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Annales de Notre-Dame du Laus – N°359 • Octobre novembre décembre 2010 – Abonnement 20 € – CPPAP 0513 L 88176 La famille, DOSSIER le Les Jeunes de Marie : c’est parti ! Bon Rencontre fait peau neuve travail et la fête Un chapelain pas comme les autres Sommaire 11DOSSIER La famille, le travail et la fête 12 Un triptyque indissociable 13 La Sainte Famille, inspiratrice N° 359 OCTOBRE NOVEMBRE DÉCEMBRE 2010 des valeurs chrétiennes 14Travail et fête, pour vivre en Abonnement : 20 € Abonnement de soutien : 25 € Directeur de la publication : Père Ludovic Frère Rédacteur en chef : Tanguy Lafforgue Ont collaboré à ce numéro : L. Frère, T. Lafforgue, les sœurs bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre, M. Baudoin, M. Poulain, M. Fontaine. Photos de couverture : N.-D. du Laus Photos (sauf mention contraire) : N.-D. du Laus Coordination : Marcelle Poulain Rédaction - Administration : Sanctuaire Notre-Dame du Laus 05 130 Saint-étienne-le-Laus Tél. 04 92 50 94 00 • Fax 04 92 50 90 77 E-mail : [email protected] Commission paritaire n° 0513 L 88176 Dépôt légal : à parution Éditeur : Bayard Service Édition Méditerranée 2, chemin de Saint-Pierre, 13 390 Auriol Tél. 04 42 98 14 10 [email protected] www.bayard-service.com Chef de projet : D. Roussy Secrétaire de rédaction : E. Droniou Maquettiste graphiste : M. Dupont Imprimerie : JF Impression - 34072 Montpellier 2 Notre-Dame du Laus famille une existence humaine épanouie Édito 3 Par Tanguy Lafforgue Vie du sanctuaire 4 3 Questions à Éric Blanchard, séminariste 5 Les Jeunes de Marie, entre dévotion et engagement 16 La famille et la fête 17 La fête de Benoîte, c’est la compagnie de la Belle Dame… 18 « Tout est affaire d’équilibre » Ici là-bas 20 Entretenir les liens avec la Belgique 6 Zoom sur l’année 2011 au Laus Découverte 21 Le mont Colombis Rencontre 7 Interview d’un pèlerin 22 Agenda Événement 8 Bon Rencontre fait peau neuve ! 23 La boutique En mouvement 9 Focus sur les grâces du Laus Prière 24 Seigneur, voilà déjà Noël… Édito Tanguy Lafforgue, directeur adjoint à la pastorale. Notre-Dame du Laus : un beau cadeau de Noël pour les familles… Comme vous le savez déjà, 2011 sera l’année de la famille… Il sera donc particulièrement question de la famille : dans ce numéro 359 de votre revue en premier lieu, mais aussi au sanctuaire durant l’année 2011. Tout d’abord, ce numéro consacre son dossier au thème La famille, le travail, et la fête. Derrière cette formule, étonnante en apparence, choisie par le Saint-Père comme thème de la 7e rencontre mondiale des familles qui aura lieu en 2012 à Milan, se dissimulent en réalité des problématiques qui touchent concrètement et quotidiennement tous les foyers : comment préserver un juste équilibre dans nos vies de familles, à l’heure où les activités professionnelles et festives peuvent avoir tendance à se déshumaniser ? Comment intégrer à la vie de famille le travail et la fête, qui sont indissociables d’une existence pleinement humaine ? Le temps de Noël nous offre une belle opportunité : nous tourner vers la Sainte Famille, et méditer sur son existence, qui fut aussi humaine que l’est la nôtre aujourd’hui, jalonnée de tiraillements dus au travail et de moments de convivialité. Le mérite de la Sainte Famille est bien de nous rappeler que le travail et la fête sont indispensables à notre accomplissement d’homme : nous rattachant à la terre, ils nous préparent au Ciel. La famille, il en est aussi question dans la programmation 2011 du sanctuaire. Durant toute l’année, l’équipe pastorale proposera des rendez-vous adaptés aux familles : rencontres mensuelles, haltes spirituelles pour les mamans, pèlerinage pour les papas, etc. Une page complète du présent numéro vous donne des informations sur ces diverses activités, que le livret-programme 2011 détaille pour vous. Enfin, en abordant la question de la famille, comment ne pas faire un lien avec la belle vocation du sanctuaire : la réconciliation ? La réconciliation : point commun et trait d’union entre Notre-Dame du Laus et les familles. Lieu où s’apprend le vivre-ensemble, creuset d’humanité, école de la vie, la famille n’est-elle pas, par essence, la première école du pardon ? Rendez-vous au Laus : le pardon vous y appelle, le bonheur vous y attend ! Joyeux Noël à tous et à très bientôt à Notre-Dame du Laus ! Notre-Dame du Laus 3 Vie du sanctuaire 3 Questions à… Éric Blanchard, séminariste Afin de mieux faire connaissance avec vous, pourriez-vous nous parler de votre parcours ? Je suis séminariste en stage pour l’année sur le diocèse de Gap et d’Embrun et je réside au sanctuaire Notre-Dame du Laus. Je viens d’achever quatre années d’études au séminaire universitaire des Carmes de l’Institut catholique de Paris. Ce cursus m’a permis d’obtenir le baccalauréat canonique de théologie. Avant d’entrer au séminaire, j’ai vécu une année de propédeutique (un temps de discernement, d’approfondissement et de Propos recueillis par Mickaël, animateur pastoral fondation spirituelle) à la maison SaintJean-Baptiste deVersailles. Je suis aussi pianiste et compositeur. Ceci n’est d’ailleurs pas un détail mais bien plutôt une particularité qui s’articule de manière unifiée et cohérente avec le ministère de prêtre que je me sens appelé à vivre. Quelles sont vos premières impressions sur le sanctuaire de Notre-Dame du Laus ? Non seulement le site est exceptionnel, mais je dois dire que les grâces du Laus sont à la mesure des personnes qu’il m’est donné de rencontrer ici : simples, belles. Depuis mon arrivée, je peux déjà ressentir la délicatesse et la profondeur avec laquelle Marie s’attache à faire grandir en chacun le meilleur de lui-même. Quelles sont vos activités sur le diocèse ? Ma principale mission est de collaborer à la pastorale des jeunes au sein de la K’to Sphère. J’y travaille en étroite collaboration avec Dominique Lacroix, responsable de la Pastorale des jeunes du diocèse. Parmi les activités déjà proposées aux jeunes, nous avons mis l’accent sur la promotion du regard chrétien dans notre société. Pour cela, de nouvelles initiatives, comme les « Lundis génération » en lien avec la radio RCF Alpes Provence, sont le lieu d’une responsabilisation active pour les jeunes qui fréquentent la K’to sphère, qu’ils soient croyants ou non. Brèves… ››› Jeunes d’Avignon sur les pas de Benoîte Mgr Fort, nouveau chapelain du Laus ! Après avoir servi l’Église comme évêque de Perpignan puis d’Orléans, Mgr Fort a rejoint l’équipe pastorale du sanctuaire. Il a été accueilli avec joie et reconnaissance lors de la messe du 24 octobre. 3 C’est le nombre de sœurs bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre, en mission à Notre-Dame du Laus, qui vont prononcer leurs vœux perpétuels ! La cérémonie des professions se déroulera le samedi 8 janvier 2011 au SacréCœur de Montmartre, à Paris. Au total, quatre sœurs feront profession perpétuelle et cinq sœurs feront profession temporaire. Voilà une invitation à prier pour tous les jeunes que le Seigneur appelle à son service. 4 Notre-Dame du Laus Pendant les vacances de la Toussaint, le sanctuaire a accueilli deux groupes de confirmands du diocèse d’Avignon. Les jeunes ont marché jusqu’à Pindreau et à la chapelle du Précieux Sang. Ils ont découvert la personnalité de Benoîte et son rayonnement toujours actuel. Cheminant vers la confirmation, ils ont pu trouver en elle un modèle d’accueil et de docilité à l’Esprit saint ! ››› Le Laus à la télé ! Spécialisé dans la réalisation de documentaires religieux, CAT productions prépare un film sur le sanctuaire et sur Benoîte Rencurel, pour la chaîne KTO. Le tournage et les interviews ont été effectués à la fin du mois de septembre. Rendez-vous au printemps 2011 pour la diffusion. Une occasion de répandre largement la grâce de Notre-Dame du Laus ! ››› Nouveau conseil d’administration Le nouveau conseil d’administration du sanctuaire a été mis en place le 20 octobre 2010. Jacques Achery, qui a présidé l’association Notre-Dame du Laus pendant plusieurs années, avec compétence et dévouement, a passé le relais à Christophe Guy. En remerciant chaleureusement l’ancien conseil pour la tâche accomplie, nous souhaitons bon courage au nouveau. >>> Des aumôniers militaires au Laus. Le 9 novembre 2010, le sanctuaire a reçu la visite d’un groupe d’aumôniers militaires de la région, mené par le père Renaud de Dona Fredeville, aumônier de la garnison de Gap. Cette visite est l’occasion de rappeler qu’une centaine de militaires du quatrième régiment de chasseurs de Gap sont actuellement en Afghanistan. Engagés dans des conditions très difficiles, ils vivront six mois loin de leur famille et ont besoin de nos prières. otre-Dame N du Laus et les militaires Durant la période d’essor du pèlerinage (16841692), des troupes en garnison à Gap se rendent en masse au Laus. Les militaires, saisis par la grâce du lieu, se confessent, changent de vie et deviennent des messagers du sanctuaire. En 1692, un épisode plus douloureux commence : la France est en guerre. 