Evaluation des propriétés d`un fondant de base et
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Evaluation des propriétés d`un fondant de base et
La Cristallisation - 3ème Colloque - Paris, novembre 94 Evaluation des propriétés d’un fondant de base et production industrielle G. BUSSIERE 1 et T. TABOURET 2 1. Conseiller scientifique France Fondants 2. Enseignant-chercheur de l’IUT de Biologie, Université de Dijon. Avant-propos France Fondants est né en 1991 de la volonté des 2 principales entreprises françaises opérant sur le marché des avant-produits de pâtisserie, de construire un pôle de taille européenne dans le domaine du fondant en s’appuyant sur les compétences d’un groupe sucrier. France Fondants a donc pour “Sociétés mères” deux Sociétés à vocation commerciale : Bial, filiale française du groupe Boehringer Ingelheim, (née du regroupement de Produits Marguerite, SOGAP et Dejaut) et Patisfrance, filiale française de Schwartau, ainsi qu’une Société à vocation industrielle, Sucreries et Distilleries de l’Aisne, 4ème groupe sucrier français. 1 Connaissances actuelles sur le fondant 1.1 DÉFINITION DU FONDANT Le fondant est un produit traditionnel de la confiserie-chocolaterie et de la pâtisserie. Il peut être défini comme suit : produit sucre, de couleur blanche, de consistance pâteuse et de texture hétérogène (semi-cristallisé). Il comporte donc 2 phases en équilibre de saturation : • une phase discontinue solide constituée de microcristaux de saccharose (de taille inférieure à 25 microns pour ne pas être détectés à la dégustation.) • une phase continue liquide enrobant les cristaux composée : - de l’eau de la formule - du sirop de glucose (anticristallisant) - de la fraction non cristallisée du saccharose Le fondant est fabriqué selon une technologie typiquement confiserie. En fait, par fondant, il faut entendre une large gamme de produits différents par la texture et la viscosité et adaptés à des utilisations diverses : a) fondant pour glaçage b) fondant pour fourrage c) fondant à enrober d) fondant à candir La spécificité du fondant pâtissier découle essentiellement de l’organisation du marché français, resté largement artisanal : L’avant-produit est utilisé soit en glaçage, pour un décor de surface “retravaillé” par un tempérage vers 35 40°c, aromatisé et allongé d’un peu d’eau ou de sirop de sucres, soit en fourrage mélangé avec de la matière grasse, par exemple, et aromatisé. Le conditionnement se fait dans la plupart des cas dans des unités de petite taille, en l’occurrence des poches souples (de 10 à 25 kg) placées dans une boîte carton, ou encore dans des seaux plastique. 61 La Cristallisation - 3ème Colloque - Paris, novembre 94 1.2 TECHNOLOGIE DU FONDANT 1.2.1 Composition - eau 9 à 14 % - saccharose 65 à 85 % - sirop de glucose (38 40 DE) 6 à 20 % (exprimé en matières sèches) Au plan de la composition, il s’agit donc d’un produit d’une grande simplicité, en particulier il ne renferme aucun agent de texture. 1.2.2 Procédé de fabrication a) dosage des ingrédients b) cuisson sous pression permettant la dissolution du sucre suivi d’une détente (retour à pression atmosphérique) entraînant la vaporisation de l’eau en excès. c) refroidissement jusque vers 50°c conduisant à une sursaturation très élevée. d) battage : action mécanique violente générant une population très dense de microcristaux de saccharose. La cristallisation est exothermique et entraîne un réchauffement de 10 à 15°c. e) maturation : phase statique de longue durée (de quelques heures à plusieurs jours) durant laquelle vont de pair : poursuite de la cristallisation et refroidissement. 