Atlas du Territoire de Belfort
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Atlas du Territoire de Belfort
Atlas du Territoire de Belfort édition 2010 ENVIRONNEMENT Aujourd’hui, les questions touchant à l’environnement se multiplient et font souvent appel à des connaissances de spécialistes et d’experts. Le Grenelle de l’environnement a montré la diversité des thèmes et des acteurs nécessaires pour mener les réflexions. Cette partie consacrée à l’environnement porte sur les thématiques montrant la qualité et la diversité du patrimoine départemental et les effets résultant des pressions exercées par l’activité humaine. La mise à jour de cette partie porte principalement sur la refonte des chapitres dédiés aux milieux naturels et à l’eau. La perte de la biodiversité fait l’objet d’une attention accrue. C’est pourquoi, l’information se devait d’être clarifiée afin que chacun puisse visualiser et comprendre la portée des différentes protections et des inventaires. 2 | ENVIRONNEMENT éd tio édit ion n 20 2 10 1 2 3 4 5 6 Climat & qualité de l’air Milieux naturels & paysage Eau Assainissement Gestion des déchets Risques majeurs ENVIRONNEMENT | édittio ion n 20 201 10 1 Climat et qualité de l’air Quelques données de la qualité de l’air ont été actualisées montrant une tendance à la hausse de l’ozone et des poussières qui constituent les indicateurs déterminants dans la classification de l’indice ATMO. 3 ENVIRO ENVIRONNEMENT ONNEME NEMENT NT | > Climat & qualité de l’air Les températures Nancy Strasbourg Vents dominants La trouée de N éna n ir rh NO O Cou lo O-SO E SO 5 Basel 0 km 40 Atlas de Belfort et du Territoire de Belfort Sources : Météo France / G. Schouler - P. Filbert Cartographie : Montbéliard ien ass r u j Agence d'Urbanisme du Territoire de Belfort Janvier 2005 Le secteur est régulièrement et abondamment arrosé notamment en fin de printemps, en été (orages) et au début de l’hiver. La pluviométrie annuelle est de 1080 mm à Belfort et 2453 mm au Ballon d’Alsace (entre 1995 et 2003). L’enneigement peut être important notamment au Ballon d’Alsace où les précipitations neigeuses peuvent s’étendre de fin novembre à mars voire avril. Le climat Le département est marqué par un climat de type semi- continental du fait de son éloignement de l’influence océanique et de son altitude moyenne relativement élevée. Le climat est caractérisé par des hivers assez longs et rigoureux et des étés chauds plus ou moins humides. Les saisons d’hiver et d’été sont bien marquées alors que celles d’automne et de printemps sont assez brèves, voire absentes. Ballon d'Alsace ju il. ao ût se pt . oc t. no v. dé c. Belfort-Perches graphique 02 Hauteur moyenne des Hauteurs moyennes des précipitations précipitations(1994 entre - 2003)1994 et 2003 300 250 200 150 100 50 0 ju il. ao ût se pt oc t no v. dé c. Mulhouse -5 Les précipitations ja nv . fé v. m ar s av ri l m ai ju in S Situé entre le massif des Vosges et les premiers plateaux du Jura, le Territoire de Belfort occupe une dépression faisant communiquer la Franche- Comté et la Bourgogne avec l’Alsace, d’où le nom de Porte de Bourgogne et d’Alsace. L’expression « Trouée de Belfort » désigne plus particulièrement la partie au Sud de Belfort. 10 SE limite nationale limite régionale c Ar 15 0 Colmar Belfort Porte d'Alsace Porte de Bourgogne 20 en millimètres n ie N-NE NE graphique 01 Température moyenne Températures moyennes entre 1995 et 2003 (1995 - 2003) ja n. fé v. m ar s av ri l m ai ju in carte 01 Belfort L’amplitude des températures relativement importante est le reflet d’un climat de type semi- continental. La température moyenne annuelle est plutôt fraîche : 10,3° C pour Belfort. en degrés Celsius édittio ion n 20 201 10 Ma ssi fv os g 5 sources : Météo France Les vents La géographie particulière en forme de couloir entre Vosges et Jura orienté Sud- Ouest Nord- Est en fait une zone de pénétration facile pour les vents et les perturbations. Les vents dominants s’orientent donc parallèlement aux reliefs principaux. Les vents d’est, froids et secs en hiver, possèdent des vitesses faibles à modérées, les vents d’ouest sont humides et s’étalent sur toute l’année. Belfort et le massif des Ballons des Vosges en arrière-plan 6 | ENVIRONNEMENT ENVIRO ONNEME MEN NT > Climat & qualité de l’air Dans le cadre de la Loi sur l’Air (LAURE - déc. 1996), un réseau de surveillance de la qualité de l’air dans le Nord Franche- Comté est mis en place. A ce titre, l’ARPAM devient l’association agréée ayant pour mission de mesurer, de surveiller et d’informer sur les polluants atmosphériques dans l’air ambiant réglementés ou à venir. Les éléments suivants en sont issus. Chaque année civile, l’ARPAM diffuse un bilan de la qualité de l’air. Parallèlement, tout un chacun peut s’informer par Internet sur la qualité de l’air au quotidien sur le site : www.atmo- franche- comte.org Indice de la qualité de l’air sur l’agglomération de Belfort Jusqu’en 2000, un indice global était calculé pour les deux agglomérations de Belfort et de Montbéliard. Pour autant, l’indice différencié ne permet pas de mettre en évidence des phénomènes localisés de pollution. Le chauffage, les transports et les activités industrielles sont des sources de pollution et menacent la santé physique*. Le dioxyde d’azote (NO2) provient à plus de 65 % des émissions du trafic routier, le complément résultant des industries et du chauffage urbain. C’est un gaz irritant qui altère la respiration. Sur l’action du rayonnement solaire, le NO2 participe principalement à la formation de l’ozone dans les basses couches de l’atmosphère. La qualité de l’air dépend de deux facteurs : les quantités de polluants émis dans l’atmosphère et les conditions météorologiques. Ces dernières engendrent soit des phénomènes de dispersion de la pollution, soit favorisent pleinement les épisodes de pollution. C’est par exemple le cas de la canicule de l’été 2003 où les fortes chaleurs et le fort ensoleillement ont favorisé les épisodes de pollution par l’ozone. En 2009, comme au cours des dernières années, l’indice de la qualité de l’air a été «bon» sur environ 60 % de l’année, et 4 jours ont été «mauvais» et 1 jour «très mauvais» en raison de fortes concentrations de poussières en janvier. Sur l’année, l’indice a été essentiellement déterminé par l’ozone (60 % du temps) et par les poussières fines en suspension (50 % du temps). graphique 03 Indice de qualité de l’air entre 2000 et 2007 sur l’agglomération de Belfort Nombre de jours La surveillance de la Qualité de l’air éd tio édit ion n 20 2 10 300 250 200 150 100 50 0 2000 2001 Très bon à bon (*) Pour connaître les principaux polluants et effets sur la santé : voir encadré vert page suivante. 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Années Moyen à médiocre Mauvais à très mauvais source : Atmo Franche-Comté ENVIRO ENVIRONNEMENT ONNEME NEMEN NT | > Climat & qualité de l’air édittio ion n 20 201 10 Principaux polluants et effets sur la santé NOx : Les Oxyde d’azote (constitués par NO et NO2) proviennent de combustion à haute température : moteurs automobiles essentiellement, chaufferies, industries. Les voies respiratoires sont touchées et ce polluant participe à la formation de l’ozone. O3 : L’Ozone est un constituant naturel de notre atmosphère mais devient, à partir de certains seuils, un indicateur de pollution photochimique lorsque le temps est chaud et ensoleillé. Il convient de faire la distinction entre l’ozone stratosphérique qui nous protège des rayonnements solaires ultraviolets, nocif à la vie et l’ozone troposphérique qui joue le rôle d’agresseur notamment pour les voies respiratoires. Il provoque des irritations oculaires et de la toux. PS : Les poussières en suspension et poussières fines sont d’origine variées : • anthropique : émissions automobiles (principalement véhicule diesel), émissions industrielles (industrie des métaux, combustion des Ordures ménagères, cimenteries) • naturelle : érosion, volcans, déserts, embruns marins. Plus les poussières sont fines, plus elles pénètrent dans les voies respiratoires. Leur toxicité est accentuée puisqu’elles peuvent transporter des composés nocifs et cancérogènes (plomb, hydrocarbures…). 