saison 14-15 - Comédie de Béthune

Transcription

saison 14-15 - Comédie de Béthune
partageons
le théâtre
comédie
de béthune
saison 14.15
I
PartaGe o Ns le tHÉÂtre
directrice depuis le 1er janvier de la comédie de béthune,
j’imagine des projets pour les salles du palace et du studio,
ainsi que pour le réseau de communes partenaires d’itinéraire
bis, projet de décentralisation sur le territoire. sa rénovation
achevée, le palace réouvrira bientôt ses portes, accueillant
désormais une salle de répétition. je remercie l’ensemble des
partenaires pour leur engagement dans ce projet, qui va doter
le centre dramatique national nord – pas de calais d’un équipement complet pour la création.
inscrivant mon travail d’artiste dans les enjeux contemporains,
je souhaite partager ce théâtre avec d’autres en y réunissant
un collectif d’artistes. partager et transmettre : deux verbes
forts qui fondent l’acte théâtral. on peut dire que je suis une
metteure en scène engagée mais dans la gaieté, dans un état
d’esprit festif et curieux. brecht ne parlait-il pas de « traiter le théâtre comme lieu du divertissement ? »
la salle de répétition accueillera le travail de plusieurs
équipes artistiques. beaucoup de créations, donc, parmi les
spectacles de cette première saison. les personnages d’henry vi,
d’argan ou d’yvonne y côtoieront des héroïnes d’aujourd’hui
— frasquita, elisabeth, aurore, emma — des jeunes — les schwartz
et les pinkettes, ernesto, jeanne, yann et marie, elikia et
joseph, les brothers et les sisters… il y aura même un bébé,
trois anges, un cheval et une chèvre. on y verra toutes les
générations et on y découvrira de nombreuses voix d’écrivains
d’aujourd’hui.
ce que j’ai choisi d’entreprendre est à la fois solide et
fragile. car l’art du théâtre repose sur une rencontre dans
l’instant présent entre artistes et public. prenons-en soin.
nous traversons une période de crise qui fragilise nombre
d’entre nous: sachons estimer la valeur d’un silence, la beauté
d’une écriture ou la joie d’un rire parcourant une salle entière.
faisons du théâtre un lieu de partage capable d’ouvrir sur
une perspective collective. c’est d’abord cette pensée
que je vous propose de partager : n’oublions pas d’imaginer
comment pourrait être notre monde.
cécile backès
1
avec
les
artistes
rêver d’un théâtre accessible,
généreux, convivial, qui sache
ouvrir ses portes et montrer
ce qui s’y passe.
Imaginer un théâtre où les artistes, l’équipe permanente et le public aiment se
retrouver. Affirmer l’existence d’un théâtre qui prenne soin de la jeunesse,
aussi bien du public que des artistes.
Cécile Backès a souhaité réunir un collectif de jeunes artistes venus d’horizons
esthétiques différents, tous créateurs de théâtre de la nouvelle génération. Symbole
d’un désir de partage, ce collectif incarne une présence artistique forte dans un
projet consacré aux écritures d’aujourd’hui.
Dès cette première saison, les artistes du collectif présenteront au public leurs
projets de création et seront impliqués dans la vie de la Comédie de Béthune :
résidences de création sur le territoire, actions de formation des publics, rencontres
autour des spectacles ou « journées avec… ».
groupe
de lecteurs
présence
d’artistes
Pour découvrir le théâtre qui s’écrit
aujourd’hui, Cécile Backès et les artistes
du collectif, forment un groupe de
lecteurs. Dans cet espace de conversation artistique, le groupe portera son
attention sur des premiers textes, des
textes pour le théâtre adolescent et des
écritures nord-européennes : britanniques, belges, néerlandaises, suédoises,
norvégiennes, finnoises et allemandes.
La Comédie de Béthune attendait une
salle de répétition… voilà qui est fait !
Des compagnies viendront y exercer
leur art. Elles s’installeront un temps
à Béthune pour bénéficier de la qualité
de travail qu’offre le territoire.
Aux lectures publiques et aux mises en
espace, ils préfèreront les rencontres
avec les auteurs, les commandes
d’écriture et le montage de productions.
2
Ainsi, outre les artistes du collectif, vous
croiserez régulièrement des artistes de
tous horizons... par exemple : la Compagnie Tourneboulé en septembre, la
Spoutniktheater Compagnie ainsi que
La Piccola Familia en novembre ou le
Théâtre La Licorne en février.
Vous découvrirez ensuite leurs spectacles sur les plateaux de la Comédie,
qui bourdonnera telle une ruche de
projets et d’envies.
o l l e c t i f
mieux
les connaitre
Arnaud Anckaert et Capucine
Lange co-dirigent le Théâtre
du Prisme, compagnie implantée dans la région Nord – Pas
de Calais. Avec la première
création française d’Orphelins,
de Dennis Kelly, et celle de
Constellations, de Nick Payne, ils affirment
un intérêt particulier pour les écritures
d’aujourd’hui, en prise directe avec le monde
actuel. Constellations, accompagné par la
Comédie de Béthune depuis sa création,
est présenté au festival d’Avignon 2014.
Le metteur en scène Julien
Fišera s’intéresse aux écritures
d’aujourd’hui. S’attachant à
un théâtre ouvert à d’autres
disciplines artistiques, il multiplie par ailleurs les collaborations en dehors du strict
domaine théâtral : dans le champ de la danse
contemporaine, du cinéma et de l’opéra. Avec
sa compagnie Espace commun, il a dirigé la
création mondiale de Belgrade d’Angélica
Liddell (2013) et il créera, en 2015, Eau Sauvage
de Valérie Mréjen au Studio-Théâtre.
Formé au Conservatoire
National Supérieur d’Art
Dramatique (CNSAD), Maxime
Le Gall travaille régulièrement
au théâtre comme comédien
avec Jacques Vincey, Angélique
Friant … Avec Cécile Backès,
il joue dans Vaterland, le pays du père, puis
dans J’ai 20 ans qu’est-ce qui m’attend… ? dont
il co-signe la direction artistique. Il jouera
dans Requiem, nouvelle création de Cécile
Backès, en janvier 2015.
d’a r t i s t e s
Mariette Navarro entre en tant
que dramaturge à l’école du
Théâtre National de Strasbourg.
Elle travaille depuis à des
missions variées qui ont pour
point commun de lier écriture
et théâtre : dramaturgie,
comités de lecture, ateliers d’écriture… et elle
publie des livres à la croisée des genres, tous
créés au théâtre (Prodiges®, éd. Quartett,
2012). Elle a collaboré à la dramaturgie de J’ai
20 ans qu’est-ce qui m’attend... ? puis, auprès
de Caroline Guiela Nguyen, à l’écriture de Elle
brûle.
Très active au sein du Comité
des Lecteurs du Jeune Théâtre
National, Noémie Rosenblatt
lit et met en voix de nombreux
textes dramatiques et littéraires.
Formée au CNSAD, elle joue
aux côtés de Maxime Le Gall
dans le spectacle de Cécile Backès J’ai 20 ans
qu’est-ce qui m’attend... ? puis assiste Éric
Lacascade sur la création d’Oncle Vania au
Théâtre National de Bretagne et en tournée.
Elle mettra en scène Demain dès l’aube,
créé en résidence au Temple à Bruay-LaBuissière, en partenariat avec la Comédie
de Béthune.
retrouvez l’actualité
des artistes du collectif
comediedebethune.org
3
INaUGUratIoN
siX JOurs
dE FÊtE
fin de chantier
au palace
Vous allez pouvoir retrouver le Palace,
rénové, repeint et accueillant désormais
une salle de répétition. Dans cette nouvelle
salle de travail, des équipes d’artistes
viendront créer leurs spectacles que vous
serez les premiers à découvrir. L’équipe
de la Comédie de Béthune prépare
la réouverture du bâtiment au public
pour fin septembre.
Nous vous attendons pour inaugurer
ce tout nouveau théâtre, pendant une
semaine de fête.
Au programme de ces six belles journées :
visites, rencontres, impromptus, plusieurs
représentations du spectacle J’ai 20 ans,
qu’est-ce qui m’attend... ? de nombreux
moments à partager avec l’équipe à Béthune
et sur le territoire, avec les spectacles
Itinéraire bis, près de chez vous.
dU
Palace
présEntatiOn
dE saisOn
2014/2015
première saison rêvée
par cécile backès
Dans cette première saison, vous
découvrirez sa passion des écritures
d’aujourd’hui, sa politique en direction
des publics jeunes, son engagement
auprès d’équipes artistiques, notamment
régionales, et son souci du dialogue
entre les générations. En contrepoint,
des œuvres du répertoire et en fil
conducteur, des héroïnes d’aujourd’hui :
personnages, auteures et metteures
en scène…
Venez découvrir la saison présentée
par les artistes du collectif !
samedi 27 septembre à 16h30
renseignements et réservations
à l’accueil
© Manuelle Gautrand architecture
du 25 au 30 septembre
renseignements
et réservations
à l’accueil
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s
P
e
c
t
a
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c’est normal,
j’ai 19 ans,
je veux tout.
I
Est-ce qu’il y a un âge pour tout ? Y a-t-il réellement un âge pour tout ? Faudrait-il
s’interdire telle ou telle expérience en vertu d’une norme dictée par d’autres qui
se disent plus sages et plus âgés ?
À 20 ans on a les deux pieds dans le monde. On aime, on élit, on a été rejeté, on a été
trahi, on a déjà souffert un paquet et pourquoi faudrait-il alors que tout ce que l’on
nous propose ne soit qu’expériences au rabais et « stages en immersion ». Comme
si nos mères et nos pères s’échinaient à venir salir cet âge qu’on nous a vendu
comme étant « le plus bel âge de la vie ».
Ceux qui se présentent à nous sur le plateau, hommes et femmes, ne sont plus des
jeunes. Ils ne sont plus en devenir, ils devraient en être. Ils ont trimé, ils ont taffé mais
c’est rite de passage sur rite de passage. Prouver encore et encore que l’on est digne
d’intégrer ce monde que certains gardent jalousement comme un précieux trésor.
N’y a-t-il vraiment pas d’autre alternative que de se ranger bien sagement le dernier
de la file et d’attendre son tour ? Et j’en fais quoi de mon appétit justement d’en être
de ce monde ?
À partir d’entretiens réalisés par l’équipe de création, J’ai 20 ans qu’est-ce qui m’attend… ? dresse le portrait d’une génération. À l’invitation de Cécile Backès et Maxime
Le Gall, les auteurs se sont mis au travail. Ils ont planché, et ce fut également un
examen de passage : des cinq auteurs, un seul avait déjà écrit pour le théâtre. C’est
cette prise de risque partagée qui rend ce spectacle si fragile et si sensible.
Il ne s’agit pas ici de répondre à la question du titre, mais de faire entendre avec
humour l’espoir et les revendications d’une génération. Mais J’ai 20 ans qu’est-ce qui
m’attend… ? c’est avant tout une décharge d’énergie, une bande de jeunes adultes
animés par le désir d’en découdre et qui n’ont pas envie qu’on les laisse plantés là.
Dans la salle on tend l’oreille, on les regarde aller et venir toujours à l’affût et devant
tant d’énergie et d’engagement, on se tient là, émerveillés.
J’ai 20 ans, qu’est-ce qui m’attend… ? auteurs Aurélie Filippetti, Maylis de Kerangal,
Arnaud Cathrine, Joy Sorman, François Bégaudeau mise en scène Cécile Backès direction artistique
Cécile Backès, Maxime Le Gall avec Nathan Gabily, Pauline Jambet, Maxime Le Gall, Juliette Peytavin,
Issam Rachyq Ahrad, Noémie Rosenblatt assistanat à la mise en scène Jérôme Maubert scénographie
Thibaut Fack réalisation des images vidéo Thomas Faverjon costumes Camille Pénager conseil
technique vidéo Juliette Galamez création sonore Arnaud Rollat création lumière Pierre Peyronnet
création vidéo Frédérique Steiner-Sarrieux régie générale et plateau Martine Staerk régie son Paul
Graudens régie lumière et vidéo Marilyn Etienne-bon | à partir de 15 ans | durée 1h30
le palace › 25 au 30 sept à 20h, sauf lun 29 sept à 18h, relâche dim 28 sept
itinéraire bis / près de chez vous
20 ans.zip › du 10 au 16 octobre (voir cahier central)
bord de plateau › jeu 26 sept à l’issue de la représentation
écrire pour le théâtre, avec françois bégaudeau › dim 28 sept à 15h au palace
journée avec... j’ai 20 ans › lun 29 sept (p.50)
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GRA
RAN
RA
AND
A
ND
GR
ND
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une poignée de soldats
en plastique, une botte
de persil et c’est
l’enfer des tranchées.
Pour raconter la Première Guerre, le collectif Hotel Modern fait le choix de transformer le théâtre en un plateau de tournage. Mais en un génial pied-de-nez à la surenchère spectaculaire du moment, tout le décor, accessoires et personnages compris,
tient dans une boîte à chaussures !
Le plateau est littéralement pris en main par une équipe de trois jeunes femmes
qui, accompagnées par un musicien chargé des bruitages, courent d’une table
à l’autre pour donner vie à des soldats de quelques centimètres de haut. Nous vivons
le quotidien de la guerre grâce aux caméras qui retransmettent l’image sur un écran
face à nous.
C’est un spectacle réellement démesuré, sauf que le miniature prend ici le pas sur
l’emphase. Tout est question de proportion et la violence des combats n’est pas
atténuée, bien au contraire.
Il y a dans La Grande Guerre un acharnement à nous faire revivre cette période par
le prisme de ceux qui se sont battus. Au pupitre sont lues des lettres du front et
des extraits de journaux intimes. Il s’agit bien de remettre la main sur cette histoire
pour se la réapproprier autrement dit, de replacer au cœur de la guerre le subjectif
d’un point de vue. Assistant au tournage en direct, nous nous retrouvons, nous
spectateurs, à l’avant-poste du récit de la « Grande Guerre ».
L’association de l’aspect rudimentaire des outils (objets du quotidien détournés
et marionnettes bricolées) et la précision du langage cinématographique (montage
alterné, travellings, zooms) concourt à cet effet de réel. Car ici il n’y a rien de
sophistiqué. Grâce à trois petites caméras familiales, une poignée de soldats en
plastique et des bottes de persil, c’est l’enfer des tranchées qui se joue. Et c’est
proprement jubilatoire.
Primé dans le monde entier La Grande Guerre est incontestablement un spectacle
unique. Certainement parce que nous ne nous étions jusque-là jamais aventurés
aussi près de cet « opéra sordide et puant » tel que décrit par Jean Echenoz dans son
terrifiant roman 14.
La Grande Guerre
créateurs Herman Helle, Pauline Kalker, Arlène Hoornweg | Hotel Modern
conception son et performance live Arthur Sauer acteurs Maartje van den Brink, en alternance avec
Anouk Driessen, Laura Mentink, Menno Vroon technicien Joris van Oosterhout | à partir de 13 ans
durée 1h
le palace › 2 au 4 oct à 20h
bord de plateau à l’issue de chaque représentation
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I
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S
c’est l’histoire
d’aurore, rockeuse
sans voix qui court
après son passé.
Vous êtes face à un arbre généalogique comme on en dessinait petit : un tronc
central et une volée de branches à droite, autant à gauche. Le regard remonte,
s’agrippe, s’interroge sur tel ou tel nœud ou embranchement et finalement
s’arrête sur Aurore.
Aurore, la jeune fille au prénom de princesse, c’est le début du jour, et c’est aussi
le début de Sirènes.
Aurore est chanteuse de rock. Mais là, ce soir, ça ne vient pas. La voix ne suit pas
et puisque ce n’est en aucun cas physiologique, elle s’en va consulter un psychanalyste.
