Maria Carelli– Buenos Aires - Argentine
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Maria Carelli– Buenos Aires - Argentine
Cette exposition poursuit l’exploration par les artistes de la théorie des cinq éléments. C’est manière traditionnelle de décrire et d'analyser le monde, à pour l'Occident, été fondée par les philosophes grecs (notamment Empédocle au Ve siècle av. J.-C.). Pourtant, des théories assez similaires existent aussi dans de nombreuses autres civilisations et tout particulièrement dans le monde asiatique. Elles sont basées sur l'hypothèse selon laquelle tous les matériaux constituant le monde seraient composés d’un ou plusieurs de ces 5 éléments (Terre, Eau, Air/le bois, Feu et l’Éther/métal), en plus ou moins grande quantité et en régulent les principes de fonctionnement dans des cycles d'engendrement ou de destruction. Notre projet d’exposition se décline sur 2 ans, chaque élément étant présenté tour à tour … Après la Terre, c’est aujourd’hui l’élément EAU que les artistes interrogent. Ils ont eu libre choix pour aborder cet élément, s’attachant soit à sa dimension symbolique dans la théorie des cinq éléments, soit à sa matérialité (l’eau de la mer, des fleuves et des rivières…), soit à tous les débats contemporains qui pose la question de la ressource terrestre en eau, soit … Ce sont ainsi 19 artistes issus de 7 pays qui se présentent à vous. Artistes invités : Lucienne Adolf, Eliane Amalric, Béatrice Balivet, Christine Borde, Sébastien Carré, Criska, Claire Deleurme, Marie Flambard, Emmanuelle Loison, Sandra Muntoni et Stefano Poletti (France), Maria Carelli et Fabiana Gadano (Argentine), Lou Sautreau et Shana Teugels (Belgique), Emilie Bliguet (Espagne), Maria Tsimpiskaki (Grèce), Xai Cuan Wu (Taiwan) et Kevin O’Grady (USA) Ouvert tous les jours – sauf le 1er mai - de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h Tarifs : Plein tarif : 3€ - Réduit (mineurs, groupe, chômeur, étudiant…) : 2€ Gratuité : - de 12ans - Pass annuel : 10€ Visites commentées : Sur réservation – Groupes à partir de 10 p – 1€/personne ACCES AU POLE BIJOU GALERIE En arrivant dans Baccarat depuis St Dié des Vosges ou Nancy : Suivre la direction "Rambervillers" Traverser le pont qui enjambe la Meurthe - Au carrefour giratoire en sortie de pont, prendre la 3ème à droite -qui longe l'église St Remy - direction "Lachapelle" - Se garer sur l'immense parking (300 places gratuites) qui est immédiatement après l'église à gauche - De là, emprunter la passerelle piétonne qui enjambe la Meurthe, le Pôle Bijou Galerie est le bâtiment juste en sortie de passerelle à gauche. En arrivant dans Baccarat depuis Rambervillers : Après la traversée de la ville, et avant le pont qui enjambe la Meurthe, au carrefour giratoire, prendre la 1ère à droite -qui longe l'église St Remy - direction "Lachapelle" - Se garer sur l'immense parking (300 places gratuites) qui est immédiatement après l'église à gauche - De là, emprunter la passerelle piétonne qui enjambe la Meurthe, le Pôle Bijou Galerie est le bâtiment juste en sortie de passerelle à gauche. CONTACT PRESSE 03 83 76 06 99 ou 06 73 48 14 72 ou 06 30 14 50 56 [email protected] Photos libres de droit disponibles sur simple demande Lucienne Adolf - Glux en Glenne - Nièvre Née en 1970 Autodidacte 2007 : Stage de découverte de la fonte à cire perdue - Fonderie de l’oppidum 2014 : Stage de découverte autour du repoussé et de la ciselure – Stéphane Landureau http://www.bijoux-au-naturel.fr/ « Depuis mes premiers pas dans l’univers du métal, je prends beaucoup de plaisir à m’aventurer toujours plus loin en introduisant progressivement d’autres techniques comme la forge dans mon travail. Pour cette exposition, je fais encore appel à la technique de la fonte à cire perdue, sculptant mes cires que je transmets à la fonderie de l’oppidum. J’effectue ensuite les travaux de finition et de montage de mes bijoux. J’utilise également un aspect de la technique du repoussé à laquelle je m’intéresse beaucoup depuis peu. Le thème de l’eau me touche de près de par la région dans laquelle je travaille : le Morvan, qui est une des régions les plus arrosées de France, fourmille de sources, de ruisseaux et de retenues d’eau qui contribuent fortement à son caractère. » Eliane Amalric – Ste Marie de la Mer – Pyrénées Orientales Née en 1953 1972 : Départ à l'étranger après des études générales 1972 : Stage chez un artisan créateur en Autriche 1973 - 1980 : Salariée chez ce même artisan, formation en gemmologie 1980 - 1987 : gérante de cet atelier de création. 