Lecture en réseau, juin 2011

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Lecture en réseau, juin 2011
(Actualisation 2011 : Romans, romans graphiques, BD)
Cécile Lafite IUFM Midi-Pyrénées, juin 2011
Médiathèque Toulouse Saint-Agne
Les références antérieures sont grisées.
1. RÉSEAUX GÉNÉRIQUES
ROMAN DE SCIENCE-FICTION
UCHRONIE
Les « classiques »
- ANDERSON, Poul. La patrouille du temps. Paris : Le Bélial, 2005. [Une police temporelle traque ceux qui entendent modifier le cours
de l’Histoire] ;
- DICK, Philip K. Le maître du haut château. Paris : J’ai Lu, 1998, « Science-fiction ». [Le Japon et l’Allemagne, vainqueurs de la
Seconde guerre mondiale, se partagent le monde] ;
- SPINRAD, Norman. Rêve de fer. Paris : Gallimard, 2006, « Folio Science-fiction ». [Devenu écrivain de science fiction et réfugié aux
Etats-Unis, Hitler narre l’ascension du parti nazi].
Romans récents
- BORDAGE, Pierre. Ceux qui sauront. Paris : Flammarion, 2008, « Ukronie ». [Philippe d’Orléans, devenu Philippe VII, règne sur la
France de 1882, alors que Jules Ferry a été assassiné ; conséquence, l’école laïque et obligatoire n’a pu voir le jour et l’instruction
demeure réservée à une élite] ;
- GENTLE, Marie. Le livre de Cendres (4 volumes : 1. La guerrière oubliée, 2. La puissance de Carthage, 3. Les machines sauvages, 4.
La dispersion des ténèbres). Paris : Denoël, 2004, « Lunes d’encre ». [Au 15e siècle l’Empire des Habsbourg s’effondre devant la
puissance de Carthage et ses golems maléfiques, plongeant l’Europe dans une nuit éternelle. Une jeune guerrière, à la tête d’une troupe
de mercenaires affronte cet ennemi redoutable] ;
- GROUSSET, Alain (dir.). Divergences. Paris : Flammarion, 2008, « Ukronie ». [Nouvelles] ;
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HARLAND, Richard. Le Worldshaker. Paris : Hélium, 2010. [L’auteur joue avec les codes de la société victorienne pour imaginer un
univers régi par un système de castes totalitaire. Steampunk1] ;
HELIOT, Johan. Les fils de l’air. Paris : Flammarion, 2009, « Uchronie ». [Louis XVI s’enfuit en famille à bord d’un ballon dirigeable et
s’installe aux Etats-Unis, faisant fortune grâce à la création d’une compagnie de navigation aérienne] ;
LAMBERT, Christophe. Souviens-toi d’Alamo. Paris : Mango Jeunesse, 2002, « Autres mondes ». [Des pilotes de l’armée américaine
disparaissent dans le triangle des Bermudes pour resurgir en 1836 dans le ciel d’Alamo, en pleine guerre d’indépendance du Texas] ;
MAUMEJEAN, Xavier. La reine des lumières. Paris : Flammarion, 2009, « Ukronie ». [Alexandre et l’épisode du “nœud gordien”] ;
WESTERFELD, Scott. Leviathan 1. Paris : Pocket jeunesse, 2010. [Première guerre mondiale revisitée par l’esthétique steampunk].
EXTRATERRESTRES : LA VIE EST AILLEURS…
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EISNER, Will. L’appel de l’espace. Paris : Delcourt, 2011. [Conséquences peu « glorieuses » de la captation d’un signal extraterrestre,
au temps de la guerre froide] ;
HALDEMAN, Joe W. et Marvano. La guerre éternelle. Éd. intégrale. Marcinelle (Belgique) : Dupuis, 2002. [Chronique antimilitariste,
inspirée par la guerre du Vietnam. Les belligérants, Terriens et Taurans se livrent une guerre intergalactique millénaire, vaine et
meurtrière. Le récit entrelace les destins de soldats, obéissant à des ordres absurdes, à jamais déphasés et coupés de la Terre, dont la
population évolue et vieillit. Science-fiction. Space opera] ;
HUBERT, Jean-Pierre. Les cendres de Ligna. Paris : Mango jeunesse, 2002, « Autres Mondes ». [Science-fiction. Space opera. Les
forêts de Ligna, une petite planète aux confins du cosmos, recèlent un trésor, le « ginnka », une essence végétale que convoitent des
hommes peu respectueux de l’équilibre de ce milieu fragile. Attaquée par des bulldozers, la forêt réagit et se défend. Une guerre
impitoyable débute alors, entre les Cendreux, le petit peuple qui vit en symbiose avec la forêt et les exploitants peu scrupuleux] ;
NESS, Patrick. Le chaos en marche 1. La voix du couteau. Paris : Gallimard Jeunesse, 2009. [Aborde des thèmes tels la colonisation
d’une autre planète (et la rencontre puis l’extermination de ses autochtones), l’utopie, la liberté de penser, le respect de la différence.
L’auteur introduit dès les premières pages une réflexion sur le langage et son usage, le narrateur malhabile commettant de nombreuses
erreurs d’orthographe et de syntaxe. Le lecteur, qui dépend structurellement de cet unique narrateur, éduqué dans le mensonge,
découvre, de manière simultanée, les secrets inavouables qui structurent cette communauté] ;
SIMARD, Éric. Sohane, l’insoumise. Paris : Mango jeunesse, 2005, « Autres Mondes ». [Roman de science-fiction. Space opera.
Soumises au joug des extrémistes, les femmes n'ont pas un sort enviable sur la planète Kerphall. Elam, réputé modéré, arrache Sohane
aux griffes de la brute Otar pour la prendre à son service. Elle se glisse subrepticement à bord de son vaisseau lors d'une expédition
vers la Terre. Ils vont y découvrir deux civilisations à l'opposé l'une de l'autre : celle des Amazones et celle des Mikamaqs].
DYSTOPIE OU CONTRE-UTOPIE / ANTICIPATION
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BLACKMAN, Malorie. Entre chiens et loups 1. Toulouse : Milan, 2005. [Société hiérarchisée, raciste, cloisonnée et surveillée, qui
repose sur une inversion des valeurs accordées à la couleur de la peau : la société est divisé en Primas – les hommes et les femmes de
peau noire, les dominants – et Nihils – les Blancs, à qui on réserve les tâches les plus viles] ;
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Une « ramification » de l’uchronie qui fait la part belle au machinisme à vapeur de l’époque victorienne ; le « futur dans le rétro », en quelque sorte.... Un terme (volontairement
parodique) choisi par opposition au « cyberpunk » par ses promoteurs – Tim Powers et James P. Blaylock. D’après Le Cafard Cosmique, disponible sur
<http://www.cafardcosmique.com/Le-Steampunk-de-Fantasy-a-vapeur>, consulté le 25 mai 2011.
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COLIN, Thibert. Le bâtard de l’espace. Thierry Magnier, 2008. [Nouvelles. L'auteur s'inspire des travers de notre société actuelle, les
déforme et les amplifie, les rend délirants pour mieux les dénoncer. Sous-culture, violence, famille décomposée, clonage et greffes,
obsession sanitaire, etc.] ;
COLLINS, Suzanne. Hunger Games. Paris : Pocket jeunesse. [Dans un monde divisé en douze districts, sous la férule d’un
gouvernement totalitaire, chaque année, un tirage au sort oblige un garçon et une fille d'au moins douze ans à représenter son district
et à participer à un jeu de « téléréalité ». Ce jeu est un combat à la vie et à la mort entre les vingt-quatre candidats sélectionnés et
contraint à s’entretuer] ;
ESPINOSA, Michaël. Le mensonge dans les veines. Paris : Syros, 2010, « Soon ». [renouvelle des thématiques classiques du genre :
l’angoisse face à la science (les nanotechnologies) et ses dérives, ainsi que l’intégrisme religieux. Une adolescente, troublée par
d’incessants cauchemars, découvre brutalement qu’elle dispose de capacités physiques et mentales exceptionnelles, susceptibles
d’intéresser à la fois la police secrète des « Néo-testamentistes » et les forces de sécurité de l’État, qui la traquent] ;
FARGETTON, Manon. Aussi libres qu’un rêve. Paris : Mango jeunesse, 2006, « Autres mondes ». [La date et l’heure de naissance
prédestinent les individus à certains emplois et conditionnent leur avenir, ce que certains, en dépit de la répression dont ils sont
victimes, considèrent injuste et intolérable. La révolte prend de l’ampleur lorsque la fraude commise par le gouverneur est révélée ; ce
dernier a, en effet, modifié les règles en faveur de son propre enfant] ;
FISHER, Catherine. Incarceron. Paris : Pocket jeunesse, 2010. [Au départ prison modèle, « Incarceron » est devenu le lieu de tous les
dangers, un vaste monde peuplé d’êtres hybrides et violents organisés en bandes rivales. Le narrateur, un adolescent, hanté par
d’étranges réminiscences, est peu à peu persuadé qu’il est issu de l’« Extérieur », un territoire où il imagine, à tort, pouvoir vivre libre.
En contrepoint, l’on découvre, en effet, au travers du récit de la fille du directeur de la prison, une société totalitaire, figée dans un
passé factice, où toute forme de progrès est bannie. Par le truchement d’une clef, les deux adolescents parviennent à communiquer, et
tentent de se soustraire à l’effroyable destin qui leur est prescrit] ;
GOODMAN, Allegra. De l’autre côté de l’île. Paris : Thierry Magnier. [Dans la lignée de Fahrenheit 451, du Meilleur des mondes ou
1984 : un régime totalitaire, des individus endoctrinés grâce à des préceptes religieux, et une adolescente, tout d’abord conformiste,
qui, finalement, se rebelle] ;
GREVET, Yves. Méto 1. La maison. Paris : Syros Jeunesse, 2008. [Récit de science-fiction aux tonalités de thriller. La description d’un
univers carcéral et la rébellion d’un adolescent en quête de ses origines. Un univers proche de l’œuvre de George Orwell, 1984] ;
JACAMON, Luc, MATZ. Cyclopes : La recrue, Tome 1. Paris : Casterman, 2010. [L’ONU délègue sa mission de maintien de la paix à
une entreprise privée qui réalise des bénéfices colossaux grâce à la retransmission télévisée en direct des actions militaires et des
combats. Un jeune homme, recruté par cette entreprise est rapidement distingué par ses employeurs qui comptent sur ses scores à
l’audimat pour augmenter leurs bénéfices. Une critique de la téléréalité et de privatisation des armées, telle qu’elle s’ébauche
actuellement, en Irak] ;
JAY, Françoise. Les enfants-rats. Paris : Plon, 2009, « Plon jeunesse ». [Une population de nantis monopolise le pouvoir, alors que le
reste de la population, victime de la pollution, de la misère et de la violence s'est réfugiée dans les égouts ; en particulier les enfants et
les adolescents, appelés les « enfants rats ». Ces derniers sont condamnés à vivre en hordes à moitié sauvages et analphabètes, que la
police pourchasse inlassablement. Certains, cependant, organisent des réseaux de résistance, et, grâce à des adultes, demeurés en
surface, s'efforcent de lutter et de renverser l'oligarchie en place] ;
LEBORGNE, Loïc. Le sang des lions. Paris : Intervista, 2008. [Au 22e siècle, alors que l’Europe est en ruine, l’Afrique domine le monde
économique et politique, grâce à la Fédération de l’Afrikwa qui détient le monopole des centrales solaires. Ébloui par le « miracle
africain », un jeune homme, Jef, tente d’émigrer, mais il est intercepté à la frontière et contraint d’accepter un emploi subalterne dans
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un parc d’attraction qui expose des animaux génétiquement modifiés. Or, ces êtres, censés être parfaitement domestiqués, pourraient,
comme l’espèrent certains – des Massaïs, entrés en résistance –, retrouver leur nature d’animal sauvage et redonner vie, ainsi, à
l’Afrique véritable. Un plaidoyer en faveur de la Nature qui subvertit plaisamment les relations Nord-Sud] ;
MACKENZIE, Anna. L’étranger sur le sable. Paris : Thierry Magnier, 2010, « Roman ». [Les habitants de l’île de Dunnet, gouvernés
par « Grand Conseil », vivent en autarcie, depuis une catastrophe écologique qui aurait empoisonné la mer. Les livres, ainsi que toute
trace de modernité sont bannis et toute opposition aux strictes règles édictées violemment réprimée. La narratrice, Ness, lorsqu’elle
découvre un inconnu blessé échoué sur le sable, décide, en dissimulant son existence à la communauté et en le soignant, de braver les
interdits. Contrairement au roman de Lois Lowry, Le Passeur, qui envisage une alternative au milieu concentrationnaire et coercitif qu’il
met en scène, il s’agit, ici, d’une trajectoire individuelle – l’émancipation de la jeune fille étant conditionnée par sa fuite] ;
MADANI, Karim. Ghetto vortex, vol. 1. Ciel liquide. Paris : Sarbacane, 2010, « Exprim’ ». [Un roman d’anticipation où le Paris de 2013
est scindé entre « ville haute », celle des nantis, et « ville basse », où règne la violence, sous les formes les plus inouïes. L’apparition
d’une nouvelle drogue, « ciel liquide », aux effets dévastateurs, alors qu’est, simultanément, prophétisée la venue d’un enfant capable
de tuer par la seule force de son verbe, réveille la mégalomanie et l’appétit de pouvoir d’un chef de gang, décidé à s’emparer de la ville.
Une esthétisation de la violence qui rappelle l’outrance d’un Quentin Tarentino] ;
MALTE, Marcus. Scarrels : poésie pure. Paris : Syros, 2010, « Soon ». [mêle habilement des codes du genre – une ville-état, Régency,
entièrement close, profondément inégalitaire et surveillée – et des éléments originaux : dans la cellule d’un centre pénitencier,
désaffecté et en ruine (un lieu hanté par des escargots géants, les scarrels, qui ne cessent de proliférer), un groupe d’adolescent – dont
le narrateur – découvre une phrase énigmatique, tracée à la hâte, et qu’il s’agit de mémoriser, comme toutes celles qui lui succèdent ;
plus qu’un jeu, il s’agit d’un véritable défi à l’ordre existant, lorsque la petite bande décide de pénétrer au cœur de la cité et d’en
bouleverser les règles] ;
O’BRIEN, Caragh M. Birth marked : Rebelle. Paris : Mango jeunesse, 2011. [Une adolescente, dont la mère exerce le métier de sagefemme, découvre que des nouveaux nés sont livrés à la population privilégiée de l’« Enclave », confrontée à des problèmes de
consanguinité. Dépositaire du registre tenu par sa mère, à la suite de l’arrestation de ses parents, la jeune fille comprend qu’elle détient
des informations capitales, capables d’ébranler le pouvoir] ;
OLIVIER, Lauren. Delirium, vol. 1. Paris : Hachette jeunesse, 2011, « Black Moon ». [Hommes et femmes sont contraints de se
soumettre à une opération destinée à éradiquer tout sentiment, l’amour, en particulier, considéré comme une pathologie et renommé «
deliria nervosa ». La jeune narratrice, Lena, conditionnée depuis l’enfance et, surtout, profondément traumatisée par le suicide de sa
mère, victime d’une crise de « deliria », se réjouit de subir l’opération ; contrairement à son amie plus encline à remettre en question
l’ordre existant. Une rencontre avec un jeune homme venu de l’extérieur brouille les certitudes de Lena qui, amoureuse, acquiert une
lucidité salvatrice.
SHUSTERMAN, Neal. Les fragmentés. Paris : Éditions du Masque, 2008. [Au 22e siècle, la « Charte » proscrit l’interruption volontaire
de grossesse et interdit d’attenter à la vie des enfants et adolescents. Ceux-ci, cependant, sont soumis à la volonté de leurs parents qui
peuvent décider de les « fragmenter ». Trois jeunes, condamnés, dès l’âge de 13 ans, à la « fragmentation », s’évadent et sont
poursuivis par une brigade spécialisée dans la traque des adolescents] ;
TEISSON, Janine. Les enfants d’Icibas. Paris : Oskar jeunesse, 2009. [Réédition d'un roman de science-fiction, paru en 2000 chez
Syros. Le territoire d’Icibas, vaste cité souterraine, est peuplé de créatures réduites à accomplir des taches absurdes, et qui survivent
grâce à des rebuts ou déchets dont ils ignorent la provenance. La périlleuse ascension des héros, vers le monde d’Enhaut, livrera les
secrets d’une société fondée sur la ségrégation et l’esclavage] ;
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WHITHLEY, David S. Le pacte de minuit. Paris : Gallimard jeunesse, 2010. [Dans une cité, Agora, gangrénée par la corruption et les
trafics, et où des contrats de toutes sortes régissent les relations entres les habitants, les enfants s’échangent comme des marchandises
et la vente des émotions bat son plein ; aspirées et embouteillées, celles-ci agissent comme une puissante drogue. Deux adolescents,
inexplicablement liés par une prophétie, tentent, par des voies différentes, d’échapper au destin qui leur est assigné : Mark, en devenant
riche et puissant, et Lily, en se rebellant contre le système aliénant des contrats].
