quinze ans en orbite quinze ans en orbite
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quinze ans en orbite quinze ans en orbite
Wimax, la deuxième chance du haut débit dans les campagnes P. 6 S P É C I A L P M E - P M I TÉMOIGNAGE QUINZE ANS EN ORBITE Interview > Olivier Midière, responsable de la mission TIC et TPE > « Les modes de travail numériques rendent les TPE compétitives » page 4 SANS DÉFAUT Bertrand Augereau, responsable des méthodes industrielles et du système d’information chez EADS Astrium, maîtrise la traçabilité des matériaux des satellites à l’aide du progiciel Parteor > P. 40 > DOSSIER TPE La très petite entreprise a tout d’une grande page 15 > L’iSeries joue la carte du tout-en-un page 28 Marc Guillaumot Supplément au Monde Informatique n° 1083 daté du 23 septembre 2005. Ne peut être vendu séparément. S O M M A I R E Édito É C I A L P M E - P M I TENDANCES 4 « Les modes de travail numériques rendent les TPE compétitives » Une interview d’Olivier Midière, fondateur et directeur général du Cabinet EBC Net, responsable de la mission TIC et TPE 6 8 10 12 La deuxième chance de la boucle locale radio Achat de progiciels intégrés : les PME pensent déjà à 2006 Nouvel élan pour le Pacte PME Le Medef encourage l’usage des TIC dans les PME 15 16 DOSSIER SPÉCIAL TRÈS PETITES ENTREPRISES « Les petits patrons restent très attachés à leur indépendance » Une interview d’Alain Bosetti, président de Planète micro-entreprise 17 18 20 21 22 23 25 26 27 Les dirigeants de TPE refusent l’isolement Cinq briques pour bien se protéger Stocker, partager, protéger et conserver A chacun son réseau local L’ADSL, un cran devant Témoignage : la mairie de Paulhac offre des services sur Internet Sous-traiter ses soucis informatiques Pas d’infogérance durable sans système efficace de sécurité Témoignage : Duc Hélices, six employés et un logiciel de CAO INFRASTRUCTURE 28 31 34 36 iSeries : IBM mise sur la convergence des infrastructures Les utilisateurs plébiscitent la consolidation autour des iSeries Centralisation : de la coupe aux lèvres Nouveaux produits APPLICATIONS 39 40 42 45 MDP ajoute sa touche au progiciel de gestion Témoignage : quinze ans en orbite, sans défaut Outlook Express, et les autres... Nouveaux produits MATÉRIEL 47 48 49 Les prix de la rentrée Disques durs : plus petits, plus rapides, plus silencieux Nouveaux produits par Patrice Desmedt, rédacteur en chef Vent portant Thierry Breton, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie a présidé une cérémonie à l’occasion de la signature de l’accord de coopération entre le Comité Richelieu et Oséo. Il n’a pas manqué de rappeler les différentes initiatives prises récemment par le gouvernement pour aider les PME, et en particulier les plus petites d’entre elles, à embaucher. Au-delà des effets de communication politique, il faut retenir la prise en compte des besoins des PME et l’investissement du ministre, qui se plaît à rappeler qu’il fut lui-même le jeune chef d’une très petite entreprise. Et se réjouir de voir un Pacte PME qui cherche à convaincre les grandes entreprises, publiques et privées, de l’intérêt qu’elles ont à travailler avec des PME innovantes. Or l’innovation va presque toujours de pair avec une informatique performante. La bonne utilisation des technologies de l’information et de la communication est nécessaire, elle est heureusement insuffisante. La capacité d’innovation, le dynamisme sont bien la part de l’homme. Le défi des dirigeants de PME, c’est de pouvoir assumer ce rôle dans leur métier, et ils sont qualifiés pour le faire, mais aussi de savoir investir à bon escient dans l’informatique. Malgré les difficultés, ils poursuivent leur effort dans ce sens. Le baromètre Oracle/IDC montre par exemple que les PME sont de plus en plus nombreuses à utiliser des progiciels de gestion intégrés. Et si les dirigeants de PME commençaient à profiter du vent portant ? EDITO P Marc Guillaumot S Rédacteur en chef : Iconographie : Nouara Aftis Commission paritaire : Directeur Ont collaboré Patrice Desmedt 0110 K 85971 de la publication : à ce numéro : Photographie : Eric Ochs Eric Hiller, Chef des informations : Dépôt légal : Marc Guillaumot Frédéric Milliot Maryse Gros 3e trim. 2005 Ce supplément Fabrication : Secrétariat de rédaction : Rédacteurs : a été réalisé Daniel Rougier, Imprimerie : Dulac Georges Grégori Aurélie Chandèze, par le pôle Jean-Luc Gonzalez, ZI route de Paris technologies d’IDG Olivier Descamps Jean-François Macanda Maquette : Hervé Bedel 27120 Pacy-sur-Eure PME - PMI 3 LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 TENDANCES Interview «LES MODES DE TRAVAIL NUMÉRIQUES RENDENT LES TPE COMPÉTITIVES » Début 2005, l’ancien ministre des PME a chargé Olivier Midière de développer l’usage de l’informatique dans les très petites entreprises. Dans cet objectif, il propose aujourd’hui un programme en trois axes. Pourquoi avoir mis en place une mission TIC et TPE ? Olivier Midière : Aujourd’hui, les entreprises de moins de 20 salariés, soit quelque 2 200 000 entreprises, sont dans un contexte très concurrentiel. A cause de cette pression, les très petites entreprises (TPE) réduisent considérablement leurs marges pour essayer de survivre. Un seul levier peut leur permettre de recréer de la valeur : l’innovation dans les processus, l’organisation et les services rendus aux clients. Cette innovation ne peut s’appuyer que sur la modernisation de leurs systèmes de production, de gestion et de commercialisation. Une modernisation possible grâce aux technologies de l’information et de la communication (TIC). L’idée de fond de la mission, c’est de rendre les TPE- plus compétitives, de moderniser leurs méthodes de travail en faisant en sorte qu’elles intègrent davantage les outils et les usages numériques. Où en sont les TPE françaises ? O. M. : Nous partons d’un tissu convenablement équipé : près de 75 % des TPE sont informatisées en France, même s’il subsiste de grosses disparités par secteur. L’équipement est correct, mais les entreprises doivent découvrir tout ce qu’elles peuvent faire avec ces TIC pour recréer de la marge, notamment avec Internet, dans leurs relations quotidiennes avec les clients, les fournisseurs, les collaborateurs et l’administration. Les TPE ont besoin de réduire leurs coûts, de gagner du temps ou d’accroître leur chiffre d’affaires : dans chacun de ces domaines, TENDANCES LES RÉSEAUX D’INITIATION AUX TIC 4 >Plusieurs espaces numériques réservés aux entreprises leur permettent de découvrir les TIC. Au niveau régional, ce sont par exemple les réseaux Racines, Echangeur, Agoratech ou Cybermassif. Les centres de gestion agréés (CGA) accueillent quant à eux plus de 400 000 entreprises commerciales et artisanales pour les conseiller et les former. En 2004, près de 50 000 entreprises ont été formées en informatique grâce à eux. Les associations de gestion agréées (AGA) jouent le même rôle pour les professions libérales. Les chambres de commerce et les chambres des métiers contribuent aussi au développement des TIC. Enfin, il existe des réseaux comme Cyber-base, fondé par la banque CDC, qui dispose de 500 points d’accueil en France. Au moins 200 ou 250 d’entre eux pourraient s’ouvrir au public professionnel, en fonction de la volonté des élus locaux. LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 nous allons leur montrer comment Internet peut les aider. Comment allez-vous procéder ? O. M. : La mission a abouti à une proposition qui sera remise fin août à Renaud Dutreil, ministre des Petites et Moyennes Entreprises. Il s’agit de mettre en place un programme dénommé « Passeport pour l’économie numérique ». La décision sera prise par le ministère le 15 septembre. Le programme devrait ensuite être proposé au salon des entrepreneurs, en janvier 2006. Sur quels axes va s’appuyer ce programme ? O. M. : Le programme est composé de trois piliers. Le premier est une campagne de communication qui va s’étaler sur deux ans. Son objectif est d’alerter l’ensemble des entreprises sur la nécessité de rentrer aujourd’hui dans l’économie numérique, faute de quoi elles risquent de s’exclure définitivement de la compétition. Nous voulons aussi leur montrer tous les bénéfices qu’elles peuvent attendre des TIC. En parlant avec les petits entrepreneurs, on se rend compte qu’ils n’ont pas vraiment conscience du monde dans lequel ils vivent. La mondialisation, les technologies, l’Europe, tous ces changements génèrent de la confusion. Les TPE ne savent pas comment évoluer dans ce monde-là. Cette campagne doit arriver à resituer leur environnement, et leur montrer de quelles armes elles disposent pour y lutter. Une fois les TPE alertées, nous devons avoir une offre de découverte et d’initiation pour celles qui veulent entrer dans l’économie numérique, notamment pour les créateurs d’entreprise. Il ne s’agit pas de formations, car il y en a plein, mais bien de découverte. De ce côté-là, il n’y a rien. Nous avons donc créé le passeport numérique, deuxième pilier du programme, il s’agit d’une offre qui va être mise à la disposition des réseaux d’appui. Aujourd’hui, ces réseaux sont très nombreux, mais ils manquent d’offres à proposer. Pour leur permettre d’attirer les TPE, nous allons leur donner des moyens en communication, ainsi qu’un produit tout fait, le passeport numérique. Comment va fonctionner ce passeport numérique ? O. M. : Ce passeport numérique va comporter 20 modules d’initiation de trois heures, en multimédia pour séduire un maximum. Sur les trois heures, une heure est consacrée à la présentation d’une technologie, par exemple les outils collaboratifs sur le Web. Ensuite, une application est présentée pendant quinze minutes. Après, les ani- PME - PMI MATÉRIEL MARC GUILLAUMOT Nouveaux produits mateurs discutent avec les parti- mérique ». Cette base va servir cipants sur la façon dont ils pour- à promouvoir ces entreprises parraient intégrer ces outils dans leur tout dans le monde. Les gens cheractivité. Les fédérations profes- chant des partenaires français sionnelles sont prêtes à travailler pourront privilégier ces entreavec nous pour concevoir des ar- prises numériques, car elles sagumentaires métier et les mettre vent ce qu’est une facture démaà la disposition des animateurs. térialisée ou une signature Ainsi, que ceux-ci aient un arti- électronique. san boucher, un mécanicien ou Les entreprises labellisées vont également avoir accès une société de communication en face “Les entreprises à un club qui propose des offres sur mesure d’eux, ils pourront labellisées vont donner des exemples avoir accès à un et des avantages. Par de l’application qu’ils club qui propose exemple, dans le programme nous précoont présentée dans des offres nisons d’encourager chaque domaine. Pour sur mesure” les télédéclarations. obtenir ce passeport numérique, les entreprises de- Nous allons proposer qu’en vront choisir entre 5 et 8 modules, contrepartie des télédéclarations en fonction de leur métier. Nous les entreprises bénéficient de réallons aborder tous les domaines, ductions, comme pour la déclalogiciels, matériels, signature élec- ration de revenus. Si une TPE tronique, en passant par l’utili- peut économiser 20 euros en tésation commerciale de la messa- lédéclarant sa TVA à chaque fois, gerie ou encore la télédéclaration pour elle c’est important. Autre fiscale et sociale. Tous les mo- exemple, pour la signature élecdules n’ont pas besoin d’être sui- tronique, j’ai demandé aux acvis par une même personne, plu- teurs de faire une offre plus fasieurs collaborateurs peuvent se cile d’accès. Nous allons donc répartir les sessions. L’idée est fournir une mallette numérique d’initier le maximum de gens pour les TPE, avec le certificat, la signature, un logiciel pour signer dans l’entreprise. Une fois le passeport numérique les devis et les renvoyer par courobtenu, l’entreprise va être réfé- riel, et enfin un outil d’archivage rencée dans une base de données, pour assurer la conservation avec un label « Entreprise nu- légale des documents. PME - PMI Et le troisième axe du programme ? O. M. : Le passeport numérique donne accès au troisième pilier de l’opération, une offre spéciale TPE en matière d’équipement informatique. Nous avons rencontré tous les acteurs du marché. Aujourd’hui, il s’agit davantage d’un problème de configuration des offres que d’un problème de prix. Il faut des offres prêtes à l’emploi et des solutions intégrées. Ainsi, chez les constructeurs de PC, nous allons sélectionner les offres avec au minimum telle configuration, telle intégration de la mobilité, telle suite de logiciels pré-installée... Nous voulons que les entreprises aient un an de licence inclus, avec un fichier clients, un tableau de bord, des logiciels de trésorerie et de facturation installés, car ce sont des outils de base pour qu’elles commencent à travailler. Cette démarche a été effectuée dans tous les domaines, standard téléphonique, téléphonie sur IP, etc. Les TPE qui ont suivi le programme bénéficieront aussi d’avantages financiers. Nous travaillons ainsi sur la mise en place d’un fond de garantie destiné à mettre sur pied des locations évolutives pour les créateurs d’en- treprise. De façon générale, nous travaillons avec les banques pour rendre le crédit plus facile d’accès à ceux qui ont obtenu leur passeport numérique et souhaitent s’équiper. Ces offres de financement vont être accompagnées par des services aux entreprises. Des réseaux existent déjà, comme SOS PC Assistance ou PC30. Ils font du dépannage, mais aussi de l’installation, de la formation et de la maintenance. Nous allons développer ces réseaux et en créer d’autres, afin d’avoir 3 000 consultants sur le terrain d’ici deux ou trois ans. Quand une entreprise avec un passeport numérique fera une commande, 1 500 euros de services y seront intégrés pour qu’on vienne lui installer ce qu’elle a acheté, qu’on la forme et qu’on maintienne cet équipement. Il faut que le chef d’entreprise puisse appeler son consultant s’il veut un site Internet : le consultant l’aidera à trouver la bonne agence Web et à réaliser le cahier des charges. Ainsi, les petites entreprises s’habitueront à payer du service et à avoir de vrais responsables informatiques externalisés, qui puissent les aider à progresser. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR AURÉLIE CHANDÈZE LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 TENDANCES Olivier Midière, fondateur et directeur général du Cabinet EBC Net, responsable de la mission TIC et TPE : « Nous allons proposer un passeport pour l’économie numérique. » 5 TENDANCES > AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE La deuxième chance de la boucle locale radio P eut-on encore croire à la fin de la fracture numérique ? Il y a peu de chance que la fibre optique, voire que le DSL à très haut débit (SDSL, VDSL), atteignent un jour les zones les plus reculées. Pourtant, l’actuelle procédure d’attribution de licences de boucle locale radio (BLR) devrait un peu changer la donne de l’aménagement du territoire. L’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, ex-ART) attend pour le 14 octobre des lettres d’intention de tous les candidats qui veulent exploiter la bande de fréquences des 3,43,6 GHz. TENDANCES « Premier arrivé premier servi » 6 La BLR, cela fait des années qu’on en parle. Il s’agit, pour un opérateur, d’un moyen de proposer un accès à Internet à des abonnés en utilisant les ondes radio. Enterrée après l’éclatement de la bulle des télécoms, elle reprend aujourd’hui des couleurs grâce à la technologie Wimax, capable d’offrir un débit théorique atteignant 70 Mbit/s (5 Mbit/s sur 100 km). A l’heure actuelle, seul un opérateur, Altitude Télécom récemment racheté par Free, possède une licence nationale d’exploitation de la bande de fréquence utilisée par la BLR. Depuis le concours de beauté organisé en l’an 2000, les autres gagnants ont finalement abandonné. Avec la procédure en cours, deux nouvelles licences seront attribuées par l’Arcep. Par région. La capacité des opérateurs à favoriser la concurrence sur le haut débit sera à nouveau un critère. Mais il prendra sans doute moins de place que la première fois. L’Autorité avait alors favorisé les nouveaux entrants sur le secteur et le choix s’est révélé catastrophique car les opérateurs les plus prometteurs n’étaient pas ceux qui possédaient la meilleure assise financière. Parmi les autres critères, on notera « le montant de la redevance que le candidat est prêt à payer dès l’attribution », mais surtout, « la contribution au développement territorial des services à haut débit », un aspect essentiel pour les collectivités locales ou les entreprises isolées. Après le dépôt de candidature, l’Arcep vérifiera s’il y a rareté des fréquences pour départager, s’il y a lieu, les opérateurs. Dans le cas contraire, l’Autorité délivrera les autorisations sur la base de la règle « premier arrivé, premier servi ». Les licences pourront alors porter sur une zone de couverture régionale, sur un département ou sur plusieurs communes. Enfin, la procédure laisse la possibilité à l’opérateur gagnant de sous-louer ou revendre une autorisation. Bref, toutes les hypothèses semblent avoir été retenues, laissant plusieurs solutions de rechange aux territoires isolés si aucun opérateur ne souhaite couvrir la zone. Reste à savoir si les collectivités locales ne se porteront pas ellesmêmes candidates à l’obtention L’ADSL n’ira pas partout. Condamnées à l’isolement informatique, les PME rurales peuvent espérer que la boucle locale radio leur amènera un jour le haut débit. de licences Wimax. Car c’est la dernière innovation de cette procédure. Elles en ont désormais le droit. Mais si une collectivité réussit à obtenir une licence d’exploitation, la question du financement des investissements reste entière. Les opérateurs se battront peut-être dans les grandes régions pour investir. Ils laisseront sans doute les collectivités s’en charger dans les plus petites. Ça, c’est la facture numérique. ■ OLIVIER DESCAMPS [email protected] > TECHNOLOGIE Wimax suscite de grands espoirs L ’insuccès de la BLR version 1 est une conjonction de multiples facteurs : les problèmes financiers de plusieurs opérateurs télécoms, mais aussi la grande réussite de l’ADSL en France. La technologie d’accès à Internet reposant sur les paires de cuivre téléphonique a déjà séduit 7,5 millions d’abonnés et le taux de couverture ne cesse de progresser. La troisième raison est, sans conteste, la technologie de BLR employée LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 dans un premier temps. Wimax semble aujourd’hui beaucoup plus prometteuse. D’abord parce que la norme 802.16 de l’organisme IEEE est soutenue par des très grands de l’industrie comme Intel, Nokia, France Télécom ou Alcatel. Ensuite parce que Wimax va évoluer. Aujourd’hui, la technologie sert à connecter une station de base (appartenant à un opérateur) à un abonné équipé d’une antenne. Mais avec la révi- sion « e » de la norme, prévue pour la fin de l’année, les utilisateurs pourront rester connectés à la station de base en se déplaçant. Ils bénéficieront ainsi de connexions mobiles du niveau de l’ADSL. Grâce à des applications voix, la technologie pourrait même à terme concurrencer les réseaux GSM. A des prix qui eux n’auront rien à voir ! ■ OLIVIER DESCAMPS [email protected] PME - PMI DR Grâce à la technologie Wimax, le haut débit devrait arriver dans les campagnes. En relançant une procédure d’attribution de licences BLR, l’autorité de régulation des télécoms donne un nouvel espoir à l’aménagement du territoire. TENDANCES > APPLICATIONS DE GESTION Achats de progiciels intégrés : les PME pensent déjà à 2006 En 2005, 7 % des 14 290 PME françaises de 100 à 2 000 salariés renouvelleront leur progiciel de gestion. Le baromètre Oracle/IDC table sur une hausse des achats pour 2006. TENDANCES Solution intégrée contre progiciels indépendants 8 IDC juge qu’une PME est équipée d’un PGI si elle dispose d’au moins deux modules fonctionnels (comptabilité/finance, gestion des ressources humaines, gestion commerciale ou gestion de production) d’un même éditeur proposant une offre de PGI. Contrairement au PGI généraliste, le progiciel indépendant se focalise sur un domaine fonctionnel : comptabilité, trésorerie, paie, gestion commerciale, etc. « Lorsqu’elles remplacent une solution de gestion qu’elles ont elles-mêmes développée ou fait développer, les PME achètent majoritairement un progiciel intégré de préférence à un progiciel indépendant. » Alain Pétrissans, directeur études et conseil, Pôle logiciels, services et infrastructure d’IDC France. MARC GUILLAUMOT P rès d’une PME sur dix a déjà décidé d’investir dans un progiciel de gestion intégré (PGI*) en 2006. C’est ce que révèle la troisième édition du baromètre Oracle/IDC(**) résultant d’une enquête téléphonique menée en juin 2005 auprès de 250 entreprises françaises de 100 à 2 000 salariés (un segment qui compte 14 290 entreprises). Dans les PME les plus grosses, IDC a interrogé le directeur informatique. Dans les petites structures, souvent dépourvues de service informatique, le cabinet d’études s’est adressé au directeur général. Pour tabler sur des prévisions d’achat réalistes, il faut généralement minorer les intentions déclarées par les entreprises, en tenant compte de l’annulation ou du report probables de certains projets. Mais la dynamique actuellement en œuvre dans les PME, et le fait que ces déclarations soient formulées relativement tôt dans l’année (bien avant la visibilité que procure la traditionnelle préparation des budgets à l’automne), conduisent IDC à estimer d’ores et déjà que 9 % du segment de PME examiné lanceront effectivement un projet en 2006. Une prévision jugée « prudente » par Alain Pétrissans, directeur études et conseil, Pôle logiciels, services et infrastructure d’IDC France. Il rappelle que l’on arrive au terme du cycle de vie (sept ans) des PGI mis en place avant 2000. Le PGI poursuit sa progression Sur 2005, le baromètre Oracle/ IDC confirme les prévisions annoncées en mars dernier : un taux