40 000 hommes, Piémontais, Espagnols, Vaudois, et émigrés calvinistes se liguent. Menés par le duc de Savoie, Victor Amédée, ils passent les Alpes et assiègent toute la région. Pendant cette période de grande difficulté, Benoîte doit s’exiler à Marseille. Les Jeunes de Marie, entre dévotion et engagement Témoignage En réponse à l’attente de certains jeunes désirant recevoir une nourriture pour leur vie chrétienne, le mouvement des Jeunes de Marie (JM) a été lancé au sanctuaire. Les participants s’engagent à poser un acte d’amour par jour, à prier le chapelet une fois par semaine à l’intention des jeunes Les JM : une proposition pour les jeunes qui veulent et des vocations, à participer à la messe le premier samedi du mois en l’honneur s’engager. de Marie, et enfin à vivre un week-end de retraite d’entrée en avent, dont le thème, cette année, est « Creuser notre attente du Christ ». La première rencontre des JM a eu lieu le 2 octobre dernier au sanctuaire. Elle a débuté par l’eucharistie, s’est poursuivie par un temps d’échange autour d’un goûter et s’est terminée par une catéchèse sur les anges donnée par le recteur du sanctuaire. Si tu as entre 15 et 35 ans, tu peux t’engager comme JM. Renseignements au 04 92 50 94 00 ou par e-mail : [email protected]. Facebook : « Jeunes de Marie » ; Site Internet du sanctuaire : www.notredamedulaus.com. Tu auras ainsi la possibilité d’être en communion de prière avec d’autres jeunes et de faire grandir ta foi sous le regard de Marie. Belle réussite pour la première rencontre des JM. De retour du Festival marial international, rassemblement d’Église en l’honneur de la SainteVierge organisé chaque été à Parayle-Monial par des jeunes, j’ai eu la grande joie d’apprendre le lancement au sanctuaire Notre-Dame du Laus des « Jeunes de Marie », dont je fais désormais partie. La SainteVierge nous conduit véritablement à Jésus. Le saint Curé d’Ars disait : « On n’entre pas dans une maison sans parler au portier ! Eh bien, la Sainte Vierge est la portière du Ciel ! » Elle intercède pour nous auprès de Jésus et guide notre route vers lui. LaVierge Marie est la Mère de l’Église, elle ne peut qu’être touchée par ces chapelets que nous nous sommes engagés à dire chaque semaine pour les jeunes et pour les vocations dans l’Église. En priant le Rosaire, cette prière du cœur de Marie, nous sommes invités à entrer dans un cœur à cœur avec Jésus, par la contemplation profonde des mystères de la vie du Christ. Mon désir est qu’en regardant Marie et en l’invoquant avec ferveur, nous parvenions à lui ressembler et à donner tout entier notre « oui » à Jésus, comme elle-même l’a fait. Marie-Aimée Buffet Notre-Dame du Laus 5 Vie du sanctuaire Zoom sur… L’année 2011 au Laus À l’occasion de l’année de la famille, voici, en avantpremière, quelques-unes des activités que le sanctuaire proposera aux jeunes et aux familles en 2011. N otons tout d’abord que l’année sera marquée par plusieurs temps forts destinés aux familles : un rassemblement de l’éveil à la foi et une fête des jeunes familles le dimanche 22 mai ; une session familiale du 11 au 15 août (incluant un pèlerinage depuis Treschatel le 14 août) ; un week-end des familles pour consacrer l’année à Marie, les 10 et 11 septembre ; un rassemblement à l’occasion de la clôture de l’année de la famille le vendredi 30 décembre. Les mères de famille ne sont pas oubliées, et pourront venir se ressourcer à l’occasion des « haltes spirituelles », chaque premier jeudi du mois, de 10 heures à 15 h 15. Ces journées-retraites comprendront des temps d’enseignement, de méditation personnelle, d’offices et d’adoration, et permettront aussi aux mamans de rencontrer un prêtre si elles le souhaitent. Les associations familiales catholiques du Merci à Sœur Anne Bénédicte, tout spécialement chargée de l’accueil des enfants durant les grands rassemblements. Merci à sa patience et à sa pédagogie, qui permettent aux enfants d’être touchés par le Laus, et d’en devenir les meilleurs ambassadeurs. Gageons qu’en 2011 elle aura beaucoup d’enfants à accueillir ! Les jeunes de Marie (JM) unis aux JMJ de Madrid Pour les jeunes qui ne peuvent pas se rendre à Madrid en août 2011, le sanctuaire organise plusieurs activités. Du lundi 15 au mercredi 17 : catéchèses et excursions autour du thème des JMJ (« Enracinés dans le Christ ») ; jeudi 18 : visionnage de la célébration d’accueil du pape à Madrid, célébrations au sanctuaire ; vendredi 19 : chemin de croix et célébration du Pardon ; samedi 20 : catéchèse, célébrations, retransmission de la veillée des JMJ de Madrid ; dimanche 21 : participation à l’animation de la messe de 10 h 30. 6 Notre-Dame du Laus département (AFC 05) ont choisi le Laus pour accueillir leurs rencontres mensuelles en 2011. Un dimanche par mois, une activité sera ainsi proposée aux familles : invitation à participer à la messe du sanctuaire à 10 h 30, déjeuner partagé, chapelet, enseignement pour les parents et jeux pour les enfants. D’autre part, avec le soutien du sanctuaire, les AFC organiseront aussi un pèlerinage des pères de famille, ouvert à tous, le samedi 19 mars 2011, jour de la Saint-Joseph (départ de Jarjayes). Le pèlerinage sera conclu en milieu d’après-midi par un enseignement sur le thème « Paternité divine et paternité humaine ». Le souci de l’accueil des familles se concrétise aussi par la façon dont sont pris en charge les enfants. Durant toute l’année, le dimanche après-midi, des activités leur sont proposées à 14 h 30, pendant l’enseignement. En juillet et août, les enfants sont pris en charge, à 9 h 30 et 15 h 30 tous les jours, et une prière est organisée pour eux à la basilique à 20 heures. Tanguy Lafforgue, directeur adjoint à la pastorale Pour se procurer le programme 2011 Le livret-programme 2011 est disponible au sanctuaire. Il peut aussi vous être envoyé par courrier, sur simple demande en téléphonant au secrétariat : 04 92 50 94 00. Pour les internautes : le programme peut être téléchargé sur le site Internet : www.notredamedulaus.com. De plus, l’intégralité des horaires et des activités du sanctuaire sont consultables en ligne, à la page agenda. Rencontre Interview d’un pèlerin Propos recueillis par Tanguy Lafforgue Rencontre avec un couple de nouveaux pèlerins. Le mari a accepté de répondre à nos questions, mais garde son anonymat de pèlerin. Quelles ont été vos premières impressions ? Assurément le calme du sanctuaire, propice à la prière et au recueillement. Il n’est donc pas nécessaire de se refermer sur soi pour prier. Il suffit tout simplement de se laisser porter par le rythme des célébrations et par leur qualité, et de cheminer sur les sentiers de Benoîte. Que voulez-vous dire par « qualité des célébrations » ? Tout d’abord, les prêtres d’un côté du chœur et les sœurs de l’autre forment les bras ouverts de Marie pour nous accueillir et cette disposition appelle à tourner notre regard et nos prières vers elle. Les divers offices, qui donnent à penser que les voix des anges de Benoîte sont restées à Bon Rencontre, « sentent bon » la préparation et l’aura des prêtres. Inutile de se refermer sur soi pour prier, il suffit de cheminer sur les sentiers de Benoîte. Que retiendrez-vous principalement ? Le caractère de Benoîte qui négocie avec la Sainte Vierge ou fustige son ange gardien car « il a la chance de ne pas avoir de corps » ! Ensuite le bonheur de se sentir réellement dans un lieu saint. Et enfin, le sens de l’accueil dans tous les endroits de prière et de vie. pèlerinage… Et restez suffisamment longtemps pour vous imprégner de l’atmosphère du sanctuaire. Quels conseils donneriez-vous à d’éventuels pèlerins ? Venez ! Et faites confiance à la Providence ! Lisez auparavant la vie de Benoîte pour profiter au plus vite de votre Que souhaitez-vous au moment de repartir ? À titre personnel revenir ! Et, pour tous les chrétiens, la béatification de Benoîte, pourquoi pas à Notre-Dame du Laus. Soyez