Communiqué de presse F L O A T I N G T E R R I T O R I E S
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Communiqué de presse F L O A T I N G T E R R I T O R I E S
Co m m u n i q ué de presse F L O A T I N G T E R R I T O R I E S UN « PROJET TRANSBIENNALE » Evens Foundation 63 avenue des Champs Elysées 75008 Paris [email protected] [email protected] tel +33 1 56 88 20 70 fax +33 1 56 88 20 79 www.evensfoundation.be www.floatingterritories.org Istanbul/Athènes/Venise 6-16/09/2007 initié par la Fondation Evens direction du projet Germana Innerhofer Jaulin « floating territories» est un voyage_ un laboratoire_ un programme, créant une perspective dynamique et expérimentale entre la 52ème Exposition d'Art Internationale, La Biennale de Venise et la 10ème Biennale Internationale d’Istanbul en passant par la 1ère Biennale d’Athènes, dans le contexte d'autres événements artistiques majeurs de l'été 2007, en particulier la Documenta à Kassel et les « plus jeunes » biennales de Lyon, Bruxelles et Thessalonique. À travers ce projet innovant, la Fondation Evens souhaite interroger ouverture et détermination, liberté de circulation et peur de l'insécurité, dans le contexte des « modernités » contemporaines. La trajectoire méditerranéenne le long de l'axe Istanbul-Athènes-Venise permet une exploration de la relation entre tous ces événements, soulevant la question d'un mare nostrum et sa résurgence contemporaine comme frontière en négociation. « Territoires flottants » sera un bateau, une plateforme d’échanges et de production artistique, naviguant entre les événements majeurs de la création contemporaine. Il transportera à son bord des artistes, commissaires, critiques et intellectuels donnant sens à ce « territoire mental » ; des nombreuses manifestations et des propositions artistiques auront lieu quand il sera à quai. La Fondation Evens invite Bart De Baere / Anselm Franke / Evelyne Jouanno / Chiara Parisi / Anton Vidokle à partager ces territoires concrets et imaginaires : _concrètement un bateau _imaginairement une « hétérotopie » _un voyage comme expérience de sa constitution et dont la forme se révèle dès son entrée dans chaque port. Les événements publics feront partie du programme respectif des biennales : 6-9/09 à Istanbul, 13/09 à Athènes, 14-16/09 à Venise. PROJETS A BORD UNITEDNATIONSPLAZA Anton Vidokle passera son temps en mer à la relecture de Forthcoming (2000) et Over-sensitivity (1996), par Jalal Toufic et invite Liam Gillick pour une « Autre émission de 1887 au sujet de notre temps, 2007 ». unitednationsplaza est une exposition sous forme d’école. Structuréé comme un programme de seminaries/résidences à Berlin,unitednationsplaza implique la collaboration d’ environ 60 artists, écrivains, théoriciens et un public large pendant la période d’un an. Dans la tradition des Universités libres la plupart des événements sont ouverts à tous ceux qui sont intéressés. Unitednationsplaza est organisé par Anton Vidokle en collaboration avec Liam Gillick, Boris Groys, Martha Rosler, Walid Raad, Jalal Toufic, Nikolaus Hirsch, Natascha Sadr Haghighian and Tirdad Zolghadr. 1/2 SWIMMING IS SAVING _Chiara Parisi Trois artistes, comme une équipe de secours, produisent un « acte de sauvetage» (bateau, équipe, environnement, art). Une opération de sauvetage en tant qu’action existentielle dans un endroit utopique. « Territoire flottant de résistance » invite ces artistes à produire un signal fort aux biennales (Istanbul/Athènes/Venise). La puissance de ce signe se révèlera quand le bateau sera à quai. Le carnet de bord sera tenu par les « 3+1er » artistes pour devenir le témoignage de ces actions existentielles. Chiara Parisi, directrice du Centre international d’art et du paysage, Ile de Vassivière, France. ON THE BOAT, un projet de boat movie _Evelyne Jouanno "On the Boat" est un film long-métrage réalisé lors du séjour en bateau et conçu à partir d’un scénario catastrophe fictif : celui d’un monde à la dérive. Ce film réunira une collection d’interventions