de renouvellement de 7 %, soit un millier de projets qui, fin juin, avaient déjà été concrétisés par l’achat d’un PGI dans quatre cas sur sept. Comme prévu, la progression des solutions intégrées se poursuit (voir encadré), au détriment des progiciels de gestion indépendants (appelés « best of breed » par les jargonneurs), dans 20 % des cas, mais surtout, des développements « maison », dans 37 % des cas. Ainsi, en décembre prochain, les 50 % des PME françaises de 100 à 2 000 salariés disposeront d’un PGI, contre seulement 48 % en janvier dernier. IDC prévoit qu’elles seront 53 % à la fin 2006. ■ MARYSE GROS [email protected] (*) Egalement appelé ERP (Enterprise Resource Planning), à l’anglo-saxonne. (**) Le baromètre Oracle/IDC porte sur l’usage des PGI (ERP) dans les PME françaises. > INVESTISSEMENTS Les PME sont conscientes du rôle des technologies de l’information M arkess International se penche sur les usages informatiques des 459 000 entreprises françaises de six à deux mille salariés. Celles-ci représentent deux tiers des emplois et la moitié du produit intérieur brut. Près de 19 % d’entre elles n’ont pas de direction informatique et 65 % ont moins de la moitié de leurs collaborateurs équipés de PC. Elles sont néanmoins conscientes du rôle des technologies de l’information dans leurs relations d’affaires, jugé essentiel par la moitié LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 d’entre elles et importantes (mais non suffisantes) par 38 %. C’est le coût des projets informatiques qui est le principal frein à leurs investissements (dans 80 %), les autres blocages étant constitués par le manque de ressources et de compétences en interne (25 %), le frein humain et culturel (23 %) et le manque de temps (20 %). Des investissements que l’engagement renforcé des pouvoirs publics devrait permettre de favoriser. Selon Markess, 23 % des PME les prévoient en hausse pour 2006. En 2005, le cabinet évalue que la dépense informatique globale des PME devrait peser près de 39,7 milliards d’euros en France (13,5 milliards d’euros pour les logiciels et services informatiques), soit quelque 57 % de la dépense totale. D’ici 2007, Markess prévoit une augmentation de cette dépense de près de 5 % par an. A noter que 59 % des PME ont actuellement recours à des prestataires externes pour tout ou partie de leur informatique. Elles seront 14 % de plus d’ici 2007. ■ M.G. PME - PMI TENDANCES > INITIATIVE Nouvel élan pour le Pacte PME Créé au mois de décembre dernier, le Pacte PME se renforce avec la signature d’un partenariat entre Oséo et le Comité Richelieu, qui officialisent ainsi leur travail en commun. Par ailleurs, cinq nouvelles grandes entreprises ont signé le Pacte. P ME et TPE, l’Etat vous aime et vous aide. » Thierry Breton, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, n’a pas osé la formule. Mais le 8 septembre dernier, à l’occasion de la signature du partenariat stratégique entre Oséo et le Comité Richelieu qui donne un nouvel élan au Pacte PME, Thierry Breton a rappelé tous les efforts effectués par son ministère pour dynamiser les TPE et les PME. Avec son style direct, il a rappelé les difficultés qu’il avait rencontrées lui-même, alors qu’il dirigeait une TPE, et souligné le retard des PME françaises au niveau des exportations et le déficit français en nombre d’entreprises de taille moyenne. TENDANCES Briser les freins 10 Le Pacte PME a été lancé en décembre 2004 à l’initiative du Comité Richelieu et en collaboration avec Oséo, issu du rapprochement de l’Anvar et de la BDPME. Il a pour objectif de faciliter le développement des meilleures PME innovantes et est proposé aux grandes entreprises, publiques ou privées, qui en sont les clients potentiels. En signant le Pacte PME, les grandes entreprises s’engagent à renforcer leurs relations avec les meilleures PME innovantes. Lors de son lancement, douze grandes entreprises avaient signé le Pacte PME. Le 8 septembre, cinq autres entreprises sont venues apposer leur paraphe : Alcatel, Microsoft France, le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Equipement et Thalès. « En France, l’accès aux grandes entreprises publiques est trop difficile, reconnaît Thierry Breton. Aujourd’hui, c’est toujours un handicap d’être une PME pour accéder aux marchés publics. » Et même LE CONTENU DU PACTE Thierry Breton, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie. « L’accès aux grandes entreprises est trop difficile. » parmi les grandes entreprises qui s’efforcent de ne pas oublier les PME, on remarque que le nombre de PME référencées est faible. Le Pacte PME s’efforce donc de briser ces freins. Pour aider au développement des petites entreprises, mais aussi pour le bénéfices des grandes. Car les technologies Minéfi-Sircom-Pôles image « Le Pacte PME est composé de quatre programmes : – Contact-PME, qui propose des aides à la prospection et à la mise en relation. Cela se traduit concrètement par des rencontres thématiques régulières. – Appui-PME, qui apporte un soutien individuel aux PME, dans leurs relations contractuelles avec les grandes entreprises. – Outil-PME, composé de groupes de travail thématiques qui associent représentants de PME et de grandes entreprises, pour échanger des expériences et les plus innovantes, les idées les plus porteuses se trouvent souvent au sein de petites entités. Les plus grandes ont besoin d’elles. pour préconiser de nouveaux outils. Parmi les thèmes principaux, on trouve les procédures d’acquisition, la diminution du risque pris par les grandes entreprises ou l’allègement des procédures. – Suivi-PME, une conférence et des rapports annuels, afin de fournir des indicateurs de mesure et de suivi de la part des dépenses des grands comptes bénéficiant aux PME. Un élément qui, par ailleurs, sera exigé par Thierry Breton de la part de l’ensemble des entreprises publiques. ■ Encore faut-il qu’elles fassent l’effort de les connaître. ■ PATRICE DESMEDT [email protected] > INFRASTRUCTURE L’architecture client léger devient vraiment accessible L ’intérêt de la suite de Citrix est indéniable. Celle-ci permet de regrouper sur le serveur l’ensemble des applications de l’entreprise, y compris les logiciels bureautiques, et en gère l’accès sécurisé, en local ou à distance. Les prix pratiqués, eux, avaient de quoi refroidir les petites entreprises. Citrix vient – il était grand temps – de lancer une solution destinée aux PME. Citrix Access Essentials repose sur le produit de base de Citrix, Presentation Server et sur les produits assurant l’accès sécurisé et LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 depuis une interface Web. Les limitations ne sont pas d’ordre fonctionnelles, mais portent uniquement sur le déploiement. Access Essentials est conçu pour fonctionner sur un seul serveur, avec un maximum de 75 utilisateurs. Le tout pour un prix d’environ 250 euros par utilisateur nommé, licence utilisateur de Windows Terminal Server incluse (appelée « CAL/TS »), facturée habituellement jusqu’à près de 150 euros parMicrosoft. Pour faciliter sa mise en place, Access Essentials est livré avec un assistant unique, qui guide l’utilisateur pas à pas pour réaliser l’installation et la configuration. ■ PATRICE DESMEDT [email protected] PME - PMI TENDANCES > ÉCONOMIE En bref Le Medef encourage l’usage des TIC dans les PME L’été favorable aux PME Le baromètre BPLG-AFP de vitalité des PME-PMI paru au mois d’août est encourageant. Les indicateurs de chiffre d’affaires, de rentabilité et, dans une moindre mesure, d’investissement, étaient en hausse en juillet. Le secteur des services affiche les meilleurs indicateurs, celui du commerce continue à présenter des résultats en recul. Conséquence, les dirigeants de PME laissent apparaître un optimisme accru. Pour renforcer la compétitivité des PME, le syndicat patronal lance un plan d’action à l’échelle nationale. Objectif, développer l’usage des TIC dans ces entreprises. TENDANCES C 12 onvaincu que la maîtrise des technologies de l’information et de la communication (TIC) est un facteur clé pour la compétitivité des entreprises, le Medef lance fin 2004 un groupe de travail chargé de promouvoir l’utilisation des TIC dans les PME. Ce groupe dirigé par Jean Mounet, président de la chambre syndicale Syntec Informatique et de la société Sopra Group, a présenté début juillet les conclusions de son étude. Soumises à la mondialisation des échanges, contraintes de s’adapter de plus en plus vite à de nouveaux concurrents, devant faire face à de fréquents changements légaux, politiques ou économiques, les PME ne peuvent plus ignorer les outils numériques. Si les PME françaises sont équipées 1 à 99 % en micro-informatique, elles n’en tirent pas suffisamment parti pour valoriser leur activité, méconnaissant bon nombre des usages possibles des TIC. Ainsi, 84 % des PME utilisent le réseau Internet pour la messagerie, mais cette proportion chute dès qu’il s’agit de proposer des services commerciaux en ligne. Après avoir passé en revue les dispositifs existants de promotion des TIC, le Medef propose un plan d’action pour remédier au retard des PME en la matière. Première recommandation, une approche sectorielle. Il s’agit de mettre en place des outils ciblés au sein d’une même filière : standards pour les échanges informatiques, plates-formes coopé- SFR récompense des PME L’UTILISATION D’INTERNET PAR LES PME EUROPÉENNES En pourcentage de PME concernées 71 France Allemagne Italie Espagne 65 64 62 55 55 49 34 34 32 25 21 18 22 25 11 PME possédant un site Web Service aux clients sur le site Service aux fournisseurs sur le site Vente en ligne Source : BNP Paribas Lease Group ratives, catalogues sur Internet... En cela, le rapport s’inspire d’expériences réussies comme e-PME 2 et Boost-Aero dans l’aéronautique ou Alfa dans l’industrie automobile. Le Medef veut utiliser ces exemples mobiliser les acteurs : fédérations professionnelles, grandes entreprises du secteur et organisations chargées de piloter l’ensemble, comme l’Afnet (ePME et Boost-Aero) ou Galia (Alfa). Second axe de ce plan, le développement des réseaux de soutien régionaux, pour relayer les actions jusqu’aux PME. Dans ce but, l’organisation aujourd’hui présidée par Laurence Parisot préconise de s’appuyer sur les infrastructures déjà en place : chambres de commerce, directions régionales de l’industrie, de la recherche et de l’environnement, réseaux locaux ... Le troisième volet veut combler un besoin, celui d’une coordination nationale de tous les efforts. Ces dernières années ont en effet LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 vu fleurir les programmes de diffusion des TIC dans les petites entreprises, émanant aussi bien de grands donneurs d’ordre, d’associations que du gouvernement. L’objectif affiché par le Medef est d’assurer une cohérence globale entre ces différents programmes, ainsi qu’une interopérabilité des outils mis en œuvre dans chaque filière, un enjeu crucial pour des PME souvent multisectorielles. Toute la difficulté va désormais être de mobiliser les PME. ■ AURÉLIE CHANDÈZE achandè[email protected] 1) Chiffres issus de l’étude BNP Paribas Lease Group sur des PME-PMI de 6 à 200 salariés, janvier 2005. 2) Voir le supplément PME-PMI du Monde informatique du 10 juin 2005, pages 4 et 5. SUR LE WEB Site du Medef : www.medef.fr Site du BNP Paribas Lease Group : www.bplg.com A l’occasion de son quatrième « Mobile Data Tour », l’opérateur de téléphonie mobile SFR a distingué neuf entreprises, pour la mise en place du projet de mobilité le plus innovant de la région. On trouve plusieurs PME au sein de ce palmarès. A Toulouse, la société Callejo a mis en place des boîtiers communicants sur la flotte de véhicules ; à Nantes, VD.COM a équipé ses technicien d’intervention d’assistants personnels BlackBerry ; à Marseille, Belmonte a mis en place une gestion du temps de travail de ses conducteurs d’engins ; à Strasbourg, la quincaillerie professionnelle Socomenal a fourni à ses équipes de terrain un microordinateur portable équipé d’une carte de communication Vodafone. Tout comme la société Diagnostic de Paris pour ses experts dans le diagnostic sanitaire du bâtiment. Une plate-forme de services numériques au Pays basque Aditu est la première plate-forme régionale de fourniture de services numériques sécurisés mise en œuvre par une collectivité locale. Installée à Bidart au sein de la technopole d’Izarbel-Côte basque, Aditu propose l’hébergement de projets de services applicatifs en ligne. Les TPE et les PME en particulier peuvent bénéficier de services comme la sauvegarde en réseau. PME - PMI Dossier > Voix sur IP SPÉCIAL TPE > Interview « Les petits patrons restent très attachés à leur indépendance » p.16 > Étude Les dirigeants de TPE refusent l’isolement p.17 > Sécurité Cinq briques pour bien se protéger p.18 > Sauvegarde Stocker, partager, protéger et conserver p.20 > Infrastructure A chacun son réseau local p.21 > Accès haut débit L’ADSL, un cran devant p.22 > Témoignage La mairie de Paulhac offre des services sur Internet p.23 > Maintenance Sous-traiter ses soucis informatiques p.25 > Accès haut débit Pas d’infogérance durable sans système fiable de sécurité p.26 > Témoignage Duc Hélices, six employés et un logiciel de CAO p.27 PME - PMI VOUS AVEZ TOUT D’UNE GRANDE ! l y a peu, l’ensemble des acteurs du domaine de l’informatique n’avait que le mot « grand compte » à la bouche. Aujourd’hui, les mêmes ont redécouvert la PME, et mitonnent des offres adaptées. Parions que demain, ils vont découvrir que les très petites entreprises (TPE) emploient en France près d’un salarié sur deux. Et que, si petite soit-elle, une TPE reste une entreprise qui ne peut prospérer sans informatique. Nous n’avons pas attendu que les géants de l’informatique, telles des fées se penchant sur un berceau (avec cependant quelques arrière-pensées), adaptent réellement leurs offres (et leurs tarifs) aux besoins des plus petites des entreprises. Dans ce dossier, réalisé à l’occasion du Salon des microentreprises qui se déroule du 27 au 29 septembre au Palais des congrès de Paris, porte Maillot, nous passons en revue les éléments clés pour profiter au mieux des avantages procurés par un système informatique... tout en évitant le plus possible les désagréments y afférant. I Comme une grande, une TPE a souvent besoin d’un réseau local, même si celui-ci se résume à quelques postes, et d’un accès à Internet. Il faut donc assurer la sécurité de ce système, se protéger des pirates, savoir comment bien conserver les informations vitales de l’entreprise... Ensuite, il devient possible de communiquer mieux et plus vite avec ses clients et fournisseurs, de prospecter et de vendre, pourquoi pas dans le monde entier. Mais aussi de gagner du temps dans les tâches de son métier, grâce à des logiciels adaptés. Une très petite entreprise a bien tout d’une grande. La réactivité en plus. ■ PATRICE DESMEDT [email protected] 15 DR Sommaire LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 D|O|S|S|I|E|R SPÉCIAL TRÈS PETITES ENTREPRISES > INTERVIEW « LES PETITS PATRONS RESTENT TRÈS ATTACHÉS À LEUR INDÉPENDANCE » Planète micro-entreprises, organisatrice du Salon des micro-entreprises, a créé le site Web Place des Réseaux pour aider les petites entreprises à mieux travailler ensemble. Des TPE qui souffrent d’isolement mais qui savent aussi innover. Qu’est-ce que Place des Réseaux exactement ? Qu’entendez-vous par « Réseau » ? A.B. : Un réseau est un regroupement d’entreprises indépendantes qui ont décidé de mettre ensemble leurs moyens pour prospecter, pour monter des opérations commerciales, pour mutualiser des charges. On connaît tous des réseaux comme l’Union locale des commerçants de notre quartier qui anime la rue avec des opérations promotionnelles croisées. Ce que l’on voit moins, ce sont les réseaux d’entreprises de services, des consultants, des traducteurs, etc., qui se regroupent pour étendre une offre, soit géographiquement soit en termes de services. La première mise en commun, c’est l’effort de prospection. 77 % des entreprises qui travaillent en réseau ont pour premier objectif de prospecter ensemble. N’y a-t-il pas la crainte de s’allier à des concurrents ? 16 A.B. : Les petits patrons sont attachés à leur indépendance, c’est un élément très important pour eux. Le revers de la médaille, c’est président de Planète micro- entreprises : « Une TPE c’est une grande entreprise en réduction » DR Alain Bosetti : Place des Réseaux est une plate-forme d’information et de rencontres qui s’adresse aux très petites entreprises (TPE) et aux indépendants pour les aider à mieux travailler ensemble. Ce n’est pas redondant avec d’autres initiatives car, à ma connaissance, il n’y a aucun autre site qui présente les mêmes fonctionnalités pour créer un réseau collaboratif, pour l’animer ou pour en rejoindre un déjà existant. Alain Bosetti, en place une politique de sécurité. Alors qu’elle ne dispose pas d’un directeur informatique et qu’elle n’a pas le temps. On trouve donc souvent un « expert », quelqu’un dans l’entreprise qui, en plus de son travail, va devenir l’interlocuteur des fournisseurs de technologies. Pour cette personne, la proximité est très importante. Il faut une réponse très rapide en cas de panne. Car une panne sur l’unique serveur, cela signifie une paralysie totale de l’entreprise. Les dirigeants de TPE savent-ils ce que les TIC peuvent leur apporter ? l’isolement. Travailler en réseau, c’est conserver son indépendance tout en pouvant échanger des bonnes pratiques avec des gens travaillant dans la même branche, mais qui ne sont pas concurrents géographiquement, ou qui proposent des spécialités différentes. Comment un site Web peut-il favoriser ces réseaux ? A.B. : Le premier frein au travail en réseau, c’est la difficulté de trouver le bon réseau. Ensuite, c’est la difficulté de travailler à plusieurs car il n’y a pas de chef. Nous proposons donc un annuaire des réseaux ainsi que des conseils pour bien animer un réseau, pour choisir le bon statut juridique. Place des Réseaux est une initiative du Salon de la micro-entreprise... A.B. : Le Salon de la micro-entreprise, c’est le salon des entreprises de moins de vingt salariés et des indépendants qui représentent 96 % des entreprises françaises. Nous avons créé cette manifes- LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 tation en 1999 pour que les dirigeants puissent trouver en un seul lieu toutes les solutions pour créer leur activité, mieux la gérer et mieux la développer. Ce salon est structuré en trois grands pôles : créer ou reprendre son entreprise ; gérer et optimiser son entreprise ; développer son entreprise, avec une emphase sur la technologie. Mais se développer, c’est également mieux former son personnel. Quant aux cent-vingt conférences, elles sont réparties de la même manière. Où se situent les problèmes dans le domaine des nouvelles technologies ? A.B. : Outre le fait que les fournisseurs de technologies poussent toujours à l’acquisition de nouvelles technologies, il y a un problème de proximité et de maintenance. Une TPE, c’est une grande entreprise en réduction : les problèmes de sécurité, de virus, de maintenance, ce sont les mêmes, en mille fois plus petits, que ceux d’une grande entreprise. Il lui faut pourtant un antivirus, un pare-feu, et mettre A.B. : Bien que la très grande majorité des dirigeants de TPE ne soient pas technophiles et qu’ils considèrent l’informatique d’abord comme un outil, ils ont conscience des gains qu’elle peut leur apporter en productivité. Dans ce domaine, le bouche-à-oreille entre pairs est très important. Et il y a des TPE très innovantes, où l’on trouve une grande liberté de pensée, avec un côté iconoclaste, parce qu’elles ne sont pas prises par des habitudes : utilisation de téléphones mobiles avec appareil photo, d’imprimantes laser couleur, de smartphones... Certaines TPE sont en avance dans la mise en place de nouvelles technologies, elles élaborent des solutions innovantes, aidées par une petite SSII locale. Au niveau des applications, il n’y a pas seulement les petites entreprises qui doivent s’inspirer de ce que réalisent les grandes mais réciproquement les grands groupes peuvent s’inspirer de solutions initiées dans des TPE. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICE DESMEDT [email protected] PME - PMI SPÉCIAL TRÈS PETITES ENTREPRISES D|O|S|S|I|E|R > ÉTUDE LES DIRIGEANTS DE TPE REFUSENT L’ISOLEMENT L’agence conseil Soho Agency a mené une étude sur « les dirigeants de petites entreprises et leur activité en réseau ». Principal enseignement : les dirigeants de TPE sont autant attachés à leur indépendance que désireux de nouer des contacts. es alliances et les regroupements sont courants dans le monde des grandes entreprises pour développer des offres et conquérir de nouveaux marchés. Pour gagner en efficacité, ces grandes entités encouragent le partage d’expérience entre leurs différentes filiales. Pour les petites structures, les partenariats et le travail en réseau existent aussi, mais sont rarement identifiées et visibles. Pour mettre en lumière ces réseaux, Soho Agency a mené une étude en avril 2005 auprès de 312 dirigeants de TPE du secteur des services aux entreprises. Comme le souligne Alain Bosetti, président de Planète micro-entreprises, l’organisateur du Salon de la micro-entreprise (lire page précédente), 67 % des dirigeants de TPE souffrent d’isolement et 94 % d’entre eux souhaiteraient échanger plus souvent, ce qui n’empêche pas 83 % d’être « complètement d’accord » ou « plutôt d’accord » avec l’affirmation « vous êtes ravi d’être indépendant et le retour au salariat est hors de question pour vous ». Pourtant, 39 % des TPE collaborent déjà régulièrement avec d’autres entreprises, et 32 % ponctuellement. Un état d’esprit qui paie, au sens propre, puisque près d’un quart des TPE qui appartiennent à un réseau formel dégage plus de la moitié de leur chiffre d’affaires grâce à ce réseau. L PME - PMI QUEL POURCENTAGE DE VOTRE CHIFFRE D’AFFAIRES GÉNÉREZ-VOUS GRÂCE À VOTRE RÉSEAU PROFESSIONNEL OU GRÂCE À DES CLUBS ET RÉSEAUX AUXQUELS VOUS APPARTENEZ ? % du chiffre d’affaires dégagé grâce au réseau Répondants n’appartenant pas à un réseau formel Répondants appartenant à un réseau formel Résultats exprimés en % des répondants Source : Soho Agency La collaboration entre dirigeants réseau : 65 % des dirigeants de est pratiquée en majorité pour TPE estiment qu’il s’agit-là du partager leurs expériences. Plus premier frein au travail en réseau. d’un dirigeant sur deux pratique Et pour créer un réseau, il faut se poser les bonnes quesde manière régulière tions : quels objectifs ? ou ponctuelle ce type « 39 % des TPE quels statuts ? qui adde collaboration. En collaborent mettre ? sous quelles revanche, les colla- régulièrement conditions ? Autant de borations ayant pour entre elles. » critères qui ne réunisobjectif de diminuer les coûts (partage des locaux, de sent pas forcément tous les diripersonnel, de matériel ou grou- geants. Et une fois le réseau créé, pement d’achat) sont moins fré- il faut l’animer, ce qui exige enquentes. Alors même que 55 % core d’autres qualités, en partides dirigeants se disent intéres- culier une qualité d’attention et sés par ce type de collaboration. de la diplomatie. Ce qui n’est pas Mais encore faut-il trouver le bon simple quand on a en face de soi COLLABOREZ-VOUS DÉJÀ AVEC D’AUTRES ENTREPRISES OU INDÉPENDANTS ? Source : Soho Agency des chefs d’entreprise qui ont l’habitude de décider seuls et qui sont souvent dotés d’une forte personnalité. ■ P.D. TYPOLOGIE Les multiples visages des TPE L nalisation. Ces TPE emloient es très petites entreprises LA STRUCTURE DES TRÈS PETITES environ un tiers des effectifs sont nombreuses, très nomENTREPRISES FRANÇAISES salariés. Selon l’observatoire de breuses. Elles représentent l’emploi, près de trois cent mille près de 96 % des entreprises Total : 2,7 millions d’entreprises emplois seraient aujourd’hui disfrançaises. Elles sont également 0 salarié 1 ou 2 salariés ponibles dans les TPE. Ces dermultiples. Difficile de cerner une nières possèdent de nombreux tendance au sein d’un milieu très 25 % 52 % avantages, liés à leur petite hétérogène. L’artisan traditionnel 10 % taille : souplesse dans l’organiy côtoie la jeune pousse high4%4% 5% sation du travail, forte réactivité, tech qui mise sur l’Internet ou les 3 à 5 salariés Plus de 20 salariés grande polyvalence des acteurs télécommunications. Depuis 10 à 19 salariés 6 à 9 salariés dans l’entreprise. Revers de la deux ans, le nombre de créations Source : Insee médaille, elles se plaignent des d’entreprises a augmenté, pour procédures administratives lourdes et rigides, de atteindre le chiffre de 220 000 en 2004. Un moucharges trop élevées. Et souvent, leurs orientations vement qui s’oriente nettement vers la petite et la économiques sont plus dictées par les impératifs de très petite entreprise, facilité par le recours de plus leurs donneurs d’ordre que par leur propre volonté. ■ en plus fréquent des grandes entreprises à l’exter- LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 17 D|O|S|S|I|E|R SPÉCIAL TRÈS PETITES ENTREPRISES Une politique de sécurité n’apporte rien. Mais elle évite de perdre tout. Et s’il est difficile dans une petite entreprise de se prémunir contre tous les dangers, il est possible de limiter les risques au maximum, en s’appuyant sur cinq briques qui formeront un mur déjà sérieux. > SÉCURITÉ Le boîtier Safe@office de CheckPoint est un boîtier tout-en-un. Il fait notamment office de parefeu, de passerelle de réseaux privés virtuels et d’antivirus. CINQ BRIQUES POUR BIEN SE PROTÉGER LA FORMATION DES UTILISATEURS La première exigence pour se protéger est organisationnelle. Se doter d’une charte informatique se révèle parfois aussi efficace qu’acheter les meilleurs outils. Chaque utilisateur doit comprendre qu’il est le maillon d’une chaîne qui cédera s’il ne respecte pas quelques règles fondamentales, car les virus se répandent très vite sur le réseau dès qu’ils ont infecté une machine. Parmi ces règles : ne jamais ouvrir un fichier joint à un courriel qui possède une extension inconnue ou qui émane d’un utilisateur que l’on ne connaît pas, ne pas noter ses mots de passe sur un Post-It collé à l’écran, éviter de répondre à un pourriel (spam) pour ne pas confirmer à l’émetteur que l’adresse qu’il a composée, peutêtre au hasard à l’aide d’un moteur automatique, est attribuée... UN ANTIVIRUS COMPLET 18 Si ne pas mettre le réseau en danger est une bonne chose, cela ne résout pas tous les problèmes. L’ouverture du réseau sur Internet multiplie les portes d’entrée pour les virus. L’antivirus est la brique de base d’une politique de sécurité. Son rôle est de repérer les contenus malveillants pour les mettre en quarantaine ou les supprimer. Compte tenu du re- nouvellement incessant des virus, pour le transfert de fichiers voles mises à jour quotidiennes des lumineux, Telnet (port 23) pour nouvelles bases de signatures sont l’administration et donc la prise obligatoires. Installé, dans l’idéal, de contrôle à distance, etc. Un sur le serveur de messagerie pare-feu sophistiqué ne se contencomme sur chaque poste de tra- tera pas de filtrer les flux selon leur numéro de port, vail, l’antivirus tend à il vérifiera aussi que intégrer toujours plus « Chaque chaque trame réseau de fonctions. Parmi utilisateur doit elles, l’antispam vise comprendre qu’il observe bien les spécifications du protoà éradiquer des boîtes est le maillon cole qu’elle prétend aux lettres électro- d’une chaîne. » respecter. Autrement niques les courriels non sollicités. L’antispyware sup- dit, il bloquera les flux illégitimes prime les logiciels espions qui déguisés en flux autorisés. Dans tentent de capter les mots de passe l’idéal, le pare-feu sera même « apde l’utilisateur ou d’observer sa plicatif », c’est-à-dire capable de navigation Web pour lui envoyer bloquer les trames réseaux transdes fenêtres de publicité corres- portant des soi-disant contenus pondant à ses sources d’intérêt. applicatifs conformes en réalité L’antiphishing, enfin, s’attaque à aucune application. Un pareaux courriels qui renvoient vers feu encore plus sophistiqué indes faux sites Web de banques ou tégrera aussi des fonctions d’anade services en ligne pour tenter lyse comportementale, capables, d’extorquer à l’internaute ses co- par exemple, de repérer les attaques découpées en plusieurs ordonnées bancaires. morceaux pour passer discrètement avant de se reconstituer sur SE PRÉMUNIR un serveur ou sur un PC. DES INTRUSIONS Autre outil indispensable à l’entrée du réseau local de l’entre- AUTHENTIFIER prise, le pare-feu analyse et filtre Sécuriser son informatique, c’est les flux qui entrent et qui sortent. aussi compliquer l’accès aux donL’administrateur du système choi- nées pour les utilisateurs qui n’ont sit d’ouvrir ou de fermer un cer- aucun droit. Ce qui passe par une tain nombre de ports qui corres- politique d’identification et d’aupondent chacun à un protocole thentification qui peut intervenir de communication : http (port 80) à de multiples niveaux. On peut pour le trafic Web, FTP (port 21) protéger l’accès au poste de tra- LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 vail, à la messagerie, à un service, à un site Web, à un fichier... Trois niveaux d’authentification sont traditionnellement distingués. On peut vérifier que l’utilisateur est bien celui qu’il prétend être en se basant sur ce qu’il doit savoir (un identifiant et un mot de passe), sur ce qu’il possède (une carte à puce, une clé USB d’identification) ou sur ce qu’il est (analyse biométrique). Bien sûr, ces trois moyens d’authentification peuvent être combinés en fonction de la criticité des données à protéger. CRÉER DES RÉSEAUX PRIVÉS VIRTUELS L’interconnexion de sites distants et les connexions des utilisateurs nomades peuvent apparaître comme le dernier segment du réseau à protéger. Pour permettre à un client ou à un fournisseur d’accéder à une application, on peut, par exemple, être amené à lui ouvrir le réseau. Pour que cela se fasse sans aucun risque, on établira des réseaux privés virtuels (RPV), véritables tunnels traversant l’Internet public en toute sécurité grâce à une double opération d’authentification des deux extrémités et de chiffrement des flux. Le RPV peut être établi entre deux applications par le biais du protocole SSL (Secure Socket Layer) ou entre équipements (routeurs, pare-feu) grâce à IPSec. Les opérateurs proposent également désormais cette fonction sous forme de service. ■ OLIVIER DESCAMPS [email protected] PME - PMI SPÉCIAL TRÈS PETITES ENTREPRISES D|O|S|S|I|E|R > INFRASTRUCTURE A CHACUN SON RÉSEAU LOCAL Les solutions concurrentes aux liaisons Ethernet filaires arrivent à maturité. Les courants porteurs en ligne, le VDSL et surtout le Wi-Fi paraissent crédibles pour s’affranchir d’un câblage spécifique. a mise en réseau d’équipements informatiques est désormais une opération banale. Pour le grand public et a fortiori pour l’entreprise. C’est le moyen le plus efficace de mettre en commun l’ensemble des services du système d’information : une connexion à Internet, un pare-feu, un serveur de fichiers ou une imprimante. En une dizaine d’années, Ethernet est devenue la technologie de référence du réseau local. Notamment grâce à une réduction drastique des prix des équipements d’extrémité : les cartes réseaux des PC et des serveurs d’une part, les commutateurs qui se chargent de leur interconnexion d’autre part. Côté débit, des câbles en cuivre véhiculent jusqu’à cent mégabits de données par seconde avec les équipements réseaux actuels (Fast Ethernet). Pour les exigences encore plus fortes les performances peuvent même atteindre un gigabit par seconde (soit mille mégabits). L Wi-Fi offre la mobilité Mais cette course aux débits ne répond pas à tous les besoins. Dans une entreprise où la liaison Internet ne dépasse pas quelques mégabits et où les utilisateurs ne Les premiers commutateurs Ethernet intègrent quatre ou cinq ports pour connecter le routeur à un serveur, à quelques postes de travail ou à une imprimante. Ici, le modèle FS105 de Netgear. manipulent pas de fichiers volumineux, on se tourne vers d’autres évolutions d’Ethernet. Les solutions ne manquent pas. Plutôt que de tirer des câbles, il n’est pas rare que les petites entités préfèrent miser sur les technologies sans fil. Les normes Wi-Fi 802.11b et g fournissent des débits théoriques qui plafonnent respectivement à 11 Mbit/s et à 54 Mbit/s, débits qui doivent en outre être partagés par l’ensemble des utilisateurs. Mais les contreparties fonctionnelles et esthétiques semblent davantage peser dans la balance. Et là encore, les prix ont chuté en l’espace d’un ou deux ans. La technologie est intégrée en standard dans les ordinateurs portables récents et dans la plupart des modems routeurs fournis par les opérateurs (Livebox, Freebox, neufbox...). Wi-Fi offre aux utilisateurs une mobilité interne dans l’entreprise et permet RÉSEAUX FILAIRES Le câblage 5e suffit N ’en déplaise aux fournisseurs, les entreprises n’ont pas besoin de Rolls-Royce pour véhiculer des données sur leur réseau informatique. Attention donc aux intégrateurs qui tiennent absolument à installer PME - PMI des câbles de catégorie 6 pour équiper le réseau local (LAN). Les paires de cuivre respectant la norme 5e suffisent largement. Ils acceptent même le Gigabit Ethernet, pourtant assez rare aujourd’hui (et même demain) sur le réseau local. ■ de proposer aux visiteurs équipés de portables un accès Internet. Il peut être utilisé seul, ou en complément d’un réseau filaire, par exemple pour couvrir une salle de réunion. Le CPL reste coûteux Mais attention. Premièrement, le coût d’un réseau Wi-Fi dépend en grande partie de la configuration d’un site. Il peut se révéler complexe de déployer un réseau sans fil lorsque les locaux de l’entreprise sont vastes ou lorsqu’elle regorge d’éléments perturbateurs qui s’opposent à la propagation des ondes comme le fer et l’eau. Deuxièmement, la sécurité des réseaux sans fil demande une attention particulière. Le chiffrement WEP (Wired Equivalent Privacy) proposé en standard dans tous les équipements sans fil n’est pas toujours utilisé. En outre, il apparaît largement insuffisant. Il faut quelques minutes à un pirate érudit pour s’approprier une connexion. Les entreprises qui craignent pour la sécurité de leur réseau miseront plutôt sur le protocole WPA (Wi-Fi Protected Access), qui s’appuie sur des clés de chiffrement qui évoluent sans cesse. Autre solution pour créer un réseau local sans déployer de liaisons physiques, les courants porteurs en ligne (CPL) reposent sur le câblage électrique pour transporter les données. Toute prise électrique devient une prise ré- seau potentielle pour un adaptateur chargé de relier le PC. L’arrivée des premiers boîtiers début 2003 a popularisé le CPL mais la technologie reste plus coûteuse que le Wi-Fi. En outre, les circuits électriques complexes peuvent demander une expertise spécifique. A l’heure actuelle, on préfère donc privilégier le CPL quand le spectre radio est déjà très occupé ou que la configuration d’un site ne permet pas de déployer simplement un réseau Wi-Fi. A noter que les débits du CPL avoisinent 9 Mbit/s . Il existe enfin un dernier concurrent aux réseaux câblés dédiés. Après la voix des airs et l’utilisation du réseau électrique, l’entreprise peut choisir, comme les opérateurs, de s’appuyer sur le réseau téléphonique pour proposer une connexion à ses utilisateurs. La technologie VDSL (Very High Rate DSL) est plutôt conçue pour relier les centraux téléphoniques aux entreprises, mais elle sert aussi de technologie de réseau local. Malheureusement, les prix sont encore dissuasifs. Si les opérateurs rentabilisent facilement leurs équipements lorsqu’ils facturent le service de connexion à Internet à leurs utilisateurs, le coût du VDSL comme réseau local semble trop important pour décoller réellement. Les offres sont d’ailleurs peu nombreuses et les clients assez rares. ■ OLIVIER DESCAMPS [email protected] LE MONDE INFORMATIQUE > 23 septembre 2005 21 D|O|S|S|I|E|R SPÉCIAL TRÈS PETITES ENTREPRISES > ACCÈS HAUT DÉBIT L’ADSL, UN CRAN DEVANT Parmi les multiples technologies d’accès à Internet à disposition des TPE, l’ADSL fait figure de favori grâce à un prix attractif. Dans les zones les plus reculées, l’entreprise devra surtout faire avec la réalité locale en matière d’offre. mpossible de passer à côté du phénomène ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line). La technologie d’accès à Internet a déjà séduit sept millions de foyers et d’entreprises. Un chiffre qui a presque quadruplé en deux ans. Mieux, on a longtemps cru que l’ADSL resterait cantonné aux agglomérations, mais le taux de couverture devrait atteindre 96 % de la population à la fin de l’année. Enfin, cocorico, la France se situe à l’avantgarde de l’Europe en termes de pénétration du DSL. Devant le Royaume-Uni ou l’Allemagne. L’ADSL est aujourd’hui le mode d’accès privilégié à Internet pour la petite entreprise. Il repose en- I tièrement sur le réseau téléphonique classique et ne demande donc aucun investissement. Ses principaux atouts sont sa tarification fixe, quelle que soit la quantité de données transférées, et sa connexion permanente. Il faut désormais y ajouter un nouvel élément, la voix sur le réseau Internet, dite « voix sur IP ». Les fournisseurs d’accès proposent à leur client un second numéro de téléphone gratuitement ou pour quelques euros par mois. Côté débit, les opérateurs offrent, pour 15 à 30 euros par mois des liaisons descendantes (d’Internet vers le réseau local) de plusieurs mégabits par seconde non garantis. De quoi répondre à la plupart des besoins d’une TPE. TÉLÉCOM Le dégroupage en phase 1 F 22 rance Télécom n’est pas le seul opérateur à proposer l’ADSL. Les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) sont en mesure de lui louer des lignes pour les sous-louer ensuite à leurs clients. Ils ont surtout la possibilité d’installer leurs propres machines dans les répartiteurs de l’opérateur historique pour maîtriser leur offre de bout en bout. C’est ce que l’on appelle le dégroupage. La ligne téléphonique reste gérée par France Télécom, mais à l’entrée des répartiteurs, les fréquences transportant les flux informatiques sont isolées et amenées vers le FAI de l’abonné. Le grand enjeu aujourd’hui est le dégroupage total, c’est-à-dire l’acheminement de tout le flux vers le concurrent de France Télécom (téléphone et Internet). L’avantage pour le client est de ne plus payer son abonnement téléphonique. Mais à quel prix ? Les FAI ne paraissent pas encore maîtriser une offre qu’ils ne poussent d’ailleurs toujours pas. ■ LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 Lorsque la connexion est d’une importance vitale pour l’entreprise, on peut opter pour des garanties sur le temps de rétablissement de la liaison après incident ou pour des connexions à débits garantis. Mais la facture mensuelle augmente de plusieurs dizaines d’euros. Idem quand l’entreprise a besoin de débits ascendants importants (du réseau local à Internet). Il faut alors choisir une liaison symétrique (SDSL). Plusieurs technologies concurrentes Il serait exagéré de réduire le monde du haut débit à l’ADSL. Malgré le développement de l’offre, les professionnels les plus isolés ne sont pas éligibles. De plus, il existe de nombreuses technologies d’accès concurrentes. Parmi elles, le câble séduit peu les Français. Le grand avantage du câble, très développé outre-Rhin, est pour ceux qui veulent s’affranchir de leur abonnement téléphonique. Dans les zones les plus reculées, les petites entreprises ont plusieurs choix. Commercialisées par France Télécom sous le nom de Numéris, les liaisons RNIS permettent depuis longtemps de véhiculer simultanément voix et données sous forme numérique. Mais la facturation au temps de connexion empêche de rester connecté en permanence. Autre solution, la liaison spécialisée résout ce problème, mais reste coûteuse. D’autant plus que le prix des abonnements est proportionnel à l’isolement géographique. Troisième solution, la A l’instar de ses concurrents, France Télécom propose pour les TPE un modem routeur (Livebox) doté de fonctions Wi-Fi, d’un port USB et d’un port Ethernet. boucle locale radio (BLR) utilise la voie des airs pour connecter l’entreprise. Elle a suscité beaucoup d’enthousiasme en 2001 avant d’être écartée. Mais elle devrait renaître de ses cendres dans les mois qui viennent grâce à la technologie Wimax et à l’attribution de nouvelles fréquences d’exploitation à des opérateurs ou à des collectivités locales. En attendant, les déploiements divergent fortement entre les départements. Les territoires très urbanisés se satisfont souvent du DSL, les plus ruraux sont parfois dépassés par les nouvelles technologies. Et entre les deux, plusieurs départements financent des installations pour garantir une couverture haut débit universelle à leurs habitants. C’est le cas du Calvados, de l’Orne ou de la Vendée, qui ont tous trois des partenariats avec le seul opérateur possédant à ce jour une licence nationale d’exploitation de la BLR, Altitude Télécom. Dernière solution, le satellite souffre d’une qualité de service plus aléatoire et de temps de transit des données incompressibles. Surtout, les offres restent chères et font figure de dernier recours. A moins de mutualiser le coût de l’abonnement en utilisant conjointement le satellite et des technologies de réseau local pour partager cette accès. De nombreuses collectivités tendent à choisir cette voie. ■ OLIVIER DESCAMPS [email protected] PME - PMI SPÉCIAL TRÈS PETITES ENTREPRISES D|O|S|S|I|E|R DR Didier Cujives, maire de Paulhac (31) et conseiller régional de Midi-Pyrénées. Dès 2001, son programme électoral propose la création d’un site Web pour la commune, projet concrétisé en 2001, trois mois après les élections… La mairie de Paulhac (31) propose des services en ligne Les petites communes peuvent tirer parti des technologies de l’information. Celles-ci ne sont pas réservées aux grandes agglomérations. Novateur, le village de Paulhac propose ainsi des téléservices à ses citoyens. ans un village de taille très modeste comme Paulhac, les relations de la municipalité avec ses administrés peuvent pourtant bénéficier de l’outil Internet », affirme Didier Cujives, maire de la commune et conseiller régional de Midi-Pyrénées. Depuis quelques mois, les 1 069 habitants de cette petite localité, située à 25 kilomètres de Toulouse, ont la possibilité d’inscrire leurs enfants à l’école par le site Web municipal, un service qui devrait être suivi de plusieurs autres. Très tôt, le maire de Paulhac s’intéresse aux technologies de l’information. Dès 2001, son programme électoral propose la création d’un site Web pour la commune, projet concrétisé en juin 2001, trois mois après les élections. D PME - PMI Dès le départ, l’objectif est d’apporter aux citoyens une information utile et concrète, en allant plus loin qu’un site vitrine : contacts, actualités du village, vie associative... La commune va jusqu’à déposer son propre nom de domaine, paulhac.fr. Dans la foulée, elle propose à tous ses habitants une adresse pour le courrier électronique. De cette façon, les habitants peuvent entrer directement en contact avec les élus, et inversement : une proximité qui, au dire du maire, « enrichit la relation sociale ». Dans ce contexte, ce dernier entend parler de l’offre e-Citiz, proposée par la société de services informatiques Génigraph. Cette solution (voir encadré page 24) permet de déployer des téléservices de manière rapide et sécurisée. En 2004, durant le Salon « Même une petite ville comme la nôtre peut fournir des services utiles à ses citoyens, tout comme une grande agglomération. » Didier Cujives des maires et des collectivités locales, Didier Cujives assiste à une démonstration du dispositif. Décision est alors prise de faire de Paulhac un site pilote pour expérimenter e-Citiz. « Les téléprocédures apparaissaient comme le complément naturel du site déjà mis en place », précise-t-il. Gain de temps