gentils, retenez-nous une chambre ! Micro-trottoir: Quelle impression après votre séjour au Laus avec « les voyageurs d’espérance » du Secours catholique ? Il n’y a pas que Lourdes et le magnifique message de Bernadette pour vivre pleinement un voyage d’espérance. Ici au Laus, nous avons pu rassembler nos différences pour édifier un monument d’amour. Finies les galères, aujourd’hui et pour toujours, c’est vers Jésus que nous allons ! À bientôt avec les voyageurs d’espérance du Secours catholique ! Un voyageur d’espérance Nous sommes arrivés en bus sans nous connaître,dans une ambiance fraternelle, dans le but de vivre ensemble une espérance communautaire.L’air très agréable ainsi que la vue splendide du Laus nous ont permis ce vivre-ensemble. Le Laus nous a permis de surmonter nos faiblesses et nos fragilités. Ce que j’ai le plus apprécié : les enseignements, les groupes de paroles, la nourriture, le gîte et ce beau lieu de culte. Je suis venu au Laus dans le cadre d’un voyage d’espérance avec le Secours catholique. Ce que j’ai vécu au sanctuaire a comblé mes attentes spirituelles, audelà de ce que j’espérais et imaginais. J’ai pris conscience de la richesse de ce qui m’entoure. Ce voyage m’a aussi permis de redécouvrir ma foi, de l’approfondir. Je souhaite pouvoir un jour ressembler à Benoîte. Je vous encourage à vous rendre tous au Laus ! Chantal, Quentin, Saint-Vincent-de-Paul, Draguignan Secours catholique de Draguignan Notre-Dame du Laus 7 Événement 1.Grâce aux feuilles d’or, chapiteaux et corniches retrouvent une allure digne de Notre-Dame de Bon Rencontre. 2.L’équipe de restauration à l’œuvre, durant la d Bon Rencontre fait peau neuve ! L’état des décors de la chapelle de Bon Rencontre laissait à désirer quand, en 2008, la commission diocésaine d’art sacré a cherché à redonner à ce lieu sa beauté. Un atelier de restauration a été sélectionné et les travaux ont commencé le 3 novembre 2009. ››› Un travail d’orfèvre Les surfaces sont enduites et poncées plusieurs fois (pour éliminer toutes les irrégularités) avant de recevoir la feuille d’or. Les motifs sont obtenus par une alternance de matés (simple pose de la feuille d’or) et de brunis. Le bruni est une technique qui donne un or plus brillant : on passe sur l’enduit de l’argile que l’on « chienne » (passage d’un gros pinceau à poil ras) puis on applique la feuille d’or et deux heures après, on polit à l’agate. 8 Notre-Dame du Laus L e premier travail des restauratrices, Mesdames Jouve et Malfatto, fut de dégager les surfaces de la bronzine qui avait commencé à noircir, d’enlever la laque verte qui recouvrait les colonnes et les pilastres, et de dégager l’autel de la peinture dorée qui y avait été ajoutée au fil des années. Mais les débuts du chantier de restauration ont été difficiles. En enlevant la peinture verte des pilastres, il a été découvert de profondes crevasses creusées par l’humidité, que l’étanchéité de la peinture avait retenue prisonnière. L’intervention d’un maçon a été nécessaire. Il a fallu restaurer l’intégrité des deux pilastres tout en laissant « respirer » les surfaces. Ensuite, en dégageant le fronton, les restauratrices ont mis à jour plusieurs couches de peintures différentes. Sous deux couches de bleu ciel, dont la première, de mauvaise qualité, s’effritait, a été découvert un fond rouge profond qui faisait ressortir de façon magnifique les ors des branches et feuilles. Des sondages avaient même révélé un décor encore plus ancien où les branches et feuilles avaient été peintes dans des tons colorés et proches de la nature, sans dorure sur un fond pastel. Un très beau décor mais beaucoup trop abîmé pour être restauré. Statues : l’éclat retrouvé Après concertation entre le recteur et la commission diocésaine d’art sacré qui suivait le chantier, c’est la couleur rouge que les restauratrices vont conserver. Les colonnes et les pilastres vont recevoir une peinture de faux marbre en harmonie avec les marbres verts et blancs qui entourent l’autel. deuxième tranche des travaux. Après dégagement de la peinture dorée de l’autel, des statues et de l’antependium, deux constats ont été faits : la feuille d’or des statues n’était pas très abîmée et pouvait être restaurée par petites touches et l’antependium était en cuivre et donc n’avait besoin que d’un simple nettoyage, comme le tabernacle. Les statues ont ainsi retrouvé tout leur éclat et les dessins sur les vêtements et sur les auréoles sont réapparus. Le fond des niches qui avait aussi été recouvert de peinture dorée a retrouvé sa teinte blanche, ce qui permet maintenant aux statues d’être mieux mises en valeur. 3.C’est la couleur rouge qui a été choisie pour le ciel du baldaquin. rait en effet plus qu’à retrouver lors d’une seconde tranche de travaux la couleur rouge derrière l’autel et dans le ciel du baldaquin et à redorer les fleurs de ce ciel. Il faudra aussi restaurer la totalité des corniches. C’est ce qui a été fait entre le 3 novembre et début décembre 2010. Odile Pavot, responsable de la commission diocésaine d’art sacré Merci ! Une souscription a été lancée en 2009 pour soutenir le financement du projet de restauration de Bon Rencontre. Vous avez été très nombreux à répondre à l’appel. Les quelques textes et photos que nous vous présentons sur cette double page sont là pour attester que vos dons ont été utiles ! Soyez remerciés pour votre générosité ! L’or, la touche finale Sous la peinture de bronzine des chapiteaux, des corniches et du fronton, il ne restait presque plus de feuille d’or. Ceci a demandé un très gros travail de préparation des surfaces à redorer. Ce n’est donc que dans les derniers jours du chantier que de la feuille d’or y a été appliquée. Avec tous ces aléas, la restauration avait pris plus de temps que prévu et il a été décidé de ne pas restaurer en 2009 le ciel du baldaquin. Il ne reste- Les travaux continuent… La deuxième tranche des travaux s’est déroulée au mois de novembre 2010. Il n’est pas trop tard pour apporter votre soutien ! Vous pouvez envoyer vos dons au sanctuaire (à l’ordre de « Association diocésaine de Gap » ; reçu fiscal sur demande). Renseignements : 04 92 50 94 01 ou [email protected]. Merci ! Notre-Dame du Laus 9 En mouvement Focus ››› HISTORIQUE La mission de Benoîte au sanctuaire Les grâces du Laus « J’ai demandé le Laus à mon Fils et il me l’a accordé… Ici, beaucoup de pécheurs et de pécheresses se convertiront » (La Vierge Marie à la vénérable Benoîte). La conversion des pécheurs N’est-ce pas la raison de la venue du Fils de Dieu en notre monde ? « Je vous annonce une grande joie : aujourd’hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 10-11). Attendris devant l’Enfant Dieu de la crèche, ne perdons pas de vue qu’il est le Sauveur du monde promis à la Croix. Le Fils de la Vierge Marie vient prendre sur lui notre péché, notre mort pour nous donner part à sa vie divine : Ô l’admirable échange ! Encore faut-il s’ouvrir au don de Dieu et accueillir le salut. La conversion est dès lors notre réponse à l’amour du Seigneur et nous engage dans une voie nouvelle. Mère de miséricorde Benoîte, exemple de conversion et de confiance pour tous les pèlerins du Laus. « C’est elle qui console chacun, donne courage aux confesseurs, avertit ceux qui n’osent pas dire leurs péchés, leur donne le confesseur qu’elle juge propre pour eux, ce qui m’est arrivé très souvent. Benoîte prie pendant qu’on les confesse : il se fait des confessions admirables […]. Les confesseurs sont charmés le plus souvent de voir les grâces que Dieu répand sur les pécheurs et les conversions qui s’y font » (Gaillard). Marie ne cesse de nous attirer à son Fils pour que nous ayons la vie. Au Laus, avec Benoîte, elle nous prépare à rencontrer le Seigneur, spécialement dans les sacrements de confession et d’eucharistie. Nombre de pèlerins en font l’expérience : priant dans la basilique, ils reçoivent une grâce particulière et sont accompagnés dans leur démarche de réconciliation. « Benoîte disait que la confession était un lavoir et la plus belle préparation à la très admirable Table » (Peythieu). Comme le fils prodigue, le pécheur pardonné est invité au banquet de fête (Lc 15). En recevant le Seigneur lui-même dans l’eucharistie, il est nourri du pain qui donne la vie et permet de vivre en sauvé. Pour beaucoup, la conversion à Notre-Dame du Laus marque une étape décisive dans leur existence. Les chapelains sont témoins des merveilles accomplies par le Seigneur en ce lieu. Sœur Marie-Céline ››› Initiative « Plusieurs