SCANDALEUX - Confédération Paysanne du Nord
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SCANDALEUX - Confédération Paysanne du Nord
Solidarité Paysanne n°35 1 Avril 201 3 Prix : 3,50 € Bulletin de la Confédération Paysanne Nord-Pas-de-Calais SCANDALEUX Élections professionnelles Remerciements Édito : Scandaleux ! Finances : Quelques chiffres Infos diverses Congrès Infos pratiques Sommaire du rapport d'orientation Extrait de l'intro du R.O. PAC 201 4 La PAC affaiblie par le Conseil européen La Conf' à la rencontre des eurodéputés Accord pour réformer la PAC Élevage-Lait Stop à la FOLL fuite en avant ! Une chance ou une catastrophe pour les coopérateurs Portrait Jean-Charles Hennion, paysan à Halluin Administratif Aides exceptionnelles 201 3 Remboursement TIPP CDOA 59 7668 voix sans représentants ! Puisque la Coordination rurale a recueilli 3561 voix en région, on dénombre donc en Nord-Pas-de-Calais 7668 voix qui se sont exprimées CONTRE la FNSEA. Pourtant, aucune d'entre elles ne sera représentée au bureau de la Chambre ! ... « et l'absention, ce n'est pas un problème » Transmission Parution CEDAPAS Activité à céder Agenda/annonces Cette citation est de Jean-Bernard Bayard qui a même ajouté : « je ne dois m'occuper que de ceux qui m'ont soutenu ». La situation n'était déjà pas rose pour tous les autres alors là, ça promet pour les autres ! Quand on vous dit que la Fédé c'est les copains d'abord ... Solidarité Paysanne RAPPEL DES CHIFFRES [email protected] - 84621 électeurs inscrits - 34442 électeurs votants soit 41 % de votants et donc 59 % de non votants ! 40, avenue Roger Salengro 62223 SAINT LAURENT BLANGY Tél/Fax 03 21 24 31 53 courriel : Rédaction : Confédération paysanne Nord-Pas-de-Calais Directeur de publication : Antoine Jean ISSN : 1 1 48-098X Dépôt légal à parution IPNS ÉÉDDIITTOO Rappelons quelques chiffres régionaux à l'issue des récentes élections professionnelles : Au niveau du collège exploitant : FNSEA-JA : 5 674 voix Coordination rurale : 1 484 voix Confédération Paysanne : 1 351 voix Au niveau du collège anciens exploitants : FNSEA-JA : 1 1 932 voix Coordination rurale : 2 077 voix Confédération Paysanne : 2 756 voix Ce sont donc 41 07 voix qui se sont exprimées en région POUR la Confédération paysanne. NOUS ADRESSONS NOS REMERCIEMENTS À TOUTES CELLES ET CEUX QUI ONT APPORTÉ LEUR SOUTIEN À NOTRE PROGRAMME Quelques chiffres sur les finances de la chambre 1 7 000 000 € de budget - 9 000 000 € de masse salariale - 1 87 équivalents temps pleins - 1 54 véhicules qui parcourent en moyenne 1 8 200 km/an Ressources : - environ pour moitié les impôts fonciers - les collectivités locales et les services payants pour le reste Source : Chiffres présentés lors de la se ssion du 26 novembre 201 2 Solidarité Paysanne n°351 Scandaleux ! C'est le mot qui convient pour qualifier le comportement des membres FDSEA-JA 59 et 62 lors de la session d'installation de la chambre d'agriculture de région le 6 mars. Pour la présidence de la chambre, 4 candidats se sont présentés : M. Deron de la Coordination rurale, moi-même pour la Conf', et pour la FNSEA : Marc Ruscart (avec un discours de 20 minutes) a ouvert le bal pour notre omniprésent et sûrement très cher JBB régional. En effet, après la sérénade de Ruscart et un léger flottement, deux JA sont intervenus dans une mise en scène qui frisait le ridicule pour appeler le chevalier d'Izel à la rescousse. Et ce dernier ne s'est pas fait prier pour postuler à sa propre succession puisqu'il a débité un barratin de 30 minutes pas vraiment improvisé. Ensuite, alors que la nouvelle assemblée devait également élire un bureau de 1 5 membres, le syndicat majoritaire a refusé d'ouvrir cet organe qui est pourtant le lieu où toute la politique de l'institution peut être débattue (les sessions plénières n'étant plus que de simples chambres d'enregistrement). Pour y parvenir, la fédé a sournoisement proposé un scrutin de liste que nous n'avons pas eu la clairvoyance d'esprit de refuser. C'est d'autant plus scandaleux que c'est ce seul bureau qui a accès au détail de l'affectation du budget de la chambre d'agriculture et notamment la rémunération des personnels, l'indemnisation des élus -dont certains cumulent près de dix mandats- et celle du président. Lors de cette session inaugurale, nous avons voté une délibération qui fixe une indemnisation des élus à la chambre sur un barème de points (55 € par demi-journée) ainsi que les frais de déplacements. Le clou du spectacle est que la majorité a également donné tous pouvoirs au bureau pour ce qui est de la rémunération du président ! Je l'ai donc questionné sur ce point en ce qui concerne le précédent mandat. Monsieur le président monté sur ses grands chevaux a refusé de répondre précisant par ailleurs que les rémunérations des présidents de chambre seront dorénavant fixées par l'Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture, c'est à dire par eux-mêmes (comme pour les financiers des sociétés du CAC40) ! Nous allons donc interpeller le préfet et la commission d'accès aux documents administratifs pour avoir connaissance des sommes d'argent public et de cotisations professionnelles dont bénéficie Jean-Bernard Bayard et vous tiendront au courant. Vous l'aurez compris, le pluralisme et le respect des minoritaires, CE N'EST PAS POUR MAINTENANT. Pourtant, nous serons tous obligés de cotiser à la chambre d'agriculture. le Préfet de région n'a, à aucun moment, fait remarquer que chaque syndicat devait être représenté. Peut-on encore appeler cela de la démocratie ? Denis Top Post Scriptum : Lors de cette session d'installation le 6 mars 201 3, le procès verbal de la précédente session du 26 novembre 201 2 n'était pas encore rédigé ! Pour le Président, il y a trop de travail, beaucoup de nouvelles missions et pas assez de personnel à la chambre ... 