Ce dernier est catégorique : « C’est en parlant que vous retrouverez votre voix ».
Aurore interroge sa mère puis va voir du côté de sa grand-mère.
C’est une saga, une histoire haletante qui tient aussi de l’enquête policière :
pourquoi le mari d’Annie ne rentre-t-il pas ? Après quoi court la brillante Hélène
à qui tout a réussi ? Qui est Max, le mystérieux businessman installé à Shanghai ?
Charmés, nous voici embarqués à la suite de ces Sirènes, ces trois femmes que l’on
dit « de leur temps », qui s’accrochent, résistent, et tombent amoureuses. Le théâtre
est le lieu où se livrent tous les secrets et où naissent les grandes passions, de celles
qui nous font tenir dans la tempête.
Le spectacle est porté par une équipe de comédiens-musiciens qui passent d’un
espace à l’autre sans s’embarrasser d’une quelconque unité de temps. La pièce est
un puzzle et c’est une joie de recomposer l’image : le tableau d’une famille qui
ressemble un peu à la nôtre.
Sirènes est le fruit d’une création collective portée par Pauline Bureau. Si on
retrouve dans le texte des allusions à Homère, Andersen et Disney, c’est une voix
bien singulière que défend la compagnie La Part des anges. Alternant entre mise en
scène de textes et créations collectives comme Modèles présenté il y a deux ans à la
Comédie, la compagnie avance de manière collégiale, défendant un regard pluriel,
s’attachant à parler du monde d’aujourd’hui sans jamais juger ceux qui le peuplent.
Sirènes texte Pauline Bureau | La Part des anges en collaboration avec Benoîte Bureau, Yann
Burlot, Nicolas Chupin, Camille Garcia, Gaëlle Hausermann, Régis Laroche, Marie Nicolle, Anne Rotger,
Catherine Vinatier mise en scène Pauline Bureau avec Philippe Awat, Yann Burlot, Nicolas Chupin,
Camille Garcia, Vincent Hulot, Marie Nicolle, Anne Rotger, Catherine Vinatier dramaturgie Benoîte
Bureau scénographie Emmanuelle Roy lumières Jean-Luc Chanonat composition musicale et sonore
Vincent Hulot collaboration artistique et vidéo Gaëlle Hausermann costumes Alice Touvet régie
générale et lumière Jean-Luc Chanonat régie son Solange Fanchon régie plateau Guillem Picq
à partir de 15 ans | durée 2h
le palace › 14 au 17 oct à 20h, sauf jeu 16 oct à 18h
bord de plateau › mer 15 oct à l’issue de la représentation
écrire pour le théâtre, avec pauline bureau › lun 13 oct à 19h au studio-théâtre
journée avec... sirènes › jeu 16 oct
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YVONN
YV
VONN ,
VONN
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DE
BOUR
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GO
O
scandale à la cour:
prince charmant
épouse dondon
vraiment vilaine!
Plantons le décor : un parc à la tombée de la nuit, Roi, Reine, Prince, Chambellan,
courtisans, bref, la Cour, en promenade digestive, tuant le temps avant de s’attabler
pour une partie de bridge. C’est une soirée propice aux projets audacieux, aux
entreprises d’envergure et, comme le prédit l’horoscope du jour, « aux intrigues
amoureuses ». Alors que chacun y va de sa petite phrase sur le splendide coucher
de soleil, voilà qu’on aperçoit une tout aussi splendide jeune fille. En fait non pas
du tout, elle est tout bonnement hideuse, c’est Yvonne, Princesse de Bourgogne.
Sauf que le Prince, parce qu’il est joueur et entêté, s’entiche de cette dondon
pâlichonne qui manque singulièrement de sex-appeal. Le mariage est un scandale :
il n’y a pas d’autre mot, Yvonne est « moche ». On la traite de « guenon », on l’appelle
« La Créature », c’est dire.
Mais le plus effarant c’est que sa présence défait tout : exit les conventions sociales,
exit la bienséance. Tout fout le camp : élégance, raffinement, good manners et tout
le tintouin.
C’est panique à la Cour et tout ça va finir comme dans Hamlet avec un banquet,
des meurtres même si l’arme du crime ne sera pas une coupe empoisonnée mais
une portion de perche à la crème, ces poissons dégoulinants aux trop nombreuses
arêtes… C’est un meurtre grotesque : Yvonne s’étrangle. Rideau.
En habitué des grandes fresques théâtrales, Jacques Vincey s’empare de cette
pochade qui se révèle en fait une bouffonnerie à double fond. Dans l’ombre
de la princesse Yvonne pointe la bedaine du Père Ubu. Derrière la provocation,
Gombrowicz s’engage en un plaidoyer en faveur de la bêtise. Avec cette pièce
il célèbre le différent, l’enfantin, l’inachevé.
Gombrowicz se dresse contre la sagesse, contre la philosophie qui ossifie, contre
une pensée qui ne respire pas. Il nous invite à regarder le monde par un tout autre
point de vue et souvent, il n’y a rien de mieux à faire. « La réalité de l’homme, nous
dit-il, ce n’est pas seulement ce qu’il y a de normal et de sain, mais aussi tout ce
qui en lui est anormal et maladif, et qui ouvre des possibilités inconnues. »
Yvonne, princesse de Bourgogne
de Witold Gombrowicz mise en scène Jacques Vincey
traduction Constantin Jelenski, Geneviève Serreau (éd. Gallimard) avec Hélène Alexandridis, Miglé
Bereikaité, Clément Bertonneau, Alain Fromager, Thomas Gonzalez, Delphine Meilland, Blaise
Pettebone, Nelly Pulicani, Marie Rémond, Jacques Verzier dramaturgie Vanasay Khamphommala
scénographie Mathieu Lorry-Dupuy lumière Marie-Christine Soma assistant lumière Éric Corlay
musique et sons Alexandre Meyer, Frédéric Minière costumes Axel Aust maquillage, perruques
Cécile Kretschmar assistant à la mise en scène Blaise Pettebone | durée estimée 2h15
le palace › 12 au 14 nov à 20h
bord de plateau › jeu 13 nov à l’issue de la représentation
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EN Y
V
150 personnages,
12 000 vers, la guerre
des deux-roses: l’intégrale
de la série shakespearienne!
Passant devant les braises calcinées du Théâtre du Globe qui venait de prendre feu
et où furent créées la plupart des pièces de Shakespeare, Ben Jonson se serait exclamé :
« Voilà les ruines du monde. » Le Globe n’était pourtant rien d’autre qu’un théâtre
à ciel ouvert, un cercle de 30 mètres de diamètre. Un cadre finalement assez réduit
quand on se dit que grâce à Shakespeare, le monde entier s’y était donné rendez-vous.
Rien n’échappe à Shakespeare. Et lorsqu’il s’attaque à la Guerre des Deux-Roses, à
l’épineuse question de la succession à donner au défunt roi Henry V, il ne fait l’impasse
sur rien et même, il en rajoute. Shakespeare joue avec l’Histoire. La vérité historique
n’est pas son souci et Henry VI n’est pas une chronique ; ce que vise l’auteur, c’est la
peinture des hommes et leurs parcours. L’Histoire doit se mettre au service du théâtre.
Le jeune metteur en scène Thomas Jolly y travaille depuis 2010. Revenant sur une
pièce quelque peu oubliée aujourd’hui qui fut pourtant à l’époque un des plus grands
succès de son auteur, La Piccola Familia propose un théâtre « généreux et festif »,
qui se pense en contre-point à la frilosité théâtrale de notre époque. Et Henry VI
se révèle une trilogie idéale pour la troupe : nul personnage ne tient toute la pièce
et chacun y trouve sa part.
Une forme fleuve de trois pièces ne contient pas moins de 150 personnages
et plus de 12 000 vers. L’audace du projet de mise en scène répond à celle de l’auteur :
une vingtaine de comédiens déroulent sans fléchir près de 18 heures de spectacle !
Il s’agit donc de mettre du temps de côté pour écouter ensemble celui que l’on
considère comme le plus grand de tous les conteurs : Shakespeare.
S’il y a une vraie folie dans cette démesure, n’y a-t-il pas pour une jeune troupe
plus beau terrain de jeu ?
De retour du festival d’Avignon, nous les accueillons pour clore cette incroyable
saga dont nous avons eu la chance de suivre les premiers épisodes à la Comédie.
Henry VI cycle 1 et 2
de William Shakespeare mise en scène et scénographie Thomas Jolly |
La Piccola Familia traduction Line Cottegnies assistant à la mise en scène Alexandre Dain avec
Johann Abiola, Damien Avice, Bruno Bayeux, Nathan Bernat, Geoffrey Carey, Gilles Chabrier, Eric
Challier, Alexandre Dain, Flora Diguet, Émeline Frémont, Damien Gabriac, Thomas Germaine, Thomas
Jolly, Pier Lamandé, Martin Legros, Julie Lerat-Gersant, Charline Porrone, Jean-Marc Talbot, Manon
Thorel collaboration dramaturgique Julie Lerat-Gersant création lumière Léry Chédemail, Antoine
Travert, Thomas Jolly musiques originales et création son Clément Mirguet création costumes
Sylvette Dequest, Marie Bramsen parure animale de Richard Gloucester Sylvain Wavrant régie
générale Olivier Leroy régie lumière Léry Chédemail, François Maillot, Antoine Travert régie plateau
Lee Armstrong, Jean-Baptiste Papon régie accessoires Christèle Lefèbvre régie costume Nicolas
Maynou, Pia Micha régie son Clément Mirguet chef décoratrice Christèle Lefèbvre assistée de
Sandrine Gallot construction Olivier Leroy, Xavier Libois, Fabienne Collet, Ludovic Billy, Thomas
Roquier confection Sabine Knocke | à partir de 15 ans
cycle 1
le palace › le 22 nov à 14h durée 8h30 (entractes compris)
cycle 2
le palace › le 23 nov à 14h durée 8h30 (entractes compris)
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ALLEZ
L I
OL
un corps plongé
dans un liquide
grandit-il
plus vite?
Ollie c’est Oliver et Mamie c’est son arrière-grand-mère. Marie-Charlotte Biais tient
à souligner au début du spectacle qu’elle n’a pas l’âge du rôle mais vu qu’il fallait bien
que quelqu’un s’y colle, pourquoi pas ? Et puis Philippe Beautier non
plus n’a rien d’un petit garçon alors comme ça, on est quittes, et on peut se lancer.
Bref, Mamie a déménagé chez Ollie, Ollie se retrouve un peu seul à sa nouvelle école
et comme ils s’ennuient, il faut trouver de quoi s’occuper. Étant entendu que Mamie
le foot c’est pas son truc et qu’elle n’a jamais mis les pieds sur un skateboard, elle
ne trouve rien de mieux que de traîner le petit à la piscine. Et si Ollie a un bon coup
de pied, il s’avère qu’il ne sait pas nager. Ni brasse, ni crawl, rien.
Mamie se met alors en tête de lui apprendre. Elle s’y connaît question nage vu
qu’elle a participé aux Jeux Olympiques de Londres, et même que c’était en 1948 !
La pièce est découpée non pas en scènes mais en épreuves. Il y a en tout cinq
tentatives pour une rencontre entre deux êtres que l’âge semble-t-il éloignait. Mamie
se dévoile et son arrière-petit-fils trouve finalement du sens à cette aventure. Il y a
même un échange de savoirs et dans le temps quelque chose se construit puisque
comme le souligne l’ancienne championne : « si on veut devenir bon en quelque
chose il suffit de s’entraîner. »
L’’
L
U
Pour la metteure en scène Odile Grosset-Grange, c’est aussi « le saut dans le grand
bain », puisque qu’elle signe avec Allez, Ollie… à l’eau ! sa première mise en scène.
On se dit en ces temps de grands-messes planétaires que le sport c’est avant
tout un des meilleurs moyens que nous avons trouvé pour nous réunir et, comme
le souligne la metteure en scène, « regarder ensemble dans la même direction ».
Au centre du plateau, un plongeoir autour duquel tourne Ollie avant qu’il ne se
décide à l’escalader. Car oui, il va bien finir par apprendre à nager. La question qu’on
se pose alors est la suivante : un corps plongé dans un liquide… grandit-il plus vite ?
Allez, Ollie… à l’eau ! de Mike Kenny mise en scène Odile Grosset-Grange | compagnie de Louise
traduction Séverine Magois (éd. Actes Sud) avec Marie-Charlotte Biais, Philippe Beautier scénographie
Marc Lainé lumière Christian Pinaud | à partir de 6 ans | durée 55 min
le studio-théâtre › 9 au 13 déc à 20h, jeu 11 déc et sam 13 déc à 15h et 20h
itinéraire bis / près de chez vous › 2 au 6 déc (voir cahier central)
bord de plateau › jeu 11 déc à l’issue de la représentation de 20h
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R
OU
EM
apaiser
la tristesse
à la lumière
des étoiles.
Requiem est la dernière pièce d’Hanokh Levin, auteur israélien qui retrouve ici
ses origines slaves en s’inspirant de trois nouvelles de Tchekhov.
Le plus impertinent des auteurs contemporains développe dans Requiem une fable
des plus élémentaires : un fabricant de cercueils accompagne sa femme mourante
chez l’infirmier. Le protagoniste entreprend alors un voyage initiatique –et c’est là
que se loge l’ironie perfide de l’auteur– peu de temps avant sa propre mort.
Les êtres qu’il croise dans ce dernier voyage vont éclairer peu à peu son chemin.
Ce petit homme bouleversant va à la rencontre de sa conscience.
On y rencontre un cheval, une chèvre et puis trois anges hilares qui ont toujours
une histoire drôle à raconter. Les trajets en carriole en compagnie d’ivrognes ou de
prostituées sont bien sûr l’occasion de pousser plus loin la réflexion métaphysique.
Requiem est un carnaval où se retrouvent joyeusement les vivants et les morts.
La pièce est délibérément foutraque : refusant une quelconque unité de style, elle
oscille entre farce, tragédie et revue de cabaret. Cette indécision fondamentale est
à prendre comme un ultime pied de nez à l’absurdité de la vie. Pour Cécile Backès
la pièce se doit d’être une « fête collective » et la musique interprétée en direct sur
le plateau viendra rythmer ce carnaval des fous.
Levin est de ces auteurs qui donnent confiance parce que leur vision du monde est
à la fois claire et complexe. Comme si ce qui s’offrait au regard dans toute sa lisibilité
recelait en fait une myriade d’interprétations possibles.
La pièce ne cesse de poser les questions que nous remettons constamment à
demain. Et les tentatives de réponses nous invitent à ne plus y revenir et simplement
à aller de l’avant. À la question du Vieux qui demande à une jeune mère portant dans
ses bras son enfant ce qu’elle a fait de son intelligence et de sa volonté, elle répond :
« J’ai vécu, monsieur. »
Requiem de Hanokh Levin traduction Laurence Sendrowicz (éd. Théâtrales) mise en scène
Cécile Backès assistanat à la mise en scène Marie Normand, Pauline Jambet avec Philippe Fretun,
Félicien Juttner, Maxime Le Gall, Anne Le Guernec, François Macherey, Simon Pineau, Pascal Ternisien
scénographie Thibaut Fack composition, musique Philippe Miller création sonore Juliette Galamez
création lumière Pierre Peyronnet costumes Camille Pénager masques Judith Dubois régie générale
Martine Staerk régie son Stephan Faerber régie plateau Christian Menauge régie lumière Milos
Torbica | à partir de 15 ans | durée estimée 1h30 | création
le palace › 14 au 21 jan à 20h
relâche dim 18 jan
bord de plateau › jeu 15 jan à l’issue de la représentation
les coulisses d’une création p.50
venez en bus de lille › jeu 15 jan
(renseignements le prato 03 20 52 71 24)
21
L
PL I
D’ T
je retournerai pas à l’école,
parce que à l’école
on m’apprend des choses
que je sais pas.