7 Les sites de mesures de la qualité de l’air Le Territoire de Belfort dispose de trois sites de mesures : 1. Valdoie comme station « périurbaine » où sont mesurés les NOx (Oxyde d’azote) et l’O3 (Ozone). 2. Belfort Octroi comme station « trafic » où sont mesurés les NOx, l’O3 et les poussières (PM10). L’ARPAM dispose d’un Camion Laboratoire Régional Mobile qui mesure d’autres polluants comme le dioxyde de soufre (SO2 ), les oxydes d’azote (NOx), les poussières fines (PF), le benzène et autres Composés Organiques Volatiles (BTEX). 3. Belfort CG90 comme station «urbaine» mesurant uniquement l’O3. Le résultat des mesures de la qualité de l’air en 2009 graphique 04 Répartition des indices de la qualité de l’air calculés en 2009 Les concentrations en moyenne annuelle sont de 2 mg/m3, proportionnelles à l’importance du trafic automobile. Les moyennes annuelles sont relativement stables depuis 10 ans ne dépassant pas les 40 µg/m3 . Les stations de type «Trafic» sont nettement plus marquées que les autres, démontrant l’origine automobile de ce polluant. source : Atmo Franche-Comté, Rapport d’Activité 2009 Dioxyde d’azote (NO2) (traceurs de la pollution automobile) • Valeur limite pour la protection de la santé : 42 µg/m3 (moyenne (1) annuelle en 2009) • Objectif de qualité 40 µg/m3. En 2009, le seuil d’information en moyenne horaire a été dépassé de 7 h en janvier. Le maxima relevé est de 248 µg/m3, le seuil étant à (2) 200 µg/m3. Les variations saisonnières sont très marquées : les périodes de froid impliquent des valeurs fortes avec des émissions plus importantes liées aux combustibles fossiles (chauffage, transport) et au moins bonnes conditions climatiques. 8 | ENVIRONNEMENT ENVIRO ONNEME MEN NT > Climat & qualité de l’air L’ozone (O3) • Seuil de recommandation et d’information du public : supérieur à 180 µg/m3/heure • Seuil d’alerte : 240 µg/m3 en moyenne horaire pendant 3 heures consécutives. Depuis 1994, on observe une tendance à la hausse et les valeurs de fond les plus importantes sont observées en milieu rural où l’ozone est importé depuis les centres urbains. En 2009, le maxima en moyenne horaire a été de 166 µg/m3 en juillet. 18 jours ont dépassé les 120 µg/m3 sur Belfort Centre et 14 jours sur Dambenois et Valdoie. Rappelons que l’année 2003 a connue un épisode de pollution à l’ozone très marqué en liaison avec la canicule exceptionnelle de l’été. Poussières fines (PM10) • Objectif de qualité : 30 µg/m3 en moyenne annuelle • Valeur limite pour la protection de la santé : 40 µg/m3 en moyenne annuelle La station «Trafic» (Belfort Octroi) relève une moyenne annuelle de 30 µg/m3. Ce polluant a dépassé pendant 39 jours la valeur limite et le seuil de 80 µg/m3 a été franchi 4 journées (2 en janvier, 1 en mars et 1 en avril), déclanchant la procédure d’information de la population. éd tio édit ion n 20 2 10 Dioxyde de soufre (SO2) • Objectif de qualité : 50 µg/m3 en moyenne mensuelle Les analyses de ce polluant historique d’origine industriel sur Belfort Octroi se sont arrêtées en 2001 où les valeurs sont les plus basses de l’ensemble des stations. Pour le Pays de Montbéliard, les concentrations annuelles sont en baisse, inférieures en 2005 à 5 µg/m3. Les niveaux sont donc très faibles, dix fois inférieurs à l’objectif de qualité. Radioactivité La Franche- Comté a été atteinte par des retombées radioactives dues en partie aux essais nucléaires et à l’accident de Tchernobyl. L’Observatoire Régional de l’Environnement de Franche- Comté a édité une publication sur la contamination des sols et de la végétation par le Césium 137 (Badot P.M., Lucot E, Lamarque S., 2004, Conseil Régional de Franche- Comté Editions, France). Les valeurs restent modestes mais hétérogènes : le sud- est et le nord- est de la région ainsi que les zones d’altitude sont plus contaminés que le reste de la Franche- Comté. Ce sont les masses d’air, le relief, les conditions météorologiques (la pluie par exemple) ou encore les propriétés des sols qui favorisent ou limitent la contamination des sols. ENVIRONNEMENT | édittio ion n 20 201 10 2 Milieux naturels et paysage Le Territoire de Belfort dispose d’une biodiversité et d’un patrimoine paysager remarquable par sa diversité. Reposant sur des inventaires d’espèces et de milieux naturels, diverses mesures réglementaires existent depuis de nombreuses années afin de maintenir ce capital naturel. Ce chapitre distingue les différentes protections ou inventaires et fait un zoom sur les zones humides et les espèces invasives. 9 ENVIRO ENVIRONNEMENT ONNEME NEMEN NT | > Milieux naturels & paysage édittio ion n 20 201 10 Les unités paysagères Le Territoire de Belfort peut être scindé en six unités paysagères caractérisées chacune par leur cohérence géographique et par l’identité qui leur est propre (Atlas des paysages de Franche- Comté - Territoire de Belfort - Conseil Régional de FC, Conseil Général 90, DIREN FC, 2001, éditions NEO). carte 02 Les types de paysages Les différents types de paysage MONTAGNE VOSGIENNE Giromagny 1 2 Rougemont -le-Château N Atlas de Belfort et du Territoire de Belfort PIEMONT SOUS-VOSGIEN 3 Source : Conseil Général 90 1. La montagne vosgienne 4. Le Sundgau ouvert Se caractérise par ses reliefs très contrastés, ses pentes et sommets couverts de forêts ou de pelouses et ses fonds de vallons en prairies. Plaine rurbanisée, agricole, couvrant l’Est du département et se prolongeant en Alsace. 5. Le Sundgau des étangs et des forêts 2. Le piémont vosgien Fortement urbanisé, les forêts y sont associées aux étangs et les reliefs plus marqués à l’Est qu’à l’Ouest. Cartographie : Fontaine Offemont Valdoie Agence d'Urbanisme du Territoire de Belfort Belfort SUNDGAU OUVERT ZONE URBAINE DE BELFORT Marqué par un réseau de vallons où sont installés de nombreux étangs. 6. Le plateau de Croix 3. La zone urbaine de Belfort Elle est encadrée au Nord par les collines du Salbert et la forêt de Roppe. Elle s’étire au Sud selon l’axe naturel de la Savoureuse. Les premiers contreforts du Jura sont totalement couverts de forêt, celleci se desserrant à mesure que l’on monte vers le plateau de Croix, pour laisser place à l’agriculture. SUNDGAU DES ETANGS ET DES FORÊTS Châtenois-les-Forges Grandvillars Delle Beaucourt PLATEAU DE CROIX 4 5 Décembre 2004 6 11 12 | ENVIRONNEMENT ENVIRO ONNEME NEMEN NT > Milieux naturels & paysage éd tio édit ion n 20 2 10 tableau 01 Liste des sites inscrits et classés Paysages et patrimoine Le patrimoine rural, culturel, historique comme naturel peut être protégé de diverses manières. Deux protections réglementaires visent à préserver ces sites remarquables : - Les sites classés : Il s’agit de sites classés parmi les Monuments naturels et les Sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque. Cette réglementation protège des sites qui ne peuvent subir aucune destruction, modification ou transformation de leur état ou de leur aspect sans autorisation. Une autorisation spéciale peut être accordée, selon la nature et l’importance des travaux prévus, par le préfet de département ou par le ministre chargé des sites. - Les sites inscrits à l’Inventaire Départemental des Sites : Il ne peuvent être modifiés qu’après déclaration. Sites Classés Commune SITE Date de protection BELFORT Grotte de Cravanche 15/04/1911 DELLE Tilleuls sur la route de Joncherey à Delle 15/04/1911 (Arbres coupés) FONTAINE Tilleul de Fontaine dit de Turenne 15/04/1911 LEPUIX Ballon d'Alsace 05/07/1982 VESCEMONT Pierre écrite de Vescemont 15/04/1911 Sites inscrits La liste de ces sites figure dans le tableau ci- contre. SITE Date de protection DELLE Centre ancien de Delle 30/05/1978 EGUENIGUE Anciennes mines de fer d'Eguenigue 14/06/1973 LEBETAIN Val de Saint Dizier 08/08/1978 SAINT DIZIER L'EVEQUE Val de Saint Dizier 08/08/1978 RECHESY Site du village de Réchesy 20/10/1979 Commune Source : DIREN Franche-Comté : 09/04/2004 ENVIRO ENVIRONNEMENT ONNEMENT T| > Milieux naturels & paysage édittio ion n 20 201 10 Une protection législative directe permet la protection des paysages de montagne. La loi montagne permet notamment, à travers une maîtrise de l’urbanisation en zone de montagne et une orientation du développement touristique, de préserver des terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles, pastorales et forestières et de protéger des espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard (gorges, grottes, glaciers, lacs, etc.). Douze communes du nord du département sont concernées par la loi montagne de 1985 : voir carte. carte 03 Protection des paysages de montagne 13 14 | ENVIRONNEMENT ENVIRO ONNEME NEMEN NT > Milieux naturels & paysage Milieux naturels remarquables La richesse en espaces naturels s’affirme d’une part par des secteurs protégés par la réglementation et d’autre part, par des inventaires. 