personnes ont dit que pour se souvenir de ses péchés et faire de bonnes confessions, il fallait venir au Laus » (Peythieu). Une grâce particulière est offerte ici dans le sacrement de confession. Chaque jour, les prêtres sont à la disposition des pèlerins pour vivre ce sacrement de libération. Confessions : en semaine 9 h 30-11 h et 14 h 30-17 h ; le dimanche 8 h 45-10 h et 14 h 30-17 h ; ou à un autre moment sur rendez-vous. Le point de vue de Père Guy Corpataux, chapelain au sanctuaire Notre-Dame du Laus Propos recueillis par Sœur Marie-Céline Père Corpataux, vous êtes chapelain au sanctuaire depuis septembre. Faites-vous le même constat que Pierre Gaillard : « Il se fait ici des confessions admirables » ? Il faut dire d’abord, ce que l’abbé Gaillard ne contredira sûrement pas, que vivre ici comme partout ailleurs le sacrement de la réconciliation est toujours extraordinaire. On n’y pense peut-être pas toujours : deux êtres humains, tournés humblement ensemble vers ce Dieu qui pardonne ! Cependant, au sanctuaire Notre-Dame du Laus, dès les premiers jours du ministère de chapelain, 10 Notre-Dame du Laus Père Guy Corpataux la « confession » comme on dit habituellement, prend une place et une ampleur qui ne sont pas habituelles. Il arrive souvent que certains soient venus de loin, uniquement pour ce moment, exprimant parfois des situations qu’ils n’auront dites qu’en cet endroit. Les pénitents de tous âges ne se doutent pas à quel point ils fortifient la foi du prêtre qui les reçoit. J’ajouterais encore que, dès les premiers jours, on mesure combien le silence personnel, la paix du lieu, la prière communautaire sont indispensables pour entourer ces temps de rencontre : c’est tout le Laus qui réconcilie. La famille, le travail et la fête dossier La famille est un creuset d’humanité et la première école de la vie. Le travail et la fête lui sont intimement liés : ils constituent des vecteurs importants de développement de la personne. Mais à l’heure où le travail rime souvent avec recherche effrénée du profit, et la fête avec évasion et consommation, comment conserver un juste équilibre familial ? Question de vie dossier DOSSIER Les moments de fête sont source d’unité pour la famille. La 7e rencontre mondiale des familles aura lieu en 2012, à Milan, sur le thème la famille, le travail et la fête. Pour répondre à l’appel du pape qui nous encourage à nous mettre en marche vers le rendezvous de Milan, le dossier est consacré à ce thème. Un triptyque indissociable L e travail et la fête (entendue au sens général d’activité de détente) ont toujours été intimement liés à la vie de famille. Creuset d’humanité, première école de la vie et lieu de socialisation des enfants, la famille peut s’appuyer sur les activités professionnelles et festives de ses membres pour accomplir pleinement sa vocation : en effet, le travail et la fête ne sont-ils pas des ferments d’humanité ? L’un et l’autre conditionnent de nombreux choix du quotidien, modèlent le rythme de vie de la famille, influencent de manière notable les relations, entre les époux eux-mêmes, mais aussi entre les parents et leurs enfants. En ce sens, ils confortent la raison d’être de la famille, cellule de base de la société. Ils ont aussi un effet évident sur la relation que la famille entretient avec la société, lui permettant notamment de garder « les pieds sur terre » ou encore de rester en contact avec le « monde réel ». Ces vérités ne sont-elles pas soulignées dans la Parole de Dieu ? Même s’il est vrai que la Genèse présente la pénibilité du travail comme une punition provoquée par le péché originel, il nous y est dit aussi que le travail et les jours fériés sont des dons et des bénédictions. Le Saint-Père lui-même nous enseigne qu’ils sont complémentaires et sources de développement authentique. Sans travail et sans fête, difficile de vivre une vie pleinement humaine. 12 Notre-Dame du Laus Pourtant, la façon dont peuvent être vécues aujourd’hui les activités professionnelles et festives rend plus compliqué le maintien d’un équilibre de vie. D’un côté, l’organisation du travail, conçue et réalisée en fonction de la concurrence du marché et de la recherche d’un profit plus grand ne va pas sans dégât humain… De l’autre, de nouvelles formes d’activités de détente apparaissent, détournant la fête de sa vocation originelle. La fête est vécue comme une occasion de s’évader et d’oublier, sachant que les marchands ne sont jamais loin : il n’est pas rare que fête rime avec consommation. Le dimanche perd sa dimension de jour du Seigneur, jour de repos et de détente, jour pour la famille et pour l’homme. Mais l’espérance reste bien sûr de mise. La famille est l’une des « valeurs » les plus sollicitées par les Français. La Sainte Famille, qui vécut une existence humaine, nous offre un modèle précieux, elle qui sut si bien équilibrer les moments de travail et de fête. Comment concilier les exigences du travail avec une vie de famille suffisamment équilibrée ? Comment retrouver le sens véritable de la fête, en particulier du dimanche ? C’est ce à quoi le Saint-Père nous demande de réfléchir, et ce que ce dossier vous propose d’explorer. Tanguy Lafforgue Question de foi Donner la vie familiale de Jésus, Marie et Joseph à Nazareth comme référence et modèle à toutes les familles humaines risque aujourd’hui de surprendre et de paraître irréaliste. Ne pas le faire serait pourtant se priver de la lumière qui rayonne des Évangiles pour éclairer la vie de chacune de nos familles, marquée par le travail et la fête. C e sont leurs relations à Dieu dans la confiance et la disponibilité qui donnent à l’amour conjugal de Marie et de Joseph une pureté et une générosité impressionnantes. Joseph est tout dévoué à l’œuvre de Dieu en Marie, et Marie se confie entièrement à la compréhension amoureuse de Joseph. Marie et Joseph sont parfaitement accordés dans le respect et le soutien mutuels de leurs vocations personnelles. Or c’est là le propre de la grâce du sacrement du mariage chrétien. Le réalisme de la foi chrétienne nous conduit encore à dire que Marie et Joseph ont été les éducateurs de Jésus. C’est avec eux que Jésus a appris à parler araméen et à chanter les psaumes en hébreu, qu’il a appris l’esprit et la pratique des commandements divins, qu’il a célébré le Sabbat, fréquenté la synagogue et participé aux pèlerinages à Jérusalem. Auprès de Joseph, Jésus fut apprenti charpentier. La grâce d’alliance des époux n’est pas que conjugale, elle est aussi parentale. Cette grâce les éclaire et les soutient dans leur service d’éducateurs. De vrais éducateurs reçoivent autant qu’ils donnent dans le service de la « grâce de l’enfance ». L’épisode de Jésus perdu et retrouvé au Temple illustre cette réciprocité de dons entre éducateurs et éduqués. Quant à l’attachement de Jésus à la beauté du Temple et des célébrations liturgiques, l’énergique expulsion des vendeurs installés dans les parvis en témoigne ! Le récit des noces de Cana et le nombre des repas festifs mentionnés par les Évangiles disent aussi à quel point Jésus aimait la convivialité, savait donner toute leur place à l’accueil et au partage et appréciait l’amitié de Lazare. Jésus, notre frère en humanité, a sanctifié la famille, le travail et la fête. Qu’il en soit le Seigneur et le Sauveur dans le monde d’aujourd’hui ! + Mgr André Fort dossier La Sainte Famille, inspiratrice des valeurs chrétiennes La Sainte Famille, un modèle surprenant de modernité… ››› DÉFINITION Le réalisme chrétien nous engage à reconnaître le caractère exemplaire en humanité de la Sainte Famille. Jésus est notre frère en humanité, semblable à nous en tout, hormis le péché. Nous accueillons en la personne de Jésus la parfaite alliance de sa divinité et de son humanité. Jésus, Marie et Joseph ont formé ensemble une famille réellement et pleinement humaine, dans laquelle le travail et la fête ont eu leur place. Notre-Dame du Laus 13 DOSSIER Éclairage dossier Travail et fête, pour vivre en famille Comment aujourd’hui peuvent s’articuler les notions de travail et de fête au cœur de la cellule familiale ? Notre regard chrétien peutil résoudre une tension qui se donne d’abord à saisir comme une tension paradoxale ? L ››› DÉFINITION « Le travail est l’une des caractéristiques qui distinguent l’homme du reste des créatures » (Jean-Paul II, lettre encyclique Laborem exercens). 