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PHOTOGRAPHIE NUMERIQUE INFOGRAPHIE v18 janvier 2002 [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 1 PHOTOGRAPHIE NUMERIQUE INFOGRAPHIE Ce document est composé de trois parties : • La première partie fournie quelques notions de base d’infographie. • La deuxième partie fait le point sur les caractéristiques et les limitations des appareils photographiques numériques : Cette partie est très technique. • Poids des images. Principe de fonctionnement des imprimantes laser et jet d’encre. Résolution, linéature dpi , lpi .... Physiologie de l’œil et résolution Facteur d’échelle. Scanners à plat et scanners de diapos. (réflexion et transmission) Format de compression. Problème de moiré. Impression . Capteur CCD - résolution - sensibilité - sensibilité spectrale. Influence des différents types de bruit. CCD et Trichromie. Gain et sensibilité. Profondeur de champ. Focale équivalente Stockage. Transfert des données. Autonomie électrique. Ergonomie. La troisième partie rassemble : Une liste d’utilitaires indispensables en infographie. Le calcul théorique de la profondeur de champ. Une galerie de photos.(pour la version couleur de ce document) Tous les tests et photos sont disponibles sur http://pierre.guidicelli.free.fr [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 2 • Poids d’une image La caractéristique principale d’une image est son poids : c’est à dire, la taille informatique du fichier image ¾ Poids = Largeur × Hauteur × Profondeur La profondeur dépend du nombre de couleurs de l’image. La couleur peut être codée sur : 1 bit = image en noir et blanc appelée aussi image au trait 8 bits = 1 octet : 28 = 256 possibilités de nuances de gris ou 256 couleurs (GIF) 24bits = 3 octets : 224=16 Millions de couleurs . En 24 bits, chaque composante de la couleur: R(ouge), V(ert) et B(leu) est codée sur 8 bits. Les images JPEG sont codées sur 24 bits. Tous les photoscopes délivrent des photos en 24 bits 30 bits : 230= 1 milliard de couleurs 36 bits : 236= 68 milliards de couleurs (pour les meilleurs scanners) 640×400 ×1 = 250 ko Une image 640×400 en 256 couleurs ou en 256 niveaux de gris pèse 1024 1280 × 1024 ×3 Une image 1280×1024 en millions de couleurs pèse = 3,8 Mo 1024 × 1024 2048 × 1536 ×3 ≈ 9 Μο Une image provenant d’un appareil photo Tri-Megapixels pèse 1024 × 1024 Les tailles courantes d’images provenant d’un appareil photo numérique sont : Longueur × Hauteur 1600 × 1200 2048 × 1536 2272 × 1704 2560 × 1920 Poids Nb de pixels effectifs 5,49 Mo 1,92 MPixels 9 Mo 3,14 MPixels 11 Mo 3,9 MPixels 14 Mo 4,9 MPixels Dénomination Bi-megapixel (UXGA) Tri-megapixel (SUXGA) 4,1-Megapixel 5,2-Megapixels A titre de comparaison, une bonne émulsion photo capture l’équivalent de 25 millions de pixels (6000×4000 pixels) ce qui correspondrait à un fichier d’environ 75 Mo ! Le nombre de pixels effectifs peut être inférieur au nombre de pixels total du capteur. ¾ • principe laser : http://www.epson.be/ Imprimantes laser Le fonctionnement de ces imprimantes, proche de la technologie des photocopieurs, consiste au balayage par laser d'un rouleau photosensible. Le tambour préalablement entièrement chargé se décharge ponctuellement au passage du rayon laser dévié par plusieurs lentilles et un miroir octogonal tournant, provoquant le balayage de la feuille. Les fines particules de toner n’adhèrent qu’aux emplacements du tambour où le laser a provoqué les décharges. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 3 Cette encre sera ensuite incrustée dans le papier par action de la chaleur produite par des rouleaux prenant en charge la feuille. La qualité de l’impression est très supérieure à celle des imprimantes à jet d’encre car l’encre ne diffuse pas : on peut imprimer même sur du papier buvard avec d’excellents résultats. De plus l’encre « cuite » résiste bien plus longtemps au rayonnement lumineux. ¾ Qualité , rapidité , économie . Ci-contre CANON LBP-810: 8 vraies pages à la minute. Ce qui est exceptionnel pour une imprimante sans processeur (pas compatible LINUX) Double connectique qui permet de la brancher à la fois sur un ordinateur de bureau sur port parallèle, mais aussi en même temps par port USB sur un ordinateur portable (à condition de ne pas imprimer simultanément ) Canon LBP-810 : très rapide : testée , approuvée … ¾ Les lasers impriment vite et bien. Le coût de revient à la page est environ 5 fois inférieur à celui d’une jet d’encre . • Imprimantes jet d’encre Le principe d'impression est basé sur la projection de microgouttes d'encre issues des cartouches par l'intermédiaires de buses sous la pression d’un quartz piézo-électrique. Les imprimantes possèdent deux cartouches généralement : une cartouche noire et une cartouche couleur (tricolore : cyan, magenta et jaune). Le rendu des couleurs est réalisé par « synthèse soustractive » les trois couleurs mélangées produisant du noir (en fait, l'impureté des encres entraîne une couleur brun foncé, raison pour laquelle la cartouche noire à été rajoutée : procédé trichromique étendu à un procédé quadrichromique). L’impression en qualité photo est souvent très lente (10 min pour 4 photos assemblées sur une feuille A4) Le coût à la page d’un jet d’encre est souvent prohibitif car les constructeurs ont institutionnalisé un véritable racket sur les consommables. (papier et cartouches). (les cartouches HP incluent la tête d’impression contrairement aux cartouches Epson : si buses bouchées retour SAV Epson ...) HP 995 Cxi (silencieuse, assez rapide) ¾ Les jets d’encre impriment lentement . Les tirages obtenus sont chers et éphémères. Conclusion : Les imprimantes jet d’encre et laser ne peuvent pas reproduire les photos en tons continus. Elles simulent des niveaux de gris (laser) ou des niveaux de couleurs (jet d’encre) en créant une trame. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 4 • Résolution physique - Résolution pratique - linéature La représentation d'un pixel écran sur le papier exige l’impression de nombreux points colorés dont l'assemblage visuel va approcher la nuance attendue : La trame. Chaque pixel écran est représenté par un point de trame. Chaque point de trame est en réalité constitué d’une mosaïque de points « élémentaires » dits « points papiers ». Ils correspondent aux plus petites gouttes que l’imprimante est capable de projeter. La taille de ces gouttes élémentaires et leur densité constitue une des caractéristiques importantes des imprimantes. ¾ Un point de trame est constitué d’une mosaïque de points papiers. ¾ La densité de points papiers s’appelle la résolution physique de l’imprimante . Elle est souvent exprimée en « points par pouce » ou « dots per inch » (dpi). C’est cette résolution qui est mise en avant par les fabricants: 720 dpi, 1440 dpi ¾ La densité de points de trame s’appelle la linéature ou résolution pratique de l’imprimante. Elle est exprimée certaines fois en « lignes par pouce » ou « line per inch » (LPI ) Cette résolution n’est jamais fournie par les constructeurs : il s’agit pourtant de LA grandeur essentielle. Explication : Lorsqu'un constructeur annonce que son imprimante a une résolution de 1200 dpi, cela ne signifie pas que l'imprimante est capable d'imprimer 1200 pixels par pouce, mais qu'elle est seulement capable de projeter 1200 gouttes d'encre par pouce. Dans la mesure ou il faut plusieurs gouttes pour imprimer un pixel, la résolution maximum d'une imprimante jet d'encre est bien moindre (souvent de l’ordre de 250 lpi) ¾ 1 Inch = 1 pouce = 2,54 centimètres. L’assemblage de cette mosaïque de points papiers pour constituer le point de trame est effectuée par le pilote d’impression. La forme du point (rond ou elliptique), l’angle (généralement 45 degré) des points de trame modifient aussi fortement le rendu final de l’impression. Dans le cas d’une image noir et blanc : avec 2 × 2 pixels, il est possible de créer 5 nuances de gris : avec 3 × 3 pixels, on obtient 10 niveaux de gris; avec n × n pixels , on obtient (n × n)+1 niveaux Puisque le nombre de niveaux de gris est proportionnel à la taille des points de trame, on pourrait être tenté d'utiliser des points de trame de grande dimension mais cela diminuerait sensiblement la finesse d'impression. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 5 Explication : Imprimer une image sur une imprimante de 300 dpi avec des cellules de 5 × 5 pixels permet d'obtenir 26 nuances de gris, mais une résolution pratique réduite à 60 lpi (300 / 5). ¾ l’augmentation du nombre de points papier dans le point de trame augmente les nombre de nuances de gris possibles mais augmente aussi la taille des points de trame (c’est pour cela que la linéature des imprimantes laser est fixée à une valeur relativement basse (~ 60 LPI) ¾ La qualité d'une image en niveau de gris, dépend de la finesse du point, mais aussi du rendu des niveaux de gris. Les constructeurs doivent jouer sur un compromis nuance de gris / taille du point de trame. Ci-contre : impression sur une laser NB à 300dp. Chaque point de trame est constitué de 9×9 points papiers, ce qui permet 82 nuances de gris mais une linéature de seulement 300/9=33 Lpi Tout ceci se complique lors d’une impression couleur qui s’effectue en plusieurs passes ... De plus, pour couronner le tout, certains constructeurs indiquent une résolution physique « visuelle », qui est supérieure à la résolution physique réelle. Il s'agit en fait de mettre en avant un algorithme de lissage des courbes (interpolation), qui permet d'augmenter la qualité d'impression . Il en résulte un léger flou à l’impression. Impression quadrichromique avec trame décalée A retenir : Journal = 50 à 80 lpi revue = 100 à 120 revue d’art = 150 à 200 lpi imprimante laser = 50 à 60 lpi jet d’encre = 200 à 250 lpi écran :72 ~100 lpi suivant le pitch de l’écran Pour un pitch de 0.25 mm (17 pouces récent) la résolution est de 25.4mm/0.25=100lpi [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 6 linéature 30 lpi 53 lpi 100 lpi Ci dessus : La linéature augmente (les points de trame sont plus petits) mais en contre partie le nombre de nuances de gris diminue Attention : Ces photos sont susceptible de subir l’effet de moiré à cause de la photocopieuse numérique utilisée pour la reproduction de ce document ! ! L’image ci-contre est obtenue avec un autre algorithme de conversion (Appelé tantôt nuages, diffusion, stochastique ou dither), il permet d'atténuer l'effet de trame en ajoutant un peu d’aléatoire ! Cela donne un meilleur rendu pour les photos. (moins sensible au moiré d’ailleurs !) Le choix de la méthode de tramage s’effectue dans les propriétés de la configuration d’impression. En lui indiquant la qualité souhaitée , le type de papier, le type de trame , l’utilisateur lui fournit des informations cruciales qui vont permettre un rééchantillonnage , une interpolation (=lissage) de l’image en vue de l’impression. Il s’agit de la phase de « rastérisation » qui consiste à transformer