Le jeune homme et la vieille
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Le jeune homme et la vieille
Communiqué Le cabinet ECOBRA a soutenu la restauration du tableau « Le jeune homme et la vieille » d’Hendrick Goltzius Après avoir soutenu l’exposition Corot dans la lumière du Nord, organisée en 2013 au musée de la Chartreuse de Douai, le cabinet ECOBRA s’est une nouvelle fois associé à cette institution en apportant son appui à la restauration d’une œuvre importante de ses collections, un tableau d’Hendrick Goltzius intitulé « Le jeune homme et la vieille ». Hendrick GOLTZIUS (Mühlbracht / Bracht-am-Niederrhein, 1558 Haarlem, 1617). Le jeune homme et la vieille Peinture à l'huile sur toile, 96 x 80 cm, monogramme et date en haut à gauche « G.H.1614 », Musée de la Chartreuse, achat en 1968, inv. 2857. Photographie avant restauration (à gauche) et après restauration (à droite) dans l’atelier d’Anne Perrin à Lille (© Dominique Coulier/Musée de la Chartreuse, 2015). L’ŒUVRE Cette description d’un couple disparate en âge et en beauté était populaire dans les arts des Pays-Bas depuis le Moyen-âge, en particulier dans la littérature. Au 16e siècle, les peintres Quentin Metsys (1466-1530) et Lucas Cranach (1472-1553) s’emparent de ce thème, dont la représentation vise alors à ridiculiser les prétentions amoureuses inappropriées des vieillards. Goltzius est d’ailleurs ici particulièrement influencé par Metsys. Dans la version de Douai, c’est une vieille femme qui cherche à acquérir les faveurs d’un bel éphèbe en lui versant de l’argent et en lui mettant sa poitrine sous les yeux. Le geste ambigu du jeune homme, qui accepte l’argent versé dans une bourse à la forme évocatrice, tout en refusant que la femme s’approche davantage de lui, occupe la place centrale de la composition. Le sens satirique et moralisateur de l’œuvre est visible à travers la représentation sans concession de la vieillesse de la femme, ridée, édentée et échevelée mais assez richement vêtue, offrant un contraste saisissant avec la nudité lisse et musclée du jeune homme. L’œuvre semble ainsi faire écho à un vieux proverbe flamand « hoe ouder hoe sotter » (« aussi vieux, aussi sot » ou « il n’y a pas de fou comparable à un vieux fou »), que l’on trouve d’ailleurs également représenté dans un autre tableau, antérieur, des collections de la Chartreuse. L’ARTISTE Hendrick Goltz, ou Goltzius, est l’un des grands artistes néerlandais des 16e et 17e siècles. Selon Carel van Mander (1548-1606), son biographe et ami, il se consacra à la peinture à l’huile à partir de 1600, ayant auparavant établi sa réputation dans les domaines du dessin et de l’estampe. L’œuvre de Douai est donc tardive dans la carrière de l’artiste et présente une part encore méconnue de sa production picturale, la scène satirique – Goltzius étant plutôt réputé pour ses représentations religieuses. L’éclairage et le traitement minutieux des détails prouvent son attachement profond à la culture flamande traditionnelle, tandis que les figures vigoureusement modelées assurent une forte présence physique des deux personnages au premier plan de la composition. Goltzius avait déjà traité ce thème dans deux dessins, qui se trouvent aujourd’hui au Louvre. LA RESTAURATION Acquis par le musée en 1968 et présenté depuis dans les collections permanentes de l’institution, le tableau de Goltzius était dans un état moyen de conservation en 2015 : le support en toile était poussiéreux et déformé, des lacunes étaient apparues sur la couche picturale, tandis que d’anciens repeints (interventions antérieures de restauration) devenaient de plus en plus apparents. D’autre part, le vernis fortement jauni s’était encrassé gênant de ce fait la lisibilité de l’arrière-plan de la composition. Grâce au mécénat du cabinet ECOBRA, l’œuvre a pu être envoyée dans l’atelier d’Anne Perrin à Lille pour en entreprendre une restauration fondamentale. Cette dernière a porté sur l’amélioration de l’état du support, le comblement des lacunes de la couche picturale, le décrassage du vernis et l’aménagement du cadre. Elle a duré deux mois, après lesquels l’œuvre a retrouvé tout son éclat et la place qu’elle mérite au sein des collections du musée de la Chartreuse. Décrassage du vernis en cours (© Anne Perrin, 2015). A PROPOS DU CABINET ECOBRA Créé en 1981, le cabinet ECOBRA bénéficie d’une expérience de plus de 30 ans dans l’expertise comptable, le commissariat aux comptes, l’audit financier, le contrôle de gestion et le secteur public. Il compte près de 40 collaborateurs et 3 expertscomptables répartis sur les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Il a su capitaliser son expérience sur les nombreuses missions effectuées pour sa clientèle. Cette expérience de terrain a permis de développer ses compétences dans de nombreux domaines d'intervention et de constituer un important réseau de consultants. Contacts presse Cabinet ECOBRA Musée de la Chartreuse de Douai Damien Bidoire Directeur Anne Labourdette Conservatrice Tél. : 03 21 52 02 02 [email protected] www.ecobra.fr Tél. : 03 27 71 38 80 [email protected] www.museedelachartreuse.fr