1.2.3 Matériels Les 2 premières opérations constituent le fondeCritères d’appréciation d’un fondant 1. Examen du fondant en “l’état” ➯ Blancheur ➯ Brillance ➯ Plasticité 2. Aptitude à l’emploi du fondant “préparé” ➯ Etalement ➯ Extrusion ➯ Trempage 3. Tenue dans le temps ➯ Craquèlement ➯ Ecoulement ment de la technologie de confiserie, elles peuvent donc être réalisées avec tout équipement industriel existant sur le marché. La phase de refroidissement est capitale car elle doit conduire le sirop jusqu’à un niveau élevé de sursaturation sans développement intempestif de cristallisation. Deux techniques existent : soit un refroidissement en film mince sur tambour refroidi (procédé Baker et Ter Braak), soit un refroidissement par vaporisation sous vide poussé (procédé Otto Hansel). La phase de battage est limitée aux cas où l’on veut générer une phase cristalline à partir de sirop sursaturé. L’appareil utilisé s’appelle un “canon à fondant” : fourreau refroidi muni d’un ou de deux arbres parallèles portant des pales et assurant une action mécanique violente. A titre d’information, France Fondants dispose de 2 lignes de production : • une ligne basée sur le refroidissement sur tambour (débit 2,0 T/h). • une ligne basée sur le refroidissement par vaporisation sous vide (débit 1,6 T/h). 1.3 EVALUATION Le jugement du client utilisateur est évidemment “souverain”. S’agissant d’un utilisateur artisan, son appréciation est largement empirique. D’une façon synthétique, le fondant doit lui apporter 3 niveaux de satisfaction : 1° Appréciation à réception du fondant “en l’état” Phénomènes mis en jeu Couleur du sirop après cuisson : ➥ qualité des matières sucrantes ➥ procédé de cuisson Diffraction de la lumière : nombre et taille de cristaux Enrobage des cristaux par le sirop Critères rhéologiques dépendant de : ➥ rapport phase liquide/phase solide ➥ viscosité de la phase liquide (teneur en eau, teneur et type de sirop de glucose) ➥ surface développée des cristaux Dessèchement Air ambiant Aw Reprise d’eau Tableau 1 : Critères d’appréciation d’un fondant en liaison avec la technologie du fondant. 62 DE LA QUALITÉ DU FONDANT Etat du support (gâteau) La Cristallisation - 3ème Colloque - Paris, novembre 94 Réfractométrie Fondant après dilution pondérale ➡ 1 fondant + 1 eau ➡ 1 fondant + 2 eau ➡ 1 fondant + 9 eau ➡ 1 fondant + 3 sirop de sucre ➡ 1 fondant + 3 sirop de sucre +3 eau Observations Pureté non modifiée Augmentation de la Pureté Séchage à l’étuve Etuve atmosphérique 105° C durée : 3/4/5/6 > 6h Etuve sous vide 500 mm Hg 80° C ➞ liaison au vide maintenue/coupée ➞ avec ou sans sable (Fontainebleau, Origny) ➞ avec ou sans silicagel durée : 3 à 26 h Séchage sous Infrarouge Tableau 2 : Divers modes de mesure de l’humidité (Fondants et sirops de glucose). • Blancheur et brillance • Plasticité 2° Aptitude à l’emploi du fondant “préparé” • Etalement à la spatule • Extrusion à l’aide d’une “poche à douille” • Trempage des gâteaux 3° Tenue dans le temps : Sachant que les produits de pâtisserie fraîche ont une “durée de vie” de 48 h en armoire réfrigérée. Dans le tableau 1, nous avons classé, dans la partie gauche, les critères d’appréciation ; alors que dans la colonne de droite sont recensées les causes les plus probables. En définitive, une meilleure connaissance du fondant par une approche rigoureuse et scientifique, s’avère délicate compte tenu de la complexité du problème, résumé par : 1° Approche purement empirique des utilisateurs 2° Diversité des modes de “préparation” du fondant avant emploi 3° Diversité des techniques de mise en œuvre sur les pâtisseries 4° Variabilité des conditions de stockage des produits de la pâtisserie. A cette complexité propre à l’utilisateur, s’ajoute la complexité intrinsèque du fondant due principalement à son hétérogénéité de texture. (équilibre entre une phase cristalline et une phase liquide). 2 Connaissance du fondant Nos efforts ont porté sur une détermination plus précise de la phase cristalline : (quantitativement et qualitativement), partant de l’hypothèse que cette détermination nous aiderait à la compréhension des propriétés technologiques. 2.1. DÉTERMINATION DE L’HUMIDITÉ La première difficulté rencontrée a porté sur la mesure de l’humidité, tant au niveau des matières premières (sirop de glucose) qu’à celui du fondant. Nous avons comparé les résultats trouvés par réfractométrie après solubilisation de la phase cristalline par dilution, avec ceux trouvés par étuvage, selon différentes modalités (Tableau 2). Les expériences ont été conduites par des personnes différentes à des époques différentes. Nous avons constaté une dispersion des résultats supérieure à 10 % en valeur relative ! Concernant les analyses réfractométriques, en plus de la correction habituelle en