le document en une succession de points dont la forme, la taille et la dispersion sont calculées en fonction des caractéristiques de la machine, du papier et des têtes d’impression. panneau de configuration de la CANON LBP-810 Rassurez-vous , tout ce travail s’effectue le plus souvent de façon transparente et généralement satisfaisante par le pilote d’impression (procédé RET chez HP). [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 7 • Physiologie de l’œil et résolution En première approximation, l’œil peut être assimilé à un système optique comprenant :une lentille convergente de focale 15 mm, le cristallin, une surface sensible , la rétine, constituée d’une mosaïque de capteurs : les cônes (130 millions) et les bâtonnets (6-7 millions) Le diamètre des cônes est beaucoup plus petit que celui des bâtonnets. Plus on s'éloigne de la partie centrale, plus les cônes se font rares et leur diamètre augmente La macula (2~3 mm) essentiellement constituée de cônes permet la vision des détails en éclairage diurne . (lecture , vision des détails) La fovéa (1300 à 1500 microns) est une région de la rétine située dans la macula, près de l'axe optique de l’œil. L'acuité visuelle y est maximale. Le diamètre moyen d’un de ces « pixels physiologiques » est d’environ 5 microns. La définition rétinienne de la macula est donc d’environ 1/0,005mm=200 points par millimètre soit environ 5000 points par pouces. ¾ La rétine à une résolution de 5000dpi. Le pouvoir séparateur de l’œil est l’angle sous lequel doivent être vus deux points pour être séparés : il est de 5µm / 15 mm ≈ 3.10-4 rad (1 minute d’angle) Nous pouvons ainsi déterminer la résolution minimum nécessaire d’un document imprimé pour que la trame soit invisible lorsqu’il est visionné à une distance d. macula cône 5um Centre optique de l’oeil 15mm Aà 30 cm 3m 3.10- 4 rad 100 um 3km 1mm 1m 254dpi 25,4 dpi Vous avez placé naturellement ce document à environ 30 cm de vos yeux , il nécessite donc, au moins, 1 point tous les dixièmes de millimètre soit 254 dpi Pour ne pas distinguer le pitch d’un moniteur d’ordi à 100dpi il faut donc se placer à plus de 60 cm de l’écran Une affiche publicitaire visionnée à 3m nécessite seulement 1 point tous les millimètres (25.4dpi) soit 3000*2000 pixels Les deux phares d’une voiture (espacés de 1 m) seront séparés si celle-ci est située à moins de 3km ... Détail du calcul pour trouver 254dpi à 30 cm A une distance d=30 cm les points doivent être séparés de e sachant que dans les triangles semblables on a 5um/15mm = e/d 5 × 10 −6 25,4 × 10 −3 −6 on trouve e = × 0,30 = 100 × 10 = 100 µm . Il y aura = 254 points par pouce = 254 dpi 15 × 10 −3 100 × 10 −6 [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 8 • Format de reproduction et facteur d’échelle Nous avons vu ci dessus que la distance de vision dépend de la taille du document regardé : On admet généralement qu’une image imprimée est regardée à une distance égale à environ 2 ou 3 fois sa diagonale. Photo 15×10cm (diagonale 18 cm) regardée à environ 30~40cm Photo 40 × 30 cm dans une exposition à environ 1,5m Affiche 4 × 3 m d’un panneau publicitaire à environ 10~15m Dans ces conditions, on comprend que des photos de grande taille soient imprimées avec une résolution plus faible : Un A5 de (21 ×15 cm) imprimé à 250 dpi et vu à 50 cm semblera tout aussi bon qu’un A3 (42 × 30 cm) à 125 dpi vu à 1m ¾ Plus la taille de la photo imprimée est petite , plus sa résolution doit être élevée . Exemple : Pour imprimer en A4 en 300 dpi, à partir d'une diapo 24 × 36 mm, le facteur d'échelle doit être de 297mm / 36 mm = 8,25. D'où une résolution de : 300 × 8,25 = 2500 dpi (environ). Cette règle peut se modifier en fonction de certains impératifs d'impression professionnels qui font appel au tramage. (la fréquence spatiale d’échantillonnage ne doit pas être un multiple entier proche de la linéature sinon l’effet de moiré apparaît. Voir plus bas ) Dans le même ordre d’idée, il serait tentant d’obtenir des épreuves A4 à partir de simples tirages standards en format 15×10cm. Il faut savoir que dans le meilleur des cas, la résolution d’une photo réalisée dans un laboratoire industriel à partir d’un négatif 24×36 correspond à seulement 400lpi . Numériser en 600dpi ou 1200 dpi ne change rien à sa qualité. L’agrandissement mettra en évidence les défauts (le flou, le grain du papier) le résultat imprimé présentera une absence de netteté et un moutonnement de l’image . Utiliser un scanner de diapos (2000~3000dpi) (=scanner à transmission et non pas réflexion comme les scanners à plat) donnera un résultat d’une qualité incomparable, même avec des taux d’agrandissement élevés : Une diapo ou un négatif provenant d’une pellicule 50 ISO contiennent l’équivalent de 25 millions de pixels (6000×4000 pixels) ce qui correspondrait à un fichier d’environ 75 Mo ! La photo papier (400lpi) obtenue à partir de ce négatif contient seulement 2362×1575 = 4 millions de pixels ce qui correspond seulement à un fichier de 12 Mo. ¾ Une diapo contient beaucoup plus d’information qu’un tirage papier . Il faut garder précautionneusement ses diapos et négatifs. Les laboratoires devraient toujours placer les négatifs dans des pochettes plastique individuelles afin d’éviter les rayures. Dans la plupart des développements bon marché les négatifs n’ont aucune protection. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 9 • Résolution et scanners Nous venons de déterminer que le pouvoir de résolution (pouvoir séparateur) de l’œil humain est d’environ 3.10-4 rad , l’œil est capable de séparer des détails de l’ordre du dixième de millimètre à une distance de 30 cm. Il faut donc qu’il y ait environ 250 points de trame par pouce pour que celle ci devienne invisible. C’est ce seuil qui est atteint par les meilleures imprimantes « jet d’encre » qui peuvent donc se prévaloir de la sacro-sainte « qualité photo » Attention , tout ceci est théorique et d’autres phénomènes physiques comme la diffusion de l’encre sur le papier ou la précision de l’électronique du système de balayage du moniteur permettent d’abaisser grandement ce seuil. La linéature pratique des meilleures imprimantes du marché actuel étant d’environ 200 Lpi il est donc inutile de scanner un document à plus de 200~300dpi. Si l’impression s’effectue sur une jet d’encre peu récente ou sur une laser NB on pourra descendre à 100~150dpi L’utilisation de ces valeurs vous assure que la seule limitation proviendra de votre imprimante et non pas des réglages du scanner même si celle-ci est au maximum des ses possibilités (meilleur papier photo, mode qualité photo, … Un dépassement n'apportera plus rien si ce n'est une augmentation inutile de la taille du fichier. Les résolutions 600 ou 1200 Lpi ne sont utiles que lorsque le rapport de reproduction est élevé (agrandissement d’un détail, d’une diapo avec un dos pour transparent ...) A titre d’indication : Un scanner de diapo moyen de gamme (Minolta dual SCAN II) scanne une diapo 24×36 mm à 2820 dpi. 36 24 La taille de la diapo en pouces est : = 0,94 pouce × = 1,41 pouce, 25 ,4 25,4 sa taille en pixels sera de 0,94×2820=2664 pixels par 1,41×2820=3996 pixels ce qui donne un fichier de 2664×3996=10,62 Megapixels qui aura comme 2664×3996×3 poids = 30,4 Mo Minolta dual Scan II (USB donc lent) 1024×1024 Ce fichier compressé en jpg aura un poids d’environ 5 Mo (faible taux de compression : niveau 5 dans Paint Shop Pro) ce qui est très raisonnable pour ce type de fichier . La taille d’impression maximale sera de 27cm × 40 cm (voir plus bas) A noter : Un scanner de diapo permet aussi de scanner les négatifs. Cette technique est moins sujette au bruit car les zones opaques du négatif représentent les hautes lumières. Par contre le scanner doit inverser les couleurs et éliminer le masque orange. Mais sa densité n'est pas normalisée et ce masque est différent d'une gamme ou d'une marque de pellicule à une autre... A noter : Certains scanners de diapo (Nikon LS-30 SCSI) disposent d’un procédé permettant d’éliminer les poussières au moment du scan . (procédé ICE de http://www.appliedsciencefiction.com/) La diapo est pré-scannée en Infrarouge : La diapo ou le néga sont transparents aux IR mais pas les poussières: le logiciel va éliminer les défauts sans toucher au reste de la photo ...C’est vraiment étonnant d’efficacité et peut éviter des journées entières de retouche sous photoshop. Nikon LS-30 ICE SCSI (testé, approuvé et acheté : Une merveille de technologie...) [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 10 • Le choc des mots, le poids des photos - les formats - la compression Photo format standard 10×15 cm (=3,9×5,9 pouces) scannée en millions de couleurs (profondeur = 3octets) résolution 72 dpi 150 dpi 300 dpi 600 dpi l ×L 283×420 590×885 1180×1770 2360×3540 total pixels 120.275pixels 522.150 pixels 2,1Mpixels 8,4Mpixels poids du fichier 353ko 1.5Mo 6 Mo 24 Mo Page A4 21×29.7cm (=8,3×11,7 pouces) scannée en millions de couleurs résolution 72 dpi 150 dpi 300 dpi 600 dpi l ×L 595×841 1240×1753 2480×3507 4960×7015 total pixels 500 395 pixels 2,2Mpixels 8.7Mpixels 34.8Mpixels poids du fichier 1,4Mo 6.2Mo 25 Mo 100Mo On peut remarquer que le doublement de la résolution entraîne un quadruplement de la taille du fichier. Attente ... Attente ... Plantage !! Retenir : ¾ Un A4 300dpi en millions de couleurs pèse environ 25 Mo. ¾ Un doublement de la résolution quadruple le poids du fichier obtenu. Pour obtenir une résolution de 300dpi en format 10×15cm, il faudra disposer d’un fichier natif de 1180×1770 pixels ce qui correspond approximativement aux performances d’un bi-megapixels (1600×1200). Nous venons de voir que les poids des images, notamment les photos, sont relativement élevés. Leur stockage est donc problématique, heureusement il est possible de réduire fortement la taille des fichiers en les compressant : Format bmp : sans compression, en 256 ou en millions de couleurs. A utiliser lorsqu’on ne veut pas perdre d’informations dans l’image et que l’on n’est pas limité par le stockage. Format gif : compression non destructive (réversible) seulement pour les images de moins de 256 couleurs. Ce format convient pour les schémas, les captures d’écran et surtout pour les animations par gif animés. Le facteur de compression n’est pas réglable et dépend de la structure du schéma (lignes horizontales ou verticales : facteur de compression différent) ¾ Une photo bmp codée en millions de couleurs perd irrémédiablement des nuances lorsqu’elle est convertie en gif. : passage de 224 couleurs à 28 : Une conversion inverse (gif en bmp) ne redonnera évidemment pas l’original. (un vieux vinyle sera toujours aussi nasillard après numérisation en qualité CD ! !) ¾ Un schéma bmp codé en 256 couleurs ne perd pas de nuances lors de la compression gif (la conversion inverse redonne l’original) Format jpg : compression destructive (irréversible) en millions de couleurs . Convient pour les photos . Le facteur de compression est réglable d’environ 6 à 24. Pour des taux de compressions élevés apparaissent des artefacts de compression : Dans tous les cas la compression jpg perd de l’information. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 11 Format tiff :compression non destructive . Millions de couleurs. Taux de compression relativement faible 2 ou 3 . (souvent moins) Chaque logiciel gère son propre format , les quatre ci-dessus sont les plus courants. Une bonne alternative peut être le bmp zippé (non destructeur) .(très performant sur des captures d’écran) ou le jpg avec un très faible taux de compression (niveau 5 dans Paint Shop Pro : taille divisée par 6) ¾ Attention aux compressions jpg successives : chaque fois que l’on sauvegarde la même image en jpg l’algorithme détruit petit à petit l’image : On aura donc intérêt à travailler toujours en BMP (ou TIFF) pendant la retouche et ne compresser en jpg qu’à la dernière sauvegarde… • Moyen mnémotechnique pour jauger la taille d’impression d’une photo en impression « qualité photo » Nous avons vu plus haut qu’il était inutile de scanner avec une résolution trop élevée : la lourdeur des fichiers obtenus augmentant de façon quadratique avec la résolution. La linéature pratique des meilleures imprimantes qualité photo est d’environ 200 Lpi , nous pouvons surévaluer cette résolution en prenant une résolution de 254 Lpi = 254 points pour 2.54 cm (ce qui correspond seulement à 10 points au millimètre !) Il suffit de diviser par 100 la largeur et la hauteur de l’image pour obtenir la taille en centimètres du tirage « qualité photo » Une photo de 1280×1024 pixels donnera une photo de 12,8cm ×10.2 cm Dénomination Bi-megapixel Tri-megapixel 4,1-Megapixel 5,2-Megapixels Longueur × Hauteur 1600 × 1200 2048 × 1536 2272 × 1704 2560 × 1920 Impression optimale 16cm × 12cm 20cm × 15cm 23cm × 17cm 26cm × 19cm Comme tout moyen mnémotechnique, cette méthode est approximative et repose sur l’idée que les photos seront tirées sur une imprimante très performante et examinées à une distance d’observation « normale » d’environ 25 cm. Des fichiers de taille modeste (2000×1500) peuvent pourtant donner d’excellents résultats jusqu’au format d’une affiche ... puisque la distance d’observation d’un tel document est habituellement en rapport avec ses dimensions et que la limite de notre pouvoir de résolution rend supportable à distance élevée , une résolution qui ne serait pas supportable de près. On peut noter que les fichiers génération d’appareils bi-mégapixels permettent d’obtenir des clichés au format A5 (environ 16cm×12 cm). Les derniers 5,2-Megapixels permettent d’imprimer au format A4 (21×29,7).Pour imprimer correctement au format A3 (42×30vm) il faudrait un appareil 4200×3000=12,6 Megapixels ¾ Lorsque le format d’impression grandit le nombre de pixels nécessaires s’envole. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 12 • Les problèmes de moirage Lorsqu'on numérise une image imprimée en quadrichromie (c'est-à-dire pratiquement tous les journaux, revues et livres), on évite d'avoir une résolution de numérisation voisine de la fréquence de trame (afin d'éviter des phénomènes de battement ou « moirages » qui engendre des motifs réguliers qui peuvent dénaturer complètement l’image. Il s’agit d’un phénomène classique de l’échantillonnage : battements de deux phénomènes périodiques de fréquence proche. (fréquence d’échantillonnage spatiale et fréquence du point de trame) . Ce phénomène se retrouve dans tous les procédés d’échantillonnage temporels ou spatiaux : stroboscopie, carte d’acquisition pour conversion analogique /digitale, capteur CCD et costume en pied de poule ... Marylin moirée : Visualisation sous différents facteurs de zoom dans Paint Sho Pro. La solution : Dans le logiciel du scanner, il faut activer des options de détramage : selon la densité de points du document, le scanner va numériser très finement en décalant aléatoirement les points capturés pour éviter cet effet. L'image perd par contre un tout petit peu de piqué, la numérisation prend en général nettement plus de temps (la numérisation se fait à vitesse très lente pour acquérir plus de points de mesure). Ce phénomène qui apparaît principalement lorsqu’on numérise des documents tramés peut aussi se déclarer lors de l’affichage en vignette d’une image tramée: le logiciel de visualisation rééchantillonne pour prélever un pixel tous les x pixels . Cette opération peut dénaturer complètement l’image.(cf ci-dessus) [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 13 • Impression papier L’affichage sur un écran cathodique est réalisé par synthèse additive Le rouge , Le vert et le bleu de mélangent pour former du blanc, l’impression couleur est obtenue , elle, par synthèse soustractive : le mélange de cyan , magenta et jaune produit du noir (trichromie) Le noir obtenu ainsi déçoit par son aspect marron clair, c’est pourquoi tous les constructeurs ont rajouté une cartouche d’encre noire par imprimer en quadrichromie Les Imprimantes jet d’encre couleur ont tout de même un intérêt ! Les constructeurs travaillent sur plusieurs points pour améliorer l’impression : Diminution de la taille des gouttes d’encre (jusqu’à 3pL ) chez EPSON Superposition des gouttes : procédés RET2, RET3 chez HELWET PACKARD Augmentation du nombre de nuances des couleurs par ajout de deux couleurs supplémentaires : le cyan clair et le magenta clair : La couleur de la peau est ainsi mieux rendue :EPSON Amélioration des algorithmes de rastérisation (trame) Une bonne impression utilisera un papier couché (recouvert de kaolin) ou mieux encore du papier glacé (recouvert d’un vernis brillant). Le papier photo est un papier glacé cartonné : Dans tous les cas l’impression papier est lente et chère ; elle produit des documents fragiles (aucune résistance à l’eau , à la lumière solaire) qui ont une durée de vie très limitée (1 à 2 ans dans les meilleurs cas). Pour information : Une cartouche couleur d’EPSON 750 coûte 139 F. Elle s’épuise, à la meilleure résolution, au bout d’une vingtaine de tirages A4 (soit 80 photos). La cartouche NB (100F) se vide, elle, de moitié .Un papier photo de fort grammage (TDK 264g/mm2) revient à 120 F les 20 feuilles. Le coût de la photo est d’environ (139+50+120)/80 = 4F la photo sans compter ni les ratés, ni les 3 heures bloqué devant l’ordinateur car aucun logiciel n’accepte les impressions en série ! ! ¾ Imprimer ses photos soi-même : c’est perdre son temps et son argent ! On a tout intérêt à faire développer ses tirages numériques par un laboratoire spécialisé. Les prix sont aujourd’hui comparables à ceux pratiqués pour l’argentique. ¾ Les photo numériques se visualisent sur un écran cathodique (www.iiyama.fr) (et surtout pas un écran à cristaux liquides qui eux dénaturent les couleurs) [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 14 Caractéristiques générales des photoscopes La photo numérique est en train d'acquérir sa maturité. Elle peut désormais concurrencer la photo argentique. Voici ce qu'il faut savoir avant de faire son choix. Je vais dans cette partie détailler les caractéristiques des appareils photo numériques. • LE CAPTEUR CCD Le capteur CCD (Charged Couple Device), en français DTC (Dispositif par Transfert de Charges) est au cœur de l’appareil photo numérique, il est l’équivalent de la pellicule présente dans son homologue argentique. Il est constitué d’une mosaïque de minuscules photodiodes appelées aussi photosites ou plus simplement pixels. Capteur CCD Chacun des ces pixels est constitué d’un condensateur dont une électrode est un semi-conducteur. Par effet photo-électrique, les photons de lumière sont transformés en électrons puis stockés dans le condensateur. (passage de la bande de valence à la bande de conduction en sautant le GAP !) Chaque pixel de la matrice transforme donc les photons en une charge électrique proportionnelle à la quantité de lumière reçue. Ce signal est ensuite numérisé, traité, puis stocké. Capteur CCD du Nikon D1 Les électrons présents dans chacun des pixels de la matrice sont comptés et convertis en une nuance de gris qui s'étend du noir au blanc (noir = aucun électron, blanc = saturation du pixel) Il existe deux types de capteurs : les CCD (Charged Coupled Device) et les CMOS (Complementary Metal Oxide Semiconductor). Ce dernier se distingue avant tout par son procédé de fabrication, similaire à celui des circuits imprimés et microprocesseurs qui lui procure un faible coût de fabrication et une consommation électrique réduite. Les CCD sont chers à la fabrication car nécessitent des chaînes de montages particulières, les boîtiers en étant équipés sont donc plus onéreux. L'introduction récente dans ce domaine du CMOS beaucoup - moins cher - est donc une solution alternative. Par contre ce dispositif se montre beaucoup plus sensible au bruit survenant lors de prises de vue dans des conditions de faible luminosité (bruit thermique) (le CMOS possède une sensibilité environ égale aux deux tiers de celle du CCD). Philips Vesta Pro pour la mécanique ... perd moins d’images que la Toucam ci-dessous. Ce même type de capteur CMOS est utilisé dans la fabrication des récents scanners bon marché de faible épaisseur. La qualité des documents obtenus par ce type de scanner est bien inférieure à celle obtenue par un scanner à barette CCD. On trouve aussi ce type de capteur CMOS dans la plupart des WEBCAM bon marché. à noter la Webcam Philips TOUCAM PRO 740K (bague jaune) dispose, elle, d’un capteur CCD (1/4" - 640 x 480 ) procurant des images de qualité (voir document « utilisation d’une WEBCAM en mécanique nov 2001» 24 pages) ¾ La plupart des photoscopes utilisent des capteurs CCD. Philips Toucam pro 740K + adaptateur = Astro-photo :-) [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 15 • TAILLE DU CAPTEUR Les capteurs CCD ont une taille beaucoup plus petite que la surface sensible d’une pellicule argentique, qui elle, mesure 24*36mm soit une diagonale de 43mm. Les diagonales des capteurs CCD sont plutôt de l’ordre de 15mm de diagonale Nous verrons, plus loin, que cette écart est fondamentalement responsable des nombreuses différences entre la photo argentique et le numérique. La taille du capteur influe directement sur la taille des photosites qui sont donc microscopiques , (4~5 micromètres de coté) 2.1 Mégapixels mesurant 0.5 pouce=1,27 cm de diagonale = (1/2") 3.3 Mégapixels mesurant 0.55 pouce =1,41 cm de diagonale = (1/1.8") 4 Mégapixels mesurant 0.66 pouce=1.69cm de diagonale = (2/3") La diminution de la taille des capteurs n’a pour unique but que de diminuer le coût de la puce (plus de puces sur une même galette de silicium) ¾ L'augmentation croissante du nombre de pixels dans les appareils numériques grand public s'est faite au détriment de la taille des photosites • LA RESOLUTION DU CAPTEUR La résolution des photos correspond au nombre de pixels que peut percevoir le capteur CCD. Les premiers appareils avaient des capteurs de 300 à 400 000 pixels offrant une résolution VGA (640x480). Les suivants étaient munis de capteur Mégapixels (1 million de pixels) permettant d'avoir des images en 1152x864 ou 1280x960 pixels. Aujourd'hui, les modèles 2.1, 3.3, 4 et 5.2 Mégapixels peuvent prendre des images d'une résolution jusqu’à 2560 x 1920. Le choix de la résolution se fait en fonction de la destination finale de l'image. Ainsi le mode VGA (640×480) ne trouve son utilité que pour une diffusion sur le web. Une résolution de 1600 × 1200 ou 2048 × 1536 est bien suffisante pour apprécier ses photos sur l'écran de son ordinateur. Une impression de bonne qualité (en 10 × 15cm) nécessite un appareil trimégapixel ou plus. Nous verrons plus loin une méthode permettant d’estimer la taille de l’impression en fonction du nombre de pixels. Résolution standard de l'image 640 × 480 800 × 600 1024 × 768 1280 × 1024 1600 × 1200 2048 × 1536 2272 × 1704 2560 × 1920 Taille de Nombre l'image de pixels non compressée 900 Ko 0,30 MPixels 1,37 Mo 0,48 MPixels 2,25 Mo 0,79 MPixels 3,75 Mo 1,31 MPixels 5,49 Mo 1,92 MPixels 9 Mo 3,14 MPixels 11 Mo 3,9 MPixels 14 Mo 4,9 MPixels Rapport largeur/hauteur Dénomination 4/3 4/3 4/3 5/4 4/3 4/3 4/3 4/3 VGA SVGA XGA Megapixel (SXGA) Bi-megapixel (UXGA) Tri-megapixel (SUXGA) 4,1-Megapixel 5,2-Megapixels ¾ Le nombre de pixels actifs est inférieur au nombre total de pixels. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 16 Attention : Le format du capteur CCD n’est pas, comme pour une pellicule 24x36, dans le rapport 3/2 mais plus souvent au format 4/3 (1600×1200) ou même au format 5/4 (1280×1024) Les photos ne peuvent donc pas être imprimées en 15×10cm mais plutôt en 13×10cm.(bandes blanches sur les cotés). Cela entraîne soit une perte de papier lors de l’impression de quatre photos sur une page A4 (conservation du format d’image) , soit une perte de résolution car il faudra retailler et agrandir la photo pour obtenir un format 15×10cm : Arcsoft photo printer 2.0 (gratuit) Il faudra par exemple avec le FUJI Mx700 (1280×1024) rogner la hauteur de 170 pixels pour revenir au format 3/2.(1280×854). Il en résulte une perte de 170×1280=220 000 pixels sur les 1,3Mpixels du capteur. Cet effet qui est un inconvénient lors de l’impression ne pose pas de problème sur un moniteur qui est lui le plus souvent au format 4/3 (800×600 pour un 15 pouces , 1024×768 pour un 17 pouces. ¾ En photonumérique il faut cadrer serré : Le rognage des photos fait perdre des pixels donc de la résolution. Les appareils Tri-Megapixels fournissent des photos dont la taille (2048 × 1536) correspond juste au double de la résolution XGA (1024 × 768) standard actuel des écrans 17 pouces Le rééchantillonnage effectué pour réduire la taille de l’image pourra astucieusement être fixé à 50 % (le logiciel interpole un pixel à partir de quatre) ainsi la taille du fichier sera divisée par quatre, la photo aura la même qualité en affichage écran. Par contre un zoom ou une impression papier révéleront évidemment des pixels plus gros. ¾ Le rééchantillonnage par un facteur entier donne de meilleur résultat. • SENSIBILITE DU CAPTEUR CCD La sensibilité du capteur CCD est primordiale : un capteur peu sensible obligera le photographe à travailler avec des grandes ouvertures ou des temps de pose élevés (flou de bougé : nécessité d’un pied) La sensibilité totale du capteur CCD dépend avant tout de sa taille réelle et donc de la taille des photosites, elle dépend aussi de son rendement quantique. (mesure du nombre de charges crées pour un photon d'une certaine énergie.) Le rendement quantique typique d’un CCD est de 40 à 60% : Il faut donc environ deux photons pour générer un électron. Explication : Si, pour un photosite particulier, 6 électrons sont créés pour 10 photons incidents : le rendement quantique est de 60% Exemple concret : Les photosites du Nikon D1 (70 000F) sont carrés et mesurent 11.8um, ceux du NIKON coolpix 950 mesurent seulement 3.9um . La différence de sensibilité entre ces deux pixels est proportionnelle à leur surface 11.8×11.8= 140µm2 au lieu de 3,9×3,9= 15µm2. Le D1 est environ 9 fois plus sensible que le 950. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 17 Cette notion se retrouve en photo argentique : la taille des grains d’halogénure augmente avec la sensibilité du film : 100 ISO ; 200 ISO ; 400 ISO : Un film sensible procure du grain à la photo. (utilisation en photographie artistique pour les portraits) Cette notion permet de comprendre pourquoi l’augmentation du nombre de pixels des appareils photo numériques sans augmentation de la taille du capteur CCD leur fait perdre de la sensibilité (nécessité d’ouvrir plus , ou de travailler avec des basses vitesses) ¾ D’une part les pixels sont plus petits mais d’autre part le capteur sera plus sensible au bruit : Nikon D1 35 000 F (testé, plus qu’approuvé, mais pas acheté ... ;-) Explication : Pour une même quantité de photons (même photo, même optique, réglages identiques) et un capteur de même taille , un 4.1Mpixels sera moins sensible qu’un 3.3 ou un 2.1Mpixels car ce même nombre de photons doit se répartir sur un plus grand nombre de photosites. Chaque photosite stocke donc moins de photons , la présence de photons parasites (le plus souvent d’origine thermique) augmente l’erreur relative sur le dénombrement de chaque photosite . Pour limiter l’influence de ce bruit thermique, il est nécessaire que les photosites stockent plus de photons (temps de pose rallongé - risque de flou de bougé) Cela fait perdre un 1 diaphragme sur l’Olympus 4040 (4.1Mpixels) par rapport au 3040 (3.3Mpixels - même optique – taille du capteur identique.) Olympus 3030 (testé, approuvé et acheté !) ¾ L'augmentation croissante du nombre de pixels dans les appareils numériques grand public s'est faite au détriment de la sensibilité des capteurs. • SENSIBILITE Les principaux défauts colorimétriques constatés sur les appareils numériques sont liés à la sensibilité spectrale c’est à dire à la variation du rendement quantique de chaque photosite en fonction de la couleur du photon (certaines couleurs donnent plus d’électrons). Dans ce cas, le capteur CCD modifie fortement l’aspect des couleurs en fonction de la température de l’éclairage : lampe à filament , néon , ou lumière du jour.. Le flash utilisé sur une personne dans une pièce éclairée par des lampes à incandescence, par exemple, fournira un résultat surprenant et difficile à analyser . La balance des blancs doit pouvoir être réglée manuellement. De plus cette sensibilité du capteur CCD n’est plus tout à fait linéaire avec l’éclairement notamment dans les forts et faibles éclairages. Cela se traduit par un manque de sensibilité dans les hautes et basses lumières. Les scènes à fort contraste sont à proscrire. Le capteur CCD a tendance à écraser les hautes et basses lumières (pas de détail dans les ombres, visages saturés bouchés) (phénomène de blooming caractéristique de la photonumérique ) [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 18 Dans le cas de scènes trop sombres il faut utiliser le flash, sans oublier qu'au delà de 3 ou 4 mètres, celui-ci n'éclairera plus grand chose, de nuit comme de jour. Celui-ci est aussi nécessaire pour les sujets en contre jour afin de déboucher les ombres. Un capteur CCD est plus sensible qu’un œil humain. De plus il capte aussi les proches UV (nécessité d’un filtre anti-UV) mais surtout les infrarouges (Possibilité de photographie IR avec filtre approprié) (essayer de photographier votre télécommande TV par exemple ...) • LE OU LES BRUITS (attention cela devient ardu !) Les dispositifs à transfert de charges sont sensibles à différents types de bruit que nous allons détailler : Le bruit quantique (ou bruit de fond) : Il provient de la nature quantique (corpusculaire) de la lumière : Pour une même exposition (source lumineuse constante et régulière), le nombre de photons détectés par un photosite n’est jamais le même, il varie aléatoirement autour d’une valeur moyenne. Ce bruit quantique est proportionnel à la racine carrée du nombre de photons détectés, (Loi de POISSON) (le rapport signal/bruit est donc égal à la racine carrée du nombre de photons détectés) : Si N est le nombre de photons détectés par un photosite, le bruit quantique sera proportionnel à N et le rapport signal/bruit proportionnel à Ν / Ν = Ν Explication : Supposons qu’un pixel enregistre 100 photons , l’incertitude sera de ± 100= ±10 photons : l’erreur relative est de 10/100=10% . Maintenant si ce même pixel enregistre 500 photons soit une incertitude ± 500 = ±22 photons : l’erreur relative passe à 22/500=4%. Le bruit devient moins visible dans le signal. (le rapport signal/bruit augmente) ¾ La proportion de bruit quantique diminue avec le temps d’exposition En outre, quand un photon frappe un pixel de la matrice CCD, il n'est pas certain qu'il sera effectivement converti en électron. Ce rendement quantique une caractéristique du type de capteur CCD (CMOS ou CCD) et dépend fortement de la longueur d'onde de la lumière (couleur). Nous verrons plus bas le problème engendré par des éclairages mixtes.(de températures différentes) Le bruit de lecture ou de traitement Ce bruit est lié à la méthode même de lecture des charges par registre à décalage : capteurs à transfert de trame. Le capteur CCD est vidé en décalant vers le bas chaque ligne du CCD vers une ligne dénommée ligne de transfert. Un « reliquat de charge » peut subsister dans les condensateurs lors de ce décalage (phénomène de smearing) : phénomène surtout visible en astro-photographie sur des objets très lumineux. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 19 A noter : La plupart des webcams et camescopes utilisent des capteurs à transfert d’interligne qui eux, ne nécessitent pas d’obturateur électromécanique mais sont moins sensibles car la moitié de leur surface est masquée par les colonnes de transfert. Ce transfert d’une colonne à une autre est pratiquement instantané : c’est pourquoi la vitesse d’obturation peut être très élevée. (1/10 000s sur une webcam à 300F !) Principe d’un Capteur à transfert de trame d’interligne. Le bruit de quantification Il correspond à l'erreur moyenne commise en échantillonnant le signal analogique (courant électrique associé à chaque pixel) sur un nombre fini d’incréments (erreur constante) ¾ Chaque nuance de luminosité pour chaque couleur est codée sur seulement 8 bits (soit 16 millions de couleurs au total) Le bruit thermique (Dark Noise) ou courant d’obscurité Même en l'absence de lumière , des électrons s'accumulent petit à petit dans le capteur CCD. Ce phénomène est, lui aussi, tout à fait aléatoire (même statistique que le bruit quantique), il ne dépend pas du nombre de photons détectés mais uniquement de la durée de capture. Ce bruit est différent pour chaque pixel. Son effet sera d’autant plus visible que le nombre d’électrons dans chaque pixel est faible. ¾ Le bruit thermique est proportionnel au temps de pose. ¾ Le bruit thermique est différent suivant chaque pixel. Explication : Supposons pour simplifier : - que le rendement quantique soit de 100% (chaque photon crée un électron) - que la capacité maximale de chaque pixel soit de 255 électrons. Dans ce cas simplifié, le nombre de photons fournit directement la valeur numérique du pixel considéré. Intéressons nous a un pixel particulier du CCD: pour celui-ci, le bruit thermique entraîne par exemple l’ajout 100 électrons supplémentaires par seconde de temps pose. Pour une photo d’un sujet très lumineux, la mesure d’exposition va régler la vitesse et le diaphragme afin qu’aucun pixel ne soit saturé et que les valeurs de chaque pixel se répartissent de 0 jusqu’à 255. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 20 Pour que la photo soit correctement exposée, ce pixel devrait avoir comme valeur 100 sur un maximum de 255 valeurs possibles.(exemple) La vitesse (1 /100 s) sera suffisamment rapide pour que le bruit thermique passe inaperçu car celui-ci entraîne sur ce pixel une erreur de ±1 (erreur relative de 1%) La valeur de ce pixel sera comprise entre 99 et 101. Maintenant la même photo du même sujet beaucoup moins éclairé (10 fois moins de lumière) va nécessiter pour obtenir la même exposition un temps de pose 10 fois plus grand (1/10s au lieu de 1/100s - diaphragme identique). Pour que la photo soit toujours bien exposée, ce même pixel devrait toujours avoir comme valeur 100 mais maintenant le bruit thermique entraîne une imprécision de 10 d’où une erreur relative de 10% Sa valeur sera comprise entre 90 et 110. Le bruit thermique devient visible ¾ Les sujets peu lumineux sont fortement bruités Les temps de pose sont limités par les risques de flou de bougé à basse vitesse , nous verrons plus bas l’utilisation du gain pour contrer ce problème. ¾ Le bruit thermique est surtout visible dans les photos à longue exposition. Le bruit thermique augmente aussi avec la température du capteur. (c’est pour cela que les capteurs CCD utilisés en astro-photographie sont refroidis par des modules PELTIER.) Rmq : Il est tout à fait possible de mettre en évidence ce bruit en effectuant une photo avec le bouchon d'objectif en place (et/ou un tissu noir sur l’objectif ): l’augmentation du contraste de la photo (avec Paint Shop Pro par exemple) fait apparaître des pixels colorés . Cette expérience simple peut être faite avec n'importe quel appareil numérique dont la vitesse d'obturation est réglable manuellement. On utilise cette méthode pour « soustraire » d’une photo l’influence du bruit thermique sur le capteur (puisque ce bruit est reproductible indépendamment pour chaque pixel) En conclusion : ¾ Le bruit engendre des pixels aléatoires colorés. ¾ Quel que soit la nature du bruit il est toujours présent sur toute la photographie , il se révèle sur les photos peu exposées. (photos nocturnes ou sombres) (rapport signal/bruit faible) ¾ L’astro-photographie (ciel profond) est très sujette au bruit thermique. Nous allons voir que ce bruit est accentué avec le gain du capteur CCD. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 21 • GAIN Le réglage nommé « Gain » ou « sensibilité » par analogie avec la photo argentique (confusion totale dans les termes !) permet d’augmenter artificiellement la luminosité de l’image en amplifiant numériquement les valeurs de chaque pixel. Ce procédé permet de pallier souvent le manque de lumière, par contre il engendre du bruit sur l’image en amplifiant les différences de nuances et en accentuant les effets du bruit Explication : Imaginons une photo sous-exposée dans laquelle deux pixels contigus ont pour valeurs 4 et 5 sur une échelle de couleur allant de 0 jusqu’à 255 : Le dégradé bien que sombre est fluide. Si le gain est de 10, ces deux pixels auront pour valeur respective 40 et 50. Dans ce cas la photo est très contrastée mais le dégradé brutal. Cet étirement correspond à une augmentation du contraste (possibilité de saturation : valeur 255) ¾ Augmenter le gain (sensibilité) revient à augmenter la luminosité, le contraste, mais aussi le bruit. ¾ Un compromis est nécessaire entre la sensibilité et le temps de pose (vitesse d’obturation) pour limiter l’influence du bruit. Le bruit thermique est prédominant lors de photos peu exposées c’est à dire des photos où la valeur de chaque pixel est faible . Analysons sur un exemple simple l’influence du gain sur le bruit : Reprenons l’exemple précédent du pixel à 100 Cette fois ci la photo du sujet peu éclairé est effectuée à vitesse rapide (1/100s) pour éviter le flou de bougé mais avec un gain de 10. ( × 10) Sans le gain la photo serait sous-exposée : les valeurs de chaque pixel s’échelonneraient entre 0 et 26 Ce pixel aurait comme valeur 10 avec une erreur de ± 1 soit une erreur relative de 10% Le gain permet aux valeurs de se répartir à nouveau entre 0 et 255. Mais par contre l’échantillonnage n’est plus sur 8 bits mais plutôt 5 bits (25=32 nuances au lieu des 28=256) Ce même pixel aura une valeur de 100 mais le bruit est lui aussi multiplié par le gain ! L’erreur relative sera toujours de 10 %. ¾ Le gain accentue l’effet du bruit car chaque électron parasite voit son influence multiplié par le gain ! ¾ Le gain diminue le nombre de nuances de luminosité et de couleur [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 22 • MESURE DE LA COULEUR A ce niveau là, les photosites n’ont mesuré que la luminance du point et non pas sa couleur : l’image est en niveau de gris ... du noir (0) au blanc (255) Afin de reconstituer les valeurs de chrominance (Dosage relatif de trois couleurs de base : rouge vert et bleu (RVB)) , chaque photosite est recouvert d’un filtre coloré. La surface totale du capteur est ainsi recouverte d’une mosaïque de microscopiques pavés colorés (filtre ou motif de BAYER), (2 éléments verts pour seulement 1 rouge et 1 bleu, pour tenir compte de la sensibilité de l’œil humain.) Un traitement mathématique va ensuite extrapoler les couleurs manquantes à partir des pixels adjacents. Ce traitement a une importance cruciale dans l’élaboration de la photo, pourtant les constructeurs ne donnent que très rarement des indications sur l’algorithme utilisé . C’est lui qui peut faire perdre du piqué aux photos. Ce motif de Bayer peut poser des problèmes lorsque les détails sont de l’ordre de grandeur des photosites. Explication : Imaginez que l’image contienne un détail blanc de la taille d’un photosite (reflet , ...) Ce point blanc s’il éclaire un seul photosite peut être interprété comme un point coloré mais jamais comme un point blanc car il ne peut couvrir les quatre photosites du motif de BAYER. Il va résulter un artefact coloré, c’est un dire un point coloré à la place d’un point blanc. Ce type d’artefact apparaîtra de façon encore plus marquée si il s’agit d’une fine ligne blanche : dans ce cas là apparaîtra une fine frange colorée ou un effet de moirage. Pour limiter ce défaut, les constructeurs interposent devant le capteur un filtre anti-aliasing qui se charge de diffuser les points trop fins de l’image sur le quatruplet de BAYER.(En analyse spectrale numérique, on lui donnerait le nom de filtre passe-bas anti-repliement !) Ce filtre diffusant peut aussi être responsable de l’effet de douceur (léger flou) rencontré sur des photos obtenues avec des capteurs pourtant haute résolution : L’image perd encore du piqué. • TRAITEMENT Après ces étapes de décodage , interviennent les algorithmes destinés à améliorer les détails, le rendu des couleurs, la correction GAMMA, l’amélioration des bords et du contraste général, la mise aux proportions et la balance des blancs. Ensuite intervient la compression JPG (destructrice) ou TIFF (non destructrice), puis la construction du fichier image contenant la date et tous les paramètres de la photo (focale, ouverture, diaphragme, flash , compensation d’exposition ...) [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 23 • OUVERTURE ET VITESSE l’ouvertures d’objectif normalisées 1 - 1,4 - 2 - 2,8 - 4 - 5.6 - 8 - 11 - 16 - 22 - 32 - 45... Surface du diaphragme divisée par deux Æ Les vitesses d’obturation sont elles aussi standardisées : 2 - 1 - 1/2 - 1/4 - 1/8 - 1/15 - 1/30 - 1/60 - 1/125 - 1/250 - 1/500 - 1/1000... Temps de pose divisé par deux Æ Réglage manuel ? Réglage tout automatique ? Les couples (ouverture/vitesse) suivants fournissent la même exposition : ( f2 -1/125) (f2.8-1/60) (f4-1/30) (f5.6-1/15) car la même quantité de photons pénètre sur le capteur. La profondeur de champ est modifiée : elle augmente avec la fermeture du diaphragme. Les objets en mouvement risquent d’être flous . Risque aussi de flou de bougé si la vitesse est inférieure au 1/30s Ci-contre :IL : indice de luminosité ¾ Règle empirique : Ne jamais travailler à une vitesse plus faible que la focale. (exemples : 1/500s pour une focale de 300mm, 1/125s pour une focale de 100mm, 1/60s à 50mm • OPTIQUE Un appareil photonumérique est avant tout un système optique : La qualité de l'objectif est primordiale sur les appareils à haute résolution. Il doit comporter plusieurs lentilles réparties en différents groupes et avoir reçu un traitement multicouche. Choisissez un modèle doté d'un zoom optique, de type 2x ou 3x. (lentilles asphériques ?) Seul quelques appareils haut de gamme disposent d’objectifs interchangeables et d’une vraie visée réflex (à travers l’objectif) (Nikon D1, CANON D30) Visée reflex La parallaxe de visée à travers l’œilleton est souvent important lorsque les sujets sont proches, dans ce cas l’utilisation de l’écran est conseillée. (indispensable en macrophotographie) La faible focale permet aux appareils d’effectuer des macrophotos très rapprochées (quelques centimètres) c’est un atout important pour les personnes souhaitant archiver leur collection de pierres , de timbres ... ¾ La photonumérique se prête particulièrement bien à la macrophotographie. parallaxe de visée [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 24 Certains appareils disposent d’une visée au travers d’un viseur électronique (comme les camescopes) : Ce type de dispositif, non content d’augmenter la consommation électrique, ne permet pas d’estimer correctement la profondeur de champ. Ce système montre une image plus lumineuse que la réalité, l’image est saccadée, la résolution dérisoire (à fuir... voir Minolta Dimage 7, Fuji MX 2800) ¾ Un photoscope doit obligatoirement disposer d’un viseur optique. La distorsion en barillet est souvent présente dans les appareils bas de gamme surtout en position grand angle (indispensable pour la macro) Les caractéristiques optiques, pourtant essentielles, sont souvent occultées au profit des caractéristiques électroniques (ouverture maximale ? vitesse maximale ?) et des gadgets logiciels. (mode paysage portrait , sport ...) • PROFONDEUR DE CHAMP Un film argentique classique (35mm) délivre des images mesurant 36 × 24mm (ayant une diagonale de 43 mm). C'est le format d'image le plus répandu aujourd'hui