2 Avril 201 3 Les élus Confédération paysanne pour 201 3-2020 CCHHAAMMBBRREE AAGGRRI I Scrutin par correspondance : une organisation à améliorer Chantal Cornée Maraîchère Sémeries(59) Denis Top Polyculteur-éleveur Pitgam (59) François Théry Polyculteur Gavrelle (62) Commissions où siégeront nos représentants : Denis : " Aménagement territorial et développement local ", " Promotion, valorisation et diversification ", " Des hommes et des métiers " Chantal : " Production végétale " (dont agriculture biologique) François : " Production végétale " et " Agriculture durable et environnement " Prochaine commission : promotion, valorisation et diversification des productions le 5 avril La liste des membres « associés » de la Chambre d'agriculture à été enrichie de : - les maires ruraux - l'association des maires - les parcs naturels régionaux - le syndicat des notaires - le secteur de la pêche - les entreprises de travaux agricoles - la filière cheval - le tourisme À ce genre de problème, la préfecture nous a répondu que le Ministère n'ayant pas prévu de budget pour parer à ces situations... hé bein tant pis ! Bureau de la fédé ou bureau de la chambre* * si on regarde la représentation de tous les collèges sauf celui des salariés Président : Jean-Bernard Bayard Vice-présidents : Principaux points de l'intervention de Denis Top avant le vote pour la présidence Se présenter implique un sens aigu des responsabilités Avec qui et pour y faire quoi ? - travailler tous ensemble et donc élire un bureau représentatif de toutes les forces en présence dans le monde agricole local ; - faire preuve de bon sens paysan et donc être clairs, transparents et se donner une obligation de résultats ; - la chambre d'agriculture doit être au service de tous ses paysans et autres composantes ; - le travail de l'institution doit contribuer à donner un avenir à tous les paysans ; - l'abstention massive qui a marqué le récent scrutin ne signifie pas que rien ne doit changer mais bien que tous les syndicats doivent se remettre en cause. Avril 201 3 « En décembre 201 2, je vérifie que je suis bien inscrit à la mairie de mon village. Le vendredi 25 janvier, constatant que je n'ai toujours pas reçu mon matériel de vote, j'appelle la préfecture. J'explique mon cas à un homme qui me dit qu'il a en sa possession mon matériel de vote renvoyé par la poste. Il me dit que l'adresse sur le courrier est : 59 rue Camille, à Lille. Or mon adresse c'est : 1 03 rue Camille Desmoulins, 59260 Hellemmes ! Il me dit aussi que c'est la chambre d'agriculture qui lui a fourni les adresses. Je lui donne donc mon adresse exacte, mais à ce jour, je n'ai toujours rien reçu. La date limite de vote était le 31 janvier... » Kévin Charnay, paysan en colère. Dans le fichier que la Chambre d'agriculture, l'adresse de Kevin est même : 1 03 rue Camille Desmoulins, 59800 Lille ! 3 Marc Ruscart Denis Bollengier Luc Desbuquois Didier Helleboid Bruno Roussel Laurent Veraeghe Secrétaire : Guillaum Caron Secrétaires adjoints : Sébastien Bocquillon Christine Delefortrie Éric Gaymay (salariés) Pierre Hannebique Albert Lebrun (propriété) Laurent Poupart (MSA) Philippe Truffaut (crédit agricole) Solidarité Paysanne n°351 CCOONNGGRRÈÈSS Sommaire du projet de Rapport d'orientation qui sera soumis au vote Mettre les paysans au cœur des politiques agricoles 1 . Une agriculture duale 1 1 . Le péril brésilien 1 2. Relocaliser pour nourrir les villes en faisant vivre les campagnes 1 3. Fondamental 1 4. Des évolutions sociologiques importantes 2. Feuille de route Réservez les 23-24 avril pour venir au congrès de la Confédération paysanne Après Lille en 201 1 , le congrès national du syndicat aura lieu à Nevers, préfecture de la Nièvre (58). L'inscription au congrès est prise en charge par la structure régionale tandis que les frais de transport sont remboursés aux participants (billet SNCF congrès). Inscrivez-vous dès maintenant savoir si vous souhaitez y participer (tél./fax : 03.21 .24.31 .53 ou courriel : [email protected]). « Tout adhérent peut participer au Congrès qui est réuni tous les deux ans. » (règlement intérieur) La région Nord-Pas-de-Calais désigne 6 délégués (4 pour le Nord et 2 pour le Pas-de-Calais) et propose pour l'élection du Comité national : un titulaire et un suppléant. 21 . Assurer un avenir aux paysans 21 1 . Permettre aux paysans de vivre de leur métier 21 2. Pour une recherche d’autonomie en protéines 21 3. L’organisation économique des paysans 21 4. La refonte du système coopératif 21 5. Maintenir des outils de proximité Les abattoirs, un exemple emblématique 21 6. Reconnaître les produits fermiers 21 7. Adapter les normes d’hygiène à l’agriculture paysanne 21 8. La question foncière 21 9. Transmission – installation 22. Une réforme de la fiscalité agricole 221 . Une politique de l’élevage pour assurer le revenu des éleveurs 222. Environnement : reconnaître les atouts de l’élevage 23. Fruits et légumes : arrêter l’hécatombe, soutenir tous les producteurs 231 . Un état des lieux catastrophique 232. Construire une politique fruit et légumes sur de nouvelles bases 24. Viticulture : soutenir les viticulteurs, défendre et obtenir un revenu pour ceux qui n’en n’ont pas ! 