pour les élus Une fois le projet lancé, il faut choisir quelles seront les premières téléprocédures proposées aux administrés. Les services liés à la petite enfance sont retenus. L’élue chargée des affaires scolaires et la secrétaire de mairie collaborent avec deux personnes de Génigraph afin de définir les informations requises pour l’inscription des enfants à l’école. L’élaboration des contenus DR > TÉMOIGNAGE PRATIQUE Tous les services en ligne : http://adele.servicepublic.fr Présentation des projets Carte de vie quotidienne : http://www.cvq.adae. gouv.fr/ Site de la commune de Paulhac : http://www.paulhac.fr LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 23 D|O|S|S|I|E|R SPÉCIAL TRÈS PETITES ENTREPRISES du téléservice représente la plus grande part du projet. Dès que cette étape est franchie, le développement et la conception des interfaces graphiques vont très vite. L’application est hébergée chez le prestataire de services, ce qui évite à la mairie d’avoir à installer et gérer l’infrastructure informatique. Début 2005, le service est en ligne. Intégré au site Web de la commune, il facilite la vie des citoyens, qui peuvent désormais inscrire leurs enfants à n’importe quel moment de la journée, sans avoir à se déplacer. En automatisant des tâches récurrentes, il modifie aussi le travail des agents municipaux. Quand ceux-ci sont des élus, ils cumulent souvent une activité professionnelle avec leur mandat. Avec les téléservices, il leur suffit de disposer d’un ordinateur et d’une connexion Internet chez eux pour pouvoir travailler de leur domicile, une possibilité qui leur apportent plus de souplesse dans l’organisation de leurs journées. Bilan encourageant 24 Aujourd’hui, le bilan est encourageant. Quelques foyers non équipés n’ont pas encore accès au système, mais le dispositif mis en place est utilisé pour tous les enfants, la municipalité récupérant alors les informations pour les saisir directement à partir du site Internet. Satisfaite par le premier service mis en place, la mairie prévoit d’en développer d’autres, parmi lesquels l’inscription à la cantine scolaire. «Même une petite commune comme la nôtre peut fournir des services utiles à ses citoyens, tout comme une grande agglomération», se réjouit le maire, convaincu de l’intérêt de l’administration électronique. Un enthousiasme malheureusement un peu refroidi par un rattachement aux réseaux Internet haut débit qui se fait désirer. Attendu depuis plusieurs années dans le village, l’accès au réseau ADSL n’est en effet annoncé que pour fin 2006 par l’opérateur historique. ■ AURÉLIE CHANDÈZE achandè[email protected] LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 TÉLÉPROCÉDURES Des outils au service de tous G énigraph a créé e-Citiz en s’inspirant de Net DUCS (déclaration unifiée de cotisations sociales), un système conçu par la société pour permettre aux entreprises de déclarer et payer en ligne leurs cotisations. Afin de réduire les coûts élevés nécessaires au développement des procédures administratives, l’éditeur a bâti une solution constituée de briques toutes faites, gérant la saisie des données, l’enchaînement de différentes étapes d’un processus ou encore les droits des intervenants. A Paulhac, ces outils ont permis de mettre en place un service simple, avec deux profils d’utilisateurs, les administrés et les agents municipaux. Les citoyens peuvent accéder au service d’inscription à l’école de manière anonyme, sans avoir à s’identifier au préalable. Malgré le risque de voir des personnes non concernées rentrer des informations, ce choix est délibéré : considérant qu’une étape d’authentification peut être une barrière pour des personnes découvrant le service, les responsables du projet ont préféré la rendre facultative. Les usagers du service sont ensuite inviter à saisir les informations nécessaires en 8 étapes successives. Ces données sont validées puis stockées dans une base. A la fin, l’utilisateur a la possibilité de créer son propre compte, protégé par mot de passe, pour consulter ultérieurement l’évolution de ses démarches. Celles-ci sont regroupées dans un « classeur électronique » personnel. De leur côté, les agents municipaux sont notifiés par courrier électronique quand une demande d’inscription est enregistrée sur le site. Un tableau de bord leur permet de visualiser l’ensemble des demandes déposées. Ils peuvent alors vérifier les informations, rejeter les dossiers qui ne remplissent pas les conditions ou demander des informations complémentaires aux administrés. Quand tout est correct, ils valident l’inscription. ■ > ADMINISTRATION ÉLECTRONIQUE Services « à la carte » pour les collectivités l’instar de Paulhac, plusieurs collectivités locales se sont engagées dans la mise en place de services administratifs en ligne, devançant pour certaines un vaste programme lancé en 2004 par l’Etat. Dénommé Adèle (ADministration ELEctronique), celui-ci comporte 140 mesures, destinées à développer des services électroniques à l’intention des particuliers comme des entreprises. Fin 2007, l’objectif affiché est de voir 100 % des procédures administratives disponibles sur Internet. Dans le cadre d’Adèle, de nombreux services vont être proposés aux A collectivités locales : sites d’informations sur la fiscalité, demande de subventions en ligne, cartes des zones géographiques à risques... Pour les administrés, des outils comme la carte de vie quotidienne (CVQ) sont actuellement testés. Une carte à puce stockant des données personnelles est mise à la disposition des citoyens, qui n’ont plus besoin de préciser à nouveau toutes ces informations à chacune de leurs démarches. Cette carte simplifie l’accès aux divers services publics municipaux, accélérant par exemple l’inscription à la crèche ou à la cantine, facilitant l’accès aux sites sportifs ou encore sécurisant les actes administratifs à distance. Ce dispositif nécessite cependant des équipements spéciaux sur tous les postes destinés à lire les cartes, ce qui en fait plutôt une solution complémentaire des téléservices basés sur une saisie d’information en ligne. Soutenue par l’ADAE (Agence pour le développement de l’administration électronique), la CVQ est déjà mise en place dans quatorze projets pilotes, réunissant aussi bien le conseil général des Yvelines que la petite ville de Castelginest située près de Toulouse. ■ PME - PMI SPÉCIAL TRÈS PETITES ENTREPRISES D|O|S|S|I|E|R > MAINTENANCE SOUS-TRAITER SES SOUCIS INFORMATIQUES Plusieurs prestataires proposent aux petites PME et aux TPE de faire table rase de leur passé informatique, pour assurer ensuite un service complet de maintenance. P des spécialistes. Selon le même principe, le prestataire associe différents partenaires dans cette solution, comme par exemple le constructeur de micro-ordinateurs ou l’éditeur spécialisé dans la fourniture de solutions de sécurité. « Nous leur proposons ainsi un service complet, comparable à celui dont pourrait disposer en interne une grande entreprise », avance Gilles Feingold. l’historique complet des actions du prestataire et d’un document réunissant l’ensemble des informations sur le parc informatique : topologie des locaux, description des postes, liste des mots de passe, stratégies de sauvegardes et de sécurité… DR as de demi-mesure pour certains prestataires spécialistes de la maintenance du matériel informatique en PMEPMI. Leur principe : proposer le renouvellement complet d’un parc, soumis ensuite à des interventions planifiées pour la mise à jour de ses différents éléments, mais aussi pour l’identification et la résolution de dysfonctionnements potentiels. Equipements informatiques flambants neufs, facilités de financement, maintenance et gestion de dispositifs de sécurité sont au menu de leur dispositif. Ces postes font intervenir différents spécialistes liés par contrat. Gilles Feingold, directeur associé d’Ipogea : « Se contenter de réagir, ce n’est plus possible pour un prestataire informatique. » Reconnaissance des lieux Ce service implique trois intervenants distincts chez le prestataire : un consultant chargé de planifier l’évolution du parc selon l’activité de l’entreprise et de rechercher les prestataires recommandés par les conclusions de Les services d’une direction cette étude, un administrateur réinformatique seau dépêché régulièrement sur Contrairement à un prestataire place pour vérifier le bon foncclassique dépêché pour pallier les tionnement et la mise à jour des problèmes identifiés chez le client, équipements, une assistance técette offre globale doit, en théo- léphonique (souvent appelée « hot-line ») enfin rie, permettre de tout pour répondre aux demettre en œuvre pour « Proposer à ses mandes ponctuelles qu’ils ne surviennent clients de liées notamment au pas. « Se contenter de déléguer la réagir, ce n’est plus pos- gestion complète fonctionnement des logiciels en place sible pour un presta- de leur taire informatique », informatique… » (création d’un publipostage sous Word, estime Gilles Feingold, directeur associé d’Ipogea, organisation des courriels reçus un des prestataires promoteurs à conserver, par exemple…). de la formule en France. Sa so- L’action de ces trois intervenants lution : proposer à ses clients de est définie et coordonnée par une déléguer la gestion complète de procédure précise consécutive à leur fonction informatique, la signature du contrat : état du comme la plupart des PME ont parc informatique et analyse strasu le faire par le passé avec leur tégique de l’équipement, mise comptabilité. Un principe dans en place d’un cahier des dol’air du temps, alors que beau- léances, sur lequel seront consicoup d’entreprises recentrent leur gnées les interventions réguactivité sur leur métier d’origine lières, d’un procès verbal et délèguent volontiers le reste à d’intervention sensé contenir PME - PMI 25 LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 D|O|S|S|I|E|R SPÉCIAL TRÈS PETITES ENTREPRISES 26 L’association opportune du prestataire à un organisme financier permet de lisser cet investissement initial conséquent et de limiter ainsi les frais à quelques euros par mois et par poste, selon une formule très en vogue actuellement. « Un prix sur lequel nous pouvons nous engager, après avoir évalué la situation spécifique de chaque client », modère Jean-Christophe Patat, fondateur de MyCompagny, autre prestataire du genre. A la différence du premier, ce prestataire s’appuie largement sur ses sites Internet qui, selon son estimation, permettent déjà de répondre à 30 % des demandes ponctuelles des clients. Ce même site présente par ailleurs une formule d’évaluation du coût de l’équipement initial, selon le nombre de postes nécessaires, le nombre de serveurs… Plutôt jeunes, ces entreprises répondent aux besoins de certaines PME et TPE, comme en témoigne l’équipementier Happich France, client d’Ipogea depuis un an : « Notre prestataire initial n’apportait plus de réponses adaptées à nos questions et s’était suffisamment éloigné géographiquement pour ne plus produire l’assistance sur site nécessaire », résume Sylvie Creveau, responsable administratif et en charge de l’informatique, « par défaut » précise-t-elle. « Nous n’avions pas prévu initialement de remplacer notre parc, mais bénéficions aujourd’hui d’une assistance de qualité suffisante. » ■ ERIC HILLER LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 Pas d’infogérance durable sans système de sécurité efficace ous les prestataires évoqués ont mis en place un partenariat avec un éditeur d’antivirus, un constructeur de pare-feu ou l’un de leurs grossistes principaux. « Plus de 54,5 % des entreprises interrogées lors d’une étude récente conduite par IDC reconnaissaient ne pas avoir de ressources internes dédiées à la sécurité », signale JeanChristophe Patat, directeur du prestataire My Company. Laissée généralement à l’appréciation du client, la souscription à cette offre complémentaire contribue pourtant grandement à une relation durable et sans nuage avec le prestataire en infogérance. « Les dispositifs de sécurité intégrés à notre offre représentent en moyenne un surcoût d’environ un euro par jour et par poste », complète-t-il. « La passerelle antivirus assure une sécurité accrue des messages électroniques, sans que le client soit pour autant équipé d’un serveur de messagerie coûteux », plaide par ailleurs un autre partenaire du grossiste de solutions de sécurité Afina, avec lequel MyCompany s’est associé. T Filtrage distant Spécialiste des offres éditées par Check Point, Afina propose à cet effet un ensemble de matériels, de logiciels et de services de sécurité délivrés à distance, via un serveur interne dédié. « Notre offre comprend un boîtier pare-feu Sale@office intégré à l’offre Small Business de Check Point », détaille Pierre Curien, directeur général d’Afina France. « Les services intégrés à cette offre – mise à jour automatique des boîtiers, rapport personnalisé et périodique des événements constatés, filtrage des e-mails et accès Web… – sont Pierre Curien, directeur général d’Afina France : « Les services intégrés à notre offre de sécurité sont gérés à distance. » Jean-Christophe Patat, directeur du prestataire My company : « Plus de 54,5 % des entreprises reconnaissent ne pas avoir de ressources dédiées à la sécurité… » gérés à distance par le serveur Check Point installé dans nos locaux. » Le coût de cette solution est déterminé selon le nombre de postes pris en compte (5, 10, 25 ou au-delà) et le mode de connexion retenu parmi deux technologies proposées : réseau local filaire ou sans-fil (dit « Wi-Fi »). Moyennant quoi le prestataire garantit une mise à jour régulière des équipements, une surveillance du système 24 h/24, une sécurisation des accès Internet par une ligne ADSL, une protection accrue des échanges effectués par les utilisateurs nomades et des différents serveurs de l’entreprise. Conçue spécifiquement pour les petites DR Demandes ponctuelles > TÉMOIGNAGES DR Bref, une tentative louable de rationaliser des interventions réalisées de façon plutôt ponctuelles et souvent mal documentées par les prestataires classiques. Cette solution laisse escompter une meilleure gestion de l’outil informatique, renforcée par une connaissance approfondie de la configuration en place et surtout par l’utilisation de matériels neufs, première condition à la souscription d’une telle formule. Le contrat sera par ailleurs signé pour une durée fixe de quatre ans, soit la durée d’amortissement du parc informatique. PME et les TPE, cette offre comprend d’une part l’achat et l’installation du boîtier (300 euros environ pour un parc de cinq postes), d’autre part une redevance annuelle d’un prix comparable pour les services associés. Soit en l’occurrence, moins de 2 euros par jour la première année et environ 1 euro par jour les années suivantes, pour les cinq postes. Un tiers environ de la facture globale d’infogérance est consacré à la sécurité. Un poste important pour aider le prestataire à garantir une maintenance irréprochable pendant toute la durée de vie du parc. ■ E.H. PME - PMI SPÉCIAL TRÈS PETITES ENTREPRISES D|O|S|S|I|E|R > TÉMOIGNAGE Duc Hélices, six employés et un logiciel de CAO Spécialiste jouissant d’une renommée mondiale, Duc Hélices a mis au point une technologie innovante, le carbone forgé. Et conçoit, à l’aide du logiciel de conception assistée par ordinateur Think 3, des hélices destinées à l’aviation légère. D prestigieux clients dans le domaine de l’aéronautique. Pour la conception des hélices de Duc Hélices, ainsi que pour celle de prototypes destinés à des clients de Carbone Forgé, les ingénieurs utilisent le logiciel de conception assistée par ordinateur (CAO) Think 3. « Nous avons choisi Think 3 pour sa puissance fonctionnelle, en particulier pour la conception de formes gauches, explique Vincent Duqueine. Mais également à cause de son mode de commercialisation, la location. Cela évite un investissement important au départ, et nous savons exactement ce que le logiciel nous coûtera à l’avenir. » Et de préciser que le premier contact avec le logiciel vient du bouche-à-oreille, par l’intermédiaire de l’atelier Chabord d’Epagny, près d’Annecy, un spécialiste du pot d’échappement pour la compétition automobile mais également pour l’aviation légère, pleinement satisfait de Think 3. Le système de formation par Internet a également été apprécié, puisqu’il évite de passer par de coûteuses journées de formation classiques. « Nous avons également apprécié le support Duc Hélices est renommée dans le monde de l’aèronautique et vend ses hélices pour ULM et avions de tourisme en Europe, aus EtatsUnis et au Canada. DR uc Hélices est une entreprise encore jeune, puisqu’elle n’a que huit ans. C’est une très petite entreprise, puisqu’elle n’emploie que six personnes. Ses locaux, discrets, se trouvent à l’entrée de Lentilly, une commune d’environ 5 000 habitants à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Lyon. Duc Hélices est pourtant renommée dans le monde de l’aéronautique et vend ses hélices pour ULM et avions de tourisme en Europe, aux EtatsUnis et au Canada. A la base de ce succès, un dirigeant passionné Vincent Duqueine, et une technologie unique qu’il a mise au point et breveté : le carbone forgé. Ce procédé augmente les caractéristiques mécaniques des pièces en composites carbones, ce qui permet de réduire la quantité de matière utilisée, et donc le poids, pour une même résistance. Le tout pour un prix très compétitif. Pour assurer la commercialisation de cette technologie sous contrat, Vincent Duqueine a créé il y a moins de deux ans une seconde entreprise, Carbone Forgé, qui emploie deux personnes. Cette TPE a pourtant de assuré directement par les ingénieurs de Think 3, lorsque nous avons buté sur des problèmes de développement », précise Vincent Duqueine. Aujourd’hui, la conception d’une pièce prend en moyenne deux jours, le premier pour le dessin proprement dit et le second pour le dessin des empreintes et des perçages. Quand à la question du calcul du retour sur investissement, elle ne se pose même pas. L’utilisation d’un logiciel de CAO 3D est une obligation pour Duc Hélices et pour Carbone Forgé. ■ PATRICE DESMEDT [email protected] > ÉQUIPEMENT La CAO, un outil aussi pour la TPE uand on parle de conception assistée par ordinateur (CAO), on cite souvent les grands projets, comme l’Airbus A380 ou le pont de Millau, et l’industrie automobile. Les logiciels utilisés sont coûteux et s’intègrent dans un ensemble complexe de conception, de simulation Q PME - PMI et de travail collaboratif. Mais réduire la CAO à quelques grands industriels serait une grossière erreur. Aujourd’hui, la plupart des objets que nous utilisons quotidiennement ont été conçus à l’aide d’un logiciel de CAO : téléphone, lampe de bureau, flacon de parfum, interrupteur, tondeuse à gazon... La liste est infinie. Pour créer ces objets de taille réduite, fabriqués avec un nombre restreint de pièces, il existe des logiciels de CAO adaptés, qui fonctionnent sur des PC standards, avec juste un peu plus de mémoire que la moyenne et dotés d’une carte graphique de bonne qualité. Ces logi- ciels bénéficient d’interfaces qui les rendent plus faciles d’utilisation, alors même que le nombre de fonctions augmente. Un dessinateur ou un ingénieur familier de l’utilisation d’un ordinateur pourra commencer à travailler sur un logiciel de ce type après quelques jours de formation. ■ P.D. LES PRINCIPAUX LOGICIELS DE CAO POUR LES PME Inventor, d’Autodesk Solid Edge, d’UGS Solidworks, de Dassault Systèmes Pro/Engineer, de PTC Thinkdesign, de Think 3 Top Solid, de Missler LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 27 INFRASTRUCTURE Spécial iSeries > SYSTÈME D’INFORMATION LES SERVEURS D’ENTREPRISE iSERIES JOUENT LA CARTE DU TOUT-EN-UN Nouveau processeur et nouvelle gamme : les serveurs iSeries remettent au goût du jour l’uniformisation des ressources partagées pour tenter de séduire une nouvelle clientèle et conserver la fidélité des anciens. e lancement, des premiers serveurs iSeries à technologie P5 a concrétisé la volonté d’IBM de positionner cette offre comme serveur généraliste d’infrastructures dans les PME. La session 2005 du Salon serveurs et applications au CNIT de La Défense est l’occasion de rappeler les atouts des serveurs iSéries face aux autres modèles du genre. Equipés du processeur Power 5, les serveurs iSeries de nouvelle génération renforcent leur capacité à traiter plusieurs instances simultanées, au choix sur le système d’exploitation OS/400, sur AIX, Linux ou tout autre environnement dont la plate-forme a su, deux ans plus tôt, se rendre compatible. Lancés en mai 2004 de disques. Le 570 héberge au choix deux ou quatre processeurs, jusqu’à 64 Go de mémoire vive et une capacité de stockage maximale de 39 To. Plus puissants que leurs prédécesseurs de moyenne gamme, ces serveurs offrent en outre la possibilité de constituer toujours plus de partitions, pour héberger les applicatifs gérés par différents systèmes d’exploitation. Dominique Dupuis, L analyste « gestion industrielle » au CXP : « Dans les entreprises industrielles, l’évolution actuelle des plates-formes suscite des réflexions en termes d’équipement, mais ce ne sont pas les besoins en applications qui vont amener un changement de plate-forme. » DR Le poids de l’existant sous les noms de codes eServer i5 520 et 570, les premiers modèles ont été conçus pour remplacer à terme les serveurs de la gamme iSeries 800. Doté d’un ou deux processeurs, le modèle 520 peut accueillir un maximum de 32 Go de mémoire vive et de 19 To Dans ces conditions, pourquoi ne pas concentrer l’ensemble des ressources collectives sur une telle machine, conçue précisément à cette fin ? Les nouveaux iSeries en ont indéniablement la capacité technique, comme l’indiquent les représentants de Common INFRASTRUCTURE Les principales offres portées ou mises à jour en 2005, sur iSeries 28 Editeur Asys-Groupe Sbi Aveis Hyperion France Kaba Benzing Lineasoft Progiciel Horsys Aveis RH Hypérion Financial Management B-Comm Line@e-Commerce Gamme Genacod Alizée Informatique