Typologie des tronçons aval des cours d`eau suivis en zone centrale

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Typologie des tronçons aval des cours d`eau suivis en zone centrale
UNIVERSITÉ DES ANTILLES ET DE LA GUYANE
FACULTÉ DES SCIENCES EXACTES ET NATURELLES
MASTER PROFESSIONNEL EN SCIENCES ET TECHNOLOGIES
BIODIVERSITÉ TROPICALE
Spécialité : Écosystèmes naturels et exploités
Typologie des tronçons aval des cours d’eau suivis en zone centrale
par le Parc national de la Guadeloupe.
Valérie BERLAND
www.kingsnake.com
Embouchures des rivières Beaugendre (à gauche) et Lézarde (à droite).
Macrobrachium carcinus (au centre).
Source : Valérie Berland
Directeur de stage : Hervé Magnin
Parc national de la Guadeloupe
Habitation Beausoleil
Montéran
97120 Saint-Claude
Soutenu le : 28 juin 2007
N° 2007 - 01
UNIVERSITÉ DES ANTILLES ET DE LA GUYANE
FACULTÉ DES SCIENCES EXACTES ET NATURELLES
MASTER PROFESSIONNEL EN SCIENCES ET TECHNOLOGIES
BIODIVERSITÉ TROPICALE
Spécialité : Écosystèmes naturels et exploités
Typologie des tronçons aval des cours d’eau suivis en zone
centrale par le Parc national de la Guadeloupe
Valérie BERLAND
Directeur de stage : Hervé Magnin
Parc national de la Guadeloupe
Habitation Beausoleil
Montéran
97120 Saint-Claude
Soutenu le : 28 juin 2007
N° 2007 - 01
REMERCIEMENTS
Je remercie Hervé Magnin, responsable du Service biodiversité du Parc national de la
Guadeloupe, pour m’avoir permis de réaliser ce stage. J’ai pu ainsi découvrir une structure
telle qu’un Parc national et certaines des missions qui y sont menées.
Je remercie aussi Dominique Monti, Hydrobiologiste, Maître de conférence à l’U.A.G., pour
le temps qu’elle m’a accordé et pour ses conseils pertinents.
Je tiens à remercier, tout particulièrement, deux personnes sans lesquelles ce stage n’aurait pu
aboutir. Merci à Stéphane Di Mauro, chargé du suivi des eaux douces continentales, pour sa
présence et son active participation aux sorties sur le terrain, ainsi que pour m’avoir fait
découvrir les rivières de la Guadeloupe. Merci infiniment à Céline Lesponne du Service
systèmes d’information, pour avoir passé beaucoup de temps à réaliser de multiples cartes,
m’avoir fait découvrir l’outil SIG et pour avoir toujours répondu présente lors de toutes mes
requêtes.
Un remerciement particulier s’adresse à Gérard Hostache pour avoir su guider ma réflexion
quant à la rédaction de mon rapport. Merci d’avoir pris le temps de répondre à toutes mes
questions…
Un immense merci à toutes les personnes suivantes pour leur disponibilité et le temps qu’elles
m’ont accordé lors de rendez-vous, entretiens téléphoniques ou par correspondance
électronique, à de multiples reprises :
-
Sylvain Chopin, Service de l’Environnement et de l’Aménagement Rural de la DAF,
-
Guillaume Steers, Service Eau, Milieu Aquatique et déchets (Risques et rivières police
de l’eau) de la DIREN,
-
Philippe Martin, Technicien qualité eaux à la DIREN,
-
Cyril Neyret, Biologiste à l’Institut Pasteur de Guadeloupe,
-
Muriel Sildillia, Ingénieur d’Etudes Sanitaires à la DSDS,
-
Karine Marie, VCAT, Service Santé Environnement de la DSDS,
-
Muriel Regard Hatchakif, Cellule Environnement de la DDE,
-
Charlotte de Pins, Cellule Environnement de la DDE,
-
Jean Claude Efile, Technicien en Agronomie Tropicale au CIRAD CA,
-
Fredy Grossard (CTICS),
-
Céline Dessert, chercheur à l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de la
Guadeloupe.
Merci à Patricia Hautcastel, documentaliste à la DIREN, pour le temps qu’elle a consacré à la
recherche de documents sur mon thème.
Merci à Vanessa pour tout le temps qu’elle m’a accordé lors de mes recherches
bibliographiques au centre de documentation du Parc.
Merci à toute l’équipe du Parc pour leur gentillesse au quotidien.
Merci à tous ceux que j’ai pu oublier…
A toi Isabelle, tes conseils et ton soutien ont été un atout fondamental dans la réalisation et la
finalisation de ce stage.
A toi Yoann, ton soutien et tes remarques toujours opportunes m’ont été d’une aide précieuse.
Et enfin, un remerciement tout particulier à mes parents sans lesquels je n’aurais pu parvenir à
réaliser mes projets universitaires.
A ma famille, mes parents, mon frère Nicolas et à toi Benjamin. C’est à vous que je dédie mon
mémoire de fin d’étude.
PRESENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL
« Si la diversité biologique et la richesse géologique ou paysagère des Parcs nationaux
concourent à leur notoriété, elles n’excluent pas pour autant leur fragilité qui doit susciter de
notre part une veille constante » Jean-Marc Michel
Le Parc national de la Guadeloupe a été créé en 1989. Il s’étend sur une surface de 17 300
hectares soit un dixième de la surface de la Guadeloupe dite « continentale » et se situe sur la
partie volcanique de l’île. La Basse Terre possède un volcan actif de 1467 mètres d’altitude, à
l’origine d’un grand nombre des particularités rencontrées. En effet, il existe une succession
étonnante de formations végétales, allant de la forêt sèche à la forêt ombrophile en passant par
la végétation rabougrie du plateau sommital du volcan. De nombreux cours d’eau parcourent
le Parc national dont la zone centrale se situe dans les hauteurs de la Basse Terre. Une zone
périphérique occupe la plupart de la côte sous le vent et elle sera peut-être bientôt très
largement étendue sur l’île. Depuis 1990, le Parc est chargé de la gestion de la réserve
naturelle du Grand Cul-de-Sac Marin créée en 1987, sa surface est de 3 700 hectares
comprenant zones humides et milieu marin. De nombreux autres espaces protégés existent en
Guadeloupe.
Le Service biodiversité du Parc national de la Guadeloupe se préoccupe de la connaissance et
de la gestion des milieux; il coordonne les travaux scientifiques d'observation de l'évolution
des milieux naturels et de la biodiversité, il réalise les inventaires ainsi que les opérations de
restauration du milieu naturel. Il favorise les programmes de recherches en écologie et assure
également la conception et la mise en oeuvre des programmes pédagogiques de
sensibilisation
et
de
formation
à
la
préservation
du
patrimoine
naturel.
Le Service Systèmes d'Information a la responsabilité de l'organisation, de la gestion et de la
valorisation de tous les systèmes d'information dont dispose le Parc national et en particulier
du système d'information géographique, du site Web, de l'intranet et de la documentation.
Les différents services de l’établissement public Parc national de la Guadeloupe sont
dispersés entre Basse Terre, Saint-Claude et Baie Mahault. Des
jalonnent
le
territoire
occupé
sites d’accueil au public
par
le
Parc.
ORGANISMES OU PERSONNELS SOLLICITES DANS LE CADRE DE CE STAGE
ƒ
Actuellement responsable du Service communication à l’INRA, Gérard Hostache a été
contacté pour les travaux qu’il a effectué quelques années auparavant concernant les rivières
de la Guadeloupe notamment la publication de La vie dans les eaux douces de la
Guadeloupe -Poissons et crustacés- (1992).
DAF (Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt) :
•
La Direction de l'Agriculture et de la Forêt de la Guadeloupe est un service déconcentré
de l'Etat placé sous l'autorité du Préfet. Elle est au niveau local un relais du
Ministre de l'agriculture et de la pêche. Parmi les politiques du gouvernement mises en
œuvres (en collaboration avec les autres services de l'Etat), voici sommairement celles qui
concernent le domaine de l’eau :
-
coordination des politiques publiques de protection des ressources en eau potable dans
le cadre de la Mission Interservices de l'Eau (MISE),
-
exercice de la police de l'eau,
-
appui technique aux collectivités locales pour leurs projets de production et
distribution
d'eau
potable,
d'électrification,
de
voirie
rurale,
d'irrigation,
d'assainissement et de gestion des déchets (assistance-conseil, maîtrise d'œuvre),
DIREN (Direction Régionale de l’Environnement) :
ƒ
Le Service Eaux, Milieux Aquatiques et Déchets (SEMAD) de la DIREN Guadeloupe gère
plusieurs réseaux de mesures et notamment le réseau hydrométrique, le réseau physicochimique et le réseau hydrobiologique.
Le but de ces réseaux de mesures est d’acquérir, stocker et valoriser les données relatives à
l’eau. Les données ainsi collectées peuvent être utilisées par les partenaires publics, les
bureaux d’études techniques et les particuliers pour, par exemple :
-
l’aide à la définition des politiques publiques (SDAGE : Schéma Directeur
d’Aménagement et de Gestion des Eaux),
-
ƒ
le dimensionnement d’ouvrages (station d’épuration, pont, prise en rivière).
DDE (Direction Départementale de l’Equipement) :
La cellule Qualité des Eaux Littorales de la Guadeloupe effectue depuis 2000, un suivi de la
qualité physico-chimique des eaux marines autour du littoral guadeloupéen.
ƒ
DSDS (Direction de la Santé et du Développement Social) :
Le contrôle sanitaire des eaux de baignade constitue un programme d'envergure financé
pratiquement à part égale par l'état et les communes. Ce contrôle vise à assurer la protection
sanitaire des baigneurs. La directive européenne n°76/160/CEE prévoit l'obligation pour les
Etats membres de suivre la qualité des eaux de baignade, que la baignade y soit expressément
autorisée par les autorités compétentes ou que, n'étant pas interdite, elle soit habituellement
pratiquée par un nombre important de baigneurs. La nouvelle directive sur la qualité des eaux
de baignade, qui remplacera progressivement la directive actuelle, reprend les obligations de
la directive de 1976 en les renforçant et en les modernisant. Les évolutions apportées
concernent notamment les paramètres de qualité sanitaire et l’information du public. Cette
directive renforce également le principe de gestion des eaux de baignade en introduisant un
“ profil ” de ces eaux. Ce profil correspond à une identification et à une étude des sources de
pollutions pouvant affecter la qualité de l'eau de baignade et présenter un risque pour la santé
des baigneurs. Il permettra de gérer, de manière préventive, les contaminations éventuelles du
site de baignade.
ƒ
Institut Pasteur de Guadeloupe :
Le Laboratoire d’Hygiène et de l’Agroalimentaire effectue notamment des analyses de
prélèvements d’eau.
SOMMAIRE
I. CHAPITRE INTRODUCTIF ........................................................................................... - 1 I.1. Contexte général de l’étude ......................................................................................... - 1 I.1.1. Les actions du Parc National de la Guadeloupe ................................................... - 1 I.1.2. Cadre de l’étude ................................................................................................... - 2 I.1.3. Réglementation ..................................................................................................... - 2 I.1.4. Cours d’eau et peuplements aquatiques de la Guadeloupe.................................. - 2 I.2. Problématique ............................................................................................................. - 3 II. METHODOLOGIE ......................................................................................................... - 5 II.1. Site d’étude................................................................................................................. - 5 II.1.1. L’île de la Guadeloupe et ses particularités ........................................................ - 5 II.1.1.1. Situation géographique ................................................................................ - 5 II.1.1.2. Climat : dualité « côte au vent » et « côte sous le vent » ............................... - 5 Particularité du relief et effet de Foëhn ..................................................................... - 5 II.1.1.3. Réseau hydrographique de la Basse Terre .................................................. - 6 II.1.1.4. Les différentes pressions anthropiques ........................................................ - 6 II.1.2. Les rivières d’étude ............................................................................................. - 6 II.1.2.1. Le réseau de suivi du Parc national de la Guadeloupe ................................ - 6 II.1.2.2. Les 10 rivières étudiées en aval lors du stage ............................................... - 7 II.2. Les données : acquisitions et bases de données .......................................................... - 7 II.2.1. Les acquisitions terrain ....................................................................................... - 7 II.2.1.1. Investigation et échantillonnage ................................................................... - 7 II.2.1.1.1. Mesures de la salinité des masses d’eau ................................................ - 8 II.2.1.1.2. Description des estuaires ..................................................................... - 10 II.2.1.2. Conditions climatiques lors des sorties sur le terrain................................. - 11 II.2.1.3. La marée..................................................................................................... - 11 II.2.1.4. Les prélèvements qualité ............................................................................ - 11 II.2.1.4.1. Protocole et matériel utilisé................................................................. - 11 II.2.1.4.2. Système d’Evaluation de la Qualité : SEQ-Eau ................................. - 11 II.2.1.4.3. Paramètres mesurés ........................................................................... - 12 II.2.2. Données existantes : le réseau de suivi du PNG ................................................ - 12 II.2.2.1. Base de données « Poissons et crustacés des eaux douces »........................ - 12 II.2.2.2. Transformation en fichier Excel exploitable .............................................. - 12 II.2.3. La collecte de données auprès des organismes .................................................. - 12 II.2.3.1. Méthode...................................................................................................... - 12 II.2.3.2. Fichiers de données concernant les rivières étudiées.................................. - 13 II.3. Traitement des données ........................................................................................... - 13 II.3.1. Traitement graphique et cartographique des données terrain ......................... - 13 II.3.2. Traitement graphique et cartographique des données collectées ..................... - 14 II.3.3. Traitement de données de la base de données du Parc national ....................... - 14 II.3.3.1. Outils d’analyse .......................................................................................... - 14 II.3.3.2. Données utilisées ......................................................................................... - 15 II.4. Bibliographie............................................................................................................ - 15 II.4.1. Questionnement et démarche ........................................................................... - 15 II.4.2. Bases de données et prêt entre bibliothèques .................................................... - 15 III. RESULTATS ................................................................................................................ - 16 III.1. Typologie binaire des estuaires étudiés. ................................................................. - 16 -
III.1.1. Rivières Beaugendre, Bourceau, Rivière des Pères, Grande Rivière des Vieux
Habitants ..................................................................................................................... - 16 III.1.2. Les rivières Petite Plaine, Grand Carbet, Capesterre, Moustique, Petite Rivière à
Goyave, Lézarde. ......................................................................................................... - 21 III.1.3. Masses d’eau et isolignes de salinité pour les estuaires type « eaux stratifiées » - 26
III.2. Autres données caractérisants les estuaires et les rivières. ..................................... - 27 III.2.1. Végétation des embouchures ........................................................................... - 27 III.2.2. Données collectées. ........................................................................................... - 27 III.2.2.1. Etat des lieux de la Directive Cadre sur l’Eau de 2004 :........................... - 27 Les rivières .............................................................................................................. - 27 III.2.2.2. Etat des lieux de la Directive Cadre sur l’Eau de 2004 :........................... - 29 III.2.2.3. Pression sur la ressource en eau en 2007 .................................................. - 29 III.2.2.4. Obstacles artificiels à la faune aquatique en 2007 .................................... - 30 III.2.3. Prélèvements pour juger de la qualité de l’eau et suivi physico-chimique et
pesticides de la Diren ................................................................................................... - 31 III.3. Etude des peuplements d’espèces amphidromes.................................................... - 32 III.3.1. Analyse (effectifs et biomasses) des peuplements et premiers résultats .......... - 32 III.3.2. Richesse spécifique et diversité (indice de Shannon) ....................................... - 34 IV.DISCUSSION................................................................................................................. - 35 IV.1. Les données acquises sur le terrain ........................................................................ - 35 IV.1.1. L’échantillonnage ............................................................................................ - 35 IV.1.1.1. Les masses d’eau ....................................................................................... - 35 IV.1.2.2. Les prélèvements qualité........................................................................... - 35 IV.1.2. Conditions générales de l’échantillonnage....................................................... - 36 IV.2. La typologie obtenue............................................................................................... - 36 IV.3. Etude des peuplements amont et pistes de réflexion quant à la présence d’une relation
entre ceux-ci et l’intensité des pressions anthropiques .................................................... - 37 V. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES ........................................................................ - 38 -
LISTES DES ILLUSTRATIONS
Toutes les illustrations sont de Berland Valérie sauf mention contraire.
¾ Liste des figures
Figure 1 : Camemberts représentant l'évolution de la biodiversité des macrocrustacés recueillis à la
Maison de la Forêt (Parc national) entre 1996 et 2003. .............................................................. - 4 Figure 2 : Carte de la Guadeloupe. ........................................................................................... - 5 Figure 3 : Les rivières d’étude lors du stage. ............................................................................. - 7 Figure 4 : Sonde multiparamétrique et perche graduée. ............................................................. - 8 Figure 5 : Effort d’échantillonnage de mesure de la salinité sur le transect aval de la Petite Rivière à
Goyave. .................................................................................................................................. - 9 Figure 6 : Echantillonnage à l’aide d’un canoë. ....................................................................... - 10 Figure 7 : Méthode d’échantillonnage à pied. ......................................................................... - 10 Figure 8 : Embouchure de la rivière Beaugendre..................................................................... - 16 Figure 9 : Embouchure de la rivière Bourceau. ....................................................................... - 16 Figure 10 : Localisation des transects, du point de prélèvement qualité (a) et mesures de la salinité
pour les transects 1, 2 (b) et 3 (c). Rivière Beaugendre. .......................................................... - 17 Figure 11 : Embouchure de la rivière des Pères. ...................................................................... - 18 Figure 12 : Embouchure (bras gauche et droit) de la Grande Rivière des Vieux Habitants. ....... - 18 Figure 13 : Localisation des transects, du point de prélèvement qualité (a) et mesures de la salinité
pour les transects 1 (b) et 2 (c). Rivière des pères. .................................................................. - 19 Figure 14 : Localisation des transects, du point de prélèvement qualité (a) et mesures de la salinité
pour les transects 1 (b) et 2 (c) de chaque bras......................................................................... - 20 Figure 15 : Embouchure de la rivière Petite Plaine. ................................................................. - 21 Figure 16 : Embouchure rivière Grand Carbet. ....................................................................... - 21 Figure 17 : Embouchure de la Grande Rivière de Capesterre. .................................................. - 21 Figure 18 : Embouchure de la Petite Rivière à Goyave. ........................................................... - 22 Figure 19 : Embouchure de la rivière Moustique..................................................................... - 22 Figure 20 : Embouchure de la rivière Lézarde......................................................................... - 22 Figure 21 : Localisation des transects, du point de prélèvement qualité (a) .............................. - 23 Figure 22 : Localisation des transects, du point de prélèvement qualité (a) .............................. - 24 Figure 23 : Localisation du point de prélèvement et des transects (a) et résultats obtenus concernant
la salinité des masses d’eau (b). Rivière Lézarde. .................................................................... - 25 Figure 24 : Premier niveau de différenciation entre les estuaires. ............................................. - 26 Figure 25 : Deuxième niveau de différenciation des estuaires étudiés. ..................................... - 27 Figure 26 : Troisième niveau de différenciation concernant les rivières à nurseries
« incluses ». ......................................................................................................................... - 29 Figure 27 : Troisième niveau de différenciation concernant les rivières à nurseries « externes »...- 29
Figure 28 : Histogramme représentant le module de chaque rivière et le débit officiel prélevé. . - 30 Figure 29 : Histogramme représentant le nombre de barrages artificiels par rivière en 2007...... - 30 Figure 30 : Analyse en composantes principales des données effectifs sans CAP07, LEZ05 et
LEZ07. ................................................................................................................................. - 33 Figure 31 : Analyse en composante principale des espèces regroupées en catégories. ............... - 34 Figure 32 : Histogramme représentant la richesse spécifique des rivières ................................. - 34 Figure 33 : Histogrammes représentant les indices de Shannon pour les effectifs par station et par
année. ................................................................................................................................... - 35 -
¾ Liste des tableaux
Tableau 1 : Planning des sorties sur le terrain.......................................................................... - 8 Tableau 2 : Liste du matériel et ses fonctions. ........................................................................... - 9 Tableau 3 : Correspondance nom des rivières et appellations simplifiées. ........................ - 13 Tableau 4 : Type de nurserie et longueur de la zone de transition rivière-mer......................... - 26 Tableau 5 : Méthodologie et classement des rivières par intensité de pression ......................... - 28 -
I. CHAPITRE INTRODUCTIF
Les cours d’eau de la Guadeloupe sont des écosystèmes naturels à préserver. Ils constituent, pour de
nombreuses espèces, un habitat fragile lieu de bouleversements naturels et anthropiques. Certaines
espèces de crustacés et de poissons, qualifiées d’amphidromes1, parcourent ces cours d’eau des têtes
de bassin2 aux estuaires3 voire au milieu marin côtier au cours de leur cycle biologique. En
Guadeloupe, elles représentent une part remarquable des peuplements des rivières. La préservation
de ces espèces est indissociable de la protection globale des cours d’eau qui les abritent. Une bonne
connaissance de leur biologie et de leur écologie couplée à la connaissance des pressions qui pèsent
sur les milieux, doit permettre de maintenir l’intégrité de l’écosystème rivière.
Ces espèces présentes dans le Parc national de la Guadeloupe, font l’objet d’un suivi, au niveau des
têtes de bassin, depuis quelques années. Ainsi, cette étude proposée par le Parc national a pour
objectif l’acquisition de connaissances supplémentaires concernant les tronçons aval et en particulier
les estuaires où se développent les phases larvaires. En effet, ces milieux n’ont que peu été décrits.
Le contexte général de cette étude est l’objet de la première partie de ce chapitre introductif. Une
synthèse des connaissances actuelles concernant la faune carcinologique4 et ichtyologique5 des eaux
douces antillaises et plus précisément des espèces amphidromes de la Guadeloupe est présentée en
annexe 1. La seconde partie de ce chapitre annonce les différentes étapes permettant de caractériser
les tronçons aval des rivières suivies en amont par le Parc national de la Guadeloupe.
I.1. Contexte général de l’étude
I.1.1. Les actions du Parc National de la Guadeloupe
Ce stage est réalisé au sein du Parc national de la Guadeloupe, créé par le décret ministériel n°89144 du 20 février 1989. Selon la loi de 1960 relative aux Parc nationaux et son décret d’application
de 1961, le Parc national possède un programme d’aménagement qui revêt un caractère
réglementaire. Le Schéma Directeur d’Aménagement (SDA) est le document cadre chargé de la
gestion du territoire. L’activité du Parc national de la Guadeloupe y est inscrite depuis 1998.
L’un des cinq objectifs stratégiques à long terme est de « conserver la forêt tropicale humide et le
patrimoine naturel de la Basse Terre » et, l’un des objectifs à moyen terme du Parc national de la
Guadeloupe est de « conserver des Ouassous dans les rivières de la Basse Terre ».
1
Reproduction en eau douce, puis migration (passive) des larves vers la mer ou les estuaires (début d’alimentation et de
croissance) et enfin migration (active) des juvéniles vers l’eau douce (fin de croissance et alimentation).