3 - Remettre les paysans au cœur des politiques agricoles 31 . La Pac 32. La Loi d'avenir de l'agriculture et de la forêt 321 . Alimentation et accès à l’alimentation 322. Organisation de producteurs 323. GIEE (Groupement d’intérêt économique et écologique) 324. Foncier 325. La forêt et la filière bois 326. Enseignement, formation, accompagnement et développement agricole 327. Outremer 328. Des lacunes à combler . Solidarité Paysanne n°351 Extrait de l'introduction du projet de rapport d'orientation Mettre les paysans au cœur des politiques agricoles L’actualité de ce début d’année a mis en exergue deux sujets majeurs qui touchent de très près l’agriculture : - La fraude sur la viande de cheval a montré l’absurdité du fonctionnement d’une industrie agroalimentaire qui va au bout de la logique de financiarisation des relations entre acteurs, de la recherche du prix le plus bas, au détriment de la qualité, du travail des paysans et du consommateur. Ce scandale industriel démontre la nécessité de raccourcir les filières et de préserver les outils de transformation locaux. - Le chômage et la désindustrialisation de la France. Et cette incompréhension : les pouvoirs publics n’ont pas pour objectif de développer l’emploi en agriculture. Près de vingt ans après la création de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), l'agriculture arrive à un carrefour et à des choix historiques : doit-elle, doit-on reconnaître et institutionnaliser sa dualité de plus en plus marquée, entre modèle agro-industriel mondialisé et modèles « paysans locaux », ou doit-elle, doit-on refuser cette dissociation ? La Confédération paysanne porte la démarche d'agriculture paysanne, qu'elle promeut dans la diversité de ses formes et pratiques. L’agriculture paysanne permet de mettre en œuvre la souveraineté alimentaire à chaque échelle où elle peut être déclinée. Mais la souveraineté alimentaire ne peut cohabiter avec une production agricole destinée aux marchés mondiaux dérégulés : cette orientation induit, comme on l'observe aujourd'hui, volatilité des prix, accaparement de terres, restructuration de grands pans de l'agriculture, dumping social et environnemental et autres nuisances à l'intérêt collectif. On ne peut survivre à ses côtés qu'à la marge. Ce ne peut être l'avenir offert aux paysans. [...] 4 Avril 201 3 La PAC 201 4-2020 affaiblie par le Conseil européen : Les enjeux sociaux, économiques et environnementaux à la trappe La Confédération paysanne est consternée par les décisions du Conseil européen qui affaiblissent les quelques mesures déjà peu ambitieuses tendant à rétablir plus de justice pour tous les paysans. Manifestation européenne sur la maîtrise laitière en juillet 201 0 Le 1 9 mars, les ministres de l’Agriculture européens sont arrivés à un timide accord sur la future PAC. Par cet accord, la PAC continuera à verser 80% des aides à 20% des agriculteurs. Globalement, les ministres ont donné plus de flexibilité aux Etats membres pour la mise en œuvre des mesures, altérant la dimension européenne de la PAC. C’est le résultat d’une Europe construite à la va-vite, sans objectif politique. Le plafonnement obligatoire des aides est abandonné alors que la Confédération paysanne avait soutenu l’amendement présenté au Parlement européen qui le portait à 1 00 000 euros par exploitation. La dégressivité des aides à partir de 1 50 000 euros, l’aide aux jeunes agriculteurs et la maigre aide aux petites fermes sont rendues facultatives pour les Etats membres. Il est pourtant indispensable de mettre en place des mesures en faveur des petites fermes, pourvoyeuses d’emploi et de produits de qualité. Chaque Etat pourra définir le rythme de convergence des aides, qui sera fortement ralenti, sans objectif final à atteindre, bien que la disparition totale des références historiques soit nécessaire pour mettre fin aux disparités géographiques. La possibilité de majorer les aides sur les premiers hectares, qui va a priori dans le bon sens, n’a été fixée qu’à 65% maximum de bonification. Quasiment toutes les mesures en faveur de l’emploi paysan et permettant la redistribution des aides ont été sabrées ou minorées par les ministres ! Le 2e pilier de la PAC perd, lui, un peu plus sa vocation de développement rural. L’accord du conseil permet le transfert inadmissible de budget du 2e vers le 1 er pilier de la PAC et l’utilisation des fonds du 2e pilier pour la gestion des risques, notamment les assurances privées. Il en est de même pour les mesures de verdissement qui sont progressivement vidées de leur contenu avec toujours plus de flexibilité et d’exemptions, ce qui ne peut contribuer à rendre la PAC plus légitime aux yeux des citoyens. La possibilité, pour la France, de coupler 1 2% des aides aux productions fragilisées est la seule avancée, pour l’instant trop peu ambitieuse, qui permet d’orienter les aides de façon plus ciblée. La Confédération paysanne appelle les institutions européennes et le ministre de l’Agriculture à entendre les appels des paysans dans l’optique des négociations à venir pour un accord final. La PAC doit permettre à tous les paysans de vivre avec un revenu décent et œuvrer pour la souveraineté alimentaire. Christian Roqueirol, Secrétaire national en charge de la PAC Philippe Collin, Porte-parole national Avril 201 3 PPAACC 22001144 La Conf ' à la rencontre des eurodéputés Avant la session du parlement européen lors de laquelle le cadre de la nouvelle PAC a été voté, l'équipe syndicale régionale a été mobilisée. Nous avons rencontré 5 eurodéputés : Jean-Louis Cottigny à Bruxelles, Hélène Flautre à Arras, Gîlles Pargneaux à Lille, Jacky Hénin à Calais, Dominique Riquet à Bruxelles. Tokia Saïfi ne nous a finalement pas reçu et nous avons fait le choix de ne pas contacter Marine Le Pen. Nous renouvellerons plus régulièrement ce travail de proximité à l'avenir. Accord pour réformer la PAC Les ministres de l'agriculture européens ont laborieusement dégagé un accord, tard mardi soir, pour réformer la politique agricole commune (PAC), mais les ambitions initiales pour la rendre plus écologique et plus équitable ont été revues à la baisse. Cet accord a été adopté par 25 des 27 Etats de l'UE, à l'exception de la Slovénie et de la Slovaquie, au terme de deux jours d'intenses négociations à Bruxelles. Il ne reflète toutefois que la position du Conseil des ministres de l'UE sur ce dossier et devra être discuté avec la Commission et le Parlement européen, qui a de son