BA Logiciels Kitry Linéasoft Sage France Aareon Acamaya Euréka Solutions Ordirope Orchestra web Balinter Werkamed-Sec Line@Integral Sage Rapprochement Bancaire 1000 Blue Eagle Teamlink Time Conges Eureka ERP Gamme Minos Sage France Sage Trésorerie 1000 Couverture fonctionnelle Paie et ressources humaines Gestion des ressources humaines Consolidation, gestion des filiales Gestion des ressources humaines Gestion commerciale Gestion commerciale, gestion des achats, gestion de stock, GPAO, marketing – CRM – force de vente Progiciel de gestion intégré Maintenance Gestion des ressources humaines Progiciel de gestion intégré Gestion des effets, remise, rapprochement... Gestion de parc Gestion des ressources humaines Progiciel de gestion intégré Gestion des achats, marketing, gestion de la relation client, forces de vente, e-commerce, gestion de la chaîne logistique, progiciel de gestion intégré, gestion de production, gestion de stock, transport, ventes Trésorerie, salle de marché Autres plates-formes Windows Linux - Unix - Windows Linux - Unix - Windows Linux - Unix - Windows Linux - Unix Linux - Unix - Windows Bull Gcos - IBM z/OS - Linux - Unix - Windows Linux - Unix - Windows Linux - Unix Windows Linux - Unix - Windows Linux - Unix - Windows Windows Source : CXP LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 PME - PMI Spécial iSeries francilienne de concentrer ses moyens sur une seule plate-forme iSeries constitue l’exception à ce jour, dans un secteur professionnel majoritairement attentiste sur ce point. Le poids de l’existant, la concurrence éventuelle de la plate-forme .Net /Windows 2003 dans la constitution d’un serveur d’infrastructures fédérateur, la transformation significative enfin de l’offre de progiciels associés (voir tableau), sont susceptibles de différer largement le débat sur la place de l’iSeries en entreprise. Nouveaux venus Le petit monde des entreprises adeptes de l’iSeries va sans doute changer avec l’avènement de l’i5, estime pourtant Loïc de Guillebon, consultant chez l’intégrateur IBS. « Pas mal de nos clients ont intégré l’i5/OS, la dernière version d’OS/400, et trouveront plus de facilité à réunir l’ensemble de leurs ap- Loïc de Guillebon, consultant chez IBS : « Des clients tiennent aux applications sous OS/400 pour les faibles coûts d’exploitation qu’elles génèrent. Le eServer i5 va leur permettre d’ouvrir l’environnement propriétaire aux autres applications de l’entreprise. » DR France (lire pages 31-32), en écho à de nombreux utilisateurs et observateurs de ce marché. Pour autant, de la théorie à la pratique, plusieurs mois risquent de s’écouler avant la concrétisation effective de ce dessein dans des entreprises finalement peu enclines à remettre en cause les choix d’hier, du jour au lendemain. « Changer de matériel signifie aujourd’hui changer de système d’information », commente Dominique Dupuis, analyste du CXP spécialisée en gestion industrielle. « Dans l’industrie, on trouve d’une entreprise à l’autre, des situations très variées, des parcs applicatifs diversifiés associés à des objectifs très différents, estime-t-elle. Pour elle, les contraintes de l’existant sont en général le reflet d’un choix, qu’il convient ensuite de respecter à l’avenir ». Si remarquable que soit donc cette nouvelle offre, elle ne justifie pas pour autant un prompt changement de matériel. Le choix, évoqué plus loin, d’une entreprise INFRASTRUCTURE Avec Launcher/400 Office, Franpin génère automatiquement ses tableaux Excel depuis les iSeries. Fabricant d'outils pour la décoration et l'application de peinture, Franpin fait partie du groupe Nespoli, leader européen des pinceaux et rouleaux à peindre. En 2004, son chiffre d'affaires s'est élevé à 56 millions d'euros dont 22 % à l'international. La société a un effectif de 540 personnes et possède 4 unités de production. L'infrastructure informatique de Franpin est basée sur des serveurs iSeries et des postes clients Windows. Certains utilisateurs récupèrent des données depuis les serveurs dans des tableaux Excel : le service informatique a donc installé un requêteur Windows faisant remonter les données depuis les iSeries. Fonctionnant en mode " tiré ", il doit être déclenché manuellement par l'utilisateur. Pour automatiser complètement le processus, une solution complémentaire a été recherchée. Franpin utilise également Launcher/400 Office pour mettre à jour certaines données sur les iSeries. Patrice Poulain précise : " Comme Launcher/400 intègre dans les programmes RPG toutes les commandes pour les bases de données, la lecture de chaque cellule du tableau Excel permet d'effectuer les mises à jour des fichiers en effectuant tous les contrôles nécessaires. En outre, le programme RPG récupère les éventuelles erreurs détectées par le serveur iSeries et les transmet au poste client. " "Ce système fonctionne depuis la mi-2004 et nous donne toute satisfaction. Le retour sur investissement a été très rapide ", conclut Patrice Poulain INFRASTRUCTURE " Launcher/400 Office d'Aura Équipements a été la réponse parfaite à notre problématique ", affirme Patrice Poulain, Directeur Informatique de Franpin : " comme les programmes générés par Launcher/400 fonctionnent sur les iSeries, il a été possible d'automatiser les requêtes régulières de créations de tableaux Excel et d'impression au moyen de programmes batchs qui tournent à heure fixe. Tous les matins, notre système génère une centaine de tableaux et les met à disposition des utilisateurs dans des dossiers, des boîtes aux lettres, etc. " Un certain nombre de programmes RPG et CL ont été écrits pour intégrer les ordres à Launcher/400. Les tableaux combinent des données fixes, des données variables provenant de la base des données du iSeries et des formules de calcul intégrées au tableau. 29 PME - PMI LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 INFRASTRUCTURE Spécial iSeries Sylvain Arquié, plications collectives sur ce type de machines. » Avec la perspective éventuelle de dégager des économies significatives de maintenance, comme le permettaient précédemment les applications sous OS/400. « Nos clients sont globalement contents de ces machines », indique-t-il. « Avec un peu de retard par rapport au monde Windows NT-Unix, l’offre IBM autour des iSeries et de Websphere replace au goût du jour une éventuelle uniformisation des ressources envisagée un temps avec les technologies Internet. » Phase de transformation importante Comme l’indique le tableau élaboré à partir de données fournies par le CXP, les progiciels actuels convergent plutôt vers des modèles génériques, susceptibles d’être portés sur un plus grand nombre d’environnements. Pour Dominique Dupuis, l’offre au- YUYUYUYUYUYUUYUO AZZARIUS 6 avenue des Usines DR PDG de l’agence Infopromotions : « On ne change pas de progiciel comme on change de chemise. On assiste toutefois actuellement à une modernisation des applications existantes susceptible de mettre à profit les possibilités du Web et de capitaliser sur les investissements antérieurs. » tour des environnements pro- trepôts et des transports, mais aussi priétaires d’IBM connaît une de l’éditeur de logiciels de comptabilité Sage avec la ligne phase de transforma1000. Au contraire, tion importante : « cer- « Beaucoup d’autres ne sont plus tains éditeurs, absents d’offres sont hier de l’environnement disponibles sur compatibles, comme par exemple Cle 128 [outil OS/400, ont développé plates-formes de gestion d’entredepuis une version iSe- iSerie. » pôts]. Plus aucun édiries de leur produit. C’est le cas par exemple de Manhattan, teur n’envisage aujourd’hui de proleader mondial de la gestion d’en- poser une solution exclusivement dédiée à l’environnement iSeries, mais a contrario, de nombreuses offres initialement originaires d’autres environnements, sont aujourd’hui disponibles sur platesformes iSeries », rappelle Sylvain Arquié, PDG de l’agence Infopromotions organisatrice du Salon annuel serveurs et applications. Du côté des progiciels de gestion intégrés (PGI) « toutes les offres SSA sous Unix vont converger vers un modèle unique », ajoute en exemple Loïc de Guillebon. La disparition attendue de certains progiciels de back-office, notamment sur le secteur des PGI qui s’est beaucoup modifié l’an dernier, ouvre au contraire la voie à d’autres produits plus polyvalents et surtout dédiés à la fourniture de services clients. De nouveaux outils, éventuellement écrits en langage Java pour platesformes iSeries et non plus en RPG ou en Cobol, comme c’était précédemment la règle. ■ ERIC HILLER NNIOIOJKJKJKJUI Azzarius aide les PME-PMI à s'engager dans l'écrit électronique et l'archivage légal 90000 BELFORT Tel : 03 84 58 08 13 Fax : 03 84 22 28 94 [email protected] L'écrit électronique et l'archivage légal s'imposent aujourd'hui à tous. Mais alors que les grosses entreprises ont franchi le cap, les petites sociétés sont souvent désarmées à cause du manque d'informations et des difficultés à rompre avec les habitudes. Et pourtant, " la recherche fastidieuse de documents sur papier se traduit par une perte de temps donc de productivité. On ne peut plus imprimer et archiver des documents comptables dans un placard ", constate Jean-Claude Monnier, le directeur R & D d'AZZARIUS. Une chaîne de confiance solide Jean-Claude Monnier insiste sur le principe de la chaîne de confiance électronique. " Le premier élément en est l'authentification forte des acteurs de l 'échange électronique ", dit-il. " C'est l'utilisation comme outil d'authentification du certificat électronique, communément appelé signature électronique. Équivalent électronique d'une signature manuscrite, elle permet l'authentification par le destinataire de l'émetteur du document. Elle garantit l'intégrité du document reçu et permet aussi la confidentialité. Le certificat numérique comporte aussi la signature du tiers certificateur validé comme tiers de confiance par l'organisme d'État adéquat. " Le deuxième élément est le formulaire électronique. C'est un document qui se présente le plus souvent sous la forme d'une page Web et qui contient des champs de saisie permettant d'entrer des informations qui seront envoyées au serveur. INFRASTRUCTURE Le troisième élément est l'archivage électronique. Plutôt que d'envisager une solution interne, chère, figée et dont la responsabilité technique incombe à l'entreprise, le chef d'entreprise a intérêt à s'appuyer sur un tiers de confiance pour son archivage. Jean-Claude Monnier en décrit les avantages : " Son prestataire lui garantit la fiabilité du système et le respect des normes et décrets : il dispose donc d'un stockage efficace tout en gardant la propriété de ses archives ". AZZARIUS, spécialiste de la chaîne de confiance pour les PME-PMI AZZARIUS se positionne clairement : " Nous sommes les garants techniques de la pérennité et de l'intégrité du document numérique ", précise-t-il. " Nous proposons notre savoir-faire à ceux qui n'ont pas les moyens financiers de s'équiper. En outre, AZZARIUS suit de près l'évolution continuelle de la technologie et propose à tout moment les solutions les plus adaptées. " 30 www.azzarius.com LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 PME - PMI Spécial iSeries INFRASTRUCTURE > INTERVIEW LES UTILISATEURS PLÉBISCITENT LA CONCENTRATION DES RESSOURCES Jean-Paul Lescat, Jean-Paul Lescat et Fabrice Crombez sont membres du bureau de Common France, principal club d’utilisateurs de plates-formes IBM. ils témoignent des attentes de leurs affiliés locaux vis-à-vis du constructeur. INFRASTRUCTURE Jean-Paul Lescat : Les entreprises actuellement adhérentes du club en PACA sont toujours pour l’essentiel des PME équipées au moins d’un AS/400. Elles emploient une équipe d’informaticiens chargée d’une gestion centralisée d’un outil informatique parfois réparti sur plusieurs sites distincts. En revanche, leurs représentants changent : une proportion croissante de jeunes, plus habitués à communiquer par Internet qu’à se déplacer pour par- DR Avec la révision de l’offre serveurs, engagée par IBM depuis deux ans, avez-vous constaté l’arrivée de nouveaux adhérents, aux aspirations différentes de leurs prédécesseurs ? secrétaire adjoint du bureau fédéral de Common et président du club PACA : « Les prix ont baissé, mais les iSeries sont encore des machines relativement chères à l’achat. » 31 PME - PMI LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 Spécial iSeries ticiper à nos réunions. Nous tentons donc de trouver un mode de communication direct ou indirect mieux adapté. Ainsi, les rencontres et retour d’expériences sont aujourd’hui gérées différemment. Fabrice Crombez, Quels sont les principaux thèmes de réflexion actuellement débattus entre les différents membres ? F.C.: Nous avons consacré récemment une rencontre à la solution Metaframe de Citrix, pour Fabrice Crombez : Outre l’âge de sa capacité à concilier le meilleur nos interlocuteurs et leurs préfé- des deux environnements iSerences en matière de communi- ries et Windows. Nous avons par cation, je relève un changement ailleurs travaillé sur la comsensible d’état d’esprit et de mé- plexification des environnements thode : alors que les anciens dé- de développement d’applications veloppaient eux-mêmes leurs pro- propriétaires : hier, c’était du grammes et affichaient, RPG. Maintenant, vis-à-vis de l’environ- « La fiabilité et les nouveaux lannement IBM, un atta- la souplesse gages offrent plus de chement proche du de ces machines possibilités, au prix sectarisme, les nou- leur confèrent toutefois d’une comveaux représentants un avantage plexité accrue. Nous s’emploient plutôt à notable vis-à-vis avons par exemple trouver la meilleure for- des autres.» organisé une rémule pour déployer des Jean-Paul Lescat union autour de l’ouprogiciels. Personneltil de gestion de lement, en tant qu’informaticien configuration Arcade Software et utilisateur assidu d’iSeries, je et préparons une journée autour ne suis pas pour autant un in- de la solution Open Source conditionnel de cette plate-forme. Eclipse. président du bureau fédéral de Common : « Common France a longtemps fonctionné à partir d’un noyau dur d’adhérents, centrés sur les questions techniques. Aujourd’hui, des thèmes juridiques et commerciaux sont également débattus. » DR INFRASTRUCTURE J.-P.L. : On assiste actuellement à un regroupement des entreprises et notamment à une concentration des moyens informatiques mis en œuvre. En écho, tous les constructeurs travaillent à une consolidation des serveurs, motivée par la perspective d’économies d’échelle significatives. Dans ce contexte, les nouvelles offres iSeries ont-elles vocation à fédérer l’ensemble des besoins d’informatique centralisée ? J.-P.L. : Objectivement, la fiabilité et la souplesse de ces machines leur confèrent un avantage notable par rapport aux autres. A titre INFRASTRUCTURE Le meilleur moyen de trouver un [nouveau] travail dans l’informatique, c’est encore d’en chercher un dans l’informatique. 32 avec jobuniverse.fr LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 PME - PMI Spécial iSeries d’exemple, une entreprise au Luxembourg confrontée à un souci de saturation de disques durs a récemment témoigné de l’avantage d’utiliser un AS/400, et cherche depuis à consolider son dispositif autour de cette offre : dans l’éventualité d’un tel problème sur un serveur standard, on ne peut guère qu’envisager de changer les disques durs. Sur l’AS/400 en revanche, on peut moduler selon les besoins, puisqu’un espace disque est géré comme un objet. F.C.: Sous un angle technique, l’iSeries est incontestablement le meilleur candidat à une centralisation des ressources partagées. En pratique, la politique commerciale actuelle d’IBM contrarie selon moi la réalisation effective d’un tel projet. Pour mener à bien ce projet, il faut rapidement accroître la capacité disque du serveur et l’acquisition de disques supplémentaires représente alors vite le coût d’un serveur complet. Suite page 34 INFRASTRUCTURE SALON SERVEURS & APPLICATIONS 2005 Peut-on tout miser sur l’iSeries ? F aut-il opter pour l’environnement Linux sur plates-formes iSeries, pourquoi confier le système d’information de sa PME à l’iSeries, que développe-t-on aujourd’hui sur iSeries en entreprise, autant de questions évoquées lors des trois conférences plénières « La téléphonie du Salon serveurs et applications organisé entre dans fhd du 27 au 29 septembre prochain au CNIT sfhs regueru de Paris-La Défense. Troisune conférences périodemises tgh évidemment à profit pourune rappeler la vigueur période eje de l’offre d’IBM et notamment les nouveautés une période ejje proposées avec la versionde V5R3 de RPG, service » le langage de développement historique Gilles Cohen sur plate-forme iSeries. Outre la fiabilité, la robustesse et la simplicité de mise en œuvre rappelées à toute occasion par le constructeur et ses affidés, les intervenants de ces tables rondes tenteront de détailler les arguments techniques en faveur du déploiement d’une telle plate-forme en PME-PMI. Encadrés par des intervenants d’IBM, des représentants de plusieurs Le Salon serveurs et applications réunit, chaque année, le monde de l’AS/400. acteurs tels que Geac, Lansa, Cegid, Lefebvre Software, Prisme, Avenue Software, Acxis, PHL Soft, Resolution Informatique, SPR, Ordirope et Symtrax se relaieront au cours de ces trois sessions. ■ E.H. Sécurité 24h sur 24 composé de plusieurs modules interopérables, TBT/400 évolue en même temps que l'entreprise, en fonction de ses partenaires, des volumes de communication, du modèle d'iSeries, du mode de scrutation... et des évolutions inhérentes aux communications. Economie & fiabilité un outil simple d'utilisation à faible coût : TCO certainement le plus bas sur ce marché - intègre la capacité de l'entreprise utilisatrice à absorber le changement d'une solution de communication. Simplicité & convivialité utilisant seulement l’OS400, pas d’autres logiciels particuliers - automate de reprise... un souci de conviu v e et dans vialité pour tout utilisaNo teur la nouveauté de lle parfaite intégration dans un réseau local sécurisé sans le dénaturer et sans exiger une longue et délicate analyse d’impact. Evolutivité solution entièrement automatisée assurant une supervision très poussée de tous les processus de transmission d'information - pas de perte de fichiers : suivi de l'activité en cours, vérification des transferts effectués, recherche des erreurs et incidents éventuels et surtout explication et aide à leur résolution. Interface graphique la rentrée 2005 : un module d’interface graphique. CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES Protocoles de transfert de fichiers : Atlas440, Etebac3, FTP sécurisé, Odette FTP, PeSIT, POP3, SMTP, X400, TBT en mode client ou serveur Protocoles réseaux : AS2, DMZ, ENX, RNIS, cryptage SSL, TCP/IP, VPN/IPSEC, X25, X32 Accès à la plupart des serveurs privés et RVA : Atlas400, Allegro, Calvacom, Diva, Graphnet, GXS (ex GEIS), IBM GN, TradaNet, Xpedite... Interface avec les principaux traducteurs : EDI400, EDIBASE, EDIMANAGER, EDITRADE, SYNCHROLINK... IPLS Immeuble Le Pascal, 23 bis avenue de l’Europe 78400 CHATOU Tél. 01 30 15 70 80 - Fax 01 30 15 70 91 www.tbt400.com ou www.ipls.fr PME - PMI LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 INFRASTRUCTURE Superviseur de communication, TBT/400 assure tous les échanges, directement d’un serveur IBM iSeries, en toute sécurité, automatiquement, en bénéficiant d'un suivi complet, en flux tendu et/ou par vacation, et ceci sans aucun ordinateur frontal dédié. Solution purement logicielle, elle est entièrement gérée à distance. Native iSeries, elle s'intègre très naturellement aux applications du client et bénéficie de l'exploitation et de l'infrastructure réseau iSeries. Productivité Toutes les marques citées sont des marques déposées TBT/400 permet aux entreprises d’atteindre leurs objectifs en terme d’automatisation de gestion de flux d’information (envoi de fichiers en EDI ou non, fax, Email, SMS...) tout en garantissant la sécurité et l’intégrité de leur réseau. e té 5” qu i au 00 ve 2 ph ou e ra N tré g n e “re ac rf te In Pourquoi plus de 500 entreprises ont fait le choix de TBT/400 pour leurs communications ? 33 Spécial iSeries Des adhérents ont-ils d’ores et déjà engagés des travaux dans ce sens ? INFRASTRUCTURE J.-P.L. : Des projets existent, mais un tel chantier reste encore l’exception à ce jour. Tout le monde s’accorde sur la fiabilité et l’efficacité de telles machines. Pour autant, nos adhérents sont des partisans pragmatiques de l’AS/400, susceptibles d’appliquer d’autres choix techniques si la stratégie de l’entreprise l’exige. Par ailleurs, pour emporter la décision des clients, IBM doit encore nous convaincre de l’intérêt économique d’un tel choix : la firme doit pouvoir démontrer qu’elle ne vend pas des serveurs au rabais et qu’une telle machine coûte effectivement moins cher à puissance égale et fonctions comparables que les machines d’autres factures précédemment exploitées pour le même usage. La simplification des procédures de sauvegarde et d’administration est avérée, mais en revanche, l’incertitude budgétaire est loin d’être levée. En matière de serveurs, la course à la puissance est aujourd’hui une période révolue. Lorsque des serveurs Intel seront à remplacer, le responsable du projet devra s’assurer qu’il reste dans les budgets préalablement alloués. 34 Certains éditeurs ont, au cours de l’année, adapté leur offre à l’environnement iSeries, alors que d’autres ont disparu ou ont été absorbés. Comment voyez-vous cette nouvelle offre ? J.