DOSSIER
DE PRESSE
Contacts:
Michel Caspary, Directeur
[email protected]
T 021 903 07 43
Christopher Bugot, Marketing,
communication
[email protected]
T 021 903 07 44
www.theatredujorat.ch
SAISON 2015
ENVOLEZ-VOUS
THÉÂTRE | CINÉ-CONCERT | DANSE | HUMOUR |
CONCERT | COMÉDIE MUSICALE | CHANSON
Bilan de la saison 2014
2
La saison 2015
3
La Grange sublime : entre tradition et modernité (de 1908 à 2015)
Dossier de presse 2015
42
Page 1
Bilan de la Saison 2014
En chiffres :
- 34 représentations (10 complètes)
- 1'277 abonnés (contre 1’087 abonnés en 2013).
- 26'473 entrées (contre 25’703 entrées en 2013), soit 82,1 % de fréquentation, dont 5,4 %
d’invitations (contre 74% de fréquentation en 2013).
- 55% des billets individuels vendus sur notre site web theatredujorat.ch.
- Plus de 4000 fans sur Facebook
La Saison 2014 était composée de 19 productions.
Dont 4 créations au Jorat :
- le spectacle pluridisciplinaire Synthesis
- le concert pluridisciplinaire Pour l’amour d’un Stradivarius (avec la Camerata de Lausanne,
le desinnateur sur sable Cédric Cassimo et le comédien Karim Slama)
- la nouvelle production de la Route lyrique, de l’Opéra de Lausanne
- et le premier one-man-show de Joseph Gorgoni sous son nom, qui évoquait les femmes de sa
vie, dont Marie-Thérèse Porchet et Zouc.
Exceptionnellement, trois productions chorégraphiques d’importance étaient à l’affiche.
Le Ballet Zürich, en collaboration avec le festival STEPS, le Béjart Ballet Lausanne (une
première historique) et la Cie Alias, avec le spectaculaire Poids des éponges. Trois grands
succès, en particulier avec le BBL, dans des conditions météo parfois épiques (des vents
tempétueux le deuxième soir et deux coupures de courant dans la salle le troisième jour, en
pleine représentation de Brel et Barbara!).
Grands succès également pour Le Malade imaginaire, monté par Jean Liermier (Théâtre de
Carouge), Des Souris et des hommes, de John Steinbeck, du Cirque Invisible, de Victoria
Chaplin et Jean-Baptiste Thiérrée et de 120’’ présente la Suisse, de Vincent Veillon et
Vincent Kucholl (les deux premières dates ont été vendues en deux heures!)
Le poème symphonique d’Erik Truffaz (Avant l’aube), le solo incroyable du comédien David
Ayala (Macbeth/The notes) et le Deutsches Requiem, sous la direction d’André Ducret, n’ont
pas eu autant de spectateurs qu’espérés. Mais l’accueil passionné du public était à la mesure
de la qualité de ces trois événements.
Enfin, les concerts de chanson (Juliette, Julien Doré, I Muvrini) nous ont permis une fois de
plus d’attirer des centaines de nouveaux spectateurs, découvrant ainsi le charme unique de la
Grange sublime.
Michel Caspary
Directeur Théâtre du Jorat
Mézières, le 17 novembre 2014
Dossier de presse 2015
Page 2
La saison 2015 en un clin d’œil
RÉSUME SAISON 2015
Nombre de spectacles
14 confirmés
Genres
Théâtre – danse – humour – concerts – chanson – comédie
musicale - ciné-concert
Nombre de représentations
Au minimum 24 représentations
Durée de la saison
5 mois
Période
Mai – octobre
Partenariats institutionnels
Théâtre de Vidy Lausanne, OSR, EVL
Dossier de presse 2015
Page 3
Samedi 2 mai
Dimanche 3 mai
PLURIDISCIPLINAIRE
Une création de la Compagnie EnVol
RETOUR VERS L’ENFANCE, VIA LES AIRS
Comment garder du mystère, de la chair et de la poésie dans un
spectacle bardé de nouvelles technologies ? C’est le défi de la Compagnie
EnVol (Vevey). elle raconte ici les mésaventures cocasses d’un
promoteur immobilier borné, Philippe, qui entend raser une
bibliothèque pour y construire à la place un hypermarché. Trente ans
auparavant, cet espace de lecture était pourtant l’un de ses terrains de
jeux favori. Mais l’homme a changé, il ne joue plus. Un soir, il entend
néanmoins récupérer discrètement un livre qu’il y avait caché pendant
son enfance. Il tombe sur Jules, vieux gardien des lieux à la bienveillance
maligne, qui lui demande de refaire une partie d’un jeu auquel tous deux
s’adonnaient autrefois. Des aventures, tirées d’un livre particulier, dont
ils étaient les héros. Philippe n’a pas le choix : les portes de la
bibliothèque sont fermées. Les événements vont s’enchaîner et les
éléments se déchaîner.
Les projections de décors en trois dimensions sont signées Nicolas
Imhof, grand spécialiste d’effets spéciaux au cinéma et à Hollywood en
particulier ( la série Harry Potter, par exemple ). Les vols d’objets et
d’artistes sont assurés par l’équipe de Jean-Claude Blaser, maître en la
matière et reconnu dans toute l’Europe. Toute l’équipe artistique est
basée sur la Riviera, voire dans la région lémanique. Elle est à la base
d’un projet très original, plutôt fou, d’une incroyable complexité
technique, mais porté par le seul désir d’enflammer l’imaginaire des
personnages et des spectateurs. Un retour fantastique vers l’enfance, via
les airs. Décollage immédiat.
Dossier de presse 2015
Une création de la Compagnie
EnVol, mêlant théâtre,
danse, projections vidéo, objets
et personnes volantes
Production
Cie EnVol
Coproduction
Le Refl et, Théâtre de Vevey
Mise en scène
Diana Fontannaz
Acteurs
Karim Bourara
Jean-Marc Morel
Fiona Hirzel
Décors
Nicolas Imhof
Scène Concept
Davide Cornil
Vols
Jean-Claude Blaser
Chorégraphies
Fiona Hirzel
eclairages
Laurent Jaussi, ALUM Suisse
Directeur technique
Davide Conil
Scénario
Estelle Crottaz Imhof
Musiques et sons
Distribution en cours
Page 4
La Compagnie EnVol
La Cie EnVol est une association d’artistes de la région lémanique qui ont uni leurs compétences
pour créer un premier spectacle hors du commun. Elle est présidée par Elena Chabod.
Ses différents membres actifs regroupent des personnages renommés dans leurs différents
domaines dont, entre autres :
VOLS
Le spécialiste européen du vol d’artistes et d’objets sur scène.
Jean-Claude Blaser, fondateur de Scène concept basé à Blonay, créateur et inventeur de machines
de vol, il compte à son actif quarante créations en cinq ans, dont des productions au Stade de
France.
www.scene-concept.com
DECORS
Un artiste digital à la carrière internationale
Nicolas Imhof, originaire de Vevey, est issu tout droit des studios hollywoodiens avec lesquels il a
travaillé pendant sept ans. Il a créé des images pour une trentaine de films dont des blockbusters
comme « Harry Potter ».
www.nicolasimhof.com
ACTEURS
Karim Babin, originaire de La Tour-de-Peilz, est un comédien qui travaille sur deux continents, en
Europe et au Canada. Outre de nombreux téléfilms et pièces de théâtre, on a pu le voir récemment
dans le film américain « Les Schtroumpfs 2 ». http://www.youtube.com/watch?v=8qRcpNgOkvE
Jean-Marc Morel, comédien genevois, était le remarquable Professeur Tournesol dans le spectacle
« Tintin » qui vient de finir sa tournée européenne. Fiona Hirzel, danseuse et chorégraphe suisse, a
suivi une carrière en Europe et en Amérique du Sud. Elle s’est spécialisée dans le vol acrobatique.
MISE EN SCENE
Diana Fontannaz, originaire d’Attalens, metteur en scène du spectacle, travaille également comme
comédienne entre Paris et l’arc lémanique.
SCENARIO
Estelle Crottaz Imhof, auteur du spectacle, est originaire de Vevey. Elle a créé et dirigé pendant
dix ans une entreprise de recrutement d’acteurs et de figurants en Suisse Romande pour des
productions cinématographiques internationales.
Dossier de presse 2015
Page 5
Note d’intention
DE DIANA FONTANNAZ
Quand j’ai lu le texte d’Estelle Imhof, la première fois, j’ai immédiatement compris l’opportunité
unique qu’il offrait : raconter la reconquête de l’imaginaire dans un spectacle tout public mêlant
théâtre, cinéma et vol. Je souhaite que ce spectacle d’un genre nouveau et aux possibilités
extraordinaires commence tout en douceur: un acteur et un plateau nu. Une source de lumière très
fine. Jules, gardien de la bibliothèque, trie ses livres. Jusque là, rien d’anormal. Une simplicité qui
permet au spectateur de s’engager avec nous en se fabricant ses propres images à partir de presque
rien. J’aime le théâtre qui offre la possibilité aux spectateurs d’être actifs, réactifs à ce qu’ils
voient. Je les souhaite partie intégrante du voyage de Philippe. Il s’agira, au début du spectacle, de
distiller les informations par touche afin de susciter interrogations et curiosité chez le spectateur.
Doucement, les livres prendront vie, le balai de Jules époussettera de façon autonome. Tout cela,
presque de façon anodine. Puis Philippe arrivera et la machine à rêver se mettra en route au fur et
à mesure qu’il se laissera gagner par l'imagination, grâce à Jules. Les vols de livres et autres objets
ainsi que les vols des personnages seront de plus en plus présents au plateau, mêlés aux animations
3D créées par Nicolas Imhof. Ce tourbillon féerique emportera le spectateur jusqu’au climax du
spectacle, l’échec de Philippe qui ne réussit pas à voler et le décor gigantesque qui disparaît sous
ses yeux sans que (croit-il) il ne puisse rien y faire. Cette envolée progressive et enivrante dans les
mondes fantastiques vers le noeud du spectacle est essentielle.
Elle permettra aux spectateurs d’apprécier davantage le tableau final où tout l’imaginaire de
Philippe disparaît, effets spéciaux, décors, pour glisser doucement dans une intimité délicate entre
Philippe et les spectateurs. La fée s’est éteinte, Philippe ouvre son carnet et lit à voix haute des
extraits de son journal intime retrouvé trente ans plus tard. « Papa dit que les fées n’existent pas
mais que les factures existent ». C’est en réalisant pourquoi il est devenu l’homme qu’il est
aujourd’hui qu’il se met alors enfin à voler, sans même s’en rendre compte. C’est une fin très
douce. Une respiration pour le spectateur, laissé à son imagination et sa réflexion. Philippe, qui
sera interprété par Karim Babin, représente notre part d'adulte responsable, la figure du père qui
doit subvenir aux besoins de sa famille. Tout le monde reconnaîtra une part de son histoire
personnelle dans ce personnage.
Karim Babin est un acteur aux multiples talents et là l’énergie débordante, il saura rendre touchant
et drôle le personnage parfois maladroit de Philippe. Jules, interprété par Jean-Marc Morel,
représente l’enfant qui a su garder sa place dans l’adulte. Touchant, agaçant, parfois pathétique, il
est celui que nous voudrions être sans pour autant oser l’admettre. Jean-Marc Morel a cette
douceur et cette bienveillance maligne qui colle parfaitement au personnage de Jules. Il s’agira
dans le travail avec les acteurs, de rester au plus près de la réalité, de s’ancrer dans la terre. La
ligne directrice sera dans la sobriété du jeu. Je souhaite un naturalisme épuré, qui contrastera avec
le vol et les mondes imaginaires animés en 3D et qui renforcera la notion de réalisme. Un gros
travail d’improvisation basé sur le scénario permettra à chacun de trouver sa vérité dans la
simplicité. Au-delà des mots, le travail sur l’engagement du corps sera essentiel. J’aimerais que
l’on distingue, même si c’est de façon très discrète, le changement d’attitude corporelle de
Philippe après cette nuit révélatrice passée dans la bibliothèque.
Dossier de presse 2015
Page 6
Nicolas Imhof est un créateur de mondes merveilleux plus époustouflants les uns que les autres.
C’est un gamin planqué dans un corps d’adulte et c’est un privilège pour le spectacle de travailler
avec lui.
Dans nos échanges sur les animations qu’il va créer, une chose primordiale est ressortie, la notion
de réalisme dans le fantastique des mondes ainsi que la balance adéquate entre suggérer et
montrer. En exemple, La première projection sortie de l’imaginaire de Philippe sera très simple,
l’ombre d’un dragon. C’est une fois que son imaginaire se reconstruira que le réalisme pourra
apparaître. Jean-Claude Blaser est un artisan, un orfèvre du vol, capable de relever tous les défis. «
Tu veux un livre qui éternue ? Pas de problème ». Le travail sur le vol avec lui et ses
manipulateurs sera aussi important que le travail avec les acteurs, au moment où nous nous
retrouverons tous sur le plateau. Les manipulateurs sont des acteurs au même titre que Karim
Babin et Jean-Marc Morel. Même si leur travail ne se fait pas à vue, ils ont la même responsabilité
que les acteurs, lorsqu’il s’agit de faire parler un livre, danser un balai ou justement faire voler un
personnage.
Fiona Hirzel, danseuse de vol et chorégraphe au sein du spectacle, ainsi que Davide Cornil,
manipulateur de vol mais aussi interprète de plusieurs personnages secondaires sur le plateau, sont
deux présences primordiales. Ils joueront tour à tour, un habitant de la bibliothèque, un singe, un
oiseau, une fée, dépendamment des paysages fantastiques animés en 3D qui seront évoqués.
Ils accentueront la possibilité de ce mélange magique du cinéma et du théâtre. Dans La rose
pourpre du Caire de Woody Allen, le personnage principal du film sort de l’écran et se confronte
à la vie réelle. Ici, c’est le cinéma qui vient chercher nos personnages. Laurent Jaussy, notre
créateur lumières, sera, comme tous les autres, un élément précieux de La Bibliothèque. C’est par
lui que les subtilités du spectacle se révéleront. Encore une fois, il s’agira de travailler dans la
sobriété et en toute complicité avec Nicolas pour sublimer les projections.