2
Partie amont d’un bassin versant.
3
Zone d’interface entre l’océan et le continent.
4
Relatif aux crustacés.
5
Relatif aux poissons.
-1-
I.1.2. Cadre de l’étude
L’objectif de cette étude s’inscrit dans une problématique plus globale de protection des cours d’eau
dans leur ensemble. En effet, la loi n°2006-436 du 14 avril 2006 relative notamment aux Parcs
nationaux, introduit la notion de solidarité écologique entre la zone de coeur du Parc (ancienne zone
centrale) et la zone d’adhésion (zone périphérique selon des critères de continuité géographique
notamment). De plus, l’établissement Parc national de la Guadeloupe contribue à la mise en œuvre
du SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) en collaboration avec les
services concernés (DDAF6, DIREN7) coordonnés par la MISE (Mission Interservices de l’Eau) et
avec les collectivités locales. Le SDAGE prévoit des programmes d’intervention, de sensibilisation
et d’information ayant pour objectif une meilleure gestion de la ressource en eau.
I.1.3. Réglementation
La loi n°73-550 du 27 juin 1973, relative au régime des eaux dans les départements de la
Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique, de la Réunion, stipule que les rivières « …font partie
du Domaine Public de l’Etat…». Tous les cours d’eau de Guadeloupe sont domaniaux.
La Directive européenne Cadre sur l’Eau (DCE) du 23 octobre 2000, oblige les Etats membres à
rétablir la qualité de l’ensemble des masses d’eau à l’échéance 2015 au plus tard et notamment un
bon état écologique. Un plan de gestion doit être mis en œuvre en 2009. Pour cela des programmes
de surveillance sont mis en place pour suivre la qualité des milieux aquatiques. En Guadeloupe, la
DIREN est chargée de l’application de cette directive par :
-
la définition des masses d’eau,
-
la mise en place de programmes de surveillance,
-
la collecte et la diffusion des données.
« L’eau n’est pas un bien marchand mais un patrimoine qu’il faut protéger, défendre et traiter
comme tel. » (extrait de la directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre
2000).
I.1.4. Cours d’eau et peuplements aquatiques de la Guadeloupe
Des études sur les peuplements aquatiques et sur la protection des milieux et des espèces fragiles et
menacées ainsi que des espèces endémiques8 à valeur patrimoniale9 sont réalisées par le Parc
6
Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt.
Direction Régionale de l’Environnement.
8
Se développant dans une région géographique limitée.
9
Espèce qui joue un rôle écologique majeur.
Espèce dont la préservation est justifiée par l’état de conservation, la rareté, la vulnérabilité.
7
-2-
national. La plupart des cours d’eau de l’île naissent dans la zone centrale du Parc national au niveau
du massif montagneux. L’eau de ces rivières est préservée des dégradations sur l’amont des bassins
versants, peu ou pas soumis à l’influence anthropique et protégée par le Parc national de la
Guadeloupe. A contrario, elle subit un fort impact de l’homme en aval : pollutions ponctuelles ou
permanentes d’origine industrielle (distilleries, agro-industrie), domestique (eaux usées, dépôts
d’ordure) ou agricole (pesticides, engrais). L’impact de ces pressions est accru en période d’étiage10
par les prélèvements d’eau (eau potable, irrigation) qui limitent la capacité de dilution et
d’autoépuration de la rivière.
La bonne qualité de l’eau dans la zone centrale du Parc ne garantit pas à elle seule la pérennité de la
faune aquatique d’altitude dont une partie du cycle biologique, plus particulièrement les phases
larvaires, se situe au niveau des parties aval. Il existe une grande connectivité entre milieux protégés
et non protégés, les populations situées en zone centrale sont étroitement dépendantes des zones aval
(Monti, 2004). Une période de temps limitée, l’étiage, permet le renouvellement des populations
d’altitude à partir de l’aval (Monti, 2004). Une attention toute particulière est à apporter à la qualité
des milieux aquatiques durant cette période de l’année qui conditionne en grande partie la richesse
des peuplements d’altitude (Monti, 2004).
I.2. Problématique
Ce projet d’étude se base sur les résultats suivants :
¾ Une érosion de la biodiversité de la macrofaune aquatique est observée dans la zone
centrale du Parc ces quinze dernières années (données Atlas des eaux douces,
Bios/Museum/DIREN, 2003
in Monti, 2004) ;
¾ Une dérive qualitative et quantitative (Figure 1) s’opère dans certaines parties de la zone
centrale du Parc national (Monti, 2004) ;
¾ Les zones aval de nombreuses rivières ainsi que le milieu marin côtier sont
significativement dégradés (Etat des lieux DCE, 2004).
10
En hydrologie, l'étiage correspond à la période de l'année où le débit d'un cours d'eau atteint sa valeur la plus basse.
-3-
Micratya poeyi
Figure 1 : Camemberts représentant l'évolution de la biodiversité des macrocrustacés recueillis à la Maison de la
Forêt (Parc national) entre 1996 et 2003.
Source : Monti, 2004.
Une étude approfondie est nécessaire en aval pour localiser et décrire les milieux accueillant les
larves après dévalaison ainsi que pour cerner les menaces qui pèsent sur ces milieux.
Ainsi, cette étude a pour objectif de réaliser une typologie des tronçons aval de dix cours d’eau
suivis par le Parc national en amont et d’étudier l’incidence éventuelle de cette typologie sur les
conditions du développement larvaire, afin de répondre à la problématique suivante :
Les caractéristiques des estuaires ainsi que l’intensité des pressions subies influent-elles sur les
peuplements observés en amont par le réseau de suivi mis en place par le Parc national de la
Guadeloupe ?
Pour cela, trois étapes complémentaires et indissociables ont pu être effectuées :
¾
Description des masses d’eau des estuaires : les zones accueillant les larves des espèces
amphidromes après leur dévalaison ont été recherchées. Les masses d’eau ont été décrites par le
critère de salinité dont dépend le développement des crevettes amphidromes.
¾
Typologie des tronçons aval en fonction des masses d’eau et de
l’intensité des
pressions anthropiques : après avoir défini les masses d’eaux des estuaires, les pressions
anthropiques exercées sur ces tronçons sont évaluées en synthétisant de nombreuses informations
concernant chacun des bassins versants. En effet, la qualité de l’habitat écologique au niveau d’une
embouchure dépend des activités présentes sur l’ensemble du bassin versant11.
¾
Etude des peuplements amont des espèces amphidromes et pistes de réflexion sur
l’existence d’une relation entre la typologie des rivières et ces peuplements.
11
Un bassin versant ou bassin hydrographique est une portion de territoire dont les eaux alimentent un cours d'eau ou un lac.
Il se caractérise par différents paramètres géométriques (surface, pente), pédologiques (capacité d'infiltration des sols) et
urbanistique (présence de bâti).
-4-
II. METHODOLOGIE
II.1. Site d’étude
II.1.1. L’île de la Guadeloupe et ses particularités
II.1.1.1. Situation géographique
La Guadeloupe est une île tropicale située dans l’archipel des Petites Antilles frontière entre l’Océan
Atlantique à l’Est et la mer des Caraïbes à l’Ouest (Figure 2). Elle se situe entre 16°40’ et 16°59’ de
latitude Nord et 61°11’ et 61°49’ de longitude Ouest. Elle couvre une superficie d’environ 1700 km²
et est formée de deux îles principales : Grande Terre et Basse Terre, séparées par un bras de mer, la
Rivière Salée.
Côte
sous le
vent
Côte au vent
Figure 2 : Carte de la Guadeloupe.
II.1.1.2. Climat : dualité « côte au vent » et « côte sous le vent »
Particularité du relief et effet de Foëhn
L’île bénéficie d’un climat de type tropical maritime. Il n’existe pas de saison thermique et la
photopériode est relativement constante toute l’année. Le facteur climatique « pluviométrie » est
l’élément temporel le plus variable en Guadeloupe. En effet, on distingue 2 saisons :
-
la saison humide « hivernage » s’étend de mai à novembre. A cette période de l’année, la
ressource en eau est abondante.
-
la saison sèche « carême » s’étend de décembre à avril. Elle est marquée par des pluies moins
intenses.
La pluviométrie est aussi variable dans l’espace. En effet, la Basse Terre, issue d’un volcanisme
récent, présente un relief contrasté. Au sud, le volcan de la Soufrière culmine à 1467 mètres (Figure
2), c’est le point culminant des Petites Antilles. L’ascendance orographique ou « effet de Foëhn »
-5-
entraîne un fort contraste entre la côte au vent bien arrosée et la côte sous le vent plus sèche. Du fait
des différences de reliefs, seule la Basse Terre possède des rivières permanentes.
II.1.1.3. Réseau hydrographique de la Basse Terre
La forte irrégularité spatiale des précipitations et la disparité des reliefs sont à l’origine du réseau
hydrographique très diversifié de l’archipel de Guadeloupe. L’île volcanique de la Basse Terre est
drainée par plus de 50 cours d’eau à écoulement permanent. Le réseau hydrographique est dense et
caractérisé par des cours d’eau de faibles linéaires et des bassins versants de petites tailles,
généralement inférieurs à 30 km². En raison de dénivelés supérieurs à 1000 mètres intervenant sur
10 à 15 km, les pentes sont fortes, les temps de réponse rapides après une pluie. La plupart des cours
d’eau de l’île naissent dans la zone centrale du Parc national. Le réseau hydrographique permanent
de la Basse-Terre est découpé en 3 zones principales (DIREN, 1999) :
- La côte sous le vent : Les rivières ne présentent pas de zone de plaine : la montagne descend
directement jusqu’à l’embouchure ;
- Le sud côte au vent : Les rivières présentent une double zonation : zone de montagne à laquelle
fait suite une zone de plaine ;
- Le Nord-est de la côte au vent : Les rivières présentent une triple zonation : montagne, plaine,
mangrove.
II.1.1.4. Les différentes pressions anthropiques
La population de l’île est d’environ 450 000 habitants ce qui représente 265 habitants/km² soit plus
du double de la densité moyenne de la France métropolitaine. Les pollutions recensées en
Guadeloupe sont de trois types principaux : agricole due à l’utilisation de pesticides et d’engrais
pour la culture de la banane, de la canne à sucre et du maraîchage, industrielle avec les sucreries et
les distilleries principales productrices de rejets polluants ponctuels, domestique due à un mauvais
fonctionnement des stations d’épuration collectives et à la quasi absence d’entretien des micro et
mini stations d’épuration.
II.1.2. Les rivières d’étude
II.1.2.1. Le réseau de suivi du Parc national de la Guadeloupe
Le réseau de suivi par pêches électriques du Parc national a été mis en place en 2004. Il concerne
douze rivières choisies pour être équitablement réparties autour de la Basse Terre (Annexe 3).
Chaque rivière possède une station d’échantillonnage sauf pour la Grande Rivière à Goyave qui en
possède deux. Toutes les rivières prennent leur source dans le Parc national sauf Petite Plaine et
Beaugendre qui prennent leur source dans la zone périphérique du Parc. Pour chaque rivière, une
-6-
carte du bassin versant et un profil topographique ont été réalisés (Annexe 4). Sur les cartes « bassin
versant » ainsi que sur les profils, les stations de pêches électriques et les limites du Parc national ont
été matérialisées. Lorsque la station de pêche électrique ne se situe pas sur la rivière principale, le
profil topographique de l’affluent a été ajouté. Ces cartes (SCAN25® -© IGN Paris 2004) et profils
ont pu être réalisés grâce au logiciel MapInfo Professional 8.5™
II.1.2.2. Les 10 rivières étudiées en aval lors du stage
Parmi les douze rivière du réseau de suivi, dix rivières ont été prospectées ; la Grande Rivière à
Goyave a été écartée, faute de temps. La moitié des rivières étudiées se situe côte au vent et l’autre
côte sous le vent (Figure 3).
Petite Plaine
Lézarde
Bourceau
Moustique
Petite Rivière
à Goyave
Beaugendre
Grande Rivière de
Vieux Habitants
Capesterre
Grand Carbet
Rivière des Pères
Légende :
Rivières d’étude
Figure 3 : Les rivières d’étude lors du stage.
II.2. Les données : acquisitions et bases de données
II.2.1. Les acquisitions terrain
II.2.1.1. Investigation et échantillonnage
Le Parc national de la Guadeloupe se situe au cœur de la Basse Terre (Figure 2). Les agents
techniques suivent les rivières au niveau des stations d’échantillonnage en tête de bassin ; les
embouchures de celles-ci n’étaient donc pas connues et notamment celles de la côte au vent plus
difficilement accessibles. Une première sortie a été consacrée au repérage des accès des cinq rivières
de la côte au vent (Tableau 1). Cette sortie a permis de poursuivre la réflexion quant à la façon
d’aborder les rivières pour effectuer les mesures de salinité et les observations. Certaines rivières ont
-7-
été praticables à pieds en cuissarde (Petite Plaine, Bourceau, Beaugendre, Pères et Vieux Habitants),
les autres ont été abordées en canoë (Lézarde, Moustique, Petite Rivière à Goyave, Capesterre).
Tableau 1 : Planning des sorties sur le terrain.
PLANNING TERRAIN
17-mars
Repérage accès rivière côte au vent
19-mars
Description : Petite Plaine, Bourceau, Beaugendre
21-mars
Description : Vieux Habitants, Grand Carbet
28-mars
Description : Capesterre, Moustique
03-avr
Préparation du matériel, Description et Mesures : Rivière des Pères
04-avr
Mesures : Petite Plaine, Bourceau, Beaugendre
05-avr
Mesures : Vieux Habitants, Grand Carbet
10-avr
Description et Mesures : Moustique (canoë)
11-avr
Description et Mesures : Lézarde (canoë)
12-avr
Description et Mesures : Petite Rivière à Goyave (canoë)
18-avr
Prélèvements « qualité »
19-avr
Mesures : Capesterre (canoë)
II.2.1.1.1. Mesures de la salinité des masses d’eau
Les sorties sur le terrain se sont toujours réalisées à au moins deux personnes avec à chaque sortie la
mobilisation d’un agent du Parc national, en l’occurrence le technicien rivière qui s’occupe des
pêches électriques en amont. Les mesures de la salinité, afin d’identifier les masses d’eau, sont
réalisées en eau libre, à l’aide d’une sonde multiparamétrique fixée sur une perche graduée pouvant
atteindre trois mètres de longueur (Figure 4).
Figure 4 : Sonde multiparamétrique et perche graduée.
Pour effectuer les mesures et rester sur une même ligne d’une rive à l’autre, le transect a été défini à
l’aide d’une corde, graduée tous les cinquante centimètres, tendue en travers du lit de la rivière. Une
-8-
fois les mesures effectuées, le positionnement du transect a été réalisé avec un GPS12. La précision
de l’appareil est de quelques mètres ainsi la localisation des transects a été réalisée soit à l’aide d’un
point ou d’une ligne représentant le transect lorsque la largeur du transect était suffisante. Le
matériel utilisé et son utilisation sont présentés dans le Tableau 2.
Tableau 2 : Liste du matériel et ses fonctions.
Liste du matériel
Canoë
GPS programmé
Sonde multiparamétrique
Utilisation
Investigation des rivières : Capesterre, Petite Rivière à
Goyave, Moustique, Lézarde.
Localisation des transects et points de prélèvements
qualité
Mesure de la salinité et lors des prélèvements mesure
température, pH, conductivité.
Perche graduée
Fixation de la sonde
Mise en place du transect, solidement tendue, elle a
Corde graduée tous les 50 cm et piquets
permis de maintenir le canoë lors de ligne aval
Cuissardes et wedders
Investigation des rivières à pied
Appareil photo numérique
Description du milieu
Glacière, bouteilles plastiques 1,5L, étiquettes
Prélèvements qualité
Méthodologie d’échantillonnage selon les rivières :
•
Petite Plaine, Grand Carbet, Capesterre, Petite Rivière à Goyave, Moustique, Lézarde :
Trois transects transversaux (au minimum) ont été réalisés : une ligne aval (la plus proche de
la mer), une ligne intermédiaire et une ligne amont, dernier transect où l’eau est douce de la
surface au fond. L’effort d’échantillonnage est représenté en exemple par le transect aval de la
Petite Rivière à Goyave (Figure 5).
Mesure de la distance à la berge.
Distance à la berge en mètres.
Rive droite
Rive gauche
Mesure de la
salinité tous
les 20 cm de
profondeur.
Profondeur
en mètres
Mesure de la
profondeur totale
pour chaque ligne
verticale.
Figure 5 : Effort d’échantillonnage de mesure de la salinité sur le transect aval de la Petite Rivière à Goyave.
12
Global Positioning System
-9-
Toutes ces rivières sauf Petite Plaine et Grand Carbet, ont été abordées en canoë (Figure 6).
Figure 6 : Echantillonnage à l’aide d’un canoë.
•
Bourceau, Beaugendre, Rivière des Pères, Grande Rivière des Vieux Habitants :
Concernant ces rivières, l’eau « se jette » dans la mer, une ligne amont a été effectuée ainsi qu’une
ligne en aval où ce sont les salinités minimales et maximales qui ont été mesurées (Figure 7).
Figure 7 : Méthode d’échantillonnage à pied.
Une particularité concerne la mesure effectuée sur le fond, la sonde était toujours à 5cm du fond de
par la configuration du matériel (Figure 4). La précision de la profondeur, pour les mesures de
salinité et de profondeur totale, est au centimètre. Pour les dix rivières étudiées, les valeurs de la
salinité ont été arrondies à la décimale supérieure (la sonde donne une précision au centième).
Toutes ces données ont été reportées sur une fiche de terrain (Annexe 5-c et 5-d).
II.2.1.1.2. Description des estuaires
Chaque rivière a été décrite et les observations notées sur une fiche terrain (Annexe 5-a). Plusieurs
types d’observations ont été relevées : la végétation d’embouchure (herbacée, mangrove, aucune
végétation), les pollutions visuelles et les aménagements particuliers, les modifications du
- 10 -
cours (enrochement, berge, talus de terre), les particularités et remarques. Les accès aux rives
gauche et droite ont été notés (Annexe 5-b).
II.2.1.2. Conditions climatiques lors des sorties sur le terrain
Toutes les sorties sur le terrain ont été réalisées lors de journées ensoleillées. Elles ont été différées
après un épisode pluvieux afin de travailler dans des conditions relativement similaires pour toutes
les rivières. Le travail de terrain a été concentré sur quatre semaines lors d’un carême « normal »
selon Météo France (Annexe 6-a et 6-b). Les courbes et graphiques des précipitations étant payants,
ce sont les renseignements diffusés sur Internet qui ont servi à définir le carême (mars et avril) de
cette année 2007.
II.2.1.3. La marée
Les données de hauteur d’eau et de salinité récoltées sur le terrain dépendent aussi des marées. En
Guadeloupe, elles sont semi diurnes et durent plus longtemps le jour que la nuit ; le marnage est
faible, environ 30 centimètres. Ceci explique la difficulté rencontrée pour obtenir ces données. Elles
n’ont pu être récupérées.
II.2.1.4. Les prélèvements qualité
II.2.1.4.1. Protocole et matériel utilisé
Le protocole de prélèvement des échantillons est le suivant : après avoir rincé une bouteille plastique
de 1,5 litres avec l’eau du milieu, prendre soin d’ouvrir la bouteille sous l’eau et à au moins 20
centimètres de la surface pour éviter les biais dû aux éléments qui se développent en surface (Institut
Pasteur). Afin de pouvoir mesurer les paramètres microbiologiques, les prélèvements ont été réalisés
en eau douce (transect amont). En effet, ces paramètres sont plus difficilement détectables et
mesurables en eau salée. Tous les prélèvements ont été réalisés le même jour et le canoë n’a pas été
redéployé (temps et difficulté). Ainsi, pour les rivières dont le transect amont était accessible à pied,
le prélèvement a été réalisé à ce niveau. Pour les autres, côte au vent surtout, les prélèvements ont
été réalisés au niveau des ponts ou par un accès en amont du transect eau douce. Le prélèvement a
eu lieu le plus en aval possible.
II.2.1.4.2. Système d’Evaluation de la Qualité : SEQ-Eau
La majorité des résultats obtenus sont comparés à la grille « potentialités biologiques » ; les
paramètres microbiologiques sont comparés aux grilles « eau potable » et « loisirs et sports
aquatiques » et la conductivité à la grille « eau potable » (Annexe 7-c) du SEQ adapté au contexte
- 11 -
guadeloupéen (Annexe 7-a et 7-b). Cet outil est utilisé par l’ensemble des Agences de l’eau depuis
le 1er janvier 2000.
La fonction « potentialités biologiques » exprime l’aptitude de l’eau à permettre les équilibres
biologiques, lorsque les conditions hydrologiques et morphologiques qui conditionnent l’habitat des
êtres vivants sont réunies. Les classes d’aptitude choisies traduisent une simplification progressive
de l’édifice biologique incluant la disparition de taxons polluosensibles.
II.2.1.4.3. Paramètres mesurés
Les paramètres retenus pour obtenir une appréciation globale de la pollution sont les suivants :
DBO5 (Demande Biologique en Oxygène à cinq jours), bactériologie :
Escherichia coli et
entérocoques, azote Kjeldhal, ammoniaque, nitrate, nitrite, phosphore total, orthophosphate
(Annexe8-a et 8-b). Onze prélèvements ont été effectués, à raison d’un prélèvement par
embouchure (la rivière de Vieux Habitants possède deux bras à l’embouchure). D’autres mesures
qualifiées de mesures in situ ont été effectuées sur le terrain. La quantification des pesticides n’a pas
été entreprise sachant qu’un réseau de suivi a été mis en place depuis 2003 par la DIREN sur ce
sujet.
II.2.2. Données existantes : le réseau de suivi du PNG13
II.2.2.1. Base de données « Poissons et crustacés des eaux douces »
Depuis 2004, deux pêches électriques sont réalisées chaque année, une lors du carême et l’autre
pendant l’hivernage, sur chaque rivière au niveau de sa station d’étude. Lors de ces pêches, de
nombreuses données sur les crustacés et poissons échantillonnés sont recueillies : biomasse, effectif
et présence ou non de juvéniles pour chaque espèce. A partir de ces données, un indice permettant
d’évaluer la qualité écologique des cours d’eau à partir de leur peuplement, est calculé : « Modified
Index of Well-Being ».
II.2.2.2. Transformation en fichier Excel exploitable
Afin de pouvoir utiliser ces données pour des analyses graphiques et statistiques, un programme
informatique a été réalisé par un spécialiste du Parc national pour transformer cette base de données
Access en un fichier Excel exploitable par le logiciel Statbox™.
II.2.3. La collecte de données auprès des organismes
II.2.3.1. Méthode
13
Parc National de la Guadeloupe
- 12 -
Tous les organismes travaillant sur les rivières ainsi que sur le milieu côtier marin ont été contactés
et des fichiers ont été collectés. Les organismes contactés sont cités dans la partie « organismes
partenaires » en préambule du rapport.
