1-2010+remerciementpage1a2_Mise en page 1

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1-2010+remerciementpage1a2_Mise en page 1
L’année 2010 en quelques mots
A brief look at 2010
Cher lecteur,
Dear Reader,
Cette brochure 2010 apparaît sous un nouveau jour. Les utilisateurs
assidus y retrouveront sous une nouvelle numérotation et quelques
touches de couleur leurs chapitres préférés. Cette année encore le CPDP
a cherché à fournir les éléments statistiques qu'attendent toutes les parties
prenantes de l'activité pétrolière.
Our 2010 brochure has a new look. We have changed the numbering
system and added a few touches of colour, but regular readers will still find
all their favourite sections. Once again, we at the CPDP have endeavoured
to collate and present the statistics that interest the stakeholders in the oil
industry.
L'environnement international
The International Environment
Le monde pétrolier a vécu l'année 2010 sous le régime de la douche
écossaise dans l'amont. En effet, dans un environnement nuageux, le prix
du baril a maintenu sa tendance à la hausse dans le prolongement de
2009. Puis l'obscurité est venue lorsque la plate-forme Deep Water a
sombré dans le golfe du Mexique. Toutefois, la clarté a surgi avec la
découverte par Petrobras d'un énorme gisement à 170 km au large du
Brésil, par plus de 4 500 m de profondeur. Dans ce contexte, le pétrole
reste l'énergie dominante dans le monde, même si sa part a diminué dans
le panier énergétique.
The year 2010 started out hot and cold for the oil business. Indeed, barrel
prices maintained their upward trend through the gloom that started in
2009. And then the dark clouds gathered anew with the sinking of the oil rig
Deepwater Horizon in the Gulf of Mexico. However brighter times returned
when Petrobras discovered an enormous oil field 170 km off the coast of
Brazil, at a depth of more than 4,500 m. In these changing conditions, oil
remained the world's primary energy even if its share in the energy mix
diminished.
La production mondiale de pétrole brut et de condensat a atteint
3,86 milliards de tonnes en 2010, soit une hausse de 2,2 % sur un an. Le
palmarès des producteurs mondiaux donne la Russie au premier rang à
13,1 %, suivie de l'Arabie saoudite avec 12,1 % pour une troisième marche
avec les États-Unis à 8,9 %. Parmi ceux-ci, seule l'Arabie saoudite est
détentrice de réserves importantes ; elles représentent 77 années au
rythme de production actuel ; alors que la ressource mondiale est évaluée
à 200 493 millions tonnes au 31 décembre 2010. Les investissements ont
progressé pour atteindre 450 milliards de dollars mais ne retrouvent pas
encore le niveau de 2008.
Global production of crude oil and condensate reached 3.86 billion tonnes
in 2010, an increase of 2.2 % for the year. Russia led the field providing
13.1 % of the world's production, followed by Saudi Arabia with 12.1 % and
the United States in third place with 8.9 %. Of these three main producers,
only Saudi Arabia can boast substantial reserves-77 years' worth at current
production rates-while world reserves were estimated to be 200,493 million
tonnes on 31. December 2010. Investment continued to rise, amounting to
450 billion dollars, but did not reach 2008 levels.
En ce qui concerne le raffinage, le nombre d'installations de transformation
est resté stable à une unité près, à 662 raffineries. La répartition mondiale
change avec 4 ouvertures dans les pays émergents dont 3 en Inde et l'arrêt
de 3 unités dans les pays de l'OCDE. L'Europe et l'Extrême-Orient sont au
coude à coude avec chacun autour de 28 % du parc. Les capacités
mondiales de traitement s'élèvent à 4 404 millions de tonnes/an, soit une
augmentation de 1,1 %.
On the refining side, the number of sites remained more or less stable at
662 refineries. However their distribution across the globe changed with
four new refineries opening in emerging countries, including three in India,
and the closure of three plants in OECD countries. Europe and the Far East
were level-pegging with about 28 % of refining capacity. World refining
capacity amounted to 4,404 million tonnes in the year, an increase of 1.1 %.
Les dernières publications internationales fiables nous indiquent que la
quantité d'énergie consommée sur la planète a dépassé le pic de 2008.