dans tous les reflex et compacts . Pour un appareil numérique , du fait de la taille réduite du capteur, l'objectif doit être situé tout près du plan focal, par conséquent les longueurs focales sont bien plus petites que sur un appareil photo argentique. profondeur de champ La focale d’un photoscope est donnée en équivalence 35mm car le facteur de conversion dépend de la taille du capteur : Un photoscope équivalant à un 28 mm aura une focale vraie de 6mm (division par 4 ou 5 suivant la taille du capteur) . Il en résulte une profondeur de champ énorme quelque soit l’ouverture. Il est pratiquement impossible de faire du portrait avec ce type d’appareil à moins de s’éloigner du sujet pour travailler en position téléobjectif, puis privilégier les grandes ouvertures de diaphragme . Ce défaut est moins marqué sur les modèles équipés de zoom . C’est un des plus gros défaut du numérique par rapport à l’argentique. Un photographe habitué à l’argentique sera très surpris !! ¾ l'utilisation normalisée de l'équivalence 35mm permet de simplifier la description du champ visuel couvert par un objectif . ¾ La profondeur de champ est toujours très grande. Profondeur de champ en fonction de l’ouverture et de la focale : cf Annexe [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 25 • FOCALE EQUIVALENTE La focale équivalente est la focale du réflex 24×36 qui donnerait le même angle de champ que la focale du photoscope. L’angle de champ est donné par la formule : d α = 2 × atan avec 2× f d : la diagonale du capteur en mm f : la focale de l’objectif en mm Nous trouvons pour un film 24×36 (43mm de diagonale) focale 28 mm 35 mm 50mm 105mm 300mm Angle de champ 75° 63° 47° 23° 8° Dans le cas d’un capteur CCD la diagonale est plus courte : la focale qui fournit le même angle de champ doit être proportionnellement plus petite. ¾ Le rapport de la diagonale d’un 24×36 par la diagonale du CCD donne le facteur de focale équivalente Exemple concret : Olympus 3030 Capteur CCD 1/1.8 pouce =1.41cm de diagonale La diagonale est 43/14,1=3 fois plus petite que celle d’un film 24×36 Les focales du zoom 6.5 à 19.5 mm équivalent à un 20-60mm sur un appareil 35mm ¾ La taille du capteur est une donnée essentielle ! • ZOOM OPTIQUE ZOOM NUMERIQUE Faites aussi attention à la distinction entre zoom optique et numérique. Ce dernier est soit une fonction logicielle qui grossit une partie de l'image en créant artificiellement par interpolation des points intermédiaires, soit un recadrage de la photo sur le centre du CCD en diminuant la taille de la photo Ces deux fonctions ne sont d’aucune utilité. Les mêmes résultats peuvent être obtenus par recadrage et/ou rééchantillonage dans n’importe quel logiciel de retouche. Le zoom optique est la plupart du temps électrique, il en résulte un cadrage approximatif du fait de l’inertie du moteur , la composition s’en trouve incertaine. Un réglage manuel serait tellement plus précis et moins consommateur d’énergie ! ¾ Le zoom numérique n’est d’aucune utilité. C’est un artifice commercial. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 26 • MODE VIDEO. Souvent limité à 15 images par seconde en 320*240 , ce mode se contente de remplir la mémoire tampon : cela explique la faible durée de prise de vue (30s) Ce n’est pas comme on serait tenté de le penser un gadget inutile surtout si l’appareil dispose d’un micro. Cela permet d’obtenir de courtes séquences animées ne nécessitant aucun montage vidéo (ceux qui ont déjà monté un film DV comprendront !) et se transférant rapidement sur l’ordinateur. C’est un plus d’avoir une petite animation sonore lorsqu’on visualise des photos. ¾ Le mode vidéo, bien que saccadé, est utile. • AUTOFOCUS L'autofocus est un point important car de nombreux constructeurs profitent de la grande profondeur de champ due à la faible focale pour faire une mise au point fixe à une distance intermédiaire. (softfocus). Cette mise au point assure une netteté moyenne de l’image, mais empêche de faire des portraits nets. De même, le mode macro peut être indispensable si vous voulez faire des prises de vue rapprochées. La grande majorité des moteurs de l’autofocus ne sont pas à ultrasons : il en résulte un fonctionnement bruyant , et avec une inertie importante dans le réglage de netteté. La rapidité de l’autofocus est cruciale pour pouvoir faire de la photographie sportive (c’est à dire, en numérique, photographier son gamin de 6 mois à quatre pattes...) Le bruit des moteurs du zoom et de l’autofocus empêche leur utilisation pendant le mode vidéo lorsque l’appareil dispose d’un micro. Ce problème de bruit moteur à engrenage est réglé sur les camescopes par l’utilisation d’un moteur à ultrasons aussi bien sur le zoom que sur l’autofocus. ¾ Les autofocus des compacts numériques sont lents et bruyants. • FLASH Enfin, tous les modèles sont désormais équipés d'un flash intégré. Il doit pouvoir être déconnecté à la demande et disposer d'un mode « anti yeux rouges ».( supprimant du même coup la spontanéité de la photo) Souvent ce flash est de piètre puissance car il est grand consommateur d’énergie . Les résultats de nuit sont souvent sombres. Il est possible d’asservir un flash externe plus puissant soit à l’aide d’une prise synchro, soit par un déclencheur optique (70 F) . déclencheur optique Cet interrupteur sera commandé optiquement par le flash de l’appareil : Attention certains appareils envoient un pré-flash pour faire la balance des blancs : Cet accessoire devient alors inutilisable. (déclenchement prématuré) [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 27 • MESURE d’EXPOSITION Le système de mesure d'exposition, ou posemètre de l'appareil, est aussi très important, il règle les paramètres (vitesse, ouverture) lors de la prise de vue. Le meilleur système de mesure de lumière est bien entendu la mesure matricielle, qui consiste à calculer précisément la quantité de lumière présente dans chaque partie de l'image. Certains appareils de moyenne gamme en sont pourvus. La majorité des boîtiers offre une mesure de lumière pondérée centrale. Les zones sérieusement surexposées de l'image ne seront pas rattrapables même avec un bon logiciel de traitement d'image . • LE STOCKAGE La capacité mémoire détermine le nombre de photos que vous pouvez stocker. Ce nombre dépend de la résolution de l'appareil. Typiquement un Mégapixel fournit des fichiers de 600 ko en compression jpg minimale , un Bimégapixel des fichiers d’environ 900 ko. un Trimégapixel des fichiers d’environ 1,5 Mo La plupart des appareils fournissent 3 niveaux de compression jpg qui divisent le poids de l’image non compressée par 6 , 12 ou 24. Mégapixel : 3.8Mo 600ko 300ko 150ko Bimégapixel : 5.5Mo 900ko 500ko 300ko TriMégapixels : 9.4Mo 1.5Mo 800ko 400ko Ces valeurs sont approximatives car le taux de compression jpg dépend du niveau de complexité de l’image: Une image contenant de nombreux feuillages et un ciel tourmenté sera plus lourde qu’une photo contenant un bâtiment uniforme et un ciel clair. Le photoscope doit pouvoir stocker les photos sans compression (mode RAW) . Ce mode gourmand en place mémoire permet de vraiment tester les capacités techniques de l’appareil sans être gêné par l'algorithme de compression JPG qui détériore de façon irréversible la photo. Le format utilisé est le TIFF qui est une compression sans perte , le taux de compression varie entre 1.5 et 2 ce qui est très faible par rapport au JPG qui peut diviser la taille d’une image par 24 sans perte apparente lorsque l’image est visualisée sur un moniteur. Les constructeurs utilisent souvent des taux de compression trop élevés pour stocker toujours plus de photos dans une carte de faible capacité. Il en résulte des artéfacts de compression (marbrures ou échelles). Le résultat est une perte de détails ou de piqué dans l'image. Ceci peut être difficile à percevoir sur un moniteur, néanmoins une légère altération dans les textures et les couleurs est souvent perceptible. Les échelles sont surtout visibles dans les nuances d’un ciel bleu , les marbrures apparaîtront sur les mailles d’un lainage par exemple. L’impression révèle souvent des détails invisibles à l’écran ... L'inconvénient du format JPEG réside aussi dans son mauvais traitement des bordures franches et du texte qu'il tend à rendre flou en mélangeant les bords avec le fond. Il est donc à proscrire pour la photographie de schémas aux contours francs Memory stick et son adaptateur PCMCIA : Mémoire flash trop propriétaire.(Sony) [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 28 Il faut donc trouver un compromis qualité / quantité. En pratique, la mémoire doit être au moins de 8 Mo sur les appareils ayant une résolution inférieure au Mégapixel, de 16 Mo pour les mégapixels et 32 ou 64 Mo pour les modèles 1.5 ; 2 ou 3.3 mégapixels. Cela permet de disposer de l’équivalent d’une pellicule de 36 poses . Attention , en photonumérique on mitraille et brackete beaucoup plus qu’en argentique ! (Une carte de 64 Mo sur un tri-megapixel permet de stocker environ 80 photos , de quoi photographier tout le week-end sans transporter son ordinateur portable !) Une option fort pratique sur certains appareils permet de visualiser la photo AVANT de l’enregistrer. Le mode bracketing permet de prendre 3 ou 5 photos avec des expositions différentes ou même avec une exposition identique mais en faisant varier le couple ouverture / vitesse : ainsi on peut choisir après coup la photo la mieux exposée ou celle ayant la meilleure profondeur de champ. ¾ La photo numérique est propice au bracketing. Les deux formats les plus courants sont les cartes mémoires : SmartMedia et CompactFlash. ATTENTION : Une seule carte de 32 Mo stocke plus que deux de 16Mo ou , pire, 4 de 8Mo !!! (effet de seuil) Les deux formats sont équivalents. Le format CompactFlash est moins sensible à l'électricité statique que le Smartmedia car les contacts ne sont pas apparents. De plus, certains appareils acceptent le mini disque dur d’IBM : le Micro Drive qui s’installe dans une carte compactflash un peu plus épaisse (PCMCIA type 3) (520 Mo+ adaptateur PCMCIA propriétaire =3500F) (très consommateur de piles) L’avenir se tourne plutôt vers les disques durs PCMCIA et surtout, à long terme, les photoscopes réseau qui envoient directement vos photos par le réseau téléphonique hertzien sur le disque dur de votre provider. Micro drive d’IBM (testé et approuvé :malgré sa gourmandise en piles :450 photos sur le Minolta Dimage 7 5,2 mégapixels) Par contre Minolta Dimage 7 testé et vraiment pas approuvé ... à fuir ... • LE TRANSFERT DES DONNEES Le type de connexion est aussi un point crucial qui modifie totalement le confort d’utilisation de l’appareil. Pour transférer les photos vers l'ordinateur, il existe plusieurs possibilités. La plus classique est de relier l'appareil au port série par le biais d'un cordon. Mais le faible débit théorique du port série (115kbauds=15ko/s=900ko/min) allonge les temps de transfert. La plupart des appareils limitent la connexion à 56 kbauds (idem modem RTC) ce qui correspond à environ 5ko/s soit une heure et demie pour vider 32 Mo Cela rend l’appareil inutilisable !! Sandisk Image mate USB + carte compactflash La généralisation des interfaces USB comme moyen de transfert ouvre la voie au confort et à la vitesse, mais n’est pas non plus la panacée. Elle fonctionne avec deux protocoles: l’un à 1.5Mbauds=200ko/s pour les périphériques lents (souris, tablettes graphiques ...) l’autre a un débit plus élevé de 12Mbauds=1.5Mo/s pour les scanners et périphériques plus rapide. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 29 Pour information : une carte PCI Adaptec de base 2903 transfert à 4 Mo/s : LUSB est une interface série lente. En pratique le débit est d’environ 500 à 850ko/s (environ une minute pour 32 Mo) pour les lecteurs externes mais attention celui-ci peut retomber à seulement 30ko/s=2Mo/min dans le cas d’une connexion directe au photoscope. (certains modèles KODAK) Des adaptateurs PCMCIA permettent de connecter les Smartmedia (350F) ou les Compactflash (100F) sur le port PCMCIA d’un ordinateur portable . Cette méthode est de loin la plus rapide. (3Mo/s) La carte est vue comme une unité logique supplémentaire (un nouveau disque dur) Il est même possible de visualiser ou modifier le fichier directement sur la carte sans la rapatrier sur le disque dur de l’ordinateur Le FLASHPATH permet d’insérer une smartmedia dans une disquette. Le débit est celui d’un lecteur de disquette soit 2Mo/min soit un bon quart d’heure pour 32Mo (environ 30ko/s) . Flash Path + carte smartmedia Cet adaptateur permet de disposer d’une super-disquette de 32 ou 64 Mo. Cela peut être une alternative commode à un lecteur ZIP parallèle, pour transférer des fichiers autres que des images d’un PC à un autre.(lent) De nombreux lecteurs sur port USB (650ko/s) ou parallèle (200ko/s) permettent de lire les deux types de cartes. Les prises gigognes pour port parallèle posent souvent des problèmes de conflit avec les imprimantes connectées sur le même port. Choisir un lecteur multi-format : smartmedia/PCMCIA) vous assure de la pérennité de votre achat. Ci-contre : Lexar Universal Combo : smartmedia +PCMCIA +Compact flash via adaptateur : 850 ko/s en lecture , 650 ko/s en écriture : testé, approuvé et acheté ! Il existe aussi des ports PCMCIA pour machines de bureau (externe et interne) Ce type de matériel relativement difficile à trouver en France permettent des débits de l’ordre du Mo/s (Minolta CD-10). Il s’agit en fait de la solution externe la plus rapide permettant de lire tous les supports (Smartmedia, CompactFlash, Mémory Stick et disque dur PCMCIA ) via des adaptateurs bon marché. L’interface IEEE-1394 (aussi appelée I-link par Sony) est présente sur les camescopes numériques DV. Elle permet un débit maximum de 50 Mo/s, en pratique, on utilise seulement 3.6 Mo/s ! Cette connexion nécessite l’achat d’une carte PCI à installer dans l’ordinateur, peu de photoscopes disposent de cette interface fort prometteuse avec l’avènement de la vidéo numérique grand public... prise fireWire [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 30 • AUTONOMIE L'autonomie électrique est un élément essentiel dans le choix d'un appareil. En effet, ce dernier consomme beaucoup d'énergie notamment quand l'écran LCD est allumé, quand on se sert du flash, ou lorsque l'on transfère ses photos vers l'ordinateur : Un jeu de 4 piles LR6 est épuisé en typiquement 45 min d’utilisation ! La plupart des appareils sont donc alimentés par des accumulateurs rechargeables. Ils doivent être au format LR6 afin que l'on puisse les remplacer par des piles alcalines le cas échéant. Si les batteries sont propriétaires , il faudra envisager l’achat d’un deuxième jeu (souvent assez cher) il faudra donc toujours rester à proximité du 220V. Par contre l’emploi d’accu NiMH au format LR6 (pile bâton standard) permet d’éviter la panne sèche : possibilité d’acheter n’importe où des piles alcalines standards. Certains appareils se rechargent directement à partir d’un transformateur sans enlever les piles. Cela évite la manipulation consistant à enlever / remettre 4 piles : risque d’inversion de polarité. En contrepartie l’appareil est immobilisé lorsqu’il se recharge. Les manipulations sont limitées au branchement d’un adaptateur secteur électronique sans carcasse métallique facile à transporter. (faible poids) A noter : On peut trouver des accus rechargeables type LR6 de 1800mAh de marque GOLDEN POWER , (FNAC ou www.pearl.fr (129F) ) ou 1600mAh de marque Olympus . (le chargeur est très léger car transformateur à découpage) Peu de constructeurs fournissent l’adaptateur secteur qui est pourtant indispensable pour ne pas vider les piles chaque fois que l’on transfère. De plus, pour utiliser le photoscope comme WEBCam, celui-ci doit pouvoir être paramétré de façon à ne jamais s’arrêter. Chargeur Olympus à découpage Golden Power NiMH 1800mAh (testé et approuvé et acheté ... 3 jeux ! !) Nickel-metal hydride (NiMH, rechargeable) rechargeable) Alkaline (non-rechargeable) Nickel-cadmium (NiCd , rechargeable) Lithium (non- Voir http://erfred.free.fr/ pour une explication de l’effet mémoire. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 31 • ERGONOMIE Un appareil photo numérique doit pouvoir être utilisé facilement et de manière intuitive. Les constructeurs ont mis l'accent sur la qualité de l'interface et de la navigation . Les champions toutes catégories de l’ergonomie sont les appareils de marque FUJI Comme le capot d’une Roll Royce, la notice ne sera jamais ouverte ! Les appareils de marque NIKON (Coolpix 800, 950 et 990) ont une ergonomie difficile : une multitude de boutons , d’écrans divers qui rendent l’appareil difficilement utilisable, de plus leur consommation est excessive. Fuji 1700 testé approuvé et acheté ... La lenteur est une caractéristique essentielle de tous les photoscopes grand public : mise en marche (~10s) durée entre l’affichage de deux photos (5 à 10s). Cette durée peut être exaspérante. Nikon 990 testé , approuvé assez compliqué. Pratiquement tous les appareils récents sont équipés d'un écran LCD. Il peut servir de viseur, mais il permet surtout d'effectuer un certain nombre de réglages lors de la prise de vue: choix de la résolution, du taux de compression, mise au point, etc. L'écran LCD doit être assez grand (4 à 5 cm de diagonale) et suffisamment lumineux et contrasté pour être utilisé en plein jour. On doit pouvoir le désactiver afin d'économiser les batteries. Il doit aussi avoir un taux de rafraîchissement élevé pour ne pas obtenir une image saccadée lorsqu’on vise un sujet Le viseur optique placé sur le coté de l’appareil (pour éviter les traces de nez sur l’écran !) reste donc indispensable notamment parce qu'on peut l'utiliser avec une forte luminosité et qu’il permet d’économiser grandement les piles. Le photoscope doit disposer d’un écran à cristaux liquides rappelant tous les paramètres de l’appareil (compression , résolution , flash , piles et surtout le nombre de photos restantes) Ce petit écran est préférable à l’affichage sur l’écran LCD car il consomme peu d’énergie. Peu de photoscopes disposent d’une protection automatique de la lentille frontale alors que tous les compacts argentiques même bas gamme en sont équipés. Une caractéristique essentielle d’un photoscope est le temps de latence entre le moment ou l’on appuie sur le déclencheur et le moment où la photo est prise. Celui peut être très élevé (typiquement 0.5 à 1s, voire plus si l’autofocus est lent) ¾ Les photos sportives et/ou animalières sont à exclure. (à moins de photographier un escargot sous TRANXEN !) Canon A50 (blooming important) De plus, l’image met un certain temps pour se comprimer au format jpg et s’enregistrer sur la puce de la mémoire (environ 10 s) . Certains appareils disposent d’une mémoire tampon permettant les photos en rafale. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 32 Il existe deux types de photos en rafales qui donnent des résultats différents. Dans le premier cas, l’appareil dispose d’une mémoire tampon (souvent de taille limitée 16Mo ou 32 Mo) il peut ainsi prendre 4 ou 5 clichés en quelques secondes. La plupart du temps, ce mode n’est utilisable que pour une taille d’image faible (VGA=640x480) et une compression élevée afin de diminuer au maximum le poids des fichiers obtenus.(Ce n’est pas le cas de l’Olympus 3030) Dans le deuxième cas, l’appareil ne dispose pas d’une mémoire tampon et pourtant la notice annonce 16 images par seconde. Il va simplement utiliser un pixel sur 16 du capteur CCD pour former une vignette . Les 16 vignettes seront assemblées pour former une unique photo. L’obturateur ne se déclenche pas 16 fois par seconde, il s’agit en fait d’un simple adressage mémoire obturateur ouvert. La taille de chaque vignette est donc très faible (320*256) et l’impression sera au format timbre poste. En fait ce mode permet simplement de faire rapidement des gif animés pour un site WEB. Il sera par exemple possible de placer un objet quelconque au centre de la platine d’un tourne disque 33 tours pour le photographier à 16 images/s . Un détourage de chaque photo pour éliminer le tourne disque permettra d’obtenir l’objet en rotation. (A noter : le plus difficile est de trouver le tourne disque !! ) 16 imagettes d’un camescope en rotation sur une chaise pivotante. Photo fuji Mx 1700 Il peut être intéressant de savoir si le photoscope peut être piloté par l’interface série ou USB. Dans ce cas Il sera possible de faire de la chronophotographie lente (Une photo tous les quarts d’heure pendant une semaine) La capacité de la mémoire importe peu car chaque photo est transférée sur le disque dur. Cela peut être utile pour des manipulations très lentes . (Cinétique, éclosion d’une fleur ...) les résultats seront de meilleure qualité qu’avec une webCam du fait de la résolution meilleure ; Connecteurs USB type A et B Dans le même ordre d’idée, il est possible de transformer le photoscope en WEBCam haute résolution . La photo prise toutes les minutes sera transférée sur le disque local puis sur un serveur WEB en FTP. Il est nécessaire que l’appareil ne s’éteigne pas automatiquement après un laps de temps programmé. Sortie TV : La plupart des appareils disposent d'une sortie TV, ce qui permet de visualiser les prises de vue sur un écran de télévision ou d’enregistrer en analogique les photos sur un magnétoscope de salon. (via un adaptateur) [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 33 Il sera possible d’utiliser le photoscope sur un trépied pour visualiser sur la TV une expérience en temps réel. Celui-ci remplacera avantageusement toute les « flexcam » coûteuses qui n’ont pas la fonction mémoire !! (Une WebCam couplée à un vidéo projecteur sera aussi bien et moins chère) Remarque : On pourra aussi étudier en spécialité TS le signal vidéo composite de cette sortie analogique. A noter : Il est possible de rééchantillonner une image quelconque au format de l’appareil photo (un schéma provenant d’un scanner, d’une capture d’écran ou d’Internet) pour la renvoyer dans l’appareil photo afin de la montrer à un public sur une télé. Le photoscope devient ainsi un « bloc-photo ». Flexcam Encore le Nikon D1 ! Certains appareils disposent d’un firmware upgradable. Il s’agit comme pour le BIOS d’un PC, d’une mémoire non volatile qu’il est possible de modifier en téléchargeant, sur le site du constructeur, une version améliorée avec des fonctions nouvelles (la gamme NIKON dispose d’un firmware , pas la gamme FUJI) L'appareil est normalement livré avec un pilote Twain. Ce pilote permettra de piloter l’appareil photo à partir de n’importe quel logiciel de graphisme.