UNIVERS POST-APOCALYPTIQUE
Les « classiques »
- BARJAVEL, René. Ravage. Paris : Gallimard, 1972, « Folio ». [Après la destruction des villes, de rares survivants, guidés par un jeune
artiste, François, originaire de la campagne, tentent de reconstruire une humanité selon un modèle respectueux de la Nature. Les
références culturelles abondent, en particulier le motif du Déluge (la destruction des villes par le feu nucléaire, comme punition infligée
aux adorateurs de la technologie), ou la figure de Moïse guidant les Hébreux vers la terre promise (François, guidant les survivants). Un
récit manichéen, où le personnage féminin, en particulier, reflète une idéologie très conservatrice] ;
- MILLER, Walter Michael. Un cantique pour Leibowitz. Paris : Gallimard, 2001, « Folio Science-fiction ». [Récit de la lente
reconstruction de la civilisation américaine après une apocalypse nucléaire, grâce au travail d'un ordre religieux qui, pendant des siècles,
a récolté les dernières bribes du savoir. Un classique du roman post-cataclysmique, prix Hugo en 1961].
Les romans plus récents
- ALLOULA, Malek et CLAUS, Pierre. Paysages d’un retour. Paris : Thierry Magnier, 2010, « Photoroman ». [À partir des photographies
de Pierre Clauss, réalisées sur le chantier de l’exposition universelle de Shanghai, en 2005, Malek Alloula construit un récit à narration
alternée, tantôt à la première personne, tantôt de manière omnisciente, en médiatisant les émotions du personnage : un personnage,
de retour d’exil, découvre un lieu dévasté où il se perd et ne reconnaît rien de ce qu’il était censé retrouver. Une fable amère et brutale,
aux accents de roman post-apocalyptique, sur un impossible retour] ;
- DEBATS, Jeanne A. La ballade de Trash. Paris : Syros, 2010, « Soon ». [Dans la banlieue parisienne, dévastée par le bouleversement
climatique et la crise économique qui sévissent en ce début de 22e siècle, de jeunes errants sont recueillis par Trash, une jeune fille qui
tente de leur redonner quelque espoir. Alors que des gangs se livrent une guerre sans merci et que les nantis se sont réfugiés dans une
bulle protectrice] ;
- ROZENFELD, Carina. Les clefs de Babel. Paris : Syros Jeunesse, 2009. [La survie de l’humanité (réfugiée dans une tour et stratifiée en
« classes » aux pratiques diverses) dépend d’un groupe d’adolescents marqués d’un étrange tatouage. L’emprunt biblique « Babel »
comme métaphore de notre société clivée et hiérarchisée (profondément inégalitaire), pour une fable politico-écologique en un seul
volume, au lieu des habituelles séries] ;
- SIMARD, Éric. L’arche des derniers jours. Paris : Syros jeunesse, 2009. [Au 22e siècle, à la suite d’un gigantesque conflit nucléaire,
des mutations se sont produites. Certains adolescents, réfugiés dans la jungle, ont ainsi développé des relations empathiques avec un
animal. Le phénomène intéresse une « scientariste » sans scrupule. Celle-ci les capture et les transforme en « humanimaux » qu’elle
commercialise. Le message humaniste et écologiste est, bien sûr, présent, mais le roman frappe surtout par le réalisme glaçant des
descriptions et le ton extrêmement désabusé du narrateur, ainsi que l’issue très pessimiste du récit] ;
- WAREN, Ellis et DUFIELD, Paul. Freaks Angels (plusieurs volumes). Paris : Le Lombard. [Inspiré par le roman, publié en 1957 et
adapté au cinéma, Le village des damnés. Pris de remords et devenus adultes, ces « Freak Angels », dotés de pouvoirs télépathiques,
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tentent de protéger les survivants d'une humanité qu'ils ont, autrefois, décimée. Londres, en partie submergée par les eaux, sert de
décor au premier tome de cette série].
D’autres titres sont répertoriés dans une bibliographie consacrée à la science-fiction : « Mauvais genre : la science-fiction ou l’irrationnel
acceptable ».
ROMAN FANTASTIQUE
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JUBERT, Hervé. Le palais des mirages. Paris : Albin Michel, 2009, « Wiz ». [Un thriller fantastique sur fond d’Exposition universelle, en
1900. La jeune Carla, quinze ans, qui anime en compagnie de son père une des attractions, « Le Palais des Mirages », et incarne une fée
volant au-dessus des spectateurs, réchappe de peu à un attentat. L’enquête, en compagnie de son sauveur, Lucas, l’entraîne dans des
lieux extraordinaires, hantés par un chien de l’enfer, où se dessine l’avenir d’un siècle, dominé par les massacres et les guerres. Chaque
lieu de l’Exposition dissimule son double onirique inversé, annonciateur des grands conflits sanglants du 20e siècle] ;
LEBORGNE, Loïc. Je suis ta nuit. Paris : Intervista, 2008. [Thriller inspiré par l’œuvre de Stephen King et les légendes bretonnes.
Pierre, devenu adulte, narre les épisodes qui, au cours de l’été 1980, ont plongé la petite bourgade tranquille où il habitait, dans
l’horreur. En compagnie de sa bande de copains et d’un nouveau venu, le mystérieux Maël, le narrateur, alors adolescent, remarque tout
d’abord nombre d’événements insolites, signes avant-coureurs de crimes inexpliqués, puis de l’apparition du terrifiant « Bonhomme de
Nuit »] ;
MOURLEVAT, Jean-Claude. Terrienne. Paris : Gallimard jeunesse, 2011. [À la recherche de sa sœur disparue, une adolescente pénètre
dans un monde parallèle, « Campagne », où les individus, à l’apparence physique parfaite, ont érigé l’asepsie en valeur absolue et
traquent et éliminent les humains égarés dans leur contrée, tout en pratiquant une forme de « traite des blanches »] ;
ŌBA, Tsugumi et OBATA, Takeshi. Death note. 1. Bruxelles : Dark Kana, 2010. [Ryûk, le dieu de la mort, rédige un « death note » qu'il
égare dans le monde des vivants. Light Yagami, un lycéen japonais, le découvre par hasard et comprend que toute personne dont le
nom est inscrit dans ce carnet meurt instantanément. Le jeune homme décide alors de supprimer les plus grands criminels. Cependant,
alerté par ces morts suspectes, les polices du monde entier enquêtent. Un duel s'engage entre le justicier autoproclamé et un
mystérieux enquêteur d'Interpol chargé de le démasquer] ;
OLIVIER, Lauren. Le dernier jour de ma vie. Paris : Hachette jeunesse, 2011. [Après une soirée un peu trop « arrosée », quatre
lycéennes ont un accident au cours duquel l’une d’entre elles, Samantha, décède. Pourtant, le lendemain, cette dernière se réveille et
revit exactement la même journée. Prisonnière d’un paradoxe temporel inextricable, la jeune narratrice comprend qu’il lui est possible
de modifier les erreurs du passé. Basé sur un postulat similaire au film d’Harold Ramis, Le jour sans fin (1993), ce récit rend compte de
l’évolution psychologique d’un personnage qui, d’abord frivole et égoïste, gagne en maturité. Le comique de répétition et les gags sont,
en outre, réjouissants] ;
STAHLER, David Jr. Doppelgänger. Paris : Flammarion, 2008, « Tribal ». [Un « doppelgänger » est un double maléfique qui s’empare
d’un être humain en adoptant, un temps, son apparence, puis contraint, afin de survivre, à migrer de corps en corps. Celui dont il est
question, dans ce roman, est, contrairement à ses congénères, doté de sentiments. Rejeté par les siens, contraint à commettre des
meurtres, il finit par jeter son dévolu sur un adolescent, dont il usurpe l’identité, en espérant être accueilli dans un foyer harmonieux. Il
doit rapidement déchanter et s’emploie à « réparer » les méfaits de celui dont il a pris la place].
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ROMAN (très) NOIR Des tueurs en série rôdent aussi dans les romans destinés aux adolescents et jeunes adultes…
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CLUZEAU, Nicolas. Chasses olympiques. Nantes : Gulf Stream, 2010, « Courants noirs ». [Roman policier, historiquement très
documenté ; sont abordées les relations entre la Norvège et la Suède (leur "séparation à l'amiable"), l'organisation des Jeux Olympiques
de 1912, à Stockholm, sur fond de corruption politique et d'activisme révolutionnaire, ainsi que les droits des femmes, au travers du
destin d'une jeune athlète, Sonia Bergsen. Cette dernière est l'unique survivante d'un massacre au cours duquel sa famille a péri ;
recueillie et élevée par son tuteur, elle est devenue une sportive de haut niveau et découvre l'identité des assassins ; il s'agit d'une
famille suédoise très puissante et fortunée, dont l'héritier est un psychopathe sadique, qui se livre à la chasse de gibier humain, à la
manière du comte Zaroff] ;
CORENBLIT, Rachel. Un petit bout d’enfer. Rodez : Le Rouergue, 2009, « DoAdo noir ». [La première partie du roman alterne les
portraits, celui d’ne adolescente en crise, envoyée pour un mois chez sa grand-mère, qui se réfugie dans une salle de cinéma et, trichant
sur son âge, assiste à la projection d’un film d’horreur. Puis, assis derrière elle, celui d’un autre spectateur qui s’avère être un
psychopathe, meurtrier de sa femme et de ses enfants. La seconde partie décrit leur rencontre, puis le kidnapping de l’adolescente. Une
troisième partie s’attache à l’enfance du meurtrier. Le dénouement, ambigu, révèle l’attachement de la victime à son ravisseur] ;
DADOUN, Emmanuel. Lazarus. Paris : Sarbacane, 2010, « Exprim’ Noir ». [L'inspecteur Kowalski enquête sur les meurtres commis par
un tueur en série qui sectionne un doigt de ses victimes. Une caméra de surveillance conduit le policier sur la piste d’un homme devenu,
depuis son divorce et son licenciement, un véritable paria. Un narrateur omniscient médiatise, alternativement, les pensées du policier
et celles de l’assassin, deux personnages qui finissent par se ressembler, unis par une même solitude] ;
MURAIL, Marie-Aude. Le tueur à la cravate. Paris : École des loisirs, 2010, « Médium ». [Une adolescente découvre que son père
pourrait-être un tueur en série, comme le laissent entendre les anciens condisciples de lycée de cet homme en apparence respectable,
contactés grâce à un site Internet. Compléments : le journal de bord de l’auteure, ses sources d’inspiration et ses méthodes de travail] ;
TARDI, Jacques. La position du tireur couché : d’après le roman de Jean-Patrick Manchette. Paris : Futuropolis, 2010.
[Adaptation en bande dessinée d’un roman noir qui s’attache à décrire le comportement d’un tueur en série. Le passé diégétique du
personnage, dominé par des drames affectifs, loin de susciter l’empathie du lecteur, ajoute, par la concision et la sécheresse des
dialogues, une dimension sarcastique et distanciée à ce parcours criminel. La critique implicite des mœurs des années 1970 rappelle les
films de Jean-Pierre Melville].
2. RÉSEAU INTERTEXTUEL
Le réseau intertextuel est constitué du texte citant et des textes cités sous forme de citations explicites ou d'allusions (l'intertexte).
« Pour pouvoir profiter pleinement d'un texte, il est indispensable de connaître les textes antérieurs et les histoires plus récentes auxquels le texte fait
plus ou moins allusion. »
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HOHLBEIN, Wolfgang. Opération Nautilus : L’île oubliée. Paris : Bayard jeunesse, 2004, « Bayard poche ». [Jules Verne, l’île
mystérieuse] ;
NICODEME, Béatrice. Wiggins et le perroquet muet. Paris : Syros, 1997, « Souris noire ». [Conan Doyle, Aventures de Sherlock
Holmes] ;
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ELLIOTT, Patricia. Murkmere. Paris : Casterman. [19e siècle, Angleterre : Daphné du Maurier, Rebecca ; Emily Brontë, Les Hauts de
Hurle-vent ; Charlotte Brontë, Jane Eyre] ;
FETH, Monika. Vol, envol. Paris : Thierry Magnier, 2006. [William Shakespeare, Roméo et Juliette] ;
LOUDE, Jean-Yves. La réserve des visages nus. Paris : Gallimard Jeunesse, 2000, « Page blanche ». [univers concentrationnaire,
post-apocalyptique], [Svetlana Alexievitch, La supplication : Tchernobyl, chroniques du monde après l’apocalypse] ;
JOUBERT, Jean. La jeune fille à la rose. Paris : École des loisirs, 2002, « Médium ». [mythe d’Orphée et Eurydice] ;
IRISH, William. Une incroyable histoire. Paris : Syros Jeunesse, 2007, « Rat noir ». [Alfred Hitchcock, Fenêtre sur cour ; Jean-Hugues
Oppel, Ippon] ;
PICOT, Françoise et POPET, Anne. 10 séquences pour lire Une incroyable histoire de William Irish. Cycle 3, niveau 2. Paris : Retz,
2004, « Atouts littérature »
SARAH K. (COHEN-SCALI, Sarah). Une histoire sans nom. Paris : Hachette Jeunesse, 2006. [Jules Barbey d’Aurevilly, Une histoire
sans nom] ;
MURAIL, Marie-Aude. La dame qui tue. Paris : École des loisirs, 1994, « Médium ». [Wilhelm Jensen, Gradiva, motif de la résurrection].
FOX MAZER, Norma. Le courage du papillon. Paris : Albin Michel, 2009, « Wiz ». [Nombreuses références : Les Quatre Filles du
Docteur March de Louisa May Alcott (1868), The Virgin Suicides de Jeffrey Eugenides (2000), Quatre Sœurs de Malika Ferdjoukh (2003)] ;
EISNER, Will. Fagin le Juif. Paris : Delcourt, 2004. [L’auteur entreprend de réhabiliter le personnage de Fagin, héros malfaisant de
l’œuvre de Charles Dickens, Oliver Twist. Le personnage romanesque, figure stéréotypée du Juif du 19e siècle, contraint, en effet, de
jeunes garçons à voler pour son compte et les martyrise. À cette vision caricaturale, aux relents antisémites, Eisner oppose sa vision
d’une Angleterre victorienne profondément raciste et intolérante, au travers du parcours d’un jeune orphelin, immigré d’Europe centrale,
condamné à vivre d’expédients, puis à exploiter plus misérable que lui] ;
HELIOT, Johan. La guerre des mondes n’aura pas lieu ! Paris : Mango jeunesse, 2010. [L’auteur s’empare de la figure d’Herbert G.
Wells, dont il imagine le périple, de son embarquement vers les Amériques et ses déboires en tant qu’émigrant à sa rencontre avec un
Martien et à son départ pour Mars, en compagnie de la famille qu’il s’est constituée au cours de ses multiples pérégrinations. Hommage
malicieux au roman La guerre des mondes et libre exploration des mythes fondateurs des Etats-Unis] ;
MAUMÉJEAN, Xavier. L’ami de toujours. Paris : Flammarion, 2011. [Journal intime fictif. Un jeune informaticien, spécialiste des jeux
vidéo, est abordé, alors qu’il se rend à New-York, par un « ami » qui, progressivement, étend sur lui son emprise. Un récit proche de la
nouvelle de Maupassant, Le Horla] ;
REYNAUD, Florence. L’enfant-loup. Paris : Le livre de poche jeunesse, 2007. [En Lozère, à la fin du 19e siècle, un médecin recueille un
enfant sauvage. Un roman inspiré par le récit du Dr. Itard, Mémoire et rapport sur Victor de l’Aveyron (1806) et le film de François
Truffaut, L’enfant sauvage (1969)] ;
RUIZ ZAFON, Carlos. Marina. Paris : Pocket jeunesse, 2011. [Alors adolescent, à Barcelone, au cours des années 1980, le narrateur se
remémore des épisodes qui l’ont à jamais marqué. À cette époque, le jeune homme solitaire, élève dans un collège de Jésuite, fait la
connaissance de Marina, une jeune fille qui l’entraîne sur les traces du mystérieux docteur Kolvenik. La quête des deux jeunes gens, de
cimetières en quartiers délabrés, où sont tapis des êtres monstrueux, n’est pas exempte de dangers. Un récit inspiré du roman de Mary
Shelley, Frankenstein].
D’autres titres sont répertoriés dans un article consacré aux robinsonnades : « Les “Robinsonnades”, un genre littéraire ? »
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3. RÉSEAU INTRATEXTUEL
Le réseau peut être constitué autour d'un auteur. Toutefois le travail sur les œuvres complètes de l'auteur retenu, pas plus que le travail sur un plus
petit nombre de ses œuvres choisies au hasard ne présente d'intérêt en classe. Plus judicieuse apparaît la sélection d'histoires qui ont des points
communs, dialoguent ouvertement et s'éclairent mutuellement.
FAMILLES…
FOLIE, ALIÉNATION MENTALE, DÉPRESSION
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GERSAO, Teolinda. Les anges. Paris : Autrement, 2003. [La jeune Hilda narre sous la forme d’un conte, inspiré par les croyances
populaires portugaise, la « folie » de sa mère. Cette dernière, tourmentée par des « anges », commence à s’absenter de plus en plus
longuement, jusqu’à se rendre étrangère à sa propre famille qui assiste, impuissante, à cette métamorphose] ;
FRIOT, Bernard. Folle. Paris : Thierry Magnier, 2002, « Roman ». [mère dépressive, internée dans un hôpital psychiatrique] ;
LABALESTRA, Rose-Claire. Ésie-La-Bête. Paris : Thierry Magnier, 1999, « Roman ». [parents handicapés mentaux] ;
PRINCE, Charlie. Le temps des lézards est venu. Paris : Thierry Magnier, 2009, « Grand format ». [Le jeune narrateur, Ben, semble
progressivement gagné par la psychose d’une mère dont il est le seul dans la famille à supporter les excès et les délires. Celle-ci,
dépressive, est, en effet, persuadée que des hommes-lézards veulent envahir la Terre. Peut-être, en outre, victime d’un mystificateur, le
jeune homme se persuade, comme l’affirme son ami Marco, de l’existence de « trous de ver » qui permettent de s’évader dans une
autre dimension temporelle].