1988 – 2003 : travail dans le dessin et la construction en 3D 2004 : retour en Languedoc Roussillon - Salariée chez un diamantaire - Choix de se consacrer à la création 2008 : animatrice gérante d'un atelier de création/galerie de bijouterie contemporaine. 2014 : créatrice indépendante – Diverses expositions (galerie Toiles De Mer à Peyriac de mer (11)Boutique du musée d'art contemporain CODA à Apeldoorn (NL) - galerie la Porte Peinte à Noyers(89)) http://elianeamalric.jimdo.com/ « Le leitmotiv de ma vie créative : harmonie des formes, des structures, des couleurs, tendre vers l'Essentiel. Contrastes et asymétrie signent mon travail : juxtaposition de pierres précieuses, perles, diamants.... avec bois ou verre flottés, galets, plumes, os, nacre.... sur des supports d'acier, de caoutchouc, de cuir, de fibres naturelles : lin, ortie, soie, chanvre, laine.... Souvent la démarche réside dans l'actualisation un collier démodé : perles de culture, coraux, pierres fines, ambre, dormant dans un coffret.... souvenirs de voyage... ou de matières sculptées par les éléments. Ces bijoux vont se transformer en pièces uniques contemporaines personnalisées. Mes réalisations ne sont pas uniquement conçues pour les audacieuses, mais surtout pour toutes celles, de plus en plus nombreuses, qui assument leur propre style en refusant le formatage et la symbolique liée au statut social que nous propose la société. » Béatrice Balivet – St Cloud – Hauts de Seine Née en 1959 2010 : Formation aux techniques du pastillage sur porcelaine 2011 à 2014 : Divers stages (porcelaine, modelage terre…) dans l’atelier de Nathalie Domingo et stage techniques du feutre avec Annelie Petiqueux et avec Françoise Christien Depuis juillet 2012 - Formation aux techniques de la bijouterie avec Marianne Anselin 2012 à 2013 : Stages création de bijoux en porcelaine avec Luca Tripali Juin 2014 : Stage avec Gilles Jonemann autour de la création bijoux contemporain http://beatrice-balivet.com « Oloron - Langueurs d’enfance L’eau… souvenirs d’enfance au bord du gave d’Oloron. Les galets, le bruissement de l’eau sur les pierres, les ricochets, les plantes un peu étranges à fleur d’eau sur les berges là où le courant est plus doux… A travers les pièces réalisées, ce sont les réminiscences de tout ce temps passé au bord de ce gave, été après été, à observer l’eau au rythme de son cours, à ramasser des galets comme mille petits trésors, à tenter de faire le plus de ricochets possibles avec un galet plat… J’ai choisi de réaliser toutes les pièces en porcelaine noire comme le souvenir que je garde de l’eau un peu sombre, de la végétation dense et de la tonalité des galets. Comme une photo ancienne en noir et blanc. On retrouve les galets, le fredonnement de l’eau avec une pièce comme un fil qui tintinnabule lorsqu’on la porte, les ricochets avec une succession de cercles de différentes tailles et de singulières plantes aquatiques avec un long collier de renoncules d’eau. » Emilie Bliguet – Barcelone - Espagne Née en 1978 De 18 à 25 ans : Voyage pour découvrir le monde, les pays et cultures, et qui éveille sa profonde passion pour la bijouterie 2003 – 2005 : Etudes sur l’es arts du métal et la joaillerie Ecole Tane - Ploërmel. De 2005 à 2006 : Stages chez le joaillier Eric Bellmans (Bruxelles) puis dans l’atelier de Claire Wolfstirn (Paris) Créatrice de bijoux pour sa propre marque Emilie Bliguet Jewelry et free-lance pour des marques privées http://emiliebliguet.tumblr.com/ « Je travaille de façon éthique en utilisant prioritairement or, argent ou diamants du commerce équitable. De la création à la fabrication, je fais tout moi-même. Chaque pièce est unique ou en édition limitée et je prends soin du moindre détail, afin que chaque objet soit à la fois différent et parfait. J’utilise toutes les techniques propres à la bijouterie, je dessine, scie, lime, mets en forme, emboutis, perce, polis, griffe, brûle, oxyde, etc… jusqu’à extirper du métal ce qui sert parfaitement