Dosyé - Sainte-Anne
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Dosyé - Sainte-Anne
Matjoukann Le développement durable en action MAGAZINE DE LA VILLE DE SAINTE-ANNE Juin 2011 - www.mairie-sainte-anne.fr n°1 EDITION SPECIALE Dosyé La ville de Sainte-Anne Berceau du développement durable et solidaire Découvrez vos rubriques Sa ka fet Sentann p3 Jété Zié p6 Chantié ka woulé p10 Dévlopé jodi pou dimen p13 Sonjé p18 Sa ka fet Sentann Dé mo kat pawol épi Misié limè Section Sport Coordonnées Cap 110 Joël Joseph-Merelix : 0696 70 80 87 Credos : 0596 76 98 30 Cap 110 a Renaissance Football Club, la Renaissance Handball club, l’Expresse Club Yole, La Boule Saintannaise et les Vétérans Foot de Sainte-Anne, fusionnent pour former « Le Cap 110 ». En effet depuis 2008, Cap110 regroupe en son sein plusieurs associations sportives : football, handball, pétanque et enfin yole ronde. Elle devient de ce fait la première association omnisport de Sainte-Anne, forte de ses 500 membres adhérents, avec à sa tête un Président général :Joël Joseph-Mérélix et un président à la tête de chacune des Sections : foot, pétanque, etc. Cela s’explique par la volonté de la municipalité en place de fédérer en d’autres mots, la mutualisation du sport à SainteAnne. Ce n’est pas une organisation de tout repos, mais elle a le mérite de rassembler plusieurs clubs, ce qui permet d’optimiser les subventions et de placer chaque discipline au même niveau en matière d’équipements et autres. Ce qui n’était pas le cas avant. L Chers Administrés, Chers Concitoyens, C’est avec une immense joie que je vous présente le premier numéro de votre magazine de la ville “Matjoukann”. Depuis 1989, l’équipe municipale et moi-même avons engagé notre commune dans la voie du développement durable et solidaire. C’est ainsi que dès 2001, la ville de Sainte-Anne s’est inscrite dans un projet de territoire avec la mise en œuvre du Plan de Développement Durable et Solidaire et l’Agenda 21. Notre vision d’aménagement et de développement de la Commune a permis de préserver nos milieux naturels, notre vivre-ensemble face aux promoteurs immobiliers et financiers qui voulaient transformer Sainte-Anne en lupanar touristique. Ainsi, tout en privilégiant la protection et la préservation du territoire, le maintien de nos activités économiques traditionnelles, la municipalité a été à l’écoute de toutes les mutations. Depuis 22 ans, nous n’avons pas cessé de mettre au cœur de l’action municipale, la défense de l’intérêt général au profit des Saintannaises et Saintannais. C’est ainsi qu’à travers des actions innovantes telles que les forums intergénérationnels des quartiers, le Matjoukann, le Village de l’Ecologie et des Alternatives, le Festival du Développement Durable et Solidaire, nous pratiquons la démocratie participative. Aussi, ce premier numéro qui s’inscrit parfaitement dans le cadre du 174ème anniversaire de la Commune qui fut crée le 12 juin 1837, est consacré à l’Etang des Salines, labellisé site RAMSAR, qui traduit en quelque sorte l’expression de notre engagement et notre vision politique. De même, notre Ville de Sainte-Anne, plus que jamais, maintient le cap du Développement Durable et Solidaire qui se manifeste dans le budget primitif de 2011et les chantiers qui y sont inscrits. Il s’agit pour nous d’assurer le bien-être de tous les administrés sans exclusion. A toutes et à tous, bonne lecture ! Le Maire Garcin Malsa Directeur de la publication : Garcin Malsa Coordination : Cabinet du Maire / Service Communication Credits photos : Sarah Geneviève, David Montjean, Xavier Pancrate, Ville de Sainte-Anne, Centre de l’écologie. Ont participé à ce numéro : Paul Carius, Sarah Geneviève, Roland Gonzalve, David Montjean, Xavier PANCRATE - Eddy Pognon, Sylviana Stephen-Fortune, Albert Zaire. Maquette, impression : “Partenaire de votre environnement” - Tirage : 3000 exemplaires. 2 Matjoukann [ N°1 • Juin 2011 ] Pourquoi le nom Cap 110 ? “A défaut d’hymne, de drapeau, on passe par d’autres symboles”, explique Joël Joseph-Mérélix Président de Cap 110 depuis 2008. C’est en référence à notre histoire que ce nom a été choisi. Il s’inscrit dans un positionnement identitaire. Rappelez-vous que le Cap 110 est celui qui permet de rallier la Martinique au Bénin. Ceci pour se faire comprendre de nos membres qu’Il est pour nous important voire nécessaire de savoir d’où l’on vient pour aller de l’avant. Une seule association mais plusieurs sections, qui évoluent chacune à son niveau. La section hand La section handball filles/garçons a pour président Denis Sébas, à ses côtés pour les entrainements nous retrouvons pour l’équipe des filles : Marie-Elisabeth Guy et Régine Germé, chargées des entraînements de l’école de hand, qui accueille les enfants dès 3 ans le mercredi aprèsmidi sur le stade de Pointe-Marin à SainteAnne pour se faire comprendre de nos membres. Pour les 15-20 ans et les séniors femmes : Sandrine Edward et Gervet Sivatte ; après une place en excellence en 2010, la saison 2010-2011 a été moins talentueuse, du fait de son manque d’effectif féminin. Quant aux hommes c’est sans conteste une équipe très prometteuse. Tant l’équipe sénior réserve comprenant les 15-20 avec comme entraîneurs le duo : Angeon/ Valony, aujourd’hui en première division, que l’équipe d’Elite menée par Jocelyn Moscou et Gervet Sivatte, qui après avoir disputé le 3 avril dernier face à l’équipe de Gondeau, s’est retrouvée à la Poule des As, qui précède le championnat Antilles. Notons qu’aujourd’hui quatre jeunes du Cap110 section handball, ont intégré la sélection de hand de la Martinique. La section voile/yole ronde. Au sein de l’association Cap 110, les passionnés de voile y trouvent également leur compte, et ce n’est pas son président Emmanuel Clairevoyant qui nous dira le contraire. La yole ronde est un sport particulièrement convivial qui s’inscrit dans le patrimoine martiniquais, il était inconcevable que l’on ne la retrouve pas à Cap 110. Néanmoins une ombre s’inscrit au tableau : la difficulté à recruter des jeunes yoleurs passionnés. Le président tient a féliciter Gérald Beuse et Jonathan Deraville pour leur investissement dans la prise en charge des jeunes Saintannais le samedi matin, lors de l’école de voile. La section boule Avec comme président François Germé, les boulistes, visiteurs et locaux, aiment a se retrouver autour d’une partie de pétanque à Pointe-Marin. Ce qui favorise l’échange et le partage