1. Les protections réglementaires : - Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB) Il garantit la pérennité des sites concernés ainsi que les espèces qu’ils abritent : Falaises du Ballon d'Alsace (faucon pèlerin) arrêté en 1996 ; deux projets en cours : La pelouse du Texas (Orchidées) et la Basse Savoureuse. - Réserve Naturelle Nationale (RNN) Les réserves naturelles sont des territoires classés lorsque la conservation de la faune, de la flore, du sol, des eaux, de gisements de minéraux et de fouilles et, en général, du milieu naturel présente une importance particulière ou qu'il convient de les soustraire à toute intervention artificielle susceptible de les dégrader. La RNN s’étend sur trois départements (Vosges, Haute- Saône et Territoire de Belfort) et deux communes belfortaines : Auxelles- Haut et Lepuix- Gy. - Forêt de protection Tous bois et forêts reconnus nécessaires au maintien des terres sur les montagnes et sur les pentes, à la défense contre les avalanches, les érosions et les envahissements des eaux et des sables ; ainsi que les bois et forêts situés à la périphérie des grandes agglomérations, ainsi que dans les zones où leur maintien s'impose, soit pour des raisons écologiques, soit pour le bien- être de la population. Une commune est concernée : LepuixGy, avec 470 hectares de forêt, la forêt de la Goutte- des- Forges et la forêt de la Goutte- du- Lys (forêts privées), qui sont classées principalement pour le maintien des terres sur pentes. - Espaces Boisés Classés (EBC) Ils concernent les bois, forêts et parcs, qu’ils relèvent ou non du régime forestier, qu’ils soient enclos ou non et attenants ou non à des habitations. Ce classement peut également s’appliquer à des arbres isolés, des haies ou réseaux de haies, des plantations d’alignements. Ces espaces sont protégés dans le cadre des PLU. éd tio édit ion n 20 2 10 carte 04 Milieux naturels remarquables - protections réglementaires ENVIRO ENVIRONNEMENT ONNEMENT T| édittio ion n 20 201 10 > Milieux naturels & paysage 2. Les protections conventionnelles : - Site Natura 2000 Le réseau Natura 2000 est mis en place sur le territoire européen. Le but est d'assurer la diversité biologique, c'est une procédure contractuelle. L'état de conservation favorable des habitats naturels et des habitats d'espèces de la flore et de la faune sauvage est un enjeu commun. Trois sites Natura 2000 sont présents dans le département : • Forêts, landes et marais des Ballons d'Alsace et de Servance • Forêts et ruisseaux du Piémont vosgien dans le Territoire de Belfort • Etangs et vallées du Territoire de Belfort - Parc Naturel Régional (PNR) Il concourt à la politique de protection de l'environnement, d'aménagement du territoire, de développement économique et social et d'éducation et de formation du public. Le PNR des Ballons des Vosges s’étend sur quatre départements : les Vosges, le Haut- Rhin, la Haute- Saône et le Territoire de Belfort. carte 05 Milieux naturels remarquables - protections conventionnelles 15 16 | ENVIRONNEMENT ENVIRO ONNEME NEMEN NT > Milieux naturels & paysage éd tio édit ion n 20 2 10 3. La protection par maîtrise foncière : - Espace Naturel Sensible (ENS) La mise en œuvre par le département d’une politique de protection, de gestion et d’ouverture au public des espaces naturels sensibles permet notamment : - la préservation de la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs naturels d’expansion des crues ; - la sauvegarde des habitats naturels ; - la création d’itinéraires de promenade et de randonnée… Six sites du département bénéficient de cette politique. carte 06 Milieux naturels remarquables - protections par maîtrise foncière ENVIRO ENVIRONNEMENT ONNEMENT T| 17 > Milieux naturels & paysage édittio ion n 20 201 10 4. L’inventaire patrimonial : - Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) L’inventaire des ZNIEFF identifie, localise et décrit la plupart des sites d'intérêt patrimonial pour les espèces vivantes et les habitats. On distingue les ZNIEFF de type 1 qui correspondent à des sites précis d'intérêt biologique remarquable (présence d'espèces ou d'habitat(s) de grande valeur écologique) et les ZNIEFF de type 2, grands ensembles naturels riches présentant une grande variété d'habitats. - Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) Elles relèvent d’une directive européenne visant à assurer une protection de toutes les espèces d’oiseaux en prenant les mesures nécessaires au maintien ou au rétablissement de la diversité et de la superficie des sites d’habitat. A terme, ces ZICO ont pour vocation de devenir des zones de protection des habitats et des écosystèmes importants pour le maintien de certaines espèces. Les Hautes Vosges sont intégrées dans une ZICO qui concerne quatre communes du Territoire de Belfort : Etueffont, Giromagny, Lepuix et Rougemont- leChâteau. carte 07 Milieux naturels remarquables - inventaire patrimonial photo : Forêt de la Vaivre (Chaux) La Forêt Avec 26 000 ha, la forêt recouvre 42 % de la surface du Territoire de Belfort, alors qu’elle n’occupait que 33 % du département en 1900. La forêt domine le Nord du département, ne laissant que peu de place à l’agriculture et à l’urbanisation confinées dans les fonds de vallée. La forêt couvre également de manière marquée les collines sousvosgiennes, mais elle est découpée de clairières consacrées aux herbages et à la polyculture. L’urbanisation et les plans d’eau alternent avec les espaces boisés. Dans le Sundgau, la forêt s’affirme particulièrement au Sud où elle reprend de l’extension par rapport à la partie Nord, plus agricole et urbaine. 18 | ENVIRONNEMENT ENVIRO ONNEME NEMEN NT > Milieux naturels & paysage Le département peut être découpé en cinq grandes régions forestières, issues de la répartition des essences. Les feuillus dominent largement les résineux qui ne sont réellement présents que dans les zones montagneuses. Le chêne couvre 32,9 % de la surface forestière, suivi du hêtre (29 %), de l’épicéa (9,8 %) et du charme (7,2 %). Les forêts du département sont majoritairement communales, plus marginalement militaires ou domaniales (57 % sont des forêts publiques avec une moitié de forêts communales). Les forêts privées représentent moins de la moitié de la surface totale des forêts, ce qui correspond exactement à la situation franc- comtoise. éd tio édit ion n 20 2 10 repère 01 Taux de boisement carte 08 Les principales essences Principales essences forestières 69 Vosges cristallines Giromagny Doubs 43 % Jura 51 % Chêne Haute-Saône 45 % Hêtre Terr. de Belfort 42 % Epicéa Franche-Comté 42 % Sources : DRAF 2003 Sapin Collines sous Vosgiennes Charme Etueff ffont Etueffont 62 Aulne autre 62 Taux de boisement du secteur en pourcentage. repère 02 Répartition en 1999 entre feuillus et résineux (en %) V aldo oie e Valdoie 31 Fontaine Feuillus Résineux 54 46 Belfort Belfo f rt Doubs Pays de Belfort MontreuxChâteau Sundgau u Jura 64 36 Haute-Saône 87 13 T. de Belfort 82 18 Franche-Comté 69 31 Sources : DRAF 1999 31 ChâtenoisLes-Forges Grandvillars Propriété et gestion des forêts Delle N 1. Les forêts gérées par l’ONF : - Forêt domaniale : C’est une forêt publique de l’Etat. - Forêt soumise