II.2.3.2. Fichiers de données concernant les rivières étudiées.
DDAF : Recensement des seuils14 et prélèvements15.
DIREN : Réseaux de suivi hydrobiologique, physico-chimique (in situ, laboratoire), pesticides.
Aucune donnée n’est disponible pour Beaugendre, Bourceau, Petite Rivière à Goyave.
DSDS16 : Contrôle sanitaire des eaux de baignade en 2006 et localisation de tous les sites suivis.
DDE17 (Cellule Qualité des Eaux Littorales) : Qualité des eaux littorales par le suivi de paramètres
physico-chimiques.
Les données de ces réseaux de suivi antérieures à 2004 ont été utilisées pour réaliser l’état des lieux
de la DCE (2004) concernant la qualité des eaux des rivières et des eaux marines côtières.
II.3. Traitement des données
Afin d’optimiser la clarté des tableaux et graphiques ainsi que l’interprétation des résultats, les noms
des rivières ont été simplifiés (Tableau 3) :
Tableau 3 : Correspondance nom des rivières et appellations simplifiées.
Petite Plaine
PP
Bourceau
BOU
Beaugendre
BEAU
Grande Rivière des Vieux Habitants
VH
Rivière des Pères
RDP
Grand Carbet
GC
Capesterre
CAP
Petite Rivière à goyave
PRG
Moustique
MOU
Lézarde
LEZ
II.3.1. Traitement graphique et cartographique des données terrain
Les données terrain concernant les mesures de la salinité ont été traitées avec le logiciel Microsoft
Excel™ pour réaliser les coupes transversales représentant les masses d’eau de la rivière par classe
14
Ouvrages situés sur les rivières et faisant obstacle à l’écoulement naturel voire à la continuité écologique et constituant une
retenue, temporaire ou permanente à l’amont. Cette retenue servant de stock d’eau ou permettant un prélèvement.
15
Prélèvement d’eau de tous types.
16
Direction de la Santé et du Développement Social.
17
Direction Départementale de l’Equipement.
- 13 -
de salinité. Cette représentation a été affinée à l’aide des logiciels de dessin Microsoft Paint™ et
Adobe Illustrator™. Ces coupes transversales et les points de prélèvement « qualité » ont été
géoréférencés sur les Orthophotographies 2004 - © IGN Paris 2004, à l’aide du logiciel MapInfo
Professionnal 8.5™.
II.3.2. Traitement graphique et cartographique des données collectées
Certaines des données collectées auprès des organismes ont été traitées sous forme de graphes et de
cartes à l’aide des logiciels Microsoft Excel™ et MapInfo Professional 8.5™.
II.3.3. Traitement de données de la base de données du Parc national
II.3.3.1. Outils d’analyse
Afin d’étudier les rivières sur des critères d’effectif des espèces, c’est l’Analyse en
Composantes Principales (ACP) qui a été utilisée avec le logiciel de traitement statistique
Statbox™. Elle a pour objectif de résumer la structure de données (les individus : les rivières)
décrites par plusieurs variables quantitatives (biomasses et effectifs par espèce) ; elle fait
partie des outils de l’analyse statistique descriptive multifactorielle. Le but de cette méthode
est de décrire et représenter les ressemblances entre les individus par rapport à l’ensemble des
variables ainsi que de décrire les corrélations linéaires entre variables.
Le nombre d’espèces ou richesse spécifique est la façon la plus simple de mesurer la
diversité. La notion de richesse permet de comparer deux systèmes sur lesquels l’effort
d’échantillonnage a été le même.
L’indice de Shannon-Weaver est probablement l’indice le plus utilisé, il considère à la fois
l’abondance et la richesse spécifique. La dominance marquée d’une espèce révèle une faible
diversité, alors que la co-dominance de plusieurs espèces révèle une diversité plus importante.
H = -™ (xi/X)*ln (xi/X)
Source : DiMauro, 2006.
Soit : xi = effectif ou biomasse de chaque espèce par unité de surface. X = effectif ou biomasse
totale (de toutes les espèces) par unité de surface.
La valeur de H dépend du nombre d’espèces présentes, de leurs proportions relatives, de la taille de
l’échantillon et de la base de logarithme. Le calcul des indices de diversité ou celui des régularités
correspondantes est pertinent lorsque les systèmes sont assez semblables. L’utilisation d’un indice
ne peut prétendre résumer exhaustivement la distribution des effectifs spécifiques d’une
communauté. L’indice de Piélou est calculé par la suite pour mesurer la régularité ou équitabilité :
- 14 -
R= H / Hmax (où Hmax=lnS)
Source : cours de Master
Soit : S = le nombre total d’espèce. Il varie entre 0 et 1 ; la valeur 1 n’est jamais atteinte ce qui
signifie qu’il y a dans un inventaire des espèces rares et des espèces abondantes.
II.3.3.2. Données utilisées
Les données utilisées pour les ACP sont celles collectées depuis le début de la mise en place du
réseau de suivi mais seules les trois séries « carêmes » ont été utilisées (Annexe 9 et 10). En effet,
cette période de l’année est une période de stabilité pour les peuplements et est donc propice à leur
étude. Ce sont les données brutes qui ont été prises en comptes.
II.4. Bibliographie
II.4.1. Questionnement et démarche
La recherche bibliographique liée au thème du stage a été guidée par un questionnement
scientifique. Quelles sont les salinités correspondant aux différents stades larvaires des espèces de
crevettes amphidromes présentes en Guadeloupe ? Où ces larves se développent-elles ? Existe-t-il
des travaux sur la microcourantologie côtière en Guadeloupe ? Celle-ci a-t-elle une implication dans
la dispersion des larves ? Quelles sont les caractéristiques d’une espèce ou d’une rivière
patrimoniale ? Les espèces aquatiques d’eau douce présentes sont-elles endémiques à la
Guadeloupe ? Le résultat de cette recherche est présenté en annexe1.
La recherche bibliographique a eu aussi pour objectif de se familiariser avec le sujet global
« rivière ». Ainsi, deux types de documents ont été recherchés : des rapports d’étude concernant les
rivières de la Guadeloupe et tout ce qui concerne le thème rivière en général et, des publications
scientifiques sur le développement larvaire des espèces aquatiques d’eau douce présentes dans les
rivières de la Guadeloupe. Les différents centres de documentation consultés sont : les centres du
Parc national et de la Direction Régionale de l’Environnement ainsi que la bibliothèque universitaire
de l’Université des Antilles et de la Guyane.
II.4.2. Bases de données et prêt entre bibliothèques
Une démarche active auprès de la bibliothèque universitaire a été menée dans le but de pouvoir
accéder à plusieurs bases de données scientifiques depuis un ordinateur hors bibliothèque. Ces bases
de données sont les suivantes : Sciencedirect, Scopus, Springerlink, Jstor. La recherche des
publications s’est faite par mots clés et association de mots clés. Une dizaine de publications ont été
commandées dans plusieurs bibliothèques de la métropole.
- 15 -
III. RESULTATS
Dans le but de localiser les nurseries des espèces amphidromes, les masses d’eau des embouchures
ont été décrites par le critère de salinité (Annexe 11) puis les estuaires ont été classés en fonction des
résultats obtenus (III.1). D’autres caractéristiques relevées lors des sorties sur le terrain ainsi que des
données récoltées concernant les impacts anthropiques sur chaque rivière, ont permis d’affiner cette
typologie (III.2). Enfin, les données concernant les espèces amphidromes, obtenues lors des trois
séries carêmes, ont été étudiées succinctement (III.3).
III.1. Typologie binaire des estuaires étudiés.
Chaque estuaire est présenté à l’aide d’une photographie prise à partir de la rivière.
III.1.1. Rivières Beaugendre, Bourceau, Rivière des Pères, Grande Rivière des
Vieux Habitants
L’embouchure de la rivière Beaugendre (Figure 8) est caractérisée par une zone d’influence de la
mer sur une dizaine de mètres dans les terres. La localisation du prélèvement de qualité, des trois
transects représentants les salinités ainsi que des résultats obtenus sont présentés à la Figure 10.
Figure 8 : Embouchure de la rivière Beaugendre.
La rivière Bourceau (Figure 9) ne présente pas de zone de transition, le mélange entre l’eau de
rivière et l’eau de mer se réalise uniquement en mer. L’eau est douce jusqu’au contact de la mer.
Aucun transect pour mesurer les salinités n’a été effectué. (Annexe 12).
Figure 9 : Embouchure de la rivière Bourceau.
- 16 -
Embouchure Rivière Beaugendre
Vieux Habitants
2
1
3
Figure 10a : Localisation des trois transects et du point de prélèvement qualité.
Salinité
en g/l
Largeur de la rivière (m)
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
1
2
Figure 10b : Salinités minimales et maximales des transects 1 et 2.
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
3
Figure 10c : Mesures de la salinité pour le transect 3.
Figure 10 : Localisation des transects, du point de prélèvement qualité (a) et mesures de la
salinité pour les transects 1, 2 (b) et 3 (c). Rivière Beaugendre.
- 17 -
L’eau douce de la rivière des Pères (Figure 11) se jette dans la mer. Le mélange des eaux se réalise
en mer uniquement. Une zone d’atterrissement18 est présente. Le point de prélèvement ainsi que les
deux transects réalisés et les mesures de la salinité sont matérialisés sur la figure 13.
Figure 11 : Embouchure de la rivière des Pères.
L’embouchure de la Grande Rivière des Vieux Habitants (Figure 12) a les mêmes caractéristiques
que la Rivière des Pères. L’eau douce repousse l’avancée de la mer. Le point de prélèvement, les
deux transects réalisés et les résultats obtenus sont matérialisés sur la figure 14. Cette rivière possède
deux bras en embouchure, ils présentent les mêmes caractéristiques. Une zone d’atterrissement est
également présente.
Figure 12 : Embouchure (bras gauche et droit) de la Grande Rivière des Vieux Habitants.
18
Zone de dépôt dans des zones de moindre énergie hydraulique, sous la forme de bancs plus ou moins large et épais. Les
atterrissements sont formés par les matériaux charriés par la rivière. Il peut s’agir de blocs rocheux ou de particules plus fines
(sable, limons) selon le régime hydrique (torrentiel, fluvial).
- 18 -
Embouchure Rivière des Pères
Basse Terre
2
1
Figure 13a : Localisation des deux transects et du point de prélèvement qualité.
Salinité
en g/l
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
1
Figure 13b : Salinités minimales et maximales du transect 1.
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
2
Figure 13c : Mesures de la salinité pour le transect 2.
Figure 13 : Localisation des transects, du point de prélèvement qualité (a) et mesures de la
salinité pour les transects 1 (b) et 2 (c). Rivière des pères.
- 19 -
Embouchure Grande Rivière des Vieux Habitants
Vieux Habitants
*
2
1
*
2
1
Figure 14a : Localisation des deux transects réalisés sur chaque bras et des deux points de prélèvement qualité.
Salinité
en g/l
*Bras droit
*Bras gauche
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
Largeur de la rivière (m)
1
1
Figure 14b : Salinités minimales et maximales des transects 1, bras droit et gauche.
Largeur de la rivière (m)
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
2
2
Figure 14c : Mesures de la salinité pour les transects 2, bras droit et gauche.
Figure 14 : Localisation des transects, du point de prélèvement qualité (a) et mesures de la
salinité pour les transects 1 (b) et 2 (c) de chaque bras.
Grande Rivière des Vieux Habitants.
- 20 -
III.1.2. Les rivières Petite Plaine, Grand Carbet, Capesterre, Moustique, Petite
Rivière à Goyave, Lézarde.
La rivière Petite Plaine (Figure 15) présente une zone d’une centaine de mètres, entre la rivière et la
mer, où la salinité des masses d’eau varie entre 0‰ (eau douce) et 35‰ (eau de mer). Les cinq
transects réalisés pour représenter les masses d’eau ainsi que le point de prélèvement sont présentés
en annexe 13.
Figure 15 : Embouchure de la rivière Petite Plaine.
La rivière Grand Carbet (Figure 16) présente, sur quatre-vingt mètres environ, une zone de calme où
l’eau de la mer se mélange avec l’eau de la rivière. Trois transects ont été réalisés pour représenter
les masses d’eau, ils sont présentés ainsi que le point de prélèvement en annexe 14.
Figure 16 : Embouchure rivière Grand Carbet.
L’embouchure de la Grande Rivière de Capesterre (Figure 17) présente une zone, où l’eau de la mer
et de la rivière se mélange, d’une centaine de mètres. Les transects, le point de prélèvement qualité
et les transects obtenus sont représentés en annexe 15.
Figure 17 : Embouchure de la Grande Rivière de Capesterre.
- 21 -
La Petite Rivière à Goyave (Figure 18) présente une zone de mélange de plus d’un kilomètre, l’eau
est calme. Un embâcle19 est présent à son embouchure. Les résultats des transects réalisés et la
localisation du point de prélèvement sont présentés en figure 21.
Figure 18 : Embouchure de la Petite Rivière à Goyave.
L’eau douce de la rivière Moustique (Figure 19) se mélange à l’eau de mer sur plusieurs centaines
de mètres. Un embâcle est aussi présent à son embouchure. Les résultats concernant les transects
réalisés et la localisation du point de prélèvement se trouvent en figure 22.
Figure 19 : Embouchure de la rivière Moustique.
La rivière Lézarde (Figure 20) présente une zone à eaux saumâtres de plusieurs kilomètres. Les
résultats concernant les transects réalisés et la localisation du point de prélèvement se trouvent sur la
figure 23.
Figure 20 : Embouchure de la rivière Lézarde.
19
Accumulation de bois dans le lit mineur d’un cours d’eau (à l’exutoire : gêne la navigation).
- 22 -
Embouchure Petite Rivière à Goyave
Goyave
2
3
1
4
Figure 21a : Localisation des quatre transects et du point de prélèvement qualité.
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
Profondeur
(m)
Largeur de la rivière (m)
3
1
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
4
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
2
Figure 21b : Mesures de la salinité pour les transects 1 à 4.
Figure 21 : Localisation des transects, du point de prélèvement qualité (a)
et mesures de la salinité pour les transects 1 à 4 (b).
Petite Rivière à Goyave.
- 23 -
Embouchure Rivière Moustique
Petit-Bourg
3
2
1
Figure 22a : Localisation des trois transects et du point de prélèvement qualité.
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
1
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
2
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
3
Figure 22b : Mesures de la salinité pour les transects 1 à 3.
Figure 22 : Localisation des transects, du point de prélèvement qualité (a)
et mesures de la salinité pour les transects 1 à 3 (b). Rivière Moustique.
- 24 -
Embouchure Rivière Lézarde
Petit-Bourg
1
2
3
Figure 23a : Localisation des trois transects et du point de prélèvement qualité.
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
1
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
3
2
Figure 23b : Mesures de la salinité pour les trois transects.
Figure 23 : Localisation du point de prélèvement et des transects (a) et résultats obtenus concernant la salinité des
masses d’eau (b). Rivière Lézarde.
- 25 -
Parmi ces dix estuaires, deux grands types sont mis en évidence : le premier peut être qualifié
d’estuaire type « eaux stratifiées » (eau calme) et le deuxième d’estuaire type « eaux non
stratifiées » où la rivière « se jette » dans la mer (Figure 24).
-10 rivières à l’étudeBOU, BEAU,
RDP, VH
PP, GC, CAP,
MOU, PRG, LEZ
« Eaux non-stratifiées »
« Eaux stratifiées »
BOU, BEAU,
RDP, VH
PP, GC, CAP,
MOU, PRG, LEZ
Figure 24 : Premier niveau de différenciation entre les estuaires.
Dans le premier cas, la zone de transition20 (zone de mélange), où les salinités sont intermédiaires,
se situe en rivière et les nurseries des espèces peuvent alors être qualifiées d’ « incluses » (Tableau
4). La distance entre la mer et l’eau douce de la rivière, correspondant à la longueur de la zone de
mélange, peut être très variable. Dans le deuxième cas, la zone de mélange se situe en mer, les
nurseries sont alors qualifiées d’ « externes» (Tableau 4).
Tableau 4 : Type de nurserie et longueur de la zone de transition rivière-mer.
Nurserie externe
Nurserie incluse
Longueur zone de
transition (m)
BOU
*
0
RDP
*
0
VH
*
0
BEAU
*
0
GC
*
90
PP
*
125
CAP
*
340
MOU
*
540
PRG
*
890
LEZ
*
3650
III.1.3. Masses d’eau et isolignes de salinité pour les estuaires type « eaux
stratifiées »
Les masses d’eau présentent une stratification en fonction de la salinité. Celle-ci augmente jusqu’au
fond. Les couches se superposent les unes sur les autres sans transition progressive. Toutes les
20
Partiellement saline et influencée par des courants d’eau douce.
- 26 -
salinités intermédiaires entre l’eau douce et l’eau de mer ne sont pas représentées pour chaque
rivière à nurseries « incluses ». Aucune mesure de la salinité n’a été effectuée en mer pour les
nurseries « externes ». Les données acquises sur le terrain, permettent de distinguer deux grandes
catégories d’estuaires et de mieux comprendre l’organisation des masses d’eau en embouchure.
III.2. Autres données caractérisants les estuaires et les rivières.
III.2.1. Végétation des embouchures
Lors des sorties, d’autres renseignements ont été collectés notamment concernant la végétation
rivulaire. Parmi les six rivières à nurserie « incluse », seules trois possèdent une végétation de type
herbacée aquatique et mangrove (Figure 25).
BOU, BEAU,
RDP, VH
PP, GC, CAP,
MOU, PRG, LEZ
Herbacées aquatiques
Pas de végétation
BOU, BEAU,
RDP, VH
et mangrove
PP, GC, CAP
MOU, PRG, LEZ
Figure 25 : Deuxième niveau de différenciation des estuaires étudiés.
Les rivières GC, PP et CAP correspondent à des nurseries de type « incluses » courtes (une centaine
de mètres). Les trois autres présentes une zone de mélange plus importante où l’eau calme permet à
la végétation aquatique de s’implanter et de se développer.
III.2.2. Données collectées.
Une partie des données collectées a permis d’affiner la typologie obtenue. Les données concernant
la rivière BOU sont peu nombreuses.
III.2.2.1. Etat des lieux de la Directive Cadre sur l’Eau de 2004 :
Les rivières
Cet état des lieux réalise une synthèse de différents types de pressions anthropiques et de pollutions
existants et en fonction de leur intensité (Fort, Moyen, Faible) sur les tronçons aval (Annexe 16-a)
de neuf des dix rivières (pas de données concernant la rivière Bourceau). Ce sont sept pressions et
pollutions qui sont étudiées : domestique, pression industrielle, pression sur la ressource en eau,
pression sur la morphologie, obstacles à la faune aquatique, nitrates d’origine agricole et pesticides
(Annexe 16-b). Pour chaque rivière, le nombre de pressions ou pollution par classe a été
- 27 -
répertorié. Les pressions ou pollutions ont toutes été considérées comme équivalentes. Un
coefficient a été attribué aux valeurs obtenues, celui-ci augmentant avec l’intensité de la
pression. Une somme des valeurs obtenues a été réalisée. Ainsi, le total le plus élevé
correspond à la rivière la plus impactée. La classification réalisée, lors du stage, est la
suivante (Tableau 5) :
Tableau 5 : Méthodologie et classement des rivières par intensité de pression
et de pollution décroissante sur les tronçons aval.
Nombre
pressions
Classe
FAIBLE
Nombre
pression
s
Classe
MOYEN
Nombre
pression
s
Classe
FORT
FAIBLE
*1
MOYEN
*2
FORT
*3
Classement
des rivières
par intensité
de pression
décroissante.
TOTAL
LEZ
6
1
0
6
2
0
8
CAP
1
Fort
MOU
2
3
2
2
6
6
14
MOU
2
Fort
PRG
4
1
2
4
2
6
12
RDP
3
Fort
CAP
1
3
3
1
6
9
16
PRG
4
Fort
GC
4
1
2
4
2
6
12
GC
4
Fort
RDP
2
4
1
2
8
3
13
VH
5
Moyen
VH
4
2
1
4
4
3
11
BEAU
6
Moyen
BEAU
4
3
0
4
6
0
10
PP
7
Moyen
PP
5
2
0
5
4
0
9
LEZ
8
Faible
Classe
La rivière qui subit la pression globale la plus faible au regard de ce classement est la rivière LEZ.
Les rivières CAP, GC, MOU, RDP et PRG apparaissent comme étant les plus soumises aux
pressions anthropiques de tous types. Les rivières à eaux stratifiées (nurseries « incluses »), sauf la
rivière LEZ, subissent de très fortes pollutions et notamment par rapport aux pesticides (herbicides
et insecticides), déchets urbains et effluents d’élevage (Etat des lieux, DCE, 2004). Avec cette
classification, il est possible de différencier les rivières à nurseries « incluses » par l’intensité des
pressions anthropiques et des pollutions sur leur zone aval (Figure 26).
PP, GC, CAP
PP
MOU, PRG, LEZ
GC, CAP
MOU, PRG
LEZ
Pressions sur
Pressions
sur les nurseries :
Pressions
sur les nurseries :
sur les nurseries :
- 28 -
Pressions
sur les nurseries:
Moyenne
Forte
Forte
Faible
Figure 26 : Troisième niveau de différenciation concernant les rivières à nurseries « incluses ».
III.2.2.2. Etat des lieux de la Directive Cadre sur l’Eau de 2004 :
Le milieu marin côtier
Pour les rivières à nurserie externe, il est important de prendre en compte la qualité de l’eau du
milieu marin côtier. Les différents types de pressions anthropiques étudiés pour les masses d’eau
côtières sont : l’apport en nutriment (azote et phosphate), la pression hydrosédimentaire, les
pressions hydromorphologiques, les pressions sur le vivant (Annexe 17-a). Selon la délimitation des
masses d’eau côtières (Annexe 17-b), les rivières à nurserie « externe » (BOU, BEAU, RDP et VH)
se situent toutes au niveau de la masse d’eau « côte ouest Basse Terre » où la pression globale est
moyenne (Etat des lieux DCE, 2004) avec des pressions polluantes moyennes (décharges, pesticides
et activités portuaires) et une qualité chimique actuelle dégradée (Figure 27).
BOU, BEAU,
RDP, VH
Pression sur les nurseries :
Moyenne
Figure 27 : Troisième niveau de différenciation concernant les rivières à nurseries « externes ».
Les rivières PP, GC et CAP ont une courte zone de transition, une partie non négligeable des larves
doit atteindre le milieu marin côtier. Celui-ci appartient, pour les rivières GC et CAP, à la masse
d’eau « Pointe du Vieux Fort - Sainte Marie » qui subit une pression globale moyenne avec des
pressions polluantes fortes (pesticides et activités portuaires) et une qualité chimique actuelle
dégradée. Quant à la rivière PP, elle appartient à la masse d’eau « côte ouest Basse Terre » décrite
précédemment.