ACCIDENT, HANDICAP
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COUSSEAU, Alex. Poisson-lune. Rodez : Le Rouergue, 2004, « DoAdo ». [Marius, surnommé Miró, comme le peintre catalan, est
capable, en dépit de sa cécité (ou, peut-être, grâce à ce handicap), de voir au-delà des apparences. Grâce à la présence d’un vieux
pêcheur, de ses copains Nino et Luca, puis, surtout, de Luce, sa jolie voisine, celui-ci narre, sous la forme d’un monologue intérieur, sa
découverte sensuelle et joyeuse du monde qui l’entoure] ;
DURÁN, Cristina, GINER BOU, Miguel A. Une chance sur un million. Paris : Dargaud, 2010. [Premier roman graphique d’un couple
d’illustrateurs de Valence. Dans ce récit autobiographique les auteurs évoquent minutieusement les épreuves endurées pendant les
premières années de la vie de leur fille handicapée] ;
MORPURGO, Michael. Cool ! Paris : Gallimard jeunesse, 2004, « Folio junior ». [Un jeune garçon, plongé dans le coma après un
accident, narre le parcours qu’il accomplit jusqu’à son réveil] ;
STORK, Francisco X. Le monde de Marcelo. Paris : Gallimard jeunesse, 2010. [Un adolescent atteint d’une forme d’autisme qui
l’empêche de communiquer est contraint par son père, riche avocat d’affaire, d’accomplir un stage d’été dans son cabinet. Ce dernier
espère ainsi confronter son fils à la réalité et lui permettre d’évoluer. Il y réussit au-delà de ses espérances ; le jeune homme, en effet,
se passionne alors pour le cas d’une jeune fille défigurée, alors qu’un fabriquant de pare-brise, que défend son père, nie toute
responsabilité] ;
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TANIGUCHI, Jirô et MORVAN, Jean-David. Mon année 1. : Printemps. Paris : Dargaud, 2009. [Histoire d’une petite fille trisomique, qui
se déroule en quatre saisons. Le 1er Tome, “Printemps”, rend compte des réactions contrastées de la mère et du père de Capucine, face
à l’éviction de leur enfant de la scolarité “normale”, pour être placée dans une institution spécialisée. La vie intérieure de Capucine, sa
sensibilité, sont médiatisées sous la forme d’une voix intérieure qui commente les scènes qu’observe la fillette ou permet d’approcher
l’univers et l’imaginaire dans lequel elle évolue] ;
YAMADA, Keiko. Limited lovers, vol. 1. Paris : 12 Bis, 2010. [Ce shojo manga destiné aux jeunes filles est une série en trois volumes
qui aborde le thème du handicap et du passage à l'âge adulte. L'intrigue est centrée sur la psychologie d'un personnage, Karin, une
lycéenne victime d'un accident et brutalement contrainte à une immobilité qui, tout d'abord, la révolte. Un handicap qu'elle apprend,
peu à peu et non sans humour, à surmonter] ;
ZEPHANIAH, Benjamin. Un autre visage. 2010. [À la suite d’un accident de voiture, Martin Turner, un lycéen de dix-sept ans,
désinvolte et plutôt beau garçon, est gravement brûlé au visage. Le récit s’attache à décrire le cheminement psychologique du jeune
homme qui, délaissé par ses copains habituels, apprend à se connaître, à accepter ce nouveau visage et à reconnaître ses véritables
amis].
FAMILLES « DÉFAILLANTES », ÉMANCIPATION
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BRANTÔME, Marie. Après tout ce qu’on fait pour toi. Paris : Seuil Jeunesse, 1995, « Fiction ». [chronique d’une vie familiale en
miettes].
CATHRINE, Arnaud. Moi je. Paris : École des loisirs, 2008, « Médium ». [relation père-fils, inversion des rôles] ;
OLLIVIER, Mikaël. Frères de sang. Paris : Thierry Magnier, 2006, « Roman ». [secret de famille, enquête rétrospective] ;
SEKLOKA, Edgar. Coffee. Paris : Sarbacane, 2008, « Exprim’ ». [Intégration, mariage mixte] ; [langue : slam] ;
BIENNE, Gisèle. La chasse à l’enfant. Paris : École des loisirs, 2009, « Médium ». [Profondément meurtri durant son enfance, Jack a
littéralement fui une famille bourgeoise étouffante pour devenir berger à la frontière espagnole. La signature d’un document qui le
déshérite le replonge dans ces mauvais souvenirs, mais lui permet également de clore un chapitre de sa vie et d’envisager l’avenir.Récit
sous forme de carnet intime, où le personnage, devenu adulte, relate certains épisodes d’une enfance douloureuse] ;
DESSEN, Sarah. Quelqu’un comme toi. Paris : Pocket jeunesse, 2011. [Une adolescente évolue et s’émancipe, au contact de sa
meilleure amie qu’elle accompagne tout au long de sa grossesse. Assumant avec bonne humeur et optimisme les commentaires
catastrophés ou faussement apitoyés de leur entourage, en famille et au lycée, les deux jeunes filles démontrent une belle capacité à
affronter leurs choix. Le ton et l’atmosphère tendrement naïfs du roman rappellent le film de Jason Reitman, Juno (2007).
HUSTON, Nancy. Ultraviolet. Paris : Thierry Magnier, 2011, « Roman ». [Ce roman qui se déroule dans l’ouest canadien en 1936,
adopte la forme d’un journal intime ; celui de Lucy, fille d’un pasteur austère et rigoriste. Sa rencontre avec un médecin, radié de son
ordre et devenu vagabond, que son père recueille, éveille la curiosité et la sensualité de la jeune fille. Séduisant, cet homme intelligent,
dont les idées et les propos contreviennent à l’éducation et aux principes qui étaient jusqu’alors les siens, offre, en effet, à Lucy la
possibilité de s’émanciper et de choisir une voie tout autre que celle qui lui était prescrite]
KALOUAZ, Ahmed. La première fois on pardonne. Rodez : Le Rouergue, 2010, « DoAdo ». [Le récit accompagne le regard porté par
une adolescente sur des albums de photographies de famille. Cette dernière observe minutieusement les visages, les postures, tous les
signes avant-coureurs du drame qui a perturbé toute son enfance : les manifestations répétées de violence conjugale, au sein du couple
de ses parents. Peu à peu se reconstituent et s’ordonnent les épisodes autrefois objets de déni et vécus dans un sentiment de solitude
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et d’abandon. Grâce à l’aide et à l’amour de sa grand-mère, l’adolescente prend alors conscience que la relation dans un couple ne peut
être fondée sur la violence et la domination] ;
MARET, Pascale. Le monde attend derrière la porte. Paris : Thierry Magnier, 2009, « Roman ». [Sarah, dont la famille appartient à la
« Communauté des Rigoristes », est contrainte d’en respecter les règles et de vivre en permanence sous la surveillance de ses membres
; ainsi doit-elle prier régulièrement, ne pas fréquenter d’étrangers et se vêtir de manière austère, sous peine d’encourir la « colère de
Dieu ». La jeune fille, progressivement, parviendra à rompre avec ce milieu qui interdit toute liberté individuelle. Une critique du
phénomène sectaire et de l’intégrisme religieux] ;
ONICHIMOWSKA, Anna. Héro, mon amour. Paris : Thierry Magnier, 2009, « Roman ». [Un roman psychologique construit en deux
parties, l'une présente d'abord les personnages qui interviennent dans le récit, la seconde s'attache au personnage de Jacek, qui
s'exprime à la première personne, lors de courts chapitres ; chacun étant introduit par un haïku. Situé en Pologne, ce roman, ausculte
les maux d'une famille en apparence banale, énumère les addictions de chacun (alcool, drogues diverses), jusqu'au drame : la mort du
jeune frère de Jacek].
SECRET DE FAMILLE
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AKKOUCHE, Mouloud. Le silence des géants. Paris : Archipel, 2009. [Julie découvre que, vingt ans auparavant – en 1987 –, son père
et l’un de ses amis ont laissé pour mort un routard anonyme, à l’issue d’une soirée de beuverie. Indignée, la jeune fille fugue et se lance
à la recherche de cet homme. Le récit alterne les épisodes au cours desquels Julie s’efforce de rassembler des renseignements, en
compagnie du couple auquel elle s’est confiée, et ceux, consécutifs à l’accident, où l’inconnu, paralysé et amnésique, tente de
reconstruire son passé] ;
ARNAULT, François. Dimanche blanc. 2010. [À Paris, dans les années 1960, Clémence et Marthe, sa soeur cadette, sont élevées par
leurs grands-parents paternels. Clémence se remémore une mère, élégante et gaie, inexplicablement vilipendée par la grand-mère qui
semble lui vouer une haine tenace. Clémence, alors âgée de seize ans, narre avec lucidité quelques brefs épisodes d’un drame familial,
dont, progressivement, elle prend toute la mesure] ;
BLUNDEL, Judy. Ce que j’ai vu et pourquoi j’ai menti. Paris : Gallimard jeunesse, 2010. [Roman policier. En 1947, alors que la
Seconde guerre mondiale vient à peine de s'achever, Evie, la narratrice, suit sa mère et son beau-père en Floride ; elle s'éprend du
séduisant Peter, un ami de son beau-père, puis découvre que ceux-ci partagent un terrible secret, lié à la spoliation des biens juifs] ;
BROOKS, Martha. Mistik Lake. Bruxelles : Alice éditions, 2010. [Un tragique accident, survenu en 1981, est le point de départ de ce
roman choral familial, où des secrets longtemps enfouis seront, au fil des saisons, progressivement révélés. Une des narratrices, la fille
de la seule survivante de l’accident, décédée depuis peu, tente de comprendre ce qui a tant bouleversé sa mère, au point de jeter une
ombre sur sa vie toute entière. Les descriptions du grand Nord canadien ajoutent à cette intrigue complexe le charme du
dépaysement] ;
GRIMBERT, Philippe. Un secret. Paris : Grasset, 2007. [Prix Goncourt des lycéens 2004. Vingt ans après la disparition de ses parents,
l’auteur dévoile un secret de famille. Vers l'âge de quinze ans, l’indiscrétion d'un cousin lui révèle que son père, Lucien, a été marié une
première fois avant la guerre et que l’enfant, né de ce mariage, est mort en déportation à Auschwitz, ainsi que sa mère. Honteux
d’avoir, par la suite, épousé sa propre belle-sœur, son père lui avait dissimulé l’existence de ce demi-frère] ;
HAMILTON, Hugo. Comme personne. Paris : Phébus, 2010. [Un roman centré sur la quête identitaire d’un homme, qui, à
l’adolescence, apprend qu’il a été recueilli par la femme qu’il pensait être sa mère, à l’issue de la Seconde guerre mondiale, dans Berlin,
dévasté par les bombardements] ;
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MOLLA, Jean. Sobibor. Paris : Gallimard, 2003, « Scripto ». [Alternant les extraits de journaux intimes fictifs, celui, contemporain,
d’Emma, une jeune adolescente kleptomane et anorexique, dont la grand-mère fut déportée à Sobibor, et celui, datant des années
1940, de Jacques Deroches, un nazi impliqué dans la « Solution finale », qui donne à entendre, en précurseur des Bienveillantes de
Jonathan Littell, la voix d’un jeune bourgeois collaborateur, ce dernier usurpant, à l’issue de la guerre, l’identité d’un tiers, afin de se
soustraire à la justice ; courageusement, l’adolescente, dont la conduite pathologique s’enracine dans ce secret de famille, décide, à
l’issue du récit, de le rendre public].
DEUIL
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BOSELLI, Anne-Laure. C’est arrivé à Lucile. Paris : Alice jeunesse, 2008, « Les romans ». [décès du père] ;
LONCKE, Aurélien. À la rencontre des cygnes. Paris : École des loisirs, 2008, « Médium ». [décès du frère jumeau] ;
ABIER, Gilles. La piscine était vide. Arles : Actes Sud junior, 2008. [Une jeune fille, accusée du meurtre de son petit ami, puis
déclarée non coupable lors du procès, narre, de manière rétrospective, leur histoire, de la rencontre jusqu’à la mort accidentelle de celui
qu'elle aimait tant] ;
CHARTRE, Cécile. Poil au nez. Rodez : Le Rouergue, 2010, « DoAdo ». [Une boîte mystérieuse à été léguée à Angel par son père, peu
avant sa mort, le 31 décembre 1999, avec interdiction formelle d'en découvrir le contenu avant le 1er février 2010. Dix ans se sont
écoulés et l'adolescent attend fébrilement la nouvelle année. Ce n'est qu'à l'issue de ce roman à la première personne que le lecteur
découvrira le message plein d'humour et de tendresse adressé par ce père, auquel Angel, au fil du récit, ne cesse de s'adresser] ;
DUFEUTREL, Marie. X comme Xad. Rodez : Le Rouergue, 2005, « DoAdo ». [Alors que sa mère se mure dans le silence et que son père
recherche désespérément ceux qu’il rend coupables du décès par overdose de son fils, la soeur cadette, Nadia, rebaptisée par ses soins
“Xad”, rencontre Jérémie, le meilleur ami de son frère, qu’il serait si tentant d’accuser de tous les maux. Pourtant, si, dans un premier
temps, la narratrice laisse libre cours à toute sa haine et à la violence qui la submerge, elle parvient, par la suite, à abandonner tout
désir de vengeance, à concilier sa double culture, française et maghrébine, et à recouvrer son identité] ;
FONTENAILLE, Élise. Chasseur d’orages. Rodez : Le Rouergue, 2009, « DoAdo ». [À la mort de son grand-père, un scientifique
passionné par les orages, le jeune Herb décide d’aller disperser ses cendres dans le désert de Lightning Fields, réputé pour ses
phénomènes climatiques extrêmes. Débute un voyage tout imprégné du rêve américain des grands espaces, en compagnie de
personnages rencontrés aux hasards de la route ; chacun, à divers titres, l’aidant à accomplir ce deuil et à envisager l’avenir] ;
KAVIAN, Éva. Ne plus vivre avec lui. Namur : Mijade, 2009. [Sylvia, dix-sept ans, ne supporte plus le système de garde alternée qu'elle
subit depuis le divorce de ses parents ; d'autant plus que son père, peu présent, ne s'occupe guère d'elle. Puis, avant même d'avoir pu
lui parler, son père meurt brutalement lors d'un accident de voiture. Ce roman alterne monologue intérieur, récit et scènes dialoguées,
au cours desquelles la jeune fille s'efforce, en dépit de la culpabilité et des regrets qui l'accablent, de se souvenir de ce père désormais
inaccessible. Grâce à une longue lettre, laissée "au cas où [il] disparaîtrait", au livre dont il n'a pu achever la lecture, à des rituels qu'elle
instaure en famille et auprès de ses amis, Sylvia parvient, au fil du récit, à traverser ce moment de deuil et d'intense souffrance] ;
OATES, Joyce Carol. Un endroit où se cacher. Paris : Albin Michel, 2010, « Wiz ». [Désespérée, à la suite du décès de sa mère, lors
d'un accident de voiture dont elle s'estime responsable, une adolescente, Jenna, se mure dans le silence et l'autodestruction, la haine de
soi et des autres].
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VIEILLESSE
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CASSIM, Shaïne. C’est tout de suite le soir. Paris : Pocket Jeunesse, 2006. [réminiscence ; grand père] ;
DAYRE, Valérie. Ce cahier est pour toi. Genève : Joie de lire, 2008, « Récits ». [vieillesse et maladie d’Alzheimer] ;
YZAC, Adeline. Grand-mère tout doucement. Paris : Alice jeunesse, 2007, « Les romans ». [thématique identique] ;
KA, Olivier et LATYK, Olivier. La vie merveilleuse de la princesse Olga. Andernos-Les-Bains : L’Édune, 2009, « Empreinte ». [Une
nouvelle façon d’aborder la maladie d’Alzheimer : la princesse Olga vit dans un somptueux palais où ses serviteurs, Maël et Mona,
accompagnent ou devancent ses moindres désirs. Progressivement, le lecteur découvre que cette princesse est en réalité une vieille
dame touchée par la maladie d’Alzheimer, qui vit dans un monde totalement imaginaire, et dont les enfants, soucieux de ne pas la
brusquer (de temps en temps, leur mère recouvre la mémoire) entrent dans le jeu] ;
MORGENSTERN, Susie. Tes seins tombent. Arles : Actes Sud junior, 2010, « D’une seule voix ». [Une grand-mère confie, sous la
forme d’un monologue intérieur, ses inquiétudes et incompréhensions face à sa petite-fille, une adolescente qu’elle a conviée à partager
ses vacances. En dépit de l’écart générationnel, des remarques acerbes et involontairement blessantes, la richesse des échanges
transparaît, ainsi que la tendresse qu’éprouvent les personnages l’un pour l’autre. Une expérience réussie de “grandmerdage”, à laquelle
les protagonistes souhaitent, explicitement, donner une suite] ;
PONCHEVILLE, Alice de. Treize ans porte-malheur. Paris : École des loisirs, 2003, « Médium ». [Un adolescent découvre son grandpère, pensionnaire dans une maison de retraite, sous un autre jour ; en particulier que ce dernier, amoureux d’une autre pensionnaire,
sait être drôle, charmant et plein de surprises].