au régime forestier : C’est une forêt publique de la commune. Premier plateau 43 Atlas de Belfort et du Territoire de Belfort Source : Direction Régionale de l'Agriculture et de la Forêt Cartographie : Agence d'Urbanisme du Territoire de Belfort Décembre 2004 2. Les forêts privées repère 03 Répartition entre forêts privées et forêts soumises au régime forestier (en %) Privées Soumises Doubs 44 56 Jura 45 55 Haute-Saône 41 59 T. de Belfort 43 57 Franche-Comté 43 57 Sources : DRAF 2003 ENVIRO ENVIRONNEMENT ONNEMENT T| 19 > Milieux naturels & paysage édittio ion n 20 201 10 Les zones humides Les zones humides ont fait l’objet d’un inventaire par la DIREN et sont protégées par la loi sur l'eau. Elles présentent de nombreux atouts, tant pour la faune et la flore que pour l’homme et ses activités. Le terme "zone humide" correspond à divers types de milieux : prairies humides, mares temporaires ou permanentes, marais, forêts alluviales, tourbières… Tous ces milieux ont des caractéristiques communes : carte 09 Zones humides aggrandissement - présence d'eau une partie de l'année au moins - présence de sols saturés en eau : sols hydromorphes - présence d’une végétation hygrophile adaptée à la submersion ou aux sols hydromorphes. Les zones humides présentent des intérêts écologiques, mais aussi sociaux, culturels et économiques et sont, de ce fait, des lieux à multiples enjeux. Pour obtenir une cartographie détaillée des zones humides de la commune, le site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) propose une liste de données consultables et téléchargeables sous forme de cartes ; pour cela, rendez- vous à l’adresse suivante : http://www1.franche- comte. ecologie.gouv.fr/infos_geo/fiches_ cartes/DemarInter.htm 20 | ENVIRONNEMENT ENVIRO ONNEME NEMEN NT > Milieux naturels & paysage éd tio édit ion n 20 2 10 Intérêts et fonctions des zones humides Les espèces invasives La diversité biologique des zones humides est considérable. Elles abritent une variété importante d’espèces animales et végétales, adaptées aux conditions particulières de ces milieux.Les zones humides constituent une interface entre milieux terrestre et aquatique, jouant ainsi un rôle important dans la régulation des débits des cours d’eau ou l’épuration des eaux. Elles représentent également le support de nombreuses activités humaines (tourisme, élevage, pisciculture, activités naturalistes, chasse…), dont les intérêts peuvent cependant parfois diverger, voire être conflictuels. Les espèces invasives, animales ou végétales, sont des espèces d’origine exotique capables de se développer dans les milieux naturels comme artificiels. Leur développement peut grandement perturber les écosystèmes dans lesquels ces espèces prolifèrent. Actuellement, les zones humides subissent, de manière générale une régression importante dans le paysage français. Certains sont menacés de disparition, sous la pression de diverses actions : - drainage et remblaiement - aménagements lourds comme des infrastructures routières ou ferroviaires, des opérations d’urbanisme - pollution des eaux - prolifération d’espèces invasives, animales ou végétales. Les zones humides constituent un patrimoine naturel exceptionnel en raison de leur richesse biologique et des fonctions naturelles qu’elles remplissent. Elles se - caractérisent par : une capacité de reproduction élevée une résistance aux maladies une croissance rapide une faculté d’adaptation une absence de prédateurs naturels. Les espèces invasives constituent la deuxième cause d’érosion et d’appauvrissement de la biodiversité mondiale. La première étant la destruction des habitats naturels et seminaturels, à l’échelle du globe. Les conséquences liées à la prolifération des espèces invasives ont un impact néfaste sur l’environnement et les activités humaines. Certaines espèces engendrent d’importants risques sanitaires (exemple de l’Ambroisie à feuille d’armoise (Ambrosia artemisiifolia) dont le pollen est hautement allergisant). Leurs impacts sur les espèces locales : - prédation - compétition alimentaire - transmission de virus ou de parasites - extinction d’espèces ENVIRONNEMENT | édittio ion n 20 201 10 3 Eau Omniprésent dans le département, en tête de bassin Rhône-Méditerranée, le réseau hydrographique visible et souterrain fait l’objet d’attentions croissantes pour assurer ou améliorer la qualité de l’eau et des milieux, et la sécurité des biens et des personnes (eau potable, lutte contre les inondations), intégrées dans les orientations du nouveau S.D.A.G.E. (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux). 21 ENVIRONNEMENT MENT | > Eau édittio ion n 20 201 10 Le réseau hydrographique Tous les cours d’eau du département appartiennent au bassin versant du Doubs et de ce fait au bassin du Rhône. Le Territoire de Belfort dispose d’une densité hydrographique, d’étangs et de milieux humides remarquables. carte 10 Le réseau hydrographique Le réseau hydrographique Les principaux cours d’eau Les étangs - La Savoureuse Ils se répartissent principalement dans deux secteurs : canal La e Agence d'Urbanisme du Territoire de Belfort ône la Hte-Sa la Bourbeuse Cartographie : u be Canal de Elle prend sa source dans le Jura suisse, traverse Delle, conflue avec la Bourbeuse puis la Savoureuse, avant de se jeter dans le Doubs en aval de Voujeaucourt après un cours de 55 km. La Loutre ch L'Autru Source : AUTB use - L’Allaine N Atlas de Belfort et du Territoire de Belfort voure Elle naît de la confluence de la Madeleine et la Saint- Nicolas à Autrechêne et se jette dans l’Allaine en aval de Bourogne. s e delein La Sa - La Bourbeuse ola e Elle prend sa source sur les hauteurs de Rougemont- le- Château et conflue avec la Madeleine. plans d'eau t Nic ois ont sem - La Saint- Nicolas Ro Ils occupent la place des anciens cirques glaciaires dans la partie vosgienne et où ils profitent de l’imperméabilité des sols dans le secteur sous- vosgien. L’étang principal est celui du Malsaucy. Sain e - Le secteur vosgien et sous- vosgien Elle prend sa source à 1 000 mètres dans le massif du Baerenkopf et traverse Etueffont. Elle conflue avec la Saint- Nicolas pour former la Bourbeuse. La - La Madeleine hôm Au sud de la Bourbeuse, ils parsèment l’espace par leur nombre important. Leur présence s’explique par l’imperméabilité des sols et la faiblesse des pentes. La Ma - Le Sundgau Le R Rivière la plus importante du département, elle prend sa source sur les pentes du Ballon d’Alsace à 1 200 mètres d’altitude. Elle traverse Belfort et conflue avec l’Allan à Etupes. Son principal affluent est la Rosemontoise. cours d'eau La Bo u ld na Ca se ur Rh ôn e Décembre 2004 in Rh au L'Ecre visse La Su arc ine L'All aine La Coeuvatte 23 24 | ENVIRONNEMENT ENVIR > Eau éd tio édit ion n 20 2 10 Les zones inondables La mise en place de Plans de protection des risques d’inondation (PPRI) permet de pallier les risques de dégâts dus aux crues et permet le maintien de zones naturelles alluviales riches en espèces animales et végétales. Les PPRI constituent des servitudes d’utilité publique qui délimitent des zones exposées aux risques. A l’intérieur du périmètre de protection, un zonage différencié permet de distinguer plusieurs niveaux de protection et d’édicter des dispositions réglementaires particulières. Dans le département, on identifie trois PPRI : - Le PPRI de la Savoureuse, approuvé le 14/09/1999. - Le PPRI de la Bourbeuse, approuvé le 13/09/2002. - Le PPRI de l’Allaine prescrit le 1er mars 2002. Sur la commune de Delle, le PPRI a été approuvé par un arrêté préfectoral du 12 juillet 2004. Il existe également d’autres zones inondables dans le département, non soumises à des PPRI, mais inventoriées par les services de l’Etat sous la forme d’Atlas (Atlas des zones inondables du Bassin de la Bourbeuse, Sogreah, 1997 - Atlas des zones inondables de la Douce, DDE, 2002). Les zones inondables du Territoire de Belfort carte 11 Zones inondables Zones inondables Plan de Prévention des Risques d'Inondation (PPRi) Autres zones inondables inventoriées Rougemont Le-Château Giromagny