Le son aura aussi une part très importante dans sa présence et dans son absence. Au-delà des
bruitages, que je souhaite aussi bien réalistes par moments, que déformés par distorsions à
d’autres, la musique du spectacle sera aussi une façon de l’habiller et participera à
l’étourdissement enchanté du spectateur. A l’image des films fantastiques, la reproduction d’un
orchestre symphonique est définitivement une voie que je veux explorer avec le compositeur qui
travaillera avec nous. Les costumes, que je souhaite, encore une fois, les plus réalistes possibles
pour Philippe (costume, chemise cravate dans les tons gris-bleu) et Jules (pantalons et long
manteau de laine, peut-être un bonnet, dans les couleurs marrons), seront d’une extrême simplicité
pour tous les personnages secondaires interprétés par Fiona et Davide. Ils seront vêtus d’une
simple combinaison-cagoule noire qui permettra de suggérer ce qu’ils sont, tantôt un oiseau, tantôt
un singe, sans pour autant le montrer. De ce fait, chaque spectateur pourra imaginer son oiseau,
son singe, selon les mondes en 3D créés par Nicolas. Là aussi, l’engagement du corps sera
d’importance. Je souhaite que leurs différents personnages soient suggérés par leur travail corporel
principalement. Je souhaite raconter cette histoire comme elle m’est apparue à la première lecture.
Actuelle, emprunte de réalisme, drôle surtout: Gigantesque.
Dossier de presse 2015
Page 7
Jeudi 7 mai
CONCERT
sous la direction de Neeme Järvi et dans un programme de choix, dont
la Symphonie N° 5 de Beethoven
L’OSR EN PLEINE CAMPAGNE
On est habitué à écouter l’Orchestre de la Suisse Romande (OSR) à
Genève ou à Lausanne. Beaucoup moins à la campagne. A notre
connaissance, ce n’est que la deuxième fois (après 2002) que cet
ensemble, fondé par Ernest Ansermet en 1918, se produit dans la
Grange sublime. Sa structure tout en bois se prête à merveille à la
musique classique. Cela devrait résonner bien au-delà des planches du
Théâtre du Jorat: plus de septante musiciens sur scène vont interpréter
un programme de choix, dont l’emblématique Symphonie n° 5 de
Beethoven, sous la direction du chef estonien Neeme Järvi, à la tête de
l’OSR depuis 2012. En ouverture de concert, deux belles pièces de Franz
Schubert (Ouverture Rosamunde) et de Wilhelm Stenhammar
(Concerto pour piano n° 2), dont le soliste sera le remarquable pianiste
suédois Per Tengstrand.
En pleine campagne ; c’est aussi le cas pour l’OSR dans un autre registre.
Il entend ouvrir ses horizons en Suisse Romande. Sortir des sentiers
battus. Jouer dans des lieux différents. Elargir sa notoriété. Se faire
entendre et connaître par de nouveaux auditeurs. Une belle mission de
transmission que partagent pleinement le Théâtre du Jorat et
l’Association vaudoise des Amis de l’OSR. On l’a vu encore en été 2014
avec la venue (historique !) du Béjart Ballet Lausanne dans la Grange
sublime. De nombreux spectateurs ont découvert pour la première fois
cette troupe qui se produit dans le monde entier. Le vœu premier est
qu’il en soit de même en mai prochain avec la venue de l’OSR à Mézières.
Dossier de presse 2015
Direction
Neeme Järvi
Soliste
Per Tengstrand, piano
Franz Schubert
Rosamunde, Ouverture
zu die Zauberharfe D 644 ( 10' )
Wilhelm Stenhammar
Concerto pour piano N° 2 en ré mineur
op. 23 ( 30' )
Entracte ( 20' )
Ludwig van Beethoven
Symphonie n° 5 en ut mineur op. 67
( 31' )
Page 8
Neeme Järvi
Directeur musical
Saison 2014-2015
A la tête d’une dynastie de musiciens, Neeme Järvi est l’un des chefs d’orchestre les plus
réputés de notre époque.
Il est directeur musical de l’Orchestre de la Suisse Romande, directeur artistique de
l’Orchestre symphonique national d’Estonie, directeur musical émérite du Residentie Orkest
de La Haye et de l’Orchestre symphonique de Detroit, chef principal émérite de l’Orchestre
symphonique de Göteborg et chef principal du Royal Scottish National Orchestra.
Ses projets récents et futurs comprennent des invitations à diriger le Berliner Philharmoniker,
l’Orchestre royal du Concertgebouw, le Sinfonieorchester des Bayerischen Rundfunks, le
Gewandhausorchester de Leipzig, l’Orchestre philharmonique tchèque, le Wiener
Symphoniker ainsi que les plus importants orchestres des Etats-Unis et plusieurs concerts
avec l’Orchestre de la NHK et l’Orchestre symphonique de Singapour. Il poursuit également
sa collaboration, comprenant concerts et enregistrements, avec l’Orchestre philharmonique de
Bergen, l’Orchestre symphonique de Göteborg et le Royal Scottish National Orchestra.
Sa discographie comprend l’intégrale des symphonies de Prokofiev, Chostakovitch, R.
Strauss, Mahler, Dvorák, Glazounov, Grieg, Sibelius, Nielsen et Brahms ainsi que des
enregistrements de compositeurs moins connus comme Wilhelm Stenhammar, Hugo Alfvén,
Niels Gade, Franz Berwald, Johann Svendsen, Johan Halvorsen et des Estoniens Rudolf
Tobias, Artur Kapp, Eduard Tubin ou Arvo Pärt. Tout au long de sa carrière, il enregistre
entre autres pour Chandos, Deutsche Grammophon, BIS ou EMI.
Ses récents et prochains enregistrements chez Chandos comprennent l’intégrale des ballets de
Tchaïkovski avec l’Orchestre philharmonique de Bergen, des symphonies et œuvres
orchestrales du compositeur suisse Joachim Raff, ainsi que des œuvres de Massenet, Chabrier,
Saint-Saëns, Atterberg et Xaver Scharwenka.
Dossier de presse 2015
Page 9
Neeme Järvi a reçu un doctorat honoris causa de l’Académie de musique de Tallinn, ainsi que
l’Ordre du Blason national des mains du président d’Estonie. Choisi pour figurer parmi les
Estoniens qui ont marqué le siècle, il a été aussi décoré par le maire de Tallinn. Il a reçu un
doctorat honoris causa en lettres humaines des universités de Wayne (Detroit) et du Michigan,
ainsi qu’un doctorat honoris causa de l’Université d’Aberdeen et de l’Académie de musique
de Suède. Il a été fait commandeur de l’Ordre de l’Etoile du Nord par le roi Carl XVI Gustaf
de Suède.
Orchestre de la Suisse Romande
Fondé en 1918 par Ernest Ansermet, l’Orchestre de la Suisse Romande compte 112 musiciens
et assure ses concerts d’abonnement à Genève et Lausanne, ainsi que les représentations
lyriques au Grand Théâtre de Genève.
Depuis septembre 2012, le Directeur artistique et musical de l’OSR est Neeme Järvi, avec
Kazuki Yamada en tant que Principal chef invité.
Formation de réputation mondiale, l’Orchestre de la Suisse Romande, contribue activement à
l’histoire de la musique avec la découverte ou le soutien de compositeurs contemporains, dont
les oeuvres sont créées à Genève (Britten, Debussy, Eötvös, Holliger, Honegger, Jarrell,
Martin, Milhaud ou Stravinski).
Collaborant étroitement avec la Radio-Télévision Suisse (RTS), l’OSR est très tôt diffusé sur
les ondes radiophoniques. Rapidement, le disque accroît cette diffusion grâce à un partenariat
avec Decca, qui donne naissance à des enregistrements légendaires, couronnés par
d’importantes récompenses.
Les tournées internationales de l’OSR le conduisent dans les salles prestigieuses du monde
entier et dans de nombreux festivals en Europe.
L’Orchestre de la Suisse Romande est soutenu par la Ville de Genève, La République et
canton de Genève, le Canton de Vaud, la RTS, les associations d’amis et de nombreux
sponsors et mécènes.
Dossier de presse 2015
Page 10
Dimanche 10 mai
CONCERT
Des oeuvres magistrales de Haendel et Bach sous la direction de Michel Corboz
À BRAS ET GORGES OUVERTS
Ce ne sont pas des adieux. Ce n’est pas un hommage. Ce n’est que du
plaisir. Celui d’accueillir à nouveau l’Ensemble Vocal Instrumental
Lausanne sous la direction de son fondateur (en 1961), Michel Corboz.
Le Théâtre du Jorat semble avoir été créé pour lui, pour eux, chanteurs
et musiciens, dont l’excellence rayonne sur tous les continents. Il est
quand même assez singulier qu’une ville comme Lausanne (130'000
habitants) regorge d’autant d’artistes et d’ensembles reconnus tout
autour de la planète ! Ce n’est pas la moindre des raisons pour lesquelles
la Grange sublime a souhaité renouer et renforcer ses liens avec les
institutions de la capitale vaudoise depuis 2009. Et de même à l’échelon
vaudois et romand.
Après La reine des fées, d’Henry Purcell, en 2013, changement de
registre pour l’EVL au Jorat. Deux œuvres magistrales d’Haendel et Bach
sont à l’affiche. Un répertoire qui a fait la réputation de ce chœur et de
son fondateur, qui vient de fêter ses quatre-vingt-un ans. On reste
bouche bée devant son enthousiasme, sa passion (de Bach, mais pas
seulement), ce souci de perfection, de justesse, de bien mêler à la fois la
technique et l’émotion. La Grange sublime reçoit l’EVL à bras et gorges
ouverts, le temps de mettre en voix et en notes la palette infinie des
sentiments humains.
Dossier de presse 2015
Ensemble Vocal Instrumental
Lausanne
Direction
Michel Corboz
Avec
30 choristes et 16 musiciens
Solistes
Cinq ( distribution en cours )
Au programme
Johann Sebastian Bach
Messe brève N°3 en sol mineur
BWV 235 ( 40' )
Georg Friedrich Haendel
Dixit Dominus ( 33' )
Page 11
Présentation
Fondé en 1961 par Michel Corboz, l’Ensemble Vocal Lausanne est composé d’un noyau de
jeunes professionnels auquel viennent s’adjoindre, selon les œuvres, des choristes de haut
niveau et des jeunes chanteurs en formation. Il aborde un large répertoire couvrant l’histoire
de la musique des débuts du baroque (Monteverdi, Carissimi…) au XXème siècle (Poulenc,
Honegger, F. Martin, Schnittke…). Sa direction artistique, assurée à la suite de Michel
Corboz durant deux ans par Guillaume Tourniaire, est actuellement en phase de
restructuration. Elle devrait être confiée, d’ici quelques mois, à Daniel Reuss, secondé par
Nicolas Farine.
Régulièrement invité à l’étranger, l’EVL est accueilli par un public enthousiaste. Il se produit
à la Folle Journée dans les Pays de la Loire, Nantes, Bilbao et Tokyo, ainsi que dans de
nombreux festivals ou Saisons de concerts en Suisse et à l’étranger. Invité par l’Orchestre de
la Suisse Romande et l’Orchestre de Chambre de Lausanne, il collabore également avec le
Sinfonietta de Lausanne, le Quatuor Sine Nomine, Les Cornets Noirs ou le Sinfonia Varsovia.
L’EVL travaille avec son propre orchestre, l’Ensemble Instrumental Lausanne ; constitué
selon les nécessités des œuvres, il joue sur instruments anciens ou modernes.
Son abondante discographie (Erato, Cascavelle, Aria Music, Avex ou Mirare) lui confère une
réputation mondiale. Une trentaine d’enregistrements sont primés, dont le Requiem de Mozart
(Choc du Monde de la Musique 1999), le Requiem de Fauré (Choc de l’année 2007 du Monde
de la Musique) ou le Requiem de Gounod (Choc Classica 2011). Son prochain opus, un
programme de musique française, sortira au printemps 2015.
L’EVL bénéficie du soutien de l’Etat de Vaud, de la Ville de Lausanne, de la Loterie
Romande, de la Fondation Leenaards, de la Fondation Marcel Regamey, de la Fondation Fern
Moffat, de la Fondation Sandoz et de l’Association des Amis de l’EVL.
Biographie MICHEL CORBOZ
Né à Marsens dans le canton de Fribourg (Suisse), Michel Corboz doit beaucoup à son oncle
André Corboz, qui lui enseigne à la fois le chant, le piano, l’harmonie, l’improvisation et
l’accompagnement. Il se forme à l’Ecole Normale de Fribourg, puis auprès de Juliette Bise au
Conservatoire; il complétera sa formation de chef auprès de Hans Haug à Lausanne et de Paul
Van Kempen à Sienne. Il fonde en 1961 l’Ensemble Vocal de Lausanne (EVL). Les
distinctions et l’accueil de la presse pour ses enregistrements du Vespro et de l’Orfeo de
Monteverdi, en 1965 et 1966, marquent le début de sa carrière internationale. Depuis 1969, il
est chef titulaire du Chœur Gulbenkian à Lisbonne, avec lequel il explore le répertoire
symphonique. Ces deux formations sont étroitement liées à son parcours; c’est avec elles qu’il
effectue la plupart de ses enregistrements (plus d’une centaine), maintes fois couronnés.
Dossier de presse 2015
Page 12
Il dirige le répertoire pour chœur, solistes et orchestre. Parmi ses enregistrements figurent les
Passions et la Messe en si de Bach, la Messe en ut mineur et le Requiem de Mozart, Elias et
Paulus de Mendelssohn, la Messe de Puccini, les Requiem de Brahms, Verdi, Fauré et
Duruflé ou la Messe en mi bémol majeur de Schubert, sans oublier Frank Martin et Arthur
Honegger. Michel Corboz enseigne également la direction chorale au Conservatoire de
Genève de 1976 à 2004.
Michel Corboz reçoit le Prix de la Critique en Argentine (1995 et 1996). La République
française l’honore du titre de Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres. Il est décoré de
l’Ordre de l’Infant Don Henrique par le Président de la République portugaise en 1999. Le
Prix de la Ville de Lausanne lui est décerné en 2003 et le Prix Leenaards en 2008 à Lausanne.