d’expérience. Quels sont les projets d’avenir ? Cap 110 ne compte pas en rester là. Trois nouvelles sections verront bientôt le jour, et ceci dès septembre 2011. Une section Taekwondo, VTT, et enfin chasse, soit le tir au pigeon d’argile. Cap 110 est en somme un bel exemple de mutualisation sportive réussie, à qui nous souhaitons succès et réussite et ce dans chacune de ses sections présente et à venir. La section foot La section foot est sous la présidence de Miguel Croisetu et menée par Cédric Maximin, ancien joueur de la sélection de la Martinique, également responsable de l’école de foot du Credos. Ils ont sous leur responsabilité des jeunes à partir de 12 ans que Cédric Maximin entraîne le mercredi après-midi, également l’équipe séniors de football. [ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann 3 Sa ka fet Sentann Sa ka fet Sentann Prévention Développement Durable Prévention des risques naturels majeurs A Sainte-Anne epuis 2008, dans le cadre de sa politique de développement durable, la ville de Sainte-Anne s’est engagée à organiser des réunions de quartiers avec la population. Fin mars à Baréto, et début avril à Barrière Lacroix, le maire de Sainte-Anne, les élus, ainsi que Franck Hubert, architecte, et spécialiste international en constructions parasismiques, Albéric Marcelin, président de l’université populaire de la prévention, ont animé une réunion de prévention des risques naturels majeurs durant un peu plus de deux heures. La participation a été plutôt satisfaisante et plus soutenue à Baréto, avec plus d’une cinquantaine de participants. La municipalité souhaite cependant une participation plus massive à ces rendez-vous essentiels. Ces rendezvous qui sont amenés à se reproduire dans d’autres quartiers, notamment à Cap Ferré, ont pour vocation d’inscrire la population dans l’action pour la prévention aux risques naturels majeurs, principalement pour les séismes. Albéric Marcelin, demandait aux participants ce qu’ils feraient suite à un séisme, face à un D 4 Matjoukann [ N°1 • Juin 2011 ] arrêt cardiaque, face à une cheville cassée, ou face à d’autres situations pouvant s’avérer difficiles à gérer en cas de crise, et sans préparation. Ces exercices, apparemment théoriques, ont permis à la population ainsi qu’au personnel, de prendre conscience que face aux blessés, face aux morts, face aux conditions cata- clysmiques qui s’imposent aux hommes lorsque survient une catastrophe majeure, il est impératif d’être préparé à vivre cela. La préparation peut consister à effectuer la formation PSC1 (Premiers Secours Civiques de niveau 1), à disposer, en permanence d’un sifflet, d’un peu d’eau, voir d’un kit de survie. Le kit de survie peut être constitué de différentes manières. Il peut être vendu dans le commerce, ou tout un chacun peut en constituer un avec certains effets nécessaires. Il peut s’agir d’eau, d’aliments, du nécessaire de toilettes, et de soins tel que pansements, de quelques vêtements... Le maire a vraiment signifié son engagement pour la prévention en consacrant une partie du budget à la sécurité de la population, même s’il faudrait diminuer les sommes allouées à d’autres postes. A titre d’exemple, en 2009, la ville de Sainte-Anne a fait l’acquisition de 8 kits de survie pour les écoles primaires et maternelles du territoire, à raison de deux par école, pour presque 6 500 €. La ville s’est aussi équipée de deux défibrilateurs semi-automatiques. Les agents de l’espace Manville (CREDOS, CCAS, Police de l’Ecologie, sont déjà formés au PSC1. Les agents du CREDOS, affectés au poste de secours de la Pointe Marin, ont reçu la formation de Secouristes Sauveteurs du Travail (SST). Budget 2011 Plan de Développement Durable et Solidaire e budget voté le 13 avril 2011 s’élève globalement à dix-sept millions quatre cent cinquante-huit mille neuf cent trente cinq euros (17 458 935 €). L Dans un contexte difficile ce budget répond à plusieurs défis : 1) Maîtriser les dépenses sans remettre en cause le fonctionnement normal du service public et la qualité des prestations auxquelles les administrés ont droit. 2) Valoriser les actions de protection et de préservation que nous avions menées en lançant le PDDS Agenda 21, Charte de l’environnement afin d’en tirer une partie des ressources propres dont nous avons besoin pour poursuivre notre développement endogène. 3) Maintenir le taux des impôts locaux au même niveau qui est le sien depuis 2008, autrement dit faire plus et mieux avec le même volume d’impôt, un vrai challenge ! Pour ce qui concerne la section de fonctionnement les recettes et les dépenses s’élèvent à neuf millions sept cent douze mille quatre cent dix-sept euros (9 712 417 €). Les recettes les plus significatives sont les suivantes Nature Montant en euros 5 373 267 2 357 663 2 200 000 1 429 532 Impôts et taxes dont contributions directes et octroi de mer Dotations / Participations Présentation graphique Structure 55,32 % 24,27 % 22,65 % 14,71 % Evolution des taux de fiscalité de la commune de 2008 à 2011 Taxes 4 3 Taxe sur le foncier bâti Taxe sur le foncier non bâti Taxe d’habitation 2 1 0 1 2008 38,68 28,78 12,8 2009 38,68 28,78 12,8 Taux 2010 38,68 28,78 12,8 Variations 2011 38,68 28,78 12,8 0,00 % 0,00 % 0,00 % Evolution des taux de fiscalité de la commune de 2008 à 2011 Nature Charges de personnel Charges à caractère général Autres charges de gestion courante Autres dépenses Montant en euros 4 469 027 2 245 205 1 110 564 1 887 621 Structure 46,01 % 23,11 % 11,43 % 19,43 % Eléments caractérisant ces dépenses en euros Celles liées à l’aménagement, aux services urbains, à l’écologie et à l’action économique Liées à la formation et à l’enseignement Liées au sport, à la jeunesse et à la culture Celles liées à la santé, la sécurité et la salubrité 3 658 119 1 138 212 1 042 635 305 776 Les recettes les plus significatives sont les suivantes Nature Région Etat Département Europe Espace Sud Montant en euros 1 564 093 952 342 551 306 148 686 147 011 Structure 20,19 % 12,29 % 7,11 % 1,91 % 1,89 % Eléments caractérisant les dépenses d’investissement Celles liées à l’aménagement aux services urbains, à l’écologie et à l’action économique Celles liées à la formation et à l’enseignement Celles liées au sport et à la jeunesse 3 515 896 1 228 135 231 278 [ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann 5 Jété zié Jété zié Manifestations Tradition carnaval Prévisions de manifestations à Sainte-Anne Juin à