(photoshop , Paint Shop Pro) L’offre logiciel est aussi à prendre en compte si vous ne disposez d’aucun logiciel graphique. La plupart de ceux fournis sont des versions allégées ou bridées de logiciels du commerce. Il est souvent frustrant d’utiliser ce type de logiciel. La plupart des photoscopes s’utilisent en viser/déclencher sans qu’aucun réglage de vitesse, d’ouverture ou de netteté soit nécessaire. Il s’agit donc plus de périphérique d’acquisition numérique que de véritable appareils photos De plus en plus d’appareils haut de gamme (NIKON, OLYMPUS E-10) disposent de quelques réglages, souvent difficiles à mettre en œuvre, permettant à votre créativité de s’exprimer ! La profondeur de champ peut, enfin, ne plus être infinie ! La compacité d’un appareil est un facteur primordial. Cela permettra de l’avoir toujours à portée de main sans se soucier des multiples accessoires (Là encore les Fuji, et Canon sont les rois de la miniaturisation, monsieur James Bond serait lui même surpris!! Il faut noter que tous les photoscopes disposent d’une horloge interne permettant un horodatage de toutes les photos à la seconde près. Il est préférable que cette horloge soit alimentée par une pile bouton auxiliaire. Un utilitaire du type « PICTURE INFORMATION EXTRACTOR » permettra de renommer toutes les photos en fonction de la date contenue dans l’entête de la photo (Exif-jpg) Cela permettra un classement chronologique des 5 GigaOctets de photos disponibles sur votre disque dur !! Olympus E10 : actuellement le meilleur photoscope non professionnel (12 000F) [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 34 De plus toutes les caractéristiques (focale, vitesse, ouverture, flash, compensation d’exposition sont accessibles aussi et cela sera bien utile pour visualiser instantanément l’influence des différents paramètres photos. Il peut être intéressant de disposer d’une fonction bloquant l’ouverture et la vitesse pour faciliter la tâche d’un logiciel créant des photos panoramiques à partir de plusieurs photos ayant la même exposition . Certains disposent d’une télécommande à infrarouge permettant le déclenchement à distance , le réglage du zoom et surtout la fonction diaporama en mode lecture (Olympus 3030 et 4040) Cela permet de faire de la photographie aérienne :deux mats de planche à voile emboîtés, déclenchement depuis le sol avec la télécommande ! Télécommande Olympus 3030 Il faut noter que les Camescopes numériques DV et MiniDV (et même depuis peu micro MV) sont des outils beaucoup plus aboutis. Les zooms 10x, l’interface IEEE1394, acquisition nocturne en lumière IR, l’écran tactile, connexion bluetooth sont courants sur ce type de « jouet ». Par contre les capteurs sont toujours adaptés à la résolution du téléviseur qui est très faible. L'âge adulte de la photo numérique s’amorcera lorsque les boîtiers reflex numériques réseau permettront, d’une part, de s‘affranchir des moyens de stockage habituels, et d’autre part de conserver l’élément essentiel de la photographie : la qualité des optiques. Pour l’instant la plupart des photoscopes ne sont que des petits compacts pour amateur passionné. «Assemblage» de 16 photos avec Photovista : panoramique 360° (St Appolinard dans le parc régional du Pilât) Je tiens à remercier Mario DAL ZOTTO, François THOMAS , Christophe REGNAULT (FNAC St-Etienne ) pour les prêts de matériel et les conseils techniques. (photoscopes (~35), camescopes, Mini DV, scanners A4, scanners de diapo, Minidisc, compression audionumérique MP3, ATRAC, cartes DV ... ) Pg. [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 35 Voici une liste d’utilitaires : (en gras les indispensables) (tous testés...) ¾ ¾ ¾ Si une adresse n’est plus disponible faire une recherche sur le nom du logiciel avec www.google .com Download Express1161 (gratuit) http://www.metaproducts.com/ pour reprendre les téléchargements interrompus Pour décompacter : PowerArchiver 2000 http://www.powerarchiver.com/ (clone de winzip mais gratuit !) Certaines versions plus anciennes de ces logiciels sont gratuites... VIEWIER ACDSee Classic v2.43 (1.5Mo) Ou ACDSee 4.0 (11.5Mo) Picaview32 v2.0 www.acdsystems.com/ Xnview1.25 Irfanview perso.wanadoo.fr/pierre.g irfanview.tuwien.ac.at/english.htm Archétype de l'utilitaire indispensable. La version classic(2.43) est suffisante Prévisualisation et conversion dans le menu contextuel 1.5Mo Gratuit 240 formats reconnus ! Idem Gratuit www.adobe.com www.wska.com. www.ulead.com www.q-res.com/ www.hamrick.com/ Retouche niveau professionnel (8000F) Retouche indispensable Facile d'utilisation Amélioration intuitive de photo Modification rapide par pavé numérique Jasc Animation Shop Ulead gif Animator Animator9 www.wska.com. www.ulead.com home.netvigator.com/~plaw/ Ulead Cool 3D www.ulead.com Animation de gif idem plus simple Animation de jpg à partir de 16 vignettes (gratuit) Animation de textes en 3D www.matchware.net/default.htm www.techsmith.com/ www.peda.com/gg Caméra d'écran Capture d'écran évolué (scroll, capture menu ...) Caméra d'écran en gif animé www.acdsystems.com/ RETOUCHE Adobe Photoshop 5.5 ou 6 JascPaint ShopPro7 Ulead Photo Impact 6 Photogenetics VuePro ANIMATION CAPTURE D'ECRAN ScrenCorder21 SnagIT Gif.Gif.Gif MANIPULATION JPG Thumbnailer Jpg Optimizer Thumbplus Ulead Smart Saver Pro Picture Information Extractor v3.2 Compupic Exif reader www.smalleranimals.com/ www.xat.com Vignetteur très efficace (gratuit) Optimisation compression jpg compression partielle http://www.thumbsplus.com/ Modification par lot . très complet www.ulead.com Optimisation jpg www.picmeta.com/ Extraction Infos dans jpg , Multi rename suivant la date www.photodex.com/ Mur d’images www.takenet.or.jp/~ryuuji/minisoft/e Gratuit mais ne permet pas le rename en xifread/english/ fonction de la date comme PIE IMPRESSION Arcsoft photoprinter Album Builder Poster www.arcsoft.com www.soundvisioninc.com www.postersw.com Simple gratuit et efficace impression de posters et bannières CONTROLE PHOTOSCOPE Cam2Com EZ-AutoCam home.attbi.com/~smenche/Cam2Co m/ http://www.beausoft.com/ Contrôle des Fuji http://www.mgisoft.com http://www.panoramafactory.com/ Voir http://www.panoguide.com/ Simple et très efficace v1.6 gratuite ! PANORAMIQUE Photovista The Panorama Factory Contrôle des Olympus [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 36 Calcul théorique de la profondeur de champ (PDC) La profondeur de champ est le fait du pouvoir de résolution limité de l’œil ou de la pellicule photo. Dans une image floue, chaque point de l’objet donne un petit disque lumineux sur le film (dans le cas de l’appareil photo numérique, sur le capteur CCD). On va considérer que l’image est nette lorsque le diamètre de ce disque est inférieur à une certaine tolérance e appelée «cercle de confusion ». La valeur de e dépend du facteur d’agrandissement appliqué à l’image, de la distance d’observation de l’image finale ainsi que du fait qu’on soit plus ou moins exigeant sur ce point. En 24 x 36, on prend couramment e = 30µm. plan du capteur CCD, de la pellicule ou de l’oeil I d A1 A A2 P A’ A1’ e A2’ O Q Profondeur de champ J Notations Diamètre du diaphragme : d = IJ Diamètre du cercle de confusion : e = PQ Position de l’objet A: OA = p Position de l’image A’ de A : OA’= p’ A1 : OA1 = p1 A1’ de A1 : OA1’ = p1’ A2 : OA2 = p2 A2’ de A2 : OA2’ = p2’ Remarque : p1 est la distance maximale de netteté et p2 la distance minimale. Position des foyers : foyer objet OF = f foyer image OF’ = f’ L’ouverture N du diaphragme , définie par : N = f / d • Dans les triangles semblables IJA’1 et A1’PQ, on peut écrire : OA'1 = ( d A'1 O + OA' e ) 1 1 e = + OA'1 OA' d .OA' 1 1 1 = + p'1 p1 f ' Descartes appliqué aux couples (A1, A1’) et (A, A’), On a donc : • 1 e 1 1 1 1 1 = + − + = − d . p ' p1 f ' p f ' p1 p De même dans les triangles IJA2’ et A2’PQ, on peut écrire On a donc : d OA'1 soit = e A'1 A' 1 1 e − = p'1 p ' d . p' γ = p' p et 1 ) + OA1 ' = e × OA'1 d 1 1 1 = + p' p f' p p1 = 1 + e dγ et 1 1 e − = p' p' 2 d . p' d OA' 2 = e A' A' 2 1 e 1 1 1 1 1 = + − + = − d . p' p f ' p2 f ' p p2 Alors, sachant que le grandissement (A' O p2 = 1 1 1 − = p' p f ' p 1 − e dγ alors γ = f' p+ f' • L’ouverture N du diaphragme est définie par le rapport de la focale par le diamètre d’ouverture N = f / d En reprenant les formules trouvées ci-dessus, on obtient : e = dγ e et avec f =-f’, e = dγ e = Ne.( f '+ p ) f '2 f' f' f' f' × × p+ f' N p+ f' N [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 37 p1 = p p = Ne( f '+ p ) 1 + A et 1+ f2 p2 = p p = Ne( f '+ p ) 1 − A 1− f '2 avec A= Ne( f '+ p ) 〈〈1 f '2 La profondeur de champ sera donc p 2 − p1 = p p p(1 + A) − p(1 − A) 2 pA − = = ≈ 2 pA × (1 + A 2 ) 2 2 1− A 1+ A 1− A 1− A Elle augmente ainsi avec N (c’est-à-dire plus le diaphragme est fermé), avec la 2 pA p 2 − p1 = ≈ 2 pA × (1 + A 2 ) distance de mise au point (p, qui correspond à l’éloignement du sujet photographié), 2 avec e ,par contre, elle diminue avec la focal (f ) 1− A 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 Une simulation ci-contre avec un objectif de 50 mm est une ouverture de 8 On s'aperçoit qu’avec une distance de mise au point de 15 m l’image sera nette de 8m jusqu’à l’infini DISTANCE 0 5 10 15 20 25 30 Idem mais cette fois ci en faisant varier la focale de 28 mm (grand angle) jusqu’à 350 mm (téléobjectif) pour une mise au point faite à 5m et toujours une ouverture de 8 Les focales supérieures a 100mm sont adaptées au portrait 10 On pourrait montrer la PDC reste constante avec le rapport focale/distance de mise au point = rapport de reproduction. Par contre les perspectives sont modifiées 6 35 40 9 8 7 5 4 FOCALE 3 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4 50 45 40 Idem mais cette fois ci en faisant varier l’ouverture pour une mise au point faite à 5m et toujours un objectif de 50 mm 35 30 25 On voit l’influence prépondérante de l’ouverture 20 15 10 5 DIAPH La profondeur de champ est toujours supérieure à l’arrière du sujet règle simple 1/3 devant 2/3 derrière 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 38 [email protected] - http://pierre.guidicelli.free.fr - Lyon - Photo numérique - Infographie - janvier 2002 - page 39