Plusieurs livres documentent son parcours, parmi lesquels une série d’entretiens avec Antoine
Bosshard parus en 2001 à la Bibliothèque des Arts et Au nom de la voix, Ensemble Vocal de
Lausanne 1961-2011 aux Editions Favre en 2011.
Dossier de presse 2015
Page 13
Mercredi 13 mai
CHANSON
DES CHANSONS À FLEUR DE PEAU
Son nouvel album sous le bras, Camélia Jordana part en tournée via des
chemins buissonniers. Elle emprunte aussi bien des allées
mélancoliques que des artères enjouées, soucieuse de curiosité et de
partage. Des errances volontaires pour ne pas laisser son coeur en
déshérence. Chercher l’âme frère, l’amant qui ferait la paire, mais aussi
d’autres cultures, d’autres différences, d’autres amis à travers le monde.
On peut le parcourir physiquement, mais aussi en chansons. Elles sont à
fleur de peau dans son nouvel album.
Le tourbillon de l’amour fait tourner les âmes comme dans un grand
manège tour à tour ronde infernale ou jeu vertigineux. Camélia veut «
manger l’aube fine », se balader en terres inconnues, prendre la fuite en
pleine conscience, en pleine lumière, en pleine moiteur, mexicaine par
exemple. Elle aime l’orage, quand le ciel gronde, quand plus rien n’est
sage et que la fronde s’organise dans les esprits. Faut-il les reprendre ou
les laisser vagabonder?
Qu’est-ce qu’elle a sa gueule? Camélia dit en avoir parfois peur. De cette
gueule d’étranger qui ne sait pas où aller. Alors elle part quand même,
chercher la beauté sur la Terre. En toute bonne foi, droit dans les yeux,
quitte à faire des aveux d’une rare délicatesse quand elle doute. Camélia
a 22 ans, une voix sublime, des textes précieux et des musiques
entêtantes. Elle fait aussi du cinéma, mais pas le sien, du genre j’ai été
révélée par Nouvelle Star et j’en suis une. Au contraire, la pudeur lui
donne de belles couleurs. Une générosité en famille, entre amis, une
façon d’aborder les récifs comme les plages avec le même désir, la même
envie de coups de coeur. Coup de pot, elle a tout ça dans la peau.
Dossier de presse 2015
Chant
Camélia Jordana
Clavier
Donia Berriri
Basse, contrebasse
Sebastien Gastine
Claviers
Laurent Bardainne
Batterie
Steve Argüelles
Guitare
Nicolas Villebrun
Avec le soutien des Théâtres Sorano
Et Jules Julien de Toulouse
Page 14
Camélia Jordana, dans la peau, son dernier album
« Dans la peau » tel est le nom du nouvel album de Camélia mais aussi son premier extrait qui
nous rappelle avec joie la douceur des longs étés, la fraicheur des doux hivers, la lumière des
beaux automnes, elle qui n’a que 21 printemps a déjà su se renouveler.
Ceux qui pensaient qu’elle était uniquement promise, et certes ce n’est pas rien, à endosser
l’onirique noir laissé par Barbara et bien non, non, non.
Camélia, même dans ses allées mélancoliques n’oublie pas qu’il existe d’autres chemins où se
croisent les sentiments mêlés d’une jeunesse curieuse aussi pop qu’éthiopique aussi chanson
que disco futuriste, la poésie épique d’une nouvelle époque où l’on ne classe plus mais où l’on
vit. Camélia a dans la peau cette envie irrépressible de goûter à tout et de le partager.
Après le succès de son premier album avec plus de 150 000 albums et une tournée de deux
années, Camélia a su- ce qui est rare pour son âge- prendre son temps.
Le temps de faire du cinéma avec le nouveau film «Bird People» de Pascale Ferran
sélectionné à Cannes ou encore «La stratégie de la poussette» l’an passé, mais aussi du
théâtre.
Le temps de dessiner l’horizon, le temps de choisir, le temps de jouer et d’écrire.
Celle que nous connaissions interprète hors pair est aujourd’hui devenue auteure et
compositrice pour notre plus grand plaisir. Entourée de son ami de toujours BabX qui a
réalisé entièrement ce nouvel album, entourée de ses musiciens qui l’accompagnent aussi sur
scène, Camélia a su trouver sa famille. Car Camélia a cela dans la peau, la famille, les amis,
les rires, l’amour, la vie quoi.
Cet album est d’une élégance rare et d’une ambition peu commune dans la chanson.
Son 1er extrait «Dans la peau» est une ode pop, une invitation au jeu, à la sensualité, au
tourbillon de l’amour.
De l’amour il y en a dans cet album, d’ailleurs il ne s’agit que de cela sous toutes ses formes,
et ses formes sont généreuses que ce soit «Colonel Chagrin» qui semble tout droit sorti d’un
club cubain du New York des années 50 que l’on écume à la recherche du tout, «Comment lui
dire» est une déclaration où la pudeur nous fait fondre, «A l’aveuglette» duo qui évoque la
jalousie et la pollution entourant parfois les amoureux et ce désir d’être parfois seuls au
monde, «Jeune homme» se fait attendre au coeur de l’hiver, et que dire du tubesque titre pop
mexicano-éthiopiquo «La fuite» qui nous rappelle que les bras de la vie ne sont pas toujours
ceux qui nous serrent, il y’a dans l’amour des ailleurs qui conduisent parfois à quitter
«Laissemoi » pour se retrouver seul avec «Ma gueule» hommage à toute une génération en
questionnement et manque d’amour.
Alors certes il pleut sur «Berlin» titre hautement classieux mais Camélia garde en mémoire contrairement au personnage de l’envoûtant «Sarah sait» ou autre dansant «Madi» - son
Syracuse à elle à savoir «Miramar», plage sur laquelle son horizon a commencé à prendre
forme. Avec autant d’amour il est certain que le ciel de Camélia a de très longs et beaux jours
à nous offrir encore, ses nuages sont doux et ses soleils radieux.
Dossier de presse 2015
Page 15
Jeudi 21 mai
Vendredi 22 mai
Dimanche 24 mai
THEATRE
de Dürrenmatt, mise en scène Omar Porras par le Teatro Malandro
LA FABLE CRUELLE ET DELICIEUSE DE LA VANITE
Retour aux sources pour Omar Porras, qui fête les 25 ans de sa
compagnie, le Teatro Malandro. Le futur directeur du Théâtre KléberMéleau, qui va remplacer l’emblématique Philippe Mentha dans
l’ancienne usine à gaz de Renens, reprend sa Visite de la vieille dame.
Cette pièce charnière du répertoire théâtral helvétique, signée Friedrich
Dürrenmatt, a marqué les esprits. Une fable cruelle et délicieuse sur les
thèmes de la vanité, de la vengeance et de l’étroitesse d’esprit qui
raconte une Suisse frileuse et veule, où l’argent dégage une sale odeur ;
elle n’en garde pas moins une valeur universelle, tant la cupidité et
l’opportunisme n’ont pas de frontières.
Voici donc Clara Zahanassian qui revient dans son village. elle en était
partie sous les quolibets et les insultes ; elle débarque en étant devenue
milliardaire. Tous les habitants l’accueillent chaleureusement avec une
seule idée en tête qu’elle crache ses millions pour la communauté.
Pourquoi pas, mais à une condition : elle veut la tête d’Alfred III, son
ancien amant qui l’avait trahie et abandonnée. Acheter la justice ? La
tentation est grande, mais la pomme pas évidente à avaler…
Cette sarabande masquée est portée par une équipe de comédiens
admirables, dans une scénographie baroque. Tout porte au rêve et tout
ne sera que cauchemar. L’ironie assassine de l’auteur a trouvé en Omar
Porras (qui joue la vieille dame) un serviteur inventif et méticuleux,
modulant avec grâce les tensions et les émotions. Dix ans après, il
revient à Mézières avec ce spectacle éblouissant, comme le fut
également Les Fourberies de Scapin, autre création marquante du
Teatro Malandro, et présentée en 2009 dans la Grange sublime. Cette
salle est faite pour lui.
Dossier de presse 2015
Texte Friedrich Dürrenmatt
Traduction Jean- Pierre Porret
Mise en scène Omar Porras
Assistante à la mise en scène
Fabiana Medina
Scénographie Fredy Porras
et Omar Porras
Masques Fredy Porras
Lumières Mathias Roche
Costumes Irene Schlatter
Musique, univers sonore
Andrés Garcia, Omar Porras, Sarten
Accessoires Laurent Boulanger
Directeur technique Gabriel Sklenar
Régie son Emmanuel Nappey
Avec
Yves Adam, Peggy Dias, Fanny Duret,
Philippe Gouin, Adrien Gygax,
Jeanne Pasquier, Omar Porras
( alias Clara zahanassian )
Production Teatro Malandro
Coproduction Théâtre de CarougeAtelier de Genève, Maison de la Culture
d’Amiens, CNCDC Châteauvallon
Avec le soutien de Ville de Genève,
République et canton de Genève,
Pro Helvetia
Page 16
L’OEUVRE
« Je vous donne cent
Claire Zahanassian, Acte I
milliards,
et
pour
ce
prix
je
m’achète
la
justice. »
Dans la petite ville de Güllen jadis prospère, tout n’est que misère et dénuement. Aucun train
ne s’arrête plus dans sa gare délabrée et c’est d’allocations que vivent ses habitants.
Aujourd’hui pourtant, ils sont en émoi : la milliardaire Claire Zahanassian doit arriver d’un
instant à l’autre et ils comptent bien lui soutirer quelques millions pour relancer les affaires.
Elle avait fui la bourgade autrefois sous leurs quolibets, le ventre rebondi et délaissée par
Alfred Ill. Rafistolée à coups de prothèses, un septième mari au bras et deux autres en attente,
un cercueil, une panthère noire et des colosses à sa suite, elle revient riche et triomphante,
prête à sortir Güllen de la misère, mais à une condition : la tête de l’homme qui l’a
abandonnée.
En trois actes d’une tragi-comédie féroce et jubilatoire, Friedrich Dürrenmatt démasque la
versatilité des valeurs et des discours politiques, décapite les conventions et poursuit une
réflexion radicale sur la justice. Sous sa plume aux odeurs de souffre, amour, vengeance,
cupidité et morale mènent une danse macabre où le grotesque du monde se joue de la vérité.
Dürrenmatt révèle avec génie les mécanismes qui conduisent une collectivité à perdre toute
notion de bien et de mal au nom du sacro-saint argent.
La Visite de la vieille dame + le Teatro Malandro = 3
Pour la troisième fois depuis la fondation du Teatro Malandro, Omar Porras crée ce bijou
vitriolé, campant lui-même une vieille dame exubérante, emperruquée et en dentelles. Succès
public et critique dès sa première mise en scène, amplifié encore par la deuxième version dix
ans plus tard, sa Visite de la vieille dame lui vaut une reconnaissance internationale et une
tournée mondiale. Un spectacle musical et festif, où le baroque d’Omar Porras épouse celui de
l’auteur suisse-allemand dans un pas de deux grinçant jusqu’à l’apocalypse.
Dossier de presse 2015
Page 17
Jeudi 28 mai
THEATRE
de Robert Thomas, dans une mise en scène de Jean-Gabriel Chobaz
UN THRILLER THEATRAL ENCHANTEUR
Une pièce pour huit comédiennes (de générations différentes) est une
rareté. On dira même une aubaine, d’autant plus quand il s’agit d’une
comédie policière bien ficelée, mêlant suspense et humour. Huit femmes
a été créée en 1958 à Nice. elle a été portée deux fois à l’écran : en 1960
sous le titre La nuit des suspectes (adaptation de Frédéric Dard et de
l’auteur) et en 2002 sous son titre original par François Ozon, avec une
distribution prestigieuse. L’expérimenté metteur en scène lausannois
Jean-Gabriel Chobaz reprend l’affaire avec son sens affuté de la
dynamique théâtrale et une brochette de comédiennes romandes pas
moins attractive.
L’argument tient du bâton de dynamite qui n’attend plus qu’une
allumette… Dans une grande demeure bourgeoise, on se prépare à fêter
Noël. Cependant, une découverte macabre bouleverse ce jour de fête. Le
maître de maison est retrouvé mort, assassiné dans son lit, un poignard
planté dans le dos. Autour de lui, huit femmes (son épouse, ses filles, sa
soeur, sa belle-mère ou encore une domestique). Chacune a un secret
jalousement gardé, qu'il faut dévoiler, car l'une d'entre elles est
coupable. Mais laquelle ?
Huit femmes n’est pas Dix petits nègres ou Douze hommes en colère. Mais
il y a des ingrédients communs qui nourrissent ce thriller théâtral, où
s’incrustent des chansons et des chorégraphies pétillantes. Le suspense
n’empêche pas de monter un spectacle festif et gourmand, comme le
désire l’artificier Jean-Gabriel Chobaz. Pour autant, la composition de
l’explosif dessert au final reste top secret !
Dossier de presse 2015
Mise en scène et scénographie
Jean-Gabriel Chobaz
Collaboration artistique
Stéphane Rentznik
Chorégraphies Tania de Paola
Adaptation des musiques
et coach vocal Timothée Haller
Création lumière Gazus Gagnebin
Son & sonorisation Joël Christen
Costumes Corinne Baeriswyl
Maquillages Nathalie Mouchnino
Construction décor Patrick Staub
Relations publiques Pierrette Peter
Administration Hélène Schneider
Avec Caroline Althaus,
Isabelle Bosson, Josette Chanel,
Véronique Doleyres,
Michèle Grand, Paola Landolt, Maria
Mettral, Caroline Roëlands
Coproduction
Théâtre Montreux Riviera,
Pulloff Théâtres,
Cie Théâtre du Projecteur
Page 18
Biographie de ROBERT THOMAS
Auteur dramatique, comédien, metteur en scène et réalisateur français né à Gap en 1927 et
décédé en 1989 à Paris.
A quatorze ans, Robert Thomas se découvre une passion pour le théâtre contemporain et
moderne mais également en philosophie des lumières. En trois ans, il lira toutes les pièces de
théâtre publiées de 1900. En 1947, juste avant de passer son bac, il quitte sa famille avec une
idée bien arrêtée : écrire et jouer la comédie à Paris. Il paye ses cours de comédien avec son
salaire de télégraphiste et joue comme figurant dans plus de cinquante films.