août 2011 Dates Evénements Organisateurs Samedi 11 juin Lieux Mairie 22 ans de Développement Durable et Solidaire Dimanche 12 juin Mairie Associations Espace Vincent Placoly & Place Abbé Morland Espace Thierry Bellemare Samedi 18 juin Audition des ateliers OMCL Espace Thierry Bellemare Samedi 25 juin Fête de la Famille Ville / CCAS Mairie Samedi 2 juillet Carrefour des Quartiers Ville / OMCL Habitants Stade de BLC Samedi 9 juillet Dimanche 10 juillet Fête des marins-pêcheurs Ville Association M-pêcheurs Cap Chevalier Bourg Samedi 9 juillet Dimanche 10 juillet Arrivée et départ Etape tour cycliste Ville / CREDOS Place 22 Mé Mercredi 13 juillet Fête de Baréta OMCL / Ville Habitants Esplanade Cité Baréto Jeudi 14 juillet Opération “Salines site Ramsar” OTSA / Ville Salines Du 26 juillet au 14 août 3ème Festival Caribéen du DDS Ville Associations Bourg Place 22 Mé Place Abbé Marland Espace Placoly Vendredi 5 et samedi 6 août Arrivée et départ d’étapes du Tour des Yoles Ville Associations Pointe Marin A savoir Centres de vacances Centre de vacances, proposé par le CREDOS au mois de juillet : enfants de 6 à 16 ans. “Vacances à la carte”, proposé par l’OMCL au mois de juillet : tout public. “Village Initiatives Echanges”, proposé par l’AMEPAS : du 14 juillet au 15 août. 6 Carnaval 2011 A Sainte-Anne Matjoukann [ N°1 • Juin 2011 ] ette année encore, à Sainte-Anne, le carnaval a remporté un vif succès. Les carnavaliers on répondu présent. Il a débuté le vendredi par le carnaval des écoles. A l’initiative de l’Office de Tourisme, la 16ème édition de la parade des orchestres de rues, a rassemblé une dizaine de groupes à pied, et plus de 3000 spectateurs et carnavaliers. Placée sous le thème “Solidarité, Paix, Amour” c’est tout une organisation qui s’est mise en place : mettre ensemble toutes les associations implantées sur le territoire de SainteAnne, autour d’un carnaval sans violence. Si cette année, il n’y a pas eu d’élection de reine et de mini-reine, faute de candidatures, durant tous les jours gras les élèves des écoles primaires de Sainte-Anne, ont honoré ce caranaval de leur présence. Grace à un dispositif parfaitement rodé des organisateurs, le carnaval 2011 à Sainte-Anne s’est bien déroulé. Aucun incident ni débordement n’a été constaté. Comme tout bon carnaval, il s’est achevé par la mort de sa majesté Vaval sur le front de mer. C Défilé dans les rues de Sainte-Anne [ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann 7 Jété zié Jété Zié Portrait de femme Arrêt sur images Johan Bapté Une femme dans la police Sainte-Anne Hommage rendu aux services techniques epuis le 8 mars 2011, l’effectif de la police municipale de la ville de Sainte-Anne s’est renforcé par l’embauche d’un nouvel agent. Johan Bapté, jeune Schœlchéroise d’une trentaine d’années, après avoir débuté sa jeune carrière en qualité de gendarme adjoint volontaire en Seine-et-Marne, puis, adjoint de sécurité dans la police nationale à Paris. C’est naturellement qu’elle a décidé de regagner son île natale, la Martinique. rrêt sur images : la 2ème manifestation du COS de Sainte-Anne. Dans le cadre de la fête du travail, le comité d’œuvres sociales de Sainte-Anne a organisé sa 2ème manifestation, “Arrêt sur images”, en hommage aux services techniques, à la cantine municipale du bourg. La manifestation a débuté par un reportage d’une dizaine de minutes montrant le quotidien des agents techniques de la ville, en mairie, sur le terrain, lors de leurs chantiers, pour permettre à leurs collègues d’avoir une idée du travail accompli par le service. Paul Loumengo, 1er vice-président du COS de Sainte-Anne, a rappelé les objectifs de l’association aux invités, plus d’une cinquantaine, les exhortant à adhérer à l’association de loi 1901. Il les a aussi appelé à renouer aux valeurs liées à la solidarité, en dépassant les différends qu’ont pu avoir certains employés municipaux. Le maire de Sainte-Anne, Garcin Malsa, a rappelé que quand on veut on peut, même si on n’a pas beaucoup de moyens, faisant référence aux difficultés rencontrées par les agents techniques dans le passé. “Sé pa lajan ka mennen lespri”, a-t-il précisé. Les anciens employés municipaux, aujourd’hui retraités avaient eux aussi été conviés à ce mo- A D Pourquoi Sainte-Anne ? La ville de Sainte-Anne est une ville à fort développement touristique. Beaucoup d’actions y sont menées, ce qui nécessite une présence accru des forces de police. L’effectif de police de Sainte-Anne étant déficitaire, Monsieur le Maire a porté son choix sur ma candidature. 8 Matjoukann [ N°1 • Juin 2011 ] Vous êtes une jeune femme, pourquoi la police à un autre métier plus féminin ? J’aime l’action, j’aime être au service de la population, j’aime surtout me savoir utile. Et puis vous savez, c’est une vocation présents durant les enterrements , et aussi avec l’aide des ASVP, lors de grandes mafestations à Sainte-Anne. Et enfin la répression car nos sommes souvent appelés à verbaliser. Une vocation dites-vous ? Oui, je suis issue d’une famille de policiers, moi-même fille de policier. C’était pour moi comme une évidence. Comment s’est passée votre intégration au sein de la Police Municipale ? J’ai très bien été accueillie, j’évolue au sein d’une bonne équipe. Mon chef et mes collègues ont facilité mon intégration dans la commune surtout auprès des administrés. Quelles sont vos actions au sein de la police municipale ? Surveillance, sécurité, répression ! Souvent les gens pensent que nous sommes là que pour assurer la sécurité aux abords des écoles. Ceci n’est qu’une partie de nos missions. Avec l’équipe, je pars sur le terrain, et nous patrouillons dans les quartiers. Nous assurons la sécurité près des écoles, nous sommes également Et avec la population Saitannaise ? Les habitants sont très coopératifs, il y a un très bon rapport, police/population. Le mot de la fin ! Vous savez, j’aime beaucoup Sainte-Anne, et exercer ici est un véritable plaisir malgré la distance, j’aime partir pour Sainte-Anne tous les matins. ment convivial. Le moment du repas fraternel à été fortement apprécié par les invités aux vues de l’ambiance qui régnait dans la cantine. Les agents municipaux, paramunicipaux, et agents retraités, ont pu se détendre en musique grâce à l’ani- mation de 5 agents de la ville, guitare et tambour promptement baptisé : “Fini fèt”. Prochain rendez-vous avec le COS de Sainte-Anne, le 3 juin avec une randonnée découverte à la pointe