SUICIDE
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ASHER, Jay. Treize raisons. Paris : Albin Michel jeunesse, 2010. [Un jeune homme reçoit, à son domicile, un paquet anonyme, peu de
temps après le suicide d’une fille de son lycée. Il s’agit d’une série de cassettes, enregistrées par la jeune fille la veille de sa mort, en
guise de message destiné à tous ceux qui ont, inconsciemment, provoqué son geste. À l’écoute de ce récit lucide et sans complaisance,
le garçon – dont l’attitude et les pensées évoluent peu à peu – découvre la gravité des blessures causées par la méchanceté ou la bêtise
ordinaires d’un entourage indifférent et, souvent, lâche. Nulle morbidité ou tentative de culpabilisation de la part d’une narratrice qui
s’emploie, a posteriori, à transmettre un message d’espoir] ;
RASCAL et ALFRED. PauL Honfleur. Andernos-Les-Bains : L’Édune, 2009. [Paul, pris en flagrant délit de vol, est interrogé par
l’inspecteur Bufka. Alors qu’un dialogue s’ébauche, ce dernier, préoccupé par la naissance imminente de son premier enfant, n’accorde à
l’adolescence qu’une attention flottante. Une rencontre inaboutie qui se solde par le probable suicide du jeune garçon] ;
VAUGHT, Susan. Une chaussette dans la tête. Toulouse : Milan, 2008, « Macadam ». [Après une tentative de suicide et une année
entière passée dans un hôpital, un adolescent, gravement défiguré et souffrant d’une paralysie partielle, tente de recouvrer la mémoire
et d’affronter les conséquences de son acte, particulièrement traumatisant pour ses proches et sa famille. La narration retranscrit les
pensées du personnage, d’abord erratiques, puis de mieux en mieux structurées, au fil des progrès qu’il accomplit].
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ROMAN D’APPRENTISSAGE OU DE FORMATION
PASSAGE À L’ÂGE ADULTE
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BIGOT, Robert. Le cœur à la renverse. Paris : Seuil Jeunesse, 2008, « Karactère(s) ». [Révolution française] ;
CATHRINE, Arnaud. La vie peut-être. Paris : École des loisirs, 2006, « Médium ». [travail de deuil] ;
CHABAS, Jean-François. Le jardin de l’homme léopard. Paris : École des loisirs, 2006, « Médium » ;
CUSHMAN, Karen. La balade de Lucy Wipple. Paris : École des loisirs, 2002, « Médium ». [l’Ouest américain et ses désillusions ;
portrait d’une jeune fille en quête d’autonomie] ;
DOILLON, Jacques. Les doigts dans la tête. Paris : École des loisirs, 2008, « Médium-Cinéma » ;
HAUSFATER, Rachel. Quand elle sera reine. Paris : Thierry Magnier, 2008, « Roman ». [famille recomposée ; amitié
intergénérationnelle ; lecture] ;
HAWORTH-ATTARD, Barbara. La théorie de la relativité. Paris : Thierry Magnier, 2006, « Roman ». [sans-abri, gangs de rue] ;
HOBBS, Valérie. Le défi. Paris : Gallimard jeunesse, 2008, « Folio Junior ». [maladie, amitié intergénérationnelle] ;
JENTILE, Catherine. Mahaut, grand reporter. Paris : Plon Jeunesse, 2007, « Un jeune-un métier-un roman ;
KUIPERS, Alice. Ne t’inquiète pas pour moi. Paris : Albin Michel Jeunesse, 2008. [relation mère-fille ; inversion des rôles, crossover] ;
MARET, Pascale. À vos risques et périls. Paris : Thierry Magnier, 2007, « Roman » ;
MORPURGO, Michaël. Seul sur la mer immense. Paris : Gallimard Jeunesse, 2008, « Hors série littérature ». [deux récits, deux
temporalités, un va-et-vient entre pays d’origine et terre d’adoption] ;
NOZIÈRE, Jean-Paul. Nous sommes tous tellement désolés. Paris : Thierry Magnier, 2007, « Roman ». [quête des origines, filiation ;
xénophobie] ;
PERCIN, Anne. Point de côté. Paris : Thierry Magnier, 2006, « Roman ». [travail de deuil ; sport] ;
SILLORAY, Olivier. Le grand piano noir. Paris : Bayard Jeunesse, 2008, « Millézime ». [musique] ;
SWINDELLS, Robert. Sans abri. Paris : Gallimard Jeunesse, 2003, « Scripto ». [exclusion sociale, sans-abri] ;
WERSBA, Barbara. Notre petite vie cernée de rêves. Paris : Thierry Magnier, 2008, « Roman ». [amitié intergénérationnelle] ;
AUDA, Rolland. Gringo shaman. Paris : Sarbacane, 2008, « Exprim’ ». [Robin, jeune occidental, envoûté par un tableau et sa
fascination pour les peuples indiens d’Amérique du Sud, Robin se rend en Équateur, où il découvre que les modes de vies traditionnels
sont menacés par l’exploitation pétrolière et la déforestation. Sans l’avoir prémédité, le jeune homme, un peu naïf, est compromis et
entraîné dans un acte de sabotage. Au cours de ces événements, sur lesquels il a peu de prise, Robin oscille en permanence entre
fantasme écologiste et réalité, avant de regagner la France, vraisemblablement changé et mûri] ;
ENGSTRÖM, Mikael. Le dragon de glace. Genève : Joie de Lire, 2010. [Mik, âgé de douze ans, semble avoir un destin tout tracé, aux
yeux des services sociaux qui, périodiquement, le soustraient à la garde d’un père alcoolique ou à l’influence d’un frère délinquant.
Pourtant, au cours d’un placement chez sa tante Lena, célibataire endurcie qui vit au nord de la Suède, l’adolescent découvre un autre
mode de vie aux côtés de Bengt, un vieil excentrique qui lui apprend à pêcher et, surtout, à profiter pleinement de sa vie d’enfant. Une
expérience qui lui donnera le courage d’imposer ses propres choix. Un récit en cinq étapes, dont une sous la forme d’un journal intime,
qui s’achève sur des perspectives optimistes] ;
PERCIN, Anne. Comme des trains dans la nuit. Rodez : Le Rouergue, 2011. [Recueil de quatre nouvelles. Les personnages évoluent à
différentes époques, dans des milieux divers, mais tous ces adolescents traversent des épreuves dont ils sortent mûris, aptes à
envisager un avenir, loin des pesanteurs familiales ou des influences néfastes] ;
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TAVITYAN, David. Comment j’ai raté ma vie de super-héros. Paris : Sarbacane, 2010, « Exprim’ ». [Le narrateur, Morgan, met en
scène sa propre vie en endossant le costume d’un “super-héros”, perpétuellement au service de la misère et de la détresse du monde ;
une étrange et dangereuse identité d’emprunt, pour un adolescent privé d’un père qu’il idéalise. Lorsque le réel reprendra ses droits, en
dépit de l’immense blessure ressentie, Morgan saura l’affronter de manière positive. Une succession de brefs épisodes, où abondent les
jeux littéraires ; à rapprocher de Chevalier B. de Martine Pouchain] ;
VERMOT, Marie-Sophie. Tout le monde est une idole. Paris : Thierry Magnier, 2010, « Roman ». [À la suite d’une tuerie, un lycéen,
seul survivant de sa classe, part en Italie chez ses grands-parents, où il espère fuir ce souvenir traumatique. Pourtant, à l’occasion de
rencontres diverses, l’adolescent prend conscience que d’autres éprouvent une souffrance aussi intense que la sienne, ce qui,
progressivement, lui permet d’en accepter le poids].
PASSION AMOUREUSE
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BLONDEL, Jean-Philippe, LEBERT, Florence. Qui vive ? Paris : Thierry Magnier, 2010, « Photoroman ». [À partir des photographies de
Florence Lebert, Jean-Philippe Blondel a élaboré un récit centré sur la réminiscence d’un amour de jeunesse. Le narrateur, Léo, découvre
les clichés adressés, un à un, à son père : les ruines de la ville de Soukhoumi, au bord de la Mer Noire, des portraits d’anonymes.
Intrigué, l’adolescent questionne son père qui, à son tour, lui raconte un moment intense et bouleversant de sa jeunesse, son amour
pour Irina, rencontrée alors qu’il accompagnait un groupe de lycéens en voyage scolaire en Géorgie] ;
KURBJUWEIT, Dirk. Deux sans barreur. Arles : Actes Sud, 2006. [Récit rétrospectif d’une passion fusionnelle entre deux adolescents,
qui, dès l’âge de douze ans décident de tout partager. Le narrateur, Johann, décrit, avec une troublante précision, mêlée de souffrance,
la fascination de son compagnon, Ludwig, pour la mort, et les sentiments ambigus que ce dernier lui porte] ;
NILSSON, Per. Faux raccord. Paris : Thierry Magnier, 2008, « Roman ». [Un jeune homme décrit, chronologiquement, une relation
amoureuse – de la rencontre à la rupture – à partir d’objets, tour à tour, emblématiques du couple. Le récit s’accompagne d’indications
scéniques (contrepoint ironique), à la manière d’un tournage cinématographique] ;
OHNEMUS, Günter. Je suis le tigre sur tes épaules. Arles : Actes Sud, 2004. [Récit rétrospectif d’une relation amoureuse contrariée.
Portrait d’un jeune homme, à la sensibilité à fleur de peau, proche de l’adolescent dépeint par Salinger dans L’Attrape-Cœur].
LOIN DES CLICHÉS DE « LA BANLIEUE »
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BILLET, Julia. Petites histoires de quartiers. Paris : Océan, 2010, « Océan Ados ». [Dix-sept nouvelles nourries de témoignages
recueillis grâce à l’Observatoire des inégalités de Tours. Ce sont les propos ou les conduites blessants ordinaires, les offenses et les
moments de bonheur ou de revanche que narrent divers personnages en quête de dignité : un lycéen exaspéré par les questions
insidieuses d’un journaliste à propos de ses origines ethniques, un jeune garçon aveugle émerveillé par la mer qu’il découvre pour la
première fois, le père d’une enfant trisomique qui danse pour sa fille au risque d’être pris pour un fou, une jeune fille violée réconfortée
par les occupants d’un hôtel à l’abandon] ;
ENGSTRÖM, Mikael. Dogge. Genève : Joie de lire, 2008. [Rivalités entre adolescents issus des milieux populaires de la banlieue pauvre
de Stockholm. Une atmosphère à mi-chemin entre La guerre des boutons et Les 400 coups. Beaucoup d’humour et de truculence, sur
fond de critique sociale] ;
GUÉRAUD, Guillaume. Couscous clan. Rodez : Le Rouergue, 2004, « DoAdo ». [Couscous Clan, c'est le nom de la bande de Kamel,
Kader et Karim, des adolescents de la cité du Grand Parc, où la tour Voltaire, la plus haute et la plus vieille du quartier doit être abattue.
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C’est également celle que choisit pour décor d’un film à gros budget une équipe de cinéma. La rencontre entre des univers aussi
différents, voire antagonistes, provoque des étincelles. Un roman plein d’humour, presque exclusivement dialogué, où se croisent des
personnages au vocabulaire percutant et peu policé] ;
KALI, Skander. Abreuvons nos sillons. Rodez : Le Rouergue, 2008, « La Brune ». [La trajectoire de Cissé est retracée, à partir d’une
émeute qui se déroule dans la prison surpeuplée où il est détenu, lors de la canicule de l’été 2003. Après que le jeune homme a échoué
à convaincre ses codétenus d’épargner le directeur de la prison retenu en otage, il est laissé pour mort dans la cour de la maison d’arrêt
incendiée et se remémore certains épisodes de son adolescence, à Vitry. Bientôt conscient de tout ce qui le sépare d’une jeune femme
dont il est tombé amoureux – ses origines et son « sang impur » –, l’adolescent de dix-sept ans tente alors de s’immoler par le feu, ce
qui le défigure irrémédiablement. Le destin tragique de ce personnage, émaillé de références mythologiques –
Aphrodite et Héphaïstos –, excède la simple dimension de critique sociale] ;
WAGNER, Malika. Terminus Nord. Arles : Actes Sud junior, 2006, « Babel J ». [La narratrice, une adolescente qui, avec ses deux
amies, brûle d’échapper à la banlieue et à un père brutal, se rend régulièrement gare du Nord, ne serait-ce que pour rêver à des
destinations lointaines. Une rencontre avec de jeunes étrangers va, un temps, donner quelque substance à ce rêve, puis la réalité
reprendra ses droits. La jeune fille constatera, avec amertume, qu’elle ne peut remettre en question le destin qui lui a été assigné].
JEUNESSE DÉLINQUANTE ET JUSTICE
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BENOTMAN, Abdel Hafed. Garde à vie. Paris : Syros, 2011, « Rat noir ». [Le monde carcéral dans toute sa violence ; à rapprocher du
film de Jacques Audiard, Un prophète, 2009] ;
CASSIDY, Anne. Innocents. Toulouse : Milan, 2008, « Macadam ». [Roman policier. Une adolescente assiste, stupéfaite, à l’arrestation
de son frère, accusé d’avoir provoqué un accident mortel en jetant des pierres depuis un pont autoroutier. Persuadée de son innocence,
celle-ci mène une enquête qui la conduit à rencontrer les multiples personnages impliqués dans ce drame et à découvrir,
progressivement, une vérité complexe, qui interroge les concepts de culpabilité et de justice] ;
GUÉRIF, Benjamin et GUÉRIF, Julien. Pour toi, j’ai volé. Paris : Syros, 2010, « Rat noir ». [Dans une petite ville de Normandie, le
narrateur, un adolescent séduit par un nouvel élève de sa classe, commet un braquage afin d’impressionner ce parisien qui clame son
mépris pour les provinciaux et le manipule. Un roman noir qui aborde le thème la manipulation mentale, à rapprocher du roman de
William Sutcliffe, Sous influence] ;
LOVERA VITALI, Corinne. Pirate des Garages-Vides. Paris : Thierry Magnier, 2009, « Roman ». [Reconnu coupable de vols, Jim doit
se conformer à une « sanction éducative », prononcée par le juge. Il est alors décidé de le « mettre au vert », à la campagne, dans la
ferme d’une amie de sa mère. Ayant l’obligation de rédiger une sorte de « rapport »] ;
OPPEL, Jean-Hugues. Aller sans retours. Paris : Syros Jeunesse, 2008. [Une peinture réaliste du monde carcéral ; le récit d’une vaine
vengeance : Claude, lors de son procès, a refusé d’incriminer ses complices et se suicide en prison, son frère entreprend alors,
méthodiquement, d’exécuter ces derniers. La construction du récit qui alterne passé (le hold-up, le parloir de la prison où est incarcérée
Claude) et présent (les meurtres successifs que commet le personnage de Dominique, afin de venger la mort de sa sœur ; l’enquête
policière)] ;
THOMPSON, Kate. Créature de la nuit. Paris : Baam !, 2010. [Un récit à la première personne qui décrit, sans misérabilisme ni
apitoiement, l’engrenage de la délinquance, avec une touche de mystère, puisque, dans la maison qu’occupe la famille un assassinat a
été commis] ;
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VANTAL, Anne. Peine maximale. Arles : Actes Sud Junior, 2010. [Immersion dans le déroulement d’un procès de Cour d’Assise, celui
d’un jeune homme accusé de tentative de vol avec violences, enlèvement et séquestration d’un nourrisson de trois mois] ;
WIÉNER, Magali. Les carcérales. Toulouse : Milan, 2010, « Macadam ». [un adolescent accusé de viol, relate les faits de manière
chronologique : tout d’abord un concert, lors de la fête de la musique, où il imagine avoir une relation sexuelle consentie avec la jeune
fille dont il est amoureux, puis l’arrestation, les interrogatoires, la garde à vue, ses rencontres avec une avocate et le juge, puis sa mise
en détention provisoire, avant le procès] ;
XERRI-L., Nadia. Julie telle que. Arles : Actes Sud junior, 2008, « D’une seule voix ». (Le récit restitue les pensées de Julie, soeur d'un
assassin présumé, alors que la jeune fille n’a pas osé se rendre au procès. Rongée par le doute et la culpabilité, celle-ci se demande
comment supporter le regard des autres, affronter son propre frère qu’elle semble avoir abandonné. Ce roman à lire à voix haute fait
suite à la pièce de théâtre Couteau de nuit].
MALADIE
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DOWNHAM, Jenny. Je veux vivre. Paris : Plon Jeunesse, 2008.
B. DAVID. L’ascension du haut-mal. Paris : L’Association, 1996. [épilepsie] ;
DURAND, Élodie. La parenthèse. Paris : Delcourt, 2010. [Récit autobiographique. L'auteure évoque la maladie - l'épilepsie - qui l'a,
pendant trois ans, privée de mémoire, ainsi que ses nombreux séjours dans les hôpitaux et sa convalescence. Un témoignage qui décrit
cette pathologie de manière très didactique, non exempte d'humour. Des dessins, réalisés au cours de cette période, sont joints au récit.