Il écrit la nuit 8 pièces d’affilée qui seront toutes refusées. Pendant plusieurs années sous la
direction de Louis Stréliski et Lestély, il joue quelques pièces avec Vudal G à qui il propose
ses pièces. Il aura côtoyé Noëlle Adam, Ginette Garcin, Mona Monick. Il se présente à Pierre
Dux qui l’engage dans Il faut marier maman avec Denise Grey. Il débute ainsi une carrière
dans le théâtre.
La ténacité de Robert Thomas sera récompensée avec sa huitième pièce. Retenue par le
Bouffes-Parisiennes, Piège pour un homme seul, fait un triomphe le 28 janvier 1960, soir de
la générale, et son auteur devient célèbre du jour au lendemain.
Alfred Hitchcock souhaitant acheter les droits d’adaptation de la pièce au cinéma, rencontre
même son auteur. Dés lors, Robert thomas se trouva une spécialité en mariant l’intrigue
policière au théâtre de boulevard.
L’année suivante, il reprend sa première pièce en la réécrivant, Huit Femmes qui sera
récompensé en 1961 par le prix du Quai des Orfèvres. La pièce sera adaptée au cinéma par
François Ozon en 2002, avec le succès que l’on sait. Il travaille aussi comme comédien,
metteur en scène, réalisateur.
Interview de JEAN-GABRIEL CHOBAZ
VDP : Pour quelle raison votre choix s’est-il porté sur Huit Femmes pour votre prochaine
mise en scène ?
JGC : Je lis beaucoup de théâtre depuis bientôt trente-cinq ans. J’ai donc dans mes tiroirs des
pièces que j’ai aimées et dont je me suis dit qu’un jour je les ressortirai. Aujourd’hui c’est
Huit Femmes qui ressurgit. La pièce m’était restée en tête aussi grâce au film de François
Ozon, sorti en 2002. L’idée a en outre directement suscité l’intérêt de la directrice du théâtre
Montreux Riviera, Khany Hamdaoui. Nous avions déjà eu l’idée de la monter au Pulloff il y a
plusieurs années, mais ce n’est pas si simple, car il faut trouver les financements, les
comédiennes et il faut en avoir l’envie brûlante. Aujourd’hui, c’est chose faite et « que le
spectacle commence ! ».
Dossier de presse 2015
Page 19
VDP : Comment expliquez-vous votre envie brûlante pour cette pièce-ci spécifiquement ?
JGC : Il m’a paru évident que c’était le moment de la mettre en scène car tout s’y prête.
L’intérêt de différents directeurs de théâtre prêts à coproduire le spectacle comme le Théâtre
Montreux Riviera ou à l’accueillir en tournée comme le Pulloff, mais aussi le Grand Théâtre
de Beausobre et le Théâtre CO2 de Bulle. J’attends encore plusieurs réponses de différents
lieux comme Le Théâtre de Valère à Sion, Le Théâtre Alchimic à Carouge, le Théâtre Benno
Besson à Yverdon, etc.
VDP : C’est vraiment une pièce qui attise l’intérêt avant même d’être portée sur scène…
JGC : Oui et en plus de cela c’est une pièce qui englobe toute ma recherche, tout ce que
j’aime faire au théâtre. Je privilégie le théâtre de texte, mais souvent et dans la plupart de mes
pièces, il y a des instants chantés, dansés, chorégraphiés ou encore avec participation de la
vidéo. Je manipule toujours les projets afin que les arts se rencontrent et s’entrechoquent. Je
suis un créateur et j’aime que toutes ces formes d’art se percutent et se répondent à travers
mes mises en scène.
Dossier de presse 2015
Page 20
Samedi 30 mai
HUMOUR
avec des comédiens romands, champions de l’improvisation
VINCENT, VINCENT, DIDIER ET LES AUTRES
Il y a comme une évidence à recevoir en 2015 au Théâtre du Jorat l’équipe
foldingue d’Avracavabrac, dans laquelle figurent Vincent Kucholl et Vincent
Veillon, les héros du phénomène 120 secondes présente la Suisse, qui a
triomphé trois soirs durant dans la Grange sublime en 2014.
Avracavabrac est une troupe d’une dizaine de comédiens romands,
champions de l’improvisation théâtrale. Leur tanière est le Bourg, à
Lausanne. Mais ils en sortent parfois pour chauffer des salles bien plus
grandes. Et de quoi parlera le spectacle ? On n’en sait encore fichtre rien !
Tout dépendra des thèmes proposés par le public ce soir-là.
L’improvisation théâtrale est née au Québec. S’inspirant du décorum et des
règles du hockey sur glace, elle voit s’affronter deux équipes dans une
petite patinoire sous l’oeil affuté d’un arbitre. Au final, c’est le public qui
vote. En Suisse Romande, les matches d’impro ont débarqué au milieu des
années 80. Il y a même eu une Coupe du monde entre Lausanne et Genève
avec des équipes professionnelles de Suisse, France, Belgique et Québec !
De nombreuses écoles et de nombreux comédiens amateurs ont par la suite
adopté ces joutes verbales.
Avec
Christophe Auer, Sébastien Blanc,
Lionel Caille, Didier Charlet,
Cécile Collet, Pierrick Destraz,
Vincent Kucholl, Virginie Lièvre,
Laurence Scheurer,
Pascal Schopfer, Antonio Troilo
et Vincent Veillon
( sept d'entre eux seront présents,
dont les deux Vincent ,
Antonio Troilo et Didier Charlet )
De là vient aussi Avracavabrac, qui a su expérimenter d’autres formats,
d’autres façons d’inventer des histoires drôles, touchantes ou...
abracadabrantes. On y retrouve donc les deux Vincent de 120 secondes,
mais aussi une brochette de comédiens impeccables, comme Antonio Troilo
et Didier Charlet, qui joue actuellement son spectacle solo, Hosanna !. On ne
pouvait pas rêver de meilleur mot de la fin.
Dossier de presse 2015
Page 21
Samedi 6 juin
Dimanche 7 juin
CONCERT
dirigé par David Greilsammer - Deux programmes de feu pour ce nouvel
orchestre
LES AUDACES D’UN JEUNE ET BRILLANT ORCHESTRE
Un soir de janvier 2014 au Bâtiment des Forces Motrices (BFM), à Genève.
Près de mille personnes de tous âges viennent écouter le Geneva Camerata,
fondée à peine quelques mois plus tôt. Un programme à l’image de son
jeune chef, David Greilsammer, brillant et audacieux. Comment rendre
encore plus populaire la musique classique ? en la panachant avec d’autres
genres artistiques (danse, théâtre, arts visuels ou encore marionnettes),
d’autres musiques, d’autres musiciens. Ce soir-là, le concert mélange jazz et
classique, avec pour soliste le pianiste jazz Yaron Herman. Tout y est : la
finesse, l’humour, la virtuosité, l’émotion. Au final, le public est debout,
applaudissant à tout rompre. Un vrai coup de foudre.
L’idée est de proposer au Théâtre du Jorat les deux facettes du Geneva
Camerata. Une première soirée autour de Mozart et d’Haydn, avec le
remarquable violoniste Daniel Hope et David Greilsammer, aussi doué au
piano qu’à la direction d’orchestre.
Puis une deuxième panachant Vivaldi, Bach et Telemann avec des airs
traditionnels des Balkans. Avec en soliste Gilad Harel, clarinettiste lui aussi
acclamé dans les salles du monde entier.
Ce ne seront pas de simples concerts, mais bien deux grands voyages en
musiques.
Dossier de presse 2015
CONCERT DU SAMEDI 6 JUIN
Un Violon Endiablé
Violon Daniel Hope
Piano & direction David Greilsammer
Geneva Camerata
haydn, Symphonie n°39 en sol mineur
Hob. I:39 (15')
Mozart, Concerto pour piano n°12
en la majeur K.414 ( 23')
Schnittke, Moz-Art à la Haydn (12' )
Mozart, Concerto pour violon n°3
en sol majeur K.216 (22')
CONCERT DU DIMANCHE 7 JUIN
Balkans-Baroque !
Clarinette Gilad Harel
Direction David Greilsammer
Vivaldi, L’Olimpiade RV725 - ouverture (5')
Danse traditionnelle
des Balkans – Macédoine (5')
Bach, Symphonie en ré mineur WFV 1:3
(10')
Danse traditionnelle des Balkans – Bulgarie
(5' )
Bach, Concerto pour deux violons
en ré mineur BWV 1043 (12')
Danse traditionnelles des Balkans –
Turquie (5')
Telemann, Concerto pour hautbois en mi
mineur ( arrangement pour clarinette ) (13')
Medley de chansons traditionnelles
des Balkans (5' )
Page 22
Jeudi 11 juin
Vendredi 12 juin
THEATRE
Création du Footsbarn Theatre d’après « Vol au-dessus d’un nid de coucou »
de Ken Kesey
LE DROIT INTOUCHABLE A LA DIFFERENCERETOUR
Les plus anciens se souviendront peut-être d’un spectacle épique du
Footsbarn Theatre sous chapiteau à Sauvabelin, au début des années 80,
dans le cadre du Festival international de théâtre contemporain de
Lausanne, lancé par Jacques Gardel. Ou d’un autre, pas moins spectaculaire,
à l’enseigne de Mir Caravane, qui regroupait une dizaine de compagnies
européennes, à l’affiche un peu plus tard d’une autre édition de ce même
festival. Accueillir le Footsbarn au Jorat est un honneur. L’histoire de cette
troupe est en même temps celle du théâtre en général.
Délaissant Shakespeare pour une fois, elle s’attaque à un texte qui, adapté
au cinéma par Milos Forman, reste dans toutes les mémoires, grâce
également à la partition hallucinante de Jack Nicholson : Vol au-dessus d’un
nid de coucou. Un hôpital psychiatrique, des hommes enfermés, sans doute
un peu fêlés, mais rêvant de liberté, et une infirmière chef tyrannique, pour
ne pas dire sadique. Le drame se joue non sans humour, dignité et
solidarité, comme une quête absolue d’indépendance, du droit à la
différence, face au système, aux règles, à la grande machine de la société
normative. La folie n’est pas toujours là où on l’imagine.
La part onirique du roman convient bien au Footsbarn Theatre, itinérant,
inclassable et cosmopolite depuis quarante ans. Il se joue des codes
théâtraux, réinvente en permanence, et propose des spectacles où la chair
et l’esprit s’entremêlent avec profondeur et facéties. Il peut s’épanouir en
salle, sous chapiteau ou dans la rue, jonglant avec les langues, multipliant
les parades et les animations. Il est né dans une grange ( barn, en anglais ),
celle de M. Foot, dans les Cornouailles. Bienvenue dans la Grange sublime !
Dossier de presse 2015
Avec
Paddy Fletcher
Vincent Gracieux
Ingrid Liavaag
Paddy Hayter
Bruno Hollemaert
Haka Resic
Dominique Prie
Scénographie et
création des marionnettes
Frederika Hayter,
assistée de Fanny Lavergne
Régie générale
Sophie Barraud
Création des costumes
Hanna Sjodin
Création sonore
Bruno Hocquard
Création lumière
Jean Grison
Création audiovisuelle & projections
Sophie Lascelles
assistée de Tim Pearce
Régisseur
Thierry Meslin
Décors
Brahim Arar
Chargée de production
Dominique Bouyala - Dumas
Page 23
"La réponse n'est jamais la réponse.
Ce qui est réellement intéressant, c'est le mystère.
Si vous recherchez le mystère au lieu de la réponse,
vous serez toujours en recherche.
Je n'ai jamais vu personne trouver au final la réponse.
Ils pensent que oui, donc ils arrêtent de penser.
Mais le job c'est de rechercher le mystère, évoquer le mystère, planter un jardin avec
d'étranges graines qui deviendront de mystérieuses fleurs.
Le besoin du mystère est plus grand que le besoin de réponse" Ken Kesey
Le roman aujourd’hui
Cette œuvre culte de Ken Kesey, figure emblématique de la contre culture, est toujours
d’actualité. Cette dénonciation de toute forme de dictature, cette ode à la liberté, à l'amitié, ce
manifeste pour le droit à la différence nous parlent de façon saisissante encore aujourd'hui.
Qui décide des frontières entre la normalité et la folie ? Pourquoi s'ajuster à une réalité
intenable De plus nous trouvons un parallèle avec les expériences de l'auteur, qui dans les
années 60 avait formé un groupe, les "Merry Pranksters" et pris la route dans un bus bigarré
pour tester les limites de l'existentialisme et de la liberté
Note d’Intention
Sur le mode d’une fable, nous voulons explorer la dimension humaine et universelle. En tirer
toute l'humanité et l'humour, la richesse des personnages sans pour autant éviter la profondeur
du propos. Et Tant mieux si l'homme comprend qu’il peut se sortir de toute situation
opprimante et retrouver sa liberté en puisant dans le creuset de l'amitié, la solidarité, la dignité
et l'humour.
Mise en valeur de la dimension onirique immense source d'inspiration pour nous,
visuellement et poétiquement, deviendront des scènes traitées avec tous nos recours théâtraux.
Dossier de presse 2015
Page 24
Jeudi 18 juin
Samedi 20 juin
Dimanche 21 juin
COMEDIE
MUSICALE
de Christopher Isherwood, par la Cie Opéra Eclaté
avec China Moses et Nicole Croisille
Mise en scène Oliver Desbordes
Direction musicale Dominique Trottein
Chorégraphie Glyslein Lefever
PREMIÈRE SUISSE
Une fois n’est pas coutume, le Théâtre du Jorat offre une comédie musicale
à ses spectateurs.
Et pas n’importe laquelle. Cabaret, from Broadway, célébrissime depuis le
film de Bob Fosse en 1972 avec Liza Minelli dans le rôle principal et tiré du
livre de Christopher Isherwood, (Goodbye to Berlin ; Adieux à Berlin), publié
en 1939. Une production de la Cie Opéra eclaté ( France ), qui avait déjà
envoûté les spectateurs du Jorat il y a dix ans avec L’Opéra de quat’sous
(Brecht / Weill ).