En 1985 Marguerite Duras tourne Les Enfants. C’est l’adaptation de son seul conte
pour enfants Ah ! Ernesto et Axel Bogousslavsky joue Ernesto. Elle ne l’abandonnera
pas comme ça et Ernesto devient le héros d’un roman écrit quelques années plus
tard : La Pluie d’été.
À Vitry-sur-Seine, au cœur du désert de la banlieue parisienne, sur un petit terrain
coincé entre la Nationale 7 et le fleuve, grandissent Ernesto, Jeanne et leurs cinq
brothers et sisters. La Pluie d’été c’est l’histoire banale et merveilleuse d’une famille
d’origine italo-polonaise au milieu des années 1980 : enfants et parents constituent
« un pays nouveau », avec ses règles strictes et ses rituels. Quand soudain, pour des
raisons si mystérieuses qu’elles sont certainement à l’origine de la fascination de
Marguerite Duras pour ce récit, surgit l’inattendu : Ernesto apprend seul et seul, il
devient un phénomène. Rien ne l’arrête, il déserte l’école et met les mains sur tout
ce qui l’entoure, fait l’expérience de l’expérience, et boit toute la connaissance
du monde.
Les parents n’en reviennent pas, l’instituteur non plus. Ernesto sabote le savoir ou
plutôt la manière dont le savoir nous est traditionnellement transmis. Car Ernesto
il sait, et il n’a pas besoin de se rendre dans cette école où « l’on y apprend ce que
l’on ne sait pas. ». La Pluie d’été devient, comme le dira l’auteur, le récit d’une liberté
« débordante, excessive, révolutionnaire ».
C’est une fable mais c’est aussi une parabole, précise le metteur en scène Sylvain
Maurice, directeur du Théâtre de Sartrouville lui aussi installé en banlieue parisienne.
Le dispositif se doit d’être léger, l’accent est mis sur le dialogue et les relations familiales.
On se dit enfin que c’est peut-être l’origine multiple de La Pluie d’été (scénario, conte,
roman) qui a incité Sylvain Maurice à développer pour son spectacle un langage
scénique croisé qui réunit marionnettes, projections vidéo, jeu et musique.
La Pluie d’été
de Marguerite Duras mise en scène Sylvain Maurice assisté de Nicolas Laurent
avec Pierre-Yves Chapalain, Jean-Louis Coulloc’h, Philippe Duclos, Julie Lesgages, Philippe Smith,
Catherine Vinatier (distribution en cours) costumes Marie La Rocca lumière Marion Hewlett
son Jean De Almeida régie générale Thierry Lacroix | à partir de 15 ans | durée estimée 1h40
le palace › 28 au 30 jan à 20h
bord de plateau › jeu 29 jan à l’issue de la représentation
23
de fil en aiguille,
l’épopée fantastique
de frasquita carasco…
LE
C U
COU
Frasquita Carasco habite un petit village du Sud de l’Espagne. Elle hérite d’une boîte
mystérieuse qui contient du fil et des aiguilles et se met à la broderie. Or ce qu’elle
engage est hors du commun : tout ce qu’elle touche du bout des aiguilles est magique.
Accusée de sorcellerie puis perdue à un combat de coqs par son mari, Frasquita
prend ses enfants sous le bras et part sur les routes. Elle traverse un pays en pleine
insurrection : la guerre civile y fait rage.
Le Cœur cousu est autant le récit d’un don surnaturel –Frasquita va jusqu’à réinsuffler
la vie avec ses aiguilles– que le parcours de l’émancipation d’une femme espagnole
au début du XIXe siècle. L’auteure dit qu’elle tient ce goût pour le fantastique des
récits que lui contait sa grand-mère qui avait quitté son Andalousie natale pour venir
travailler à Paris.
C’est ce premier roman de Carole Martinez plusieurs fois primé dont s’empare Claire
Dancoisne. Dans les spectacles du Théâtre La Licorne, on le sait, rien n’est invraisemblable, tout est plausible. Le réalisme poétique qui sourd du roman va prendre vie
sur le plateau. Brouillant la frontière entre réel et artificiel, Le Cœur cousu est un
hymne à la liberté de création et à la force de nos imaginaires.
Le Cœur cousu est un spectacle pour une équipe mixte composée de comédiens et
de marionnettes à taille humaine. Le jeu entre humains et non-humains est doublé
d’un travail sur le masque. La musique (piano, guitares, percussions, chant) sera
interprétée en direct sur scène au beau milieu des changements de décor et des
amoncellements d’accessoires.
Le fil sera au centre du dispositif scénique, il reliera les différents personnages
et les différentes séquences de ce roman.
Le Cœur cousu s’appuiera sur une machinerie artisanale qui dessine un univers
féérique lui aussi hors du commun. La rencontre entre l’univers de Carole Martinez
et celui du Théâtre La Licorne est une évidence.
Le Cœur cousu
de Carole Martinez (éd. Gallimard) adaptation, mise en scène et scénographie
Claire Dancoisne | Théâtre La Licorne avec Olivier Brabant, Nicolas Cornille, Gaelle Fraysse, Gérald
Izing, Florence Masure, Gwen Przydatek, Maxence Vandevelde lumières Hervé Gary création musicale
David Laurie, Maxence Vandevelde, Stéphane Zuliani création des puppets Anne Bothuon création
des masques Martha Romero création des costumes Anne Bothuon, Claire Dancoisne création des
objets Bertrand Boulanger, Olivier Sion régie générale David Laurie régie son Stéphane Zuliani
régie plateau Frédéric Druaux | à partir de 13 ans | durée estimée 1h30
le palace › 10 au 13 fév à 20h
itinéraire bis / près de chez vous
la route épinglée › sam 7 fév (voir cahier central)
bord de plateau › jeu 12 fév à l’issue de la représentation
25
ça a commencé
depuis longtemps,
avant même
qu’on y pense.
L
B
L
On dit du temps qu’il s’écoule. Allusion imagée au sablier ou à l’antique clepsydre.
Pas d’horloge au mur ici, les journées sont rythmées par le réveil réglé en mode
« radio » qui laisse échapper de la chambre une mélodie familière. Histoire d’accompagner avec douceur la sortie de la nuit, et d’engager avec entrain la journée de
travail à venir.
Car depuis qu’on a quitté l’école, c’est le travail qui occupe nos journées.
Et Emma s’y active, elle cherche, parcourt les petites annonces, passe des entretiens.
Elle s’accroche mais rien n’y fait. Elle n’est pas faite pour le labeur et l’écoulement
du temps semble l’affecter autrement que les autres.
Une fois Charles parti au boulot, Emma pose sa montre-bracelet sur la table. Elle
se libère de cette chaîne et levant les yeux, accueille cet homme qui fait son entrée :
c’est Léo.
Emma, Charles… les prénoms sont familiers. De Madame Bovary, il reste l’essentiel :
un rêve d’ailleurs, un désir d’en découdre avec le réel et de s’inscrire autrement dans
le monde.
La matière première d’Elle brûle c’est bien l’ordinaire des jours, rythmés par le retour
immuable des petits déjeuners familiaux. On est happé par cette forme-ci de réalisme. L’auteure Mariette Navarro a écrit au fil des répétitions et des improvisations
de chacun et ce processus singulier produit un objet d’une troublante acuité. On
enjambe alors le cadre, comme dans ces fantasmes cinématographiques qui voient
le personnage fendre l’écran.
Dans un geste qui s’apparente à celui de l’écrivain Annie Ernaux et dont Caroline
Guiela Nguyen se sent proche, les Hommes Approximatifs réussissent ici un rêve de
théâtre : distinguer des individus, leur conférer, comme le dit Ernaux, « valeur d’existence ».
Depuis sa création en 2oo8 la compagnie s’attaque à cette gageure : s’exiler dans
cette salle obscure qu’est le théâtre pour mieux dire le monde. Et elle y parvient
incontestablement. Pour nous les spectateurs c’est une expérience précieuse, rare.
Elle brûle mise en scène Caroline Guiela Nguyen écriture au plateau les Hommes Approximatifs textes Mariette Navarro avec Boutaïna El Fekkak, Margaux Fabre, Alexandre Michel, Ruth Nüesch,
Jean-Claude Oudoul, Pierric Plathier scénographie Alice Duchange costumes Benjamin Moreau
création lumière Jérémie Papin création sonore Antoine Richard collaboratrice artistique Claire Calvi
vidéo Jérémie Scheidler masques Phanuelle Mognetti stagiaire à la dramaturgie Manon Worms suivi
dramaturgique Julien Fišera piano Teddy Gauliat-Pitois régie générale Serge Ugolini, Didier Raymond
régie son Clément Roussillat régie lumière Samuel Kleinmann habilleuse Magali Devaux | à partir
de 15 ans | durée 2h25
le palace › les 17 et 18 fév à 20h, jeu 19 fév à 18h
bord de plateau › mer 18 fév à l’issue de la représentation
écrire pour le théâtre, avec mariette navarro et caroline guiela nguyen
› sam 8 nov à 15h au studio-théâtre
journée avec... elle brûle › lun 19 jan
27
E U
U
A
le tourbillon
d’une vie:
tout ce qu’un père
dit à sa fille.
Créé en 1966, «Eau sauvage» est le premier parfum homme de chez Dior. Il est
marqué par son caractère frais, léger, mais très persistant. Qualifié dès sa création
d’intemporel, ce parfum est pensé comme un état d’esprit, personnifié sur les
affiches par les figures iconiques d’Alain Delon, Corto Maltese ou encore Zinedine
Zidane. Discret, effacé «Eau sauvage» reste néanmoins très longtemps présent.
C’est cet aspect-là du parfum qui semble avoir inspiré l’auteure.
Avec énormément d’humour, Valérie Mréjen décrit ce moment que nous avons tous
connu : le temps d’acclimatation entre adultes, lorsque nous avons quitté l’enfance
et qu’un nouveau rapport s’instaure brutalement avec nos parents. Eau sauvage
est le portrait touchant d’un père très aimant et à la fois totalement maladroit.
Irrésistible de drôlerie, il cherche à aider sa fille en lui imposant ses vues.
La comédienne Bénédicte Cerutti prend la parole pour ceux qui viennent de passer,
comme il est dit dans J’ai 20 ans qu’est-ce qui m’attend… ?, « de l’autre côté de
l’adolescence. ». La parole est nécessaire, juste, jamais impudique.
Le spectacle ressemble à une lanterne magique d’aujourd’hui. Dans une boîte
lumineuse, la comédienne fait entendre, dans un rapport de proximité avec le public,
les paroles d’un père préoccupé jusqu’à l’angoisse du bonheur de sa fille. En quelques
notes nous entrons dans l’intimité de leur relation. Et par la magie du texte et de la
proposition, chacun va alors s’y reconnaître.
La compagnie Espace commun dirigée par Julien Fišera s’entoure d’artistes issus
de différents domaines artistiques. Les spectacles rendent compte de cette pluralité
des approches même si le point de départ d’un projet est la rencontre avec un texte,
avec une langue.
Ici, la compagnie poursuit son travail avec le médium vidéo, support propice aux
rêveries et aux enchantements. Le quotidien des échanges de la vie de tous les jours
est contrebalancé par la beauté plastique des images. C’est dans cet écart que
se loge l’émotion.
Eau sauvage de Valérie Mréjen (éd. Allia) mise en scène Julien Fišera | Espace commun
avec Bénédicte Cerutti espace Virginie Mira création et régie vidéo Jérémie Scheidler lumières Kelig
Le Bars musique Alexandre Meyer régie générale Arnaud Seghiri | à partir de 14 ans | durée estimée
1h10 | création
le studio-théâtre › 10 au 14 mars à 20h
bord de plateau › jeu 12 mars à l’issue de la représentation
écrire pour le théâtre, avec valérie mréjen › sam 14 mars à 15h au palace
29
U
j’étais sans âme
j’étais perdu mais
une voix m’a dit entre
et viens te chauffer.
La forêt s’ouvre, obscure et dense. On découvre une femme dans une lumière quasi
irréelle. C’est un conte. À peine a-t-on eu le temps de se rassurer, de se dire qu’un
conte c’est familier, qu’elle ouvre la bouche, et d’un coup on est saisi : un mouvement
est en marche.
F M
M
Catherine Hiegel, car il s’agit d’elle, est « Une femme ». Elle cherche la compagnie de
voix amies, aspire à la quiétude et à l’apaisement. Ce long parcours est une traversée
immobile, rythmée seulement par la chute sur le plateau de grands arbres sombres.
C’est une nuit peuplée de visions, de gestes de tendresse esquissés, d’actes de
violence aussi. Comme si Elisabeth courant après un « dernier accord » convoquait
in extremis tous ceux qu’elle aura tenté d’aimer.
Il y a dans Une femme un onirisme qui dissimule un réalisme saisissant. Assistant
au spectacle on peine à retenir un « C’est tellement juste ! » prononcé à mi-voix
dans la pénombre de la salle.
Le tout est sans faille, tendu jusqu’à la sortie finale de la Femme et rythmé par
des sursauts de vie et des chansons désopilantes. C’est un carnaval : il faut voir
Helena Noguerra emperruquée jouant l’aristocrate italienne puis enfilant un vieux
jeans et un sweat à capuche pour tancer sa mère. On se prête aux déguisements,
on joue les hystéries, on libère ces paroles trop longtemps retenues. On ne s’interdit
rien et cette liberté nous rend forts. Suffisamment forts pour retourner dans la vie
et affronter nos terreurs au quotidien.
Sa grande affaire à Philippe Minyana, c’est comment parlent les vivants : comment
on s’apostrophe, comment on s’attrape, comment on s’indigne. Et dans Une femme,
il est question de cela, d’Elisabeth et des siens, de ceux qu’elle aime et de ceux dont
elle aimerait enfin pouvoir se séparer.
On dirait de Minyana qu’il a su relier les grandes tentatives du théâtre contemporain.
Le chemin qu’il trace est sans équivalent, son geste sûr. Inégalé aussi son acharnement à circonscrire notre présent, à s’emparer du mot juste enfin, à saisir le bruit
du monde.
Une Femme
de Philippe Minyana (l’Arche éditeur) mise en scène Marcial Di Fonzo Bo avec Marc
Bertin, Raoul Fernandez, Catherine Hiegel, Helena Noguerra, Laurent Poitrenaux, scénographie et
lumières Yves Bernard musique Etienne Bonhomme costumes Anne Schotte perruques et maquillages
Cécile Kretschmar assistant à la mise en scène Maxime Contrepois régie générale Anton Feuillette
à partir de 15 ans | durée 1h20
le palace › les 17 et 18 mars à 20h
bord de plateau › mer 18 mars à l’issue de la représentation
écrire pour le théâtre, avec philippe minyana › ven 23 jan à 19h
au studio-théâtre
31
/
itiné
raire
bis
près
de
chez
vous
/
sortIr
des
seNtIers
itinéraire bis, c’est une invitation à sortir des
sentiers battus ; une invitation à la découverte
et à la convivialité.
c’est une aventure de théâtre de proximité dans
plusieurs villes du territoire d’artoiscomm. et autour
de béthune.
en écho à la programmation de la comédie, les compagnies
artistiques investissent salles des fêtes, maisons
de quartiers ou s’invitent carrément chez vous pour
partager leur univers artistique, leurs visions du
monde, leurs coups de cœur ou de gueule, leurs rêves
et leur poésie.
grâce à nos partenaires – élus, personnel communal,
structures sociales et associations avec lesquels
nous co-construisons le projet – nous vous réservons
toujours un accueil des plus chaleureux. nous vous
proposons également des rencontres, stages de
pratique théâtrale et sorties au palace à béthune.
cette saison, nous avons tout particulièrement envie
de rester jeunes et nous vous présentons plusieurs
spectacles qui abordent cette thématique. 20 ans.zip
mis en scène par cécile backès, allez, ollie… à l’eau !,
elikia et nous qui avons encore 25 ans nous parlent
de l’enfance et de la jeunesse. des moments d’échanges
et de plaisir en perspective, régénérants et emplis
d’espoir qui ont, pour sûr, des pouvoirs antirides !
et pour aller encore plus loin dans ces moments de
partage et de proximité, nous vous convions à découvrir
dans le panier de mariette des textes forts écrits par
des femmes, à participer à la transformation poétique
d’un coron de marles-les-mines et à pique-niquer avec
nous.
partageons le théâtre près de chez vous !
cécile backès
nathalie charpentier
20 ans.zip
Ils sont deux, un mec et une nana, la trentaine. Dans un espace exigu,
envahi de cartons, un pied dans la précarité quotidienne, ils regardent
avec pragmatisme la vie qu’ils mènent et questionnent leur jeunesse,
cette jeunesse devenue statut, catégorie sociale, cible marketing.