Périmètres des communes rattachées à un Bassin Versant où le PPRI est approuvé B.V. de la Savoureuse, la Rosemontoise et du Rhôme B.V. de la Bourbeuse Valdoie Fontaine commune de Delle (B.V. de l'Allaine) Offemont PPRI en cours B.V. de l'Allaine Belfort Danjoutin Châtenois Les-Forges Grandvillars Delle Beaucourt N Atlas de Belfort et du Territoire de Belfort Source : DDE 90 Cartographie : Agence d'Urbanisme du Territoire de Belfort Décembre 2004 Crue de février 1990 : La Savoureuse à Andelnans (photo 1) et à Belfort, au pont Richelieu (photo 2) ; La Beucinière à Lepuix-Gy (photo 3). Sources DDE90. ENVIRONNEMENT MENT | 25 > Eau édittio ion n 20 201 10 La qualité des rivières DÉPARTEMENT DU TERRITOIRE DE BELFORT Suivi qualité des eaux superficielles VOSGES Synthèse 1994 - 2002* carte 12 La qualité des cours d’eauQualité physico-chimique Gou tt Oeil e des lets (hors toxique) Go d'Ullyutte sse de utt lalaRosemontois e e Goutt hne Rougemont -le-Château qualité bonne nba ech le qualité moyenne qualité médiocre le ic St- N le ois mb Co me de le Reflet Ha tte egou Roug le Quet le ô Rh la Min d e es Goutteurs Goutte de la Louvière St- Michel du Goutte Perche e le Giromagny R. qualité très bonne s Be les lles LEGENDE tte Gou nals Ca Go StGoutte e Guillaum Fil du Goutte Pommier Bon des tte Gou ges For la Beusinière R. des l'Étang Virgie R. de ine eba Gru la la Prelle e R. la la Mèch R. d e ses Danjoutin e la Lu tte clau uc Clavehe lière f Neu es R. des ontain leux F u les Bre de HAUT-RHIN l'É se tan l'Écrevis se la la Bou r HAUTE-SAÔNE beu g la Mad am elle Su le arc ine Grandvillars l'Alla ine Rh llan ôn l'A e au a r Pré in Rh Châtenois -les-Forges r l'Es Do e de R. Mè c la la Fontaine che e eus our me *données prises en compte: celles des études de 1994 à 2002 et celles du Réseau National de Bassin des 3 dernières années Repp Fem non renseigné le Sav Belfort la à sec e Offemont . de R Valdoie elein la tru l'Au rmite de l'E R. d Verb u ot bant l’Allaine à Joncherey et Grandvillars Mad la R. d R. Perc es hes qualité mauvaise olas ra Marg De la qualité de l’eau des rivières dépend la diversité et la quantité de la faune et de la flore aquatique et subaquatique. Les rivières du département révèlent des niveaux de qualité variables entre leurs parties amont et leurs parties aval. Ce sont particulièrement dans leurs itinéraires urbains que les cours d’eau voient leur qualité affectée. La généralisation de l’assainissement collectif devrait pallier en partie ce problème. En zone rurale, l’activité agricole participe également à l’altération de la qualité. La mise en œuvre de pratiques agricoles plus écologiques contribue à l’amélioration de la qualité de l’eau. la la l ana Coeuvatte la Ve n de li ne Delle ott DOUBS C Fe sch du e SUISSE Beaucourt Échelle 1 : 120 000e 0 1 2 3 1 centimeter = 1 kilometers 4 5 km © IGN 2003 - BDCARTHAGE © DIREN Franche-Comté 2005 26 | ENVIRONNEMENT ENVIR > Eau La qualité des milieux Les zones humides sont considérées d'intérêt général. Elles sont protégées par la loi sur l'eau (loi du 30 décembre 2006) qui les décrit comme « des terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année ». Les zones humides fonctionnent à la manière d’une éponge en stockant l’eau en période pluvieuse et la restituant en période sèche. Elles permettent ainsi de réguler le débit des cours d’eau situés en aval ou encore de diminuer l’amplitude des crues. Elles contribuent à l’amélioration de la qualité de l’eau, notamment en jouant un rôle de filtre captant pesticides et engrais. Dans le Territoire de Belfort, 50 % des zones humides ont disparu en trente ans (urbanisation, étangs pléthoriques, remblais...). Toute zone humide préservée participe à la protection collective contre le manque d’eau et les dégâts occasionnés par le ruissellement et les crues. Leur disparition aurait des conséquences sur la ressource toujours plus rare en eau potable, alors que se pose le problème aujourd’hui dans l’Aire Urbaine, de la sécurisation en eau potable. éd tio édit ion n 20 2 10 Quelques règles permettent de préserver les zones humides : • D’après le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Rhône Méditerranée (SDAGE du 20/12/1996), il convient de « préserver les zones humides, même de très petite taille ». Actuellement, seules les zones humides de plus de 1 ha ont été inventoriées et zonées. • La loi sur l’eau soumet à une procédure d’autorisation ou de déclaration les travaux de remblai, d’assèchement ou d’imperméabilisation des zones humides : - Surface supérieure ou égale à 1 ha : autorisation - Surface supérieure à 0,1 ha mais inférieure à 1 ha : déclaration Dans tous les cas, des mesures compensatoires de nature et de superficie équivalente doivent obligatoirement être présentées. Le préfet peut s’opposer aux travaux soumis à déclaration qui ne présentent pas de mesures compensatoires suffisantes ou qui porteraient des atteintes graves et irréversibles au milieu naturel. En France, la protection des zones humides a été l’un des sujets de biodiversité abordés dans le cadre du Grenelle environnement. Un programme d’actions a été adopté en faveur de ces milieux fragilisés. La ressource en eau L’eau potable est produite à partir de captages souterrains ou superficiels. Les ressources en eau potable, destinées à la distribution par les réseaux d’eau, sont protégées par des périmètres de protection immédiats, rapprochés et éloignés. Soumis à décrets préfectoraux, ces périmètres engendrent des servitudes en matière d’occupation des sols. En effet, la protection de la ressource est prioritaire, quelles que soient les filières de traitement mises en œuvre. Ces périmètres de protection ont pour objet de prévenir les pollutions accidentelles et ponctuelles dans un secteur rendu d’autant plus sensible qu’un prélèvement d’eau destiné à la consommation humaine y est effectué. Le plan national de Santé - Environnement oblige les collectivités à réaliser 100 % des procédures des Périmètres de Protection pour 2010. Les unités de gestion d’eau potable du Territoire de Belfort sont constitués par : - des groupements intercommunaux : • Syndicat mixte intercommunal du Ballon d’Alsace • Syndicat de Giromagny • Syndicat de Rougemont le Château • Communauté d’Agglomération Belfortaine • Communauté de communes du Bassin de la Bourbeuse • Communauté de communes du Sud Territoire • Syndicat de Champagney (70) - des communes indépendantes : Lepuix- Gy, Trévenans, Charmois et Thiancourt. A contrario, la commune de LamadeleineVal- des- Anges n’est alimentée que par des sources privées. L’eau est également achetée à des unités de gestion en dehors du département. C’est notamment le cas du Syndicat de Champagney et de la CAPM. Ces compléments aux ressources captées sur le département sont indispensables du point de vue quantitatif. Cependant, même les ressources extérieures au département ne sont pas inépuisables et un épisode de sécheresse sévère peut rendre vulnérable le département. ENVIRONNEMENT MENT | 27 > Eau édittio ion n 20 201 10 La qualité de l’eau potable carte 13 Unités de gestion de l’eau potable Le Code de la santé publique spécifie que l’eau livrée à la consommation humaine ne doit pas être susceptible de porter atteinte à la santé de ceux qui la consomment. L’eau distribuée est soumise à des contrôles, afin que la potabilité soit respectée. La concentration en nitrates La teneur en nitrates de l’eau reflète l’intensité des pratiques agricoles, mais résulte également des rejets ponctuels d’eaux usées domestiques ou industrielles. Ces taux de nitrates sont très peu élevés, puisque les valeurs- plafond de bonne qualité européennes, de l’ordre de 25 mg/l, ne sont jamais dépassées (la norme de potabilité est de 50 mg/l). 