Une étrange comédie musicale, en fait. On y rit, on y frémit. L’action prend
place en Allemagne au début des années trente, en pleine crise économique
peu de temps avant l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Un jeune américain,
Clifford Bradshaw, à la recherche d’inspiration pour son prochain roman,
se rend au Kit Kat Club, une boîte de nuit, où il rencontre Sally Bowles, dont
il tombe amoureux. L’histoire n’a rien du happy end; elle a sa part de fête,
de danse, d’éblouissement, d’ivresse, d’aveuglement, mais aussi de menace,
de terreur, de solitude. Un condensé de l’humanité, avec ses côtés face et
pile.
Ce spectacle a été créé à Montpellier en été 2014. On y trouve une
distribution d’une qualité incroyable, danseurs, chanteurs et comédiens,
dont l’étonnante Nicole Croisille, dans le rôle de la logeuse Frau Schneider,
et China Moses (fille de Dee Dee Bridgewater) qui incarne une très
émouvante Sally Bowles, elle qui interpréta avec un immense succès la
chanson-titre de La princesse et la grenouille de Disney.
Dossier de presse 2015
Distribution des rôles principaux
( sous réserve de modifi cations )
Sally Bowles China Moses
Frau Schneider Nicole Croisille
Le Maître de cérémonie éric Perez
Clifford Bradshaw Samuel Theis
herr Schultz Patrick Zimmermann
Fraulein Kost Pauline Moulène
ersnt Ludwig Clément Chébli
avec 14 autres comédiens, danseurs,
chanteurs et 8 musiciens
Chansons en anglais,
Textes parlés en français
Coproduction
Folies Lyriques / Opéra Eclaté
Livret Joe Masteroff
d'après la pièce de John Van Druten et
les nouvelles de Christopher Isherwood
Musique John Kander
Paroles Fred Ebb
Produit et mise en scène pour Broadway
par Harold Prince
Spectacle présenté en accord avec TamsWitmark Music Library Inc, New-York
Page 25
Note d’intention
D’OLIVIER DESBORDES
Mon propos est de replacer cette « comédie musicale » dans son contexte historique, et de ne
pas obéir aux critères contemporains influencés par le rythme télévisuel.
Le magnifique film de Bob Fosse a fait oublier l’oeuvre originale créée pour le théâtre, la
version scénique est plus resserrée et aborde les sujets de façon plus directe.
Ainsi, les personnages de Frau Schneider et de Herr Schultz, oubliés dans le film, prennent
une grande importance. Le va-et-vient entre les drames privés, le contexte historique et la joie
surfaite du cabaret sont la richesse de cette oeuvre.
Dans le Lac d’Argent de Kurt Weill, dans les revues de Spoliansky, dans les livres de Klaus et
Erika Mann, dans l’Ange Bleu d’Heinrich Mann et de Von Sternberg, j’ai trouvé les origines
de Cabaret, les sources d’inspirations des auteurs de la comédie musicale.
Se servant à la base de l’ouvrage de Christopher Isherwood : Adieu à Berlin, ils se sont
extrêmement bien documentés sur le Berlin des années 25-33 et ont ainsi voulu traiter le sujet
dans son contexte culturel et politique.
J’ai demandé à Patrice Gouron et à Jean-Michel Angays d’organiser un univers de coulisses
de cabaret comme je les ai connus dans les années 70/80 lorsque je travaillais au Casino de
Paris ou au Lido comme simple technicien. Un « condensé du monde », un échantillonnage de
l’espèce humaine est représenté... soit dans une solitude au milieu du groupe, soit dans une
cohabitation forcée parée d’un cabotinage de circonstance.
J’imagine aussi les coulisses d’un cirque où se rencontrent dompteurs, ballerines, jongleurs,
clowns, techniciens, garçons de piste...
Récemment, j’ai revu la scène magique du music hall dans le « Loulou de Pabst » où se jouent
à la fois un spectacle sur scène, une comédie en coulisse et un drame dans les loges... le
monde du théâtre est un résumé de l’humanité, avec ses joies et ses compromissions.
Le maître de cérémonie de ce cabaret, comme un magicien, nous fait passer sans cesse de
l’intime sur une petite scène de théâtre à la grande scène du cabaret s’enivrant de plaisirs
aveuglants. C’est pour cela que le décor sera à la fois : la coulisse,
la scène, les loges... une ruche avec un petit théâtre en son coeur.
Le vieux marchand juif sera inévitablement le clown sur qui l’on envoie des balles de tissu
pour focaliser les angoisses générales, tel autre aura son brassard nazi, tel autre son étoile
jaune ou son triangle rose... c’est le génie de cette oeuvre très humaine que je vais chercher à
révéler avec les artistes que j’ai choisi ou qui m’ont choisi !
Dossier de presse 2015
Page 26
Le lieu du cabaret permet comme dans le cinéma muet expressionniste, de grossir le trait,
c’est le sens des costumes que nous préparons avec ses « fantômes » de la mythologie des
années 30, le décor « constructiviste » permet de rendre irréaliste et énigmatique les rapports
entre ces marionnettes énormes non dépourvues d’émotion, de vie et d’humanité. La musique
inoubliable ajoute à cette poésie...
« Ni pièce ni chanson ne pouvait arrêter cette marche vers l’inhumanité » Douglas Sirk
Comment danser Cabaret ?
Glyslein Lefever
Elle a vu, « vingt-cinq fois », dit-elle, le film de Bob Fosse. Elle garde un souvenir frémissant
de l’adaptation de Jérôme Savary il y a plus de 25 ans. L’Ange bleu est quelque part au fond
de sa rétine à côté d’autres images venues des Damnés de Visconti… Ainsi Glyslein Lefever,
qui signe la chorégraphie de cette création, feuillette-t-elle son album personnel de Cabaret.
Pourtant cette chorégraphe, actrice, danseuse, artiste touche-à-tout entre Comédie Française et
Star Academy -elle est l’amie d’Eric Ruf comme de Kamel Ouali- ne veut pas se laisser
corseter par ces prestigieuses réminiscences. Elle le dit : « Avec ce Cabaret, on va rêver de
plein de choses ».
Pas question pour elle de faire passer sa dizaine de danseurs sous le rabot du culturellementcorrect qui, à son goût, aseptise de trop les reprises de Cabaret, comédie musicale devenue si
mythique qu’elle est en perpétuelles tournées à travers le monde : « Il y a là un côté Walt
Disney qui n’est pas intéressant. En revanche, Olivier Desbordes veut aller en profondeur,
explorer la limite de ce qui est montrable. C’est de cette façon que, moi aussi, je vois Cabaret
: il faut que ça soit plus noir, plus sale. Parce que cette comédie musicale, c’est d’abord cela :
une noirceur permanente sous la musique et les danses ».
Aussi cette chorégraphie sera-t-elle plus proche des expressionnistes allemands, avec leurs
noirs, leurs arrière-plans d’ombre, que de Broadway. « Je veux retrouver l’atmosphère de ces
cabarets qui n’existent presque plus aujourd’hui avec ces artistes qui faisaient quatre numéros
dans la soirée en passant d’un établissement à l’autre. Avec cette faune mélangée de clowns,
de girls, de prostituées, de dompteurs, de stripteaseuses… C’est ça qui m’intéresse ».
C’est dire si les tableaux dansés n’arriveront pas dans la trame du récit comme de simples
placages chorégraphiés : « Je veux, dit Glyslein Lefever, faire s’exprimer des personnalités,
les installer dans le cabaret et se servir d’elles pour créer de belles images ».
Un peu de Damnés, un peu d’Ange Bleu, un peu de Bob Fosse… Mais surtout beaucoup
d’Olivier Desbordes et de Glyslein Lefever.
Propos recueillis par Jacky Vilacèque
Dossier de presse 2015
Page 27
Vendredi 3 juillet
Samedi 4 juillet
Dimanche 5 juillet
CINE-CONCERT
Projections sur grand écran,accompagnées du Sinfonietta de Lausanne
UN SPECTACLE EN EXCLUSIVITÉ SUISSE
Toy Story, Ratatouille, Le monde de Nemo, Monstres et cie, Wall-E, Cars, LàHaut et tant d’autres : les films d’animation des studios Disney-Pixar sont
sans pareil pour faire vivre toute une palette d’émotions en abordant des
thèmes universels comme l’amitié, la cuisine, le temps qui passe, l’amour, le
deuil, la famille ou encore la bravoure ! Et la musique dans tout cela ?
Essentielle. Elle fait vibrer le corps et l’esprit grâce à un torrent de notes
tantôt joyeuses, tantôt mélancoliques, mêlant airs classiques ou jazzy.
Certaines comme Married life de Là-Haut, composée par Michael Giacchino
ou The Cleaner de Toy Story, écrite par Randy Newman font déjà partie des
grands standards de la musique de film.
Grâce à l’apport d’un projecteur numérique dernier cri, les différents
extraits des films Disney-Pixar sont projetés sur grand écran. Un cinéconcert aussi bien pour les fans que pour les néophytes. Le spectacle
permet de (re)découvrir chaque film, remonté par les studios tout
spécialement. Telle la direction d’un opéra, le chef d’orchestre Constantin
Rouits doit faire pulser les percussions à chaque bond du rat Rémy de
Ratatouille ou encore faire tressaillir les violons au moment de l’envolée
des milliers de ballons de Là-Haut.
Le Sinfonietta de Lausanne, avec plus de 80 musiciens sur scène (!), portera
la musique des films. Il se profile, depuis sa création, en 1981, comme un
orchestre tout terrain, qui s’attaque à tous les registres avec la même
passion, celle de partager la musique. C’est donc le partenariat idéal pour
ce projet coordonné par Overlook Events (Paris), trait d’union entre
Burbank, la ville mythique du siège des studios Disney, et Mézières.
Dossier de presse 2015
Orchestre
Sinfonietta de Lausanne
Direction
Constantin Rouits
Production
Overlook Events/Disney
Producteur associé
Damien Maric
Opérateur
Jean Philippe Fournier
Technique
Serge Aquila
Supervision
Romain Dasnoy
Communication visuelle
Yoann Berger
Relation internationale
Cédric Litardi
Page 28
Le Sinfonietta de Lausanne
Le Sinfonietta est un tremplin de carrière très prisé par les jeunes musiciens sortant des
Hautes Ecoles de Musique de Suisse Romande. Son but est de donner aux talents les plus
prometteurs une première expérience du travail au sein d’un orchestre, avant que certains
n’entrent dans des formations de renom telles que l’Orchestre de Chambre de Lausanne, ou
encore l’Orchestre de la Suisse Romande, qui comptent actuellement dans leurs rangs de
nombreux musiciens ayant fait leurs armes au Sinfonietta.
Les années passent, l’esprit reste. Le Sinfonietta de Lausanne – fondé par Jean-Marc Grob en
1981 – se plait, depuis sa création, à mettre en rapport le jeune âge de ses musiciens et celui
de son public. Cet orchestre à part se distingue par l’esprit résolument original et varié de ses
programmes et par une manière très chaleureuse et décontractée d’aborder la représentation
classique. Ces valeurs intrinsèques sont maintenues et portées par son nouveau directeur
artistique, Alexander Mayer, qui y ajoute une touche de modernité, en mettant au programme
de nouveaux concepts de concerts, comme par exemple des concerts « multimédia »,
permettant de découvrir l’orchestre de l’intérieur, ou « à la carte », où le public choisit le
programme d’une soirée !
Avec une quarantaine de concerts par an – dont six programmes
petits et grands effectifs, musique de chambre et symphonies
Sinfonietta de Lausanne a rallié en 33 ans, grâce au soutien de
Canton de Vaud, et de la Loterie Romande entre autres, plus de
projet artistique de ses débuts.
d’abonnement – alternant
pour grand orchestre, le
la Ville de Lausanne, du
1500 musiciens au grand
Le Sinfonietta collabore régulièrement avec les choeurs de la région, mais aussi avec des
artistes contemporains comme George Benson, Gilberto Gil ou Woodkid, ainsi qu’avec
l’Opéra de Lausanne dans de nombreuses productions, notamment Madama Butterfly, La
Grande Duchesse de Gérolstein, Orphée aux Enfers ou encore Les Mousquetaires au Couvent
de Louis Varney.
Romain Dasnoy, superviseur du spectacle
Comment vous-êtes vous retrouvé à la tête de l’organisation de « Pixar en Concert » ?
Je suis toujours à la recherche de beaux événements à produire. Depuis pas mal de temps, je
participe à la production de gros concerts de musique de films, voire de ciné-concerts comme
dernièrement en 2012 avec David Newman, le frère de Thomas Newman (WALL-E), lui aussi
compositeur. Dans tous les titres qui apparaissent, « Pixar en Concert » est celui qui nous a le
plus plu. Ce n’est pas un ciné-concert comme les autres : les 14 films Pixar sont repensés,
remontés visuellement en HD numérique et adaptés musicalement pour un show d’exception.
C’est une vraie relecture de ces films géniaux, tel qu’il sera impossible de le vivre chez soi
juste en regardant un Blu-Ray ou DVD.
Dossier de presse 2015
Page 29
Pixar est connu pour son talent créatif concernant les films. Pensez-vous que de faire un
concert sur des musiques de films attirera le même public que le cinéma ?
La musique fait partie intégrante des films. Un film, ce n’est pas que le scénario, les
personnages ou les décors. La musique est l’âme d’une œuvre cinéma. De plus, « Pixar en
Concert » est un ciné-concert. Les gens découvriront les meilleures musiques avec un
montage des plus belles scènes des 14 films. C’est à la fois très proche de l’expérience
cinéma, et à la fois très novateur, qui mérite son statut de « spectacle » avec 83 musiciens sur
scène, ce qui est énorme. Les mélomanes comme les fans des films sauront apprécier le
concert !
Pour quel public justement s’adresse le spectacle?
Tout le monde ! Fans de Pixar, moins fans, cinéphiles, mélomanes… les films sont réellement
excellents, et l’opportunité de revivre leurs grandes émotions, comme l’introduction de LàHaut, le dynamisme héroïque de Les Indestructibles ou le ballet étoilé de WALL-E, avec des
dizaines de musiciens live, c’est une expérience que n’importe qui peut vivre et apprécier à sa
juste valeur. Aussi, nous lisons régulièrement que les musiques de Pixar sont « pour enfants ».