Borgnesse au Marin. [ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann 9 Chantié ka woulé Chantié ka woulé La lumière dans notre ville Travaux sur la commune Eclairage publique de Sainte-Anne Une démarche concertée et durable Crève Cœur, Cap Cabaret, Morne Pois, Mondésir, Baréto-Val d’Or, Belfond, Les Flamboyants, Caritan, Beauregard, Fond Repos, L’Anse la Rose, Bourg. Les travaux se décomposent comme suit : - Remplacement ou mise en conformité et sécurisation des coffrets et armoires de commande. - Remplacement des luminaires vétustes et endommagés. - Remplacement de support bois ou béton existant. - Remplacement de portion de câble réseau éclairage public aérien. - Mise en place de ballasts électroniques. - Remplacement des diffuseurs type boule. éclairage public de la ville représente la plus forte consommation sur la facture électrique globale, et par voie de conséquence un potentiel important d’économies d’énergie, le poste “Eclairage Public” mérite une attention toute particulière. Ayant pris en compte cette problématique, la municipalité de Sainte-Anne s’est engagée dans un développement durable et solidaire qui préconise la maîtrise de ses dépenses énergétiques et la modernisation de son réseau électrique. Cette politique cohérente et durable tend à respecter les engagements du protocole de Kyoto pris en 1992 lors du Sommet de Rio. L’ - Maîtriser le budget de l’éclairage public et améliorer l’éclairage pour assurer la sécurité des personnes, des biens et des déplacements. - Mettre en place un éclairage adapté consommant peu d'énergie, résistant au vandalisme et orienté non seulement sur la chaussée mais aussi sur les trottoirs semble correspondre aux besoins actuels de Sainte-Anne. 10 Matjoukann [ N°1 • Juin 2011 ] - Réduire la pollution lumineuse. - Réhabiliter et mettre aux normes l’éclairage public de la ville. - Lutter contre les consommations inutiles et promouvoir des produits performants. Deux projets phares en cours de réalisation 1) Réhabilitation et mise en conformité de l’éclairage public de la ville Suite à un diagnostic énergétique réalisé sur la commune par le SMEM, la ville a décidé de réhabiliter et de mettre en conformité son réseau d’éclairage public. Ces travaux sont localisés dans les quartiers suivants : La Casse, Champfleury, Rabat Joie, Belle Languette, Cap Chevalier, Cap Ferré, Barrière La Croix, Poirier, Petit Versailles, 2) Eclairage de la ceinture du bourg Les travaux sont localisés sur les portions suivantes : Val d’Or, Les Hautes de Beauregard (route des Salines), l’avenue Nelson-Mandela, l’allée des Palmistes, l’avenue Frantz-Fanon. Les travaux se décomposent comme suit : - Pose et raccordement de candélabres. - Mise en place d’un variateur de basse tension qui permettra d’économiser 30 % à 45 % sur la facture énergétique tout en préservant la durée de vie des lampes. Zoom sur les travaux A Sainte-Anne Mairie • Coût : 322 547,64 € HT Financement : - Conseil Régional (Aides aux communes) : 161 273,82 € (50 %) - Conseil Général : 96 764,30 € (30 %) - Conseil Régional (Plan de relance) : 51 607 € (16%) - Commune : 12 902 € (4%) Ateliers municipaux 1re Tranche Coût : 510 000 € Financement : - Conseil Régional (Aides aux communes) : 255 200 € (50 %) - Conseil Régional (Plan de relance) : 229 800 € (45 %) - Commune : 25 000 € (5 %) Ateliers municipaux 2ème Tranche Coût : 1 053 464 € HT Financement : - Conseil Régional (Plan de relance) : 650 000 € (62 %) - Conseil Général : 200 000 € (19 %) - Commune : 203 464 € (19 %) Travaux de réfection chaussées et réalisation d’ouvrages (Pont de Rabat Joie) Coût : 367 000 € HT Financement : Etat : 183 500 € (50 %) Commune : 183 000 € (50 %) Marché aux poissons Coût : 25 000 € HT Financement Etat : 25 000 € (50 %) Commune : 25 000 € (50 %) [ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann 11 Chantié ka woulé Dévlopé jodi pou dimen Travaux (suite) La pépinière Coût : 178 889 € HT Financement : FNADT (Etat) : 143 111,42 € Commune : 35 777,86 € Environnement L’Etang des Salines Un site naturel à protéger Falaise Bourg Coût: 197 262,99 € HT Financement : - Europe : 57 109,53 € (28,9 %) - Etat : 88 000 € (44,7 %) - CAESM : 26 076,73 € (13,2 %) - Commune : 26 076,73 € (13,2 %) Etang des Salines Site protégé. Vue d’avion. Falaise Caritan Coût: 110 855 € HT Financement : - Europe (FSUE) : 10 752,38 € (9,70 %) - Etat (fonds de secours) : 65 000 € (58,60 %) - CAESM : 17 551,31 € (15,85%) - Commune : 17 551,31 € (15,85 %) Poste de secours de la Pointe Marin Coût : 285 714,88 € HT Financement : - Conseil Régional (Aide aux communes) : 80 000 € (28 %) - Etat (DGE) : 49 000 € (17,15 %) - Conseil Général : 15 070 € (5,27 %) - CAESM : 70 000 € (24,50 %) - Commune : 71 644,28 € (25,08 %) 12 Matjoukann [ N°1 • Juin 2011 ] étang des Salines est en réalité une lagune d’eau salée de 97 hectares alimentée par la mer des Caraïbes au niveau du canal nord, et l’océan Atlantique au niveau du canal sud. Situé sur la presqu’île de Sainte-Anne, le site de l’étang est une zone majoritairement calcaire. L’étang, relativement méconnu, est situé en arrière plage de la grande anse. Ce site est un haut lieu touristique de la Martinique, avec près de 3 millions de visiteurs (10 % d’augmentation par an), et 500 000 véhicules par an. En effet, la savane des pétrifications attire les visiteurs pour ses roches pétrifiées, ainsi que les plages de l’anse à prune, grande terre, et grande anse, pour le camping qui y est pratiqué et la qualité paysagère de ses plages. L’ Crabe de terre. Pourquoi protéger l’étang des Salines ? L’étang des Salines fait désormais partie de la liste des sites Ramsar, du nom de cette ville en Iran où a été signé le 2 février 1971 un traité intergouvernemental pour la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Il a donc rejoint la liste des 1 830 sites jugés comme zone capitale pour la biodiversité mondiale ! Une désignation qui porte sur le caractère unique du lieu et sur son importance pour la reproduction des oiseaux et des poissons. Cette distinction reconnaît les fonctions écologiques fondamentales de celles-ci ainsi que leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative. L’étang des Salines est un espace naturel Cirique. unique abritant une population d’oiseaux, de poissons et de crustacés multiples. Des oiseaux migrateurs, sédentaires et pélagiques, trouvent refuge et alimentation dans l’étang. Par ailleurs, certains se reproduisent