En écho au spectacle J’ai 20 ans qu’est-ce qui m’attend… ? programmé
au Palace, un moment léger composé d’extraits des textes, mixés
avec un dialogue de François Bégaudeau et Joy Sorman1, des bouts
de chanson et des coupures de journaux.
1. texte extrait de Parce que ça nous plaît, l’invention de la jeunesse de François Bégaudeau
et Joy Sorman – éditions Larousse – 2010
je donnerai
n’importe quoi
pour me trouver là où ça
se passe
de François Bégaudeau, Arnaud Cathrine, Aurélie Filippetti, Maylis de Kerangal,
Joy Sorman mise en scène Cécile Backès assistante à la mise en scène Noémie Rosenblatt
avec Noémie Rosenblatt, Nathan Gabily son Paul Graudens régie générale et lumière
Marilyn Etienne-Bon | à partir de 15 ans | durée 40 min
lillers / le palace › ven 10 oct à 20h
houdain / mjva › sam 11 oct à 20h
béthune / maison des
associations › jeu 16 oct à 20h
› ce spectacle est également présenté
dans des établissements scolaires.
› chaque spectateur apporte un plat
ou une boisson, à partager
à l’issue de la représentation.
› avant le spectacle : des membres
du collectif d’artistes de la comédie
présenteront la saison 14-15.
au palace
j’ai 20 ans qu’est-ce
qui m’attend...? › 25 au 30 sept (p.9)
/
/
iti
près
né
de
raire
chez
bis
vous
/
/
Allez, Ollie... à l’eau !
le plus important n’est pas
de gagner mais de participer.
Cette pièce raconte la rencontre entre deux personnages : une
arrière-grand-mère, mamie Olive, et son arrière-petit-fils, Oliver.
Mamie Olive doit passer quelque temps chez son petit-fils (le père
d’Oliver) car elle s’est cassé la hanche. Ni elle ni Oliver ne sont prêts
à se rencontrer. Les problématiques liées à leurs âges respectifs
semblent les éloigner et vont cependant finir par les rapprocher.
Mamie Olive, qui a participé aux JO de Londres de 1948 en natation,
va en effet lui apprendre à affronter ses peurs : celle de l’eau,
des autres, de la nouveauté.
Cette pièce aborde, entre autres, les problèmes liés à l’âge :
c’est dur d’être très jeune parce qu’on ne fait pas ce que l’on veut,
mais c’est très dur d’être très vieux parce qu’on ne peut plus faire
ce que l’on veut et qu’en plus tout le monde vous croit sénile !
de Mike Kenny mise en scène Odile Grosset-Grange | compagnie de Louise traduction
Séverine Magois (éd. Actes Sud) avec Marie-Charlotte Biais, Philippe Beautier
scénographie Marc Lainé lumière Christian Pinaud | à partir de 6 ans | durée 55 min
richebourg / salle léon
dekeuwer › mar 2 déc à 19h
marles-les-mines / salle
pignon › ven 5 déc à 20h
divion / salle la clarence › mer 3 déc à 19h
la couture / salle des fêtes › sam 6 déc à 17h
ruitz / salle des fêtes › jeu 4 déc à 14h
au studio-théâtre 9 au 13 déc (p.19)
Elikia
je veux dire à ceux qui font
la guerre que si le fusil tue
le corps de celui qui a peur,
il tue aussi l’âme de celui
qui le porte.
Elikia est un monologue écrit par Suzanne Lebeau en écho à sa pièce
Le Bruit des os qui craquent (spectacle programmé au Palace p.39).
Ces deux textes racontent l’histoire d’Elikia et Joseph, deux enfantssoldats qui fuient un camp de rebelles. Après une marche de plusieurs
mois dans la forêt, ils trouvent refuge dans un hôpital, où Angelina,
infirmière, les prend en charge.
Dans ce monologue la parole est donnée à Angélina. Elle raconte
son parcours d’infirmière dans l’humanitaire, sa rencontre avec les
enfants-soldats, elle témoigne de son combat et nous interroge
sur la notion d’engagement.
Comment rompre le silence, trouver la force de dénoncer ? Comment
dire sans complaisance les mutilations physiques et psychiques faites
à des enfants et poser les enjeux de notre responsabilité d’adultes ?
Un texte intense qui concerne autant les adultes que les adolescents.
e Suzanne Lebeau mise en scène Marie Levavasseur, Gaëlle Moquay | compagnie
d
Tourneboulé avec Marie Levavasseur, un plasticien (distribution en cours) | à partir
de 11 ans | durée estimée 1h
divion / salle la clarence › ven 20 mars à 19h
la couture / salle des fêtes › sam 21 mars à 17h
beuvry / prévôté de gorre › mar 24 mars à 14h30 et 19h
marles-les-mines / maison
pour tous › mer 25 mars à 14h30
lillers / le palace › jeu 26 mars à 20h
ruitz / salle des fêtes › ven 27 mars à 20h
houdain / mjva › sam 28 mars à 20h
au studio-théâtre 31 mars au 3 avril (p.37)
› ce spectacle est également présenté
en version « théâtre-témoignage »
au collège albert debeyre de beuvry,
dans les quartiers de béthune et
à l’epsm de saint-venant
(interprétation fanny chevallier).
› des stages de pratique théâtrale
et d’écriture seront animés par
la compagnie tourneboulé à béthune.
au palace
le bruit des os qui craquent › 8 au 10 avril (p.39)
bombarder
de couleurs
le village
étouffé par
l’hiver.
La route épinglée
le théâtre la licorne
s’invite chez vous
Une femme nommée Frasquita décide de transformer sa vie en
recousant les êtres et le monde. Elle aspire à embellir tout ce qui
l’entoure avec ses aiguilles, ses bobines …
Le Théâtre La Licorne en s’emparant du roman de Carole Martinez
Le Coeur Cousu inventera ce fil imaginaire entre sa création et le
territoire.
Durant une journée, les artistes plasticiens armés de ciseaux,
de peinture, de tissus, de ficelles, donneront leurs points de vue
pour métamorphoser un morceau de ville, un tronçon de route
en un plaidoyer poétique contre la morosité.
Avec l’aide d’habitants complices, le bitume deviendra délicat
et précieux et les corons se transformeront en paysage des mille
et une nuits.
Une action-commando artistique, une performance plastique
pour broder le quotidien.
Nous vous convions à 18h pour visiter la rue métamorphosée
et pour faire la fête !
conception et mise en espace Claire Dancoisne | Théâtre La Licorne création des effets
spéciaux sur bitume Chicken régie générale David Laurie et la précieuse participation
des habitants
à marles-les-mines /
rue de valence › sam 7 fév à 18h
en extérieur, vêtements chauds
recommandés
au palace
le cœur cousu › 10 au 13 fév (p.25)
production La Comédie de Béthune
CDN Nord – Pas de Calais en partenariat
avec la ville de Marles-les-Mines
Nous qui avons
encore 25 ans…
C’est l’histoire d’une jeune femme et d’un homme du XXIe siècle
qui s’interrogent sur la vie, leur vie, l’histoire et le temps qui file
impitoyablement, gaiement, mais sûrement. Ils sont les porteurs
d’une parole «politique», d’une conscience aigüe du monde, mais
aussi d’une parole plus intime, poétique et légère…
j’ai
25 ans
et une
putain
d’envie
de vivre
Ce texte donne l’occasion d’aborder les sujets qui fâchent ou qui
réjouissent, d’envisager l’avenir, de rire du passé, mais aussi plus
trivialement, de se faire une séance diapos, de célébrer ensemble
l’an 2000, de jouer, boire, manger, chanter et peut-être même…
danser ?
de Ronan Chéneau (à partir de Res/Persona, éd. Les Solitaires Intempestifs) mise en scène
Vincent Dhelin, Olivier Menu | Les Fous à réaction [associés] avec Lyly Chartier, Olivier Menu
régie Vincent Dhelin lumière Annie Leuridan | à partir de 15 ans | durée 1h15
divion / salle la clarence ›
mardi 2 juin à 19h
lillers / chez l’habitant ›
mer 3 juin à 20h
ruitz / maison des jeunes ›
jeudi 4 juin à 19h
houdain / mjva › ven 5 juin à 20h
› ce spectacle est également présenté
à la maison d’arrêt de béthune.
› chaque spectateur apporte un plat
ou une boisson à partager à l’issue
de la représentation.
› des stages de pratique théâtrale
seront animés par la compagnie
les fous à réaction [associés]
à la maison d’arrêt de béthune et
au collège jacques prévert
d’houdain.
MoMeNts À PartaGer
lE paniEr dE MariEttE
sois belle et tais-toi!
Au cours d’une promenade joyeuse avec les membres du collectif
d’artistes de la Comédie de Béthune, découvrez des textes choisis
par Mariette Navarro, auteure du collectif.
Dans son panier, Mariette a sélectionné des textes qui décapent les
idées reçues sur ce que seraient le bonheur et la réussite dans la vie
à travers des portraits de femmes singulières… qui n’ont pas leur
langue dans leur poche !
extraits de Si d’Hélène Bessette, Les Amantes de Elfriede Jelinek, Suzy Storck de Magali
Mougel, Prodiges® de Mariette Navarro, L’Amant de Margerite Duras, Au bord de Claudine
Galea mise en espace Julien Fišera avec Cécile Backès, Maxime Le Gall, Mariette Navarro
régie Pascal Bénard | à partir de 12 ans | durée estimée 1h30
production La Comédie de Béthune CDN Nord - Pas de Calais
lectures en promenade
béthune › sam 8 nov à 20h
lillers › dim 9 nov à 15h30
le point de départ de la promenade sera
dévoilé lors de votre réservation.
› nous vous invitons à venir avec une
image de femme de votre choix que vous
déposerez dans le panier de mariette
avant le spectacle.
› chaque spectateur apporte un plat
ou une boisson, à partager à l’issue
de la representation.
› un stage «en jeu et en mots» sera
animé par les membres du collectif
d’artistes à béthune.
INfos
rÉservatIoNs
Les réservations se font directement
auprès des villes qui accueillent les
spectacles. Merci de vérifier auprès
d’elles les horaires, lieux et tarifs
des représentations.
béthune
› maison des associations,
121 boulevard des états-unis
› centre rosa luxemburg
318 rue de lille
réservations au service culturel
de la mairie: 03 21 63 00 86
beuvry
› prévôté de gorre, rue hamel
réservations à la médiathèque
mots passant: 03 21 65 17 72
divion
› salle polyvalente la clarence,
rue oscar simon
réservations à l’espace michel colucci:
03 21 61 91 75
houdain
lE déJEunEr sur l’HErBE
des bulles poétiques
› maison des jeunes et de la vie
associative, 5 place de la marne
réservations à la mjva: 03 21 61 92 30
la couture
› salle des fêtes, rue du rietz
À partir de midi, nous vous attendons avec votre pique-nique au jardin
public. Au menu : conversations joyeuses, impromptus et avant-goût
de la saison 15-16 en compagnie du collectif d’artistes, de sa bonne
humeur et de ses bulles poétiques !
réservations en mairie: 03 21 26 79 23
Un moment de rencontre et de convivialité en toute simplicité et
une occasion de partager en famille, entre collègues ou entre amis
un déjeuner sur l’herbe tout en vibrations artistiques.
réservations au service culturel:
03 21 54 72 54
Venez nombreux !
production La Comédie de Béthune CDN Nord - Pas de Calais
pique-nique artistique
béthune / jardin public ›
sam 13 juin à midi
› plus de renseignements sur notre
site et à l’accueil de la comédie.
› en cas de pluie, le pique-nique
artistique aura lieu au palace.
lillers
› le palace, rue d’aire
marles-les-mines
› salle pignon, rue du stade
› maison pour tous, rue de bayonne
réservations à la maison pour tous:
03 21 01 74 30
richebourg
› salle polyvalente léon dekeuwer,
9 rue de la briqueterie
réservations en mairie: 03 21 61 90 30
ruitz
› salle des fêtes, rue de bruay
› maison des jeunes, 14 bis rue de bruay
réservations en mairie: 03 21 52 01 07
comédie de béthune
o3 21 63 29 19
comediedebethune.org
le palace
138 rue du 11 novembre
contact
projets de territoire
nathalie charpentier
03 21 39 29 05
n.charpentier
@comediedebethune.org
sortIes de la coMÉdIe
allons découvrir
des spectacles chez
nos voisins.
cElui qui tOMBE
Spectacle présenté à l’Hippodrome – Le Tandem/Scène nationale,
dans le cadre du focus proposé par Le Tandem autour de Yoann
Bourgeois du 5 au 10 décembre 2014.
Acrobate, acteur, jongleur, danseur, Yoann Bourgeois est avant
tout joueur. Il invente pour ses spectacles des dispositifs scéniques
qui amplifient les rapports de forces et s’amuse avec les acrobates
en créant un corps à corps défiant les lois de la physique.
l’hippodrome de douai › ven 5 déc à 21h
tarif privilégié réservé aux abonnés de la comédie: 12€
suJEt
Spectacle du GdRA (Christophe Rulhes – Julien Cassier)
présenté au Prato – Pôle National des Arts du Cirque – Lille.
Cette pièce pose les questions mêlées de la personne, de la norme,
du soin et du sujet. Sur le plateau où l’on voit des biches, des fous
et des saints, les acteurs engagés parlent, dansent, tombent
s’élancent, s’élèvent…
le prato › mar 3 fév à 20h
tarif privilégié réservé aux abonnés de la comédie: 12€
Allons-y ensemble !
Pour ces deux propositions à découvrir
chez nos voisins, nous mettons en place
une navette aller/retour au départ
de Béthune.
participation 3€
33
celle-ci aurait
tout à vivre encore,
et l’autre
a tout vécu.
DEM
’AU
’A
DÈS L’AU
Demain dès l’aube est une polyphonie à deux voix, un ensemble de chants poétiques.
La référence à Victor Hugo dans le titre semble confirmer que pour Pierre Notte
la littérature dramatique est avant tout une affaire de rythme et de musicalité, que
la pièce soit écrite en vers ou non.
La pièce prend la forme d’une ultime veillée avant l’arrivée du jour nouveau. Une
veillée que l’on étirerait jusqu’aux premiers signes du lever du soleil. C’est l’aventure
d’un couple de femmes que les années séparent. La première, la jeune femme, entre
dans la vie à mesure que la seconde, plus âgée, s’efface. Toutes deux se retrouvent
à une grande table, se disent les choses essentielles qu’il reste à dire.
C’est un temps arrêté. Sous le regard de La Fille, La Dame peaufine sa lettre d’amour
à Charles Aznavour. On se rappelle les escapades, les virées à deux, et cette nuit
passée enfermées au BHV. On s’invective, on se chahute, dans une complicité sans
cesse renouvelée.
Le point de départ est réaliste mais par bouffées on s’en extrait, le réel et le fantasmé
se mêlent. C’est un « feu d’artifice » note la grand-mère. De ces feux d’artifice qui
se terminent par un « bouquet final ».