Le graphisme en noir et blanc est plus allusif ou onirique que réaliste] ;
FRANKLIN, Emily et HALPIN, Brendan. Deux têtes dans les étoiles. Paris : De La Martinière jeunesse 2010. [Rien ne prédispose les
protagonistes, qui, alternativement, prennent en charge le récit, à s’éprendre l’un de l’autre. L’une, Liana, collectionne les aventures
amoureuses sans lendemain, tandis que l’autre, Hank, atteint du syndrome d’Asperger, n’espère plus grand-chose de la vie. Pourtant,
leur rencontre, dans le décor peu chaleureux d’un hôpital, va leur permettre de découvrir une passion commune pour la musique et de
lentement s’apprécier].
ANOREXIE
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VERMOT, Marie-Sophie. Pouvoir se taire, et encore. Paris : Thierry Magnier, 2006. [Une peinture réaliste de l’anorexie qui en
présente les origines ainsi que les souffrances que cette pathologie engendre, en particulier chez les adolescentes. À la suite d’une
déception sentimentale et d’une brouille avec sa mère, une adolescente décide de perdre du poids au point de cesser de s’alimenter] ;
CATHRINE, Arnaud. La vie peut-être. Paris : École des loisirs, 2006, « Médium ». [Incapable de surmonter l'absence de la jeune fille
qu'il aimait, décédée à l'hôpital psychiatrique d'une grave anorexie, Florian est, à son tour, hospitalisé. Il rencontre Mehdi, l'éducateur
qui s'est occupé de son amie. Florian va ainsi découvrir que le souvenir peut procurer un apaisement et que d'autres regards,
nécessairement différents, peuvent être portés sur une même personne, sans jalousie ni trahison. Ce roman a été écrit lors d'une
résidence d'auteur dans un centre hospitalier autour d'ateliers avec des adolescents] ;
HUBERT, CAILLOU, Marie. La chair de l’araignée. Grenoble : Glénat, 2010. [Un roman graphique qui aborde le thème de l’anorexie au
travers du quotidien de deux jeunes adultes, un garçon et une fille. Le traitement graphique, proche de celui initié par Chris Ware,
favorise le regard critique et la distanciation].
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AFFABULATEURS/AFFABULATRICES, MYTHOMANES, MENTEURS/MENTEUSES
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BENAMEUR, Jeanne. Une heure, une vie. Paris : Thierry Magnier, 2006, « Roman ». [la narratrice raconte à chacun de ses
interlocuteurs une version différente, et dramatique, de sa vie] ;
DAYRE, Valérie. C’est la vie Lili. Paris : École des loisirs, 2005, « Neuf ». [la narratrice, dans son journal intime, « ment »
délibérément] ;
UBAC, Claire. Le fruit du dragon. Paris : École des loisirs, 2003, « Médium ». [la narratrice s’invente un double cinématographique] ;
ABIER, Gilles. Le jour où je suis devenue mytho. Arles : Actes Sud junior, 2010, « D’une seule voix ». [Exaspérée par les vantardises
d’une autre adolescente dont elle jalouse le succès, Tessa, la narratrice, profère un énorme mensonge ; son ami, Louis, observe,
partagé entre effarement et goguenardise, la manière dont la jeune fille s’efforce de se sortir de ce mauvais pas. Un divertissement
léger et plain d’humour] ;
REINHARDT, Dana. Mauvais plan. Paris : Thierry Magnier, 2009. [Des adolescentes narrent de manière rétrospective le drame qu’un
mensonge, au départ anodin (leurs parents ignorent qu’au lieu de fêter un anniversaire elles se rendent à une soirée chez des garçons
plus âgés), a provoqué. Au lieu, en effet, d’avouer leur supercherie, lorsque celle-ci est découverte, elles s’obstinent à mentir en relatant
une agression imaginaire, ce qui conduit à l’arrestation d’un innocent, accusé du meurtre d’une autre jeune fille].
PHÉNOMÈNES DE GROUPE (RÉSISTER À LA TYRANNIE DU GROUPE, BOUCS ÉMISSAIRES)
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ALMOND, David. Le jeu de la mort. Gallimard Jeunesse, 2003, « Scripto ». [rituels d’initiation suicidaires].
DAYRE, Valérie. Les nouveaux malheurs de Sophie. Paris : École des loisirs, 2001, « Médium ». [récit rétrospectif d’une enfance
maltraitée] ;
GARDNER, Graham. Elliot. Paris : Flammarion Jeunesse, 2005, « Tribal ». [le narrateur, d’abord victime, se range ensuite aux côtés des
bourreaux] ;
THORAU, Gabrielle. Un de Winram. Paris : École des loisirs, 2003, « Médium ». [rite initiatique d’admission dans une communauté
secrète].
CORMIER, Robert. La guerre des chocolats. Paris : École des Loisirs, 1991, « Médium ». [Ce roman décrypte les phénomènes de
violence, qui, grâce à la complicité d’adultes complaisants ou aveugles, peuvent naître au sein d’une institution censée éduquer les
adolescents, et prône le refus d’obéissance, en dépit des pressions exercées par le groupe] ;
PAGE, Martin. Le club des inadaptés. Paris : École des loisirs, 2010, « Médium ». [Face à l’agression d’un de leurs amis, des collégiens
atypiques fomentent une vengeance hors normes] ;
POUCHAIN, Martine. Johnny. Paris : Sarbacane, 2010. [Alice, la jeune narratrice, évoque le bien mal prénommé Johnny Beaumont, un
petit roux à lunettes, souffre douleur de sa classe, et, malheureusement amoureux d’elle. Ni particulièrement méchante, ni
suffisamment courageuse pour résister à la pression du groupe, l’adolescente se retrouve au cœur d’un drame que l’on pressent dès les
premières pages de ce bref roman].
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4. RÉSEAU HYPERTEXTUEL (variantes et reformulations d’un texte source)
MADDEN, Matt. 99 exercices de style. Paris : L’Association, « Ciboulette ». [En hommage aux Exercices de style de R. Queneau, l'auteur
propose 99 planches de bande dessinée qui sont autant de variations d’une unique scène].
CONTES ET LÉGENDES
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AUBERT, Brigitte. Totale angoisse. Paris : Thierry Magnier, 2009, « Nouvelles ». [Dix nouvelles qui explorent le registre de la peur ou
de l’angoisse (thriller). Des emprunts aux contes adaptés par Walt Disney et, ici, détournés (Le conte défait), au récit fantastique
(Horroad movie), au roman policier (La falaise) ou au film d’horreur (Tri sélectif)] ;
AUBIN, Chantal. Carnet de Madame D. Paris : Art à la page, 2008. [Poème en prose en même temps que journal intime de la dernière
femme de Barbe Bleue, le livre de Chantal Aubin suit le fil intemporel du conte de Perrault par la voix de son personnage mais figure
aussi l’appel au secours d’une femme – de toute femme - prise au piège. Son écriture elliptique et vibrante est ponctuée de portraits à
l’encre inspirés des autoportraits de Cézanne] ;
BOUSQUET, Charlotte. La marque de la bête. Paris : Mango, 2009, « Royaumes perdus ». [Un conte initiatique inspiré par le
personnage de Peau d’âne. Une adolescente, victime de désirs paternels incestueux, s’enfuit en revêtant la peau du monstre jadis
terrassé par son père. Or, progressivement, la jeune fille tombe sous l’emprise du monstre, dont la dépouille maléfique l’enveloppe, et
doit lutter pour préserver sa part d’humanité] ;
FLINN, Alex. Sortilège. Paris : Hachette jeunesse, 2009. [La Belle et la Bête : un jeune, riche et beau jeune-homme est puni de son
insolence et de sa cruauté par une sorcière, qui le transforme en monstre hideux. Il ne pourra se défaire de sortilège qu’en obtenant
l’amour d’une jeune fille] ;
GALLEGO GARCIA, Laura. La légende du roi errant. Paris : Les Incorruptibles, 2009. [Vaincu, lors d’un concours de poésie, par un
humble tisserand, le prince Walid, ivre de vengeance, impose à son adversaire une épreuve insurmontable : tisser un tapis contenant
toute l'histoire de l'humanité. Ce roman d’aventure, dans le droit-fil des contes des “Mille et une nuits”, est également traversé par une
méditation sur l’art et le sens de la vie] ;
LEVINE, Gail Carson. Belle comme le jour. Paris : École des loisirs, 2008. [Un conte merveilleux inspiré de Blanche Neige : l’apparence
physique de l’héroïne (chevelure noire, teint blanc et bouche rouge), le thème du miroir et de la beauté, la pomme empoisonnée. Un
récit entrecoupé de nombreuses chansons] ;
MARR, Mélissa. Ne jamais tomber amoureuse, vol. 1. Paris : Albin Michel, 2010. [Fantasy. Premier tome d’une série qui devrait en
comporter quatre. Un roman inspiré des contes et légendes irlandais] ;
NOIREZ, Jérôme. La dernière flèche. Paris : Mango, 2010. [L’auteur détourne mythe de Robin des Bois, afin de mettre en scène la fille
du célèbre hors la loi qui entreprend de sauver un père profondément déprimé et hanté par sa relation fusionnelle à la forêt.
Progressivement, alors que Robin recouvre sa vigueur, le végétal s’empare de la froide minéralité de l’environnement londonien et la
submerge, jusqu’à totalement transfigurer le décor, faisant basculer le récit dans le fantastique] ;
PLACE, François, La douane volante. Paris : Gallimard jeunesse, 2010, « Hors série littérature ». [À la veille de la Première guerre
mondiale, lorsque meurt le vieux rebouteux qui l’a pris en apprentissage, Gwen le Tousseux est, à son tour, emporté par l’Ankou dans
un monde étrange où il va devoir grandir et trouver sa place. Les légendes et coutumes bretonnes sont très présentes] ;
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PREUSSLER, Otfried. Krabat. Paris : Bayard jeunesse, 2010, « Millézime ». [Un adolescent rencontre un étrange meunier, en fait un
puissant sorcier, capable de transformer tout individu en corbeau. Un roman initiatique, qui mêle trame fantastique et conte traditionnel
(Grimm), sur l'amitié, la fidélité et le courage face au mal] ;
STROUD, Jonathan. Les héros de la vallée. Paris : Albin Michel Jeunesse, 2009. [Mythologie scandinave. Le jeune héros, Halli, bercé
par les exploits de son légendaire ancêtre, rêve de l'égaler. L'occasion lui est donnée de prouver qu'il en est le digne héritier, alors qu'un
violent conflit oppose les clans de la Vallée. Ce récit mêle habilement les codes du merveilleux et de l'aventure à une interrogation
portant sur l'héritage et la part des mythes].
CYCLE ARTHURIEN
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HOROWITZ, Anthony. Maudit Graal. Paris : Hachette Jeunesse.
MONTELLA, Christian de. Graal, le chevalier sans nom. Paris : Flammarion-Père Castor, « Castor poche aventure » ;
TUSSEAU, Jean-Pierre. Lancelot du lac. Paris : École des loisirs, « Classiques abrégés » ;
WEIN, Elisabeth E. Le bâtard du roi Arthur. Hachette Jeunesse ;
CROSSLEY-HOLLAND, Kevin. Arthur 1. La pierre prophétique. Paris : Hachette jeunesse, « Le Livre de poche Jeunesse ».
[L’adolescence d’Arthur et sa rencontre avec Merlin] ;
MONTELLA, Christian de. Graal noir, vol.1. Le fils du diable. Paris : Flammarion, 2010. [Une relecture du mythe arthurien, centrée sur
le personnage de Merlin. L'auteur s'intéresse à la période qui précède le couronnement d'Arthur et la quête du Graal, lorsque les forces
du Mal dominent et qu'il s'agit de préparer l'avènement d'un roi capable de rétablir l'unité du royaume de Bretagne] ;
SCHWINDT, Peter. Gwydion, vol.1. Sur la route de Camelot. Paris : Bayard Jeunesse, 2009. [Premier tome d'une nouvelle série qui
revisite la légende arthurienne. Le récit débute alors que le roi Arthur et les chevaliers de la Table ronde, héros vieillissants, peinent à
maintenir la paix].
ROMAN DE CAPE ET D’ÉPÉE / SABRE ET SAMOURAÏ
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BRESNER, Lisa et CHEN, Jiang Hong. Ka. Arles : P. Picquier, 2007. [Le sabre du clan samouraï des Takeda, perdu en Chine au 16e siècle,
tombe entre les mains de l'ambassadeur de France, trois siècles plus tard, lors du pillage du palais d'Été par les troupes coloniales. La
Chine veut empêcher le Japon de s'en emparer car il est le symbole des luttes sino-japonaises. Dans le Shanghai des années 1920, Ka,
femme, mère et guerrière à la fois, le subtilise pour le protéger] ;
CLÉMENT, Yves-Marie. Le sabre sacré. Paris : Seuil, 2009, « Karactère(s) ». [Elevé par son oncle, Jigoro, un étudiant japonais, devenu
aveugle lors d'un accident où ses parents ont péri, et pratique le judo avec ferveur. Victime d'une agression, son oncle est hospitalisé ;
la tentative de meurtre pourrait être liée à un sabre sacré que possède la famille. Alors que la police soupçonne un mystérieux tueur en
série, Jigoro enquête, en compagnie d'une lycéenne, Ochika ; le récit alterne les points de vue des protagonistes. Ce roman policier, qui
privilégie l'action, est également imprégné de l'histoire du Japon féodal et de légendes japonaises traditionnelles] ;
HAERN, Lian. Le clan des Otori [5 volumes : 1. Le silence du rossignol (2002), 2. Les neiges de l’exil (2003), 3. La clarté de la
lune (2004), 4. Le vol du héron (2007), 5. Le fil du destin (2007)]. Paris : Gallimard jeunesse. [Saga en 5 volumes, inspirée par le
Japon féodal du 16e siècle, alors que les familles nobles et la caste des samouraïs s’affranchissent du pouvoir impérial et rivalisent afin
de s’emparer du pouvoir. Guerres, complots, trahisons, vengeances fourmillent dans ce récit, où s’affrontent des personnages aux dons
surnaturels et aux motivations complexes. Le jeune Takéo est sauvé des persécutions et du massacre dont est victime sa communauté
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villageoise par sire Shigeru, chef du clan des Otori. Il découvre ainsi ses véritables origines et se trouve plongé, malgré lui et dépit de
l'amour qui le lie à la belle Kaede, dans un conflit où sa loyauté est durement éprouvée. Devenu l’assassin du clan, sa mission consiste,
en effet, à éliminer un seigneur rival, dont la chambre est protégée par un parquet qui « chante » au moindre effleurement].
Présentation de l’œuvre sur le site de la maison d’édition : http://www.gallimard.fr/otori/clan7.htm ;
GREIF, Jean-Jacques. Les larmes du samouraï. Paris : École des loisirs, 1997, « Médium ». [Roman inspiré par la rivalité de deux clans
guerriers dans le Japon féodal du 12e siècle, les Heike et les Genji, dont l’héritier, Yoshitsune, s’emploie à venger le seigneur
assassiné] ;
NOIREZ, Jérôme. Fleurs de dragon. Nantes : Gulf Stream, 2008, « Courants noirs ». [Un roman policier dans le Japon féodal du 15e
siècle, en proie aux guerres civiles et aux rivalités claniques. Un enquêteur, accompagné de trois jeunes apprentis guerriers, recherche
les meurtriers de samouraïs mystérieusement assassinés] ;
PAYET, Jean-Michel. Mademoiselle Scaramouche. Paris : Les grandes personnes, 2010. [Un roman d’aventure, dont l’héroïne est
inspirée du personnage de Scaramouche, immortalisé par le film de cape et d’épée de George Sidney (1952)].
L’École des loisirs propose dans la collection « Classiques abrégés », certaines œuvres :
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FÉVAL, Paul. Le Bossu (2006) ;
GAUTIER, Théophile. Le Capitaine Fracasse (1993) ;
GAUTIER, Théophile. Mademoiselle de Maupin (2011) ;
DUMAS, Alexandre. Les trois mousquetaires (1981).
PARODIE
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BRADLEY, Alan. Les étranges talents de Flavia de Luce. Paris : J.-C. Lattès, 2010. [Parodie des romans policiers d’Agatha Christie,
qui a pour cadre un paisible village anglais des années 1950] ;
GREIF, Jean-Jacques. La cigale et la télé. Paris : École des loisirs, 2004, « Neuf ». [Parodie des fables de La Fontaine] ;
GUÉRAUD, Guillaume. Déroute sauvage. Rodez : Le Rouergue, 2009. [Un roman qui emprunte ses codes (réalisme gore et rythme
trépidant) aux films d’horreur de Wes Craven, Tobe Hooper ou Rob Schmidt. Les survivants d’un accident de bus, survenu en montagne,
sont traqués par trois individus sanguinaires, décidés à se livrer à un véritable carnage.
5. RÉSEAU DES SCÈNES (MOTIFS) TYPES
La plupart des romans qui relèvent de la fantasy revêtent une dimension initiatique, dont les différentes étapes, de manière schématique, peuvent être
énumérées, confrontées, comparées : 1. La révélation faite au héros de son identité/de sa filiation ou de ses pouvoirs, 2. La formation auprès d’un
maître, 3. Les épreuves « qualifiantes », 4. L’accomplissement.