fonction de la température, une deuxième correction de lecture est en principe nécessaire en fonction de la concentration et de la pureté de la liqueur observée. Mais elle est difficile à calculer d’après les données de la bibliographie (Flavell, cité par Junk & Pancoast 1973). L’adjonction de sirop de sucre a pour but d’augmenter la pureté de la liqueur. En effet, toujours d’après la bibliographie citée, lorsque la pureté atteint au moins 96, la correction à appliquer est du même ordre que l’erreur de lecture au réfractomètre et devient donc facultative. Mais lorsqu’on augmente le facteur de dilution, on multiplie aussi, au niveau du calcul final, par ce même facteur l’erreur de lecture réfractométrique. 63 La Cristallisation - 3ème Colloque - Paris, novembre 94 température oC Cinétique de température fondant carton de 10 Kg sur palette 70 60 o C centre palette 50 o C bord palette 40 30 20 10 0 0 20 40 60 temps en heures 80 100 120 Figure 1 : Cinétique de température d’un fondant conditionné en carton de 10 Kg sur palette. 2.2. OBSERVATIONS 2.3 CALCUL DE LA PHASE CRISTALLINE À L’ÉQUILIBRE DE SATURATION MICROSCOPIQUES Nous nous sommes bornés à la microscopie optique, en lumière blanche et polarisée. La microscopie à balayage est en effet compliquée par la présence d’eau. Il est difficile de tirer des données quantitatives de telles observations, car l’analyse d’images est peu adaptée au cas des cristaux, même petits. Par contre, ces observations sont utiles lorsqu’on suit un process méthodologique ou technologique. Il suppose aussi que l’on connaisse la limite de solubilité de chaque type de liquidus à toutes les Cinétique de température fondant seau individuel 15 Kg température oC 70 Ce calcul suppose d’abord que l’équilibre de saturation soit atteint. Il n’est donc pas recevable au cours de la fabrication, puisqu’il faut attendre une période de maturation de plusieurs jours avant de voir se stabiliser les températures (figure 1, figure 2). 60 o C cœur 50 o C bord 40 30 20 10 0 0 5 10 15 temps en heures 20 Figure 2 : Cinétique de température d’un fondant conditionné en seau individuel de 15,5 Kg. 64 25 La Cristallisation - 3ème Colloque - Paris, novembre 94 températures de saturation envisagées. Or les données bibliographiques dans ce domaine sont particulièrement pauvres (Jackson and Silsbee 1924). 2.4 MESURE DE LA POPULATION CRISTALLINE PAR SÉPARATION Toute mesure concernant le fondant se heurte à une difficulté de taille : l’impossibilité pratique de le manipuler, vu sa consistance élevée, ne serait-ce que pour le transférer dans un tube. On est donc amené à le “diluer” pour l’assouplir. Le diluant doit être juste saturé en saccharose dans les conditions de la manipulation. Il doit seulement diluer l’échantillon initial pour faciliter la séparation des cristaux, donc à la plus faible dose possible pour le modifier le moins possible. Le diluant le plus simple est la solution aqueuse de saccharose, soit environ 68 Brix à température ambiante. Le principe de la méthode est reporté dans le tableau 3. Nous avons expérimenté quelques variantes, notamment par HPLC, mais sans grand succès. La fiabilité de la méthode serait fortement améliorée si l’on pouvait effectuer la séparation complète du mix en deux fractions. Nous n’y sommes pas encore parvenus. 2.5 MESURE PAR RMN PULSÉE Dans le contrôle de routine des margarines, la RMN pulsée sert à déterminer la proportion de cristaux en fonction de la température. Son principal intérêt est la (relative) simplicité et rapidité des 100 Fd ∑ sucre cristallisé Eau x = MSG + SD liquidus Fondant + manipulations. La précision admise est de 1 à 2 %. Le principe de la RMN pulsée consiste à appliquer des pulsions magnétiques très brèves (moins de deux microsondes) au matériau sous analyse placé dans un champ magnétique principal perpendiculaire aux pulsions. Les protons du matériau, momentanément déviés dans leur vibration par les pulsions, reviennent progressivement s’aligner sur le champ principal. Ce phénomène se traduit par un signal d’induction libre mesurable, qui s’affaiblit suivant une courbe appelée FID (Free Induction Decay ou Atténuation de l’Induction Libre). Nous avons utilisé deux méthodes