faites devant une vidéo camera placée dans une cabine isolée du bateau ou envoyées par sms et email. Les personnes assistant aux biennales (artistes, curateurs, collectionneurs, galeristes, intellectuels, publics locaux…), de même que celles qui ne peuvent se rendre à ces événements (en raison de leurs papiers, moyens…), seront invitées à participer en commentant ou répondant à l’une des questions proposées pour ce scénario catastrophe du monde ; un monde dans lequel le système dominant ne génèrerait plus que haine, violence et inégalité entre les êtres, un monde dans lequel les valeurs de ce système reposeraient uniquement sur la poursuite d’intérêts économiques et financiers ; un monde dans lequel même l’engagement de l’art serait contraint par ces conditions… L’objectif et le défi essentiels de cet exercice à la fois ludique et ironique consistent à mettre le doigt sur les limites de l’accomplissement des démarches/discours engagés dans le monde réel, sur l’inefficacité de l’engagement de l’art aujourd’hui. Remplacer l’action par une fiction est une sorte de résignation, mais aussi une manière de participer au grand jeu de la responsabilité « fictive » que nous jouons tous, tout en la rejetant. Le titre “On the Boat” fait référence à “On the Road” de Kerouac publié il y a tout juste 50 ans, au voyage qu’il a fait pour aller à la rencontre des gens, choses, faits sociaux et réalités oubliées ou ignorées. “On the Road” est devenu l’un des catalyseurs du mouvement de contre-culture des années 1960. Développé au cours de la trajectoire des “Territoires Flottants”, “On the Boat” cherche à révéler les voix cachées mais puissantes de ceux qui réclament un autre monde à notre époque; une sorte de bouteille jetée à la mer, et au-delà… Evelyne Jouanno (Paris/San Francisco) est commissaire et critique indépendante, fondatrice de la Biennale de l’urgence en Tchétchénie. Istanbul - Athènes - Venise - A WEATHER-FORECAST _Extra city, Anvers, Anselm Franke et MuHKA, Anvers, Bart De Baere Nous utiliserons un bateau comme plateforme de discussions pour un ensemble de questions qui, pour nous travaillant dans les institutions, sont urgentes et doivent être discutées loin des établissements d’où nous venons une distance comme celle sur le bateau (même si celle-ci n’est qu’allégorique). A quai, trois thèmes seront ébattus dans les trois villes où nous passerons ; chaque thème dépasse la simple théorie et demande un engagement pratique. À Istanbul, nous suggérons de considérer la notion de « lucidité » en référence aux « Lumières » ; à Athènes le concept de « négativité », et à Venise l'idée d’une « politique atmosphérique ». Une nécessaire résurgence de l'héritage des Lumières et de sa rationalité exige principalement d’explorer ce qui semble caché, questionnant les enjeux de pouvoir qui se sont si naturellement instaurés: Qui est-ce qui porte la lumière ? La poésie de « l’atmosphérique » comme métaphore littéraire, met en jeu non plus les mécanismes des profondeurs de l'âme, comme à l'âge de la métaphysique, mais les atmosphères sociales, qui, comme nous le savons, ne déterminent pas ce qui peut-être dit mais les effets que cela peut avoir. « Non seulement les territoires, mais aussi l'imaginaire », dit Godard, peut être une terre occupée ». Pour l’industrie culturelle, lieux et itinéraires commerciaux sont les métaphores relationnelles privilégiées. La géopolitique, comprise au sens large, semble être devenue le bastion de la critique, et, à un certain degré, a remplacé en tant que « réalité réelle» les critiques engagées, fournissant des évidences rares de forces de plus en plus évasives et innommables. Mais que restera-t-il de cette exploration ? Le langage propre aux événements peut-il devenir langage de position, et plus encore, créer des positions empathiques, qui nous permettent d’entrevoir les conditions dans lesquelles nous pouvons réellement partager ? Bart De Baere, directeur de MuHKA, Anvers - Anselm Franke, directeur de Extra City, Anvers. 2/2