à ma création. Je travaille le métal en cherchant dans sa propre structure l’essence même de la nature. Je ne cherche pas à reproduire des éléments naturels, mais à réinterpréter des sensations ou émotions provoquées par elle. J’espère raviver la sensibilité de chacun envers la nature à une époque où tant de choses nous en distraient, raviver l’instinct de protection envers sa beauté éternelle et pourtant si éphémère. Ici, je présente une collection liée à l’écume et au corail. » Christine Borde - Carrières sous Poissy- Yvelines Née en 1962 Dés 2005 : Pratique du tour de poterie en loisirs 2010 : Formation à l’école Chemins de Terre à Montreuil (93) 2012 : Création de son activité dans la cadre de la COOPANAME (société coopérative ouvrière de production anonyme au capital variable) 2011-2013 : Formation au coulage en porcelaine 2012 et 2013 : Formations au modelage et au bijou porcelaine 2014 : Création de sa propre auto-entreprise Depuis mars 2014 : Formations au sein de PBMA-CF à Baccarat http://www.christineborde.fr/ « Quel élément peut être un gaz, un liquide ou un solide ? L’Eau Quel élément est à l’origine de la vie ? L’Eau L’eau est indispensable à la vie. Depuis toujours, l’humanité s’est développée autour des points d’eau : sans elle, pas de vie, pas de nourriture, pas de développement possible. Je me suis inspirée de la nature et ai souhaité représenter l’eau sous ses différentes formes. J’ai fait un certain nombre de tests pour trouver les couleurs qui me parlaient le plus par rapport à cet élément : bleu profond, turquoise, bleu ciel… puis ai recherché à « comment j’allais façonner cette eau en porcelaine »… Je suis partie de notre planète et l’ai représentée sous forme d’une perle aux multiples nuances bleues. La Terre n’est-elle pas recouverte d’eau sur 72 % de sa surface ? Cette eau s’est organisée en glaciers, en mers et océans, en fleuves et rivières où l’abondance de l’eau apporte tous ses bienfaits. Mais à côté de cette magnifique richesse jouxte le manque, l’absence, la sécheresse ou la pollution qui transforme l’’eau en poison. » Sébastien Carré – Strasbourg – Bas-Rhin Né en 1989 2007 : Baccalauréat général littéraire 2007 - 2009 : Préparation aux concours des écoles d’arts 2009 - 2012 : Diplôme national d’arts plastiques (DNAP) - École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg (ESADS), section Bijou 2012 - 2014 : Diplôme national supérieur d'études plastiques (DNSEP) - École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg (HEAR), section Bijou www.sebastiencarre.com Difficilement quantifiable de par sa forme changeante, l’eau se joue de nos sens. Composée d’innombrables particules, de milliers de bulles et de gouttes assemblées, elle ne se rend visible que par des indices qui trahissent sa présence. Les objets présentés par Sébastien soulignent et cherchent à retranscrire cet aspect de l’eau. Les lignes qui dessinent ses contours ou qui définissent son flux sont retranscrites par l’emploi du fil textile. La lumière qui révèle sa présence en produisant un miroitement est symbolisée par diverses formes brodées, qui font aussi écho à la diversité des particules qui la compose. Enfin dans certains bijoux, la cotte de maille permet de mettre en marche d’autres outils de notre perception tels que l’ouïe et le toucher en reproduisant le mouvement et le son de l’eau qui s’écoule. Certaines autres pièces vont faire écho à la glace qui fond en se liquéfiant ou encore au corail, organe vital pour le monde aquatique. « L’homme est devenu à la fois le plus grand prédateur et le plus grand danger pour l’avenir des mers et des océans. Il est temps de réagir avant que toutes les eaux deviennent des déserts de vie. La bague 7ème continent est donc un symbole d’un avenir hypothétique où les eaux se seraient vidées de toute forme de vie et seraient remplies des déchets produits par les hommes. » Maria Carelli – Buenos Aires - Argentine Née en 1980 2000-2005 : Maitrise de Psychologie – Université de Buenos Aires 2005-2010 : Psychologue clinique 2009-2011 : Etudes de bijouterie a l’Ecole Publique de Bijouterie “Maestro Joyero Sergio Lúquez” 2009- 2013 Workshop with Jorge Castañón 2009- 2014 : Workshop avec le bijoutier Jorge Castañón 2010- 2011 : Cours de dessin