même autour de l’étang. La désignation a porté sur les critères suivants : Critère 1 : Le site contient un exemple représentatif rare ou unique de type zone humide naturelle ou quasi naturelle de la région biogéographique concernée. Critère 4 : Le site s’inscrit dans un réseau de zones humides qui constitue un lieu de reposoir, de reproduction et d’alimentation pour les oiseaux migrateurs, en particulier les limicoles en provenance Crevettes. [ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann 13 Dévlopé jodi pou dimen Dévlopé jodi pou dimen Environnement (suite) d’Amérique du Nord et en direction du plateau de Guyane. Critère 8 : zone humide qui sert de source d’alimentation importante pour les poissons. Pour préserver l’environnement mieux vaut prévenir que guérir L’étang abrite des espèces animales et végétales importantes vulnérables, et menacées qu’il faut protéger pour le maintien de la biodiversité. Autres espèces de crabes : Céma fôt, crabe de vase, crabe de palétuvier, mantou. Aigret. Plusieurs espèces de poissons. Biodiversité et tourisme : une mise en valeur du site exceptionnelle La ville de Sainte-Anne, l’ONF, le CEL sont cogestionnaires du site. “Avec un financement des fonds européens, une réalisation de l’atelier bois de l’ONF, et une implication forte de la ville de Sainte-Anne, le Conservatoire du Littoral a mis en place un observatoire de la faune et de la flore de l’étang. On y trouve 14 Matjoukann [ N°1 • Juin 2011 ] Tourisme des modules pédagogiques qui apportent des connaissances sur les oiseaux, l’étang et son environnement. Ils sont posés contre la palissade d’observation et traitent des thèmes suivants : - les oiseaux sédentaires et migrateurs peuplant l’étang : identification des principales espèces et présentation de leurs caractéristiques, - l’origine géologique de l’étang, - le fonctionnement de l’étang, - la flore du cordon sableux. (Source : Conservatoire du Littoral - 2009). L’étang des salines présente une richesse en termes de biodiversité animale, avec 5 espèces de crevettes, 10 espèces de crabes, un nombre important d’oiseaux migrateurs y séjournant, ainsi que des espèces d’oiseaux qui s’y reproduisent. On peut aussi dénombrer 38 espèces de poissons. En termes de flore, le site présente de la végétation sèche, ainsi que de la végétation de mangrove. L’étang des Salines a été labellisé, site RAMSAR en novembre 2008, par le bureau de la convention RAMSAR, situé à Genève. Le label RAMSAR nait en 1971 de la Convention RAMSAR, signée par des représentants de plusieurs pays du monde, de l’ONU, de l’UNESCO. Cette convention a pour ambition de préserver les zones humides de favoriser leur conservation, ainsi que celle de leur flore et de leur faune mais aussi de promouvoir et favoriser leur utilisation rationnelle. Les zones humides sont définies comme des étendues de marais, de fagnes, de tourbières, d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d'eau marine dont la profondeur à marée basse n'excède pas six mètres. Il existe 1 400 sites RAMSAR dans le monde et 37 en France. Vecteur du développement durable et de protection du site : le Conservatoire du Littoral aménage le site. Dans les années quatre-vingt dix, compte tenu des enjeux écologiques et touristiques afférent à l’étang des Salines, dans le cadre de sa politique de développement durable, la ville de Sainte-Anne a entrepris une réflexion pour l’aménagement de cet espace emblématique pour la Martinique. Cette réflexion a mené au projet de création d’une aire naturelle de stationnement, de 500 places et de 4 hectares, à l’entrée des Salines avec l’objectif de ne plus permettre l’accès des voitures sur le site de façon à préserver certaines espèces dont les tortues, notamment. Après, une longue procédure d’expropriation, le Conservatoire du Littoral, en partenariat avec la ville de Sainte-Anne, a acquis plus de 80 hectares de terres sis à l’étang des Salines. Cette démarche a été subordonnée à l’obtention d’un arrêté préfectoral d’utilité publique, permettant la mise en place d’une aire naturelle de stationnement pour un meilleur usage du site des Salines dans l’objectif de la conservation d’une unité écologique. Le site des Salines est une marque identitaire forte pour la Martinique, compte tenu de son niveau de fréquentation, par les touristes et les personnes résidant en Martinique. L’acquisition faite par le Conservatoire du Littoral est historique et symbolique, du fait que le site des Salines est un miroir touristique pour la Martinique. Tourisme durable Office de tourisme de Sainte-Anne est en mai 1983 qu’un syndicat d’initiative a vu le jour à SainteAnne, et a eu pour mission : l’accueil, l’information et l’animation. L’arrivée de la nouvelle équipe municipale en 1989, dirigée par le maire, Garcin Malsa, avec des objectifs nouveaux, a mis tout en œuvre pour que dès 1990, le syndicat d’initiative devienne office de tourisme une étoile en y ajoutant deux missions supplémentaires : la promotion et la commercialisation de produits touristiques. Dans le cadre du Plan de Développement Durable et Solidaire et de l’Agenda 21, le tourisme a été repensé à Sainte-Anne afin de sortir du tourisme classique au profit du tourisme durable et solidaire. Ce qui à valu à l’OTSA, la deuxième étoile en octobre 2009. C’ Sortir du tourisme classique : c’est sortir du système qui dérive les espaces verts, ravagent les espaces du littoral, détruit les écosystèmes naturels, méprise les populations d’accueil et leurs cultures, engraisse ceux-la même qui font fonctionner les hôtels, les compagnies de voyages et de transports aux dépens des voyageurs et des salariés du tourisme. Parler de tourisme durable et solidaire nous renvoie à une démarche de style nouveau qui englobe des comportements, des manières d’être, des rapports à l’environnement totalement différents de ce que le tourisme classique nous a imprégnés. Entrer dans le tourisme durable et solidaire, c’est : protéger les écosystèmes, ménager les espaces terrestre et maritime. C’est mettre l’accent sur l’échange entre les cultures à travers des contacts respectueux des diversités des uns et des autres. C’est chercher à mieux répartir les bénéfices entre les différents acteurs de l’entreprise touristique afin de faire disparaître les frustrations. En résumé le tourisme durable et solidaire est tout à fait le contraire du tourisme classique. L’office de tourisme qui se doit dans l’obligation