Dans ce dialogue de fantômes, ce qui frappe c’est l’injonction à résister à ce qui
serait attendu de nous. Ne pas plier donc et cultiver l’incongru, exiger de la vie
son lot de surprises.
Passionnée par les écritures d’aujourd’hui, la metteure en scène Noémie Rosenblatt
a commandé une pièce à Pierre Notte. On devine que le spectacle sera drôle et
touchant, mélancolique et délirant. Pierre Notte est de ces écrivains qui savent parler
de la famille : des déjeuners du dimanche, et aussi de ce que l’on s’impose et de ce
que l’on traîne derrière soi. Des petits dérèglements et puis des grandes névroses.
De tout ce qui agite nos familles que l’humour corrosif de l’auteur nous aide à
supporter. « La vie est lente, nous rappelle Guillaume Apollinaire mais, l’Espérance
est violente ». Alors espérons, embrassons ce qui vient et profitons avant que le jour
ne se lève.
Demain dès l’aube de Pierre Notte mise en scène Noémie Rosenblatt | compagnie
du Rouhault avec Évelyne Istria, Chloé Olivères création lumière Julia Riggs création sonore Marc
Bretonnière scénographie Angéline Croissant | à partir de 12 ans | durée estimée 1h | création
le temple à bruay-la-buissière › 24, 25 et 27 mars à 20h
bord de plateau › mer 25 mars à l’issue de représentation
compagnie en résidence de création au temple à bruay-la-buissière
en partenariat avec la comédie de béthune
35
LII
L
K
j’ai dit «13 ans»
et mon cœur s’est serré.
Suzanne Lebeau nous rappelle qu’il n’y a pas de littérature mineure. Il n’y a pas d’un
côté un théâtre pour les publics plus jeunes et de l’autre un théâtre pour les publics
plus vieux. D’ailleurs, il n’y a pas de sujets qui ne sauraient être abordés dans le
théâtre jeune public.
L’auteure québécoise n’a pas peur de s’emparer de ce qui nous fait peur à nous les grands.
D’ailleurs on pourrait dire que puisque les enfants ont une expérience moins grande
ils ont moins peur. Dans Le Bruit des os qui craquent par exemple, Elikia reproche
à Joseph de ne pas courir assez vite mais ne connaissant pas la peur, il n’en ressent
pas le besoin.
Si dans Le Bruit des os qui craquent les scènes du périple des deux enfants alternent
avec les témoignages d’Angélina l’infirmière qui les recueille à la fin, dans Elikia,
il n’y a plus qu’une voix. Angélina s’adresse à nous pour rendre compte du parcours
d’Elikia, fille-esclave retenue dans un camp rebelle et mariée de force. Angélina
parle de son métier dans l’humanitaire, de son engagement et de ses combats.
Pour la compagnie Tourneboulé ce sont deux points de vue qui appellent deux
approches théâtrales différentes. Elikia est une forme légère destinée à être jouée
en itinérance, dans des espaces théâtraux ou non, pour une assemblée plus réduite.
Écrit quelques années après Le Bruit des os qui craquent, Elikia revient sur cette
même histoire mais en déplace le point de vue. Le séjour que fit l’auteur en République Démocratique du Congo, qui a été le déclencheur de ces pièces, ne la quitte
pas. Pour Suzanne Lebeau, il est de notre devoir de parler aux plus jeunes de réalités
qu’ils ne soupçonnent pas, quand bien même elles seraient dérangeantes. Il n’y a
pas d’âge pour la connaissance et pour se préparer à devenir des adultes conscients
et responsables.
Suzanne Lebeau cherche une voix qui réveille notre capacité à agir sur le réel,
qui se déploie dans un théâtre pensé comme « un endroit qui nous rassemble
et nous ressemble. »
Elikia
de Suzanne Lebeau mise en scène Marie Levavasseur, Gaëlle Moquay | compagnie
Tourneboulé avec Marie Levavasseur, un plasticien (distribution en cours) | à partir de 11 ans
durée estimée 1h
le studio-théâtre › 31 mars au 3 avril à 20h, jeu 2 avril à 15h et 20h
itinéraire bis / près de chez vous › 20 au 28 mars (voir cahier central)
bord de plateau › jeu 2 avril à l’issue de la représentation de 20h
compagnie en résidence de création au studio-théâtre
37
L
B UIT
O
D S OS
Q I
C A
NT
je veux que
mes souvenirs
soient utiles.
Une jeune fille de 13 ans et un petit garçon de 8 ans sont en forêt. Elle lui donne
un coup dans les côtes pour le réveiller et ils s’en vont tous deux. Mais le petit Joseph
fait du bruit en marchant sur les branches tombées au sol alors Elikia se penche
vers lui dans la nuit noire et le prend sur son dos. Un pas en entraînant un autre
et les voilà en fuite.
Sur le dos de sa sœur d’exil, Joseph croise ses mains sur le cœur d’Elikia, son cœur
alors s’apaise. Mais rien ne saurait calmer des cauchemars qui vous réveillent la nuit.
Après trois ans passés dans un camp rebelle, réduite à la condition d’enfant-soldat
et mariée de force à un de ses chefs, les nuits d’Elikia sont loin d’être paisibles. Mais
elle est forte. Elle serre fort la main de Joseph. La faim fait avancer.
Le Bruit des os qui craquent raconte cette « guerre sale » qui n’en finit pas au fin
fond de la jungle. On apprendra que le danger se cache derrière la plus petite des
petites feuilles mais il ne faudra pas frémir. Il faudra prendre sur soi, porter le petit
Joseph et soigner les plaies d’Elikia.
Elikia et Joseph racontent leur histoire à deux parce qu’à deux on est déjà beaucoup.
Il faut parler tant qu’à un moment donné ça va les faire taire, ceux qui pillent, ceux
qui incendient, ceux qui tuent. Et cette foi dans le récit est partagée par Suzanne
Lebeau et par la Compagnie Tourneboulé.
La compagnie Tourneboulé travaille depuis plusieurs années à un théâtre qui
interrogerait de manière délicate notre place dans le monde. Au croisement de
différentes approches du langage théâtral les spectacles de la compagnie font
appel aux objets, à la marionnette ou encore à la vidéo.
Dans Le Bruit des os qui craquent il s’agit de trouver sur le plateau des transpositions
poétiques, des respirations visuelles à ce texte exigeant. Il s’agit de prolonger la pièce
en proposant des images qui se fabriquent sur scène en temps réel. De donner corps
à ces voix et à cette forêt parcourue de cris comme on en n’entendit jamais.
Le Bruit des os qui craquent
de Suzanne Lebeau mise en scène Marie Levavasseur
collaboration à la conception et à la mise en scène Gaëlle Moquay | compagnie Tourneboulé
avec Fanny Chevallier, Gaëlle Moquay, Baptiste Toulemonde conseiller dramaturgique Laurent Hatat
création lumière, vidéo, son Antoine Birot, Stéphane Delaunay, Nicolas Lebodic costumière Mélanie
Loisy régie lumière et son Martin Hennart régie plateau Amaury Roussel | à partir de 11 ans
durée estimée 1h10
le palace › 8 et 10 avril à 20h, jeu 9 avril à 18h
itinéraire bis / près de chez vous et le studio théâtre
elikia › 20 mars au 3 avril (voir cahier central et p.37)
bord de plateau › mer 8 avril à l’issue de la représentation
journée avec… le bruit des os qui craquent › jeu 9 avril
compagnie en résidence de création en salle de répétition
39
les anciens, monsieur,
sont les anciens,
et nous sommes les gens
de maintenant.
Pièce souvent qualifiée de légère, on aurait pu faire l’impasse sur Le Malade
imaginaire. Or on le sait maintenant, il faut se méfier de Molière.
MALAD
IMAG
IR
Rien ne présageait de cette hargne, et de cet humour aussi. La pièce tout entière
croulait sous le poids de ce fauteuil dans lequel l’auteur serait mort. Ça collait
sacrément bien : Molière meurt en scène en malade imaginaire. Idéal comme
fin pour qui avait passé sa vie à railler les médecins et à braver la mort !
Alors on avait regardé ailleurs : dans les bouffonneries et dans les pièces dites
sérieuses où sont étrillés les faux-dévots, où sévissent les esprits libertaires et
où il est question de pourfendre et de corriger tous les vices.
Alors oui, il vaut mieux ne s’attendre à rien avec Le Malade imaginaire et partir de
zéro. Prendre son souffle pour s’aventurer pas à pas à la suite de cet illustre malade,
grommelant, houspillant et plein de vie. Autrement dit, faire de la place pour que
s’y loge à nouveau le désir.
Il y a par exemple à la fin de la pièce une scène de ballet chantée et dansée : l’intronisation d’Argan en médecin. L’absurde est ici poussé à son terme. La parole devient
musique : elle ne véhicule rien d’autre que l’étonnement du protagoniste devant
ces médecins devenus fous. C’est du pur burlesque.
Michel Didym ne vise pas une modernisation forcée et outrancière mais cherchera
à faire résonner la pièce avec notre époque. Pour un metteur en scène habitué au
répertoire contemporain et dont le choix de cette pièce constitue une rare infidélité,
c’est un spectacle qui donnera certainement de la voix !
Ici pas d’alexandrins, pas de raison et peut-être pas de morale non plus ; rien que
le plaisir de faire rire. Et de faire rire avant tout de soi. Il y a on le sait bien des fausses
morts, des quiproquos en chaîne, du théâtre dans le théâtre, des coups bas, des
déclarations d’amour, des déplorations déchirantes et des déguisements pendables :
Le Malade imaginaire est réellement un cas d’école.
Le Malade imaginaire
de Molière mise en scène Michel Didym avec Jean-Claude Durand,
Philippe Faure, Norah Krief en alternance avec Agnès Sourdillon, André Marcon, Catherine Matisse,
Bruno Ricci (distribution en cours) musique Flavien Gaudon, Philippe Thibault scénographie Jacques
Gabel lumières Joël Hourbeigt costumes Anne Autran assistante à la mise en scène Anne
Marion-Gallois | à partir de 13 ans | durée estimée 1h40
le palace › 14 au 17 avril à 20h
bord de plateau › jeu 16 avril à l’issue de la représentation
41
E
J U
tout le monde veut
être comme les
adolescents.
sauf les adolescents.
Sur scène, un encombrement de guitares, de batteries, d’enceintes et une forêt
de micros sur pieds. David Lescot prend la parole pour nous apprendre la distinction
entre deux types de guitare : les hollow-body et les solid-body. Il donne la note :
Les Jeunes c’est une histoire de différenciation, de clivage. C’est un battle.
Nous assistons en effet à l’affrontement de deux groupes de rock : il y a d’un côté
les Pinkettes et de l’autre les Schwartz. Un West Side Story quelque part en banlieue
aujourd’hui, avec ses pavillons et ses jeunes qui zonent.
Le plateau est alors pris en main par trois pré-ados de 12 ans, des « Bébés Rockers »
qui s’en défendent et qui se font appeler les Schwartz. Les Schwartz ce sont des
puristes, des garçons qui ont signé un pacte et établi un dogme qui les préserverait
de toute compromission : pas de chef, pas de pédales d’effet, pas d’autre passe-temps
que la musique, et pas de copines non plus. Sauf que la rencontre est inévitable, que
ces filles ont elles aussi monté un groupe, c’est les Pinkettes et franchement elles
envoient du lourd. Elles sont innocentes et destroy, et forcément à tomber.
Les Schwartz c’est vestes en cuir, chemisettes à carreaux trop serrées et aux pieds,
des creepers bien rétro. Et les Pinkettes : mini-jupes en tartan sur collants déchirés.
Et inversement. Oui, car dans Les Jeunes les comédiennes qui jouent les filles jouent
aussi les garçons et elles/ils se transforment en direct.
Peut-être pour nous rappeler que l’adolescence est bien ce temps de l’indécision.
Un âge où on se trouve forcément inadapté.
C’est véritablement l’âge le plus ingrat parce que, nous rappelle l’auteur : « Tout le
monde veut être comme les adolescents. Sauf les adolescents. » On leur vole tout,
et personne ne les écoute vraiment. Pour parodier la fameuse accroche du film Alien,
on dirait que : « Dans l’adolescence, personne ne vous entend crier » !
Les Jeunes
S
texte, mise en scène, musique David Lescot | compagnie du Kaïros avec Alexandra
Castellon, Bagheera Poulin, Martin Selze, Marion Verstraeten (distribution en cours) musiciens
Flavien Gaudon, David Lescot, Philippe Thibault assistante à la mise en scène Charlotte Lagrange
lumières Laïs Foulc costumes Mariane Delayre effets spéciaux Benoît Dattez son Michael Schaller
régie générale et lumières Anna Sauvage régie son Samuel Favart-Mikcha | à partir de 12 ans
durée 1h30
le palace › les 21, 22 et 24 avril à 20h, jeu 23 avril à 18h
bord de plateau › mer 22 avril à l’issue de la représentation
table ronde sur la jeunesse › jeu 23 avril, p.51
43
que la misère
fasse marche
arrière!
L’
UR
DES
PLAN
CHES
C’est l’histoire de deux femmes : ou plutôt de deux femmes en une. La narratrice
est la fille, comédienne, envahie d’un coup par l’existence de sa mère, immigrée
algérienne menant une vie de misère dans une HLM de La Ciotat. Oubliée des théâtres
où elle s’était si souvent produite, la fille se retrouve à faire les ménages comme
sa mère. Comme si quarante ans avaient passé et que rien n’avait changé : labeur,
humilité, désenchantement et dégoût de soi.
Les douleurs de cette femme font écho à celles rencontrées par Florence Aubenas
dans Le Quai de Ouistreham. Les mêmes douleurs dans le dos, la même attention
à ne surtout pas croiser son propre regard en briquant le miroir dans la salle de bains.
Alors face à ce parcours de vie, on a espoir que ce récit reste exceptionnel, que la
misère fasse marche arrière, qu’elle nous lâche les baskets.
L’Odeur des planches n’a pas de leçon à donner. Plus qu’une confession c’est un
acte qui consiste à braver, sans héroïsme aucun, le vent. C’est marcher à contre-vent
contre le désespoir et le fatalisme.
Et puis faire entendre ceux que l’on n’entend pas, ceux que l’on ne voit pas. Dire,
acter, partager. Voilà le geste de Samira Sedira. C’est le geste somme toute du
théâtre : se tenir là et soutenir le regard de ceux que l’on devine dans l’ombre devant
soi.
Richard Brunel, directeur de la Comédie de Valence, découvre ce texte à sa publi–
cation et invite Sandrine Bonnaire à le rejoindre. Comédienne habituée aux rôles
d’exception, qui a été Jeanne d’Arc mais aussi Mona, l’errante de Sans toit ni loi,
on a hâte de la voir porter l’exigence d’un tel roman.
Ce que l’on peut attendre alors de cette confession ? La certitude que partager
cette œuvre, c’est comme prendre dans ses bras la narratrice et lui témoigner
de notre présence. C’est peu, mais c’est répondre à ce geste artistique dense,
riche et aussi terrifiant.
On se dira alors que oui, la littérature ne vise à rien d’autre qu’à nous réchauffer,
nous ranimer.
L’Odeur des planches
de Samira Sedira (éd. du Rouergue) adaptation Richard Brunel, Samira
Sedira mise en scène Richard Brunel interprétation Sandrine Bonnaire lumières Christian Pinaud
son Michaël Selam costumes Dominique Fournier régie générale Gilbert Morels | à partir de 15 ans
durée 1h15
le palace › mar 26 mai à 20h
l’odeur des planches est le spectacle «surprise!» de la saison
45
l’âge des espérances
et des chimères,
écrivait rimbaud.