avec Carlos Fels 2010 à aujourd’hui : Créatrice indépendante en bijou contemporain et enseignante 2013 à aujourd’hui : Workshops avec l’artiste Laura Messing http://www.mariacarelli.com/ “ Les algues entourent et enveloppent, les écailles de poisons délimitent et protègent … mais ce sont aussi des surfaces d’interactions. Le regard touche, suggère et arrive à cette place de la première sensation entravée par l’eau primitive; les limites extérieures de ce qui fut le premier contact sensuel et enveloppant de la rencontre avec l’autre. La mer étend sa présence autour de notre corps. La fraicheur et le volume de la mer nous accompagnent mélancoliquement et trouvent la beauté. Mon travail est caractérisé par l’expérimentation et l’exploration des possibilités de transformations des matériaux. Je compose à partir de formes organiques ou de modules ou même de modules organiques comme les écailles de poissons. Je trouve les images et les tons dans la nature.” Criska – Vincennes – Val-de-Marne Née en 1977 1995 : Baccalauréat Technologique Arts Appliqués - Bressuire (79) 1995-1998 : Diplôme des Métiers d’Art en ciselure (lauréate de promotion) Ecole Boulle - Paris 1998-1999 : 1e Prix départemental et régional de la SEMA jeunes 2000 : 2e Prix national de la SEMA Jeunes 2004 : Meilleur Ouvrier de France (catégorie ciselure) 2007 : Lauréate du Prix du travail manuel décerné par le Rotary Club - Paris 2009 : Lauréate du Prix «la relève» décerné par Ateliers d'Art de France 2011 : Lauréate du «Trophée Vinci des Métiers d'art» www.criska.com Criska travaille les métaux précieux en pratiquant un Métier d'Art rare à ce jour: la ciselure. Cette créatrice aux multiples facettes allie savoir-faire traditionnel et créativité. A l'époque où règnent les nouvelles technologies, Criska utilise les techniques anciennes de ciselure pour transformer le métal brut en bijou finement ciselé ou chaque modèle est unique. Travail de patience et de minutie, ses bijoux s'ornent de motifs aux effets de matière riches et texturés, évoquant la nature traduite parfois dans un langage abstrait. L'EAU étant l'Origine de toute vie, la créatrice a développé plusieurs collections sur ce thème. De plus, le métal argent est le symbole de l'eau (contrairement à l'or, symbole du feu): sa couleur blanche, sa brillance et sa pureté s'allient intimement avec la fluidité de l'eau. Ainsi naissent parmi d'autres, des collections stylisées et contemporaines, parfois baroque, évoquant la représentation de L'EAU. Claire Deleurme - St Sulpice la Forêt – Ille et Vilaine Née en 1983 2001-2004 : Diplôme National d’Arts Plastiques-option Art École Supérieure des Beaux-arts de Quimper (29) 2004-2005 : Séjour d’Études en Arts Visuels et Médiatiques à l’Université du Québec à Montréal, Canada 2005-2006 : Diplôme National Supérieur d’Etudes Plastiques option Art - Mention pour la qualité des réalisations - École Supérieure des Beaux-arts de Quimper (29) 2006-2007 : Certificat de Plasticienne Intervenante - École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg 2012-2013 : CAP Décorateur sur verre - CERFAV, Vannes le châtel (54) 2012-2014 : Compagnon Verrier Européen «Verre et Volume» - Avec les félicitations du jury - CERFAV, Vannes le châtel (54) http://www.cerfav.fr/formation/107-claire-deleurme.html « C’est avec un regard sensible et poétique que ma pratique questionne l’identité et la mémoire. Mes recherches sculpturales et graphiques s’expriment à travers le corps et son empreinte. Sur la route des perceptions, je m’adresse aux émotions de chacun pour parler de la disparition, de l’oubli et de la fragilité de l’être. Mes productions sont à appréhender comme des expériences tactiles et visuelles. Elles font appels aux sens et à leurs mémoires, révèlent les traces du visible et de l’invisible. Elles s’expriment entre verre et textile, calque et papier, transparence et opacité. Délicates et fragiles, expression de l’intime, mes pièces naissent du dialogue avec la matière. Elles sont le reflet de mes intuitions. Une quête sincère où le temps et la justesse du geste sont primordiaux pour tisser des histoires. De ma réflexion sur les nouveaux rituels de la crémation et de la dispersion des cendres en mer est née une urne cinéraire en verre soluble « Ce que pansent les vagues » et le bijou « Résonance ». Les cendres se dispersent. L’urne se dissout. Pour accompagner et transmettre le souvenir de ce rituel, un bijou apparaît. Il résonne avec la personne qui le porte. Il évolue avec elle. Au fil du temps, le galet de verre disparaîtra en emportant les maux du deuil. Des souvenirs apaisés viendront les remplacer. » Marie Flambard – Vaucouleurs - Meuse Née en 1990 2011 : Licence arts plastiques 2012 : Master 1 enseignement - Spécialité arts plastiques 2013 : CAP arts et techniques du verre - Option décoration 2014 : Diplôme de Compagnon Verrier Européen – CERFAV – Vannes le Châtel 2014 (en cours) : Formation Concepteur-Créateur - CERFAV – Vannes le Châtel [email protected] « Inspirée par la nature, je travaille toujours à partir d'éléments qui m'entourent, des motifs qui me touchent, c'est pourquoi j'ai choisi de réaliser une série autour du thème de l'eau, et plus précisément de la goutte, des graphismes qu'elles créent à travers ces différents états, par ruissellement, par vibration ou par concrétion. L'eau, par sa fluidité même, semble être une prolongation naturelle des courbes que peut représenter le verre chaud, celui-ci étant à même de reproduire l'état possiblement changeant de l'eau, ainsi que de retranscrire sa transparence et ses reflets. M'appuyant sur les nouvelles technologies pour réaliser mes créations, j'ai souhaité élaborer pour ces bijoux, des apprêts particuliers conçus par l'intermédiaire de la modélisation 3D, ce qui me permet ainsi de maîtriser l'intégralité du processus, même la partie métal, grâce à l'impression 3D. De plus ce qui me tient particulièrement à cœur c'est d'allier savoir-faire ancestrale, ici le travail du verre, avec les technologies innovantes, qui deviennent un outil fabuleux pour les métiers d'art. Je m'applique dans cette collection, comme à mon habitude à les faire cohabiter. » Fabiana Gadano – Buenos Aires - Argentine Née en 1963 1978 -1981 : Etudes Artistiques, Ecole des Beaux-Arts, Quilmes, Argentine 1982 -1986 : Etudes de Designer Industriel, Université Nationale La Plata, Argentine Depuis 2001 : Nombreux workshop autour du bijou contemporain (Jorge Castañón, Sarquis, Luis Acosta, Jiro Kamata, Gemma Draper, Ramón Puig Cuyas …) Depuis 2005 : Bijoutière contemporaine et enseignante en bijouterie. http://www.fabianagadano.com.ar/es “ Comme un talisman, qui concentre son pouvoir sur toute personne qui le voit ou le port … Ces pièces évoquent un précieux trésor, notre Nature. L’environnement en danger en raison du rejet du plastique et la nécessité de prendre soin de nos ressources naturelles sont le guide de mon travail. Mon projet vise à revaloriser le plastique gaspillé en lui réassignant une place de premier choix. Mes bijoux sont fait à partir de PET recyclé (Polytéréphtalate d'éthylène) issu de bouteilles d’eau jetées. Le langage morphologique que ce medium me permet le transforme en un matériau approprié et cohérent pour tout à la fois évoquer l’idée de Nature, commémorer sa magnificence et alerter sur sa destruction. » Emmanuelle Loison – Brest – Finistère Née en 1977 1996-1998 : Diplôme de l’Ecole des Beaux Arts. Dakar (Sénégal) et Brest 1999- 2002 : Diplôme Supérieur des Arts décoratifs de Strasbourg http: //www.monaluison.fr « À l’image d’un livre, chaque création raconte une histoire: la nôtre ou celles des autres. Comme des arrêts sur image, mes sculptures témoignent symboliquement de la condition de l’être humain. Mes créations sont réalisées avec une grande variété de matériaux issus de notre environnement quotidien et de techniques artisanales. Peluches, vêtements usagés, capsules de café, bouteilles d’eau, boîtes de conserve (...) qui sont crochetés, tissés, découpés, cousus, soudés... Un flux de matériaux hétéroclites assemblés pour parler du monde tel qu’il est. Comme des peaux sursignifiantes, inondées et innervées de signes. Mes sculptures associent notre anatomie aux catastrophes naturelles, à la guerre, aux grandes dates de l’histoire... Omniprésente et indispensable au maintien de la vie, l’eau est indispensable aux hommes, aux animaux, aux plantes et est nécessaire à toutes les activités humaines. L’eau potable se fait de plus en plus rare sur la planète et on risque