d’appliquer la politique touristique de la ville compte énormément sur le soutenu de la population et des acteurs économiques afin de l’aider à mener à bien les missions qui lui ont été confiées, car dans sa politique de tourisme durable et solidaire, Sainte-Anne doit rester le lieu de rendez-vous par excellence de tous les vacanciers de Martinique et d’ailleurs. Le président de l’OTSA Roland Gonzalve [ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann 15 Dévlopé jodi pou dimen Dévlopé jodi pou dimen Ecologie... Ecologie... Notre environnement côtier Une police au service de l’écologie L’équipe de la police de l’écologie. e Centre de l’écologie de la ville de Sainte-Anne a été créé en 2002, c’est une action de l’Agenda Actions 21. Après quelques mois d’existence, ce pôle a mis en place la police de l’écologie dans le but de réaliser des opérations concrètes de sauvegarde, de gestion et de valorisation de l’ensemble du territoire. Implantée dans les locaux du Credos à l’espace Manville à Caritan, la Police de l’écologie intervient sur des espaces naturels et urbains (bourg et quartiers) de la commune de Sainte-Anne. Les multiples missions de la police de l’écologie sont les suivantes : La police de l’écologie exerce en premier lieu une veille écologie sur l’ensemble du territoire saintannais en assurant un suivi dans la gestion des déchets ménagers ce, en partenariat avec d’autres acteurs comme la CAESM et FISER. Elle gère aussi les véhicules hors d’usage (VHU), les batteries mais aussi les déchets médicaux (déchets dangereux) qui eux font l’objet d’une gestion spécifique. L’évacuation des VHU se fait avec le concours des services de l’Etat et du Conseil Régional, alors que l’élimination des batteries s’organise avec la population. S’agissant des déchets médicaux produits par les personnes en automédication, la L 16 Matjoukann [ N°1 • Juin 2011 ] mise en place de la collecte et du transport à un lieu de stockage est en cours. La police de l’écologie contrôle l’état des aménagements réalisés sur les sites naturels, accomplit des suivis scientifiques sur les espèces et les milieux naturels en collaboration avec des professionnels, divers partenaires associatifs et institutionnels. Elle a également pour mission d’Informer et de sensibiliser le public sous plusieurs formes : - soit par le biais d’expositions lors de différentes manifestations, en favorisant des rencontres avec d’autres structures œuvrant dans le domaine de l’environnement, - soit par l’éducation à l’environnement en direction des établissements scolaires. Dans un souci de connaissance des risques naturels majeurs et de la culture du risque, la police de l’écologie réactualise chaque année le Plan de sauvegarde Communal (PSC) transmis à la préfecture et réalise le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) distribué à la population. Cela se matérialise par des réunions d’informations avec les élus dans les quartiers et par des exercices de simulations. La police de l’écologie se trouve régulièrement confrontée à toutes formes de pollutions sur la commune et contribue à lutter contre ces dernières, en tentant de trouver au mieux des solutions aux problèmes environnementaux. Comme pour les autres communes, la ville de SainteAnne est exposée à la prolifération des moustiques. La police de l’écologie aidée des agents du service civique et du Conseil Général travaille activement auprès de la population pour assurer l’élimination des gîtes à moustiques. Au sein du service, on compte deux agents qui sont Gardes du Littoral commissionnés par le Ministre chargé de la protection de la nature et assermentés auprès du Tribunal de Grande Instance. Ils interviennent sur l’ensemble des terrains du Conservatoire du Littoral de Martinique. Ils opèrent des recherche d’infractions particulièrement sur les 180 ha du Conservatoire du Littoral situé sur la commune de Sainte-Anne. Très peu de ces infractions font l’objet d’une procédure judiciaire, car ces agents mettent l’accent sur l’information et la sensibilisation du public rencontré lors de leurs tournées. D’ailleurs des activités pédagogiques, des marches découvertes sont proposées au grand public. Par l’intermédiaire d’outils proposés par TEMEUM et Rivage de France, ces gardes du littoral sont des forces de propositions pour la mise en place de moyens utiles à la connaissance et à la vulgarisation des potentialités des lieux protégés. Le travail en réseaux reste l’une de leurs priorités. En effet les contacts pris avec les autres corps de police permettent non seulement d’agir efficacement mais aussi d’être mieux informé en matière de législation. Il en est de même avec les autres services de la ville, afin d’optimaliser et répondre aux besoins des administrés et de la population locale et extérieure. De plus en plus, la police de l’écologie est sollicitée par des directives européennes et par des missions attribuées aux communes. Néanmoins elle reste attachée à leurs prérogatives qui visent à concilier aménagement et développement économique, touristique, social et solidaire, à promouvoir l’environnement les énergies renouvelables et a améliorer le cadre de vie de la population. Collecte des piles et batteries usagées : Une démarche écoresponsable Pourquoi collecter, trier et valoriser les piles et les batteries usagées ? L’objectif est de limiter l’extraction des matières premières qui entrent dans la composition des piles et des batteries (fer, cuivre, nickel, zinc, cobalt, etc) dans le milieu naturel. Depuis 1991, les piles sont considérées comme des déchets dangereux. A ce titre, elles doivent faire l’objet d’une collecte sélective car elles peuvent nuire à notre environnement si elles ne sont pas correctement traitées en fin de vie. Depuis 1999, il est interdit de rejeter les piles et les batteries dans la nature. Désormais, elles doivent être valorisées ou éliminées dans des installations appropriées. La valorisation est un choix écoresponsable qui correspond parfaitement aux problématiques du développement durable. ans le cadre de sa Charte de l’Environnement, la ville de SainteAnne a mis en place une collecte de piles et de batteries usagées sur son territoire. Pour cela, elle a souhaité associer les écoles qui par nature sont des lieux d’éducation à cette action, menée conjointement par la ville, l’association Entreprises & Environnement et la société SCRELEC Environnement. D L’action a permis de