de calcul : • Dans la première (Rubel 1985), un modèle mathématique est ajusté en 2 points A et B de la courbe FID* de deux margarines connues, par ex : A = 10 microsecondes B = 60 microsecondes Voir figure 3 Ce modèle permet, à partir des mesures A et B sur une margarine inconnue, d’extrapoler la valeur a’ au temps 0. Le pourcentage de protons appartenant au solidus est 100 a’ – b a’ La méthode INRA (non publiée) modélise séparément deux branches de la courbe FID, une pour le solidus seul, une pour le liquidus seul. Le pourcentage de protons appartenant aux cristaux est alors 100 α x 100 = sirop saturé a a + b’ eau 32 sucre 68 α = coefficient de dilution MSG = Matières Sèches Sirop de Glucose SD = Sucre Dissous ❶ Mixage ❷ Filtration ou essorage ❸ Réfractométrie sur le Liquidus l= x + 68 α E + x + 100 α ➎ Calcul de x à partir de l’équation (R) Calcul de ∑ = 100 – (E + x) Erreur d∑ = – (R) dE – (100 – S)α + E 1–l (1 – l) En pratique +/– 2 % environ 2 dl ❹ Mesure de E Tableau 3 : Mesure de la phase cristalline du fondant ; principes des mesures. 65 La Cristallisation - 3ème Colloque - Paris, novembre 94 Nous avons dû diluer le fondant pour le transférer dans les tubes RMN, à cause de leur faible diamètre (4 à 7 mm). Cette dilution fait disparaître les différences de viscosité des liquidus et par suite fait disparaître aussi les différences de FID des fondants, de sorte que les mesures de FID ne sont plus significatives. Amplitude a FID a' IDU 3 800 SOL 4 000 S 3 600 3 400 b' 2.6 MESURE PAR RÉFLECTOMÉTRIE LASER (PARTEC) 3 200 3 000 LIQUIDU S b 2 800 Le Partec mesure la réflexion d’un mince rayon laser (diamètre = 1 mm) qui balaye une fenêtre immergée dans la suspension voir figure 4. 2 600 2 400 2 200 2 000 0 10 A 20 30 40 microsecondes 50 60 B Figure 3 : Fondant RMN pulsée. Une variante a aussi été testée, basée sur la courbe du liquidus seul, puisque dans le fondant tout ce qui n’est pas liquidus représente des cristaux. Il faut alors peser l’échantillon avant analyse. Les résultats ont été décevants. En premier lieu, l’extrapolation au temps 0 (que nous avions réussie dans le cas du chocolat, par ex.) exigerait pour les fondants un appareil très performant mais peu accessible. Mais surtout, contrairement à la théorie, la granulométrie des cristaux et la viscosité propre du liquidus sont apparues ici prépondérantes dans le signal FID. La suspension est agitée vigoureusement pour que l’écoulement devant la fenêtre soit turbulent. Cela implique donc, une fois encore, de diluer convenablement le fondant avant mesure. L’appareil mesure la distribution en nombre des cordes qu’il détecte. Mais le logiciel peut, en faisant l’hypothèse que ces cordes appartiennent à des sphères par classes de taille, afficher une autre distribution en nombres appelée “sphérique”, ou une distribution en volumes, donc en masse dans le cas du fondant puisqu’il n’y a qu’une famille de particules en suspension : les cristaux. Cette dernière distribution souligne l’importance des gros cristaux, car un petit nombre de gros cristaux peut représenter une grande partie de la masse totale. A l’inverse, la distribution exprimée en nombre favorise la comptabilisation des fins cristaux. ;;; ;;; ;;; ;;; ;;; ;;; Flux de particules tête de mesure lentille de balayage source lumineuse fenêtre de mesure Figure 4 : Réflectomètre laser Partec. 66 zone de balayage La Cristallisation - 3ème Colloque - Paris, novembre 94 La courbe de cette figure peut être regardée comme l’étalonnage, fiable dans les conditions testées, d’une population de cristaux de granulométrie moyenne 20 microns, pour une concentration comprise entre 5 et 15 %. TM = Nombre total de mesures 22 500 22 000 M = 23 µ Me = 13 µ 22 000 21 500 Incontestablement, cette méthode mérite une étude plus approfondie, s’il se confirme qu’elle peut fournir, en une seule manipulation, à la fois la proportion en masse des cristaux et leur granulométrie. 