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BOTTÉRO, Pierre. Les âmes croisées. Paris : Rageot, 2010 ;
CORGIAT, Sylviane et ZUCCHERI, Laura. Yama. Paris : Humanoïdes associés, 2009, « Les épées de verre » ; Ilango, 2011 ;
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HAERN, Lian. Le clan des Otori [en particulier les tomes 1 et 5 : 1. Le silence du rossignol (2002), 5. Le fil du destin (2007)].
Paris : Gallimard jeunesse.
MOURLEVAT, Jean-Claude. Le chagrin du roi mort. Paris : Gallimard jeunesse, 2009 ;
NICHOLSON, William. Les secrets d’Aramanth. Paris : Gallimard jeunesse, « Le vent de feu », 2000 ; Les esclaves de la Seigneurie
(2001), Le chant des flammes (2002) ;
PAOLINI, Christopher. L’héritage. Paris : Bayard jeunesse, 2009, « Eragon » ; L’aîné (2010) ; Brisingr (2011) ;
PULLMAN, Philip. Les royaumes du Nord. Paris : Gallimard jeunesse, « À la croisée des mondes », 2000 ; La tour des Anges
(2000) ; Le miroir d’ambre (2002).
6. RÉSEAU (éléments constitutifs du récit)
PROCÉDÉS NARRATIFS
TEMPORALITÉ : ACHRONIES
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BEN KEMOUN, Hubert. La gazelle. Paris : Flammarion, 2007, « Tribal ». [le temps de l’histoire coïncide avec celui de la course ; récit
rétrospectif], [sport] ;
ROGER, Marie-Sabine. Le quatrième soupirail. Paris : Thierry Magnier, 2005, « Roman ». [alternance : narrateur adulte / narrateur
enfant] ; [remémoration], [filiation], [dictature, torture, liberté d’expression], [poèmes à l’ouverture de chaque chapitre] ;
VRETTOS, Adrienne Maria. Comment j’ai disparu. Paris : Thierry Magnier, 2007, « Roman ». [récit rétrospectif ; lieux et temporalités
différentes pour chaque chapitre], [anorexie] ;
CASSIDY, Anne. L’affaire Jennifer Jones. Toulouse : Milan, 2006, « Macadam. [Récit policier, inspiré par un fait divers. Dotée d'une
identité d'emprunt, à l'issue de la peine qu'elle a purgée en prison (comme le prévoit la législation anglaise des mineurs), une jeune
femme retrace, de manière rétrospective, les événements qui ont marqué son enfance, ainsi que le meurtre pour lequel elle a été
jugée] ;
GUÉRAUD, Guillaume. Je mourrai pas gibier. Rodez : Le Rouergue, 2006, « DoAdo Noir ». [e narrateur personnage, Martial se
remémore, les différents événements et facteurs qui l'ont conduit à s'emparer d'un fusil de chasse et à tirer sur les invités conviés à la
noce de son frère] ;
MAVRIKAKIS, Catherine. Le ciel de Bay City. Paris : Wespieser, 2009. [Amy, la narratrice, entreprend le récit rétrospectif de son
existence dans le Michigan, afin d'exorciser ce qui la hante et la détruit : fille d'une Juive polonaise, réfugiée aux États-Unis, elle grandit
sous la férule de cette mère tyrannique, à jamais traumatisée par son expérience des camps de concentration].
POINT DE VUE (VARIÉTÉ DES INSTANCES NARRATIVES)
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BURGESS, Melvin. Le visage de Sara. Paris : Gallimard Jeunesse, « Scripto ». [récit à énigme : enquête journalistique, témoignages],
[quête identitaire], [dérives de la chirurgie esthétique et de la société du spectacle] ;
DELERM, Martine. Décalages. Paris : Fayard, « Littérature française ». [diverses instances narratives ; narrations simultanées] ;
DESPLECHIN, Marie. Verte. Paris : École des loisirs, « Neuf ». [points de vue des différents protagonistes sur un même événement] ;
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GREIF, Jean-Jacques. Nine Eleven. Paris : École des loisirs, « Médium ». [témoignages des personnages, acteurs ou spectateurs de
l’événement : 11 septembre 2001, World Trade Center] ;
JAILLIER, Flo. Les filles ne mentent jamais. Paris : Sarbacane, 2010, « Exprim’ ». [Roman polyphonique, regards croisés
d'adolescentes et des jeunes femmes disent leurs rêves, leurs chagrins, leurs passions et leurs indignations, à partir de ce territoire trop
souvent caricaturé qu'est la « banlieue »] ;
MOURLEVAT, Jean-Claude. L’enfant océan. Paris : Pocket junior. [Charles Perrault, Le Petit Poucet] ;
PEROL, Huguette. Ijimé, la loi du plus fort. Paris : Rageot, « Métis ». [témoignages des personnages, protagonistes du drame].
DEVILLE, Mark et Nicloux, Philippe. Rashōmon. Antibes : Les Enfants rouges, 2008, « Isturiale ». [Récit inspiré par deux nouvelles de
Ryonosuke Akutagawa, les mêmes que celles qu’Akira Kurosawa avaient choisies pour son film (1951). L'enquête portant sur la mort
(meurtre ou suicide) d’un samouraï est constituée du témoignage des différents personnages impliqués dans l'affaire. L’action est
racontée/jouée de manière rétrospective, de manière très théâtralisée. Roman graphique en noir et blanc, utilisant la technique du lavis
à l’encre de chine] ;
FONTENAILLE, Élise. Le garçon qui volait des avions. Rodez : Le Rouergue, 2011. [Biographie romancée. Portrait à plusieurs voix
d’un adolescent américain, Colton Harris-Moore, dont les « exploits » – vols de voitures, puis d’avions – ont tenu en haleine les médias
américains jusqu’à son arrestation en 2010. Au récit de fait divers, l’auteure préfère l’analyse psychologique, privilégiant tantôt le
monologue intérieur du personnage, tantôt d’autres regards qui offrent une explication aux actes délictueux commis par le jeune
homme] ;
JOURDY, Camille. Rosalie Blum : trilogie. Arles : Actes Sud, 2007, « Actes Sud BD ». [Chronique intimiste, en trois volumes, de la vie
provinciale, selon les points de vue successifs de trois personnages : Vincent qui peine à s'émanciper de la tutelle d'une mère abusive,
Rosalie Blum qui noie dans l'alcool ses pensées les plus noire et un passé que l'on devine traumatique, et Aude, sa nièce, instable et
insatisfaite] ;
NOZIÈRE, Jean-Paul. Rien qu’un jour de plus dans la vie d’un pauvre fou. Paris : Thierry Magnier, 2011. [Roman policier. Accusé
de l’enlèvement d’une jeune fille, un simple d’esprit, est innocenté par une jeune fille, persuadée qu’il n’a pu se livrer à un tel acte, et un
gendarme tenace. L’auteur alterne les points de vue et brouille le déroulement chronologique du récit, tout en décrivant les divers
éléments de l’enquête, ce qui contraint le lecteur à une véritable reconstitution].
TEXTES COMPOSITES
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MONNIER, Alain. Signé Parpot. Paris : Flammarion, 2006. [récit policier constitué de lettres, rapports de police, coupures de presse,
etc.].
COLIN, Fabrice. La saga Mendelson. 3 volumes. Paris : Seuil jeunesse. [À travers un matériau fictionnel constitué de témoignages,
d’entretiens, de lettres, d’extraits de journaux intimes et des photos, exhumées d’archives fictives, la narratrice (l’auteur, Fabrice Colin,
entretient sciemment l’ambiguïté, en adoptant la posture d’un chroniqueur, mandaté par Doris Mendelson : « L’auteur et moi-même
tenons à dédier cette trilogie à la mémoire de mon grand-père Isaac Mendelson ») retrace le « destin d’une famille : les Mendelson, dont
l’histoire, cinq générations durant, s’est confondue avec celle du vingtième siècle. »] ;
MORRISON, Grant et WILLIAMS J. H. Batman : L’asile d’Arkham. Saint-Laurent-du-Var : Panini comics, 2010. [Ce roman graphique
mêle photographie, peinture à l'acrylique, collages, au service d'une narration complexe où le personnage de Batman affronte ses
propres démons intérieurs et que, simultanément, le journal du fondateur de l'asile d'Arkham révèle la folie et les tourments de ce
dernier].
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MONOLOGUE INTÉRIEUR
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DESARTHE, Agnès. Je ne t’aime pas Paulus. Paris : École des loisirs, 1991, « Médium » ;
MEZINSKI, Pierre. Mauvais coup. Paris : De La Martinière Jeunesse, 2007, « Confessions ». [récit rétrospectif d’un événement
traumatique ; abus sexuel].
AUBRY, Florence. Pour le meilleur. Paris : Grasset Jeunesse, 2007. [Thème de l’adultère d’un parent. Roman d’apprentissage] ;
ROGER, Marie-Sabine. Et tu te soumettras à la loi de ton père. Paris : Thierry Magnier. [Récit sous forme de monologue intérieur
d’une adolescente révoltée par l’attitude rigoriste de son père, un homme autoritaire, prisonnier de dogmes religieux qu’il prétend
appliquer à la lettre. Ce texte, vibrant refus de la soumission et de l’obscurantisme, est un plaidoyer en faveur de la vie et de l’amour] ;
SIMOEN, Jan. Un sale gosse. Rodez : le Rouergue, 2009, « DoAdo noir ». [Monologue intérieur d’un adolescent dans un commissariat
de police. Égoïste, puéril et irresponsable, volontiers guidé par ses seuls instincts, ce jeune garçon déplaisant livre, ainsi, au fil de ses
pensées, les raisons qui l’ont conduit à commettre des actes qu’il tente de justifier et à subir cet interrogatoire. L’issue du roman,
ambiguë, laisse toutefois entrevoir une possible rédemption].
DISCOURS INDIRECT LIBRE
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UBAC, Claire. Ne sois pas timide. Paris : École des loisirs, 2007, « Médium ». [pensées du héros] ;
MAZARD, Claire. Le mort du noyer. Paris : Seuil jeunesse, 2010, « Karactère(s) ». [Roman policier très inspiré par l’œuvre d’Agatha
Christie ; les pensées du commissaire enquêteur adoptent la forme du discours indirect libre].
SCÈNE D’EXPOSITION
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BOCQUET, José-Louis. Chenil 56. Paris : Syros, 2003, « Rat noir ». [combats de chiens].
L’ÉPISTOLAIRE
-
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BATHELOT, Lilian. L’étoile noire. Gulf Stream, 2010. [Le roman se présente sous la forme d'un échange épistolaire et d'extraits de
journaux intimes, collectés et commentés par une jeune auteure, Lucille Butrillas. En 1936, alors qu'Esteban se rend dans un monastère
près de Barcelone, afin de poursuivre ses études de théologie, la guerre civile éclate en Espagne et le jeune homme est séparé de sa
mère. Tout en se lançant à a recherche de cette dernière, il rédige de longue lettres, destinées à sa sœur, Telma, restée au village] ;
BUCKHANON, Kalisha. En cage. Rodez : Le Rouergue, 2009. [10 années d’une correspondance entre une jeune femme et le jeune
homme dont elle est amoureuse, incarcéré pour le meurtre de son père. À la fois portrait d’adolescents, puis de jeunes adultes que
progressivement éloignent l’un de l’autre des préoccupations divergentes et description très documentée des conditions de détention
aux États-Unis et de la vie à Harlem, dans les années 1990] ;
CHRISTOPHER, Lucy. Lettre à mon ravisseur. Paris : Gallimard jeunesse, 2010. [Sous la forme d’une longue lettre, une jeune femme
s’adresse à l’homme qui, autrefois, l’a retenue captive. Un récit troublant qui peut amener le lecteur à s’interroger sur les sentiments
que finit par éprouver la victime d’un kidnapping pour son ravisseur (syndrome de Stockholm)] ;
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LISBOA, Adriana. Quand le cœur s’arrête. Joie de lire, 2009. [Le jour de ses quinze ans, un adolescent, de retour de l'hôpital où il
accompagné son ami, renversé par une voiture, écrit, tout au long de la semaine, la longue lettre qui constitue ce livre. Cette confession
mêle anecdotes, souvenirs d'enfance, interrogations existentielles, avec, en arrière plan, la ville de Rio de Janeiro] ;
WINTREBERT, Joëlle. La colonie perdue. Paris : Seuil jeunesse. [Une correspondance qui va durer six ans, soit une trentaine de lettres
adressées à une amie parisienne par une jeune fille installée en Nouvelle Calédonie, après la répression sanglante de l'insurrection
kanake et la fermeture du bagne en 1896].
PORTRAIT
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JAY, Annie. Au nom de roi. Paris : Le Livre de poche jeunesse, 2006, « Roman historique » ;
Autre perspective : quel « portrait » de l’adolescent véhicule la littérature pour la jeunesse contemporaine ?
- « Portraits d’adolescents en littérature jeunesse ». Lecture Jeune, n° 132, décembre 2009. Corpus disponible sur
http://www.lecturejeunesse.com/index1024.php?page=revue_archives&menu=1&num_revue=61 ;
- CHELEBOURG, Christian (dir.). Écritures jeunesse, vol. 1 : Représenter la jeunesse pour elle-même. Caen : Lettres modernes
Minard, 2010
JOURNAL INTIME
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LEMANT, Albert. Lettres des Isles Girafines. Paris : Seuil Jeunesse, 2003. [Pays et territoires imaginaires, à rapprocher de François
l’Atlas des géographes d’Orbae de François Place] ;
LOU, Virginie. Les saisons dangereuses. Paris : Syros, 2005, « Tempo ». [amour “hors-saison” entre un adulte et une adolescente] ;
ZENATTI, Valérie. Une bouteille dans la mer de Gaza. Paris : École des loisirs, 2005, « Médium ». [dialogue israélo-palestinien].
CAUVIN, Patrick. Une seconde chance. Plon Jeunesse, 2010. [Un adolescent narre sa rencontre bouleversante avec une jeune fille,
née au 17e siècle, et dont il découvre le portrait en visitant le musée du Louvre. Cette « seconde chance », ce pourrait être celle offerte,
à deux êtres qui se sont « manqués » dans une autre existence, de vivre un grand amour] ;
CHBOVSKY, Stephen. Pas raccord. Paris : Sarbacane, 2008, « Exprim’ ». [Chronique du quotidien d’un adolescent pas tout à fait
comme les autres, en marge (le traumatisme dont il souffre est dévoilé : un abus sexuel), qui observe les conduites (souvent déviantes)
de ses congénères. Roman d’apprentissage. Combinaison de lettres (fictives), adressées à un correspondant anonyme, et journal
intime] ;
GRENIER, Christian. La fille de 3e B. Paris : Rageot, « Cascade Pluriel ». [Journal de Pierre] ;
GRENIER, Christian. Le pianiste sans visage. Paris : Rageot, « Cascade Pluriel ». [Journal de Jeanne] ; LOE, Erlend. Muléum. Paris :
Gaïa, 2008. [Périple en avion d’une jeune fille (dix-huit ans) qui, au décès de ses parents, échafaude divers scénarios suicidaires farfelus
et pleins d’humour] ;
HONAKER, Michel. Terre Noire 1. Les exilés du tsar. Paris : Flammarion, 2009. [Récit d’aventure avec un arrière plan historique très
documenté : la fin du 19e siècle, au moment de la Révolution russe. Le récit mêle les extraits de journaux intimes tenus par les
personnages principaux et les correspondances qu’ils entretiennent. À rapprocher du Comte de Monte-Cristo, pour le souffle épique] ;
MULPAS, Anne. La fille du papillon. Paris : Sarbacane, « Exprim’ ». [Le journal d’une adolescente qui mêle récit factuel classique,
transcription de SMS, poésie en vers libres] ;
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PFEFFER, Susan Beth. Chroniques de la fin du monde, vol.1., Au commencement. Paris : Pocket jeunesse, 2011. [Roman de sciencefiction. Sous la forme d’un journal intime, une adolescente narre les épisodes précédant une catastrophe planétaire annoncée : la
destruction de la Terre par son proche satellite, la Lune, heurtée de plein fouet par un astéroïde. La jeune fille s’attache à décrire le
comportement de ses proches dans le huis clos de la maison familiale, transformée en camp retranché. À rapprocher du roman de Jean
Joubert, Les enfants de Noé (1987)] ;
STEWART, Sean. Cathy’s Key. Paris : Bayard Jeunesse, 2009. [Ce roman est la suite de Cathy's book et repose sur un principe similaire
: un fac-similé de journal intime qui comporte une pochette d'indices - les "trésors" de Cathy] ;
VIGNE, Fabrice. Les Giètes. Paris : Thierry Magnier, « Photoroman ». [Dans son studio d’une maison médicalisée, un vieil homme
retrouve son journal, témoignage de sa vie de militant communiste et d’amateur de Flaubert. Il le reprend, et le réécrit].