côté approuvé son propre projet de réforme le 1 3 mars. L'Irlande, qui assure la présidence semestrielle de l'UE, espère aboutir à un compromis avant la fin de son mandat, en juin, avec l'objectif d'une entrée en vigueur de la réforme en 201 5. Si les ministres de l'agriculture ont approuvé le principe de lier 30 % des aides directes perçues par les agriculteurs au respect de certaines mesures "vertes", ils ont voulu apporter davantage de flexibilité dans les règles sur le verdissement de la future PAC préconisées par la Commission européenne dans son projet de réforme présenté en octobre 201 1 . Les ministres n'ont pas abondé non plus dans le sens de la Commission, qui souhaite rééquilibrer les aides entre les agriculteurs par un paiement uniforme à l'hectare dès 201 9 (principe de "convergence interne"). Environ 80 % des aides sont actuellement allouées aux plus grosses exploitations. Divisés sur la question, les pays se sont finalement prononcés pour le maintien d'aides couplées à certaines productions afin de soutenir des secteurs en difficulté comme l'élevage laitier et la production de fruits et légumes. L'Allemagne était farouchement opposée à cette mesure, défendue par la France, principale bénéficiaire de la PAC. Le budget alloué à la PAC pour les sept prochaines années (201 4-2020) a été réduit de 1 2 %, à 373,2 milliards d'euros, mais l'agriculture reste le principal poste de dépenses de l'UE, avec environ 38 % du budget global. Le monde, 20 mars 201 3 Bagnolet, le 21 mars 201 3 5 Solidarité Paysanne n°351 ÉÉLLEEVVAAGGEE Élevage : Stop à la FOLL fuite en avant ! 4 500 porcs à Heuringhem, 500-1 000 vaches à Drucat-le-Plessiel (Somme) et demain, peut-être 1 00 000 poulets à Airon-Saint-Vaast ... La liste des élevages industriels recevant une autorisation préfectorale ordonnée par notre Ministre sous l'emprise du méthane s'allonge. Comme la représentation politique locale, la population et tous ceux qui ont espéré un changement, notre syndicat paysan ressent déjà une certaine désespérance face à ce gouvernement et à tant de compromission. Le 29 mars dernier, le Préfet du Pas-deCalais convaincu de la dangerosité du projet mais rappelé à l'ordre par le pouvoir central revenait sur son opposition à la création d'une porcherie de 4 500 places non loin de Saint-Omer dans un secteur très sensible en matière de pollution des eaux de surfaces et sousterraines. C'est une nouvelle illustration de la capacité de la FNSEA de faire encore plier jusqu'à l'Élysée sur ces dossiers comme sur la directive nitrate européenne quite à mettre la France à l'amende et à s'asseoir sur l'intérêt général. Pourtant, ce syndicat ne représente plus qu'environ 30 % des agriculteurs (37 % en région). Lorsqu'on lui ajoute le poids de ses alliés de l'agro-industrie, de l'industrie agroalimentaire et de la distribution, cela donne un pouvoir financier suffisant pour que des « socialistes » y perdent leur Nord et rentrent dans le rang de la cogestion à l'oeuvre depuis 60 ans à droite comme à « gauche ». Sans chercher à voir en Le Foll un lobbyiste verreux déguisé en Ministre comme Cahuzac a pu l'être pour l'industrie pharmaceutique, nous nous refusons, comme de nombreux autres y compris au PS, à accepter le modèle d'agriculture duale auquel le Ministre semble croire. Lancer un plan 1 000 méthaniseurs pour 2020 sans s'attaquer aux problèmes de l'élevage, lever les verrous à l'industrialisation de l'agriculture en sacrifiant des territoires et leurs populations d'un côté et se donner bonne conscience en soutenant ça et là une agriculture génératrice d'emploi, de lien social, respectueuse de l'environnement et productrice d'aliment et de services de qualité de l'autre, ça ne suffira pas pour Solidarité Paysanne n°351 faire avaler profondément la couleuvre aux citoyens. En effet, ils ne pourront même plus boire l'eau du robinet ! Sans parler des nouvelles pertes d'emplois agricoles liées à la restruscturation continue du secteur agro-alimentaire qui pourrait pourtant, si on le voulait vraiment, être bien plus générateur d'emploi qu'il ne l'est. Tandis que le prix du lait payé au producteur oscille sans jamais atteindre les 450€/1 000 l qu'il faudrait pour préserver des éleveurs nombreux, un environnement de qualité et la qualité des produits, le prix du porc est si bas qu'il rend la spirale de l'industrialisation quasi-inévitable pour qui veut rester éleveur. Dans la mesure où le gouvernement n'a pas et n'entend pas se donner d'autre projet politique agricole et alimentaire que celui des lobbys, la Confédération paysanne en appelle à l'application du principe de précaution. 6 FAUDRA-T-IL EN ARRIVER, COMME POUR LES OGM, À UN DÉMONTAGE PRÉVENTIF ET SYSTÉMATIQUE DES CHANTIERS D'ÉLEVAGES INDUSTRIELS AINSI QU'AU BOYCOTT DES FILIÈRES OÙ LES PRODUITS DE CES USINES IRONT ? Demain, une manifestation nonviolente est organisée sur le chantier de l'usine des 1 000 vaches du groupe Ramery près d'Abbeville. Antoine Jean, porte-parole régional Communiqué du 4 avril 201 3 Avril 201 3 LLAAIITT TOURS DE SÉCHAGE À LA PROSPERITE FERMIERE : UNE CHANCE OU UNE CATASTROPHE POUR LES COOPÉRATEURS ? Un ministre et des élus locaux tout sourire lors de la visite du chantier de la nouvelle tour de séchage dans l’usine de Saint-Pol-sur-Ternoise, usine qui appartient à la laiterie coopérative « La prospérité fermière », jusqu'ici, on n'a rien à redire. Mais la lecture des commentaires qui accompagnaient la visite relatée dans l'hebdomadaire Horizons du 8 mars 201 3 ne nous font franchement pas sourire ! Pourquoi ? À en lire les déclarations du directeur du site et d’un administrateur de la dite coop. (Mickaël Poillon), on prépare maintenant la fin des quotas et, apparemment, ils se réjouissent même de cette aubaine pour préparer l’avenir de producteurs de lait impatients de produire plus. 200 