Les larves des rivières PRG, MOU, LEZ qui arrivent dans le milieu marin côtier appartenant à la
masse d’eau « Petit Cul de Sac Marin » subissent une pression globale forte avec des pressions
polluantes fortes (décharges, pesticides, activités portuaires et industrielles) et une qualité chimique
dégradée.
III.2.2.3. Pression sur la ressource en eau en 2007
L’état des lieux de la DCE a réalisé la synthèse des données de nombreux réseaux de suivi existants
en traitant les données antérieures à 2004. Voici ce qu’il en est de la pression sur la ressource en
eau en janvier 2007 : cette donnée va être utilisée ici pour définir quelles rivières subissent une forte
- 29 -
pression, c'est-à-dire le débit21 officiel prélevé par rapport au module22 de la rivière (Annexe 18). La
rivière LEZ ne compte aucun prélèvement d’eau référencé ; la donnée concernant le module de la
rivière BOU n’est pas disponible (Figure 28).
Module et débit officiel prélevé pour chaque rivière.
Module et débits (m3/s)
4
Module en m3/s
3,5
Débits totaux prélevés
et déclarés en m3/s
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
BOU
RDP
VH
BEAU
GC
Rivières
PP
CAP
MOU
PRG
LEZ
Figure 28 : Histogramme représentant le module de chaque rivière et le débit officiel prélevé.
Source DAF, 2007 ; DIREN, 1999.
Les débits annuels les plus importants prélevés se trouvent sur les rivières GC et CAP. Ces deux
rivières sont situées au niveau du bassin bananier le plus important de la Guadeloupe, elles sont
aussi le lieu d’importants prélèvements pour l’eau potable, l’irrigation et le fonctionnement d’une
centrale hydroélectrique. Il existe une réelle pression sur la ressource en eau sur ces cours d’eau
même si les modules de ces rivières sont parmi les plus importants.
III.2.2.4. Obstacles artificiels à la faune aquatique en 2007
Le nombre le plus important de seuils artificiels (Annexe 19), obstruant le lit des rivières se situe sur
les rivières PRG, RDP, CAP, PP (Figure 29).
Nombre de barrages artificiels par rivière en 2007.
3
2
1
0
BOU
RDP
VH
BEAU
GC
PP
CAP
M OU
PRG
Figure 29 : Histogramme représentant le nombre de barrages artificiels par rivière en 2007.
Source DAF, 2007
21
22
Volume d’eau traversant une section transversale d’un cours d’eau par unité de temps (m3/s ou l/s).
Débit moyen interannuel.
- 30 -
Ces seuils artificiels en travers du lit des rivières peuvent avoir deux types d’impact : ce sont des
obstacles à la migration des organismes vers l’amont, ils gênent aussi la dévalaison en retenant les
larves et dans le cas où ils sont actifs (prélèvement d’eau), ils provoquent la diminution de la
quantité d’eau directement en aval. Cette notion de seuil fait aussi intervenir d’autres notions comme
le « respect de la continuité écologique » et le « respect des débits réservés » permettant le maintien
de la vie aquatique dans les cours d’eau. La rivière LEZ ne possède aucun barrage artificiel.
A partir des données « pression sur la ressource en eau » et «obstacle à la faune aquatique »
actualisées, le constat est le suivant :
- La rivière LEZ classée parmi les rivières subissant le moins de pressions et pollutions en aval
(Tableau 5), ne possède en 2007, aucun seuil artificiel ni prélèvement d’eau, ce qui permet de la
différencier par rapport à toutes les autres rivières étudiées.
- La rivière CAP, à l’inverse, classée parmi les rivières subissant de fortes pressions et pollutions
(Tableau 5), possède le plus de barrages artificiels en travers du lit (3) et un des prélèvements en eau
les plus importants.
III.2.3. Prélèvements pour juger de la qualité de l’eau et suivi physico-chimique
et pesticides de la Diren
« Rien n'est poison, tout est poison. Le poison, c'est la dose ». Ambroise Paré
Parmi les résultats obtenus et présentés en annexe 20 et 21, les paramètres Demande Biologique en
Oxygène (DBO), nitrites, nitrates, ammonium, azote de Kjeldhal, conductivité et phosphore total
sont classés dans les classes d’aptitude à la vie aquatique « très bonne » à « bonne ». Le paramètre
phosphate appartient à la classe « inapte » (4,365 mg/l) au niveau de l’embouchure de RDP : les
causes de ce résultat peuvent être multiples (Annexe 8-b) et aucune n’a été identifiée sur le terrain.
Les températures sont élevées (classe « passable » à « inaptitude ») pour les rivières de la côte sous
le vent ce qui correspond à une profondeur de l’eau de quelques centimètres à un mètre. Concernant
les paramètres microbiologiques, les analyses mettent en évidence pour toutes les rivières une
pollution conséquente. C’est le cas de la rivière PRG puisque un rejet important de la station
d’épuration située en rive droite se situait à quelques dizaines de mètres en amont du prélèvement.
Concernant la rivière de Capesterre, le prélèvement a été réalisé au niveau du transect amont (en eau
douce) soit quelques dizaines de mètres en amont d’un rejet (important) de la station. Malgré une
pollution généralisée par les effluents domestiques, la demande biologique en oxygène reste faible.
Les résultats obtenus sont cohérents avec les données existantes sauf pour la DBO, indicateur des
matières organiques biodégradables, où le passage d’une zone urbaine entraîne le plus souvent un
- 31 -
classement en catégorie passable (brochure DDE/DIREN, 2003). Les matières azotées et les nitrates
se trouvent en faible valeur dans la plupart des cours d’eau suivi. Cependant, il y a perte d’une classe
entre l’amont et l’aval le plus souvent. Les matières phosphorées déclassent le plus souvent les
prélèvements.
Concernant la pollution par les pesticides, le suivi mis en place par la DIREN concerne cinq des
rivières suivies par le Parc national : GC, CAP, VH, MOU, RDP ce qui englobe une large partie sud
de la Basse Terre. Les principaux pesticides retrouvés entre 2003 et 2006 sont des insecticides
utilisés pour la culture de la banane. Ce sont CAP (chlordécone23 jusqu’à 6,6 ȝg/l soit 660 fois la
norme autorisée), MOU et PRG les plus touchées par la pollution liée aux pesticides.
Ces paramètres « pression sur la ressource en eau », «obstacle à la faune aquatique » et « pollution
par les pesticides » permettent de confirmer une partie des résultats obtenus (Tableau 5).
III.3. Etude des peuplements d’espèces amphidromes.
Certaines espèces déjà échantillonnées en Guadeloupe (Annexe 2) n’ont jamais été échantillonnées
sur le terrain par le Parc national :
Jonga serrei, Palaemon pandaliformis, Potimirim potimirim,
Macrobrachium acanthurus. Pour présenter les résultats, les noms abrégés des rivières (Tableau 3)
sont suivis de l’année du l’échantillonnage : 05 pour 2005, 06 pour 2006 et 07 pour 2007. La
recherche d’un lien des variables de la typologie obtenue précédemment et la composition des
peuplements en amont est l’objet d’une thématique de stage (en cours actuellement).
III.3.1. Analyse (effectifs et biomasses) des peuplements et premiers résultats
Une analyse en composante principale est effectuée dans le but d’identifier certaines rivières
présentant des caractéristiques similaires (Annexe 22-a). Les individus LEZ05 et LEZ07 contribuent
fortement à l’axe F1 et CAP07 à l’axe F2. Afin d’obtenir une représentation plus « éclatée », ils ont
été retirés de l’analyse (Figure 30). L’ensemble obtenu contient 50 % de l’information.
23
Insecticide organochloré.
- 32 -
Variables et Individus (axes F1 et F2 : 50 %)
2,5
CAP-06
2
CAP-05
1,5
1
SicSPP
AtyInn
BEAU-06
GC-07
axe F2 (24 %)
0,5
AtyJUV
MacCre
MacCar
XipElo-RC
XipElo
0
RDP-07
BEAU-05
BOU-05
MicPoe
PRG-05AtySca
BOU-07
VH-06
RDP-05
GC-06
MacHet
VH-05
BOU-06
GC-05
MacFau
VH-07 XipElo-RL
RDP-06
MOU-05
PPL-05
PPL-06
MOU-06
PPL-07
-0,5
-1
BEAU-07
MacJUV
PotGla
PRG-06
PRG-07
LEZ-06
MOU-07
-1,5
-2
-1,5
-1
-0,5
0
0,5
1
1,5
2
axe F1 (26 %)
Figure 30 : Analyse en composantes principales des données effectifs sans CAP07, LEZ05 et LEZ07.
Pour chaque rivière les données des effectifs des trois carêmes semblent regroupées. Il est possible
de distinguer quatre groupes : GC, CAP, BEAU, LEZ avec PRG. Les autres rivières sont proches de
l’origine. Certaines variables sont corrélées entre elles (Annexe 22-b) :
-
« MacJUV », « MicPoe », « AtySca » sont corrélées entre elles et contribuent à l’axe F1
avec les rivières BEAU, PRG, LEZ.
-
« AtyInn », « PotGla », « AtyJUV » sont corrélées entre elles, elles semblent caractériser les
rivières CAP, GC.
Une troisième analyse (Figure 31) est réalisée en regroupant les espèces précédentes en six
catégories (Annexe 22-b). Parmi les espèces étudiées se trouvent des espèces dites sensibles :
Macrobrachium carcinus, Macrobrachium heterochirus, Atya innocous, Atya scabra et des espèces
opportunistes Macrobrachium faustinum, Micratya poeyi (Monti et Gouézec, 2006). Les
caractéristiques « exigeantes » et « opportunistes » ont été définies avec les critères de vitesse du
courant ou vitesse du courant et profondeur en eau (Monti et Gouézec, 2006).
- 33 -
Variables et Individus (axes F1 et F2 : 84 %)
1,2
BEAU-07
1
LEZ-07
0,8
Crustacés
opportuniste s
LEZ-05
LEZ-06
BEAU-06
PRG-06
PRG-05
BEAU-05
PRG-07
0,6
0,4
0,2
Macrobrachium
sensibles
Total Crustacés
MOU-05
VH-05
MOU-07
MOU-06
PPL-05
VH-06
VH-07
BOU-05
PPL-07
PPL-06
BOU-07
RDP-06
BOU-06
RDP-07
RDP-05
GC-06
0
-0,2
-0,4
GC-05
-0,6
Total Poissons
Crustacés
se nsibles
Atya se nsibles
GC-07
CAP-05
CAP-07
CAP-06
-0,8
-1
-0,5
0
axe F1 (60 %)
0,5
1
1,5
2
Figure 31 : Analyse en composante principale des espèces regroupées en catégories.
Cet ensemble représentant 84 % de l’information permet de distinguer deux groupes :
-
CAP avec les variables « Crustacés sensibles », « Atya sensibles », « Totaux poissons ».
-
LEZ07 et BEAU07 avec la variable « Crustacés opportunistes ».
Les mêmes analyses menées sur les biomasses (Annexe 23) permettent aussi de différencier les
rivières LEZ et CAP. La rivière CAP semble caractérisée par les « Effectifs crustacés sensibles » et
« Atya sensibles ». Quant à LEZ, elle semble caractérisée par « Effectifs crustacés opportunistes ».
III.3.2. Richesse spécifique et diversité (indice de Shannon)
La différenciation entre les rivières par le critère de richesse spécifique semble se faire non en
fonction des pressions mais plutôt par rapport au type de nurserie. La richesse spécifique la plus
importante pour les trois séries d’échantillonnage est attribuée à CAP (9 espèces), la plus faible
correspond à RDP (3 espèces). La richesse spécifique permet de différencier certaines rivières entre
elles mais les valeurs pour une même rivière varient peu pour les trois échantillonnages (Figure 32).
Richesse spécifique pour chaque rivière et pour les trois carêmes.
RDP
-05
RDP
-06
VH-0
5
VH-0
7
VH-0
6
BOU
-05
BOU
-07
BOU
-06
BEA
U-06
BEA
U-05
BEA
U-07
PPL07
PPL06
RDP
-07
CAP
-06
CAP
-07
GC-0
6
GC-0
7
GC-0
5
PPL05
PRG
-05
CAP
-05
PRG
-07
PRG
-06
MOU
-07
MOU
-06
LEZ07
LEZ05
LEZ06
MOU
-05
Nom
bred'espèce
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
Figure 32 : Histogramme représentant la richesse spécifique des rivières
- 34 -
lors des trois carêmes échantillonnés.
Après avoir étudié la richesse spécifique, l’étude des indices de Shannon permet d’étudier la
composition du peuplement en y ajoutant les abondances relatives des espèces (Figure 33). Ce
classement des indices de Shannon par rivières semble montrer que les nurseries de type
BOU
-07
BOU
-06
BEA
U-06
BEA
U-05
BEA
U-07
PPL07
PPL06
RDP
-07
RDP
-05
RDP
-06
VH-0
5
VH-0
7
VH-0
6
BOU
-05
CAP
-06
CAP
-07
GC-0
6
GC-0
7
GC-0
5
PPL05
Indice de diversité de Shannon pour chaque rivière et pour les trois carêmes.
PRG
-05
CAP
-05
1,6
1,4
1,2
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
LEZ07
LEZ05
LEZ06
MOU
-05
MOU
-07
MOU
-06
PRG
-07
PRG
-06
Valeur de l'indice
« incluses » auraient un indice plus faible (GC, PRG, LEZ, MOU) sauf pour la rivière CAP.
Figure 33 : Histogrammes représentant les indices de Shannon pour les effectifs par station et par année.
Les indices de Piélou ont été calculés (Annexe 24). La rivière CAP qui se détachent dans les
résultats précédents a un indice moyen par rapport aux autres ce qui permet de nuancer les valeurs
obtenues ci-dessus. C’est la rivière BOU qui possède la régularité la plus importante.
IV.DISCUSSION
IV.1. Les données acquises sur le terrain
IV.1.1. L’échantillonnage
IV.1.1.1. Les masses d’eau
L’effort d’échantillonnage permet aux coupes transversales obtenues de représenter avec précision
la structure des masses d’eau par classes de salinité au moment des mesures. Plus de cent cinquante
points de mesure de la salinité ont été effectués pour le transect mer de la Petite Rivière à Goyave.
Concernant le nombre de transects, si l’on prend l’exemple de la rivière Lézarde, trois transects ont
été réalisés alors que la longueur de la zone de transition est de quatre kilomètres environ.
Cependant, quelques mesures de salinité entre les transects ont permis de vérifier son augmentation
régulière, en surface comme au fond de l’eau, jusqu’à la mer. Ainsi, il semble possible d’extrapoler
les valeurs de la salinité entre les transects.
IV.1.2.2. Les prélèvements qualité
- 35 -
Les prélèvements réalisés en période d’étiage permettent plus facilement de mettre en évidence les
différentes pollutions car la dilution et l’effet de lessivage sont moins importants. Toutefois, les
résultats obtenus ne sont valables que pour le jour de l’échantillonnage ainsi que pour le point
échantillonné. Cependant, un échantillon prélevé très en aval (dernière ligne d’eau douce) devrait
permettre une prise en compte globale des pollutions subies par la rivière en amont. Il n’a pas été
possible de réaliser plus de prélèvements, la contrainte principale étant liée au budget (Annexe 25).
Toutefois, les résultats ont pu être comparés à certains de ceux qui existent déjà sur certaines rivières
et semblent cohérents pour la plupart des paramètres, sauf pour la DBO et le phosphate.
IV.1.2. Conditions générales de l’échantillonnage
Les estuaires ont été prospectés lors de deux ou trois sorties par rivières sur une durée de quatre
semaines au total. Les biais liés aux précipitations ont été en partie contournés puisque les
lendemains d’épisodes pluvieux importants ont été évités. Aucune mesure de débit n’a été réalisée
lors des sorties, ainsi, ils n’ont pu être comparés aux débits d’étiage existants. Cependant, au vu des
précipitations de mars et avril, les résultats obtenus concernant les hauteurs d’eau et les mesures de
la salinité pourraient être extrapolées à un carême « standard » pour ces mois. Le biais lié aux
marées (horaire et coefficients) n’a pas été contourné puisque d’une part, les dates des sorties sur le
terrain ont été programmées selon la disponibilité des agents et d’autre part chaque sortie devait
débuter très tôt le matin (kilométrage, manipulation du canoë…).
La réalisation de mesures en saison des pluies au niveau des mêmes transects devrait permettre de
compléter cet échantillonnage et ainsi connaître l’état des masses d’eau lors des deux saisons et par
conséquent l’évolution de ces masses d’eau entre les deux saisons.
IV.2. La typologie obtenue
La caractérisation des zones de transition par le critère de salinité a été réalisée en période d’étiage ;
il est possible d’imaginer qu’en période d’hivernage la zone de mélange serait plus courte pour les
rivières Lézarde, Moustique et Petite Rivière à Goyave, voire presque inexistante dans le cas de
rivières comme Petite Plaine, Grand Carbet et Capesterre. Les estuaires de ces dernières
correspondraient alors au type nurserie « externe ».
Les milieux hébergeant les larves n’ayant pas été clairement identifiés et décrits, au préalable de
cette étude, certains critères (observations) importants pour le développement larvaire et
caractérisants les nurseries ont pu être négligés. La caractéristique principale retenue en dehors du
critère de la salinité, concerne la végétation de type mangrove et herbacée aquatique dont il est
possible de supposer qu’elle pourrait jouer un rôle dans le maintien des larves en estuaire.
- 36 -
L’état des lieux de la DCE, utilisé pour définir les impacts anthropiques, s’est vu être l’outil le plus
complet pour pouvoir comparer les rivières entre elles. Seule la rivière Bourceau n’a pas pu être
intégrée dans la classification réalisée de par de l’absence de données.
Les données récentes récoltées auprès des organismes n’ont pu être traitées qu’en partie. En effet,
seules les données disponibles pour toutes les rivières étudiées ont été utilisées pour les comparer
entres elles, sauf dans le cas des données concernant les pesticides caractérisants plutôt les rivières
du sud ouest Basse Terre.
IV.3. Etude des peuplements amont et pistes de réflexion quant à la présence d’une
relation entre ceux-ci et l’intensité des pressions anthropiques
Alors que les analyses physico-chimiques caractérisent les perturbations des cours d'eau par leurs
causes (la présence de polluants), les analyses biotiques visent à caractériser les perturbations par
leurs effets sur les communautés vivantes en place. Les peuplements d'un habitat sont l'expression
de l'ensemble des facteurs écologiques qui caractérisent le milieu.
Les analyses statistiques réalisées (ACP), semblent d’une part indiquer que plusieurs rivières se
singularisent (Capesterre, Beaugendre, Lézarde) et d’autre part caractériser des rivières classées
parmi les plus « polluées » comme Capesterre par des espèces telles qu’Atya
scabra ou Atya
innocous qualifiées de « sensibles » dans une récente étude (Monti et Gouézec, 2006). Au contraire,
des rivières telles que la Lézarde et Beaugendre, classées parmi les moins « polluées » seraient
caractérisées par des espèces telles que Macrobrachium faustinum et Micratya poeyi quant à elles
qualifiées d’« opportunistes » (Monti et Gouézec, 2006). Ce sont ces mêmes espèces et en
particulier M. faustinum qui semblent évincer d’autres espèces du peuplement (Figure 1).
Les peuplements des rivières à estuaires type nurserie « incluse » auraient globalement un nombre
d’espèce plus élevé que les estuaires type nurserie « externe » mais leurs diversités (Shannon)
seraient plus faibles. Les valeurs des indices de Piélou amènent au même constat (Annexe 24).
La rivière de Capesterre possède la richesse spécifique la plus importante et l’indice de Shannon le
plus élevé. Cependant, la valeur de l’indice de Piélou (0,6) permet de nuancer ces résultats.
Ces informations obtenues à l’aide d’analyses en composantes principales et de comparaison des
richesses spécifiques, des indices de Shannon et de Piélou, semblent cohérentes avec les résultats
obtenus, sur cette thématique, par des analyses statistiques plus poussées (com. pers. Jacquet C.).
Cependant, les résultats sont obtenus à partir d’un suivi des peuplements de seulement de trois ans
ainsi, la plus grande prudence est nécessaire quant à la définition de grandes tendances. La présence
- 37 -
d’espèces qualifiées de « sensibles » dans des rivières soumises à de fortes pressions pourrait être dû
à une certaine plasticité écologique de ces espèces. De plus, un écosystème tel qu’une rivière
possède une résilience24 qui dans le cas des rivières de la Guadeloupe peut être optimisée par la
protection du milieu et du stock de géniteurs en amont, dans le Parc national.
V. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
L’état des lieux de la DCE réalisé en 2004 fait état d’un certain nombre de pressions subies par les
rivières et les masses d’eau côtières et en particulier pour la côte au vent. L’idéal serait de considérer
de manière globale la préservation des écosystèmes marins littoraux et des écosystèmes d’eau douce
superficielle. Cependant, au vu de l’effort important à consentir, il semble nécessaire de cibler les
actions à mener. Même si le milieu marin côtier et en particulier le Petit Cul de Sac Marin subissent
une pollution non négligeable, la priorité porte sur les rivières, l’effet de dilution y étant moins
important.
Les écosystèmes de rivières doivent être protégés en priorité afin de rétablir l’intégrité de leur
fonctionnement biologique. Le respect de la continuité biologique, qui passe par le maintien d’un
débit suffisant en aval des prises d’eau, constitue une première étape fondamentale dans le maintien
de l’intégrité des écosystèmes rivières. Il est maintenant possible de respecter ce paramètre. En effet,
une récente étude sur les débits minima biologiques a permis de chiffrer cette donnée pour plusieurs
espèces des rivières de la Guadeloupe (Monti et Gouézec, 2006). Ensuite, un effort doit être consenti
concernant la maîtrise des rejets polluants qu’ils soient industriels (usine de concassage aux abords
de la rivière Moustique) mais aussi et surtout domestiques dont la pollution est généralisée. De plus,
l’utilisation des pesticides et engrais doit être raisonnée et le respect de la ZNT25 doit être imposé
pour protéger les cours d’eau d’une pollution directe. Même si la rémanence de certains produits,
hautement toxiques, utilisés précédemment perturbe encore et pour longtemps la qualité des rivières
pour ce paramètre, il faut à tout prix préserver les eaux douces des pesticides actuellement utilisés.
Les dimensions (taille du bassin versant, longueur du cours d’eau) des rivières de la Guadeloupe ne
peuvent permettre des pressions de plus en plus importantes et l’absorption de toujours plus de
polluants (Annexe 26).
Un compromis doit être trouvé entre le potentiel de chaque rivière (en terme de biodiversité, de taille
de bassin versant) et les efforts à consentir pour restaurer les milieux et diminuer les pollutions de
toutes sortes sur le bassin versant. La priorité allouée à certaines rivières doit concerner celles dont le
24
En écologie, la résilience est la capacité d'un écosystème ou d'une espèce à retrouver un fonctionnement et/ ou
un développement normal après avoir subi une perturbation.