14 Notre-Dame du Laus a famille est plébiscitée par une majorité de Français comme le lieu des repères. Elle est vue aussi comme une « valeur » essentielle à la construction de la vie, et, parfois aussi, comme un refuge face aux risques de perte identitaire. En définitive, la famille est considérée comme le foyer de résistance à la dissolution des liens, face à la société, ellemême source de cette dissolution. Cette valeur fondatrice, que l’Écriture va jusqu’à comparer dans son fondement amoureux à l’image du lien qui unit le Christ et son Église, devient de plus en plus une image incertaine et friable dans ses fondations. Or, le concile Vatican II, dans sa constitution pastorale Gaudium et Spes, débute par ces mots : « La santé de la personne et de la société, tant humaine que chrétienne, est étroitement liée à la prospérité de la communauté conjugale et familiale. » Le paragraphe suivant nous avertit toutefois : « L’amour conjugal est trop souvent profané par l’égoïsme, l’hédonisme. » Plus loin encore, il nous est dit que « Dieu Luimême est l’auteur du mariage, qui possède en propre des valeurs et des fins diverses ». Tout cela est d’une extrême importance pour la continuité du genre humain, pour le progrès personnel et pour le sort éternel de chacun des membres de la famille. Ainsi l’homme et la femme, par l’alliance conjugale, « ne sont plus deux, mais une seule chair » (Mt 19, 6). C’est dans ce regard unifiant, dans ce cœur unifié de l’expression de l’amour, dans ce « vouloir être-ensemble », dans ce « bâtir ensemble » en se laissant toujours dépasser par le lien de l’amour qui prend sa source en Dieu, que va se solidifier et s’interpénétrer le mouvement des personnes. Ce mouvement va se faire sans que personne ne soit obligé de nier son individualité ni ses talents propres, mais au contraire en permettant de tisser des liens suffisamment souples pour n’étrangler personne, suffisamment resserrés pour que l’union soit nourrissante et stabilisante. Dans cette perspective, nous pouvons esquisser une Activités pleinement humaines et sources de développe ©Corinne © Simon/Ciric réflexion sur la vie familiale, avec deux piliers vitaux : d’un côté le travail, et de l’autre la joie d’être ensemble symbolisée par l’aspect festif. Le travail et la famille Le travail possède une valeur importante dans la vie des hommes comme élément structurant la personne. Il apporte à l’être humain un droit de vivre dignement, à un point tel que Paul va jusqu’à nous dire « que celui qui refuse de travailler ne mange pas » (2 Th 3, 10). « Nous les invitons à travailler tranquilles et à manger le pain qu’ils auront gagné » (2 Th 3, 12). Le travail a donc le pouvoir de nous procurer un équilibre bénéfique et de permettre de nourrir tous les membres de la famille. Ce temps partagé autour de la table, ensemble, est un temps privilégié où chacun doit pouvoir échanger, parler. Il y a comme un reflet « eucharistique ». Par leur travail, les parents font vivre la famille et ils partagent dans le repas le fruit du travail de tous les hommes (fruit de la terre et du travail des hommes). Ils veillent à ce que chacun mange à sa faim (comme la Manne), ils dévoilent aussi une existence humaine épanouie Le travail peut aussi permettre le partage. Une forme de générosité en famille rapproche les cœurs et permet de s’extraire de l’espace protégé où le cocon familial enferme parfois. Partager le travail de la maison est une heureuse façon de se rendre responsable des autres. La vaisselle partagée à tour de rôle ou en commun évite parfois le lavevaisselle. Le travail peut aussi avoir un visage de gratuité : en sortant du tout rémunéré, nous pouvons rendre service, aider de manière bénévole. Il est de la responsabilité du couple de montrer aux enfants la valeur du travail. Dans un monde où le profit sert d’aimant à tous les chemins, il reste un chemin d’Évangile : où une forme de pauvreté n’est pas l’indigence ; où une forme de partage peut être gratuite ; où se développe le regard sur l’autre avant que ne pèse l’intérêt qu’il représente. Par les temps actuels, je mesure l’abîme qui s’ouvre devant les parents qui veulent mettre au cœur de leur travail la famille, la joie de vivre ensemble, le partage et l’action de grâce. Mais lorsque cela devient possible, n’est-ce pas le plus beau cadeau ? ment, le travail et la fête sont indissociables de la vie de famille. dossier Le travail se vit aussi à la maison… Par leur travail, les parents font vivre la famille et ils partagent dans le repas le fruit du travail de tous les hommes. que la finalité du travail, c’est l’amour, pour que chacun trouve sa place et grandisse en humanité. Le Notre-Père peut, pour la famille, être un bon apéritif qui rappelle que Dieu « donne chaque jour le pain », car que seraient notre travail et notre argent sans tous les éléments de la terre, sans la création dans laquelle nous puisons notre nourriture ? Nul d’entre nous ne donne la croissance, et la moindre catastrophe climatique peut réduire à néant les efforts de l’homme. Aucune somme d’argent n’y changera rien. Le travail permet aussi un certain confort matériel, et éventuellement quelques loisirs. Dans la bénédiction nuptiale nous demandons au Seigneur de bénir et de protéger le travail des époux, non dans le but de s’enrichir mais afin de pouvoir assumer dans la paix et la dignité la vie de la famille. Notre-Dame du Laus 15 DOSSIER Éclairage La famille et la fête dossier Le chanteur Yves Duteil a composé une belle chanson sur le respect des « dates anniversaires », comme moment où l’on peut exprimer à autrui ces quelques sentiments : « Il est bon que tu sois là », « Merci à la vie qui, en ce jour, a accueilli ta personne, dont la valeur est infinie à mes yeux ». Fêter les anniversaires en famille, c’est inscrire notre vie dans le temps, et nous réjouir ensemble pour ce temps donné. La fête liée à notre prénom nous rappelle que des ami(e) s de Dieu, des hommes et des femmes avant nous ont brûlé de cet amour infini du Christ et ont, par le biais de l’Église – qui a reconnu leur valeur et leurs travaux – sanctifié notre prénom. Nous sommes nombreux à partager nos prénoms, mais chacun peut faire du sien une fleur unique dans le jardin de Dieu. C’est le cas de ceux que nous prions le jour de notre fête. Moment privilégié de fête, Noël est un rendez-vous familial par excellence. La venue au monde d’un enfant n’est-elle pas la plus grande des joies, la plus belle occasion de se réjouir, qui plus est s’il s’agit du Sauveur ? La venue du Christ chez les hommes, au cœur de la Sainte Famille, nous renvoie à notre propre famille, à l’apprentissage de l’accueil des uns et des autres comme une richesse, à l’étonnement devant le don de la vie qui nous dépasse et nous émerveille. La fête de Noël est aussi l’occasion, par des échanges de présents, de marquer l’attachement que nous nous portons mutuellement et la joie que nous ressentons de vivre et grandir ensemble, dans une même cellule. Grandir dans l’amour, nous dit saint Paul, est marqué par la présence de l’Esprit saint qui met en nos cœurs « sa paix et sa joie ». En effet, toute fête est l’expression de la joie. Joie de vivre, joie de croire, joie de croître, joie d’être frères et sœurs, tous enfants d’un même Père. Le dimanche, célébrer la messe ensemble dans notre paroisse nous rappelle que l’Église est elle aussi une famille, une communauté où chacun a de la valeur et une place. Avant toute chose, nous sommes enfants de Dieu, frères et sœurs du Christ, et frères et sœurs en humanité. Appartenir à ce grand ensemble et le fêter en remerciant Celui qui est source et origine de la vie ne peut que renforcer les liens de proximité et de vérité qui nous unissent en un même corps. La joie d’être « toujours plus » Toute fête est une expression de la Joie. La famille reste donc la structure de base, le repère, l’attache fondamentale sur laquelle éclôt, s’épanouit, et se fait une vie. Jean Ferrat qui souffrit de l’absence de son père déporté « qui disparut avec la guerre » nous chante un très beau texte : nul ne guérit de son enfance. L’enfance a pour berceau naturel la famille ; le couple a pour berceau naturel la rencontre amoureuse d’où naît le désir de prolonger l’amour par la vie. La vie a pour berceau naturel le don de Dieu qui est l’amour. La joie n’est pas de vouloir posséder, d’avoir toujours plus, mais d’être toujours plus. Ce qui fait l’union profonde de toute relation d’amour, c’est d’être ensemble, de bâtir ensemble, de goûter ensemble la saveur du quotidien, de partager ensemble, de connaître ensemble, jusqu’à cette union plénière et totale des cœurs qui se fondent dans l’océan d’amour de Dieu, terme et accomplissement de tout chemin. Père François Bedin Célébrer Dieu ensemble, c’est signifier que nous sommes frères et sœurs. 