21 368 M = 21,6 µ 21 000 20 500 20 000 M = 20,3 µ 20 000 2.7 GRANULOMÉTRIE AVEC COULTER COUNTER ET DIFFRACTOMÉTRIE MALVERN 19 600 M = 19,6 µ 19 500 19 000 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 % cristaux Figure 5 : Réflectométrie Laser Partec. L’appareil indique aussi le nombre total des mesures par cycle de balayage (TM). Ce nombre est proportionnel à la concentration en nombre des cristaux dans la suspension. Par exemple ; ce nombre augmente si des cristaux se brisent en cours de mesure ; ou si l’agitation plus intense les ramène plus souvent devant la fenêtre ; ou si elle privilégie les fins cristaux. Mais (TM) diminue si on augmente la focale du laser car le signal réfléchi s’affaiblit (figure 5). Contrairement aux cas précédents, où le fondant était faiblement dilué pour le rendre malléable, il est ici préalablement désagrégé par ultrasons puis mis en suspension très diluée (environ 1 g/litre), et seule la répartition granulométrique est recherchée. L’étude a été faite comparativement entre les deux appareils. Notre préférence est allée au Coulter Counter car il présente à notre avis sur le diffractomètre (Mastersizer X) des avantages théoriques et pratiques appréciables. Comme on le voit, l’interprétation des valeurs des paramètres affichés et de leurs variations est très délicate car de nombreux facteurs peuvent les influencer à l’instar de l’agitation. Au plan théorique, la distribution en volumes affichée par le diffractomètre repose sur l’hypothèse de particules sphériques, alors que son rayon laser détecte par diffraction, en réalité, leur surface projetée, donc plane (voir figure 6). Nous avons cependant réussi à trouver une procédure opérationnelle fournissant des lectures significatives et stables dans le temps. D’autre part, la suspension circule en circuit fermé : les mêmes particules se représentent plusieurs fois dans les positions variables (voir figure 7). Imprimante Analyseur Laser Filtre Particules Lentille de Fourier Amplificateur Détecteur Figure 6 : Diffractomètre Malvern, configuration du système. 67 La Cristallisation - 3ème Colloque - Paris, novembre 94 Cellule Retour de la cellule au réservoir Réservoir Source Laser trop-plein flux vers cellule On/Off valve est assez longue et fastidieuse. De plus, le traitement par ultrasons est ici incorporé dans le circuit, de sorte qu’on ne peut le contrôler au microscope. Il en résulte des bouchages, obligeant à vidanger, déboucher, filtrer le dispersant (isopropanol). La consommation de celui-ci, pour alimenter et/ou renouveler tout le circuit, est excessive. Au surplus, les résultats ne nous ont pas paru convaincants. Vanne principale Alimentation principale Manomètre Régulateur de pression Figure 7 : Diffractomètre Malvern : Système de collecte d’échantillons. Dans le Coulter Counter, au contraire, chaque particule ne traverse qu’une fois l’orifice calibré et c’est son volume véritable (ou presque*!) qui est directement détecté par variation de résistivité. Il n’y a donc pas de modélisation abusive des phénomènes détectés (voir figure 8). Au plan pratique, le diffractomètre nécessite la mesure préalable de l’absorption lumineuse de la suspension, appelée “obscuration”. Cette mesure En revanche, nous avons constaté que, sur le même échantillon, le Coulter Counter et Partec fournissaient des granulométries médianes voisines (respectivement 14,3 et 13 microns). * Le Coulter ne convient pas pour les cristaux en aiguilles par exemple. Conclusion La composition physicochimique très simple du fondant peut faire croire aux théoriciens qu’il est facile à étudier. Or, il n’en est rien ! Les méthodes d’évaluation disponibles sont variées, mais le “vécu” brièvement présenté dans cet exposé montre que chaque méthode doit être analysée et testée avec la plus grande rigueur. L’expérience montre que ce ne sont pas toujours les méthodes les plus séduisantes sur le papier qui donnent les meilleurs résultats dans la pratique. Bibliographie • Flavell, 1973, cité par Junk W.R.et Pancoast H.M. in Handbook of Sugars, 1973 AVI Westport Conn. p 193200. • Rubel G. 1985, Détermination de la matière grasse par RMN à impulsions, Revue RIBC, N.1-2, p 14. • Jackson R. F. and Silsbee G. G., 1924, Saturation relations in mixtures of sucrose, dextrose and levulose, J. Res. N.B.S. p 277304. Particules dans l'électrolyte Zone de détection Tube à orifice calibré Figure 8 : Principe du Coulter 68
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