-P.L. : En informatique, l’application prime. A l’identification d’un besoin et la sélection de l’offre fonctionnelle la mieux adaptée, nous privilégierons F.C.: En Ile-de-France, j’ai aussi en exemple le cas d’une entreprise qui est parvenue au terme de cette réalisation avec succès. Elle s’imposait en l’occurrence par la volonté de la direction d’offrir différents services en ligne. Les enjeux importants de ce projet, la taille de cette entreprise et des moyens mis en œuvre a sans doute compté beaucoup dans cette réalisation, qui reste encore difficile à envisager pour des projets de moins grande envergure. Finalement, la technologie a perdu son caractère propriétaire en s’ouvrant aux différents systèmes d’exploitation du marché, mais les formules commerciales appliquées par IBM placent encore les utilisateurs dans les conditions d’un marché captif qui ne leur laisse guère d’autres choix que de suivre le rythme et les termes des offres de mises à jour successives. LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 de licences leur soit toutefois proposé. l’offre compatible AS/400 si elle existe, sinon une orientation vers un autre environnement s’imposera. En matière d’applications, la politique du constructeur luimême n’est pas toujours claire : IBM assure de la pérennité des investissements, mais ne maintient plus par exemple sa gamme Office Vision. Les utilisateurs sont invités à orienter leur choix vers Domino, sans qu’un échange F.C. : Certains éditeurs comme Sage ont annoncé l’arrêt de solutions, comme l’offre Compta 500, mais, a contrario, le portage de Sage 1000 sous AS/400 constitue selon moi une excellente nouvelle pour la communauté de ses utilisateurs. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR ERIC HILLER > CENTRALISATION DE LA COUPE AUX LÈVRES… Colombié Cadet s’appuie sur le progiciel de gestion intégré Minos ` d’Ordirope pour développer ses applications spécifiques et concilier le meilleur d’OS/400 et de Windows. Colombié Cadet propose une palette de produits très diversifiée. pécialisée dans le négoce de matériels industriels divers, Colombié Cadet est, comme beaucoup de PME, un utilisateur assidu d’AS/400. Cette entreprise d’une centaine d’employés répartis sur cinq sites du sud de la France propose aux entreprises de la région une palette de produits diversifiée à l’extrême, de la clef à molette aux chaînes de production complètes. Tentante, la consolidation du parc de serveurs autour des modèles i5 de la gamme iSeries n’est toutefois pas à l’ordre du jour. Les avantages de la mé- S Marc Mirka, responsable de l’informatique chez Colombié Cadet : « Nous n’avons jamais vu une telle diversité de solutions. » thode, tant du point de vue financier que technique, sont contrariés par l’hétérogénéité des offres du marché et la diversité DR INFRASTRUCTURE des plates-formes exploitées par ses clients. Marc Mirka, directeur informatique de Colombié Cadet explique : « Nos clients affichent leur volonté de consolider leur équipement autour d’un environnement unique, à un moment où nous n’avons jamais vu une telle diversité de solutions, tant sur le marché que dans les entreprises. Les nombreuses applications de nature très différentes et l’implication des technologies Web, sont sans doute à l’origine de ce phénomène. » A l’inverse, « opter pour des serveurs Windows par exemple nécessiterait d’acquérir la maîtrise complète d’un nouveau système d’exploitation et inPME - PMI Spécial iSeries validerait par ailleurs toute l’expérience acquise sur l’iSeries, tant en termes de développement que de maintenance. » Statu quo Pour Colombié Cadet, comme pour beaucoup d’autres d’ailleurs, le statu quo s’impose dans un hypothétique choix entre l’iSeries et les plates-formes Windows. Même si la position des serveurs iSeries se renforce dans cette entreprise. « Nous sommes actuellement confrontés à une forte pression de la part des utilisateurs et des directions pour maintenir les programmes spécifiques développés à leur intention », complète Marc Mirka. Ainsi, les informaticiens tentent de proposer, au travers de cette offre et avec le concours de l’éditeur, des solutions spécifiques les plus proches possibles des progiciels standards. L’acquisition complémentaire récente de l’atelier de génie logiciel Ar- INFRASTRUCTURE EQUIPEMENT Priorité aux spécificités de chaque métier I l y a de nombreuses années, des critères de robustesse, d’intégrité et de niveau de disponibilité des informations, ont conduit Colombié Cadet au choix d’un IBM 36. Aujourd’hui, un serveur iSeries 810, un serveur Windows NT, un troisième sous Windows 2003 et un serveur NAS se côtoient. Deux informaticiens assurent en interne la gestion de l’outil, épaulé en cela par différents prestataires externes. Les serveurs hébergent notamment des applications métier déployées à partir de la solution Minos proposée par Ordirope. Des applications de gestion documentaire, différents programmes utilisés par les fournisseurs de l’entreprise complètent le dispositif. Ces programmes sont accessibles à partir de quelques terminaux passifs et d’environ 70 micro-ordinateurs Dell équipés de Windows NT pour les plus anciens et de Windows XP pour les autres. Des PC portables utilisés par la vingtaine de commerciaux de l’entreprise, offrent l’accès à un outil de gestion de la relation clients, développée à partir de Domino. Un parc d’imprimantes laser est relié aux applications utilisées par les donneurs d’ordre pour passer leurs commandes. ■ goline développé par le même éditeur à partir de la technologie Java, participe de cette même démarche. En plus de l’intranet mis en place récemment à partir de la solu- tion Minos d’Ordirope, un serveur Web devrait compléter à terme la panoplie des applications gérées sur serveurs iSeries. « Une généralisation complète n’a pas été programmée pour l’instant, faute de temps, essentiellement », conclut Marc Mirka. « Elle devrait naturellement survenir dans un avenir plus ou moins proche, selon les opportunités du moment. » ■ ERIC HILLER Les Tables Rondes Gestion Développement Editique / GED / Archivage Impression Terminaux Stockage Communication Sécurité … Avec en parallèle PME - PMI solutions e-business mardi 27 septembre 14h30 - 16h30 "L'ouverture de la plate-forme au quotidien." mercredi 28 septembre 14h30 - 16h30 "Pourquoi confier le SI de sa PME/PMI à l'iSeries aujourd'hui." jeudi 29 septembre 14h30 - 16h30 "Mais que développe-t-on en entreprise aujourd'hui sur iSeries ?" w w w. s a lo n s - s o l u t i o n s . c o m 12, 13 ET 14 SEPTEMBRE 2005 CNIT - PARIS LA DEFENSE Organisation : 2005 97, rue du Cherche-Midi - 75006 Paris Tél.: 01 44 39 85 00 - Fax : 01 45 44 30 40 Pour exposer : [email protected] Demande d’invitations : www.salons-solutions.com LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 INFRASTRUCTURE LE SALON DES SOLUTIONS ET APPLICATIONS 2005 iSeries 19 ème édition 35 INFRASTRUCTURE Nouveaux produits > SANS FIL > RÉSEAU Déployer un réseau Wi-Fi Mêler sécurité et filtrage de contenu Deux solutions pour installer un point d’accès Wi-Fi en utilisant une prise réseau Ethernet. Livrées avec le logiciel Wireless Zone Controller qui supporte jusqu’à cent utilisateurs simultanés. CSM 2100 CF DWM-1316K8 et DWM-3200AP8 a solution D-Link Wireless Zone Control permet aux petites entreprises d’installer un réseau sans fil Wi-Fi et d’étendre le réseau local filaire. Résultat d’un partenariat entre D-Link et Ucopia Communications, l’offre se décline en deux versions, le pack DWM-1316K8 comprenant un commutateur et le pack DWM-3200AP8 sans commutateur. Deux points d’accès Wi-Fi sont fournis, dotés de la technologie Power over Ethernet (PoE) 802.3af qui permet d’utiliser une prise réseau Ethernet L comme une prise électrique, pour des appareils à faible consommation. Le commutateur Smart Switch D-Link est équipé de seize ports Ethernet dont huit à la norme 802.3af. Il est également livré avec deux adaptateurs pour les équipements n’intégrant pas la technologie PoE. Enfin, les deux packs intègrent le logiciel Wireless Zone Controller développé par Ucopia. Placé entre le réseau fixe et le réseau sans fil, celui-ci contrôle les flux entrant et sortant pour faciliter les tâches d’administration. Il supporte huit bornes d’accès Wi-Fi et jusqu’à cent utilisateurs simultanés. A.C. Prix : à partir de 3 390 € HT. > ACCÈS DISTANT Le télétravail facile et sûr onicWall associe la gestion de contenu et la sécurité dans un produit unique. CSM 2100 CF intègre un filtre de pages Web (URL), un antivirus et un antiespions (spywares). Il est notamment présenté comme un gage de productivité puisqu’il empêche les S utilisateurs de naviguer sur des sites qui ne sont pas liés à leur travail. CSM 2100 CF s’intègre de manière transparente et ne repose sur aucune base de données. Il propose des rapports précis sur l’utilisation du réseau. L’offre inclut une mise à jour de un an. O.D. Prix : à partir de 3 000 € HT pour 25 utilisateurs. > UTILITAIRE Une suite pour transférer les données WS_FTP Data Management Suite pswitch propose une solution qui permet de déplacer ou de copier des fichiers d’un ordinateur à l’autre, dès lors que ceux-ci disposent d’une connexion à Internet. Le fournisseur a regroupé ses produits pour le transfert de données FTP (File Trans- I fer Protocol) dans une solution dénommée WS_FTP Data Management Suite. L’offre combine 10 licences pour le logiciel client WS_FTP Professional 2006, un serveur WS_FTP Server et un kit de développement WS_FTP Secure SDK. Les échanges de données sont sécurisés grâce à de nombreuses options de cryptage. A.C. Prix : 1 750 € HT jusqu’au 15 /10/05. > ARCHIVAGE INFRASTRUCTURE Firebox SSL Core VPN Gateway 36 our offrir aux travailleurs distants un accès sécurisé aux applications de l’entreprise au travers du réseau Internet, Watchguard propose un boîtier conçu pour les PME, le Firebox SSL Core VPN Gateway. Sur ce produit, le fournisseur a combiné la technologie d’accès en client léger de Citrix à une passerelle de réseaux privés virtuels. La solution garantit un travail en temps réel sur des applications P distantes. Et la mise en œuvre ne demande ni serveur spécifique, ni configuration des applications, ni connecteur ou développement. Deux modes d’accès sont proposés. « Secure Access Client » offre un accès à l’intégralité des ressources et des applications du réseau tandis que le mode « Kiosk » propose un accès limité. La solution peut prendre en charge jusqu’à 205 utilisateurs simultanés (en lots de 5, 10, 20 et 50 tunnels). O.D. Prix : 3 190 € HT pour une licence de cinq tunnels et un abonnement de trois mois au service WatchGuard. LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 La sauvegarde facile sur disque externe ExBoot Recovery xBoot propose le logiciel de sauvegarde ExBoot Recovery édité par Axiomtek et le livre accompagné d’un boîtier USB 2.0 externe destiné à accueillir un disque dur, avec trois formats au choix (3,5 pouces, 2,5 pouces, 1,8 pouce). Destiné aux PC de bureau, ExBoot Recovery peut être lancé automatiquement par un bouton placé sur le boîtier pour E réaliser une sauvegarde autonome. Le logiciel permet également une sauvegarde programmée et automatique et des sauvegardes incrémentales. En outre, on peut relancer le PC depuis le disque externe, en cas de problème. P.D. Prix : 82,80 € HT et 74,40 € HT (disques 2,5 et 3,5 pouces), 250 € HT (disque 1,8 pouce). PME - PMI INFRASTRUCTURE Nouveaux produits > CHAÎNE DOCUMENTAIRE > INTERNET Documents papier : Un pare-feu de poche du copieur aux applications d’entreprise Avec ses outils de numérisation, la solution eCopy jette un pont entre copieurs et système informatique. Elle permet aussi d’envoyer des documents par courriel depuis le copieur. eCopy ournisseur de solutions d’intégration de documents papier dans la chaîne numérique, eCopy s’affiche au grand jour après quatre années de partenariat avec le constructeur Canon. L’éditeur américain fraîchement implanté en France, propose une version actualisée de sa solution eCopy Sharescan OP. Elle comprend des services de numérisation accessibles à partir de l’écran tactile d’un copieur des principales marques (Canon, Fujitsu, Hewlett-Packard, Océ, Ricoh, Sharp et Toshiba. Les documents sont ensuite envoyés F pour traitement à une sélection d’applications d’entreprise : EMC Documentum, Captaris RightFax et Microsoft Outlook. Cette solution permet, à partir du copieur, d’envoyer un message électronique avec le document numérisé en pièce jointe. Après mention du log-in et mot de passe habituel, l’utilisateur accède automatiquement à son carnet d’adresses et conserve une trace de l’opération, dans sa boîte de messages envoyés. E. H. Prix : à partir de 3 000 € HT. INFRASTRUCTURE e pare-feu ZyWall P1 de Zyxel est un boîtier pare-feu dont la taille est équivalente à celle d’un assistant personnel et qui est doté d’un tunnel de réseau privé virtuel. Avec ses dimensions réduites (12,8 x 8,1 x 2 centimètres) et son faible poids (130 grammes), il peut se glisser facilement dans la mallette de transport d’un micro-ordinateur portable. Il se connecte à l’ordi- L nateur par l’intermédiaire d’un connexion USB, qui peut l’alimenter, et à Internet par un connecteur Ethernet. Il protège donc l’ordinateur de l’utilisateur et assure en même temps une connexion sécurisée au réseau de l’entreprise. Configurable, le ZyWall P1 peut être paramétré par le service informatique qui déterminera les niveaux de sécurité, les paramètres et les autorisation d’accès. P.D. Prix : 180 € HT. > RÉSEAUX SANS FIL Détecter les hot-spots TEW-T1 e détecteur de points d’accès public TEW-T1 ne se contente pas de trouver un réseau WiFi 802.11 b ou g. Il vérifie la puissance du signal et recherche tous les signaux émis sur la bande de fréquence des L 2,4 GHz. Le produit de TrendNet découvre ainsi les téléphones sans fil, les caméras cachées sans fil et même les fours à micro-ondes. Dans un rayon de 20 à 45 mètres en intérieur, 60 à 90 en extérieur. La détection prend une demi-seconde. O.D. Prix : 41 € HT. > TÉLÉPHONIE SUR IP > SÉCURITÉ La convergence pour PME Un antivirus complet SOPHO IPC 100 NOD32 2.5 38 ZyWall P1 a version 2.5 de l’antivirus de Eset intègre une fonction d’analyse heuristique active (ThreatSense). Les contenus malveillants sont repérés non parce qu’ils sont répertoriés dans une base de signature, mais parce que leur comportement est suspect. Disponible en français, NOD32 s’attaque aussi désormais aux logiciels espions (spywares) et au courriels d’hameçonnage (phi- L hilips sort un autocommutateur IP (IPBX) pour petites entreprises. SOPHO IPC 100 permet de déployer 8 à 50 terminaux IP sur le réseau informatique pour les relier au réseau téléphonique commuté de l’opérateur. Le produit offre des interfaces pour trois lignes extérieures et huit postes permettant, au travers de coffrets additionnels, d’étendre le réseau à 96 terminaux. Il peut aussi de relier les postes analogiques et numériques déjà installés. Parmi ses fonctions : P shing). Il est proposé au sein de la suite Pack Protection Total incluant un pare-feu personnel (Outpost Firewall Pro 2.7) et une carte de sécurisation des mots de passe (PaTHword). O.D. Prix : 42 € HT pour l’antivirus et 50 € HT pour la suite (versions monopostes pour Windows). LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 un standard automatique, la convergence téléphonie informatique (CTI) et des outils de centres d’appels. SOPHO IPC 100 respecte le standard SIP (Session Initiation Protocol). O.D. Prix : à partir de 1 500 € HT (8 ports hybrides, 2 T0). PME - PMI Progiciels APPLICATIONS > MISE EN ŒUVRE MDP AJOUTE SA TOUCHE AU PROGICIEL DE GESTION Accepter les standards des outils de gestion du marché n’empêche pas les PME de garder la main sur certains développements. C’est la voie choisie par MDP, assembleur de micromoteurs. 25 000 combinaisons de produits MDP effectue près de 1 500 livraisons par mois, sur la base d’un catalogue offrant 25 000 combinaisons de produits. La chaîne de gestion démarre à l’enregistrement d’une commande client. Divalto vérifie que les produits PME - PMI « En restant sur les standards, les évolutions sont plus faciles », juge Raoul Herrmann, président de MDP, en revendiquant pourtant son indépendance vis-à-vis des logiciels. seront disponibles en stock à la date souhaitée. Dans le cas contraire, il calcule les besoins d’approvisionnement, lance les commandes aux fournisseurs et met à jour les délais de livraison. Chaque matin, il édite les bons de préparation, puis les bons de livraison et les factures. « L’intérêt du système, c’est que toutes MDP M les étapes se déroulent automatiquement, note Raoul Herrmann. L’utilisateur n’intervient qu’en cas de défaut : par exemple, si le délai du fournisseur ne correspond pas à la commande du client. » Une cinquantaine de personnes accèdent à Divalto. L’administration des ventes gère les commandes et la facturation. La logistique enregistre les entrées et sorties de stock. Les commerciaux renseignent les clients sur les livraisons (les opportunités de vente sont gérées avec un autre logiciel, Selligent, interfacé à Divalto). Quant au bureau d’études, il exploite le PGI pour suivre ses commandes de pièces. Garder son indépendance Outre la présidence de l’entreprise, Raoul Herrmann pilote la direction informatique, avec deux personnes à plein temps. Dans une PME, il n’est pas rare que LE PROJET Objectif : mise en place du progiciel de gestion intégré (PGI) Divalto, d’Interlogiciel, pour remplacer une solution d’ancienne génération du même éditeur. Distributeur/intégrateur : Aditem Service Nombre de postes : une quarantaine sur deux sites reliés par un réseau privé virtuel (VPN). Le site distant exploite Divalto à l’aide de connexions TSE (Terminal Server Edition, architecture de client léger de Microsoft). Mise en garde : Attention à bien définir les droits, c’est-à-dire l’accès des utilisateurs aux fonctions. Par exemple, tout le monde ne doit pas pouvoir annuler une commande. Toutefois, des droits trop restreints entravent l’utilisation quotidienne. MDP a pris le parti de démarrer avec une application ouverte, puis de limiter l’accès à certaines fonctions au fur et à mesure de la prise en main. Des procédures de contrôle des erreurs ont permis de repérer les contextes sensibles et les fonctions à verrouiller. ■ P Equipementier en micromotorisation, MDP développe des solutions alliant la mécanique et l’électronique en différentes technologies (courant alternatif, continu, moteur pas à pas...). cette fonction soit occupée au plus haut niveau, par goût du dirigeant pour la technologie, ou pour garder la maîtrise des choix importants. « En restant sur les standards, nous savons par exemple que les évolutions seront plus faciles et moins coûteuses », explique le président. Pour autant, sa PME ne se prive pas d’élaborer, en interne, les applications dont elle a besoin. « Au dessus du progiciel de gestion, nous avons développé une couche en langage ASP (Active Server Page, de Microsoft) pour ajouter des briques que nous gérons nous-mêmes. » Cette démarche a été favorisée quand Interlogiciel a exploité des bases SQL (Oracle, SQL Server). « Lorsque j’achète un progiciel, je veux être sûr de pouvoir l’utiliser à mon gré, estime Raoul Herrmann. L’entreprise doit accéder facilement aux données pour garder son indépendance. » Illustration concrète, MDP a développé l’outil de reporting lui permettant de récupérer et de diffuser à chacun les informations les plus utiles (la valeur du chiffre d’affaires du jour, l’avancement du portefeuille de commandes, etc.) « Les produits décisionnels du commerce me semblaient trop compliqués et nous jugions indispensable d’avoir des outils d’analyse simples et accessibles à tous les niveaux », conclut le président. ■ MARYSE GROS [email protected] (*) ERP : Enterprise Resource Planning Software LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 APPLICATIONS DP privilégie le standard tout en revendiquant sa liberté d’action. Cette PME de soixante-dix personnes, installée en région Rhône-Alpes, assemble et distribue des micromoteurs. Lorsqu’en 2002 elle fait évoluer son système d’information, son président, Raoul Herrmann, décide de se caler sur les processus du nouveau progiciel de gestion intégré (PGI, en anglais ERP*), Divalto d’Interlogiciel. « Je considérais que le principal écueil à éviter était de modifier le logiciel pour l’ajuster à nos habitudes d’utilisation. J’ai donc choisi de réviser un peu nos procédures internes plutôt que de faire remanier le produit par les développeurs. » Il faut ensuite convaincre les utilisateurs de l’intérêt à exploiter le logiciel sur cette base. Une tâche qui revient à la directrice de projet qui conduit la migration vers Divalto (assistée de l’intégrateur Aditem Service). « Si l’on démontre les apports fonctionnels de la nouvelle version, il suffit de quelques jours pour mettre tout le monde d’accord », analyse Raoul Herrmann en rappelant l’importance du projet. « L’ERP, c’est le cœur du fonctionnement de l’entreprise. Il doit être opérationnel quotidiennement », justifie-t-il. MD 39 Progiciels Les particularités d’un métier sont souvent primordiales dans le choix d’un progiciel de gestion intégré. Pour le fabricant de satellites EADS Astrium, c’est la gestion de la traçabilité et le contrôle des matériaux qui priment. Pour son site de Vélizy, de la taille d’une PME (400 personnes), il a choisi le logiciel Parteor. > TÉMOIGNAGE Quinze ans en orbite, sans défaut n satellite ne doit pas tomber en panne. Quinze ans en orbite, sans défaut, c’est l’une des exigences caractéristiques posées au fabricant de satellites EADS Astrium par ses clients, parmi lesquels figurent les opérateurs de télécommunications Inmarsat, Intelsat, Eutelsat ou encore SES Astra, ainsi que l’Agence spatiale européenne et le CNES. Pour atteindre l’excellence, le constructeur européen applique un suivi rigoureux à chacun des composants utilisés pour concevoir ses produits. « Cet impératif de zéro défaut se traduit par une traçabilité de bout en bout que nous faisons remonter très loin chez nos fournisseurs, explique Bertrand Augereau, responsable des méthodes industrielles et du système d’information chez EADS Astrium. Nous enregistrons dans notre gestion de production jusqu’aux constituants des produits que nous achetons.» Les niveaux de qualité édictées par le client entrent dans les définitions techniques des matériaux requis. Des contrôles sont ensuite effectués sur Bertrand Augereau. Chaque série de contrôles étant