STRUCTURE
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L’HOMME, Érik. Phaenomen. Gallimard Jeunesse, 2006, « Folio junior ». [construction répétitive des chapitres : titre de chapitre en
latin ; paragraphe introspectif d’un des personnages principaux, en italique ; récit à la 3ème personne ; en fin de chapitre : extrait ou
citation dans une police différente] ;
SACHAR, Louis. Le passage. Paris : École des loisirs, 2000, « Médium ». [ellipses narratives, analepses ou retours en arrière, prolepses
ou anticipations] ;
SAUERWEIN, Leigh. Chanson pour Eloïse. Paris : Gallimard Jeunesse, 2005, « Scripto ». [alternance narration / description des
saisons et du temps qui passe] ;
VIGNE, Fabrice. TS. Paris : L’Ampoule, 2003. [récit à la 1ère personne construit à partir de définitions extraites du dictionnaire] ;
NOZIÈRE, Jean-Paul. Rien qu'un jour de plus dans la vie d'un pauvre fou. Paris : Thierry Magnier, 2011. [Roman policier. Accusé
de l’enlèvement d’une jeune fille, un simple d’esprit, est innocenté par une jeune fille, persuadée qu’il n’a pu se livrer à un tel acte, et un
gendarme tenace. L’auteur alterne les points de vue et brouille le déroulement chronologique du récit, tout en décrivant les divers
éléments de l’enquête, ce qui contraint le lecteur à une véritable activité de reconstitution] ;
SERVANT, Stéphane. Souviens-toi de la lune. Rodez : Le Rouergue, 2010, « DoAdo noir ». [Le narrateur, David, s’étiole dans une
petite ville de Louisiane misérable, où il achève une formation de garagiste, alors qu’il ambitionne d’être un écrivain. Or, tous ceux qui,
comme lui, ont rêvé de quitter cette existence étriquée, ont, mystérieusement, disparu. Un jour, après avoir été humilié par l’auteur
qu’il admire et auquel il confie ses manuscrits, le jeune homme se sent, littéralement, envahi par une entité qui le domine et l’oblige à
écrire, sous sa dictée, des textes d’une extrême violence. Authentique réflexion sur les pouvoirs de l’écriture et de l’imagination, le
roman gagne en complexité à partir du moment où les textes qu’écrit David investissent l’ensemble du roman et en bouleversent les
règles].
7. RÉSEAU (centré sur un personnage stéréotypé)
VAMPIRE / LOUP-GAROU
-
BLAZON, Nina. La femme du vampire. Paris : Seuil, 2010. [La thématique du vampire est ici inscrite dans le contexte historique des
Balkans, au 18e siècle. L’auteure s’attache moins au mythe qu’à une peinture très documentée d’une époque et d’une contrée où
traditions et superstitions, instruments d’un pouvoir autoritaire, maintiennent la population dans l’obscurantisme et l’assujettissement] ;
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-
DESPAIN, Bree. Dark Divine. Paris : La Martinière, 2010, « Fiction J ». [La narratrice, une fille de pasteur, prénommée Grace Divine,
évoque la naissance de sa passion amoureuse pour un jeune homme mystérieux – voire dangereux –, en dépit des mises en garde de
son frère et de son éducation rigoriste. Une version romantique du mythe du loup-garou, dont l’originalité réside dans le portrait
psychologique crédible d’une adolescente confrontée à l’éternel dilemme entre passion et raison] ;
LAKE, Nick. Blood ninja, vol.1. Le destin de Taro. Paris : Gallimard jeunesse, 2011. [Le thème vampirique renouvelé par un ancrage
dans le Japon médiéval. Le jeune Taro, spolié de son héritage par un rival de son père, est sauvé du complot qui vise à le supprimer par
un ninja qui se transforme en vampire. Une narration extradiégétique s’attache au personnage de Taro, dont les émotions et les pensées
sont médiatisées, ainsi qu’aux nombreux personnages et actions secondaires qui permettent de dépeindre une société féodale raffinée et
inégalitaire, rongée par les guerres de clans] ;
TÉNOR, Arthur. Les voyages extraordinaires : Sur les terres du comte Dracula. Paris : Plon jeunesse, 2010. [Voué à explorer les
territoires de l’imaginaire, un jeune homme est contraint de partir à la recherche d’une voyageuse égarée en Transylvanie, au cœur du
roman de Bram Stoker, Dracula. Cette série de science-fiction, dont ce roman constitue le quatrième opus, permet de côtoyer des
personnages issus du patrimoine littéraire, par le truchement d’une découverte scientifique imaginaire, le « transfert quantique »].
8. RÉSEAU SYMBOLIQUE
LE JARDIN
-
SMADJA, Brigitte. Le cabanon de l’oncle Jo. Paris : École des loisirs, 1996, « Neuf ». [Restauration du lien social ; estime de soi] ;
PEARCE, Philippa. Tom et le jardin de minuit. Paris : Gallimard jeunesse, 2009, « Folio junior ». [Roman fantastique ; découverte
onirique d’un merveilleux jardin hors du temps] ;
TANIGUCHI, Jirô et UTSUMI, Ryuichiro. L’orme du Caucase. Paris : Casterman, 1993, « Écritures ». [Recueil de nouvelles graphiques ;
l’une d’entre elles qui donne son titre au recueil s’attache à un personnage qui ne peut se résoudre à abattre un orme, au prétexte que
ses feuilles, à l’automne, gênent le voisinage].
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LIVRES À LIRE À HAUTE VOIX
ACTES SUD, COLLECTION « D’UNE SEULE VOIX »
-
BENAMEUR, Jeanne. Le ramadan de la parole, 2007 ;
LINDROTH, Malin. Quand les trains passent, 2007 ;
MOUAWAD, Wajdi. Un obus dans le cœur, 2007 ;
YTAK, Cathy. 50 minutes avec toi. [Monologue d’un adolescent à destination de son père. Alors que ce dernier, peut-être victime d’un
malaise ou d’une crise cardiaque, gît à ses pieds, le narrateur, au lieu de prévenir les secours, décrit la violence subie, raconte une
souffrance quotidienne que personne ne soupçonne et dont l’adolescent s’est longtemps cru seul responsable].
Consultez les pages du site d’Actes Sud junior dédiées à la collection : http://www.actes-sud-junior.fr/collections/duneseulevoix/
ASPECT DOCUMENTAIRE
PÉRIODES ET ÉVÉNEMENTS HISTORIQUES
PRÉHISTOIRE
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REYNAUD, Florence. Le premier dessin du monde. Paris : Le Livre de poche jeunesse, 2009. [Art pariétal, grotte Chauvet] ;
BALLINGER, Erich. La guerre des cavernes. Toulouse : Milan, 2002, « Milan poche Histoire ». [Roman initiatique. Blessé, un
adolescent est recueilli et éduqué par un chaman. Il lui appartiendra de mettre fin à une guerre inter-clanique] ;
SUTCLIFF, Rosemary. Le pourpre du guerrier. Paris : Gallimard jeunesse, 1992, « Folio junior ». [Roman initiatique à l’âge du
bronze ; un adolescent handicapé doit prouver sa valeur afin d’être reconnu et accepté par son clan].
ANTIQUITÉ
-
CARMINATI, Muriel. Le Prince de Bactriane. Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard) : Le Navire en pleine ville, 2008. [Alexandrie, IIIe siècle
avant notre ère ; Inde, bouddhisme] ;
NAHMIAS, Jean-François. Titus Flaminius 1. La fontaine aux vestales. Albin Michel Jeunesse, 2010, « Wiz » [Roman policier. Rome, 59
avant J.-C. La vie de Titus Flaminius, avocat, bascule le jour où sa mère est assassinée] ;
BOUSQUET, Charlotte. Princesse des os. Nantes : Gulf Stream, 2010, « Courants noirs ». [Roman policier. Une jeune patricienne
mène l’enquête concernant l’enlèvement de son cousin et découvre d’inquiétantes pratiques religieuses, dans les quartiers malfamés de
la cité. Des annexes et un glossaire permettent d’approfondir les connaissances à propos de l’organisation sociale de la société romaine
et la place des premières sectes chrétiennes] ;
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-
ÉGÉMAR, Béatrice. L’œil de Seth. Nantes : Gulf Stream, 2010, « Courants noirs ». [Sous le règne du pharaon Ramsès III, en 1165
avant notre ère, un jeune homme enquête afin de découvrir l’auteur de crimes qui semblent liés au mystère de ses origines. Ce roman
policier au temps de l’Antiquité égyptienne est extrêmement documenté (vie quotidienne, mœurs et croyances), sans que cela nuise au
suspense, inhérent à ce genre de récit émaillé de secrets et de complots] ;
MOYEN ÂGE
-
NOGUÈS, Jean-Côme. Le faucon déniché. Paris : Nathan jeunesse, 2003, « Pleine lune ». [féodalité, servage] ;
WEIL, Sylvie. La Mazal d’Elvina. Paris : École des loisirs, 2001, « Medium ». [ghetto juif de Troyes au 11e siècle] ;
VAN RIJCKEGHEM, Jean-Claude. La jeune fille rebelle. Namur : Mijade, 2009. [14e siècle, en Flandres. Portrait à la première personne
d’une jeune fille au caractère bien trempé, qui s’oppose à un mariage arrangé et entend vivre librement ses passions] ;
WEIL, Sykvie. Le miroir d’Elvina, 2003 ;
WEIL, Sylvie. Elvina et la fille du roi Salomon, 2004.
RENAISSANCE
-
-
BOUSQUET, Charlotte. Noire lagune. Nantes : Gulf Stream, 2010, « Courants noirs ». [Roman policier historique, à Venise, au temps
de la Renaissance. Une jeune courtisane, travestie en homme afin d’approcher celui dont elle est éprise, se retrouve au cœur d’un
terrible complot. Des cadavres portant les stigmates redoutés de la peste sont découverts dans les ruelles les plus sordides de la Cité
des doges. Aussi les foules, manipulées par les discours de religieux fanatiques, sont-elles enclines à accuser de dépravation ou de
sorcellerie tout étranger, au premier titre desquels les Turcs et les Juifs du ghetto. Des annexes proposent un lexique, des repères sociohistoriques concernant la période et les mœurs de la Cité vénitienne] ;
ÉNARD, Mathias. Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants. Arles : Actes Sud, 2010. [Goncourt des lycéens 2010. Récit
biographique imaginaire, consacré au séjour de Michel-Ange, en 1506, à Constantinople, invité par le sultan à construire un pont censé
enjamber la Corne d’Or. La découverte sensuelle d’un autre monde et d’une autre culture, en compagnie d’un poète et d’une danseuse
au charme capiteux, séduisent l’artiste florentin au point de durablement influencer son art. Toute la sensibilité du peintre se révèle,
alors que les dédales de la ville orientale l’ensorcellent et l’égarent. Une écriture lyrique que soulignent des épisodes plus triviaux, où
transparaît une personnalité angoissée, méfiante, en panne d’inspiration ou convaincue de sa supériorité] ;
GUERRES DE RELIGION
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ÉGÉMAR, Béatrice. Les noces vermeilles. Paris : Gulf Stream, 2011, « Courants noirs ». [Roman policier dans la France de 1572, au
temps des guerres de religion. Lors du mariage de la sœur du roi de France, Marguerite de Valois, avec Henri de Navarre, la demoiselle
d’honneur de Catherine de Médicis est assassinée, alors qu’elle semblait détenir le secret d’un complot contre les protestants. Mandatée
par la reine, dont les prises de positions ne sont pas sans ambiguïtés, la sœur de la victime enquête. Un récit très documenté qui
permet d’appréhender la complexité des relations entre le pouvoir catholique et les protestants, alors que se prépare le massacre de la
Saint-Barthélemy.
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GUERRE FRANCO-ALLEMANDE DE 1870
-
BATTAGLIA, Dino. Maupassant : contes et récits de guerre. Paris : Mosquito. [BD, adaptation d’une œuvre littéraire] ;
1ÈRE GUERRE MONDIALE
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BIENNE, Gisèle. Le cavalier démonté. Paris : École des loisirs, 2006, Médium. [les “gueules cassées”], [À rapprocher de : Les carnets
de guerre de Louis Barthas, tonnelier 1914-1918, La Découverte 2003 ; Tardi, Putain de guerre, Casterman ; Tardi, C’était la guerre des
tranchées, Casterman].
MORPURGO, Michaël. Soldat Peaceful. Paris : Gallimard jeunesse, 2004. [soldats « exécutés pour l’exemple ». « Entre septembre 1914
et septembre 1918, [les] conseils de guerre auraient prononcé environ 2400 condamnations à mort dont 550 furent effectives. En 19141915, ces exécutions concernaient essentiellement des actes isolés et individuels (désertion, abandon de poste, recul pendant l'assaut,
mutilations volontaires). Beaucoup de ces condamnations furent quelque peu aléatoires et injustes2 ». À rapprocher du film de Stanley
Kubrick, Les sentiers de la gloire (1957)] ;
BENITO, David, BOULAUD, Laurent, CABLAT, Patrice. Nos guerres. Cambourakis, 2010. [Roman graphique qui évoque la Première
guerre mondiale, première guerre industrielle et moderne du 20e siècle. Les divers points de vue qui s’y expriment – de l’officier à
l’aristocrate, jusqu’au au simple soldat égaré dans le labyrinthe des tranchées – réduisent à néant le mythe de l’héroïsme guerrier.
David Boulaud fait référence à divers codes graphiques, dont le dessin de presse ou la peinture (Otto Dix, Fernand Léger), pour traduire
la grande variété des perceptions et des conditions sociales de ces hommes confrontés à la guerre].
2ÈME GUERRE MONDIALE
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DU BOUCHET, Paule. À la vie à la mort. Paris : Gallimard Jeunesse, 2002, « Scripto ». [7 nouvelles, cf. Guy Môquet] ;
DU BOUCHET, Paule. Chante Luna. Paris : Gallimard Jeunesse, 2004, « Scripto » ;
CORMIER, Robert. Les héros. Paris : École des loisirs, 2001, « Médium ». [autobiographie fictive] ;
DUTOURD, Jean. Au bon beurre. Paris : École des loisirs, 2008, « Médium »
CLAUDEL, Philippe. Le rapport de Brodeck. Paris : Stock, 2010. [Le roman se situe dans une contrée indéterminée, dans un village
depuis peu libéré du joug de l’occupant. Le personnage de Brodeck entrelace deux récits : le rapport qu’il est censé rédiger, afin de
disculper les villageois d’un meurtre – le meurtre d’un étranger, dont la posture et l’apparence ont suscité la haine – et les épisodes de
sa propre existence, réduite à néant par son séjour dans un camp de prisonniers. Le traumatisme de la Seconde guerre mondiale et des
camps d’extermination sont évoqués au travers de cette parabole qui explore l’origine du Mal. Prix Goncourt des lycéens 2007] ;
HYDE, Lily. Dream land : la maison de Safi. Naïve, 2011. [Une famille Tatar, déportée en Ouzbékistan par Staline en 1944, revient en
Crimée, cinquante ans plus tard, à la faveur de la dislocation de l’URSS. Confronté à l’hostilité de la population russe, chaque membre
de la famille réagit différemment. La jeune Safi, en particulier, éprouve une amère déception, tant les réalités sociale, politique et
économique correspondent peu à la vision idéalisée transmise par son grand-père. Les pensées de se dernier, ainsi que les récits
2
Fiche média : « Fusillés pour l’exemple : les exécutions au sein de l’armée française au cours de la Première Guerre mondiale ». Jalons pour l’Histoire du temps présent.
Disponible
sur
<http://www.ina.fr/fresques/jalons/fiche-media/InaEdu04531/fusilles-pour-l-exemple--les-executions-au-sein-de-l-armee-francaise-au-cours-de-la-premiereguerre-mondiale>, consulté le 27 mai 2011
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racontés à sa petite fille, confèrent beaucoup de mélancolie à ce roman, élaboré à partir de témoignages de Tatar, victimes de
déportation ; il s’achève, toutefois, sur une note d’espoir, lorsque Safi parvient à renouer avec ses racines]
JOHANNA. Le printemps refleurira. Tome 1 et 2. Paris : Futuropolis : 2010. [Diptyque consacré à la montée du nazisme, directement
corrélé à l’antisémitisme qui se généralise, en Europe, dès les années 1930. Après avoir vécu en Allemagne pendant dix-huit ans, un
peintre, Principius, d’origine juive, retourne en Pologne, au début de l’année 1937, alors que les nazis s’apprêtent à envahir le pays] ;
NOSAKA, Akiyuki. La tombe des lucioles. Arles : P. Picquier, 2009 Dans ce roman en grande partie autobiographique, l'auteur relate,
au travers du regard d'un adolescent et de sa petite sœur, le bombardement de Kobé, en 1945. Leur survie, dans une ville dévastée par
la guerre, dépend entièrement du jeune garçon qui, en plus de tenter de subvenir à ses besoins immédiats, s'efforce de lui offrir la part
d'enfance dont elle a été spoliée].
GUERRE D’ALGÉRIE
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SEBBAR, Leïla. La Seine était rouge - Paris, octobre 1961. Paris : Thierry Magnier, 2003. [manifestation des Algériens à Paris, le 17
octobre 1961] ;
ITAK, Cathy. Les murs bleus. Paris : Syros, 2006, « Les Uns Les Autres ». [récit rétrospectif de la désertion d’un soldat français] ;
JIMENES, Guy. L’enfant de Guernica. Paris : Oskar, 2007, « Romans Histoire ». [Le roman fait revivre, à travers une fiction, l’épisode
tragique du bombardement de Guernica par l’aviation nazie ainsi que les effets, sur les générations suivantes, de l’amnésie décrétée par
la dictature de Franco. Hommage aux victimes, mais aussi au tableau de Picasso, sur lequel le récit se clôture. L’héroïne et narratrice,
Isaura, est une jeune étudiante en archéologie contemporaine. Elle se porte volontaire sur un chantier d’exhumation des corps jetés,
pendant la guerre civile, dans les fosses communes. Elle se replonge dans cet épisode sanglant et occulté de l’histoire de l’Espagne,
mais explore aussi la mémoire de ses proches, de son père en particulier qui avait gardé le silence sure les premières années de sa vie.