16 Notre-Dame du Laus Les Manuscrits Benoîte et sa famille Benoîte et le travail « Benoîte Rencurel est née à Saint-Étienne […]. Son père s’appelait Guillaume Rencurel, sa mère Catherine Matteron. Elle naquit de parents très bons catholiques et très vertueux, vivant des peu de biens qu’ils avaient et du travail de leurs mains ». Ainsi commence le manuscrit de Pierre Gaillard dans sa Grande histoire. Benoîte est baptisée le 17 septembre 1647 dans l’église de son village. Le foyer des Rencurel avait déjà une fille, Madeleine, née dix-huit mois auparavant et en aura une troisième, Marie, quatre ans plus tard. Guillaume Rencurel marque une affection spéciale pour la fillette vive et enjouée qu’était Benoîte, mais il mourut quand celle-ci avait 7 ans et l’atmosphère du foyer en fut très assombrie. La veuve ne sachant se défendre de l’âpreté de ses parents : « On dépouille cette pauvre veuve de tout son bien », assure Pierre Gaillard. Ce qui n’empêchera pas Benoîte de lui dire à plusieurs reprises « de ne pas s’affliger, que Dieu et sa Sainte Mère les assisteraient ». Première expression de la foi et de l’espérance de la fillette. Les sœurs de Benoîte resteront, comme leur mère, à Saint-Étienne. Madeleine épousera, vers 1675, Jean Imbert, et Marie, vers 1680, André Pons. Devenues veuves dès 1690 (Madeleine) et vers 1694 (Marie), elles resteront dans le voisinage du Laus et y travailleront sans jamais en profiter, grâce à la scrupuleuse vigilance de Benoîte, qui ne voulait pas que ses sœurs s’enrichissent au service du pèlerinage. Quand Benoîte vient s’installer au Laus, vers 1673, elle prend avec elle une de ses jeunes nièces, déficiente de santé et d’esprit, qui mourut en 1678. La mère de Benoîte vint souvent lui tenir compagnie, surtout pendant les épreuves des souffrances du vendredi de 1679 à 1684. Elle dut mourir en 1687. À l’âge de 12 ans, elle est mise en service pour garder les brebis, d’abord chez le ménage Jullien, puis, en 1660, chez la veuve Astier. La semaine suivante elle est chez la famille Rolland. Jean Rolland « était si brutal que personne ne pouvait demeurer chez lui, parce qu’il avait aussitôt le coup que la parole ». Benoîte arrive à le calmer par sa douceur et celui-ci accepte ses remontrances. Plus tard, tout en exerçant sa mission auprès des pèlerins, elle participera toute sa vie au travail des champs et à l’entretien de l’église. Les gens du pays diront qu’elle travaille deux fois plus qu’un homme et en beaucoup moins de temps. Le tableau du peintre sicilien qui se trouve à la chapelle des Anges la représente à l’âge de 40 ans comme une personne vigoureuse aux mains de travailleur. Les jours de grands rassemblements, elle est occupée de telle manière qu’elle n’a même pas le temps de manger. Gaillard écrit : « C’est elle qui console chacun, donne courage aux confesseurs, avertit ceux qui n’osent dire leurs péchés, leur donne le confesseur qu’elle propose pour eux. » Pendant les six dernières années de sa vie, « elle ne se donne aucun repos. Cette œuvre de salut et de sanctification des âmes absorbe la bonne sœur tout entière ». dossier La fête de Benoîte, c’est la compagnie de la Belle Dame… Benoîte et la fête La fête de Benoîte, c’est la compagnie de la Belle Dame qui lui apparaît pendant quatre mois au Vallon des Fours. Plus tard, et pendant 54 ans, la fête de Benoîte ce sont les visites de Marie. Gaillard écrit : « En échange des grandes douleurs qu’elle souffrait, elle était très souvent visitée par la très Auguste Reine de l’Univers. » Après la vision du Paradis, « elle était si comblée de joie, de guérison et de contentement, qu’elle en demeura ravie une quinzaine de jours, sans avoir le souci ni de boire, ni de manger ». Le soir de Noël 1700, après la messe de minuit, la fête se prolonge pour elle par « la procession des Anges qui allaient et venaient dans l’église, portant un étendard parsemé de belles fleurs ». Père René Combal Notre-Dame du Laus 17 DOSSIER Conclusion Tanguy Lafforgue « Tout est affaire d’équilibre » dossier Propos recueillis par Mickaël Fontaine, animateur pastoral Concilier famille, travail (et fête aussi…), est-ce une difficulté lorsque l’on est père de famille ? Ce n’est pas difficile : c’est très difficile… C’est un combat exigeant, une lutte de chaque instant… Je force le trait, bien sûr, mais c’est pour souligner que les choses ne se font pas toujours naturellement. Il existe des difficultés objectives, avec lesquelles chacun doit composer (spécificité liée au type de métier, poids des responsabilités, etc.), auxquelles s’ajoutent, pour certains, des obstacles liés au caractère, à la personnalité. Pour moi, le « cloisonnement » représente un vrai défi… Mais il paraît que c’est un problème très masculin. En tout cas, cela me console de le penser. Le travail est un sujet que l’on a peut-être tendance à prendre trop au sérieux, au nom du devoir d’état derrière lequel il peut d’ailleurs être facile de se réfugier. Au point d’oublier que le devoir d’état nous attend aussi à la maison, en famille : le devoir d’état, façon « écolier studieux » n’est pas une obligation réservée aux jeunes et qui prend fin quand les études s’arrêtent… Au contraire, pour un père de famille, le respect du « devoir d’état à la maison » est vital. Famille, travail, fête : tout est affaire d’équilibre. D’ailleurs, là est peut-être une définition adéquate du devoir d’état : faire ce que l’on a à faire, être là où on doit être, en réponse à l’appel du Seigneur, en sachant conserver un juste équilibre. Mais où situer cet équilibre, où placer les limites ? C’est là que l’Esprit saint peut nous éclairer. L’Esprit saint change notre regard sur les choses. Il renverse nos petites priorités. Il fait relativiser ce qui est important à nos yeux, et met en lumière ce qui nous semble accessoire. Encore faut-il savoir l’écouter. Dans le devoir d’état, la notion de réponse à notre vocation prend aussi une place centrale. Il est en effet plus facile de faire son devoir d’état s’il n’y a pas de « distorsion d’emploi », d’erreur volontaire de « casting ». Je suis plus à même de faire mon devoir d’état, et de me réaliser, si je sais que je suis à ma place, c’est-à-dire là où le Seigneur m’attend et me permet de m’épanouir tout en rendant service. Pour conclure sur ce triptyque, je crois qu’aujourd’hui, l’Esprit saint m’apprend qu’il y a une urgence : au travail, dans ma vie de famille, et dans mes moments de détente, ne pas rater les occasions de vivre avec le Christ, de rencontrer les autres, et de partager le présent avec eux – notamment en famille ! Cela représente un travail de conversion de chaque instant, un chemin que Benoîte a emprunté avant nous, et qu’elle éclaire et jalonne pour nous. 18 Notre-Dame du Laus Notre-Dame du Laus est destiné à être un sanctuaire et un lieu de fête pour le e 3 millénaire parce que notre époque a un besoin pressant de réconciliation. Que vous inspire personnellement l’exemple de la Sainte Famille ? L’Esprit saint change notre regard sur les choses. Le beau texte de Mgr Fort m’a aidé à dépoussiérer ma vision de la Sainte Famille, à lui reconnaître la modernité qu’elle a toujours eue. Faire l’effort d’aller au-delà des apparences et de ne pas rester en surface réserve toujours des surprises ! Certes, le cadre de vie de la Sainte Famille est bien différent de celui d’aujourd’hui, et la transposition de ce modèle pourrait par conséquent sembler hasardeuse. Mais il existe tout de même des éléments objectifs qui permettent de dire que cette famille a eu du mérite, que concilier travail, fête et vie de famille n’a pas dû être toujours simple mais a réservé bien des bonheurs. Benoîte est-elle un bon exemple de cet équilibre tant recherché ? Je botte en touche : Benoîte a eu un parcours vraiment spécifique (justement en réponse à l’appel du Seigneur), si bien qu’il est délicat d’établir une comparaison. Il est certain qu’en apparence, elle pourrait obtenir un zéro pointé en matière d’équilibre de vie… Voyez ce qu’en dit le père Combal page 17 : Benoîte oublie parfois de s’alimenter tant elle travaille ! Ce que nous enseigne le parcours de Benoîte, c’est qu’elle a vécu dans la confiance, dans l’abandon. Sa vie a été une conversion permanente. En cela, elle a fait son devoir d’état. S’il n’y a pas eu