25
Zone Non Traitée par les pesticides ou les engrais sur les rives des cours d’eau. Arrêté de septembre 2006.
- 38 -
potentiel est le meilleur et où l’effort à consentir est le plus faible. Ces rivières seraient à ce titre
considérées comme patrimoniales. L’objectif étant de préserver des rivières dites « pépinières » qui
permettraient à terme de repeupler, à partir du stock côtier de larves, les autres rivières. Certaines
rivières, notamment la Lézarde, Petite Rivière à Goyave, Moustique ou Rivière des pères pourraient
correspondre à ce critère par la taille de leur bassin versant (Annexe 27) mais aucun résultat
n’indique clairement que la biodiversité y est plus importante. Les plus faibles efforts à consentir
concerneraient la rivière Lézarde en côte au vent. Pour compléter les informations, il serait
intéressant d’évaluer les pressions subies par la rivière Bourceau.
Dans le cas des rivières à nurserie « externe », la zone de mélange se situe en mer. Ainsi, des études
concernant la microcourantologie côtière pourraient permettre de mieux comprendre le
fonctionnement de ces masses d’eau et d’identifier des groupes de rivières dont la recolonisation se
fait à partir du même stock côtier de larves. Cet élément permettrait alors de cibler, en fonction du
couple « potentialités-efforts », dans chaque groupe, certaines rivières à conserver prioritairement.
Le Parc national doit maintenir la protection du « stock de géniteurs » dans la zone centrale. Ce
« stock » couplé au succès du développement des larves et de leur recolonisation des têtes de bassin,
assure une part importante dans le maintien des peuplements. Pourtant, une menace pèse sur ces
individus : la bioaccumulation des pesticides par certaines espèces de crevettes transitant en dehors
du Parc national.
VI. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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- 41 -
ANNEXE 1
Synthèse bibliographique : état des connaissances actuelles concernant la
faune carcinologique et ichtyologique des eaux douces antillaises et plus
précisément des espèces amphidromes de la Guadeloupe
Les premiers travaux scientifiques concernant la faune aquatique d’eau douce remontent au milieu
du XIXème siècle : travaux de De Saussure (1857, 1858) sur les crustacés des Antilles et du
Mexique et de Vauchelet (1853) sur les poissons des rivières de la Guadeloupe (Lim et al, 2002).
C’est à partir des années 50 que l’on trouve des travaux de synthèse sur la systématique1 des
poissons et des crustacés d’eau douce en particulier pour la Guadeloupe mais aussi pour la
Martinique : Bauchot (1958), Levêque (1974), Carvacho et Carvacho (1976), Therezien et
Planquette (1978), Seegers et Huber (1980), Starmühlner et Therezien (1983), Hostache (1977,
1978, 1992), Fiévet (1998, 1999). La faune des cours d’eau de la Guadeloupe a été particulièrement
bien échantillonnée avec près de 200 stations d’étude (Gouézec, 2004). Un Atlas sur les poissons et
crustacés d’eau douce de la Guadeloupe est en cours de réalisation actuellement
(Bios/Museum/DIREN2).
I. Origine de cette la faune carcinologique et ichtyologique.
En Guadeloupe, les espèces sont issues de familles marines ou catadromes3 (Gillet, 1983). Les
crevettes des eaux de Guadeloupe sont présentes du sud des Etats Unis au sud du Brésil dans la
région intertropicale (Fiévet, 1998). Aucune espèce n’est endémique4 à la Guadeloupe (Fiévet,
1999). L’aire de répartition de la plupart des poissons de l’île est peu connue (Fiévet, 1999). Les
écosystèmes insulaires se caractérisent par une composition faunistique d’autant plus originale que
l’île est éloignée des continents (Gillet, 1983). La répartition biogéographique et l’écologie des
espèces aquatiques dépendent de leur tolérance à la salinité, critère d’adaptation majeur en milieu
insulaire.
Les plus grands spécimens de crevettes en Guadeloupe appartiennent aux genres Atya (« Cacador »)
et
Macrobrachium (« Ouassou »). Leur importance écologique est considérable (Covich et al,
1999).
1
En sciences de la vie, science qui dénombre et classe les taxons.
Direction Régionale de l’Environnement.
3
Reproduction en mer, croissance en rivière.
4
Se développant dans une région géographique limitée.
2
II. Cycle biologique des espèces amphidromes de l’île.
II.1. Reproduction
En milieu tropical, les variations environnementales (température, photopériode) sont faibles ; la
reproduction peut donc avoir lieu toute l’année. Néanmoins, une majorité de femelles ovigères5 se
rencontre en saison des pluies (Fiévet, 1995). Au vu des connaissances actuelles, les larves des
espèces de crevettes de Guadeloupe et de certains poissons (Annexe 2) de la famille des Gobiidés
(Bell et Brown, 1995) naissent en eau douce puis sont immédiatement emportées par le courant vers
la mer (Fiévet, 1999). Elles exploitent la nourriture du milieu estuarien ou marin, riche en plancton,
pour leur développement. Celui-ci a lieu principalement pendant la saison des pluies. Chez ces
espèces amphidromes de Guadeloupe, deux phénomènes migratoires liés à la reproduction sont
observés (Hostache, 1992) :
ƒ
Le premier phénomène concerne les femelles ovigères. Celles-ci semblent migrer vers les
eaux saumâtres (dévalaison ou avalaison6) rapprochant ainsi les futures larves du milieu favorable à
leur développement. Cette migration en période de reproduction serait causée soit par une régulation
osmotique7 perturbée par des changements physiologiques et hormonaux, soit par une adaptation au
milieu visant à favoriser la survie des larves. Chez Atya innocous, les femelles ne se rapprochent pas
des estuaires. Les larves utilisent le courant pour se déplacer vers l’aval.
ƒ
Le deuxième phénomène concerne les post larves8 ou juvéniles9 qui migrent vers les eaux
douces (montaison10) et en altitude dès la fin de leur développement larvaire. En effet, la taille
moyenne des individus augmente avec l’altitude (Hostache, 1992). La recolonisation de l’habitat des
têtes de bassin dépend de cette migration.
II.2. Développement larvaire.
II.2.1. Observations en laboratoire et en écloseries.
L’éclosion des larves est habituellement nocturne et peut se réaliser aussi bien en eau douce qu’en
et al, 1975). L’eau douce ne permet cependant que le développement, pendant
quelques jours, du premier stade chez les espèces amphidromes (Dugan et al, 1975 ; Ismaël et
eau salée (Dugan
Moreira, 1997). La première mue peut être atteinte sans alimentation grâce aux réserves vitellines ;
5
Qui porte des œufs.
Phase du cycle migratoire au cours de laquelle les individus ou les larves descendent les rivières.
7
L'osmorégulation est la régulation de la concentration en sels dissous dans les fluides internes d'un être vivant.
8
Jeune crevette ayant toutes les caractéristiques de l’adulte.
9
Jeune crevette ayant toutes les caractéristiques de l’adulte.
10
Mouvement migratoire qui consiste à remonter un cours d’eau pour rejoindre les zones de reproduction ou de
grossissement.
6
les larves sont ainsi indépendantes par rapport au milieu (Choudhury, 1971b). Dans un second
temps, les larves utilisent le plancton comme ressource trophique principale.
La capacité de survie des larves est plus ou moins importante dans une large gamme de salinité qui
varie selon les espèces. Les larves seraient au départ euryhalines11 et deviendraient de plus en plus
sténohalines12 au fil des métamorphoses (Choudhury, 1971b ; Ismaël et Moreira, 1997). Les
exigences en sel ne sont probablement pas les mêmes d’un stade à l’autre mais restent difficile à
étudier (Choudhury, 1971b). Les « ouassous » connaissent de nombreuses phases larvaires assorties
de mues fréquentes au cours desquelles les exigences en sel varient. Chez le Gobiidés du genre
Sycidium, le même phénomène de variations des exigences en sel est observé (Bell et Brown, 1995).
Le rôle important de la salinité sur le déroulement des phases larvaires des crevettes de Guadeloupe
a été démontré par de nombreux auteurs (Tableau 1).
Tableau 1 : Nombre de stades larvaires et exigences de salinité démontrées
en laboratoire pour quelques espèces.
Nombre stades larvaires Salinité (‰)
Auteurs
Atya innocous 12
30-32
Hunte 19771, 19792
M. acanthurus 10
15-20
Choudhury 19702
16
Dugan et al 19752
7-21 (1 à 4)* Ismael et moreira 19972
M. carcinus
12
M. faustinum
13
14-17
Choudhury 19712
12
Dugan et al 19752
12-21
Herman et al 19992
18-20
Hunte 19802
Sources : thèse Fiévet (1999)1 et synthèse des publications consultées2.
*Stade de développement.
Les différences de gamme de salinités selon les auteurs laissent présager la possibilité d’interaction
entre la salinité et d’autres paramètres. La température influence aussi fortement la durée du
développement larvaire, l’optimum semble se situer à 30°C quelle que soit l’espèce. Ainsi, la
température de l’eau a une influence très importante sur les larves. Chez M. acanthurus une baisse
de température de 5°C entraîne une forte diminution de l’activité des adultes ; son optimum se situe
vers 25°C (Bernadi, 1990
in Fiévet, 1999). Les basses températures pourraient donc bloquer la
reproduction.
11
12
Supportant des variations importantes de salinité.
Supportant de faibles variations de salinité.
II.2.2. Observations dans le milieu naturel.
En Guadeloupe, une première étude sur les habitats des larves en milieu naturel ainsi que sur
d’éventuels pics quotidiens de dévalaison des larves (ou « dérive larvaire »), réalisée sur la Grande
Rivière à Goyaves, a mis en évidence un pic temporel aux alentours de 19 heures (Houllemare,
2004). Des informations existent sur la dévalaison des larves de stade 1 (March
et al, 1998 ;
Benstead et al, 2000). Cependant, aucune n’est disponible concernant la zone de développement des
larves, qui peut se situer en estuaire, en mer ou bien dans ces deux milieux. Benstead et al (2000)
ont trouvé des larves à partir du stade 2 et de cinq classes de taille différentes dans deux estuaires
portoricains. Cependant, ces données n’excluent pas la possibilité d’un développement en mer. La
présence de quelques stades larvaires dans ces deux estuaires suggère qu’au moins une proportion
de larves de certaines espèces peut se développer en estuaire jusqu’à la post larve. Bien que des
études en laboratoire aient montré l’importance de la salinité pour le développement des larves des
crevettes d’eau douce amphidromes, les données de cette étude n’ont pas mis en évidence les
préférences de salinités en milieu naturel.
II.3. Recrutement des juvéniles.
La migration vers l’amont des crevettes d’eau douce représente un lien fondamental entre les
estuaires et les têtes de bassins de nombreuses rivières tropicales (Benstead et al, 2000). Après une
période de un à deux mois passée en mer ou en estuaire, les post larves ou juvéniles entreprennent
alors des migrations vers l’amont, plus ou moins longues selon les capacités de franchissement des
obstacles et les préférences d’habitat des espèces (Eppe et Fiévet, 2000). Ces juvéniles voient leur
taux de survie augmenter lorsqu’ils se développent en eau douce (Dugan et al, 1975). Cependant, les
informations sont peu nombreuses concernant ce recrutement et son déterminisme13. En 1996,
l’étude menée à Puerto Rico par Benstead et al corrèle les pics migratoires avec l’augmentation du
débit de la rivière. Cependant certaines augmentations dans le débit des rivières n’ont pas été suivies
par des pics de migration des post larves. La période et l’amplitude en quantité de la migration des
post larves depuis les habitats aval seraient en partie contrôlées par des augmentations du débit
comme l’ont observé Drinkwater et Frank en 1994. En Guadeloupe, une étude a montré que chez
M. faustinum (et vraisemblablement les autres espèces de crevettes de la Guadeloupe) la période de
recolonisation de l’amont s’effectue en période de basses eaux (Monti, 2004).
13
Facteurs endogène ou exogène déclencheur de la migration.
III. Capacités et limites de l’expansion des crustacés des genres
Atya
et
Macrobrachium.
Ces genres représentent plus de la moitié des espèces rencontrées sur l’île de la Guadeloupe. Leurs
possibilités de colonisation sont favorisées par différents facteurs qui permettent aux crevettes de
franchir les obstacles à leur expansion (Fiévet, 1995). En effet, au sein d’un même bassin versant, il
existe une véritable capacité d’expansion des espèces. La colonisation serait aussi possible par les
sources mais ce mode de dispersion resterait rare (Eppe et Fiévet, 2000). Cette expansion est limitée
par diverses barrières telles que les crêtes de bassins versants (Hostache, 1992).
Entre les réseaux hydriques de deux bassins versants, le passage peut avoir lieu par la voie marine
côtière (Fiévet, 1995). La mer assure une continuité du milieu aquatique entre les bassins versants,
les animaux qui empruntent cette voie doivent être tolérants, pour une partie de leur cycle, aux
milieux salés. Les adultes présentent un considérable pouvoir de régulation de pression osmotique
(Fiévet, 1995). La diadromie14 est susceptible d’élargir les capacités de dispersion des crevettes audelà du simple brassage intrabassin par un transfert de spécimens entre bassins voisins (Fiévet et al,
2001). Cette capacité d’expansion inter bassin conditionne les possibilités de repeuplement naturel
d’un bassin après une extinction catastrophique. Des études menées ces dernières années sur ce sujet
ont montré une assez forte homogénéité génétique de l’ensemble des populations d’Atya innocous
du sud de la Basse Terre (Guadeloupe). Les populations sont donc certainement « ouvertes » (Eppe
et Fiévet, 2000 ;
Eppe et Fiévet, 2002 ; Fiévet
et al, 2001). L’absence de structuration
géographique nette est cohérente avec la biologie de l’espèce dont il est supposé que des transferts
individuels entre bassins versants peuvent être importants. La variabilité observée dans le temps ou
dans l’espace avec la répartition des différents allèles regroupant les unes ou les autres des
populations de façon plus ou moins aléatoire souligne la difficulté de cerner des tendances globales
de dispersion d’Atya
innocous. Les échanges entre rivières sont possibles mais ne se réalisent
probablement pas de façon régulière ou constante (Eppe et Fiévet, 2000).
Il n’existe
vraisemblablement que peu de mouvements entre la population de Petite Plaine, située au nord de la
Basse Terre en côte sous le vent, et le sud de la Basse Terre. D’autre part, la différence génétique est
suffisante pour mettre en évidence deux sous populations (Eppe et Fiévet, 2002).
La capacité d’expansion d’une espèce dépend aussi de sa fécondité et de ses moyens de
dissémination. Le succès de l’expansion des crustacés peut être attribué au fait que certains de ces
derniers portent leurs œufs jusqu’au moment proche de l’éclosion.
14
Vie entre l’eau douce et l’eau de mer. Terme générique désignant la catadromie, l’anadromie et l’amphidromie.
ANNEXE 2
Les espèces amphidromes de la Guadeloupe.
La liste n’est probablement pas exhaustive puisque le cycle biologique, de certaines autres
espèces des rivières de la Guadeloupe, n’est pas connu.
¾ Les crevettes :
Macrobrachium acanthurus : Chevrette
Macrobrachium carcinus : Ouassou
Macrobrachium heterochirus : Grand bras
Macrobrachium crenulatum : Queue rouge
Macrobrachium faustinum : Alexis ou Gros mordant
Atya innocous : Cacador
Atya scabra : Cacador
Potimirim potimirim
Potimirim glabra
Palaemon pandaliformis
Micratya poeyi
Xiphocaris elongata : Chevrette
Jonga serrei
¾ Les poissons
Sycidium sp. : Colle roche
ANNEXE 3
Localisation des stations de pêche électrique.
ANNEXE 4-a
Cartes des bassins versants et profils topographiques.
¾ Rivière Petite Plaine
ANNEXE 4-b
Cartes des bassins versants et profils topographiques.
¾ Rivière Bourceau
ANNEXE 4-c
Cartes des bassins versants et profils topographiques.
¾ Rivière Beaugendre
ANNEXE 4-d
Cartes des bassins versants et profils topographiques.
¾ Grande Rivière des Vieux Habitants
ANNEXE 4-e
Cartes des bassins versants et profils topographiques.
¾ Rivière des Pères
ANNEXE 4-f
Cartes des bassins versants et profils topographiques.
¾ Rivière Grand Carbet
ANNEXE 4-g
Cartes des bassins versants et profils topographiques.
ANNEXE 4-h
Cartes des bassins versants et profils topographiques.
¾ Grande Rivière de Capesterre
ANNEXE 4-i
Cartes des bassins versants et profils topographiques.
¾ Petite Rivière à Goyave
ANNEXE 4-j
Cartes des bassins versants et profils topographiques.
¾ Rivière Moustique
ANNEXE 4-k
Cartes des bassins versants et profils topographiques.
¾ Rivière Lézarde
ANNEXE 4-l
Cartes des bassins versants et profils topographiques.
ANNEXE 5-a
Fiche terrain.
NOM RIVIERE :
OBSERVATIONS SITE:
Végétation
Pollutions
visuelles
Aménagements
Modifications
éventuelles du
cours de la
rivière
Particularités /
Remarques
Date :
ANNEXE 5-b
Fiche terrain.
ACCES RIVES :
-
rive gauche
-
rive droite
DESSIN EMBOUCHURE :
MATERIEL :
-
Canoë
GPS programmé
Sonde multiparamétrique + fil de la sonde gradué
Perche graduée
Appareil photo numérique
Cuissardes
Corde graduée + piquets (fer à béton)
Topo fil + décamètre
Prélèvements d’eau : glacière, bouteilles plastiques, étiquettes
PHOTOS
Salinité
(g/l)
MIN
MAX
*masses d’eau non stratifiées.
Profondeur
totale (m)
Distance à
la berge
(m)
LIGNE AVAL *
Profondeur
totale (m)
Distance à
la berge (m)
LIGNE AMONT = EAU DOUCE
Fiche terrain.
ANNEXE 5-c
**masses d’eaux stratifiées.
Distance à
la berge
(m)
Profondeur
totale (m)
Salinité
(g/l)
LIGNE AVAL** ou INTERMEDIAIRE**
Fiche terrain.
ANNEXE 5-d
ANNEXE 6-a
Le temps du mois de mars 2007.
Source : Météo France
ANNEXE 6-b
Le temps du mois d’avril 2007.
Source : Météo France
ANNEXE 7-a
Système d’Evaluation de la Qualité de l’eau : SEQ-eau.
Depuis 1971, l’évaluation de la qualité des eaux s’appuyait sur une grille nationale prenant en
compte des paramètres de qualité physico chimique et un paramètre de qualité biologique.
L’adoption de la loi sur l’eau de 1992, la mise en œuvre des SDAGE (Schéma Directeur
d’Aménagement et de Gestion des Eaux) à partir de 1997 et l’entrée en vigueur de la
Directive Cadre sur l’Eau justifiaient une refonte des méthodes de calcul de la qualité, et ce
d’autant plus que les progrès scientifiques ont montré l’importance de nouvelles
problématiques : micropolluants, notamment les pesticides, paramètres de l’eutrophisation des
eaux ou de la qualité physicochimiques des milieux (brochure DDE, DIREN). L’évolution des
connaissances et de la réglementation a entraîné l’élaboration au niveau national, d’un
nouveau type d’outils d’évaluation de la qualité, dénommés systèmes d’évaluation de la
qualité (SEQ).
A chaque type de milieu aquatique correspond son système d’évaluation : SEQ-Eau de
surface, SEQ-Eaux souterraines, SEQ-Plans d’eau et le SEQ-Littoral.
Les différents SEQ sont basés sur la notion d’altération. Celle-ci regroupe un ensemble de
paramètres de même nature ou de même effet. Actuellement, 15 altérations ont été définies.
Les paramètres représentatifs des différentes altérations sont susceptibles de perturber de
façon significative les équilibres biologiques des cours d’eau et les divers usages et vocations
qui leur sont associés. Pour chacun des paramètres, des grilles de seuils permettent de définir :
- 5 classes d’aptitude susceptible de permettre la vie aquatique (fonction biologique) ou de
satisfaire les différents usages actuellement définis (production d’eau potable, loisirs
aquatiques, irrigation, abreuvage et aquaculture).
- 5 classes de qualité calculées à partir de l’aptitude à la fonction biologique et aux usages
liés à la santé, considérés comme prioritaires (production d’eau potable et loisirs
aquatiques).
Classe
Aptitude
Très
bonne
Bonne
Passable
Mauvaise Inaptitude
ANNEXE 7-b
Système d’Evaluation de la Qualité de l’eau : SEQ-eau.
Le SEQ offre ainsi la possibilité :
-d’apprécier l’aptitude de l’eau à satisfaire les usages et la biologie.
-de la comparer, pour chaque usage et pour la biologie, avec l’aptitude souhaitée.
-d’identifier la ou les altérations de la qualité de l’eau qui posent prioritairement problème.
-de définir alors un objectif de restauration de la qualité de l’eau pour les altérations
prioritaires.
-de suivre, selon l’évolution de la qualité par altération, l’efficacité des différentes politiques
de restauration de la qualité de l’eau.
Pour tenir compte du poids relatif des divers paramètres, certains d’entre eux sont déclarés
« impératifs » pour qualifier une altération. Un nombre et une répartition minimaux des
mesures sont nécessaires pour déterminer la qualité annuelle ou interannuelle (Brochure DDE
et DIREN).
Méthodologie d’évaluation :
La classe de d’aptitude de l’eau à un usage ou à la biologie pour une altération est déterminée
par le paramètre déclassant (DIREN, 1999). La classe d’aptitude finale est la plus mauvaise
des classes d’aptitude induite par les différentes altérations. Sur une période donnée, les
Agences de l’eau préconise d’utiliser la règle des 90 % (sauf pour les matières en suspension,
50%) pour ne pas tenir compte de situations exceptionnelles. Sur tous les résultats obtenus sur
une période, le résultat final correspond au prélèvement de la moins bonne qualité à condition
qu’elle soit constatée dans au moins 10 % des cas.
ANNEXE 7-c
Système d’Evaluation de la Qualité de l’eau : SEQ-eau.
Grilles d’évaluation.
ANNEXE 7-d
Système d’Evaluation de la Qualité de l’eau : SEQ-eau.
Grilles d’évaluation.
ANNEXE 7-e
Système d’Evaluation de la Qualité de l’eau : SEQ-eau.
Grilles d’évaluation.
ANNEXE 7-f
Système d’Evaluation de la Qualité de l’eau : SEQ-eau.
Grilles d’évaluation.
ANNEXE 8-a
Paramètres analysés en laboratoire et
mesurés in situ pour évaluer la qualité de l'eau (7 altérations).
Source : DIREN, 1999 ; DDE/DIREN, 2003.
Matières organiques et oxydables
- DBO5 :
La Demande Biologique en Oxygène est la quantité de dioxygène nécessaire aux microorganismes aérobies de l’eau pour oxyder les matières organiques, dissoutes ou en suspension
dans l’eau. Il s’agit donc d’une consommation potentielle de dioxygène par voie biologique.