Une quête obstinée et tendre pour ne pas réveiller trop brutalement les vieilles blessures] ;
GUENASSIA, Jean-Michel. Le club des incorrigibles optimistes. Paris : Albin Michel, 2009. [Roman d'adolescence et chronique
sociale, d’inspiration autobiographique, sur fond d’Algérie française et de guerre froide (1959-1964), dont les personnages, ayant fui,
pour la plupart, les Pays d’Europe centrale, se croisent dans l’arrière salle d’un bistrot parisien. Prix Goncourt des lycéens 2009] ;
LAX et GIROUD, Frank. Azrayen’. Ed. intégrale. Paris : Dupuis, 2004, « Aire Libre ». [La guerre d’Algérie a débuté en novembre 1954
avec les attentats coordonnés sur le territoire algérien par une organisation du nom de Front de Libération Nationale (FLN). Les attaques
les plus meurtrières ont eu lieu dans les Aurès et en Kabylie, une région de vieille dissidence. Nous sommes dans l’hiver 1957, en
Kabylie, lorsque débute le récit. (Préface de Benjamin Stora) Frank Giroud s’est inspiré des carnets rédigés par son père] ;
LÉON, Christophe. Mi-figue, mi-raisin. Genève : Joie de Lire, 2009, « Rétroviseur ». [Souvenirs d’enfance de l’auteur, fils unique de
parents rapatriés d'Algérie, dans les années 1960 à Saint-Tropez].
GUERRES ET CONFLITS CONTEMPORAINS (FIN 20E ET 21E SIÈCLES)
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FINE, Anne. La route des ossements. Paris : École des loisirs, 2008, « Médium ». [Révolution russe] ;
LEFEVRE, Didier. Le photographe 1ère partie. Paris : Dupuis, 2003, « Aire-libre ». [Afghanistan] ;
MEAD, Alice. La croix d’Adem. Paris : École des loisirs, 1999, « Médium ». [Kosovo] ;
BALOUP, Clément. Quitter Saïgon : Mémoires de Viet kieu, volume 1. Paris : La Boîte à bulles, 2010. [Témoignages de quatre Viet
kieu, issus de la diaspora vietnamienne, au cours de différentes époques de l’histoire du Vietnam. L'album a obtenu le Prix Œcuménique
31
-
2011 à Angoulême. Le présent diégétique bénéficie de planches ou de cases vivement colorées, alors que, dans les récits rétrospectifs,
dominent le noir et blanc ou le monochrome. Un trait épais et charbonneux accentue l’expressivité des visages] ;
BIZOT, François. Le portail : naissance d’un bourreau. Talents hauts. [Témoignage de François Bizot, victime en 1971 d’une
embuscade en pleine campagne et détenu trois mois par un groupe de Khmers rouges] ;
CHABAS, Jean-François. Les mille ruses du renard volant. Paris : Casterman, 2009. [« Guerre du Golfe », Irak]
COLLOMBAT, Isabelle. Bienvenue à Goma. Rodez : Le Rouergue, 2008, « DoAdo Monde. [Rwanda] ;
COMBRES, Elisabeth. La mémoire trouée. Paris : Gallimard jeunesse, « Scripto ». [Rwanda] ;
CORENBLIT, Rachel. Shalom salam maintenant. Rodez : Le Rouergue, 2007, « DoAdo Monde ». [Israël / Palestine, conflit israélopalestinien] ;
FENG, Ji Kai. Que cent fleurs s’épanouissent. Paris : Gallimard, 2003, « Scripto ». [Révolution culturelle chinoise] ;
PETIT, Xavier-Laurent. Be safe. Paris : École des Loisirs, « Médium ». [Vietnam] ;
SVINGEN, Arne. Ivoire noir. Rodez : Le Rouergue, 2010, « DoAdo Monde ». [Libéria, enfants soldats].
D’autres titres sont répertoriés dans un article consacré à l’Histoire dans la littérature pour la jeunesse : « L'Histoire dans le roman et le roman graphique
destinés aux adolescents »
CATASTROPHE INDUSTRIELLE
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LÉON, Christophe. Bleu toxic. Paris : Seuil jeunesse, 2010. [Deux nouvelles inspirées par des catastrophes écologiques majeures, dues
à des usines chimiques : celle de Minamata, au Japon, en 1956 et celle de Bohpal, en Inde, en 1984] ;
CRITIQUE SOCIALE
-
COLIN-THIBERT. Tirez sur l’ambulance ! Paris : Thierry Magnier, 2007, « Nouvelles » ;
DJEMAI, Abdelkader. Gare du Nord. Paris, Seuil, 2006 ;
CABASSON, Armand. Noir américain. Paris : Thierry Magnier, 2008, « Nouvelles ». [Critique de la société américaine contemporaine
(États-Unis), au travers de dix nouvelles « noires » (thriller, roman policier, horreur), inspirées par l’univers des séries télévisées] ;
LAMBERT, Christophe. Dos au mur. Paris : Intervista, 2008. [Roman d’anticipation. Science-fiction. À la frontière entre le Mexique et
les États-Unis, en 2020, un jeu de téléréalité promet un visa américain au candidat à l’immigration qui sortira vainqueur d’une chasse à
l’homme dirigée par les forces de police] ;
CRITIQUE DU COLONIALISME
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OLLIVIER, Mikaël. Tout doit disparaître. Paris : Thierry Magnier, 2007, « Roman ». [France prospère vs DOM-TOM, Mayotte ; premier
amour et première relation sexuelle ; réflexion sur l’engagement] ;
PLACE, François. Les derniers géants. Paris : Casterman, 1992.
DELISLE, Philippe. Bande dessinée franco-belge et imaginaire colonial : des années 1930 aux années 1980. Paris : Karthala,
2008 ;
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-
MARCOIN, Francis (dir.). « L’enfant des colonies ». Cahiers Robinson n° 7. Arras : Université d’Artois : UFR de Lettres, 2000.
[Représentation des colonies dans les livres destinés aux enfants, critique de la colonisation et problématiques post-coloniales] ;
MASSON, Charles. Droit du sol. Paris : Casterman, 2009, « Écritures ». [Une description très crue de Mayotte, grâce à un récit choral,
une galerie de portraits de Français métropolitains, confrontés à la misère des populations autochtones, à des ressortissants africains,
Comoriens, en particulier, prêts à tout pour accéder à la protection sociale que garantit la nationalité française] ;
TÉMOIGNAGES
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-
BLOCH, Muriel. La sagesse de la conteuse. Paris : L’œil neuf, 2008, « Sagesse d’un métier » ;
IGORT. Cahiers ukrainiens : Mémoires du temps de l’URSS. Paris : Futuropolis, 2010. [les témoignages de personnes ayant
survécu à la terrible famine des années 1930, provoquée par Staline. Un véritabler génocide destiné à mettre au pas une population peu
encline à accepter le collectivisme] ;
LHOMME, Érik. Des pas dans la neige : Aventures au Pakistan. Paris : Gallimard jeunesse, 2010, « Scripto ». [Souvenirs
autobiographiques d’un voyage au Pakistan dans les années 1990] ;
TANAKA, Béatrice. Sous d’étranges étoiles : souvenirs, enfance et adolescence. Paris : Kanjil, 2010. [L’auteure et illustratrice de
contes et albums destinés aux enfants, livre ses souvenirs d’enfant et d’adolescente. Dix années (1937-1947) de découvertes et de
rencontres qui ont forgé sa personnalité. De Czernowitz (une ville située, aujourd’hui, en Ukraine), où elle est née en 1932, au Brésil, où
elle émigre en 1947, en passant par Ben Shemen, en Palestine, et l’Italie en ruines de l‘après-guerre. Un film de Grégoire Mercadé
accompagne le récit.
AUTRES TEMPS, AUTRES LIEUX, AUTRES MŒURS
JAPON
Japon médiéval
- NOIREZ, Jérôme. Fleurs de dragon. Nantes : Gulf Stream, 2008, « Courants noirs ». [Japon médiéval] ;
- MARTY, Patrick et NIE, Chong Rui. Juge Bao. Paris : Ed. Fei. [De son véritable nom, Bao Zheng (999-1062), le Juge Bao est personnage
historique qui a inspiré de nombreux romans et histoires populaires chinoises] ;
- MICOL, Hugues. Le chien dans la vallée de Chambara. Paris : Futuropolis, 2011. [L’auteur développe, sous la forme d’une fresque
vivement colorée, le thème classique de la vengeance, dans le contexte du Japon médiéval. Il mêle habilement la tradition épique ou
grotesque, le trait réaliste et la fantasmagorie, au travers des personnages de démons parés de masques de kabuki, ainsi que les
traditions et croyances taoïstes et bouddhiques] ;
- SHIRATO, Sampei. Kamui-den, Tome 1. Paris : Kana, 2010. [Cette fresque historique se déroule dans le Japon médiéval du 12e siècle
et mêle les destins contrastés d’une multitude de personnages humains et animaux. Le héros de ce récit, Kamui, fils d’un paria, le
groupe social le plus méprisé, se rebelle contre les injustices sciemment entretenues par la caste des guerriers] ;
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Japon contemporain
- CHAVOUET, Florent. Tokyo sanpo : Promenades à Tokyo. Arles : Picquier, 2009. [Carnet de croquis, réalisé au cours d'un séjour de
l’auteur à Tokyo. Des anecdotes, des annotations cocasses agrémentent cet anti-guide de voyage, dont chaque chapitre est consacré à
un quartier] ;
- CHAVOUET, Florent. Manabé Shima. Arles : Picquier, 2010. [Un recueil de croquis pris sur le vif, durant le séjour de l’auteur sur l’une
des nombreuses îles de l’archipel japonais, Manabé Shima, au large d’Osaka. Aux portraits des autochtones sont jointes des annotations
cocasses concernant la vie quotidienne sur l’île] ;
- NAKAZAWA, Keiji. Gen d’Hiroshima. Paris : Vertige Graphic. [Récit en grande partie autobiographique : Né à Hiroshima en 1939,
quatrième d’une famille de six enfants, Keiji Nakazawa a perdu son père, sa sœur et son frère cadet lors du bombardement du 6 août
1945] ;
- Japon : le Japon vu par 17 auteurs. Paris : Akiléos, 2005. [Dix-sept auteurs (neuf Français ou francophones, huit Japonais ou
résidents au Japon) réunis pour la circonstance au sein d’un même ouvrage, pour évoquer, à travers une suite d’histoires courtes en
toute liberté, un même univers : le Japon. Foisonnant, le résultat n'a, bien qu'en noir et blanc, rien de monochrome. Exercice de style
pour les mangaka, qui ont dû concevoir leurs histoires dans le sens de lecture occidental, et travail d'immersion pour les Français, qui
ont fait un séjour prolongé au Japon, ces récits nous plongent dans le quotidien nippon version crue ou poétique] ;
- Le Japon : Le Japon vu par 17 auteurs. Paris : Casterman, 2005. [Un album qui réunit des auteurs consacrés de la bande dessinée
franco-belge et du manga, chacun initiateur d’un bref récit de dix à seize pages (fiction, reportage, autobiographie) consacré au Japon] ;
ÉTATS-UNIS
Indiens
- FONTENAILLE, Élise. La cérémonie d’hiver. Rodez : Le Rouergue, 2010, « DoAdo noir ». [Ce roman alterne enquête policière et récit
d’une vengeance, celle d’Eden, une jeune Indienne dont la grand-mère, Violett, meurt en prison pour s’être opposée à un projet
d’autoroute, lors des jeux olympiques de Vancouver, au Canada. Le personnage de Violett est inspiré d’une militante de la cause
indienne, victime des « residential schools », des écoles où les jeunes Indiens subissaient une acculturation forcée, au début du 20e
siècle] ;
- SOKAL, Benoît. Kraa : La vallée perdue. Paris : Casterman, 2010. [Dans une vallée sauvage qui pourrait se situer en Alaska, les
hommes vivent en harmonie avec la nature. Le sous-sol, hélas, regorge de manières premières et suscite la convoitise des milieux
affairistes. Bientôt une population d’aventuriers, sans foi ni loi, perturbe la vie paisible de la vallée et se livre aux pires exactions. En
sont témoins, Yuma, un jeune Indien, dont la famille a été massacrée, et Kraa, l’aigle avec lequel l’adolescent a noué des liens
chamaniques. Un crayonné expressif, légèrement estompé – comme si décors et personnages étaient perpétuellement environnés de
brume – ainsi qu’une mise en couleur directe dans un dégradé d’ocre et de gris, contribuent à dramatiser ce récit] ;
Condition des Noirs, esclavage (19e siècle)
- LESTER, Julius. Les larmes noires. Paris : Le livre de poche jeunesse, 2007, « Le livre de poche jeunesse-contemporain ». [1859] ;
- NOIREZ, Jérôme. L’Empire invisible. Nantes : Gulf Stream, 2008, “Courants noirs ». [19e siècle, Caroline du Sud, ségrégation raciale,
Ku Klux Klan] ;
- BENAHMED DAHO, Yamina. Rien de plus précieux que le repos. Paris : Hélium, 2011. [Le roman se déroule dans une plantation de
coton du Mississipi, à la fin du 19e siècle, au moment des premières révoltes d’esclaves. Sans contrevenir aux ordres explicites qui leur
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interdisent de communiquer, de s’asseoir et de tenir le moindre objet, dans l’espace compris entre leur lieu de repos et les champs où ils
travaillent, quelques esclaves inventent un jeu de balle au pied qui, peu à peu, leur permet de recouvrer une dignité et d’entrer en
résistance de manière pacifique].
Les adolescents nord-américains aujourd’hui
- KASISCHKE, Laura. Rêves de garçons. Paris : LGF, 2009 « Le livre de poche ». [Deux amies, belles, privilégiées et égocentriques
séjournent dans un camp d’été. Une autre jeune fille se joint bientôt à ce duo populaire et dynamique. Par un après-midi caniculaire,
toutes trois échappent à la surveillance pour aller se baigner dans un lac. En route, elles aguichent et provoquent deux garçons. Cela les
entraîne beaucoup plus loin qu’elles ne l’avaient imaginé, jusqu’au meurtre et à la dissimulation de ce crime. L’auteur, qui délègue la
narration à l’une des jeunes filles, détourne les topoï amplement ressassés par les téléfilms américains et s’attache au portait
psychologique des personnages] :
- KASISCHKE, Laura. La couronne verte. Paris : LGF, 2010 « Le livre de poche ». [Roman d’apprentissage. Comme de nombreux
lycéens américains qui fêtent leur diplôme de fin d’études, trois lycéennes se rendent au Mexique, où elles envisagent de passer
quelques jours de vacances hors du giron protecteur de leurs familles respectives. Alors que l’une d’entre elles opte pour la plage et le
flirt, les deux autres s’intéressent à la culture du pays et acceptent imprudemment de visiter un site maya, en compagnie d’un
archéologue, rencontré dans un bar. Anne, la plus raisonnable, narre rétrospectivement, cette expédition éprouvante, alors que, en
contrepoint, la voix de Michelle, plus mystique et passionnée, est donnée à entendre, à la troisième personne] ;
ANGLETERRE
-
HOOPER, Mary. La messagère de l’au-delà. Paris : Panama, 2008. [17e siècle ; infanticide, condition féminine] ;
REES, Celia. Illyria. Paris : Seuil jeunesse, 2010. [Roman d’aventure historique, inspiré par le personnage de Shakespeare. Alors que le
dramaturge élisabéthain commence à connaître le succès dans son théâtre du Globe, celui-ci fait la connaissance de Violetta, duchesse
héritière d’Illyrie dont le trône a été usurpé. Décidée à venir en aide à la jeune femme, toute la troupe part sur les routes jusqu’au
lointain royaume d’Illyrie. Les nombreuses péripéties, survenues au cours de ce voyage, inspireront l’écriture de La Nuit des Rois
(1601). Un roman qui offre une vision très documentée de l’Angleterre du 17e siècle, tout en ménageant les plaisirs d’une intrigue à
rebondissements] ;
MYTHES, MYTHOLOGIE, TEXTES FONDATEURS
-
BOTTET, Béatrice. Du rififi pour Héraklès. Paris : Casterman, 2002, « Romans Casterman » ;
DESBIOLES, Maryline. Aïzan. Paris : École des loisirs, 2006, « Médium ». [Thésée, Ariane et le labyrinthe] ;
GOUDOT, Marie. Médée la Colchidienne. Paris : École des Loisirs, « Médium ». [Depuis la tragédie d'Euripide, la figure mythique de
Médée est, selon l’auteure, victime de calomnie et de médisance] ;
GOUDOT, Marie. Énée ou la cité promise (2005), Hélène de Troie (2002), Les mystères d’Orphée (2003), Rien sans Thésée
(2004) ;
HAWTHORNE, Nathaniel. Le Minotaure. Paris : École des loisirs, 1990, « Médium poche » ;
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JOUBERT, Jean. La jeune femme à la rose. Paris : École des loisirs, 2002, « Médium ». [Orphée et Eurydice] ;
MURAIL, Lorris. Ce que disent les nuages. Paris : Archipel, 2009, « Archimaginaire ». [Relecture écologiste de la Genèse] ;
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