Toutefois la cartographie de consommation poursuit sa redéfinition avec
une moindre progression dans les pays de l'OCDE et une nette
augmentation dans les pays émergents. En Europe/Eurasie, la
consommation de pétrole en 2010 s'établit à 923 millions de tonnes, quand
dans l'Union européenne, elle a chuté de 1,1 % à 663 millions de tonnes.
Dans le même temps aux États-Unis, elle croît de 2,0 % pour atteindre
850 millions de tonnes et dans les pays hors OCDE, elle se chiffre à
1 914 millions de tonnes.
The latest reliable figures indicate that energy consumption across the
world has exceeded its 2008 peak. Although the map continues to be
redrawn as to who is doing the consuming, last year OECD countries
registered the smallest rise in consumption and emerging countries, the
greatest. In Europe/Eurasia, consumption in 2010 amounted to 923 million
tonnes while in the European Union it fell 1.1 % to 663 million tonnes. At the
same time in the United States it raised by 2 % to a total of 850 million
tonnes and in countries outside the OECD, consumption weighed in at
1,914 million tonnes.
Enfin, l'année 2010 laisse la place à de nouveaux horizons. En effet, avec
les développements technologiques, le monde pétrolier accède désormais
à de nouvelles ressources en eaux profondes ou aux hydrocarbures non
conventionnels, avec toutes les inquiétudes et tous les espoirs que cela
peut susciter dans un contexte de souci croissant d'un développement
durable et de réduction de l'empreinte carbone des activités humaines …
mais finalement pour satisfaire le besoin en énergie des consommateurs.
The year 2010 opened up new perspectives thanks to developments in
technology. Indeed, the oil industry gained access to hitherto inaccessible
deep-water resources and unconventional hydrocarbons. These
developments represent hope but are also a focal point for the public's
growing anxiety over sustainable solutions and carbon emissions as the
industry endeavours to satisfy the energy needs of consumers.
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Dans ce contexte, quelle est la situation en France ?
And what about France?
La France du pétrole a vécu l'année 2010 sous la pression logistique et les
craintes d'une défaillance de la sécurité d'approvisionnement en énergie.
Dans un climat social français chahuté, l'activité des ports et des raffineries
a été très perturbée et elle a éveillé l'inquiétude des consommateurs.
2010 saw the oil industry in France under pressure from logistical
considerations and the fear of energy shortages. Strikes on the French
mainland led to disruption in the ports and the refineries, and this caused
much concern for consumers.
Alors que les ports autonomes sont devenus des grands ports maritimes,
les records de blocage de l'activité portuaire n'ont pas été effacés des
tablettes. Nous avons pu dénombrer jusqu'à 78 navires au mouillage face
au port de Marseille en octobre 2010. Durant ce même mois, la production
des raffineries françaises fut divisée par 2. Cet environnement contraint a
toutefois permis l'importation annuelle de 64,1 millions de tonnes de pétrole
brut, en baisse de 10,6 %. Corrélativement, nous identifions une chute de
9,7 % du traitement en raffineries, en lien avec un repli du besoin
énergétique.
Despite the French ports now being major maritime interfaces, blockages
continued to sully their performance. Up to 78 ships were moored idle in
front of the port of Marseilles in October 2010. In the same month,
production in French refineries halved. Despite this difficult situation,
France managed to import 64.1 million tonnes of crude oil last year, a
reduction of 10.6 % on previous figures. In correlation, we identified a fall of
9.7 % in refinery throughputs linked to a reduction in the demand for energy.
Ces données sont en fait le résultat d'une décroissance du marché français
qui se positionne désormais à 78,8 millions de tonnes. Il s'est réduit de
1,9 %. Le fioul lourd confirme une chute chiffrée à 13,3 %. Les essences
automobiles subissent encore la diésélisation des parcs et baissent de
6,2 % quand le gazole augmente de 2,1 %. Dans ce contexte, les
importations ont progressé de 4,3 % et les exportations ont diminué de
12,5 %.
These data demonstrate a diminution of the French market which now
stands at 78.8 million tonnes, a decrease of 1.9 %. Heavy fuel oil dropped
13.3 %. Automobile fuels continued to be affected by the increase in the
uptake of diesel models and consumption fell 6.2 % when diesel
consumption rose 2.1 %. In these circumstances, imports climbed 4.3 %
and exports fell 12.5 %.