d’assister à une crise mondiale de l’eau: pénurie croissante d’eau potable, multiplication des maladies hydriques causées par la pollution industrielle, assèchement des sources... Un pays qui manque d’eau est un pays qui ne peut se développer et nourrir sa population, car l’homme doit chaque jour subvenir à ses besoins, et le corps humain ne peut la stocker, en effet l’organisme l’élimine en permanence par la respiration, la transpiration, les excrétions. «Flaque d’Eau» est une sculpture qui peut-être portée: un scaphandre aquatique, ou peut se poser au sol, sur un objet, se prendre dans les mains... Comme un objet coulant et mou il prend «sa forme» et devient rigide quand il est enfilé. Cette sculpture se compose de quatre tableaux: «les mots d’eau», «l’homme et la terre», «les réfugiés climatiques», «les pays industrialisés» relié entre eux par des irrigations... » Sandra Muntoni – Bitry – Nièvre Née en 1966 1998 : Formation de plasticienne en volumes lumineux Autodidacte dans le domaine du bijou http://www.lena-hupstairs.com/ « Je développe une ligne de bijoux en lichens, glanés au fil des saisons, puis stabilisés par des procédés différents afin de respecter leur nature souple ou dure. Parallèlement, je poursuis un travail photographique sur le vif, en m’attachant à saisir la singularité et le mystérieux caché dans la nature, brouiller les échelles, produire un enchantement immatériel et la possibilité des mondes invisibles. Le lichen est le corps de la symbiose algue-champignon, tous deux régis par l'élément Eau. Il épouse et « lèche » ses support d'accueil : terre, minéral, bois. Libéré des limites d'un corps qui l'enfermerait, le lichen se répand, s'étend quasi capillairement dans l'air et sur la terre, mais avec une extrême lenteur. Il dégage cette magie particulière des formes fractales, illimités, qui perdent l'œil entre microcosme et macrocosme et annulent même leur distinction. Le bijou peut être matière à méditation et à contemplation du cosmos rendu accessible. Le travail, finalement, a consisté à isoler ces « instants » liquides et les rendre définitifs, en arrêter le temps, préserver aussi le rapport privilégié que le lichen entretient avec la lumière, mère de tous les éléments. J'ai incrusté des perles d'eau dans ces mondes à porter sur soi. En hommage à la beauté fragile du peuple végétal, j'ai appelé "Bijoux-Bijoux" cette recherche esthétique apparentée à une sorte d'orfèvrerie du naturel. » Kevin O’Grady - Scottsdale, Arizona - USA Né en 1961 1987 : Apprentissage chez Waylon Peaker (travail de l’argent et de sertissage) 1988 : Apprentissage chez Ann Miller (art à porter) 1989 : Création de sa propre entreprise comme verrier – Développement de ses propres objets et techniques 1993-200 : En parallèle, conférences et démonstrations autour de ses techniques dans divers lieux des USA (Glass Art Society, International Society of Glass Beadmakers…) 1999 – 2000 et 2002 : 1er prix du trophée « Best in Glass » - Scottsdale Center for the arts 2007 : Prix d’excellence en talent artistique – Catégorie Perles et boutons – Kalmbaugh publishing 2011 : Prix NICHE pour le bijou sculpture http://www.kevinogrady.com/ “Je suis un verrier indépendant qui travaille les baguettes de verre borosilicate à la flamme du chalumeau. J’utilise un chalumeau qui produit une flamme assez chaude pour travailler le borosilicate. Le borosilicate est plus communément appelé Pyrex et il est très dur et très résistant, donc c’est le matériau idéale pour des objets à porter. J’ai mis au point des techniques qui me permettent de créer des couleurs vives et belles jusqu’alors inconnues dans le verre borosilicate. La majorité de mes techniques sont issus de ma formation autodidacte, et je créé moi-même la plupart de mes outils. Mon inspiration pour la couleur et le design vient essentiellement de la nature. Des choses comme l’eau ou les plumages, tout comme les fleurs ou les étoiles peuvent se retrouver dans mon travail. Des artistes comme Monet, Escher, Matisse, and bien entendu, Chihuly m’inspirent également. Ma mission en tant qu’artisan est de tenter de montrer au spectateur des choses qu’il n’a jamais vu auparavant, et peut être planter une graine qui pourra germer. Mes bijoux en verre sont sculptés par