91,3 % de la population bénéficie d’une eau dont la concentration en nitrates est inférieure à 10 mg/l. C’est principalement le secteur Sud- Est du département qui est concerné par les taux les plus élevés, notamment la commune de Foussemagne, où la concentration en nitrates reste élevée et en augmentation, sans dépasser les 50 mg/l, en raison de l’activité agricole présente sur le bassin versant du captage. carte 14 Concentration en nitrates dans les eaux distribuées 28 | ENVIRONNEMENT ENVIR > Eau éd tio édit ion n 20 2 10 La qualité microbiologique La qualité bactériologique prend en compte les micro- organismes présentant un risque pour la santé. Certains secteurs du département sont soumis à des risques ponctuels de contamination, mais la grande majorité est proche du risque nul. Ainsi, 99,2 % de la population desservie profite d’une eau considérée comme de bonne qualité sur la période 2006- 2008. carte 15 microbiologique distribuées Qualité des eaux ENVIRONNEMENT | édittio ion n 20 201 10 La concentration en pesticides La concentration de pesticides dans l’eau de consommation est moins satisfaisante pour les années 2006, 2007 et 2008 que lors du précédent bilan 2004- 2005. En effet, sur les années 2006 à 2008, 16,4 % de la population seulement a consommé de l’eau indemne de pesticides contre 88,7 % en 2004- 2005. Toujours sur la période 2006- 2008, 81,4 % de la population ont consommé de l’eau dont les teneurs en phytosanitaires dépassent ponctuellement la limite de qualité. Il ne s’agit cependant que de situations ponctuelles, traduisant la vulnérabilité de certaines zones de captage. Pour améliorer cette situation, cinq captages bénéficieront d’actions prioritaires de réduction des apports de produits phytosanitaires sur leurs aires d’alimentation. Ces informations sont issues d’une étude de la DDASS du Territoire de Belfort portant sur la période 2006- 2008. carte 16 Concentration en pesticides dans les eaux distribuées 29 ENVIRONNEMENT | édittio ion n 20 201 10 4 L’assainissement 31 ENVIRONNEMENT VIRO VIRONNEMENT ONNEMENT | > Assainissement édittio ion n 20 201 10 Les Communautés de Communes, à l’exception de celle du Sud- Territoire, ont toute compétence en matière d’assainissement. Il ne reste donc dans le département qu’un seul syndicat intercommunal d’assainissement : le syndicat intercommunal d’assainissement de la vallée de l’Allaine qui regroupe quatre communes : Delle, Grandvillars, Lebetain et Thiancourt. carte 17 Traitement des eaux usées : état Traitement des eaux usées : état actuel Lepuix Communauté de l'Agglomération Belfortaine. Hameau de St-Nicolas Riervescemont Maison de retraite LamadeleineVal-Des-Anges Vescemont RougemontLe-Château Auxelles-Haut Station d'épuration communale Giromagny Leval Petitefontaine Rougegoutte Etueffont Auxelles-Bas RomagnySous-Rougemont Petitmagny Grosmagny Chaux Lachapelle-Sous -Chaux Bourg-SousChâtelet Anjoutey Le système d’assainissement collectif est composé des équipements de collecte des eaux usées et des équipements de traitement de ces eaux. Il existe trois types de station d’épuration dans le département : - Par boue activée 1 - Par disque biologique 2 - Par lagunage 3 33 station de dépollution des eaux usées de Belfort Eloie Sermamagny Evette-Salbert Valdoie Vétrigne Belfort Essert Banvillars Pérouse Danjoutin Fontaine Frais Foussemagne Chèvremont Cunelières Fontenelle Petit-Croix MontreuxNovillard Château Vézelois Andelnans Meroux Botans Sevenans Moval Autrechêne Dorans Bretagne ChavannesLes-Grands Chavanatte Brebotte Charmois Bermont Grosne Recouvrance Vellescot Bourogne Suarce Froidefontaine ChâtenoisLes-Forges Boron Morvillars Lepuix-Neuf Grandvillars ZI de Bourogne-Morvillars Joncherey Faverois Méziré Courtelevant Thiancourt FêcheBadevel (25) L'Eglise Réchésy Delle Lebetain Beaucourt Montbouton Saint-DizierL'Evêque VillarsLe-Sec 1/ Filière largement majoritaire quelle que soit la taille de la station (ex: 110 000 habitants pour Belfort). Communes raccordées à une station d'épuration intercommunale Reppe Phaffans Bessoncourt Urcerey Argiésans Lagune Angeot Lacollonge Denney Trévenans Dans le département, de nombreux ouvrages épuratoires sont âgés, souvent en surcharge hydraulique, avec des rendements faibles. Saint-GermainLe-Chatelet Offemont Bavilliers Station d'épuration privée Felon Lagrange Eguenigue Vauthiermont Bethonvilliers Roppe Lariviere Menoncourt Cravanche Buc Station d'épuration intercommunale LachapelleSous-Rougemont Croix Florimont Courcelles la "STEP" de Grandvillars reçoit aussi les communes suisses de : - Boncourt - Buix - Courchavon - Courtemaiche N Atlas de Belfort et du Territoire de Belfort Source : Conseil Général du T. de B., Service rivières et eau Cartographie : 2/ Technique qui disparaît. 3/ Qui reste adaptée à des collectivités de petites tailles. Cependant la tendance est au regroupement qui permettra de financer et d’exploiter des stations à boues activées. Agence d'Urbanisme du Territoire de Belfort janvier 2005 34 | ENVIRONNEMENT ENVIRO ENVIRONNEME ONNEME > Assainissement éd tio édit ion n 20 2 10 De nombreux projets sont en cours, visant à réhabiliter les stations, à les remplacer ou à en construire de nouvelles. Traitement des eaux usées : état futur (zonage en cours) Les projets dans ce domaine consisteront également à raccorder des communes non encore assainies. La réhabilitation de l’assainissement autonome constitue un palliatif à l’investissement sur le collectif. carte 18 Traitement des eaux usées : état Lepuix Communauté de l'Agglomération Belfortaine. Hameau de St-Nicolas Riervescemont Maison de retraite LamadeleineVal-Des-Anges Vescemont RougemontLe-Château Auxelles-Haut Giromagny Etueffont RomagnySous-Rougemont Petitmagny Grosmagny Chaux Lachapelle-Sous -Chaux Bourg-SousChâtelet Anjoutey Eloie Sermamagny Roppe Evette-Salbert Valdoie Buc Lacollonge Urcerey Argiésans Banvillars Danjoutin Pérouse Foussemagne Cunelières Fontenelle Petit-Croix MontreuxNovillard Château Vézelois Andelnans Meroux Botans Sevenans Moval Autrechêne Bretagne ChavannesLes-Grands Chavanatte Brebotte Charmois Bermont Trévenans Communes raccordées à une station d'épuration intercommunale Reppe Chèvremont Dorans graphique 05 Nombre de stations d’épuration Fontaine Frais Bessoncourt Bavilliers Lagune Phaffans Denney Belfort Station d'épuration privée Angeot Lagrange Eguenigue Vauthiermont Bethonvilliers Lariviere Menoncourt Vétrigne Cravanche Station d'épuration intercommunale LachapelleSous-Rougemont Felon Saint-GermainLe-Chatelet Offemont Essert Station d'épuration communale Leval Petitefontaine Rougegoutte Auxelles-Bas Grosne Recouvrance Vellescot Bourogne Suarce Froidefontaine ChâtenoisLes-Forges Boron Morvillars 20 Lepuix-Neuf Grandvillars Joncherey Faverois Méziré 15 Courtelevant Thiancourt 2004 10 Etat futur 5 FêcheBadevel (25) L'Eglise Réchésy Delle Lebetain Beaucourt Montbouton Saint-DizierL'Evêque VillarsLe-Sec 0 La gu ne s iv ée s Pr un al es om m In te rc C om m un al es Croix Florimont Courcelles N Atlas de Belfort et du Territoire de Belfort Source : Conseil Général du T. de B., Service rivières et eau Cartographie : Agence d'Urbanisme du Territoire de Belfort janvier 2005 ENVIRONNEMENT | édittio ion n 20 201 10 5 La gestion des déchets 35 ENVIRO ENVIRONNEMENT ONNEMEN ONNEME NT | > Gestion des déchets édittio ion n 20 201 10 La gestion des déchets est une préoccupation majeure dans le Territoire de Belfort. Les déchets proviennent essentiellement de l’agriculture, de l’industrie, des hôpitaux mais également des ménages. En juillet 2002, le plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA) a été approuvé et donne des préconisations pour l’organisation de la gestion des déchets. Les objectifs sont de limiter à la fois le tonnage sans cesse croissant des déchets ménagers, de maîtriser les coûts de traitement et d’économiser les matières premières par le recyclage notamment. Ces différentes mesures tendent à l’amélioration de notre environnement. Dans ce cadre, les communes sont appelées à fermer et à réhabiliter les décharges brutes. Parallèlement, la mise en service début 2002 de l’unité d’incinération des Ordures Ménagères (UIOM) dite Ecopôle à Bourogne permet de remplacer celle de Belfort, devenue vétuste. L’organisation de la collecte Le ramassage des ordures ménagères est géré par trois syndicats intercommunaux (SICTOM, SIVOM et