sensibiliser les scolaires sur les cinq étapes de la valorisation (la collecte, le regroupement, le tri sélectif, le traitement, la valorisation), ainsi que la préservation des matières premières. A ce titre, chaque école a reçu un pack école BATRIBOX comprenant : des bacs de collecte, la prestation complète d’enlèvement et de traitement des piles et de batteries collectées, des mini-batribox pour chaque élève et un ensemble d’outils pédagogiques (affiches, DVD, dépliants). L’objectif de cette démarche est d’amener durablement la collecte auprès des scolaires. [ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann 17 Sonjé Dosyé Sauvegarde du patrimoine Développement durable L’ASSAUPASU onscients des réalités et des problèmes que rencontre la population saintannaise, un groupe de camarades met sur pied un groupe de travail afin d’enrichir les connaissances de la population. Cette dynamique s’est inscrite autour d’un contexte politique tendu avec la fermeture de l’usine du Marin qui coïncide avec l’ouverture du Club Med (1969-1970), la grève des travailleurs du Club Med (19711972) et la mobilisation contre le projet ASATHAMA en 1974. Mais c’est surtout la mobilisation des 40 familles de Crève-Cœur menacées d’expulsion pour le projet de barrage situé au pied du volcan éteint de Crève-cœur qui va permettre le regroupement de militants autour de la sauvegarde du patrimoine du Sud. C’est ainsi qu’est née l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine du Sud (ASSAUPASSU). La mission première va consister à évaluer l’importance de l’environnement naturel de notre Commune. Par le biais C des visites sur le terrain avec les anciens, les échanges et des discussions avec la population, l’ASSAUPASSU met donc en place des actions de vigilance sur le territoire. C’est ainsi que l’ASSAUPASSU engage des actions de mobilisation contre l’implantation d’un aéroport aux Salines, la monopolisation de 600 hectares pour la culture de la banane sur les Salines Dillon et Blondel et également contre le camping sauvage. Par ailleurs, face à la dégradation des sites à moyen et long terme, l’association organise de nombreuses manifestations de sensibilisation de grande ampleur telles que le nettoyage de Carême, les opérations “sables propres”. Selon les anciens, le combat pour la sauvegarde des familles de Crève-Cœur contre le barrage afin de préserver leurs habitations restera à jamais dans les mémoires. Forts de toutes ces mobilisations, l’ASSAUPASSU rencontre le Comité de Défense des Mangroves et Zones Humides de Rivière-Salée et se crée alors l’ASSAUPAMAR (Association pour la Sauvegarde Bokantaj gwoup politik du Patrimoine Martiniquais) qui par ses mobilisations marquera toute une génération de son empreinte tant au niveau politique qu’au niveau juridique. En, 1976, à la demande des habitants de Crève-Cœur, les militants de l’ASSUPASSU, “qualifiés de maoïstes”, se présente aux élections municipales de 1977, qui voient là un moyen d’occuper un espace de souveraineté. Après trois tentatives, le groupe mené par Garcin Malsa remporte les élections à Sainte-Anne en 1989 et devient le premier Maire-conseiller général écologiste de France. Sitôt élu à la tête de la municipalité, le nouveau maire ordonne d’ouvrir le bras de l’Etang des Salines du côté de la Table du Diable qui fut comblé par les consorts De gentil et lodéon dans l’unique but d’assécher l’étang des Salines afin de l’acL’étang des Salines quérir et le partager. Xxxx xxxxx x’xxxxx, Ce premier acte a contribué à faire renaixx xxxxxxx xxxxx. tre cet espace de vie qui aujourd’hui par l’action de la municipalité, bénéficie du label site RAMSAR. Ville de Sainte-Anne : Berceau du développement durable et solidaire a ville de Sainte-Anne a bâti toute sa politique et son mode de gestion durant 22 ans sur le développement durable et solidaire, reposant sur cinq piliers solides. Il est établi par tous que la ville de Sainte-Anne, qui a eu l’audace de lancer un Agenda 21 complété d’une charte de l’environnement, est pionnière dans le développement durable et solidaire. Depuis plusieurs années elle fait part de son expérience à d’autres communes de Martinique, de Guadeloupe, de la Caraïbe et même de France. Au moment où la démarche du développement durable et solidaire est devenue incontournable sur toutes les latitudes, les élus municipaux de Sainte-Anne ont décidé de faire le point après 22 ans de gestion durable sur leur parcours. A travers les 5 pôles de fonctionnalité présentés, quelques réalisations vous sont offertes. Parmi elles, la réhabilitation de l’étang des Salines, qui sera reconnu par l’ONU Site Ramsar, mérite un zoom particulier, car elle symbolise l’ensemble du combat écologique depuis 1974.De surcroît c’est un haut lieu culturel du fait que l’étang est intégré dans un territoire marqué par la présence amérindienne.A lui seul l’Etang des Salines autour duquel se développe une agriculture maraichère, basée sur la culture du melon. L 1) Pôles de fonctionnalité sociale et de démocratie participative Bokantaj gwoup politik Forums Intergénération des quartiers Espace de transmission du savoir, et de lutte contre les conflits intergénérationnels. Comités de pilotage Lieux de rencontre de différents partenaires pour la mise en place de chaque action de l’Agenda 21 en prenant compte les propositions de chacun en fonction de sa pertinence, exemple 18 Matjoukann [ N°1 • Juin 2011 ] même de la démocratie participative. l’énergie photovoltaïque ou éolienne. Village de l’écologie et des alternatives Le seul festival biannuel martiniquais, entièrement dédié au développement durable sous toutes ses formes. A cette occasion est choisie une thématique à partir de laquelle se font des échanges de pratiques. Espace d’échange entre producteurs et visiteurs pour trouver ensemble des pistes alternatives. Référendum d’initiative populaire Réalisé en avril 2010 il est le premier référendum communal réussi en Martinique, tant dans la participation que dans l’expression des urnes. Création de l’association Sud inclusion 21 Association luttant contre l’exclusion sociale, par le biais de l’activité professionnelle. S’attache à impliquer les acteurs de l’association dans la démarche de l’Agenda 21. Mise en place d’un programme d’habitat durable pour les particuliers, selon les critères du développement durable. Car en tout temps l’homme a toujours eu deux priorités de vie : se nourrir et se loger. L’habitat durable fait le lyannaj du traditionnel et de l’innovation : maison créole parasismique intégrant la réserve d’eau, le jardin biologique et Restructuration des sections sportives Avec la création du Cap 110, la ville de Sainte-Anne a mutualisé le sport en s’attachant à faire le lien entre le sport, le social et la santé. 