Au cœur du projet de François Stemmer il y a les corps des adolescents. Des corps
qu’ils cherchent à apprivoiser, ils les exhibent ou ils les maltraitent c’est selon
mais une chose est sûre : ces corps semblent en trop.
Préparant une exposition photographique, Stemmer prend contact avec des
adolescents dans la rue ou via Facebook. De ces rencontres il tire des interviews
et met en place un protocole qui les verrait vivre un temps donné sur un plateau
de théâtre. Les adolescents travaillent à de courts moments dansés ou joués ; ils
engagent leurs corps seul, à deux, à plusieurs. L’ensemble dessine un paysage
ludique et joyeux, triste et mélancolique. Seventeen est né.
E N
T E
Réunis à l’occasion de la pièce, ils s’emparent du plateau pour raconter à leur façon
leurs histoires d’adolescence. Sur fond de chansons mythiques de David Bowie,
leurs envies, les questionnements, leurs doutes prennent tout l’espace. Ce qui
se joue, souligne le metteur en scène, c’est « leur sensibilité, leur fragilité ».
Seventeen est un poème visuel et sonore écrit par et pour des adolescents. Seventeen
c’est aussi la poésie d’Arthur Rimbaud, celui qui a posé ces mots sur lesquels nous
nous sommes souvent arrêtés : « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans. » Le
poète hante la scène : les adolescents dansent sur son image, interprètent ses textes.
Rimbaud fait partie de ceux qui ont si magnifiquement chanté l’adolescence, cette
période de la vie qu’il appelait « l’âge des espérances et des chimères ». Il en rend
compte alors qu’il en avait justement l’âge : il publie ses premiers poèmes à 15 ans,
et rédige « Le Bateau ivre » à 17 ans.
Cette aventure qui a déjà donné lieu à plusieurs étapes va être recréée spécialement
pour quelques représentations uniques à La Comédie et au Ballet du Nord, faisant
se rencontrer des adolescents de Béthune et de Roubaix.
Seventeen mise en scène François Stemmer collaboration artistique Soline de Warren
avec Benjamin Bertrand, Maxim Pellaton et des adolescents de Roubaix et Béthune | à partir de 13 ans
durée estimée 1h
le palace › ven 29 mai à 20h, sam 30 mai à 15h
auditions › 10 et 11 jan au palace ouvertes à tous les jeunes de 16 à 21 ans
le spectacle sera joué également au Ballet du Nord à roubaix.
bord de plateau › ven 29 mai à l’issue de la représentation
47
I
N
f
o
r
M
a
t
I
o
N
s
49
a v e c
l e s
P U B l I c s
Chaque saison, l’équipe de la Comédie de
Béthune imagine de nombreux rendez-vous
pour qu’artistes, spectateurs, habitants et
citoyens se rencontrent.
Ouverte à tous et pour chacun, la Comédie
imagine des projets et partenariats avec des
établissements scolaires (près de 30 lycées
et collèges du département viennent
régulièrement dans nos salles), des structures
telles que les centres sociaux, les foyers
d’accueil, l’hôpital de Béthune, des associations (Coulisses ou l’Atelier Jeune Théâtre),
des comités d’entreprise.
Nous inventons ensemble des parcours de
découverte autour de notre programmation
avec des sensibilisations aux spectacles,
des visites du Palace, des ateliers ou des
rencontres avec les artistes.
Nous sommes à votre écoute pour vous
aider à imaginer et à construire vos projets.
mélanie biagini › 03 21 63 29 14
[email protected]
émilie honoré › 03 21 63 29 09
[email protected]
magali somville › 03 21 63 29 17
[email protected]
écrirE pOur
lE tHéÂtrE
Nouveau : cinq rencontres axées sur
les écritures de plateau avec les auteurs
accueillis cette saison.
Ces rencontres seront menées par Julien
Fišera, metteur en scène, dramaturge et
membre du collectif d’artistes de la Comédie
de Béthune.
dimanche 28 septembre à 15h
au palace › françois bégaudeau
et l’équipe de création,
j’ai 20 ans qu’est ce qui m’attend… ?
lundi 13 octobre à 19h
au studio-théâtre ›
pauline bureau et l’équipe
de création, sirènes
50
samedi 8 novembre à 15h au studio –
théâtre › mariette navarro
et caroline guiela nguyen,elle brûle
vendredi 23 janvier à 19h au studio –
théâtre › philippe minyana,une femme
samedi 14 mars à 15h au palace ›
valérie mréjen, eau sauvage
entrée libre, réservation conseillée
lEs cOulissEs
d’unE créatiOn
Immersion au cœur de la nouvelle
création de Cécile Backès : Requiem.
Quatre rencontres entre novembre et janvier
vous sont proposées avec l’équipe artistique
pour vous faire découvrir les coulisses de
la création du spectacle.
Ces rendez-vous permettront à un groupe
de spectateurs d’appréhender la dramaturgie
de la pièce, le travail des masques et des
costumes, d’assister à une répétition publique
et de rencontrer la metteure en scène après
la représentation.
Pour plus de renseignements sur les dates
et pour vous inscrire, contacter l’équipe
chargée des relations avec le public.
nombre de places limité
lEs JOurnéEs avEc…
À l’occasion de certains spectacles de la
saison, des élèves passeront une journée
en compagnie des artistes.
Ces journées ont pour objectifs de sensibiliser
les élèves au travail de création, de leur faire
découvrir la vie d’un théâtre, ses différents
métiers et de les initier à la pratique théâtrale.
Nous proposons quatre journées dans l’année
autour de quatre spectacles de la saison :
J’ai 20 ans, qu’est ce qui m’attend… ?, Sirènes,
Elle brûle, Le Bruit des os qui craquent.
Ces journées au théâtre se termineront par
la représentation du spectacle à 18h.
Si vous êtes enseignant(e) et que vous êtes
intéressé(e) par une de ces journées pour vos
élèves, vous pouvez vous inscrire auprès de
l’équipe chargée des relations avec le public.
nombre de places limité.
taBlE rOndE
sur la JEunEssE
Jeudi 23 avril 2015
Comment les jeunes sont-ils représentés sur
les scènes du théâtre public ? Cette journée
est l’occasion d’ouvrir la discussion et de
partager les points de vue sur la question.
La Comédie propose à des professionnels de
la scène, à des spécialistes de l’adolescence
(pédagogues, psychologues, …) de confronter leurs expertises au regard sensible des
personnes directement concernées par
ce sujet : les jeunes eux-mêmes.
La journée se terminera à 18 h par la représentation du spectacle Les Jeunes de David
Lescot… logique, non ?
Cette table ronde est proposée dans le cadre
de La Belle Saison (cf. p.53). Elle s’organise
en lien avec le collectif Jeune Public Nord
– Pas de Calais (association réunissant des
structures, des compagnies et des personnalités engagées dans la création et les
sensibilisations accessibles aux enfants,
aux adolescents et à leur entourage).
parcOurs
EnsEignants
La Comédie bénéficie du conseil précieux
d’un professeur missionné par la Délégation
Académique aux Arts et à la Culture : Philippe
Cuomo. Avec l’équipe chargée des relations
avec le public, il construit des parcours pour
les enseignants et leurs élèves afin de les
accompagner dans leur venue au théâtre.
› interventions dans les classes
autour du spectacle requiem
› une journée avec… une femme
› des dossiers pédagogiques
BOrds
dE platEau
Certains soirs de spectacle, nous vous
proposons des rencontres avec l’équipe
artistique à l’issue de la représentation.
Un moment simple et convivial avec le ou
la metteur(e) en scène et les comédiens
pour prolonger la représentation, questionner ou tout simplement écouter. Reportezvous aux pages spectacles.
atEliEr
aMatEurs
Vous aimez le théâtre ? Vous souhaitez
vous essayer à la pratique avec des artistes
professionnels ?
Nous vous donnons rendez-vous le lundi
15 septembre 2014 à 19h au Palace pour
en savoir plus sur l’atelier amateurs que
nous proposons cette saison :
› le lundi, un atelier hebdomadaire
avec cyril brisse s’achèvera par
une présentation publique
FOrMatiOn
prOFEssiOnnEllE
La Comédie propose grâce à son partenariat
avec l’AFDAS, un stage professionnel ouvert
aux artistes du spectacle vivant. Du 1er au 13
juin 2015, Julien Gosselin et ses proches collaborateurs du collectif « Si vous pouviez lécher
mon cœur » proposeront aux comédiens,
metteurs en scène, musiciens et vidéastes
de travailler durant quinze jours dans la salle
de répétition dans une approche transdisciplinaire des arts de la scène.
plus d’infos en cours d’année
sur comediedebethune.org
51
P a r t e N a I r e s
avec les structures
du milieu éducatif
La Comédie développe des projets avec plus
d’une trentaine d’établissements scolaires
afin d’accompagner les plus jeunes dans leur
découverte du théâtre : sorties aux spectacles, parcours découverte, visites du
théâtre, rencontres, sensibilisation, ateliers
de pratique artistique…
L’option théâtre des lycées Blaringhem et Châtelet
Depuis de nombreuses années, la Comédie est
le partenaire culturel du lycée Louis-Blaringhem
à Béthune et du lycée Albert-Châtelet à Saint-Polsur-Ternoise pour les classes à option théâtre. Ce
partenariat soutenu par la DRAC permet aux élèves
de développer leur approche de l’art du théâtre, en
venant voir des spectacles à la Comédie de Béthune,
et en travaillant avec des artistes professionnels.
Ligue de l’enseignement du Pas-de-Calais
Grâce au dispositif « Arts de la scène au collège » initié
par le Conseil Général du Pas-de-Calais, la Comédie de
Béthune et la Ligue de l’enseignement ont mis en
place un projet de collaboration en direction des
collégiens, permettant aux élèves de découvrir le
monde du spectacle vivant et celui du théâtre en
particulier.
à l’hôpital et à la maison d’arrêt
Culture à l’hôpital
La Comédie renouvelle son partenariat avec le
Centre Hospitalier de Béthune et l’association
Tournesol, artistes à l’hôpital, dans le cadre du projet
Culture-Santé initié par la DRAC et l’ARS : l’objectif est
d’amener la culture au sein de l’hôpital, en partageant
des temps forts et des ateliers avec le personnel de
l’établissement, les patients et les visiteurs.
Dans ce même cadre, la Comédie et l’EPSM (Etablissement Public de Santé Mentale) de Saint-Venant
poursuivront leur partenariat.
52
d e
l a
Théâtre à la Maison d’arrêt de Béthune
Depuis plusieurs saisons, la Comédie de Béthune
et la Maison d’Arrêt de Béthune sont partenaires,
en organisant des sorties au spectacle, des ateliers
et des représentations.
avec le monde de l’entreprise
La Comédie de Béthune entretient déjà des
partenariats avec des entreprises :
Clarisme Finances, société béthunoise en conseil
financier, pour partager des rencontres autour des
spectacles et des créations.
TADAO, société de transports urbains, pour favoriser
le développement du covoiturage.
Désireuse de tisser des liens plus nombreux avec
le monde de l’entreprise, la Comédie de Béthune
propose aux salariés par l’intermédiaire des Comités
d’entreprise de venir assister à des spectacles à des
tarifs préférentiels. Des visites du théâtre et des soirées
construites sur mesure peuvent être organisées.
envie de partager des moments privilégiés
avec les artistes et l’équipe ?
contact : [email protected]
avec les structures culturelles
du territoire
Musée du Louvre-Lens
Partageant un intérêt commun pour les publics
jeunes, la Comédie et le Louvre-Lens souhaitent
imaginer dès cette saison des temps de rencontre et
de pratique artistique à partir des œuvres présentées
dans le musée et des spectacles créés par la Comédie.
Le Tandem et le Prato
La Comédie invite les spectateurs à découvrir d’autres
formes de spectacles en organisant des déplacements
collectifs au Tandem, Scène nationale Douai/Arras et
au Prato, Pôle National des Arts du Cirque de Lille.
La collaboration avec ces structures culturelles
voisines permet également aux spectateurs régionaux
de venir à Béthune pour assister à des représentations
à la Comédie.
Le Ballet du Nord
Avec le nouveau directeur du Ballet du Nord, Olivier
Dubois, Cécile Backès partage l’envie de croiser les
esthétiques et les pratiques. La re-création en région
Nord – Pas de Calais de Seventeen de François
Stemmer est une première expérience partagée par
le Centre Chorégraphique National et par le Centre
Dramatique National.
c o M É d I e
Le Lab’Labanque
La création de Eau Sauvage mis en scène par Julien
Fišera est une belle occasion de proposer à Valérie
Mréjen, auteure du texte et artiste plurielle, de
présenter à Béthune une autre facette de son travail
artistique. Partenaires dans ce projet, le Lab’Labanque
et la Comédie de Béthune envisagent une exposition
d’œuvres vidéo de Valérie Mréjen en mars 2015.
Le service culturel de la ville de Bruay-la-Buissière
Les collaborations sont nombreuses entre la Comédie
et le service culturel de la ville de Bruay-la-Buissière,
depuis plusieurs années. Cette saison, le partenariat
se développe avec un projet plus ambitieux : la
création en résidence de Demain dès l’aube mise en
scène par Noémie Rosenblatt au Temple à Bruay-laBuissière.
Coulisses
Coulisses est une association de spectateurs
partenaire de la Comédie de Béthune dont le but
est de promouvoir la formation et l’ouverture
théâtrale des spectateurs par des stages de sensibilisation, des actions autour du Printemps des Poètes,
des rencontres avec les artistes, des échanges sur
les spectacles.
contacts
sylvie cayet › 06 31 29 44 88
anne lamiaux › 06 08 51 38 27
[email protected]
La Comédie de Béthune est partenaire de La Belle
Saison, programme du Ministère de la Culture
et de la Communication pour valoriser les richesses
de la création pour l’enfance et la jeunesse.
la comédie de béthune est adhérente
et partenaire de plusieurs réseaux
L’ACID, Agence pour la Création et l’Innovation dans
la Décentralisation, association nationale des Centres
Dramatiques Nationaux et Régionaux
Le Syndeac, Syndicat national des entreprises
artistiques et culturelles
Artoiscope, association des acteurs culturels et
artistiques de l’Artois pour une meilleure information
du grand public de l’offre culturelle du territoire
Nord – Pas de Calais en Scène,
fédération régionale du réseau Chaînon
Le collectif HF, association militant pour l’égalité
des femmes et des hommes dans le secteur artistique
et culturel
avec les structurelles
culturelles nationales
Le groupe de lecteurs de la Comédie de Béthune
envisage dès cette saison de créer des passerelles
avec d’autres structurelles culturelles ouvertes sur les
écritures d’aujourd’hui, et d’autres comités de lecture :
le Théâtre du Nord (Lille), Théâtre Ouvert (Paris) et la
MC2 : Grenoble.
les partenaires media
les partenaires publics de la comédie
La Comédie de Béthune, CDN
Nord – Pas de Calais est subventionnée par
Le Ministère de la Culture et de la Communication /
DRAC Nord – Pas de Calais, Le Conseil régional
Nord – Pas de Calais, Le Conseil général du Pas-deCalais, Artois Comm., Béthune - Bruay.
53
tarIfs et aBoNNeMeNts
les tarifs au guichet
À 18h, c’est 6 € pour tous !
Dans la saison, nous vous invitons à venir passer
la fin de votre après-midi à la Comédie de Béthune.
Certaines représentations sont proposées à 18h
dans la semaine, hors abonnement (sauf pour les
abonnements scolaires).
Plein tarif 20 €
Tarif Jeunes
> moins de 20 ans 6 €
> entre 20 et 26 ans 8 €
> étudiant à l’Université d’Artois avec le passeport
culture 3 € (précisions auprès de l’Accueil)
Tarif Solidarité
> demandeur d’emploi ou allocataire
du RSA (sur présentation d’un justificatif) 6 €
> professionnel du secteur culturel 6 €
> par l’intermédiaire du relais de votre
commune (partenaire Itinéraire bis) 6 €
Tarif Partenaires
> carte Furet ou abonné à une structure partenaire
de la Comédie 15 €
(liste disponible sur notre site Internet)
Tarif Groupe
> 8 personnes au minimum venant à la même date
12 €. Merci de contacter l’équipe chargée des
relations avec le public pour programmer vos
sorties.