beaucoup de place, en apparence, pour la fête, l’intensité de sa joie ressentie à chaque rencontre avec la « Belle Dame » a dû compenser la rareté des moments festifs ! Quelle joie aussi, sans doute, de permettre à tant de pèlerins de vivre le pardon ! Dans le message du Laus, qu’est ce qui peut toucher directement les familles ? Et bien justement, c’est ce pardon dont je viens de parler. Notre-Dame du Laus est un sanctuaire et un lieu de fête pour le 3e millénaire parce que notre époque a un besoin pressant de réconciliation. Or, le pardon ne s’apprend-il pas en famille ? Recensions La famille – 15 questions à l’Église – Un évêque répond par Mgr André Vingt-Trois, 16 � – 180 p. – Éditions Mame/Plon « La réussite d’une vie familiale est un vrai travail, qui demande beaucoup de temps et une énergie considérable. » L’Église est-elle pour les familles nombreuses ? Pourquoi l’Église tient-elle tant à la famille ? Quelle est la mission chrétienne de la famille ? La Sainte Famille est-elle un modèle de famille ? La femme est-elle la gardienne de la famille ? Et une dizaine d’autres questions sont posées à Mgr André VingtTrois, membre du conseil pontifical pour la famille, qui apporte des éléments de réflexion à tous ceux qui sont intéressés par les questions familiales. « Le travail est un élément important qui donne sens à la vie. Ce n’est pas le facteur le plus important, ni le seul, bien sûr, mais n’est-il pas indispensable ? » Être heureux au travail par le père Yannick Bonnet 18 � – 260 p. Presses de la Renaissance Nous passons tous le plus clair de notre temps au travail. S’y épanouir est donc primordial. Le père Yannick Bonnet, polytechnicien, chef d’entreprise, père de famille devenu veuf, ordonné prêtre en 1999, apporte les réponses aux questions que se pose tout homme sur le sens et la manière de voir sa vie professionnelle, en donnant de précieux conseils qui permettront enfin d’être heureux au travail ! Un livre qui s’adresse à chacun, qu’il soit employé, technicien, cadre ou dirigeant d’entreprise ; un livre qui démontre qu’associer bonheur et travail n’est plus une idée absurde ! dossier archevêque de Paris, président de la conférence des évêques de France « C’est dans le jour consacré à Dieu que l’homme comprend le sens de son existence ainsi que de son travail. » À Dieu, le Dimanche ! par Hélène Bodenez 7,50 � – 62 p. – Éditions Grégoriennes Le dimanche fait signe, il s’enracine dans les dix commandements, il se dresse comme un étendard. Il rappelle à l’œuvre de création la place du Créateur. Il célèbre la Résurrection du Christ. Il invite à l’épanouissement des dimensions spécifiquement humaines, communautaires et familiales de l’existence. C’est ce qu’Hélène Bodenez met en lumière dans cet ouvrage qui appelle les chrétiens à redécouvrir l’importance du jour du Seigneur. « Dimanche, c’est un jour sans travail, sans école. Dimanche, c’est un jour pour Dieu. » Mon petit livre du Dimanche Texte : Karine-Marie Amiot, illustration : Claire Delvaux 9 � – Éditions Mame Des textes tendres, des images douces pour accompagner les tout-petits chaque dimanche, du matin jusqu’au soir. Un livre à emporter à la messe et à lire en famille, pour parler de Jésus et du jour des chrétiens. Notre-Dame du Laus 19 Ici là-bas Entretenir les liens avec la Belgique Du 21 au 25 octobre derniers, j’ai eu la chance d’accompagner le père René Combal, chapelain du sanctuaire en charge du dossier de béatification de Benoîte, qui a été invité à donner trois conférences sur le Laus, son histoire et sa destinée. N ous avons témoigné de la vitalité du message adressé par Marie à Benoîte dans trois grandes villes : Bruxelles, Liège, et Charleroi. L’accueil qui nous a été réservé, dans chacune d’elles, fut chaleureux. Nos amis belges se sont montrés fort intéressés par les événements qui ont marqué notre terre gapençaise, qu’il s’agisse des apparitions ou de la personnalité de la visionnaire Benoîte Rencurel. J’ai d’ailleurs été particulièrement touché par les réactions des différents auditoires. En effet, après avoir savamment ponctué ses conférences d’anecdotes, le père Combal a pu s’entendre dire : « Nous avons attrapé le virus du Laus ! » Cette expérience aura été aussi pour moi l’occasion de découvrir l’Église belge ainsi que l’amitié qui unit nos deux pays. Gageons que cet échange laissera de vives traces spirituelles, tant pour nous qui avons été frappés de la belle sollicitude de nos hôtes, que pour ces derniers qui ont pu goûter à distance à la douceur de vivre sous le regard de Marie. Eduardo Leal, séminariste portugais du diocèse de Gap et Embrun A l’heure du départ. Le Laus et la Belgique : toute une histoire Les missions Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles. 20 Notre-Dame du Laus Octobre 2001. Pour la première fois, une équipe du sanctuaire de Notre-Dame du Laus organisait une mission en Belgique pour faire connaître Benoîte, le message et la grâce de Notre-Dame du Laus. C’est ainsi qu’ont commencé à se créer des liens plus étroits entre le Laus et la Belgique. Ces missions ont continué presque chaque année dans divers lieux, paroisses et basiliques de la Belgique. Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, est venu prêcher le 8 septembre 2005 dans la basilique du Laus, sur le message, qu’il connaît très bien. Il était alors évêque de Namur. Un peu plus tard, en 2007, à l’occasion d’une visite à Bertrix, dans l’une de ses paroisses, il nous écrivit : « Je suis heureux de votre venue prochaine à Bertrix. Je vous serais reconnaissant de transmettre mon amitié à toute l’assemblée. Dites-leur combien ma visite à Notre-Dame du Laus m’a profondément touché. Les quelques heures passées dans ce lieu béni m’ont fait beaucoup de bien. Je souhaite à beaucoup de mes diocésains d’expérimenter la grâce de ces lieux. » Les pèlerinages Depuis ce temps-là, des pèlerinages de Belgique sont organisés à Notre-Dame du Laus chaque année, en particulier durant la semaine après Pâques. Beaucoup de Belges viennent au Laus, individuellement ou en groupes. La statue de Notre-Dame du Laus est présente dans plusieurs églises et elle est portée régulièrement en procession à l’occasion de pèlerinages locaux. Les amis du Laus en Belgique Ainsi se forme une famille des amis du Laus de la Belgique autour d’André Lescot, de Marie-Thérèse Piron, de Marie-Thérèse Decamps, de Claudine et Jean Lambillotte. À l’occasion de nos missions, ils nous accueillent, nous hébergent dans leurs maisons et préparent nos rencontres, prient en communion avec nous. Nous les remercions vivement. Ainsi, grâce à eux, la grâce du Laus envahit progressivement et discrètement la Belgique. Père René Combal Découverte Le mont Colombis Le mont Colombis offre un point de vue exceptionnel sur le lac de Serre-Ponçon, les sommets du Champsaur et des Écrins et les hautes montagnes de l’Embrunais et du Briançonnais. Il domine aussi les vallées de la Durance et de l’Avance et une partie de la vallée de l’Ubaye. D’en haut, le pont de Savines et le barrage de SerrePonçon semblent minuscules… Vue sur le lac de Serre-Ponçon depuis le sommet du mont Colombis. Au premier plan, dans son écrin protecteur, le sanctuaire. Au fond, les crêtes de Charance, et, derrière, le pic de Bure. L e mont Colombis offre des paysages variés selon les saisons : couvert de neige en hiver, il explose de couleurs au printemps avec une flore exceptionnelle (gentianes, violettes, etc.) qui provoque un contraste saisissant avec les dernières plaques de neige. L’été, le paysage offre une riche palette de couleurs ainsi qu’un cadre grandiose mêlant beauté et sérénité pour une pause fraîcheur les jours de grande chaleur. Enfin, le mont Colombis est propice aux activités sportives telles que : VTT, parapente, deltaplane. Attention, le sommet est inaccessible en hiver en raison d’importantes chutes de neige. En venant de Gap, juste après le village de Remollon sur la D900B, prendre la petite route (D53) qui monte au village de Théus. Après le village, la route continue son ascension en faisant de nombreux lacets dans un paysage de champs, de bois et de prés. Pour profiter du magnifique panorama sur le lac de SerrePonçon et les Alpes, il ne fallait pas moins de trois tables d’orientation pour mettre un nom sur chaque élément du paysage. Tout près des tables, se dresse une croix en bois dont la présence semble bien insolite en ce lieu isolé. C’est la croix Choureille, qui se cache dans une souche d’arbre sous un tas d’écorces. Merci