2) Pôle de fonctionnalité culturelle et identitaire Réhabilitation des friches industrielles (Ex : Val d’or, Crève-cœur ) Véritables vestiges mémoriels et historiques, ces monuments, à notre sens, sont les témoins matériels et immatériels du passé. Campagne de fouilles archéologiques Autour des ruines de Val d’or, CrèveCœur, mais aussi sur les Salines, haut lieu d’habitations amérindiennes. [ N°1 • Juin 2011 ] Matjoukann 19 Dosyé (suite) Développement durable Préservation de la savane de pétrification Formation géologique rarissime et territoire amérindien. velopper la production locale et renforcer le lien social comme le préconise l’Economie sociale et solidaire. Matjoukann L’existence du Matjoukann comme manifestation mettant en exergue les caractéristiques des quartiers et des profondeurs du pays Martinique. Création de la notion de Tourisme Durable et Solidaire S’appuyant sur la valorisation des ressources endogènes et de la protection de l’environnement. C’est tout simplement un tourisme graduel et concerté, antithèse du tourisme de masse créé autrefois pour les pays du tiers-monde. Création de TV Moun Matinik Première télé locale privée, avec des programmes entièrement basés sur le pays Martinique et le bassin caribéen. L’échec apparent de son implantation a tout de même ouvert la voie à de nouvelles chaînes locales. Le drapeau (hérité de l’OJAM) Emblème identitaire du pays Martinique, aux couleurs de l’Insurrection du Sud. Le Prix de la Créolité Prix récompensant un individu pour sa création artistique et culturelle dans un ou plusieurs domaines, et sa contribution dans l’épanouissement de notre culture identitaire martiniquaise ou caribéenne. L’affirmation du créole lors des conseils municipaux comme langue S’illustrant par la rédaction des délibérations, et de procès verbaux, dans notre langue créole. Démonstration est ainsi faite, que le créole, la langue martiniquaise doit être comme le français, ou l’anglais une langue coutumière des administrations, des institutions et des ambassades. La création du concours du Jardin Créole Démonstration est faite que l’aspect culturel est aussi important que les caractéristiques culturales dans l’implantation et le fonctionnement du jardin créole. Ajustement de certaines espèces au milieu du jardin des plantes médicinales, par rapport aux cultures vivrières par exemple, soit la notion de cultures associées. 3) Pole de Fonctionnalité Economique Une économie basée préférentiellement sur la production et le développement des petites et moyennes structures d’activités économiques. C’est une manière de matérialiser la Solidarité, dé- 20 Matjoukann [ N°1 • Juin 2011 ] L’élevage bovin, caprin et ovin Il est fait en mariant le traditionnel à l’innovation et en respectant les équilibres écologiques. Reconnu comme l’une des meilleures productions d’élevage, qui bénéficie d’un héritage en passe d’être labélisé : Pré-salé. La diversification agricole Qui s’illustre par une volonté d'étendre les cultures vivrières (manioc, patate douce) et fruitières (mangue, pomme cannelle) pour accompagner les cultures maraîchères dominées par le melon. Il y a dans le même temps une reprise prochaine de la culture de la canne à sucre. Réhabilitation des marais salants Envisagé pour la production de sel. Artisanat et pêche Installation d’une zone de cantonnement et amélioration des aménagements portant sur le Cap-Chevalier et du bourg de Sainte-Anne 4) Pole de Fonctionnalité de Préservation et Valorisation des Ecosystèmes L’Etang des Salines Grâce aux luttes et à la détermination, aujourd’hui labélisé site RAMSAR. - La Protection des mangroves. - Valorisation des massifs calcaires. - Réserve ornithologique. - Protection du littoral. - Protection des eaux de baignade. - Réhabilitation des mares. - Amélioration des sols, et absence de la molécule “Chlordécone”. - Utilisation régulée des pesticides doux. Assainissement Renforcement de la station d’épuration de Belfond par l’implantation sous l’égide du SICSM d’une station d’épuration de haute technologie appelée à desservir les communes de Marin et Sainte-Anne. Ce qui renforcera la qualité des eaux usées rejetées dans le milieu naturel. A l’instar de ce qui existe autour du littoral de la Pointe-Marin, Bourg, Caritan, des Salines, où les eaux de baignade sont d’excellente qualité. 5) Pôle de fonctionnalité : coopération La ville de Sainte-Anne est consciente de sa place dans la Caraïbe et de l’importance d’entretenir les liens. Elle est à l’initiative, avec la ville de Bouillante de Guadeloupe, de la création de La Fédération des “Collectivités Créolophones de la Caraïbe” crée en octobre 2010, regroupant plusieurs pays créolophones du bassin caribéen. Aujourd’hui, et ce depuis plus de dix ans, la ville de Sainte-Anne est jumelée avec plusieurs autres villes de la Caraïbe, de France, et d’Afrique : Soufrière (Sainte-Lucie), La plaine (Dominique). - Pinard Del Rio (Cuba), Limbé (Haïti), Gorée (Sénégal), Bouillante (Guadeloupe), L’île Saint-Denis (France). La coopération est l’axe par lequel l’esprit de l’Agenda 21 et le développement durable et solidaire arrive à mutualiser avec les autres et internationaliser les expériences Saintannaises. En conclusion, tout ce qui a été réalisé durant 22 ans à Sainte-Anne, ne relève pas d’un mystère. Il s’agit d’une conception de gestion qui tient à assurer, à travers la transmission, le passé bien pensé, le présent innové, tout en laissant la possibilité aux générations futures d’assumer leur bien-être. Liméro itil... • Hôtel de Ville - 0596 76 73 06 Ouvert les lundi et jeudi de 7h30 à 13h et 15h à 18h les mardi, mercredi et vendredi de 7h30 à 13h le samedi de 8h à 12h • Service Patrimoine - 0596 76 89 85 • Centre de l'Ecologie - 0596 76 28 68 • Police municipale - 0596 76 72 41 • Office Municipal de la Culture et des Loisirs (OMCL) - 0596 76 95 51 • Office de Tourisme (OTSA) - 0596 76 73 45 • Centre de Recherche Développement Omnisport (CREDOS) 0596 76 98 30 • Camping municipal - 0596 76 72 79 • Poste de Secours de la Pointe-Marin - 0596 76 74 27
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