La France, dans une économie globalisée, n'est pas à l'écart de l'adaptation
de l'offre à la demande des hydrocarbures. 2010 a vu l'annonce de la
fermeture des raffineries de Dunkerque et de Reichstett. Cette suppression
d'une capacité de 10,7 millions de tonnes sur un an, 10,9 % du parc, est à
mettre en regard du taux d'emploi du parc remonté de 74,0 % à 77,3 % en
2010. Face à ce constat, un cycle de tables rondes, piloté par le ministère
en charge de l'Énergie, travaille à l'avenir du raffinage en France.
Functioning in a global economy, France could not expect to be shielded
from changes in the supply and demand for hydrocarbons in 2010 and this
was borne out when refinery closures were announced in Dunkirk and
Reichstett (early 2011). Processing 10.7 million tonnes per year, equal to
10.9 % of national capacity, the closure of these refineries takes place in the
context of an increase in France's overall rate of utilization from 74.0 % to
77.3 % capacity. To take stock of the situation, a series of talks on the future
of refining in France was held under the auspices of the ministry
responsible for energy affairs.
Le tableau ne serait pas complet sans aborder le volet de la distribution. En
effet, force est de constater que le réseau de stations-service poursuit son
érosion. Les marges de distribution sont sur une moyenne annuelle de
9,83 c€/l pour le SP 95 et de 8,67 c€/l pour le gazole. L'année 2010 voit la
disparition de 175 points de distribution, dans un parc désormais évalué à
12 158 stations. La rude concurrence entre les compagnies pétrolières et
la grande distribution, en milieu rural ou périurbain, redessine le paysage
des propriétaires. Par ailleurs, BP et SHELL ont notamment cédé leurs
réseaux respectivement au groupe Delek et à l'enseigne AVIA.
The picture of 2010 would not be complete without looking at distribution.
For a start, the distribution network continued to contract. Average annual
bulk margins on fuel sales were 9.83 cents per litre for petrol and 8.67 cents
for diesel. In 2010 another 175 petrol stations closed, leaving an estimated
12,158 distribution points in service. Fierce competition between petrol
companies and supermarkets, both in rural areas and outer urban areas,
greatly affected the ownership of these. For example, BP and Shell sold
their networks to the Delek Group and Avia respectively.
Le poids de la réglementation ICPE (installations classées pour la
protection de l'environnement) sur l'outil logistique est encore significatif. La
déclinaison des plans de prévention des risques (PPRT) sur les dépôts
d'hydrocarbures ou la mise en application des dispositions relatives à la
rubrique 1432 sur les stations de distribution conduisent à des arbitrages
difficiles suite aux examens financiers. La France a perdu 125 000 m3 de
capacité de stockage en distribution en 2010, alors que les investissements
dans les 224 dépôts se poursuivent pour renforcer la sécurité des
installations.
Environmental regulations continued to have a significant effect on logistics.
The application of risk prevention plans to fuel depots and similar
regulations to petrol stations led to some difficult financial decisions. France
lost 125,000 cubic metres of storage capacity in 2010 while investment
continued in the remaining 224 depots to improve their safety.
Pour clore ce rapide panorama de 2010, les capacités logistiques
pétrolières ont subi de nombreux assauts en 2010. L'inquiétude des
Français a mené le gouvernement à l'emploi des stocks stratégiques.
L'édifice a tenu, la structure de sécurité d'approvisionnement en produits
pétroliers a montré sa pertinence pour éviter la rupture. Tous les acteurs
œuvrent désormais au renforcement de son efficacité. Face à ces
menaces, le slogan « L'Énergie est notre avenir, économisons là » prend
tout son sens. L'industrie pétrolière est au centre de ces enjeux.
In conclusion to this rapid overview of 2010, the severe disruption
experienced by the logistical side of France's oil industry caused much
concern among the public and led the French government to break into its
strategic reserves. But France weathered the storm. The system for
ensuring the supply of petroleum products showed it could keep shortages
at bay, convincing all the players in the industry to continue their work to
improve its efficiency. In the light of such difficulties, the challenge of
reducing energy consumption to secure our future has to be faced. And the
oil industry is central to the successful negotiation of this challenge.
Bonne lecture, bonne consultation de cette brochure annuelle relative à
l'activité 2010.
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