de bien remettre ces dernières en place… Profitez de votre balade sur le mont Colombis ! Mickaël ››› Renseignements utiles Le mont Colombis : nous sommes à 642 mètres d’altitude. Les demoiselles coiffées de Théus. Le sommet du mont se trouve à 1736 mètres d’altitude : faites le calcul du dénivelé à effectuer… C’est le moment de gérer son effort et prendre un rythme de croisière, car la montée, au total, fait presque 13 kilomètres. L’effort est obligatoire… Notre-Dame du Laus 21 Agenda A n e g a d Décembre 2010 Vendredi 24 décembre 9 h 30 : enseignement « l’Icône de la Nativité » 14 h 30 : célébration pénitentielle à la basilique 21 h : veillée familiale et festive à la grande salle 22 h 30 : veillée liturgique, à la basilique 23 h : messe de la nuit de Noël 22 h 30 : messe d’action de grâces, à la basilique 23 h 30 - Minuit : adoration et salut du SaintSacrement, à la basilique. Verre de l’amitié Janvier 2011 Samedi 1er janvier Solennité de la Nativité du Seigneur 7 h : messe des bergers à la basilique 8 h 10 : laudes 10 h 30 : messe solennelle du jour de Noël 12 h : déjeuner de Noël Marie Mère de Dieu 7 h : pas de messe 10 h 30 : messe à la basilique 16 h : messe des Jeunes de Marie (JM) 17 h : catéchèse pour les JM « Marie Mère de Dieu » par le père Ludovic Frère Dimanche 26 décembre Dimanche 2 janvier Samedi 25 décembre Fête de la Sainte Famille Ouverture de l’année de la famille 7 h : messe à la basilique 10 h 30 : messe à la basilique 16 h : enseignement « La Sainte Famille, modèle pour nos familles » par Mgr Fort Épiphanie 10 h 30 : messe à la basilique 16 h : enseignement sur l’Épiphanie par le père René Combal Lundi 27 décembre Mercredi 2 février 9 h 30 : enseignement, « Les Saints Innocents, figures du Christ » par le père Ludovic Frère Journée de prière pour la vie consacrée Mardi 28 décembre Février 2011 Jeudi 3 février Fête des Saints Innocents Anniversaire de la mort de Benoîte (28 décembre 1718) 9 h 30 : enseignement « Anniversaire de la mort de Benoîte » par le père René Combal 11 h 15 : messe à la basilique puis procession à la chambre de Benoîte 15 h : rencontre des membres de la communion du Laus 17 h : concert d’orgue 20 h 15 : Temps de prière à la basilique Première journée-retraite des mères de famille 10 h : début de la journée, enseignement 10 h 30 : temps de méditation personnelle 11 h 15 : messe à la basilique 12 h 15 : déjeuner en silence 13 h 30 : enseignement 14 h : temps de méditation personnelle 14 h 30 : adoration 15 h : prière des mères. Bénédiction des familles 15 h 15 : fin de la journée Mercredi 29 décembre Samedi 5 février 9 h 30 : enseignement : Le sens de la profession religieuse Jeudi 30 décembre 9 h 30 : enseignement « Bonne année, bonne santé » par le père Guy Corpataux Vendredi 31 décembre 9 h 30 : enseignement « Le temps chrétien » par le père Marius Chevallier 21 h : veillée familiale et festive à la grande salle 22 Notre-Dame du Laus 16 h : messe des Jeunes de Marie 17 h : catéchèse pour les JM Dimanche 6 février Rencontre mensuelle des familles organisée par les AFC 05 10 h 30 : invitation à participer à la messe du sanctuaire 12 h : déjeuner partagé 13 h 30 : chapelet 14 h 30 : enseignement Vendredi 11 février Journée de prière pour les malades Dimanche 13 février Sacrement des malades Il sera célébré l’après-midi, après les vêpres. Prière de prendre contact avec le sanctuaire pour préparer ce sacrement Renseignements : 04 92 50 94 00 ou [email protected] Mars 2011 Samedi 5 et dimanche 6 mars Week-end de préparation aux JMJ Samedi 5 mars Rencontre mensuelle des Jeunes de Marie 16 h : messe 17 h : catéchèse Dimanche 6 mars Rencontre mensuelle des familles organisée par les AFC 05 Jeudi 10 mars Journée-retraite des mères de famille Samedi 19 mars Saint Joseph Pèlerinage des pères de famille 9 h : départ depuis le village de Jarjayes 11 h 15 : messe de la Saint-Joseph et bénédiction des pères de famille 12 h 15 : déjeuner partagé 13 h 30 : chapelet des pères de famille 14 h 30 : enseignement sur le thème « Paternité divine et paternité humaine » Samedi 19 mars Journée de la solidarité (organisée par l’aumônerie de prison du diocèse) Vendredi 25 mars Solennité de l’Annonciation du Seigneur Journée mariale mensuelle Pour plus de renseignements sur chacun de ces rendez-vous Secrétariat : 04 92 50 94 00 Site internet, rubrique agenda : www.notredamedulaus.com La boutique ACCUEIL DU PÈLERIN Ouvrages historiques et théologiques Célébrer une messe La fondatrice du Sanctuaire de Notre-Dame du Laus, Benoîte Rencurel 39 € Copie Authentique des Manuscrits du Sanctuaire de Notre-Dame du Laus 130 € Notre-Dame du Laus – Un torrent de Miséricorde 8 € Une épopée mariale (N.-D. du Réal d’Embrun et N.-D. de Bon Rencontre du Laus) 8 € Pour tout envoi : frais de port : 5 € (sauf 12 € pour l’envoi de la Copie Authentique) 1 messe 16 € 1 neuvaine 160 € 1 trentain 480 € Les chèques doivent être établis à : ADG 391 N.-D. du Laus Les Annales de N.-D. du Laus Coordonnées : Tél. : 04 92 50 95 51 Email : [email protected] Vous pouvez y donner des intentions de messes L’abonnement ordinaire/an : 20 € L’abonnement de soutien/an : 25 € Flacons d’huile de la Lampe du Sanctuaire Vous pouvez y trouver de l’huile de la Lampe du Sanctuaire L’huile n’est pas vendue, mais les pèlerins sont invités à faire une offrande. Elle peut être demandée par courrier et envoyée par la poste. LA LIBRAIRIE DU LAUS Livres Benoîte, la bergère de Notre-Dame du Laus (P. Roger de Labriolle) 14,50 € Notre-Dame du Laus – Première approche 4 € Prier 15 jours avec Benoîte Rencurel (P. René Combal) 12,50 € L a vie merveilleuse de Benoîte Rencurel (François de Muizon) 18 € Un nouveau regard sur les apparitions (F. de Muizon) 19 € Benoîte Rencurel, la visionnaire du Laus (Mgr Jean-Michel di Falco Léandri) 15 € Enquête sur les parfums de N.-D. du Laus (René Humetz) 17 € Les apparitions : mise en examen (René Humetz) 25 € N.-D. du Laus – l’espérance au cœur des Alpes (P. Bertrand Gournay) 10 € Histoire en images de N.-D. du Laus – Sur les pas de Benoîte Rencurel 20 € Le carnet des tableaux de la Basilique 4 € Livrets « guide du pèlerin » (1,50 € l’un) Vidéo : Message d’espérance du Laus 18 € Histoire d’une reconnaissance (offrande libre) Pour tout envoi : frais de port et d’emballages : 6,20 € Les chèques doivent être établis à : Hôtellerie Notre-Dame du Laus. Coordonnées : Tél. : 04 92 50 94 08 Email : [email protected] Le livret Première approche est réédité ! ››› Bulletin d’abonnement ou de réabonnement à renvoyer à Notre-Dame du Laus 05130 Saint-Etienne-le-Laus ❑ Abonnement simple pour 1 an (4 numéros) 20 € NOM :......................................................................... PRENOM :................................................................... ADRESSE :................................................................... ❑ J’abonne un ami pour 1 an (4 numéros) 20 € ❑ Abonnement de soutien pour 1 an (4 numéros) 25 € ❑ Abonnement de fidélité pour 2 ans (8 numéros) 40 € Règlement : Par chèque (uniquement pour la France) à l’ordre de : ADG 391 ND Laus Par virement postal international (2 467 08 A MARSEILLE) ................................................................................... CP :.............................................................................. VILLE :......................................................................... TEL :............................................................................ E-MAIL :...................................................................... Notre-Dame du Laus 23 Seigneur, voilà déjà Noël… Certains de tes amis diront encore avec un air lamenté : « Noël n’est plus ce qu’il était, Noël s’est paganisé. » D’autres, qui eux ne s’en plaignent pas, voudraient même supprimer les sapins dans les écoles, les guirlandes et la fête comme des signes trop visibles de ta Présence qui a marqué notre histoire. Et toi, tu ne rentres pas dans ce débat, Ta mère non plus qui te tient dans ses bras : avec tendresse, tu regardes Jérusalem, Babylone, Prapic, New York, Londres, Névache ou Posat, tu regardes dans le cœur des hommes toutes ces lumières qui aimeraient brûler de chaleur et de clarté. Et dans une grotte, caché comme tu le fus la première fois, ignoré du plus grand nombre, n’est-ce pas toi encore qui fais craquer la première allumette pour faire un grand feu sur la terre. Merci Emmanuel Amen. Père Guy Corpataux 24 Notre-Dame du Laus
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