Ce paramètre constitue un bon indicateur de la teneur en matières organiques biodégradables.
Si la DBO est trop élevée, cela peut aboutir à une désoxygénation de l'eau. Elle est en général
calculée au bout de 5 jours à 20°C et dans le noir. On parle alors de DBO5.
ƒ
Micro-organismes
- Escherichia coli (ou coliformes thermotolérants),
- entérocoques (ou streptocoques fécaux) :
E. coli est strictement d’origine fécale (mammifères), ce qui n’est pas le cas des
entérocoques qui servent cependant à confirmer la contamination (com. pers., DSDS). Les
entérocoques sont un marqueur à plus long terme. Il est à noté qu’en présence de sel : E. coli
sont présentes mais pas cultivables. L’abondance d’E. coli et sa résistance à l’eau sont telles
que ces bactéries ont été retenues comme germes tests de contamination fécale (Vilaginès,
2003). La majorité des microorganismes pathogènes (virus, bactéries ou protozoaires pouvant
causer des maladies) susceptibles de se trouver dans l’eau proviennent de déjections humaines
ou animales. Comme il est techniquement impossible de faire l’analyse de tous les
pathogènes, on utilise plutôt des indicateurs microbiologiques qui sont en soi sans danger : les
bactéries coliformes totales, les bactéries entérocoques et les bactéries E. coli.
ƒ
ƒ
Matières azotées (hors nitrates)
Dans l'eau, ces substances peuvent provenir de la décomposition de matières végétales ou
animales, d'engrais utilisés en agriculture, du fumier, d'eaux usées domestiques et
industrielles, des précipitations ou de formations géologiques renfermant des composés azotés
solubles. Les matières azotées peuvent dans certaines conditions, entraîner un risque de
toxicité pour les poissons, par la présence d’ammoniaque et de nitrites. Elles contribuent
également au développement excessif des végétaux aquatiques (eutrophisation).
Normalement, la concentration de nitrate dans les eaux souterraines et les eaux de surface est
faible, mais elle peut atteindre des niveaux élevés à cause du lessivage des terres cultivées ou
de la contamination par des déchets d'origine humaine ou animale.
NH4+ :
L’azote ammoniacal constitue l’apport essentiel de l’azote des effluents de stations
d’épuration.
NKJ :
L’azote Kjeldahl (ou azote total) est la quantité totale d’azote organique et d’azote
ammoniacal dans l’échantillon. L’azote ammoniacal (NH3) est la quantité d’azote inorganique
qui peut être convertie facilement en une forme assimilable par les plantes.
- NO2- :
C’est la forme la plus toxique de l’azote inorganique.
ANNEXE 8-b
Paramètres analysés en laboratoire et
mesurés in situ pour évaluer la qualité de l'eau (7 altérations).
Source : DIREN, 1999 ; DDE/DIREN, 2003.
Nitrates
- NO3- :
Il peut avoir deux origines : minérale (engrais inorganique) et organique (épandage de lisier).
Il représente la plus stable des formes de l'azote, mais sous l'action microbienne, il peut être
réduit en nitrite, qui est la forme la plus toxique. Le nitrate est présent à l’état naturel partout
dans l’environnement. Il représente l’un des produits de l’oxydation de l’azote (qui compose
près de 78 % de l’atmosphère) par les microorganismes des plantes, du sol ou de l’eau. De
plus en plus d'indications montrent qu’il peut avoir des effets néfastes sur le développement
des organismes aquatiques aux premiers stades de vie en limitant la capacité du sang à
transporter l’oxygène ou en perturbant l'équilibre acido-basique. Bien que le nitrate aux
concentrations naturelles n'ait généralement pas d'effet mortel sur les organismes, il peut
causer des retards de croissance ou une survie limitée en rendant ces organismes léthargiques.
Des concentrations élevées d'azote dans l'eau combinées à la présence de phosphore peuvent
occasionner une prolifération de plantes et d'algues, qui réduisent la teneur en oxygène,
parfois jusqu'à une teneur létale. Dans certains cas, la prolifération d'algues entraîne la
production de toxines, qui peuvent nuire à la santé des organismes aquatiques ou des humains
qui les consomment.
ƒ
ƒ
Matières phosphorées
Le phosphore provient essentiellement des rejets domestiques, d’effluents d’élevage et
industriel et des engrais. Des apports trop importants peuvent provoquer des développements
excessifs d’algues planctoniques ou filamenteuses dans les cours d’eau (eutrophisation).
L’amélioration des pratiques de fertilisation et l’utilisation de lessive sans phosphate peuvent
contribuer à réduire cette pollution.
- Phosphore total
La quantité de phosphore total émis serait de 3 à 10 mg/habitant/jour selon les activités dont
une bonne partie sous forme de PO4 3- (Vilaginès, 2003). Une partie considérable du
phosphore est adsorbé aux particules et à la matière en suspension. De ce fait, le sol joue un
rôle de réservoir à phosphore et limite l’impact d’apports excédentaires. Le phosphore est le
principal nutriment responsable de l'eutrophisation des eaux. Il en est donc le facteur limitant.
- PO43- = phosphate
La réduction de l'eutrophisation doit porter en priorité sur la forme dissoute du phosphore, les
phosphates, ceux-ci étant très disponibles et directement assimilables par les végétaux.
ƒ Températures
Seules des températures au dessus de 31°C apparaissent comme nuisible aux peuplements
(Diren, 1999).
ƒ Minéralisation
Les rivières de la Guadeloupe sont peu minéralisées.
0
0
3
1
2
1
0
0
1
0
0
1
1
0
0
1
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
3
1
0
GC-07
GC-05
VH-05
VH-07
VH-06
PRG-07
PRG-06
PRG-05
BOU-05
BOU-07
BOU-06
BEAU-06
BEAU-05
BEAU-07
LEZ-07
LEZ-05
LEZ-06
MOU-05
MOU-07
MOU-06
RDP-07
RDP-05
RDP-06
PPL-05
PPL-07
PPL-06
CAP-05
CAP-06
CAP-07
MacCar
GC-06
RIVIERE
12
13
15
2
10
12
0
0
0
3
2
9
0
0
0
11
20
37
16
10
31
2
7
3
3
6
15
0
0
0
MacCre
87
52
69
8
18
25
33
29
23
14
7
27
48
61
62
127
107
60
32
31
37
55
68
19
42
25
79
7
6
26
MacHet
29
7
7
0
1
3
0
0
0
8
12
2
33
74
63
0
0
0
0
0
0
18
19
47
0
0
0
0
0
0
MacFau
97
89
57
7
28
22
2
8
13
5
7
13
6
34
32
106
44
87
7
8
7
28
30
71
4
10
0
0
3
2
MacJUV
1035
873
804
0
1
0
187
272
219
17
13
35
54
139
66
141
30
44
382
190
170
3
7
9
0
0
0
330
473
304
AtyInn
4
0
0
0
1
1
0
0
0
5
8
8
21
110
105
12
2
8
0
0
0
5
15
3
0
0
2
0
0
0
AtySca
471
124
234
0
0
1
100
175
174
1
9
9
17
50
44
53
14
5
56
86
77
5
6
4
0
0
0
324
331
247
AtyJUV
0
3
5
3
0
0
0
0
0
7
0
4
0
0
0
0
0
2
0
0
0
0
0
0
2
0
0
32
0
51
XipElo
54
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
138
0
XipEloRC
0
0
0
0
6
0
0
0
0
0
12
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
2
0
0
0
0
XipEloRL
667
486
256
50
66
53
0
0
0
303
381
404
847
949
1358
1178
176
822
261
105
136
497
613
612
75
38
135
0
0
0
MicPoe
76
20
3
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
15
11
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
10
1
PotGla
507
352
395
47
26
12
77
96
31
16
10
29
0
0
0
216
215
239
160
66
184
149
153
117
150
82
346
89
108
104
SicSPP
3039
2020
1848
118
157
129
399
580
460
379
461
540
1027
1433
1742
1844
608
1305
915
496
642
763
918
885
277
165
578
785
1069
735
Effectifs
Totaux
507
352
395
47
26
12
77
96
31
16
10
29
0
0
0
216
215
239
160
66
184
149
153
117
150
82
346
89
108
104
Effectif
Total
Poissons
2532
1668
1453
71
131
117
322
484
429
363
451
511
1027
1433
1742
1628
393
1066
755
430
458
614
765
768
127
83
232
696
961
631
Effectif
Total
Crustacés
Tableau données : effectifs des espèces amphidromes.
ANNEXE 9
87
53
72
9
18
25
33
29
23
14
7
27
48
62
63
127
107
61
33
31
37
56
68
19
43
27
80
10
6
26
Eff Mac
sensibles
1039
873
804
0
2
1
187
272
219
22
21
43
75
249
171
153
32
52
382
190
170
8
22
12
0
0
2
330
473
304
Eff ATYA
sensibles
1126
926
876
9
20
26
220
301
242
36
28
70
123
311
234
280
139
113
415
221
207
64
90
31
43
27
82
340
479
330
Eff
Crustacés
sensibles
696
493
263
50
67
56
0
0
0
311
393
406
880
1023
1421
1178
176
822
261
105
136
515
632
659
75
38
135
0
0
0
Eff Crustacés
opportunistes
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
GC-06
GC-07
GC-05
VH-05
VH-07
VH-06
PRG-07
PRG-06
PRG-05
BOU-05
BOU-07
BOU-06
BEAU-06
BEAU-05
BEAU-07
LEZ-06
LEZ-07
LEZ-05
MOU-05
MOU-07
MOU-06
RDP-07
RDP-05
RDP-06
PPL-05
PPL-07
PPL-06
CAP-05
CAP-06
CAP-07
RIVIERE
MacAc
a
0
7,2
36
20,5
0
0
0
0
0
0
0
0
1,4
4,2
0
0
0
45
5,1
0
0
9,2
0
0
284
194,5
67,5
179
0
0
MacCar
89
55,2
66
46
39
32,2
0
0
0
34,5
15
38,8
0
0
0
59,4
119
134
131,3
96
169
8,7
14,1
20,2
25,8
42,2
91,3
0
0
0
MacCre
318
195,1
220
15,6
64
86,5
519,5
189,8
253,7
150,5
79,5
325,5
424,4
545
470,6
387
275
233,5
177
133
158
255
306
132,6
403,3
228
336
35,2
29,5
111,5
MacHet
59,4
9,6
12
0
4
3,6
0
0
0
29
41
5,8
224,2
221
161
0
0
0
0
0
0
29,7
17
71,3
0
0
0
0
0
0
MacFau
47,4
48,6
26
3,6
15,5
7,1
1,9
6,1
11,7
4,5
5
7,5
15,6
24
4
48,5
19,2
40,2
2,7
6
4,1
16,6
11
26
3,2
7,5
0
0
1,5
1
MacJUV
2824
1987,9
1716,3
0
3
0
987,6
1683
570,3
45,7
47,5
113
836,8
315
494,1
402
105
141,5
1202
623
504
6,4
15,3
23,5
0
0
0
568,7
751
360,2
AtyInn
4,9
0
0
0
10
1,2
0
0
0
12,2
41
18
449,4
425
91,5
24
2,5
23,6
0
0
0
9,4
22
5,8
0
0
4,9
0
0
0
AtySca
209,5
51,9
117,2
0
0
0,3
33,8
95,2
59,8
0,4
4,8
5,4
39,4
29,5
16
23
9,8
3
29
39
29,5
1,4
2,3
1,5
0
0
0
200,7
104,5
85,6
AtyJUV
0
2,6
3,5
1,1
0
0
0
0
0
9,5
0
5,2
0
0
0
0
0
0,5
0
0
0
0
0
0
0,8
0
0
33,7
0
47,3
XipElo
59
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
113,4
0
XipEloRC
0
0
0
0
2,5
0
0
0
0
0
16
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
0
0
0
XipEloRL
14,7
3,2
0,7
0
0
0
0
0
0
0
0
0
3,3
2,5
0,2
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0,1
PotGla
123,5
70
40
8,9
14
8,7
0
0
0
57
81,5
81
185
307
151,3
159
39
122,5
60,8
18
20,4
73,6
89
85,6
31
10,8
44,2
0
0
0
MicPoe
480
399,2
427,6
228
120
36
190,4
199,2
44,4
344
120,6
244,8
0
0
0
416
475,5
529
321
225
242
375
363,8
213,3
1244,5
701,2
3900,5
131
140
142,6
SicSPP
4229,4
2830,5
2665,3
323,7
272
175,6
1733,2
2173,3
939,9
687,3
451,9
845
2179,5
1873,2
1388,7
1518,9
1045
1272,8
1928,9
1140
1127
785
840,5
579,8
1992,6
1185,2
4444,4
1148,3
1140,9
748,3
Biomass
e Totales
480
399,2
427,6
228
120
36
190,4
199,2
44,4
344
120,6
244,8
0
0
0
416
475,5
529
321
225
242
375
363,8
213,3
1244,5
701,2
3900,5
131
140
142,6
Biomass
e
Poissons
Tableau données : biomasses des espèces amphidromes.
ANNEXE 10
3749,4
2431,3
2237,7
95,7
152
139,6
1542,8
1974,1
895,5
343,3
331,3
600,2
2179,5
1873,2
1388,7
1102,9
569,5
743,8
1607,9
915
885
410
476,7
366,5
748,1
484
543,9
1017,3
1000,9
605,7
Biomasse
Crustacé
s
318
202,3
256
36,1
64
86,5
519,5
189,8
253,7
150,5
79,5
325,5
425,8
549,2
470,6
387
275
278,5
182,1
133
158
264,2
306
132,6
687,3
422,5
403,5
214,2
29,5
111,5
Biomass
e Mac
sensible
2828,9
1987,9
1716,3
0
13
1,2
987,6
1683
570,3
57,9
88,5
131
1286,2
740
585,6
426
107,5
165,1
1202
623
504
15,8
37,3
29,3
0
0
4,9
568,7
751
360,2
Biomass
e Atya
sensibles
3146,9
2190,2
1972,3
36,1
77
87,7
1507,1
1872,8
824
208,4
168
456,5
1712
1289,2
1056,2
813
382,5
443,6
1384,1
756
662
280
343,3
161,9
687,3
422,5
408,4
782,9
780,5
471,7
Biomasse
Crustacé
s
sensibles
182,9
79,6
52
8,9
18
12,3
0
0
0
86
122,5
86,8
409,2
528
312,3
159
39
122,5
60,8
18
20,4
103,3
106
156,9
31
10,8
44,2
0
0
0
Biomasse
Crustacés
opportuniste
s
ANNEXE 11
Mesures de la salinité sur les transects de toutes les rivières.
Petite Rivière à Goyave
Transect MER
Distance berge RIVE DROITE (m)
Profondeur (m)
Prof. (m)
0
1
3
5
7
9
11
13
15
17
19
21
23
25
27
28
30
0,03
0,22
1
1,08
1,22
1,7
2,1
2,9
3,2
3,2
3,12
2,9
2,49
1,82
1,01
0,72
0
Salinité (g/l)
0,2
2,0
2,1
2,0
2,3
2,5
1,6
2,0
1,6
1,7
2,4
2,7
2,6
2,6
2,2
0,4
2,0
9,7
3,6
3,8
3,2
3,6
2,4
2,8
2,3
19,5
2,8
15,9
16,6
19,8
13,6
0,6
29,2
29,3
25,7
25,8
27,6
24,9
27,6
27,8
28,6
28,4
27,7
28,1
28,0
27,5
0,8
30,2
29,9
29,7
29,5
29,6
28,8
29,3
29,5
29,2
29,2
29,2
29,6
28,4
1
30,4
29,8
29,8
30,0
30,0
29,6
29,8
30,4
29,8
29,5
29,8
30,2
29,5
30,1
30,0
30,6
29,8
30,6
30,6
30,3
30,2
30,0
30,8
1,4
30,5
30,8
29,8
30,8
30,8
30,8
30,6
30,7
30,8
1,6
31,0
1,2
30,9
30,6
31,0
31,1
30,9
30,9
30,9
30,9
1,8
31,0
31,1
31,2
31,1
31,1
31,1
31,2
30,8
2
31,0
31,3
31,2
31,2
31,2
31,2
31,3
2,2
31,3
31,3
31,2
31,2
31,3
31,3
2,4
31,4
31,4
31,3
31,2
31,3
31,2
2,6
31,3
31,4
31,3
31,3
31,3
2,8
31,3
31,4
31,3
31,3
31,2
31,3
3
31,4
31,4
3,2
31,4
31,5
Transect intermédiaire proche mer
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
1
3
6
9
12
15
18
21
24
27
29
33,5
Profondeur (m)
0,24
0,93
1,59
2,08
1,68
1,34
1
0,68
0,47
0,31
0,2
0,25
0
1,6
1,7
1,7
Prof. (m)
Salinité (g/l)
0,2
1,1
1,1
0,9
1,0
0,9
1,6
1,1
1,5
0,4
1,0
1,2
1,3
1,4
1,4
1,4
1,7
1,7
2,4
0,6
5,9
9,7
15,5
2,5
5,4
14,7
18,0
0,8
28,3
28,6
28,3
28,8
28,4
28,9
1
29,6
29,7
29,6
29,7
28,9
1,2
29,7
29,8
29,8
29,6
1,4
29,8
29,9
29,9
29,9
29,8
1,6
1,8
30,0
2
29,9
Transect RIVIERE
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
Profondeur (m)
0,12
0,82
0,79
0,74
0,84
0,94
1
1,01
1,05
1,04
1,05
1,05
1,02
0,92
0,75
0,52
0,76
0,3
0,12
0
Transect intermédiaire proche rivière
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
18,5
Profondeur (m)
0,25
0,85
1,1
1,2
1,2
1,3
1,25
1,32
1,3
1,23
1,16
1,16
1,16
1,18
1,22
1,22
1,14
0,91
0,08
0
0,1
0,1
Prof. (m)
Salinité (g/l)
0,2
0,1
0,2
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
0,2
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
0,2
0,4
0,1
0,2
0,2
0,2
0,1
0,1
0,1
0,1
0,2
0,2
0,1
0,1
0,1
0,2
0,1
0,1
0,2
0,6
0,1
0,4
0,2
0,2
0,1
0,1
0,2
0,1
0,2
0,2
0,2
0,2
0,2
0,2
0,1
0,1
0,3
0,8
0,1
0,8
0,3
0,8
0,1
0,2
0,2
0,5
0,2
0,3
1,1
0,4
0,2
0,2
0,4
0,2
1,1
19,6
17,0
15,8
12,9
10,9
17,0
19,1
17,3
15,2
14,5
16,1
18,1
16,6
15,2
20,7
20,3
19,1
20,4
19,7
22,1
23,1
22,1
21,7
19,2
19,3
19,8
21,7
20,7
1
1,2
Moustique
Transect MER
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
Profondeur (m)
0
0,57
1,21
1,32
1,44
1,73
1,78
1,83
2,08
2,12
2,21
2,37
2,34
2,2
7
2,1
3
2,02
1,95
1,6
0,88
0
2,0
2,3
1,9
1,8
2,0
1,8
1,6
1,5
1,6
1,6
1,5
1,6
1,6
1,3
1,5
1,4
1,7
2,5
6,1
30,
8
4,8
30,
4
3,8
5,1
30,6
30,6
3,7
30,
4
30,6
31,
9
32,
2
32,
4
31,
5
32,
0
32,
7
31,6
31,5
32,
7
32,
7
32,
8
32,
8
32,
8
32,
8
32,8
32,8
32,8
32,7
Prof. (m)
Salinité (g/l)
0,2
0,4
2,6
2,8
3,7
2,1
2,0
1,9
3,2
2,3
8,6
9,3
1,9
5,3
0,6
27,9
30,9
30,8
30,7
29,3
30,1
31,1
29,2
30,5
31,2
30,7
30,8
31,9
32,1
31,8
31,9
31,7
31,9
31,9
31,4
31,8
31,8
32,0
0,8
1
32,0
32,3
32,1
32,2
32,2
32,2
32,3
32,1
32,3
32,3
32,3
1,2
31,8
32,4
32,5
32,4
32,5
32,3
32,6
32,5
32,4
32,4
32,5
32,5
32,5
32,7
32,7
32,7
32,8
32,7
32,8
32,8
32,8
32,8
32,8
32,8
32,8
32,8
32,8
32,9
32,9
1,4
1,6
1,8
32,6
32,9
2
32,8
32,9
32,8
32,9
32,9
32,8
32,9
32,8
32,8
32,9
32,
9
32,
9
32,8
32,7
32,8
32,6
32,
8
2,2
2,4
32,1
32,1
32,5
32,4
32,8
32,8
32,8
32,8
31,
4
32,
4
32,
4
6,3
31,2
32,
6
32,
5
32,8
Transect intermédiaire
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
15,2
Profondeur (m)
0
0,43
0,47
0,48
0,5
0,6
1,15
1,6
1,82
1,79
1,81
1,95
1,75
1,41
0,99
0,14
0
0,2
0,2
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
0,2
0,2
0,3
0,3
0,3
0,3
0,4
0,2
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
0,4
0,3
0,5
0,4
0,3
0,4
0,1
0,4
0,7
0,3
2,2
0,4
2,8
0,6
0,4
1,3
0,8
31,7
31,6
29,5
28,6
31,8
32,1
32,1
30,2
31,7
1
32,0
32,0
32,1
32,1
32,1
32,1
32,1
32,0
31,4
1,2
32,0
32,1
32,1
32,1
32,1
32,1
32,1
32,1
1,4
32,1
32,1
32,1
32,2
32,1
32,1
31,9
1,6
32,0
Prof. (m)
Salinité (g/l)
0,6
1,8
32,1
32,7
32,1
32,2
32,1
32,0
32,1
32,0
32,1
32,2
2
32,1
Transect RIVIERE
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13,5
14
Profondeur (m)
0,06
0,3
0,33
0,28
0,43
0,41
0,45
0,51
0,43
0,38
0,34
0,4
0,66
0,17
0
Petite Plaine
Transect MER
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
0,5
1,5
2,5
3,5
4,5
5,5
6,5
7,5
7,6
Profondeur (m)
0,08
0,09
0,19
0,2
0,18
0,16
0,15
0,11
0,05
0
MIN
1,0
0,2
0,4
0,5
0,9
1,1
3,6
5,6
0,1
MAX
1,5
2,5
1,8
1,6
5,7
6,8
9,1
11,6
10,7
Salinité (g/l)
Transect intermédiaire 3
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
10,5
10,8
11
Profondeur (m)
0,02
0,08
0,16
0,17
0,19
0,2
0,2
0,15
0,16
0,27
0,18
0,11
0,05
0
0,4
0,6
0,4
0,4
0,5
0,2
0,4
0,3
0,4
0,7
0,6
Prof. (m)
Salinité (g/l)
0,2
Transect intermédiaire 2
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
0,5
1,5
2,5
3,5
4,5
5,5
6
6,5
7
7,5
8
8,2
8,5
Profondeur (m)
0,06
0,17
0,42
0,72
0,93
0,88
0,62
0,65
0,59
0,53
0,35
0,17
0,09
0
0,3
0,4
0,3
0,5
0,6
Prof. (m)
Salinité (g/l)
0,2
0,4
0,4
0,2
0,4
0,5
0,3
0,4
0,5
0,4
1,1
0,9
0,5
0,7
0,7
0,9
0,6
9,5
16,8
16,3
15,3
0,6
15,0
15,1
0,8
16,9
18,3
18,4
1
18,5
Transect
intermédiair
e1
Distance
berge RIVE
DROITE (m)
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
10,
5
11
11,
5
12
12,
5
13
13,
5
14
14,
5
15
15,
5
16
16,
5
17
17,
9
1
8
Profondeur
(m)
0
0,0
6
0,1
4
0,1
8
0,0
8
0,0
3
0,0
2
0,0
3
0,0
7
0,1
2
0,2
1
0,1
9
0,
3
0,3
4
0,
4
0,4
8
0,5
2
0,4
4
0,5
8
0,6
3
0,6
3
0,7
5
0,4
5
0,7
0,5
8
0,2
7
0
0,1
0,1
0,1
0,1
0,
2
0,2
0,
2
0,1
0,5
0,3
0,6
0,8
0,5
0,5
0,4
0,6
0,6
0,5
0,
5
2,2
9,9
0,8
1,6
Prof. (m)
Salinité (g/l)
0,2
0,4
0,6
0,8
1,3
0,8
0,9
15,
1
15,
2
17,
1
16,
4
0,6
1,3
16,
5
14,
6
17,
2
0,8
Transect RIVIERE
Distance berge RIVE
DROITE (m)
0
1
2
3
4
5
6
7
8
8,5
9
9,5
10
10,5
11
11,5
12
12,5
13
13,5
14
15
15,3
Profondeur (m)
0,16
0,28
0,28
0,31
0,24
0,23
0,21
0,12
0,06
0,07
0,06
0,06
0,03
0,06
0,02
0,05
0,12
0,25
0,36
0,44
0,58
0,49
0
Rivière des Pères
Transect MER
Distance berge RIVE DROITE
(m)
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
4,5
5
Profondeur (m)
0,1
0,15
0,15
0,18
0,18
0,22
0,2
0,3
0,25
0,25
0,1
MIN
0,5
2,5
0,8
0,2
0,3
0,1
0,1
0,2
0,1
0,1
0,1
MAX
31,4
33,6
32,7
14,0
29,3
6,5
1,7
3,1
1,2
2,4
1,7
Salinité (g/l)
Transect RIVIERE
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
Profondeur (m)
0
0,12
0,18
0,27
0,22
0,08
0,02
0,01
0
Beaugendre
Transect MER
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
0,3
0,8
1,3
1,8
2,3
2,8
3,3
3,8
4,3
4,8
5,3
5,8
6,3
6,8
7
Profondeur (m)
0,1
0,1
0,18
0,26
0,28
0,28
0,22
0,2
0,18
0,18
0,14
0,13
0,12
0,15
0,12
0
MIN
35,1
19,3
23,8
20,4
25,1
16,0
13,5
6,4
10,7
13,6
16,2
16,1
17,9
18,5
14,7
MAX
36,0
22,5
30,8
26,6
29,0
19,6
15,0
13,0
19,7
18,0
16,4
17,8
18,1
19,2
17,7
Salinité (g/l)
Transect INTERMEDIAIRE
Distance berge RIVE DROITE
(m)
0
1,5
2
2,5
3
3,5
4
4,5
5
5,5
6
6,5
7
7,5
8
8,5
8,7
Profondeur (m)
0,01
0,05
0,11
0,12
0,19
0,21
0,09
0,23
0,22
0,19
0,15
0,13
0,06
0,03
0,06
0,02
0
Salinité (g/l)
MIN
0,1
3,0
1,9
0,2
0,1
0,1
0,2
0,5
3,7
3,7
2,9
0,1
0,2
0,2
0,2
MAX
1,2
7,6
3,8
0,5
0,2
0,1
0,6
3,4
8,3
9,6
11,3
6,6
21,7
10,5
1,6
Transect RIVIERE
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
4,5
5
5,5
6
Profondeur (m)
0
0,01
0,02
0,09
0,12
0,11
0,1
0,11
0,13
0,11
0,09
0,05
0
Capesterre
Transe
ct MER
Distan
ce
berge
RIVE
DROIT
E (m)
Profon
deur
(m)
Prof.