C’est faux : nous attirons l’attention sur la variété et parfois la grande complexité de certaines
partitions, qui raviront les grands fans de musique de films. Michael Giacchino ou Patrick
Doyle ont vraiment écrit des choses à faire trembler certains musiciens aguerris, on s’en est
rendu compte à la réception des partitions. Il s’agit donc définitivement d’un concert qui saura
être aimé même de ceux qui, de prime abord, n’ont pas d’attirance particulière pour Pixar. Il
faut vraiment le vivre pour le croire !
Comment se passe votre collaboration avec Pixar Animation Studios ?
Nous travaillons directement avec la branche musicale de Disney et ses très talentueux
producteurs et arrangeurs. Ce sont des gens passionnés qui font tout pour que les films
retranscrits en concert de ce type proposent aux spectateurs une expérience proche des
sensations au cinéma, mais aussi des choses nouvelles. Le renouvellement des émotions est
important et la lecture proposée par le biais du concert doit permettre aux spectateurs un vécu
différent sur un même titre. Nous sommes heureux de travailler avec Disney, qui met
vraiment du cœur à la qualité de ses événements !
Propos recueillis par Fabien Le Lagadec
Dossier de presse 2015
Page 30
Vendredi 4
septembre
Samedi 5
septembre
THEATRE-DANSE
mise en scène d’Alain Platel et Frank van Laecke
LA FANFARE COMME MÉTAPHORE SOCIALE
Depuis 2009, le Théâtre du Jorat a voulu renouer des liens avec les
institutions lausannoises, vaudoises et romandes. Ce fut le cas en
particulier avec le Théâtre Vidy-Lausanne : Flowers in the mirror, Slava’s
snowshow, la Comédie des erreurs, milonga, autant d’aventures
exceptionnelles. Rebelote en 2015 avec la nouvelle création d’Alain Platel,
en collaboration avec Frank van Laecke, qui sera montée à Gand au
printemps prochain avant de venir à Mézières – et d’ouvrir la saison du
Théâtre Vidy-Lausanne.
Alain Platel et Frank van Laecke se retrouvent après leur première
collaboration, Gardenia, avec des travestis, qui a connu un grand succès en
2010. Ce nouveau spectacle utilise la fanfare en tant que « communauté
miniature », un collectif composé d’une diversité d’individus qui tentent
d’adopter une certaine cadence musicale et de marcher tous ensemble dans
une même direction. Ils s’en tiennent autant que possible – avec des hauts
et des bas – à ce qu’ils ont convenu, ce qui en fait une métaphore réussie de
notre société dans son ensemble.
Alain Platel est un chorégraphe flamand initialement formé comme
orthopédagogue auprès d’enfants handicapés et qui s’intéresse, dans ses
créations, aux troubles psychiques, aux fragilités humaines, aux
marginalités. De la danse-théâtre poétique, singulière et inventive, sous
l’égide des ballets C de la B'. Frank van Laecke, lui, a connu une tournée
triomphale dans le monde entier en 2006 avec Regarde maman, je danse, un
solo autobiographique de la comédienne transsexuelle Vanessa Van Durme.
Dossier de presse 2015
Mise en scène
Alain Platel, Frank van Laecke
Direction musicale Steven Prengels
Dramaturgie Koen Haagdorens
Générique
Avec Wim Opbrouck, Chris Thys, Griet
Debacker, Hendrik Lebon, 10 musiciens
et une association musicale locale
Interprétation paysage sonore
KMV De Leiezonen
Production Ntgent, les ballets C de la B
Distribution Frans Brood Productions
Coproduction
La Rose des Vents, Villeneuve D’Ascq ;
TorinoDanza ; Théâtre National de
Chaillot, Paris ; les Théâtres de la ville
de Luxembourg ; Ruhrtriennale 2015 ;
Festspielhaus St. Pölten ; Ludwigsburger
Schlossfestspiele ; Festival Printemps
des Comédiens Montpellier ;
GREC-Festival de Barcelona
Avec l’appui de la Ville de Gand,
de la Province de la Flandre-Orientale
et des Autorités Flamandes
Représentations en collaboration
avec le Théâtre de Vidy-Lausanne
Page 31
Présentation
La première de Gardenia remonte au printemps 2010. Ce spectacle sur un théâtre de musichall obligé de mettre la clé sous le paillasson est la première collaboration entre les metteurs
en scène Alain Platel et Frank Van Laecke, mais aussi le compositeur Steven Prengels.
Gardenia montrait un groupe de personnes qui, marquées par la vie, trouvaient une dernière
fois la consolation dans l’art et se tournaient vers eux-mêmes et le public pour échapper à la
solitude. Un sentiment que nous connaissons probablement tous. Gardenia n’avait pas laissé
le public indifférent. Aujourd’hui, cinq ans et une tournée internationale de grande envergure
plus tard, les trois créateurs de cette production si prenante accouchent d’un nouveau bébé.
Cette fois également, ils nous livrent un monde où des gens se rencontrent à travers les arts et
où, portés par le groupe, ils peuvent briller. La scène: le local de répétition d’une fanfare...
Le microcosme
Les associations musicales – fanfares, harmonies et autres orchestres à vent – font partie du
paysage social et culturel depuis déjà des décennies. Rien qu’en Flandre, elles sont
aujourd’hui près d’un millier. Les sonorités de leurs noms nous sont familières. Qui n’a
jamais entendu parler de nos fanfares ou harmonies royales, de nos sociétés instrumentales, de
nos ensembles ou de nos cercles musicaux? En 2012, ce foisonnement d’associations a donné
l’idée au musée gantois Huis van Alijn de monter une exposition, d’ailleurs très appréciée,
donnant à voir photos et pièces de notre patrimoine d’hier et d’aujourd’hui: En avant, marche!
Son prétexte était le dixième anniversaire du VLAMO, l’organisation flamande des musiciens
amateurs. En collaboration avec le photographe Stephan Vanfleteren et d’autres parties
prenantes, les organisateurs ont aussi édité un livre d’illustrations photographiques, sorte de
recueil compilant à la fois des portraits neufs de musiciens et de majorettes, mais aussi des
images d’archives en noir et blanc.
C’est à présent au tour des metteurs en scène Alain Platel et Frank Van Laecke, en
collaboration avec le compositeur Steven Prengels, de se laisser inspirer par cette tradition
populaire. Notre trio n’avait plus travaillé ensemble depuis Gardenia, une production qui leur
avait valu un grand succès en 2010, dans le pays comme à l’étranger, notamment au festival
d’Avignon, mais aussi en Grande-Bretagne, où ce spectacle a été nominé en 2012 aux
prestigieuses Olivier Awards. Dans ce nouveau spectacle, dont la première est prévue en avril
2015, Alain Platel et Frank Van Laecke nous proposent d’aborder le phénomène des société
musicales sous l’angle du « microcosme » : un collectif d’individus aux trajectoires les plus
éclectiques qui tente, au rythme bien réglé d’une cadence musicale, de marcher dans une seule
et unique direction et de conserver son cap. Ce contrat est respecté aussi bien que possible,
parfois au prix de chutes ou d’erreurs, et prend à ce titre valeur de métaphore pour la société
dans son entier.
Le livre de photographies éponyme de Stephan Vanfleteren n’est pas l’unique source
d’inspiration. Quelques oeuvres du septième art sont mises à contribution. C’est notamment le
cas de Prova d’orchestra, réalisé en 1978 par le cinéaste italien Federico Fellini: un orchestre
classique se révolte contre son chef en présence d’une équipe de télévision, présente sur les
lieux – une chapelle du Moyen Âge – pour immortaliser la répétition.
Dossier de presse 2015
Page 32
Citons aussi Band’s Visit, mis en scène par Eran Kolirin en 2007, portrait muet et
tragicomique d’une fanfare de policiers égyptiens qui s’égare et échoue finalement dans un
village en Israël, pays avec lequel l’Égypte est en conflit depuis des années. Et enfin Brassed
Off, un film britannique de 1996 sur les conséquences de la politique menée par le
gouvernement Thatcher dans le Nord de l’Angleterre, en particulier dans une ville minière où
le niveau élevé du chômage entraîne des troubles sociaux et où la fanfare des lieux est la seule
soupape par où peut s’exprimer le désarroi des familles ouvrières paupérisées.
Une palette musicale très large
En avant, marche!, voilà un titre qui évoque à lui tout seul un univers musical où la mesure
sera binaire et les rythmes, pointés, où les parades en tonalité majeure succéderont aux
cortèges funèbres en tonalité mineure. Ceux qui ont vu récemment tauberbach (mise en scène
d’Alain Platel et musique de Steven Prengels) savent que la palette de Steven Prengels est
évidemment beaucoup plus variée que cela. Voici ce que racontait Prengels quelques mois
avant le début des répétitions d’En avant, marche! : « Peut-être bien qu’il y aura effectivement
une marche dans le spectacle, mais nous voulons surtout expérimenter: timbres et paysages
sonores différenciés, rendu sonore stratifié, etc. Nous voulons faire un spectacle dans lequel
l’action sur scène procède autant que possible de la musique. Le répertoire de la marche est
donc trop étroit. Alain Platel se laisse volontiers inspirer par le répertoire classique. Dans ce
projet, il s’agit surtout de musique des XIXe et XXe siècle, de Giuseppe Verdi et Richard
Strauss à Gustav Holst en passant par Jacques-Nicolas Lemmens ou même la Brabançonne.
Ce sont des musiques que nous arrangeons, parfois pour cuivres, parfois pour choeur… En ce
qui concerne l’orchestration, en plus de la percussion, je voudrais surtout travailler avec des
cuivres: trompette, cor, trombone, tuba. Ce sera un moyen d’échapper aux sonorités
triomphantes de la musique révérencieuse à laquelle on associe souvent les orchestres à vent.
Avec des instruments comme le tuba et le cor, on peut aller dans le très profond, le très
intense, presque comme avec un choeur. »
Et voici ce que dit Steven Prengels de ses interprètes musiciens: « En plus des acteurs, nous
voulons sur scène un ensemble d’une dizaine de musiciens. Les acteurs feront de la musique
et les musiciens feront du théâtre. Nous espérons travailler autant que possible avec des
musiciens amateurs. Cela donne une certaine ambiance à la musique, ce que nous trouvons
intéressant. Nous allons aussi travailler avec la célèbre fanfare De Leiezonen, qui a participé à
Aida* du NTGent (mise en scène de Frank Van Laecke). Elle fournira une série de morceaux
préenregistrés: ce matériel, nous le traiterons plus avant dans le soundscape. Enfin, nous
essayons de voir s’il serait possible de collaborer avec des harmonies et des fanfares locales,
dans les lieux où nous allons donner En avant, marche! Toutes ces composantes forment le
matériau de base que nous expérimenterons pendant les répétitions. »
Steven Prengels connaît parfaitement le monde des fanfares. Il jouait dans une fanfare dès
l’enfance et il en a dirigé une également, plus tard. Le titre En avant, marche! exprime l’idée
que la musique est un moteur dans la vie des gens sur scène. Ainsi qu’un point de repère. «La
musique comme une métaphore de quelque chose qui dépasse l’existence anecdotique d’une
fanfare. Quelque chose de beaucoup plus grand, la société peut-être, ou la vie dans sa totalité»
Dossier de presse 2015
Page 33
Dimanche 13
septembre
CHOEUR
Deux spectacles dirigés par Dominique Tille, l’un avec le Trio Nørn,
l’autre avec le Boulouris 3+3
DES NOTES ET DES VOIX COMME AUTANT DE PASSERELLES
Le jeune chef de choeur Dominique Tille avait monté en 2010 au Théâtre
du Jorat une belle production, Chorale Attitude, regroupant plusieurs
ensembles vaudois. Il revient à Mézières en 2015 avec un double projet,
l’un (Chants du petit Ciel) lié au Trio vocal Nørn et à l’ensemble vocal
féminin Callirhoé, l’autre (Voix des villes) au Boulouris Quintet et à
l’ensemble Voix de Lausanne. Les deux spectacles, qui ont des structures
indépendantes, mais qui ne sont pas sans affinités communes, seront joués
le même soir, l’un après l’autre, sous le titre générique de La fête aux
choeurs.
Le Trio Nørn, fondé en 2002, déroute et envoûte par sa présence scénique
et la qualité de ses voix, ne craignant pas d’inventer une nouvelle langue, le
nørnik. L’ensemble Callirhoé, lui, a été fondé en 2005 sous l’impulsion de
Dominique Tille. Il est composé de chanteuses professionnelles et semiprofessionnelles. Une constellation de talents pour chanter le ciel, dans une
composition calligraphique et sensorielle d'Anne-Sylvie Casagrande.
Du théâtre musical, en deuxième partie, avec le choeur Voix de Lausanne.
Des chanteurs amateurs expérimentés qui « n’ont peur ni de la Messe en si
de Bach ni des arrangements de Lady Gaga ». Ils sont ici entourés par
l’inventif Boulouris Quintet, friand de trouver des passerelles entre les arts
et les styles de musiques. La ville inspire l’auteur du livret, Marie Perny:
«elle est un miroir en somme ; on y voit nos vies, nos émotions, nos destins,
notre solitude, notre culture, nos liens. On peut s’y perdre, y sombrer, y
renaître. »
Dossier de presse 2015
CHANTS DU PETIT CIEL
Avec le Trio Nørn : Edmée Fleury,
Anne-Sylvie Casagrande et Gisèle Rime
et l’Ensemble vocal féminin Callirhoé
Compositrice Anne-Sylvie Casagrande
Chef de choeur Dominique Tille
Guitare Randolph Hunziker
Costumes Claude Rueger
OEil extérieur Anne-Cécile Moser
Son Tibor Naef
VOIX DES VILLES
Chef de choeur Dominique Tille
Compositeur Lee Maddeford
Auteur Marie Perny
Metteuse en scène Heidi Kipfer
Avec le choeur Voix de Lausanne et le
Boulouris 3 + 3 : Anne Gillot, Jocelyne
Rudasigwa, Ignacio Lamas, Luc Muller,
Philippe Ehinger, Rada Hadjikostova
Scénographie David Deppierraz
Costumes Claude Rueger
Créations lumières Jean-Pierre Potvliege
Création et régie son Bernard Amaudruz
Production Compagnie 5/4 et
Théâtre de l'Octogone - Ville de Pully
Page 34
CHANTS DU PETIT CIEL
LA MUSIQUE
Pour Anne-Sylvie Casagrande, la rencontre entre le trio Nørn et l’ensemble Callirhoé tient à la
fois de l’évidence et du défi. Evidence, parce que ces constellations ont toutes deux choisi
comme noyau magnétique les voix, et, qui plus est, les voix de femmes. Ce qui les rapproche.