spécifique à un projet, nous avons opté pour une gestion de production nous permettant de travailler à l’affaire. » APPLICATIONS U 40 Bertrand Augereau, responsable des méthodes industrielles et du système d’information chez EADS Astrium : « Le “ zéro défaut ” implique de suivre chaque composante de nos produits, de bout en bout. » chaque composant pour en vérifier la conformité. Dans le système d’information, ces procédures interviennent, soit pendant la phase d’achat ou de réapprovisionnement, soit pendant la phase de réception des produits en interne, puis pendant la phase de « recette » des produits. « Nous devons démontrer au client que les contrôles réalisés correspondent exactement à ses exigences de qualité, décrit LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 MARC GUILLAUMOT Partager les ressources entre les projets C’est en 2003 que EADS Astrium décide de renouveler le système d’information de son site de Vélizy, dont la taille est celle d’une PME (environ 400 personnes, 70 millions d’euros de chiffre d’affaires) pour remplacer un outil de gestion qui ne peut plus évoluer. Le chantier engagé est baptisé « Surf 2 ». Avec l’appui du cabinet de conseil CXP, l’entreprise rédige un cahier des charges et présélectionne plusieurs progiciels de gestion intégrés (PGI) fonctionnant sur une base de données Oracle. Cette recherche l’amène à retenir le PGI Parteor, développé par le français Prodaxis. « Pour l’étendue de sa couverture fonctionnelle et, précisément, pour ses capacités de gestion de production à l’affaire et de partage des ressources entre les différents projets, pointe Bertrand Augereau. Des fonctions que nous EADS Astrium, filiale d’EADS Space, conçoit, fabrique et met en œuvre des satellites, tant pour le secteur des télécommunications que pour l’observation de la Terre, à des fins civiles et militaires. Cidessus, le satellite de communication Inmarsat I-4 F1, lancé le 11 mars 2005, « premier d’une commande de trois faite par l’opérateur Inmarsat pour constituer un réseau mondial de communications à large bande. » n’avons pas retrouvées dans les autres progiciels sélectionnés. » Parmi les autres critères de choix figurent les outils de planification et d’ordonnancement du progiciel qui permettent d’effectuer des plans d’approvisionnement à court et à moyen terme. Des interfaces sont établies avec la solution de gestion du groupe EADS Astrium (le PGI de SAP), par exemple sur le fichier des ressources humaines. « Nous récupérons les données réalisées sur projet, détaille le responsable du système d’information. Les équipes déclarent dans Surf 2 les heures et les dépenses effectuées, puis les données remontent vers SAP. » Aujourd’hui, Parteor gère de façon intégrée des données qu’il fallait auparavant récupérer dans des applications séparées. « Les prévisions d’approvisionnement, la planification des ressources, par exemple, nécessitaient d’interroger quatre outils : un logiciel de MRP(*), un outil de suivi de la qualité avec lequel nous traitions les nonconformités, un outil de planification pour les projets et les mouvements de ressources et, enfin, le logiciel de comptabilité. » PME - PMI EADS ASTRIUM APPLICATIONS APPLICATIONS Progiciels e ion in tégré de g est els Le chantier aura duré deux ans, de février 2003 à février 2005. Après une phase amont assez rapide (quatre mois), la partie « gestion de projet » est achevée en quatorze mois et la solution complète, dix mois plus tard. Pour ajuster le PGI aux caractéristiques de son activité, EADS Astrium a d’emblée demandé à Prodaxis d’importants développements spécifiques autour de Parteor. Sur le million et demi d’euros déboursé sur le projet Surf 2 (licences et service), un tiers a été consacré à ces adaptations. Un poids peut-être un peu lourd, estime a posteriori le responsable du système d’information, mais qui s’explique en partie par le fait que l’entreprise figuraient parmi les premiers utilisateurs de Parteor. Un échange avec l’éditeur s’est ainsi établi sur un mode itératif pour répondre à des besoins particuliers qui ont ensuite été intégrés au progiciel. Parmi les développements spécifiques figure un outil de gestion des modifications qui relie les phases de conception et de production et permet de retrouver immédiatement une information sur un composant. Bertrand Augereau souligne Aussitôt dit, aussitôt fait : gici Valoriser les compétences métiers l’intérêt de travailler avec un fournisseur jouant aussi le rôle d’intégrateur et s’impliquant fortement dans le projet. Il a apprécié la compétence des consultants de Prodaxis et la facilité de dialogue, notamment lors de la phase de conception. Il note par ailleurs que ce chantier, échelonné sur deux ans, a permis à l’entreprise de constituer en interne une équipe de responsables fonctionnels dont la cohésion s’est renforcée au fil du temps. « Pour définir les besoins, nous avons préféré nous reposer sur les spécialistes métiers de l’entreprise, plutôt que de faire appel à des consultants extérieurs comme on le fait dans le cas de projets plus coûteux que le nôtre, explique-t-il. Ce choix, je le recommande pour ce type de mise en œuvre, même si les opérationnels choisis ne sont pas des informaticiens. Leur rôle est important, tant dans la phase de sélection du progiciel que pendant le projet. » Outre la définition des besoins, on leur demande de préparer et de valider la migration des données, ainsi que les procédures. « Ce sont eux également qui forment et accompagnent les utilisateurs. C’est fondamental lorsque l’on sait que l’adoption de la solution sera largement favorisée par la reconnaissance qu’en ont les responsables métiers. » pro Il juge que les enjeux définis au début du projet sont désormais entièrement couverts, notamment pour le partage des ressources matérielles entre les différents projets. Adonix®X3 donne du génie à votre entreprise. L'ERP Adonix® X3 donne aux entreprises la liberté dont elles ont besoin pour être plus créatives, plus réactives et plus compétitives sur leur marché : MARYSE GROS [email protected] (*) Outil de MRP (Manufacturing resource planning), utilisé pour gérer les prévisions de fabrication. gestion optimisée des finances, des ventes, des achats, des stocks et de la production, cohérence garantie de vos données, accessibilité permanente et sécurisée de vos informations, infrastructure informatique réduite, adaptabilité simple et rapide à votre développement. MISE EN GARDE Avec Adonix® X3, votre organisation est plus efficace sans même y penser. Concentrez-vous sur votre métier et vos clients. Adonix® X3 s'occupe du reste. Ne pas négliger la migration de données PME - PMI APPLICATIONS Demandez conseil à nos experts et avec eux, accélérez votre entreprise Photo : Patrick Faure Lorsqu’un satellite doit rester plus d’une décennie en orbite, il est impératif de conserver l’ensemble des informations liées à ses composants. Il aurait été possible de garder celles-ci dans l’ancien système lors du changement de progiciel. « Nous avons choisi au contraire de reprendre l’historique complet des données dans la nouvelle application, relate Bertrand Augereau, responsable du système d’information chez EADS Astrium. Cette migration a généré un travail très important de remise en forme des données récupérées, ainsi qu’une forte implication des utilisateurs pour les valider. C’est un point qui ne doit surtout pas être négligé dans un projet de cette envergure.» WWW.ADONIX.FR LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 41 APPLICATIONS > MESSAGERIE ÉLECTRONIQUE OUTLOOK EXPRESS, ET COMPAGNIE... Simple et gratuit, Outlook Express montre vite ses limites en environnement professionnel. Appréciez alors la différence entre Outlook et l’un de ses nombreux concurrents professionnels. e client de messagerie : un outil aujourd’hui incontournable pour une large majorité de professionnels connectés à Internet. Partie intégrante des versions récentes de Windows, présent sur tout Macintosh, mais aussi intégré au kit d’installation délivré par la plupart des fournisseurs d’accès à Internet, Outlook Express permet à tout nouvel internaute d’utiliser rapidement la messagerie électronique sans se perdre dans une étude comparative approfondie des différentes offres du marché. Les capacités limitées de ce logiciel gratuit édité par Microsoft se jugent toutefois à l’usage, quelques milliers d’échanges de messages plus tard. L prime une communication homogène et le bon déroulement des travaux collectifs. Affaire de goût Successeur naturel du premier, Outlook 2003 est proposé, au choix, seul ou en compagnie de Word et d’Excel, dans une version « Basic » d’un prix sensiblement équivalent (vu sur le Web à 175 € TTC contre 140 € pour le premier). Attractive, l’offre de Microsoft ne constitue toutefois pas la seule solution sur le marché. Proposé par la fondation Mozilla comme digne successeur de la gamme de Netscape, Thunderbird est actuellement un des principaux concurrents. Sa version monoposte 1.0.6 est proposée librement sur le site http://www.mozilla-europe.org/fr. Héritier de la gamme WordPerfect, l’éditeur canadien Corel propose également depuis quelques jours son propre client de messagerie sobrement intitulé WordPerfect Mail. Dans un premier temps disponible en anglais seulement, il est commercialisé seul ou comme l’un des composants de la version 12 de gamme Wordperfect Office. Autre produit anglophone, le navigateur et client de messagerie Opera 8.02 est également proposé en téléchargement sur le Web. Enfin, Eudora Pro édité par Qualcomm complète le tableau des prétendants actuels à un échange efficace de messages électroniques. Ces so- Le courriel ne remplace pas seulement la lettre. Les logiciels dits clients de messagerie permettent de classer, trier, archiver et de réaliser des publipostages. lutions très économiques – 50 € en téléchargement pour WP Mail par exemple – voire gratuites, sont dotées de dispositifs de sécurité sensiblement équivalents. Une opportunité éventuelle pour tout gestionnaire de parc rétif à la notoriété des produits Microsoft et à leur vulnérabilité. Le choix d’un logiciel de messagerie utilisé quotidiennement est aussi affaire de goût. Cette offre encore diversifiée permet d’opter pour l’interface la plus attractive parmi ces différents produits. ■ ERIC HILLER [email protected] APPLICATIONS Sécurité 42 Pas assez puissant pour gérer une importante bibliothèque d’informations multimédias, il ne manquera pas ensuite de manifester son indisponibilité totale au plus mauvais moment. Par ailleurs, si ce programme gère, comme les produits professionnels, les principaux protocoles d’échanges utilisés par les serveurs de messagerie (POP3, IMAP4 et HTTP), il est en revanche totalement désarmé face aux virus et au pollupostage largement répandus sur Internet actuellement. Finalement, le coût d’utilisation de ce produit gratuit peut donc se révéler très élevé pour l’entreprise. Mieux vaut prévoir son remplacement par un outil professionnel. Généralisé à tous les postes de l’entreprise, il facilitera en > OUTLOOK EXPRESS L’évidence même ntégré à l’offre Windows, Outlook Express est de ce fait le client de messagerie le plus répandu sur l’ensemble du parc informatique mondial. Bien que sommaire, cet utilitaire gratuit supporte les principaux protocoles d’échanges (POP3, IMAP4 et http). Proposé en téléchargement sur le site de Microsoft, sous une version 6 accompagnée du navigateur Internet Explorer, il est évidemment compatible avec la plupart des versions de Windows en service actuellement (Millenium, 98 deuxième I LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 édition, 2000, XP ou NT 4.0) et tous les PC équipés d’au moins 32 Mo de mémoire vive. A l’instar d’Outlook, il gère le classement personnalisé des messages reçus dans différents répertoires constitués à cet effet, mais n’a évidemment pas la même capacité de traitement que son aîné. Pour la forme, il permet d’apposer une signature automatique personnalisée parmi plusieurs choix préalablement constitués et d’insérer une pièce jointe (texte, photo, son, carte de visite...). Peu sécurisé, ce progiciel offre Activée par défaut, la fonction de prévisualisation ouvre à certains virus l’accès au disque dur. toutefois la possibilité d’annuler la fonction de prévisualisation des messages utilisée par certains virus et d’envoyer les messages sous une forme cryptée. Outlook Express n’offre pas la possibilité de gérer plusieurs comptes de messagerie distincts comme permet de le faire Outlook. ■ PME - PMI APPLICATIONS > OUTLOOK > WORDPERFECT MAIL Le remplaçant attitré La boîte aux lettres de l’autre Office O l’expéditeur la lecture effective d’un message. La gestion des messages constitue un des points forts d’Outlook. Le logiciel autorise la constitution de dossiers personnels de rangement et de sous-dossiers, sur un nombre quasiment illimité de niveaux successifs. Enfin, cette version d’Outlook comprend une technologie plus efficace de détection automatique et de traitement des courriers indésirables ou jugés comme tels préalablement. Une technologie dont l’éditeur s’engage à fournir des mises à jour régulières. ■ > OPERA L’offre intégrée roposé également par téléchargement sur le Web, Opera est délivré gratuitement, en version anglophone uniquement. Intégré, il gère indifféremment la navigation sur le Web, les courriers électroniques, la messagerie instantanée et l’accès aux forums de discussion. Outre la simplicité de son interface, ce progiciel comprend une fonction efficace contre la profusion de messages publicitaires et autres pourriels véhiculés sur le Web. Une présentation par onglets et l’utilisation des raccourcis clavier font de ce gestionnaire de messages électroniques un des outils individuels parmi les plus conviviaux du marché. Comme P PME - PMI Une fonction automatique accélère la migration vers ce nouveau client de messagerie. ommercialisée depuis plusieurs années par le Canadien Corel, la suite WordPerfect Office contient son propre gestionnaire de messages électroniques sobrement dénommé « Mail ». Une version mieux armée face au pollupostage et autres aléas d’Internet, est proposée depuis quelques semaines pour environnements Windows XP, 2000 ou 98 SE. Conçu à l’intention des petites entreprises et des particuliers, il est compatible avec les principaux protocoles d’échanges (POP3 et IMAP4) utilisés par les serveurs des fournisseurs d’accès Internet, C Simple et multifonction, le client Opera identifie de mieux en mieux par apprentissage, les courriers indésirables et autres pourriels. les autres, il propose une fonction d’importation des messages constitués à partir des principaux concurrents (Outlook Express, Thunderbird et Eudora). ■ Le logiciel de WordPerfect intègre une fonction assez complète de détection de messages intrusifs. avec lesquels il peut se connecter en direct sans passer par un serveur de messagerie interne. Ses points forts : une capacité à traiter l’archivage d’une grande quantité de données et à les retrouver grâce à un puissant moteur de recherche intégré. Doté d’une fonction d’apprentissage, le module antipourriel de WP Mail filtre les messages entrants selon plusieurs niveaux d’analyse. La constitution d’une « liste rouge » et d’une « liste verte », à partir des messages déjà reçus, lui permet de distinguer les messages considérés comme des pourriels par l’utilisateur et les autres. Un module de gestion des flux RSS (Really Simple Syndication) permet par ailleurs de recevoir les dépêches émises par les groupes de presse comme CNN qui intègrent cette technologie, sans passer par un logiciel spécialisé. La dernière version de Mail est actuellement proposée en anglais dans la version 12 Small Business Edition de WordPerfect Office. La version française n’est pas annoncée. ■ LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 APPLICATIONS utlook 2003 est actuellement proposé sous trois formules commerciales distinctes par Microsoft. Il est commercialisé seul, ou inclus dans les suites Office Basic et Office Pro. Outre une capacité à conserver une quantité bien plus importante de documents qu’Outlook Express et des fonctions enrichies de classement, il gère plusieurs comptes professionnels, personnels ou souscrits sur le Web. Outlook se distingue notamment par ses fonctions de suivi d’émission de courrier : outre la possibilité de s’assurer de la réception du message, il permet de lui apposer un niveau de priorité et contrôle accessoirement l’orthographe avant envoi. Une fonction d’alerte avertit par ailleurs de la réception d’un message. Avant la réponse éventuelle, une option permet d’indiquer automatiquement à 43 APPLICATIONS > THUNDERBIRD > EUDORA Le successeur de Simple mais efficace Netscape Messenger ntégré à la suite d’outils Internet Mozilla, Thunderbird est proposé par téléchargement sur le site Mozilla, dans sa version 1.0.6 pour plates-formes Windows. Ce logiciel libre bénéficie du soutien de Sun, promoteur hier de la suite de Netscape. Thunderbird est un puissant gestionnaire de message électronique, accompagné d’un module adaptatif d’antipourriel et d’un lecteur de flux RSS. Il est compatible avec les principaux protocoles d’échanges utilisés par les serveurs de messagerie : IMAP4, POP3, LDAP et HTML. Par sa gratuité et la qualité de ses fonctions, cette suite disponible en version française se pose en principal concurrent d’Outlook Express mais également d’Outlook. Outsider sur ce marché, cette suite n’est pas (encore) affectée par la plupart des virus en circulation, précisément conçus I pparu, sous le label californien Qualcomm, parmi les premiers logiciels historiques de gestion de courriers électroniques, Eudora est un client de messagerie autonome et simple d’emploi. Sa version 6.2 pour Windows et 3.2 pour MacOS est commercialisée en ligne et délivrée gratuitement par le même canal sous une forme allégée. La notoriété de ce petit logiciel commercialisé un temps en France par ABSoft, tient essentiellement à sa convivialité et à sa simplicité d’accès pour un utilisateur novice. Qualcomm a renforcé cette aptitude dans la version actuelle de ce produit, en lui associant par exemple une bibliothèque d’ « émoticones » censées habiller les messages de son expéditeur. Plus important, Eudora est A Thunderbird comprend une fonction très efficace d’auto-apprentissage de détection des pourriels et autres courriers indésirables. en VB Script. Développée en XML, cette suite présente la même interface, quel que soit l’environnement utilisé (Windows, MacOS X ou Linux). ■ désormais compatible avec cette version aux formats d’échanges IMAP et SSL (Secure Socket Layer). L’éditeur peaufine par ailleurs le dispositif sécuritaire de son produit, en lui ajoutant une fonction d’évaluation des adresses pointées sur le Web dans les messages réceptionnés. Ainsi, permet-il d’éviter dans une certaine mesure l’accès aux sites intrusifs et la prolifération d’agents indésirables sur le poste récepteur. Eudora intègre par ailleurs un module de recherche sur le Web, depuis sa précédente version 6.1. Elaborée à partir d’une technologie développée par Google, la fonction WebWords gère les recherches par motsclés, sans quitter le client de messagerie, ni même l’e-mail en cours de rédaction. ■ EVOLUTION APPLICATIONS Quitter Outlook Express 44 Troquer Outlook Express pour un gestionnaire de messagerie plus sûr devient vite une évidence. A la fois pour des utilisateurs freinés dans leurs ardeurs d’archivistes par la capacité très limitée de cet utilitaire gratuit, mais aussi pour le gestionnaire de parc soucieux de proposer un client de messagerie professionnel et unique pour toute l’entreprise. Une condition sine qua non pour une communication homogène et une sécurisation accrue des échanges avec l’extérieur. Le remplacement d’Outlook Express par son aîné constitue évidemment la solution la plus naturelle, même si elle ne se traduit pas dans les faits par une manipulation simple. L’installation d’Outlook ne commande pas automatiquement la suppression de la version «Express», partie intégrante de Windows désormais. A l’issue de son installation, Outlook propose l’importation des messages et LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 Thunderbird (à gauche) et Eudora, deux clients de messagerie concurrents d’Outlook. adresses préalablement gérés par les clients de messagerie antérieurs. Pour cela, il identifie automatiquement sur le disque dur les clients préalablement installés, tels Eudora ou Thunderbird. Une procédure beaucoup plus simple qu’une importation manuelle, même si elle se traduit depuis la version Outlook 2000 par la localisation automatique des fichiers correspondants sur le disque dur. Thunderbird et WordPerfect mail proposent également à l’issue de l’installation la mise à jour automatique des messages et adresses déjà mémorisés sur le disque dur par un autre client de messagerie. Ainsi facilitent-ils la migration vers un autre logiciel plus efficace et accessoirement moins cher qu’Outlook. ■ E.H. PME - PMI Nouveaux produits APPLICATIONS > SUIVI BUDGÉTAIRE > PRÉSENTATIONS Une gestion à l’affaire pour les productions personnalisées Convertir les documents papier en PDF Divalto Affaire our les PME ayant besoin d’une solution de gestion « à l’affaire », nécessaire en cas de fabrication « sur mesure » ou d’assemblage de produits complexes, l’éditeur Interlogiciel a ajouté un module à son progiciel de gestion intégré (PGI). La brique « Divalto Affaire « est disponible dans la version 5.6 de l’offre. Les fonctions fournies permettent d’effectuer un suivi budgétaire précis et de mesurer le résultat sur chaque projet (comparaison entre dépenses et budgets de départ, avancement de la facturation par rapport aux commandes, réestimation des actions qui n’ont pas encore été engagées, tableaux de bord...). Différentes « classes » d’affaires peuvent être modélisées pour améliorer les analyses. P Les autres modules du PGI Divalto couvrent la gestion de production, les achats et les ventes, la comptabilité, la gestion des règlements, la paie, le suivi