millions de plus pour 1 800 producteurs coopérateurs soit plus de 1 1 1 000 litres supplémentaires par producteurs ou 222 000 litres si seulement la moitié des producteurs y adhèrent. La réalité avoisinnerait plutôt 400 000 litres soit au moins 50 vaches laitières de plus par exploitation car bon nombres d’éleveurs arrêtent la production de lait qui ne rémunère plus le travail du paysan et parce que bon nombre de jeunes se détournent de cette production du fait de l'accroissement de la taille des ateliers et du capital à y investir notamment au niveau des reprises. Par ailleurs, la charge de travail et les contraintes croissantes liées à cette production sont de plus en plus dissuasives. On est également surpris que cet article ne fasse aucun commentaire sur le prix actuellement extrêmement bas du lait (même prix que dans les années 80). On pense pourtant spontanément qu’une coopérative est à l’écoute de ses adhérents et que son but premier est certes d’assurer des débouchés mais aussi et surtout d'assurer des prix rémunérateurs grâce à une demande solvable sur le marché européen avant d'aller investir pour conquérir des marchés mondiaux beaucoup plus spéculatifs. Avril 201 3 À qui profite cette stratégie et l'évolution de la production laitière qui en découle ? Pas aux paysans, nous venons de le dire. Pas non plus au territoire qui devra supporter des camions supplémentaires sur les routes pour transporter du lait pour nourrir les entrailles de l’usine. Ni à son dynamisme économique et à l'emploi sur le territoire car la disparition des emplois paysans due à la restructuration laitière (conséquence directe du bas niveau du prix du lait) ne sera pas compensée ou inégalement par le développement d'emploi salarié dans l'outil industriel. Ni à l’environnement qui devra supporter une production de plus en plus industrialisée synonyme de labourage des prairies au profit du maïs et de soja ogm importé de l’autre côté de la planète (principale cause de la déforestation de l'Amazonie). Le contribuable sera quant à lui sollicité pour payer les dégâts socio-économiques 7 et environnementaux. Mais il le sera déjà et en tout premier lieu pour subventionner l’installation qui devrait permettre (nous y voilà...) d’enrichir une poignée de personnes à la tête de la société Ingrédia*. Cette société crée par la coopérative mais bien distincte d'elle ne subira aucune des nuisances précitées et, en cas de crise du lait comme en 2009, elle continuera à s’engraisser sur le dos des producteurs. Petite méditation : pendant que Bové, cherchant à éviter que la majorité des producteurs de lait ne crèvent, rédigeait une motion pour faire voter le maintien des outils publics de régulation de la production aux députés du parlement européen lors de l'examen de la future PAC, d’autres se laissaient bercer d’illusion par des projets désastreux pour la collectivité ... Antoine JEAN *allez voir les résultats de la société sur un site de recherche Solidarité Paysanne n°351 PPOORRTTRRAAIITT « LMCU braderait les meilleures terres pour être bien avec le président du syndicat communal ! » Jean-Charles Hennion est paysan à Halluin installé avec sa femme et sa fille sur une ferme équestre. Dans son secteur, la pression foncière est intense et le gâchi important. Et dire qu'il n'y aura plus d'emprises, il ne peut y croire. Dans tous les cas, pour durer, il a fallu s'adapter... Halluin compte 20 000 habitants et encore 1 1 fermes contre une vingtaine en 1 984, année de l'installation de JeanCharles. Avec le textile et le bois (meubles) qui ont compté jusque 1 0 000 salariés dans ce coin de la vallée de la Lys frontalier avec la Belgique, Jean-Charles a vu près de 80 ha partir pour de l'habitat et des zones d'activité sur la commune. Dans certaines zones, des entreprises ont fermé au bout de cinq ans mais les sites ont heureusement retrouvé preneur depuis. Malgré tout, l'emploi industriel a fortement reculé et l'activité agricole a beaucoup évolué. Alors qu'il n'y avait que des petites fermes de polyculture-élevage laitier ou porcin diversifiées il y a trente ans, Halluin compte aujourd'hui un apiculteur, un chenil, trois cultivateurs dont un avec activité d'espaces verts, deux porcins, deux centres équestres et trois laitiers. Aujourd'hui, la commune compte 40 ha de friches industrielles que le maire veut voir LMCU « reconditionner ». Ces terrains sont idéalement placés le long de la Lys et bien desservis par la route mais le coût de la « remise en état » est prohibitif comparé à celui de terres vierges. « Afin de favoriser la reconversion des friches, je pense qu'il faudrait alléger la fiscalité des entreprises qui s'implanteraient dessus » affirme Jean-Charles. Depuis la présentation du projet de LMCU : « 1 000 ha pour les parcs d'activité du 21 ème siècle », JeanCharles et un confrère s'opposent avec le maire et l'aide de la Conf au choix qu'a fait la communauté pour 45 ha d'expropriation. Ils sont les deux seuls concernés par cette emprise et trouvent sa localisation aberrante. En effet, les terres pressenties sont de bonnes valeurs agronomiques, n'ont pas été polluées à la dioxine par l'incinérateur et sont enclavées et mal desservies alors que sur la commune, un autre îlot pourrait faire l'affaire. C'est un îlot de terres sous le vent de Jean-Charles Hennion avec un des 60 pensionnaires de la ferme l'incinérateur et en en espérant un hypothétique traitement de bordure de voies rapides mais c'est aussi faveur. Et d'affirmer avec l'aplomb de ses un îlot sur lequel est installé le président 58 ans : « j'ai accepté d'être sur la liste de la FDSEA communale Confédération paysanne aux dernières et ça, les élus socialistes élections pour défendre les intérêts des métropolitains en ont petits paysans. Par ici, il y a encore 30 % visiblement peur ! de « petites » fermes ». Localement et On touche là l'origine de parce qu'il y a encore proportionnellement la fibre syndicale de beaucoup de producteurs de légumes, Jean-Charles. Il a « la Conf' a été forte il y a quelques toujours constaté que années mais les cicatrices de querelles les gens à la tête de la internes et l'étiquette politique de fédé sont les premiers à « gauche-écolo » qu'on nous colle au cul profiter du système. Cet dissuade beaucoup de paysans d'adhérer état de fait, Jean- chez nous ». « J'ai adhéré dès 1 986 après Charles ne l'accepte pas. avoir reçu un journal. J'ai ensuite appelé Il ne se gène pas pour le Bernard Coquelle... » ajoute-t-il. Et il y a faire savoir et ne se aussi eu la rencontre avec Charles Plancke, Les écuries du Mont s'offrent une vue imprenable sur la frontière belge contente pas comme un paysan syndicaliste d'Attiches qui avait beaucoup de faire le initié la section Nord de la FNSP en 1 981 . (Rekkem et Menen). sage pour être bien vu Solidarité Paysanne n°351 8 Avril 201 3 TTRRAANNSSMMISISSSIOIONN Quand on arrive chez Jean-Charles et qu'on voit ce grand bâtiment, on se demande si on arrive sur une « petite » ferme. Une carrière extérieure de 1 000m² puis une couverte d'autant ! « C'est qu'il a fallu s'adapter car on ne serait sûrement plus là si on était restés comme en 1 984... » affirme-t-il. « Je me suis installé à 27 ans après 9 années d'aide familiale et un peu de salariat avant mes 20 ans. La ferme des parents comptait 23 ha et 1 7 vaches laitières. Tout était vendu en direct (lait et beurre). J'ai quatre frères et une sœur. Nous sommes deux à être restés dans le métier. Dès notre installation, nous nous sommes mis à produire des yaourts et crèmes dessert (quota vente directe de 1 30 000 l) ainsi que des pommes de terre et des légumes. Mais face à la perte de vitesse de la vente directe et surtout du beurre qui commençait à être décrié par les médecins, nous avons passé une partie du quota en laiterie (jusque 70 000 l). La ferme a compté jusque 43 ha en 1 988 puis il y a eu plusieurs expropriations. Jean-Charles cultive aujourd'hui 26 ha de prairies (pâtures et enrubannage, échange paille-fumier) pour les chevaux et poneys. Et puis le poney est arrivé ! Avant lui sont arrivés les deux filles du couple : Delphine et Élodie. En 1 994, l'aînée a eu un poney qui a fait naître une passion … et qui est toujours là (en photo). L'idée de créer une écurie est rapidement apparue et quand Delphine a décidé d'en faire son métier en 2001 , le projet de monter une écurie a été sérieusement étudié. Cette même année, une ACAL a été prise pour le quota laiterie et 50 000 l de quota vente directe ont été conservés. La commune n'était pas encore équipée d'un centre équestre et la mairie a permis l'acquisition du terrain sur lequel sont bâties les écuries et la maison.En Avril 201 3 Même si les affaires vont bien aujourd'hui, tout n'a pas été simple dès le démarrage. D'abord, il a fallu investir près de 500 000 €. Ensuite, débordés par ce nouveau métier, le couple a abandonné les légumes et pommes de terre en 2005. En 201 0, toute la famille a emménagé dans la maison construite devant les écuries. La carrière couverte au centre du bâtiment est indéniablement un atout Delphine devrait y majeur pour les Écuries du Mont à Halluin rester tandis que Jeanfévrier 2002 a éclaté l'affaire de la dioxine Charles et son épouse projettent une avec interdiction pour 6 fermes situées au nouvelle construction à côté. Jean-Charles Nord-Est de l'incinérateur d'Halluin de constate qu'aujourd'hui, la concurrence est produire du lait. Les écuries actuelles rude dans le domaine des pensions de étaient construites fin 2003 après une chevaux tout comme dans la vente directe intense année d'aménagement intérieur : de yaourts, beurre et crèmes. Il pense qu'il montage et soudure de tous les box, y aurait de la place localement pour des galvanisation, etc. Delphine était alors productions comme les fromages de encore en formation. Une monitrice a été chèvre. salariée pendant deux ans jusqu'à ce que Mathieu Glorian Delphine ait son bac pro. et son brevet de monitrice en 2005. Dès le début, des cours sont donnés avec les 1 5 poneys de la ferme. Fin 2004, un quart des 46 box de la pension étaient remplis et il faudra attendre fin 2009 pour arriver à un remplissage complet. Aujourd'hui, la clientèle est stabilisée et la famille Hennion doit même refuser des clients. Les Écuries du Mont sont une SARL élevage de chevaux (7 poulinières). Depuis septembre 201 2, une monitrice auto-entrepreneuse spécialisée dans l'équithérapie y propose des animations. Elles leur louent les poneys à l'heure. Cette année, la famille Hennion et la monitrice locataire vont offrir des cours de poneys gratuits à des enfants hospitalisés atteints du cancer. Sauf (mauvaise) surprise, Jean-Charles et sa femme prendront leur retraite en octobre 201 5 et la relève est monitrice auto-entrepreneuse anime des séances déjà là. Une d'équi-thérapie avec les poneys de la ferme 9 Solidarité Paysanne n°351 AADDMMININISISTTRRAATTIFIF CDOA-59 du 21 mars 201 3 Endives Aides exceptionnelles 201 3 Engraissement J.B. Production laitière Vache allaitante Trois nouveaux soutiens spécifiques (Aides « indépendantes » du dossier PAC) pour les récents investisseurs et nouveaux installés (voir conditions auprès DDTM) Formulaires de demande disponibles vers le 15 avril (à télécharger sur site DDTM et TéléPAC) Date limite de dépôt : 1 5 mai 201 3 Dépôt papier uniquement La DDTM fera une communication ciblées vers les potentiels intéressés (mail/courrier) Conditionnalité Les fiches techniques de la conditionnalité 201 3 sont disponibles sur simple demande et téléchargeables sur les sites des DDTM. Remboursement partiel TIPP avant le 1 5 avril Les litrages éligibles sont ceux utilisés à des fins professionnelles de