Mais défi aussi, car les ponts à construire pour les relier nécessitent l’exploration d’une
écriture musicale subtile. En effet, il s’agit dans les compositions d’établir des règles de
gravitation et d’équilibre qui permettent d’associer les deux entités sans leur faire perdre leurs
qualités particulières et leur autonomie de fonctionnement réciproque.
UNE DÉMARCHE ORIGINALE :
Anne-Sylvie Casagrande se propose de penser les Chants du petit Ciel comme des musiques
calligraphiques. Légères ou incisives, dansantes ou lourdes, évanescentes ou puissantes, les
compositions suivront la gestuelle d’un coup de pinceau. Mélodies, rythmes et harmonies
deviendront alors les signes ou les graphèmes vivants d’un mouvement paraphé sur la toile
de l’espace imaginaire. Car de quel ciel s’agit-il, sinon de notre ciel intérieur ?
DES CONTRAINTES CHOISIES :
La majeure partie des musiques des Chants du petit Ciel sera composée pour un effectif de 27
voix à cappella, regroupées en 6-9 registres étagés (3-6 pour Callirhoé et 3 pour Nørn). Si la
création du spectacle concerne la totalité des 24 chanteuses du choeur auxquelles s’ajoutent
les 3 voix du trio, la tournée ultérieure du spectacle doit prévoir un effectif plus « léger » de
12 chanteuses auxquelles s’ajoutent les 3 voix de Nørn.
UN INSTRUMENT SUPPLÉMENTAIRE :
Pour un tiers du programme, la compositrice choisit d’introduire dans l’architecture un
instrument mélodique, à savoir une guitare. La partition sera confiée au veveysan Randolph
Hunziker (musicien au toucher très particulier avec lequel le trio Nørn travaille depuis 2007)
et élaborée en dialogue avec lui sur des bases d’improvisation. Ce choix permettra
d’introduire des basses dans les polyphonies déployées dans la tessiture réduite inhérente aux
voix de même nature (voix égales). D’autre part, les charnières narratives du spectacle
pourront ainsi être marquées de manière claire et reconnaissable.
LA THÉMATIQUE
Les Chants du petit Ciel s’attachent à décrire en musique des « visions ». Ces visions sont à
comprendre comme des moments de suspension hors du temps permettant à l’auditeur
d’élargir ses frontières de perception. Dans une sorte d’apesanteur aérienne, l’auditeur sera
convié à vivre l’expérience d’une évasion onirique. Comme si son état de conscience pouvait
l’espace d’un instant s’élargir aux dimensions de l’infini invisible.
Par sa recherche du mouvement, l’architecture calligraphique des pièces musicales doit
permettre de créer le véhicule, le navire spatial ou astronef capable de suivre les courants de
convection et les turbulences atmosphériques nécessaires à l’envolée. Et à la retombée. Car la
perception n’existe toujours que par le contraste.
Quant aux visions, elles ne sont pas forcément béatifiques et dessinées à même un ciel bleu
limpide; elles peuvent ouvrir à travers les nuages les plus noirs de brusques failles célestes
aussi profondes que les gouffres du psychisme humain.
Dossier de presse 2015
Page 35
En fait la thématique des Chants du petit Ciel est : qu’est-ce que la musique permet de voir en
nous ? Et où commence le jour, et où finit la nuit ?
LE STYLE
Dans la tradition qu’Anne-Sylvie Casagrande explore depuis plus de 10 ans au sein du trio
Nørn, le style musical se situera entre tradition et innovation. On pourrait parler de
musique ethno-fabuleuse ou de musique ethno-actuelle. En effet, invité au voyage vers les
terres du dedans, l’auditeur oscillera toujours dans une incertitude cultivée. En effet, d’un côté
il aura l’impression de se sentir immergé dans une culture très ancienne, croyant entendre le
chant du monde d’une vieille peuplade disparue et participant à la transmission vibrante d’un
patrimoine oublié. Mais l’instant d’après, les transgressions harmoniques, les polyrythmies
féroces, les jeux de tessitures et de timbres signeront une musique définitivement actuelle qui,
par ses contrastes et son énergie, ébranleront ce même auditeur et l’emmèneront dans un
univers nouveau où règne l’émotion.
Stylistiquement les Chants du petit Ciel posent une autre question à travers l’écriture des «
visions » : s’agit-il de musique profane ou de musique sacrée ? Or la frontière entre ces
deux genres n’est-elle pas poreuse ? Autrement dit, ces deux musiques ne s’abreuvent-elles
pas à la même source ?
LA LANGUE INVENTÉE
Des études de linguistique ont depuis longtemps et tout naturellement poussée Anne-Sylvie
Casagrande à considérer les langues comme des alliages non-arbitraires et scandés de sons
imbriqués. C’est-à-dire comme des musiques à part entière. Dès lors, n’hésitant pas à faire sa
propre cuisine en choisissant et en mariant les phonèmes, elle s’est lancée dans une démarche
d’écriture, d’abord au sein du trio Nørn, puis systématiquement dans le cadre de toutes ses
autres commandes de compositions. C’est donc fidèle à cette quête qu’elle dotera les Chants
du petit Ciel de paroles imaginaires.
Cette langue, appelée le nørnik, peut se décrire comme un verbiage rythmé et rimé de mots
qui n’existent pas, mais qui seront travaillés de manière à sembler cependant étrangement
familiers, comme s’il s’agissait de réminiscences d’un monde intérieur commun. Ainsi le rêve
et la mémoire seront une fois de plus choisis comme clefs de connivence avec le public.
La langue inventée a d’autres avantages : elle permet d’échapper aux frontières géographiques
linguistiques, plaçant d’emblée tous les publics sur un pied d’égalité. Cela s'avère
extrêmement pratique dans l'exportation éventuelle du projet hors des frontières suisses! Le
sens des mots reste offert en cadeau à l’auditeur. La mise en scène et les expressions
scéniques éloquentes des chanteuses guideront toutefois ce dernier dans sa libre traduction.
Pour illustrer la thématique volatile des Chants du petit Ciel, elle se propose de façonner une
langue d’air et de vent.
Dossier de presse 2015
Page 36
VOIX DE VILLE
Notes d’intention pour l’écriture du livret : Marie Perny
Il y a des rues sur des plans qui sont comme des mots sur la langue, il y a des carrefours où
l’on s’arrête longtemps, des squares où l’on s’affaisse, toute une ponctuation de la ville qui
laisse respirer ses grandes phrases amorphes comme ses éclats lumineux.
Jean-Christophe Bailly, La phrase urbaine, p. 26, Fiction&Cie/Seuil, mars2013
Le thème de la ville
La plupart d’entre nous, terriens d’aujourd’hui, vivent en ville. C’est le décor de nos vies.
On l’aime ! On va au ciné, en boîte, au musée, au bistrot, on s’arrête sur un banc, on a rendezvous sur la place. On y bosse, on y aime, on y meurt.
On la fuit ! Vivement dimanche qu’on fasse un tour à la campagne… On la déteste ! On
déteste ses embouteillages, sa pollution, l’entassement dans les transports en commun,
l’insécurité… Bref, on y vit. C’est aussi un horizon d’attente, la ville du voyage, de l’ailleurs.
Quelles sont belles, à un jet d’avion : Venise, Barcelone, Londres, Berlin! On se perdra loin
là-bas dans les grandes mégapoles à l’autre bout du monde : New York, Bombay, Mexico,
Moscou. Les grandes capitales nous font changer d’échelle. On y est tout petit, on s’y repère à
tâtons, le nez dans le guide, et quand enfin on y comprend quelque chose, on est tout fier,
mais c’est déjà le moment de rentrer. La prochaine fois, on ira à Tokyo ! C’est la ville
chatoyante du touriste Easy jet. Il y aussi la ville du migrant, qui s’y glisse, sans papiers
parfois, espérant y trouver sa place. Cette ville-là est difficile à vivre, à survivre. C’est le
plateau où se tournent nos vies : roman d’amour, polar, documentaire, roman d’aventure,
cauchemar… La ville c’est un miroir en somme, on y voit nos vies, nos humeurs, nos
émotions, nos destins, notre solitude, nos sociétés, notre histoire, notre culture, nos liens.
C’est un organisme, il vit, se développe, connait des crises, il se souvient. C’est un espace
plus ou moins ouvert, délié, offert. On peut s’y perdre, y sombrer, y renaître. C’est un rythme,
le rythme de nos journées, de nos nuits. Chaque ville a son tempo. C’est une ressource infinie
de thèmes dont la chanson peut se saisir.
La forme du projet
Il s’agit d’une tentative de création d’une forme nouvelle approchant la notion de théâtre
musical, fondée sur le désir émis par Dominique Tille de donner au choeur qu’il dirige un rôle
nouveau, de le mettre en situation nouvelle sur un plateau, un désir suscité par les créations
orchestrées par Lee Maddeford dans le projet Voix de garage.
Lee Maddeford me propose donc d’articuler le désir de Dominique Tille et le thème que j’ai
suggéré :
La ville
La mise en rapport de ces 2 éléments, produit la création du premier personnage du spectacle :
la foule. Cette foule sera traversée par des propos mis en musique, des voix, parfois
collectives, parfois individuelles, il s’agira de mettre en chansons les pensées, les rêves, les
émotions de cet organisme « foule » dont nous faisons tous partie et que le choeur
représentera.
Dossier de presse 2015
Page 37
Le début du spectacle :
Bruits de foule qui évoquera les mots mêlés, discontinus qui flottent dans l’air au-dessus de
nos têtes lorsque nous marchons dans les rues vaquant à nos occupations. Ils seront travaillés
rythmiquement, mélodiquement comme si nous pouvions soudain capter les mots cachés,
enfermés en chacun, ce flux continu que viennent heurter soudain des bribes de conversation
saisies au passage. Ce début est en phase de travail, quelques bribes apparaissent dans le
dossier en l’état actuel, mais seront développées.
Le final :
Capitales song. Agencés rythmiquement, les noms de toutes les capitales du monde défilent
dans un final que je souhaite flamboyant pour le choeur, masse humaine évoquant le monde
et ses différents états de musique. Entre deux, des situations seront évoquées, des voyages,
des personnages. L’un d’eux semble s’imposer, le flâneur, le vagabond, celui qui observe ; il
sera attribué au chef du choeur, présent, avec le choeur, mais dans une position d’extériorité
par rapport à lui, dans la foule et hors d’elle.
Un passage est un aphorisme, une impasse une question, un escalier une réponse, un
boulevard, une rengaine, un kiosque un refrain.
Jean-Christophe Bailly, La phrase urbaine, p. 26, Fiction&Cie/Seuil, mars2013
Dossier de presse 2015
Page 38
Samedi 3 octobre
PLURIDISCIPLINAIRE
Une fête polyvalente pour marquer son 150 ème anniversaire de naissance
LA RYTHMIQUE D’UNE VIE DANSÉE ET CHANTÉE
Le nom d’Emile Jaques-Dalcroze (1865-1950) résonne encore aux oreilles
de nombreux Vaudois et Romands. Le mot-clé qui revient le plus souvent :
rythmique. On lui doit l’invention d’une fameuse méthode d’enseignement
en la matière. Mais sait-on qu’il fut aussi un chansonnier truculent et un
compositeur renommé de musique de chambre et symphonique?
Originaire de Sainte-Croix, Emile Jaques-Dalcroze avait ainsi de multiples
facettes. «Un éblouissant tourbillon de tableaux dansés, de musiques vives
ou tendres, et de lumières bigarrées», promet la metteuse en scène Irène
Hausammann à l’occasion de son 150ème anniversaire.
La présidente de la Fondation Dalcroze, Muriel Jaques- Dalcroze, rappelle
que la pédagogie musicale active et pluridisciplinaire de cet artiste « a eu
un impact déterminant sur la culture du XXe siècle, notamment à travers
l’expérience menée dans la cité jardin d’Hellerau ( Allemagne ), qui devait
attirer toute l’Europe culturelle de l’époque. Sa modernité et son
développement actuel ne cessent de susciter de nouvelles applications
dans les domaines artistiques, socioculturels et scientifiques ». A ce jour, la
méthode Jaques-Dalcroze est enseignée dans plus de 20 pays sur quatre
continents.
La Grange sublime devrait être un écrin idéal pour cette fête, elle qui a déjà
accueilli un spectacle d’Emile Jaques-Dalcroze, Le Jeu du feuillu, en 1967,
dans une mise en scène de Jacques Béranger, Liliane Favre-Bulle signant les
chorégraphies et Robert Mermoud dirigeant le choeur. Que le jeu reprenne
donc !