des relations avec les tiers (clients, fournisseurs, partenaires) et l’analyse décisionnelle. Divalto fonctionne sur bases MS SQL Server, Oracle et Harmony (base ISAM propriétaire), sous Windows, Unix ou Linux, et en mode client léger avec Windows TSE ou l’offre de Citrix. Le produit existe dans une version adaptée aux TPE. M.G. Prix : environ 2 450 € HT pour 5 licences simultanées Divalto Affaire, environ 4 200 € HT pour 10. > SÉCURITÉ Bloquer les logiciels espions en temps réel Spy Sweeper util de protection contre les logiciels espion, le logiciel Spy Sweeper, de Webroot Software, exploite la technologie Smart Shields qui permet de bloquer en temps réel l’installation de ces programmes intrus. Dans la version 4.0, le moteur chargé d’analyser le système gagne en rapidité. En outre, un bouclier ADS (Alternative Data Stream) O PME - PMI facilite la detection de fichiers cachés. Enfin, le téléchargement des dernières définitions de spywares est automatisé, tandis que les fonctions de planification des analyses ont été améliorées. A.C. Prix : 29,95 € HT pour un an et 39,95 € HT pour deux ans. olution de reconnaissance optique de caractères (OCR) éditée par Scansoft, OmniPage Professional numérise les documents papiers avec rapidité et précision. Dans sa version 15, elle conserve le formatage et la mise en page dans les fichiers numérisés. Colonnes et graphiques, tableaux ou encore formulaires complexes peuvent être restitués lors du passage en électronique. Afin de gagner du temps, le logiciel permet désormais d’associer des paramètres de numérisation prédéfinis à un bouton du scanner. L’utilisateur peut aussi spécifier une succession de tâches à exécuter, ou appliquer des traitements à des lots de documents. Plus de trente formats électro- S niques sont supportés, parmi lesquels le PDF, les formats Microsoft Office ou le XML éditable. La solution inclut les logiciels PDF Create et PDF Converter, le premier générant des documents PDF, l’autre convertissant des documents PDF en documents MS Word, Excel ou Corel WordPerfect. Enfin, l’intégration d’un outil de synthèse vocale permet de transformer des documents écrits en fichiers audio. A.C. Prix : 499 € HT. > ORGANISATION Des données organisées et faciles d’accès FileMaker Pro 8 a base de données proposée par FileMaker permet de gérer ses données de manière plus fiable qu’avec des outils bureautiques classiques comme les tableurs. Le logiciel dispose d’une interface simple, qui permet de créer une base, de l’alimenter et de définir la façon dont les informations s’affichent. La version 8 de FileMaker Pro s’enrichit de fonctions pour transformer les rapports où s’affichent les données en fichiers Adobe PDF ou en documents Microsoft Excel. Parmi les autres améliorations, FileMaker Pro intègre désormais un vérificateur d’orthographe. Des raccourcis accélèrent la recherche d’informations ou l’envoi de données par courriel. L Un composant « Calendrier » simplifie la saisie des dates. Une édition dénommée FileMaker Mobile permet d’utiliser les applications FileMaker sur des assistants numériques personnels (Palm et Pocket PC), tandis qu’une autre, FileMaker Pro Advanced, propose davantage d’options de développement pour personnaliser les applications. A.C. APPLICATIONS La suite intégrée d’Interlogiciel se complète d’un module de gestion à l’affaire pour contrôler et analyser les écarts entre les dépenses prévues, engagées et réalisées. OmniPage Professional 15 45 Prix : 349 € HT, mise à jour 199 € HT. LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 APPLICATIONS Nouveaux produits > MESSAGERIE > FORMATION EN LIGNE Authentifier ses expéditeurs pour contrer les pourriels Entretenir son anglais au quotidien Pour éviter que les messageries soient envahies de courriels non souhaités, le service MailInBlack s’appuie sur une liste d’expéditeurs autorisés, régulièrement mise à jour. MailInBlack Pro fin d’écarter les robots qui envoient en masse des pourriels (courriels indésirables), MailInBlack propose une solution reposant sur l’authentification des expéditeurs. Commercialisée sous forme d’abonnement annuel, celle-ci s’appuie sur un serveur passerelle, qui peut être installé chez l’utilisateur ou hébergé chez MailInBlack. Tout abonné dispose d’une liste d’expéditeurs autorisés à lui écrire. Celle-ci s’alimente manuellement ou automatiquement, à partir des messageries ou des annuaires LDAP. Quand un expéditeur encore inconnu souhaite écrire à l’abonné, un courriel personnalisable lui est envoyé, l’invitant à s’identifier en saisissant un code fourni par l’éditeur. Une fois cette action effectuée, ses mails sont A directement transmis au destinataire. Sinon, ils sont placés en quarantaine pendant une durée paramétrable. En n’utilisant pas le contenu du message pour déterminer s’il s’agit d’un pourriel, ce principe évite les « faux positifs » (mails légitimes bloqués). Si des robots capables de déchiffrer ces codes apparaissent, la société a déjà mis au point des tests pour distinguer l’intelligence humaine de celle des machines, inspirés du mathématicien Turing. Un antivirus fourni par Bit Defender analyse tous les courriels en amont, éliminant d’emblée les messages dangereux. Enfin, les abonnés reçoivent chaque jour un message récapitulant les messages bloqués ou en attente d’authentification, qu’ils peuvent aller récupérer s’ils le souhaitent. A.C. Afficher les bonnes couleurs à l’écran APPLICATIONS ColorPlus 46 L our maîtriser une langue, il faut la pratiquer. Le service Gymglish permet de recevoir chaque jour ouvré un cours d’anglais par courriel. Il suffit de dix minutes pour effectuer les exercices (lecture d’un texte, écoute, grammaire, vocabulaire) et les renvoyer. Gymglish les interprète automatiquement et délivre la correction dans les cinq minutes. Chaque parcours pédagogique est personnalisé en fonction des réponses et des lacunes repérées par le système à l’aide d’un moteur d’intelligence artificielle, développé par A9. L’élève dispose d’un rapport quantitatif sur son niveau, sa progression et son assiduité. Tant qu’un cours n’est pas effectué, P Gymglish renvoie le courriel. Le contenu éditorial met en scène une famille d’entrepreneurs français installée à San Francisco, à la tête d’une multinationale de l’industrie des parfums. L’histoire permet d’aborder les différentes situations d’un contexte professionnel : réunions, négociations, entretiens téléphoniques, correspondances... L’élève recoit jusqu’à 235 courriels par an selon son assiduité, soit 39 heures de formation. M.G. Prix : 588 € HT par an (49 € HT par mois) pour une personne. 44 € HT/mois à partir de dix personnes et 39 € HT/mois au dessus de 200 personnes. Dans le cadre du DIF, 499 € HT pour une personne, 428 € HT à partir de cinquante. > CRÉATION Des outils pour animer le Web Studio 8 Prix : à partir de 9,5 € HT par an et par compte, jusqu’à 17 € HT. Serveurs à partir de 950 € HT. > COLORIMÉTRIE e rendu exact des couleurs a toujours été l’un des points sensibles des écrans. ColorVision propose ColorPlus, un système comprenant un colorimètre et un logiciel, capable de mesurer régulièrement les couleurs et de corriger l’affichage. L’uti- Gymglish lisateur est guidé pour bien régler l’équilibrage des couleurs, les cibles de luminence, des gamma et des points blancs. ColorPlus est livré avec Photoshop Album Starter Edition d’Adobe. P.D. Prix : 108 € HT. LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 n cours de rapprochement avec Adobe, Macromedia dévoile la version 8 de Studio, sa suite de développement multimédia. Celle-ci regroupe l’ensemble des outils de création proposés par l’éditeur. La suite s’adresse à différents profils d’utilisateurs, répondant à la fois aux besoins des maquettistes, des créateurs de vidéo ou des développeurs travaillant pour le Web. Dreamweaver, logiciel de mise en page et de programmation Internet, supporte désormais le langage de développement PHP 5 et la récupération de contenus au format RSS (technologie permettant d’afficher dans une application des informations publiées sur un site Web tiers). Il se dote de fonctions E de design avancées : un zoom aide par exemple les graphistes à travailler au pixel près. Les animations interactives conçues avec Flash Professional exploitent désormais les capacités du lecteur gratuit Flash Player 8, capable de calculer en temps réel certains effets graphiques pour réduire le poids des applications. Studio 8 inclut aussi Fireworks pour retravailler les images, Flash Video Encoder pour convertir des fichiers vidéo en formats lisibles par le lecteur Flash, Contribute 3 qui gère la création de contenus à la volée, et enfin FlashPaper 2, qui permet de créer des fichiers PDF ou SWF (animations Flash) en quelques clics. A.C. Prix : 835 € HT. PME - PMI MATÉRIEL > INVESTISSEMENT LES PRIX DE LA RENTRÉE A de son ancien de nom de code, Longhorn. Du coup, pour un usage bureautique standard, un PC d’entrée de gamme d’aujourd’hui est très largement suffisant. De la même façon, un « petit » serveur supportera un réseau de quelques postes, voire de quelques dizaines de postes. Un PC avec processeur Intel Celeron ou AMD Sempron, processeur graphique intégré et disque dur standard de 40 Go ou 60 Go donnera toute satisfaction. Mieux vaut économiser sur ces composants, au profit d’une machine silencieuse et d’un écran plat, peu encombrant et faible consommateur d’électricité. La quasi-totalité des machines professionnelles sont équipées d’une carte réseau. Là encore, la plus simple d’entre elles suffira. > ACHATS Attention au vrai prix des promotions ertains constructeurs, dont Dell est le représentant le plus caricatural, lancent régulièrement des promotions à des prix décoiffants. Mais attention, le prix affiché est rarement le prix payé pour une configuration opérationnelle. Il faut souvent ajouter le prix du système d’exploitation, le coût d’une garantie pour une réparation sur place (dite « sur site »), voire des C PME - PMI Pour une PME, un serveur d’entrée de gamme est souvent suffisant. Choisir la simplicité options indispensables facturées au prix fort. Comme ce serveur d’entrée de gamme dont le prix affiché ne comprend pas la carte réseau (un comble pour un serveur) et dont l’unique carte optionnelle est un modèle haut de gamme (Gigabit Ethernet), aux performances – et au prix – disproportionnés pour l’usage d’un petit serveur d’entrée de gamme. Sans oublier le prix de la livraison, qui n’est pas anondin... ■ FOCUS Le matériel n’est pas tout Si spectaculaires que soient les baisses de prix sur les matériel, il ne faut pas perdre de vue que le prix d’achat ne réprésente finalement qu’une petite partie du coût réel, sur quelques années, de l’utilisation de l’informatique. Il ne faut oublier ni le logiciel, ni la maintenance. Et donc ne pas focaliser sur quelques centaines d’euros au moment d’un investissement matériel, ni hésiter à changer de PC quand celui-ci montre qu’il s’essouffle, et que l’on paie ses salariés à attendre que leur ordinateur veuille bien leur répondre ! ■ P.D. Du côté des serveurs, la question est un peu plus complexe. Pour une PME, à fortiori pour une TPE, les performances de n’importe quel serveur suffisent. En revanche, il sera judicieux d’investir dans des options concernant la gestion des disques durs, en particulier des systèmes dits « Raid » qui permettent d’enregistrer les données sur deux disques durs différents, et donc de reprendre très rapidement le travail en cas de panne d’un des disques. Les puristes mettent en avant la rapidité et la fiabilité des disques à interface SCSI, face aux disques standards IDE (également appelés ATA). Cela est vrai. Mais l’évolution des disques standard et l’arrivée de l’interface dite SATA (Serial ATA) fait que ces disques économiques suffisent dans la plupart des cas. La probabilité d’une panne simultanée du disque principal et de celui de sauvegarde restant très faible ! Lorsque l’on ne dispose pas de ré- seau local, ou à l’occasion d’un déménagement ou d’un aggrandissement, se pose la question du choix du réseau. Tous les micro-ordinateur professionnels sont équipés d’une carte réseau, et le câble est peu coûteux. Reste la pose, et la rigidité du système. Dès que l’on écarte les bureaux du mur où se trouve la prise réseau, on voit fleurir par terre des câbles, ce qui n’est ni esthétique, ni sûr... Le réseau sans fil, dit «Wi-Fi», malgré le coût unitaire du matériel, peut se révéler un choix économiquement intéressant, surtout si l’on prend en compte la souplesse qu’il procure. Les réorganisations de bureau ne posent pas de problèmes, et la venue de commerciaux équipés de micro-ordinateurs portables permettra une connexion facile au réseau. Il sera également possible d’aller en réunion avec son portable et de rester connecter à l’informatique de l’entreprise. ■ PATRICE DESMEDT [email protected] LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 MATÉRIEL la fin du mois d’août, les hypermarchés et certains magasins spécialisés ont, comme chaque année, rivalisés sur les promotions de matériel informatique. Et un grand fabricant proposait même sur Internet un serveur à moins de 400 euros ! Une bonne occasion de faire le point sur le coût du matériel informatique. Le prix moyen d’un micro-ordinateur ou d’un serveur continue de baisser, mais lentement. Les performances, elles, ne cessent de progresser. Les versions successives des systèmes d’exploitation et des logiciels ont longtemps absorbé le surplus de puissance. Le phénomène semble s’être ralenti, au moins jusqu’à l’arrivée, annoncée pour l’année prochaine, du successeur de Windows XP, qui s’appelle désormais Vista, mais que certains continue à appeler FUJITSU SIEMENS Comme chaque année, l’informatique s’est affichée avec des promotions de rentrée des classes. Avec bien sûr beaucoup d’offres destinées au grand public, mais également à destination des PME. L’occasion de faire le point. 47 Nouveaux produits > NOTEBOOK > PRÉSENTATIONS La portabilité associée au confort visuel Des projecteurs économiques Vaio Série S4 our son notebook Vaio Série S4, Sony recourt à un type d’écran peu répandu : un format d’une diagonale de 13,3 pouces avec une définition de 1 280 x 800 points. Grâce à cette solution, promise à un bel avenir pour ce type de micro-ordinateur, le Vaio S4 a l’avantage de concilier un affichage offrant un bon confort visuel et une légèreté très satisfaisante : 1,9 kg. À noter en outre que son écran bénéficie de la technologie X-black LCD. Mise au point par ce même constructeur, cette dernière améliore la luminosité et le contraste, avec en plus un excellent rendu des couleurs ainsi que du noir. L’autonomie de fonctionnement de ce modèle est en revanche moyenne (trois heures). Mais il est vrai que le Vaio S4 ne sacrifie rien à la performance, puisqu’il recèle un processeur Pentium M de dernière génération avec un P bus frontal à 533 MHz dans le cadre d’une solution Centrino « 2 », une mémoire vive rapide de type « DDR2 », un disque dur SATA, un graveur de DVD et un sousensemble graphique Nvidia GeForce Go 6200, très supérieur aux processeurs graphiques intégrés. Le modèle XP est équipé du plus performant des Pentium M (760 MHz à 2 GHz), d’un disque de 100 Go et de 1 Mo de mémoire vive (extensible à 2 Mo). Le Vaio S4 HP comprend, lui, un Pentium M de 740 MHz à 1,73 GHz, un disque de 60 Go et 512 Mo de mémoire (extensible à 2 Go). P.D. Prix : 1 671 € HT (S4 HP, Pentium M 740, 512 Mo de RAM et disque dur de 60 Go) et 2 089 € HT (S4 XP). itsubishi Electric joue la carte du bon rapport qualité/prix avec deux vidéoprojecteurs possédant une luminosité de 1 700 lumens et un ratio de contraste de 2000:1. Ils offrent deux modes d’affichage : normal et économique. Les deux modèles qui se distinguent par leur réso- M lution : 1024 x 768 pour le XD110U (XGA), 800 x 600 pour le SD110U (SVGA). Relativement compacts (2,4 kg) ils sont dotés de petits haut-parleurs, d’entrées vidéo, audio et RGB, de sorties audio et RGB et d’un port USB. Ils sont livrés avec différents câbles, une télécommande et une lampe de remplacement. O.D. Prix : 850 € HT et 1 190 € HT. > IMPRESSION Une multifonction ni trop grosse ni trop petite C5510 MFP imprimante laser couleur multifonction C5510 MFP d’Oki est adaptée aux PME. Elle imprime au format A4 en couleur en une seule passe, à lavitesse d’impression de 12 pages couleur par minute (14 seconde pour la première page) et de 20 pages en monochrome (9 secondes pour la première page), avec une résolution de 600 x 1 200 points par pouce. L’ Ce modèle comprend un logiciel de reconnaissance optique des caractères ainsi que de fonctions de numérisation et d’envoi direct vers un télécopieur, un disque dur ou un site FTP. P.D. Prix : 999 € HT. > ACCESSOIRES > CONNECTIQUE Fixer solidement les écrans muraux Brancher deux clés USB côte à côte Fixation TM Sidekick es écrans plats de grande taille se multiplient dans les halls d’accueil et dans les salles de réunion. Pour des écrans de 32 à 61 pouces (80 à 155 centimètres) pesant jusqu’à 79 kilos, Ergotron propose le TM, une fixation murale inclinable, qui per- es différentes prises USB d’un micro-ordinateur sont toujours collées les unes aux autres, empêchant de brancher directement deux clés ou lecteurs MP3 côte à côte. Au lieu d’utiliser un prolongateur, Sonnet Technologies (distribué par Apacabar) L PME - PMI met d’incliner l’écran à sa convenance. Un système de sécurité solidarise le TM à l’écran et fait ainsi office de système antivol. P.D. Prix : 139 € HT. L propose Sidekick, un adaptateur à deux axes. Il est donc possible d’orienter à sa convenance la prise femelle qui accueillera le périphérique. P.D. Prix : 8,32 € HT. LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 MATÉRIEL Equipé d’un processeur Pentium M de dernière génération, le notebook Vaio S4 de Sony arbore un écran de 13,3 pouces pour un poids de 1,9 kg. SD110U et XD110U MATÉRIEL 49 MATÉRIEL Nouveaux produits > AFFICHAGE > NOTEBOOK Deux projecteurs ultraportables Maxdata adopte le Centrino « 2 » Outil devenu indispensable pour réaliser une présentation devant quelques personnes, le vidéoprojecteur peut désormais se transporter partout avec soi. Pro 6000I e constructeur allemand commercialise le Pro 6000I, son premier micro-ordinateur portable reposant sur la nouvelle version du Centrino d’Intel : Pentium M 740 avec bus mémoire à 533 MHz, réseau sans fil 802.11g, jeu de composants 915GM. Le L Pro 6000I se présente sous la forme d’un notebook classique d’un poids très raisonnable et fin : écran 15 pouces, 3,3 centimètres d’épaisseur pour 2,7 kg, avec une autonomie d’environ 4 heures. Comme les autre modèles de la marque, le Pro 6000I est configurable par l’acheteur. P.D. Prix : à partir de 1 329 € HT (Pentium M à 1,73 GHz, 256 Mo-40Go, XP Pro). > AFFICHAGE TDP P8 et TDP P75 es vidéoprojecteurs ne se glissent pas encore dans la poche, mais ils se rangent désormais facilement dans un cartable. Le TDP P8 de Toshiba est grand comme une feuille au format A5 (20 x 15,4 centimètres exactement), pour une épaisseur de 7,5 centimètres. Et le tout pour un poids d’un kilo. Il propose trois types de connexion (RGB, S-Vidéo, vidéo composite), offre un contraste de L 2 200:1 et une luminosité de 1 600 lumens, et affiche une résolution de 1 024 x 768. Il pourrait cependant être plus silencieux (35 dB en mode standard, 33 dB en mode économique). Le TDP P75, vendu au même prix, est plus lumineux (2 300 lumens, contraste de 2 000:1), pour des dimensions légèrement plus importantes (24,5 x 18 x 9 centimètres) et un poids presque double (1,9 kilo). Et il n’est pas très discret : 37 dB en mode standard, 35 dB en mode économique. P.D. Prix : 1 399 € HT. > PÉRIPHÉRIQUES Des claviers et souris sans fil pour les bureaux Un PC qui sait se faire oublier Esprimo C Esprimo C est le plus compact des microordinateurs de bureau de Fujitsu Siemens (9,3 x 29,2 x 32,5 centimètres). Il est également très silencieux (25 dB en fonctionnement normal), un atout face à de nombreux modèles concurrents, et met en œuvre les technologies de PC « vert » de Fujitsu Siemens. Il existe avec un large choix de processeurs (Cele- L’ ron, Pentium 4 et Pentium D double-cœur -) et de disques durs (de 80 Go à 250 Go). Son processeur graphique Intel intégré est largement suffisant pour les applications bureautiques. P.D. Prix : à partir de 720 € HT (Celeron 336, 256 Mo 80 Go, Windows XP Pro). > AFFICHAGE Des écrans plats à petits prix Office Cordless Desktop VA702/712 et VA902/912 n clavier et surtout une souris sans fil est d’un emploi pratique, et de plus en plus répandu pour un usage domestique. Mais la multiplication de ces périphériques dans les bureaux peut provoquer des interférences. Logitech lance donc une gamme destinée à un usage en environnement professionnel qui évite les interférences, grâce en particulier à des technologies de chiffrement. Un chiffrement qui assure également la sécurisation de la transmission de données : une personne malintentionnée ne MATÉRIEL U 50 pourra pas intercepter en clair les séquences de touches. Il est possible d’utiliser jusqu’à cinquante ensembles clavier-souris Office Cordless Desktop dans un espace de dix mètres sur dix. L’installation s’effectue très facilement, sans le recours à un logiciel. Le clavier résiste à un liquide renversé malencontreusement, et la souris dispose d’un indicateur de niveau des piles et d’un interrupteur. P.D. Prix : 69 € HT. LE MONDE INFORMATIQUE > 23 SEPTEMBRE 2005 vec sa gamme VA, ViewSonic propose des écrans plats LCD économiques. En 17 pouces, le VA702 offre un contraste de 500:1, une luminance de 300 cd/m2 et un temps de réponse de 12 millisecondes. Le VA712 réagit encore plus vite (8 ms), est plus lumineux (350 cd/m2) pour un contraste inférieur (350:1). En 19”, le VA902 privilégie le temps de réponse (8 ms), alors que le VA912 mise sur un taux de contraste exceptionnel (800:1, contre 550:1 pour le A VA902), mais son temps de réponse est très moyen (20 ms).P.D. Prix : 226 € HT (VA702) ; 238 € HT (VA712) ; 305 € HT (VA902); 309 € HT (VA912). PME - PMI