production agricole ou forestière. Le montant du remboursement s’élève à : - 5 euros par hectolitre pour les quantités de gazole non routier acquises entre le 1 er janvier et le 31 décembre 201 2, - 1 ,665 euros par 1 00 kilogrammes net pour les quantités de fuel lourd acquises entre le 1 er janvier et 31 décembre 201 2, - 1 ,071 euros par millier de kilowattheures pour les volumes de gaz acquis entre le 1 er janvier et le 31 décembre 201 2. NORD Direction Régionale des Finances Publiques du Nord Pas de Calais et du département du Nord Service remboursement TIC 82 avenue Kennedy BP 70689 59033 LILLE CEDEX PAS-DE-CALAISDirection Départementale des Finances Publiques Cellule remboursement de la TIC Service Dépenses - Bâtiment Foch 5, rue du Docteur Brassart 62034 ARRAS Cedex - SP5 Solidarité Paysanne n°351 La France a été assignée par la Commission européenne pour le remboursement d'un plan de campagne datant de 1 992 lié au maintien des prix Ces aides sont déclarées illégales par l'Union Européenne. Ces aides franco-françaises ont concerné 40 endiviers du Nord avec des montants allant jusque 1 0 000 €. Des tractations sont en cours pour minorer les remboursements. À suivre... Inondations littorales Les aides FAC pouvaient être sollicitées par dossier jusqu'au 30 mars. Lors de la réunion, seuls deux dossiers avaient été déposés (le cadre est très (trop ?) limitant notamment sur la spécialisation des producteurs et le taux de perte (voir le communiqué de la DDTM dans Solidarité paysanne n°350)). La Confédération a fait remarquer que les seuils proposés par l'administration sont trop élevés et la DDTM répond que si on assouplit, on risque de se retrouver dans un scénario similaire à celui des endives au regard du droit européen. Face à la gravité des situations, la DDTM se dit à l'écoute avexc la MSA pour trouver des solutions. Suite à la mission d'enquête du 4 mars sur quatre communes, une reconnaissance de perte de fonds a été proposée pour 48 communes de Watten à Hondschoote. Les aides qui devaient être obtenues (au tarif de l'entraide) serviraient à sous-soler et décompacter après la moisson. Enfin, des sondes seront posées afin de prévenir les futures inondations (???) Dispositif fiscal Le remboursement partiel de la TIPP est reconduit. Le crédit d'impôt à l'Agriculture Biologique est également reconduit pour 2 ans. Un crédit d'impôt « compétitivité » est créé (encore un truc favorable aux grosses structures employeuses et donc défavorable à l'emploi paysan ...). Lait Le nouveau dispositif d'ACAL a été invalidé par Bruxelles mais les 1 7 demandes d'arrêt (3 700 000 l de quota) dont le dossier a reçu un avis favorables peuvent cesser la production au 31 mars. D'autre part, 670 demandes de lait pour un équivalent de 23 millions de litres ont été envoyées en DDTM. Denis Top et Jean Michel Lepage Ancien et nouveau représentants Conf' en CDOA 10 Aides PAC Réserve départementale Le bilan annuel laisse apparaître un solde positif et une reconstruction des programmes : - revalorisation des DPU les plus faibles pour 80 % du budget (demandes avant le 1 5 mai) - installation hors clauses - agriculteurs en difficultés Télépac Le Nord est le dernier département de France. La télédéclaration va être rendue obligatoire. Des permanences existent pour les personnes n'ayant pas d'ordinateurs. Conditionnalité La commission européenne va imposer un durcissement des contrôles car il n'y aurait pas assez de pénalités à leurs yeux (!) Un bilan des contrôles de conditionnalité 201 2 a été remis. 505 contrôles pour 434 exploitations. Un quart des exploitations est pénalisé ! 84 % d'entre elles entre 1 et 3 % et le reste entre 4 et 1 00 %. De plus, le taux de pénalité avait été augmenté par rapport à 201 1 . Les non-conformités concernent 21 % des contrôles du domaine environnement, 22 % du domaine végétal et 27 % de l'identification bovine. Les principales non-conformités Environnement : plan prévisionnel de fumure absent ou très incomplet (80 % des dossiers) Identification bovine : dépassement du délai de notification (60 % des dossiers), absence de notification de mouvement (30 %) Sangé animale : Absence de compte rendu de visite sanitaire bovins (40 % des dossiers), problème d'enregistrment des traitements médicamenteux (50%) Production végétale : absence ou nonconformité du local phytos (40 % des dossiers. Notez que dans ce local, il ne doit y avoir QUE des pesticides ! Pas de raticides...), non respect des exigences AMM avec notamment zone non traitée et surdosage (70 %) Sachez que si la pénalité atteint 20 % une année, un contrôle sera systématiquement effectué l'année suivante. Si ce deuxième contrôle constate que vous n'avez pas remédié aux anomalies antérieures, vous subirez un triplement des pénalités, soit 60 % des aides retirées. Le chef contrôleur pouvant même aller jusqu'à une suppression totale de vos aides ! Les 4 anomalies suivantes impliquent une pénalité de 20 % : - absence de bandes tampons - 1 00 % de notifications non réalisées - produit chimique interdit présent - dépassement des 240 unités d'azote/ha Avril 201 3 TTRRAANNSSMMISISSSIOIONN Parution Histoires de transmissions Témoignages de paysans Que serait un pays sans paysans ? Il est de l’intérêt général que des paysans puissent s’installer sur des fermes que d’autres auront voulu transmettre. Une action publique forte doit être mise en œuvre pour favoriser la transmission et les lois du marché et de la spéculation ne peuvent pas en décider. Parce que les aspects humains liés à l’histoire personnelle et au contexte local ont un fort impact sur la transmission, ceux-ci méritent d’être mieux compris. À travers ce livre, le CEDAPAS vous présente des extraits de témoignages qui illustrent des projets de transmissions, souvent liés à des projets de vie. Des témoignages qui parlent des doutes, des difficultés, mais aussi des convictions et des joies de transmettre une ferme et souvent bien plus. Le CEDAPAS (centre d'études pour lde développement d'une agriculture plus autonome et solidaire) mène depuis 201 0 un travail approfondi pour améliorer la transmission des fermes : accompagnement individuel de cédants, formations collectives, moments d'échanges, participation aux débats territoriaux, interventions dans les établissements de formation agricole. 