le feu et l’imagination. La nature du verre que je travaille possède un mouvement et une clarté qui m’évoquent des rêves sous-marins, des réminiscences de visions liquides, des témoignages de plongée en apnée dans des eaux tropicales… Les couleurs et fluidité de mon médium m’entrainent dans des rêveries aquatiques que je tente de recréer dans mes bijoux. » Stefano Poletti – Paris Né en XXX Depuis 1986 : Créateur des collections “Stefano Poletti Bijoux” : Bijoux en petites séries et pièces uniques. Depuis 2011 : Direction artistique des boutiques HP France Bijoux Japon 2002 : Création d’une pièce en édition limitée pour Daum 2005 et 2007 : Création de collections bijoux pour Lalique 2009 : Création de la collection « Pampilles » pour Baccarat 2013 : Création de la collection « Luxuriant Vines » pour Atelier Swarovski Etc. http://stefanopolettibijoux.wix.com/stefano-poletti#!jewels/c18zl Avec une imagination et une créativité prolixe, une richesse et variété de styles, Stefano Poletti travaille des matériaux aussi divers que le bois brûlé, le fil de métal, le plexiglas, le miroir vénitien, les pierres semiprécieuses, les perles de verre de Murano. Son plaisir est avant tout la matière. Il aime passer d’un style à un autre, adore les défis. Ses créations très diverses et parfois déroutantes sont toujours empreintes de délicatesse et de poésie. Milanais, il aime se réfugier dans sa maison au bord du lac de Côme où la nature est pour lui une source d’inspiration inépuisable. Les souvenirs de Stefano Poletti le ramènent souvent à Venise, où, enfant, il s’émerveillait du souffle enchanté des verriers de Murano. Parisien de cœur, il s’amuse à transformer ses bouquets d’idées en bijoux. Les créations de Stefano Poletti parlent du végétal et du minéral. Les brumes hivernales, les fleurs printanières, le monde aquatique, inspirent ses créations… Il présentera ici deux collections « Abysses » qui utilise l’éponge comme matériau de base et « Dina » qui fait la part belle au corail. Lou Sautreau – Bruxelles - Belgique Née en 1991 2009 : Bac Sciences et Techniques de l’Industrie- Option Arts Appliqués – Lycée Léonard de Vinci, Montaigu (85) 2011 : BTS Design de Mode Textile et Environnement – Option textile/matériaux/ surface – ESAAT, Roubaix (59) 2012 : Licence Design Textile option maille/tissage, Birmingham Institute Art and Design, Royaume Uni 2012-2013 : Formation en céramique à l’Académie Constantin Meunier et formation à la bijouterie contemporaine à la RHOK, Bruxelles 2012-2014 : Formation en bijouterie joaillerie, Institut de la Parure et de la Bijouterie, Académie des arts et Métiers, Bruxelles http://loutcho.blogspot.fr/ « L’eau est celui des cinq éléments que j’ai choisi. Et parce qu’il y a un lieu qui lui est dédié, dont l’atmosphère et l’esthétique m’ont toujours intéressée, c’est à la piscine que j’ai eu envie de consacrer mon travail. Drôle de lieu que la piscine. Confinée, moite, humide, rigide avec ses lignes d’eau rectilignes. Et pourtant une fois dans l'eau, les sensations changent. On s’y sent légers, rafraîchis, détendus, apaisés. Un lieu qui mobilise les cinq sens. L’odeur de chlore, le carrelage froid, la chair de poule, l’eau qui glisse sur le corps. Et cet écrin bleu d’une eau pourtant transparente, reflet, lumière limpide. J'ai choisi de travailler essentiellement le plexiglas pour explorer cette thématique. Car cette matière offre la lumière et la transparence qui m'intéressent. J’ai utilisé le tour à métaux afin de combiner ensemble les éléments, d'insérer au sein du plexiglas des couleurs et des matières et d’ajuster mes combinaisons à l’argent. C'est un bijou vivant que je cherchais, qui a plusieurs lectures. Ainsi apparaît-il différemment de face et de profil, dans l'ombre et à la lumière, quand il est mat ou poli. Je voulais retrouver l’ambiguïté du lieu, sa rigidité et sa douceur, ses couleurs primaires plus ou moins translucides. Ma gamme colorée est constituée d'un camaïeu de bleu (inspiré des couleurs de l’eau, du carrelage, du plongeoir), et de jaunes acidulés (référence au casier, bonnet, flotteur, planche, mannequin). J’ai alors chois de jouer avec les lignes d'eau séparant les nageurs et créant un rythme coloré, l'échelle qui descend dans le bassin, l’espace