(m)
Salinité
(g/l)
0
0,
5
1
3
5
7
9
11
13
15
17
19
21
23
25
27
29
31
33
35
37
3
9
41
43
45
4
7
49
51
53
55
57
59
60
61
0
0,
13
0,
31
0,
38
0,
6
0,
56
0,
6
0,
62
0,
5
0,
6
0,
41
0,
23
0,
42
0,
58
0,
54
0,
45
0,
33
0,
35
0,
35
0,
34
0,
24
0,
2
0,
15
0,
16
0,
16
0,
3
0,
44
0,
58
0,
73
0,
85
0,
75
0,
64
0,
23
0,
04
4,
4
4,
2
5,
4
3,
9
5,
8
20
,4
3,
8
6,
5
19
,8
4,
2
7,
3
22
,1
4,
3
6,
6
22
,4
3,
6
20
,8
4,
8
5,
3
21
,4
4,
3
4,
4
3,
7
3,
3
3,
6
2,
8
3,
4
7,
3
2,
5
17
,5
2,
7
8,
8
2,
8
2,
9
2,
4
2,
3
2,
0
2,
0
2,
0
2,
1
2,
2
2,
5
2,
3
17
,0
2,
2
2,
9
22
,1
1,
9
4,
3
29
,0
2,
0
7,
3
27
,2
29
,9
1,
8
2,
3
29
,4
1,
8
20
,3
29
,1
2,
3
0,2
0,4
0,6
0,8
Transect
intermédiaire
Distance berge RIVE
DROITE (m)
REJE
T
Profondeur (m)
EAU
Prof. (m)
Salinité (g/l)
USEE
0
0,5
1,5
2,5
3,5
4,5
5,5
6,5
7,5
8,5
9,5
0
0,0
6
0,1
7
0,2
0,2
6
0,2
5
0,2
9
0,2
5
0,2
7
0,1
4
0,0
2
1,3
1,3
1,3
1,3
1,3
1,4
1,2
1,4
1,5
0,2
ILO
T
0
1
2
3
4
5
6
7
8
8,5
9
0,0
1
0,0
7
0,1
4
0,2
3
0,2
1
0,2
9
0,5
0,4
1
0,4
7
0,2
3
0
2,4
2,3
2,4
3,2
2,6
3,3
3,3
2,9
8,0
25,
2
6,1
0,4
Transect
RIVIERE
Distance berge
RIVE DROITE
(m)
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
25,
5
26
Profondeur (m)
0
0,1
3
0,1
7
0,1
9
0,1
2
0,1
8
0,
2
0,1
6
0,1
3
0,1
7
0,2
7
0,3
5
0,3
9
0,0
6
0,4
1
0,
6
0,5
6
0,3
8
0,
4
0,5
9
0,
6
0,4
8
0,5
8
0,
5
0,
6
0,
5
0,1
8
0
Vieux Habitants (bras droit)
Transect MER
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
0,3
0,8
1,3
1,8
2,3
2,8
3,3
3,8
4,5
Profondeur (m)
0,06
0,1
0,13
0,15
0,25
0,3
0,25
0,2
0,1
0,01
MIN
0,1
0,1
0,1
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
MAX
36
4,2
9,3
0
0
0
0,0
0,0
0,1
4,1
Salinité (g/l)
Transect RIVIERE
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
0,1
0,5
0,8
1,3
1,8
2,3
2,8
3,3
3,8
4
4,4
4,5
Profondeur (m)
0
0,02
0,07
0,15
0,28
0,36
0,4
0,35
0,24
0,14
0,09
0,03
0
Vieux Habitants bras gauche
Transect MER
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
0,2
0,5
0,8
1
1,2
1,5
1,8
2
2,3
Profondeur (m)
0
0,02
0,09
0,06
0,1
0,14
0,11
0,1
0,06
0
Salinité (g/l)
MIN
0,1
0,0
0,1
0,0
0,1
0,1
0,1
0,1
MAX
15,0
17,0
7,1
6,4
6,5
17,0
6,4
6,3
Transect RIVIERE
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
0,2
0,5
0,7
1
1,2
1,5
1,6
Profondeur (m)
0,01
0,03
0,05
0,09
0,14
0,08
0,02
0
Transect MER
Distance berge RIVE DROITE
(m)
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
19,3
Profondeur (m)
0,25
0,5
0,6
0,6
0,65
0,65
0,7
0,8
0,85
0,9
0,92
0,8
0,65
0,6
0,35
0,35
0,25
0,15
0,15
0,1
0
10,7
10,7
13,2
14,9
16,6
Prof. (m)
Salinité (g/l)
0,2
3,7
0,4
3,6
3,8
2,4
3,2
2,2
3,6
3,1
3,9
1,9
3,6
2,1
2,6
7,3
6,2
13,6
8,6
7,7
9,0
8,3
7,8
7,5
8,5
8,1
9,3
6,8
4,7
12,3
6,4
15,1
17,5
17,3
16,9
19,6
11,0
14,5
0,6
0,8
Transect
intermédiaire
Distance berge
RIVE DROITE
(m)
0
0,5
1,5
2,5
3,5
4,5
5,5
6,5
7,5
Profondeur (m)
0,
1
0,2
5
0,7
0,9
9
0,9
8
0,7
8
0,6
7
0,6
0,5
8
0,
7
1,0
12,5
15,3
14,5
15,5
15,4
19,6
20,2
20,1
19,9
18,6
8,5
9,5
10,
5
11,
5
12,
5
13,
5
14,
5
15,
5
16,
5
17,
5
18,
5
19,5
20
20,
5
21,
5
22,
5
23,
5
24,
5
0,5
0,5
5
0,4
0,2
4
0,1
5
0,2
5
0,3
0,3
7
0,2
7
0,3
0,3
4
pierr
e
0,1
5
0,1
8
0,1
4
0,1
2
0,0
9
0,0
7
0,4
0,2
0,2
0,2
0,1
0,1
0,2
0,2
0,2
0,2
0,2
0,2
0,3
0,8
0,5
21
0,
4
22
0,1
8
23
0,2
9
23,
5
0,1
7
Prof. (m)
Salinité (g/l)
0,2
0,4
0,4
0,5
0,8
0,8
0,9
0,7
0,6
0,7
0,4
0,4
1,5
1,4
2,1
0,8
0,8
0,8
10,
7
15,
1
2,3
0,5
0,6
12,
5
10,
3
10,
7
11,
2
11,
5
10,
5
0,8
18,
0
17,
7
18,
4
1
18,
6
18,
6
Transect
RIVIERE
Distance berge
RIVE DROITE
(m)
Profondeur (m)
0
0,0
3
1
0,0
7
2
0,1
7
3
0,
2
4
0,2
1
5
0,
2
6
0,1
6
7
0,
1
8
0,0
6
8,
5
0
9
0,0
5
10
10,
5
11,
5
0
0
0
12
0,0
1
13
0,0
1
14
0,0
2
1
5
0
16
0,0
1
17
0,1
1
18
0,0
9
19
0,1
7
20
0,3
1
24
0
Lézarde
Transect MER
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
7
10
13
16
19
22
25
28
35
Profondeur (m)
0
1,42
1,85
2,12
2,2
2,3
2,45
2,28
1,58
0
7,4
7,5
7,7
7,5
7,3
7,5
7,3
7,5
0,4
7,8
8,0
9,3
7,6
7,6
8,8
7,7
7,8
0,6
25,4
9,6
20,5
24,3
27,2
22,4
24,2
25,0
0,8
30,6
30,7
23,2
30,4
30,7
30,1
27,1
30,7
Prof. (m)
Salinité (g/l)
0,2
1
31,4
31,6
31,4
31,6
31,9
32,9
31,6
31,6
1,2
31,9
31,8
31,8
32,2
32,1
31,9
32,1
32,0
1,4
31,7
32,1
32,2
32,1
32,1
32,2
32,2
32,1
1,6
32,1
32,2
32,2
32,1
32,2
32,2
32,0
1,8
32,1
32,1
32,2
32,2
32,2
32,2
32,0
32,2
32,3
32,3
32,1
32,1
32,3
32,3
32,1
2
2,2
2,4
32,2
Transect intermédiaire
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
1,5
2,5
3,5
4,5
5,5
7
9
11
12
13
14
15
16
16,7
Profondeur (m)
0
0,68
1,29
1,43
1,7
1,7
1,6
1,7
1,7
1,6
0,94
1,02
1,02
0,55
0
0,2
0,7
0,6
0,7
0,7
0,8
0,8
0,8
0,8
0,9
1,0
0,8
0,9
0,8
0,4
0,7
0,6
0,7
0,7
0,8
0,8
0,8
0,8
0,9
1,0
0,9
0,9
0,8
0,6
0,7
0,6
0,8
0,8
0,8
0,8
0,9
0,9
0,9
1,0
1,0
0,9
0,8
0,7
0,9
0,9
1,2
1,1
1,5
1,3
1,1
1,0
1,0
0,9
1
0,8
1,5
1,4
1,5
2,2
2,1
1,4
1,2
1,0
1,0
0,9
1,2
6,9
Prof. (m)
Salinité (g/l)
1,4
4,0
2,9
2,3
4,3
2,5
3,3
1,9
24,3
25,0
23,4
24,3
25,0
25,1
24,7
25,8
25,9
25,1
25,4
25,2
24,6
1,6
Transect RIVIERE
Distance berge RIVE DROITE (m)
0
2,5
3,5
4,5
5,5
6,5
7,5
8,5
9,5
10,5
11,5
12,5
13,5
16,5
Profondeur (m)
0
0,49
1
1,06
1,06
1,12
1,18
1,17
1,17
1,17
1,22
1,3
1,4
0
ANNEXE 12
Localisation du point de prélèvement de la rivière Bourceau.
Embouchure Rivière Bourceau
Bouillante
ANNEXE 13
Localisation des transects, du point de prélèvement (a) et mesures de la
salinité (b). Rivière Petite Plaine.
Embouchure Rivière Petite Plaine
Pointe Noire
0
4
2
1
5
3
a) Localisation des 5 transects et du point de prélèvement.
Profondeur
(m)
Salinité
en g/l
2
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
Profondeur
(m)
1
4
Largeur de la rivière (m)
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
5
3
Largeur de la rivière (m)
b) Mesures des salinités des transects 1 à 5.
ANNEXE 14
Localisation des transects, du point de prélèvement (a) et mesures de la
salinité (b). Rivière Grand Carbet.
Embouchure Rivière Grand Carbet
Capesterre-Belle-Eau
3
2
1
a) Localisation des 3 transects et du point de prélèvement.
Profondeur
(m)
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
Largeur de la rivière (m)
1
2
Profondeur
(m)
Largeur de la rivière (m)
3
b) Mesures des salinités des transects 1 à 3.
ANNEXE 15
Localisation des transects et du point de prélèvement (a) et mesures de la
salinité (b). Grande Rivière de Capesterre.
Embouchure Grande Rivière de Capesterre
Capesterre-Belle-Eau
3
2
1
Largeur de la
a) Localisation des 3 transects et du point de prélèvement.
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
1
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
Largeur de la rivière (m)
Profondeur
(m)
2
3
b) Mesures des salinités des transects 1 à 3.
ANNEXE 16-a
Délimitation des tronçons aval des masses d’eau superficielles.
Source : Etat des lieux DCE, 2004.
ANNEXE 16-b
Exemple de fiche synthèse : Rivière Lézarde.
Pressions anthropiques et pollutions :
-
pression domestique,
pression industrielle,
pression sur la ressource en eau,
pression sur la morphologie,
obstacles à la faune aquatique,
nitrates d’origine agricole,
pesticides.
Source : Etat des lieux DCE, 2004.
ANNEXE 17-a
Exemple de fiche synthèse : « côte ouest Basse Terre ».
Pressions anthropiques et pollutions :
-
apport en nutriment (azote et phosphate),
pression hydrosédimentaire,
pressions hydromorphologiques,
pressions sur le vivant.
Source : Etat des lieux DCE, 2004.
ANNEXE 17-b
Délimitation des masses d’eau côtières.
Source : Etat des lieux DCE, 2004.
ANNEXE 18
Tableaux de données sur les modules et les prélèvements en eau.
Rivières
BOU
RDP
VH
BEAU
GC
PP
CAP
MOU
PRG
LEZ
Modules en m3/s
2,510
2,910
0,640
1,850
0,451
2,910
1,390
3,350
0,960
Source : DIREN/ORSTOM in DIREN, 1999.
NOM_MILIEU
Grande Rivière de
Capesterre
Grande Rivière de
Capesterre
Grande Rivière de
Capesterre
USAGE_PREL_IRRIG
COTE
(m
NGG)
DEBIT_MAX_AUT
(m3/h)
DEBIT_MAX_AUT
(l/s)
AUTORISE_O_N
Irrigation individuelle
15
150
42
Autorisé
Irrigation individuelle
15
140
39
Autorisé
Irrigation individuelle
100
10,7
3
Autorisé
Rivière du Pérou
Irrigation individuelle
107
57,6
16
Non autorisé
Rivière du Pérou
Irrigation individuelle
115
25
7
Autorisé
Rivière Maillard
Irrigation individuelle
130
10,8
3
Non autorisé
Grande Rivière de
Capesterre
Irrigation individuelle
156
50
14
Autorisé
Abreuvement,
nettoyage
250
Rivière Midoran
Grande Rivière de
Capesterre
Eau potable
200
10
Non autorisé
1250
347
Non autorisé
Rivière du Pérou
Irrigation collective +
hydroélectricité
255
2700
750
Non autorisé
Grande Rivière de
Vieux-Habitants
Irrigation collective
247
900
250
Non autorisé
Ravine Pagesy
Eau potable +
irrigation collective
320
18
5
Hors
nomenclature
Ravine au Foin
Irrigation individuelle
400
68,4
19
Non autorisé
Grande Rivière de
Vieux-Habitants
Fonctionnement roue
à aube
40
Ravine Cochon
Irrigation individuelle
0
Irrigation individuelle
0
Irrigation individuelle
3
25
Irrigation individuelle
9
Irrigation individuelle
10
Irrigation individuelle
Rivière du Fort
Deuxième Bras
Petite Rivière à
Goyave
Petite Rivière à
Goyave
Petite Rivière à
Goyave
Petite Rivière à
Goyave
Ravine Chaude
(Affl. Riv. Bonfils)
Rivière Moreau
18
Non autorisé
Non autorisé
Non autorisé
7
Autorisé
10,8
3
Non autorisé
80
22
Autorisé
10
60
17
Autorisé
Irrigation individuelle
28
15
4
Autorisé
Irrigation individuelle
32
18
5
Non autorisé
COMMENTAIRE
surface irriguée : 6ha
prélèvement pour le hangar : nettoyage
des bananes
Régularisation en cours (SAFEGE)
Prélèvement sur la Ravine Blanche
affluent ravine Pagesy dans la zone
centrale du Parc pour les besoins de la
Grivelière (irrigation et AEP voire
hydroélectrique - Dossier déposé le
30/11/05)
Demande de prélèvement dans la zone
centrale du PNG
Dérivation sur une centaine de mètre
pour la réhabilitation d'une ancien aube
à bois dans une bonifierie. Dossier
reçu le 2/01/06.
Ravine Cochon
Irrigation individuelle
60
Rivière Moreau
Irrigation individuelle
Rivière du Fort
Deuxième Bras
Irrigation individuelle
Rivière Moreau
Irrigation individuelle
Rivière Moreau
Rivière du Fort
Premier Bras
Alimentation en eau
80
Irrigation individuelle
Rivière Bourceau
Rivière Bourceau
Rivière Bourceau
Eau potable
Rivière de PetitePlaine
Rivière de PetitePlaine
Rivière de PetitePlaine
Rivière de PetitePlaine
Rivière de PetitePlaine
Rivière de PetitePlaine
60
17
103
90
25
Autorisé
120
28,8
8
Non autorisé
140
5
1
Autorisé
175
21,6
6
Irrigation individuelle
275
14,4
4
Autorisé
Irrigation individuelle
380
3,6
1
Non autorisé
50,5
14
Non autorisé
365
Non autorisé
0,3
Autorisé
Prélèvement dans une ravine (non
DPE)
prélèvement source
Non autorisé
Irrigation individuelle
6
18
5
Non autorisé
Irrigation individuelle
35
10
3
Autorisé
Irrigation individuelle
35
18
5
Autorisé
Irrigation individuelle
38
15
4
Autorisé
Irrigation individuelle
40
30
8
Autorisé
Irrigation individuelle
50
37,5
10
Non autorisé
Prélèvement endommagé par le
cyclone Lenny.
projet de mise en demeure
Ravine Duquerry
Voir avec la DSV si les activités de
l'aquaferme rentre dans le cadre de la
réglementation ICPE. Dans ce cas,
uniquement procédure DPE sinon
soumis à LES aussi.
ICPE - Si l'arrêté ICPE autorise le
prélèvement alors procédure DPE
uniquement. Sinon écrire à la DSV
pour demander sa régularisation au
titre de la réglementation ICPE
Rivière de PetitePlaine
Agroalimentaire
(aquaculture)
17
54
15
Non autorisé
Ravine Couleuvre
(Affl. Riv. de
Petite-Plaine)
Agroalimentaire
(confiture)
250
300
83
Non autorisé
Rivière de PetitePlaine
Eau potable
150
42
Non autorisé
Rivière SaintLouis
Eau potable +
irrigation collective
570
2160
600
Autorisé
Rivière des Pères
Agroalimentaire
(distillerie)
55
12
3
Rivière du Grand
Carbet
Irrigation collective +
hydroélectricité
190
1260
350
Non autorisé
Actuellement prise d'eau du canal de
l'Habitation Bois-Debout
Rivière du Grand
Carbet
Irrigation collective +
hydroélectricité
240
2700
750
Non autorisé
Régularisation en cours (SAFEGE)
Source Marquisat
Eau potable
350
97
Non autorisé
Rivière Moustique
à Petit-Bourg
Irrigation individuelle
5
Rivière Moustique
à Petit-Bourg
Irrigation individuelle
13
10,8
3
Non autorisé
Ravine Duquerry
Irrigation individuelle
15
5
1
Non autorisé
Irrigation individuelle
27
30
8
Autorisé
Irrigation individuelle
35
5
1
Autorisé
Rivière Moustique
à Petit-Bourg
Rivière Moustique
à Petit-Bourg
180
120
Autorisé
Non autorisé
Rivière Moustique
à Petit-Bourg
Autres activités
industrielles
3
Non autorisé
Rivière Moustique
à Petit-Bourg
Autres activités
industrielles
8
Non autorisé
Rivière Moustique
à Petit-Bourg
Rivière
Beaugendre
Eau potable
107
540
150
Non autorisé
Eau potable
160
36
10
Non autorisé
Source: DAF, 2007.