Dossier de presse 2015
Conception, réalisation,
et direction artistique
Irène Hausammann
Musique
Emile Jaques-Dalcroze
Avec
Robert Russell, Johanna Claus,
Nathalie Komagata, Melissa Cascarino,
Camille Favre-Bulle, Sophie Pasquet,
Pascal Schopfer (jeu, chant,
danse, claquettes)
Les enfants et adultes rythmiciens et
choristes des contes d’Emile
Le Quatuor Sine Nomine
Un ensemble instrumental sous
la direction de Marc Leroy-Calatayud
Les percussionnistes
de la HEMU, Lausanne
préparés par Stéphane Borel
Scénographie et dessin animé
Stéphane Le Nédic
Création lumières
Jean-Marc Tinguely
Costumes
Karine Dubois
Page 39
EMILE JAQUES-DALCROZE (1865-1950)
fut un des grands génies créateurs de son temps. Son activité artistique débuta dans le
domaine de la musique par des études de piano et de violon, et une activité de compositeur
original et prolifique (musique symphonique, concerto pour violon, opéras, quatuors à cordes,
trios…) déjà saluée par la critique à son époque. Mais son talent versatile le poussa aussi à
étudier le théâtre à Paris, et il trouva également à exprimer toute l’étendue de son humour et
l’acuité de son regard sur ses contemporains à travers ses chansons de cabaret, en particulier
lors de l’Exposition Nationale de 1896 à Genève. Le tournant du XXème siècle le vit mettre
sur pied plusieurs spectacles géants (Festival Vaudois en 1904, Fête de Juin à Genève en
1914), non seulement en tant que compositeur, mais également à travers sa méthode de
gymnastique rythmique, alors en plein développement, laquelle permettait de régler entre
autres des mouvements de foule vivants et contrapuntiques…
Parmi diverses collaborations dans le milieu du spectacle, sa rencontre avec Adolphe Appia,
scénographe passionné par l’oeuvre totale de Wagner, leur permit de développer
conjointement, avec les « espaces rythmiques », une recherche sur les profondeurs, les lignes
et la lumière, pour valoriser les êtres en mouvement, qui déboucha sur une profonde
révolution de l’art de la scénographie et de l’éclairage de scène.
Enfin, la méthode de « gymnastique rythmique » qui porte son nom, et qui reste son oeuvre la
plus connue, s’inscrivit pleinement dans la révolution du mouvement amorcée au tournant du
XXème siècle (dans la lignée d’Isadora Duncan, et de l’aspiration des élites à un retour aux
sources grecques du mouvement, de la musique et du théâtre). Les expériences développées à
Hellerau près de Dresde ont attiré et inspiré de nombreux artistes influents, tels que Igor
Stravinsky, auparavant également Gabriel Fauré, puis Arthur Honegger (musiciens), Georges
Pitoëff, Meyerhold, Max Reinhardt (théâtre), Vaslav Nijinsky, Mary Wigman, Rudolf Laban,
Alexandre Sakharov (danse), Paul Claudel, G.B. Shaw, U. Sinclair (auteurs) pour ne citer que
quelques noms. Elle a surtout permis de répandre une pédagogie complète de la musique et du
mouvement s’adressant aux publics les plus divers (enfants, adultes, étudiants en musique, en
théâtre ou en danse, personnes âgées, personnes handicapées), et offre aujourd’hui encore un
champ immense de recherche sur les mécanismes du cerveau et les connexions nerveuses
induites par le mouvement et les exercices de dissociation et d’équilibre formant la base de la
méthode. Reconnu et acclamé du Japon à l’Amérique du Sud en passant par la Russie et
l’Australie, son travail est plus connu, selon les pays, soit pour son versant d’éducation
musicale, soit pour son travail de formation de l’acteur ou du danseur ; Emile Jaques-Dalcroze
définissait en effet la rythmique comme une formation devant servir de base à l’exercice
d’autres arts, et non comme un art ou une fin en soi. Plus localement, Jaques-Dalcroze reste
connu et aimé pour les nombreuses chansons populaires romandes qu’il a écrites et qui ont
fait chanter plusieurs générations tout au long du XXème siècle.
Dossier de presse 2015
Page 40
2015 NOUS OFFRE L’OCCASION DE FÊTER
LE 150ÈME ANNIVERSAIRE DE LA
NAISSANCE DE JAQUES-DALCROZE.
La section vaudoise de l’Association Suisse des Professeurs de Rythmique Jaques-Dalcroze
(SVASPRYJAD) a souhaité saisir cette occasion de saluer le créateur dont ses membres
pratiquent la méthode au quotidien. Partant de cette impulsion, et forte de la confiance
témoignée par la SVASPRYJAD, une équipe regroupée autour d’Irène Corboz-Hausammann,
professeur de rythmique, compositrice, et chorégraphe/metteuse-en-scène, s’est donné pour
objectif de faire redécouvrir aux générations du XXIème siècle les différentes et
passionnantes facettes du travail d’Emile Jaques-Dalcroze, sa créativité, son humour, son
humanité. Pour ce faire, divers événements se préparent afin de jalonner cette année 2015,
non seulement afin de montrer divers aspects de sa création, mais également dans l’objectif
d’atteindre différents groupes de la population vaudoise.
Le spectacle pluridisciplinaire
Sous la forme d’une quinzaine de tableaux, le spectacle raconte de façon poétique, malicieuse
ou plus grave les épisodes les plus marquants de la vie Jaques-Dalcroze ; le personnage
apparaît sous forme de dessin animé noir/blanc en introduction à diverses scènes
chorégraphiées sur sa musique instrumentale (pièces symphoniques, trios, quatuors à cordes)
ou sur ses chansons (chansons populaires romandes, mais aussi chansons humoristiques ou
satiriques tirées de son cabaret). Enfin, le spectacle évolue graduellement vers notre époque
contemporaine en faisant revisiter ses « esquisses rythmiques » par un groupe de
percussionnistes du Conservatoire fournissant une trame musicale dynamique pour une
chorégraphie moderne et pulsée associée à des effets de lumière contemporains.
Dossier de presse 2015
Page 41
Théâtre du Jorat: entre accueils et créations,
tradition et modernité (1908-2015)
Le Théâtre du Jorat occupe une place de choix dans le paysage culturel vaudois
et romand. Sa structure tout en bois, qui date de 1908, lui donne un charme
unique. Son volume (1000 places) en fait l’une des salles les plus imposantes.
Enfin, sa localisation en pleine campagne, à Mézières (1100 habitants), à 15
kilomètres de Lausanne, ne cesse de résonner comme un écho au credo de ses
fondateurs, réunis à l’époque autour de l’auteur et metteur en scène René Morax
: faire de ce lieu un théâtre populaire, pour tous les publics et toutes les
générations. Depuis le 1er janvier 2011, j’ai l’honneur et la responsabilité d’être
le nouveau directeur de cette Grange sublime, comme on la surnomme. Pour
paraphraser le chansonnier vaudois Jean Villard Gilles, on pourrait dire qu’on a
un bien joli théâtre dans ce canton.
Mais comment est-il né ?
En 1903, le Canton de Vaud célèbre le centenaire de sa naissance. Pour fêter
dignement cet anniversaire, Mézières décide de créer une œuvre dramatique
directement rattachée à l’histoire du canton et de la région : La Dîme, de René
Morax. Cette première expérience d’un théâtre à la campagne eut un très gros
succès, les spectateurs accourant en foule d’un peu tout le canton. Soutenu par
l’enthousiasme de différents partenaires, René Morax, le décorateur Jean Morax
(son frère), Jusseaume (décorateur à l’Opéra de Paris) et le compositeur Gustave
Doret élaborent les grandes lignes d’une construction entièrement en bois, loin
des dorures et des velours rouges traditionnels.
Une aventure qui fait bien sûr penser à celle Maurice Pottecher, qui créa en 1895
le Théâtre du Peuple, à Bussang, dans les Vosges, dans le même esprit et le
même cadre, ou presque : une bâtisse tout en bois plantée au cœur d’un petit
village, préfiguration de la grande vague de la décentralisation théâtrale
française.
Le Théâtre du Jorat est donc inauguré en 1908 avec une nouvelle œuvre de René
Morax : Henriette. Suivra Aliénor en 1910 (qui deviendra un best-seller du Jorat,
puisque repris en 1926, 1965 et 1987 !), Dès lors, le Théâtre du Jorat monte un
spectacle tous les deux ans environ, sauf pendant les deux guerres mondiales.
C’est ainsi que 15 œuvres seront créées entre 1908 et 1947, en présence
régulière des plus hautes autorités du pays. Le Conseil Fédéral in corpore s’est
plusieurs fois déplacé.
Dossier de presse 2015
Page 42
Nouveau souffle, nouvelle structure
Quelques œuvres sont restées célèbres, comme Le Roi David, texte de René
Morax, musique d’Arthur Honegger (1921 – et dont une reprise a marqué la
Saison 2013), et La Servante d’Evolène, texte de René Morax, musique de
Gustave Doret (1937). Dès 1950, de nouveaux auteurs apparaissent : Jean
Villard Gilles, Samuel Chevallier, Géo-H. Blanc, Jean-Daniel Bovey, Jean
Anouihl, Henri-Charles Tauxe, Emile Gardaz… Parallèlement aux œuvres
nouvelles, dont le succès n’est pas toujours assuré, on reprend régulièrement des
pièces du répertoire de Mézières, mais une certaine désaffection du public
apparaît. Le Théâtre du Jorat a de la peine à trouver un second souffle.
En 1986, le TML Opéra de Lausanne, alors sous la direction de Renée Auphan,
présente pour la première fois un opéra à Mézières, Le Couronnement de
Poppée, un opéra baroque de Claudio Monteverdi, dans une mise en scène de
Patrice Caurier et Moshe Leiser. Un triomphe, grâce auquel le Théâtre du Jorat
se profile au niveau international. Le TML Opéra de Lausanne présentera
ensuite, et très régulièrement, des opéras à Mézières - jusqu’en 1998.
En 1987, le comité nomme Jean Chollet à la direction du Théâtre. La page des
miliciens, prenant entièrement à leur charge la gestion du théâtre, est tournée.
Une saison complète est mise en place chaque année, d’avril à septembre le plus
souvent. Des accueils romands, mais aussi parisiens, ainsi que des créations,
comme Le Bourgeois gentilhomme, de Molière (1988), César Ritz and Co, de
Bernard Bengloan, dans le cadre du 700ème anniversaire de la Confédération
(1991), ou encore Zorba le Grec, de Nikos Kazantzaki. En 2008, pour le
100ème anniversaire du Théâtre du Jorat, Jean Chollet écrit et met en scène M.
René et le Roi Arthur, qui évoque l’histoire de la Grange sublime. La même
année se termine, hélas, par un déficit important, menaçant la survie des
activités artistiques du Théâtre du Jorat.
L’ancien Conseiller d’Etat vaudois Raymond Junod reprend alors la présidence
du Conseil de Fondation. De nouveaux membres y font leur apparition. En
parallèle, la Fondation de famille Sandoz apporte un soutien financier
déterminant. Vu les circonstances, monter une saison complète en 2009 s’avère
impossible. Trois spectacles seulement sont organisés en septembre. La
première vraie saison de la nouvelle directrice, Anne-Catherine Sutermeister
(nommée à 60%), se tient en 2010.
Dossier de presse 2015
Page 43
Traversée du miroir
Nouveau changement de directeur, cependant, au début de l’année 2011.
L’ampleur du poste nécessite aujourd’hui une présence à 100%, pourcentage
inconciliable avec les autres mandats d’Anne-Catherine Sutermeister. Laquelle
assure néanmoins une passation de pouvoir tout en douceur. Me voici donc à
reprendre le flambeau, comme une traversée du miroir exaltante. L’ancien
journaliste à 24 heures (pendant trente ans), et longtemps critique de théâtre, se
retrouve à son tour au-devant de la scène. Au Théâtre du Jorat, mon objectif est
double, dans un même désir de renforcer la pérennité de ce lieu. Préserver la
mémoire des anciens, ceux qui ont eu ce rêve incroyable de bâtir un tel espace
culturel dans ce si petit village, et la vivifier au contact d’artistes contemporains,
ceux qui ne cessent de tomber en amour pour ce théâtre quand ils y jouent.
Entre tradition et modernité : ainsi se joue l’avenir de ce bijou architectural,
fragile et imposant, classé monument historique depuis le début des années
quatre-vingt. Des travaux de restauration se sont multipliés ces dernières
décennies (changement des tuiles, des bancs, de la scène, rénovation d’une
partie des loges, construction d’une douche, remplacement à l’identique de la
verrière côté jardin, etc). D’autres sont en préparation. Ils sont devenus
indispensables soit pour des raisons de sécurité, soit pour préserver un outil en
bon état, soit pour améliorer un minimum le confort des artistes et des
spectateurs. On ne peut pas faire vivre sept mois par an un aussi grand théâtre
sans aménagements, lesquels sont et seront toujours faits en respectant l’esprit,
la structure et l’âme du lieu, en plein accord avec le Service des Monuments
historiques du canton de Vaud.
Impossible de ne pas évoquer le nerf de la guerre : l’argent. Le Théâtre du Jorat
n’est pas subventionné à la hauteur de ce que beaucoup de gens croient. Nous
nous autofinançons à hauteur de 85% sur un budget d’environ 3 millions de
francs. Cela veut dire que nous devons trouver chaque année près de deux
millions et demi de francs en termes de sponsoring, mécénat et billetterie. C’est
énorme, sachant que dans une circonférence de trente kilomètres, de Montreux à
Morges, en passant par Yverdon-les-Bains, voire Fribourg, nous avons en
concurrence directe une vingtaine de théâtres, souvent mieux équipés
techniquement et dont les subventions leur garantissent une certaine sécurité
annuelle.
Dossier de presse 2015
Page 44
L’ÉQUIPE DU THÉÂTRE DU JORAT
Michel Caspary, directeur
Florence Boldrini, administratrice
Jérôme Ingravallo, directeur technique
Christine Presset Beimowski, responsable de la billetterie
Christopher Bugot, en charge du marketing, de la communication, resp. billetterie
informatisée
Brigitte Tschudin, collaboratrice administration
Vreni Haldi, intendance et accueil des artistes
Jacqueline Gavillet, responsable de la buvette
Fabienne Gander, collaboratrice à la billetterie
Régina Zwahlen, comptable
Sans oublier les portières, les placeuses, les collaboratrices de la
buvette, les techniciens, les pompiers, les samaritains et la police
communale de Mézières.
PHOTOS
Des photos des spectacles et du Théâtre du Jorat sont disponibles sur
www.theatredujorat.ch dans la partie presse (en haut de la home page)
Rédaction Michel Caspary
Conception Christopher Bugot
Assistante conception Brigitte Tschudin
THEATRE DU JORAT
Michel Caspary, direction
Tél. 0041.21.903.07.43
Fax.0041.21.903.07.41
E-mail : [email protected]
Christopher Bugot, communication
Tél. 0041.21.903.07.44
E-mail : [email protected]
www.theatredujorat.ch
Dossier de presse 2015
Page 45