Offre spéciale Comités d’entreprise
> chéquier de 120 € (10 places à 12 € l’unité).
Si vous êtes intéressés par une venue au théâtre :
rencontres, visites, soirées festives, contactez-nous.
sortez en famille
Partagez le théâtre avec vos enfants,
vos neveux ou les enfants de vos amis…
et venez découvrir :
> La Grande Guerre (à partir de 13 ans)
> Allez, Ollie… à l’eau ! (à partir de 6 ans)
> Le Cœur cousu (à partir de 13 ans)
> Elikia (à partir de 11 ans)
> Le Bruit des os qui craquent
(à partir de 11 ans)
54
les abonnements*
L’abonnement au tarif plein
> de 4 à 6 spectacles 11 € le spectacle
> à partir de 8 spectacles 9 € le spectacle
> à partir de 16 spectacles 7 € le spectacle
L’abonnement au tarif réduit
choisissez au moins 4 spectacles
> moins de 20 ans 5 € le spectacle
> entre 20 et 26 ans 6 € le spectacle
> demandeur d’emploi ou allocataire du RSA
6 € le spectacle
L’abonnement vous permet
> de bénéficier de tarifs très avantageux,
> de bénéficier du tarif préférentiel de 15 €
pour les spectacles supplémentaires,
> de faire découvrir à un de vos amis la Comédie
au tarif préférentiel de 15 €,
> de profiter de tarifs réduits dans la plupart
des structures culturelles de la région.
* Choisissez au moins un spectacle parmi
les productions d’un des membres du collectif d’artistes
> J’ai vingt ans qu’est-ce qui m’attend... ?
mise en scène Cécile Backès
> Requiem mise en scène Cécile Backès
> Elle brûle textes de Mariette Navarro
> Eau sauvage mise en scène Julien Fišera
> Demain dès l’aube mise en scène Noémie Rosenblatt
les pass comédie
Deux formules
> 3 places à 15 € la place
> 5 places à 13 € la place
Souples et non nominatifs, ces Pass Comédie vous
permettent d’obtenir des places pour les spectacles
de votre choix pour vous et les personnes qui vous
accompagnent. Ces Pass sont valables pour la saison
14.15 (dans la limite des places disponibles).
BUlletIN
d ’a B o N N e M e N t
Merci de remplir un bulletin par abonné.
Faites-nous parvenir votre abonnement et votre règlement
soit par courrier soit en le déposant à l’accueil.
Le bulletin est téléchargeable sur notre site internet.
madame
monsieur
nom ............................................................................ prénom ...............................................................
adresse .....................................................................................................................................................
code postal ..............................................................................................................................................
ville............................................................................................................................................................
téléphone.................................................................................................................................................
email .........................................................................................................................................................
profession
agriculteur exploitant
artisan commercant
cadre supérieur
enseignant
employé
ouvrier
retraité
étudiant, apprenti, lycéen, collégien
intermittent du spectacle
demandeur d’emploi
autre .............................................................................
date de naissance ..........................................................
pour les groupes, précisez le nom de votre contact :
nom .................................................................................
type d’abonnement
de 4 à 6 spectacles
à partir de 8 spectacles
à partir de 16 spectacles
groupe de plus de 8 personnes
Souhaitez-vous recevoir nos informations par :
oui
non
email
oui
non
courrier
Abonnez-vous directement sur notre site :
comediedebethune.org
Par courrier : Comédie de Béthune
Centre Dramatique National Nord – Pas de Calais
CS 70631 – 62412 Béthune Cedex
Conformément à la loi « informatique et liberté » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004,
vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant,
que vous pouvez exercer en vous adressant au service accueil via [email protected]
Toutes les indications demandées sont destinées à une étude statistique de notre public
et resteront strictement confidentielles.
55
INforMatIoNs PratIQUes
les spectacles commencent à 20h sauf exception.
septembre
J’ai 20 ans,
qu’est-ce qui m’attend… ?
jeu 25
ven 26
sam 27
lun 29 à 18h (hors abo)
mar 30
octobre
La Grande Guerre
jeu 2
ven 3
sam 4
Sirènes
mar 14
mer 15
jeu 16 à 18h (hors abo)
ven 17
novembre
La Pluie d’été
mer 28
jeu 29
ven 30
février
Le Cœur cousu
mar 10
mer 11
jeu 12
ven 13
Les Jeunes
mar 21
mer 22
jeu 23 à 18h (hors abo)
ven 24
mai
L’Odeur des planches
mar 26
Seventeen
ven 29
sam 30 à 15h
Elle brûle
mar 17
mer 18
jeu 19 à 18h (hors abo)
hors abonnement
mars
à 18h tarif unique 6 €
Eau sauvage
mar 10
mer 11
jeu 12
ven 13
sam 14
Le Panier de Mariette
sam 8 nov à 20h
tarif unique 6 €
Yvonne, princesse
de Bourgogne
mer 12
jeu 13
ven 14
Une femme
mar 17
mer 18
Henry VI cycle 1
sam 22 à 14h
Henry VI cycle 2
dim 23 à 14h
Demain dès l’aube
mar 24
mer 25
ven 27
Celui qui tombe
ven 5 déc à 21h
à l’Hippodrome de Douai
tarif unique 12 €
Sujet
mar 3 fév à 20h au Prato
tarif unique 12 €
décembre
avril
Allez, Ollie…à l’eau !
mar 9
mer 10
jeu 11 à 15h
jeu 11 à 20h
ven 12
sam 13 à 15h
sam 13 à 20h
Elikia
mar 31 mars
mer 1er
jeu 2 à 15h
jeu 2 à 20h
ven 3
Attention les spectacles
proposés dans le cadre
d’Itinéraire bis ne font pas
partie de l’abonnement.
Les réservations de ces
spectacles se font auprès
des communes, près de
chez vous.
Le Bruit des os
qui craquent
mer 8
jeu 9 à 18h (hors abo)
ven 10
Choisissez au moins
un spectacle parmi les
productions d’un des
membres du collectif
d’artistes.
Le Malade imaginaire
mar 14
mer 15
jeu 16
ven 17
Toutes les informations sur
comediedebethune.org
janvier
Requiem
mer 14
jeu 15
ven 16
sam 17
lun 19
mar 20
mer 21
en septembre 2014,
retour au palace!
Accès au spectacle
Accueil
03 21 63 29 00
[email protected]
Attention ! Nous ne pouvons pas garantir
l’accès au spectacle une fois la représentation
commencée.
À partir du mardi 2 septembre, l’équipe de
la Comédie vous donne rendez-vous au Palace.
Le Palace est accessible aux personnes
à mobilité réduite. Merci de prévenir
l’accueil au 03 21 63 29 19 afin de faciliter
votre déplacement en salle.
> L’accueil est ouvert du lundi au vendredi
de 10h à 12h30 et de 14h à 18h (fermé le lundi
matin).
> Le bar de la Comédie est ouvert 1h avant
et 1h après chaque représentation pour boire
un verre et grignoter.
Billetterie
03 21 63 29 19
[email protected]
> La billetterie est ouverte du mardi
au vendredi de 14h à 18h30.
> Le jour des représentations, la billetterie
ouvre 1h avant le début du spectacle dans
tous les lieux de représentation.
> Vous pouvez réserver vos places au Palace,
par téléphone, par email, sur le site internet,
ou par courrier.
> Vous pouvez recevoir vos billets chez vous
(frais d’envoi en sus : 1,50 €).
Les spectacles commencent à 20h,
sauf exceptions (calendrier, p.62).
Adresse administrative
La Comédie de Béthune
CS 70631 - 62412 Béthune cedex
Les lieux de représentations
le studio-théâtre
place Foch à Béthune
le palace de la comédie
rue du 11 novembre à Béthune
le temple
rue Henry Hermant
à Bruay-la-Buissière
Envie de suivre notre actualité ?
> Inscrivez à notre newsletter à l’accueil
ou sur comediedebethune.org
>
notre page Facebook
> La Comédie de Béthune accepte les Chèques
Vacances et les Chèques Culture.
> En cas d’empêchement, vous pouvez
échanger vos billets sur place au plus tard
30 minutes avant la représentation
initialement choisie sur les dates du même
spectacle (dans la limite des places disponibles).
> Lorsque les spectacles sont complets,
nous établissons une liste d’attente le soir
de la représentation.
> Nous vous proposons une sélection de livres
à vendre en partenariat avec la librairie
Dialogues-Théâtre (34 rue de la clef à Lille).
57
I
production La Comédie de
Béthune CDN Nord – Pas de
Calais coproduction Cie Les
Piétons de la Place des Fêtes,
Espace Malraux – Scène
nationale de Chambéry et
de la Savoie, MC2 : Grenoble,
Le Carreau-Scène nationale
de Forbach et de l’Est
Mosellan, Théâtre Ouvert,
le Théâtre Ici et Là de Briey,
Scènes Vosges – Épinal avec
le soutien de la DRAC Lorraine,
du Conseil Régional de
Lorraine, du Conseil général
de la Meuse et de la Mairie
du 18e arrondissement
de Paris, du DICRéAM – CNC
(Aide à la maquette et Aide
à la production), de la SACD
(Fonds d’aide à la création),
de l’ADAMI et de la SPEDIDAM,
du FIJAD et de l’ENSATT,
du Conseil Général du
Pas-de-Calais dans le cadre
de l’aide à la diffusion
le texte est publié aux
éditions Théâte Ouvert/
Enjeux
L
GR
GRA
RAN
RA
AND
A
ND
ND
R
G
production Hotel Modern
contact pour la France
EPOC productions avec
le soutien de l’Ambassade
du Royaume des Pays-Bas
58
I
R
S
production La Part des anges
coproduction Théâtre de
Dijon Bourgogne CDN, Le
Volcan Scène nationale du
Havre, CDNA – Grenoble, La
Foudre Scène nationale de
Petit-Quevilly Mont-Saint
Aignan, Comédie de Picardie
Scène conventionnée pour
le développement de la
création théâtrale en région,
Théâtre Firmin Gémier /
La Piscine, Pôle national
des arts du cirque d’Antony
et de Châtenay-Malabry avec
le soutien du Fonds SACD
Théâtre, du Nouveau Théâtre
de Montreuil CDN et du
Théâtre du Rond-Point.
Le texte Sirènes a reçu l’Aide
à la création du Centre
national du Théâtre
YvoNN
Yv
v NN ,
vo
P I ce
De
e
bouR
uR
Go
o
production Théâtre Olympia
– CDR de Tours coproduction
La Comédie de Béthune
– CDN Nord-Pas de Calais,
TNBA – Théâtre National
de Bordeaux en Aquitaine
EN Y
V
production La Piccola Familia
production déléguée Théâtre
National de Bretagne – Rennes
coproduction Le Trident –
Scène nationale de CherbourgOcteville, Les Gémeaux – Scène
nationale – Sceaux, Comédie
de Béthune – CDN Nord – Pas
de Calais, Théâtre de
l’Archipel – Scène nationale
de Perpignan, Le Bateau
Feu – Scène nationale de
Dunkerque, Scène nationale
Évreux – Louviers, TNT –
Théâtre National de Toulouse
Midi-Pyrénées, TAP – Théâtre
Auditorium de Poitiers, Quai
des Arts – Argentan dans
le cadre des Relais Culturels
Régionaux, Théâtre d’Arras –
Scène conventionnée
musique et théâtre, CDR
de Haute-Normandie avec
le soutien du Ministère de
la Culture et de la Communication, de l’ONDA/Office
National de Diffusion Artistique
et de l’ODIA Normandie/
Office de Diffusion et
d’Information Artistique
de Normandie
ALLeZ
oL
L I
L’
L’
u
production La Compagnie
de Louise coproduction
Festival L’Entorse avec le
soutien de la F.O.L. et de la
DRAC Poitou-Charentes, de
la compagnie La Controverse
et de l’ARCADI dans le cadre
des Plateaux Solidaires
la pièce Allez, Ollie… à l’eau !
de Mike Kenny est représentée
en France par Séverine
Magois, en accord avec Alan
Brodie Representation
R
ou
M
eM
production La Comédie
de Béthune – CDN Nord – Pas
de Calais coproduction
La Comédie de l’Est – CDN
d’Alsace, Théâtre Olympia –
CDR de Tours, La Manufacture
CDN de Nancy – Lorraine,
cie Les Piétons de la Place
des Fêtes avec le soutien du
dispositif DIESE # Rhône-Alpes
et de la SPEDIDAM
construction du décor
l’Atelier du Théâtre du Nord
L
PL I
D’ T
production Théâtre de
Sartrouville et des Yvelines
– CDN coproduction TJP
CDN d’Alsace–Strasbourg
Le
e
c u
cou
production Théâtre La
Licorne coproduction Le
Bateau Feu – Scène nationale
de Dunkerque, La Comédie
de Béthune – CDN du Nord – Pas de Calais, Le Volcan
– Scène nationale du Havre,
La Rose des Vents – Scène
nationale Lille Métropole,
Tandem Hippodrome de
Douai/Théâtre d’Arras avec
l’aide du Théâtre du Nord –
CDN Lille Tourcoing Région
Nord – Pas de Calais, la
Condition publique – Manufacture culturelle de Roubaix
le texte est publié aux
éditions Gallimard
L
b
L
production déléguée
La Comédie de Valence –
CDN Drôme-Ardèche
coproduction compagnie
les Hommes Approximatifs,
La Comédie de Valence – CDN
Drôme-Ardèche, La Colline
– Théâtre National, Comédie
de Saint-Étienne – CDN,
Comédie de Caen – CDN
de Normandie, CDN des
Alpes-Grenoble, Théâtre
Olympia - CDR de Tours
ce projet a reçu l’Aide
à la création du Centre
national du Théâtre
e u
u
A
production Compagnie
Espace commun coproduction La Comédie de
Béthune – CDN Nord – Pas
de Calais, Le Vivat – Scène
conventionnée danse et
théâtre d’Armentières avec
l’aide du Collectif 360 |
Eau Sauvage a reçu l’Aide
à la production du DICRéAM
– CNC
u
F M
M
production La Colline –
Théâtre National, Théâtre des
13 vents – CDN LanguedocRoussillon production
déléguée EPOC Productions
avec l’aide à la création du
Centre National du Théâtre
M
DeM
’Au
’A
DÈS L’Au
MEntiOns
dE prOductiOns
production Compagnie
du Rouhault coproduction
Le Prisme – Elancourt
et le Réseau Créat’Yve avec
le soutien du Théâtre
Eurydice – Plaisir, La Comédie
de Béthune – CDN Nord –
Pas de Calais et Le Temple
– Bruay-la-Buissière ce texte
a reçu l’Aide à la création du
Centre National du Théâtre
et l’Aide à l’écriture/Aide à la
production BeaumarchaisSACD
LII
L
K
production Compagnie
Tourneboulé coproduction
Culture Commune Scène
Nationale du Bassin minier
du Pas-de-Calais, La Comédie
de Béthune CDN Nord – Pas
de Calais, le Centre André
Malraux à Hazebrouck,
Le Grand Bleu Établissement
National de Production et
de Diffusion Artistique Lille
– Nord – Pas de Calais, La
Manivelle Théâtre avec le
soutien de la DRAC Nord –
Pas de Calais, de la Région
Nord – Pas de Calais,
du Conseil Général du
Pas-de-Calais dans le cadre
de l’aide à la diffusion
L
b uIT
oS
D So
Q I
c A
NT
production Compagnie
Tourneboulé coproduction
Culture Commune Scène
Nationale du Bassin minier
du Pas-de-Calais, La Comédie
de Béthune CDN Nord – Pas
de Calais, le Centre André
Malraux à Hazebrouck,
Le Grand Bleu Établissement
National de Production et
de Diffusion Artistique Lille
– Nord – Pas de Calais,
La Manivelle Théâtre avec
le soutien de la DRAC Nord –
Pas de Calais, de la Région
Nord Nord – Pas de Calais,
du Conseil Général du
Pas-de-Calais remerciements
à la Compagnie de
l’Oiseau-Mouche à Roubaix,
La maison Folie Beaulieu
à Lomme, L’Espace Culturel
Avionnais et Le Festival À Pas
Contés à Dijon
MALAD
IMAG
IR
production Théâtre de la
Manufacture – CDN
Nancy – Lorraine coproduction TNS – Théâtre National
de Strasbourg, Théâtre de
Liège, Théâtre des Célestins
– Lyon
e
J u
S
coproduction Compagnie
du Kaïros, Théâtre de la Ville
Paris, Théâtre de l’Union –
CDN du Limousin, La Filature,
Scène nationale – Mulhouse
avec le soutien du Carreau,
Scène nationale de Forbach
et de l’Est mosellan ce projet
à reçu l’aide au projet de
l’Adami et l’aide à la création
et la diffusion de spectacle
vivant de la Spedidam
L’
uR
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DeS
De
D
PLAN
cHeS
production déléguée
La Comédie de Valence,
CDN Drôme-Ardèche
le texte L’Odeur des planches
est publié aux Éditions du
Rouergue
e N
T e
production Cie François
Stemmer coproduction Ballet
du Nord – CCN Roubaix, La
Comédie de Béthune – CDN
Nord – Pas de Calais
spectacles du
cahier central
je donnerai
n’importe quoi
pour me trouver là où ça
se passe
production La Comédie
de Béthune CDN Nord – Pas
de Calais coproduction cie
Les Piétons de la Place des
Fêtes, Théâtre Ouvert, dans
le cadre d’une session
de l’EPAT avec le soutien
du Conseil Régional
d’Île-de-France et du Conseil
Général du Pas-de-Calais
dans le cadre de l’aide
à la diffusion
j’ai
25 ans
et une
putain
d’envie
de vivre
production les fous
à réaction [associés]
coréalisation Ville
d’Armentières, Communauté
de Communes Cœur
d’Ostrevent, du Conseil
Général du Pas-de-Calais
dans le cadre de l’Aide
à la diffusion
auteurs
des citations
Joy Sorman (p.9 et cahier
central), Marguerite Duras
(p.23), Philippe Minyana
(p.31), Pierre Notte (p.33),
Mike Kenny (cahier central),
Suzanne Lebeau (cahier
central, p.37 et p.39), Carole
Martinez (cahier central),
Ronan Chéneau (cahier
central), Molière (p.41) et
David Lescot (p.43).