embué... » Shana Teugels – Wilrijk - Belgique Née en 1987 2005-2006 : Année préparatoire en éducation Artistique, Kunsthumaniora, Anvers (Belgique) 2006-2009 : Licence Design Bijou, St. Lucas University College of Art & Design, Anvers 2009-2010 : Maitrise Design Bijou, St. Lucas University College of Art & Design, Anvers 2010-2012 : Enseignement en Art, Royal College of Fine Arts, Anvers http://www.shanateugels.com/ “Il est évident que le travail de Shana Teugels tourne autour du questionnement des conventions qui environnent la bijouterie, mais plus encore, qu’il souligne à l’extrême la raison d’être du bijou classique en y ajoutant plus d’éclat, plus de couleur, et des volumes croissants. Ses formes sont issues de l’expérimentation sur différents types de matériaux, qu’elle choisit pour leur aspect « bon marché ». Ces matériaux l’obligent à les glorifier, la reliant à une recherche constante autour de la manière dont le bijou peut se sublimer lui-même et danser sur la fine frontière entre “objet d’art” et “kitsch”, l’objet d’art étant une sorte de forme rejetée de l’art ou mieux un inclassable. Elle digère son environnement, son passé et son présent, les jouets roses et la nature, avec son gout personnel. En bref, elle extrait du monde dans lequel elle vit elle-même, ses moulages, ses formes en mouvement constant, vibrantes de couleur et de vie”. Texte de Benny Van den Meulengracht-Vrancx Maria Tsimpiskaki – Athènes - Grèce Née en 1956 1978 : Maitrise d’Economie et Business, Université d’Athènes Depuis 1990 : Bijoutier créateur après des formations en peinture, sculpture, bijouterie et design. http://www.tsimpiskakimaria.com/ “ Je pense le design bijou comme une combinaison de lignes, de couleurs et de matériau et qui chaque fois est le résultat d’une structure de l’esprit, d’un état mental ou émotionnel spécifique. Ce sont les lignes, formes et silhouettes que nous croisons tout autour de nous dans le monde naturel, dans la rue, ou même dans la vie quotidienne, ou encore dans les images que provoque l’esprit … Les couleurs elles sont inhérentes aux matériaux, et qui requièrent Presque invariablement un traitement spécifique pour se révéler … Et finalement, ce sont les matériaux eux-mêmes, selon qu’ils soient précieux ou humbles, complémentaires ou disparates, éphémères, travaillés à la main avec des techniques traditionnelles ou modernes qui font naître une collection de pièces uniques. Mon objectif est de créer un bijou sans défauts en terme de construction et de finitions, parfaitement adaptée à l’anatomie humaine afin qu’il devienne un accessoire essential et précieux, en harmonie avec la personnalité de celui qui le porte. ” Le travail qu’elle va présenter ici est issu d’une réflexion autour de l’érosion. Xai Cuan Wu - Taipei City - Taiwan Née en 1985 2004-2008: Licence Design Industriel et Commercial, Oriental Institute of Technology, Taipei, Taiwan 2010-2011: Diplôme élargi Art et design, BIAD (ecole de bijouterie), Birmingham City University, Royaume Uni 2011-2012: Maitrise en bijouterie, orfèvrerie et produits associés, BIAD (ecole de bijouterie), Birmingham City University, Royaume Uni www.caixuanwu.com «L’acrylique est mon matériau de base. Je tente d’insérer la nature dans le matériau, de faire naître la vie. A travers le processus de fabrication manuelle, les formes qui dans mon imagination évoquent la vie sousmarine s’incarne dans le monde réel et montre la liberté, la fluidité et la vitalité que dégage la nature. Cela conduit le public à s’interroger, à être curieux sur leur propre existence et les encourage à envisager de nouveaux points de vue. Par gout du contraste j’utilise un matériau industriel pour créer des formes organiques et des créatures vivantes pour mettre au défi la sensation sensorielle du doux et du dur. Je souhaite pousser les gens à réévaluer les relations entre le naturel et le développement ultra-rapide de la vie qui nous entoure. Nous vivons dans un monde très grand. Les entrailles de la mer sont plus profondes que ce que nous pensons. Je tente de créer un monde imaginaire des profondeurs sous-marines qui maintienne une relation ambigüe avec la réalité et l’irréalité. Il pousse les gens à s’émerveiller du monde dans lequel et avec lequel ils vivent. »