CAB). Trois communes du sud- ouest du territoire fonctionnent avec une structure privée pour la collecte. En janvier 2005, la CAB intègrera dans sa structure les communes de Châtenoisles- Forges, Trévenans et Charmois. Le ramassage des ordures ménagères et des encombrants sera réorganisé pour ces communes. Les déchets de ces trois structures sont acheminés vers l’Ecopôle de Bourogne, qui a incinéré 76 333 tonnes d’ordures en 2003, dont une partie était originaire d’autres départements. Cette unité a été conçue avec un embranchement ferré afin d’utiliser le rail pour acheminer depuis Danjoutin ou Etueffont (via Giromagny) les déchets ménagers. Ce fonctionnement permet un gain énergétique du point de vue des émissions de polluants atmosphériques (évalué à 47,6 % par l’ADEME) en comparaison avec un transport exclusivement routier. tableau 02 Tonnages du département traités à l’incinération du SERTRID Année 2003 Tonnages du département traités à l'incinération du SERTRID OM CAB SIVOM SICTOM Sous total Divers * Sous total Apport direct sur le site Total 31 233 6 535 12 268 50 036 1 925 51 961 51 961 Encombrants 1 614 1 230 2 450 5 294 242 5 536 5 536 * Les communes indépendantes sont intégrées dans ce tonnage Source : SERTRID Ecopôle (Bourogne) Boues DIB Total 4 041 4 041 59 371 4 041 4 041 61 538 4 659 4 659 66 197 37 38 | ENVIRONNEMENT ENVIRO ONNEME NEMEN NT > Gestion des déchets éd tio édit ion n 20 2 10 La production de déchets ménagers et assimilés En 2002, l’ensemble des déchets ménagers et assimilés collectés est de 65 649 tonnes. La comparaison avec les données de 1992 et 1998 (respectivement 48 790 tonnes et 53 804 tonnes) est approximative compte tenu de l’évolution des modes de collectes sélectives et des appellations. du ramassage des encombrants carte 19 Gestion de Gestion ramassage des et du traitement des ordures ménagères encombrants et du traitement des ordures Equipements existants : ménagères déchetteries Lepuix Riervescemont Toutefois, le tri à la source s’est accru de manière sensible tant en apport volontaires dans les points de tri (verre- papiers/cartons- plastiques) qu’en déchetteries (encombrants et végétaux notamment). compostière (prestation de services) LamadeleineVal-Des-Anges Vescemont RougemontLe-Château Auxelles-Haut Giromagny usine d'incinération des ordures ménagères (Ecopôle) Leval Rougegoutte Equipements en projet : Etueffont Auxelles-Bas Petitefontaine RomagnySous-Rougemont LachapelleSous-Rougemont Bourg-SousFelon Châtelet Saint-GermainAnjoutey Angeot Le-Chatelet Petitmagny Grosmagny Chaux Lachapelle-Sous -Chaux Eloie Sermamagny Roppe Evette-Salbert Vétrigne Valdoie Offemont Bavilliers Urcerey Argiésans Banvillars S.I.V.O.M de BeaucourtDelle-Fèche l'Eglise Frais C.A.B. Foussemagne Pérouse Chèvremont Cunelières Fontenelle Petit-Croix Vézelois MontreuxNovillard Château 2 Buc S.I.C.T.O.M de la Zone Sous-Vosgienne Denney Bessoncourt Belfort Ramassage géré par une structure intercommunale Lagrange Eguenigue Vauthiermont Bethonvilliers Lariviere Menoncourt Reppe Lacollonge Fontaine Phaffans Cravanche Essert 1- centre de tri sur le site de l'Ecopôle 2- déchetterie Danjoutin Andelnans Botans Meroux Sevenans Moval Dorans Autrechêne Bretagne Brebotte Charmois Bermont Grosne Recouvrance Bourogne Ramassage géré par une entreprise privée ONYX-KLEBER Environnement ChavannesLes-Grands Chavanatte Vellescot Trévenans tableau 03 Evolution de la production et du tri des Evolution de la production et du tri des et déchets ménagers et assimilés déchets ménagers assimilés ChâtenoisLes-Forges Suarce Froidefontaine 1 Boron Morvillars Lepuix-Neuf Grandvillars ADEME - Extrait de: "Gestion globale des Plan départemental d'élimination des déchets ménagers et assimilés - Extrait de déchets ménagers dans le Territoire de Belfort - flux année l'annexe 5 "Bilan des flux des déchets ménagers collectés en 2002" 1998" Estimation* En tonnes Déchets ménagers et assimilés - total : 66473 Collectes traditionnelles (conteneurs porte à porte) % En tonnes Joncherey Faverois Méziré FêcheL'Eglise % 53804 81 Montbouton 43821 8 10091 16 Décheteries (recyclables, encombrants et déchets verts) 7023 11 8737 14 *Les appellations sont différentes entre 1998 et 2002, ce comparatif est une estimation. N Atlas de Belfort et du Territoire de Belfort VillarsLe-Sec Croix 5646 Florimont Courcelles Saint-DizierL'Evêque 70 Apports volontaires (points de tri sélectifs) Réchésy Delle Lebetain Beaucourt 62649 Courtelevant Thiancourt Source : Conseil Général du T. de B. Cartographie : Agence d'Urbanisme du Territoire de Belfort Novembre 2006 ENVIRONNEMENT | édittio ion n 20 201 10 6 Les risques majeurs 39 ENVIRONNEMENT VIRO VIRONNEMENT ONNEMENT | > Risques majeurs édittio ion n 20 201 10 En 2005, une actualisation du Dossier Départemental des Risques Majeurs1 (DDRM) fut l’occasion de dresser un état des lieux des risques principaux auxquels les habitants du Territoire de Belfort sont potentiellement exposés. Ce document diffusé sur le site Internet de la Préfecture du département est relayé par un document d’information au niveau communal précisant les mesures de sauvegarde et de secours prévues pour la protection des habitants. 41 1/ Les risques naturels Le risque inondation Le département, de part sa situation en tête de bassin versant, de sa densité du réseau hydrographique et des conditions météorologiques, est fortement sensible aux risques d’inondation. L’événement récent le plus marquant fut la crue exceptionnelle de février 1990. Trois types de risques majeurs sont présents dans le département : • Les risques naturels : - le risque inondation, - le risque mouvement de terrain, - le risque sismique. • Les - le risque - le risque - le risque risques technologiques : transport de matières dangereuses, industriel, nucléaire. • Les aléas climatiques : Parfois éclairés par l’actualité, que ce soit localement ou non, les risques naturels, climatiques ou technologiques font réagir la collectivité. C’est pourquoi la connaissance des risques et de leur localisation permet d’en prendre la mesure et de planifier les évolutions urbaines. L’urbanisation, le remblaiement et l’imperméabilisation des sols par différents aménagements comme les routes, accroissent les risques en limitant les champs d’expansion des crues naturelles notamment. Cette vulnérabilité a conduit le département à réaliser des atlas de zones inondables et des Plans de Préventions des Risques Inondation (PPRI). Le dernier, une fois approuvé, devient une servitude d’utilité publique annexé au P.L.U. carte 20 Risques d’inondation Risque d'inondation PPRi du bassin de la Savoureuse Atlas du bassin de la Douce Commune concernée sur les bassins de la Savoureuse et de la Douce Atlas du bassin de la Bourbeuse PPRi du bassin de la Bourbeuse PPRi du bassin de l'Allaine Par ailleurs, des travaux permettant de protéger les habitants sont réalisés ou en projet. Commune concernée sur les bassins de la Bourbeuse et de l'Allaine. N Atlas de Belfort et du Territoire de Belfort 1 Les informations et les cartographies de ce chapitre sont issues du Dossier départemental des Risques Majeurs (DDRM) de 2005 édité par la Préfecture du Territoire de Belfort. Source : DDRM 2005 Préfecture du Territoire de Belfort Cartographie : Agence d'Urbanisme du Territoire de Belfort Novembre 2007 42 | ENVIRONNEMENT ENVIRO ENVIRONNEMEN ONNEMEN > Risques majeurs Le risque sismique Le Territoire de Belfort est entièrement concerné par le risque sismique étant à proximité immédiate de plusieurs régions d’activité sismique enregistrant fréquemment des secousses. Deux événements récents ont sensibilisé la population à ce risque : • le 22 février 2003, séisme de magnitude 5,4 sur l’échelle de Richter dont l’épicentre était situé à Rambervillers (88). Les communes du département ayant fait l’objet d’une reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sont Froidefontaine, Giromagny, Offemont et Valdoie. éd tio édit ion n 20 2 10 Le risque mouvement de terrain 2/ Les risques technologiques L’activité minière a généré sur le département, des risques de mouvements de terrain au niveau des anciens puits de mines. Le BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière) a recensé 13 communes possédant des sites miniers pouvant occasionner des mouvements de terrain. Les risques industriels Les effondrements miniers déjà recensés peuvent être pris en compte dans les Plans Locaux d’Urbanisme. Risque de mouvements de terrains carte 21 Risques de mouvements de terrains Commune soumise au risque de mouvements de terrains Lepuix-Gy • le 23 février 2004, séisme de magnitude 5,1 sur l’échelle de Richter dont l’épicentre était situé à Roulans (25). Lamadeleine Val-des-Anges Rougemont le-Château Auxelles-Haut Giromagny Auxelles-Bas Roppe Eguenigue Afin de réduire les risques liés à un séisme, des normes de construction s’imposent au regard du classement S1b sur l’ensemble du département. Bessoncourt Perouse L’activité industrielle peut présenter des risques en cas d’accidents, la législation encadre les établissements présentant des risques pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens ou l’environnement. Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (I.C.P.E.) sont nombreuses et sont soumises à des régimes de déclaration ou d’autorisation selon les risques de pollution, de nuisances ou de dangerosité. Environ 90 I.C.P.E. sont soumises à autorisation dans le département. Pour des établissements présentant des substances dangereuses, la directive SEVESO II s’applique en matière de prévention des risques technologiques. L’ampleur des risques par établissement correspond à un classement soit de type I.C.P.E. ou SEVESO. En date du Dossier Départemental des Risques Majeurs 2005, un seul établissement est classé en SEVESO seuil haut : • Dépôt de GPL exploité à Bourogne par la Société Antargaz. Un autre est classé en SEVESO seuil bas : • Beauseigneur à Froidefontaine Et deux établissements peuvent y être classés à court terme : • Bolloré à Meroux • Dépôt pétrolier à Bourogne Le DDRM précise que quatre autres établissements ne sont pas classés SEVESO mais sont potentiellement dangereux en cas d’accident : • Prologis sur l’Aéroparc de Fontaine • Isola Composites à Delle • BBI Peintures (ex Sigma Coatings) à Valdoie • Dépôt Trapil à Chèvremont Chèvremont tableau 04 Régimes législatifs encadrant les établissements à risque Andelnans Châtenois les-Forges N Atlas de Belfort et du Territoire de Belfort Source : DDRM 2005 Préfecture du Territoire de Belfort Nature du risque ou de la nuisance Classement I.C.P.E. Classement SEVESO Nuisance ou risque assez important Déclaration - Nuisance ou risque important Autorisation - Risque important Autorisation Seuil bas Risque majeur Autorisation avec servitude d’utilité publique Seuil haut Cartographie : Agence d'Urbanisme du Territoire de Belfort Novembre 2007 ENVIRONNEMENT VIRO VIRONNEMENT ONNEMENT | > Risques majeurs édittio ion n 20 201 10 Les risques transport de matières dangereuses (TMD) « Le transport d’une matière dangereuse est le transport d’une substance qui, par ses propriétés physiques ou chimiques, ou bien par la nature des réactions qu’elle est susceptible de mettre en œuvre, peut présenter un danger grave pour l’homme, les biens ou l’environnement. Elle peut être inflammable, toxique, explosive, corrosive ou radioactive. Par exemple, le gaz domestique, les hydrocarbures ou l’éthylène sont des matières dangereuses. » Le Territoire de Belfort concentre, dans sa partie centrale notamment, les canalisations, les voies routières ou ferroviaires qui irriguent et permet d’acheminer ces matières dangereuses. La voie ferrée complète le transport par les routes et concerne trois établissements : • Antargaz à Bourogne- Morvillars • Traction Rhin- Rhône à Belfort • Thévenin à Bourogne- Morvillars Les lignes de transit Paris- Bâle et Dole- Belfort sont utilisées pour les TMD. La ligne locale Belfort- Delle dessert la ZI de Bourogne- Morvillars. 43 Pour les routes, l’ensemble du département est concerné par les transports de matières dangereuses et donc par les risques. Toutefois, on peut hiérarchiser les voies avec : - les grands axes routiers : • A36, • RN1019 (la RN83 est interdite au Transport de Matières Dangereuses) - le trafic de desserte locale entre autres sur certaines routes départementales : • RD13 – Belfort- Valdoie • RD47 – Bavilliers- Danjoutin • RD47a – Danjoutin • RD483a – Belfort Par voie routière, les effets du produit transporté peuvent venir se rajouter aux conséquences habituelles des accidents de transport. Dès lors, l’accident de TMD peut combiner un effet primaire, immédiatement ressenti (incendie, explosion, déversement) et des effets secondaires (propagation aérienne de vapeurs toxiques, pollution des eaux ou des sols). Rappelons que le transport des matières dangereuses par route est présent sur l’ensemble du département et que seules les voies principales sont cartographiées. Les industries disposant de De nombreuses canalisations matières dangereuses génèrent des traversent le Territoire de Belfort et flux de véhicules les transportant contiennent des hydrocarbures ou du et rendent sensibles les secteurs où gaz. sont installées ces industries. C’est notamment le cas des communes exposées aux risques industriels. Le transport des matières dangereuses concerne la moitié des communes du Territoire de Belfort carte 22 Transport des matières (52) et se concentre dangereuses sur la zone la plus urbanisée sur la partie centrale du département. Onze communes sont soumises aux trois types de risques : par canalisation, par route et par train. source : DDRM 2005 Préfecture du Territoire de Belfort 44 | ENVIRONNEMENT ENVIRO ENVIRONNEMEN ONNEMEN > Risques majeurs éd tio édit ion n 20 2 10 Le risque nucléaire 3/ Les aléas climatiques La proximité de la centrale de Fessenheim dans le Haut- Rhin constitue un risque pour le Territoire de Belfort. En cas d’accident majeur, les risques sont l’irradiation et la contamination. Comme pour tout risque, une réglementation rigoureuse s’accompagne de mesures de prévention et de formation du personnel. La présentation climatologique du département en début de chapitre a montré que le Territoire de Belfort possède la particularité d’être positionné entre Vosges et Jura. Cette situation crée « la Trouée de Belfort » où les vents pénètrent facilement et s’accompagnent de nombreuses perturbations. Parmi les risques majeurs, on trouve : Les vents violents la centrale de Fessenheim La tempête de décembre 1999 a marqué le département et notamment la forêt. Des rafales de vents supérieurs à 120 km/h ont occasionné de nombreux dégâts matériels et ont coûté la vie à une personne dans le département. Les pluies Le relief participe fortement à l’accumulation de pluie sur les Vosges. L’altitude permet de recevoir des précipitations neigeuses qui, en cas de fonte conjuguée à de fortes pluies aggravent fortement les risques d’inondation. Les crues de février 1999 en est un lourd exemple pour le département. La canicule ou les grands froids Ils sont depuis 2004 intégrés au système de vigilance météorologique. L’été 2003 a connu des températures exceptionnelles. A contrario, le froid a saisi la France en janvier 1985. Accompagné de vents, la sensation de froid est accentuée, c’est pourquoi, chaque année, le « plan grand froid » est opérationnel du 1er novembre au 31 mars. Dans les deux cas, ce sont les personnes fragiles (personnes âgées, enfants, sans domicile fixe) qui sont les plus touchées. Les autres phénomènes météorologiques tels que les orages, le verglas, la neige peuvent générer des accidents matériels ou corporels. Pour chaque situation, la procédure de vigilance météorologique offre l’information par voie des médias, et sensibilise la population et les pouvoirs publics se mobilisent. 46 | ENVIRONNEMENT « Environnement » constitue la dixième partie thématique de : Atlas du Territoire de Belfort édition 2010 une réalisation de : Agence d'Urbanisme du Territoire de Belfort dans le cadre de son travail partenarial, dont les partenaires fondateurs sont :