48 pages photos et textes, témoignages répartis en 5 thématiques Le livre est vendu au prix de 5€ (+ 2 € de frais de port- France) Remplissez ce bon et renvoyez-le accompagné de votre règlement par à l’ordre du CEDAPAS 40 avenue Roger Salengro - 62 223 Saint Laurent Blangy Tél :03 21 24 31 54 / [email protected] Activité en agrotourisme à céder : Dans secteur rural préservé du Pas de Calais (les 7 Vallées), le site comprend une ferme artésienne rénovée en 2 grands gîtes et 8000 m2 de terres cultivées en maraîchage bio. Toujours en activité, il accueille des groupes familiaux, des associations, des groupes d’enfants ou de personnes à handicap. - 2 gîtes (9/1 1 pers et 1 1 /1 3 pers) aux normes ERP ; - 1 salle d’activité de 45 m2 ; - 1 four à pain traditionnel et 1 atelier-cuisine ; - 3 grands tunnels (400 m2) - 2 granges anciennes. Le tout est mis en vente à 260 K€. www.lacenseauxbonheurs.fr Nom : ................................................. Prénom : .......................................... Adresse : ............................................ .............................................................. ............................................................. Bulletin d'adhésion et chèque à l'ordre de Confédération Paysanne à renvoyer : Confédération Paysanne Nord-Pas-de-Calais 40, avenue Roger Salengro 62223 SAINT LAURENT BLANGY Tél/Fax : 03.21 .24.31 .53 - Courriel : [email protected] Avril 201 3 11 Téléphone : ......................................... Portable : ............................................ Courriel : ............................................. Solidarité Paysanne n°351 AAGGEENNDDAA Mercredi 1 0 avril de 9h30 à 1 6h à Auberchicourt " Préserver les smences paysannes en Nord-Pas-de-Calais " Journée d'échange organisée par l'ADEARN & Terre de Liens 03 21 24 31 53 ou [email protected] Samedi 1 3 avril 201 3 de 1 0 à 1 6h à St Laurent Blangy, JOURNÉE PREMIER ACCUEIL Journée organisée par AVENIR 59/62 pour les porteurs de projet désireux de bénéficier d'un accompagnement. À la Maison des Paysans, 40 avenue Roger Salengro. Renseignements et inscription : 03.21 .24.31 .52 Jeudi 1 8 avril à la communauté urbaine de Lille, de 1 0h à 1 2h30. Atelier Débat : "Préservation de la qualité de l'eau et développement de l'AB : les mérites de la maîtrise territoriale" Organisé par le CERDD avec le Gabnor pour faire découvrir des collectivités exemplaires dans leur approche croisée de la protection de l'eau et du développement agricole. Inscription auprès de Sarah Staub du GABNOR au 03 20 32 25 35 Vendredi 1 9 avril 201 3 à 1 0h00 à Lille. Journée de formation « Je recherche des terres » Avenir, le CEDAPAS et Terre de Liens s’associent pour vous proposer une journée de formation sur la recherche de terres et les différentes pistes à explorer pour accéder à du foncier. Vous êtes porteurs de projet, vous cherchez une ferme à reprendre ... cette journée s’adresse à vous ! À la Maison de l’Economie Solidaire. Inscription auprès d’AVENIR au 03 21 24 31 52 ou par courriel : [email protected] 23-24 avril 201 3 à Nevers (Nièvre, région Bourgogne) CONGRÈS NATIONAL DE LA CONFÉDÉRATION PAYSANNE Voir encart page 4. Ouvert à tous les adhérents, inscription et transport pris en charge. Renseignements et inscription au 03.21 .24.31 .53 27 et 28 avril 201 3 de 1 0 à 1 8h, le Nord Pas de Calais de Ferme en ferme Comme chaque dernier week-end d’avril, les fermes du réseau national des CIVAM ouvrent leurs portes au public, pour ce rendez-vous désormais incontournable : « La France De Ferme en Ferme ® ». Le CIVAM de Lomme organise la treizième édition de l’évènement en Nord-Pas de Calais. Cette année, 22 agriculteurs de divers horizons (maraîchers, horticulteurs, éleveurs, apiculteurs) participent à ce week-end d’échanges, de découvertes et de partage avec les visiteurs, autour des valeurs de l’agriculture durable, défendues par le réseau CIVAM . Au programme : visites guidées des exploitations agricoles Retrouvez toutes les fermes participantes en France sur www.defermeenferme.com Samedi 1 1 mai 201 3 à Notre Dame des Landes (près de Nantes - Loire Atlantique) CHAINE HUMAINE pour encercler les 2000 ha du projet à enterrer Réservez dès à présent votre place dans les bus qui partiront de la région pour aller participer à la grande chaine humaine qui encerclera les 2 000 ha de terres agricoles de la Zone À Défendre (ZAD), terres menacées par le grand projet inutile d'aéroport du premier ministre Ayrault. Même les pilotes de ligne n'en veulent pas ! À se demander si Ayrault ne s'entête pas en espérant finir un jour administrateur de Vinci pour ses bons et loyaux services ? Départ de Lille vendredi 1 0 mai à 22h45 et retour dimanche 1 2 mai vers 8h00. Tarifs : 55 € par personne à régler par chèque (ordre : « Confédération paysanne ») lors de la réservation de vos places. Renseignements et réservation : 03.21 .24.31 .53 ou [email protected] AANNNNOONNCCEESS Vends perceuse sur pied Mandrin diamètre 22, visible à Auby. Prix : 400 €. Contact : 03.27.92.1 2.90 Photographie aérienne (corps de ferme, paysage, etc.). Tarifs préférentiels pour agriculteurs. Francis Bocquet www.photos-aeriennes.net Contact : 06 1 6 01 51 58 / 03 20 87 87 59 / [email protected] Activité en agrotourisme à céder Voir annonce page 1 1 et www.lacenseauxbonheurs.fr Solidarité Paysanne n°351 12 Avril 201 3