59
toUrNÉes de la coMÉdIe
requiem
eau sauvage
hanokh levin / cécile backès
la manufacture – cdn nancy lorraine ›
3 au 6 fév
théâtre olympia – cdr de tours ›
11 au 14 fév
théâtre de sartrouville et des yvelines
cdn > 12 au 14 mars
la comédie de l’est – cdn de colmar ›
18 au 20 mars
théâtre des célestins – lyon › 5 au 9 mai
valérie mréjen / julien fišera
théâtre de vanves – scène conventionnée ›
mar 24 mars
le vivat – scène conventionnée
d’armentières › jeu 16 avril
théâtre les ateliers – lyon ›
27 au 29 avril
le grand r – scène nationale
de la roche-sur-yon › 12 et 13 mai
lieu unique – nantes › ven 29 mai
j’ai 20 ans qu’est-ce
qui m’attend…?
constellations
françois bégaudeau, arnaud cathrine,
maylis de kerangal, aurélie
filippetti,joy sorman / cécile backès
le vivat — scène conventionnée
d’armentières › jeu 13 nov
friends
nicolas ducron
frethun, communauté de communes du sud
ouest du calaisis › ven 6 fév
centre culturel d’isbergues › sam 7 fév
théâtre du beauvaisis (itinérance
en pays de l’oise) › 9 au 13 fév
théâtre de cahors › ven 27 fév
projet de décentralisation,
comédie de picardie › février à avril
60
a G e N d a G e N d a G e N d a
nick payne / arnaud anckaert
la manufacture, avignon ›
7 au 26 juillet 14
manège — scène nationale de mons
(belgique) › jeu 19 fév
la maison de la culture de tournai
(belgique) › 23 et 24 fév
la grande et fabuleuse histoire
du commerce
joël pommerat
théâtre de la ville – luxembourg ›
3 et 4 oct
festival net – moscou (russie) ›
19 et 20 nov
scène nationale de sète et du bassin
de thau › 13 et 14 jan
la filature – scène nationale
de mulhouse › 21 au 24 jan
la ferme du bel ébat – guyancourt ›
28 au 30 jan
le trident, scène nationale
de cherbourg-octeville › 3 et 4 mars
théâtre du luxembourg – meaux ›
20 et 21 mars
théâtre de vienne ›
29 et 30 avril
malmö (suède) › mai
61
calendrier
SEPTEMBRE
FÉVRIER
jeu
ven
25 J’ai 20 ans…
26 J’ai 20 ans…
20h
20h
Le Palace
Le Palace
mar
sam
sam
27
Présentation de Saison
16h30
Le Palace
mar
sam
27
J’ai 20 ans…
20h
Le Palace
mer
dim
28
François Bégaudeau…
15h
Le Palace
jeu
lun
29
J’ai 20 ans…
18h
Le Palace
mar
30
J’ai 20 ans…
20h
Le Palace
OCTOBRE
3
7
20h
18h
Lille / Le Prato
Marles-les-Mines / Rue de Valence
10 Le Cœur Cousu
20h
Le Palace
11 Le Cœur Cousu
20h
Le Palace
12 Le Cœur Cousu
20h
Le Palace
ven
13 Le Cœur Cousu
20h
Le Palace
mar
17 Elle Brûle
20h
Le Palace
mer
18 Elle Brûle
20h
Le Palace
jeu
19 Elle Brûle
18h
Le Palace
Sujet
La Route épinglée
jeu
ven
2
3
La Grande Guerre
La Grande Guerre
20h
20h
Le Palace
Le Palace
sam
4
La Grande Guerre
20h
Le Palace
ven
10
20 ans.zip
20h
Lillers / Le Palace
mar
mer
10 Eau Sauvage
11 Eau Sauvage
20h
20h
Le Studio-Théâtre
Le Studio-Théâtre
sam
11
20 ans.zip
20h
Houdain / MJVA
jeu
12 Eau Sauvage
20h
Le Studio-Théâtre
lun
13
Pauline Bureau…
19h
Le Studio-Théâtre
ven
13 Eau Sauvage
20h
Le Studio-Théâtre
mar
14
Sirènes
20h
Le Palace
sam
14 Valérie Mréjen
15h
Le Palace
mer
15
Sirènes
20h
Le Palace
sam
14 Eau Sauvage
20h
Le Studio-Théâtre
jeu
16
Sirènes
18h
Le Palace
mar
17 Une Femme
20h
Le Palace
jeu
16
20 ans.zip
20h
Béthune / Maison des Associations
mer
18 Une Femme
20h
Le Palace
ven
17
Sirènes
20h
Le Palace
ven
20 Elikia
19h
Divion / Salle La Clarence
sam
21 Elikia
17h
La Couture / Salle des fêtes
mar
24 Elikia
14h30
Beuvry / Prévôté de Gorre
mar
24 Elikia
19h
Beuvry / Prévôté de Gorre
mar
24 Demain dès l’aube
20h
Bruay-la-Buissière / Le Temple
mer
25 Elikia
14h30
Marles-les-Mines / Maison pour Tous
mer
25 Demain dès l’aube
20h
Bruay-la-Buissière / Le Temple
jeu
26 Elikia
20h
Lillers / Le Palace
ven
27 Demain dès l’aube
20h
Bruay-la-Buissière / Le Temple
ven
27 Elikia
20h
Ruitz / Salle des fêtes
sam
28 Elikia
20h
Houdain / MJVA
mar
31 Elikia
20h
Le Studio-Théâtre
jeu
1er Elikia
2 Elikia
20h
15h
Le Studio-Théâtre
Le Studio-Théâtre
jeu
2
Elikia
20h
Le Studio-Théâtre
ven
3
Elikia
20h
Le Studio-Théâtre
mer
8
Le Bruit des os…
20h
Le Palace
jeu
9
Le Bruit des os…
18h
Le Palace
ven
10 Le Bruit des os…
20h
Le Palace
mar
14 Le Malade imaginaire
20h
Le Palace
mer
15 Le Malade imaginaire
20h
Le Palace
jeu
16 Le Malade imaginaire
20h
Le Palace
ven
17 Le Malade imaginaire
20h
Le Palace
mar
21 Les Jeunes
20h
Le Palace
mer
22 Les Jeunes
20h
Le Palace
jeu
23 Les Jeunes
18h
Le Palace
ven
24 Les Jeunes
20h
Le Palace
mar
ven
26 L’Odeur des planches
29 Seventeen
20h
20h
Le Palace
Le Palace
sam
30 Seventeen
15h
Le Palace
NOVEMBRE
sam
sam
8
8
M. Navarro et C. Guiela Nguyen
Le Panier de Mariette
15h
20h
Le Studio-Théâtre
Le Palace
dim
9
Le Panier de Mariette
15h30
Lillers
mer
12
Yvonne, princesse…
20h
Le Palace
jeu
13
Yvonne, princesse…
20h
Le Palace
ven
14
Yvonne, princesse…
20h
Le Palace
sam
22
Henry VI, cycle 1
14h
Le Palace
dim
23
Henry VI, cycle 2
14h
Le Palace
DÉCEMBRE
mar
mer
2
3
Allez, Ollie…à l’eau !
Allez, Ollie…à l’eau !
19h
19h
Richebourg / Salle Léon Dekeuwer
Divion / Salle La Clarence
jeu
4
Allez, Ollie…à l’eau !
14h
Ruitz / Salle des fêtes
ven
5
Allez, Ollie…à l’eau !
20h
Marles-les-Mines / Salle Pignon
ven
5
Celui qui tombe
21h
L’Hippodrome de Douai
sam
6
Allez, Ollie…à l’eau !
19h
La Couture / Salle des fêtes
mar
9
Allez, Ollie…à l’eau !
20h
Le Studio-Théâtre
mer
10
Allez, Ollie…à l’eau !
20h
Le Studio-Théâtre
jeu
11
Allez, Ollie…à l’eau !
15h
Le Studio-Théâtre
jeu
11
Allez, Ollie…à l’eau !
20h
Le Studio-Théâtre
ven
12
Allez, Ollie…à l’eau !
20h
Le Studio-Théâtre
sam
13
Allez, Ollie…à l’eau !
15h
Le Studio-Théâtre
sam
13
Allez, Ollie…à l’eau !
20h
Le Studio-Théâtre
JANVIER
MARS
AVRIL
mer
mer
jeu
14
15
Requiem
Requiem
20h
20h
Le Palace
Le Palace
ven
16
Requiem
20h
Le Palace
sam
17
Requiem
20h
Le Palace
lun
19
Requiem
20h
Le Palace
mar
20
Requiem
20h
Le Palace
mer
21
Requiem
20h
Le Palace
ven
23
Philippe Minyana
19h
Le Studio-Théâtre
JUIN
mer
28
La Pluie d’été
20h
Le Palace
jeu
29 La Pluie d’été
20h
Le Palace
mar
mer
2
3
Nous qui avons…
Nous qui avons…
19h
20h
Divion / Salle La Clarence
Lillers / Chez l’habitant
ven
30 La Pluie d’été
20h
Le Palace
jeu
4
Nous qui avons…
19h
Ruitz / Maison des Jeunes
ven
5
Nous qui avons…
20h
Houdain / MJVA
sam
13 Le déjeuner sur l’herbe
12h
Béthune / Jardin Public
spectacles à la Comédie
spectacles itinéraire bis/près de chez vous
les rendez-vous « Écrire pour le Théâtre »
autres événements
les sorties de la Comédie
MAI
63
l’équipe
direction
administration
Cécile Backès
directrice
et metteure en scène
Paulette Czarnecka
chef comptable
Ludovic Rogeau
directeur adjoint
Anne Désidéri
administratrice
Sandrine Rendu
assistante de direction,
responsable de l’accueil
des artistes
Séverine Dubois
comptable
Laurence Virique
chargée d’administration
secrétariat
général
Arnaud Anckaert
metteur en scène
Julien Fišera
metteur en scène
Maxime Le Gall
comédien
Mariette Navarro
auteure
Mélanie Biagini
responsable des relations
avec le public et de
l’accueil
Noémie Rosenblatt
comédienne
et metteure en scène
Anaïs Arnaud
administratrice des
productions et des
productions déléguées
Émilie Honoré
chargée des relations
avec le public et des
formations amateurs
Nathalie Charpentier
responsable des projets
de territoire
Magali Somville
chargée des relations
avec le public
Et le personnel d’accueil
les soirs de représentations
Maxime Cardon, Evelyne
Heluin, Emeline Dublicq,
Caroline Lelong, Maureen
Vaze et Pauline Bonnet
production
technique
Christian Renault
directeur technique
Pascal Bénard
régisseur général
Arnaud Seghiri
régisseur général
Jean-Claude Czarnecka
technicien et
constructeur, sécurité
des bâtiments
Annick Graveleine
entretien des bâtiments
Ophélie Billebeau
attachée aux relations
avec le public
(en remplacement
de Magali Somville
du 12 mai au 3 oct 2014)
Fanny Héringuez
responsable de la
communication et
des relations presse
Romain Paquet
attaché à l’information
Pascale Lempire-Thorel
chargée d’accueil
Alice Duchâtelle
caissière, hôtesse
d’accueil
Philippe Defernez
hôte d’accueil et bar
Olga Lesage
restauration des artistes
Philippe Cuomo
enseignant missionné
64
collectif
d’artistes
Ainsi que les artistes et
techniciens intermittents
du spectacle présents
tout au long de l’année.
Comme tous les théâtres
de France, la Comédie
de Béthune emploie
nombre de salariés
intermittents : artistes,
créateurs, techniciens…
Les contrats d’emploi de
ces salariés sont ajustés
à la réalité du milieu
artistique et culturel.
Ils reposent sur une
particularité de l’assurance chômage, unique
en Europe, qui leur
permet d’alterner
des périodes d’activité
(répétitions, représentations, tournées…) et des
périodes de recherche
et d’expérimentation
nécessaires au développement de leur créativité.
Les intermittents du
spectacle sont au cœur
de la politique publique
de la Culture, comme
l’Art devrait être au cœur
de notre société.
directrice
de la publication
Cécile Backès
textes de présentation des
spectacles Julien Fišera
rédaction Nathalie Charpentier,
Cécile Backès
coordination générale Fanny
Héringuez
assistée de
Romain Paquet
conception graphique
Malte Martin atelier graphique
assité par Adeline Goyet
et Vassilis Kalokyris
programme composé
en Orator de John Scheppler,
News Gothic MT et Cogito de
Jean-Baptiste Levée
impression Effectus
sur Lys Galilée et Elementa
merci à celles et ceux
qui ont joué le jeu des photos
dans cette brochure
SARL au capital de 7622,45 € SIRET 38449251800020 APE 9001 Z / Licence d’entrepreneur du spectacle
nº 1073961/1073962 (1ère catégorie), nº 1073964 (2ème catégorie), nº 1073963 (3ème catégorie)
III
comédie de béthune
centre dramatique national
nord – pas de calais
comediedebethune.org
o3 21 63 29 19