Prélèvement pour la distillerie Bologne
(ICPE) - canal d'aménée puis l'eau
présurisée pour permettent l'irrigation
de l'ensemble des parcelles.
(?) - KANCEL Christian lettre de
relante le 4/8/5 puis mise en demeure
le 25/11/05
Prélèvement dans une ravine (non
DPE)
Pompe sous le pont de la RN2001 alimentant la station de lavage juste
au-dessu ; route de Roujol
Prélèvement dans un canal d'amené
creusé à partir de l'aval du seuil. Rejet
d'en fossé d'eau chargées en matières
en suspension (cf. DRIRE pour
régularisation)
ANNEXE 19
Tableau des données « seuils artificiels ».
ID_S
EUIL
NOM_SEUIL
3
PRISE D'EAU
4
PONT DE
BAIMBRIDGE
5
22
PONT DE
RAVINE
CHAUDE
MIXTE
TRANSFERT
BR_DAV
RIVIERE
Grande
Rivière à
Goyaves
Grande
Rivière à
Goyaves
Grande
Rivière à
Goyaves
Rivière
Bras
David
HAUTEUR
_SEUIL
COTE_
SEUIL
AUTORIS
E_O_N
MAITRE_OUVRAGE
RESPECT
_Q_RES
RESPECT_C
ONT_ECO
COMMENTAIRE
X
Y
OUI
OUI
Ancien seuil de
l'ancien captage
alimentant les
communes de
Pointe-à-Pitre et
des Abymes hors
service
643
940
1792
060
2
90
Non
autorisé
Inconnu
3
55
Non
autorisé
Commune du Lamentin
-
NON
Pont seuil
643
050
1794
430
1
43
Non
autorisé
Commune du Lamentin
-
NON
Pont seuil
642
195
1795
045
1,7
130
Non
autorisé
Conseil Général de
Guadeloupe
OUI
NON
641
458
1790
496
642
570
1791
420
642
720
1791
460
642
750
1791
460
631
751
1794
035
631
210
1794
160
Le SIEPA a
remonté sa prise
sur le secteur
Duclos en raison
de mauvaise
qualité (présence
d'une carrière)
sur le site de
Prise d'eau. Sur
le site de prise
d'eau, la
Commune du
Lamentin réalise
un piquage de 80
m3/h pour son
usine de
traitement.
Seuil en aval
imédiat du seuil
de Duclos
(protection de
l'érosion
régressive ?
Ancien captage
?)
Seuil en aval
imédiat du seuil
de Duclos
(protection de
l'érosion
régressive ?
Ancien captage
?)
AOT n°HY 05068-118 pour
prélèvement sur
Ravine Duquerry
(Affl. Riv. Petite
Plaine) mais
aucune
autorisation au
titre du code de
l'environnement
Seuil en rive
droite entre le
gué et la
passerelle
23
DUCLOS
Rivière
Bras
David
2
110
Non
autorisé
Syndicat Eau et
Assainissemenr de Pointe
à Pitre / Les Abymes SIEAPA
24
INC_BRDAVI
D_1
Rivière
Bras
David
1
109
Non
autorisé
seuil juste en aval de la
prise de Duclos (SIEPA)
25
INC_BRDAVI
D_2
Rivière
Bras
David
1
108
Non
autorisé
seuil juste en aval de la
prise de Duclos (SIEPA)
29
PAGESY
Rivière
de PetitePlaine
40
Non
autorisé
PAGESY André - SCEA
MULTAGRI
OUI
NON
EXIGIBLE
Inconnu
OUI
OUI
OUI
NON
633
968
1785
036
30
21
20
7
INC_PETITE_
PLAINE_2
TROU A
DIABLE DESRAVIN
DIEUDONNE
BEAUGENDR
E
BARTHOLE
33
INC_PERES_
1
60
SAINT-LOUIS
Rivière
de PetitePlaine
30
Hors
nomencla
ture
OUI
NON
Rivière
Bourceau
2,5
365
Non
autorisé
Syndicat Intercommunal
du Sud de la Cote Sous le
Vent - SISCSV
Rivière
Beaugen
dre
1,7
160
Non
autorisé
Syndicat Intercommunal
du Sud de la Cote Sous le
Vent - SISCSV
OUI
NON
633
935
1780
520
Grande
Rivière
de VieuxHabitants
1,5
247
Non
autorisé
Syndicat Intercommunal
du Sud de la Cote Sous le
Vent - SISCSV
OUI
NON
636
345
1778
938
NON
NON
635
710
1770
700
639
477
1775
830
Rivière
des
Pères
Rivière
SaintLouis
Non
autorisé
30
570
Non
autorisé
Association Syndicale
d'Irrigation du Canal Saint
Louis (ASICSL)
OUI
OUI
Ancien ouvrage
constitué d'un
seuil barrant
toute la largeur
de la rivière
AOT n°HY 95025 mais aucune
autorisation au
titre du code de
l'environnement
CARBET
(CG)
Rivière
du Grand
Carbet
ANCIEN GUE
CAPESTERR
E
Grande
Rivière
de
Capesterr
e
42
PEROU (CG)
Rivière
du Pérou
43
INC_PEROU_
2
ANCIEN
PONT
GOYAVE
41
OUI
NON
AOT n°HY 93002 mais aucune
autorisation
obtenu au titre du
code de
l'environnement.
Régularisation en
cours (SAFEGE)
-
NON
Ancien gué
240
Non
autorisé
Conseil Général de
Guadeloupe
15
Non
autorisé
Commune de Capesterre
Belle-Eau
2,5
255
Non
autorisé
Conseil Général de
Guadeloupe
OUI
OUI
Rivière
du Pérou
3
75
Non
autorisé
Inconnu
OUI
NON
Petite
Rivière à
Goyave
1
8
Non
autorisé
Commune de Goyave
-
NON
Pont seuil
651
800
1783
950
Prise au niveau
d'un ancien seuil
(hauteur : 2,5 m)
qui alimentait une
aquaculture. M.
FLEURY-LITEE
est le bénéficiaire
mais pas le
maître d'ouvrage
de ce seuil
648
330
1783
150
646
780
1787
280
2
55
FLEURYLITEE
Rivière
Moreau
2,5
130
Non
autorisé
FLEURY-LITEE Dominique
- EARL Village O'Ti
Bouboul
NON
NON
56
MOUSTIQUE
- PETIT
BOURG
Rivière
Moustiqu
e à PetitBourg
1,5
107
Non
autorisé
Syndicat Intercommunal
d'Adduction d'Eau et
d'Assainissement de
Guadeloupe - SIAEAG
OUI
NON
Source: DAF, 2007.
AOT n°HY 93001 mais aucune
autorisation au
titre du code de
l'environnement
Hors service.
Ancien canal de
la Distillerie de
Fromager
648
218
1773
880
653
470
1775
720
648
110
1775
742
651
880
1775
490
ANNEXE 20
Résultats des analyses (labo et « in situ ») et attribution des classes d’aptitude.
BOU
RDP
VH bd
VH bg
BEAU
PP
GC
CAP
MOU
PRG
LEZ
Heure du
prélèvement
le 18/04/07
DBO5
(mg/L
O2)
NO2(mg/L
NO2-)
NO3(mg/L
NO3-)
Phosphate
(mg/L
PO4 3-)
NH4+
(mg/L
NH4+)
Phosphore
total
(mg/L P)
NKJ
(mg/L
N)
13h00
11h30
12h00
12h00
12h30
13h15
10h45
10h00
8h30
9h15
8h55
0.6
<0.1
<1
<0.1
<0.1
0.030
<0.4
2.1
<0.1
<1
4.365
<0.1
0.015
<0.4
0.5
<0.1
<1
0.314
<0.1
0.023
<0.4
0.7
<0.1
<1
<0.1
<0.1
0.025
<0.4
0.6
<0.1
<1
<0.1
<0.1
0.097
<0.4
0.7
<0.1
<1
<0.1
<0.1
0.070
<0.4
0.7
<0.1
<1
<0.1
<0.1
0.010
<0.4
0.5
<0.1
2.105
<0.1
<0.1
0.020
<0.4
0.6
<0.1
<1
<0.1
<0.1
0.019
<0.4
0.9
<0.1
<1
<0.1
0.173
0.020
<0.4
0.8
<0.1
<1
<0.1
<0.1
0.014
<0.4
T°C
28,5
RDP 29,1
VH bd 28,8
VH bg 31,6
BEAU 33,2
PP
30,8
GC
25,4
CAP
24,8
MOU 24,1
PRG 24,1
LEZ
24,4
BOU
Coliformes
Coliformes
Conductivité thermotolérants Entérocoques thermotolérants Entérocoques
(ȝS/cm)
(E. coli)
(u/100ml)
(E. coli)
(u/100ml)
(u/100ml)
(u/100ml)
147
210
76
109
135
225
170
215
80
86
100
383
144
383
144
304
109
304
109
612
15
612
15
633
30
633
30
332
15
332
15
930
124
930
124
272
159
272
159
931
45
931
45
161
46
161
46
6694
1972
6694
1972
1061
408
1061
408
EAU POTABLE
LOISIR ET SPORTS AQUATIQUES
ANNEXE 21-a
Détail des résultats des analyses en laboratoire.
ANNEXE 21-b
Détail des résultats des analyses en laboratoire.
ANNEXE 21-c
Détail des résultats des analyses en laboratoire.
ANNEXE 21-d
Détail des résultats des analyses en laboratoire.
ANNEXE 21-e
Détail des résultats des analyses en laboratoire.
ANNEXE 21-f
Détail des résultats des analyses en laboratoire.
ANNEXE 21-g
Détail des résultats des analyses en laboratoire.
ANNEXE 21-h
Détail des résultats des analyses en laboratoire.
ANNEXE 21-i
Détail des résultats des analyses en laboratoire.
ANNEXE 21-j
Détail des résultats des analyses en laboratoire.
ANNEXE 21-k
Détail des résultats des analyses en laboratoire.
ANNEXE 22-a
Traitement des ACP.
¾ Analyse en composantes principales réalisée sur les effectifs des espèces
amphidromes.
Variables et Individus (axes F1 et F2 : 49 %)
2
LEZ-07
LEZ-05
1,5
1
AtySca
LEZ-06
MacFau
PRG-07
BEAU-07
MicPoe
PRG-06
axe F2 (22 %)
0,5
MOU-07
MOU-06
0
-0,5
BEAU-06
PRG-05
MOU-05
MacHet
MacJUV
BEAU-05
XipElo-RL
MacCre
PPL-05
PotGla
VH-05
VH-07 VH-06 BOU-05
MacCar
PPL-06
SicSPP
BOU-07
CAP-06
BOU-06
RDP-06
AtyInn
RDP-07
XipElo-RC
XipElo
RDP-05
CAP-05
AtyJUV
PPL-07
CAP-07
GC-06
-1
GC-05
GC-07
-1,5
-1
-0,5
0
0,5
axe F1 (28 %)
1
1,5
2
2,5
Valeurs propres :
Valeurs propres
5,0
4,0
F1
F2
3,0
F3
2,0
F4
F5
1,0
F6
F7 F8 F9
F10 F11F12F13
F14
0,0
¾ Analyse en composantes principales sans CAP07, LEZ05, LEZ07.
Valeurs propres :
Valeurs propres
4,0
F1
F2
3,0
2,0
F3
F4
F5
1,0
0,0
F6
F7
F8
F9 F10 F11
F12 F13F14
3
ANNEXE 22-b
Traitement des ACP.
Matrice des corrélations :
MacCar
MacCre
MacHet
MacFau
MacJUV
MacCar
1
0,09
0,01
-0,16
0,06
MacCre
0,09
1
0,44
-0,25
0,44
AtySca
AtyJUV
XipElo
XipEloRC
XipEloRL
MicPoe
0,40
-0,28
0,30
0,23
-0,12
-0,12
-0,14
0,10
0,45
0,04
-0,01
-0,26
-0,24
-0,18
-0,11
0,25
0,01
0,54
AtyInn
PotGla
SicSPP
MacHet
0,01
0,44
1
-0,03
0,59
0,02
0,35
-0,22
-0,21
-0,22
-0,28
0,56
0,00
0,65
MacFau
-0,16
-0,25
-0,03
1
0,22
-0,17
0,52
-0,27
-0,15
-0,10
0,04
0,50
-0,01
-0,11
MacJUV
0,06
0,44
0,59
0,22
1
0,24
0,23
-0,14
-0,19
-0,14
-0,11
0,70
0,33
0,54
AtyInn
0,40
0,04
0,02
-0,17
0,24
1
-0,34
0,71
0,21
0,26
-0,20
-0,11
0,73
0,53
AtySca
-0,28
-0,01
0,35
0,52
0,23
-0,34
1
-0,38
-0,18
-0,12
0,10
0,80
-0,16
-0,15
AtyJUV
0,30
-0,26
-0,22
-0,27
-0,14
0,71
-0,38
1
0,53
0,49
-0,20
-0,37
0,36
0,13
XipElo
XipEloRC
XipEloRL
0,23
-0,24
-0,21
-0,15
-0,19
0,21
-0,18
0,53
1
-0,07
-0,11
-0,24
-0,01
-0,05
-0,12
-0,18
-0,22
-0,10
-0,14
0,26
-0,12
0,49
-0,07
1
-0,06
-0,18
0,41
-0,04
-0,12
-0,11
-0,28
0,04
-0,11
-0,20
0,10
-0,20
-0,11
-0,06
1
-0,02
-0,09
-0,30
MicPoe
-0,14
0,25
0,56
0,50
0,70
-0,11
0,80
-0,37
-0,24
-0,18
-0,02
1
0,05
0,22
PotGla
0,10
0,01
0,00
-0,01
0,33
0,73
-0,16
0,36
-0,01
0,41
-0,09
0,05
1
0,41
SicSPP
0,45
0,54
0,65
-0,11
0,54
0,53
-0,15
0,13
-0,05
-0,04
-0,30
0,22
0,41
1
En gras, valeurs significatives (hors diagonale) au seuil alpha=0,05 (test bilatéral)
Catégories d’espèces :
-
Effectif total poissons : Sycidium sp.
Effectifs totaux crustacés
Effectifs Macrobrachium sensibles : M. carcinus, M. heterochirus.
Effectifs Atya sensibles : Atya scabra, Atya innocous.
Effectifs crustacés sensibles.
Effectifs crustacés opportunistes : Macrobrachium faustinum, Micratya poeyi.
¾ Analyse en composantes principales avec les groupes d’espèces.
Valeurs propres
4,0
F1
3,0
2,0
F2
F3
1,0
F4
F5
0,0
Eff Mac
sensibles
Eff ATYA
sensibles
Eff Crustacés
sensibles
Eff Crustacés
opportunistes
Effectif Total
Poissons
Effectif Total
Crustacés
1
0,20
0,30
0,55
0,60
0,54
Eff ATYA sensibles
0,20
1
0,99
0,05
0,65
0,73
Eff Crustacés sensibles
0,30
0,99
1
0,11
0,70
0,77
Eff Crustacés opportunistes
0,55
0,05
0,11
1
0,07
0,71
Effectif Total Poissons
0,60
0,65
0,70
0,07
1
0,52
Effectif Total Crustacés
0,54
0,73
0,77
0,71
0,52
1
Eff Mac sensibles
En gras, valeurs significatives (hors diagonale) au seuil alpha=0,05 (test bilatéral)
ANNEXE 23
Analyse des biomasses.
Une analyse en composante principale est effectuée dans le but d’identifier certaines rivières
présentant des caractéristiques similaires par rapport aux biomasses des espèces amphidromes
(Figure 1).
Variables et Individus (axes F1 et F2 : 46 %)
3
CAP-07
2,5
2
1,5
GC-07
1
AtyJUV AtyInn
CAP-06
PotGla
XipElo-RC
GC-05
axe F2 (20 %)
CAP-05
RDP-05
XipElo
MacCre
BOU-06
BOU-07
BOU-05
RDP-07
MacCar
RDP-06
SicSPP
BEAU-06
PPL-06
XipElo-RL
PPL-05 BEAU-05
PRG-07
VH-07 PPL-07
MOU-05
PRG-05
PRG-06
MOU-06
VH-05
VH-06
MOU-07
0,5
GC-06
0
-0,5
MacJUV
BEAU-07
MicPoe
MacFau
MacHet
AtySca
LEZ-06
LEZ-05
-1
LEZ-07
-1,5
-1
-0,5
0
0,5
1
1,5
2
2,5
axe F1 (26 %)
Figure 1 : Analyse en composantes principales sur les biomasses des espèces.
Afin d’obtenir une présentation plus facilement interprétable, les individus CAP07, LEZ05 et
LEZ07 sont enlevés de l’analyse (Figure 2).
Variables et Individus (axes F1 et F2 : 40 %)
3
2,5
CAP-06
2
1,5
CAP-05
axe F2 (16 %)
1
GC-07
AtyInn PotGla
BEAU-07
MacJUV
RDP-05
MicPoe
XipElo-RC
MacFau
AtyJUV
BEAU-06
PRG-07
BOU-06
RDP-07
AtySca
MacHet
RDP-06
BOU-07MacCre
PRG-05
PRG-06
XipElo
GC-05
MOU-05
MOU-07
BEAU-05
BOU-05
PPL-07
MOU-06
GC-06
PPL-05
XipElo-RL
PPL-06 MacCar SicSPP
0,5
0
-0,5
-1
LEZ-06
VH-07
VH-05
VH-06
-1,5
-2
-2
-1,5
-1
-0,5
0
0,5
axe F1 (24 %)
1
1,5
2
2,5
Figure 2 : Analyse en composante principale sans les individus CAP07, LEZ05 et LEZ07.
Plusieurs groupes se distinguent :
-
BEAU07, LEZ07 avec les variables « MicPoe », « AtySca » et « MacFau ».
-
GC, CAP avec les variables « Aty JUV », « Aty Inn ».
-
VH avec les variables « MacCar », « SicSPP ».
Les groupes GC et BEAU/LEZ s’opposent nettement par rapport à l’axe F1. Peu de rivières se
différencient par les biomasses. En effet, une grande partie de celles-ci se situent très proches
de l’origine.
Une troisième analyse est réalisée avec des biomasses totales regroupant les espèces
précédentes dans les mêmes catégories que pour les effectifs (Error! Reference source not
found.) :
Variables et Individus (axes F1 et F2 : 76 %)
1,5
VH-05
1
VH-06
Mac sensible
LEZ-07
Poissons
LEZ-06
0,5
Crustacés
opportunistes
BEAU-07
VH-07
PRG-06
BEAU-06
RDP-06
MOU-05
PRG-05
BEAU-05
PRG-07
MOU-06
BOU-05 RDP-07
PPL-05
PPL-07 MOU-07
BOU-07
BOU-06 CAP-05
PPL-06
GC-06 GC-05
0
-0,5
LEZ-05
Crustacés
Crustacés CAP-07
sensibles
Atya sensibles
CAP-06
RDP-05
GC-07
-1
-1
-0,5
0
0,5
1
axe F 1 ( 53 %)
Plusieurs groupes se distinguent :
-
CAP avec « Crustacés », « Crustacés sensibles », « Atya sensibles ».
-
VH avec « Poissons », « Mac sensibles ».
-
LEZ avec « Mac sensibles », « Crustacés opportunistes ».
1,5
G C -0
6
G C -0
7
G C -0
5
VH -0
5
VH -0
7
VH -0
PRG 6
-0
PRG 7
-0
PRG 6
-0
BO U 5
-0
BO U 5
-0
BO U 7
BE AU 06
BE A 06
U -0 5
BE A
U -0 7
LEZ 07
LEZ 05
LEZ 0
MOU 6
-0 5
MOU
-0
MOU 7
-0
RDP 6
-0 7
RDP
-0
RDP 5
-0 6
P P L05
P P L07
P P L06
CAP
-0
CAP 5
-0 6
CAP
-0 7
V a le u r d e l'in d ic e
ANNEXE 24
Indices de Piélou.
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
Indices de Piélou des rivières étudiées.
ANNEXE 25
Devis des analyses qualité de l’eau.
ANNEXE 26
Principales pressions anthropiques sur les cours d’eau.
Sources : données PNG, DAF 2007
ANNEXE 27
Quelques caractéristiques physiques des rivières étudiées.
4,9
Longueur du
cours d'eau
principal en
km
8,2
24,4
23,9
Grande rivière
de Vieux
Habitants
28,7
17,2
Beaugendre
13
9,3
Grand Carbet
12,5
11,5
Petite Plaine
15,1
6,9
Capesterre
16,1
15,2
Bassin versant
en km2
Bourceau
Rivière des
Pères
Moustique
23,3
16
Petite Rivière
32,5
14,2
à Goyave
Lézarde
37,4
22,1
Source : DIREN, 1999 et com, pers. DAF, 2007.
UNIVERSITÉ DES ANTILLES ET DE LA GUYANE
FACULTÉ DES SCIENCES EXACTES ET NATURELLES
Résumé :
Les peuplements aquatiques d'altitude, gérés par le Parc national de la Guadeloupe,
subissent une diminution de leur biodiversité. La majorité des espèces présentes en amont
des rivières dépendent des zones aval ou du milieu marin côtier pour leur développement
larvaire. Ces milieux sont soumis à de nombreuses agressions. Le réseau de suivi mis en
place par le Parc national en amont a été complété, lors de ce stage, par une typologie des
zones basses. Les estuaires ont ainsi été caractérisés par des critères comme la salinité et la
végétation aquatique des rives. Les données existantes concernant les agressions subies par
les rivières ont été utilisées pour affiner la typologie obtenue. L'étude des peuplements
amont des espèces amphidromes ne permet pas de distinguer clairement les peuplements
en fonction des types d'estuaires et de l'intensité des pressions anthropiques auxquelles ils
sont soumis. Des pistes peuvent, néanmoins, être dégagées quant à la priorité à accorder à
la préservation de certaines rivières.
Mots clés : rivière, espèces amphidromes, Parc national, biodiversité, typologie, zone aval,
pressions anthropiques.
Abstract :
The aquatic populatings of height, managed by the "Parc national de la Guadeloupe",
undergo a decrease of their biodiversity. The majority of present species upstream from
rivers depend on down-stream areas or on the coastal marine environment for their larval
development. These environments are subjected to numerous pollutions. The network of
follow-up set up by the "Parc national" upstream from rivers was completed, during this
training, by a typology of the down-stream areas. Estuaries were characterized by criteria
as salinity and aquatic vegetation of banks. Existing data concerning the pollutions
undergone by the concerned rivers were used to refine the obtained typology. Results
obtained by the study of upstream populatings amphidromous species do not allow to
distinguish clearly the populatings according to the types of estuaries and the intensity of
pollutions to which they are subjected. Suggestions can, nevertheless, be proposed as for
the priority granted to the conservation of some rivers.
Keywords : river, amphidromous species, Parc national, biodiversity, typology, down-stream
areas, pollutions.
N° 2007 - 01